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134. (1888) Recherches cliniques et thérapeutiques sur l'épilepsie, l'hystérie et l'idiotie : Compte-rendu du service des enfants idiots, épileptiques et arriérés de Bicêtre pendant l'année 1887

A partir du 1" février, nous avons cessé d'avoir la direction des épileptiques adultes (3° section) et;nous n'avons plus été chargé que du service des enfants (4e section) (1). […] Si le ser- vice des aliénés était sous votre direction, comme cela devrait être, connaissant la situation, sachant la lourde responsabilité qui pèserait sur vous, il y a longtemps que vous auriez fait achever la section des enfants. […] Le Conseil, Vu le mémoire, en date du 29 juillet 1887, par lequel M. le Préfet de la Seine lui soumet, pour avis, une demande de M. le directeur do l'Assistance publique tendant à l'approbation d'un projet de travaux concernant la continuation du quartier des enfants idiots et épileptiques à l'hospice de Bicêtre, ledit projet comprenant la construction d'un pavillon disposé en cellules, d'un bâtiment à usage de dortoirs et de deux préaux couverts ; Vu le p ]an d'ensemble; Vu les plans et les devis des travaux projetés s'élevant, avant rabais, à la somme de 337,312 fr. 53 c., imprévus et frais de direction compris ; Vu l'avis du Conseil de surveillance de l'Assistance publique, en date du 29 juillet 1887, est d'avis : 4 D'approuver les plans et devis susvisés, comprenant la cons- traction d'un pavillon disposé en cellules, d'un bâtiment à usage de dortoirs et de deux préaux couverls, dans le quartier des en- fants idiots et épileptiques à l'hospice de Bicêtre ; 2° D'imputer la dépense, évaluée à trois cent trente-sept mille trois cent douze francs cinquante-trois centimes (337,312 fr. 53 c.), sur la subvention municipale extraordinaire de 1,500,000 francs allouée au budget hospitalier do 1887 et à provenir des fonds d'emprunt; 3° De mettre en adjudication publique, aux clauses et conditions des cahiers des charges ordinaires de l'Administration de l'Assis- tance publique, les ouvrages de terrasse et maçonnerie, de cou- verture et plomberie, de menuiserie et de serrurerie ; de confier aux adjudicataires de l'entretien, aux clauses et conditions de leurs marchés respectifs, les ouvrages de charpente, de peinture et vi- trerie, de pavage et asphalte, de fumisterie et de canalisation pour le gaz ; enfin, de traiter à l'amiable pour le dallage en grés cérame, à raison de la spécialité du travail. […] Heureusement qu'après avoir franchi diagonalement la partie tournante du chemin à quelques pouces du précipice, il se trouvait en suivant t toujours la mème direction courir parallèlement à la route, ce qu'il aurait pu faire sans danger pendant plusieurs minutes.

135. (1899) Archives de neurologie [2ème série, tome 08, n° 43-48] : revue mensuelle des maladies nerveuses et mentales

Nombreux sont les cas dans lesquels, sous l'influence peut-être d'une transformation des sentiments et des intérêts habituels du patient par le trouble qui conduit à l'idée fixe fausse ou pathologique, le malade manifeste de nouveaux sentiments d'une tout autre direction, voire dia- métralement opposés. à ses idées ordinaires. […] La fixité de l'obsession est incontestable ; c'est une idée fixe, mais une idée fixe, consciente, visible, nettement perçue pour ce qu'elle est ; elle est en rapport avec la direction uniforme donnée au débit et à l'association des idées, mais généralement, elle prend la forme d'accès, et toujours en provoquant la résistance du sujet qui sent ce qui se passe en lui. […] Il motive sa prétendue promotion par le fait que le Conseil de direction des chemins de fer veut lui offrir une compensation pour les mauvais traitements et la mauvaise situation matérielle qu'il a dû supporter dans le passé; car, depuis deux ans et demi, il est très surmené dans son service; il a une nombreuse famille et n'a qu'un petit salaire, des dettes, des soucis pour vivre, et, par dessus le marché, un chef qui lui fait des misères et des collègues qui lui en veulent. […] En 1852, il fut chargé de la direction du quartier d'aliénés, situé alors à l'hospice d'Aix. […] « Il faut vous dire que ce n'est que depuis que je suis dans l'asile d'Armentières que je me suis aperçu que j'étais tenu par la pensée et, comme je suis certain que ma pensée a changé de direction depuis moins de cinq ans, je me demande pourquoi, et dans quel but, moi qui avant l'année 1894, ne savais absolument rien concer- nant ma filiation.

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