« Un cas fort remarquable m’a été raconté par un observateur digne de foi, le docteur Schulz, médecin à Hambourg, qui en a également fait part au conseiller aulique, Meiners de Guttingen ; ce dernier l'a inséré dans sa collectiou bien connue. 11 s’agissait d’une jeune fille de douze à treize ans, appartenant à une famille distinguée : elle était affligée d’une violente maladie de nerfs qui lui causait de fortes convulsions alternant avec des accès de catalepsie et de syncope. […] Le sujet était un jeune étudiant qui, à la suite d’une terrible maladie de nerfs, eut des accès de somnambulisme. […] Considérant la grande diversité dans les modes d’opérer, et les succès obtenus sans aucun geste, il en conclut que les procé- (lés n’ont qu’une valeur relative et ne sont point la cause des effets produits; suivant lui, cette cause unique, absolue, indispensable, c’est la volonté;« sous son empire (dit-il), il se fait dans le système nerveux une perturbation qui conduit au sommeil ou à un état morbide qui présente avec lui certaines analogies ; ce sommeil revêt une forme particulière et ne tarde pas à donner naissance, lorsque l’on sait en tirer un parti convenable, à une série d’actes physiologiques qui paraissent surnaturels. » L’auteur décrit les effets variés produits par la volonté du magnétiseur : « 11 peut agir sur l’organe qu'il désire, que cet organe appartienne à la vie organique ou à la vie de relation ; il peut agir sur le cerveau, la moelle ou les nerfs, et transmettre ainsi son action sur toutes les fonctions intellectuelles, instinctives ou morales, surtousles actes qui appartiennent ¡1 la sensibilité etàla mo-tilité, sur toutes les fonctions qui ne dépendent que d’une manière indirecte du cerveau et de la moelle, et qui vivent sous la dépendance des nerfs de la vie organique, etc. » M.