« L'importance du phénomène des orteils au point de vue du dia- gnostic ressort de l'exposé des faits dont je vous ai entretenus, et je ne saurais m'y arrêter davantage sans m'exposer à des répétitions. […] J'arrête cet index à l'année igo3, car à partir de cette époque la valeur du phéno- mène des orteils est unanimement admise ; il n'y a presque pas une observation clinique relative à une affection du système nerveux dans laquelle sa présence ou son absence ne soit expressément mentionnée. […] Voici l'interprétation que j'ai donnée des mouvements démesurés cérébelleux : « Et d'abord, à l'état normal, comment un sujet procèdc-t-il pour exécuter un mouvement avec mesure et pour l'arrêter au moment voulu ? […] Mais supposons que son impulsion ait été excessive, ce qui peut avoir lieu surtout dans les actes dont il n'est pas coutumier et dans les mouvements rapides : pour en annihiler ou en restreindre les effets, il mettra en jeu les muscles antagonistes de ceux dont la contraction a produit le mouvement qu'il faut arrêter. […] On constate alors qu'il est arrêté dès le premier pas : le pied se trouve porté en avant, tandis que le tronc, étendu sur le bassin, ne suit pas le mouvement du membre inférieur (voir fig. 15); il est en même temps un peu entraîné en arrière, ce qui peut être la conséquence du mouvement démesuré de flexion exécuté par la cuisse.