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132. (1855) Journal du magnétisme [Tome XIV]

En niant l’existence de l’agent, ils nient du môme coup ses vertus, et les voilà sortis d’un double embarras. […] Il a prouvé que les sécréteurs repoussent de leur tissu, après les avoir séparées du sang, les substances électrisées comme eux ; il a donc découvert la loi des sécrétions organiques et la double nature ainsi que ta source du fluide nerveux. […] De la sorte, son état était très-voisin de la double conscience, très-curieuse affection où le sujet semble mener deux vies distinctes, A et B, l’une ne ss souvenant pas de ce qui se passe dans l’autre; mais chacune, ce semble, continue avec elle-même. […] Dans l’énumération des faits qui se rattachent à chacun de ces groupes, l’auteur constate tous les phénomènes physiques et physiologiques qui en constituent l’essence distincte, et dans le somnambulisme en particulier, considéré sous le double rapport physique et moral de 1 'électrisé, il admet tout ce que nous admettons : « Affectibilité exquise, sensibilité exagérée ou insensibilité complète; vision toute particulière qui ne connaît d’obstacles ni dans l’opacité des corps, ni dans les distances; prévision intérieure et extérieure; communication de pensée, etc., etc. » Mais, chose bizarre, après avoir manifesté son adhésion à ces faits, après avoir recherché et expliqué la cause physique et-naturelle des effets physiologiques de la magnétisation simple, c’est-à-dire celle qui n’amène point pour résultat le somnambulisme, il déclare que quant à celui-ci, tout en n’en contestant point les effets, il croit qu’il ne serait pas sans danger et sans témérité de vouloir se prononcer d’une manière absolue sur la cause ou les causes qui le produisent. 11 se borne en conséquence à mettre en regard les deux opinions adverses : l’une qui veut que le somnambulisme soit l’œuvre du démon, et l’autre à la tête de laquelle se trouvent des prélats romains, des grands-vicaires et des professeurs dans les grands et petits séminaires, et qui le considère simplement comme un mode de l’âme humaine , un état sui gcneris que l’ancienne et moderne philosophie a toujours supposé, et que peut facilement déterminer cet agent physique connu sous le nom de fluide nerveux, vital ou magnétique. […] Ou bien, enfin, sommes-nous doubles. 11 y a-t-il, sous notre enveloppe de chair un être fluidiforme, quintessence de la matière, indivisible, immortel, et qui après sa séparation du corps continuerait son existence dans le temps et dans l’espace?

133. (1899) Archives de neurologie [2ème série, tome 07, n° 37-42] : revue mensuelle des maladies nerveuses et mentales

Un cas de paralysie faciale double d'origine bulbaire; par 11. lirlLLY. […] Il s'agis- sait d'un homme atteint de paralysie faciale double. […] Depuis ce temps l'affection paralytique des muscles oculaires a augmenté progressivement jusqu'au degré "présent, sans que les malades aient jamais vu des images doubles. […] Vu le commencement lent de la maladie, sa progression conti- nuelle presque égale des deux côtés, sans images doubles, et enfin vu le fait que les muscles oculaires intérieurs sont intacts, l'auteur regarde l'affection comme une ophthalmoplégie de nature nucléaire, qui pendant dix ans s'est tenue dans une pureté excep- tionnelle, à part la participation légère du nerf facial, surtout ses deux branches supérieures du côté droit, dans le premier cas. […] Trois faits de tumeur de la zone rolandique ; un cas de tumeur de la base du crâne comprimant à gauche la racine sensi- tive du trijumeau, sa branche motrice, le moteur oculaire com- mun, le pathétique, et les nerfs optiques ; un cas de tumeur du cervelet avec hémiplégie flasque et amyotrophie; un cas de tumeur du cervelet avec triade complète et paralysie double de la sixième paire ; un cas de tumeur du cervelet avec perte totale de la vue et de l'ouïe ; un cas de tumeur du centre ovale avec des périodes d'évolution, l'un à forme cérébelleuse, l'autre simulant l'hémiplé- gie avec hémianesthésie ; un cas de tumeur de la protubérance avec paralysie alterne : paralysie des sixième et septière paires d'un côté, hémiplégie de l'autre ; un second cas de paralysie alterne avec paralysie des sixième, septième et douzième paire à droite, hémiplégie et hémianesthésie à gauche servant de bases à l'étude complète et raisonnée du diagnostic des tumeurs cérébrales, La plupart des observations ci-dessus sont suivies des résultats de l'autopsie avec renseignements précis sur le siège et la nature de la lésion.

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