(1894) Archives de neurologie [Tome 27, n° 83-88] : revue mensuelle des maladies nerveuses et mentales
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(1894) Archives de neurologie [Tome 27, n° 83-88] : revue mensuelle des maladies nerveuses et mentales

ARCHIVES

DE

NEUROLOGIE

ARCHIVES

DE 7 1 ·

NEUROLOGIE

REVUE MENSUELLE

DES MALADIES NERVEUSES ET MENTALES

Fondée par J.-M. CIIAIICOT

PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE MM.

A. JOFFROY

Professeur de clinique

des

maindies mentales

à la Faculté de médecine

de Paris.

Y. MAGNAN 1

Membre de l'Académie

de médecine

Médecin de l'Asile clinique

· (Ste-Anne).

F. RAYMOND

Professeur de clinique

des maladies

du système nerveux

à la Faculté de médecine

de Paris.

Rédacteur en ckef : BOUItNh V1LLE

Secrétaires de la rédaction : J.-It. OtAKCOT et G. GUINOM

COLLABORATEURS PRINCIPAUX

bl,)I. BABINSKI BALLET, BLANCHARD (R.),

BLIN (E.), BLOCQ, BOUCHEREAU, B1UAND (1L), 13RISSAUD (E.), BROUARUEL (P.)

CAMUSET, CATSAItAS, CHABBERT, CHARPENTIER, CHRISTIAN, UEBOVE (M.).

UENY, UlITIL, UUVAL (lVfexems), FERRIER, FRANCOTTE, GARNIER (S.),

GILLES DE LA TOURETTE. GOMHAULT. GRASSET, P. JANET, KHRAVAL (P.),

LANDOUZY, MARIE, MIERZEJEWSKY, SIUSGRAVF-CLAY, NOIR,

DERRET, PITRES, POPOFF, IÎEGNARI) (P.), RICHER (P.), BOUBINOVITCH,

ROTH (W.), SÉGLAS. SEGUIN (E.-C.), SÉRIEUX, SOLL1ER,

SOUQUES, SOI,RY (J.), TEINTURIER (E.), THUI.1É (H.), TROISIEH (E.),

VOISIN (J.), P. YVON.

Tome XXVII. 1894.

Avec 28 figures et 2 planches dans le texte.

- PARIS

BUITEAUX DU P/tOG/fFS MÉDICAL

il., rue des Carmes.

1894

Vol. XXVII. Janvier 1894. ? 83

ARCHIVES DE NEUROLOGIE

PATHOLOGIE NERVEUSE

CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTÈME

NERVEUX,

Paralysie générale, M.NIN(-0-MYÉLITE vasculaire diffuse

ET lésions SYPHILITIQUES DES vaisseaux;

Par M. le docteur F. RAYMOND, professeur agrégé,

Médecin de la Salpêtrière.

Le rôle considérable que la syphilis joue dans la pathologie

du système nerveux n'est bien connu que depuis peu ; après

avoir décrit les formations nettement syphilitiques, les gommes

et les infiltrations gommeuses des méninges et de la substance

nerveuse, on en est arrivé à soupçonner, puis à démontrer

l'influence de cette infection sur le développement de deux

maladies bien autrement fréquentes de l'axe médullo-cérébral,

le tabes et la paralysie générale.

Mais, sur ce point, l'étude statistique et clinique a devancé

de beaucoup l'étude anatomique, et -la difficulté de rapporter

à la syphilis les processus histologiques de ces deux maladies

a été un des principaux arguments que -les auteurs ont fait

valoir contre leur nature syphilitique.

Le but que je me propose, dans ce travail, est de chercher

par quelle voie on pourra arriver à la solution de ce problème,

pour la paralysie générale au moins, car pour le tabes la tâche

est actuellement beaucoup trop compliquée. Je voudrais

essayer de montrer, par des exemples bien probants, que le

Archives, t. XXVII. 1

2 ' PATHOLOGIE NERVEUSE.

substratum anatomique de la paralysie générale, évoluant chez

des syphilitiques, est bien la méningo-encéphalite vasculaire

diffuse, et que ce processus présente des rapports intimes avec

d'autres lésions que l'on s'accorde aujourd'hui à reconnaître

comme certainement syphilitiques, quoiqu'elles n'aient pas, à

proprement parler, les caractères classiques du syphilome.

Nous connaissons actuellement deux formes de myélites, ou

plutôt de méningo-myélites syphilitiques : l'une est caracté-

risée par la présence de gommes méningées ou médullaires

c'est la moins commune -, l'autre consiste en une infiltration

des méninges et des parois vasculaires par de très nombreuses

cellules dont les noyaux arrondis sont avides de matières

colorantes. Ces deux processus ne diffèrent en réalité l'un de

l'autre que par l'intensité et la localisation : dans un cas les

éléments embryonnaires ne se développent qu'en certains

points, mais avec une abondance extrême, dans l'autre les

mêmes éléments prolifèrent bien moins activement, mais sur

une étendue beaucoup plus considérable. La preuve qu'il n'y

a pas entre ces deux formes des différences fondamentales, est

dans ce fait qu'elles se combinent souvent entre elles pour

former des myélites à la fois gommeuses et diffuses.

C'est la forme diffuse que MM. Gilbert et Lion désignent

sous le nom de méningo- myélite diffuse embryonnaire , à

cause de l'aspect des cellules infiltrantes. Ces auteurs en ont

parfaitement mis en évidence la nature syphilitique en mon-

trant qu'elle peut se développer à une période très précoce de

l'infection, à une période, par conséquent, où le lien causal

saute bien mieux aux yeux que lorsqu'il s'agit d'une syphilis

ancienne.

Rien n'est variable comme la marche et l'évolution de ces

lésions médullaires; au point de vue clinique le tableau

change du tout au tout suivant que la lésion est diffuse ou loca-

lisée, qu'elle évolue lentement ou rapidement, qu'elle prédo-

mine en tel point ou en tel autre, que les gros vaisseaux sont

pris ou indemnes, suivant, enfin, que les éléments nobles

résistent avec plus ou moins de vigueur aux assauts que leur

livrent les lésions vasculaires. Cette méningo-myélite peut

garder des années son apparence embryonnaire; elle est alors

très lente, très régulièrement étendue à tous les faisceaux

de la moelle, et, si les cellules nerveuses souffrent de la circu-

lation défectueuse des liquides nourriciers, on peut la voir évo-

ÉTUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTÈME NERVEUX. 3

luer sous les allures cliniques d'une atrophie musculaire pro-

gressive : c'est un fait de ce genre que j'ai communiqué en 1892

à la Société médicale des hôpitaux. Elle peut aussi aboutir à un

processus scléreux, qui est en quelque sorte une guérison,

une cicatrice, et c'est ainsi que se forment, suivant toute vrai-

semblance, les formes scléreuses et seléro-gomineuses. Enfin

lorsque la lésion des gros vaisseaux nourriciers de la moelle,

artères ou veines, prend une importance prépondérante, il

peut se former des foyers de ramollissement, par thrombose.

Ce qui est établi pour la moelle est loin de l'être aussi bien

pour le cerveau ; nous connaissons parfaitement la méningo-

encéphalite gommeusc, mais lorsqu'il s'agit de parler d'une

méningo-encéphalite diffuse embryonnaire, on éprouve un

sentiment de crainte, bien justifiée d'ailleurs, parce qu'on met

le pied dans les questions si controversées de l'origine syphi-

litique de la paralysie générale des aliénés et.de la nature de

son processus anatomique. Rumpf, dans son beau livre sur les

affections syphilitiques du système nerveux, compare bien les

lésions de l'écorce cérébrale, dans un cas de paralysie générale,

à celles de la syphilis médullaire, il déclare bien qu'il considère

cette lésion comme un .type de tissu de granulation (Granu-

lations-geschwulst), mais son opinion ne parait pas avoir été

suffisamment remarquée ; d'ailleurs les arguments qu'il donne

ne sont pas assez convaincants..

Pour ma part, je crois que la paralysie générale est neuf

fois sur dix d'origine syphilitique et que son substratum ana-

tomique, je parle de la paralysie générale vraie, est une

inflammation interstitielle chronique qui a son point de départ

dans les capillaires du cerveau et plus particulièrement de

l'écorce cérébrale. Cette lésion est-elle différente anatomique-

ment suivant qu'elle est syphilitique ou non ? je n'en sais rien,

n'ayant eu à étudier jusqu'à présent que des faits où l'origine

syphilitique ne faisait pas de doute ; en tout cas, si l'on se

reporte aux examens histologiques qui ont été publiés, on voit

que, quelle que soit l'étiologie invoquée, on rencontre, pour

ainsi dire, toujours les mêmes lésions embryonnaires des vais-

seaux.

Les trois observations avec autopsie que je vais rapporter,

et surtout la première, me paraissent propres à éclaircir un

peu la question et à montrer que, dans les cas syphilitiques,

la lésion de la paralysie générale est une lésion histologique-

4 PATHOLOGIE NERVEUSE.

ment syphilitique ; qu'elle est à la gomme ménihgo-encépha-

lique ce que la mèningo-myélite embryonnaire est à la méningo-

myélite gommeuse et que, par conséquent, entre la paralysie

générale vraie et la pseudo-paralysie générale syphilitique, il

existe vraisemblablement des intermédiaires plus nombreux

qu'on ne le croit actuellement. Ceci est vrai pour les cas de

paralysie générale syphilitique , qui forment, d'après les

statistiques bien faites (Régis), les 9/10 des cas de paralysie

générale; pour les autres, si réellement elles ne se distinguent

en rien des premières au microscope, il faudra admettre que

d'autres infections peuvent donner une lésion vasculaire dif-

fuse que nous ne pouvons pas différencier actuellement de

celle de la syphilis. D'ailleurs n'est-on pas embarrassé à chaque

instant pour décider, à l'aide du microscope, si telle lésion est

syphilitique, tuberculeuse ou simplement inflammatoire ? Enfin

il ne faut pas oublier que des lésions toutes différentes de l'en-

céphalite interstitielle peuvent donner naissance à un tableau

clinique qui ressemble d'une façon frappante à celui de la

paralysie 0 -énérale. (Cas de Mendel, Beît. klin. Woch., 1883, etc.)

L'Observation I est celle d'une femme qui est morte dans

mon service d'une attaque épileptiforme causée vraisemblable-

ment par une hémorrhagie de la base du cerveau. Elle pré-

sentait les signes manifestes d'une paralysie générale au début

et, de plus, des manifestations tabétiformes que l'autopsie a

montré être en rapport avec une méningo-myélite embryon-

naire diffuse. Ce qui en fait le principal intérêt, c'est que la

signature de la syphilis se trouvait dans certaines lésions des

gros vaisseaux du cerveau et de la moelle.

L'Observation II a déjà été publiée, à un autre point de vue,

par mon élève Nageotte (Thèse de Paris, 1893) ; l'examen his-

tologique, qui n'avait pas pu être achevé dans tous ses détails

à cette époque, a révélé une très curieuse combinaison de

paralysie générale, de tabes légitime et d'une méningo-myélite

diffuse embryonnaire surajoutée ; chose bien remarquable, la

myélite, au lieu d'être étendue à tous les faisceaux de la

moelle, comme c'est l'habitude, se cantonnait presque exclu-

sivement dans les cordons postérieurs, lieu de moindre résis-

tance de par la lésion tabétique qui les occupait auparavant,

ou qui s'était développée simultanément.

L'Observation III concerne un homme atteint autrefois

ÉTUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTÈME NERVEUX. 5

d'une myélite transverse syphilitique de la région dorsale

supérieure ; cette lésion, qui avait passé à la sclérose, présente

des détails histologiques intéressants ; mais ce qui fait surtout

l'importance de cette observation, c'est la présence dans le

cerveau d'une lésion vasculaire diffuse, peu avancée, avec

intégrité absolue de l'élément nerveux, or le malade n'avait

présenté, en fait de symptômes cérébraux, que trois attaques

d'aphasie transitoire ; ce n'était pas un paralytique général,

mais son cerveau était atteint d'une inflammation vasculaire

qui ne différait en rien de celle que l'on rencontre dans la

paralysie générale ; il' ne manquait que la participation de

l'élément noble pour produire les accidents mentaux. Ce fait

me semble bien propre à prouver que ce sont les vaisseaux

qui commencent le processus dans la paralysie générale

syphilitique, puisqu'il montre leur lésion isolée, alors que

quelques prodromes lointains avaient encore seuls annoncé

l'affection cérébrale. '

A ces trois observations complètes, avec autopsie, je joindrai

le résumé de deux autres observations purement cliniques, qui

sont intéressantes au point .de vue de la marche et de l'évolu-

tion de certains accidents de syphilis cérébrale.

Observation I. Syphilis datant de quatorze ans. Céphalalgie.

Attaque apoplectifoi-ine. Paralysie du nerf moteur oculaire com-

mun droit. Tremblement de la langue; trouble de la parole.

Verte de la mémoire, démence. Douleurs fulgurantes des membres

et douleurs en ceinture. Démarche incertaine. Abolition du

réflexe patellaire gauche, diminution du réflexe droit. Attaques z

épileptiformes subintrantes, mort dans le coma. Autopsie : .'

méningo-encéphalite diffuse; méningo-myélite embryonnaire; névrite

interstitielle du nerf moteur oculaire commun droit à son émergence,

entraînant une dégénérescence descendante de toutes les fibres de ce

nerf. Lésions spécifiques des artères de la base du cerveau.

Gommes microscopiques des veines ayant déterminé une hémorrhagie

méningée ci la base du cerveau. Foyers d'oedème localisé dans

l'écorce cérébrale.

Voir. Delphine, âgée de quarante-cinq ans, ménagère, entre le

12 novembre 1892 à l'hôpital Lariboisière, salle Trousseau, n° 20.

La malade est de petite taille, assez grasse ; la paupière droite

est tombante; la face, congestionnée, porte une impression d'égare-

ment et de souffrance profonde; l'attitude est affaissée, la démarche

peu sûre. Venue à la consultation des yeux, cette femme m'est

adressée et je la reçois dans mon service.

(3 PATHOLOGIE NERVEUSE.

En interrogeant la malade, on s'aperçoit bientôt que ses réponses

sont loin d'être nettes et précises; sa mémoire a subi une atteinte

évidente. Ses antécédents héréditaires ne paraissent rien présenter

d'intéressant. Dans sa jeunesse elle a eu plusieurs maladies sur

lesquelles elle s'explique fort mal ; plus tard elle semble avoir mené

une vie aventureuse; actuellement elle est isolée, sans parents,

sans appui, et ses deux enfants, âgés de huit et dix ans, sont

envoyés au dépôt. Il y a quatorze aus, ayant contracté la syphilis

(plaques muqueuses, céphalalgie, perte des cheveux, éruption de

boutons), elle se soumit à un traitement mercuriel pendant quelques

mois seulement.

L'affection actuelle a débuté au mois d'août de cette année, par

une sensation de fatigue, de courbature généralisée ; bientôt après

survinrent des douleurs vagues dans les membres, des douleurs en

ceinture et une céphalalgie très intense, presque continuelle. Cet

état ne l'empêcha pas de vaquer plus ou moins à ses occupations

jusque vers le milieu du mois de septembre. A cette époque elle

eut une attaque apoplectiforme sur laquelle elle ne peut donner

que des renseignements très confus; ce qui est certain, c'est qu'elle

est restée plusieurs heures sans connaissance ; la perte de la

mémoire que la malade présente, et dont elle se rend assez bien

compte, daterait de cet accident. Depuis ce moment elle a vécu à

peu près sans rien faire, soignée et aidée par des voisines.

Vers la fin d'octobre la paupière de l'oeil droit tomba, en même

temps que survenaient dans la région hypogastrique et dans les

membres inférieurs des douleurs qui avaient les caractères de dou-

leurs fulgurantes.

Actuellement la malade souffre beaucoup de la tête ; la douleur

occupe principalement les régions sus-orbitaires et les tempes, elle

est à peu près continue, avec des périodes d'exacerbation accentuées

surtout vers le soir.

La paupière droite est complètement tombante : quand on la

soulève, on aperçoit le globe oculaire dévié en dehors avec la

pupille dilatée (paralysie de la troisième paire) ; la pupille droite,

moyennement dilatée, est insensible à la lumière.

La parole est un peu embarrassée, avec quelques faux pas. Les

mots difficiles sont prononcés avec une certaine hésitation ; les

lèvres tremblent, ainsi que la langue, pendant la parole. Les

réponses sont lentes, la mémoire est défectueuse sur bien des points ;

ainsi il est impossible d'obtenir des détails sur la façon dont elle a

passé les derniers jours. Pourtant la malade calcule encore assez

correctement.

Le réflexe rotulien gauche est aboli ; le droit persiste encore,

quoique diminué. 11 n'y a pas d'atrophie musculaire ni de para-

lysie des membres. Les doigts sont animés d'un tremblement

manifeste; la marche est peu assurée, sans qu'il y ait d'ataxie à

ÉTUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTÈME NERVEUX. 1

proprement parler; la station debout, les yeux fermés, est très

difficile.

La sensibilité est bien conservée partout ; les masses musculaires,

particulièrement celles des mollets, sont un peu douloureuses à la

pression ; la malade accuse encore une sensation de constriction

thoracique et des douleurs erratiques dans les membres.

La langue est blanchâtre, l'appétit peu vif ; il n'y a pas de fièvre.

Traitement : frictions mercurielles etiodure de potassium à doses

rapidement croissantes (de 3 à 12 grammes).

Le 16 novembre à 41 heures du matin, pendant le repas, la malade

est prise brusquement d'une attaque épileptiforme : elle se renverse

sur son oreiller, sa face grimace et devient bleue, ses membres se

raidissent dans l'extension par des contractions toniques vio'entes,

sans clonus. Au bout de quelques minutes survient une détente,

marquée surtout sur le côté gauche du corps.

Cette période de calme est bientôt suivie d'une nouvelle crise

plus violente que la première et ayant comme elle un caractère

exclusivement tonique ; la langue est projetée hors de la bouche et

il se fait une abondante sécrétion de sueur sur toute la face ; les

lèvres se recouvrent d'écume mêlée de sang. Une émission involon-

taire d'urine et de matières fécales se produit. La nialade est en

réalité en étal de mal et subit une série d'attaques subintrantes

qui se prolongent jusque vers une heure de l'après-midi. A ce

moment lacontracture cède presque complètement ; il ne reste un

peu de raideur que dans le bras droit. La respiration devient

plus calme, mais la malade reste insensible à tout ce qui l'entoure.

T. 37°,2 le matin, 38°,3 le soir.

Le 17 novembre, à 5 heures et demie du matin, la malade entre

de nouveau en état de mal et n'en sort que vers 2 heures de

l'après-midi ; les attaques recommencent à '5 heures pour durer

toute la nuit. T. 38°,9 le matin, 40°,5 le soir.

Le 18 novembre au matin on. trouve la malade dans le coma ; la

température est de 41° ; les spasmes toniques s'espacent de plus en

plus. Le bras et la jambe gauches sont très fortement contractures

en extension, les poings fermés ; le côté droit au contraire est

plus flasque : c'est l'inverse de ce qui s'est produit après la première

attaque. La face est pâle, avec des lèvres bleuâtres ; la langue porte

des traces de morsures. La pupille droite est en mydriase (para-

lysie de la troisième paire) ; la pupille gauche est en myosis très

prononcé. La malade regarde à gauche ; la commissure labiale

gauche est attirée en dehors et en haut.

La malade meurt dans la soirée sans être sortie du coma. T. 41o,6.

Autopsie faite trente-six heures après la mort. Les parois osseuses

du canal rachidien ne présentent rien d'anormal. A la partie posté-

rieure de la moelle, dans la moitié inférieure de la région dorsale,

8 PATHOLOGIE NERVEUSE.

et dans la région lombaire supérieure, on aperçoit un épanchement

sanguin sous-arachnoïdien, rougeâtre, très peu abondant et limité

assez exactement à l'espace situé entre les émergences des racines

postérieures.

La moelle ne présente pas d'autre lésion macroscopique appré-

ciable, sauf une congestion très marquée des veines de la pie-mère.

Les racines rachidiennes antérieures, sans avoir perdu leur colo-

ration nacrée, présentent au doigt une dureté insolite, surtout vers

le point où elle vont traverser la dure-mère.

La boite crânienne est saine; lorsqu'on incise la dure-mère, on

tombe sur les circonvolutions aplaties, comprimées et sèches, le

liquide céphalo-rachidien ayant disparu complètement ; cet état

montre que le cerveau était comprimé. La dure-mère est saine ;

la pie-mère et l'arachnoïde paraissent minces à la convexité;

pourtant les sillons sont marqués par des lignes blanchâtres. De

chaque côté on aperçoit une large ecchymose sous-arachnoïdienne

qui semble partir de l'origine de la scissure de Sylvius et qui

remonte jusque vers le milieu de la face convexe des hémisphères,

en s'atténuant graduellement.

Le cerveau étant enlevé avec le bulbe, on voit que toute la

région basilaire est le siège d'un vaste épanchement sanguin sous-

arachnoïdien, d'où émerge la lige pituitaire. En avant cet épan-

chement s'arrête au chiasma des nerfs optiques ; en dehors il

s'étend dans les fosses de Sylvius ; en arrière il s'avance sur la

moitié antérieure de la protubérance et il contourne les pédoncules

cérébraux pour arriver jusqu'à la face supérieure du cervelet. Cet

épanchement, de couleur rougeâtre, forme un caillot qui mesure

environ un centimètre et demi d'épaisseur au niveau de l'espace

inlerpédonculaire. Les nerfs de la troisième et de la quatrième

paire en émergent.

L'épendyme du quatrième ventricule est épaissi et granuleux ;

celui des ventricules latéraux et du troisième ventricule l'est éga-

lement, mais à un degré moindre.

Les méninges molles adhèrent à la substance cérébrale et en

arrachent des lambeaux lors de la décortication, de telle sorte

qu'il reste une surface ulcérée. Les ulcérations sont abondantes

surtout en avant, le long de la scissure interhémisphérique et sur

l'écorce de la face convexe du lobe frontal ; elles sont plus rares

sur le reste du lobe frontal : on n'en voit presque pas sur les lobes

temporaux et pariétaux ; quant au lobe occipital, il parait sain. Les

circonvolutions ne sont pas atrophiées, mais leur consistance est

très molle ; peut-être faut-il mettre cette altération sur le compte

de la putréfaction.

Sur la coupe des hémisphères on ne remarque aucune lésion

autre qu'un piqueté congestif très accentué. Les ventricules ne sont

pas dilatés.

ETUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTÈME NERVEUX. 9

Les poumons sont le siège d'un oedème congestif intense, avec

un foyer de broncho-pneumonie à la base droite. Le coeur est

flasque ; il pèse 370 grammes. Les reins paraissent sains ; ils pèsent

ensemble 300 grammes. Le foie est gras, la rate normale. L'utérus

et les annexes sont englobés dans des fausses membranes épaisses

et anciennes.

Examen histologique. Les centres nerveux et les nerfs périphé-

riques ont été étudiés à l'aide des méthodes usuelles. De très nom-

breuses coupes ont été pratiquées dans les différentes parties de

l'écorce, dans le bulbe et dans la moelle; la région de l'aqueduc

de Sylvius a fourni dans toute sa hauteur des coupes sériées; les

nerfs et les muscles des deux orbites ont été dissociés et coupés

séparément après fixation dans l'acide osmique.

Toute cette étude a permis de conclure que :

1° Le cerveau presque tout entier est le siège de cette méningo-

encéphalite vasculaire diffuse, qui est la lésion de paralysie géné-

rale légitime;

2° Cette lésion vasculaire s'étend en outre à tout le reste de l'axe

nerveux, en constituant dans la moelle une méningo-myélite dif-

fuse qui répond de tout point à la méningo-myélite diffuse embryon-

naire de MM. Gilbert et Lion ;

3° Les gros vaisseaux de la base du cerveau et des méninges

rachidiennes sont le siège, veines et artères, de lésions nodulaires

caractéristiques de la syphilis; la phlébite est la cause de l'hémor-

rhagie méningée ;

4° L'ophtalmoplégie est causée par une infiltration embryonnaire

diffuse du nerf moteur oculaire commun droit, au niveau de son émer-

gence, qui amène la dégénérescence de toutes les fibres périphé-

riques de ce nerf.

Cerveau. - L'écorce cérébrale est le siège d'une lésion vasculaire

diffuse, qui se continue d'ailleurs dans la substance blanche sous-

jacente, mais à un moindre degré. Cette lésion est constituée par

une accumulation de cellules à noyaux arrondis dans la paroi et

la gaine lymphatique, pour les vaisseaux de calibre, dans la gaine

lymphatique seule pour les capillaires gros ou petits; les noyaux

longitudinaux de l'endothélium se voient partout intacts et la

lumière est libre ; de même les noyaux transversaux des vaisseaux

de calibre, qui appartiennent aux cellules musculaires, sont res-

pectés malgré la présence des cellules embryonnaires infiltrantes.

Ces cellules appartiennent au tissu mésodermique ; ce sont des

cellules fixes, qui n'ont nullement le noyau des leucocytes ; elles

sont réparties par petits groupes irréguliers sur l'adventice des

capillaires, faisant saillie dans la substance cérébrale, et donnant

par places l'aspect de grappes. Les capillaires les plus volumineux

sont les'plus atteints, surtout dans la région des cellules pyrami-

10 PATHOLOGIE NERVEUSE.

dales, aussi dans les préparations colorées à l'hématoxyline et exa-

minées à un faible grossissement, voit-on ces vaisseaux dessiner un

Observation 1. Ecorce prise tt la convexité du lobe frontal. Lésions ,

des vaisseaux, dont les parois sont surchargées de noyaux; légère

hémorrhagie dans la gaine des deux vaisseaux les plus volumineux.

7/ema ! <o-c ! /<M6/)g<a ! /<eM.(0).)j. 1, oc. 1 Vericl : .)

réseau irrégulier, à mailles assez larges, de lignes violettes formées

d'un fin pointillé.

En un mot c'est la lésion typique que l'on rencontre dans la

paralysie générale légitime.

Fi3. 1.

ÉTUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTÈME NERVEUX. Il

La lésion n'est pas très avancée, quoique parfaitement nette.

aussi la névroglie n'a-t-elle pas pris une part bien marquée au

processus pathologique ; il n'y a encore que peu de cellules arai-

gnées.

Les éléments nerveux cellulaires n'ont pas non plus souffert d'une

façon appréciable ; peut-être leurs noyaux se colorent-ils un peu

mieux qu'à l'état sain, ainsi qu'on le voit dans la paralysie géné-

rale. Quant aux fibres tangentielles, elles paraissent avoir disparu

dans une assez large mesure, mais en ce point je ne puis être affir-

I'ig.2.- Un capillaire fin pris dans la coupe représentée sur la figure

précèdent; altération, encore peu avancée, caractérisée par l'accumula-

tion de noyaux arrondis dans la gaine adventive ; les noyaux allongés de

l'endothélium sont sains; les petits amas de noyaux situés à côté du

capillaire appartiennent à d'autres capillaires coupés en travers; les

noyaux des cellules de la névroglie sont plus volumineux et plus

pâles. (Obj. 7, oc. 1 Vérick.) '

12 PATHOLOGIE NERVEUSE.

matif, car le cadavre était un peu putréfié au moment de l'autopsie

et, d'une façon générale, toutes les fibres à myéline du cerveau,

colorées par la méthode de Pal, présentent des altérations cada-

vériques assez accentuées ; il n'a pas été fait de préparation à l'état

frais par la méthode d'Exner à l'acide osmique.

Cette lésion d'inflammation interstitielle diffuse n'est pas spés

ciale à l'écorce cérébrale ; on la retrouve dans toutes les autre-

ÉTUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTÈME NERVEUX. 13

parties du cerveau et, plus accusée encore, dans la protubérance,

le bulbe et la moelle où nous la retrouverons tout à l'heure. Dans

l'écorce cérébrale elle est à son maximum dans tout le lobe frontal,

aussi bien à droite qu'à gauche, et à son maximum dans le lobe

occipital. -

A l'encéphalite se joint une méningite, moins accusée dans les

régions supérieures du cerveau et en particulier sur la partie con-

vexe du lobe frontal, où pourtant l'encéphalite est avancée, plus

intense au contraire à la base et aux environs de la fente de Bichat.

La pie-mère est infiltrée de cellules rondes embryonnaires, qui,

vers la base, se disposent en nodules miliaires, au fond des

sillons ; aucun de ces nodules embryonnaires ne présente de

traces de caséification, pourtant ils portent bien le caractère infec-

tieux et, en l'absence de tuberculose,'on ne peut guère les rapporter

qu'à la syphilis : encore un pas; et nous aurions de véritables

gommes miliaires. Vers la fente de Bichat, on trouve de semblables

nodules, périvasculaires, au point où les capillaires quittent la

méninge pour pénétrer dans l'écorce cérébrale.

En résumé le cerveau est atteint de méningo-encéphalite vascu-

laire diffuse ; le processus méningé, tout en étant de même nature

que le processus encéphalique, en est jusqu'à un certain point indé-

pendant par sa localisation ; on pourrait déjà presque affirmer la

syphilis à l'aspect des lésions méningées. Les éléments cellulaires

nerveux et névrogliques ne participent guère au processus inflam-

Fig. 4. Circonvolutions motrices gauches, prises à leur région

moyenne, grossies deux fois. Foyers d'oedème localisé. La frontale

ascendante est à droite; son écorce, dans la scissure de Rolando, est

coupée au voisinage d'une inflexion, ce qui fait qu'elle est plus large

du ce niveau.

]4 PATHOLOGIE NERVEUSE. '

matoire. C'est la lésion que jusqu'ici j'ai rencontrée dans tous les

cerveaux de paralytiques généraux, que j'ai eu l'occasion d'étudier,

sauf qu'ici la participation de la méninge est plus considérable

qu'elle ne l'est le plus souvent.

A cette lésion profonde, déjà ancienne, à évolution progressive,

se surajoute par places une lésion beaucoup plus superficielle évi-

demment récente et transitoire,' qui a certainement joué un grand

rôle dans les phénomènes ultimes d'épilepsie qui ont emporté la

malade. Dans certaines circonvolutions, à l'oeil nu, on voit des

taches claires, arrondies, plus ou moins confluentes, situées dans

des points où le tissu environnant prend une teinte un peu plus

foncée que dans les régions où cette lésion n'existe pas ; ces

taches, visibles sur le cerveau avant toute préparation, sont exac-

Fig. 5. Un des foyers d'oedème de la figure précédente vu à un fort

grossissement. Dilatation des gaines vasculaires et des espaces péri-

cellulaires ; situation péri-vasculaire du foyer. Carmin. (Obj. 3, oc.

1 Vérick.)

ÉTUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTÈME NERVEUX. 15

tement limitées à l'écorce, elles mesurent de 1 à 2 millimètres de

diamètre. A un faible grossissement on voit qu'elles présentent

toutes à leur centre un vaisseau assez volumineux et que leurs

limites répondent assez bien à celles de l'aire de ce vaisseau. A

un plus fort grossissement, la substance fondamentale du cerveau

laisse voir en ces points le réticulum névrotique bien plus nette-

ment qu'ailleurs ; la substance interstitielle amorphe semble en

avoir été chassée par un liquide qui en distend les mailles ; au con-

traire à la périphérie la substance semble condensée. Ce qui prouve

bien qu'il s'agit là de foyers d'oedènie localisé, c'est que dans ces

points les gaines lymphatiques vasculaires et les espaces péricellù-

laires sont fortement dilatés; d'ailleurs ce n'est pas une lésion

bien ancienne, ni bien profonde, car les éléments cellulaires et

les fibres à myéline n'ont pas subi encore d'altérations. «

Ces taches n'existent pas du tout dans les circonvolutions de la

région motrice gauche, mais elles sont extrêmement nombreuses

dans la région motrice droite (les spasmes ont prédominé dans le

côté gauche pendant les dernières heures de la vie de la malade,

au contraire, ils avaient prédominé à droite, au début des acci-

dents). Il en existe aussi beaucoup dans le lobe frontal gauche,

mais il n'y en a que quelques-unes dans le lobe frontal droit, et

dans le lobe occipital gauche ; le lobe occipital droit en contient

à peine.

On trouve également des taches semblables, très exactement

limitées à la couche moléculaire de l'écorce du cervelet et disposées

sous forme de houppes assez régulièrement espacées.

Pédoncules cérébraux, protubérance et bulbe. Les lésions des

vaisseaux de tout calibre sont exactement semblables à celles du

cerveau, mais beaucoup plus intenses. Pourtant il n'y a aucune

lésion des éléments nerveux : les cellules des noyaux gris et les

fibres des divers faisceaux sont complètement intacts. Les noyaux

multiples des nerfs moteurs oculaires communs ont été étudiés

avec un soin tout particulier à l'aide de coupes sériées de toute la

hauteur de l'aqueduc de Sylvius, colorées les unes à l'hématoxyline

avec éosine, les autres au carmin, d'autres enfin par le procédé de

Weigert-Pal ; les altérations rencontrées dans ces noyaux sont

exclusivement vasculaires ; elles sont exactement les mêmes d'un

côté comme de l'autre, et par conséquent ne peuvent être invo-

quées pour expliquer la paralysie du nerf moteur oculaire commun

droit. Au contraire, les lésions méningées et radiculaires en rendent

parfaitement compte.

Les lésions de la pie-mère et des gros vaisseaux de la base sont

considérables ; les premières sont de même nature que celles que

nous avons décrites plus haut, elles consistent en une infiltration

embryonnaire périvasculaire ; quant aux lésions des gros vaisseaux,

je les décrirai plus loin.

16 PATHOLOGIE NERVEUSE.

L'infiltratiou méningée se continue dans le nerf de la troisième

paire droit à son origine ; sur les coupes colorées à l'hématoxyline,

ce nerf est remarquable par la quantité de cellules embryonnaires

qu'il contient ; les septa conjonctifs, qui le subdivisent en fasci-

cules, en sont bourrés et on distingue même par places la forma-

tion de petits nodules. Le nerf gauche au contraire est à peu près

indemne.

Sur les dissociations des deux nerfs en question, ainsi que de

Fig. G Méninge et racine antérieure (5e cervicale). Accumulation

énorme de noyaux dans la pie-mère, où ils forment de larges taches;

infiltration de la racine, dont le fascicule supérieur contient une petite

gomme; lésion des vaisseaux de la moelle. 7M ? M<o.N/MM de Delalield,

éosine. (Obj. 0, oc. 1 Vérick.)

ÉTUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTÈME NERVEUX. 17 l

toutes leurs branches orbitaires, des nerfs de la quatrième et de la

sixième paire, on constate que seul le nerf moteur oculaire com-

mun droit est altéré : toutes ses fibres sont en voie de dégénéres-

cence wallérienue et la myéline, fragmentée en grosses boules, est

en train de se résorber. Les autres nerfs des deux orbites sont absolu-

ment sains. Les muscles de l'oeil ont peu réagi ; c'est à peine si

l'on observe une légère multiplication des noyaux du sarcolemme

dans ceux qui dépendent du moteur oculaire commun droit.

Moelle. La lésion vasculaire et méningée se continue dans

toute la moelle, mais avec une intensité beaucoup plus grande

dans le renflement cervical. Elle se propage aux racines qui'sont

atteintes de radiculite et de périradicuiite; sur une racine anté-

rieure de la région cervicale, on aperçoit même un petit nodule

gommeux. La lésion méningée prend aussi, dans certains endroits,

.et particulièrement autour des racines postérieures, un aspect un

peu nodulaire.

La névroglie n'a, pour ainsi dire, pas proliféré, mais toute la

moelle est comme imbibée d'un exsudat amorphe, qui écarte les

tubes les uns des autres et se colore fortement par le carmin ; cet

exsudât masque presque complètement les fibrilles de la névroglie ;

il est tellement abondant dans la substance grise qu'il en cache

presque tous les détails sur les coupes colorées au carmin.

Les éléments nerveux de la moelle ont en vérité peu souffert; les

cellules se colorent fort bien et ont de beaux prolongements ; peut-

être leur protoplasma est-il un peu granuleux. Sur les coupes

Archives, t. XXVII. 2

, Fig. 7. Sillon antérieur de la moelle (région dorsale supérieure); la

lésion veineuse l'emporte de beaucoup sur la lésion artérielle, qui est

exclusivement limitée 11'adventive. Ilématoxolliae de Delafield, éosine.

(Obj. 0*, oc. 1 Vérick.)

18 PATHOLOGIE NERVEUSE.

colorées par le procédé de Pal on ne constate aucune dégéné-

rescence systématique; les coupes ont seulement une coloration

moins intense que d'habitude et un peu marbrée, ce qui tient sur-

tout à la présence de l'exsudat signalé plus haut.

Il n'en est pas de- même pour les racines qui, tant les anté-

rieures que les postérieures, ont subi une altération évidente de

leurs tubes : la gaine de myéline est irrégulière, se colore par le

carmin et les cylindres d'axe sont en partie déformés ; pourtant il

ne parait pas en manquer beaucoup.

Lésions des gros vaisseaux. C'est ici que nous allons trouver

les lésions les plus typiques au point de vue de la syphins; on

peut même dire que ce sont les seules qui aient un caractère

indiscutablement spécifique, dans l'état actuel de nos connais-

sances. Ces lésions portent sur les artères, et plus encore sur les

veines, de la base du cerveau et de la pie-mère rachidienne.

Toutes les artères de la base du cerveau présentent des plaques

d'endarlérite oblitérante qui répondent absolument à la description

de Heubner; mais ces plaques sont peu épaisses et peu étendues;

elles sont presque exclusivement fibreuses, avec des cellules plates

et peu de cellules rondes ; elles ne contiennent pas de capillaires.

Fig. 8. - Artère cérébrale postérieure. Péri-artérite nodulaire ; une

plaque d'endartérite oblitérante à droite. liémaloxyliîzc de Delcifield,

dosiize. (Obj. 1, oc. 1 Vérick.)

ÉTUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTÈME NERVEUX. 19

La membrane élastique interne et la tunique musculaire sont par-

out intactes. Les altérations les plus considérables portent sur la

20 . PATHOLOGIE NERVEUSE.

tunique celluleuse qui est épaissie et infiltrée de cellules embryon-

naires; ces cellules sont en réalité disposées autour des capillaires

nourriciers; tantôt elles sont éparses, tantôt au contraire elles se

groupent en petits nodules au nombre de 1, 2, 3 sur une coupe. Il

,n'y a d'ailleurs aucune trace de caséification. Il s'agit donc d'une

périartérile intense qui, par places, est très nettement nodulaire ;

c'est la première étape d'un processus gommeux; quant à l'endar-

térite, elle a tous les caractères d'une sclérose banale, secondaire

aux lésions de la tunique nourricière ; elle est encore peu avan-

cée. Dans les artères de la pie-mère rachidienne, la périartérite

est bien plus légère et plus diffuse ; l'endarlérite n'existe pas

encore.

Le caractère spécifique est encore bien plus net, s'il est possible,

dans les veines, qui sont la source des hémorrhagies méningées

Fig. 10. - Uze veize postérieure de la pie-mère rachidienne (région dor-

sale inférieure). L'infiltration de la paroi, qui était régulière dans la

veine représentée par la si ? précédente. foi@ine ici un nodule latéral, une

gomme qui comprime la veine; légère hémorrhagie interstitielle pro-

venant de la veine; au-dessous on voit la racine postérieure, à gauche

une artère saine. Ilémaloxylizze de Delalifld, éosine. (Obj. 3, oc. 1

Vérick.)

ÉTUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTÈME NERVEUX. 21

de la base du cerveau et de la région dorso-lombaire postérieure

de la moelle. Ici nous voyons sur certaines veines une infiltration

intense de la paroi, régulièrement disposée sous forme de cou-

ronue; la tunique interne est intacte, ainsi que l'endolhélium ;

dans l'infiltration on distingue encore quelques noyaux allongés

qui appartiennent à des fibres lisses ; la veine est distendue par le

sang. Mais en d'autres points l'infiltration, au lieu d'être régu-

lièrement étendue à toute la périphérie de la veine, se concentre

en un point pour former un gros nodule embryonnaire, aussi

volumineux que la veine elle-même, dont la lumière est aplatie ;

au centre de ce nodule les éléments se colorent moins bien qu'à

la périphérie : c'est la caséification qui commence et cette lésion

n'est autre chose qu'une gomme miliaire. Sur quelques veines la

Fie. 11.- Veine de lapie-mère au niveau de l'émergence du nerf moteur

oculaire commun droit ; gomme de la paroi; le sang filtre 1 travers les

éléments embryonnaires altérés et forme l'hémorrhagie méningée de la

base, au milieu de laquelle la veine se trouve. Le moteur oculaire

commun occupe tout l'angle supérieur droit. Hénzaloxgline de Delafield,

éosine. (Obj. 1, oc. ,t Vérich.)

22 PATHOLOGIE NERVEUSE.

tunique interne est envahie, détruite, et alors le sang fuse à tra-

vers des éléments embryonnaires, plus ou moins dégénérés, de la

gomme, pour produire l'hémorrhagie méningée. Ce processus est

bien visible surtout à la base du cerveau, où une veine volumi-

neuse a ainsi donné naissance à l'hémorrhagie considérable qui

occupe la région. --

La lésion des veines l'emporte de beaucoup en intensité sur

celle des artères, à la base du cerveau comme à la surface de la

moelle. Chose remarquable, elle est à peu près indépendante de

la lésion des méninges et des capillaires ; ainsi c'est vers la partie

inférieure de la région dorsale et dans la région lombaire en

arrière, que les lésions veineuses sont les plus marquées, dans la

moelle, tandis que la méningo-myélite est à son maximum dans

la région dorsale. Il s'agit pourtant bien évidemment d'un seul et

même processus morbide.

L'hémorrhagie de la pie-mère rachidienne est très peu abon-

dante et constituée exclusivement par des globules rouges, très

bien conservés, infiltrés dans le tissu cellulaire lâche de la région.

A la base du cerveau l'hémorrhagie est en trèsgrandepartie récente

et formée de globules rouges inaltérés, avec des filaments de

fibrine ; mais il y a aussi des parties plus anciennes où les glo-

bules rouges sont détruits et où on voit des leucocytes chargés de

granulations pigmentaires. Enfin je dois mentionner la présence

de concrétions sanguines récentes qui oblitèrent en partie le tronc

basilaire.

Les nerfs périphériques cutanés de la main et du pied ne présen-

tent que des lésions peu marquées.

Observation II. CActMcre de la couronne du gland à vingt-sept ou

vingt-huit ans. Diplopie transitoire en décembre 1890. Sensa-

tion de fatigue et quelques douleurs fulgurantes dans les jambes. en

octobre 1891. Paraplégie transitoire. Troubles urinaires.

Perte de la mémoire. Tremblement intense des lèvres et de la

langue. Démence sans délire. Pupilles punctiformes. Signe

de Romberg. Abolition des réflexes. Mort dans un accès d'excita-

tion mégalo-maniaque. - Autopsie : méningo-encéphalite vascu-

laire diffuse. Myélite à corps granuleux des cordons postérieurs,

résultant de la superposition d'une dégénérescence tabétique systé-

matisée et d'une myélite embryonnaire.

A..., quarante-deux ans, représentant de commerce pour les

vins, entre le 21 juin 1892 dans mon service à l'hôpital Lariboi-

sière salle J. Boulay, no 24 bis.

Antécédents héréditaires. Son père est mort asthmatique, à

ÉTUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTÈME NERVEUX. 23

l'âge de cinquante-quatre ans; il était chauve et son caractère

était assez emporté. Sa mère est encore bien portante, pas ner-

veuse. Il a une soeur qui a été opérée d'une tumeur au sein. Un

oncle paternel divaguait un peu, lorsque le malade l'a vu, il y a

une vingtaine d'années.

Antécédents personnels. Chancre de la couronne du gland

vers 1 âge de vingt-sept ou vingt-huit ans ; ce chancre a été soigné

par l'homoeopathie et ne s'est pas accompagné d'accidents secon-

daires, au dire du malade; il'n'en reste actuellement pas de

trace. De plus, le malade a eu deux blennorrhagies et une

orchite.

Il nie l'alcoolisme, malgré sa profession ; il ne buvait pas, dit-il,

parce qu'il ne faisait que la clientèle bourgeoise.

Histoire de lamaladie. En décembre 1890, il est pris de diplo-

pie et va consulter M. de Wecker qui diagnostique une paralysie du

droit externe droit et lui fait, pendant cinq ou six mois, des

injections de sublimé aux fesses. Au bout de neuf mois la para-

lysie ivait complètement disparu.

Vers le mois d'octobre 1891, il éprouve une sensation de fatigue

dans les jambes et sa marche devient incorrecte ; en même temps,

à peu près, il lui semble qu'il perd un peu la mémoire ; il a surtout

une certaine peine à trouver des expressions dont, auparavant, il

se servait couramment. Bientôt les troubles de la marche empirent

tellement qu'il est obligé de donner le bras à deux personnes. 11

entre à la Charité. Au bout d'un mois il se produit une amélioration

considérable et il peut, de nouveau, marcher seul. A son entrée à

l'hôpital, il a eu de la difficulté à uriner ; quelquefois, la nuit, il

s'est mouillé. Depuis neuf mois il y a anaphrodisie complète.

Etat actuel. Le malade est chauve, grisonnant et paraît plus

vieux que son âge ; néanmoins il abonne mine et un certain embon-

point. Sa physionomie exprime le calme et l'nébétude.

Sa démarche est hésitante et mal assurée plutôt que franchement

ataxique ; mais aussitôt qu'on lui fait fermer les yeux, les pieds

joints, il se met à vaciller et il tomberait si on ne le retenait. D'ail-

leurs il est très facile de se convaincre qu'il a perdu en grande

partie le sens musculaire dans ses membres inférieurs et, à un bien

moindre degré, dans ses membres supérieurs. Les réflexes sont

abolis.

, La sensibilité n'est pas notablement émoussée. Le malade ressent

parfois des douleurs fulgurantes dans les cuisses; ces douleurs ont

débuté en 1891, un peu avant l'incoordination motrice, mais elles

ont toujours été faibles, le malade y attache fort peu d'importance

et il faut attirer son attention sur ce point pour'qu'il en parle. Les

pupilles sont égales, p'unctiformes et immobiles.

Lorsque le malade parle, tous les muscles de la face sont animés

24 ' PATHOLOGIE NERVEUSE.

d'un tremblement intense, particulièrement ceux des lèvres; la

langue est tirée avec peine et présente des secousses fibrillaires

des plus marquées. La parole est lente, hésitante, un peu scandée

et interrompue par de nombreux achoppements.

Au point de vue-mental on observe un affaissement général de

l'intelligence; le raisonnement est encore assez correct, mais il

est lent et pénible. La mémoire des choses anciennes est peu

atteinte, ainsi le malade donne bien les renseignements qui pré-

cèdent et calcule correctement ; ce dont il se plaint surtout, c'est

d'oublier les petits détails de la vie habituelle et d'avoir perdu la

faculté de se servir couramment d'une foule d'expressions : les mots

lui viennent difficilement; voulant dire, par exemple, que son

oncle était tisserand, le mot lui échappe et il est obligé de faire le

geste du tisserand pour se faire comprendre.

D'ailleurs il est doux, poli, soigneux de ses affaires; il cause assez

raisonnablement avec ses voisinc, mais reste volontiers dans son

coin. Jamais il n'a eu d'idée délirante quelconque. Il lui semble

qu'il est en voie d'amélioration depuis quelque temps.

Dans le courant des mois de juillet, août et septembre, l'état du

malade ne change guère; néanmoins il est incontestable que

l'affection progresse ; la marche devient de plus en plus maladroite,

l'intelligence s'affaisse lentement.

Dans le mois d'octobre, ce mouvement de descente s'accentue

légèrement; le malade, qui avait eu bon appétit jusqu'alors, com-

mence à mander moins volontiers, il maigrit, souvent il tombe en

marchant; sa parole devient plus indistincte; il dort mal et rôde

souvent dans la salle pendant la nuit.

Le 23 octobre, il veut se lever le matin, mais il a l'air tout

égaré; il cherche longtemps son pantalon avant de le trouver et

met un temps infini pour l'enfiler; allant aux cabinets, il tombe

deux fois dans le trajet. Dans le courant de la journée il ne peut

pas tenir en place ; il erre dajis la salle avec un air hébété; il ne

veut pas manger ; sa parole est beaucoup plus altérée que les jours

précédents; par moments on a peine à le comprendre.

Le 30 au matin, il se fâche contre l'infirmier et entre dans une

violente colère; pendant la visite il est en état d'agitation maniaque,

tout tremblant, et il bredouille quelques phrases incompréhensibles

qui ont trait à l'objet de sa colère. Dès lors l'agitation va croissant :

il ne reste pas une minute tranquille, se lève, se recouche, essaie

vingt fois de faire son lit et passe sa journée à arranger ses cou-

vertures. Il marmotte encore quelques mots dépourvus de-sens,

mais ne parle à personne.

Le 6 novembre, à la visite, on le trouve en proie à un accès vio--

lent de délire mégalo-maniaque, le premier qu'il ait présenté. II

et dans un état d'agitation et de tremblement difficile à décrire ;

il cause avec la plus grande volubilité, mais sa parole est tellement

ÉTUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTEME NERVEUX. 25

bredouillée qu'on a de la peine à la comprendre. Il raconte qu'il

vient de se guérir, que sa maladie lui est remontée dans le cerveau,

' qu'elle lui a donné la faculté de tout dire et de très bien chanter :

Je chante parfaitement, dit-il, tout le monde veut m'entendre...,

je chante de toutes les manières possibles..., je chante avec une

voix gracieuse (il parle avec affectation)..., avec une voix forte (il

hausse la voix)..., avec une voix terrible (il fronce les sourcils et

fait des gestes violents)..., je peux crier tant que je veux (et il

pousse en effet des vociférations très bruyantes)..., je suis un

artiste incomparable..., etc. »

Les pupilles sont punctiformes ; les réflexes sont abolis.

Le 7 le malade ne peut plus quitter son lit; il est beaucoup plus

calme ; il parle encore de son talent de chanteur, mais posément;

sa parole est d'ailleurs aussi peu intelligible que la veille. Dans la

soirée il s'affaisse et cesse de parler.

Le 8 le malade est dans un état comateux ; la langue est sèche ;

il n'y a pas de paralysie appréciable. T. 39°3.

Mort le 9 novembre 1893 à une heure du matin, deux ans envi-

ron après le début de l'affection médullaire et treize mois après les

premiers symptômes psychiques.

Autopsie. Cadavre amaigri, pas d'escliarres ni d'atrophie mus-

culaire. La calotte crânienne est normale : la dure-mère est le

siège d'une congestion veineuse marquée.

Les méninges molles- sont blanchâtres, oedémateuses à la con-

vexité. Après la décortication les circonvolutions paraissent grêles,

surtout dans la région antérieure; la surface du cerveau est cou-

verte d'ulcérations caractéristiques plus abondantes à gauche qu'à

droite; elles prédominent dans les régions antérieures.

Les ventricules sont dilatés ; l'épendyme qui recouvre la couche

optique est légèrement dépoli; celui du quatrième ventricule est

très finement et très régulièrement granuleux. Les artères de la

base sont saines. On ne trouve aucune lésion sur la coupe des

' hémisphères.

La moelle ne parait pas diminuée de volume; elle est flasque.

L'arachnoïde est épaissie et blanchâtre, surtout en arrière; elle

porte en bas quelques plaques d'arachnitis calcaire. Les racines

postérieures sont un peu grisâtres dans la région lombaire. Sur la

coupe les cordons postérieurs paraissent très légèrement grisâtre*;

plus tard, après durcissement, la lésion est devenue parfaitement

visible à l'oeil nu.

Les poumons sont sains et libres d'adhérences ; ils sont seulement

un peu oedémateux.

Le coeur est assez gros et un peu graisseux.

Le foie est brunâtre, granulé sur la coupe et son tissu crie un

peu sous le couteau. Le pouce n'y entre qu'avec difficulté; son

volume est d'ailleurs normal. L'examen histologique a montré que

26 PATHOLOGIE NERVEUSE.

cette légère dureté du foie est en rapport avec une cirrhose porte

encore peu avancée; de plus il existe une lésion cellulaire très

étendue et manifestement récente : les cellules hépatiques, dans

des territoires très larges, sont troubles et leur noyau ne se colo-

rent plus; les territoires ainsi lésés sont distribués très irrégulière-

par rapport aux espaces fortes et sus-hépatiques; ils sont plus

étendus que les territoires où les cellules ne sont pas altérées. '

Les reins pèsent ensemble 300 grammes; la substance rénale est

légèrement réduite. L'un d'eux porte sur sa convexité une cicatrice

qui a sur la coupe une forme triangulaire et. qui va jusqu'au bas-

sinet. L'autre présente à sa partie supérieure une dépression

arrondie, large comme une pièce de 5 francs, à bords nets, à fond

lisse; sur une (coupe le tissu rénal est scléreux à cet endroit et

mesure à peine 1 centimètre. La décortication des reins est facile.

Au microscope les reins présentent deux sortes de lésions : 10 une

altération scléro-gommeuse ancienne, limitée aux deux points

déprimés; 2° une dégénérescence récente de l'épithélium des tubes

contournés dans toute la substance corticale des deux reins. Cette

lésion cellulaire se caractérise par l'état granuleux et par l'absence

de noyau visible; elle est identique à celle du foie. Cette double

dégénérescence parenchymateuse, qui fermait la porte à tous les

poisons de l'organisme, et qui, par conséquent n'était pas compa-

tible avec la vie, peut prêter à discussion; est-elle la conséquence

de l'élimination de déchets organiques trop abondants pendant la

période d'agitation maniaque qui a terminé la vie, ou bien au

contraire est-elle la cause de cette excitation, les poisons orga-

niques retenus ayant porté leur action sur le cerveau déjà malade

et prêt à délirer ? Je pencherais plutôt pour la seconde hypothèse.

La rate est normale.

Examen histologique à l'état frais. On trouve à peine quelques

très rares corps granuleux dans les cordons antéro-latéraux; mais

dans les cordons postérieurs, du haut en bas, on en trouve une

quantité énorme; ces cordons contiennent aussi quelques corps

amyloïdes.

Dans le cerveau les cellules nerveuses sont toutes fortement pig-

mentées et leur protoplasma est très finement granuleux ainsi que

leurs prolongements, ce qui leur donne un aspect trouble.

Les vaisseaux présentent les lésions habituelles ; on aperçoit beau-

coup de capillaires complètement sains, dont quelques-uns portent

des pointes d'accroissement parfaitement nettes.

Examen après durcissement. Moelle. Les cordons postérieurs

sont du haut en bas le siège d'une dégénérescence avancée; mais

même dans les zones les plus malades les tubes forment un poin-

tillé très régulier; il n'y a nulle part d'affaissement.

Dans la partie inférieure du renflement lombaire, on observe

ÉTUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTÈME NERVEUX. 27 1

une sclérose fort intense, à en juger par la teinte que prennent les

cordons postérieurs sur les coupes colorées par la méthode de Pal.

La zone malade a une forme triangulaire : elle est limitée en avant

et en dehors par la zone marginale de Westphal qui est parfaite-

ment intacte; en dedans parle centre ovale de Flechsi, qui est déjà

un peu plus pâle que la zone de Westphal; enfin en arrière par

les champs postéro-externes qui, quoique malades eux-mêmes,

tranchent nettement sur la région primitivement atteinte. Les

zones de Lissauer sont également dégénérées.

Dans la moitié supérieure du renflement lombaire la zone mar-

ginale de Westphal s'amincit, mais les champs postéro-externes

deviennent plus foncés, de telle sorte qu'ils tranchent encore mieux

que plus bas sur la zone malade.

Dans la région dorsale les cordons postérieurs sont pris d'une

façon uniforme dans toute leur largeur; c'est à peine si une mince

bordure un peu plus foncée marque la zone de Westphal. Les

colonnes de Clarke présentent une tache claire à leur centre.

ri. 1 ? .

Observation II. Moelle lombaire ; sclérose des zones radiculaires et des

zones de Lissauer; intégrité relative des champs postéro-externes, du

centre ovale et surtout des zones marginales de Westphal. Coloration

de Pal.

28 PATHOLOGIE NERVEUSE.

Dans la région cervicale les cordons de Goll sont pâles, surtout

dans leur partie postérieure; en avant il reste sur leurs bords une

mince zone légèrement plus foncée.

, En dehors des cordons de Goll on trouve une bande rectiligne

plus malade, qui s'étend de la commissure à la périphérie, où elle

diffuse un peu en dehors, et qui répond à la dégénérescence plus

intense de la région dorsale. Enfin, plus en dehors, on aperçoit

une zone dégénérée curviligne, dont l'extrémité antérieure se con-

fond presque avec la bande précédente; cette zone, qui correspond

exactement à la bandelette externe, est moins malade que le cor-

, don de Goll, surtout à droite. D'ailleurs dans toute la hauteur de

la moelle la lésion est plus avancée à gauche qu'à droite.

Enfin dans le bulbe, on voit la dégénérescence de cordon de

Goll s'épuiser dans le noyau grêle et celle du faisceau de Bur-

dach former autour du noyau cunéiforme un croissant qui finit

1,'ig. J3. Moelle cervicale; sclérose des cordons de Goll, des faisceaux

de Burdach et d'une bandelette qui leur est intermédiaire; intégrité

' relative des champs postéro-externes et de la zone de Westphal. Colo-

ration de Pal.

ÉTUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTÈME NERVEUX. 29

par disparaître progressivement à mesure que l'on remonte.

Les racines postérieures présentent des lésions assez avancées

en bas; a la région dorsale elles sont irrégulièrement atteintes :

les unes sont complètement détruites, les autres à peu près

saines. - 1

A la région cervicale les racines postérieures contiennent à gauche

des tubes grêles en assez grand nombre, mais à droite, où pourtant

il y a une lésion très avancée, déjà de la bandelette externe, les

racines paraissent absolument saines. Il ne semble donc pas y avoir

un rapport exact entre les lésions des racines et celles des cordons

postérieurs, les unes étant beaucoup plus avancées que les autres.

Je dois ajouter que ces constatations ont été faites d'abord sur les

coupes de moelle et vérifiées ensuite sur des dissociations des racines

fixées dans la liqueur de lllüller; l'acide osmique n'a pas été

employé.

A un fort grossissement les cordons postérieurs présentent

encore un grand nombre de tubes, régulièrement espacés; ces

tubes sains sont séparés les uns des autres par un tissu fibrillaire

qui contient de très nombreux corps granuleux, encore visibles

dans la glycérine.

Les vaisseaux des cordons postérieurs sont entourés d'un man-

chon de corps granuleux. Sur les coupes colorées à 1'liématoxylitie

les noyaux sont très abondants dans ce tissu : les vaisseaux en sont

couverts; sur les coupes bien transversales ou voit que parmi ces

noyaux arrondis, les uns appartiennent aux corps granuleux tandis

Fig. 14. Coupe de la région inférieure du bulbe; sclérose du cordon

de Goll, qui, ici, aboutit à son noyau; sclérose en forme de croissant

dans le faisceau cunéiforme. Coloration de Pal.

30 PATHOLOGIE NERVEUSE..

que les autres appartiennent à la paroi vasculaire elle-même. Les

vaisseaux ainsi lésés ne sont pas les capillaires les plus fins, mais les

artérioles qui suivent le- sillon postérieur, celles qui pénètrent dans z

les cordons postérieurs et leurs - premières ramifications; de

, telle sorte qu'à un faible grossissement on aperçoit, sur les coupes

colorées à l'hématoxyline, un réseau à larges mailles de vaisseaux

malades, limité exactement aux cordons postérieurs. Cette lésion

diffère tout à fait de celle que l'on rencontre habituellement dans le

tabes, où les parois vasculaires sont épaissies, hyalines, sclérosées;

elle ressemble au contraire absolument aux lésions vasculaires du

cerveau dans la paralysie générale et de la moelle dans la méningo-

myélite embryonnaire syphilitique; elle affecte une certaine indé-

pendance vis-à-vis de la lésion tabétique à laquelle elle se super-

. pose, car elle a son maximum dans le renflement cervical, tandis

que la dégénérescence systématique est plus avancée dans la région

dorsale.

11 n'y a que très peu de méningite comparativement à l'intensité

Fig. 15. Moelle cervicale; lésions vasculaires dans les faisceaux posté-

rieurs (les noyaux des cellules sont seuls visibles, de sorte que la teinte

foncée des vaisseaux est due surtout à l'infiltration de leurs parois).

llémccloxgline de Delafield, éosine.

ÉTUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTÈME NERVEUX. 31

du processus de myélite vasculaire; cette méningite consiste en

une infiltration assez discrète de la pie-mère par des cellules embry-

onnaires et, cho,e remarquable, elle ne prédomine nullement dans

le segment postérieur delà moelle.

Enfin, bien qu'au premier abord la lésion vasculaire semble limi-

tée aux cordons postérieurs, en examinant plus attentivement on

voit que les vaisseaux des autres cordons sont altérés également :

les uns sont un peu sclérosés et entourés de fibrilles névrogliques,

comme on l'observe souvent dans les moelles qui ont une lésion

quelconque en un autre point; mais les autres présentent très net-

tement une infiltration embryonnaire, qui est une ébauche de ce

que l'on voit dans les cordons postérieurs.

Il n'y a pas de lésion appréciable des cellules ganglionnaires.

Cerveau. On trouve les lésions vasculaires caractéristiques de la

paralysie générale dans toutes les régions de l'écorce, sauf dans les

sillons de la partie moyenne de la région motrice. A ce niveau en .

effet, et le fait est remarquable à plus d'un point de vue, tandis que

la superficie est atteinte d'inflammation interstitielle, les portions

de l'écorce qui sont cachées dans les sillons sont absolument saines,

Fig. 16. Une partie de la coupe représentée par la figure précédente

vue à un plus fort grossissement, pour montrer les lésions des petits,

vaisseaux. (Obj/0, oc. 1 Vérick.) '

32 ' PATHOLOGIE NERVEUSE.

sauf un peu de congestion; la lésion s'arrête presque brusquement

à l'angle qui sépare les deux surfaces.

Cette disposition permet d'étudier d'une façon plus certaine les

altérations concomitantes des autres éléments de l'écorce : c'est

ainsi que dans la zone malade les cellules sont incontestablement

moins nombreuses que dans la zone saine; de plus on sait qu'à

l'é,tat normal les noyaux des cellules ganglionnaires se colorent

d'une façon beaucoup moins intense que les autres parl'hématoxy-

line; et ici dans la zone saine il en est ainsi, tandis que dans la

zone malade, comme d'ailleurs toujours chez les paralytiques, les

noyaux des cellules ganglionnaires se colorent très bien. Cette cir-

constance semble indiquer' une activité plus grande ou bien des

qualités physiques différentes du protoplasma qui les entoure. L'aug-

mentation du nombre des noyaux de la'névroglie'*est également

beaucoup plus frappante par -la' comparaison des deux régions.

Enfin tandis que le réseau des fihres=à'm ? éline superficielles est

absolument normal, dans la zone saine,- il entrés'altéré dans la

zone malade. 1, - Il ' 1 ? T ? 0-> -i > "<oU*fri -, ? n i 1

Si l'on compare entre.·elles les, différentes régions au.point de

vue des lésions vasculaires et des lésions des fibres myéline, on

trouve que les unes elles autres sent à leur maximum danstegyrus

rectus; que la lésion vasculaire diminue un peu dans lereste du

lobe frontal et dans le'pied des circonvolutions motrices'/ la lésion

nerveuse restant très considérable;' que, -dans les circonvolutions

motrices à leur partie moyenne, les lésions vasculaires et nerveuses

sont nulles dans les sillons, assez avancées à la superficie, surtout

la première ; enfin que dans le lobe occipital les lésions vasculaires

sont à leur minimum, les lésions des fibres tangentielles étant

plus accentuées que dans la région motrice à la superficie.

Les noyaux des cellules de la névroglie sont très abondants ; on

trouve un grand nombre de cellules araignées à la superficie sur-

tout, eufinlesfihrilles névrogliques sont beaucoup plus visiblesqu'à

l'état normal.

Nerfs périphériques. Les collatéraux du médius sont remarqua-

blement sains. Les nerfs cutanés du dos du. pied sont très altérés;

sur un fascicule nerveux on aperçoit cinq à six fibres intactes,

plusieurs fibres grêles et une ou deux fibres avec la myéline en boule;

le tout repose sur un fond de gaines vides., (A suivre.)

. - 33

L'IDIOTIE'ET L'IMBÉCILLITÉ' AU POINT DE VUE

. NOSOGRAHIQUE; ,

Par Paul SOLLIER,

- Clief de clinique adjoint des maladies mentales à la l'acuité. . i

Tous les auteurs qui se sont occupés de l'idiotie depuis le

commencement du siècle, tant en France qu'à l'étranger con-

sidèrent l'idiotie et l'imbécillité comme deux degrés d'une'

seule et même affection. Qu'ils se placent exclusivement au

point de vue symptomatique, comme le plus grand nombre,

qu'ils cherchent à introduire dans la classification de l'idiotie

la notion d'étiologie, comme M. Morselli, ou qu'ils se basent sur

l'anatomie pathologique, comme M. Bourneville, ils n'admet-

tent pas moins tous l'identité de l'idiotie et de l'imbécillité,

quel que soit le nombre de degrés qu'ils distinguent entre ce -

deux termes extrêmes au point de vue clinique.

Tout en me conformant à cet usage dans mon livre sur la

Psychologie de l'idiot et de l'imbécile', j'étais si frappé delà

différence fondamentale existant entre ces deux types de ma-

lades, que toute cette étude n'est qu'un, long parallèle des

deux, qui sous tous les rapports se trouvent en complète oppo-

sition psychique. Un seul caractère commun les réunit c'est

que leur intelligence est inférieure à la normale. J'essayais de

montrer en même temps que la différence entre l'idiot et l'im-

bécile n'était pas seulement psychologique , mais encore

sociale. Si l'idiot doit être considéré comme un individu infirme .

incapable de vivre par lui-même dans la société et si l'épi-

thète d'extra-social lui convient pour cette raison, celle d'anti-

social doit être appliquée à l'imbécile, individu qui n'est pas

seulement incapable et inutile, mais encore malfaisant et dan-

gereux pour la société dans laquelle il vit.

Mon intention aujourd'hui est d'insister sur cette différence

radicale, en m'appuyant sur la clinique et l'anatomie patholo-

gique. ,

' In Bibl. de philosophie contemporaine. F. Alcan, Paris, 1891. .

Traduit en allemand, par P : Brie, avec une préface du professeur Pel-

man, Hambourg, 1891. Traduit en polonais, par GoUlbaum. Vaesovie,

1893. , .

Archives, t. XXVII. 3

34 PATHOLOGIE NERVEUSE.

'lJ<f'. ' - 1 '1 v'i . 1 ` 1

La confusion qui règne à cet égard provient en réalité d'une

terminologie défectueuse. Idiotie et 'imbécillité, quand on ne

considère que le côté intellectuel ! signifient en effet faiblesse

intellectuelle plus ou- moins'marquée." Cette faiblesse intel- `

lectuelle est un symptôme qu'on' eu lé tort de regarder comme

une maladie. Tout* au i plus 'serait-ce un symptôme caractéris-

tique. Mais ce n'est pas même autant. En fait l'idiotie n'est pas

plus une maladie que 'la "démence ? Il fut'aussi une époque où

on se contentaitrde"ce terme de déménce" 1comme on se côn=

tente aujourd'hui' de 'celui 'd'idiotie ? 'La'seule différence qu'il y

ait entre la démence et l'idiotie c'est'que le premier terme s'ap-

plique à une intelligence'qui s'affaiblit et disparaît, tandis' que

le second s'applique à'une intelligence qui' n'apparaît pas ou est

arrêtée dans son développement. ? " "' ·

Si nous comparons les lésions cérébrales capables d'entraîner

la démence à celtes qu'on rencontre' dans l'idiotie, nous en trou-

vons beaucoup de semblables ? le ramollissement et l'hémor-

rhagie cérébrale, la méningo-encéphalite, la sclérose.cérébrale,

la pachyménmgite, les tumeurs,' etc.' Survenant chez l'adulte

elles entraînent"ladéménée, chez l'enfant l'idiotie. Si marquée

que soit la démence chez^le premier ? si importante que 'soit sa

- q . , . " .@ port.ante que soit sa

place parmi les autres symptômes, se contentera-t-on du dia-

gnostic de démence ? ; Ira-t-on dire,, comme pour l'idiotie, que

la démence est complète," incomplète ou légère ? . Non assuré-

ment. Pourquoi donc se contenter du diagnostic d'idiotie .

lorsque ces mêmes lésions se produisent chez un enfant ? L'idio-

tie, c'est-à-dire l'insuffisance intellectuelle n'est qu'un symp-

tôme secondaire, comme la démence chez l'adulte. La maladie

véritable 'c'est' l'hémorrhagie ou le ramollissement cérébral,

c'est la méhingo-encéphalite, etc. Pourquoi confondre sous. la

même rubrique des affections absolument différentes ? .. " ,

La seule raison c'est qu'il est beaucoup plus difficile de ratta-

cher l'idiotie à la lésion cérébrale qui,.l'a produite, que -la. -

démence. Il est beaucoup plus facile de diagnostiquer, la lésion

qui produit une forme spéciale d'aphasie que de déterminer lat

lésion qui entraîne l'absence de parole chez un enfant. Si son

cerveau a été frappé dans la zone de la mémoire auditive des

mots, il y aura le même mutisme que s'il a été atteint, dans le

centre de la mémoire motrice des mots. Il est évidemment beau- -

coup plus facile de constater la disparition de phénomènes- qui z

ont existé que l'absence de phénomènes qui n'ont jamais

, , ? .trvsn n i

}' -v tj^' r-.oh r-r~

- < L'IDIOTIE ET L'IMBÉCILLITÉ. 35

t ,. . ? o^ .t'of ? j -j DIS ? '.«'» ' «f** ? ? '1' ? ,ï<,î} '**

1' existé. Chez l'adulte on a ordinairement des renseignements

(; sur les'conditibns dans desquelles la démence est apparue;

{ chez l'enfant la maladie est,souvent d'origine intra-utérine 1, pu j

ts'e'st·`prèduitë;à u ? a ? e, ou . 1'^' es lmariifest ati o iis étaient trop'

, vagues pour fournir une, .indication de. quelque, valeur .^Ç'est à

i la4suite-de convuls,rons`le,plus,souvent,,N'est-à dire,d'un phé-

1 nomene qui ne peut être rattache .a ,nen4 de bien, détermine ?

1 qu'on observe l'idiotie. S'i ? symptôme, frappe..plus l'atten- ,

tion qu'diiti 1n1autre'c'ést'que ses conséquences sont de la plus

haute gravité. Mais en réalité. il, n'a ni plus.ni< mc`ins d'im-

porta7nee'4àe les autres. troubles^qu'on observe concurremment

' > ' ' 4d "'» ' i'« de l'intelligence, tels queje gâtisme,,

* avec le non-développement de^'intelligençe, tels que gâtisme, J : .-l'incapacité ou le'retard de la°marçhe,< : h3S,ti5S,cles paralysies

ou contractures. ^ ^ ^ , 22<*\-ï/w«w.v-j.>-> -. ? tr ? ^uf rim^X.1 - ,$f ·'ir '-(I "'f,tll`if ? ? f"i,' ?

, Mais si sérieuse que soit cette difficulté du diagnostic deal'af-,t

' fection cérébrale'1 dont' un des symptômes est l'idiotie^ difficulté

1 - - w f 1 A;·v n z. · r. t l - -7t, i " . 9 . . v . ? ·

; que; je suis'le le premier à reconnaître 'et sur laquel' le j ai insiste

dans mon'étude'sur la''psych6logiede l'idiot," ce*n'est"pas,en

' intervertissant" l'ordre des choses ! en'faisante d'un'symptôme

secondaire la maladie fondamentale, et'en reléguant au second

, plan -les autres' manifestations de 'la lésion causale, que 1 on

arrivera à éclaircir lâ pathôlogië cérébraleünfaiitilé.aIl est aûssr`'

étrange de' la même épithète d'idiots deux- enfants .

atteints, fl un',de méningo-ericéphâlite'et l'autre dè'p'orencéphia- "

; ; lie, qu'il le serait^ ! ' appliquer le seul diagnostic de'déments à un

paralytique général et à' un"1 Hémiplégique avec "ramollissement ,

cérébral ZD ·c"y li il ? i11;1»lt'39n.t °i miiioiu1 1 fàxm , 1 , , 1

t L idiotie n est donc pas une maladie,.mais un symptôme...

i L'imbécillité'*es't ? elle un degré plus léger de ce symptôme ou

,eonstituë-t-elleune rlialadie spéciale,'é'èst ce que veux mainte-

filant établir. Je dois dire dès maintenant que je considère 1 im-

il bécillité-éomme n'ayant ! aucùh"poiht de'comînun'avëc cé"qu'on

est convenu' d'appeler idiotie ? ' J'ai^'déjà montré1', et'je'ne'veux'

. pas y revenir ici; les profondes différences qui séparent ces'deux*'

j états au' point de vue' psyçhoJ.ogiqüè`et'sociâl ? Sôus lé.râpport f

i clinique et anatomo-pathblogique la distihctionn'est pa's'moins

nette. ' ` ' *D

, Pour, s'en- convai *n'ere lil-sùffitd ? ? l -' " " »" ' 1 it,

d'une part les ' enfants^qualifiés d'idiÔt1(d -l'âûtré`cêûŸ `qûali y``

, fiés d'imbéciles ? es'qualificationse`étâilt ? siîlïplement faites au

. f 'xif. (· toc'f rup 9t'ffirt)LTIq q "inâao 'p -t21X'f i-»*.

* Psychologie de l'idiot et de l'imbécile.

36 PATHOLOGIE NERVEUSE.

. rt.. , t i .

point de vue pathologique, et ces deux catégories de sujets cor-

respondant à la description que j'en ai donnée d'après les-

observations des auteurs et les miennes propres. On est immé-

diatement frappé d'une chose, c'est du grand nombre d'infir-

mités physiques dont sont frappés les idiots : strabisme, cécité,

surdité, aphasie, hémiplégie,. contractures, paraplégie, tics,

arrêts de développement, etc ? etc., tandis, que les imbéciles

n'en présentent pour ainsi dire pas ou n'ont que des stigmates

de dégénérescence physique plus ou moins marqués, et ordinai-

rement un développement physique' normal, si même il n'est

pas, comme cela arrive souvent, au-dessus de la moyenne., Cette

différence dans le développement général, dans la vitalité 'des

deux catégories de malades,* est corroborée par la mortalité. '

Sur vingt et un malades morts en "1892, dans le service de

11. Bourneville, nous ne relevons pas un seul imbécile. Il "y avait

un seul épileptique simple ; les vingt autres, étaient des idiots.

En 1891, sur vingt-deux 'M'alade'smo'rts, il y avait trois épilep-

tiques, seize idiots et.trois imbéèile's,"seulêm'en*t"'Et'èneore un

de ces''derniers ne mérite-t-il'pas l'épithète' d'imbécile, 'car. il

était atteint d'hémiplégié cérébrâle.`En.examinànt ainsi la sta-

tistique des décès qui se "produisent depuis douze ans dans le

service des enfants idiots et épileptiques,de,Bicêtré ? ôn,côns-

tate que, les épileptiques mis à part, la mortalité des idiots est

considérablement supérieure à celle des imbéciles., Ce fait nous

montre qu'il existe au point de vue de la vitalité des uns et des

autres une différence marquée. , , '' ,v"" ,r .

Cette différence s'observe'ericpre dans l'âge auquel meurent

ces malades. Tandis que- les décès se produisent généralement

au-dessous de douze ou treize ans pour les idiots.'ils'n'arrivent

guère qu'après seize"an"s chez, les imbéciles..Tandis que'beau-

coup d'idiots meurent de" consomption, comme les déments,

ne mourant pas mais plutôt cessant de vivre suivant une

expression de 11Z. Bail, ou à de,c'o'mpiications tenant au"mau-

expression de M. Bail, ou à [ p tenant au mau-

vais fonctionnement de 'leur .organisme, les imbéciles suc-

combent des affections intercurrentes quelconques. wu.

. La durée de la,vie des idiots se rapproche singulièrement de

la survie des déments à leurs lésions cérébrales, tandis que la

moyenne de la vie des imbéciles ne paraît. pas liffé'ér -de celle

des gens normaux : ' ` ; , , ? '' ? f \ ' ' , ? ' '*

On trouve l'explication toute naturelle de. ces faits dans l'exa-

men anatomo-pathologique des centres nerveux de ces deux

L'IDIOTIE ET l'imbécillité. 37

types de malades. Toits les idiots en effet présentent des lésions

cérébrales, tandis que les imbéciles n'en offrent pas. Telle est la

conclusion à laquelle m'ont conduit les recherches que j'ai faites

à cet égard au musée de Bicêtre où M. Bourneville a conserve

près` de trois cent cinquante cerveaux d'idiots, d'imbéciles et

d'épileptiques. ' . ' '. ' ''j ?

M. Bourneville et M. Morselli, les deux seuls auteurs qui

aient cherché faire une classification plus précise des formes

de l'idiotie ,avaient mis, implicitement en quelque sorte, ce fait

en' évidence. Le premier, en effet,' rattache toutes ces formes à

une lésion' spéciale du cerveau. Il ressort de l'examen de sa

classification que l'idiotie est toujours symptomatique d'une

affection 'organique des' centres nerveux. Quanta' l'imbécillité

elle est complètement passée sous silence. Le second distingue

l'idiotisme endémique' ou crétinisme,Met l'idiotisme proprement

dit;'et l'imbécillité. Il subdivise l'idiotisme'' proprement dit

suivant qu'il est congénital, hydrocéphalique, microcéphalique,

paralytique' 'epo"n-vùlsif,711àmàii4ue ? suivant 'en somme les

symptômes' d'ordre' cérébral dont il s'accompagne, tandis que

l'imbécillité n'est subdivisée qu'au point' de vue de son( degré

en 'complète ? incomplète et fatuité simple'. Autant ces auteurs

ont été frappés des lésions cérébrales rencontrées dans l'idiotie,

autant celles de' l'imbécillité* leur ont'échappé.' Il y a à cela

une excellente'' raison, c'est.qu'on n'en 'trouve "pas chez les

vrais imbéciles. , " v v i z ., 3 .- ., i .a' ! i ,r : 11`w. · ' , . i

Je dis chez les vrais imbéciles, .c'est-à-dire chez ceux qui

répondent à la description classique du type, pour lesquels

aucun clinicien n'hésiterait entre l'idiotie'même légère et l'im-

bécillité. Mais il existe' des cas où le diagnostic peut être em-

barrâssant ? c'ést lorsqu'il n'existe ou n'a existé à aucun

moment des troubles dépendant manifestement d'une lésion

cérélirâlé.YIl ya aussi les'cas d'épilépsieavec faiblesse intel-

lectuelle : ' '.Tantôt c'est l'épilepsie qui empêché le développe-

ment intellectuel et amène la déchéance mentale ; il s'agit là de

démence véritable plutôt que d'idiotie ou d'imbécillité. Tantôt

l'épilepsie survient au même 'titre, que' des contractures, que

des' paralysies, que l'idiotie; il s'agit alors' d'idiotie ordinaire

conséquence dé lésions cérébrales.' Tantôt enfin l'épilepsie s'ac-

compagne de l'état mental qui lui est"propre,'et on ne saurait

dire qu'il s'agisse d'imbécillité. En aucun cas donc l'épilepsie

n'entraîne ce qu'on entend par imbécillité proprement dite.

. l '41 ' . 1 1 1 k ' .

38 pathologie NERVEUSE.

L'imbécillité nous apparaît donc comme une affection men-

tale due probablement à un trouble fonctionnel mais non à une

lésion organique des centres nerveux. Elle constitue [le degré

le plus inférieur de la débilité mentale, dont elle se rapproche

absolument au point de vue psychologique. Elle rentre dans le

cadre des psychopathies dégénératives, où^elle forme, un type

àpart. (.6<<i .m ' n ,J.\<s« t9..^i .-\<' ...a ' .

L'idiotie au contraire n'est pas une entité morbide ; ce n'est

qu'un symptôme' d'une afFéction'orgamqûe des ëentrés,·ner;

veux survenue dans l'enfance et n'empruntant ses caractères

spéciaux qu'à cette circonstance étiologique.

- Je crois donc.devoir poser en conclusion que l'idiotie et l'im-

bécillité sont deux choses absolument distinctes, tant au point

de vue psychologique'1 et social qu'au point de vue clinique et

anatomo7patnologiqùe. Jusqu'à ce qu'on ait appris à diagnosti-

quer les affections cérébrales de l'enfance entraînant de l'idio-

tie, il faut réserver l'épithète d'idiots aux sujets chez lesquels les

troubles intellectuels, s'accompagnant de troubles du développe-

rou " s y .j ? mpa, qu

ment physique^ général, de troubles moteurs ou sensoriels

(cécité, surdi-mutité, etc.), ou, lorsque l'idiotie s'est développée

à la suite d'une affection cérébralesoit primitive, soit survenue

à'titre'de'complication au' cours d'une maladie quelconque.

.Si - faibl6 qe,,soit'l'in suffi sa 'nc'é'intel 1 ectu ell è'd ans ces cas on

en'peut'lui'appliquer, la qualification d'imbécillité,' qui doit

être réservée aux cas de débilité mentale assez marquée pour

empêcher les 'sujets''de'' remplir'leur rôle social soit -vis-à-vis

d'eux-mêmes, soit vis-à-vis1 des' autres1, a1, .s9lr-ho7 \ e '^° 1

' Les Archives laissant toute liberté, aux, auteurs, au point de vue de

leurs opinions scientifiques, nous aurions pu nous dispenser de toute

remarque. Cependant" dans le cas particulier, nous croyons nécessaire de

faire des réserves ! ' (B.) ? ' £ .1 a WJ°· ? 11 -1 .gpy,SV, u·5 ? t Il

. t' . ? \ .' 'p'tr' " . '

REVUE DE`PÂTHOLOGIE''111ENTALF,. ` ? , . -

s, ,...Ei1 r 1 y'. l'iu»i^t'f. £ ! ^/fc' °j ' )-> 'C'f'tl .' 'i'a-* ·

L·DE la CLASSIFICATIOY·DES 3fAL.IDIES 31E\TALES; par P.-J." Moebius.

(Centnalbl. f. Nervenheilk, N. F., III, 1892.) " '

^ ......n *r.'Tf ,' ? ,

Nous ne pouvons mieux faire que de reproduire le tableau de

. , ' , Ml .. Mil - tl »jiLir,^ i» i...-- . ji, i C - * .

40 REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE.

III. NOTE SUR l'élongation DES nerfs. dans l'hémiplégie spasmodique

INFANTILE AVEC ÉPILEPSIE ; par Ch. FÉRE et-SCHM16T.' (Btlll. de la Soc.

de-méd. ment, de Belgique, 1893.)

Il résulte de ce travail que, contrairement à une assertion de

Benedikt, l'élongation des nerfs dans l'hémiplégie spasmodique

infantile avec épilepsie.peut se trouver indiquée par les douleurs

qui règnent quelquefois dans les membres contracturés, cette opé-

ration n'est d'aucune utilité'au'point de' vue des mouvements athé-

tosiques, ni au point de vue'des attaques convulsives qui peuvent

même devenir plus fréquentes. ' ' 1 'Il .. G. 1).

' ·n ., te . :

IV. Sur LES TROUBLES ? SENSITIFS' considérés spécialement dans

LEURS RAPPORTS AVEC LA DOULEUR DES MALADIES VISCERALES; par

HENRY HEAD. (Brain,' 1-Il ? 1893, p : 4 130.) f ' *

-1 ' ? J 'l" ! l'> '.L.,)li 1 z

Dans ce long mémoire, qui, lui a servi de thèse, l'auteur examine

la distribution des troubles sensitifs, dans les différents modes de

la sensibilité, dans les affections viscérales,, en ce qui regarde seu-

lement les organes situés au-dessous des clavicules, laissant pour

un mémoire, ultérieur leur étude dans les maladies du cou et de la

tête. De nombreuses observations, accompagnées de schémas mul-

tiples, ont amené l'auteur à reconnaître que les zones douloureuses

remarquées dans, les affections viscérales et même dans, un grand

nombre de maladies générales, .correspondent pour certaines aux

mêmes zones que l'herpès zoster,en ce qui regarde les nerfs 'cutanés

et moteurs et pour d'autres à la, distribution,, des. ibres,syiipa-

thiques, ce qui lui a permis d'établir des schémas.de la(topographie

.de ces derniers. , i ,) ,Vh , , . o. v ^ ' , p. S.

- ' ? f B'> r - «,( -i- j't'à . .. . t.) ...'i ' - . ,

V. DES TROUBLES de : la parole passagers, dans( la .paralysie PRO-

GRESSIVE; par.W. KOENiG. (AM.Zfs'cA. f. Pschiicl ? XLIX, 1, 2.)

Il y a des.cas dans lesquels ? pendant le stade'prodromique de la

paralysie générale,' il" se produit des' attaques d'aphasie ataxique

passagères, parfois accompagnées d'hémiplégie droite incomplète,

également rapidement passagères, c'est-à-dire d'hémiparésie insi-

gpifiante ou de sensations''toutes spéciales dans -une moitié du

corps. Ces attaques peuvent se répéter à des intervalles déterminés,

- et ce n'est que progressivement' par jours et par années qu'appa-

raissent les signes'évidents de la paralysie générale. Deux observa-

tions. ' ' ., ' l'' ? ' '. P. K.

t. , .

V1..DEUx causes DE paralysie congénitale DES muscles DES yeux;

paé L.' B.Gé : (Celatualbl : f.' Nel'uenlceilk., N. F., IV., 1893.)"

' Observation I. Blépharoptose congénitale, bilatérale incomplète.

Innervation incomplète des deux oculo-moteurs externes. Mêmellac-

REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE. 41

cidité des muscles de la face. Anomalies morphologiques du sque-

lette de la face. Pas d'anomalies anatomiques.

Observation II. - Idiotie. Blépharoptose congénitale, bilatérale

incomplète, avec épicanthus et blépharophimosis. Ici sorte de mal-

formation. P. K.

VU. LA FOLIE dans ses rapports avec la loi ; par le Di\ORTON itIANNING.

t t * >

. Depuis l'affaire Mac Naughten, la loi pose en principe qu'un accusé

sera reconnu irresponsable, quand atteint d'aliénation mentale.

i° Il ne sait pas quel acte il commet; , .

2°'I1 ne sait pas s'il fait bien ou mal.

Cela ne suffit pas; car l'accusé, tout en sachant ce qu'il fait, et

sachant qu'il fait mal, peut être sous l'empire d'une impulsion irré-

sistible. Il faudrait donc poser au jury une troisième question :

L'accusé pouvait-il s'empêcher d'agir comme il l'a fait ?

' Le progrès qui s'impose est même d'enlever au jury le droit de

déclarer l'accusé responsable ou non.

Le jury prononcerait sur la question de fait :

L'accusé a-t-il ou n'a-t-il pas commis le CTime ?

Les juges, assistés de médecins légistes, ajouteraient :

L'accusé élâit`i·esponsable ou irresponsable de ses actes.

Dans quel cas de folie le malade est-il irresponsable ?

Personne ne met en doute l'irresponsabilité dans les cas d'accès

de manie aiguë ou subaiguë, de paralysie générale, de mélancolie,

dans les actes violents et irréfléchis des idiots ou dans les actions

automatiques des épileptiques.

On est indécis pour les trois cas suivants : 1° lafolieavec illusions

et hall ucinatiolis; 2° la folie avec débilité mentale ; 3° la folie

impulsive. Dans le premier cas, l'auteur tient le malade irrespon-

sable : l'hallucination ne va pas sans un désordre général du cer-

veau. Aussi l'accusé n'aurait-il pas agi dans le sens de son halluci-

cination qu'il serait irresponsable quand même.

Dans le second cas, le malade, raisonnable dans les actes ordi-

naires de la vie, est sujet à des passions bestiales qui peuvent le

pousser au crime. Son cas se reconnaîtra à ses antécédents et aux

stigmates physiques. Il peut être irresponsable, mais il peut aussi,

agir avec pleine volonté. ,

.Dans le troisième cas, le médecin, est embarrassé. Il ne doit se

déterminer pour l'irresponsabilité qu'après avoir réuni des preuves

convaincantes et pouvoir exposer clairement ses arguments aujury.

.,AmcWceM.)OM;')Ko/'M ! S6[y, 1893.) E. 1)'.

VIII. UN cas DE FOLIE POST-CHOLÉRIQUE A forme DE confusion mentale

- . PRIVI1T1'IE; par le D' SÉGL : 1S.

' L'auteur rapporte l'observation, des plus instructives, d'une ma-

42 REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE.

lade atteinte depuis' trois jours d'accidents cholériformes et chez

qui surviennent 'brusquement des"troubles délirants/ Au point'de

vue psychique les symptômes morbides qui ont fait une apparition

subite,' se sont caractérisés, pendant 'toute la durée'de l'affection

(cinq mois) par un état de confusion' mentale, 'de chaos qui'con'sis-

tait dans la perle de l'activité volontaire' de l'intelligënce, dans'uü i'i

trouble 'profond* de'l'exercice volontaire 'des (opérations intellec-

tuelles, troubles de l'attention, de la perception, de la mémoire,

de la volonté, déterminant un état d'égarement très particulier,

avec perte de notion du temps, du lieu.* 3J` t * i aI X'

A côté de ce défaut de toutes les opérations de synthèse mentale

existe un désordre profond dans les idées, dans les actes qui ne

sont plus que des'associations ou des réactions involontaires et'au-

tomatiques : ainsi se produisent des* idées délirantes' mobiles,1 ins-

constantes ? ayant tout l'aspect d'une rêvasserie parlée,*7 des hallu-

cinations au début, des rapports impulsifs ? des' mouvements

automatiques'avec alternatives irrégulières d'excitation et de dépres-

sion. " . rarc ? x

.Le ton émotionnel est la.plupart du'temps indifférent', sauf quel-

ques moments d'anxiété : 'Du côtéphysique;amaigrissement'rapide

et accentué, gâtisme intermittent, suspension des1 règles ? 1 ' ?

1 ,lf : Séglas; après avoir'discuté pour les'éliminer, les diagnostics

de manie aiguë,' de mélancolie,- de paranoïa aiguë,' montre en rap-

pelant dans ces principales lignes l'histoire de là confusion mentale

primitive que c'est' bien à ce diagnostic qu'il' faÏit"s'arrêt6r dans le

cas présent. ;1" u . -hX i "u .f -sn ? ot "t.. n} <a ? )

tion post-eliolérique,l il y avait' lieu'de se demanders'it nës'agissait

pas là d'une psychose infectieuse, résultant de l'imprégnation ? de

l'inhibition'temporairc"des' cellulesf'cérébï·alesrpar ? le's ? àâeiits

toxiques ? Aussi M. Séglas a-t-il tenu compte de ces' indications par-

ticulières dans'le traitement'physique,' en pratiquant* l'antisepsie

gastro-intestinale, tout en cherchant à régulariser l'exercice ' des

différentes fonctions de l'économie'et à relever la iiutritiôii 1 par'uii

ré,,ime'alimentaire-eU une thérapeutique" appropriés". /i1'"(v' Ml ? 'v

Mais(si le traitement-physique'estnéessaire`à'èausé9désr'carâe-

tères de véritable maladie que revêt la confusion mentale primitive,

il ne'faut'pas non'plus négliger le ! traitement moral r"1 quand l'in-

telligence recommence à fonctionner ; quand arrivent les rémissions,

il faut activer sans relâche les opérations'cérébrales* interroger les

malades,' fixer leur attention ; ces malades qui se réveillent, il''faut

les éclairer sur leur positiou;^'rappele leur'mérrioiré ? Cetté' -ni-

naatique intellectuelle répétée'chaque jour, en procédant des choses

simples aux questions plus difficiles ? ramène peu"à'peu" toût.â"lès

facultés à leur activité première c'est'éommé uuenfàüt dont l'in-

telligence se@ développe progressivement.'1 ? Une 'questionne ' pose

REVUE DE ^PATHOLOGIE MENTALE. 43

encore dans ces conditions : celle de l'internement. Sans aller avec

certains auteursjusqu'à le proscrire absolument,. dans, des cas ana-

logues, on ne doit y recourir qu'à la dernière extrémité lorsqu'il

est impossible autrement d'entourer les malades des soins et de la

surveillance, nécessaires,, car, l'internement, le chan-emen4âe-M-

lieu, ne peuvent qu'augmenter la désorientation, la confusio^-m'en-'

taie qui font le fonds de la maladie. (Annales médico-p sy 1 t

1893.) ? R) .,r ? t43^vpu . ;t> ? M ? i 1 ab a fil B.

IX. La folie A DEUX,'< ses . diverses formes cliniques;

ti i-itun : 'tpar le Dr L. Z ? ') b -

Mettant, à profit trois observations des plus intéressantes, l'au-

teur, rechercher jusqu'à quel. point et dansquelles conditions le

délire d'un aliéné peut se transmettre à un sujet regardé jusque-là

comme sain d'esprit.' «.t t'"iu-( . ;il 1 ? tL "n ,,uo>ti-'ii'

,Au point de, vue clinique on peut considérer trois formes de folie

à deux : 'Ti.ip

,9 i° La folie imposée, celle qui répond' au type Lasègue-Falret ; ici

un seul aliéné, sujet actif, impose son délire à un être moralement

plus faible, qui;l'accepte passivement. Le, plus souvent, l'influence

morbide ne va pas jusqu'à rendre. le second sujet franchement

aliéné. Dans certains cas, cependant, il le devient, jusqu'à l'halluci-

nation inclusivement. (OBs. 1.) @l -t) i . C ,. BUlti-'iq " »A3l. '< .-l*n. ? Ç;est dans cette forme que la séparation des deux- malades, s'im-

pose et qu'elle donne les meilleurs résultats. )"] ? >'» -t

,2La/'oHe simultanée, type Régis : ,deux prédisposés, placés dans

les mémes cônditions, délirent en même, temps sous de communes

influences.^ 1 t r, t1 r..itn : 9 ? ,mrt ? rtd-rv . i ! . t

L'influence de l'un des malades sur l'autre est négligeable, chacun

d'eux se, trouvant dans des conditions de . prédisposition de, milieu

et de 7 ? toinciit suffisantes pour provoquer le développement , de, la

folie ? (OBSILIy,t$111w31 1r't ? 1-yf3a ry jyno qiw\. tn ?

,,^La séparation, dans les faits de,,cet ordre, n'a pas d'action cura-

live spéciale, mais elle;-estjitile encore, en ce sens qu'elle, diminue

l'éréthisme cérébral, et, la tendance^ aux actes dangereux ou délic-

tüeuX.l7Q ^i,.t;(rrl.ClOJctlt t0 à jly la.r'S ,t ..4. ? t

3°iLa,, folic communiquée ^véritable : ;un aliéné communique son

délire à ûn être qui partage sa vie, et qui; après une résistance plus

ou moins longue,, devient aliéné à son tour .Uv* .<> n ? 3r .n» 1 .. ? I.â cômJnunication va toujours/dans cette,forme, jusqu'à l'alié-

nation confirmée ? comme dans la folie simultanée, la séparation

Jieïnet,pasfin,;audélire; du sujet passif ce délire continue à se

développer.suivant sa nature propre .-), ;r,nt ,.nJ,i<5c·Y .J.t ? nl., . z

n La folieimpgsée et la folie, communiquée ne se distinguent que

par, l'intensité ,de la transmission-, et. par lac persistance, après la

44 REVUE' DE PATHOLOGIE MENTALE.

séparation, du délire chez le second malade ; du reste, ces deux

types sont rapprochés par, des formes intermédiaires.

Dans le développement de toutes les formes de folie à deux, ou

retrouve'trois conditions communes : 1° une certaine prédisposi-

- lion chez les deux malades ; 2° une intimité prolongée et absolue

échappant à toute influence extérieure ; 30 la vraisemblance du

délire, au moins au début. , ( ? v ? ,

Cette dernière condition explique ce fait, que la plupart des cas

publiés de folie à deux,appartiennent-au délire de persécution, car

c'est celui qui' présente le plus de vraisemblance et de'logique,

celui qui heurte le moins les idées reçues : (Annales médico-psyclco-

logiques, ,1893.) t lie > s ? >' ., f,e4 " , pi'.u E.,B.

' - il ? z Ar2 ? ' ->èij

X. La cause DU « LIBRO DEL COMANDO ». Cas DE'FOLIE CINQ

par le D1' René SMELAIGNE. "*EI) '"m"° ?

i< - <<'.t . ? )"ii).'

L'auteur rapporte l'étrange procès qui s'est déroulé l'an dernier

en Italieet' terminé d'une façon si inattendue/Cinq individus;'dont

deux'frères, comparaissaient en janvier 189 ? ,'devant''le`Tribunal

de Pavulo, province de Modène. Ils étaient accusés d'avoir pénétré,

masqués et"arii6s, en la maison ^d'un"" nommé" Franchini, dans

le but de 's'emparer du"' /i6ro'vdeZ com(MtQ'o"ouvrage"magique soi-

disant possédé par ledit- Franchini et avec, lequel ce dernier avait

opéré des pîodigés. - ? 11,1 la , & >fr, / ? oh

- ? Le docteur Attilio Cionini, entendu comme expert, ayantaffirmé é

que les cinq inculpes, .examines ,par lui*,iiie jouissaient pas de leur

raison, le tribunal renvoya des fins

de la plainte, en constatant que leur état, actuel n'exigeait pas l'in-

,ternement.,<.°f , .....p,^ v,4 ? t, ,s ? ri, ? , t. t, ? Le ministère public, en appela de cette sentence, et l'affaire fut

portée devant la cour d'appel deModène. Le professeur, Tamburini

avait, dans l'intervalle, examiné.troisdes,.sinculpésc,et conclu à la

folie.' '

Mais la Cour n'autorisa pas les experts à déposer l'audience, ! et,

déclarant les accusés coupables de menaces, prévues et punies, les

condamna chacun à soixante-quinze jours, de réclusion. (Annales

médico-psychologiques, 1893.) ' ' '" " " E. B.

- 5 ? ' v ? ft7t ah t. ! t 'ffa Eu Ir'1fI07( ? ? sltfi' l' h> yJ

XI. Contribution- a l'étiologie DE la paralysie GÉNÉRALE;.par ? !

>'>. ' » TH. Kans. (411g. Zeitsclc. f. Psychiat ? XLIX, 5.) ny' .

'S;3 ^n° -1 c y ->>>»' · - ii,oi<<i < ' 9t ... "- ' 1 -` -' .rf.ii

- Abstraction faite des causes morales, l'élément étiologique^le

plus important, c'est l'ivrognerie' ; puis, vient l'hérédité. La syphilis

n'arrive qu'en, troisième ligne; après .elle," le tabès. Les' autres

causes nocives, telles que, les blessures céphaliques, les maladies

aiguës, etc., occupent, un "rang*, .inférieur, ,, quant "au, nombre du

moins. Et cependant mâstati5tiqûëpérinètd'attribuéi·'üüé cause

- - ^ i . , A i t 1, 1* le- j'io*ji-i 'M-14. e ,uN

REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE. 45

définie' aux trois quarts de mes observations. Il faut maintenant

dresser une statistique plus étendue qui comprenne, à côté des

grands asiles, les nombreux asiles privés, les cliniques et les petits

asiles de l'Etat' : C'est ce que nous allons faire.' · P.`K.

XII.- SUITr6 DE l'observation de polyurie chez une aliénée; par

`VIEDE11EISTER. (Nezi·olog. Centralbl., 1893.) ' '

^ - U' -al.* "» ? i ,* : - ? ' i £ . ,' ? ! 1 : v .1 ' a ..IF1.

. Celte' malade a eu un nouvel accès,j de , fin janvier, 1893 au* 21

février de la même année. Elle a uriné de 2,000 centimètres cubes

à 1,700..Urine acide, pesant 1,026 et contenant : 1 ? 1.1

z revue" de'pathologie'mentale.1 1

c'est une surveillance à exercer. Mieux'* vaut' les distraire' par le '

travail méthodique. kli 'il "'»'-. « : >imo p ? u ?

t.j. 't' 4 l, 3 r LV-t M> ' 1. ) Ww tl. r t1t' yat.m9 J ;

XV.' Mutisme, vésanique -survenant par- accès et'sous'l'influence ! '

d'un état hallucinatoire DU CENTRE verbal PSYCHO-üOTEUR par le'

Z PIER9CCINL' (Riv, sp. di fren : ; fasc. I, 4893.) ? ' -^i-1'^ .t'ulr4'1

- , ? < ,t' ' 1 W 'n -T, ! "il . il.'fl'»^ * .1-.3 jU

Observation d'une malade atteinte de délire des persécutions avec,

lia 11 uci ii'ali o lis verb"al é's* psycho-motrices et accès de mutisme. Une,

fois cet accès de mutisme, terminé; la' malade interrogée à ce pro-.) t

pos répond que dans' cet état, elle ne' peut parler parce que dans le ?

temps qu'elle pense à'cequ'etlp voudrait dire,' les mots lui échap-. ,

peut sans bruit 'par la bouche avant qu'elle, n'ait eu le, temps de les,

prononcer à haute voix.' ce qu'elle regarde comme l'effet du magné- ^

tisme. Son mutisme, semble donc avoir soif origine première, dans ?

les hallucinations verbales motrices,' par suite du mécanisme même,q

les hallu inatioiis verbales motrices, par sui ex Li niez - ? nie.a

de ces hallucinations'et non par leur contenu comme. dans certains ,,

cas d'hallucinationsimpératives.,l'arla7sûite,1'interprétation déli-,i

rante donnée par la malade, au phénomène hallucinatoire, établit

le mutisme d'une façon définitive. Dans nos travaux, antérieurs sur, .

les hallucinations motrices et les troubles du langage, chez les

aliénés nous avions nous-mêmes montré la part que peuvent

prendre les hallucinations'motrices dans la production du mutisme

vésanique.. "` ' ? '" 3 ? J. Séglas.

XVI : ' UN cas D'ATIPYR ! NOMAN)E; par le' CaPPELETTI. (Ri'Ù ! ' 517.·di fren., ,

i. n»- v l -o >«/< q fasc.I, t 4893.) e'uLtJilU' ;fi -u ? 9Jrk3 <> «

- .....< ,1 .pUi t'r- ,-nt' £ 1 ? -. J »''V trl4(yff(ilp ? t »"<»

it ? XVII. MÉLANCOLIE ANXIEUSE AVEC DÉLIRE DES NÉGATIONS; '19'19.r

>n. si ? , ., . ci,par'les Dts Séglas. et SOURDILLE. nUt2UtÙl.P i .raJti-

]f< ? fiel- I .11Ym7^W `1' ? b

1.'observation, rapportée tout^au, long' par les ( auteurs, a trait

à une maladie atteinte ? de' aijxleuse, mais ! ° chez ( qui (le

délire'se distingue'de'celui qu'on' observe chez', les mélancoliques

q , tb - ie,- ' i,.... - , . ? rl

ordinaires par un certain nombre de particularités cliniques, mises .

en relief par Cotard, sous le nom'de délire'des négations, et que

M. Régis propose1justement9'dé ? désig'iiê'r'dù ? n'om'"«,'s'yndrôme de

Couard 1 ». Ces symptômes sont l'anxiété,, lesidéésde damnation,

les idées-'de négation ? les idées d'immortalité, la tendance au sui-.

cide, les troubles'de la sensibilité. ~J ,"ôŸ ? A, Jr

D'autre part; l'évolution du délire a très nettement montré. cette^

progression ascendante sur laquelle Cotard' a' tant insisté, allant -Li

de l'hypocondrie moraie'simple au,délire^le°plus,e'xcessif. ! ](,/>*0 zonez

En effet, les troubles intellectuels' ont commencé' en septembre .

. ' ) 'J')t <" ? Ud H ')'T J"" " ? ?

re ? ) ? 1;,vviit uni i; tlil Avtfil , wr1 , vi 1jlàinjt9 i

1 L'intention est bonne ; mais ,( nous voyons, avec peine- celtes manie/»;

moderne de remplacer par des noms propres des dénominations précises,

indiquant de quoi il's'aâit.'(13,) '* ? "' ' '*'

REVUE DE pathologie mentale. 47 Î

1891, sous forme de mélancolie simple, sans délire; puis le délire

mélancolique ordinaire de culpabilité, de ruine...' s'est montré-

presque un an plus tard, en août 1892; et ce n'est qu'en octobre

que, sont apparues.les idées spéciales, constituant, à proprement-

parler, le. délire de négation, i qui ne s'est' ainsi 'révélé qu'aune

période déjà avancée de la' maladie; à l'heure actuelle, la malade

en est à formuler les conceptions pseudo-mégalomaniaques, grou-

pées par Cotard sous' l'étiquette de'délire'd'énormité : a le monde

s'est effondré le 28 avril 189 ; il'ÿ a de cela des' siècles, des mil-

lions, des milliards, des centaines de milliards'de siècles^ Depuis

ce moment}* tout le monde est mort', la terre ne produit plus rien;,

les personnes qui l'entourent sont toutes mortes. Elles ne ressem-

blent pas ? il"est vrai} de vrais morts; ils ont l'air de'gens vivants,

et cependant'ils sont' m'o'rts.1 C'est pour elle que tous' les morts tra-t

vaillent et souffrent ? il n'y à'plus qu'elle de vivâlité ? 1 n'y a plus ,

personne sur1 terre... les arbres sont bien des arbres, mats ils ne,

sont plus comme' avant, ils'sont"morts ? Des jours ? il, n'y en a,

plus ? plus d'années, plus de siècles. Quant à elle, elle ne mourra

jamais ! Dieu la punira à' uiI moment donné' dans des proportions

énormes et formidables.1 : . `(Aiarz : -iiédiëô' ps jcl ? 4893.)`·.,·`rr,E. B.

9.11 j' i.f'.i.' .W '«fin « rW tl 1 * . ! ' .»»' "' '«'' z

1 ? -- ? \<~ , jilfi." ! -»" -l> > .'I"" ' im it ? )'

' VII1 ? CONTRIBUTION A L'ÉTIOLOGIE DE la folie puerpérale; .. t.

1,, . ^^ 1. par le D ID.1NOF. > ^

L'auteur s'est, proposé pour^ objet de montrer la relation intime',

qui existe entre les couches et'les troubles psychiques qui survien-

nent fréquemment après, c'est-à-dire que tous les cas observés

rentrent dans la Catégorie des' psychoses puerpérales proprement

dites, à l'exclusion des 'psychoses' qui surviennent chez les femmes

pendant la grossesse ou l'allaitement. < ? , , ., . ? .. t

p Yff 'Mif' » il r UM ? I( , ? «l >. * ? J1'. n ', Min mn · . z

Après un exposé succinct des diverses opinions louchant le méca-

nisme qui régit'l'appareil des troubles' psychiques chez la femme.,

qui vient d'accoucher,1 l'auteur passé entrevue les cinquante-trois

cas dé' psychose puerpérale qu'il a réunis c r,r,r . ? . t n ,-t.t ? .

Ces cas'ont présenté des causes variées qui peuvent se diviser. en

deux groupes : 1° causes;prédisposantes; 2° causes déterminantes.

En dehors' des couches elles-mêmes, on trouve, .dans la première

catégorie constalee dans les 56 p. 100 des cas;

b, l'influence compliquée de la première'grossesse et des premières

couches ? '-^'C6mparéeJ à' celle des couches ' suivantes, l'influence

des premières'' couches s'ob'séivë dans 45 p. 1(l0"des cas de psy-

chose puerpérale. - Parmi les causes déterminantes, l'infection doit

étrérplaée'au'preiiiiec râil ? En`effet,'70 p. 100 des cas appar-

tiennent à l'infection; daii s66 p. 100, le foyer de l'infection semble

avoir été4la''matrice;'et dans`r p ? 460 les reins. , ' ' ,

La'seconde place' après l'infection appartient'aux émotions men-,

48 REVUE DE pathologie mentale

tales,- car dans 26 p. 100 des cas de psychose puerpérale, c'est à

elles seules qu'il a fallu recourir pour expliquer le mécanisme du

développement de la maladie. De plus, dans 26 p. 100 des cas, on

a constaté leur rôle à titre secondaire. L'auteur est persuadé que

ce facteur des troubles psychiques, auquel certains auteurs n'attri-

buent qu'un rôle secondaire, n'est pas moins important que l'in-

fection elle-même : il est probable que dans beaucoup de cas,

lorsque la femme est affectée de quelque maladie septique puerpé-

rale, les fortes émotions mentales favorisent l'action toxique de la

sepsine sur le cerveau. (Anaales niéclico-psychol ? 1893.) E. B.

XIX. Statistiques' de la folie dans NEW-SOUTH-WALES (AUSTRALIE),

considérées par rapport au recensement de 1891 ; par le 1)' Ciiis-

HoLU Ross.

L'auteur donne un tableau de la proportion des fous à la popu-

lation totale dans la Nouvelle-Galles du Sud, l'Angleterre, l'Ecosse

et l'Irlande pour les années.1881, 1890 et : 1891. La proportion des

aliénés diminue dans la Nouvelle-Galles du Sud et augmente dans

le Royaume-Uni, surtout en Irlande. Causés /'en Irlande, émigra-

tion continue de la population saine ; dans la' Nouvelle-Galles, au

contraire, comme dans les pays neufs, il a'peu de misères,' peu

d'agglomération dans les grandes villes ; l'Australien est naturel-

lement calme, peu passionné, d'où la décroissance de la folie.

La proportion des femmes aliénées est plus forte'que celle des '

hommes dans tous les pays; c'est le contraire à'la Nouvelle-Galles

du Sud, où la proportion est de z p. 100 au lieu de 3,11 p. 100

(Royaume-Uni).. '

Causes dans le Royaume-Uni : 1° Les crises physiologiques de

la femme (règles, grossesse, accouchement) ; 2° la femme- folle

est moins sujette à la paralysie générale, aux accidents des

organes urinaires, et vit plus longtemps dans les asiles.

Causes dans la Nouvelle-Galles du Sud : 1" La population mâle

dépasse en nombre la population féminine; 2° les difficultés et les

épreuves de la vie coloniale retombent surtout sur l'homme

(défrichage, travail des mines, fièvre des grandes entreprises).

. Il est à remarquer qne la proportion des femmes aliénées tend à

augmenter.

L'auteur indique ensuite dans un grand tableau la proportion

des aliénés de chacune des nationalités habitant la Nouvelle- '

Galles du Sud en 1881 et en 1891. Les Irlandais et les Français

sont de beaucoup les plus nombreux, ensuite viennent les Alle-

mands et les Chinois. ' ,« ? "

Si l'on considère l'âge des aliénés, on voit que la folie se'déve-

loppe peu jusqu'à vingt ans (3 p. 100). Elle est de 15 p. 100 de20à

30 ans, de 23 p. 10Q de 30 à 50. ans, dans le fort de la lutte pour

la vie et décroît rapidement après 50 ans. '

' REVUE DE pathologie mentale - 49

. Quant à la condition sociale, la statistique montre que les. céli-

bataires aliénés sont les plus nombreux, puis les veufs et enfin les

gens mariés. Une dernière statistique s'occupe de la religion ; les

protestants et les catholiques donnent le plus grand nombre de

malades; les juifs et les mahométans, au contraire, donnent une

infime proportion d'aliénés. (American journal of insanity, t893.)

j

' XX. Psychopatuie sexuelle .,

A. Jalousie morbide; par Dimitl'1 STEFNONSRI, de Iaroslawl

(lu au Congrès de Jurisprudence Médicale de Chigago, 93). '

La jalousie est intimement liée à l'instinct sexuel dont elle est le

corollaire. Mais ce sentiment'<est : des plus, complexes, et avec la

civilisation, ses formes multiples sont devenues infiniment variées.

Toutefois on les peut ramener à trois : la jalousie amicale, ce que

P. Bourget appelle jalousie des' sens ; la jalousie morale ou jalousie

de coeur, jalousie des'cérébraux .antérieurs pourrait-on . dire avec,

M.Magnan, par opposition aux spinaux susceptibles' de jalousie

amicale seulement ; enfin la jalousie sociale', ou 'conjugale^ dans .

laquelle l'élément sexuel cède de plus en plus la place à la'vanité ,

personnelle et à rameur-propre du jaloux. En fait, les trois éléments

sont généralement combinés. ? .0< . ? ', ?

Selon le sexe, la jalousie dépend encore'de l'époque et du milieu

social. C'est ainsi que pour la femme des races polygames, ce sen-

timent parait singulièrement atténué^ ;

M. Stefanowski, après avoir signalé l'importance, de la question

au point de vue médico-légal dans notre société, en raison des

crimes passionnels issus de la jalousie parfois morbide, divise son

étude, en deux grandes portions : , dans, l'une il classe les anes-

thésiques et paresthésiques de la jalousie, dans l'autre les hyperes-

thésiques. ? " *, ' ' . 1 ,. - Il .,

Dans les anesthésiques de la jalousie rentrent certains onanistes,

et ces pervertis y sexuels qui^loin de se réserver'la,possession

exclusive de l'objet aimé, en, recherchent le partage pour se

procurer une excitation sexuelle d'un nouveau genre ; c'est la

mixoscopie de Suétone, une des perversions décrites par Moll avec

la polymixie. '

Comme paresthésique, l'auteur cite ces cas curieux de jalousie pla-

tonique, relevant de la dégénérescence mentale comme tous les

cas de ce genre et où le patient, détaché' de tout,désir charnel, se

complaît à assister au, bonheur d'un rival qu'il englobe même

dans la sympathie vouée à la femme. 1 0

Au sujet des hyperesthésiques, l'auteur rappelle le chapitre de la

Folie Jalousie de Trélat, et le livre de Dorez; il cite quelques cas

empruntés à MM. Rouillard et''S., Laurent, et signale avec Lan-,

cereatix et K. Ebing, l'étiologie alcoolique fréquente de ces

Archives, t. XXVII. ' 4

gO ' revue DE pathologie mentale.

,* I

tendances morbides à la jalousie. Considérant avec Paulhan et

Féré que tout sentiment prend son origine dans un état organique

spécial : 'Fauteur voit-dans toute jalousie normale ou pathologique

une sorte de phénomène d'arrêt d'irradiations psychiques affectives.

Meynert, Owsiannikoff et Dittmar ont montré qu'à toute peine

correspond un état de spasme vaso-moteur avec suspension d'irra-

diations nerveuses, ainsi s'explique d'après M. Stéfanowski cer-

taines obsessions^jalouses* angoissantes et insurmontables, abou-

tissant parfois à des réactions impulsives criminelles irrésistibles.

Il cite même un cas des plus intéressants de crime par' jalousie

en quelque sorte rétrospective. (Tlie 'Alienist azzdNezcrologist,-n 3,

juillet 1893.) ! ' ">' "*< ' >n' ' A.' Marie.

f ? ? '' '. lr"`tr ? t'<<)

B. MANIE transitoire; par SALEMI'PACE et MIRÀGLf,\. ? n. i^,- i. (HPisani GazetlaSicula.) ' ' ? " v

- ..... <t ? . C.,r' ,t , . \ ? -i . 1

C'est le cas d'un impulsif à caractères 'dégénératifs très nets,

ayant assassiné une ancienne maîtresse rencontrée inopinément

dans une procession,»plusieurs années après cessation de tous

rapports, alors qu'il était' lui-même marié et père de famille"' C'est

encore un cas de jalousie morbide rétrospective. (rAs A`liénistïncl

Neurologist, n° 3, juillet 1893.)'' '" ' ' ·' r r' ' ' A' M,' v

C. Etude médico-légale sur Joséphine AIA1'TISON Smith ; 1

s ' ' par ED. MANN.de New-York. ",u ?

C'est' un type de dégénérée criminelle onaniste hallucinée et

délirante, coupable 'du meurtre d'un jeune homme''dont'elle se

disait jalouse et condamnée par les tribunaux" américains" (de

même que le précédent par les 'tribunaux italiens) .'Dans le cas

rapporté par M. Man; l'internement s'imposa peu après 'le' juge-

ment. (The Alienist and Neurologist, n° 3,' juillet 1893.) 'f"A'fM ! ?

' . ' ' iw v < f' ->0, » ? > ? t-T 'CI* - HO '0 , n

D.' EItOTISME IORBIDE ; par le D'' Huciics, de' Saint-Louis.'1 ?

Notant avec laquirol le,mélanâe fréquent du,mysticisme et de

l'érotisme, l'auteur signale,le, caractère atavique de certaines obser-

vations érotiques qui furent publiquement endémiques à certaines

époques historiques, telle par exemple ' la mixoscopie des jeux

floraux dans les arènes romaines du temps de Caton, lesmujérados

des Indiens Pueblos, décrits par Hammond, rappelant à la fois les

Scythes ignares d'Hérodote et les sanglantes fantaisies des pédérastes

antiques, Néron, Héliogabale et l'Africain... » «ru. nu * ^ t t > '

L'auteur rapporte ensuite-* plusieurs cas d'aberrations sexuelles,

l'une d'un clergyman, l'autre d'un gentleman, tous deux suicidés

pour échapper'a'l'obsession irrésistible^. >J1" ? %^ J '

Suivent deux cas de saphisme )'un' l'affaire Freda et'allia

-i i.. i i. e tf ,.. <j, ! ...' "' i

REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE. J1.

Mitchell, a eu i en >' Amérique un ceitain retentissement à la suite

du meurtre d'une des jeunes filles par l'autre, traduite pour ce fait

en justice, puis internée.. - 1

Ces faits tirent un intérêt d'actualité spéciale de deux récents

procès européens, touchant des unions entre femmes en Angleterre

et en Belgique. , . -

L'auteur rappelle les études sur le même sujet, faites en France

par Moreau* Tardieu, Marc, P.,Duchâtel,et Legrand du Saulle,

Marandon, Cullerre ; à l'étranger par Mantegazza, Moll, Kiernas,

Krausshold, Casper, Tarnowsky, K. Ebing, etc. z

Il termine en citant une série d'observations de perverties ou

pervertis sexuels avec autopsies, d'après Workman. A. M.

E. Dans un numéro précédent, le D1' Hughes a rapporté plusieurs

cas de troubles mentaux et nerveux consécutifs à l'atrophie ou à l'ex-

a, 1` ? « * Tl . 1 -. 9r'Lr : 11, ? -

F. Signalons aussi dans ce même- numéro, une, observation

curieuse a onanisme musculaire, rapportée par Stefanowski. L'exer-

cice du trapèze et la suspension parles bras provoquaient l'orgasme

vénérien chez l'enfant. (The Alienist 6[Md,iVeM ? 'oi'o ! S<, janvier 93).

' A. M.

"};'f v i . ' "' -. i r ; ' -')) " '. ''

XXI. Etude historique sur CHRISTINE DE Suède; par DE SARLO.

L'auteur cherche à établir, d'après des documents de l'époque,un

diagnostic de l'état mental de, cette reine dont il attribue l'abdi-

cation, l'abjuration et les démêlés excentriques avec le pape,' a. un

état netiropathique relevant de l'hystérie. On sait qu'après une vie

sexuelle, des, plus accidentées, Christine versa dans le cabalisme, la

nécromancie, et le mysticisme érotique dont le satanisme contem-

porain offrait de si fréquents exemples. (The Alienist aizd iVezt2,o-

logist, juillet 4893.) , ï, I ..a ? ............ D'A. MAniE.

XXII. Influence des- maladies' accidentelles sur'la marche DE H

folie; par le Dr CAUGER. (IL baziconzio, fasc. 1-2, 4893.)' ' '

' )" ? ? «hbf ' ' >n.f. rn<"'i - - ' -u , .> '

Observation d'un malade ayant présenté un' accès de manie

furieuse qui disparut à la suite d'une pleurésie consécutive à l'in-

fluenza. ' - , {t ^ , ,r,>.. f[ r ' -t, , J. S :

. i i 9" .'i " . r ° . ) T "

XXIII. Contribution A l'étude- des hallucinations' verbales PSYCIIO-

. motrices; par le D' PiErtAcciNi : -(Il.ilIa7ticomio, fasc. 1-2, 1893.)

Etude très complète avec deux nouvelles observations très détail-

lées et reproduisant la plupart des vues que nous avons émises

nous-même dans différents travaux. L'auteur insiste avec juste

"NJ2 REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE.

raison sur la distinction entre les hallucinations verbales motrices

pures ou mixtes, et sur le caractère sensorio-moteur des halluci-

nations en général. 3 . , r ,ni . J. S."·

' , '11 ? c t M r

XXIV., UN cas d'helminthiase intestinale ET DE constipation EN RAP-

PORT avec un accès maniaque ; par, le Dr Fronda. (Il Manicomio,

fasc, 1 ? 4893.)i, » -., j J · . . -

XXV. LES discours DES aliénés; par le professeur Venturi. (Il DTc2721co-

mio, fasc. 1-2," 1893.) " ' ' ` '' ' "' .. '

- ' x-J V 1-1,1, " j 1/. , r ^· , ', a, ,,

XXVI. Sur les rapports DE la migraine OPTHTALMIQUE ET DES états

PS1CROPATHIQUESTRANS1TOIRES; par·l2 D IING.aZZINI. (Riv. Sp `di /'I·e72. ,

, faSC. II-III, l8û,i.),- , ? r a : r ,|(. , |% . ,

De l'examen symptomatiqup de'quatre'observations rapportées

par l'auteur, il résulte que la migraine ophtalmique a précédé dans

un cas un raptus homicide, dans un autre, un état anxieux halluci-

natoire, dans le troisième elle se termine fréquemment par une crise

stéréotypée d'hallucinations visuelles, et dans le quatrième, où man-

quent les phénomènes oculaires, elle.se résout en impulsions sui-

cides. Les caractères communs à tous ces états sont, d'un côté, la

rapidité d'évolution, et de l'autre l'amnésie complète ou de la période

délirante, ou même de celle qui suit. Cette ammésie, jointe .au

rétrécissement du champ visuel avec incisures périphériques, pour-

rait faire songer à la nature épileptoïde de ces phénomènes. -Mais

.l'auteur fait remarquer que tous ces sympt8mes, , 'y,compris la

migraine opthalmique peuvent se rencontrer aussi en dehors de

l'épilepsie, et je pense, qu'il n'y. a pas lieu d'invoquer des méca-

nismes différents, suivant que la migraine opthalmique et les trou-

bles intellectuels transitoires " se présentent chez un individu'non

épileptique ou' comme épisode chez un épileptique. Les troubles

psychiques transitoires accompagnent' la migraine opthalmique

lorsqu'elle dépasse en durée ou en intensité les limites ordinaires,

c'est-à-dire quand le spasme artériel est plus intense qu'à l'ordi-

naire ou s'étend à un territoire plus vaste de l'écorce. J. S. T

' ' . 1 - ... ? )- ? ? ? , . r<,F )f ^r,j,

'XXVII. LES altérations DE ? respiration chez LES aliénés;

,par le D1' Rossi. (Rev. sp.'di fnen.; fasc.>11-i.l, 1893.)c-

U` r -t ' 1 1 91 41 91 tifit..1.1., rrr", n (M1«K

On rencontre souvent dans les, maladies mentales des altérations

des mouvements respiratoires par, le seul fait des modifications

fonctionnelles de la sphère psychique. Ces altérations, ne, peuvent

être rapportées qu'à deux symptômes, et selon que l'un, ou l'autre

, prédomine, se résument en. une liypei, ou hypoactivité de la fonc-

tison respiratoire. Dans les formes dépressives,;lorsqu'à la diminu-

tion de l'activité psychique s'associent,, des troubles graves de la

REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE. 53

sphère sensitive ;"le tracé respiratoire présente'des caractères par-

ticuliers qu'on peut rapporter au sentiment d'anxiété, et revêtant

leur plus haut degré dans la mélancolie anxieuse. Dans l'émoti-

vité qui accompagne souvent les états de dépression psychique, on

note un véritable tremblement émotif des muscles respiratoires

facile à distinguer des tremblements de diverse nature. Chez les

paralytiques, outre les altérations qui sont en rapport avec l'altéra-

tion psychique fonctionnelle, le tracé de la respiration offre de spé-

cial, peut-être dans chaque 'cas et dès le commencement delà

maladie, un tremblement caractéristique, sur la valeur diagnos-

tique duquel il n'est pas encore prudent d'émettre une assertion

quelconque/,4 ' -' . >< , j J. S.

XXVIII. Le style DES paranoïaques ÉROTIQUES au point DE vue DE la

DÉGÉNÉRESCENCE; parle Dr, Ferrari. (lv. 57. si fren., fasc. II-III,

1893.) ? ,,iK,, r 1 ,i1^. Si. r r ' ,' .il )

L'involûtiôn; l'excentricité/' l'obscuritéietwen''général toutes les

anomalies du style,' de la'syntaxe et : de l'orthographe qui rap-

pellent les phrases ou' le style d'époques'déjà passées de'longtemps

et qui par suite peuvent être considérées comme de simples retours

ataviques, doivent être marqués au compte de la condition fonda-

mentale dégénérative chez qui les emploie. Chez tous'les' dégénérés,

cette obscurité' spéciale et voulue d'un' style' témoigne d'une exalta-

tion'particulière des sentiments religieux et érotiques, et chez les

aliénés, de tels' écrits peuvent être un nouvel élément confirmatif

du diagnostic de paranoïa érotiqueoureiigieuse.' ' " J. S. z

XXIX. MORPHINOPHAGIE ? MORPH'ISMEETDIATHÈSE par le D PICAON.

1 1, j, -»«.' .lli-I .. 1 t -11 . il . ,« . : il i'+,

Après avoir signalé, la terminaison., par de .véritables délires

classés (deux paralysies générales et une. typemanie anxieuse) de

trois cas d'intoxication chronique par la morphine, chez des sujets

non prédisposés, l'auteur rapporte, deux cas absolument anormaux

dans l'histoire du morphinisme chronique.

Le premier cas concerne un homme de trente-cinq ans, syphili-

tique depuis six ans, morphinomane depuis cinq : l'intérêt de cette

observation .réside précisément dans,les rapports, dans le contre-

coup réciproque qu'eurent, l'une sur l'autre, la syphilis et l'intoxi-

cation morphinique. Malgré des soins de propreté rigoureux et

même'antiseptiques, toutes 'les' piqûres sans exception, depuis huit

mois,' provoquaient l'apparition d'un abcès, en sorte que, malgré

le petit nombre de piqûres quotidiennes, toute la surface cutanée

était le siège de collections purulentes confluentes," dont les carac-

tères dermatologiques étaient- de ceux du rùpia et' du pemphigus

syphilitiques : L'état d'intoxication' morphinique s'était compliquée

d'un facteur morbide puissant,' la diathèse syphilitique. Ces deux

54 REVUE DE MÉDECINE LEGALE..

facteurs avaient en, quelque sorte préparé, au maximum l'orga-

nisme débilité du^malade, et en avaient fait un excellent milieu de

culture,'éminemment prédisposé à réagir ^sous la plus petite

influence traumatique qui, dans l'espèce, avait été la piqûre légère

d'une aiguille de Pravaz et à l'introduction sous la peau d'une cer-

taine quantité de liquide, pour former une variété bizarre d'érup-

tions cutanées, due à.la fois au morphinisme et. à la syphilis, les

éruptions morphine-syphilitiques. T- n , ? ... ,

'Le second cas est surtout intéressant, quant au modus faciendi de

l'intoxication, non signalé encore. Le malade en question absorbe,

depuis quinze. ans, ,1a dose quotidienne de 50 centigrammes de

chlorhydrate de morphine, ce qui n'a rien de bien extraordinaire.

Mais ce qui fait la singularité du cas,,c'est que M : X... n'a jamais

pris une seule injection hypodermique de. cet alcaloïde.' ! -^t Depuis

quatorze ans, il absorbe cette dose journalière par/voie d'ingestion

stomacale. En un mot, c'est un morphinophage dans toute la force

de terme, car jamais non plus il n'a pris son poison sous forme

du solution. ( ., f" ·, ^;,v1 ? Mlt)J ! ^ ? z ?

L'état de besoin paraît bien plus , tenace, encore dans ce;n ! 0<MS,

faciendi que dans le morphinisme classique ; le moindre retard

dans l'ingestion des doses, la plus petite, diminution, provoquaient,

en effet, dol'énervement'et des troubles iâ'r«rhéiqes4Pllus. oti

@@er.vemen , e, Ru ., . ? ,. , z, ., z

moins graves. ? ? ; . J ? .r. ? ? ? b ,J ^ ; s..

De plus,, du côté des organes principaux, l'auteur a constaté des .

troubles fonctionnels bien plus accentués et plus graves que dans

l'intoxication classique par voie hypodermique : constipation opi-

niàtreavec coliques extrêmement douloureuses et débâcles; troubles

dyspeptiques variés' avec, dans l'intervalle des repas, de véritables

accès de gastralgie des plus violents ! 'cessant avec. une, nouvelle

ingestion du poison; enfin, du côté des reins, albuminurie grave,

remontant à une date déjà "éloignée..(Annales inédico-psycltolù7

( Z 2leS, 1893 ? m .acj m a. - " rttt"'J '- . ? il ' ? c- - s i'1

gigues, -t893.) ... ,, ar.. n.frss ? ...rr .tt ? Nrr » E. 8..

1 . - ? 'Il 1 Il 1 1 · y1 . v U -.1 1 n ,.r7V " '....

- s 1, ? 1 ! °·9f 3 i Il os rr. - 9yld'âl ? .n·.· m )1, 3 b(l ,

REVUE DE 111ÉDECILE LÉGALh ? wYe

1 ,P -il, 1 1 . bY S ! ·ImvlF9 il ·)(T, ! Il i,nn.»3û(v' -»

ni. - .... JU'oj.' i . -t-1 ! Il- L l Jt W, 1 ? i- l il"'

- 1."ALLLGATIONS DE FOLIE dans LES affaires criminelles; ' -9

par SPRINGTHORPE et MULLEN. -P'» '"

On a longtemps professé ta théorie qu un criminel ne pouvait

être excusé pour cause de folie, si ce n'est lorsque, cette, folie le

faisait ressembler à une bête. Les progrès de la médecinealiéniste

ont fait aujourd'hui avancer ta question. ,.ri ' ;^, ^r . ' , . .

REVUE DE MÉDECINE LÉGALE. 5a

Parmi les décisions prises à propos de l'affaire Me. Naughten, la

plus importante était celle-ci : un homme sujet à des hallucinations,

mais autrement sain d'esprit, doit être traité comme si ces r Hal-

lucinations étaient'des faits réels et sa conduite jugée en consé-

quence. C'est-à-dire que si un homme croit qu'on lui doit cinq francs

on l'excusera d'essayer par tous les moyens rationnels et légaux de

rentrer en possession de son ar-ent. - ' '

C'est une grave erreur : comment un homme qui est fou pour

certaines choses jouirait-il pour toutes les autres d'une raison par-

faite ;; : 1 . ? ...; , , . , , V .

Une' autre erreur'fut commise paroles juges dans ce cas de

lI `Nâ'ùgliteii° : ils'établirent que'c'est l'action qui prouve la folie. ,

Non', une action folle en'apparence peut être commise sous l'in-

Huence momentanée d'une passion alors'que la personne est pâr-

faitement ' - saine ? d' 1 .t f : a , ·H ) ? '

''Aspect légal de la question È"a'I"o-i définit ta folie « une manière

de se conduire ? et non'* une maladie du corps ou de l'esprit x.

La loi punit les actes, non les causes des actes ; la société prao-

tëgeet son seul moyen'de protection est de' punir les actes qui lui

portent préjudice.' ' ? '" ' ' '" ' ' ' t 4, 1 .

Comment déterminer si le'criminel a obéi à une impulsion irré-'

sistible'ou à une impulsion' à laquelle il n'a pu résister ? Le jury

doit dans ce cas décider sur le rapport des médecins. * "

' Pour' ce qui'c611cer'iie l'alcoolisme 'ou; l'ivrésse; l'hommé'qui,

1 volontairement,1 s'est mis dans un état où il peut à son insu com-

triettré'des crimes, doit être considéré comme responsable. '

'^Aspect Il c'st faux de juger la folie d'après

la conduite,3 comme fait là·loi. ' , ' - - '«

Il est1 faux' de 'dire un homme' sain d'esprit agit de telle façon

l'accusé a agi de cette façon,' donc il est sain d'esprit ! Il faut'd'au-

très'moyens pour juger un homme fou ou' raisonnable. ? , ·

En somme, on ne peut pas établir a priori de moyens de recon-

naître la folie et par suite la responsabilité. Il est absurde, injuste,

d'établir une législation qui prévoit les cas où l'accusé sera déclaré

responsable ou irresponsable; c'est au médecin seul à se pro-

1 noncer. , / ,,ly,( 1 1 /' ),I.-[ ' ' j- ' ,

Procédure légale : Pour que le témoignage du médecin ait du

poids, il faut que le médecin-expert soit reconnu compétent. Le

meilleur moyen serait d'avoir un certain nombre de médecins

assermentés, assesseurs légaux, des juges et prononçant dans tous

les cas. * ii'. tf 7110^1, ) ? c .

^Conclusion : La Jolie doit être considérée, par la loi, non pas

comme le résultat de la' conduite,'mais comme une maladie du cer-

veau. C'est au jury de décider d'après'le témoignage du médecin.

On poserait au'jury les deux questions : ' . .

1°L'accusé a-t-il la maladie'du cerveau qui est la.folie' !

S6 REVUE DE MÉDECINE LEGALE.

. ; 2° Le crime est-il le résultat de cette maladie ? c -

Ces questions sont simples; les difficultés naîtraient seulement

des complications particulières à chaque cas.' (Ame ? ,icaii jotirnal of

insatity, 4893.) ? Jr 9 ? )' z 0™.q ? E. B.

-' e' ^ is^C; t. 1 ? îa-, 1 ' «o.i ? - '7- ^ ? ? i '

' r Il. RELA'PIONS ANTfiR01'OLOGICO ? D10LOGIQUES ? entre le ' crime ET

LA folie chez la* ILmlf : ;5pâr'l ? Nci;E : (dlleg : tZeitsch. >/\ Psy-

' "c/t<tt(.,XUX,'5.)' 101 «*oa9*»qp«oa s-i0j ,9J>, H,1 9b fnc ,.

1 ï«it t. ' -B.. r..lin .lrl4t'f1 : `Ciln'o in n h ,i(.hpt3 Jrbor

'" il existe, chez'l'homme, une prédisposition congénitale3 indivi-

douelle à l'explosion des psychoses ou à la criminalité ;,mais il faut, ? pour qu'il'devienne criminel ou'fou, qu'intervienne un second élé-

ment. Cet élément il le puisé dans les conditions sociales qui doivent

'' agir comme causes' déterminantes.1) Si celles-ci n'interviennent pas,

l'individu restera un criminel latent; c'est le hasard, qui décidera

plus'ou moins,' s'il fera'banqueroute morale ou physique. 11, P. K.

"1 ,.W 3)jtz ( Wu, -m" j(g'f'- TP '-f .1, » sJii £ 421Bq s,'inH,i ? (

. ((,di9t r ? f, ? ia' si ni ...' , ? * - r ,i

a III. L'Ethique appliquée A la criminologie : par Arthur MACDONALD.

- - - , < ? (The Journal' of Mental Science, janvier, 1891'.) ,u"'j-* ? lfI ' ' .- 'V . ' "lit". . ? >=L- '«IJI- =91,J l,(io»

t' 1 tt ? tt ? r'T' ? il ? r ? , ,1... ? ... l. ,.

1 ? Après quelques considérations sur le mal envisage en soi, et sur

. ses divers, degrés, dont le plus élevé est le'ë'ri -m-e '-I'auteùr' constate

que la liberté humaine est trop discutable ponr servir déphasé à la

, criminalité, et que, en éthique générale et 'sociale,' l'idée du mal

, dépend du danger que l'on peut faire courir ou du tort `que'l'on

, peut causer à 1 huiilanité, par pensée'par sentiment,3 par volonté

«..ou par action, jiu point de vue moral," intellectuel, physique ou

pécuniaire. \ Reste, z ? savon/ quels sont ces'pensées,' ces senti-

ments, etc., e t pa-r*q-ue ? » Éode ? i peut(arrivei·r-à'les'déter-

miner. La méthode scientifique est seule efficace, mais elle' n'est

pas, applicable à tous les cas : aussi ne doit-on pas s'interdire

d'avoir recours, j.au besoin,' à des méthodes moins précises'. Le rôle

actuel de l'éthique pratique" est d'établir spécialemeut les phéno-

rp, mènes observés dans les différentes modalités pathologiques de

l'humanité, et d'en, tirer, s'il. se peut, 'des conséquences'. Larcrimi-

noiogie est à ce point de vue particulièrement utile^'car, en un

certain sens, on peut dire que le crime-, est) une expérimentation ? faite sur l'humanité. Enfin les relations de la criminologie.et de la

'il sociologie deviennent chaque jour;plus étroites ? T,ztt R ? M.. C.

10 IV ? hOINTSr DE ITLPERE POUR ETABLIR L'IDENTITÉ DES'CRIMINELS

, I t ? (Bertillonitge) et LEUR valeur pratique pour la''criminologie; par

. ? G. BuscHAN.'(CeH<r6[7.)'M( ? N. 1· ? lII; f89 ? : ) "

'll«- >" i .U r .. ,i<i3v<jvr, t f/r , , tvllnv^r"

Elogie'use description dé lâ inéthode ? 9 f' `t""· · '4 P ? K.

REVUE DE MÉDECINE LÉGALE. ' 57 -

V. L'importance DE la menstruation dans la RECHERCHE DE 1 ! il-*

responsabilité mentale; par DE RR.FFT-EB1NG. (Jalarbùch. f. Psy-

chiat., X, 2 et 3.) ' ,

1" L'intégrité psychique de la femme pendant qu'elle, a ses

règles est une question qu'il est utile de se poser au point de vue

medicor-légal 20 Il parait opportun d'établir chez une détenue

si l'acte incriminé a coïncidé avec la période menstruelle. Et sous

ce nom de période, nous comprenons non pas seulement les jours

pendant lesquels a lieu l'écoulement sanguin, mais ceux qui le

précèdent et' ceux qui le suivent ; 3° Il y a lieu de conseiller un

examen mental, quand le fait incriminé coïncide avec cette pé-

l'iode; cet examen est indispensable, quand les.anamnestiques

révèlent une tare névropalhique ou l'existence de, troubles psychi-

ques pendant les périodes menstruelles antérieures, ou quand le

-fait lui-même, dans son espèce; décèle des charges frappantes;-

2° Lorsqu'il est. évident que le processus menstruel, exerce une

influence puissante sur la vie mentale d'un sujet, il faut, même

quand on ne constate pas de folie menstruelle, faire bénéficier

l'accusée, en ce qui concerne l'application de la peine, des cir-

constances atténuantes ; - 50 Quand le délit ou le crime a, chez

une débile, coïncidé avec l'époque de la menstruation, il faut la

. déclarer irresponsable, car il y. lieu de penser que l'acte tient à

une impulsivité passionnelle ; 6° Mais les individus qui, pour

cause de trouble psychique menstruel bénéficieront d'une ordon-

nance de non-lieu, devront être considérés comme extrêmement

dangereux et seront soumis, à l'époque de leurs règles' à une

minutieuse surveillance. Le mieux est de les confier à un asile

d'aliénés où ils trouveront les soins convenables et bien souvent

la guérison de cette déséquilibration menstruelle.' Douze observa-

, lions. j ? ).. , .. P. Keraval.

VI. La cause du LIBRO DEL COMANDO » ; par le Dr A. CIONINI.

(Riv. sp.,di fren., fasc. H1-1V, 1892.) '

VU. Etudes ultérieures sur LES prévenus DE la '.cuise DU « LIBRO

. DEL COM .ÀNDO 1»; par le professeur A. ÏAMBURiNi.'(I61cZ.)

- ' 4 C'est une étude médico-légale sur un cas très curieux de

partout'a ci cinq, chez'cinq individus accusés de. menaces de mort

à main armée, après s'être introduits en armes et masqués chez

un de leurs voisins dans le but de s'emparer d'un écrit magique

« Libro del comando » dont ils le croyaient possesseur et à l'aide

duquel ils étaient convaincus de pouvoir faire des miracles, décou-

vrir des trésors, etc. Sur les conclusions des experts, le tribunal de

Parvbilo renvoya les prévenus des fins de l'accusation comme

n'étant pas sains d'esprit.. Mais le ministère.public crut devoir en

58 REVUE.' DE< MÉDECINE LÉGALE/

appeler de cette sentence du tribunal et la cause fut reportée

devant la Cour d'appel de Modène, qui n'admit pas que les experts

fussent cités à l'audience, permit à peine aux avocats de discuter

en leur coupant la parole à'un moment donné et, dans'sa sen-

tence, déclara les accusés coupables des menaces prévues par le

Code' pénal,' les 'condamnant chacun àsoiX'a'Ilte7-(lUin'ze'.j*ours de

réclusion. ` r .li'r U Ja J'v . r ? ,' "^ '* ''j.1' Séglas. ' '

"9 -M - ''1.0 · 0 . -ti- <J .. i) D ' ? ' ' n . '. a ? "' ! .a .r ? p,). .1 '< ' < ? , ! " ? " **- ''* ' r a

, VIII. L'ETUDE pu criminel; parHAVELOCK ELUS. (The, Journal 0/'... ? ("1 "h Ilental Science, janvier 1890.) > t ^l ? .

,t '1,·. trntrW 1 -1 Ml ; *. k ? 4fi 1 f rin · * ? "

Passant en .revue les divers travaux qui .durant ces. dernières

années ont été consacrés'à rétude'du criminel et de l'étiologie du

crime, et rendant pleine justice aux recherches importantes, .bien,

que souvent divergentes, de l'Ecole française et de l'Ecole italienne

d'anthropologie criminelle", l'auteur signale le mouvement,, très

gênerai et,très,puissant, qui entraîne les, savants de tous pays, a,

s'occuper actuellement de ces graves et difficiles questions : il cons-

tate donc avec un vif regret que l'Angleterre, depuis une quinzaine

d'années,'est demeurée étrangère' à^ce' mouvement, 'si' étrangère

qu'elle paraît presque n'en pas avoir conscience ; il exprime le voeu

de la-- voir,à cetl égard regagner de temps perdu'et marcher., du

même pas que tous; les' autres pays civilisés; car,; dit-il ! en termi-1

iiatit,i«toii n'insistera jamais assez surJl'importauce de semblables

études, qui, outre. leur. intérêt scientifique propre, ouvrent de no-u-

veaux horizons, et/ influent1 à= la fois sur des réformes légales' et'

sur beaucoup de questions fondamentales de la vie sociale. '» ? ni«m. !

PR. "1 '"* flot {\'.Jr9M.r'n-t ? tf trr.b Yrr.R. Al.-C. tFw

a'[u' ml ae> ? 't.ui.qff ? si 'xq frinc fit 9r ?

IX. L : 1 FOLIE INVOQUÉE DEVANT LES TrtIBUN.1UX ? pa.u GeOiH ? S4V.GE.

'h$1 1t19r/ ' ' · of Mental Science) juillet 1 : 7dd .1 Istui

n ? rjOT^ 1` bhlrt 1 : 1 Ut. j) ? tn'n i ! 0fjff< on c .)t ? f'jfBje Jc : ll'r'1F '

'n'est difficile de suivre M ! Geo ? H : Sàvage dans'les considérations''

qu'il développe sur le rôle et l'attitude des médecins experts en ma-'1 l

tière i d'aliénatioii mentale "d6vant] les' tribunaux ? sur -l'usage1 ou

l'abus que font les avocats de la folie invoquée comme excuse 1 OU-3

comme'cause'de'non respousahilité ? latdi>'lérencé'de procédure

devant les tribunaux anglais et' devant les' tribunaux français 6111è1t'

v6rait ? pourle'-iectour ? bèauculdesoti'réritespr'aLiqu à"ûnvtca=ï'

vail qui contient' pourtant de' très judicieuses considérations etder

sages. règles de conduite. Ce que l'auteur a'surtout voulu démontrer'

c'est que les experts oiit'des devoirsl,'Précis 1 doiil' iliiié',Idoi;eiitl

s'écarter ni daiis un' sens iii'dans l'atiti-c', que'le 1D^ étli6dés'd'e"*x-'p'eér-

tiseentmatière'd'aliénation mentale ; devant lés'trihuriâux.criml-

nels, sont par trop primitives, et qu'il y aurait lieu d'y apporter'*

d'utiles modifications.»'^ ,là z" ? ! AÎ 1 cti- L"4

REVUE DE MÉDECINE LÉGALE. 59

X.' UN CAS D'AST.&SIE-AB,SIS HYSTÉRIQUE PLAIDANT EN "DOMMAC.ES-IN-

1'ÉRÉTS AVEC REMARQUES SUR LA. NATURE DE CETTE AFFECTION ' ET SUR

LE tempérament hystérique; par- L. BREMER, H.-D. (The Journalof

Nervous and Mental Diseasc, janvier 1893.) t) - ' r w' ' ' '

if s'agit d'une femme de quarante-neuf qui fut atteinte d'astasie

abasie, affection dont' le point de départ aurait été d'après elle

l'arrêt brusque de l'ascenseur d'une maison de nouveautés de New-

York où elle se trouvait. Elle plaida alors en dommages-intérêts

contre cette maison.' L'expert'se basant sur le-; antécédents de la

malade et sur les symptômes en présence prouve le diagnostic

d'hystérie et la malade perdson procès. L'auteur après avoir

raconté cette observation avec tous ses détails entre dans quelques

considérations sur les agents provocateurs dé7' l'hystérie et sur la

tendance'au mensonge des malades atteintes de celte affection pour

le simple plaisir de mentir ou'pour se faire" remarquer. A l'appui

de son dire cite nombreux exemples et entre autres le procès

bien' connu de' La Roncière le Nôury. ' 4 l MJ" J.-B. Charcot. ''

, r , . >. "n.) ? » .t. >(' : "j'i " " . " ' i. r , ,'1 't'-7 -> ·- '

« .v.i.t" ^ r ? ) if". ? , V 'ï »'" *' -''- ,1 11t.1 ,\

Il Irresponsabilité des 1LILNÉS D'APRÈS la LOI française; I

- ·9 rFl- ""r I'-par lé Dr VICtOrjPARANT. l ' ? ' ' ,

.L'aliéné est irresponsable.' Mais que faut-il entendre par aliéné ?

On ne peut pas juger de l'aliénation mentale par les actes'de l'in--l

telligence : on la reconnaîtra-des désordres- physiques. Certains'/

malades,ont parfaitement conscience de ! : commettre un crime,* au

moment où .ils le) commettent, mais il,ne peuvent pas résister à'1

l'impulsion, qui. les y entraîne ? La faculté de distinguer le bien du '

mal, la logique dans les raisonnements, le bon sens dans le tan-

gage, ne sont pas incompatibles avec la folie.

La loi française est conçue de, façon à prévoir tous les cas,de .

folie. Article 64 'du Code péizal ;· il y a pas crime ou délit quand

l'accusé était en état d'aliénation mentale au moment de l'exécution

de l'acte ou quand il était sous,l'empire,d'une'force , à -laquelle il

n'était pas capable de.résister. ID,Cette loi, s'appliquer aux% cas où . z

l'intelligence conserve jusqu'à.uncertain point ses manifestations !

extérieures. 3)ï ? lfl0 94rTi0'·'rl ' < ih-' j ! ib te- 1 ? t' ! f)t -> .<» 21-ct

L'accusé peut, avoir. laf notion, exacte des objets environnants; z

distinguer, le bien, et Jeûnai,, préméditer ses actes, etc., il suffit !

que la. présence d'une,maladie mentale ait été constatée pour qu'il -

soit reconnu irresponsable.- La volonté peut, . être sous.la domi- z

nation d'une idée fixe, à laquelle il ne. peut pas résister,. et, qui ne

trouble,pas autrement ses facultés mentales..) ? 1·,9r, -m 3. S ?

Pour que la loi fût -complète et s'appliquât tous les cas, il fau-

drait, qu'elle .prévit- le, cas d'impuissance, ou,td'inertie ? de-, la

volonté h ,.Q1. j nt r , , '··I in;ç9.7 ,('1' ' -, .n- z

Quant aux individus, qui ne sont ni fous ni-tout» fait sains

60 , REVUE DE MÉDECINE LÉGALE.

t. , i , , J1W uir « ! ' c- , " --d " , ' *- ij,i' .»« r ,

d'esprit, la loi ne peut pas préjuger s'ils doivent être responsables

ou non. lls ne' peuvent^ que .bénéficier des circonstances atté-

nuaiites ? j,Ty,Y -1 ·tt ,, ct'i\ x ? 'v "w.r a0'· ? r.n 1·,

En Angleterre, on déclare un accusé responsable. s'il peut dis-

cerner le bien du^mal.; La justice est conduite ainsi à, de, grosses

errèurs.3(Américan jotHrnùl of insanitj,i893.). t·j £ n E. LB ? f.

erreurs." (American @ journal I.. insanity,A893.) , Il iiti{l g tE. LB.

i-.JeXII. Guérisons heureuses DE la folie; par le D ? P.-M.1,WisE. " ? D'après'Tuhe'et le'D1' Thurnam, cinq malades sur Otize'TneuFènt

sans guérison, et des six qui guérissent, deux seulement restent' en

bonne santé; les quatre autres retombent/ dont trois meurent'fous.

1 Ces chiffres11 dit' l'auteur's6nt'exacts ? mais' 1 la"lplupt,t des

rechutes sont' dues : 1° soit' à'une1 convalescence' écourtée; 2° soit

àla réapparition des' causes qui ont'déterminé la'première attaqué.

' En'effet ? on laisselso 'uverit le's-1 malades' quitter l'asile tip,tôl

pour des considérations' deFfamille7'"Souventcaussi,,rquâhd>ilsrse

retrouvent au' milieu1 des difficultés "de la- vielles "raisons" qui* les

ont rendus fous repàraissent'et'produisent'Ies mèlilesrdésordres.

L'auteur conseille'donc : 1° De prolonger dans les asiles la période

de convalescence ; 2° De créer des maisons spéciales pour recevoir

les convalescents et leur éviter une.rechute.

Il cite comme maisons de ce genre l'institution des Soeurs de

Saint-Vincent de Paul et l'Asile-Ouvroir de Grenelle en France;

l'association « pour les secours des femmes convalescentes n'en

Angleterre. (Americat journat of insazity, 18931.) 1;. B.

ZD e's 1 e ,i rtl e il i ? ) 4,

XI11. Rapport médico-légal sur un cas d'homicide-suicide ; par le

, Dr AMADÉI. (Riv. sp. di' fren : , fasc. II-III ,1893.)

XXIV. Rapport médico-légal A l'occasion DE lacération d'un testa-

ment ; LYPÉMAMM,AVEC délire DE ruine;, par, le professeur TAmi3A-

R 1 N (Riv. sp. · ·J difren., ' f \· . fasc. y II-III, 1893.) 1 -2

XXV. Le, crime A deux; par le Dr P. Moreau (de Tours).

*rrai ? H.» .k «i jt : ii~ai >- t r ? 2tf : Swt9(.)S *» » ?

Un certain nombre des attentats commis contre les personnes ou u

les propriétés reconnaissent pour auteur deux individus qui semblent

avoir fait association pour exécuter le, crime qu'ils avaient conçu., ? Un : examen superficiel démontre souvent. que,, de ces deux indi-

vidus. il y en, un plus intelligent qilimposeisa volonté, et ses

idées à un second individu plus borné, essentiellement passif, véri-

table cire molle qui garde 1 empreinte qu on v dépose : ce dernier

présente le plus souvent de l'hérédité morbide.2 ? ,

r . r (/><.' '

'L'auteur aurait puciter,un grand .nombre d'autres institutions de

patronage, tant en France qu'à l'étranger. On peut consulter, a cet égard

notre rapport au^Conseil, supérieur,, de l'Assistance sur la Création, de

"Sociétés de patronage pour les aliénés guéris.' fil.) . .. ta ? ? ..

uy .. , iié'dés "" L .11) f. lî.i 's'er '16 .t'rtl

Nous avons cite des exemples de ce genre dans nos Comptes rendus

Q ! c'eë ? (B.) - i- V0""0*. "' ** -' .' " li ,

SOCIÉTÉS SAVANTES. 61

« . '.ttfi.}'» '<> I' '>.

, L'étiologie et la marche du « crime à deux » sont les mêmes que

celles'du'type'de folie " à- deux décrit par' Lasègue"et Falret'et

auquel on a.'donné le nom dé"foiiè'impôsée : 'ici;` un seul`-aliéné,

sujet actif, impose son délire à un être, moralement plus faible,

qui l'accepte passivement. L ? ·^ slc, ..

Au'point de vue légal; les auteurs 'de'ces 'crimes sont tous^deux

coupables, mais la responsabilité dôit`êtèé plusgraiide'pour'l'itis-

tigateur du crime que pour le sujet qui, se, trouvant dans un' état

d'infériorité,, intellectuelle manifeste, , n'aiété qu'un ] instrument

aveugle du crime ., . 2p' j ^«i^ ·,p an w6 is 1 ? z 1 ! 9b 3C* -

Q uel uefois,, auj lieu; d'êtrea le .fait ? de la, suggestion,) le crime à

deux.,peut,résulter, simplement d'une,contagion,.d'une imitation,

.mais bien nette est la ligne de démarcation entre ceux qui agissent

pay,-sugestion,etceuxquisuccombent à,laloi-de l'imitation.

-En, effet, alors que chez3 lesj premiers^ il, faut; que l'idéè;Lunefois

«inculquée, germe, prenne corps l'instar de l'implantation de l'idée

fixe; chez les, seconds,, les imitateurs;, il y a pour, ainsi dire, instan-

tanéitéimpulsive,réveillant,brusquement des -.idées jusqu'alors

^endormies. (411ales médico -psyço logiques, 1893.) ? Znoo'ILF ? ·-t

'ovios'' 'II3U.38t61`15(jz M ! t)r.iBfr'9h''a&T)3<I °- , 't;tt19aB989'tOn 3f

*o*>niîfi ti9 511°y7·y tib '1P IVitti-atP2A ! J8 ttü 9tJ J«9`W tt ! mv

t14 raJns.-iesiu/no'' i"nimf 296 "'IfJt352 29 ! 'jj<cq r noilr-uoa.8b ' *

' ' " SOCIÉTÉS' SAVANTES^ 8'1,f^"

. 6ti0 ? tWtx(t3 ! '3 5 ? 1 u; ? ,I r W ,IG^1$ü moi" x7 11

-^T,HT -s r I tt hDW.t N5 l.l 9n ,u i tfi' f `i1 JJ.i-CJl°LW ts r yd

'lva-i iuwSOCIi : TL'1111 : DIC0-PâYCIIOfOGIQUE ? r<r '

i rlt' .t , ! 3 "9't .d` .i; ? .r3a ? ? ..3T ! i

du -`1 ' rj' u ? nI ·r1'i - ? , L)E M. C VI

Séance du 27 novembre 1893, - PRÉS1DENCE DE M. C11RISTLN.

t'c ''<') ? <jc : ')9q&t ''ïuoo stmn'on '&.l ? It 7` 3'iom.ji, ? < la,') 1 k

il- 'E/ee/î0) ! s. ? M;'V.\LLON rapporteur 'de1 ta [Commission chargée

d'examiner' tes' titres ^des' sept candidats-'se' présentant' pour les "

quatre'places3déclaréés`-vacante's,'i coliclut· àinil : MAi : ` 4o Febvré,

; o Sériéux;3° Iilippel' et Paclet ex aequo),4'at'Jeannet : o v 1, i-uhl

i'la 14 1rt- ? c'ftf-Bf ,ô^w- ' -.ni,» jl 71lri'i ni, 6< 'rS.,i 1

, Le Président, Kaprès dépouillement du scrutin. proclame. élus

ViVi. Febvré (28-voi),r ? lippÿlii(ÿ'3rolR), Sérieux' (21 ? 61x),Patet

(19 voix) ' 'j.'ho,I.r'»jH;a-i91 ! . - -. ^'f-j^ï.

'h Observation" d'un' ehi61titinisle pfo6t<6meM ? epMe

' 11 : GaaNlE21élemandefl'avis'isurle 'cas suivant dont'lâ conclusion

'"médico-légal l'a`fort'i^embacrassé`v`11 é s"a"ci 0"'d'Li individu ' qui u i

s'est fait arrêter à cinq reprises ^différentes' au^ moment où il mon-

trait en public1' ses ? organes génit'uŸ.'CtimTmë ? üü` moment de

'6 SOCIÉTÉS SAVANTES.

l'instruction, il prétendait n'avoir gai'dé'aucun souvenir de l'acte

qui lui était reproché, M. Garnier fut commis par le juge instruc-

teur pour déterminer sa responsabilité. Devant le médecin légiste,

cet individu a affirmé ne pas se souvenir ni de l'acte commis, ni de

son arrestation. Il prétendait en outre, ce qui était vrai, que son

père avait été aliéné. Enfin, il invoquait le dire de sa' mère, qui,

à certains moments, le trouvait bizarre'. M. Garnier, se basant sur

la perte du souvenir alléguée, concluait'dans son rapport àlia possi-

bilité d'un état vertigineux sous l'influence duquel le malade aurait

pu accomplir des actes-inconscients, 'Mais comme ces conclusions

étaient vagues,* le1 président rdd tribunal 'a, fait appeler l'expert

pour les développer.tl4f. · Garr71er, en 'face'du' peu de consistance

des dires du prévenu,' dont la* véracité" n'avait pas été péremp-

toirement démontrée, n'a pu formuler "qu'une31 opinion1 dubitative

dont l'accusé a bénéficié. C'est alors que s'est produit un incident

assez inattendu : 'Le'président's'est demandé'ce qu'allait1 devenir

cet individu. « Si l'acte qu'il''accomplit''en''découvrant devant des

enfants 'ses- organes génitaux échappe'à'sa volonté,'nous''devons

l'acquitter ; mais ses impulsions le ramèneront devant ' nous et le

tribunal aura 1 de nouveau à résoudre' le même'problème ? D'un

autre côté, ajoutait-il, nous ne pouvons séquestrer* dans^un 'asile,

sans son assentiment, un' citoyen dont la folie n'est pas démon-

trée. » Il n'y avait qu'un moyen'' de- sortir de l'impasse/ c'était de

demander au prévenu d'entrer volontairement dans'un asile. C'est

ce qui fut fait. Le prévenu a préféré l'Asile clinique à' la prison. ' '

t - . ? -,^.~,-.... ? -il ' ' ci s "> u- zut

M. Charpentier. Je comprends très bien les scrupules de 11. Gar- -l

nier, 1 mais je crains que ses conclusions, même hésitantes,, ne

soient pleines'de graves conséquences : en effet, quand dorénavant

unexhibitioniste viendra nous dire, qu'il ne se rappelle rien, que

son père était' fou et que sa mère le trouvait bizarre, nous devons,

devant le précédent de, l. * Gai-nièr,' l'envoyer,' dans -un asile.

D'ailleurs, la solution'^du tribunal n'en est pas une : en effet, l'iti-

dividu sortira' de 'l'asile d'autant .plus .vite qu'i) y est entré voton-

ta' e ient ? et'l- problème à résoudre sera le même... ? « -,

t'9 M9-tJ'),-1<J niitl ,f< ? ralin 1·u· m · ... -<i/ ! 7c'lllb s

.M ? GAIt41ER. C'est,précisément7eniraison"dudoute'quigermait

dans mon esprit; que j'ai formulé'des conclusions' dubitatives, et si

j'ai,communiqué l'observation;'c'estàcause de la terminaison de

l'affaire et des difficultés qu'elle présentait pour l'expert. 'w ? z

' , - r... in, ? n ' ? 1 ,· r (- . ,4·7(IOÎ : , a ,ri ,.61 ! n .

M.-À. Voisin rapporte l'histoire d'un compositeur, de musique,

auteur de plusieurs .opéras comiques, qui, à différentes reprises,.a

montre dans de grands dîners ses organes un

épileptique. J'ai pu, de même, sauver de. la correctionnelle ,,un

peintre qui accomplissait les mêmes actes pendant ses vertiges : .

; 1'1A Si .i'ijij. ,u i». , .->> 1' -wi'j ...,, ^.-> ~ , -, - t - z

1· ? ji ? 8 ? n(yff· : nni PI ? >n «.qftb ,er.* ».'»«. f'-J ? M. B;' 13.t 1-< ''

SOCIÉTÉS SAVANTES. '. H3

... Séance du Il décembre 1893. - Présidence DE M. Christian.

Elections. M. MoREAU'(de Tours) est' élu vice-président' pour

l'année 1894.' Les autres membres du bureau sont réélus par accla-

mation : Il , 9'H .r . * r - . t @ a, i. , . 1, . 1

1 *i. f, -v 1, 1 ik ' , i, 1-11 ? t li ? " £ llti iP t- -

Lésions organiques, du coeurjion soupçonnées pendant 'la vie. -

111 : Câarsrr.aiv. J'ai observé récemment dans mon service deux, faits

assez intéressants pour. que je,vous,en entretienne un instant. Ce

sont deux cas de lésions organiques du coeur trouvées à l'autopsie,

et non soupçonnées pendant la vie. Le,premier se rapporte, à un

dénient entré à Cliaretitoii en, 1890,j après avoir passé cinq ans à

Hicêtre. A première vue, j'avais pris le malade pour un idiot; il en

avait tout l'habitus extérieur; il était atteint d'une perforation con-

génitale de la voûte palatine, opérée sans succès par Jobert de Lam-

halle et Nélaton Il avait.une difformité presque monstrueuse, du

nèz, enfin il était réduit à une existence absolument, végétative.

Mais il n'avait pas toujours été .dans cet, état, puisque pendant plu-

sieurs années il avait rempli les fouctions;declercid'avoué..Pen-

dant les trois ans que M... a passés dans» la maison, je n'ai eu

aucune particularité à relever chez lui. Tout au plus, avais-je remar-

que vers l'automne, de 1893, .qu'il maigrissait : il 'avait les jambes

enflées, présentait;,une teinte asphyxique des,té-uiiieiits; mais

l'appétit et le sommeil étaient, conservés. nu itn amt v`,r-I . 4.y

Le 21, .octobre,, à'la .visite, du matin ,'on me le signale' comme

ayant,eu des vomissements pendant- lar nuit; je le trouve pâle;

fatigué; je le fais mettre au lit, en lui prescrivant une tasse de

thé au rhum : ll''sëtuoüvâisibiën remis que dans là journée^il.put

recevoir 'la' visité^dë'.sa'soeur et'manger'de bon" appétit les frian-

dises'qu'elle Ini`avait-a.ppürtées : On le' coucha de bonne heure'/ Le

lendemain il fut trouvé.mort'dans son' 1 lit . 1et déjà froid. Il 'n'avait

p. r. , f f .[ ., , - " - .11, - «il , Ilir, ni" toi) ? >

pas profère une plainte, ni fait le moindre mouvement. , ' .

A l'autopsier infiltration tuberculeuse des poumons ; le péricarde .

renferme" li'rie quantité de* sang liquide dont la quantité peut être

évaluée1 à là contenance d'un grand verre à boire. Sa face interne

est tapissée de fausiès"nie'm'bran'è's"'épaiss'e"s ? 1)ie'il'to'rga'nisées, évi-

demment anciennes. Pas d*altération i du, cerveau, ni des méninges.

En résumé,, la, lésion capitale chez'ce malade est'une péricardite

hémorragique,^ affection certainement rare;'je ne me souviens pas

de l'avoir rencontrée plus de deux octrois rfois. Lés fausses niera-'

branes s'étaient développées d'uue façon insidieuse; rien n'avait

pu fairer'soupçonner leur'ëxist'ënc'o'pëndant' la* vie. Elles, étaient

parsemées* de fôÿers lzém`ërrlzaeiques'd'3gesr différents. La mort

subite a' sans doute été provoquée'par la compression du due

à l'hémorrhagie ultime ? 0 'z ? ba Su,s"1 /"' -4 ° c ? ',

Quelques jours après je faisais lautopsie d un paralytique gênerai

âgé de cinquante-quatre ans, depuis cinq ans dans mon service et

64 SOCIÙTÙS SAVANTES.

arrivé à la période ultime de marasme paralytique. Il mourut subi-

tement en essayant de se lever de son fauteuil.

Je trouvais chez lui, outre les lésions caractéristique de la para-

lysie générale, une symphyse presque* complète du péricarde. Il

existait entre la séreuse'et'la basé du coeur des adhérences intimes,

tellement fortes qu'on enlève avec elle des lambeaux du tissu mus-

culaire. Ces adhérences n'occupent que la base et la partie moyenne

du coeur. La pointe est libre.

. Je.signalerai.encore une autre particularité ancienne : dans l'in-1

teryalie entre,la quatrième et, la cinquième côte, .du, côté gauche,

nous trouvons., enkystée entre les deux muscles', intercostaux,, une

balle de revolver de fort calibre. Cette balle était là depuis plus de

cinq ans, le malade ayait fait, au début de son affection, une ten-

tative de suicide ? Cette. balle n'avait pas' atteint' le tissu cardiaque.

Tels sont les-' faits sur'lesquels j'ai voulu attirer'un' instant "votre"1

attention' : ce'sont des ! lésions graves et'étendues du'coeur'qui'ont0

pu exister pendant lonet.emps,ipendatit des années sans que jamais j-'

aucun troubte'fonetionnel en ait-fait soupçonner l'existence : ' Zij.109

Il ne serait- peut-être ' pas sans intérêt' de relever les faits de ce*'

genre ''chez.' les' aliénés,' on ëu trouverait t certainerrfent de' fort'`

anciens.,Je ne''crois'pas d'ailleurs qu'il existelun rapport direct'

entre 'l'altération du- coeur et'la'maladie"mentale;'i)'en serait'

autrement dans les cas d'affections du coeur aiguës : Dans celles-ci i

des recherches ont été faites déjà anciennement : je' ne rappellerai '

que celles de Samerotte (de Lunéville) en 18441, d'Aubanel, etquel-

ques'observations'éparses dans les Recueils d'aliénation 'mentale. *

. , z ? ? , ir . e . t- li.,

bi. GHARPGN71GR. -. Comme la fait remarquer, avec intention, ,

M. Christian, son malade n'était pas un idiot ; il y aurait lieu de se

demander s'it ne s'agissait pas de démence précoce, et s'il n'y avait ..

pas de lésions cérébrales capables d'expliquer cet état démentiel.'

Quantàla péricardite hémorrhagique, elle constitue une lésion rare

que, pour ma part, je n'ai pas encore eu l'occasion de constater

chez les aliènes. 4 là, ? k. 1 l, - Il.n. 1, , * . ,

t j , ai ht7 ' ' · f n ') ? ) n e .31 t'^'. f 1 , li 1 ? j-' ,,

M. CHRISTIAN n'a'constaté aucune lésion cérébrale macroscopique. ? ;

" - , ' ' i ? '' " ' lfancHa; BR1 : 1ND. "*"

i '- - i' .,[. ' i<i r'y. ? , > -<tiji.'

' Ann. médico-psychol., 1844. " ' a ""1 ? r . ' *"». " v ; - ' l , t

\'-i-> - S , . - - - " . J f ;

1 ? ' 1, ,

1 j . 1 -je i . , 1

- , « . ' ti 'J-3 ,1 P' , î l.LVl" 0, 5 ,0 J .

"' BIBLIOGRAPHIE. ' . 1-

.' ..1 r .i ?

I. Pscudo-paralysies générales saturnine et' alcoolique; par Ch. VAL-

LON, médecin' en chef à' l'asile d'aliénés de Villejuif. (Mémoire'

couronné 'par ''l'Académie' de"* médecine,- prix Civrieux, 1892),-

in-40 de 104 pages, Masson, éditeur, 1894. ? " ? ^ ° ·

^si ''f lWW ]· 'i ! T .'n »-> ? - ir ? *;i> t ' : 2''it .)' - -

Il est, en pathologie mentale, peu de questions plus intéressantes t

au point de vue du, diagnostic, plusjimportantes'au point de vue

du pronostic, que celle des pseudo-paralysies générales. Ajoutons

qu'il n'en existe guère aussi qui aient été l'objet d'opinions plus ,

contradictoires. Dans son, mémoire, M. Vallon défend là thèse de

la non-existence en tant qu'entités morbides des pseudo-paralysies

générales saturnine et alcoolique, et base son opinion à la fois sur

les observations antérieurement publiées qu'il, soumet à une cri-,

tique approfondie, et sur, les cas qu'il lui a, été donné d'étudier

personnellement. Les opinions des auteurs sont classées sous les

deux chefs suivants : 1° le saturnisme peut) produire la paralysie

générale vraie : il y a une paralysie générale d'origine saturnine ;-

20 le saturnisme est incapable de produire la paralysie générale; il

peut seulement en emprunter le masque, en présenter quelques

symptômes (psé2tdo-paonlysie générale saturnine). De l'étude des -

caractères particuliers invoqués par les partisans' de cette dernière

forme il ressort que* ni- les' symptômes, ni la'marche, ni le pro-1

nostic;'ni l'anatomie pathologique ne permettent de la décrire ' `

comme une entité morbide. ' \ ' M " ''

Les symptômes donnés comme éar'ètéristi4ties "p evé n L'se' d ivi-

ser en deux catégories : les uns, particuliers à la pseudo-paralysie

générale' saturnine, ne sont que des signés de l'intoxication : ils

sont le cachet d'origine de la maladie, mais n'en font pas partie

intégrante ; les autres sont communs à la pseudo-paralysie et à la

paralysie générale vraie.

La pseudo-paralysie saturnine n'est que la période intermédiaire

au saturnisme et à la méningo-encéphalite ; elle ne constitue pas

une maladie méritant une dénommination particulière, et le nom

qu'on lui a donné ne peut que créer des confusions.

La critique à laquelle sont soumises ces observations, antérieu-

rement publiées, montre avec évidence que ces observations, très

peu nombreuses et très incomplètes d'ailleurs, sont loin d'être

concluantes, et qu'elles sont passibles d'une interprétation bien

différente. Les partisans des pseudo-paralysies établissent en réalité

Archives, t. XXVII.

66 bibliographie.

leur diagnostic sur ce fait que l'affection s'est arrêtée dans sa

marche. L'auteur répond que les malades ont été perdus de vue

dès leur sortie de l'hôpital et que rien ne prouve qu'ils ne soient

pas devenus plus tard de véritables paralytiques généraux ; il

pense qu'il s'agit là, le plus souvent, de cas de rémission comme

on en observe dans la paralysie générale ordinaire. M. Vallon

rapporte, en outre, à l'appui de sa thèse, deux observations de

saturnins qui auraient pu, à un moment donné, être considérés

comme des pseudo-paralytiques, mais qui n'en ont pas moins abouti

à la paralysie générale vraie et à la mort. La pseudo-paralysie

saturnine n'est qu'une phase dans l'évolution du saturnisme vers

la paralysie générale, mais le processus n'est pas fatalement con-

tinu et progressif, d'où la possibilité de rémissions plus ou moins

durables. .

Pour l'alcoolisme, certains auteurs ont émis la même théorie,

justiciable des mêmes critiques : l'alcoolisme, a-t-on affirmé, ne

produit pas la paralysie générale vraie, mais seulement une forme

fruste de la méningo-encéphalite, une pseudo-paralysie générale

alcoolique. Celle-ci se distinguerait de la paralysie générale vraie

par les antécédents, le mode de début, les symptômes, la marche,

le pronostic, les lésions anatomiques. Eu réalité, aucun de ces

caractères différentiels n'a la signification qu'on a voulu leur

donner. Les antécédents ne présentent rien de particulier; le mode

de début, par des ictus apoplectiformes ou épileptiformes est loin

d'être l'attribut des seuls pseudo-paralytiques : le faciès, les

troubles pupillaires, les paralysies partielles, l'aspect des concep-

tions délirantes n'ont, quoi qu'on en ait dit, rien de caractéris-

tique. La marche nettement régressive ou la guérison de la pseudo-

paralysie alcoolique, et par suite son pronostic favorable, en

seraient les principaux signes différentiels, la paralysie générale

vraie tendant toujours vers la mort. Mais on sait qu'en réalité, il

existe des rémissions plus ou moins complètes dans cette dernière

forme; d'autre part, la pseudo-paralysie alcoolique peut se ter-

miner par la mort. Si l'on observe souvent des régressions, c'est'

que le processus anatomique de la paralysie générale ne s'organise

qu'après une série de poussées congestives. La pseudo-paralysie

alcoolique n'est donc qu'une phase de transition entre l'alcoolisme

chronique et la paralysie générale; M. Vallon rappelle, à ce pro-

pos, les observations de M. Magnan sur le même sujet et rapporte

un cas personnel des plus concluants. (Premier internement pour

délire alcoolique avec symptômes de paralysie générale. Sortie

par amélioration. Quatre mois plus tard, deuxième internement

pour paralysie générale. -Autopsie.) '

En dehors des observations insérées dans le corps du mémoire,

le lecteur y trouve annexés les cas antérieurement publiés par les

auteurs comme pseudo-paralysies générales saturnine et alcoolique

bibliographie. 67 I

et les faits, personnels ou autres, dans lesquels l'affection céré-

brale, après avoir présenté l'aspect d'une pseudo-paralysie géné-

rale alcoolique, a définitivement pris les caractères de la vraie

paralysie générale.

M. Vallon pense que la théorie des pseudo-paralysies générales

doit être attribuée aux dogmes qui ont eu longtemps cours sur

l'incurabilité et la marche fatalement progressive de la méningo-

encéphalite : le caractère primordial des pseudo-paralysies était,

en effet, la curabilité. Mais la plupart des faits publiés comme des

cas de pseudo-paralysie générale guérie, ne sont que des observa-

tions incomplètes, le malade amélioré ayant été perdu de vue;

d'autre part, on sait que la paralysie générale vraie peut s'arrêter

dans ses premières périodes. Les pseudo-paralysies générales ne

sont donc que des périodes de transition entre le saturnisme ou

l'alcoolisme et la paralysie générale ; les guérisons de pseudo-para-

lysie générale ne sont que des cas de rémission ou de guérison de

paralysie générale vraie. '

Le mémoire de M. Vallon donne sous une forme concise et claire

l'exposé critique d'une question très controversée, il apporte à sa

solution des documents cliniques importants; il est de ceux qui

instruisent et intéressent. Paul Sérieux.

IL Recherches cliniques et thérapeutiques sur l'épilepsie, l'hystérie et

l'idiotie. Compte rendu du service des enfants de Bicêtre pour

1892 (volume XIII, 1893) ; par Bourneville, avec la collaboration

de MM. D,URIAC, Ferrier et Nom, internes du service. Aux bu-

reaux du Progrès médical et chez Félix Alcan, éditeurs.

Ce volume, comme ses aines, comprend une foule de renseigne-

ments importants et d'observations intéressantes. Grâce à une

persévérance remarquable et au dévouement de ses collaborateurs,

MM. Dauriac, Ferrier et Noir, internes du service, M. Bourneville

a pu ajouter aux faits nombreux déjà publiés une page de plus, et,

non moins heureuse, à la série de recherches qu'il publie depuis

treize années sur les divers sujets qui font l'objet de cette publi-

cation.

Suivant une coutume qui, malheureusement, est plus familière

à l'Angleterre qu'à la France, ce volume donne en quelque sorte

le résumé des événements importants d'un service de neuropatlio-

logie pendant l'année 1892.

La première partie du volume traite surtout des améliorations

réalisées dans le service au point de vue des diverses questions qui

intéressent à la fois l'éducation morale et physique des enfants

arriérés on idiots pour lesquels la thérapeutique purement médicale

semble en quelque sorte désarmée.

Cependant, en lisant l'exposé méthodique des résultats obtenus,

et grâce aux documents nombreux qui s'y trouvent renfermés,

68 bibliographie. \A

cette première, étude, doublement intéressante, tant au point de.vue

administratif qu'au point de vue. pathologique^fait qu'on arrive-

bien vite à se convaincre que,sdeinombreux,progrès : sonttréali-

sables dans cette voie, et que sans aspirer à donner à des cerveaux

imparfaits une intelligence complète et parfaite, on doit néanmoins

s'attacher à parfaire leur éducation dans les limites du possible,

et le possible est plus vaste qu'on ne le pense d'ordinaire.

Malgré les difficultés signalées dans le rapport du D'' Bourne-

ville, l'éducation des enfants atteints d'affections cérébrales est un

problème sur lequel doit se' porter l'attention non seulement des

médecins aliénistes et neurologistes, mais de tous les praticiens.

Bien que l'intérêt qui s'attache à cette première question traitée

dans le début du volume soit très grand, il faut cependant, surtout

en ce qui concerne les médecins, considérer comme la partie sans

contredit la plus attrayante de' l'ouvrage'la partie clinique, qui,

sous forme de recueil d'observations, renferme des documents de

la plus haute valeur sur diverses questions à l'ordre du jour * s m,

L'histoire des scléroses' cérébrales et-'des encéphalites )'de l'en- >'

fance "est'' encore1' trop 1 récente pour qu'il ne1 soitEpa's inutile I

d'apporter à cette question^tous' les documents J précis ,- qu'il-) est''

possible de redueiliir'A cet'égard,' les observations de l'année 1892 : )

comprennent1' toutes "> une 'série'de' types-1 cliniques ? les plus inté ?

ressants,' depuis*" l'idiotie^ méningitique '-jusqu'aux ! scléroses atro-ti il

phiques les mieux caractérisées.' «'fini* '» vunnn -.» Il 4cln.s ? 1

'La''marche, )'évo)ution''deees divers types cliniques sont étudiées'"

avec le plus grand soin à l'aide de figures, de tableaux, de dessins"

anatomo -pathologiques. t'`t1`l·/1J 'I ? lf«7aF u. It(1F 'il

Comme recueil de''faits,' ces''observationsqu'il serait superflu**

d'analyser en' détail représentent le meilleur type des recherches ? r>

destinées à éclaircir le domaine'encore''obscur de 'la" pathologie t'

nerveuse; dans lequel, jusqu'à présent, la réthorique semble l'avoir

emporté sur l'esprit] d'observation et sur, J'anatomie pathologique

Sans analyser par, le, menu, nous- signalerons, parmi les. obser-

vations les plus intéressantes : ' ' £ U"l .111 ' %1 T> >stsc9c

,10 Une première , observation.d'imbécillité avec hémiplégie et .

atliétose.symptomatiques d'atrophie .cérébrale, avec tableaux de. las

taille, du poids, avec mensurations crâniennes. Suivie pendant dix

ans, cette observation est n précieuse comme,document ? 1 9s ? «

2°. Une observation de poreucéphalie"vraie, très instructive auq

point de vue des lésions trouvées à l'autopsie ? nt p^b no·ln.o3

3° Une observation très-étudiée d'idiotie, avecfticsjmuitipics etq

documents nombreux sur. les ticslchez les idiots et une étudie-isard

la valeur trop, exagérée, de l'opération de la craniectomie; dontrlah

vogue, éphémère ne se'justifiait iuère.,g-lillq b 3bo,r al 7satm·r3Jst·

Avec de semblables éléments, le volume ! ' de 11892 n'aùraepas·

. ASILES D'ALIÉNÉS. 69

moins de succès que ceux qui l'ont précédé et servira à asseoir sur.

des bases. moins incertaines ! la , pathologie- eU l'anatomie patholo-

gique des affections cérébrales d'origine congénitale ? . '.f .ji ?

ïitJ.av'Iyo d3J7 ; : ju 0 Tt'nqfijb 'a.ti7 9 : J Jt '-Dr i.'ART$.1UU. tltlt;

2JtIUfftlSb`Jn J ! El u,U f ife ? S9 .x"riJa(f ? ->n*"j> ! -ji»i 1. 31.u'1 . p..

-«ai'iofl ""G .'b ii<x,ï** rt 1'tF, ..n.>.^ ? "' tu ..il ri ->' . i ?

nt). ! rff)t8t ? T ? t ? ? s, ? s" ' `

I,ytTIari1 ? (ÂSILES; D'AHENES...,, .

'JJB3 Jiw^qH12 r,NOUVHL.M01'lTAL D ALIENAS .DE UOSTON J 9^ TI-

mp r-Up.aflo s : JP.aFf1.^D : ">Th-iw-, E; ? . ? .™-^ Dt4 "1 tlt i.;r ? t

'.L'hôpital d'aliénés de' Boston ai été commencé en 1837 et ouvert

en 1839 ail,pouvait contenir. 240 malades. En 1881; on résolut de)

let transformer/1 en, /y introduisant-îles améliorations, modernes.

L'article dUjdocteurtFisher est consacré, presque entièrement, ài

relater 'les ? additions successives;,apportées , à -la, construction

primitive et ne se, compose.que de 'Chiffres et de : plans ? La' con-

clusion est la suivante, : l'hôpital de Boston est construit d'après

le système ides, pavillons séparés. ! comme, celui' de.Villejuif, en.'

France. Il se compose de quatre bâtiments séparés les uns. des |

autres par une distance de 80 mètres et reliés par des corridors à

un étage., 7.).l< ? )b 1. >. i^a, i no. ? r".i .r.; n .t^e

Des chalets sont construits en dehors pour, les ,cas de manie;,

aiguë ? pour, l'infirmerie et les convalescents. La tendance des

nouvelles constructions est d'imiter cette disposition. Il eu résulte*,

que l'extérieur a un bel et pittoresque, aspect. (American journal ofu

uj893) : cl'^i^'x i,l . ijo-O'iq.^ ,p, ,wpïJ : .P ? */i-v,a

ILçPROPOSITIONSPOURA11ÉLICIRER'LA'SURVEILL.NCE DE L'ÉTAT ! 'DANS 3

les'asiles D'ALIÉNI : SEN1PRUSSE;'par B. AsCHER(C ? < ! /6<. ? f-

venheilk. N. F. III, 1892.) - : ptn&'najn. PO) : nolll;-

1° Créer un rouage central préposé à' l'assistance des aliénés en

Prusse, qui soit composé'd'un directeur d'asiles expérimenté; d'un**

haut fonctionnaire"5 de 'l'administration',1'' d'un 'conseil technique.6*

Par ce bureau passeront 'tous les'rapports (article 2) et tous les E

plans3 prévoyant''la'construction de nouveaux asiles,ou les trans-

formations des anciens ! - Il surveillera les'dépenses ordonnancées q

par lesl I)ureauxi,'de5 bienfaisance' et -verra-» si iell es -suffisent 1 àu-x

besoins'des aliénés. Ili stimulera des créations utiles à l'assistaiice)j

de 'cescmalheureux.ill1 se préoccupera' tout 'particulièrement1 de*'

déterminer le mode d'entretien J'et'd'assistance des' criminels-»''

aliénés et des aliénés criminels. Ai ! n c,tql-q -51dbidm,)a tb a·r·`,

70 ASILES D'ALIÉNÉS.

2° Il inspectera tous les asiles d'aliénés de la monarchie prus-

sienne, tous les cinq ans pour les asiles publics, tous les ans, au

moins une fois, pour les asiles privés. L'inspection des asiles privés

incombe, au lieu et place des membres du bureau central en ques-

tion, au conseil médical du gouvernement; mais ceux-ci devront en

effectuer une eux-mêmes tous les cinq ans. Les asiles publics devront

chaque année envoyer un rapport détaillé au bureau central.

3° Il faut simplifier le plus possible les pratiques d'admission. Il

faut exiger à l'entrée du malade le certificat d'un médecin asser-

menté qui conclue à la nécessité de l'admission dans un asile

d'aliénés. Outre les fonctionnaires de la police et delà justice, sont

autorisés à requérir l'admission dans un asile : les époux, les parents,

le tuteur, le tribunal préposé à la tutelle, l'assistance publique.

4" Toute admission d'un aliéné doit être signalée au procureur

impérial. L'interdiction d'un malade placé dans un asile public

n'est pas obligatoire; celle d'un aliéné placé dans un asile privé

est indispensable dès qu'il est tenu pour incurable ou quand on

n'en peut espérer la guérison dans le délai d'une période à déter-

miner. P. K.

Qu'il s'agisse de l'Angleterre ou de l'Allemagne, l'adminis-

tration supérieure prend grand soin d'exiger chaque année un

rapport sur tous les asiles publics. En Angleterre, les com-

missaires publient un rapport annuel sur l'ensemble de tous

les asiles. En France, ce n'est que très difficilement que les

médecins directeurs obtiennent des conseils généraux et des

préfets les moyens de publier leurs rapports annuels ; ceux

qui le font sont l'exception.

Le ministère de l'Intérieur se soucie fort médiocrement de

se renseigner et de renseigner les Chambres et le public sur le

fonctionnement des asiles d'aliénés. Très modestement, il se

contente du rapport des inspecteurs généraux de 1874. Ni la

presse, ni les députés, qui protestent contre la loi de 1838,

n'ont eu jusqu'à présent l'idée de se joindre à nous pour récla-

mer ces documents si nécessaires. B.

III. RÉFORME DANS LE TRAITEMENT DES ALIÉNÉS ; par le Dr lltCK-TuiiE.

Dans un discours prononcé à l'occasion du centenaire, célébrant

la réforme survenue dans le traitement des aliénés, le Dr Tuke

rappelle les mesures violentes et barbares employées au siècle der-

nier. Il cite l'exemple de Philippe Pinel, à l'exemple duquel les

mesures de douceur sont universellement adoptées aujourd'hui,

et ont remplacé la force brutale. Le progrès scientifique a ins-

titué pour les aliénes un traitement à la fois moral et physique.

(AMM)'MSK./0 : H'M[0 ? fHStHt.) E, B.

asiles d'aliénés. 71

IV. LES asiles destinés A guérir L'IVROGNERIE EN Suisse ET EN ALLE-

magne; par A. T1LROVSRI. (Jahrbùcla. f. Psychiat., XII, 12.)

Description très intéressante des asiles d'Ellikon (Zurich); Nuch-

terne (Berne); PUgerhutte (Bâle); du groupe Lintorf (près Düssel-

dorf ; des trois établissements Friedrichshutte, Wilhelmshutte et

Eichhoffens Bielfeld (Westphalie).

' Caractères commlcas.-1° Principe de l'internement et de la sortie

volontaires ; 2° exclusion des aliénés, des imbéciles, des épileptiques ;

3° dans l'asile abstinence complète de boissons alcooliques pour

tous, y compris le personnel supérieur; 4° travail forcé; 50 grande

libéralité pour Je paiement; 6° aucun buveur n'aura d'argent sur

lui, ne fréquentera les auberges, ne sortira sans permission.

Maintenant, il y a lieu de se demander si l'installation de tels

établissements doit être laissée à la direction exclusive des prêtres ;

s'il ne faut pas une loi imposant la séquestration des buveurs; s'il

ne convient pas de soumettre au même séjour aliénés et dystomanes.

- Dans la basse Autriche, on penche pour la direction médicale

réglementant l'assistance spirituelle parce que le médecin est seul

capable de surveiller méthodiquement de tels pensionnaires et de

leur dispenser un traitement psychologique; il y a lieu de ne pas

mêler aux buveurs les délinquants et les aliénés. Tout le reste est

admissible. Les asiles allemands enregistrent 25 p. 100 de guéri-

sons définitives. L'asile d'Ellikon, dirigé par un comité ayant pour

président Forel, enregistre z p. 100; ici les sortants sont affiliés à

des sociétés de tempérance. P. K.

V. Quelques réflexions sur l'internement DES aliénés dangereux;

. par le D1' E. Chambard.

Dans une observation aussi intéressante que complète, M. Cham-

bard rapporte l'histoire d'un malade atteint de délire des persécu-

tions avec idées de satisfaction et même de grandeur. Ce malade,

ombrageux, irascible, violent, réagit volontiers contre ses ennemis

imaginaires et contre lui-même ainsi qu'en témoignent un double

attentat et les menues violences auxquelles il s'est livré.

. Mal 'gré l'attentat commis sur un de ses camarades, ce malade,

tout en étant un persécuté dangereux, très dangereux même, que

de longs tourments ont rendu agressif, n'est pas un véritable per-

sécuté persécuteur.

De même P... n'est pas un délirant chronique mais un esprit

faible, déséquilibré, entaché de prédisposition héréditaire, atteint,

sous l'influence de circonstances occasionnelles, de délire des per-

sécutions ultérieurement compliqué d'idées de grandeurs; et

comme le malade, en dépit de la faiblesse originelle de son carac-

tère et de son défaut de jugement, n'est ni un illettré, ni un imbé-

72 ' ASILES JDAUENÉS. '

cile, ce délire s'est bientôt rapproché, par. sa systématisation et sa

logique évolutive, de celui des délirants chroniqLies.,qrr;in'on fib il .

z Ai propos'desr difficultés qu'ilreut pour,.reconstituer l'histoire de

p...,1'auteurlinsiste· avec, raison, sur,, la nécessitéid'instituer, une.

méthode d'instruction spéciale pour .les, aliénés, sujet déjà<traité

par lui, du/este, q rioW b r.toPa3s 2'q Mi la e.àv9's 2111q agi

-De plus, sic.l'on conçoit,quei 1 -'autorité laisse, aux;familles le soin

de pourvoira à-Tinternement-dest aliénés inoffensifs,, l'administra-

tion ne' devrait cpas compter sur. : eIIes3 quand'. il f s'agft id'aliénés

dangereux. dont le passé,' devraitiluii être connu et attendre, : pour,

s'assurer'de la personne des,insensés, qu'ils' aient : causé des mal-

heurs' souvent irréparables. ` 4,[.p8t zou

Cette lacune actuellement existante sera comblée le jour où dans

chaque canton ou chaque arrondissement existera une commission

d'hygiène rétribuée, c'est-à-dire astreinte à un service sérieux et

régulier, composée d'hommes compétents et soustraits aux influences

localés;Fauiquelslôn3pôüï·râ.3joindre'l'aliénisté le"'plus. proche : il

conviendrait' de^comprëndre'Mans1 les 'attributions dë'`cetté'-côm=

nüssiôn'la`réchërclié; l'examen etle' l'autorité pré-

fctral'des*-alién-és dangejeùx ? ^ori LI » "™J a

Pi'acé'en"dehrs -'e L'au- êssus"'dès-4uestiiis départis et désinté-

ressée de la gestion financière des communes,' cette commission

aûi·ait; ôûtrésa compétence, une liberté d'action'qu'un''homme du

p'âys,3dépendantrdu'1suffrage'/dewl ses concitoyens, ne saurait pos-

séder au mémerdegré. ·`-I ^ ') , LL . - , " % fv m, , A ". ; , ! · rt, W . W -vLl3a.ff.t$1

'' Le projet'de loi. sénatorial, adopté sur ce point, presque sans

modification ? par le conseil supérieur de l'Assistânce publiqüé;`dis=

pose'que les inculpés' renvoyés de' l'instruction pour cause d'irres-

ponsabilité; seraient internés dans un asile et n'en sortiraient qu'en

vertuTd'arrêt5judiciaire;' encore leur sortie' provisoire,-condition-

delle' serait-ellesoumiseta des mesures de'surveillance et toujours

révocable ! 10"" ellp l4üp , à711 : tiqaoi 9Jb`b 91tsm 9b £ l im 0 1 , (B ,

*'t'Mais'à.cela'doit-on borner l'intervention de la justice dans le plia-

cément des aliénés dangereux et'même''des aliénés en''général ?

ne conviendrait-il' pas ' que l'autorité' judiciaire* in[ervinti dans *le

placement' et1 dans' le' maintien'^de tousr les -aliénés'2 quels qu'ils

soient ? Cette grave' question"a été et'est encore'des plus`contro-

versées'et' l'importante''réforme ? qui's'y rattache ? admise "parole

projet séüatorial'dont'élle'esttun'dès points- fondamentaux/ a'été

repoussée par le Conseil supérieur de'l'Assistance'publique. etiollef ? <t'Après savoir critiqué' les nombreusessobjections faites'à l'inter-

vention des magistrats dans le placement et le maintien des aliénés,

l'auteur.'estime que : si l'interventionrde.lajustice : n'estspas jus-

tillée-par la nécessité ide réprimer) destabusi-quiisont tout imagi-

naires* dans les 'asiles 3 publics ! et peuvent ! être (réprimés dans- les

autres, si tant, est qu'ils* s'y/produisent, pari d'autres moyens, elle

ne laisse pas cependant que d être légitime et de se recommander,

par de nombreux'avantages.111-Blilsb z°5 i; (,q,- [ ' ,9`lIlL ? r ?

9 Aussi,'cette i intervention;, M. M. Chambard réclame,°nôhqu'il la c

croie,' au fond,1 : nécessaire, mais'parco'qu'eUe est impérieù yt

commandée .par les' principes' les plus élémentaires et en

les plus élevés et les plus généreux du Droit, parce qu'elle peut'

seule rassurer l'opinion publique'légitimement,bien'qu'à tort alàr-

mée.1 Et, en se plaçant à uni point de' vue plus'.personnel au mé-

decin aliéniste,-il la réclame encore parce que,' sans voir ce que ce

dernier, y.1 perdra en- autorité,' il i voit1 bien' ce qu'il y gagnera* en

sécurité/ en dignité' et'*en .indépendance. (Annales médico-psycho-

log. 1893.) . p;lttf'IÜ79"TI to ? ' E. B : T'*d

zae-h xrnt s ! ? 'd<HO : 9r -"liu-lms l-iet >r '.Itj.' i·n·5y ')j ?

VI, rDE' L'HOSPITALISATION DES D ÉPILEPTIQUES; r par le Dl') lilARANDON

lq tI«l'I5r 9 ? vp nu FI 1 DE iIIONTYEL.' f- ? · iD : BCtf^a "1 AfI9 'Itt b

a ftn(<nt'"th9 ? < ? << ? tmt-" ? 9f tnmtF' -.p-n-Qiî-n ) ',onlw °o

La- question, de l'hospitalisation , des, épileptiques, est partout à

l'ordre.du jour; mais alors qu'il n'existe pas, chez nous, un seul

asile public spécialement destiné , à.ces infortunés, , l'Allernagné

possédait, en 1889, dix-neuf hospices pour, lés, épileptiqueà; l'Ani

gleterre et la Suisse,, trois ;, la, Hollande, deux ; l'Italie et, l'Ame-

riquë,du Nord, un. ? <<",m ? 4, ? 4 ? rF,,q '0 ? w- '«^«h ? «<

i Les, grands, problèmes primordiaux que soulève l'assistance des

épileptiques* sont au,nombre de quatre^ : 1° la distinction' des épi-

leptiques'en simples et aliénés; - 2° la création d'asiles "spéciaux '

ou, de simples, annexes aux .asiles existants; 3° -l'hospitalisation

commune. ou distincte, des enfants, ou des adultes ; 4°, le., genre

d'établissement le mieux approprié au traitement de 1l'épitep 1sié

nJ. a, vieille distinction des- épileptiques en simples et aliénés

est de plus en.plus abandonnée,, avec raison,. des aliénistes. L'épi-

lepsie existe-t-elle ? , telle est l'unique diagnostic, iformuler.1 Si

oui, le malade mérite d'être hospitalisé, quel que soit son état

mental, selon lequel il, sera placé dans telle- ou, telle, sectionide

l'établissement. Ce n'est pas.à.dire qu'il faille hospitaliser tous les

épileptiques : , l'assistance , mixte qui en.,hospitalise[un. certain

nombre pendant les périodes graves de leur< affection et assiste les

autres par des secours à domicile et par une consultation, est celle

qui paraît préférable en ce sens, que, par, ce moyen, le plus grand

nombre.est secouru'sans qu'il soit besoin de» recourir à des instal-

lations considérables et coûteuses.5, qr)r l<if'c3')) i-mj 'gaur'q ?

-"i-II ? La séparation dès; épileptiques 'd'avec les autres malades

s'impose : ils ne seronticonvenablementrsecourus que s'ils ont'des

établissements àieux;lalors'seulementla névrose-sera traitée,'et

traitée avantageusement dès soiitappàrition.1 Lesi asiles,spéciaux

devront êtreiaux parents d'un très facilé'accès; s'ils.ne remplissent

pas cette condition, ils ne rendront pas les' services qu'on attend

74' . varia.

d'eux. Comment la réaliser ? Tout d'abord en ne construisant que

de petits établissements, contenant juste le nombre de lits néces-

saires à leur bon fonctionnement : deux, ou, tout au plus, trois

départements limitrophes, en s'entendant, arriveraient, sans sacri-

fices trop onéreux, à fonder un asile spécial de quatre à six cents

lits au maximum. ,

III. Vu la profonde perversion morale que traîne l'épilepsie à

sa suite, il est impossible de soigner en commun les enfants et les

adultes. L'idéal serait de créer de toutes pièces pour les enfants,

comme l'a entrepris la Seine, un établissement spécial ; mais les

ressources restreintes des départements ne leur permettront que

difficilement une pareille dépense. Le maximum à leur demander

sera d'annexer à l'asile spécial un pavillon exclusivement destiné

aux enfants, et dans lequel ces derniers seront instruits, en-même

temps qu'on leur apprendra un métier qui leur permettra de

gagner leur vie V ? -

IV. L'expérience réalisée à l'étranger permet de dire sans

hésitation que l'asile spécial pour épileptiques doit être une colonie

agricole et industrielle annexée à un établissement de traitement.

Le travail agricole est, en effet, et sans conteste, le meilleur et le

plus actif des adjuvants au traitement de l'épilepsie. (Annales

it2étlico-psychol., 1893.) E. B.

VARIA

L'Alcoolisme A NE«T-YORIi ET la classification

DES ivrognes; par le Dr Charles DANA.

Dans ces trois dernières années, l'auteur a publié dans plusieurs

journaux de médecine les cas d'alcoolisme qu'il a eu l'occasion de

traiter à l'hôpital Bellevue. D'une statistique comprenant 579 cas,

1 Nous croyons qu'il faut se décider de suite à créer des asiles inter-

départementaux, pour les enfants idiots et épileptiques, et non des

quai-tiers spéciaux dans les asiles. Le nombre de ces petits malades

n'est pas moindre de cinquante mille pour' toute la France. On s'en

apercevra vite dès qu'on aura institué quelques quartiers . dans des

départements où les préfets comprendront ce qui est loin d'être

en quoi consiste réellement l'assistance républicaine. Et comme les

asiles ne devront pas avoir plus de 3 à 500 malades an plus, pour être

bien dirigés, il s'ensuit qu'un jour viendra oit chaque département

devra avoir son asile. B. -

VARIA. 75

il est ? arrivé au résultat suivant, concernant la condition, l'âge, la

religion et la mortalité de ces malades.

Condition sociale : mariés 72, célibitaires 147, veufs 33, incon

nusl6.-Age : 15à20 : 11;20à25 : 32;52à30 : 63;30à40 :

233; 40 à 50 : 155;.50 à 60 : 71; 60 à 70 : 16; 70 à 80 : 8; 82 : 1.

Race .-l'élément irlandais était surtout prépondérant. -Religion :

le nombre des Hébreux était de beaucoup le plus faible, pas un sur

3.000 cas.

Mortalité : 35 morts sur 579 cas, c'est-à-dire une mortalité de

6 pour 100 environ; 20 morts étaient imputables au delirium tre-

mens, les autres à la pneumonie et à la méningite.

S'occupant, dans la dernière partie de l'article, des types

d'ivrogne; il conclut à la classification suivante adoptée, par M. Le-

grain dans un article sur la Dypsomanie, publié dans le Diction-

naire de médecine psychologique de Tube : j

1° Ivrognerie périodique causée par la passion de la boisson;

l'alcool, joue,ici un rôle secondaire, la principale cause étant une

impulsion pathologique; ,

20 Ivrognerie périodique causée par des causes morales (tristesse,

malheurs) qui forcent les malades à chercher des stimulants; ·

3° Ivrognerie habituelle et continue chez les individus privés de

sens moral et d'équilibre mental;

4° Mania a potu. (American journal o f insanity., 1893.) E. B.

DISCOURS DU PRÉSIDENT devant l'Association MÙDICO-

psychologique américaine; par le Dl' J.-B. ANDREWS.

Ce discours résume les progrès accomplis dans le traitement de

la folie (construction d'hôpitaux, progrès de la thérapeutique, de la

chirurgie). Les recherches microscopiques ont fait connaître les

tissus normaux et pathologiques; la découverte des localisations

cérébrales a éclairé le diagnostic. Dans le domaine de la théra-

peutique, les hypnotiques sont venus en aide au médecin aliéniste

et la chirurgie, dans nombre de cas, a pu guérir l'état mental des

malades. L'auteur termine son discours en indiquant les progrès

qui restent à accomplir : développer l'étude de l'aliénation dans les

écoles médicales; améliorer la condition des employés des asiles.

(American Journal of lnsanily, 1893.) E. B.

Concours DE la Société DE médecine mentale DE BELGIQUE.

Première question. Etude clinique des maladies mentales

transitoires ou permanentes, consécutives aux maladies infec-

tieuses et aux délabrements organiques, à l'exclusion de la

syphilis. L'auteur insistera spécialement sur leur pathogénie.

Deuxième question. Le traitement rationnel de la folie basée

sur les indications étiologiques.

76 VARIA.

Troisième question. Cj Cette. question, relative, à la 8 pathologie

mentale ou nerveuse est laissée au choix de l'auteur ? 0 ? . , cll,lu,

Cozditiorzs9·ducotzcoürs : ï-. 10 (Le concours » est \ international ;

20,, Les mémoires pourront ! être- présentés' en' français, en néer-

landais,' en 'allemand, étranglais ou en italien.' Toutefois, les con-

currents étrangers seront) tenus 11 de <n faire/ accompagner ! leurs

mémoires d'un résumé et de la traduction de leurs : ) conclusions' en

languerfrançaiae;·3° iLe';montantdes prix' affectés- au concours

s'élève à 500 francs ; il pourra être alloué au lauréat dans sa'tota-

lité ou en partie; 4° Le concurrent étranger, proclamé lauréat/

devra, pour permettre la publication de son travail dans le

Bulletin' de' la Société,'en faire-la traduction française à : 'ses fraisai !

lui sera loisible ? de faire publier son'oeuvre dans'sa' langue mater-

nelle au moment où elle paraîtra dans la publication de la

Société ; 5° Le mémoire^envoyé'au concours,et pli cacheté dans

lequel le nom,et l'adresse de l'auteur, sont indiqués, ,doivent porter

latmêméépigraphe. Le pli., annexé, àj.un ? ti,avail cou>onnéj est

ouvert. par le président en séance publique. r,l; 4p rif .bff'TO''}

Lorsque la Société n'accorde-qu'une.. mention-- honorable à (Uin

mémoire de concours,, le pli quiFyr esta joint,n'est ouvertrqn'à la

demandeî,deil'auLeur. Lèse mémoires doivent. être adressés avant

le 311 décembre 1895, francs de port, au secrétaire; le DrJul. Morel ?

médecin. en chef de l'hospice Guislain, à Gand.y7nqufl -»iiip''i9dq

,rn,dSJ`ttSixSd ? )) 9 ftoiSj)' '"pl>J ** - ? <ibc ! 9b ".nja^beir vl ? 9311JOb'7.

`9`"·'t" LES Écoles de Gardiens EN Saxe.^'1^'^'1 do

9' : 9r19ej 9b ILI j J i )nm''o-j<.7t' ! q 9tt,u7t"1 r . iti9j'io<|aisn

Il existe en Sa'x'e-detiï'écolé§'de l'laat; ayànt poüi·liut lâ ci : éatio : ii

de'gardiehs" pourries'asiles'd'aliénési'A l'asile de' H"6chweitzschen7J

on instruit les gardiens ; à celui de Hùbertusburg, il y'a une' école1

pour Ies''gârdienns7 Les élèves y"occupëntdes bâtiments spéciaux;

ils'appârtieürient âûz`difiéî·eiltes'lâsses de"là"SÏéiét.é'. 0n7yrreh-

contre Mes enfapts''dé'pâsteûr's pi·otéstânts,d'institutëuus; d'em-

ployés,' ètc.eL'istivction`ést'à"la9tfois',médicalelétrTeliaiêüse ? 1

c'ëst-à-diré'confiée au inédecüode l'asile êt à l'âüin8niéu.I ? 1-art°as

'3Les élèves reçoiëit.d'adid'pendant Li-ois mois une' instruction^

élémentaire;' ils' commencent1 alors ûn stâe'ds'xmoi's peidan l

lequel ils reçoivent un'enseignement théôriqûé °et pratiquért Silsn

, i. - j ? i.-1-i *^, i f «* ICI tflf

passent cette période avec succès, ils sont nommés assistants et

sont autorisés à continuer leurs études qui ne se terminent qu'au

bout de deux ans. Leur''diplôméNe'st' légalisé par le Ministre et

leur est distribué solennellement à la chapelle-dc l'asile : ji 0 'Ï

Les nouveaux diplômés font alors partie du corps des gardiens ;

ils reçoivent un uniforme'et uni traitement fixes ;'après, un certain

nombre, d'années de service, ils ont^ droit à la pension : `tLil92trou illo

- Ils ne peuvent se marier sans autorisatiompréalable du Ministre,.}

varia ! "7 Î

Ces écoles existent déjà depuis trois ans. Déjà 803 élèves 'ont été

inscrits : 546 ont été nommés'rassistants ougardiens ; 252 'on't"été

renvoyés, ayant été déclarés inaptes au service'des aliénés. Mi sc,0

Le prix de,l'entretienpour·lesindigents.yestzde=350 francs

par, an.' (Bulletin de i la Société t de Médecine , mentale de Belgique,'

décembre.1893.) = Nous, rappellerons que sur notre -proposition,

le, Conseil à général , de ? ]ai Seine a créé une école) départementale

d'infirmiers et d'infirmières,- annexée àl'Asile £ clinique : Lllea été

inauguréenle 14. février 1882, par- notée ami Ch. : Floquet,çalous

préfet de lai Seine. 1 .)ny"'tMi ? 5 ,J 04 .91lnI li.rsa ut> ait'

t enrb heveu '10P. -Sb tfoiicotidnq ui 3TJJwrzyq utoq ,av9k

Congrès annuel DES médecins) aliénistes(et;-neurologistes

Ttjsat DE FRANCE : ET DES pays de (Langue française ? >-v [.<

et) aot.is; ·Idn4 st z >b =2lrr.^^n ll..tn i,r; nu3 ux ),tilt

jnoi. 8.iddhF; SFSION de, Clermont-Ferrand ENj.894.) ; \i<*i .nr-

lïLe Congrès' annueU des 'médecins1 aliénistes* et nèurologislés' de

France''et'des pays de langue'fràhçaie se réunira^ à Clermont-

Ferrand, en 1894, du lundi 6 août1 air samèdi'il^ Le Congrès1 dis"

cutera spécialement les questions suivantes ? e»*wo2 el ArtP2'r ? t

- c'io Pathologie mentale ? des- rapports de l'hystérie et de la folie.'

Rapporteur ? f.'Gilbert'B.&LLET,' Prof 1esseil,r agrégé (de la-Faculté'

de médecine' dé Paris; 2° Pathologie nerveuse ? des névrites péri-'

phériques. Rapporteur ( Il. 1P." IARIE*' professeursagrégéldé la

Faculté de médecine de Paris; 3° Législation et administration :

de l'assistance et de la législation relatives- aux alcooliques.

Rapporteur : M. LADAME, privat-docent de l'Université, de Genève

(Suisse).. Les rapports sur ces. questions seront adressés en, temps

utilejauxtadhérents. Des séances i spéciales seront, réservées aux.

communications particulières.) 91,-il,t· ? h , ? hi ? u. m won

Les, . personnes . qui, se proposent de,,parlicipel,taux, travauxpia 'l

CongrèSjde Clermont-Ferrand wn"piiées.d'ad.resser-letlr'àdll,sion

et leur cotisation à M. le Dr. P.-Hospital, médecin en chef del'éta-.

bassement d'aliénés de, Sàinte-nlarie-de-l'Assomption, sis à Cier-

mont-Ferrand,. avenue, de)'0bservatoire, 6 et; 10, ou rue Sainte-,

Claire, 54, et de vouloir bien faire connaître le plus tôt possible le

titre de leurs communicationsouleur intention de prendre part à

t i tr'de' 1 , ,i, i cations, ou 1 e' tir intention d-' e.pi ',éfidré ? ai,t 1- Ë" à

la discussion, des questions générales, indiquées, é dssus.l yLLe·1

discussion, es questions ft gelieia " e 1 ci t t ?

montant de la cotisation ëst de 2 frâncs. " .( ? ,,« ? ? ««.,

j ..Jw..rci, ? -1-in uu -nue' c -f, ? .3 b 41701'I'1 '3 ? Ji'J3 ? n'}

pB t)p ,1179(Ift'f't9J 8t '[' ·nT1 mfwlv Y,n·al ytt.l',W ( 4-rtutUti tf)0

la 91 «t-\ -i t,i 0 u s c R 1 P. T 1'0 N ? P,tk xu9b qb Jno.

POUR LE ltIONUIIENT'J : -\i : r`CHARCOT : 1

. emliiliir, s;-h lit, '}t)TBq q a-lalj3 lfiol acuolltL eu : 9v'nn 'U

(Dans deux- réunions/ les t anciens internes : : derlll : I CHARCOT,

ont constitué.un Comité chargé d'étudier les* voies et moyens i

pour -élever, unRmonument'a'Ia ·mémoire4de notrerillustre

78 b VARIA'.

Maître. Nous donnerons dans notre prochain numéro là com-

position de ce Comité. Le Progrès médical a ouvert une sous-

cription dont nous donnons les deux premières listes. Nous

faisons appel aux lecteurs des Archives de Neurologie pour

contribuer à honorer le Maître de la Neurologie. Les noms des

souscripteurs seront publiés et dans le Progrès médical et dans

les Archives de Neurologie.

PREMIÈRE LISTE. ,

FAITS DIVERS. 79

monument à la mémoire du Pr Charcot. Le Conseil municipal,

dans sa séance du 28 décembre, a également voté une subvention

de 1.000 francs dans le même but. '

FAITS DIVERS.

Asile clinique (Sainte-Anne). Maladies nerveuses ci mentales.

M. AlAGNAN : Amphithéâtre de l'Admission, les mardis et ven-

dredis, à 10 heures. Les conférences du mardi seront consacrées à

l'étude pratique du diagnostic de la folie. Les leçons porteront plus

particulièrement, cette année, sur les délires systématisés dans les

diverses psychoses.

Cours de clinique des maladies mentales et des maladies de l'en-

céphale. M. le professeur JoFFROY. Amphithéâtre de l'asile

Clinique, les mercredis et samedis, à 9 heures trois quarts. - Les

samedis : Leçons à l'amphithéâtre. Les mercredis : Interrogatoire

des malades. Un cours élémentaire de médecine mentale en quinze

leçons sera fait par M. le De Pactet, chef de clinique. On est prié

de s'inscrire à l'Asile clinique.

Hôpital S.11NT-A : TOiNE. Pathologie mentale et nerveuse.

M. Gilbert Ballet a repris ses leçons cliniques sur la pathologie

mentale et nerveuse, à l'hôpital Saint-Antoine, le dimanche 3 dé-

'cembre, à 10 heures, et les continuera les dimanches suivants, à la

même heure, pendant les mois de décembre et de janvier.

Inspection DES AL1LNG5. -AI. OscarTHnius, docteur en médecine

à Dolhain-Limbour, est nommé membre du Comité permanent

d'inspection d'aliénés et des asiles provisoires et de passage de

l'arrondissement de Vervieis (Belgique).

Attentat d'un aliéné contre un médecin. M. le professeur

et doyen Mairet, de Montpellier, médecin en chef de l'asile des

aliénés, faisait sa visite le 16 novembre dernier quand, tout à coup,

un fou, armé d'un morceau de bois taillé en pointe, se précipita

sur lui et lui porta un coup sur la joue droite, au-dessus de la

lèvre inférieure. Le bois a perforé la joue. Le sang a jailli'en

abondance. Le professeur a été ramené à son domicile. On nous

assure que M. HIAIRET est tout à fait rétabli, ce dont tout le monde

se félicitera avec nous.

80 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.

Asile pour LE traitement DES alcooliques A PARIS.- Le Conseil

général de la Seine, dans une de ses dernières séances, a renvoyé

à la commission compétente une proposition de M. le Dr Dubois

tendant à la création d'un asile pour le traitement des alcooliques,

lesquels encombrent les asiles d'aliénés. Cette mesure s'applique-

rait, en particulier, aux malades dont la guérison est possible. Il

s'agit là d'une question intéressante. Malheureusement, les res-

sources du département de la Seine étant limitées, avant de la

résoudre, il doit créer les cinq ou six asiles, au moins, qui lui

sont nécessaires pour hospitaliser les malheureux aliénés qu'il

transfère en province, loin de leurs parents et de leurs amis.

Georges Guignon et J.-B. CHARCOT.

HOUDAILLE (C.). Les nouveaux hypnotiques. Etude expérimentale et

critique. Volume in-8° de 240 pages. Prix : 5 fr.

LEFERT (P). La pratique des maladies du système nerveux dans les

hôpitaux de Paris. Volume in-12 cartonné de 285 pages. Prix : 4 fr.

AVIS A NOS ABONNÉS. L'échéance du le, JAN-

VIER étant l'une des plus importantes de l'année, nous

prions instamment nos souscripteurs dont l' abonnement a

cessé cette date, de nous envoyer le plus tôt possible le

montant de leur renouvellement. Ils pourront nous adresser

ce montant par l'intermédiaire du bureau de poste de leur

localité, qui leur remettra un reçu de la somme versée.

Nous prenons à notre charge les frais de 3 0/0 prélevés par

la poste, et nos abonnés n'ont rien payer en SMS du prix

de leur renouvellement.

Nous leur rappelons que, à moins d'avis contraire, la

quittance de réabonnement leur sera présentée et partir

du 25 janvier. Nous les engageons donc à nous envoyer de

suite leur renouvellement par un mandat-poste.

Afin d'éviter toute erreur, nous prions également nos

abonnés de joindre à leur lettre de réabonnement et à toutes

leurs réclamations la bande de leur journal. ,

Le rédacteur-gérant, Bourneville.

Rvrcux, Ch. Ilémsse, imp. - 195

Vol. XXVII. ,, Février. 1894. , ? 84

f ,. t" ° u ? 3 - -- *> ' ! ~'* * - .

Z

- archivés DÉiNEUM ..

1 1 1 .. - - ' ? 1 - ' - . - Il , 1 1 ,

- ? ~ A1'ATOIIIEA - ? "] " "" ?

- r . ri) ' 1 . , f- sî.

-" LAMESOKEURITE NODULEUSE; - 1 1 "

.7' 1 . ,. c y , ." Par C. 'ANLAIR , 1 ' " nl , 1 : ? 1 ,

1 Professeur à l'Université de Liège. ? ,

Dans, un. travail publié en 1881,'Renaut ? a'décrit avec la

plus exacte minutie un appareil lymphatique tout particulier

situé entre la gaine lamelleuse et le faisceau nerveux propre-

ment dit, enveloppant ce dernier comme d'un manchon con-

tinu. Rudimentaire chez l'homme et le chien, cet appareil

que l'auteur considère comme appartenant à la structure

normale des nerfs acquiert son complet développement

chez le cheval et l'âne, où il occupe les gros troncs nerveux

des extrémités.. 1 ? '

Il se compose essentiellement d'une charpente réticulaire

formée de fibrilles conjonctives et de membranes fenêtrées

très délicates recouvertes d'un endothélium discontinu. D'ha-

bitude, sur un côté dunévricule, le réseau se renfle en une

masse /us</or ? Me dont la face externe s'adosse au périnèvre et

dont la face interne se trouve logée dans une encoche longitu-

dinale du faisceau. Les mailles'du treillis sont remplies d'un

liquide hyalin, coagulable, qui n'est sans doute autre chose

1 Renaut. Recherches sur quelques points particuliers de l'histolo-

gie des nerfs, I. La gaine lamelleuse et le système hyalin inlra-vaginal.

(A ? -ch. de physiol. norm. et path. 2° série, t. VIII, 1881', p. 161.

, Traité d'histologie pratique : 2e fascicule : Lyon; iS93.) .

Archives, t. XXVII. C

81 ANA^l'o\11E : ? r ' '} ...M.fdtt ;^7l J

que de la lymphe, mais. de la lymphe dépourvue de globules.

Dans ce liquide flottent des'éléments'caractéristiques à noyaux

étrangement contournés et dont la masse protoplasmique claire,

réfringente, '4 non'' granuleuse ? à'peine'colorée par l'éosine,

forme 'des pansions ou plutôt' des renflements multiples

séparés par' des' plis disposés eux-mêmes de la façon la plus

bizarre et donnant au'corps cellulaire uë .1 apparence coiolli-

forme. 1 1 .rnn,, ,nfrl ·f ?

Le tissu composant les fuseaux diffère quelque peu de celui

qui constitue la masse fondamentale du système. On y voit les

trabécules s'étaler en formelle cloisons et les espaces stéréo-

métriques intertrabeculaires se métamorphoser en de véritables

loges. De'reticiilé qu'il était, ce tissu aevie ainsi nettement

alvéolaire ! ' Ordinairement, au^milieu'de^ chaque .loge se

trouve' nichée une des cellules précédemment décrites. ,9 ? z

N .- n ..m...i, il i i y-- ... - rm-i i ... t ? n. ' - > WTTp.1

, Enfin, au sein même des fuseaux, dans, leur, partie ventrale,

il se produit une condensation,, plus,, accentuée encore qui i

donne naissance à des formations très particulières ? Celles-ci

sont ^constituées par, de petites tiges,.transparentes, d'aspect

homogène, résultant de la' stratification avec fonte hyaline

du tissu connectif à faisceaux grêles dont se compose la paroi

des" alvéoles. A leur centre on'distingué une'grosse cellule

"godronnée qui cette fois' ne, flottè'plusdans'leliquidé;`^màis

se montre comme emprisonnée, dans une masse dè'consis-

tance gélatineuse. Les lames concentriques les plus internes

ont'souvent leurs' intervalles^ également occupés "par des

cellules vésiculeuses mais déjà. contournées' en croissant ;

plus , extérieurement et surtout entrer les ^ stratus tout à

fait périphériques, il n'existe plus'que des séries de cellules

aplaties.. ? m *» s ; <" z

Sur les' coupes perpendiculaires à l'axedes les

tigelles en , question , apparaissent commefi des ..cercles, des

ellipses ou des anneaux fondus les uns dans les autres suivant

que la tige est formée d'un"- seul'' alvéole stratifié ou de plu-'

sieurs d'entre eux groupés en une même.masse. Lës'séctions

longitudinales montrent que, le., centre ? de i chaque, système

alvéolaire primitif se trouve constitué par une série de cellules

godronnées disposées les unes au-dessus' des autres. Le tout

est relié pardes'mesos'filiformes à lâ galne lamelleuse d'une

Pa' t, à,, l'eà-donèvre de l'autre, ces -, deux t systèmes (restant t

néanmoins parfaitement distincts du foyer. > >«.-» 1 ->- ' v

.1 1 , e. 4 h·7, m. x^ih F 4r1 · 44 'Il 1>I'*

v - nr.. . A

LA MÉSONEURITE NODULEUSE. 83

Les trois modalités Iiistologiques de l'appareil de,Renaut se

trouvent unies, comme on le voit, par des relations, intimes.

C'est en effet aux dépens du réticulum conjonctif que se déve-

loppent les fuseaux, et c'est dans" la 'partie renflée dû fuseau

loppent les fuseaux, et c'est dans la partiej renflée. du fuseau

que naît la tigelle centrale, : tout cela par une condensation

progressive ? accompagnée, en certains points. dune. méta-

morphose hyaline 缭 des 'filaments ou des faisceaux circons-

crivant les espaces lymphatiques primitifs. n>( ? Renaut a désigné sous le' nom de' système ^hyalin entrava-

ginal l'appareil' pris dans' son (ensemble'.et imposé celui de

cellules" godronnées aux'éléments'suspendus "dans le'liquide.

Il considère celles-ci comme des cellules endothéliàles, onflées

et détachées de leur substratum conjonctif ;[le. système tout

entier représente pour lui une adaptation particulière du tissu

connectif qui " aurait' pour but ' de' soustraire 1' s ùb s t'à'n è e "n e r'-

veuse à une pression exagérée et d'amortir les chocs auxquels

elle est constamment exposee r'cu ? t ' ``

La dénomination imaginéë'par' Renaut ayant' été l'objet'de

diverses critiques ! je propose d'appliquer désormais à ce svs-

y- jji ? < ? t.t ? î ? . T'M'a : r"»j-j 'n n

- r.<'r' inf»> salais Y'6902a0t f p 'î ? > >" tw ."-i"'

4 ' Deux mémoires relatifs au même sujet, l'un de J. Kopp, l'autre de

Langhans, ont paru en 1892 dans les Archives dc ,Virç31ow. Le premier

de ces mémoires s'occupe même exclusivement de l'appareil de Renaut

et surtout des cellules si caractéristiques que l'on y rencontre. Il est inti-

tulé Ilei-ânderungen im Nervensystem besonders in'den peiipherischeit

Nerven des Hundes nachx Exstirpation der 'c/t : M6 ! < ? e. Le second,

celui de Langhans, a pour titre : Ueber Veriinderuigen.iît deit periphe-

rischen Nerven bei`ICachexici `thÿreoprivci'·des'3lensc3cen und Affen,

sowie bei Kretinismusf Gomme on le voit, les observations 'de Kopp ont

été faites sur des sujets éthyroidés'eti celles de Langhans se rapportent

en outre à des goitreux. <''( (

Ni dans. l'une ni, dans l'autre de, ces.publications il, n'est fait mention

des résultats de Renaut. Cette omission assurément involontaire a

déjà été* signalée) par Fr ? SchuItzedans une note intitulée : Ueber

circunascripte Bindegewebshyperplasien odêr Bittdegewebsspindeln (No-

dules hyalins de jReMSM<), : 7t[detttpe ? ? Aer : scAe)t ? YM'MK des Mens-

cheît., (Virchow's Archiv, 13d. 129, 1892, S. 170.) Il importait néanmoins

d'insister encore'ici'sur' ce détail bibliographique, car il pourrait avoir

commeconséquence éventuelle' d'enlever à l'auteur français'son droit

de priorité.' Ce; rappel est d'autant plus, opportun que Kopp attribue

expressément à Langilans la découverte des cellules- godronnées et que

ce dernier, semble également la considérer comme, sienne ; il a même

proposé pour ces 'éléments' une appellation nouvelle : mais le terme

qu'il a'choisi, celui'de cellules vésiculeuses simples ou multiloculaires

(eiii-und mehrkammerige Blaseitzellen), est à la fois moins simple et

moins précis que la dénomination si topique de Renaut.

84 anatomie !

tème un nom nouveau : celui de mesoneurium ou mésonèvre.

Je sais qu'en thèse générale il convient de ne pas-introduire

dans les sciences anatomiques des expressions possédant déjà

leur équivalent dans la terminologie usuelle. Mais, dans le cas

présent, cette innovation me semble justifiée par la nécessité

d'établir une concordance étymologique entre les termes ap-

plicables à des formations de même' ordre. Aujourd'hui que

l'on a définitivement accepté comme classiques les désignations

introduites par Key et Retzius d'epineuriuzn, de périneu-

i-ium et d'endonezirüzm pour distinguer les différents systèmes

de la'chai;iènt'è conjonctive' des nerfs,' il m'a1 paru que le

néologisme en question se trouvait tout indiqué,' attendu que

la couche de Renaut occupe en 'réalité une position intermé-

diaire entre le périnëvre et la masse endoneuriale du faisceau

nerveux ? J'ajouterai qu'un vocable univoque tel que celui-ci

se prêté' beaucoup pluq7aiséme*nt'aux exigences de'la'nomen-

clature nosologique. Quant aux formations- fusiformes et' à

leurs noyaux vitreux, il convient'de les désigner respecti-

vement, d'après Rehaut,' sous le nom de fuseaux alvéolaires et

de. nodules hyalins. " J f 1 1

Renaut est assurément dans le vrai quand il considère

comme appartenant à la structure normale du nerf, chez les

solipèdes, l'ensemble des formes mésoneuriales qu'il a

décrites. Mais on rencontre accidentellement, chez d'autres

animaux et chez l'homme, un tissu offrant la même composi-

tion histologique que le système de Renaut, se localisant exac-

tement aussi, entre le périnèvre et la masse nerveuse, mais

distribuée cette fois en une série de foyers échelonnés sur le

trajet du nerf et séparés souvent par de longs intervalles.

Dans ces conditions, la présence d'un pareil, tissu constitue

déjà un fait anormal. Et s'il,vient s'ajouter à cela des modi-

fications profondes dans la structure et l'agencement desdits

foyers, ou bien encore si la cause de leur apparition réside

manifestement dans un trouble organique général ou local, le

phénomène prend alors un caractère véritablement pallio-

logique. ' . > ?

Jusqu'à présent ces formations ^'accidentelles n'ont reçu

aucune dénomination spéciale, car on ne peut considérer

comme telle le. terme très vague d'hyperplasie circonscrite du

tissu conjonctif- des nerfs adopté par Trzebinski. Les expres-

sions : foyers fusiformes. fuseaux solides, fuseaux con-

LA \IESONEURI1'E NODULEUSE. , , 85

OHC ? employés successivement par Langhans et par Schultze

n'indiquent guère autre chose que la configuration habituelle

des pièces mésoneuriales ; elles ont en outre l'inconvénient

d'assimiler d'une manière trop complète les produits acciden-

tels aux formations normales. A ce double point de vue,"le

terme de corpuscules de Renaut également proposé par

Schultze est plus défectueux encore..Tout récemment, Blocq

et Marinesco ' ont dénommé système tubulairedes nerfs une

aberration histologique qui fait évidemment partie du groupe

mésoneurial : mais cette appellation ne saurait être généralisée

attendu que l'altération décrite par eux ne représente qu'une

des variétés du groupe en question. , ,, ' ' \.

Il existe donc lacune lacune terminologique, qu'il. 'était

opportun de combler. Le , terme », concret, denntésoizéïct'ile

noduleuse, que je désirerais,voir appliquer aux formations

dont il s'agit, me paraît rappeler d'une façon suffisamment

explicite l'ensemble de leurs caractères : a savoir leur,locali-

sation constante dans l'espace mésoneurial, leur origine vrai-

semblablement phlegmasique et finalement l'aspect onkoïdal

que revêtent les nodules élémentaires. ' . ,,T; , i ,r

.''' lnit.iv y n '- ') ? ,- .-4n='a' ? s

P.' ' -' f" ' ' ,, -- zon

. ` . ! ' ' , ' . , z, · ' .. ., ? Il f P ** r ? '

- .' t. -. ' , - W f) 1 1

'@Varaglia2 est, semble-t-il, premier histologiste'qui ait cons-

taté chez l'homme l'existence des foyers mésoneuriaux ;

il les a rencontrés 'dans les' faisceaux du facial. Mais c'est à

Fr.' Schultze que l'on doit la première description détaillée de

ces curieuses productions observées par lui dans le plexus

brachial d'un amyotrophique. Plusieurs auteurs, notamment

1 Blocq et Marinesco. Sur un système tubulaire spécial des nerfs.

Société de biologie, séance du 16 juillet 1892. Sur un cas de inyglja-

z progressive du type Landouzy, avec autopsie. (Arcfi. de

neurologie, t. XXV, 1894, p. 189 ) - '

2 Neurologisches Centralblatl, 1885,'p. 471. '

Fr. Schultze Uebt den mit Hypertrophie verbundenen progres-

siveib Jluskelschtvund zcud ilh ? tliche kranlcheits f ormen (in : Klinisches und

Anatomisches über die Syringomyelie). (Zeitschrift f. Kl. Med. Bd. 13.

Hett 6, S. 543.) .. , ,

^«.Hftîî^.m-i.tf'safc /1

Oppenheim et Siemerling^Stadelmannl, Trzebinski3, les ont

égaléinén t retrôùvéest'dans lés; brfïchés3,dûr pléxüs`, brachial. '

Enfin, Rosenheim *, Langhans3 et d'autres lèsent vu se deye-r

lopper plus particulièrement dans le sciatique. D'après Lan-

ghans ? ori-peut,inéineconstater4,qizelquechosé4d'analogue . z

dans les rameaux du sympathique. Mais c'est'en réalité sur

,-....) ? ') ? 'mtww ? t.t ? t .

les nerfs des membres que ces loyers a l'exemple,des masses , t

condensées de Rehaut apparaissent avec le plus de fréquence.

.·, , ? i.yi.f, .1.») { t«m)<)t-(t. -i;.ll, -» 1 -1 '. '

Ljes animaux chez lesquels4on9a rencontré les productions

accidentelles du mésonèvre sont le3 singé"(Lânghans) ' et le.

.. . ? 4.f· ? ymshloYfià m, aP lJJ , jj ? ? · .

chien (Kopp et moi-même)., . ^ .l . , ? . \ fr ... or.,t '.rjrrt-'QfT tf lp-aKon -tttavtc.t -tTjJ c <

Dans la liste des cas ou s est manifestée cette anomalie, on

1 1 f ·

trouve' mëntionnéV les états' morbides lés, plùs^divèrs, depuis

la tuberculose pulmonaire jûsqû â 1 âcroinégâlie (Trzebinski),

depuis* la s'yringomyélie'(F. Schultze)' jusqu'à a5la; polyrièûrite \

aiguë (Rosenheim) ? depuis l'ataxie (Oppenheim-Siemerling) et

la' myopathie" primitive" (Blocq-Marinesco) jusqu'à la'paralysie "

alcoolique (Rakhmaninoff). Parmi ces affections les( troubles t

neïïropathiques et myélopathiqués sont, comme l'indique l'énù" '

meration" précédente, ceux qui occupent le premier rang. Cela

s. rr. -,s

ne veut pas dire néanmoins que* la lésion mesoneunale v soit

. rs , · tlnnt ? tt-.OfT .J ).tat.)0-N<f ! ? tt-)1

plus commune qu ailleurs. Il paraît en eilet assez naturel qu on

l'ait plus particulièrement' signaléè"chéz'des',suiets ftù 1 exa=

t » ""il» .. "'S'p ? «« «- ri."i'.iL ftj t«--f..ttj;

men microscopique des nerfs est pour ainsi dire de règle.

Toutefois; si 'l'on' s'en' rapporte' aux'dôrinées 'de' Langhans," on ^

serait tenté d'admettre qu'il existe au moins un état pathôlo-1*"

gique déterminé créant une prédisposition7. tôutêrspéciale à ce

genre de formations- ? Je veux parler dé la 'cachexie ''stfumiprivè^ `1

où l'apparition'des foyers' mésônëuriaux ? rudimentaires ou''

non serait un fait,cohstant^'ët"celâràussi bien chez l'animal ?

'$14kir 4h 'HTU3jn°it 4(t,j 1tI ? . 'tf10 ,f13(lj0 si sado 7113ff K".

Oppénheini u.' Siemerling. Beitrage zur Pathologie der Tabès dor-

salis undider peripherischen^ Nervenerkrankung.'>'ilrc/i" ? f Psychiatrie f'

Bd. XVIII, 1887, S. 98.0 ai) gnjq non 81tmaq 9fP sj6t) t m 9rf '

' Stadelmann. einen eigenthümlichen mikroskopischen Befund r

in dem Plexus brachialis-bei eineriNeurilis in Folge oom 7'ypAus abdo-t,

minalis. Neurolog. Centralbl.; 1887, n° 17, 5.385. **9 ' " ^ " ? ? ut ? t ? t ? f-P ? -« ? 0<J pl'rCfÎf', r ! )2

* Trzebinski. I/eé. cirçumscripte^Bindegewbshyperplasien in den,

peripherischen' Nerven,1 besbndêrs^ in déni) Plexus1 brachialis ! - Thèse dé"^

Dorpat.1888.ni,tsulfr gI s (tU'golBf\f ti'tupt ! nu notlwxil sétqi

* Rosenheim. ZMf Kenntniss der acuteft in/eclü7sen Neuritis. (Archlî- ? cAM< ? 87S..793,u799.), -,0B ybtf39 nom «-,p fiaifl

" Langhans. 1 Op.czt. jGq Jiyt9u on t't.p c : n9q us j..9ts ! qm.ian.

LA MÉSONEURITE NODULEUSE 87

i - ' 1 ni l^'I z ? r i ("'- ? , ri -" »o .* t- , ? -~-

que chez l homme'. L est également chez des sujets éthvroïdés

que Kopp a observé'le développement'anormal"du système

de Rehaut «%« ™ De J' ' * ? -

- - ? t1f ? t ? nt SU ? -,1 (i'S4n..rtrf.·à F`R K'»' P3 T{7t

En présence de extrême variété des cas pathologiques ou x

l'on a pu noter là présence 'des "fuseaux fibroïdéâ; ``on doit se "

demander si ces productions ne'sont pas également *susceptibles

er

de< se^développer^dans un' organisme 'sain. Il'.y a lieu, me

semble-il, "de répondre affirmativement' éétt7e>'q"u'eqs-ti-o'-n. Blocq

et'Marinesco les ont en effet rencontrées sur le nerf radial .

- .a; 1 ? r, 1 t ? t" '.«...< r va, r . ,t

d'un individu'atteint de myopathie primitive,.mais,dont Je 1

système ( nerveux^ central-, et périphérique n'offrait* aucune

anomalie.1 D'autre part'" les^'recherches'de .Trzebinski 'ont

. -*> , f ? ll(| y'.1 " W*,3 ! 5-/lMf-"i|. IKJ - .1 ° 1 ? ^., ..

démontre leur' existence éventuelle -chez" avant

succombera une mort".violente ? J'aifimoi-même eu.l'occasion .

- ...t.f««t 1 ttrlxvn ? l.tla .r ! -11- ty3 )t- .ne

de les observer, par cas fortuit,, chez un chien -dont la santé

aénérale nie lâissa(t rlén "d - -" La 1 ici les

générale n a rien à^désirer. La' lésion ! occupait ici les

0 .n..uwt ? v Il * .Il ? -41t 1. ? (,- '' e, iiii <t " i -Ji .1 <

fais ëè'aux , n evrieu i aires du pophteexterne, un. peu au-dessus

du'point'où le nerf contourne le col du "péroé"Â 1 a ',vé* ri té cet ? * tt.Kt ? <t< ? '1 1" IIY '«'«'t' <t ) ' fI7' ' tN'" 1 i.

ani subi lonâtémps rauparavant, à droite et à h

animal avait subi longtemps auparavant, a droiteet à gauche, -

une division partielle du'sciatique ? niais' la névrotomie avait à

u-, ' ,1.1 .1 "-mu ? ? rni ....... aimma'y.. , i -a'- ? 4 .- ? , '

porte exclusivement sur le pophte interne et c est seulement le,

peronier épargne par la section -'qui présentait 1 altération

- ? . ? nt ? <ft' 'f'tt<'*t<'[. t'i ? <t*i' d" .1 "

mes Celle-ci ne se montrait d ailleurs, que.du cote .

- . - ..t...y t.. , t ? t erv . t ? ? - ? t ? 7 "

gauche et n occupait qu un.segment très circonscrit du cordon . (

° m»- . ,is>i, -jit->».i jn <-.v,x,ma»ji> >.rl*i ojiotj-^ ? »-i u i^i^ s U -- ? ^>. «- '

nee'U'X'K>I"4 iflig il 8nirir' e j6 qtp,ze fi«iii, r

"L^YSJi" ? ^ ]Bjq in 2rt(rrG` ne 91nr9 fi'.rL 9`Ifr°rIlÎ3F 4,1 n*-1 i ? i*.

A mon grand regret, les nerfs, autres que, le sciatique n'ont

pu être examinés, J'animal^ayant. été sacrifié^ depuis quelque, `

temps déjà lorsque j'ai découvert la lésion du péronier. Il

convient d'ajouter que cette dernière jioit être tout à fait excep-

tionnelle chez le chien, car sur une trentaine de sujets dont

les. sciatiques. ont, étemicrotomisésenue d'autres recher-

elle'-s,lil."np, i'à "Î"éiéd6- é'd--l-conitat- une se' -

cher, il- ne m'a pas été donné de la constater une seconde. fois. =

Il ne m'a pas été permis non plus de soumettre'la ^partie

malade à des sections longitudinales, le nerf étant déjà débité

en' coupés^ transversales1, qùand^les^ foyers" mésohêuriaux "me !

sont apparus. Pour'Ie même'motif,'jen'ai,pu recourir à des

sont apparus. Pour'lé même motif,' je n'ai 'pu recourir à des

-. . L -* , r\\' ? 1 uP9Ste P11 S`,j', 9 .. t"R· . <bt : `i.11 : ,

réactifs , colorants : autres que Je\ carmin boracique, ..employé. r

après fixation dans un liquide analogue à la solution de Flem-

mine..) g.te ? ylyy EBGÉ99ft° Icat,vl D x ? d'ln5e'1 e ' .SZ - ttit9fluf`w4·1

Bien que mon étude soit restée' par '' là même forcément

incomplète, j'ai pensé qu'il ne serait pas sans intérêt d'en con-

8b > z . ANATOMIE. 1 e ,

signer ici les résultats. J'ai pu m'assurer en effet qu'il existait,

dans le court segment dont j'ai fait l'analyse, des formations

de structure très diverse et dont quelques-unes n'ont pas

encore été décrites, soit qu'elles aient échappé à l'observation,

soit plutôt parce qu'elles faisaient réellement défaut dans les

nerfs examinés. J'ai constaté en second lieu que, malgré celte

excessive variété, certaines dispositions texturales mentionnées,

ailleurs ne se rencontraient jamais ici. C'est ainsi, par exemple,-

que pas, une, seule fois je n'ai rencontré d'éléments assimi-

lables aux cellules vésiculeuses dont, Langhans a si souvent

noté la présence chez ses strumiprivés et ses, crétins. Je me

suis convaincu en outre qu'il n'était nullement impossible, en,

dépit de toutes ces dissemblances, de ramener les végétations

mésoneuriales à deux types nettement définis et reconnaissant,

ehacun une origine différente. ' > . «- »

, i , - Z3 ' . - t . ) 'i.i * , ; .

JI; , M(' . , ' J> . !

Le premier de ces types est essentiellement constitué par

des formations noduleuses proprement dites. Parfois le foyer

tout entier se^ trouve représenté par un seul, nodule (PL. L

fig. 11; PL. ll,flg. 19),lequel apparaît alors sous la forme d'un'

petit bloc isolé (PL. II, fig. 18) semblable à celui dont Joffroy

et Achard 1 ont donné le dessin. (1 ,, , .1 1 1 .

Mais le plus souvent la pièce mésoneuriale se montre, com-

posée d'un certain nombre de nodules assez étroitement jux-

taposés et dont l'agglomération constitué, avec le tissu stroma-

tique qui les entoure, un foyer relativement volumineux. Sur.

les coupes transversales la bordure interne de l'amas noduleux

est ordinairement très irrégulière (PL. 1, flg. 'l, ig. 3). Sur les

eoupes longitudinales, il présente au contraire une configura-,

tion fusiforme. La forme du fuseau reste géométriquement

imparfaite en ce sens que le profil de la figure n'offre pas une

symétrie complète,, La gaine lamelleuse résiste en effet à la,,

pression excentrique de la masse adyentive, tandis que le 1

fuseau se renfle' librement aux dépens du tissu nerveux qu'il

déprime en proportion de son volume. En d'autres termes, le,

1 Joffroy et Achard. - Un cas de maladie de Morvan avec autopsie.

(,Archives de médec. expér., 1890, p. 5jo.) 4 , . . .

, LA MÉSONEURtTE NODULEUSE. 89

foyer possède une face dorsale rectiligne et une face ventrale

assez régulièrement courbe. -

Ces foyers occupent d'ordinaire l'espace mésoneurial (PL. I,

fig. 1, fig. 3). Beaucoup plus rarement ils se rencontrent dans

l'intérieur même du faisceau ; ils affectent alors la forme d'ilôts

accolés à ces grandes cloisons dont la présence annonce la

division prochaine du névricule et qui ne sont autre chose, en

fait, que des gaines lamelleuses encore rudimentaires.

Leurs dimensions sont généralement restreintes; jamais en

effet ils n'embrassent qu'une faible portion de la circonfé-

rence du névricule et leur longueur moyenne peut être évaluée

à un demi-centimètre. D'autre part, ils n'apparaissent que

de distance en distance sur le trajet du nerf 1, et de préférence

sur les collatéraux encore renfermés dans une gaine épineuriale

commune. Enfin, chose remarquable, ils s'établissent à peu

près constamment, comme les foyers alvéolaires de Renaut,

sur un seul côté de ces faisceaux : celui qui regarde la sur-

face extérieure du funicule nerveux (PI,. I, fig. 1).

Considéré isolément, chacun des nodules élémentaires pré-

sente la composition histologique suivante :

D'ordinaire la région centrale du nodule est occupée par un

corps sphéroïdal, d'apparence solide, fortement coloré, réfrin-

gent, absolument amorphe, que l'on prendrait au premier

abord pour un bloc de matière amyloïde et dont les contours

sont tantôt très nets ? tantôt assez diffus (PL. I, fig. 8, a;

fig. 9, b; fig. 10, a; PL. II, feg. 18, b; fig. 19, c.). Dans certains

cas, son diamètre dépasse à peine celui d'une cellule endothé-

liale (l. I, fig. 8, ii; PL. II, fig. z18, c); d'autres fois il forme.

presque à lui seul toute la masse du nodule (PL. I, fig. 6, 6 et

ig. 9, bl. / ' .

Autour de cette sphérùle hyaline qui parfois affecte une

position légèrement latérale se disposent en séries concen-

triques des fibres et des lamelles très fines pressées les unes

contre les autres, enveloppant ainsi le corps central d'une

coque épaisse et' compacte. Généralement, vers les parties

internes, la striation est uniforme et régulière, tandis qu'à la

périphérie la substance fibreuse offre une stratification moins

nette en même temps qu'une structure plus, grossière. Il

est aussi des cas'où'la masse tout entière prend un aspect

1 Langhans a trouvé parfois des intervalles de 22 centimètres entre

deux foyers appartenant au même nerf.

JU , f . · Ale1T01S1E. ^ .tIF ; 1 e,'

tourbillonnant. Au milieu de' ce'tissutubroïde et' disséminés *.

dans toute l'épaisseur deda couche reposent des noyaux tantôt z

rares, tantôtnombréûx;.privés,en`apparence de toute enve=fi

loppe protoplasmique, le plus souvent aplatis dans le sens des i)

stries, parfois'coupant ces 'dernières d'un trait transversal' ou ,

oblique. -' " «fl z

,11 n'est pas rare- de-i voir les éléments nuel61formes s'accu-

muler tout] en acquérant des dimensions, plus considérables, !

dans,. la zone `la , plus extérieure, tau moins, du côté où'le

nodule vient,en,contact avec la masse, nerveuse du faisceau.

(PL. I,-fg.,3,·g.LPL. II, 9' 12; n).-a.-i;-I4 as-tlw. : t. jjp>t : i us-vt

A cause de la .ténuité du tissu dont elle se compose, la masse 3-

enveloppante; apparaît comme une sorteid'area lucida contras-,

tant par sa transparence avecla teinte sombre du corpuscules

central. (' .4 i- I ? a9' : fL]"amt ? )'uî)0

Enfin, pourr, achever , la- constitution, du ! .foyer, .une tissu

conjonctif,relativement lâche'(PL : I,yg : 3, e)5vient'combler41

les intervalles des nodules non contigus;' ainsi que les espacesir

latérauxr·,restési.librestentre : le conglomératanoduleuxr d'une'.

part,, le. périnèvre j et le'faisceau' nerveux L de l'autre.Cettissu=.

revêt le, même . aspect 1 réticulaire que- celui. du manchon, péri-,t

neurial primitif, (PL. I, fig. 4,'M). 9 ,znatl 41 liq,« ?

En-plus. du schéma que'je'.viens de décrire; il existe des ?

formes aberrantes assez nombreuses mais ! ressortissant toutes ?

au même type. vem°mtlloc` : zst,tl 3;. xmà3 3suQ eb·a, 'là

Une ' première variété se distingue par* la 'qualité du'corps* i

cenlral ? Au lieu9d'une substance amorphe1 on< rencontre ici-"

tantôt une cellule unique'(PL : 'I;tfigr9,' c;'Pi ? ."n,' fig ? 1, a;

fig. 24), tantôtideuxiou trois cellules globuleuses (PL' II, fig. d2,

a', fig.-i '-)2;, c» munies-* d'un1' superbe noyau''et d'une' couche' !

protoplasmiquecgranuleuse très 'apparente : ^1 Ces" corpuscules -

cellulaires;' qui] représentent évidemment des t éléments en'do--1''

théliaux tuméfiés, se'trouvent' logés' dans une cavité minus-'

cule* Cette cavité elle-même est creusée dans la'masse fibreuse Je

(PL.11; lfig.'5,- C ;;flg. 9," a) ? ou ;dans l'intérieur même du bloc' i

hy'alin.(PL-1 II, fig·'.l ? a;' fig.l3; Zg.' 47.)as,reduz nmi'h zïiqtam

Trzebinski"'dit*avoir ôbservéparfois ? eàTlâ plâce'düglobe'sr

hyalin central;'un corpuscule'» celluliforme' **unï ou pluri-0f>

nucléé ;'mais cette particularité n'a été notée par lui' que dans 10

quelques cas isolés, tandis'qu'elle's'est présentée à' mon obser ? 4'

vation presque aussi fréquemment que'la formation typique."0'1

1 LA MÉSONEURITENODULEUSE. 91

Je dois ajouter que'des éléments'cel)ulaires"analogues aux <

précédents, mais moins .volumineux, moins renflés et moins

denses se rencontrent parfois dans -l'épaisseur méme;'etnon

plus au centre) de la coque, : dont la' masse* se .comporte alors i

par rapport à eux comme un. substrat indifférent (PL. II, fig. 12,'

b;fig.\9,d).

On'peut voir aussi ? sur certaines préparations, ! un beau

noyau sphérique,'1 oblong ou : claviforme; très ! foncé remplacer

la cellule centrale (PL : I ? g..3; b ? g : 5, a;a; ? 6; a; fig. 7, *"

a ; fig. 11, n). Il importe toutefois de ne pas confondre' avec un

pareil noyau d'autres éléments nucléiformes'dont la position

centrale n'est qu'apparente : ' ceux,5 par exemple ? qui occupent

descespaces confluentaires 1 réduits-fpour ainsi ! dire' àrf l'état

virtuel -par la 'fusion plus ou moins complète^de plusieurs

nodules élémentaires (PL. I, fig. 6, b). 1 ''"' -

Enfin;- il est assez commun «de rencontrer,1 sur les coupes

transversales, des tubérosités fibreuses'au centre desquelles on

ne distingue aucune formation particulière.9 Tout 1 au ? plus

observe-t-on,1 en ce point,'tune condensation'' plus grande» du '

tissu. Il'est bien évident que cette-apparence peut 'se produire--

par le seul fait que"* la 'section du corps fibreux a porté sur la -

région péricentrale. Je pense cependant qu'on"he'saurait con-

tester leur réalité, car il m'est- arrivé-plus d'une fois de.voir

persister * de cette 1 image ; sur. toutes). les. coupes , équatoriales <

du nodule. Quant aux cellules corolliformes que 'Renaut,. ·

Kopp t et. Langhans ont,si souvent rencontrées au milieu-des

globes : stratifiés, j'aidit.déjà qu'aucune de mes-préparations..

n'en laissait apercevoir leimoindre vestige, ar et : . yav > - ..

Mais ce n'est;pas seulement sur la région centrale du lobule

que (portent les variations morphologiques du' premier-type. z

A la masse véritablementisolide qui constitue la coque fibreuse u

se substitue parfois un, tissu- d'une laxité : remarquable. Ici les *

fibres et lestlamelles, tout en conservant : leur extrême ténuité si

et rieur, arrangement ! concentrique, 3 s'écartent les unes -1 des

autres de manièreià laisser entre elles' des espaces circulaires r'

remplis, d'une substance' hyaline { claire ? ai peine colorée, qui,

sans,doute à l'état frais, est-, absolument liquide. Ces'espaces

sont traversés de-ci de-là;par dés tractus^ou des; cloisons d'une

minceur ,excessive, -.et-- le-.long des striess concentriques, on

retrouve lès noyaùx3déjà;mentionnés. Cette,dernière. forme,

qui. ne s'est montrée que, rarement dans mes; préparations,

9 *- , , ANATOMIE., ,r

constitue pour Langhans la représentation paradigmique des

productions mésoneuriales. , : , ,

Qu'il s'agisse d'un nodule isolé ou de conglomérats noduleux,

les foyers, du premier type sont toujours reliés au périnèvre

d'une part, au faisceau nerveux de l'autre, tantôt par un,pur

réticulum, tantôt par un système nettement alvéolaire. Avec,

ses tractus partant de,la face profonde de la gaine, et de .la

surface du faisceau pour aller se .fixer à la périphérie du foyer

noduleux, l'appareiljmésoneuritique tout.entier peut se com-

parer à une toile d'araignée, tendue, horizontalement sous les

yeux de l'observateur (PL. 1, flg. 8). L'analogie devient surtout

frappante quand il s'agit d'un foyer, unilobulaire et, que la

structure du nodule répond à la forme bulbeuse de Langhans.

Sur le,trajet des trabécules et,des,.cloisons qui constituent

l'appareil de soutènement se disposent de rares noyaux appar-

tenant manifestement à des plaques endothéliales. Les cavités

sont vides ou renferment des cellules globuleuses semblables

aux éléments centraux des nodules. Ici encore je n'ai jamais

eu l'occasion de noter la présence des cellules godronnées.' Au

milieu de ce tissu; 'et toujours en dehors des foyers propre-

ment dits, se dessinent les coupes des vaisseaux qui tantôt

conservent leur intégrité et tantôt deviennent le siège de

certaines, anomalies. Parmi ces dernières, je n'ai guère à

signaler, en ce qui concerne mes propres observations, qu'une

ampleur inusitée des capillaires,' une turgescence excessive de

la couche endothéliale des artérioles et éaucoupplus rarement

un épaississement scléreux de l'adventice.

Telles sont les formes que l'on peut rapporter au premier

type, lequel-ainsi qu'on l'a vu - comprend'de' variétés' assez

nombreuses différenciées par les caractères morphologiques

de la partie centrale ou de la masse enveloppante du nodule.

Je propose de désigner sous le terme de 7nésoneurite noduleuse

proprement dite le processus dont elles dérivent et d'appliquer

aux produits eux-mêmes le nom de foyers ? MMOHeMr ! <ïMM,

attendu qu'ils se développent manifestement aux dépens du

réticulum de Renaut. ' ' ' "

· ' J- r," M- ' n .

' , ' . m* r ,1 z

Au second type, qui reconnaît une origine différente, corres-

pond également une tout autre organisation. ,, , ? tfj ?

LA MÉSONEURITE NODULEUSE. 93

On ne rencontre plus ici les corps sphéroïdaux que je viens

de décrire, avec leur centre nettement particularisé et leurs

stries minces et concentriques séparées ou non par des espaces

lympathiques circulaires. Les foyers'dont il est maintenant

question (PL. II, fij. 21) apparaissent sur les coupes perpen-

diculaires à l'axe du faisceauxquand il s'agit'de formations

simples et typiques comme des aires 'translucides ? un peu

moins' colorées 'que'la gaine périneuriale, transversalement

oblongues, dont le contour externe largement sessile'se moule

exactement sur' la face'profonde de la" gainé et "dont le bord

interne ne proémine' que* faiblement vers' l'intérieur du

hévrieule. Entre ce bord interne et le faisceau'nerveux on ne

constate pour ainsi dire jamais l'existence d'un méso réticulaire.

La couche profonde du' foyer confine immédiatement à la

masse nerveuse, mais il n'en existe pas 'moins une démarca-

tion très nette' entré les deu`substancesf ? ? -0 *' '

Le plaques dont je viens de parler se composent de lamelles

épaisses, solides, étroitement juxtaposées comme les lamelles

périneuriales. elles-mêmes ! De ces stratus' membraneux, les

plus externes. sont exactement parallèles à la gaine et dessinent

en conséquence un arc de 'cercle à convexité peu accusée;

les plus internes ont au contraire, leur'convexité tournée vers

l'axe du névricule et la# courbure en 'est généralement 'plus

accentuée ; enfin l'espace compris entre ces deux couches est

occupé par des lamelles à peu près rectilignes. La masse

tout entière 'est parsemée, .de joyaux, aplatis ^dirigés dans le

sens des stries. - Sur les sections' longitudinales, qu'il soit

simple'ou composée le foyer affecte une'configuration'fusi-

formé très régulière dans le premier cas J' p 1 ' us Confuà ZD dans le

second.' * * '. ,.(, -,11- 1 , Il si t e r t.. >

,, Mais ce qui caractérise plus spécialement encore ces foyers,

c'est la présence d'une quantité de vacicoles (PL. II, g. 1; v; v,v)

creusées entre les lamelles. On dirait qu'en certains points,

toujours très circonscrits, une petite collection de liquide est

venue décoller les membranes de manière à créer entre elles des

espaces minuscules, tantôt ovalaires, tantôt claviformes, tantôt

assez irréguliers, dont le plan principal est presque constam-

ment parallèle à la direction des lames. D'habitude ces

lacunes sont très étroites dans les couches périphériques ; on

les~voit au contraire s'élargir tout en prenant une forme plus

circulaire à mesure qu'elles pénètrent dans la profondeur du

94 - j 1 r(1 ANATOMIE.`v 1 ? et `

foyer. Souvent même c'est une de ces cavités (PL. 11 ? 27),

plus volumineuse que les autres, ou bien deux ou trois d'entre

elles réunies en groupe (PL/11, fig. 20), qui constituent le

centre de la formation lamelleuse. Parfois encore, mais tout à

fait exceptionnellement, la cavité centrale'est la seule que l'on

rencontre dans toute là masse (Pi II, fcg ? 14 ? v).`Qûand ? au

contraire^' les logettes en question sont très^ nombreuses, elles

communiquent à la coupe 1 r, - Il véritablement cribriforme

(PL. Il 21). ' 'x'o313r.>Ilâté Oh Il1.99'cAvtt29y -s '' z

'50n,pourrait s'imaginer à* première^ vue qu'il s'agit là tout

simplement de vides 'p'roduits par l'enu eatl*ôn'*àccide'n"t'èii

d'un élément cellulaire.* Mais'il'n'eri1 est" nullement ainsi. Le

nombre^'souvent considérable 'de ces alvéôles, leurs dimen-

sions régulièrement décroissantes' du centre à" la'périphérie,

la présence assez fréquente d'iinrnoyau étroitement appliqué

contre la paroi,' l'absence constante' de cellules ou de noyaux

libres à côté'deTespaee videj'ennn'ie fait que' ces cavités s'ob-

servent'à peu près exclusivement' dans'( les' foyers du'second

type,' forment des motifs plus que suffisants pour éloigner l'idée

d'un produit artificiel. 'Ajoutons 'qu'ici l'on a bieri affaiié à'dés

alvéoles proprement dits et' non' pas à un système tubulaire

car d'une'coupe à l'autre on lës'voit changer'de forme et dispa-

raître. ? ^ ! R,l 'n° ' -u ? "" >li

"' Cette- organisation 'lacunaire ? qui' n'a été signalée jusqu'à

présent par aucun3 auteur,'1- s est présentée dans presque, tous

les» foyers lamelleux* que j'ai'eu' l'occasion1 d'examiner.

Quelques-uns seulement" offraient1 une structure tout à fait

massive,' à l'instar de'ceux dofit - Lànghaî 'a donné une très

exacte description et qu'il a* récoiréà"céz des singes éthy-

roïdés. **> - -«ii' -* 'q"' ' ? ? -"P ''n ? ? ?

Qu'ils soient constitues par une masse compacte ou poreuse,

tous ces foyers se'distingue'ntrdes for : matiôns'nôdùleusés par

l'exiguïté relative de leurs dimensions. 'Etant donné que' leur

structure rappelle à s'y méprendre celle de' là'gaine lamelleuse ?

qu'à la face externe de là'plaque n'existe une véritable "conti-'

nuité de tissu entre la gaine et le'foyer, que du côté du

faisceau nerveux on ne constaté au contraire l'interposition'

d'aucun réticulum' mésoneurial', il y a lieu'cle les considérer,

comme une dépendance directe et 'exclusive'' du périnèvre. Il

conviendrait dès lors 'de les désigner Vous1 lé no m" de" foyers'

périneuritiques. > ' , . - 1 1"41 ? in . IÉI"T

LA MÉSONEURITE'NODULEUSE. 93

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'il - .1 ..rTi, ! in "'V1-jb*J Illfil"40* Ja Il) in*»r"

A côté des, modalités (typiques, ou aberrantes, qui,viennent

d'être mentionnées, il s'en rencontre d'autres difficiles à classer

dans l'un quelconque dé*ces groupes. Je veux parler des formes

intermédiaires et des, formes composites., 0 ' jn^ji») ? o '«..13

Parmi les premières, on doit signaler tout d'abord des foyers-

noduleux où lest) couches ? broïdes, s'épaississent -, déjà en

lamelles plus ou moins compactes (pal. Il, fig. 18 et 19). D'autres

formations périneuritiques tendent vers la configuration nodu-

leuse (PL. Il,' fig..20) et souvent alors elles possèdent un groupe

alvéolaire pour centre, (PL. Il, . --0). Parfois -aussi^certains s

systèmes vacuolaires affectent un aspect sphéroïdal et reposent

dahs'la masse'mésoneuriale, commune- (Pl/ I ? ? <7- 3; a). En

d'autres cas encore, c'est un nodule fibreux (PL.11, fig. 5,, b, b)

ou bien une'masse hyaline (PL., Il, fig. 23) qui se; creusent

d'alvéolés centraux. Enfin, par une dérogation à la règle, on

.1 I , -t ? hi-| Ml 'J t, 0 0

peut avoirldes fuseaux pérmeuntiques dont lesideux extré-

mités plongent en quelque sorte dans un. tissu réticulo-alvéo-

laire et qui.se trouvent en, outre reliés-au faisceau nerveux

par une couche du même tissu. " ' .

Quant aux productions composites,, elles, sont représentées

p^r 1'agréga.tiori d'un~certain nombre de foyers -élémentaires

d'ordre différent, fin rencontrera, par exemple, dans une seule

et même imagé ! des formations appartenant à l'un ou l'autre

tvpeou bien l'une ou l'autre des .variétés du' même type

(Pi. i, 9; 3,,Pi : II, 9.,12; Z5,t6,·` ? ï). y rc·.,lü·ca2·... *... .

Si multiples que soient les aspects réalisés par ces diffé-

rentes, combinaisons,, il est cependant des formes décrites

pad'autresjmteur ? que je^ai jamais observées sur mes

préparations. Tel est- le cas entre autres,pour les foyers rudi-

mentaires que Trzebinski a représentés dans la figure 1 de sa

the`se'` ët qullseitroûvélit,çonstitués, pardes champs nucléaires

à disposition concentrique et occupant non plus l'espace méso-

neurial, niais" l'intérieur même, du ^faisceau -nerveux. Nulle

.- ri- tint, , ,-y -u ' t.. 4J-. '. -*- . -- ,, . - p . - - »...., ,

part non plus, ainsi que je 1 ai fait, remarquer, déjà,, ne m'a a

été"d6'né de .rencontrer ! ni dans le stroma, mésoneurial, ni- ·

dans l'épaisseur ! lés foÿgrs dés cellules godronnées de Renaut.

Enfin, hormis peut-être en un seul point, je n'ai constaté..

96 ANATOMIE.

l'existence de ces formations cylindroïdes foncées, entou-

rées d'une zone claire non protoplasmique et situées au centre

des foyers élémentaires, que Blocq et Marinesco ont rencon-

trées dans toutes leurs préparations et que Langhans a éga-

lement aperçues sur quelques-unes de ses coupes (ig. 18 et

49 de la planche XI annexée à son travail).

Je me hâte d'ajouter que ces constatations négatives n'infir-

ment en rien la valeur objective des observations précédentes.

On doit seulement en inférer que le processus mésoneuritique

se comporte de façon diverse suivant les circonstances et qu'il

peut même se particulariser au point d'exclure, dans un cas

donné, tel ou tel genre de formation. ,

V.

Ceci nous conduit à examiner les hypothèses relatives à

l'histogenèse des foyers mésoneuriaux.

F. Schultze avait supposé naguère que l'altération très fré-

quemment observée des vaisseaux contenus dans le périnèvre

et les cloisons intranévriculaires constituent le point de départ

des productions foculaires. Mais on a démontré ultérieurement

l'indépendance des deux processus et. Schultze lui-même a

depuis longtemps renoncé à sa première interprétation.

Sans entrer à cet égard dans de longs développements,

Langhans exprime l'idée que le corps homogène central de

son foyer typique serait le produit d'une sorte de fonte

dégénérative des fibrilles conjonctives unie à une modification

spéciale de la lymphe remplissant leurs intervalles. Se basant

sur l'action des matières colorantes, il se refuse à voir dans

cette substance des dépôts de mucine, ni même de cette matière

colloïde qui remplit normalement les vésicules du corps thy-

roïde ; elle se rapprocherait davantage des masses colloïdes

pâles qui se forment dans le stroma même de cette glande'.

Quanta ses Illasenzellen, autrement dit les cellules godron-

nées de Renaut, elles ne seraient autre chose que des cellules

endothéliales oedémàtiées. Pour ce qui concerne l'ensemble des

1 Trzebinski ne se prononce pas davantage sur la nature de cette subs-

tance ; il dit seulement s'être assuré que, malgré son apparence, elle ne

présente aucune analogie chimique avec la matière amyloide.

LA rIS50\EURITG NODULEUSE. 97

masses foculaires qu'il a décrites, il leur attribue une prove-

nance exclusivement endoneuriale : le périnèvre ne remplirait,

d'après lui, qu'un rôle absolument passif dans la genèse de

ces productions. , ,

De toutes ces interprétations il n'en est aucune qui me,

paraisse satisfaisante. Les centres hyalins des foyers noduleux,

sont bien plutôt des masses consistantes que des dépôts mu-

cinoïdes ; et la métamorphose dont elles sont le produit

appartient vraisemblablement au groupe mal défini de ces

dégénérescences vitreuses dont un exemple nous est fourni

par l'obsolescence de la zone centrale du tubercule. De leur

côté, les cellules vésiculeuses doivent être considérées comme

des formations d'ordre physiologique qui ne présentent ici -

d'anormal que leur hétérotopie.

Il n'est pas possible non plus d'accepter les vues de Langhans

en ce qui regarde la provenance des foyers. Ce que l'on sait

déjà de leurs relations histologiques, joint à d'autres consi-

dérations complémentaires que l'on trouvera plus loin, tendent

à démontrer que de tous les tissus névriculaires, c'est précisé-

ment l'endonèvre qui prend la part la moins active à leur

développement.

L'explication mécanique de Rakhmaninoff' ne résiste pas

davantage au contrôle des faits. La condition efficiente du

processus résiderait d'après lui dans une atrophie dégénérative

des fibres nerveuses. La disparition, ou tout au moins la dimi-

nution de volume de ces éléments, amènerait entre le péri-

nèvre et le faisceau nerveux la formation d'un vide que tendrait

à combler l'hyperplasie du tissu vésiculaire de Renaut.

Mais l'auteur ne tient pas compte de ce fait que les foyers n'ap-

paraissent jamais sur tout le pourtour du névricule, et que

leur structure ne reproduit pas exactement celle du système

mésoneurial primitif; on peut en outre objecter à sa manière

de voir que les productions dont il s'agit ont été observées par

Langhans, Trzebinski et moi-même sur des nerfs exempts de

toute dégénérescence.

L'hypothèse à la fois la plus originale et la plus récente

est celle de Blocq et Marinesco. Eux aussi font jouer un rôle

actif aux fibres nerveuses dans la production des foyers ; mais

t Ralchmaninoll'. Contribution à la névrite périphérique. (Revue

de médecine, 1892, p. 321.)

ARCHIVES, t. XXVII. 7

98 ANATOMIE.

ce rôle, est tout différent de celui que leur attribue Rakhma-

ninoff. Ils voient en effet dans le corps réfringent central un

restant de cylindraxe et considèrent en conséquence la forma-

tion mésoneuriale comme un appareil tubulaire dont l'élément

cylindraxial remplirait la lumière et dont la paroi serait

constituée par des lames fibrillaires rangées concentriquement

autour de lui. Voici, au surplus, sous une forme abrégée, la

description qu'ils en donnent. Sur les coupes transversales,

l'axe du foyer est occupé par un corps pseudo-cellulaire, rela-

tivement volumineux (20-25 .), généralement arrondi, à con-

tours simples, doubles ou triples. Dans son intérieur se mon-

trent un ou plusieurs corpuscules chromatiques que l'on

prendrait au premier abord pour des noyaux, mais qui sont

en réalité des coupes de cylindraxes. Il n'existe en effet entre

la paroi de la pseudo-cellule et les corps chromatiques aucune

apparence de protoplasme ; les granulations qui s'observent

fréquemment autour d'eux sont simplement des granulations

de myéline. Parfois le contour du corps central se plisse de

telle façon que celui-ci se trouve divisé en un certain nombre

de loges rayonnant autour de la masse chromatique : le cor-

puscule prend alors un aspect corolliforme. Sur les coupes

longitudinales on peut apercevoir dans certaines préparations

des fibres nerveuses altérées, mais encore reconnaissables aux

fragments de cylindraxe et aux granules myéliniques qu'elles

renferment.

Dans l'opinion des auteurs, l'élément essentiel du foyer ne

serait autre chose que des tubes nerveux profondément

atteints, et leur paroi devrait être considérée comme une

gaine lamelleuse modifiée. Quant aux figures corolliformes,

elles résulteraient simplement du plissement de la gaine con-

jonctive du tube nerveux.

Outre qu'il ne siérait guère de révoquer en doute l'exacti-

tude d'un fait recueilli par d'aussi habiles histologistes, on peut

invoquer à l'appui de leurs observations certaines données four-

nies par Trzebinski et par Langhans. Le premier de ces auteurs

dit en effet avoir rencontré mais une fois seulement une

fibre nerveuse coupée en travers au centre même d'un de ses

foyers. Le second mentionne également la présence éventuelle

de cylindraxes parfaitement reconnaissables dans l'intérieur

des masses mésoneuriales. Ces cylindraxes privés de gaine myé-

]inique, mais étroitement enveloppés d'un système concen-

' t

LA. fÉSONEUR1TE NODULEUSE. 99

trique à stries très délicates, apparaissent ordinairement en

nombre multiple dans le voisinage du périnèvre ; parfois même

ils constituent à eux seuls, avec leur gaine spéciale, la plus

grande masse du foyer (6g.' 19 et 20 de Langhans). Moi-même

j'ai observé, dans une de mes préparations, des images analo-

gues à celles qu'a représentées Langhans. '

Cependant il est permis de' se demander si, dans certains

cas au moins, les éléments nerveux dont on a noté la présence

n'ont pas été accidentellement incorporés dans la formation

nouvelle. Que l'on examine entre'autres les figures de Lang-

hans, et l'on pourra se convaincre que les foyers neurogènes

y sont plutôt des productions accessoires simplement annexées

aux grands foyers qui, eux, reconnaissent bien évidemment

une autre origine. '

D'autre part, Blocq et Marinesco parlent d'images corolli-

fornaes qui, d'après eux,' seraient dues au froncement de la

gaine de Schwann : ne se peut-il pas que, pour quelques-unes

d'entre elles, il y ait eu confusion avec les cellules godronnées

de Renaut généralement si répandues dans les productions

mésoneuriales et qui bien certainement n'ont rien à faire avec

le tissu nerveux ?

Même sans tenir compte de ces restrictions, on doit consi-

dérer comme exceptionnel, du moins jusqu'à nouvel ordre,

le cas de Blocq et Marinesco. L'hypothèse neurogénique ne

saurait en effet s'accorder ni avec l'aspect ordinaire des blocs

hyalins, ni avec la présence des noyaux, des cellules ou des

vacuoles remplissant éventuellement l'office de corps central,

ni avec la forme ordinairement noduleuse des foyers mésoneu-

ritiques élémentaires, ni enfin avec la démarcation si nette

qui établit une sorte de barrière entre la formation hyperplas-

tique et la surface du faisceau.

Que l'on compare d'ailleurs le dessin' de ces auteurs avec

d'autres figures, et l'on s'apercevra que leurs « aires claires »

s'écartent très sensiblement des formes habituelles. Plusieurs

d'entre elles sont si largement enveloppées de tissu nerveux

qu'elles prennent une apparence insulaire ou péninsulaire.

Presque toutes aussi sont régulièrement oblongues.

Quel est donc le tissu aux dépens duquel se développent les

foyers , et quel est le mécanisme de leur évolution ? Pour

répondre à cette question, il importe de distinguer l'un de

100 ANATOMIE.

l'autre les deux types morphologiques que j'ai précédemment

établis, car ils reconnaissent en réalité une origine différente.

Le premier de ces types, le type franchement noduleux,

dérive bien certainement du système mésoneurial. Sous sa forme

la plus simple, telle qu'elle se montre chez l'homme et le chien,

ce système se compose uniquement de mésos rares et délicats

allant de la face externe du faisceau nerveux à la face pro-

fonde dti*périèvre. Dans l'appareil de'Renaut, cette orga

nisation se complique de plus en plus. 'En même temps que

l'espace mésoneurial s'élargit, on voit apparaître d'abord le

reticulum conjonctif avec ses cellules endothéliales et godron-

nées ; puis les fuseaux alvéolaires ; puis enfin, dans l'intérieur

de ces derniers, les nodules hyalins proprement dits. Tous

ces états sans exception se retrouvent dans les forma-

tions accidentelles. Les descriptions de Kopp ne font même que

reproduire trait pour trait ces différents aspects structuraux.

Mais pour la plupart des foyers pathologiques, il s'établit des

dispositions nouvelles qui modifient' sensiblement l'organi-

sation primitive. Tantôt l'anomalie porte uniquement sur la

masse centrale qui prend ici d'habitude un développement

considérable. Tantôt ce sont les cellules corolliformes qui

disparaissent pour faire place à des corps protoplasmiques

globuleux, comme si les cellules endothéliales s'arrêtaient au

stade précurseur de l'involution vitreuse. Tantôt encore les

foyers noduleux composés se différencient du type normal par

l'hétérogénéité de leurs nodules et l'irrégularité de leur forme.

Il se produit enfin, dans certaines circonstances, une atrophie

relative des fibres nerveuses corticales par suite de la compres-

sion exercée sur elles par la masse adventive (PL. II, fig.16 c, c).

Mais aussi bien dans un cas que dans l'autre, le processus se

caractérise essentiellement par une condensation hyperplas-

tique progressive et circonscrite de la masse fibreuse autour

d'un ou de plusieurs points que l'on pourrait assimiler à des

centres de cristallisation. Etant donné qu'au voisinage de ces

points, la suractivité plastique des éléments endothéliaux tend

sans cesse à développer sur place des couches nouvelles et

que, d'autre part, la structure primitive du tissu est nettement

trabéculaire,on verra bientôt le réseau passer à l'état de système

alvéolaire ; puis, la paroi des loges s'épaississant, à son tour,

il se formera autour de la cavité une, série de membranes

emboîtées les unes dans les autres.- , '

LA MÉSONEURITE NODULEUSE. 101

Qu'il s'établisse à ce moment une- sorte d'équilibre stable

entre la résistance .du contenu (lymphe ou cellule) et la pres-

sion de la coque, et celle-ci ira en augmentant de volume sans

oblitérer la cavité. Que cet équilibre vienne au contraire à se

rompre, et la substance centrale disparaîtra par résorption. Si

l'hyperplasie se poursuit alors dans les régions moyennes et

superficielles, les couches profondes rangées autour d'un

centre virtuel subiront une compression croissante ; elles

seront privées par là même de leurs éléments nutritifs et fini-

ront, après s'être amincies et tassées à l'excès, par tomber en

obsolescence.

Lorsque cette condensation s'effectue d'une façon tout à fait

méthodique, elle aboutit à la formation des foyers modèles de

Renaut et dej Kopp. Mais quand ce processus s'écarte de sa

régularité paradigmique, on le voit donner naissance à des

formes tourmentées, inégales, hétérogènes qui présentent en

un mot les traits caractéristiques d'une production morbide.

Le second type {type lamello-lacunaire) procède non plus de

mésonèvre, mais de la gaine périneuriale. Il suffit de se repor-

ter à la description que j'en ai donnée pour se convaincre de

la réalité de cette origine. L'évolution histogénique est ici

beaucoup moins compliquée que pour les foyers noduleux : il

s'agit en effet, d'une simple apposition de couches nouvelles

sur la face interne du périnèvre. En fait, la présence des

vacuoles constitue la seule différence essentielle qui sépare la

production morbide de la formation normale. Cette alvéolisa-

tion peut s'expliquer rationnellement par un défaut local de

résistance des lamelles adventives qui se laissent alors dis-

tendre par la pression latérale de la lymphe. Le concentrisme

qui s'observe parfois autour d'une vacuole centrale a sans

doute la même raison d'être que celui des nodules élémen-

taires.

VI.

Mais si nous voyons nettement le résultat de ce travail

hyperplastique' dans nos deux espèces de foyers, il est plus

malaisé d'en déterminer la cause.

Renaut qui n'a vu d'ailleurs que les formations normales

explique la présence de ses produits mésoneuriaux par des

102 , , , AXATOMOE ? ;. ,

nécessités , fonctionnelles. D'après lui, l'appareil, sous-vaginal

serait] une] simple modalité d'un.système mésodermique - le

tissu fibro-hyalin extrêmement développé chez les invertébrés

supérieurs, les mollusques entre autres, dont ils forment pour

ainsi dire le squelette. En principe, ce tissu ne devrait plus se

rencontrer chez les vertébrés ornais on l'y retrouve cependant,

çà et là, autour de certains organes qui réclament une protec-

tion particulière : les nerfs des solipèdes, par exemple, où

l'appareil nbro-hyalin forme un véritable manchon autour du

faisceau nerveux. Les fuseaux surtout contribueraient à atté-

nuer la brusquerie des'chocs'auxquels les cordons nerveux des

membres sont continuellement exposés. Rien, de plus naturel,

si cette hypothèse 'est exacte/ que de voirie tissu protecteur

s'accumuler ^de préférence vers la face superficielle des névri-

cules, sur laquelle portent plus directement les violences exté-

rieures. ' . r* '

. Cette'relation topographique entre la vulnérabilité des nerfs'

et l'hyperplasie'mésoneuriale se manifeste encore dans d'autres

circonstances. Des observations de Renaut il résulte en, effet

que les^nerfs le plusjsujets aux tiraillements et aux pressions

sont précisément ceux où l'hyperplasie en question atteint son,

plus haut développement. C'est ainsi que le système hyalin se

trouve particulièrement renforcé au niveau des points où les

nerfs s'engagent dans de puissantes masses contractiles dont

le jeu déplace et comprime sans cesse, les faisceaux nerveux^

Si chez l'homme et le chien, comparés aux solipèdes, le sys-

tème mésoneurial n'existe pour ainsi dire qu'à l'état virtuel, la

cause en est dans là moindre énergie dès contractions muscu-'

laires. Un autre fait également signalé par Renaut vient

encore à l'appui, de sa thèse : à savoir la localisation plus spé-

ciale des fuseaux dans. les portions, minces, ,rubanées des'

troncs nerveux, lesquelles subiraient trop directement sans

cela l'effet des pressions exercées sur elles^ C'est enfin, d'après

lui, pour le même motif que chez l'homme les nerfs collaté-j

raux des doigts possèdent un système mésoneurial relativement

développé. , , , » ? «.« ? Zs ï " - z

L'ensemble de ces -, arguments démontre 'assurément qu'il

existe une corrélation entre la.vulnérabilité du faisceau ner-

veux et la situation topographique des \ foyers. Mais ceci ne

permet point d'affirmer que le besoin d'une protection efficace,

constitue la cause primordiale de cette distribution, notam-

la mésoneurite'noduleuse. 103

ment de l'orientation unilatérale des foyers. En' fait, l'ex-

plication d'ailleurs très séduisante de Renaut repose sur une

base purement téléologique, et je pense qu'au lieu de recher-

cher le pourquoi de cette curieuse localisation, il est plus con-

forme aux principes de la biologie moderne de se demander

comment elle a pu s'établir. Voici, dans ce nouvel ordre d'idées,

de quelle façon il conviendrait'd'interpréter le phénomène.

Bien que dans' les névricules normaux l'enveloppe périneu-

riale paraisse'^ étroitement appliquée' contre le faisceau ner-

veux, on sait qu'entre la , face profonde de la gaine et la

substance. nerveuse il existé un, espcé t'rèsëxiâü, mais par-

faitement réel , traversé seulement par quelques trabécules

délicates. Toute injure venant de l'extérieur, telle par exemple

qu'un frottement exagéré , devra modifier brusquement et

violemment les rapports établis entre les deux systèmes : il se

produira un glissement rude qu'on me pardonne cette

antilogie de la'gaine'lamelleuse sur la face extérieure du

faisceau nerveux relativement immobile. Que"" ce déplacement

s'opère avec une énergie inaccoutumée, qu'il vienne en outre

à' se' renouveler fréquemment et il en'résultera inévitable-

ment un certain degré d'irritation .dans les milieux sur les-

quels s'exerce son action. Les tissus réagiront ici comme ils

le font d'habitude vis-à-vis d'un traùma souvent réitéré, c'est- ^

à-dire que l'activité plastique 'de' leurs éléments'cellulaires en

sera notablement augmentée. D'une part, la gaine tendra à

s'épaissir par l'apposition de'couches adventives sur sa face

profonde, et de l'autre le tissu endoneurial de la zone corticale

du faisceau' deviendra le siège d'une hyperplasie plus ou moins

considérable. Mais ce' sont surtout les filaments grêles inter-

posés aux deux plans' qui ressentiront les effets du trauma-

tisme. Non seulement on les verra subir une' multiplication

croissante, mais' encore ils iront en's'élargissant de plus en

plus jusqu'à former'de véritables travées et même des cloisons

membraneuses circonscrivant des cavités alvéolaires. Ainsi se

trouveront constitués les foyers de Renaut : Et comme le côté

des névricules tourné vers la surface du membre est celui qui'

offre de plus'de prise au trauma,- c'est également en ce point

que l'on constatera lés susdites altérations. ''

Si l'on admet cette filiation, il faudra attribuer aux foyers

inésoneuriau2, même à ceux que l'on rencontre sur les nerfs

des'solipèdes/une origine accidentelle. On devra les consi-

104 ' ? ANAT01ZIE.' ·. >

'dérer comme des productions 'primitivement morbides qui

par leur passage à" travers une série de générations toutes

soumises aux mêmes -irritations locales revêtiraient à, la

longue le caractère permanent et héréditaire des formations

normales. '" " Ch < i

' ' Supposons maintenant chez certains individus une vulnéra-

bilité excessive, innée ou acquise, de l'appareil périfascicu-

laire, ou bien encore l'intervention d'un traumatisme plus

violent ou plus souvent répété , et les foyers prendront

alors des dimensions plus considérables, un aspect extérieur

moins typique,,une composition plus hérérogène. Les foyers

réguliers de tantôt feront place à ces conglomérats volumi-

neux, informes, de structure très complexe, que j'ai rencon-

trés, par exemple, sur le poplité de mon chien. Ici il ne

peut même plus être question d'une adaptation' fonctionnelle :

loin de servir à la protection du nerf, les formations nouvelles

s'opposent à l'accomplissement de sa mission en.troublant la

régularité des échanges. Cette action nocive va même parfois

jusqu'à déterminer un 'Certain degré d'atrophie dans les tubes

nerveux en rapport avec le foyer, mésoneurial. Encore moins

- pourrait-on comprendre l'utilité des plaques périneuritiques.

S'il est vraisemblable que les formations isolées trouvent

leur origine dans une irritation mécanique, on n'oserait affir-

mer qu'il en soit de même pour les foyers secondaires qui for-

ment comme un front de bandière sur un des côtés du système

constitué par l'ensemble des névricules. Ces séries unilatérales

semblent plutôt résulter purement et simplement de la segment-

tation de la masse primitive. Le phénomène s'explique aisé-

ment en effet par la systématisation transversale qu'affectent

généralement les groupes névriculaires des extrémités. Pour

ne parler que du sciatique, on voit les deux poplités se placer

invariablement, lors de la bifurcation du tronc, l'un à droite et

l'autre à gauche de l'axe primitif du nerf. Les branches péri-

phériques opèrent leurs divisions dans le même sens au moment

de se répandre dans le pied. Cette expansion transversale pro-

vient évidemment de ce fait que le tronc se divise et se subdi-

vise suivant un plan antéro-postérieur '. Or, on sait que les

foyers composés méso- et périneuritiques affectent sur la coupe

1 La figure insérée dans le travail de Blocq et Marinesco, représentani

le système névriculaire du médian, nous fournit un exemple très carac-

téristique de l'uniformité du plan suivant lequel s'effectue cette diérèse.

LA MÉSONEURITE NODULEUSE..105

une direction presque toujours;transversale. Toutes les fois

donc qu'une émission nouvelle viendra à se produire et que- la

plaque se trouvera située sur la ligne départage, les mamelons

secondaires présenteront nécessairement la même orientation

que la tumeur initiale. Et comme, d'autre part, la masse géné-

ratrice transmet son ; activité-hyperplastique aux,formations

dérivées, on verra chacune de ces dernières acquérir peu à peu

une importance égale à celle du foyer primitif. .

1 Pourquoi maintenant les foyers du mésonèvre primitifs

ou secondaires- affectent-ils telle forme plutôt que telle autre,

c'est là une question à laquelle on ne saurait actuellement

répondre d'une manière satisfaisante. Il semble cependant

1 exister une certaine corrélation entre la structure du foyer et

la date de sa naissance. Em effet, les formations décrites dans

le travail de Kopp sont complètement assimilables à celles de

' Renaut, tandis que les foyers de Langhans offraient pour la

plupart un aspect polymorphe et une structure beaucoup plus

compliquée.. Or,' les nerfs. examinés par Kopp appartenaient

à' des animaux fraîchement éthyroïdés, alors qu'au contraire

les observations de Langhans ont porté sur des hommes et des

singes opérés depuis plusieurs mois et même depuis plusieurs

années. · ' ' .. -. ; , .

Il convient d'ajouter toutefois que Langhans n'a pas remar-

qué- de différence bien sensible entre un sujet strumiprivé

depuis quatre ans et un autre qui l'était seulement depuis six

mois et demi. Si donc la- date de l'opération exerce une in-

fluence sur la qualité des produits, cette influence ne se mani-

festerait que dans la période qui suit d'assez près l'extirpation

de la glande. L'espèce à 'laquelle appartient l'animal doit

être considérée comme indifférente, car j'ai trouvé chez mon

chien des formes identiques à celles que Trzebinski a rencon-

trées chez l'homme et d'autres aussi que Langhans n'a guère

observées que chez le singe.

' VII...

Le chapitre de l'histogénie resterait incomplet si l'on n'es-

sayait de déterminer avec quelque précision la place qu'il con-

vient d'assigner dans le cadre nosologique aux formations méso-

neuriales..... , ,

'106 ANATOMIE. " ''

Pour les foyers typiques de Renaut, l'hyperplasie dont ils

dérivent peut être rapportée à une stimulation quasi physiolo-

gique. Mais les conglomérats irréguliers, hétérogènes qui se

présentent comme des lésions accidentelles semblent plutôt

appartenir au groupe des processus phlegmasiques. On ne peut'

nier en' effet qu'il n'existe une ressemblance manifeste entre

la sclérose inflammatoire, notamment celle qui aboutit à la

formation des' petits fibromes péritonitiques, et la constitution

des nodules élémentaires. L'analogie est plus frappante encore

pour les renflements périneuritiques.' II y a lieu de faire

observer en outre que les productions dont il s'agit s'accom-

pagnent pour ainsi dire constamment d'altérations inflamma-

toires dans les tissus circonvoisins.'Je citerai entre autres

l'épaississement général de la gaine lamelleuse, la multiplica-

tion de ses éléments endothéliaux, l'hyperplasie fibreuse de

l'adventice des vaisseaux, la condensation sclérotique de la

couche corticale de'l'endonèvre, la richesse nucléaire tout à

fait exceptionnelle de cette couche, enfini l'hypertrophie 'qui

souvent atteint la masse tout entière du tissu conjonctif intra- `

fasciculaire. '>» ' - 1 4..., r

En ce qui concerne mes propres'observations, j'ai eu l'occa-

sion de noter un fait assez particulier qui me semble plaider

en faveur de la-qualité phlegmasique du processus ! Les foyers

du poplité externe apparaissaient, comme je l'ai dit; au-dessous

de la section du poplité interne'. Mais les plus élevés d'entre

eux se trouvaient assez rapprochés de ce point, et l'on consta- ^

tait à leur niveau et du côté où ils siégeaient non seulement

une tuméfaction diffuse de la gaine, mais encore l'existence

anormale autour de cette gaine d'un manchon conjonctif épi-

neurial volumineux, entièrement dépourvu de cellules adi-

peuses. Or, cette double altération compte parmi celles que

l'on rencontre invariablement sur' les névricules sectionnés au*

voisinage du point de division et dont l'origine phlegmasique

ne saurait être révoquée en doute. " ? ' '

De différents côtés on a agité la question de savoir si et dans ,

quelles limites les produits mésoneuriaux pouvaient enrayer

les fonctions du nerf. 'Autrement dit, sont-ils ou non suscep-

tibles de provoquer des troubles morbides appréciables ?

Si l'on s'en tient exclusivement aux observations cliniques,,

on inclinera vers la négative, . attendu que jusqu'à; présent

LA MÉSONEURITE KODULEUSE. 107

l'on n'a. relevé dans le domaine des nerfs intéressés aucune

perturbation fonctionnelle. Kopp déclare catégoriquement que

ces désordres nerveux de la cachexie strumiprive n'ont rien à

faire avec les productions mésoneuriales qui la précèdent ou

raccompagnent. J'ai pu me convaincre moi-même qu'il n'était

survenu chez mon chien, alors déjà que son poplité devait être-

entrepris, aucune espèce- de.trouble sensitif ou moteur i.

Il serait étrange cependant qu'une altération tellement pro-

noncée, développée au contact immédiat d'un tissu aussi impres-

sionnable, ne compromît en rien la conductibilité des éléments

nerveux. Seulement, .pour savoir positivement à quoi s'en tenir

à ce sujet, il faudrait, comme le dit Trzebinski, recueillir et

noter tout d'abord chez un très grand nombre de malades, - en »

y mettant beaucoup de méthode et de soin jusqu'aux plus

légers troubles nerveux qui viendraient à se manifester d'une

façon quelque peu permanente, puis de rechercher éventuelle-

ment sur les cadavres de ces mêmes individus s'il existe, ou

non dans les nerfs une lésion mésoncuriale. Malheureusement,

l'application de ce procédé se heurte à des difficultés pratiques ..

à peu près insurmontables. Peut-être réussirait-on mieux en

usant de la méthode- expérimentale. : en soumettant, par

exemple, la surface des nerfs à des irritations mécaniques régu-

lièrement ordonnées. Toujours est-il qu'à l'heure présente, on

ne pourrait émettre ici que, de, pures, hypothèses : comme

celle par exemple de F. Scbultze qui a songé à la possibilité

d'un rapport entre, le processus mésoneuritique et le syndrome

désigné par lui .sous le nom d'acroparesthésr'e.. ,

" -" 1 ? rjL' r . ""viii.,j- ' ' (1 vlll.' ♦ ?

Des faits histologiques que j'ai rapportés et de, la comparai-

son de ces faits avec les données recueillies déjà par d'autres

observateurs on peut tirer les conclusions suivantes :

1° L'hyperplasie mésoneuriale accidentelle se manifeste

sous deux formes typiques : la forme noduleuse et la forme

lamelleuse'. ? '[·t ? . "'<" j

La preinièrëlést`ônstituée; ·soûs son`'aspect le plus élémen-

1 Le but que je m'étais proposé d'atteindre par la section du poplité

interne impliquait précisément une exploration attentive et presque jour-

nalière de l'état fonctionnel du inembie. * . 1 1 ? 1 Il

108 V - "' ' 'ANATOMIE. . ? -f>f- z ·1 '

taire, par une masse conjonctive sphéroïdale, nucléée, à

couches concentriques pressées les unes contre les autres ou

séparées par des espaces ^lymphatiques,, et dont le centre est

occupé par des formations diverses. Tantôt le corps central est

représenté par un bloc consistant, foncé, absolument amorphe,

à contours nets ou ( diffus et. provenant vraisemblablement

d'une dégénérescence spéciale ^de la matière conjonctive;

tantôt il se' trouve formé par une ou plusieurs cellules endo-

théliales turgides et granuleuses, ou, bien aussi par un corpus-

cule d'apparence nucléaire" ? , ..

En sus des formations qui viennent d'être énumérées, les

seules qu'il m'ait, été donné d'observer, il faut, citer- encore,

parmi les figures centrales, les,cellules godronnées de Renaut

rencontrées par Kopp et Langhans, et. les tubes nerveux

segmentés de Blocq et Marinesco, lesquels à vrai dire font

plutôt partie d'un système cylindroïde. , ,

Les nodules eux-mêmes sont le résultat d'une hyperplasie

endogénique, de l'appareil mésoneurial primitif. Lorsque-le

travail s'accomplit d'une façon,* méthodique, les produits

auxquels il donne naissance restent pour ainsi dire' sur, la

limite qui sépare les formations normales des formations

morbides. Mais si la condensation hypertrophique du tissu

s'opère dans un ordre irrégulier de manière à engendrer des

foyers inégaux, informes, d'aspect varié et de structure com-

plexe, ceux-ci prennent alors un caractère nettement patholo-

gique. Il s'agit sans doute, dans cette dernière occurrence,

d'une inflammation chronique systématisée atteignant spéciale-

ment l'appareil mésoneurial. De là le nom dé mésoneurite pro-

prement dite ou mésoneurite noduleuse sous lequel je propose de

désigner ces curieuses altérations.

Le second type est construit sur un modèle plus simple.

Ici les nodules sont remplacés par des espèces de plaques plus

ou moins proéminentes appliquées contre la face profonde du

périnèvre'et essentiellement composées de lamelles épaisses

analogues à celle de la gaine. Entre les lamelles on distingue

de petits espaces disséminés qui ne sont autre chose que des

vacuoles remplies de liquide. Ces formations lamello-lacunaires

dépendent uniquement du périnèvre et peuvent revendiquer,

avec plus de titres encore que les produits noduleux, une

origine inflammatoire. Elles méritent donc bien le nom de

pénineurite hyperplaslique.

LA MÉSONEURITE NODULEUSE. 109

2" Indépendamment de ces formes bien tranchées, il s'en

rencontre d'autres à caractères moins constants'et moins nette-

ment définis. Ces' de'rnibres modalités histologiques' peuvent

se ranger en deux groupes : formations intermédiaires ou

mixtes, et formations 'composites. Elles n'offrent d'ailleurs

qu'un intérêt secondaire. "' ' ' ' z 1 1 '

' 3° Dans certains cas, tous les' foyers remplissant l'espace

mésoneurial affectent' dans^ leur structure 'une assez grande

uniformité ; il arrive même parfois'que telles ou telles variétés

en sont absolument exclues. Mais en d'autres circonstances on

trouve au contraire au" même niveau et non loin les'uns des

autres des foyers appartenant aux deux types' et présentant

les aspects les plus divers ? Il v ' ils, - , t

4° Les conditions étiologiques de la mésopérineurite sont

encore indéterminées. Non seulement on ignore à peu près

complètement les raisons qui spécialisent la qualité structu-

rale des foyers, mais on ne sait pour ainsi dire rien des circons-

tances qui en favorisent le développement. La seule relation

étiologique que l'on ait pu établir jusqu'ici est celle de l'état

strumiprive avec la généralisation des produits mésoneuriaux.

50 Au point de vue purement doctrinal, il y a lieu de consi-

dérer l'anomalie mésoneuriale comme ayant sa cause première

dans l'irritation mécanique. '' ' ! '' aM -' " '

6° Quant aux conséquences cliniques de la mésopérineurite,

elles sont actuellement inconnues. ' '

n n 1 1 " . '.< tf , n 1;1.%m l .">( il- .. '

... . '< .' 'Vf · n , - . x , " i i

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EXPLICATION ^DES* PLANCHES ' r w ,

Si .,5 i * ' 1 : 'Ol1 ? 4; Y < F ' · '

PLANCHE I. ·

t J. ' . « . rW , , - ' " >

'iFig. 1. - 1/70. Groupe névriculaire composant le poplité externe au

niveau de la partie moyenne du segment malade. ,

Tous les névricules sauf deux (les plus petits) sont plus ou moins

fortement atteints et tous les foyers à l'exception d'un seul présentent la

même orientation. Le côté qu'ils occupent est tourné vers la sut face du

membre. Le grand névricule de gauche, en voie de division, se com-

porte relativement à la position des foyers comme s'il était formé par

la juxtaposition de deux faisceaux complètement individualisés.

, Fig. 2 . - 1/70. Deux gros névricules constituant le tronc du poplité

externe au niveau du point où débute la lésion, c'est-à-dire à la partie

HO ' Y .1\.11'O111C..

tout à fait supérieure du segment affecté.' Tous deux offrent déjà en

plusieurs points une couche mésoneuriale (m, m, m) bien distincte, laquelle

est surtout développée dans le petit faisceau (A) annexé au névricule de

gauche : elle formelàunanneau complet autour delà masse nerveuse.

On remarque en outre que partout la gaine périneuriale est plus épaisse

du côté malade que de l'autre. ' ·

Fig. 3. 1/500. Grand foyer composite appartenant au type méso-

neuritique et occupant la région moyenne d'un fuseau.- En a un système

alvéolaire., En 6, un groupe de foyers, élémentaires avec des éléments

nucléaires comme corpuscules centraux. En , c, un nodule à vacuole

cloisonnée centrale. En d, la masse ceutrale est formée par un corps

vitreux sectionné obliquement : le foyer lui-même se montre enveloppé

de toutes parts, mais surtout du côté du faisceau nerveux, par une zone

alvéolaire. Lestroma interfasciculaire est presque uniquementconstitué

par un réseau lâche (e) fortement nucléé surtout au voisinage du faisceau

nerveux (g), représentant une des formes diffuses du tissu mésoneurial.

En f, des cellules entourées déjà de couches condensées et formant avec

celles-ci des petits nodules rudimentaires.

La démarcation entre la couche foculaire etl'endonèvre est ici presque

partout nettement accusée. La gaine lamelleuse (1) est intacte.

v, v, v, Vaisseaux. , >1

Fig. 4. 1/500. Le reticulum mésoneurial (ni) avant la formation du

foyer. Plusieurs mailles du réseau renferment de belles cellules endo-

théliales granuleuses (c).

Fig. 5. 1/150. Un petit foyer mésoneuritique composite. a a, petits

nodules à centre nucléaire; bb, formations périvacuolaires; c, formation

péricellulaire. 1 , 111, 1

Fig. 6. 1/200. Foyers mésoneuritiques à centre nucléaire; a, foyer

simple; b, foyer composé.. , 1 « .

Fig. 7. 1/300. En a, un nodule mésoneuritique dont la masse cen-

trale est formée par un gros noyau entouré d'une zone vitreuse. En b, le

reticulum initialavec ses cellules granuleuses. s' ' ' ' '

Fig. 8. -1/250. Un nodule mésoneuritique « en toile d'araignée » avec

bloc vitreux central (a). " ' 1 , 1

Fig. 9. 1/250. Petit foyer mésoneuritique composé à centre cellu-

laire (a) et hyalin (b). . ,

Fig. 10. 1/200. Nodule à structure tourbillonnante avec bloc central

vitreux (a) fortement nucléé. '

Fig. 11. 1/200. Un nodule mésoneuritique à noyau claviforme cen-

tral (n) enveloppé d'une couche vitreuse (u). En m, reticulum mésoneu-

rial. ' '

PLANCHE -II.

Fig. 12. - 1/f50. Conglomérat mésoneuritique composite comprenant

deux grands foyers. L'un (A) se subdivise lui-même en trois nodules

à centre demi-vitreux, demi-cellulaire (a, a') et nucléaire (it'). L'autre (B),

beaucoup plus volumineux et pour ainsi dire irréductible, est unique-

LA MÉSONEURITE NODULEUSE. 111

ment constitué par du tissu fibreux condensé; le corps même du fo)er

ne renferme que peu d(n oyaux, mais la zone périphérique, surtout à

gauche (n.), est assez nettement nucléée. La masse nerveuse est partout

séparée du foyer par une ligne de démarcation très nette (d, d), due à la

condensation de l'endonèvre dans la couche superficielle du faisceau.

En b deux cellules indifférentes. ,

Fig. 13. 1/300. Un beau nodule mésoneuritique cellulo-vitreux déve-

loppé pour ainsi dire à même dans le reticulum primitif.

Fiq. 14. 1/300. Un foyer demi-mésoneuritique, demi-périneuritique,

formé autour d'une vacuole centrale (v) à paroi nucléée et à contenu gros-

sièrement granuleux (lymphe coagulée ou détritus cellulaire ? ).

Fig. 15. 1/500. Un petit faisceau nerveux aplati (f) pris entre deux

couches mésoneuriales. Les fibres renfermées dans ce faisceau ont subi

un certain degré d'atrophie, et l'endoneurium s'y montre surchargé de

noyaux. ? - T t .7.1 > . « -<, z

Fig.16.- 1/500.1" Grossissement de la zone B delà figure 2 (pi. I).

Formation mésoneuriale prémonitoire, composée d'un stroma (a) trans-

lucide, compact, à stries réticulaires peu apparentes, creusé par-ci par-là

d'alvéoles (b)entièrement vides et renfermant d'assez nombreux noyaux.

En c, de petits groupes superficiels de fibres nerveuses à demi atrophiées.

v, une artériole dont l'adventice est Lies épaissie. t

. d, cloison de partage bordée des deux côtes par une couche mésoneu-

riale dense. -

`Fig. 17. 1/300. Un petit bloc hyalin légèrement strié renfermant

deux cellules accolées (c) et une vacuole (v). - ->

Fig. 18. 1/400. Un nodule isolé contenant deux cellules (c, c) et

beaucoup de noyaux (M, î) plus ou moins aplatis pour la plupart dans

le sens des stries, et dont le centre est formé par une sphérule hyaline

pure à contours très nets (b). , ,

, La substance enveloppante présente déjà ici une certaine tendance à

la constitution lamelleuse. , ,

1,'ig. 19. 1/400. Un foyer intermédiaire comme position et comme

structure entre les produits de la mésoneurite proprement dite et de la

périneurite. -

Le foyer, arrondi cependant comme dans les nodules mésoneuriaux, se

trouve très rapproché du périnèvre mais sans contracter avec lui d'adhé-

rences intimes. Les triangles, ou pour mieux dire les prismes circonscrits

latéralement par la masse nerveuse, le périnèvre et le foyer, sont seuls

occupés par du tissu mésoneurial fondamental (m, m). La grande

masse du nodule se montre composée de lamelles (b) dont l'épaisseur

est inégale et la disposition irrégulièrement concentrique. Pas de vacuoles,

mais seulement des cellules et des noyaux. Le centre du nodule est

occupé par un bloc hyalin (c); à côté de cette sphérule centrale on dis-

tingue un autre corpuscule (c') de même nature, mais plus petit et va-

guement délimité. En d, d, d, d, cellules indifférentes.

v. Capillaire ectasié avec tuméfaction de ses cellules pariétales.

Fig. 20. 1/400. Un foyer périneuritique demi-typique. Sa base est

étroitement appliquée contre la face profonde du périnèvre et sa masse

112 PATHOLOGIE NERVEUSE.

tout entière se compose de lamelles compactes nucléées et'vacuolisées.

Mais d'autre part il existe ici, comme dans les productions mésoneuri-

tiques, une tendance manifeste à la nodulisation du loyer etauconcehtrisme

des couches. En guise.de corps central, un'groupe de trois alvéoles

relativement volumineux (a). -' Comme dans- les figures 21,' 25,' 26,

27, le faisceau nerveux n'est représenté que par le contour de ses fibres

corticales..... , si - .1 -,\ v. , , ? -a '. 1 -

Fig. 21. 1/400. Type du foyer péri)zeue,iliqte. , Il n'existeplus

qu'une délimitation confuse entre le périnèvre et la masse'adventice.

Le foyer tout entier est formé de lamelles compactes, étalées, analogues

à celles de la gaine, mais séparées les unes des autres par de nombreuses

vacuoles (v, v, v). Il affecte sur la coupe transversale une- configu-

ration fusiforme et non plus noduleuse. Nulle part'on ne trouve de reti-

culum mésoneurial autour du tissu lamelleux. Enfin', les grosses cellules

endothéliales font complètement défaut et 'les noyaux eux-mêmes sont

amincis et rares. ? 1 -.14,1. lé . 1 ? t'" a.j,>>>W5 .r1

Fig. 22. 1/400. Premiers rudiments d'un nodule mésoneuritique. c,

cellule centrale logée dans, une caité.tn,moyau en croissant appliqué

contre la paroi de cette cavité. n', noyau libre, 1 -nun -)"b <- ! 9·r,c;3

Fig. 28. 1/400. Un dépôt hyalin creusé d'alvéoles réguliers; bordé (

de noyaux aplatis et constituant presque à lui seul la totalité du foyer, 01

Fig. 24. 1/400. Début de la stratification autour d'une cellule centrale.)}

Fig. 25, 26 et 27. 1/400., Trois coupes transversales résultant de trois

microtomisations successives opérées sui le renflement central d'un grand i

fuseau composite. La comparaison des trois images met en évidence la

forme noduleuse des foyers mésoneuritiques élémentaires/ ' ? ?

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1 . ; 1 * 1 .. 1 .'in.n`. o.·

PATHOLOGIE NERVEUSE' 1 ip.1,1 -1 J.,

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, . i ' 'w;. , 7 · : Ii'.

CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA' SYPHILIS DU'* SYSTÈME"

NERVEUX, ''3- ' z

, - .* ' fca

Paralysie générale, 3rÉNILIGG-111YL : LITE , VASCULAIRE diffuse f,^;'

ET LÉSIONS SYPHILITIQUES DES .VAISSEAUX; i- \- y, g.1'" '

' , J - : I ' >UL> > ' ·; rC·1

Par M. le docteur F. RAYMOND, professeur agrégé, c/im >.2

Médecin de la Salpêtrière. ' i i r ' ' t* : '-j ? i

..fi )t'<H ? S< : J ?

Observation III. Syphilis en 1885. Paraplégie complète, u pré- z

cédée de troubles urinaires en 1887; à cette époque, exagération dcs^

' Voir Archives de Neurologie, t. XXVII, page 1. , ' ' ,, i'

. -

ÉTUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTÈME NERVEUX. Il 1 i»

réflexes, épilepsie spinale, abolition de la sensibilité dans tous ses

modes aux membres inférieurs. Amélioration progressive sous l'iii-

fluence dM< ! 'ff ! <e ? K6) ! ti''pf;e</t'yMe,dtSpa)'t<to ? ! dc'antM</tM ! 'e; la mar-

che redevient possible; l'état spasmodique persiste. Etal station-

naire de la paraplégie dépôts 1890 environ. En 1 889, trois attaques

d'aphasie transitoire; aucun symptôme mental depuis lors.- Tuber-

culose pulmonaire chronique. Mort. Autopsie : foyer de myélite

scléreuse ci la partie supérieure de la région dorsale; dégénérescences

fasciculées habituelles et, en plus, sclérose ascendante des faisceaux

pyramidaux croisés, remontant jusqu'ci la partie supérieure du

renflement cervical. Endartérile oblitrraatle peu intense de la ter-

ininaison des carotides internes et de la s ! ilvie ? tne gauche. Tncépha-

lite vasculaire diffuse avec intégrité absolue des éléments nerveux.

Dur..., Léonce, âge de trente-deux ans, tourneur en bois,

entre le 26 décembre 1892 à l'hôpital Larihoisiére, salle Bouley,

lit no 13. C'est un homme grand, maigre, qui, depuis 1887, a passé

la plus grande partie de son temps dans les hôpitaux, où il s'est

tuberculisé; je l'ai eu à plusieurs reprises dans mon service.

Antécédents héréditaires. A part sa mère, qui est morte à cin-

quante ans d'un c cancer au foie t, ses parents n'ont présenté

aucune particularité digne d'être relevée. '

Antécédents personnels. Dur... a toujours été fort bien portant,

à part les petites maladies de l'enfance, jusqu'en 1885; à cette

époque il eut un chancre induré qui fut soigné au Midi pendant

cinq mois; consécutivement il eut une roséole, un peu d'alopécie

et des plaques muqueuses; sorti de l'hôpital, il cessa tout traite-

ment.

Il a toujours bu beaucoup : quatre ou cinq litres de vin par jour,

sans compter le reste; de fait, il a eu à maintes reprises des cauche-

mars, des pituites, et il conserve un tremblement manifeste des

doigts.

Histoire de la maladie. - En 1887; deux ans seulement après son

chancre, Dur... fut atteint de paraplégie complète. Depuis quelque

temps déjà, il ressentait dans les membres inférieurs des douleurs

assez fortes ; ces douleurs étaient profondes, il lui semblait qu'elles

siégeaient dans les os et elles étaient continuelles, mais, dit-il, elles

étaient bien plus fortes dans la nuit que dans le jour; en même

temps les membres inférieurs s'affaiblissaient et la marche deve-

nait pénible. Un jour, il éprouve une grande peine à uriner;

par contre, il perd des matières; bientôt il survient une rétention

d'urine complète et le malade entre à l'hôpital du Midi, croyant

avoir un rétrécissement; il reste deux mois dans le service de

M. Mauriac. Huit jours après son entrée à l'hôpital, la paraplégie a

fait de tels progrès qu'il ne peut plus du tout marcher; on exa-

Archives, t. XXVII. 8

114 PATHOLOGIE NERVEUSE. t,

1 r l', 'ilul il. i,P, f, l(- -.iaeil i , .,i -lt7 4(l jT"q

mine l'état de sa sensibilité, et on constate qu'il est complètement

anesthésique des membres inférieurs ' (contact^' piqûre,' chaleur',

sens musculaire). Les réflexes sontèxàérés;iléziste même de l'épi-

lepsie spinale. Traitement : 'iodure'et pilules de Dupuytren. 3' ' '

Au bout de deux mois," il 'quitte l'hôpital'du Midi, à'peine'amé-

lioré, pour entrer dans le service ' dé 111.' Troisier à la Pitié.' Trai-

tement : iodure, mercure, pointe de feu. Il reste huit mois 'dans ce

service'et en sort à peu près dans le même état. ryryla,lrr

Il entre 'alors à- Bicêtre dans le 'service de M. Déjerine. Le traite-

ment spécifique est de nouveau1 institué; la sensibilité revient peu à

peu et il arr5rf '^n -'Ilf"T- 1- j a

Pendant son séjour à'Bic@tée; qui'a duré uu'arij1 il a eu'à trois

reprises différentes'des'ictus'qui'ont été suivis 'd'aphasie, la pré-

mière fois pendant six jours, les deux''autres fois pendant quarante-

huit heures (IS89). ^ ~™'M '^...tt -\ 1 J'q

A sa sortie, il va dans le service de M. Jaccoud où on le soumet^à

la suspension,' qui ? dit-il, n'améliore en rien s6'n'état."Au bout de

deux mois, il sort, non pas guéri, niais suffisamment rétabli 'pour

reprendre son travail. 1 ' "u ' ' ''t' r ~`r' r°b`'pj''r'y t 7

Au bout de quelques mois, il éprouve une grande lassitude, le

travail lui devient impossible et il entré dans mon'service'a i'hû-

pital Saint-Antoine; à' cette époque,' il était déjà tÙber'éule'di"eC

au point de vue des membres inférieurs, son'état'était à'peu près*

le même que lors de sa dernière entrée. Depuis ce'moment,' il va

de service en service, reprend son travail pour que]ques'mois'/ .1

de service en service, reprend son travail pour quelques 'mois ?

rentre de nouveau ù l'li8pital, , et ainsi de suite ? ? 9 ? ? "Hu1 , i ! J

Etat actuel (26 décembre Le malade 'est' maigre; faible,

fébrile; il tousse .beaucoup et crache abondamment,' le moindre'

effort l'essouffle : il a'des suéüâ'nôctürnès;,lejâmhès,etalés pieds'

enflent et se cyanosent dans ta soirée. Au sommet des poumons on

perçoit les signes d'une tuberculose' avancée,' arrivée' à' la période

cavitaire. . r aum-r ? ` u , uu . : m nt` 1«I ? fwtttu'T

La démarche' de Dur ? est'un''type de démache spasmôdique;

elle est rendue' pénible surtout, par lé' fait^dé l'affaiblissement*

général. Les réflexes sont très fortement ' ela ? é se suitout 'a

gauche; en relevant la 'pointe des pieds, on'déterrriine un ctonus''

qui met longtemps a s épuiser. ? a"<j-< ? o

Il n y a aucune trace d atrophie musculaire localisée, les muscles

ont simplement'fondu par l'elfet'de l'amaigrissement' générale a^t''c

La sensibilité est revenue dans toutes ses formes aux membres

inférieurs : elle a môme été remplacée par un cerlairi`dëgré'dh3

péresthésie à la douleur ; la pression des masses musculaires de la ,

' ; , n-ti notasl

jambe est en effet douloureuse. t , ....... pnoizel ,

Les troubles de sphincter ont à peu près complètement disparu; .

c'est à peine s'il persiste un peu de paresse vésicale. 'Le membres'

supérieurs sont absolument indemnes. Au point de vue' psychique

,, te ? t -M- I S'j I - . : 3ll. ill T»

. : c,s r4'^-, .tl i 1u.

ETUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTÈME NERVEUX. lit)

lCLSnTI9blr7n 11 1 ? 1; rtn t r. , n 1 4 ry- 2t 1 1

on ne peut saisir aucun trouble chez ce malade; il en a d'ailleurs

été ainsi touLëslles fois que j'ai eu l'occasion de l'étudier..

L'état, général décline, rapidement et , le malade meurt le

4°;tmays.1S33; de,sa ,tuliérculose ? pulmonaire, sans avoir présenté

de nouveau symptôme d'ordre nerveux ? ,, . ,,

,.AoTOPSIE.1-iCadavretrès émacié;`jambes légèrement oedéma-

teuses; plaques érythémateuses au sacrum et au trochanter droit.

Pas de lésions dû'racbis. ., , La' moelle, est molle, de, volume nor-

mal ; elle, âuiï, aspectblanclûtée comme;, lavé; l'arachnoïde con-

tient en arrière quelques petites plaques calcaires les méninges

ne sont, pas épaissies ; les racines paraissent saines. Sur les coupes

pratiquées' a la pai@tie superieui,e de"la m'oéll cervicale, on dis-

tingue fort bien, à' la teinte grise, une sclérose du cordon de Goll

peu étendue,' et une sclérose annulaire du faisceau antéro-laléral,

avec, une pointe saillante en,dedans au niveau d'une ligne qui

passe'par la commissure (faisceaux céréheiteux direct et latéral

passe par la t .n.t.......' ' t direct et latéral

aseéüdant ? nrt f.p ·.v., r, r ? 1' '' " , . , ,

En pratiquant une série de coupes de haut en bas, on voit appa-

raître une teinte grise dans le faisceau pyramidal dès le milieu du

renflement cervical ; a la partie supérieure de la moelle dorsale, la

sclérose parait "envahir; la ' plus grande partie'de la surface de

coup a,, puis.PILI's b>as elle sevéanlonüe dans les faisceaux pyra-

midaux.' Un examen rapide'^ l'état frais a' montré l'absence de

corps granuleux et de corps amyloïdes dans les régions sclérosées.

'' La boîte crânienne' est normale ; l'espace sous-arachnoïdien con-

tient beaucoup de,liquide; les méninges ne sont pas épaissies et se

décortiquent très facilement. Il, existe un, léger dépoli de l'épeu-

dyme des ventricules latéraux et surtout^ du. quatrième ventricule.

Les vaisseaux de la base paraissent sains. , , .t,l . \

9fLés miJscles"sônlt'feimes,f rougés - Les poumons, adhérents au

sommet, forment un bloc rigide. A la coupe on trouve dans les

deux tiers supérieurs de leur hauteur un tissu noirâtre, fibreux,

criant sous le scalpel, crible'de granulations grises. Ce tissu est

creusé de bronches' dilatées et'de cavernes rameuses, surtout à

gauche. En quelques points le tissu est blanc grisâtre, ferme, lar-

dacé/et parsemé de petites tachés d'un blanc plus.éclatant, grosses

comme. des têtes d'épingles et disposées par' groupes arbbrisés. Les

bases sont très congestionnées et contiennent quelques granulations ? t'3)Ht ? t ? J'f.L-'t;.ttJbtttA.'MUJ'Jiir'J)U'-tJt' i `S

iniliai Il' es. ." ' 1 4 , . 4 , r. r ? s ' ..1 .

Le r coeur .droit. est dilaté; l'endocarde est sain, de même que

1 aorte. Le ioie pèse "l 800 grammes; il né présente pas de

lésions à l'oeil nu, sauf un peu de'congestion et un petit kyste super-

ficiel à sa convexité : ce kyste, gros comme une noisette, affleure à

la. surface ;) il. des parois minces 'et' contient, un liquide filant,

l a surface - i a es parois milices e r

0 titi. La rate est volumineuse, charnue, avec des granulations

.9VP(f · J, le4l'o Il . 1 », - w· W ; il4t '' l ' '

miliaires. Les reins paraissent sains.

> 'T- 'av 31- 'T ? -.1 *\\ n , r» ,a a(I mDla

31, iTi,. 0 Il, f t 1 a(l 4(lui a

116 PATHOLOGIE NERVEUSE.

'l '» / il,, * 'TH Il. 3 Il /( -item,- '^f( n* 1 1

Examen hislologique. La moelle présente uii fo3,et- de m3,éliLe

scléreuse étendu de la deuxième la'cinquième racines dorsales,

avec maximum au niveau de la quatrième dorsale ; sur une coupe

'' ' ., 1 1 -jt> Z A*l lu(, IL16tu

colorée par la méthode de Pal, la`moelle est marbrée de tachés,

qui prédominent" dans les cordons postérieurs et la partie posté-

rieure des faisceaux latéraux. { » > .'^-.

1, il - 1' 'UoJu.r o f'. I ci,. , ? "H trr-(>- -r",

Au-dessous de ce point on 'serve une dé-éii , éricé ·decén-

Au-dessous de ce point on observe une dégénérescence, descen-

Fig.-il. , ; r. "v ?

' ' : 1 ?

Observation III. Coupe ! pratiquée'au niveau de la 'quatrième racine^ '

dorsale; myélite scléreuse diffuse, avec prédominance au niveau des .,

faisceaux pyramidaux et des cordons de Goll."Codo·aliozz de~Pal ? "

(Obj.O',oc.IVf;rick.) ,. ? t "' > . ? Vf, r

Fig. 93.t-Coupe pratiquée, au niveati, de la, sixième racine, dorsale;

dégénérescence, des, faisceaux pyramidaux, plus marquée à''gauche.

ETUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTÈME NERVEUX. 117 Î

i' t ? 1 ] '' . .

dante intense du faisceau pyramidal croisé. A gauche cette dégé-

nérescence est totale; elle se limite nettement àla place du fais-

ceau pyramidal, mais en avant on voit, en outre, une dégénérescence

beaucoup plus légère qui s'avance dans le faisceau antéro-latéral.

A droite la dégénérescence est moins régulière, ce qui est bien en

rapport avec la disposition en taches irrégulières de la lésion primi-

tive ; de ce. côté la partie postérieure du faisceau pyramidal est

moins lésée que sa partie antérieure. .- .- " , *-v /

Au-dessus du foyer de myélite transverse, on observe une dégé-

nérescence ascendante des faisceaux de Goll, de Gowers et cérébel-

leux direct ;'outre'ces dégénérescences ordinaires, il existe encore

une diminution considérable de fibres à myéline dans la région du

faisceau pyramidal croisé, constituant une sclérose très régulière-

ment répartie ; cette sclérose disparaît progressivement à mesure

que'l'on remonté et l'on n'en voit plus qu'une trace à peine percep-

tible au niveau de la troisième racine^cervicale ; elle n'est plus

visible dans les pyramides. "'--»-.

Des dégénérescences des faisceaux cérébelleux direct et latéral

** ascendant il n'y a rien à dire ; elles se fusionnent dans le faisceau

latéral du bulbe où une partie des fibres dégénérées parait s'arrêter

(faisceau de Gowers) tandis que l'autre contourne en arrière la

- /wu j..i. Ji.ii-a-; ... iV'J )t i..... ,,

7/y. 19. Coupe pratiquée au niveau de la quatrième racine cervicale;

dégénérescence ascendante des cordons de Goll, des faisceaux céré-

belleux'directs et des, faisceaux de Gowers; myélite ascendante des

faisceaux pyramidaux« 1 ? 1. »- , - J '

118 PATHOLOGIE NERVEUSE., , , . . z

.racine ascendanle du trijumeau pour gagner le pédoncule céré-

belleux inférieur, ou elle devient 1res peu visible (faisceau cérébel-

leux direct).. ? · , , ? 4 , , ?

La sclérose du faisceau de Goll n'atteint pas toutes les fibres de

t.. - OU I" *" l ? l, ? Il '1111U1 ( . TU ' uv- * I-' 'J ? v t-

ce faisceau ; elle se limite, comme dans les dégénérescences con-

sécutives à des lésions'de iacines situées trcs bas dans la moelle, j-

sous forme d'un triangle' étroit' dont sa pbinté'atteint pourtant' là "

commissure postérieure en un point du renflement cervicale Le*

faisceau droit est moins'atteint'que'le"gauche et tous deux conser-

vent une zone moins sclérosée à leur partie interné; toute cette

disposition est évidemment en rapport avec la'dispositioil ircégu-

lière de la lésion d'origine.*»' -M W1 tlWf 41l ti- fin

Quanta la sclérose ascendante des faisceaux pyramidaux croisés,' f'r

elle est beaucoup moins facile" a'interpréter; elle"va'"en"in'our'aîitJ0'1

et disparait avant le bulbe ? On''pounait'croirequ'e ! Ie',

résulte de la dégénérescence de libres' ascendantes situées ''dans.. h

cette région, mais il est un fait qui' contredit absolument cette **

0 'f 1,1 n . W · Il v,tn)t11 * iUtitJttJ Ai ? l

Fig. 20. Coupe pratiquée au niveau'de'la deuxième' racine ceivicale;1^1

dégénérescence' ascendante des cordons de Goli,"des'faiscpaux céré ?

belleux directs et des faisceaux de Gowers; la myélite ascendante' des""1

faisceaux pyramidaux a disparu; presque complètement.'tq sf 'le- ans..

, ? ! .... ? m J.

ÉTUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTÈME NERVEUX. 119 9

supposition ces fibres ascendantes hypothétiques devraient être

saines au-dessous do la lésion primitive; or, si l'on compare l'in-

tensité de la sclérose du faisceau pyramidal au-dessus et au des-

sous du foyer transverse, on voit qu'il a disparu infiniment plus de

fibres au-dessus qu'il n'en est resté au-dessous. Ce sont donc bien

les fibres du faisceau pyramidal croisé, des fibres descendantes par

conséquent, qui sont lésées. Le faisceau pyramidal direct est abso-

lument intact. ,- ' -

Si l'on étudie maintenant la moelle à l'aide de forts grossisse-

ments/on constate qu'il existe des lésions des méninges, des vais-

seaux, de la névroglie, des cellules et des,tubes nerveux..

La pie-mère'est épaissie partout, mais -surtout au niveau du

foyer de myélite transverse; c'est un épaississement fibreux, ancien,

sans trace, d'infiltration -embryonnaire. Les gros vaisseaux sont

sains dans la. partie inférieure du renflement lombaire, mais dès

la partie,, moyenne, de, ce renflement l'artère antérieure et les

artères .postérieures sont le( siège d'une endartérite fibreuse, qui

augmente'à mesure^que' l'on remonte; la tunique externe est

épaissie* fibreuse, mais sans infiltration cellulaire.'Cette lésion est

à son maximum au niveau du foyer transverse, mais elle est loin

d'aboutir à l'oblitération ; elle diminue ensuite, tout en se continuant

jusque dans les régions supérieures de la moelle. Les, veines, qui

accompagnent les artères, portent également dans leur paroi la

trace d'un processus ancien qui a abouti à la sclérose ; les petites

veines des racines rachidiennes ont des parois minces, hyalines et

leur calibre est'énormément dilaté.

Dans la moelle,- au niveau du point le plus malade, les vaisseaux

ont des parois foi,temeiit, épaissies,, s léveuses; ces parois portent

des noyaux, beaucoup plus nombreux, qu'à l'état normal; mais les

noyaux; arrondis sont rares, et presque toutes les cellules sont allon-

gées, car le processus la% dépassé 'la' phase embryonnaire pour

aboutir à la sclérose. Autour des vaisseaux malades, il s'est 'fait une

sclérose névrogliquetrès intense., Les mêmes lésions vasculaires

se retrouvent dans toute la moelle, mais avec une intensité beaucoup

moindrë'et"un'"retentissement beaucoup moins marqué sur la

.1.' 1 ,. I 'UU'I )Ut ? " , , . f- - , 1

nevrpghe. ,, iiH,. ? ..., ,t ... , . , .... z

La sclérose, ascendante des faisceaux de Goll, de Gowers et céré-

belleux direct ne, diffère en, rien de ce qu'on observe dans tous les

cas de dégénérescence secondaire. 11 n'en est pas de même pour la

sclérose du faisceau pyramidal qui présente des détails intéressants

dans^ toute .son étendue., Sur les coupes transversales, on voit des

corps volumineux'qui se colorent en rose ou en rouge par le carmin

et qui, si on les étudie à une certaine distance du foyer de sclérose,

affectent une, forme étoilée. Ces corps ressemblent un peu à une

cellule ganglionnaire, mais ils contiennent ordinairement plusieurs

noyaux arrondis. `A mesure que l'on se rapproche davantage du

t"120 F,J31 ? ? l"pATHULOHIE NERVEUSE.Ra 31UT3

Jrpoint malade; ces-corps prennent une forme plus ou moins 'arrondie

i- et se foncent beaucoup; puis' leurs noyaux semblent s'isoler'dans

Jle corpsi de la cellule et s'entourer, d'une ! zone plus éclaire ;' enfin

f on voit les corps cellulaires s'écliancrer sur leurs bo'rds'et les noyaux

paraissent en sortir, enveloppés d'une couche de protoplasma peu

coloré. Sur les coupes longitudinales, ou saisit la nature de ce

processus; dans les 'régions supérieures du faisceau pyramidal

on voit les cellules de la névroglie s'hypertrophier. et former de

grandes cellules araignées avec. des crêtes d'empreintes multiples;

,< Ifl'll, Jj . îb'HRTJ, , ' 'l^'T-iJll l, ? ? 1-0- Jl,"Ilf - 1 , , L 4 ! , t

-irdles , sont, (allongées, .dans. fie sens ..longitudinal et, contiennent

f lUusieurs5uo5au. Plus bas elles grossissent encore, perdent leurs

, prolongements, et leur, corps cellulaire, fortement coloré, prend cet

aspect, trouble qui le fait ressembler celui des. cellules gangli-

onnaires ; comme sur les coupes transversales, on voit très- bien les

noyaux,multiples s'isoler, de cette masse, puis sortiravec une couche

de protoplasma clair, comme feraient des .cellules nées par, for-

1'a. 21.j^ ? Coupe- longitudinale pratiquée -dans; le., faisceau pyramidal

droit au niveau de la quatrième racine cervicale; hypertrophie consi- ? , déi-iible des cellules de la névroglie, qui prennent un corps protoplas-

miqué très développé dont quelques-unes présentent deux noyaux.

Carmin ! (Obj. a immersion 1/12,oc. 1 Véricl : . ' "' " ^ ]',h,^

".« ? , . ? . 1, ? ., O"fa m' h .5 imdnr.e

ÉTUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTÈME NERVEUX. 121

- M malien eiidügèiie. 1 Alors -le corps de la cellule primitive devient

en granuleux, pâlit et tombe en un détritus qui se répand dans le tissu

filainbiaiit., Ces 'éléments se rassemblent par séries longitudinales de

ri cinq, six, ou plus; ils sont très abondants et très avancés dans le

ujq ! i(P·"ul t0'I<1 on ? . ^un ''f'ù ? Il 1 ,- '

foyer de sclérose. En résumé, il semble que les cellules de la

névroglie se gonflent pendant que leurs noyaux se multiplient,

prennent un corps cellulaire très différencié, puisque ce corps cel-

lulaire dégénère, et se détruit en laissant en liberté des cellules

filles. La lésion parait avoir débuté dans le foyer du sclérose et

4os'être étendue de là dans les. deux sens ? en envahissant de proche

'en proche ? . '' "'b-wi1»» '"n; wn'"1' · " . .

le' Outre cette lésion inters Litielle,'Ies cylindres d'axe qui persistent

'dans' lé faisceau pyramidal sont'malâdes`poür la plupart ; ils pré-

sentent des dilatations fusiformes vacubtiseës.

Les cellules nerveuses des cornes antérieures, grandes et petites,

t'sont'-Uésées'dans'fa plus grande partie de la moelle, depuis la

f région ! lombaire'jusque très haut'dans la moelle cervicale ; c'est

naturellement1 au' niveau' du'foyér de sclérose que 'leur altération

-'est le plus intense ? Celte altération consiste non' pas dans une dis-

s-paritionf ni dans une' diminution de1 volume, mais'dans un aspect

"tout parlicul ier -du 'corps de la cellule,1 le noyau restant intact ou

-non;' le protoplasma est clair ? hyalin' et parsemé de petits frag-

Fig. 22. Coupe longitudinale pratiquée dans le faisceau pyramidal

dioit au niveau de la première racine dorsale; aspects variés des

cellules de la névroglie qui, après s'être hypertrophiées semblent dégé-

nérer et expulser leurs noyaux, entourés d'une mince couche de pro-

toplasma clair. f .... . '

` t t

122 1 rua varia pathologie 'nerveuse/"2 at' 1a ? "`I

ments irréguliers d'une substance qui se-colore fortement partiel

carmin; la cellule prend ainsi un' aspect tigré;'Cetaspect,'qui res*-

semble un peu aux figures que l'on obtient par )a méthode de NissI

dans les cellules normales ? répond'évidemment ici à rétât pTalho-

logique puisqu'il "s'observe'dans des' conditions' où il n'existé'pàs n

d'habitude; d'ailleurs il s'accompagne d'une altération évidente

des prolongements. Cette lésion diffère absolument de la dé-éne-

rescence granuleuse que l'on observe dans les cachexies. Sur une

coupe toutes les cellules ne sont pas altérées, mais seulement un

certain nombre,,qui varie avec;le niveau de la moelle; 'tous» les j"\ Z

groupes cellulaires sont atteints, mais c'est dans le groupe antérieur ' 1

que les cellules altérées sont les plus nombreuses. Les cellules delà1

colonne de Clarhe, qui présentent une situation un peu anormalo

dans^cette moelle, participent à l'altération ? t1·leq ·atmg otMJf'uJ

Les,. racines, tant, antérieures^que. postérieures, jnei présentent/on

aucune altération, de leurs éléments nerveux, ! même autniveaufdum M

foyerttransverse ; elics)0nt été. étudiées à l'aide dodissociationsi9`I

après fixation, dansi l'acide osmiqueet sur des. coupes colorées auzvt.

carmin. u. , , / ? | 1r ? . , t.{u , ? i, il ').t't((t. > 1 IIW.

Cerveau., .- Les grosses artères de la base sont- saines, à i'excep ? u

tion de la terminaison de la carotide interne des deux côtés et'de là"

syrienne gauche. Ces artères présentent une endartérite trôs'mar-'1' ' `

Fig. 23. Cellules des cornes antérieures/dont, deux présentent des

altérations manifestes; coupe pratiquée au niveau de la huitième racine

cervicale.' ·

ÉTUDE DE LA SYPHILIS^DU ^SYSTÈME NERVEUX. '123 f

quée, surtout la sylvienne gauche ; leur gaine adventice est épaissie,,

fibreuse, avec des traces d'infiltration embryonnaire^au niveau des

points'où l'endartère est le plus épaissie. ? ? , I 9; IV, ? i^i ,

Les méninges de.toute la surface semblent, à peu près saines. Il,

n'en est' pas de même desfcapillaires de l'écorce cérébrale qui.dans

îlBraioru -i "fi W,f a( ? )61W' u'lU 1n, 1t1 3n a- j '"j ->>I'jjjLi <m ' ? ,

toutes les régions, portent dans leur adventice'de très'nombreux'"

noyaux arrondis'qui leur donnent l'aspect de grappes; ces noyaux

n'appartiennent nullement à des leucocytes ;' ils sont "situés1 dans1";

l'épaisseur nmêroede"la' gaineradventicè7et-fôiit ail lie PI'Utôt ?

dans > lai substance i cérébrale rque ' dans l'espace'Iympliatique : Ce'

sont les capillaires de moyen volume qui sont les plus atteints sur- l

tout. dans la couche des cellules;pyramidales ; : les;ros capillaires-

et lest·artérioles,qui;partent·desilnénin;es neisont pas'pris, aussi ! z

n'a-t-ou pas,j à3 un faible, grossissement, ces;gros réseaux de vais-'1

ftll fl'açlTBtü`J2 m,8'T)n i^, -wi -m ^unrii s < ? iuu .r,i....

'iy. : 24 ? Coupe de l'artère sylvienne gauche; légère endartérite obli ? 1

térante ;1, traces . de périartérite·7 ancienne. 7/e'MM<oa ? H)te t et éosiner ?

(Obj. 2"oc. l.Vérick.)-)r ? rjf{,non aulo s- JMOi' s'771 ? ? ? «"> ce' 1r1

seaux enflammés qui frappent au premier, abord dans la paralysie

générale; c'est pourtant bien exactement] la ( même, lésion (.de«

capillaires fins et moyens. La lésion se propage dans, la, substance

blanche. lu. n aim "1 nu -·.dn un pro

Toutes les circonvolutions présentent la,même lésion ,vasculaire,

Fig. 25 : - Vaisseaw pris- dans la' substance grise' de'la'circonvolution

^de- Broca; prolifération;des- £ ellules de)'adventice ? t7 ? a<oa;y< : 7 : < : : e<

éosine. 4 ? - auorj . I rfott ? viagdo'l 8nr.il

néanmoins les régions motneeeturontate sont lesiplus malades. et

la région occipitale la moins atteinte.. 31%/[t;ij,<i ul n[ ,lmraplq

Les éléments nerveux, cellules et fibres, sont absolument sains;

les fibres tangentielles en particulier, sont d'une richesse extraordi-

naire sur les. coupes colorées par la métbôde"i3ë'PaI ? Lâviiéviorlie

ne» parait, prendre aucune'. part au processus;' on ne voit/point'do

cellules-araignées. »« ! . J Ïl \ill't 1 ,

Les nerfs périphériques sont peu malades ;' de tous 'les gros troncs

nerveux, étudiés sur des coupes,' le nerf crural est'le seul qui'pré-

senté des altérations; encore : sont-élles peut intenses.n Les'nerfs

ÉTUDE DE LA' SYPHILIS : DU : SYSTÈME NERVEUX. 125

cutanés'du pied 'préseiitent uneir

diminution assez marquée de leurs >

tubes'à' myéline^' mais on ne voit'.)'

pas de tubes où la myéline soit '

fragmentée ; les 'nerfs cutanés de e

la main sont également atteints,

mais beaucoup moins. `

Le petit kyste du foie, par* la

minceur de sa paroi, par i'absence

d'altérations du parenchyme à son

pourtour, parait être un reste de ; '

kyste hydatique guéri ? En outre.'

le foie présente des lésion='d'infil-

tration diffuse que l'on peut aussi *

bien attribuer à lâ syphilis qu^à la-

tuberculose. ? . " . a"r. * ''

Les lésions du poumon^sont

celles de la tuberculose fibreuse.

* * 't * *

Ces observations neidèmin-

dent pas un long commentaire;- *

leur interprétation nous parait,

relativement aisée si l'on veuf'

bien les étudier sans, idée pré-

conçue et en rapporter chaque x

élément à la place qui lui con-t

vient logiquement, dans les ca-

dres de la clinique et de l'ana-

li,to'mie,, patholocique,2tels6,q ? ils,i (

Sont actuellement tracés.)1, ? .nIii ! fr

Dans l'observation I, nous

voyons une femme syphilitique

''qui présente 'les' symptômes les a

plus nets de la paralysie gêné-)' !

''raie des`aliénéselle='n'ar pas"1'1

de délire ambitieux, il est vrai; "

91n m,v'inr .·. W · or it. y F·

0,mais, ainsi qu'on là"nsàit,"éettég

forme "est 5 fréqueîité° ôlié`z` la '

,.lemme; sur^ce. pomt,fefrenq3tvéicl ? y2; ,jP "5

svoieileilecteur; à- uneide- mesjquo.. .. p , r ? i, ft r -1

. ! conférences, cliniques de l'an dernier. (Paralysie. générale chez

l'ig : o2G ? ·riLres ? mvélineWle

z l'écorce(circonvolution deBroca).

Coloration de Pal. (Obi. 0, oc. 1

? '. ? nuT ? , , r-Tr, r·p ! 33Qjr

'* PATHOLOGIE NERVEUSE.

- ·"ITnÎlstt

la' femme, 'Revue générale de clinique et de thérapeutique, 1893).

De plus, la malade.a'quelques symptômes dou-

leurs'1 troubles de lâ ! marche' ? signe 'de Wéstpfîal."rEllè meurt

dans des crises epileptiformes subintrantes. ,} - 915

9'`tAll'âutopsie;f rioûstrôurvons'des lésions qui expliquent, les

«Irr. m -*T r.ri .'i ' VI., *>'-^ |W ? K^^lllllll 1 ^-- JII11 Ml.^ . /il-'

accidents terminaux,' d autres gin se rapportent aux symptômes

médullaires, enhn, dans le cerveau, une meningo-encephahte

* 1 ? fj'ir ? 1 ? 1'' ; ri'i'li- mu «111,, i«"< .' "i Ltt «>''<"' ,

vasculaire diiluse, qui. ne me parait être v autre, chose. que, la

lésion typique de la paralysie, générale observée chez les syphi-

litiques'1 ? u'WKj"" n01l) 9tutIIlE tnnn'-n, iymu : «ii ·.t·1.·-·

'f.T' 1- «" ? ' Si ,"» ? "non /.m ., '< .-H-0\fïifl'> ? I ^«b

" Etudions d abord les lésions ultimes, qui présentent un

^fm tt·.t^o. Irrt w1 ^tf . rer el ?

grand intérêt au point de vue de, la pathogeme des, crises epi-

leptifôrriies daris' làt parâlysie"' généralé et' des hémorrhagies

méningées, quoique ces lésions n aient pas de rapport direct

avec la question, qui nous occupe ici. Dans cet ,ordred idées

nous avons a envisager : 1° une hembrriiagie'/méning'éede la

oor . e.W v

base* ? d'origine veineuse; 2° des'foyers 'multiples et disséminés,

d'oedèm~ê''cofticallJEst-ceil'unê',pV l'autre de^s'léswirs^qui'a

amené l'hé-

niorrhagiequi a détermine les spasmes en irritant les méninges,

l'oedème cortical'étàntja conséquence des troubles circulatoires

secôndâiréssà'cêsspasmes2 rt`Oû'bien'l'ëédèinëcérébrâl·a-t-il

débute, amené lui-même par une circulation delectueuse,du

sang dans des vaisseaux malades, et doit-il être. considère

comme ,lafcau'serdé>l'épilépsiev"et''dè1 sesiJ conséquences ? Les

deux1 hypothèses ! sont plausibles et je me contenterai'de poser

le' problème sans lé résoudre.' Quoi qu'il en soit; l'oedème' céré-

brai n est i o ' ·i - 1 - YrTr.,a 't : 7. ·y e 4Jt'W .tl

dents terminaux ; dans les circonvolutions motrices,' il n'existait

qu'adroite, et c'estdans les membres fauches qùë'ies spasmes' ! 1 ? T ? t ? f ? ht ? < ? tt ? y

ont été les plus violents a* la fin de la, vie; A'ce;sujet, je rappel-,

lerai mes anciens travaux sur 'l'oedème cérébral' d'origine rénale,

considéré comme cause de certaines paralysies chez les vieillards

(Sur la pathogénie''de certains' accidents paralytiques observés"

chez le vieillard; leurs rapports probables avec l'ùrémie ? euMe'

deuYlédeciné,1885) ;'dâns léfcâs'àctliel,lês'réins n'étaient pas'

malades,' et'la'pathogénié^de l'oedème n est pas la même ! " mais

le'fait'n'en'a qûërplus"d'impoftance "au1 point" 'dé vue de'la !

nosographie'de l'oedème cérébral : ™,,f ? ' « "™'> "'fy df'ul

n ? ") ? t'T"T ? n ? T

Revenons a la syphilis. La moelle est le siège d'une méningori

tnÿélitekembrÿônnairéidifîüsë qui est la cause des accidents

ÉTUDE DE LA SYPHILIS DU. SYSTÈME NERVEUX. '1 L Î. , 1

'-%'tL'lVJ1f ? U .n ..v v -n '

tabétiformes. Cette lésion explique parfaitement les douleurs,

ies,troubles de la marche et même l'abolition^des réflexes,

éii"l'alîsëüé d ûne névrite phériphériquei suffisante, ..puisque

les * méninges postérieures étaient, malades ( et que, les^ tubes

des racines postérieures/sans'être détruits,' étaient loin d'être

sairis ; r'd'ailleurs 1 Thôiirâén a vil, sur dix' cas de méningite

' , ., t . t., ,r, tr ? ).fHt)t-.t.'n ? 9 ! ,f't ? Hi ? t)

cérébro-spinale, et de méningite tuberculeuse, le,, signe, de

- 7 'I"t')'' ? j ."m ? U ? -t ? .t<m' le,,signe,,de e

Westphal émq fols,ry saiis"altérltrôns correspondantes de la

inôélle : (13é·l. Gésellsch. Psye/1 û. 11'éraealc ? 10 mâi 1886.)

dette menmgo-myelite semble ien re ro uire lès 1-iits

de la méningo-myélite embryonnaire, qui est considérée comme e

étantdënature syphilitique parMM. Gilbért éiLronentreâutres,

opinion également soutenue dans la thëse'récente de M. Lamy.

Dans`'riôtrè''ças; la lésion'médullaire'se* continue directement

avec1 làMésion encéphâliquè,, montrant'qu'il,s'âgit.lvraisem-

blableméiit"d'un seul' et'même processus ? De^plus, les gros

vaisseaux, veines'et artères ? de a bas'e"d ? et, de. la

vaisseaux,, veines et, artères, de la base du, cerveau et, de, la

pie-mère'rachidienne participent au. processus morbide, et ici

la lésion est franchement, syphilitique, c'est la goinme.,11,est

bien évident "d'ailleurs qu'il ne s'agit pas d'une lésion hété-

n ,.TrfTafT( î."»» T " .Tl M'I I nflu ? l 'Kl].* ,JH a.l,IL l . J ' -»LI *J ' .' l**»lA ..« ? ï 1

rogene suraioutee, car on trouve tous les. intermédiaires, entre

cette lésion gommeuse et la lésion diffuse des capillaires ; c est

lé même'. processus' qui' parait attaquer" à la" fois, toutes, les

Tâmifiâtiorisv'del'irbré vascùlairé ? ? ? · 1... , .i..

ramifications ' de, 1 arbre, vasculaire ? 81t Wlüi ^II^2

'11 neme paraît pas nécessaire, à propos de cetteobservation,

de'discuter 1'quëstiôn`dëll'àï'téritesyphilitiqué, sur laquelle

l'accord 'semble fait;, c'est là lésionjgommeuse, de l'adventice,'

décrite' pâül3àuingarten;,qüi;ést 1" a, seule t caractéristique, - ? - bien

que l'infiltration", syphilitique , diffuse des capillaires nourri-

.I ? a.tttt.E.U<tJ ? < ? ?

ciers puisse ne pas aboutir a une formation nodulaire, ainsi qu'il il

était facile de le constater, sur beaucoup d'artères de la malade de-

l'observation I. Quant à l'endartérite oblitérante, de Heubner,'

elle n'a aucun caractère spécifique ; . c'est, une sclérose, consé-

éutivé,, quipëüt; ilVest,vrai,avoir une. grande,, importance

dans, l' évolution1 des , accidents, et qùipéut,mürquerola3tracer

d'une ancienne artérite syphilitique guérie. Dans la syphilis,,

,.t.,r ? j : n'.Uu<<t't . sypliilitiq' t, .- ? ... ? or

elle n pas un aspect différent de l'endartérite consécutive a

une : érii 'Ïiiri t " ue, nqii ? cependant, ^lorsqu'elle se vaseux

la'rise, elle peut à son tour être.'envahie, parades formations

gommeuses Brascli, Ein ünter, dem Bilde der,itabisclien

P'* ara, * 1 se ver 'l' aufender Fa 1 1 von yp ! iilis, ds Ce ? ral nervenl-

frJli'Ijïjy.-Jt, « ! Jll j^.ln > tu ir.j 'U)...si ! ."-... ' «>.iUt>.... '

128 PATHOLOGIE NERVEUSE.

Systems, Neurolog. Centralbl. 1891). Dans le cas actuel, l'ar-

térite avait, en bien des points, un caractère franchement

nodulaire, mais les lésions les plus considérables portaient

sur les veines., dont la tunique musculo-conjonctive présentait

soit une infiltration régulièrement répartie sur toute la péri-

phérie, soit une infiltration nettement nodulaire, avec début

de caséification. Je ferai remarquer, en outre, que l'endo-veine

ne présentait aucune trace de prolifération, et que, par consé-

quent, les lésions veineuses de la syphilis ne sont nullement

comparables aux lésions artérielles ; lorsque l'endo-veine est

atteinte, c'est par envahissement du processus gommeux; ce

fait a une très grande importance au point de vue de l'évolu-

tion ultérieure des accidents : dans les artères, au moins dans

les petites artères, la syphilis amène l'oblitération, dans les

veines elle entraîne l'hémorrhagie.

Enfin, je rappelle que les lésions gommeuses se surajoutent

parfois à la méningo-encéphalite diffuse, comme on les voit,

dans des cas rares il est vrai, s'adjoindre aux lésions du tabes;

on trouve dans la littérature médicale un assez grand nombre

d'exemples d'une pareille association ; tels sont les cas de

Zambaco, Westphal, L. Meyer, Binzwanger, Baumgarten,

R. Schulz, Rumpf et de bien d'autres. 0 0

L'observation II a trait à un homme qui présentait à la fois

les symptômes du tabes et -ceux de la paralysie générale; le

tabes avait débuté assez rapidement et s'était accompagné, peu

de temps après son début, de paraplégie presque complète, mais

transitoire,' ainsi qu'on l'observe quelquefois ; la paralysie

générale affectait la forme de Requin ; l'évolution avait été très

rapide. Ce malade avait eu un chancre sans accidents secon-

daires dont il se souvint, et on m'objectera peut-être qu'il

n'était pas syphilitique ; or, l'examen histologique des reins a

montré l'existence de lésions scléro-gommeuses, traces indé-

niables d'une syphilis ancienne. Celle-ci a pu être fort bénigne.

Ne sait-on pas, depuis longtemps, ainsi que Fournier l'a indi-

qué, que ce sont précisément les cas de syphilis bénignes, en

apparence, qui se terminent par les plus graves affections ner-

veuses ? Et, en effet, on a trouvé, dans ce cas particulier, du

côté de l'encéphale, les lésions ordinaires de la méningo-encé-

phalite diffuse syphilitique, et dans la moelle des lésions tabé-

tiques qui me paraissent indiscutables. La localisation est

aussi rigoureuse que possible. Il suffit de voir, sur les figures

- e·t T · ' ,a. ! * ' '

ÉTUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTÈME NERVEUX. d29

l '.>'.»- - \ .>. I ? \ > -;\ v-.a.v ?

qui sont,jointes ^a 1 observation, la participation des zones

deLissauer,i du réticulûm"des"colonnes de Clarke, l'aspect

caractéristique 'de la lésion"bulbâire pour être édifié à cet

égard. En outre, on a rencontré' des lésions vasculaires qui me

paraissent surajoutées, car èllés diffèrent, essentiellement, par

leur aspect histologique, de celles'qu'on a' l'habitude 'de ren- * :

contrer dans le'tabes. On'sait,"d'ailleurs;'combien'est·èncôre

discutée ,'cette question" ! de' l'altération des' vaisseaux dans* Ji

l'àtaxie locomotrice. Rien n'est yariable'co'mme les lésions rem- \

contrées dans cette maladie, suivant les 'cas. 'Ainsi que je l'ai

déjà rappelé/ d'après les remarquables travaux'de Krauss (Soc.

méd rdes Iûpitâux;rvlS9),lil ne'faut pas oublier que les alité-{

rations* vasculaires'ont été précisément 'trouvées dans les coi- (

dons postérieurs' leur'maximum ? d'intensité dans les cas de

tabes où la- syphilis ne figure pas dans les antécédents écolo-

giques/'Au'contraire,'dans les càs; de, tabës ? éhëz dci'sphili-

tiques, les altérations vàsculaires sont souvent minimes. Dans ,

le cas particulier,'Ies'lési6ns;vasculaires,'étant donné leurs

caraétères'anatomiques,tsont comparables'à'celles'de l'écorce'

cérébrale; peut-être's'agit-il du inème ,f ïirocessus,'des ., ? mêmes

lésions que celles qui constituent là inénin ? o-ryélit'é embryon ?

naire considérée aujourd'hui; par' quelques auteurs ? 'comme de

nature 'syphilitique : D'ailleurs ce qui peut'dohner'créance à

cette interprétation, c'est la présence) dans les autres cordons '

de la moelle, de quelques capillaires qui'presentent/çà et là'1

une" altération'semblable; <c'est'aussi ce fait'que l'altération'1'

des vaisseaux est à son maximum' dans le renflement cervical ?

tandis'- que^ le processus 1 tabétiqüè, st,"pls intense' dans, la ' `

région dorsale que partout' ailleurs. u '" e' i'3 1 - ? * ll "

. . * « . ..) I m. ,.o 1\ »rn J"-<«^ ' . I. 1.1 i . ') t

L observation III concerne un homme qui a contracté la 1

syphilis en 1885 ; deux ans plus tard, c'est-à-dire aune période

assez précoce, il est pris de douleurs' à paroxysmes nocturnes, »

puis d'accidents urinaires, enfin de paraplégie 'complète avec

perte dé la sensibilité : 'c'éstFün des typés de la paraplégie syphi-;

litique. Les accidents s'amendent à la' suite d'un' traitement '.

spécifique' mais le-màlade"consërve'üné; parésië spâsmôdiquè ,

qui'en fait 'en',réalité, un infirmé.' y` a environ trois ans,,

il présenté'' dès accidents1' cérébraux très, graves en appa-,

rence,' car il a successivement trois ictus suivis d'aphasie tran-

sit'oire;, màis aucun symptôme psychique ne suit ces pro-

dromes fâcheux, et il'reste'complètement sain'd'esprit jusqu'à

ARciiivp.3, t. 0

130 'JI - ' -' PATHOLOGIE- NERVEUSE. ^ "*>

sa mort; qui est amenée par les progrès de la cachexie tuber-

culeuse. ' ? '. ' i ? z

Sa moelle est le siège d'une myélite 'scléreuse diffuse, assez

légère, d'origine évidemment vasculaire ; mais en un point'de

la région dorsale supérieure, de la deuxième à la cinquième

racines dorsales, la lésion est beaucoup plus intense ; il existe

là un véritable foyer de sclérose vasculaire transverse, qui est

la trace, la cicatrice d'une ancienne myélite embryonnaire,

'comme le montrent bien les altérations constatées dans les

vaisseaux. Ce processus n'a, à vrai dire, rien de spécifique; nous

trouvons bien à ce niveau l'endartérite oblitérante de Heubner,

mais il n'y a actuellement nulle part : traces de -gommes;

pourtant on ne saurait rapporter celui-ci à"" la tuberculose; il

n'a pas l'aspect de cette lepto-myélite tuberculeuse infiltrée

que j'ai décrite autrefois ; d'ailleurs l'action favorable du trai-

' tement, dans le cas particulier, plaide en faveur de la syphilis.

Donc, très probablement, eh l'espèce, ! il s'agit d'une myélite

syphilitique scléreuse ; dans l'état actuel de nos connaissances,

cette lésion, qui procède 'd'une infiltration embryonnaire des

vaisseaux, semble'pouvoir être rapportée avec certitude à sa

cause infectieuse.' <u ' ' ''t' ~ ' ? I« z

Les dégénérescences fasciculées consécutives à cette myélite

transverse méritent de nous'arrêter un'instant, bien qu'elles

n'aient pas trait au sujet qui nous occupe. Les dégénérescences

ascendantes des faisceaux de Goll, de Gowers et cérébelleux

direct, n'offrent rien d'intéressant, mais la lésion du faisceau

pyramidal croisé se présente sous un aspect insolite ; il existe

une double sclérose de ce' faisceau : l'une; au-dessous du foyer,

est descendante, c'est la lésion habituelle, la conséquence de

la dégénérescence wallérienne, tandis que l'autre, située au-

dessus du même foyer, est ascendante et, par conséquent, ne

semblé pas soumise à la loi de Waller. Cette lésion ascendante

existe dans les cas anciens de lésions transverses; je l'ai

déjà vue dans un cas de compression de la moelle par une

tumeur, mais bien moins développée et bien moins régulière.

.Sans doute ici l'altération diffuse de la moelle l'a favorisée ;

d'ailleurs la durée de la maladie a été très longue. Il ne

'faut pas confondre cette sclérose ascendante avec la myélite

ascendante que l'on observe aussi dans les cas de compression

et qui semble produite par le cheminement de cellules migra-

trices dans les gaines de myéline; cette dernière lésion, véri-

ÉTUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTÈME NERVEUX. '131

~ table myélite-traumatique, ne remonte pas aussi haut, à

beaucoup près; elle se dispose en plaques irrégulières, et, au

microscope, on'voit très bien les traînées de corps granuleux

' ' le long des tubes qui sont restés sains.. , 1

.0l'i On pourrait croire que les lésions cellulaires des cornes', qui

remontent si haut, sont la cause de cette dégénérescence; mais

- cette supposition tombe devant ce fait que le faisceau pyrami-

- dal direct n'est pas atteint ; et la forme de la moelle ne permet

'pas de supposer que l'entre-croisement des pyramides est com-

pleut dans ce cas, -ainsi qu'on le voit quelquefois. Il faut donc

- admettre qu'il s'agit ici d'une destruction ascendante, progres-

F sive, des tubes nerveux irrités au niveau du foyer de myélite'

' qui les a sectionnés ; la tuméfaction et la vacuolisation obser-

« i>vées sur le trajet de ces fibres sont en faveur de cette inter-

prétation. * > ,9t -i ',

Il faut'encore rapprocher de cette lésion insolite l'aspect

singulier que prennent les cellules de.' la névroglie dans le

faisceau pyramidal; il semble qu'il y ait là un processus encore ? assez mal-connu, consécutif aux dégénérescences de. cause

' médullaire, en particulier à celles du'faisceau pyramidal. J'ai

déjà observé ces formations névrogliques dans le cas de tumeur

.. de la moelle. auquel j'ai fait allusion plus haut, mais elles

. étaient beaucoup moins nettes et leur interprétation n'était

pas aussi facile. > , , ... Il

t - La question des dégénérescences ascendantes a occupé déjà

.un certain nombre, d'auteurs,, en particulier Darkschewitch,

qui, expérimentalement, est arrivé à la conclusion suivante :

.une lésion d'un nerf crânien moteur ou d'un nerf rachidien

mixte amène, consécutivement des changements aussi bien

«.i- dans les fibres du bout central que dans les éléments cellu-

lairés dont elles prennent naissance =. (Vcurol. CeatralGl.,189°3.)

. L'étude du cerveau de mon malade a été tout particulière-

. ' D'ailleurs, peut-on supposer l'existence de cellules de cordons pour r

les voies pyramidales ? Dans la théorie qui \ient d'être exposée avec

tant d'éclat par il. tiamon y Cajal, on ne comprendrait pas comment les

fibres pyramidales pourraient être sous la dépendance de cellules des

cornes de la moelle. Kôlliker, dans la dernière édition de son imité d'his-

tologie (1S93), dit formellement qu'il n'existe pas de cellules de cordons

pour les voies pyramidales.

2 Une dégénérescence analogue du faisceau pyramidal vient d'être

'décrite par il. Sottas dans quatre cas de lésion syphilitique trans-

verse de la moelle épinière. (Soc. de Biol., 25 nov. 1892.) . ,

132 ' '-J' PATHOLOGIE NERVEUSE. ' 0 ·str - -

ment fructueuse;- voilà un 'syphilitique, qui avait ! présenté,

trois ans avant'sa mort; des'symptômes graves d'affection

cérébrale ? des symptômes qui sont souvent les précurseurs de

la paralysie générale, mais aucun accident ultérieur 'n'était

venu confirmer'les craintes que l'on'aurait pu'concevoir à ce

moment sur l'avenir' de cet homme au point de vue'mental.

Quelle était' la' cause anatomique de ces accidents ? Ce qui était

bien certain, en tout cas; c'est que ceux-ci avaient pour cause

un trouble circulatoire; qu'ils se reliaient d'une façon évidente

à l'affection 'médullaire* et qu'ils étaient,' comme celle-ci,' sous

la'dépendance'de la' syphilis.' Or,"l'aut6psie'nous'amontré

des lésions qui portaient sur deux points de'l'arbre vasculaire :

sur la terminaison des deux carotides,' sur la sylvienne gauche'

localisation', bien t e.n' - rapport 'avec 'l'aphasie et sur les'

capillairesrde'l'écorceéérébrale : · vilyNrYy ? 4t 1t'; - ? «,;»'

La lésion des gros vaisseaux estTendartérite oblitérante de

Heubner ; c'est la trace; la cicatrice d'une lésion embryonnaire'

dans la tunique'externe'; bien 'que' n'ayant aucun1-" caractère

histologiquement'spécifique;`èlle'est"considérée 'par ' tous les

auteurs comme ayant une grande valeur diagnostique ; à l'in-

térieur de la boite crânienne elle ne se rencontre,' en effet, à

part les tumeurs et les méningites, que dans la syphilis (baux-

garten).

Les altérations des capillaires sont absolument les mêmes

que celles que j'ai déjà décrites dans les observations I et II; ce

sont celles de la paralysie générale syphilitique; la seule diffé-

rence qui existe,'c'est.'que.ces lésions sont prédominantes sur

des capillaires plus fins. .5 m · r r. , · ? J h >» ,

Ce cerveau est donc le siège de lésions vasculaires diffuses,

avec très peu de participation des méninges ; je ferai remarquer

à ce sujet l'absence d'adhérences méningées, fait qui n'est pas

rare, même dans la paralysie générale la plus avancée, ainsi'

que je viens encore de le vérifier récemment. -" /» ^ >»

Dans le cas actuel, l'absence'de lésions des éléments nerveux

explique l'absence1 de troubles cérébraux; ce malade, bien

qu'atteint d'encéphalite', vasculaire diffuse, n'était pas un'

paralytique général1;" peut-être' même ne 'le serait-il jamais

devenu si,' comme' on peut'le "supposer,'d'après'la'marche

de l'affection, la lésion vasculaire était arrêtée et comme figée

dans son évolution. En tout cas, cette observation me parait

prouver jusqu'à l'évidence que, dans la méningo-encéphalite

ÉTUDE DE LA. SYPHILIS DU,. SYSTÈME NERVAUX. '133''

diffuse *. syphilitique, les lésions vasculaires précèdent toute

lésion,des éléments nerveux; ce sont les vaisseaux qui com-

mencent, les fibres et les cellules ne sont atteintes que consé-

cutivement. r-v ·u.;t,f ? Ir ," , T, < , 1

, En résumé, des trois observations que je viens de rapporter,,

la première montre,des,lésions,vasculaires diffuses de l'écorce

cérébrale qui se continuent directement avec des lésions gom-

meuses,des gros ^vaisseaux ;. la seconde montre les. mêmes

lésions vasculaires, mais limitées à l'écorce; dans la troisième

c'est encore lelmême processus irritatif des vaisseaux, mais

descendant encore moins bas dans l'arbre vasculaire et limité

à des capillaires plus fins ; quelques lésions anciennes trahis-

sent pourtant la participation antérieure des gros vaisseaux.

Dans les trois cas, la lésion cérébrale était associée à diverses

lésions diffuses de la moelle, que l'on s'accorde aujourd'hui à >

regarder comme des processus syphilitiques ; dans l'observa-

tion 11, il y avait de plus une lésion tabétique des cordons pos-

térieurs. Enfin, de ces trois malades, les deux premiers étaient

des syphilitiques devenus, paralytiques généraux; le troisième

ne l'était pas encore.parce.que'Ses éléments nerveux avaient

résisté; peut-être .même ne le serait-il, jamais devenu et les

choses seraient-elles restées indéfiniment dans le même état.

, , , 'n ? 1 1 t 1 , , - ? ..J' 1| .. ** I-

, ! .' ri *' - ? w ..f '.«, a

Des faits qui précèdent et de tous ceux, que j'ai observés

jusqu'à présent, je crois pouvoir tirer les conclusions sui-

vantes : .- e

Dans la paralysie générale, d'origine syphilitique, l'altération

parait porter en premier lieu sur les vaisseaux de l'écorce céré-

brale ; cette altération peut se limiter aux vaisseaux de la subs-

tance cérébrale et de la pie-mère, mais elle peut aussi descendre

beaucoup plus bas dans l'arbre vasculaire et atteindre les

grosses artères et les grosses veines de l'encéphale ; dans ce

cas, il sepeut que ces altérations affectent la forme gommeuse

et permettent de juger la nature du processus morbide dans

son entier. Mais, dans les cas moins complets, où la lésion des

capillaires ne s'accompagne pas de lésion des gros vaisseaux,

elle n'en a pas moins les mêmes caractères, et, partant, la

même signification.

134 PATHOLOGIE NER'EÜSE, ` ' '" ' "*

La paralysie générale, au moins celle. qui est syphilitique,' \

est donc une encéphalite vasculaire diffuse. Mais tout .sujet'

atteint d'encéphalite vasculaire diffuse, n'est pas encore para-

lytique général. La paralysie générale ne survient que lorsque -

l'élément nerveux commence à souffrir du mauvais- étude

son appareil de nutrition/La période de -résistance peut être-,

fort longue ainsi que M. Ballet vient de le montrer, à nou--

veau, par des exemples piques ; alors,'1 pendant toute cette

phase, on n'observe que des troubles vagues,'variables suivant^

les aptitudes morbides du sujet, tels que iieurstliéni.e,'Iivpo-'3

chondrie, changement de caractère, etc., ou bien des accidents

qui sont,bien en rapport avec, une. circulation défectueuse,

tels que les ictus, l'aphasie et l'hémiplégie transitoire, la mi-

graine ophtalmique, etc. A un moment donné, le tissu nerveux -

cède et l'encéphalite, de purement' vasculaire;- devient' mixte :

les éléments'de la névroglie s'hypertrophient ? se sclérosent,

les tubes nerveux se détruisent en commençant par la super- a

ficie des circonvolutions, les cellules nerveuses s'altèrent et la z

-- lésion de l'écorce devient irrémédiable.^Il en est ainsi proba-

blement à cause de la qualité de l'agent spécifique, et, surtout, '

ta cause de l'hérédité. Celle-ci intervient sans doute, en produi-

sant la fragilité ou au contraire la résistance des éléments ner-.

veux; tel syphilitique pourra supporter' pendant longtemps s

une' encéphalite1 interstitielle 'avant f de devenir paralytique-'

général ; il pourra même peut-être âuérir·parce que ses élé-

ments nerveux, sont' solides, 'tandis quel tel 'aùtre i tombera,;

immédiatement dans la démence'' parce que ses' éléments nuer-

veux n'offrent aucune résistance.1. Dans, la première cirons-

tance, on observera ces cas extraordinaires" d'arrêt, /le cristal-

lisation de certains syphilitiques dans, un état, mental qui est,

loin d'être sain et qui pourtant n'est pas, la paralysie générale ;

ces malades ont bien quelques .symptômes légers, quelques

attaques épileptiformes de temps,en(temps, mais Usine font

pas d'accidents graves et ils restent dans le même état pendant

des années. Comme exemples remarquables de ces faits je

donnerai un bref résumé des deux observations suivantes, qui ,

sont tirées de ma pratique privée : i iéu i i . » , , 2

- < , < ? " , , i »

Observation IV. M. R..., âgé de cinquante-quatre ans.

Son père est mort jeune, d'un ramollissèm eut cérébral ; sa mère

fantasque, avait de' nombreuses manies : Il prend la, syphilis

ÉTUDE DE LA SYPHILIS DU SYSTÈME NERVEUX. 135

en 1870. En 1884, surviennent des douleurs fulgurantes et des

douleurs en ceinture, puis une diplopie transitoire et un certain

manque de stabilité, sans ataxie véritable. rtl . '' ' '> .

En 1886, les phénomènes douloureux persistent ; je constate le ♦

signe'd'Ar ? vll-Robei-tsoii ainsi qu'un tremblement fibrillaire- des '

lèvres et de la langue ; les mains tremblent aussi légèrement ; la ,

marche est facile en. plein jour, mais devient difficile dans l'obscu-

ri lé.. i ;" )iTT ->t 5F ',f·1f ti 3r ? ; nl .- - 1

L'intelligence est un peu affaissée, le malade, s'émeut de tout, il a

les pleurs faciles, mais on ne trouve chez lui aucune trace de délire;

il fait quelques faux pas en parlant et certains mots sont bredouillés.

- Depuis 1886 jusqu'à aujourd'hui on'ne constate' aucun épisode

intéressant à signaler ;' le malade reste figé'dans la forme pre-

mière tant au point' de.1 vue ' des phénomènes tabétiques qu'au

point de vue des phénomènes cérébraux. ' i» , c . ;

1 f t. il, ? t ') ? / ,j,t - , ' c `

Observation V. M. M..., âgé de cinquante ans. ; ,

Le malade a contracté la. syphilis à l'âge.de vingt-six ans; il a ·

un enfant idiot. Son hérédité est incertaine et je n'ai pas pu

obtenir de renseignements précis à cet égard. Depuis quinze ans

environ il éprouve une certaine raideur des membres inférieurs;

de temps eu temps il a des vertiges qui vont même parfois jusqu'à

l'attaque' épileptiforme." ? 4 " ' K'\--\'<* a^ -r- , - " '' '

Actuellement,il présente une contracture spasmodique de moyenne

intensité des membres inférieurs; la contracture est moins prononcée

aux membres supérieurs. Il n'existe pas de troubles urinaires et ia

sensibilité est normale partout.,Les réflexes, tendineux, surtout,

ceux des membres. inférieurs, sont très exagérés; en,relevant le f

pied on détermine delà trépidation spinale. Lorsque le'ial,de' est

assis et que le pied n'est pas posé d'aplomb sur le soi, la jambe

est animée d'un léger tremblement involontaire. Le' tremblement '

est à peine accusé aux membres supérieurs. ' UlM1- `w' ' ' ' ' ' '

Le masque' facial est 'comme immobile; l'aspect' du"malade est

légèrement démentiel ; pourtant l'intelligence semble être intacte'

quoique un peu déprimée. '' " ' ' t ..

M. M... est sujet à des vertiges fréquents. De temps à autre il

a quelques'attaques épileptiformes généralisées. D'après les per-

sonnes qui l'entourent, M. est dans cet état depuis une

dizaine d'années, sans modification apparente. ? , 1 . ,y ,

i ïfc v ? n t Pl 1 #, ji j ma ) tn ,r· 5Y ).

D'ailleurs, rien n'est variable comme l'évolution clinique

de la syphilis cérébrale ; mais sur ce sujet il n'y a rien à ajouter

à ce qu'en a dit, Fournier dans son livre sur la Syphilis du

cerveau, livre empreint d'une si grandet science clinique.

Les symptômes douloureux du début, puis les paralysies des

136 , REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE.

nerfs crâniens et les ictus, avec les troubles, moteurs. qui

peuvent les suivre, enfin les troubles intellectuels sont décrits,

dans ce travail, comme formant, un ensemble symptomatique

d'une unité indiscutable ; c'est là une'belle synthèse de la

syphilis cérébrale, à laquelle je ne peux que souscrire .'Mais, au

moment (1879) où l'éminent syphiliographe voyait'si bien l'en-

chaînement de tous ces faits et leurs rapports avec la syphilis,

l'idée de l'origine spécifique de la paralysie générale n'était pas

encore mûre; aussi M. Fournier n'a'-t-il' pas mis le diagnostic

de' paralysie générale vraie sur les faits de. démence syphili-

tique qu'il a décrits avec une si, parfaite exactitude. Actuelle-

ment, l'anatomiei pathologique d'une part, les statistiques des

aliénistes d'autre part, nous permettent, il me semble du moins,

de rapporter ces faits à leur véritable place dans la nosologie.

La lésion médullaire qui correspond à l'encéphalite inters-

titielle diffuse des syphilitiques me paraît être logiquement la

myélite embryonnaire; les cas véritablement 'complets sont

ceux où l'altération diffuse des vaisseaux s'étend du haut en

bas de l'axe cérébro-spinal. Mais, en fait, ces associations sont

rares, et, en pratique, lorsqu'on examine la moelle des paraly-

tiques généraux,' on trouve soit le tabes vrai, soit la dégéné-

rescence dès faisceaux pyramidaux, soit ces deux lésions com-

binées. Quel est le lien, indiscutable, qui unit ces affections ?

Je n'en sais rien encore. ,A'' ^ n " ' '

REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE :

XXX. Symptomatologie ET PRONOSTIC DE TROUBLES PSYCHIQUES QUI SE

PRODUISENT PENDANT LES SUITES DE COUCHES POUR SERVIR A L'ÉTUDE

DE-LA CONFUSION MENTALE 'HALLUCINATOIRE AIGUË par H. HOPPE.

(Archiv f. Psychiat., XXV, 1.) , o " ,

' Sorte de monographie statistique de laquelle il résulte que : la

confusion mentale hallucinatoire aiguë est la plus fréquente des

perturbations intellectuelles qui se présentent pendant les suites de.

, couches (63 p. 100). C'est d'ailleurs le type de la folie aiguë des jeunes

REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE. 137

' sujets. La mélancolie y est plus rare de beaucoup; la manie, plus

rare encore; la folie épileptique,' exceptionnelle. Rareté de la folie

.parah tique et de la folie circulaire' consécutives à la puerpéralité.

Plus vite on traite cette modalité, plus le pronostic est favorable ;

si le malade entre à l'asile six. mois après le début de la maladie,

il est tout à fait héréditaire. La tare défavorable n'exerce sur le pro-

nostic aucune influence. Mais il est probable que,- de même que

pour les psychopathies ordinaires, une première atteinte prédis-

pose déjà à une seconde, et que,,de même qu'une`seconde puer-

péralité, la période'de la lactation favorise la genèse des récidives.

Toutes les récidives ont'd'ailleurs guéri à une seule exception près.

La forme de la récidive est fréquemment la même que celle de la

psychose puerpérale antécédente. Chez ces malades la ménopause

entraine souvent-la mélancolie de- la ménopause, ou la paralysie

générale, souvent aussi' la folie systématique hallucinatoire.

, ? .. i >« ? ... P. K. .,

n 1 n 3 J . -' v ' ' { . '' - "

XXXL Des psychoses consécutives DE l'influenza; parj. ALTHAUS.

". . ? (Arcfau f.Psycleint., aV, t.) ? ..

Etude sous douze chefs interrogatifs avec des réponses : '

1° Les psychoses de ce genre sont-elles plus fréquentes que celles

qui succèdent à d'autres maladies graves ? Oui, notablement, et,'à

ce point de vue, la grippe est à comparer' à la fièvre typhoïde;

2° influence du sexe et de l'âge ? Le sexe masculin prédomine, de

vingt et un à trente, ou, si l'on préfère, de vingt et un à cinquante ;

3° comment agit la prédisposition ? Acquise ou congénitale, elle agit

en formant l'idiosyncrasie propre à 'la grippotoxine et à son action

sur l'écorce grise ; 4° quel est le rôle de la fièvre et de la grippo-

toxine ? La fièvre et la toxine pathogène sont les causes princi-

pales de toutes les psychopathies post-fébriles; elles agissent chi-

miquement et mécaniquement par oxydation et hypercirculation

du cerveau, empoisonnement direct' des cellules; 5° durée des psy-

choses ? Au delà d'une semaine ; 6° proportion des cas de guérison,

de non-guérison, des cas mortels ? Les guérisons dépassent 50 p. 100;

elles concernent des formes qui rappellent le délire d'inanition et

revêtent le masque de la mélancolie chez les jeunes gens. Les non-

guérisons et les morts portent sur les mélancolies graves des gens

âgés, les paralysies générales post-inllueuziques; enfin, il y a eu,

de par la mélancolie et l'hypochondrie, quelques cas de suicide;

7° y a-t-il un rapport entre la gravité des phénomènes fébriles et

la genèse de la psychopathie consécutive ? On n'a pas encore

pris assez d'observations à ce point de vue; 8° quel laps de temps

peut-il s'écouler entre l'accès fébrile et l'explosion de la psychose ?

Nous sommes autorisé à rattacher une psychose à la maladie infec-

tieuse, quand la psychose apparaît pendant la convalescence de

138 REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE.' K

celle-ci, ou dans les six mois consécutifs à cette dernière, mais '

encore faut-il que, dans cet intervalle, il n'y ait pas d'autres facteurs"

psycho-pathoiogiques, et que, durant tout ce temps, on ait constaté

un état' d'équilibre instable dans les fonctions psycho-cérébrales ?

.Quant aux formes morbides, la psychopathie maniaque arrive à la

période critique de l'attaque de grippe, la mélancolie ne se montre

que quelques jours à quelques semaines plus tard; la paralysie

générale peut survenir six mois après l'accès d'inflûenza; 9° y a-t-il

une psychose spéciale à l'influenza, une folie grippale ne se mon-

trant pas après d'autres maladies ? Ici se place une étude nosogra-

phique très intéressante par le menu des détails, de laquelle il'

résulte que 'les psychoses post-grippales n'ont rien de spécifique,

et que, ce qui les distingue des psychoses post-fébriles quelconques,

c'est le polymorphisme de'leurs tableaux cliniques. La proportion '

des modalités mentales est ainsi'répartie : ? '' " <-->

a. Mélancolie 'hypochondriaque' aiguë avec une semi-léthargie 1

et stupeur; elle s'est montrée chez' 41,2 p. 100' des malades. Deux '*

observations.- « " ' " "« ™ ? (T "'' ' ' [> " "'" ? ..

6. Agitation maniaque méritant le nom' de délire d'inanition;'

2' ? : 100 : Unë observ tiôn." ? /"B"b "«" 1h'' * ;-1" "i ? 1

c. Psychose pseudo-mrluenzique, la grippe ayant provoqué la

folie chez 'des individus'fortement prédisposés, de,même"que'

n'importe que)'incident*'détermine chez les ivro,-p .es,le4délirium@,

tréméns; 25, p.,100 ? f · ? ,, yn , .. .f', ?

d. Paralysie générale, grave, à évolution rapide, en moins de six

mois; la grippotoxine agit plus vite que la syphilotoxine; 6,2 p.100. ,

10° Action de l'influenza survies aliénés ? Il semble y.avoir plus Â

de cas d'aliénation mentale aggravée par( la grippe que de cas,,

améliorés parcelle-ci; 11° pronostic des psychoses post-influenziques ?

Il est assez bon, surtout pour les types neurasthéniques, (mélancolie

hypochondrie); un peu moins bon pour les formes rangées sous la/

rubrique délire d'inanition;' à cause de l'affaiblissement physique

des malades., Pour les psychoses pseudo-influenziques (groupe c.)

l'issue dépend du substratum même de l'individu taré. La paralysie, .

générale grippale comporte un'très mauvais pronostic à moins,,

-qu'on agisse énergiquement dès le début; 12° .traitement ? Ont

traitera plutôt le malade, l'état général, que l'état cérébral même

lorsqu'on a affaire au groupe c oti préservera du suicide ; on agira (

.contre la démence paralytique par Hg et K ! à hautes doses. i(f jS ï ? . P. KER : 1VAL. ,.y,.l

i i . ' t. , t

XXXU. Contribution z. la connaissance du rétrécissement DU champ

VISUEL DANS L1 PARALYSIE GÉNÉRALE ? par ]31KEL'Es 8t KORNFELD ? I .

(.1(LIE1'fI2lCIE. f. Pschiat., XII; in.) . - .'1 ` · - l ? u /\' ' ? "' ,'s'' si.

'Il s'agit de'la constatation de ce. fait que, sans qu'il y ait de''

REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE. 139

lésions ophlalmoscopiques, on trouve soit un rétrécissement con-

centrique, mais dans lequel les lacunes physiologiques suivent des

secteurs qui ne cadrent en rien avec le tableau de l'hémianopsie,

soit un rétrécissement concentrique dont les limites présentent à

tout instant des modifications considérables, rt .. f P. K. ,

. '' ..7 jjf 9.u : '7,1 -r. 1 . «,...

XXXIII." Contribution A la psychopathie sexuelle ; par DE Krafft-

' ' "' r EBINC ? (Juhr6üc/l. f. Psclaiat., \II, l, .) ? "" "

- . f : » . 1 ? I·. " ! ' iv : . - ' . < .' '

013SERV.Tl '0,-îi. Masochisnie mental.' Dégénéré, tourmenté par des

obsessions sexuelles à l'occasion, de situations assez indifférentes

(garçons, assis à califourchon les uns sur les autres), ou' de cer-

taines odeurs, obsessions qui lui font éprouver une jouissance pure-

ment spirituelle et provoquent, en lui l'idée de l'asservissement,

de la sujétion. OBSFRVATION, Il. S ? co ! 'ac ! 's ? 7n ? Recevoir dans sa

bouche les matières fécales d'une femme ou^son^urine, et en

éprouver, une, jouissance complète -(physique et; psychique) - ou

incomplète (nécessité de cotter pour arriver à la satisfaction men-.

tale), ou en être angoissé, tel est le résumé de ce cas d'ailleurs très,

fréquent de cethéréditaire ? OBSERVATION Ht. Fétichisme pôdn-

lique. L'image et la vision réelle des pieds de la femme, J'invoca-

tion de ce fétiche (bas, chaussures), le séjour dans un' établissement '

à la Kneipp, pour ce motif, toujours et partout sont les causes men-

tales de la satisfaction psychophysique de la viésexuelle de ce troi-

sième dégénéré qui est devenu un inverti.' 11 commerce' avec des

hommes, mais en invoquant des pieds de femme. 1 ? Observation IV.

Fétichisme podalique chez un : persécuté'. Il' éprouve en' outre l'im-

pulsion de terere genitalia propria ad pedes illarzün; hétérosexualité,

mais coït rare et1 normal. '' -*1 vir - ·- - r''Dz'p. K : "

· * ( ? 4 i s 'I `A na È' ? ur" rc`.s PiH" cT <'- "" `. ? C · " ' ' .1 · . 17 l«'- » T ,. -. ,

XXXIV. Les cause ? de, la paralysie générale (statistique de l'asile ? in " Saint-Yon) ; par le D1' Nicoulan. t - -, ,

' L'examen de ta paralysie générale, sous l'aspect étiologique, est, r

depuis plusieurs années, une question 'souvent remise à l'ordre du

jour : les nombreuses 'discussions qui ont' ëu lieu à ce sujet sont

loin d'avoir éclairé la question ; alors que pour les uns c'est la Ç

syphilis qui' constitue la' cause par excellence de la paralysie géné-

rate ? pour d'autres c'est l'alcool ? puis'- la suractivité cérébrale'

constante, ou bien les excès vénériens, ou bien' encore l'arthri-

tisme. " ' " ' :

Il est probable que toutes' les causes mises en avant sont vrai-

semblablement invoquer; une fois ou l'autre, dans l'éliologie de

la paralysie générale; ' mais, alcoolisme, vérole, surmenage,

débauche, etc., ne sont le plus souvent que des adjuvants à l'égard

les uns des autres, que des .agents déterminants tombant sur un

140 REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE.

sol longuement élaboré par voie dégénérative soit personnelle,

soit héréditaire. >- - ' " ' ' ' J ' '

La statistique de l'auteur, faite sans aucune arrière-pensée, sans

aucun parti pris pour telle ou- telle théorie, repose 'sur 128 cas,

dont 27 classés de cause inconnue ? , ? -n, . w |.

Parmi les 101 malades dont la cause de la maladie a pu être

recherchée, le groupe des hérédités proprement dites comprend

21 malades. Mais le groupe le plus remarquable est formé, par

l'ensemble des excès alcooliques : il compter individus : sur ces

32 cas, 12 peuvent être considérés comme secondaires, et il reste

20 femmes chez lesquelles aux excès d'alcool seuls reste imputable

l'étiologie de la méningo-encéphahte. La syphilis n'est rencontrée

que dans 4 cas. comme cause prépondérante. Puis viennent les

causes morales, les privations dues à la misère, le nervosisme.

La moyenne de l'âge des malades atteintes est de quarante et

un ans. Ces malades sont surtout des malades de la ville, petites

gens vivant pour la plupart au jour le jour, péniblement, au milieu

delà misère physiologique sous toutes ses formes. (Annales médico-

psychologiques, 1893.)"' "' ' . ? ' · , . ? ? , , , '* E. B.

- ( j- , if - l . o'V i "i ' .

XXXV. Contribution A L'ÉTUDE du délire d'origine sympathique ; »

par les Drs Piqué et Febvre.

Les auteurs rapportent l'histoire d'uneimalade atteinte de dégé-

nérescence mentale avec délire polymorphe et alcoolisme. Au cours

de l'internement de cette malade, de redoutables ménorrhagies ont

nécessité l'examen des organes pelviens et cet examen a montré la

présence de deux tumeurs : 1° un corps fibreux de la grosseurd'une

petite mandarine, implanté près du fond de l'utérus, et 2° un kyste

énorme du ligament large. L'ablation de ces deux tumeurs amena

la disparition de perversions sensorielles intenses, se rapportant aux

organes abdominaux et à la sphère génitale en même temps que des

illusions du goût et de certains troubles de la sensibilité générale.

Les idées de persécution et les hallucinations de l'ouïe ont persisté.

Comme on le voit, il ne s'agit pas là d'un cas de folie sympathique

essentielle, car les lésions somatiques observées ont été posté-

rieures aux premiers symptômes d'aliénation mentale. Cette inté-

ressante observation permet néanmoins d'avancer qu'un délire

sympathique peut éclater à l'occasion de certaines lésions orga-

niques ; que ce délire, alors même qu'il est postérieur à d'autres

troubles intellectuels, ne tarde pas à masquer ces derniers, tant

les perversions sensorielles dont il se complique sont intenses;

qu'en raison même de sa coïncidence avec des néoplasmes ou

d'autres altérations organiques, il est justiciable du traitement

chirurgical. (Annales médico-psychologiques, 1893.) E. B.

REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE. 141

XXXVI. L'angoisse neurasthénique dans SES rapports avec les

obsessions ET la folie du doute (D'ORIGINE primordiale; par

KAAN. (Jahrbücla. f. Psychiat., XI, 3.) -

Il s'agit des phobies et obsessions des individus atteints d'an-

goisse neurasthénique, ainsi que de la folie du doute primitive.

Théorie de l'hyperexcitabilité de 'Arndt, Kowalewsky, Sadowsky.

Théorie de Meynert : ' l'anémie corticale affaiblit les organes d'asso-

ciation, il en résulte; par-hypérémie compensatrice, une irritation

des centres sous-corticaux ? " ' P. K.

XXXVI 1. DE L'ACTION DE L'ABAISSEMENT DE LA PRESSION ATMOSPHERIQUE

sur les aliénés ; parJ.'KRYPIAFIEWICZ. (Jahrbtcch : f.Psychiat., \I,3.)

, .1 . " mi . ..

C'est la soudaineté de l'abaissement, de la pression barométrique

qui agit défavorablement sur l'état des malades et sur la marche

de la maladie. C'est à cela que sont dus, l'agitation générale des

malades de nos asiles et les accidents tels que : attaques congestives

subintrantes, gangrènes du décubitus, paralysie et spasmes de la

vessie, attaques apoplectiques laissant après elles des paralysies,

accès de folie périodique. Les mois inconstants d'octobre et de

mars sont le plus à redouter.1 ' '' f ' ' P. K.

.j)' i . - ' . , <h.

XXXVIII. Contribution A la connaissance CLINIQUE DU délire de

jalousie chez l'homme; par R. \VERNER. (Jalc`büch. f. Psychiat.,11, 3.)

» -«" |->,u. <-((|1T- . ·, . ,-c., y Il

Ce délire vient du sentiment de l'insuffisance sexuelle du malade.

Deux observations. "" 1, .. ; I ' , .i - ? j , f c P. K.

I h t..û l 1 -r - i '-m * J

XXXIX. Des,, psychoses- puerpérales; par L. Hoche.

>- ? ...I (Arc/civ. f. Psychiat., X\IV, 2.) ,.r .

A l'asile de Friedriclisberg, près Hambourg, du ler janvier 1880

au 1er juillet' 1890, c'est-à-dire'en dix ans et demi, on a traité

2,4o4 femmes. 1 ? 1 ' .

'14 IREVUE'DE PATHOLOGIE MENTALE.

XL. RECHERCHES SUR la manière D'ÈfRE DE LA SE·$If31LITÉ cutanée DU

SENS DE L'ODORAT ET DU GOUT CHEZ LES PARALYTIQUES. GÉNÉRAUX ; -7

par S. Kornfeld et G. BIKELES. (Jahrbùch. ? PST/C/t ! (t(., Xi,@3.)

Examen de quatre-vingts malades. Rareté de l'anesthésie et de

l'analgésie. Mais fréquence assez notable de l'hypoalgésie. L'exa-

men au compas oesthésiomètre, 'l'étude de la faculté' de localisa-

tion et du sens de la force,' révèlent des troubles plus accentués et

plus fréquents. Altérations 'considérables -de l'odorat ; quelques

malades ne peuvent apprécier certaines substances ; quelques

autres, lout en sentant, ne peuvent spécifier l'odeur; chez d'autres

enfin la,perception est .totalement altérée; quelques faits témoi-

gnent du retard de la perception (sensation après coup).Le sens du

goût, assez souvent affaibli, révèle aussi de la confusion dans les--

substances sapides. a" >'> ? ? Ut' ' ' 2° '" ? ' tp.K

, -i.'it ' ' ".). t' tu' s. j< h < ? i 9 rE"11` n

XLI. Recherches sur l'état DES pupilles chez LES paralytiques

généraux; par S. KORNFELD et G. BIKELES (J(ih ? -büch. f. Pychiat."

' · .Y1 . 3.) 3.) ' ? < -r· '° ' ' "" * ' ? ? .,rOr

Cinquante-huit malades. Tableaux. -1 »'.' ·v*· c' >

Au début, il y a toujours dilatation des pupilles. Un cas de perte

de la réaction à l'accommodation avec conservation de la réaction

à la lumière (interruption des connexions entre de centre âccom-

modateur et le centre sphinctérien). Plusieurs observations témoi-

gnent : ' ''<''< ? «i *' ">> " 'i ' i;- ' · ' ,

1° De/Ia'*persistance de la réaction ' pupillaire aux'excitants

cutanés sensitifs malgré l'hypoalgésie; 2° de l'absence de'la réac-

tion pupillaire aux mêmes excitants sans l'hypoalgésie ; 3° De

l'absence de la même réaction dans les mêmes conditions avec

.11yperalgésie. La .réaction consensuelle (synergique) des pupilles

peut exister quand il n'y a pas de réaction à la lumière (des deux

côtés).

Dans la plupart des cas il y a un antagonisme entre le sympathique

et l'oculo-moteur commun, qui permet des'expliquer ces états com-

plexes ; mais d'autres cas ne permettent point de formuler d'hypo-

thèse. Chez trois malades l'auteur trouva un myosis bilatéral

avec absence des réflexes tendineux palellaires. y P. K.

XLII. Seize observations DE DElil-SOSINL1TION; par C. MAYER.

' (Jahibilch. f. Psychiat., XI, 3.)

Il s'agit de seize sujets jeunes oudans la force de l'âge, 15 hommes

1 femme ayant desprédispositions névropalhiques ou de la neuras-

thénie acquise, rarement jouissant d'une santé parfaite (quatre

observation»), qui le plus souvent ont été surmenés. La maladie

«REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE. 143

débute brusquement' sous des influences relativement minimes,

dure peu de temps, disparaît tout à fait et'soudain. Amnésie plus

ou moins accusée. Lés malades vont, viennent, sans avoir aucune

conscience de ce qui se passe, mais conservent un certain ordre de

conduite dans leur délire. Ce délire est mégalomaniaque, il leur

semble qu'ils sont d'une condition plus élevée (de Krafft-Ebing) et

il existe un certain degré de stupeur (arrêt des facultés). Parfois

«ils sont anxieux et, dans ces conditions, ils deviennent hostiles et

.. violents contre certaines personnes de leur entourage ou tentent de

se suicider. ,1 ,it,v. I, .. P. K.

- '' ' ..il,"4" ·, 1 . , w "t ' ' t- ^ y

XLIII. Contribution .1 LA théorie DES hallucinations; par CIIVOSTEK.

' (Jnle·6ücla. f. Psychiat., XI, 3.) . -.< «

. i ul , ' u 0 i ' 41- " .1 ** 1 , Il ..

, Élude chez une série d'hallucinés de l'ouïe de l'influence du cou-

rant électrique et des diapasons à vibration de différents tons.

On peut pendant ou peu après la période hallucinatoire provoquer,

par ces appareils, des hallucinations de l'ouïe complexes. Le cou-

rant électrique n'est en ce cas que la cause déterminante qui

pousse l'organe central préalablement malade à constituer de

toutes pièces l'hallucination sensorielle. La sensation sonore pro-

voquée par la vibration du nerf acoustique provoque une illusion

i selon l'état de l'humeur, qu'elle rencontre et dans le sens des con-

. ceptions délirantes qui prédominent. L'action douloureuse du cou-

rant électrique ne provoque pas l'hallucination par action réflexe

(sur le trijumeau) car la piqûre chez les mêmes individus ne peut

engendrer d'hallucinations auditives. Enfin les hallucinations sen-

, sérielles suivent une.loi conforme aux formules de la réaction élec-

, trique du nerf auditif. , ? 1C), ' . f|, , , ; ? P. K.

i ni,, .i-" ? >.->v*) - ^t \ i 'S i \ i * .. l V ' f

" XL1V. Df's L1 démence dIGUE l'OST-l'TPI11QUE.1S30CIEE A la polynévrite;

xi- '' q par Il' Hoevel ? (Jahrbw : h. f. P.ciaicrt., XI, 3.)

Homme de trente ans; tare héréditaire; caractère inégal, origi-

nal ; pas d'excès alcooliques; à la suite d'un typhus abdominal, d'ail-

leurs précédé de dépenses exagérées; excès de boisson, vagabon-

u dage nocturne, affaiblissement notable, de la mémoire, illusions

du souvenir, troubles mentaux divers; pas d'hallucinations ni

d'idées délirantes; un peu d'irritation sans autre anomalie de

l'humeur.. Mémoire des faits anciens, exagération, des réflexes

patellaires, sensibilité à la pression des nerfs fémoraux et péro-

niers ; analgésie des extrémités supérieures et inférieures surtout

à la .périphérie; signe de Roml)er- ; légère diminution de la

force musculaire brute; légère ataxie; réaction dégénérative des

muscles terminaux. Amélioration. Genèse : intoxication typhoïde.

1 , P. K.

144 REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE.

XLV. Contributions la physiologie ET A la pathologie DE l'écriture

cursive; par GOLDSCIIEIDER. (Archiv. f. Psychiat., XXIV, 2.)

Revue d'ensemble montrant l'influence des images optiques des

lettres et le rôle des sensations du mouvement nécessaires pour

exécuter (image motrice). La main n'est en réalité qu'une machine;

pour écrire il faut un appareil enregistreur des sensations, un appa-

reil d'idéation représentative, et la volonté ; c'est au moyen de ces

trois organes que se produit et se conserve cette étonnante faculté

émanée, de la culture intellectuelle au moyen de laquelle on exprime

sa pensée en se servant de courbes conventionnelles. P. K.

XLVI. DES GASTROPATHIES CONSIDÉRÉES comme génératrices DES NÉ-

VROSPS ET des psychoses; par K. Malt. (Archiv., Psychiat,

XXIV, 2.)

La dyspepsie est l'origine d'une névrose gastrique (malaises phy-

siques et psychiques), qui dégénère en psychopathie. Mais il faut

un terrain préparé par l'hérédité ou par des influences nocives

ayant miné l'individu. Mécanisme : irritation des branches ner-

veuses terminales de l'estomac. Transmission aux origines

bulbaires du pneumogastrique. Angoisse et sensation anormale au

sensorium, équilibre instable du centre, sous une influence phy-

sique ou morale, hallucinations sensorielles; le moi, en présence de

l'angoisse et des hallucinations sensorielles, échafaude un délire

hypochondriaque. P. K.

XLVII. CONTRIBUTION A la connaissance DE la folie systématique

périodique; par KAuscH. (Archiv. f. Psychiat., XXIV, 3.)

Type clinique assez rare, dont voici un nouvel exemple.

Conclusion : 1° La folie systématique périodique survient, comme

les autres psychoses périodiques, presque exclusivement chez les

'individus entachés d'hérédité; 2° les hallucinations et les idées

délirantes ne sont pas aussi impérieuses dans la folie systématique

périodique que dans la folie systématique ordinaire; 3° les phéno-

mènes morbides sont extrêmement constants dans le cours de

chacun des accès; 4° les intervalles entre les accès sont tout à fait

ou presque tout à fait lucides, ce qui distingue ce type de la manie

périodique et de la mélancolie périodique; 5° le pronostic, quant

à la guérison, est défavorable; mais, quant à la démence, bien

plus favorable que dans la manie et la mélancolie périodiques.

P. K.

REVUE DE PATHOLOGIE NERVEUSE.

1. Trouble DE la sensibilité générale SE traduisant par UNE

sensation DE sable DU côté malade dans un cas D'HÉMICHORÉE POST-

hémiplégique; par le D1' TARGOWLA.

Observation intéressante d'hémichorée posthémiplégique du côté

gauche avec dégénérescence du faisceau pyramidal. - La malade

éprouve, dans tout le côté gauche du corps, une sensation subjec-

tive de poussière, de sable, de sel : elle s'enveloppe la main gauche-

dans son mouchoir pour s'essuyer le « grabage » qui en coule, pré-

tend-elle, continuellement. Il semble que le siège de ce trouble

soit limité à la surface cutanée : elle ne se plaint pas d'avoir du

sable dans la bouche, dans les jeux, dans les oreilles. (Annales

médico-psychologiques, 1893.) E. Blin.

IL La théorie PSYCHOLOGIQUE DE L'HYSTÉRIE (I%01'lJélllB CO)'tiCO-Cé1'('-

bralede cette névrose). Revue générale par le professeur Grasset.

(Nouveau Montpellier Médical, nos 44 et 45, novembre 1893.)

Dans cet article, M. Grasset résume d'une façon complète et fidèle

la théorie psychologique de l'hystérie d'après les travaux de Pierre

Janet et ajoute quelques considérations critiques personnelles. Après

avoir indiqué que l'hystérie est par ses phénomènes psychologiques,

par sa dissociation du subconscient et du conscient, une névrose

surtout cérébro-corticale, M. Grasset ajoute : c Nous disons surtout

parce qu'il n'est pas démontré que ces caractères psychologiques

seront absolument constants, généraux. Nous croyons que l'hysté-

rie reste une névrose du système nerveux tout entier, avec prédo-

minance, si l'on veut, de l'écorce cérébrale, » Quanta en conclure

que l'hystérie est une maladie mentale, le professeur de Montpel-

lier établit une distinction, et répond par l'affirmative si, par mala-

die mentale on entend toute maladie dans laquelle les phéno-

mènes psychologiques cérébraux jouent un grand rôle, par la

négative au contraire, si on donne à ce terme de maladie mentale

la signification que la clinique lui reconnaît. L'hystérique en effet,

grâce à la dissociation de son subconscient et de son conscient,

sait bien que « les dévergondages pathologiques de son subcons-

cient » sont d'ordre pathologique, car il a conservé de sa person-

nalité consciente. Le mental, au contraire, croit à la réalité de son

Archives, t. XXVII. 10

146 REVUE DE PATHOLOGIE NERVEUSE.

délire, car « sa personnalité consciente n'est pas seulement sépa-

rée de la sphère subconsciente, elle est elle-même, malade, altérée,

faussée. » Si le rêve, le somnambulisme, et la distraction ne sont

pas des états mentaux, parce que la personnalité consciente n'est

pas atteinte, on peut cependant chez l'hystérique concevoir un

degré de plus, supposer que l'altération porte non seulement sur

la sphère subconsciente, dissociée de la sphère consciente, mais

encore sur cette sphère consciente, sur la personnalité consciente

et intelligente elle-même; l'hystérique croit alors que son rêve est

une réalité, c'est un mental, il est devenu fou. Donc l'hystérie

- n'est une maladie de la personnalité que si on comprend sous ce

nom à la fois le conscient et le subconscient. Mais si on sépare la

personnalité consciente de la sphère subconsciente, on ne doit pas

dire que l'hystérie ordinaire est une maladie de cette personnalité

consciente. Pour nous, l'hystérie n'est vraiment mentale que quand

elle se complique. » Il vaut donc mieux laisser à l'expression de

maladie mentale son ancien sens clinique, et dire que les travaux

récents sur l'hystérie ont donné non pas la théorie mentale de cette

névrose, mais, suivant l'expression proposée par M. Grasset, sa for-

mule co ? -tico-céi-ébî,ttle. Le danger serait grand, au point de vue

médico-légal, de croire que tous les hystériques sont des fous.

c Ces exagérations ne sont pas dans l'esprit de Pierre Janet; mais

nous tenons à en garantir les néophytes qui, séduits par ces sug-

' gestives études, seraient tentés de le dépasser en voulant le suivre ?

DUCAMP.

Il[. Contribution A l'étude DE la maladie DE Basedow ; par le

D1' ANGIOLELL.1. (Il Manicomio, fasc. 1-2, 1893.)

La paraplégie, qui est parfois associée à la maladie de Basedow,

'est l'effet d'une myélite lombaire. Comme cause du tremblement,

on peut rencontrer un léger processus inflammatoire étendu à

toute la moelle cervicale et dorsale. Ces lésions anatomiques

peuvent être considérées comme l'effet de la rétention par le sang

des substances toxiques, résultant du défaut de fonction de la

glande thyroïde. Ces faits peuvent venir à l'appui de l'hypothèse

attribuant tous les symptômes de la maladie de Basedow à cette

intoxication, sans exclure toutefois l'influence de la constitution

'neuropathidue. J. Séglas.

IV. Considérations sur trois cas rares DE neurasthénie ; par le

Dr VECTRA. (Il Manicomio, fasc. 1-2, 1893.)

Trois observations de neurasthénie simulant l'une la claudication

intermittente, l'autre le genou à ressort, la troisième la maladie

- de Basedow. J. S. ,

REVUE DE PATHOLOGIE NERVEUSE. 147

V. LE tempérament épileptique; par 1)EL GRECO. (Il iUaH ! 'COm : 0,

. - fasc. 1-2, 1893.) ,

Revue critique sur les phénomènes physiques et mentaux, qui sont

comme les notes différentielles du tempéramentépileptique. J. S.

iv, i

VI. DE la toxicité DU suc musculaire DES animaux thyroïdectomisés

par Vassale etRossi. (Riv. sp. di fi-en., fasc. 2-3; 1893.)

VII. Du tremblement essentiel héréditaire;, par le Dr UCUFTT. (Riv.

sp. di fren., fasc. 2-3, 1893.)

Etude surtout expérimentale. , ,

VIII. UN cas DE symptômes aphasiques avec hémianopsie. ACIIR031 : 1TOP-

SIE AMNESTIQUEET PARALYSIE PSYCHIQUE; par E. BLEULER. (Alrchiv.

f. Psgcleiat., 1XV, 1.) ' `' ,

Cas complexe ainsi apprécié par l'auteur : hémiplégie droite avec

perte de la sensibilité topique et thermique du bras droit; perte

des images commémoratives du mouvement^symptômes en rapport

avec un ramollissement de la plus grande partie des deux ascen-

dants et de la substance blanche sous-jacente ; interruption des

communications entre ces organes et le lobe pariétal. Hémia-

nopsie inconsciente, peu gênante, du côté droit, avec suppression

complète du sens des couleurs. Les centres corticaux optiques

étant demeurés intacts, il faut croire que le ramollissement des

fibres blanches voisines de la partie; postérieure du corps calleux

dans l'hémisphère gauche suffisait à interrompre toute communi-

cation entre l'écorce du lobe occipital et l'ensemble du reste de

l'écorce des deux hémisphères dans lequel réside le sensorium, et

que, chez ce malade, les fibres d'association utilisées pour l'im-

pression psycho-chromatique passaient par l'hémisphère gauche.

L'ataxie inexplicable par l'état du pli courbe resté normal, ne

peut s'interpréter elle aussi que par l'interruption des fibres d'irra-

diation postérieures du corps calleux au point où elles s'épanouissent

dans le reste de la substance blanche de l'hémisphère gauche. Il y

avait probablement agraphie, car, de la main gauche, le malade ne

pouvait écrire spontanément ni sous la dictée, pas plus qu'il ne

pouvait copier; il avait perdu l'individualité du nombre. Il n'avait

plus la netteté des images optiques des caractères et était incapable

d'en trouver l'image acoustique. Comprenant ce qu'on lui disait,

il avait une peine infinie à trouver les noms des objets (aphasie

amnésique paraphasie verbale); récitant ce qu'on lui avait appris

mais sans en rendre l'exactitude ni le ton (paraphasie littérale et

syllabique), il répétait en perroquet des mots inconnus, étrangers.

Reconnaissant des mélodies qu'il avait entendues, il était encore

n F r, ' ' ' V U

148 REVUE DE PATHOLOGIE NERVEUSE.

t '

capable de les chanter. En somme l'absence d'aphasie motrice

pure s'explique' par l'intégrité de la circonvolution de Broca. Mais

la paraphasie verbale et littérale implique l'insuffisance des voies

de communication qui vont de la circonvolution de Broca à celle

de Wernicke lésée. Il est à noter par contre'qu'on constatait un

ramollissement complet de l'insula du côté gauche et que cependant

le malade avait conservé la faculté de répéter. ' P. KERAVAL.

IX. Deux cas d'aphasie; par H. GossEN. (Archiv. f. Psychiai., XaV, 1.)

Modèle d'examen des malades des plus complets. On étudie d'a-

bord la perception en passant en revue tous les sens (sept chapitres),

puis l'aperception, en recherchant si les impressions perçues

éveillent des idées d'association concrètes l'examen de la mé-

moire portera sur les souvenirs antérieurs ou généraux et sur les

impressions récentes, en y comprenant l'écriture, la lecture, la

parole, le mode d'association des dessins des lettres, des syllabes et

des sept sens susnommés. Une importante section est réservée à

l'imitation immédiate dans tous ses modes (répétition, copies, des-

sins). Une faut pas oublier de noter comment le malade manifeste

celles de ses conceptions qui procèdent d'associations d'idées pure-

ment internes (dix points de repère); comment il spécifie les choses

et en reconnaît les qualités soit à la muette, soit en en indiquant

les noms, comment il transforme les impressions sensorielles et

motrices du langage, comment il associe et combine. Ce procédé

d'examen appliqué à deux malades dont suivent les observations a

permis de diagnostiquer chez le premier : trouble général de l'en-

semble des fonctions psychiques et des associations d'idées, avec

diminution de la mémoire des images optiques et interruption des

coordinations optico-acoustiques, lésion probable des centres opti-

ques. Chez le second il y a paraphasie, paralexie.paragraphie, perte

des images commémoratives des impressions acoustiques des mots,

lésion probable du centre auditif gauche. Pas d'autopsies. P. K.

X. Deux observations DE THROMBOSE autochtone DES sinus CÉR9-

BRAUX ; par Bucklers. (Archiv. f. Psychiat., XXV, 1.)

Observations avec autopsie :

Observation I. Thrombose de presque tous les sinus cérébraux

et des veines centrales. Il n'y avait aucun des symptômes caracté-

ristiques correspondants, ni réplétion des veines extérieures du

crâne en communication avec le sinus ni oedème de la région

rétro-auriculaire ni cyanose circonscrite delà face au niveau des

veines faciales antérieures ni réplétion de la jugulaire externe-

ni hyperhydrose fronto-cervico-thoracique ni exophthalmie. Mais

on constatait des symptômes rares : céphalalgie et vomissements.

Genèse. Crase spéciale du sang chez une femme grosse, MM pllerv (' ? ).

REVUE DE PATHOLOGIE NERVEUSE. 141)

OBSEdV.1'l'101\ II. - Frisson initial, accidents aigus et subits,symp-

tômes cérébraux : obtusion mentale céphalalgie frontale intense

profonde ophthalmo-parésie externe ataxie des extrémités-

étourdissements paralysie des deux extrémités supérieures et

du membre inférieur gauche avec conservation de la sensibilité

rigidité de la nuque. Thrombose totale du sinus longitudinal supé-

rieur, du sinus droit, du sinus transverse (thrombus adhérents) due

à la chlorose. * P. K.

XI. Contribution A l'étude DE la polynévrite; par GIÈSE et P,1GEN-

stecher. (Archiv f. Psychiat., XXV, 1.)

Observation avec autopsie. Ivrogne de trente-trois ans. Tare

héréditaire très ' chargée. Paresthésie et parésie des deux jambes.

Un accès de delirium tremens pendant trois à quatre semaines.

Puis la parésie se transforme eu paralysie des membres inférieurs

avec oedème musculaire, disparition des réflexes patellaires et de la

sensibilité électrique, troubles de la sensibilité cutanée, violentes

douleurs lancinantes. Parésie des membres supérieurs; atrophies

musculaires, névrite optique; illusions et hallucinations; démence

aiguë. Hémoptysies, hémorrhagie intestinale, mort onze semaines

après le début. On «trouve : tuberculose pulmonaire et intestinale,

dégénérescence des nerfs périphériques, atrophie dégénératrice des

muscles, vacuoles dans les grandes cellules des cornes antérieures,

multiplication des noyaux dans la paroi du canal central de la

moelle. P. K.

XII. DES troubles mentaux dans la maladie DE Basedow ;

par Hirschl. (Jahi,büclL. f. Psychiat., XII, 1, 2.)

Etude critique de quarante-trois observations empruntées aux

auteurs. Six observations personnelles (4 h., 2 f.) comprenant :

manie (4); folie alcoolique avec mélancolie (1); folie neurasthé-

sique (1). ,

La maladie de Basedow tient à une paralysie du centre vascu-

laire du bulbe; de là, hypérémie corticale et troubles intellectuels.

Ajoutons à cela la tare constituée par le syndrome de la dégéné-

rescence et nous avons la pathogénie de l'état maniaque. La genèse

de la mélancolie est due, d'après Meynert, à ce que l'écorce ne

modère plus le centre vasculaire du bulbe; alors les vaisseaux cor-

ticaux sont contractures.

Quoi qu'il en soit, le pronostic de ces accidents est défavorable;

car sur ces quarante-neuf observations, il n'y eut que six guérisons.

11 est, d'ailleurs, intéressant, au point de vue physiologique, de

constater chez les malades non aliénés, atteints de goitre exophthal-

mique, un état d'humeur tout à fait mobile et rappelant l'excita-

tion intellectuelle du dégénéré, tantôt exagérément, tantôt tour-

150 REVUE DE PATHOLOGIE NERVEUSE.

mente sans motif (hypérémie corticale ou anémie corticale par

réciprocité cortico-bulbaire ou bulbo-corticale). ' P. K.

XIII. LES découvertes récentes sur LE système nerveux : lu par

F. BAFER, professeur d'anatomie à l'université de Washington.

(Société de biologie de Waslaington.) -

L'auteur part de ce point de vue que les plus grandes décou-

vertes sont précédées de travaux d'approche en quelque sorte et

de découvertes préparatoires secondaires sans lesquelles la dé-

couverte principale serait impossible ; il expose l'importance, en

neurologie, des découvertes de Golgi relativement à la macération

longue des tissus, dans les solutions chromiques pour accentuer

l'imprégnation'par les sels d'argent. Il montre comme corollaire

les recherches d'Ehrlich sur les injections de bleu de méthylène sur

le vivant. Reprenant la question au point où l'on tenait encore la

névroglie pour tissu conjonctif, il montre comment l'embryologie

vint prouver tout d'abord la continuité du plasma cellulaire dans

le cylindre d'axe et la nature exacte des cellules araignées et em-

bryonnaires de His. L'auteur- rappelle les travaux de ce dernier

histologiste et de Lenhossek sur le myélospongium (épendyme et

substance gélatineuse). ' ' ·

Abordant ensuite l'étude des cellules nerveuses, il fait l'historique

des recherches relatives aux neuroblastes, cellules motrices anté-

rieures et aesthésiohlastes des cornes' postérieures.

L'étude du système entier montre suivant l'auteur que c'est sur-

tout par contact plutôt que par continuité de structure que les élé-

ments nerveux communiquent entre eux. " ' .

Kolliker, Ramon y Cajal, Waldeyer, Obersteiner et Gehuchten

sont les auteurs principaux auxquels M. F. Baker rapporte tout le

mérite des progrès réalisés. Ranvier est le seul histologiste français

que l'on trouve cité dans ce travail, à l'appui duquel l'auteur donne

de nombreux schémas intéressants, en particulier sur la structure

de l'écorce cérébrale (fig. 22). L'étude se termine par des rappro-

chements entre la structure nerveuse centrale et celle des expan-

sions nerveuses olfactives, acoustiques et rétiniennes. (Tlte Alienist

ànd Neurologist, XIV, 3 juillet 1893, p. 420.) De A. Marie.

XIV. Symptômes sensoriels dans TROIS cas DE myélite SYPHILITIQUE ;

par Franc R. FREY, de St-Louis.

D'après Erb, les symptômes pathognomoniques de la' paralysie

spinale spécifique seraient : 1° la paraplégie spasmodique avec

exagération des réflexes et contractures musculaires bien moins

marquées que l'excitabilité réflexe; 20 les parésies vésicales, les

dysesthésies et le début insidieux avec tendance consécutive aux

rémissions. Pour Sachs les lignes caractéristiques seraient l'enva-

REVUE DE PATHOLOGIE NERVEUSE. 151

hissement d'emblée par l'affection d'une portion tendue, de la

moelle; la disproportion entre l'intensité du processus et son

extension initiale, la rapide atténuation de certains symptômes

alors que d'autres persistent obstinément. NI : Frank Frey rapporte

trois cas confirmant les observations antérieures d'Erb et Sachs.

(Tlte Alienist ciiid 11'eurolo,gist, 389, XIV, 3.) A'. AL

'1 .'t, 4 .12 ? 1 f n - ..

XV. Paralysie cérébrale spasmodique DE .ERH ; par Manuel

CARMONA, .T. V,1LLE-DE Mexico. ,'

'' L'auteur 'rapporte cinq observations de tabès dorsal spasmo-

dique répondant à la'description de M. Pierre Marie. Mais, au lieu

d'être liées à un arrêt congénital de développement des faisceaux

pyramidaux,' ces paralysies sont apparues consécutivement à des

accidents cérébraux de l'âge adulte avec vertiges, troubles des sens

spéciaux (diplopie, agustie, dysosmie), 'paralysies faciales, hémi-

plégies avec perte de' connaissance. De plus, dans quelques-unes

de ces observations, les mouvements sont redevenus plus ou moins

libres et l'embarras' de la parole s'est atténué; dans d'autres, les

paralysies des''membres sont restées identiques à celles des

enfants atteints d'atrophie des faisceaux pyramidaux (contrac-

tures spasmodiques congénitales de Heine polio-encéphalite de

Strumpell).'(Tite Alienist and Neurologist, 640, XIV, 4.) - A. Marie.

* i ? g m*1- -. , ,

XVI. Railway SPINE, Pronostic; par J.-X. DERCUU (de Pliiladelphie).

L'auteur, rappelant les difficultés qu'offrent les expertises rela-

tives aux procès en dommages-intérêts dans les cas de Railway-

Spine, indépendamment de la simulation à déjouer, rapporte une

observation nouvelle. C'est celle d'un homme victime d'un accident

de chemin de fer, à la suite duquel se développèrent des accidents

hystériformes et neurasthéniques. Après un traitement sans succès,

le malade fut placé à l'hôpital orthopédique où le repos absolu au

lit, les massages ainsi que la faradisation amenèrent un mieux au

bout de quelques mois, puis enfin la guérison plus de deux ans

après l'accident. , ,

M. Dercum insiste sur les difficultés du diagnostic reposant sur

l'état fonctionnel, la motilité et la flexibilité douloureuse ou non

de la colonne vertébrale, la pression superficielle ou' des parties

molles profondes plus ou moins supportables ainsi que l'exagération

possible du réflexe dorso-spinal (back symptom). Ce dernier se

décèle par la pression brusque des deux mains sur la tête ou sur

les épaules, le malade étant droit, et consiste dans la réaction

tendant au redressement antagoniste de la colonne vertébrale,

l'auteur cite le corset plâtré parmi les moyens à mettre en oeuvre

contre l'exagération de ce symptôme..(Tlte Alienist and Neurologist,

656, XIV, z 1 - ' 1 ' ' Dr A. Marie.

152 - REVUE DE PATHOLOGIE NERVEUSE.

XVII. HLMATOMYÉUE centrale; par L. 111NOB. (Archiv f. Psychiat.,

, -- XXIV, 3.) .

Quatre observations de paralysie aiguë de Brown-Sequard, autre-

ment dit hématomyélie,' mais avec des symptômes spéciaux

permettant de les rattacher à la syringomyélie : analgésie et thermo-

anesthésie, avec conservation de la sensibilité tactile. Cette asso-

ciation' de - 1'liémort-lia-ie centrale de la moelle à la gliomatose

vraie, sous l'influence d'un traumatisme, est des plus nettes dans

l'observation V.

Un homme de cinquante et un ans fait une chute : le voilà

paraplégique, les deux jambes sont anesthésiques. Le jour suivant,

la paralysie monte, il meurt. On diagnostique une hémorrhagie

en tuyau sur toute la hauteur de la moelle. L'autopsie montre en

effet le sang ensaucissonîîé dans le canal central qu'il a dilaté par

série de poussées annulaires. P. K.

XVIII. Contribution A la connaissance DR l'encéphalite aiguë primi-

TIVE hémorragique; par Bucklers. (Archiv f. Psychiat., XXIV, 3.)

Quatre observations avec autopsies et études microscopiques.

L'inflammation détermine une hypérémielimitée qui déterminel'al-

tération de la paroi des vaisseaux; ceux-ci présentent alors plu-

sieurs variétés de dilatations et cèdent, soit en ces points dilatés,

soit ailleurs, mais toujours au niveau de leurs branches terminales

les plus fines et dans les parlies superficielles. Les hématies fusent

alors dans les gaines lymphatiques adventices; quand celles-ci se

rompent, le sang s'épand dans le tissu ambiant qui, à son tour, se

ramollit, se nécrobiose. Il y a des cas dans lesquels il se produit

une prolifération du tissu conjonctif, des cellules de la névroglie,

et des éléments de la paroi vasculaire. Enfin, la déchirure vascu-

laire peut provoquer une thrombose secondaire. Naturellement le

, tissu du cerveau est imbibé, dissocé; les cellules nerveuses et les

fibres myéliniques sont dégénérées, détruites; atteinte symétrique

des ganglions centraux et de la pointe voisine de la face inférieure

du lobe temporal, des deuxième et troisième circonvolutions tem-

porales.

Il est probable qu'il s'agit d'un processus infectieux localisé,

, ayant pour ainsi dire usé la méninge et provoqué ce processus

hypérémique si spécial en certains territoires vasculaires.

Chez les individus relativement jeunes, jusque-là bien portants,

au milieu de la plus parfaite santé, apparaissent des accidents

subaigus (apathie, coma, somnolence, apoplexie avec perte de con-

naissance), ou bien ce sont de la céphalalgie, des vomissements,

des vertiges, de la dépression, un frisson initial avec tremblement

et hyperthermie, qui ouvrent la scène. Puis se montrent des symp-

REVUE DE PATHOLOGIE NERVEUSE. 153

tomes de lésions en foyer : monoplé;ié, hémiplégies, rigidité de

la nuque, fièvre variable suivant la localisation ou apoplexie quand

la lésion occupe les ganglions centraux, des troubles de la respira-

tion dépendant aussi des localisations, etc. La marche est rapide, la

maladie dure en moyenne de vingt heures à quatre jours, ou bien il

se produit des poussées successives. Pronostic défavorable. P. K.

XIX. Contribution A LA pathologie DE la paralysie spinale ATRO-

PHIQUE chronique; par H. OPPECIILIV. (Archiv f. Psychitit.,XXIV, 3.)

Cinq observations avec autopsies.-

La mieux étudiée des paralysies de ce genre, c'est la sclérose laté-

rale amyolropllique. mais on trouve dans les descriptions bien des

lacunes et des contradictions surtout dans sa forme bulbane. On

ignore aussi pourquoi, en maints cas, certaines parties de la subs-

tance blanche sont lésées alors que généralement elles sont épar-

gnées. L'étude clinique de la poliomyélite antérieure chronique est

excellente, mais son anatomie pathologique est peu avancée. De là,

l'intérêt de nouvelles observations :

- Observations 1 et II. Sclérose antéro-latérale amyotrophique,

type Charcot.

Observation III. Sclérose antéro-latérale ayant revêtu l'aspect

d'une poliomyélite antérieure chronique (paralysie Ilasque).

Observation IV. Phénomènes paralytiques étant survenus la

nuit à la suite d'émotions et'd'efforts. Troubles dans la sensibilité.

On croit à une hématomyélie chez un syringomyélique. L'autopsie

montre l'existence d'une lésion tout à fait localisée de la partie

supérieure de la moelle, au niveau des deuxième et troisième paires

dorsales, dans la corne gauche postérieure et les racines posté-

rieures avec léger empiétement sur lès colonnes de Clarke.

Observation V. Atrophie ayant atteint la substance grise pos-

térieure et les cordons de Bunduch. Pendant la vie rien n'indiquait

une lésion de cordons postérieurs; aucun trouble de la sensibilité.

P. K.

XX. ETUDE .4N.1T01f0-P.aTIfOLOGIQUE et observation publiée par WEST-

PHAL sous LE TITRE DE Un cas de lésion du système nerveux à dia-

gnostiedouletix in Clea71teAn7zalien, XIVe, année 1889 ; par A. West-

PH.4L. (A7·clc. f. Psychiat. XXIV, 3.) .

Buveur acharné de vingt-huit ans; adipose colossale avec hyper-

trophie des avant-bras et des bras et atrophies partielles, diminu-

tion de la réaction électrique et réaction dégénérative par places,

troubles de la sensibilité, démence. Impotence presque complète.

Mort deux ans plus tard de phlegmon périnéal avec asystolie.

154 REVUE DE PATHOLOGIE NERVEUSE.

Autopsie. Dégénérescence partielle et atrophie des cellules des

cornes antérieures, surtout dans le renflement cervical; intégrité

de la substance grise, rien dans les racines antérieures et posté-

rieures. Névrite des nerfs périphériques, interstitielle etparenchy-

mateuse. Surcharge graisseuse des muscles; atrophie et hypertro-

phie, souvent dans le même muscle, des fibres musculaires. "

Pathogénie. l°Action délétère primitive de l'alcool sur les centres

trophiques des cornes antérieures, puis, secondairement atteinte

des nerfs périphériques (nerfs et muscles). 2° Altération simul-

tanée et directe ou successive, mais disséminée, des cellules ner-

veuses, des muscles et des nerfs, sous l'influence de. l'alcool. z

30 Impossible d'expliquer la déformation des mains et l'obésité

colossale. P. K.

XXI. Contribution A la connaissance DE la cécité psychique , ' I

par F. âlULLI : R. (Archiv f. Psychiat., XXVI, 3.) tuit 'ne

Deux observations. - . ' . , ., r "

Observation I. A la suite d'un ictus, la malade a perdu la plu-

part des images commémoratives optiques ou sérieusement acquises

tant pour la forme que pour la couleur et n'a plus la faculté d'en

acquérir de nouvelles. Foyer probable dans le lobe occipital droit

(hémianopsie gauche). Un second accès lui fait perdre la faculté de

lire les nombres, ce qui indique un' foyer pariétal du lobe gauche.

Il y a en outre rétrécissement de la moitié droite du champ visuel

dans son quart supérieur, ce qui indique un double foyer occipital

(un dans chaque lobe). Lésion vasculaire syphilitique. Cécité psy-

chique et corticale.

Observation IL Tumeur cérébrale indéniable. Compression et

destruction de tout le lobe occipital gauche; foyer de ramollissement

ayant interrompu toute la substance blanche du lobe occipital gauche

au niveau du bourrelet du corps calleux. Ce ramollissement inter-

rompait les fibres d'association unissant la région occipitale droite

conservée avec le côté gauche et avec les centresdela parole. De là,

l'aphasie et l'alexie même. Le malade, capable d'écrire spontané-

ment et sous la dictée, capable de reconnaître, en les dessinant, les

lettres écrites, c'est-à-dire de lire par imitation, possédait donc,

dans sonlobe occipital droit, des images commémoratives optiques

pour les lettres, mais il ne pouvait plus s'imprégner des images

commémoratives phonétiques placées dans' le lobe temporal

gauche. Il est probable qu'il y avait conservation des tractus, unis-

sant le lobe occipital droit indemne aux'centres commandant aux

faisceaux moteurs de l'écriture et à ceux qui reçoivent les sensations

motrices nécessaires pour que l'on écrive, celles qui vous tiennent

au courant de ce que l'on fait, c'est pourquoi, en dessinant, c'est-

VARIA. 15a

à-dire à l'aide des sensations produites par le mouvement qui

retrace les lettres, le malade arrivait à lire, à écrire sous la dictée,

à écrire spontanément, sinon, comment lire et écrire, si les images

commémoratives optiques des lettres ne préexistent pas à la fonc-

tion ? A côté de la suppression du lobe occipital gauche et de l'in-

terruption des fibres d'association qui, parle corps calleux, vont au

lobe occipital droit, il faut encore tenir compte de la légère com-

pression exercée à droite, par la tumeur, sur la partie médiane du

lobe occipital dans la région du coin et de l'avant-coin.

1 ' ""' " . - 1 KÉHAVAL.

ŸI1. Recherches SUR LE bilan DE la nutrition dans UN cas DE PARALYSIE

agitante fruste; par A. SCHOEFER. (Archiv f. Psychiat., XXIV, 3.)

Conclusion :

1° Le malade en question, atteint de paralysie agitante avec

symptômes de' chorée t héréditaire, excrète un- peu plus d'azote

(poids absolu) qu'il n'en prend. 2° Il consomme plus d'albumine

que l'homme sain normal, jeune, qui fait du travail physique.

3° Cet excès insolite de consommation , est probablement dû à

l'excès du travail musculaire, par suite de la continuité des mouve-

ments involontaires. 4° La quantité absolue de l'acide phospho-

rique excrété par l'urine ne présente aucune déviation de la nor-

male. -5° Le rapport entre l'acide phosphorique et l'azote excrétés

par l'urine indique une multiplication de l'excrétion de l'azote

par une seule voie (azoturie). -.6° La quantité absolue des chlo-

rures de l'urine est un peu augmentée. P. KTRAVAL.

VARIA.

Comité pour l'érection d'un monument A la mémoire de

J.-M. CHARCOT.

Président d'honneur : M. Pasteur, membre de l'Académie fran-

çaise et de l'Académie des sciences. - - '

Prèsideiits mati. le Dr Brouardel, doyen de la Faculté de méde-

cine ; Gréard, vice-recteur de l'Académie de Paris.

Secrétaires : MM. le D'' Bourueville, ancien interne de M. Charcot,

médecin de l'hospice de Bicêtreysecrétaire du Comité; le D1' Georges

Guinon, ancien interne et chef de clinique de M. Charcot, secré-

taire de la Commission executive.

15G varia.

Trésorier : M. G. Maison, libraire de l'Académie de médecine.

Membres du, Comité : MM. Challemel-Lacour, président du Sénat,

membre de l'Académie française; S. E. M. le marquis de Dutferin

et Ava, ambassadeur d'Angleterre; S. E. M. le marquis y Castillo,

ambassadeur d'Espagne. MM. Spuller, ministre de l'Instruction

publique et des Beaux-Arts; Humbert, président du Conseil muni-

cipal ; Poubelle, préfet de la Seine; Lépine, préfet de police; Rous-

selle, président de la Commission d'assistance du Conseil général;

Strauss, président de la Commission d'assistance du Conseil muni-

cipal ..

MM. Cherbuliez et Claretie, membres de l'Académie française;

Bertrand, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences; P. Janet,

membre de l'Académie des sciences morales et politiques, professeur

à la Sorbonne; P. Dubois, membre de l'Académie des Beaux-Arts.

MM. le Dr Verneuil, Grandidier, Bishofssheim, membres de l'Aca-

démie des sciences. MM. Garnier, Gérome, et le baron Atph. de

Rothschild, membres de l'Académie des beaux-arts. Il

le D1' Debove, le Dr Fournier, le D'' Gautier, le Dur Grancher,

le D'' Lannelongue, le Dr Strauss, le Dr Terrier, le Dr Tillaux, pro-

fesseurs à la Faculté de médecine de Paris.

MM. Marey, Ranvier, Ribot, professeurs au Collège de France;

Milne-Edwards, directeur du Muséum d'histoire naturelle, membre

de l'Institut ; Ilamy, professeur au Muséum d'histoire naturelle.

MM. le D'' Laboulbene, président de l'Académie de médecine; le

D Ber;eron, secrétaire perpétuel de l'Académie de médecine; le

Dr Cadet de Gassicourt, le Dr Magnan, membres de l'Académie de

médecine..

MM. le baron Larrey, inspecteur général du Service de santé de

l'armée, en retraite, membre de l'Institut; le Dr Collin, inspec-

teur général du Service de santé de l'armée; le Dr Rochard, ins-

pecteur général du Service de santé de la marine, en retraite,

membre de l'Académie de médecine.

MM. le Dr Pitres, doyen de la Faculté de médecine de Bordeaux;

le D'' Azam, professeur à la Faculté de médecine de Bordeaux; le

Dr Folet, doyen de la Faculté de médecine de Lille ; M. le profes-

seur Lortet, doyen de la Faculté de médecine de Lyon; le Dr Lépine,

professeur à la Faculté de médecine de Lyon; le D'' Mairet, doyen

de la Faculté de médecine de Montpellier; le Dr Grasset, profes-

seur à la Faculté de médecine de Montpellier.

MM. Planchon, directeur de l'Ecole supérieure de pharmacie;

Riche, professeur à l'Ecole supérieure de pharmacie ; le Dr Heyden-

reich, doyen de la Faculté de médecine de Nancy; le Dr Demange,

professeur à la Faculté de médecine de Nancy; le Dr Caubet,

doyen de la Faculté de médecine de Toulouse; le Dr André, pro-

fesseur à la Faculté de médecine de Toulouse. MM. Trasbot, direc-

teur de l'Ecole vétérinaire d'Alfort, membre de l'Académie de

VARIA. 181

médecine ; Nocard, professeur à l'Ecole vétérinaire d'Alfort, membre

de l'Académie de médecine.

MM. Peyron, directeur général de l'Assistance publique; Le

Bas, directeur de l'hospice de la Salpêtrière; le Dr Millard, méde-

cin des hôpitaux, membre du Conseil de surveillance de l'Assistance

publique. -

MM. le Dr Brissaud, président de la Société des agrégés, méde-

cin des hôpitaux; le Dr Heim, membre de la Société des agrégés

de la Faculté de médecine de Paris; le Dr Cornil, président de la

Société anatomique, professeur à la Faculté de médecine; Chau-

veau, président de la Société -de biologie; le Dr Gahppe, vice-

président de la Société de biologie; le Dr Dumontpallier, secrétaire

général de la Société de biologie; le Dr Périer, président de la

Société de chirurgie; le D'' Ch. Monod. secrétaire de la Société de

chirurgie; le Dr Fernet, président de la Société médicale des hôpi-

taux ; le D'' Rendu, secrétaire de la Société médicale des hôpitaux;

le D'' Babinski, le Dr Ballet, le D'' Marie, membres de la Société

médicale des hôpitaux; le D'' Christian, président de la Société

médico-psychologique; le Dr Ritti, membre de la Société médico-

psychologique ; le D'' Ricliet, président de la Société de psychologie

physiologique, professeur à la Faculté; le D'' Marcel Baudouin,

secrétaire du Syndicat de la presse médicale; le Dr Lereboullet,

membre du Syndicat de la presse médicale; le D'' Ch. Eloy, repré-

sentant la presse médicale non syndiquée; Viriat, président de

l'Association des Étudiants; Londe, Meunier, Brocarde). représen-

tants des internes en médecine des hôpitaux de Paris.

Elèves et amis de M. le P1' Charcot : MM. P. Arène, homme de

lettres; le D'' Berbez, ancien interne de M. Charcot ; le Dr Blocq,

ancien interne de M. Charcot; Aug. Dreyfus; te Dr Dutil, ancien

interne et chef de clinique de M. Charcot; le D'' Feré, ancien

interne de M. Charcot, médecin de l'hospice de Bicêtre; Gasne,

ancien interne de M. Charcot; le Dr Gilles de la Tourette, ancien

interne de M. Charcot, médecin des hôpitaux; le D'' Gombault,

ancien interne de M. Charcot, médecin des hôpitaux; Guyon, ancien

interne de M. Charcot; le D'' Hallion, ancien interne de M. Charcot ;

le D'' Hanot, ancien interne de M. Charcot, médecin de l'hôpital

Saint-Antoine; le Dr Huet, ancien interne de M. Charcot ; Kaempfen,

directeur des musées nationaux ; le I)v Lamy, ancien interne de

M. Charcot; le Dr Oulmont, ancien interne de M. Charcot, médecin

des hôpitaux ; le Dr Parinaud, chef du service ophtalmologique de

la clinique de M. Charcot; le Dr Parmentier, ancien interne de

M. Charcot; le Dr Pierret, ancien interne de M. Charcot, profes-

seur à la Faculté de médecine de Lyon; le Dr Poirier, chef des

travaux anatomiques de la Faculté de médecine de Paris; le

D'' Raymond, ancien interne de M. Charcot, médecin de la Salpâ-

trière ; le Dr Richer, ancien interne de M. Charcot, chef du labo-

158 VARIA.

ratoire de la Salpêtrière ; J. Roche, député, ancien ministre du

commerce; le Dr Souques, ancien interne, chef de la clinique de

11. Charcot ; Vallery-Radot, homme de lettres; Waldeck-Rousseau,

ancien ministre de l'intérieur.

SOUSCRIPTION

POUR LE MONUMENT d.-11. CHARCOT.

TROISIEME LISTE.

VARIA.. 159

160 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.,

FAITS DIVERS.

Asiles d'aliénés. Nomination : .' M. le Dr ANGLTDE, médecin-

adjoint de l'asile de Bassens, est nommé médecin adjoint à l'asile

de Braqueville, en remplacement de M. Broquère, promu.

Nouveau journal. Nous venons de recevoir le premier numéro

de The Psychological Revieiv, édité par J. M. Keen Cattell et

J. Mark, Baldwin. Parmi les collaborateurs nous relevons le

nom de M. Alfred -Binet. Librairie Mac-Milland, 65 Fifth Avenue,

New-York. Voici le sommaire du numéro : Discours prononcé à la

réunion de New-York de l'association psychologique américaine,

par G. Trumbull Ladol ; Le cas de John Bunyan, par J. Royce;

Etudes du laboratoire psychologique Harvard, par Hugo Muns-

terberg ; ritbmetic; byImell, par F. Galton. -La psychologie du a

langage de l'enfant. Les revues sur l'éducation, le système nerveux,

les bibliographies, etc. ·

BULLETIN .BIBLIOGRAPHIQUE,

MAUEEL (E.). Recherches expérimentales sur les leucocytes. Appli-

cations à la méthode microbienne. Huitième et dernier fascicule :

Action des microbes pathogènes sur nos leucocytes. Volume in-8° de

250 pages. Prix : 2 fr. 50. Paris, 1893. Librairie 0. Doin.

- - Le rédacteur-gérant, Bolrneville.

Evreux, Ch. Hi,msss, imp. - 291 i

G

Vol. XXVII. Mars 1894.. ? 85

ARCHIVES DE NEUROLOGIE

CLINIQUE MENTALE

UN TYPE D'HÉRÉDITAIRE DÉGÉNÉRÉ;

Par V. BOURDIN

Interne des Asiles de la Seine; M-interne provisoire des hôpitaux de Lyon.

C... Edouard, de dix-neuf ans, entre à l'Asile de Ville-Evrard

le 5 avril 1893, dans le service de notre excellent maître; ni : le Dr

Ijegrain. Il est très calme, cause volontiers, aime à être interrogé

et ne manque pas de remercier, a chaque nouvel examen, de

l'intérêt qu'on lui porte. De plus, ce jeune homme a fait de bonnes

études, il se rend aujourd'hui un compte suffisant de son état

mental, et c'est ce qui nous a décidé à publier son observation,

dans laquelle on trouvera associés, condensés en quelque sorte, la

plupart des signes, à la fois somatiques et psychiques, qui caracté-

risent la dégénérescence mentale. -

11 est actuellement bien établi que les dégénérés forment le

groupe le plus important de ce qu'on appelle les héréditaires, si

bien qu'en clinique mentale les deux termes sont souvent pris

comme synonymes. Nous devions donc étudier en premier lieu les

antécédents familiaux de notre malade, avant de montrer ce que

personnellement il peut offrir de particulier. Malheureusement,

il nous a été impossible, pour des raisons diverses, de- recueillir

aucun renseignement sur l'hérédité morbide du sujet..

On sait d'ailleurs combien engénéral est difficile cette recherche

de l'hérédité vésanique. Fusier (Thèses de Paris, 1886-87) en in-

dique sommairement les motifs : c Si l'hérédité est parfois si ma-

laisée à démêler, ne serait-ce point précisément parce qu'en vertu

même du discrédit fatal qui plane sur ces affections (les maladies

Archives, t. XXVII. il

1G2 CLINIQUE MENTALE.

mentales), on en cache plus soigneusement les origines soi-disant

humiliantes, compromettantes toujours ? Ne serait-ce point encore

cette obnubilation involontaire et irrémédiable produite par les

sentiments affectifs, et enfin un secret intérêt, une connivence à ne

pas trop démasquer chez les autres ce que l'on craint de rencon-

trer chez soi-même ? »

Bien que chez notre malade, les antécédents héréditaires soient

inconnus, nous n'hésitons pas à le ranger dans la grande catégorie

des héréditaires dégénérés de Magnan, et nous pensons dé-

montrer suffisamment, en le suivant pas à pas, à toutes les phases

de sa vie, la justesse indubitable de ce diagnostic.

Au point de vue physique, C... est un jeune homme de constitu-

tion robuste ;*la force dynamométrique dépression atteint 41 kilo-

grammes à droite et 38 à gauche. Il n'est pas imberbe, mais a la

voix grêle et presque féminine. Le crâne est allongé, le front

large et fuyant, les oreilles sont régulièrement conformées

sans adhérence des lobules, sans anomalie dans les plis du pavillon.

Pas d'excavation de la voûte palatine; les dents sont bien implan-

tées, mais quelques-unes présentent un bord irrégulier et légère-

ment crénelé. Les organes génitaux sont peu développés; la verge

est petite; les deux testicules sont descendus, mais sensiblement

atrophiés. Pas d'hypertrophie des seins. La peau est très blanche,

et il parait, à un coup d'oeil d'ensemble, que le malade a quelque

chose de féminin dans tout son individu.

Le côté de beaucoup le plus intéressant de l'état mental de notre

sujet, à l'examen duquel nous sommes arrivé maintenant, est la

perversion sexuelle dont il a donné des preuves dès sa première en-

fance, Nous tenons tout d'abord à déclarer, vu la franchise absolue

de notre malade, qui n'hésite pas à raconter tout ce qu'il a res-

senti ou fait, jusqu'à ses actes les plus coupables, qui souffre même

à garder pour lui ses idées et ses impressions, que nous le croyons

digne d'une parfaite confiance, et il n'y a pas lieu, à notre sens, de

révoquer en doute aucun des propos qu'il avance.

' Vers 1'tlge de cinq ans, se trouvant à Autun, il remarque la petite

fille d'une voisine, qui produit sur son cerveau une grande impres-

sion, plus profonde sans doute qu'il ne le croit lui-même, puisque

c'est la première fois qu'il a nettement le sentiment de la diffé-

rence des sexes, et que quatorze ans après, il s'en souvient encore

très bien.

A Alençon, zlcuo; anzaées plus tard, nouvelle impression identique,

à la vue d'une toute petite fille, qui était chez les soeurs avec lui; il

se rappelle avoir exhibé ses organes sexuels, et même aurait été

jusqu'à embrasser les parties génitales de l'enfant. Etrange préco-

cité de l'instinct génésique, que le malade et déjà à cette époque

on n'aurait pu lui donner un autre uom - avoue sans la moindre

UN TYPE D'HÉRÉDITAIRE DÉGÉNÉRÉ. Il 61

difficulté, à condition toutefois qu'on cause avec lui sans témoin,

et que l'on ait réussi à gagner toute sa confiance.

C'est à l'fige dehxcit ans qu'il a commencé à se livrer à l'onanisme ;

ce sont ses habitudes solitaires, à son avis, qui auraient causé sa

maladie actuelle. Il n'a, en effet, jamais cessé, depuis cette époque,

de se masturber; il déclare cependant n'y éprouver aucun plaisir, et

il ne se fait aucune représentation mentale de femme ou d'image

luxurieuse quelconque.

Interrogé au point de vue de rapports pédérastiques possibles, il

déclare d'abord qu'il n'en a jamais eu, mais qu'il en a cependant

conçu l'idée (obsession). Quelques jours après, il les avoue franche-

ment, et selon toute vraisemblance, s'il ne l'a pasfait dès le'début,

c'est par pure distraction, ou peut-être parce qu'ilne s'en souvenait t

pas à ce moment : nous verrons en effet que sa mémoire a de sin-

gulières lacunes, et qu'il aparfois la plus grande peineà rattrapper

le fil de ses pensées ou de ses souvenirs.

Quoi qu'il en soit, à l'age de douze ans, il a des rapports pédéras-

tiques ' avec un de ses camarades de collège : « Cela alla, dit-il,

jusqu'à l'écoulement du cerveau », expression dont il se sert sou-

vent, etpar laquelleil traduit bien tout le retentissement que doivent

avoir sur son état mental ses excès d'onanisme. Ses rapports

pédérastiques, limités alors à la masturbation réciproque, se sont

plusieurs fois renouvelés depuis ce temps.

Remarquons que dans tout cet intervalle, il n'a pas cessé les pria-

tiques solitaires; il le dit formellement, et la chose a encore été

parfaitement vue dans le service depuis son arrivée. On pourrait

croire d'après ces faits, qu'il appartient à la classe de ces dé-

générés sexuels qui n'ont jamais éprouvé le besoin de rapports

normaux avec une personne de l'autre sexe. Il n'en est rien ; notre

jeune malade n'est point vierge; il est tout à la fois un homo et

un hétéro-sexuel, et appartient au groupe de ceux que le D Moll

appelle des hermaphrodites psychiques, c'est-à-dire de ces gens qui

éprouvent un penchant tantôtpour la femme, tantôt pour l'homme.

A deux reprises C... a eu des relations avec des femmes, et la façon

dont il raconte cet événement de sa vie est assez typique : « Il y a

deux ans, étant à la pension Ch..., je rencontrai dans la rue une

jeune fille à qui je fis des propositions. Elle me laissa entendre

qu'elle était une fille publique. Je voulais me retirer, mais elle m'a

retenu; je ne sais plus ce qui s'est passé après cela. Je me souviens

seulement que je suis monté chez elle. Ce qui est ensuite advenu,

je n'ensuis pas responsable; je sais très. bien que c'est mal, et je

vous assure que ce n'est pas moi qui ai l'habitude de coucher avec

. * Nous employons le mot pédérastie dans son sens large et étymolo-

gique, et nullement au sens de itn2111ssio pénis in azaum, notre malade

ne s'étant jamais livré 1 cette pratique.

164 CLINIQUE MENTALE. 1

des filles ou même de leur parler de cela. Si d'autres jeunes gens

le font, je vousjure que quant à moi. j'en suis incapable. Il a un

sentiment d'honneur qui dit au jeune homme de ne point faire ces

clioses-là, et je n'oublie pas ce sentiment. Si j'ai accepté ce que

m'a offert cette fille, c'est bien une preuve que j'étais malade. » -

La deuxième fois, c'est une autre fille publique qui l'aborde et qui

réussit encore à l'entraîner : « J'ai été si surpris de m'entendre faire

de telles propositions qu'il m'aurait fallu une heure pour me re-

mettre ; j'étais sans pouvoir parler; elle en a profité. »

Devenuplus grand, et avant ce qu'il appelle le début de sa mala-

die, il avait toutes sortes d'idées de luxure, sans impulsion à l'acte

sexuel; des objets luxurieux s'offraient à son imagination, il se re-

présentait une Vierge Marie luxurieuse, un démon luxurieux. Il se

rappelle avoir vu vers cette époque une statue d'homme nu, et il

n'y remarqua que les parties sexuelles. Ces pensées obscènes se

heurtaient dans son cerveau avec toutes sortes d'idées de grandeur

dont nous verrons bientôt l'étrangeté. C'est à ce moment qu'il de-

vint nécessaire de l'interner dans une maison de santé, et il resta

seize mois chez le De F.... « pour une attaque de nerfs avec folie »,

selon sa propre expression; de là il fut transféré à Ville-Evrard. Or,

ses tendances homosexuelles ne l'ont point abandonné chez le

D'' F... : « Je me souviens qu'un petit garçon étant entré dans ma

chambre, je lui embrassai les parties génitales et réciproquement;

cet enfant m'a même dit qu'il était circoncis. » .

Tous ces rapports sexuels avec des femmes ou de jeunes garçons,

sont, affirme-t-il, indépendants de sa volonté; il ne peut résister :

a C'est comme une démangeaison qu'on a : il faut qu'on se gratte. »

Ainsi, nous sommes donc bien en présence d'un malade,

d'un perverti sexuel, qui doit être rangé dans la classe des

dégénérés, selon l'opinion de Magnan, de Charcot, de Krafft-

Ebing, de Moll1. Chez lui, il y a, selon la juste distinction de

Krafft-Ebin-, perversion et nonpeîve2,sité; c'est un malade, non

un criminel 2, et sa maladie s'est révélée dès l'âge le plus

t Se reporter, pour toute cette question des perversions sexuelles, aux

travaux de Westphal, de Gock, de Magnan, de Charcot, aux leçons de

notre savant maître, le professeur Lanassagne (Lyon, 1885), et aux ou-

vrages plus récents de Krafft-Ebing (la Psychopalliie sexuelle, Stuttgart,

1890) et de Moll (les Perversions de l'instinct génital, traduction Pactet

et Romme), ouvrages qui ne peuvent évidemment être poursuivis que

par ceux qui ne les ont pas lus ou pas compris.

' ' « Tout ami de la vérité et de l'humanité apprendra avec satisfaction

que le perverti sexuel est un malheureux, et non un criminel, qu'il n'est

pas un profanateur de la dignité humaine, mais un véritable déshérité

de la nature marâtre, et qu'il ne mérite pas plus le mépris qu'un indi-

vidu venu au monde avec une malformation physique. (Préface de Krafft-

Ebing, dans l'ouvrage du D' Moll.)

UN TYPE D'HÉRÉDITAIRE DÉGÉNÉRÉ. 165

tendre. Elle s'est traduite par la précocité de l'instinct, qui,

éveillé bien avant la raison, est resté prédominant et l'a jus-

qu'ici gouverné pendant tout le cours de sa vie. La raison a pu

se développer ensuite ; elle a été parfaitement impuissante à

réfréner cet instinct ; mieux que cela, l'instinct a pu étouffer

en quelque sorte la raison, s'imposer au point de faire naître

chez notre sujet des idées de luxure qui arrivaient à son cer-

veau inconscient sans qu'il fasse rien pour les provoquer, et

est même parvenu, comme la suite de cette observation le

montrera, à lui donner de véritables hallucinations de nature

génésique. Et pourtant, croyons-nous, la raison n'a pas été

troublée sous l'influence de cet instinct ; elle a pu être dominée

elle n'a pas été pervertie : le sens moral est resté intact. C'est

qu'en effet, l'on se ferait une bien fausse idée de notre malade

si on pensait qu'il est un affolé de jouissances, un convive

jamais rassasié du grand banquet sexuel : il n'est en réalité

qu'un malheureux déséquilibré, qui est révolté à la pensée des

crimes moraux qu'il a commis. Il a fallu le prendre avec beau-

coup de douceur, lui montrer un constant intérêt, pour le

décider à se confesser à nous ; et il se défend d'être coupable,

il déclare qu'il ne pouvait pas agir autrement qu'il ne l'a fait

C'est un impulsif sexuel, porté bien malgré lui à se livrer à

des prostituées qui lui répugnent, à s'adonner à la pédérastie

(uranisme de Krafft-Ebin, et do Moll) et à l'onanisme. C'est

aussi un obsédé, qui est poursuivi par des idées de luxure qu'il

ne peut chasser, qui dans une statue est forcé de ne voir que

les parties génitales, et à ce double point de vue d'obsédé

et d'impulsif, il rentre bien encore dans le cadre des dégé-

nérés. -

Mais tous ses actes coupables, sa conscience les réprouve, et

il s'indigne vivement quand on fait allusion autour de lui à ses

habitudes d'onanisme, se plaint à la visite de tel ou tel qui lui

a dit la chose trop carrément ; il n'est pas habitué à ces mots

grossiers, il supplie les médecins de prendre des mesures pour

qu'il ne les entende plus désormais. Il ne s'était pas moins

indigné quand la fille publique l'aborda et lui lit ses proposi-

tions ; il ne comprend pas qu'un jeune homme puisse écouter

de pareilles femmes, et cependant lui-même l'a fait sans s'en

rendre bien compte : c A un certain moment, je n'ai plus su

ce que je faisais ; et vraiment je ne dois pas être rendu res-

ponsable de ce qui est arrivé : je vous certifie qu'il n'y a pas

' f

- 166 CLINIQUE MENTALE.

de ma faute ». -Nous aurions donc grand tort de faire de lui

un perverti sexuel, si l'on employait ce mot au sens de corrup-

tion morale; il y a simplement chez lui déviation de l'instinct,

hypertrophie des centres génitaux, spinaux et cérébraux, sans

que l'intelligence et la conscience en soient vraiement obnu-

bilées.

Si nous nous reportons à la classification de M. Magnan, qui a

jeté un si grand jour dans cette question des anomalies sexuelles,

nous croyons que notre malade est successivement un spinal

(onanisme simple, sans représentation luxurieuse) ; puis

un spinal-cérébral antérieur, c'est-à-dire que « le point de dé-

part du réflexe se trouve, comme normalement, dans les cen-

tres corticaux antérieurs, mais ici l'idée et le penchant sont

maladifs, et l'on voit alors le malade faire choix, pour satis-

faire l'appétit commandé par le cerveau postérieur, d'un enfant

de deux ans, d'un individu du même sexe (inversion du sens

génital), d'un jeune garçon sur lequel il se livrera à des actes

de pédérastie, d'un animal qu'il sodomisera'. Enfin, il a

été également un cérébral antérieur, autrement dit un plato-

nique, ayant l'idée de la sexualité, sans aucune impulsion à

l'acte. En d'autres termes, c'est tantôt la moelle, tantôt le

cerveau antérieur, seul ou associé à la moelle, qui entrent en

jeu, sous l'influence de l'instinct sexuel cantonné dans le cor-

veau postérieur. Il y a donc essentiellement chez notre jeune

sujet déséquilibration nerveuse, prédominance tantôt d'un

centre tantôt d'un autre, et en clinique mentale, déséquilibré

n'est-il pas synonyme de dégénéré ?

Nous allons voir par l'examen des autres symptômes accusés

par C..., que cette déséquilibration n'atteint pas seulement les

centres sexuels, mais qu'elle a fini par envahir l'intelligence

même et à créer un franc délire. La note dominante de ce

délire réside sans contredit dans les conceptions ambitieuses,

les idées de grandeur souvent étranges, que nous rencontrons

chez notre malade.

Nous avons déjà dit que C... avait reçu une certaine

instruction; il a été à l'école de bonne heure, a fait d'assez

solides études au collège de la Flèche et au lycée de Ver-

sailles, et on a pu fonder sur lui de belles espérances, jus-

qu'au jour où s'est révélée brutalement, par un délire mani-

feste, la tare fonctionnelle de son cerveau, dont les manifesta-

Legrain. Du délire chez les dégénérés. Th. de Paris, 1886-1887.

UN TYPE D'HÉRÉDITAIRE DÉGÉNÉRÉ. 167

tions antérieures auraient déjà dû donner la preuve indéniable.

Nous nous trouvons ainsi en présence d'un de ces surmenés des

études classiques, pour qui un travail modéré est une fatigue,

qui brilleront momentanément d'un réel éclat, et qui n'abou-

tissent finalement qu'à faire des ratés ou des fous. Nous gar-

dons tous le souvenir de quelques camarades de collège appar-

tenant à cette catégorie, élèves studieux, cités comme modèles,

par les maîtres, mais qui, dans la vie commune, en dehors de

la classe, se font remarquer par quelque stigmate frappant,

bizarrerie de caractère, irascibilité excessive, un sérieux exa-

géré que les parents mettent sur le compte des préoccupations

de l'étude, et qui ne sont trop souvent que le prélude d'un

délire mélancolique.

C... est une de ces victimes du surmenage intellectuel :

l'instruction qu'il a reçue n'a servi qu'à fournir une ample ma-

tière à son délire, et va nous expliquer la forme toute spéciale

de ses idées ambitieuses. Mentionnons cette particularité,

qu'avant son internement chez le D''F... il s'était lui-même senti

malade. A l'école militaire il n'apprenait plus aussi bien, n'a-

vait plus de prix comme auparavant, ses compositions étaient

mauvaises, sa mémoire surtout était devenue très infidèle : il

travaillait pourtant beaucoup. Symptômes d'une grande valeur

et qui, lorsqu'ils se déclarent chez un enfant, à quelque âge

que ce soit, devraient éveiller l'attention des parents et des

maîtres, trop souvent hélas ! bien aveugles de ce côté-là, et

qui prodiguent les punitions là où ils ne devraient faire montre

que d'une inépuisable indulgence.

Ce qui nous porte encore à croire que le surmenage intel-

lectuel a bien été la cause occasionnelle de son délire,'c'est que

tous ses discours démontrent l'importance qu'il a attachée de .

tout temps aux quelques succès scolaires qu'il a pu remporter :

t Ne trouvez-vous pas que d'avoir été du lycée d'Alençon à

celui de Versailles cela a une certaine importance ? Cela prouve

que j'étais intelligent, puisque j'étais l'un des premiers dos

lycées de Paris ; et cela prouve aussi que ma personne a une

certaine valeur. J'ai pu rattraper les jeunes gens de Paris,

bien qu'arrivant delà province ; j'ai eu d'abord un accessit

d'excellence ; l'année suivante, j'ai eu le second prix, et pour-

tant j'avais des camarades redoutables, comme le jeune C...,

fils de 1bI ? C ? de l'Opéra, à qui sa situation de fortune per-

mettait évidemment de donner à son enfant une instruction

168 CLINIQUE MENTALE. "

soignée.' » Nous trouvons là l'indice de cet orgueil démesuré

d'un si grand nombre de dégénérés, dont le délire n'est fré-

quemment que l'exagération.

, De Versailles, C... retourna à Alençon, puis à la Flèche, où

il n'a plus eu le moindre accessit. C'est en effet au Prytanée

militaire de la Flèche qu'il sentit ses idées se brouiller « parce

que dit-il, il avait déjà l'intuition des'invasions qui nous

menacent » ; son esprit était plein de pensées ambitieuses, d'i-

mages luxurieuses qui s'imposaient à lui, qu'il ne parvenait

point à chasser malgré tous ses efforts, et le délire ne tarda

pas à envahir peut-être pour toujours - ce cerveau prédes-

tiné. ' ' - ' '

De l'examen soigneux que nous avons fait du malade à bien

des reprises différentes, il résulte pour nous la conviction qu'au

moment où nous publions son observation, la poussée ambi-

tieuse est le fond même de son délire. Les pensées érotiques,

l'onanisme ne sont actuellement que des accidents ; il n'y

attache pour sa part qu'une importance secondaire, et lorsqu'on

le laisse parler de lui-même, sans le guider par les questions,

il s'engage immédiatement sur la voie de ses idées de grandeur.

Mais dans ce délire, mégalomaniaque, l'incohérence domine;

il entremêle toutes sortes de choses, et finalement arrive à un

chaos parfaitement absurde qui n'est pas sans nous inspirer la

crainte sérieuse de l'éclosion d'une démence précoce. Obsédé

par ces idées, il demande quelquefois à révéler en grand secret

la cause de sa maladie, et lorsqu'on se trouve seul avec lui, il

ne fait que répéter les propos ambitieux qu'il a tenus mille fois.

Mais, tout en étant poursuivi par ces idées, il n'est pas arrivé,

nous le répétons; à. le constituer en un véritable système de

délire, et on a une peine infinie à trouver un lien quelque peu

logique entre tous les propos qu'il débite.

Il se croit appelé à être un jour le Président de la République^

où bien il sera un'grand général, un Jules César, un Léonidas ;

c'est lui qui est destiné à sauver la- France* menacée. Nous

retrouvons dans nos notes quelques-unes de ses conversations

enregistrées textuellement, ce qui permettra de se faire une

idée de son langage. a Je tiens bien à vous faire remarquer

que la France était au temps de Charles VI exactement dans

le même état qu'aujourd'hui. Si je vous dis cela, c'est que c'est

d'une très grande importance pour ma guérison, car Charles VI

est devenu fou. (On voit ainsi, mieux que par toute description

UN TYPE . D'HÉRÉDITAIRE DÉGÉNÉRÉ. 169

quelle-association futile il imagine entre son état à lui et les

conceptions délirantes fournies par ses souvenirs classiques).

Moi, je suis absolument dans le même état que Charles VI,

c'est-à-dire que j'espère bien un jour gouverner la France. »

Après une légère pause : «Vous avez entendu parler de Xerxcs,

de Léonidas ; ce. sont de grands hommes, ils sont souvent

cités, c'est qu'ils doivent avoir existé (folie de doute sur laquelle

nous reviendrons). » Il parle ensuite à tort et à travers de

Charles VII, de la Révolution, de la civilisation : « Tout cela

est très grave, je m'en suis déjà entretenu chez M. F... ; si je

vous en parle, c'est que c'est très important, car tout cela est

un peu ma vie ; je puis être appelé un jour à jouer le rôle d'un

Léonidas ou d'un Jules César. » .

Et un autre jour : « Vous ne savez pas ? ce que je vais vous

dire est à garder secret; c'est un fait qu'on ignore en France

et que je suis le seul à savoir; eh bien- ! la France est directe-

ment menacée, je le sais de source certaine. Les Anglais vont

débarquer prochainement, ils vont nous surprendre ; il fau-'

drait que je puisse confier cela à quelque homme capable de

les repousser, et je n'en vois point. Si pourtant ! il y a M. Dr...

capitaine instructeur à Saint-Cyr ; il faudrait le faire avertir,

car sans doute il ne prévoit pas qu'un jeune homme aura des

révélations à lui faire, et que ce jeune homme tombera malade.

Il faut absolument que je trouve quelqu'un digne de m'écouter;

ce ne peut être le ministre de la guerre ni aucun général, il n'y

a vraiment que le capitaine Dr... » .

Et sans transition, il se met à parler de la guerre de 1870,

«qui a été un malheur », de la question d'Alsace-Lorraine

« toujours pendante ». - Et il ajoute, sous l'empire des mêmes

obsessions : a Je sais seulement qu'on fait des revues très

importantes ; elles auront pour résultat de me révéler la nature

de ma maladie. Ces revues ont été faites à cause de moi ; je

ne sais cet avenir que depuis un an, depuis que je réfléchis;

moi seul peux savoir ce qui doit se passer. » Il a toujours pré-

sente à son esprit la crainte d'une surprise à main armée :

« Entre deux hommes, cela n'est rien, cela n'a pas d'impor-

tance ; entre deux peuples, c'est plus grave ! Magenta et Solfé-

rino ne sont rien, j'en aurais fait tout autant. »

Tout cet imbroglio ambitieux est mêlé aux propos dubitatifs

que nous indiquerons bientôt, mais il reste si bien le fond de

son délire, qu'on voit son visage s'animer en parlant de la

170' . CLINIQUE MENTALE.

haute personnalité, il devient rouge, congestionné, et si on le

laisse aller, il finit par n'avoir plus la moindre conscience de la

situation, devient parfaitement incohérent, et quelquefois

' même s'arrête brusquemeut, perdant le fil de ses pensées, ne

'faisant plus que des phrases inachevées et dénuées de sens. En

un mot, il est complètement noyé dans ses rêves ambitieux,

et sous cette bouffée congestive son cerveau laisse percer des

menaces redoutables de démence précoce. ,

Le délire n'est pas uniquement constitué par les propos am-

bitieux. Il a eu aussi des hallucinations de nature génésique qui

ont duré trois ou quatre jours ? mais c'est là véritablement un

simple accident, sans grande importance, et les idées érotiques

ont bientôt été englobées sous le flot des conceptions mégalo-

mâniaques. Disons cependant, pour être complet, qu'un jour

il se plaignit qu'un des gardiens serait entré dans sa chambre,

l'aurait- embrassé à plusieurs reprises, et lui aurait même fait

subir des attouchements obscènes. A son tour il aurait embrassé

le gardien, dans la pensée, a-t-il dit plus tard, de s'en défaire

plusvite. Le gardien interrogé s'est défendu énergiquement de

tout acte de ce genre ; et il nous a été prouvé, par l'enquête

très minutieuse qui a été faite, que le malade' a eu là une de

ces curieuses séries d'hallucinations de' nature génésique qui

ne sont point rares chez les hystériques, ses égaux en dégéné-

rescence mentale, Retcnons'tout au moins de ce fait qu'il

est une nouvelle preuve des tendance homosexuelles déjà signa-

lées chez C... '

Il est un troisième point de l'histoire de notre malade que

nous voudrions encore mettre en relief, parce que, mieux

même que les précédents, il fera ressortir dans toute son évi-

dence, la dégénérescence mentale du sujet. Nous voulons par-

ler des divers syndromes épisodiques qu'il présente manifeste-

ment, et en particulier de la folie du doute, qui n'est, comme

l'a établi M. Magnan, qu'une forme d'obsession. Ici il nous

suffira de citer, pour qu'on se rende compté du caractère très

bizarre de toutes ces interrogations mentales, de tout ce déluge

d'obsessions''qui surgissent dans son cerveau et qui le portent

à se demander la raison du moindre événement de sa vie, du

1 Voir à ce sujet, le rapport de Cullurre au dernier Congrès de méde-

cine mentale, sur les Faux témoignages des aliénés devant la justice

(La Roclielle, 1803). Le cas actuel a été cité par M. le D' Legrain à ce

même Congres.

UN TYPE D'HÉRÉDITAIRE DÉGÉNÉRÉ. 171

moindre fait qui se passe autour de lui : « Je me suis cassé la-

clavicule en tombant; j'ai cru du moins qu'elle l'était ; on m'a

dit qu'elle était démise ; était-elle cassée ou luxée ; je n'en sais

rien. Le docteur m'a dit qu'il l'avait remise en place ; l'a-t-il

remise ? je l'ai cru, puisqu'il le disait. Et parlant de son

enfance : « Savez-vous ce que c'est que jouer aux barres ? Vous

dites oui ; savez-vous vraiment ce que c'est ? Je veux bien le

croire puisque vous me le dites.,» Très souvent il dit qu'il ne

sait pas, qu'il ne se souvient pas; sa mémoire est évidemment

en défaut à tout instant : « Est-ce telle chose qui m'a produit

telle impression ? Je ne saurais le dire. Je me souviens étant

jeune d'être tombé d'une balançoire ; est-ce là ce qui m'a fait

perdre la tête, m'arendn malade ? C'est possible. Vous ai-jc dit

que c'était à Autun que cela se passait ? Oui ? Je ne souviens

pas ; croyez-vous que ce puisse être à Autun ? -J'ai perdu ma

mère à deux ans ; de perdre ma mère cela'm'à-t-il frappe ? C'est

possible. » .. . . j ' r - , -t . , -. , ." ? f .'

Entre autres syndromes., épisodiques tels qu'ils sont dénom-

més et décrits par Magnan et ses élèves, nous relèverons chez

lui la crainte exagérée de certains' animaux : ainsi la vue des

araignées, des cloportes des cavesalui cause une terreur

invincible, une sensation* d'an goi ss P, i toute spéciale. Il se sou-.

vient aussi qu'un jour, comme on lui avait mis un objèt pointcc

entre les doigts, il éprouva un grand trouble,, il sentit . son

courage surexcité, sans qu'il, sût trop pourquoi : peut-être

l'idée de pointe éveillait-elle en lui celle de sabre de soldat, de

généra], etc. - Il nous raconte aussi, qu'il s'est à plusieurs

reprises senti 'obligé (sic) d'éviter en marchant les joints du

trottoir, ou inversement il ne pouvait passer à côté; c'était

réellement plus fort que lui, et il l'attribue à une sorte d'ob-

session », sans cependant se rendre compte de la valeur scien-

tifique de ce mot. Quand l'idée lui vient' de toucher un

objet, il faut qu'il le fasse';(il lui est impossible.de résister ; il

sent bien que c'est maladif, mais il le fait tout de même.

Emotif par essence, notre malade déclare qu'il a toujours été

excessivement sensible à la moindre observation qu'on lui fai-

sait ; alors même qu'elle n'était pas bien sévère, il lui, fallait

plusieurs jours '« pour se remettre x ? Relevons encore chez

lui une grande tendance au,vertige, qui n'est pas toutefois

sans lui procurer une certaine sensation de plaisir.

Mais nous croyons qu'en insistant on découvrirait chez lu

172 CLINIQUE MENTALE.

bien d'autres stigmates de cette nature : nous préférons nous

en tenir à ceux qu'il nous a, révélés. spontanément et qui

suffisent largement adonner une idée.» du singulier état

d'esprit dans lequel vit constamment ce malheureux désé-

quihbre. ,. ? , t ,-» . j,,^

Et comme si le,tableau n'était pas assez complet, nous ren-

controns encore chez C... quelques-uns de ces tics convulsifs,

de., ces spasmes ',involontaires et irrésistibles xqui sont si fré-

quents chez les ? dégénérés; et qui viennent d'être l'objet d'un

intéressant.ouvrage du D ? Noir ? tC ? a fréquemment un

mouvement d'élévation des sourcils ses muscles frontaux se

- - '^UM- ? . ' . 1 l'là 't.gi ? L'-

contractent énergiquement, les paupières clignotent vivement,

et les muscles de la joue droité`sôlitdârisyé rizême temps ani-

més do petits spasmes très remarquables : : 'quelquefois, il y a

aussi du grincement des dents. Ce tic," outre qu'il'est irrésis-

tible, est le plus souvent inconscient;; le, malade ne connaît

que,parce qu'on lui en parle, i;uqu'ilse oit'dans une glace.

Cependant'il semble que quelques-unes de ces' contractions au

moins . soient parfois . volontaires , 'celles des frontaux par

moins, soient p fois . V.... 1. 1 -' 'Il -le

exemple, lorsque notre sujet travaille ou veut fixer son atten-

tion ; dès lors le tic devient conscient, et lermalade l'explique

.en prétendant qu'il cherche par là t à se'donner de l'énergie, à

réagir, contre la ^échéance de son cerveau^. ,.

Il a une(absence presque complëte"des\ sentiments affectifs,

se rend parfaitement compte du fait et le déplore^vivement. S'il

aime, peu son père.. qui est trèsf irascible et'1 le frappait, en

revanche il, aune, grand'mère^'qui s'est beaucoup occupée de

lui, qui l'a.presque complètement élevé' : « C'est une excellente

personne elle, m'aime beaucoup; je,d'èv*rài'l'aimer aussi : eh

bien ! c'est étrange, mais je ne me sens aucune affection pour

ma grand mère ? , ^Sa mort, survenue depuis son internement

l'a laissé indifférent. N'est-ce pas. là' un nouvel indice venant

nous prouver que( chaque phénomène psychique se passe chez,

lui pour ainsi dire, en dehors de la conscience; il est tout entier

dominé par sa tare originelleses''actes ? ses"pcnsées, ses affec-

tions mêmes ne lui appartiennent pas ; c'est un cerveau dont

chaque/ territoire, agit comme par décliar,-e; devant une con-

science incapable, de le réfréner ? ni de le diriger. '' '

Et nous serions volontiers porte a croire, pour notre compte,

... « .v jt r m 1 m J- 1,Ji ? ujj«.jH»i J : » ? n . .

1 Noir. Les tics considérés chez 'les dégénérés,' les déments et les

idiots, Paris, 1893. m ' v J'^'hÛt- ! "if..ii.

UN TYPE D'HÉRÉDITAIRE DÉGÉNÉRÉ. 'l î.3

que c'est là le fond de la dégénérescence mentale. Le dégénéré

est un être essentiellement déséquilibré; tous les points de son

axé cérébro-spinal fonctionnent dune façon désordonnée, sans

lien qui les unisse,' par' pur instinct; par décharge, suivant

l'expression consacrée. A ce point de vue, l'histoire de notre .

jeune malade nous 'apparu singulièrement intéressante ; chez

lui, c'est d'abord'la" moelle"qui entre en jeu, d'où l'éveil pré-

coce des appétits sexuels, l'onanisme/ lés perversions génitales '

de toute espèce; let ènéôre"lâ moelle n'agit-elle que par' cer-

tains de ses centres, les plus inférieurs, d'une'manière pure-

ment réflexe, sans' que le cerveau intervienne '.aucunement.

Quand celui-ci se' développe à son tour/ il révèle le;même vice

fonctionnel, il n'agit 'que 'partiellement 'pour 'ainsi dire; et

notre malade est alors au point de vue sexuel un cérébral anté-

rieur, et sous tous 'les rapports 'un obsédé et un impulsif.

Obsessions et impulsions/ voilà à-quoi se réduisent'en somme

tous les actes de sa vie cérébrale : c'est par impulsion qu'il est

un perverti sexuel/1 il n'est^pas''1 dépravé 'dans l'âme, nous

l'avons vu ; encore impulsions,' ces tics, ces mouvements invo-

lontaires que'no'u's lui avons trouvés; ce bésointde'se con-

fesser, de raconter'tout ce 'qu'il' ressent, "de'chercher toute

force un confidet ? r"elù'vë é ? ale mé'nt'du.'do' *m'aia dès obsessions

et des impulsions, ces' grands stigmates des héréditaires. Toutes

ces par "ticularti's'ô'nt' 0 ? dél-" ne ionc6'de 7 bonne'heure le mal

dont il était frappé ? et si ses facultés'^ intellectuelles se sont

éveillées comme chez* les' autres enfants/'ce n'a été"qu'une

apparence, qu'une, illusion vite dissipée"; 'l'intelligence s'est

promptement éteinte chez lui," "1)'üis'q'u'à" l'âge' dedix-huit ans

il ne lui est déjà^plus possible 'de''prendre part à la vie exté-

rieure. L'éducation' soignée'qu'il a reçue n'a'fait'que hâter

l'épuisement de cette intelligence fatalement vouée à une déca-

dence anticipée : VLQdélire aréclâté;'bTUtal; et à 'eu tôt fait

d'anéantir toutes 'ces "facultés qui avaient pu àun'instant pa-

raître brillantes, obnubiler la mémoire, substituer à tout cela

la confusion et l'incohérence." " ' ? J*' ' ? ? ' '" ^'i '

Certes notre malade a encore une certaine conscience de sa -

situation ; il se rend vaguement compte qu'il est malade, 'qu'il

a besoin de soins, il est très reconnaissant de' tout ce qu'on fait'

pour lui ; mais il est impuissant à réfréner la bouffée des con-

ceptions délirantes qui l'envahissent de jour en jour davantage

et qui, étant donnée l'intensité de sa prédisposition héréditaire,

'174 CLINIQUE MENTALE. TYPE D'HÉRÉDITAIRE DÉGÉNÉRÉ.

auront vite abouti ; nous le'craignons/ a éteindre pour jamais la

flamme de ce cerveau à son aurore. , r. z

Ce cas intéressant n'est-il pas bienfait pour nous déceler

toute la force, toute la puissance de l'hérédité ? Souveraine im-

pitoyable, elle s'est emparée de notre malade en quelque sorte

à son berceau ; depuis elle- ne 1 a plus quitte, s est attachée à

ses ! pas/;régissant tous' ses' actes, dominant ses pensées sans

qu'il' puisse rien contre elle.'L'instruction'qu'il reçoit, les efforts

qu'il peut tenter, les luttas* continuelles de sa conscience révol-

tée sont absolùmet"vàin- ês ? l'hé'rédité est la' Parque invincible,

qui le tient sous sa dépendance." 'niL j ? 1 ? t ? t-

Où"a-déjà'])éa"ùê'o'ù-p écrit'sur l'hérédité; sans aller jusqu'à la

tare psychopathique qui fer'à l'intelligence à un mo-

ment' donné, sous 1 action ri cause ') additionnelle insigni-

fiante,'IeII6 est'aisez-p-Liissantè da-ni tous" les domaines de la

vie mentale ôû physique d'un individu pour que l'on ait pu se"

poser 'la 'question de 'savoir ce qu'il/subsistait avec elle de la

liberté humainé' dônt'nons sômmes isi' jaloux I : oin' de nous la

pensée d'aborder ce-problème de haute philosophie : et cepen-

dant, que si ! on se'démahdece''qù'est'aufond la dégénéres-

cence mentale ? 'cette puissance., dominatrice', ^cette reine indé-

trcînable ? on pourrait peut-être" répondreu'il s'agit en dernière

analyse'd'ile' d e,ëe ? malàdiis7de a ? iolonté 4Ù'a cherché pa-

tiemment'à élucider M. "Ribot1 ? Chez'Tcesvmâlh'eureux déshéri- J

tés, 'la' volonté est' entachée d'faibli's'è"dè*s>'son apparition ; ce

sont des êtres sans énergie, qui se laissent aisément gouverner,

des êtres 'dont ! 1 drol on'té"n'e ? p êùt-'diri'g'el' lés^divers territoires

cérébraux; 'ceux-ci/ au' lieu d'agir sur l'ordre de la conscience, ,

sont obligés de se passer" d'elle;rd'où le1 dérèglement' et l'anar-

chie qui se traduisent par cette apparence d'automatisme, par

ces décharges brusques d'un centre qui se trouvait conges-

tionné, c'est-à-dire prêt pour agir n'attendant qu'un signal que

la volonté du sujet''est incapable de lui donner. C'est là peut-

être la véritable explication psychologique de l'obsession et de

l'impulsion, cérébrale ou spinale. L'acte ordinairement qualifié

de volontaire rié'1 est pâs cliéz euX; chaque centre agit dès que

les conditions physiologiques de' sa mise en oeuvre sont réali-

sées, sans se préoccuper de ses voisins;'c'est' une armée sans

général, et la Volonté, qui assiste impuissante à sa déchéance

fonctionnelle,-] en souffre,- cherche à y résister sans y parvenir^

I.t /i n ir · et ,. ? As i; \ k "tli 0 ) t . '

' Ribot. Les maladies de la volonté, Paris, 1885.

NOTE SUR UN ALIÉNÉ HOMICIDE. 175

etc ette lutte est si pénible pour elle, que l'individu éprouve une

satisfaction immense une fois l'acte accompli, c'est-à-dire quand

la lutte est finie. Ne retrouve-,t-on pas là tous les caractères de

l'obsession, avec le sentiment d'angoisse suivie de satisfaction,

qui en sont l'accompagnement habituel chezfles dégénérés ? .,

Nous ne proposons, bien entendu, cette. interprétation que

sous toutes réserves'; mais 'elle fait du moins., comprendre,

nous semble-t-il, ce qu'est exactement le cerveau du dégénéré,

déséquililibré par essence, être bizarre, alors même quiltne

délire pas, original -^dont^tous les, actes^surprennent parce que

aucun n'est commande par une volonté saine et forte. Ce sont,

comme on l'a dit, desphobes,,desçcrâintifs, trouvant eux-mêmes

parfaitement ridicules leurs craintes,rieurs'.hésitations qui ne

sont en réalité que des obsessions,; mais ils sont absolument

incapables de les chasser; les exemples, de toutes; ces phobies

abondent dans les auteurs classiques, il 'suffit de s'y, reporter

pour en trouver la listé. déjâ,lônâne, 4et qui certainement est

encore incomplète ? Notre malade, appartient bien à cette

classe, il le reconnaît lui-même, il sait formellement qu'il a des

ions; i ? t.tu"'t t : ,11- ? J* - - ' i

obsessions; il est essentiellement^ conscient, et, ce sont des

observations dans le'genre,de la sienne qui. justifient bien

l'expression souvent employée, de folie avec conscience, pour

désigner la folie de ces héréditaires. Qui'plus est'.il se doute

peut-être que c'est sa volonté qui, est en défaillance, puisqu'il

se trouve malade, sans( pouvoir dire en quoi consiste sa mala-

die, et qu'il cherche àj expliquer ce tic que nous, avons décrit,

ce mouvement fréquent' dé contraction des( muscles frontaux,

en prétendant que Our ]l un ? i gyen de chercher à se

donner l'énergie 5u sent lui manquer.'fti5(i,q'ad*^' V^ndo i

' MEDECINE LÉGÂLIJ ? 1, tn : ? `r .

' SU'R ÀLI1 : NL " 'l- .'

NOTE' SUR UN ALIÉNÉ' HOMICIDE; T' L .('

111` `·dl· sr`r t ? t ? \j'ttr"n

y-n I'arleD.CA111USET,nI ? =L(Ij Hnothbtto-

, , Médecin directeur de, l'asile de Bonneval..4-T j r.

.i.' m\pbu,'1<w .m, : ? '. SS·Y .iC '0 i 1 ?

Ce qui suit est le complément- d'un mémoire paru en 1892,

dans les nos 68 et 69 des Archives de iVe ),ologie. Sous ce titre :

176 ' ' - MÉDECINE LÉGALE.

Note.sur un aliéné homicide, étaient exposées une observation

détaillée d'un aliéné meurtrier et une étude séméiologique suc-

cincte de l'homicide dans la folie. t y Ul ,.

Partant de ce principe, que la tendance au meurtre n'est pas

un symptôme banal qu'on rencontre indifféremment dans

toutes les espèces de maladies mentales, j'avais recherché

quelles sont les conditions psychopathiques dans lesquelles

l'homicide, ou plutôt la tendance à l'homicide, se manifeste

plus ou moins fréquemment comme un véritable symptôme.

Comme conclusion, j'avais énuméré quelques principes séméio-

logiques de psychiatrie, qui me semblaient en concordance

avec les acquisitions récentes de la physiologie et de la patho-

logie du cerveau.. - , , . .

Quant à l'observation, son intérêt dépendait en partie de

cette circonstance, qu'elle paraissait en désaccord avec les

principes de séméiologie précédemment établis, alors qu'une

analyse attentive de l'état psychique du malade, dont le cer-

veau devait appartenir à la catégorie des cerveaux invalides,

faisait comprendre que la contradiction n'était pas réelle, et

que l'observation, loin de constituer une, exception, rentrait

au contraire absolument dans la règle commune.

Une seule objection pouvait subsister. Lei cerveau du ma-

lade n'était pas un cerveau normal, disais-je; il était un cer-

veau invalide, comme on s'exprime à1 l'étranger, un cerveau

de dégénéré, comme on dit plus volontiers chez nous. Mais je

ne le démontrais qu'en faisant ressortir les caractères sui geneois

de son fonctionnement pendant un accès d'aliénation men-

tale, qu'en insistant. sur la façon dont il réagissait sous l'in-

fluence de la folie. , Mais on -ne. pouvait invoquer aucune des

causes ordinaires de la dégénérescence,' ni l'hérédité névropa-

thique, ni une tare nerveuse acquise pendant l'enfance. Le

malade ne présentait aucun stigmate physique ou psychique

de déchéance. Dans ces conditions, l'objection persistait, car

il n'y avait pas de preuve irréfutable de dégénérescence à lui

opposer. , ,

Eh bien, le malade a succombé ces temps derniers à l'asile

et son autopsie a pleinement confirmé le diagnostic. Le lobe

frontal gauche était en grande partie désorganisé. D'après les

théories modernes, les centres inhibiteurs ne pouvaient donc

plus manifester leurs actions, ou du moins'ils ne pouvaient

les manifester que d'une façon très défectueuse, ce' qui cons-

NOTE SUR UN ALIÉNÉ HOMICIDE. - - 1, ? )7 j i

titue la condition majeure, la condition' fondâméntale \,.7 ? il ?

dégénérescence intellectuelle. -L'autopsie écartant' àinsh"la

dernière objection, il m'a paru utile de la relater ici;;en'mème

temps que la fin de l'observation non publiééencoré. Je'rap-

pellerai d'abord, en quelques mots, l'histoire'du malade."t-' tT

i `,u 1 : 1av -f' 'r'' -» * 'y - ' 14 1

Le nommé A..., jeune{homme de trente-deux ans/très forte-,

ment constitué, sans aucun stigmate de dégénérescence, sans la)

moindre tare héréditaire,, toujours été,bien, portant, sauf, dans

ces derniers temps. Il, a Quatre enfants en bas âge, tous sains et

robustes. C'est un homme doux, tranquille, complaisant, très' bien

pondéré et nullement 'excentrique, d'une intelligence ordinaire;

bon travailleur et ne s'enivrant jamais ? 4',H1 ^" ! <" 1 " 0' .- >- .

Il y a neuf mois il est pris de céphalalgie survenant par accès.'

Avec le temps, ces accès se rapprochent et deviennent de plus eh.

plus violents, ils finissent par. s'accompagner de vomissements et

d'étourdissements. En même temps la vue s'affaiblit du côté droit..

Cet état maladif l'empêche à la fin de travailler et il ^devient triste

et irritable. Il suit inutilement plusieurs traitements prescrits par

des médecins. Puis il finit par s'imaginer c qu'on lui a jeté un sort ».

" Mais pour le moment cette idée n'a rien de morbide,' ce n'est pas

une idée délirante. Il faut tenir'compte de son.éducation'et'du

milieu dans lequel il a toujours vécu ? - IP Iur ad- "iii,<t ?

Les choses en étaient là quandiun accès de délire mélancolique

se déclare brusquement pendant .une nuit.. L'accès est-' caractérisé

par de l'angoisse, des hallucinations,, de la, vue. et,- de l'ouïe, des

troubles de la sensibilité générale, s et par celte. idée, réellement

bien délirante à présent, que son sort J'étouffe, -il le sent « qui lui

remonte à la gorge et qui va l'étrangler ». Il va mourir, et c'est un

de ses voisins qui lui a jeté ce sort' il' y a longtemps ? Il passe ainsi

toute la nuit dans des souffrances àtroces/'Le matin la surexcitation

redouble et il voit son jeteur de sort à travers là fenêtre.1 Furieux1 il

prend son fusil et tire sur. lui, puis il se met à la poursuite du fan-

tôme qu'il croit voir s'enfuir devant lui : 7 ,ta, qiiri tu . il/pi

Dans sa course à travers le village il rencontre quatre (personnes,

et les lue toutes les quatre en quelques instants, entleurjjrisant le

crâne avec les canons. de son fusil dont il se sert comme,d'une,

massue. K r N-ot

Ces quatre meurtres accomplis, la fureur homicide s'apaise'.

A... redevient brusquement lucide" conservant le'sbuvenir'comptet

de ce qu'il vient de faire. o. w ? ? r "" uq 1, 9sé ! ,96,Ul, ..v

Amené à l'asile Ici surlendemain du'1 drarnè,^il 'nous arrive

angoissé, délirant et) avec une tendance prononcée' à la stupeur.

Puis cet accès de délire mélancolique suivit une'marche peu régu-

lière traversée, par;des rémissions plus ou moins prononcées. On

Archives, t. XXVII. ' 12 y

178'f* v-$QlO;wEDECI1 ? LÉGAL us A, -

constata aussi .quelques nouveaux actes impulsifs graves, ainsi une

tentative de, suicide en se précipitant la, tête contre, une niu-

raille, ainsi encore une tentative d homicide- sur un gardien. Le

malade qui3 était'én déini-stûpeûr ? se péécipité tout- à coup sur le',

cherche à l'étrangler/Celui-ci ne se dégagea que diffici- '

lemenv et ave .c,>I'aide de'ses camarades ? 2B -i .ur qq5 a ' .*p -t.

L'accès vésanique nei marchait pas moins vers la guérison, et dix, i

mois après son arrivée à l'asile,,A...;était(redevenu presque nor ?

mal. j II était^d'habitude.triste^et^ sombre, parlait peu, se promenait-

continuellement seul dans la, cotir ? de son ^quartier. Il était très

inquet'de'sa fami)Ie qû il `sentarlt sansaressouce, il déplorait ce qu'il

avait fait « pendant qu il était fou », selon son expression, et il

, ... ? i ? .1 ? " . Il T, - nt T ? , , ? . < .

s apitoyait sur le sort de ses victimes, comprenant très bien'auon ' r

ne p o .uvaitilui-9rè'ndrelsa liberté.1 Mais^de. temps en temps survé-

naient-é-icoe ! eliei, 1 u d'e-, courti "accès; de) m élatico lie. 'Alors, plus ?

sombre encore qu'àll'ordinaire ? il't netdormait plus, refusait de -

manger, et .avait des hàllucinations; pénibles de, l'ouïe., Il, croyait '

qu'en mangeant il allait faire mourir, lés gens de son pays, les voix

le lui disaientlét,lui.défëndaiëntfdè rién,préndrë.lTous les évétie-

ments malheureux qui survenaient^dans^son village," il en était la

cause. Il voulait mourir; Ce délire franchement mélancolique dis-

. O·4, sa r "fKi, n cJ , · ? (i < ? '. pf ," ? .1 i , z

paraissait en quelques jours deux fois ^seulement il dura assez

longtemps pour qu'on fût obligé de nourrirlè malade à la' sonde : '

Du reste ces accès s'éloignèrent de plus én.plus les uns des autres-

et ils finirentipar, disparaitre jtout à fait. 91 ne C mrul<·4n'

Depuis dix mois^enfin/A... pouvait être considéré comme guéri;

pendantice laps detemps,pàsuneseule f61sl'les bouffées de délire

mélancolique, ne s'étaient, manifestées. (Quaut à son état physique,

il était* bon Là.éépliàlalgiè'avàit'dispiiru, iriâisla vue était toujours'

affaiblie' à1 droite ? Du' reste les' pupilles ""étaient égales'et réagis-

saient normalement'.6 Il'n'y avait aucun* troubler'de la motilité; non'

plils`dë'là se ( iisil)ilité 'uf.'cet Ld"aniblyo pie 1 droite., Quand subite-

ment, iaiisE4ue"rienne l'aitv.faitprévoir, ? tnotre malade,fut- pris

d'attaques épileptiformes : ,Lesattaques étaientjtrès violentes; il n'y.

avait-prédominancedes.mo,uvemenls,,éonvulsifs ni d'un côté ni

derautre;,el[esjse.reprpduisirentj;oup sur.coup, devinrent subin-

trantes et elles, aboutirent, à la mort au bout de trois jours. ,,

l' H ? lftfl0a'I`l(rte' ·;111 9b R.ttttf'fnvaf) '='i ? rn' ' '" · , .1, , - ..

,Je mesuis applique, -dans mon, mémoire, à faire ressortir

uin"- jv ,VU..i-1 ? tt,JJ" 1 si "é ..<tt' .ni' .. 1.' . - '' - . t..

que A... n était, ni, persécuté, ni épileptique, ni hystérique, ni

alcoolique,.m.intoxique d aucune façon, et que sonacces déti-

rânt,w;qûi füt,yrïâxquépâr ,desFiiipulsions;licïmicides si puis-

santes, n'était qu'un accès'de délire mélancolique simple. Il

faut. bien, noter. que le^malade avait agi consciemment et qu'il 1

se. rappelait parfaitement. tous les détails dé ses quatre meur-

NOTE SUR UN ALIÉNÉ HOMICIDE. 179

' , ' '- ? 'l' q,iom p4tr . r, ""-" ' ? - ? " '. *. ? fia

très. Il savait très bien que ce n était pas son /voisin, le jeteur ''

de sort, .qu'il frappait,41 halluçinatiô nde la,vûé,s etâit; dissi; si

pée. Il tuait par rage^de tuer, tous, ceux qu il pouvait atteindre.

En broyant la tête, de, ses victimes, .il comptait à haute voix les ?

coups qu'il frappait. Il assommaiti unes femme leh saisissant^

l'enfant de celle-ci, il lui (faisait embrasser(le ( èadavre de* sa

mère avant de l'assommer à1 son tour. ^Mais je ne peux pas"'

reproduire ici tous ces'* détails 'longuement'relatés'dans' mntil

mémoire, pas plus que les considérations de psÿcliolôâié(inür=''a

, · ,'lmn.·. ·r · ' rrm y 1, .ç ..f;.)-"r.t<ttf<( £

bide que ai tenté d exposer a leur suite, pour les expliquer ;

ie ne peux que renvoyer le lecteur à ce premier travail. ,r, .

j r .1 1 1 WjW n ,·. ·.n·IJJI, 1 e . , ? . àe, 4191(.OJ-(IJ i

Des actes semblables à ceuxLqui,viennent/d'êtrei,rapportés,)f.

commis au début d'uniaccèside délire mélancolique simple, ne n

peuvent qu'être le fait d'uni cerveau i en déDénérescence.·llorel,o

le premier sans doute,·â'siânaléles`acteslilriplilsissjdans·len

cours de la'folie chez les -héréditaires; mais c'est à 141 : Manan'1-'

qu'on doit l'étude clinique 'db"gmatiqùé'1dé< ce point de'la psy ?

chiatrie. Synthétisant les il4 ? -- établi"

chiatne. Synthétisant les laits, M., Magnan a même établi

a propos des impulsions genesiques. une pathogenie de ces,

phénomènes d'impulsiôn,l â, l'âidedes donnéë , dela pliÿs ô ?

logie cérébro-spinale, moderne. 41, jI973aU Ot'zïs& 29a`91Z97 tic

Mon mémoire, on le voit facilement ? n'est, d'un : bout'à''

l'autre que l'application', à un'point particulier'de la médecine

mentale; des 'doctrines généï : âles'aûsavânt'irlédeciri rde'l'Asile"'

clinique^ et e est en meconformant''de'm6nieux aux'theo

. »' l . -- f Ynl'[I., Il i ? tx»ii T i.. k ; |i;i«"r;i ? * , « A ii^ .. I ,

ries de ce maître, (que ? espëreavoir démontre que le cas, du

fou homicide A... n,est,anormal qu,eli` appârence.lf ? na i 10J

Les centres inhibiteursdesparties,antérieures,.du cerveau ?

étaient, chez'A..., sans, action sur'les centres ;situées plusienf

arrière, et l'idée se transformait en acte : sans aucun 'contrôle. r.

Cette défectuosité du fonctionnement cérébralquiestpeuton

dire, caractéristique"'de la' n ni qu'on'

retrouve à des degrés'' divers', et'sous'des'apparences''diverses,'

dans toutes les anomalies psychiques.de dégénérescence, est

le plus souvent une infl'r'mite congeilital-. On l'observe donc .

surtout chez" les li'-éré'd-i-tà-i-r'ës ',fi lesr`héréditâirés'dénénérésJ

,v·· · m Ill- 1 , ? r ·s I 17"tl "' 1 -fi .v.

comme on les désigne.. Ce n est' peut-être pas émettre une

hypothèse bien audacieuse qti'é'dé"s'ù -p"po"se'r"4'u'èllel F'se caracté-

rise anatômiqûeméîit;'sôitrpâr l'âti'ôphié ôu la`rdestrûction`dës

Wil ., -ne r Il 1 n. 'Ir l - n,. - ,. v

cellules inhibitrices, oit'pal, 1 atrophie des fibres qui, relient

les centres d'inhibitiôn`ûi'àutrès pârtiés'dû''cerveau,Fplrticu-

t8. ·gj ? IEDEÇINELÉGAL1J

lièrement aux cEr.tresditspsychomoteurs.,Quoi qu'il en soit,

la- dé-énérescence, n, est r pas, forcement, héréditaire, elle,' peut

être> acquise et,; pour ma part,.je la crois acquise plus souvent

qu'on n'e'l-'àdmet@i en, olénéral. 9, Toutes i les] affections portant

directement Qu'indirectement sur de système nerveux, pendant'

la" vie1 utérine etJpendant'Ténfance^àtlatpuberté, peuvent la

p9d'i' te, elle peùt'être"la'"conséquence de l'an- ? )<n".f-)<tt. t)'<nt ? r.<.i ? t ? -. , ...

ciennete seule dune, vésanie; par suite^sans' doute des lésions ? n ? i ? rsm,tJnmnr 'i t

matérielles .que la vesanie amené avec le 'temps dans le cer-

veau. C'est " c4eq'ue'Billd - ! ' e fous chroniques

sont parfois héréditaires d'eux-mêmes ? Mais . chez l'adulte, il

est certain que la dégénérescence peut,.aussi,s'acquérir par le

fait d'une affection * encéphalique quelconque, pourvu . qu'elie

aitfdesilo'calisatios anatbmiqtiestou fonctionnelles spéciales.

'Dans le' cas qui nousoccùpe, il'fallait, admettre; chez le ma-

lade^ unV lésion' organique1 W^ des régions anté-

·c ? ·a5 ,y ·yqhn nm qn n. 1 ,t .. ? - , C

rieures du cerveau, seule capable d expliquer 'tous les autres

y ·A" ? y.l lr·.W· Il,r;vl) ( , 41t 4flIn;Q Y, w ur ou par 1 es . am-

tacteurs étante élimines par examen direct ou par les anam-

iïestiquës",lâ,déjénérëscencé `qûeilescircoristanëés cliniques

avaiènt; rendue 1. évidente ? Certains, yrppômes d'ordre phy-

sique, Icomme. les céphalalgies,, militaient-dans le même, sens.

Enfin»l'autopsie confirma complètement plus ,tard le diagnostic.

La'voici"b'rièvement,'6xposée1 : ûoiiulovoooiit ,,1 at..., , ,

en ? xftjs bt`f7C; usa a f1f`J11f10Qy97Tf11 31nB·J9;ÎR F 1 ,r .

'o us-, 1 esyiscères thoraciques e L abd oni iii aux sont sains, il n'existe

qu'une 'ionuniquéqui itité ? seàlafoi-lâ'd"' et la partie

qu'une lésion unique qui intéresse à la fois la dure-mère et la partie

sous-jacente,du cerveau.$2q n,él qfrqa 9rJ·· w ,s ? a·

-La dure-mère. qui, répond àla,partie antérieure du lobe frontal

,-auchei est( très i;eâlre 1 dans une

étendue de 4 centimètres, carrés environ. La, elles adhère fortement

aux parties sous-jacentes, pie-mère et cerveau. Quant à la, partie

corresponda : otedu·çràne,elle est, absolument intacte. Au centre

de-cet espace,Lil.existe dans 1,'épaisseur^de la membrane, mais fai-

sant fortement saillie sur la face profonde, deux petites tumeurs

voisines l'une de l'autre, ayant la forme de disques, de lentilles. La

plus volumineuse a près de, 2 centimètres de diamètre sur un demi-

centimètre d'épaisseur,; -l'autre a àtpeusprès la, moitié des dimen-

sions de la première. A la coupe, elles sont blanches, .^nacrées. Ce

ne, sont certainement pasn des -productions osseuses ou cartilagi-

- neti; Fs. irauaveu , À u . ,. , v n .fj , v :

neuses,,de ? oupesexam(nées au microscope ne laissent, voir qu'un

anlo rplie très peu réfringent, et unR'quantité*'de vieilles cel-

lulès'râtâtitiéés; difi'orniës·et pressées' les unes contre les autres.'

Au-dessous de cette partie malade de''la' dure-mère, le cerveau

est lésé, mais la lésion ducerveau est plus étendue que celle de la

NOTE SUR 'UN* ALIÉNÉ1 HOMICIDE. 181'

dure-mère. Du reste, elle n'ést" pâs' liorriôgène;frl'endroit7le`plus'

atteint répond au centce dé·lâ`lésion'dure-rnérienne ? c'est-fi.-dire`

aux deux petites tumeurs décrites ! , ci-dessus. Là,ria substance cor-

ticale est absolument'désorganisée/elle forme un véritable pytri-

la-e de couleur brun rougeâtre : La suhstânée cortiçale,voisine est

éga)ement'désorganisée, maisfà, un-degré, moindre ; elle est, très

ramollie, rougeâtre,, adliérente , aux méninges. E, nriii a mesure

qu'on s'éloigne du point central, on voit que la'désorganisation' dé1

la substance -rise,vaenidi,minuanti feramoDissemèntest'de moins

en moins prononcé. Les bords de la lésion" n'en sont pas1 moinT

très nets,' et il existe une'ligne'de démarcation bien tranchée entre''

les parties malades et ? celles" qui ne' le sont pas. ? Voici'les limites

exactes de cette lésion cérébrale : n4yATir< ? tfi .r srrp flià4t'yq,% aaa

En profondeur, elleloccupe toute l'épaisseur, de,`la substance'

grise, la substance- blanche. sous-jacente. est plus vaslcularisée que

dans les autres parties du cerveau, mais elle, sa fermeté normale;

au centre, cependant.' à, l'endroit le.plus atteint, elle "est ramollie,

et désorganisée jusqu'à 1. centimètre, de profondeur. En, largeur,

elle occupe la plus partie de ce petit lobule, plus ou moins-

compliqué selon les sujets,' désigné dans son ensemble sous le'noni

de seconde circonvolution frontale. l : lles'étend enavânt'jusqu'au

bord antérieur du lobe frontal 1l'e"êst-*a-di'rej'u'squ"à l'endroit,^ où'ce

lobe se recourbe pour se' continuer avec'la*. face inférieure du cer-

veau. En arrière, elle'arrive à 2 ou 3'centimètres de la scissure- de

Rolaudo, laissant la circonvolution frotitaielasceiidaiit absolument

intacte. Ses bords latéraux correspondent à peu près aux scis-

sures qui séparent là sèc61*idi d'une 1 part de la'première

frontale, d'autre part'de'ia'trbisièmë ? 1 "giti41li tl'IJ Lq)

A l'aspect, il semble que cette lésion est de nature inflammatoire :

il paraît évident que 1sôn"'pàiiiL'de départ' est' dans'la^dure-mère.

Le processus pathologique a commencé par la production des deux

tumeurs dure-mériennes/pùis il s'est étendu'aux'méninges et à la

substance nerveuse vôisine : a9 AT`ifïl .r , ·-9,· Ihl.g;D prr^ ? y

Comme on le voit/'lâ' partie' du1 cerveau' malade' est celle dans

laquelle on s'accorde en général à admettre l'existence* de centres

d'inhibition. b ? < ? ? 4 t, t ' i.j. sjtii.. ? 1 -v. j ",9 ►

fir rs 9 "t('t r;f ' .Vi i ? j), .. ,i,ft- x

En résumé, l'observation' de A ? avec', l'autopsie r,venant

plus tard confirmer toutes' les propositions-* déduites de' l'ana-

lyse clinique, constitue,' malgré les apparences; un cas normal

pour les nombreux pëirtisans des théories psycliiatriques'nou-

velles. Aux observâtëils'qui në- sè, sônt pas'encore'ralliés à

celles-ci, on peut la présenter'comme.un, argument'qui'n'est

peut-être pas sans valeur. ,"1 , " ? ? ^ ;' ? . ,

? cg;j ? a3K3Yaojon.< ! r I ? i. · r

·713 ? éiOLl'r; si.p(17ti$. ftt'WpU7Î 5922 288jt.1'l.lr9 r`ri ·'et : .if ? · , - - r

- ? L)6ds ..3 lu b : o't ab eaiJiisc ,89bio)tn ? o ? ïh. ~ ·.,

.31fiqt)jtt ; -àl-.qiotïiiq 83b .I8liléaloD UL;u2;YI au ci ·11 " s

st,REVUE31DEBPATHOËOGIEuNERVEUSE. : taijt ! otc.2f ? ËBC(]itueotj23 ? ni[Mme ? ' ai ' '

'è'ii JeA 1 liCld : ! &tfl 911)dOi ,a.a ovYJ.111Jbu.TilB f P , .- i.L .1uijz,

3 ? r.cq2; 2f 2.61n 1;3.1.gfrà- IIe ,iCIUe 2elt t ? =-)J 3.. L>o5/"

s3n9tnII Jnoa omôip-iolj 19 sméixu6 2&ï) f nslnli oni i ? .z9t·itiq rJs zsla.l(va 2srrltts..u 3n ? dn .ltlas £ j j'oj '.j'T f M

XXIII. PARAIYSIE AGIT1NTE. ETUDE clinique ET : 1NAT0110-PATIIOLOGIQUE

,f ? t avec le- RÉ3ULTAT-DEDEUx·'AUTOPSIES ? par Ch.-L. UAN.a. (Nem-I'0Tk

ar; : -mediç,ul, jozcrnal,;10 ° juin11893.) 30 9h 3d19a1oI& a9c m°q . ' ' ? Rh)n')0 ? 1(t*' if If ? ? 1 <"

,11"-L'auteui-,atLii,é d'abord. 1 attention,. sur .quelques phénomènes

1 t , , v ..J .u tvm$v.· a .t.u v·.7 da ? A- r'a .

f cHniqnes, fondamentaux^pour., lui, mais sur' lesquels oïl insiste e

T ? 4, . A .asG G., mutina r.JIU·i,J .....t t - ' u ..

3`raremellt.rC"j a9fi«'Ko ? : IPDj9vID sJf ? df. ' vnrs- ."> »

m ? 1°j II semble que, dans, tous, les mouvemeyts,du,malade,ily· ait

comme un frein qui agirait de temps à autre. Le malade veut-ilse

élever, , il, est conscient de l'effort qu'il fait PoLit, y parvenir, mais les

^muscles, ne, ^répondent,, qu après,un, certain temps. Une fois en ? Inarlie·lesmôuvéinëntsisont ré ? üliecs ,ét2vtaourèux : ' mais dé

temps à autre' ils sont enrayés. S'il veut décrire, une. courbe^dans

«sa rnarelle ? illui, faut, avant détourner ! s'arrêter complètement.

;.Les mouvements i, de 3t- , la marché, de la course, une fois-

provoqués,.ne sont' plus* sous'le' contrôle dû malade. *^ ,, ,' *

" : .iilyy al quelque chose qui. enraye, le, mécanisme dirigeant. C'est

C -ce 'que ? 1'a t a J1JJ J JGLL1 ia le nom

,.là ce que l'auteur désigne. sous, le nom de .< bitch symptoms »

(Pllénomènés ydû frein). ? o.;7f· "on .v -ir .c .^ ...J...- , <- ,

, '-2°Le système circulatoire mérite également un examen attentif.

n.Dans'les premiers, six.mois qui suivent le début de la. maladie les

,,troublèswaso-moteurs se manifestent.par.la çongestion dela face,

..tla,sensatior dë,çliàléûryet.dë fièvrë, Vle9syrcroit dej, travail, des

glandes sudoripares. Cette vasodiiatation dans le. système

,3 musculaire irite(les, terminaisons nerveuses et produit la sensation

ndè,mâlaisé etle,liesô7n ? dë ? liâilëcdè psition si, fréquemment ? observés. - Au début, le'p'-o'làl"Jest f41Èi; mais plus tard il

est plein, un peu tendu et quelquefois plus rapide. Le coeur n'est

point cependant. hypertrophié'/ il ëstwaüLCOntraire plutôt moins

..vigoureux que. riôrn^alinent ? alTôusi ces synpt8rile's semblent bien

lêtyè sus la.adependnéerd'ÿnel paalÿsdevâso-motrice généralisée

,.sauf-toutefois,en,ce,.qui concerne les hémisphères cérébraux, et le ? i''< ? vGSl.lttl4.db. G·1.1a1dVa·Jalf ? v,Y1··a l.m C"j ? J·I1. v ··J t. t

,,cervelet ? wn ,»rn ? r.t ? R3 ? 9J. tf a '' t . . -

o4Lafréqueyçe d'appal,ition du purpura hémorragique et de' la gly-

,os pri il'o'ter; souvent ecra enieiit,, la,p IÏ o-p 1 ia ut,ie. L'examen

clinique au sang a ) "k J'l..91 t ? t -' '*I"'d*ii'uti6* 'dé l'hémoglo-

tlhined,etiây'rriôndçérésitànçëtdsLâlôlrulësôuâes. 3° Les phéno- ! t ? tj'<< p^.lWlUl.bT^ UUl41llJll^c,^l.0Ji 1,1L4 0 - ? & - - 1

.REVUE DE PATHOLOGIE NERVEUSE. ' 183

mènes sensitifs sont, eux aussi, assez fréquents sciatique, douleurs

névralgiques et rhumatoïdes, sensations de froid et de chaud.

L'auteur donne un résumé complet des principales autopsies

parues jusqu'à présentet Je. détail de'.deux. autopsies-personnelles.

r .- - ? ' ? ? t ? W .n ? j ' <\ j , Lj ? 1 -, W·

Premier cas ? Les méninges ne sont pas épaissies, mais la circu-

lation capillaire est augmentée.-Le lobule paracentral est très

vasculaire. Les cellules sont en général normales mais les espaces

péricellulaires des deuxième et troisième couches sont augmentés

et dilatés. En un point seulement quelques cellules atrophiées. Par

points 'également' les1 prolongements cellulaires' semblent granu-

leux, pâles, et se colorent mal; 'quelques cellules'ont.deuxmuclei;

on peut noter également de cespro)6ngements cellulaires granuleux

ayant perdu le corps cellulaire ? , ? Légèré çoyèstion dës tliâlâiriitLés noyaux de la' septième paire

montrent'411elq"ues ? èellu'lïs granuleuses' sans "nucléoles,* beaucoup -

de prolongements absents , quelques cellules pigmentées'avec

i espaces'péricellulairës'dilàtés.'Cés-lésionsrsontFsurtiiût^nïarquées ? d'un côté.1 ? ''t`' `J1'Lli 3 i ? )l.Tl9J ? b JfB9lâB mp ftl8îf 'Ji' 9ffv1t(L

Dans les noyaux ,0 de tilîa' i",n neiivieme, dixièmé* et, ônzièmepaire

' beaucoup 'de "cellules'' atrophiées1 et 'pignïëhtées^Un peujd'atro-

'` phie' et de* ramollissement 'avec 1`débris'°çéllùlaires : e Congestion

[et dila io i-vstilàir'en. 'u9'l' ™y>™ &<* ·11 jnJ«M so-ne*

]" Dans là,moellé ! épinièrelepaississément ! 'de',la piê-jriière1 avec

' proliféuâtiôn'éônnectivë"âü-`de`ssiis.'lIntiltaâtiôüt'8lffüs'ë'dù '-tissu

connectif dans' les cordons' latéraux comprenant' lès faisceaux pyra-

"/inidâ'ux"'niàis non' les'' faisceaux' 'cérébelleux'1 efiiégèant 'surtout

dans"ta région' cervicale ? Les cordons cpostérieurs'étaiènt un peu

congestionnés, mais non sclérosés..(fnsl Lt 2aftylnoa9llql .

1`j'Les artères' .épaissiës1'isèmblent, prôüver''qu'il«s'ügit ^ici'd'un

'sclérose primitive ? y a 'nerveuses dégénérées ?

Les vaisseaux des cories ântéi·isûêes`sontdilâtés;les ellûlés sônt

fréquemment'ratatinées, pigmentées mal colorées t ? - - - t»-pér'du

leurs prolongements ? ^'1 b-°ojr' 913s à orees e aman ? ' Deûxiémé' cas ? q2É'p'aiississement maiqué de là' -mère.

. Sctérose''interstitiëHe 'diffûse' ënvâhssànt surtout `lës'éordon's

latéraux. Congestion des cornes antérieures et de^ia commissure

- avec légères modifications cellulaires'. Ja.u""9J usq4nu I™1 ! 1-™ ~

L'auteur, après' avoir* discuté' lés,rdifTéfe'rites opinions,'1 tend à

localiser 1'afrectiondansja' moelle ? lé1 bulbe" et' la'1 protubérance.1

Les dégénérations ''dès nerfs périphériques et des muscles peuvent

être considérées comme0'de°s^'phério,mè'nés's"ec°ondairés,.f D'après lui,

la paralysie agitante est caractérisée par une vaseularisatio'h"fcen-

' traie de la moelle' uiië s;'ciéii7é, interstitielle"1 diffusa ayant3, pour

4 4 point de départ IesJ'vaisseaux'sànguinsëta''pie-mère.Sont'parti-

culièrement atteints lès cornes^ntérièurVs^la^^ommissâfe1 et' les

cordons ! latéraux ' : 'plus ' tàrd'dégénérati6n''cèuu ! aire lëptbménin-

184 ^REVUE^DE ^PATHOLOGIE .NERVEUSE.

gite, et sclérose périphérique.rLe.cerveauaet.5le cervelet ne sont

que très faiblement et secondairement atteints. Ce processus chro-

nique irritatif serait, du à une toxine amenée par la circulation et

qui est peut-être bien d'une origine endogène^et glandulaire. Sont

d'abord atteintes lés extrémités du reticulum fibrillaire entourant les

cornes antérieures, ce qui, cause plus tard la dégénératiou ; finale-

ment lésion des'cellules sécrétoires'et'vaô=motrices. J.-B.CIIA"RCOT.

J,y.IW 1 Ga·W ! ).a UV alaal ulCJtlL . ,11'Jlillf.IG J JL1 t . 1

my" irf'00 .nb«i9nijG0j îjoVj eaa ? fncan9v je fnsr / - *m.-y

XXIV.)PATHOL3GIE MODERNE ET pathologie des^ maladies nerveuses ;

,1'AVEC QUELQUES[DÉDUCTIONS thérapeutiques,; et EXPÉRIENCES avec DES : EXTRAITS organiques ;par Ch.[ L. DANA (Bostonmedical cl7td suri-tical

.è journal, 48 mai'4893).,lq îazis -a t, , rc ? mc· -" .

9t ? n ? r5 tt;) ? f..ffït l, m ? t iil7B f ' ? »

L auteur résume ainsi son travail : : SZ ·rr '1,1 ? ' '

; ... ^^Oiiti ,. -t -rsss ,*<>,j^'il' ? 98 "'If {Militai z

,^1°, Le teme inflâmmatiôn·telquou'leçompréndactuellemen t

doit être applique avec certaines restrictions aux affections du

système nerveux ; -

2° Dans les névroses organiques du type dégénératif il y a une

toxine d'origine -intrinsèque et extrinsèque qui est négativement

chémotactée.`Les cellules ne., peuvent : défendre contre.cette toxin e

le parenchyme spécial. Les dégénérations, y compris l'atrophie

musculaire et'les sclérosés primitives : sont d'origine toxique ; <

83°Dans les névroses chroniquesrd'origine fonctionnelle, telles que

lai(paralysie agitante,a'chorée,3l'épilepsieethla maladie de

Basedowi il y, a, un facteur, toxique -1 d'aile, f importance fondamen-

tale. c.Hv el 91' ifi9CP9841dr81lf 211(1 o i u . ?

.40 Un autre] élément, d'une importance capitale-est l'insuffisance

innée, ou-} acquise.- de ila o résistance auxcagents,· morbides. C'es t

ainsit que ,1'on (peut expliquer, les origines,. de"la paralysie l agi-

tante,^ du oitra : exophtalmique,(denlazneurastliénie,,etc..Les

déductions thérapeutiques s'ensuivent. ; btqo-11,8 » ? -,

) 5° L'origine toxique; a été' démontrée dans les maladies nerveuse

pour- le myxoedème, elle est fort probable dans,le goitre exophtal-

mique la paralysienagitante, la^chorée; et' au moins l'importance

,d'un.élément toxique a-été montrée pour l'épilepsie; - il

16o, Finalement : ,· par,.le. terme. tôxine. ou I poisou l'on doit com-

prendre) unefgrande'quautité de substances morbidesy compris les

produits d'une nutrition, d'uneisécrétiomglandutaire défectueuse,

des produitsllmicrobiensTetlés'poisorislvégétauz et minéraux.

extrinsèques : Of8f17ffIBH[I 912FÎq ? ? 111 9b JJ.1 ? CHAncoT.. w

- c au b Jins3 zûirt ub przJsscl e 1 <sc rLt dm ... Ln

9D1XXV : IJEIZE OBSERVATIOS DE DEII SollNlATfoN; par C.'àIAYER.

31$s;rolla .s;spulerbûlr : ? Psycliieitz;'XI° 3.) ' J'il ls .

Jeunes sujets ou sujets' au début de l'age mûr. 15 hommes,

1, femme. Chez la plupart il y avait prédisposition névropathique ou

' REVUE* DE' PATHOLOGIE" NERVEUSE. ' 188

neurasthénique acquise ? Ces états d'obnubilation survenaient sous

des influences minimes relativement, mais', chez quatre individus,

l'état de santé antérieur "était1 parfait et,, dans ce cas, l'état, m-or-

bide avait été précédé de'causes d'épuisement pendant des jours ou

des mois ' ,.rn.Iifl1 ? (19'i eJr d; 'V' " - ' 1 Il 1- i'1 ! ? · l' i-

Brusquerie de lâ'rrlâladieï qili, ;âprès avoir duré peu1 de temps,

disparut totalement et soudain; amnésie plus ou'moins marquée.

Les malades allaient et venaient sans avoir aucunement conscience

des événements extérieurs mais; tout en délirant, ils manifestaient

un certain ordre de conduite. ils'secroyaient dans une condition

supérieure à la leur* sans manifester une gaieté en rapport avec ce

genre de mégalomanie; il s'agissait plutôt^ d'une demi- stupeur

(arrêt des facultés). Parfois aussi à demi anxieux, ils présentaient

une certaine ^hostilité qui se traduisait par des violences à' l'égard

de quelques personnes aè l'entourage1 ou par' des tentatives de sui-

cidre - l ·' y..Oj91"Yyv e·Wt. : s-.> .» ? i ? ..]ni 'p.Kui

. g.u3Y`91l ? ? '.

. * ,< i ' <" h 9 ? ! ,tI'· ? ,9N1'IV890 -l 3" · aii ZtMQ r

XXVI. Un CAS DE TABES DORSAL TYPIQUE : AVEC GLIOSE CENTRALE CHEZ UN

- .' SYPHILITIQUE ; parM ? Nonne. (Ai-eh. f,Psychiat., XXIVj 2.) -t

j,. ->.< ky 4, : o ? i"->''i( ? i ? V. f ' 1 sin\ îi^9T..q . '

- Homme de quarante-quatre ans; syphilis en 1870 (sansitraces);

en 1872, 'paresthésie 'avec; atrophie de)amain'droite;'en 1870,

douleurs névralgiques ? des extrémités 'inférieures favec idiplopie

intermittente ; en '1878, : paralysie .passagère 'de 'l'oeil droit ? Excès

sexuels et émotions morales. Affaiblissement de la vue et) des

jambes; troubles'dé la miction, diminution de Impuissance géni-

tale, douleurs en ceinture. Le traitement mercuriebne produit'pas

- d'amélioration. En mai' 1887; ataxie, signe de Romberg, myosis,

immobilité réflexe 'des 'pupilles ? signe de Westpbal, atrophie des

nerfs optiques, atrophie et' analgésie ? de' l'avant=bras ' daris le

domaine du cubital. : Septembrec4890 : 'paralysie=complète.des

membres supérieurs'à. évolution' subaiguë; marchesprogressive ;

puis,, attaque L4 apoplectiforme ? affaiblissement deulac mémoire,

aphasie amnésique; accès de dyspnée. Mort en octobre) 1890. Aulop-

sie. Lésions avancées caractéristiques des cordons postérieurs, tumé-

faction delà névroglie centrale : depuis l'extrémité supérieure de la

moelle cervicale. A la hauteur de la dixième paire dorsale, la tumeur

touche par sa partie inférieure les cordons, postérieurs .lésés ; elle

provient probablement de l'hyperplasie inflammatoire de la névro-

glie dans la zone tabétique. La paralysie du bras tenait à un foyer

de rarrlollissement récent.·Névrite parenchymateuse. chronique du

cubital droit. Leptoménirigite. cérébrale chronique. Endartérite et

mésartérite syphilitique' de la basiiairè. · P. KERAVAL.

1 " ' ' car» vy7 luis.» m 3j ? no '»-; -- .>.»,...-' "

' fl·>a'I8U(Y·.f' ' ; ' zig ' f ? q i'q hi -« ! / ? t '\d* ?

- 186 ·HEVUE·DEP : 1THOLOGIE'NERVEUSE. -

1VII : l DE quelques états de faiblesse' irritable DU système MOTEUR

i t e3 Ilipar FuERSTNEit^(Arc/HU ? >''jPs»/c/ita< ? XXlV ? 2.) i -

. , Dans : l'agoraphobie', it-y'a parésie et 'incoordination motrice; il

survient des) mouvements incoordonnés'non') voulus qui exception-

neHementportentsurites extrémités 'supérieures. Mais en ''dehors

de l'agoraphobie, sous l'influence des^mêmes' facteurs' psychiques,

d'autres groupes imusculairesupeuvent'1 être b arrêtés dans leurs

fonctions, notamment -les. groupes» des muscles»'qui servent, à une

- occupation; journalière et : csubir l'incoordination ? Ce sont : des

secousses ou des tremblements suivis de .'sensations, anxieuses ide

même que : celles quijprécèdent l'apparition d'obsessions (influence

^mentale) ou encore.des espèces de crampes des écrivains survenant

à l'océasiondel'entréelemfonction,dé : nroupesde muscles, n'ayant

rien à voir avec l'écriture en même temps qu'il y a parésie et trem-

blement de-la jambe d'un côté.. Ce sont aussi des sortes de paralysie

agitante; peu ou pas de trembleme ! 1. L;,pu ou pas de tension; peu

, ou pas de rigidité, mais ralentissement très accentué de certains

mouvements.7 Il est'duireste évident qu'il's'agit/ dans tous'ces cas,

,(d'une seule. et : même : forme; morbide ? diversrstades de dévelop-

- piment. Faut-il,enfin de compte les rattacher à la paralysie agitante

ou, pour être plus éxact,là'lalpseudo-paralysie agi(ante ? .La ques-

tion est encore insoluble. P. KERAYAL.

jih javA 3'it3 ? MIIa0A9 AIrIJ.JUJ2'Itd RIII`iOATfO au i' ? '

aiVIILSCOnTRIDUTIO : V ! A)LA : PATIIOLOG1ELDE la'paralysie isolée du

grand dentelé; par L. Bruns. 1893.) Addition A ce mémoire par LE

même. (Neurolog. Centralbl., 1893.)' *' , , .

.9VE £ alnibboB <f»o sJsJ2non .'0 ? j ? tnuB a91ônu)"0-< rcrr vj<1 ·

- (.,Observation dans'laqueHe.]e : signe'foncti6nnet'Ie plus important

,de, la( paralysie) du. gi,andç dentelé; 1 fait) coniplètemeiit 'défaut. Le

. malade peut,élever,le, ! bras,perpetidieulait,emetiC, et'alors les ano-

nialies-j usque-, là'très3 néttes, deji la 1 situàtionde2 l'omoplate dispa-

raissentpresquètotalelnent : En voici la raison. Les' fibres du deltoïde,

avec celles du sus-épineux et du sous-épineux ( ? ) élèvent le bras à

l'horizontale; puis interviennent : la portion moyenne du trapèze,

les, fibres postérieures-du;delloïde, celles des muscles ironds et du

sous : épineux.iiu33 .y0j0 ,wSy.ï .KjkoH .A- 3 irh ;ai I'X* ri .or

Ce n'est pas tout. Dans la paralysie, du grand dentelé, le, bras

étant au- repos,, il)'ii'y') a' pas' obliquité "de* t'omopiate, ce bras ne

preud4pas : 'lalposüiorir'eneescarpolettésilëôiïnùé ? cettë attitude

appartientiàlune''paral5'siéj'du'trapèze : 'iLâsi'tüation oblique du

scari u 1 um i n'appir Lié ii t' paï"à* la 'p-'a"raly-siè ? dü ? ran dentelé, c'est

un symptôme 'à'rayer; dans`lâ paçalysié' isolée dû goând dèutelé,

le bras étant' pendant,' l'omoplate* s'élève'en së rapprochant de la

colonne vertébrale;'celle-ci ! est ? alors parallèle' au bord interne du

scapulum; l'anglé inférieur de' romoplate"s'écarte"'du thorax. P. K.

REVUE, DE , PATHOLOGIE - NERVEUSE. ii.,187

XXIX. Du NYSTAGMUS .HORIZONTAL | ARTIFICIEL AVEC DËRtVATfON'CONJU-

guée; par LBAÇti(CcM<m(&L) ? Nerveitheilk., iN. F.,111, 1892.)

, En faisant. tourner ? les ,eux-4autourlde leurwaxe'chorizontâl, on

provoque, du, nyslaâmusdesdeux;yeuxsavec déviation conjuguée

.^'intermittente; quandj on îles 1 fait 1 touriieri de -gauche à°droite; le

nystagmus commence à gauche ? et,vice'versd; et la déviation con-

juguée se produit dans latdirection de la rotationrJO7 : ; é,4"Jtie"V

Genèse. Le contrôle qu'exerce notre oeil"sur'la`situâction' du corps

t provoque par. multiplication ! desi contractionsl'en t seiiriiiverse,

,- le nystagmus horizontal; dacprolongation' de '-cette1 fatigué" des

muscles oculaires* entraîne e - 1 a déviation -,défi nitiv des'deux'yeux,

les antagonistes,d'abord : annihilés;·repreilanttrop'éneryquement

* leur fonction etse.contractatit simultanément7 ? t*'b 00'd,P ? K. ''

,. ·; 1; ' f<' 1 - : tt'fp 2qmj9 srci3111 as9'IUu'tsé' ! 9-aa, oio'v .s ns .

, , r ,. ' -, z S ? ? '.· ? 9 t' "·' nf b l'1.. IvIA

' Xl : Un CAS'D'ASTASIEBASIË ? par II. LEN'Y. '(Ceizt ? ,albl 0 iiaq f Nerven-

i.e i , ctntanax ? h HBq uo J/tei7À ? NllF ? ill'91892'.)J'JoCl "" uycj ? Juuy.-4 . z

fi-t ne ab -iL'JïtaaaB 'JO aéll nymsz21ànsisz zW nI lj 1-i Sb 2sty : .<

, C'est"d'après, l'auleur ? une névrose follctionnélle,° ou `uné' hys-

térie, lcar 4ou ! .ne,connait-jusqu'alors pàsde.lésion"anatonïiqué ? du4 système^ nerveux 9 en; rapport] avec) cestiphén'oinènes-la;T2° le

;pinceau faradique a exercé une)actioti fàvorablejq t)"J,4 Ï0'P. K.

, -t , -1 H * ' ' .JIIi102fIt 9«10alls .9 uo

XXXI. Deux cas DE dystrophie musculaire progressive avec réac-

j tion ? dégénérative; p21ryI1.III0PPE ? (i'e7ttl'(LlIIl,TIf : rNeaîserilaeilk.

,z ..N. F.,1892.) ? VOiTla(I.1 (.ge8t .aiurlFi -3 1 ;q ,xjaT< ! -QH ?

( "8 ! ' ..Jdltw,ll .ao'tüws ? 1' .HMA :

Chez des couturières surmenées, on constate ces accidents avec dé-

générescence complète; ou partielle des petits muscles de l'éminence

thénar. L'atrophie date de,plusieurs années; elle' nè^s'est" pas' amé-

liorée quoique les^ deux. ouvrières aient de le

travail., Du,, reste, .dans." lai plupart desiobservations dultypefacio-

scapulo-hùméral,`il la

main.91 i..3 I ' ? ) .'uott ? à-08 isb Je r.uoui5-ue ui'ep''K.

'· '<ts*.J ? zoom 16l.l'10(I fil : iIi'9nllsav7 ! s.Îfü EiJq l9 : S : Q031't( ? .

XXXII. UN cas D'ATIIOPHIF ! lViUSCULA1RE COÜEINÉEAY : 1NT U L TIOLOGIE

' toute spéciale; par E.-A. Homen. (Neurolog. Centralbi : ; 489.)''

' ' a ">> ! . n, ftf ? \ 11 ? `.fi'1 : 37.Sif' Mf 8[iR'7 .L-.t-a;bfj ,ic'.y d5 tu

^ Malade ayant, présenté. une atrophie spéciale progressive et une

dystrophie ,,muscülâiré prôçéÿsive, sèapul6-huin'érale ? £ Ce'ne fut

d'ab'6rdu'une.simp)epara)ysie radiale. (Quelques moisaprès,ily

avait atrophie des autres muscles du bras et de,lla main paraissant

due' 'l'ex tensio r'dè»s'l é'si'o'n"s ? qù radial sur la moelle. Plus tard, il

' sembla que la corne antérieure 'de l'autre cô.tefût à'son tour atfec-

* tée,(atrophié4grâduelle.èt p orëssiveide,lâ main,etdu,bras de ce

1)*âtitre pa>rt,tândislqaele~s pectoraux des deux, côtes nesrévè-

188 REVUE DEIPATHOLOGIE'NERVEUSE.

lent aucune, mod ifio-ation'quali tative-1 dans l'excitabilité électrique,

mais bien des modifications qualitatives; d'autresimuscles relevant

destinâmes groupes rdécèlentrdes'inodifcations(qualitatives. On

peut dèslors ! supposér qu'uneàtrophie-musculaire primitive s'est

associée, pour une partie des muscles'au'moins;'à un processus pi- .

naliantécédent,@ plus ou moins» indépendant,- ou^bien que le pro-

cessus spinal a; par propagation,'excité directement les centres de

ces. muscles et en a déterminé le trouble fonctionne ! . Ce qui paraît

le plus' rationnel ! d'ailleurs, c'est d'admettre que les dystrophies

musculaires progressives (atrophie juvénile ici) sont une sorte de

trophonévrose (au,sens de, Erb). Le microscope confirme ces idées

unitaires. 11 montre que l'hypertrophie* des,fibres et mêmela mul-

tiplication des noyaux sont un processus primitif. Il montre aussi

que dans les'extenseurs)'dit'bras droit (paralysietprimitive), dans

ceux du bras gauche et de l'éminence théiiar, de'ee côté (paralysie

par. propagation à la moelle),danslé grand pectoral droit (myopa-

thie primitive ou dystrophie progressive)son trouve des altérations

identiques. alors que dans le grandi, pectoral en. question on cons-

tate surtout l'image, de la dystrophie et qu'en revanche les autres

muscles témoignent de' cette(même. dystophie'(fibres arrondies),

vacuolisées, avec divisions des noyaux quelques fibres hypertro-

phiées ? h ? ) il intt. A .,41(, 1P. KERAVaL. ' z

t." ? irUf jio» ^eiflitioni;, k1 2LvTC9la 9JI1tCt17JfÎ'

XXXIII. DES TBOUBLES'NEUI(OPSYC : HIQUESr'D1NS'L'CrtGOTISIE chronique;

- LparW.'DE BECUren>;w.N(Nercrolog. Cent2·czlbl ? 489.) ' - -

ii, *> ;- 'rn911 -5 i ' rr9.1^"r111 '11T '1·W;1 ·h 4q ni i- ' , '

Quatre-vintneuf,observationsrlprisespar,,Reformatzl : i dans le

gouvernement de Wioetka (Russie) pendant l'épidémie de 1889-1891,

dont neuf avec antôpsié. ? Voôgraphie : ·1 , "~ ' ... ,

«.oj-'i. - -t·4c . 1 l - -1" .,a 1 ,. *. *,il y^'jyrii'ii t

Période. de début. Apathie, céphalalgie, vertiges, tintouins, vomis-

sements ? diarrliée,f coliques, : sensations' précordiales désagréables,

fc.urmillements dansles membres, contractures dans divers groupes

musculpires.\ 'i Période -.d'état. Contractures 'survenant 'par accès

soit dans tous les membres, soit dans un seul membre occupant

généralement îles-, fléchisseurs avec douleurs, spontanées. Etal de

tension entraînant l'impotence ; douleur au contact. Douleurs spon-

tanées de toute espèce. Quelquefois attaques f généralisées comme

dans l'épilepsie. Tremblements musculaires et convulsions fibril-

laires dans tous muscles'et jusque dans le' larynx' (dyspnée, apnée,

aphonie). Pendant ces attaques'hypothermie entre 36,5 et 37,5.

Quelquefois `enoûtreâttaqiles-épileptoïdes'avec-perte de connais-

sance.1 Hall ucinalions 'de Ma vue,'de l'ouïe' : 'stupidité ; troubles de

la mémoire,' titubation ? incoordination motrice. Parfois accès

d'agitation avec obnubilation psychique,'hallucinations multiples,

idées de persécution,' tendance au suicide,' insomnie, affaiblisse-*

-ment consécutif'des facultés ? 1- Lalma ? -che est surtout chronique

REVUET DE 1 PATHOLOGIE t NERVEUSE : · 189

mais parfois aiguë. ;La convalescence ! est- marquée par. derla dé-

mence, un affaiblissement des facultés et de lai mémoire, etc ? etc.

On constate à l'atitopsiefà(,» l'hyper-émie, des méttingesiet'-deia

moelle, des masses caséeuses entre l'arachnoïde. et le^ pie-mère, des

hémorrhagies punctiformeSiOu étendues, des foyers de ramollisse-

ment et des liémorrha-ies) dans le, cerveau. Au microscope, il existe

une dégénérescence.portant sur.toute, la coupeitransverse des cor-

dons postérieurs,oulilnitéé àlcertaiue foisceaux des3mêmes cor-

dons. n·,3 ·.rr p ·juh 9'1 ? fYllnb· ,2J`D `r`JL9111fi`h IF : 11l'sRAVAL : IIi

. ')'<* ! ? .)noa (ioi ilintivuj mrlqo3sl w-.e;rzo'Iq esmaltlar -.

XXX1Y. CO\TRIBUTIO\A·L1 : TUDE'·DE·L.1'SYBInGOMYLIE;·'paril : I3EB-

. ! > ? r .' IIIARDT.' (dchivf. Psychicat ! , XYIV; 3 : ) IJI tl 1j ?

, 7 - -i f' .ji,imivq : lie99'I(I tf jiioa Yu £ .,fon î$J oO)JjM)hr

.Trois observations ayant ce, qui si.t-def reiiiarq ? ble. 91 go £ b

Observation I : Femme de quarante ans; la sensibilité tactile et

le sens de la pression'participent aux troubles de la sensibilité ; phé-

nomènes bulbaires (paralysie unilatérale' du voile du palais et des

cordes vocales,' troubles de la' déglutition).' Observation 11-Par«ésie

des extrémités -gauches',j pas d'atrophie inàr4uée.llé 'miatieslhésie

du bras'à la doulëùr'etJlWtempéràture ? mêmé'étatde la- partie

supérieure de-la moitié iantérieurelaucheIduiltronc, depuis la

clavicule jusqu'à la cinquième côte. A droite il y hémianalgésie'et

hémianesthéste [thermique depuis la cinquième côte jusques et y

compris l'extrémité i iiiférieure; iiiité,,rilé 1 de,'Ial motilitéit Lal'face

de ce malade ne slié ! qu'àdroite : = OB5ERVATION'III : Dônleur, dans la

région de l'épaule et de la nuque. Impotence des deux bras qui ne

peuvent être (lu'avec'peine'et'douloureusement'.élevés a l'horizon-

taie. Aplatissement de la face .postérieure de l avant-bras droit;

taie. Aplatissement de la face .postérieure de 1 avant-bras droit;

affaissement de 1 emmenée thenar et du premier espâceJint'eros-

seux-de ce'côté;i doigts : en griffe.^Au' niveau de larphalan,ine' ! lu

médius, bulle gangreneuse der mêmes qu'àda main gauche 'd'ailleurs

saine. L'extrémité supérieure droite présente dé la diminution de la

sensibilité douloureuse ? intégrité de la3sensibiliLétactile-gliqj P. Kr

' * < ! v. tT.^iTisfn Ilrsa nu nzb Jio5 (8Md[m'fn F.9t Quoi w : i : fr'r

XXXV. Remarques subsidiaires SUR'LAMYOTONtE C01G1 ! V1TLE(STRUEJI-

PELL) OU'MALADIE DETU011SE\ (WE5TPHAL);par Jl TiiomsFN : I(AI'ChiV ? P</(;/tt'tt<.,XXlV,3.)fpf's siouptat) ,9a^q«9 0J00J «i. ? -n .

,G1 .n. , tt'rrlU9 9 8011r>lnoa><m 2111f(TSl(friP7'I .97a.CI911(79'1 i,(. '

M. Thomsen, qui,a décrit la maladie jiont il; est atteint, a actuel-

lement soixante-dix-s'epL ? iis;,illap, 1obs'ervé, et)cai -inu -de près ses

malades ; ses deroières remarquesisont doné des.plus intéressantes.

Il est probable,dit-il,-)queE.cesphénomènes,morbide5)de)a

motilité des muscles, soustraits àde lavololité, tiennent

à un vice dans l'innervation-centrale, car, l'étude microscopique des

fibres musculairesde roivoa,donné uni résultat; négatif.,Des nerfs

sensibleslesimpressionsrsonttransmisealaux nerfs;;moleurs qui

? lf » ? jT-rM '/ >» ^l/\ri'nt»«r nul arîV'ïj, ,

190, REVUE DE 'PATHOLOGIE NERVEUSE.

o .. et 0....r rr... r ünv lld 1 1 ?

provoquent dans les" muscles les contractures caractéristiques, soit z

exprès;-soit'accidéntëllémènt, â làsuitè d'un ( choc^' sur, le pied ou ( ,

d'un coup.'inattendu sûrile"corps ? C'ést"c6mmé"sirun' courant élec- , t

trique, traversant le corps comme un. éclair, allait se réfléchir sur

une partie du système musculaire; mais cette excitation peut aussi ? ? r,'f ? p-t ? o ? n ? t'j ? ?

se généraliser et raidir le corps entier, de sorte que le patient fait

aisément^une chute.' C'est un phénomène tout à fait différent de la

sensation par lâquéllé lès' inûscles; à'l'a"'s'uite,d' ü n" 1 *o'n ? r e p o s, , refu ?

sent·d'oliéir à la volonté`·étrse`4tendent pâr"ilné ? ëntràturemÿô= '

tonique. L âge n a du reste détermine, chez moi aucun accident

. * . ° . i j i r ? si'pjstiu ? *i "t -l'-

autre que les inconvénients de la semble., rJt . r z

La, contracture myotonique est. souvent précédée dune espèce t

d'anoissé : `Dèstju'onsent`qu'il'ÿ`àdéjl'llésitatiôndanslesmôuve-

ments'de la, marche et qu'on va ! être, pris de l'accident earacteris-

tique, 'on' éprouvé une* appréhension bien naturelle. "^ ' ' ™,1 . i

Enfin, c'est une maladie qui fait des' sauts ^très curieux quant t

à la transmission héréditaire..Elle franchit souvent plusieurs gene-

. 1 , , ? h : = ? -pl'nswt -tICf. >> 'l , .1.6 Ht ? ...

rations, pour apparaître, au moment où une famille u y pense plus.

Elle'atteint'tôut aussi bièn'1à férrimé,qtiè'l'hùinmé ? llon fils aîné .

a actuellement détig' ënfânts dè ? nze et`tréizé"ïns tout. à fait in-

demnes' üiais un troisième de ses enfants est terriblement atteint ;

- nt I)n 119 : \1 1, ? i . e

deux enfants'intermedtaires, morts de bonne heure, en présent

' -)...* 1. 1 Qn .Il -'Il " llq"r Çl -)-, -4111, ' .* <

taient prématurément les symptômes les plus, insidieux. » , , < < ,

RiBrtn P9tit ! UJ-· tlUo ;i, r ? o 1 a4Ulfi9ec f btoJ .4 gE'RAY'j '' '

iH Intldmoê euv je) at- eslduonj «si rs·rys è-iln.^-- ' « ? r ? < ? ? Air;» rfn s')n\ ? 4a ? t<n/ .eqtfinfn v t - ?

xxxvi. Un cas D incapacité de LIRE (alexie); par. Ph. ZEtuElt. ,. ,

- , Ju y`iJytn.`1 uü llyeu1·OIOg. Céntrilbl : , 4893.) ? · ? J- ' - J..

[. l . atlUAnlulJt·t U .W . 4t · f( 1 z l· tlnr

Observation d'alexie sous-corticale avec conservation de l'acuité

visuelle et delà faculté (d'écrire; affaiblissement intellectuel qui' se

reconnaît surtout quand il s'agit des nombres'et des dates. Inhabi-

leté des mains, sans paralysie, ni trouble de la sensibilité cutanée,

trèsf légère'1 diminution du'sens niusculairés"'Nysta-mu-- hémia-

nopsié`droité,ldift3ultéde'converer'. B 9tk'Ot 9 ? ' ? <'»»-♦

La' malade voitllmaislèlle éprouve de'là1 difficulté' à trouver les

objets.1 Elleverrà* tout' de suite ! une 'personne' qui 'entre dans 'une ' `

cliambre'oû'qilelqu'un'quilui zdrèssé la paôle; ôü ëücôi'e·uti ôbjet

dont elle connaît la situationj'sur lequel son "attention est appelée

par s·es°mouvéments'etses rapports : Sibo'n,"Isaiis ces conditions'

accessoires,) elle' ne verra- pasl'-Clest1' en vain alors qu'on le lui

montre`duldoi=t : Elle`réconnait'sur-le-cllamp'le's lettres grandes '

ou petites,' écrites ôuliinprintéés;mais'tïepèut les'assembler en un

mot ni en une ligne. Quel quefoiq'ellè'voi tout 'un mot ou plutôt

quelqueslettres'de c- mot'qui soudain, comme0 une éclair, lui

indiquent le mot. Elle' reconnaît M, mais associez' M à A, elle ne

reconnaît' plus M'et croit au bout d'un' certain' temps voir A sans

REVUE DE. PATHOLOGIE NERVEUSE ? 191

\< \J * JAV /J lH J<J '11-11 ? <~ ^ -»^1

en être bien sûre. Elle Yoit.les.nombres,10,13 et dans 131-nevoit ,

quel3 ? puis,tontlfàcoûi,'ellé : 'céoit que.,c'ésti3,yrnais un43

brouillé. A d'autres instants elle reconnaît, 284, mais, après, qu'on

lui a désigné ce nombre. Elle],ne(Vperçoit.pasilaidirection des

lignes, voyant, par exemple' ^tantôfVhorizontales, r tantôt ..verti-, ,

cales ; III lui paraissent obliques. ,11 est impossible de bien déter- :

miner son acuité et so'n'châmp^visuel., Le { sens. des couleurs^est

normal. Il va incontestablement'-une.hémianopsie.droite incom-

plète avec mouvement de, latéraUténtabjedesglobes oculaires.

Cette agitation de foeil est plus grande quand il s'agit de voir, un

mot que pour voir chaque syllabe. ,,, ^ .<v,u,i,,a^ rl i,L,0 q" 'r

Ce qui distingue cette observation de l'alexie sous-corticale pure,

- ..y- ? i0 W111'2W 111 Vlt . , ,.» ? -«II.' »i -'uju . *i .la.IU.1 i(r »j. '

c'est que la malade peut rassembler. les lettres, en,, unmol. et, lire,

intellectuellement, au, moment où elle ne voit plus sensoriellement^

que quelques lettres du mot; Clle désigné les objets par.leûr noml

T- ' 'tft'')t-t'ttttt ? )i ? L'.tjjoj"j* ' ' ?

Les elforts ne la fatiâuent pomt ? · LrT, n,r,·1" g ? t^ ? > ,» i«"

11 est probable qu'il y1 a' lésion d'une partie du lobe, occipital. Le

traitement est resté, sans résultat. Evidemment il y, a là un, trouble

1-11- 'IllKM -. MIUI tin -ils - Jl'l I' - ,'») ? ..

dans les relations organiq'u'esëntreavueet,Ia.paro)e écrite, soit

que, pour ceux qui. admettent uncentre) particulier, de la parole

écrite dans le lobe "occipital, y : ait destruction`de ce centre,, soit

que, ce qui est plus'croyable;4ll il v ait quelque part interruption des

fibres unissant le centre de la^'ue et celui deJa.parole^La faculté

d'écrire est conservée. Cela'ressemble à l'alexie sous-corticale ; mais,

comme il a été montré supra, les troubles de la vue semblent être

principalement responsables. Nous ne^savons ausurpluspas exacte-

ment les points atteints 'du'centre de la vue et 'du centre dé' la

parole ou de leurs fibres d'association. ? · `9 * P. K.

j , st ' »-A ;9»aoo 3lFDt3'tnJ-2UOc 91XQ1&fl noilB'-T -d*

XXXVII. DES'Ji.INIFESTaTIONSCLINIQUESDE"L : 1·STRINGO)IIZ : L1E ET DE

leurs modalités; par : H `f SCH1ES(NGER : (Nem·olo ? Cenircl6l : , 1893 : )

,(. "as s1 fti» Iduo ? 1 in sisy'p'ifiq bub ? , ? aui(-- ? 9b

La syringomyé)ie)durenflement cervical et,deflapartie, supé-

rieure de la moelle dorsale a pour symptômes ^l'atrophie, muscu-

laire progressive (type^Azan-DucJiejine),-^ la ^.paralysie partielle de

la sensibilité (froid, chaleur^douleur^avec conservation, du|tact .

les troubles trophiquesjde^lagpeau^esjqs^desjarticulations, avee,

troubles vaso-moteurs ,et sécrétions, anormales, r-r,;) a- paralysie ,des ! '

nerfs crâniens y compris les syinpi8mes.oculo-pupillaires et bul-

baire, les troubles delà motilité des membres (inférieurs y com-

pris la vessie et le rectum. qu^yarient selon l'étendue du. processus r

anatomique - les.» parésiesjspasmodiques., Parfois. elle, revêt; la

forme de sclérose latérale amyotrophique, ence casle diagnostic se

fait à l'aide des troubles de la sensibilité et des troubles de la peau

ou du dos quand il, y, en, a. Le,diognostic, est particulièrement dif-

ficile quand il y ad;autres lésions de la moelle,) telle que l'hyper-

192 t REVUE, DE IPATHOLOGIE. NERVEUSE.

trophie de la névroglie dans le canal central, la dégénérescence des

cordons postérieurs, une myélite, une affection systématique com-

billée. 3-)tfi<'ttP »' .u4 10 i (» ? > *n's '

Il existe aussi une syringomyélie dans laquelle les troubles tro-

phiques de;la peau; des os, des articulations sont si intenses et si

étendues 3 qu'ou. croit avoir,affairèt.àulïë,nïalâdie indépendante

telle.que la maladie de Morvan, =la maladie de Reynaud l'acro-

mégalie de P.' Marie ? ,1'qstéo-arthropathie hypertrophiante de

P. Marie et.E. àml)erger,'7 ? Ie pemphigus spontané. ,

,11 fauta également tenir compte de la syringomyélie qui occupe

toute une corne postérieure sur toute la, hauteur de la moelle et

produit exclusivement des troubles de la sensibilité (Rossolimo), en

imposant pour l'hystérie surtout lorsque., simultanément on cons-

tate un rétrécissement concentrique du champ visuel (Dejérine et

Tuilaud)., Enfin il semble y avoir des syringomélies latentes. Mais

peut-être est-ce parce qu'un'examen approfondi du malade n'a pas

été ? ? i ? < ' .').« >v Ii".>*.ii ,J ondi du ni P. K. 'pas

rrr , > -i- '' ,f*iiii ' r <' , ti'. va,-<\. m

ŸXXVIIt. SUR deux cas D'HÉMIPLÉGIE cérébrale consécutive A la

, ,DIPHTIIÉRIE; Par P.. SEIEIT' (NelrOlO9. Centralbl., 1893.)

De ces deux nouvelles observations,' rapprochées des anciennes

(liendél; Hii·t ? Auerbach, Buhl;' Klebs, OErte) ? Krauss), il semble

démontré que le poison diphthéritique qui circule dans le sang peut

engendrer directement soit des ramollissements cérébraux, soit

des altérations inflammatoiresdans les vaisseaux sanguins avec dia-

pédèse'des hématies (hémorragies plus ou' moins étendues). On

trouve dans les foyers hémorragiques de nombreux bâtonnets

(Klebs), des micrococcus (OErtel) et les bacilles diphthéritiques de

Klebs et Loefler. En outre, à l'époque 'de l'ictus apoplectique, il y

avait dans la plupart des observations,' une néphrite aiguë; cette

néphrite, en élevait considérablement la' pression sanguine, pré-

pare évidemmentla rupture des vaisseaux dont les parois sont lésées.

1"1*- >' . il ? "i - : 41 m i ? (. , P. Ii.

' r ' , "- , tui' > ,u ...

XXXIX. Syringomyélie ( ? ) ou dystrophie musculaire, hystérie;

par W. ERB. (Neurolog. Centralbl., 1893.)

Au premier abord, il semble que l'on ait affaire dans l'observa-

tion en question à une syringomyélie. Atrophie musculaire des

extrémités-supérieures - paralysie dissociée hémilatérale de la

sensibilité - troubles vaso-moteurs (cyanose, crevasses) petites

vésicules sur les mains ; tout concourt au diagnostic : hyperplasie

de la névroglie centrale. Mais en réfléchissant, le professeur voit

que l'atrophie musculaire est celle de la dystrophie et non de la

dystrophie spinale de Remak quant à la dissociation des sensations

(hypal,ie et thermbypestliésie) avec conservation de la sensibilité ! a, ,

REVUE DE PATHOLOGIE NERVEUSE^ 193

tactile, elle se rencontre ailleurs que dans la syringomyélie; on.la-

rencontre dans le tabès et autres' affections spinales;' elle 'est très

fréquente dans l'hystérie (Charcot). Puis le malade n'a pas les dou-

leurs et les paresthésies'propres à' la syringomyélie. Enfin la para-

lysie de la sensibilité'cesse exactement sur'la ligne médiane; Me

trijumeau est seul atteint; les autres'nerfs bulbairés'ne sont'pas

pris; le sens olfactif participe à l'hémianesthésie, ce qui est l'excep-

tion dans la syringomyélie : Eh faveur'de l'hystérie militent : ta net-

teté delà délimitation ? la cooparticipation1 d'un" sens ''spécial, le

traumatisme antécédent. , Nous croyons donc à une association de

la dystrophie musculaire"progressive à une anesthésie traumatique

hystérique. Et en effet le traitement faradique guérit le malade de.

son hémianesthésie complètement, en huit semaines. "TL P. I : z

' '; ? a' ".ai <n ? 9p tftBL ? W2^ 'T.3 ? n ) 1

XL. D'une forme particulière DE paresthésie des extrémités z

(.1AROPARESTBÉSIE); par L. Laquer. Yeitr'olog""Cei'2ti ? ctlbl-. 189 3.)' I

iL 41t : : " 1 -

Synthèse de dix-huit observations. D'après l'auteur il s'agit d'une

névrose professionnelle 'J due à l'épuisement 'chez des travailleurs

(16 femmes et 2 hommes de trente-cinq à1 cinquante ans) surmenés

par un travail manuel. L'électrisation méthodique est le traite-

ment eonvenable . Les, suites ? he nraves, avée hémorra-ies

ment convenable . Les suites de couches graves, avec hémorragies

profuses paraissent jouer un rôle pathogénique. P. K.

tu". >-«> .... ! t - 1 n ? Y. · 1 ' ,

XLI. Une observation i de TROUBLE UyILITÉR.·1L DE la mobilité DU GLOBE

DE L'OEIL EN haut; par ,V. Koe.nig. (Centralbl. f.x Nervenheil ?

Nu. IV, 1893.)...... ? ; . ? >,(l, , c ...

Jeune idiot ne pouvant lever les yeux, surtout l'oeil droit, au-

dessus de l'horizontale.. Diagnostic : , Lésion du noyau des oculo-

moteurs communs, dans la région des tubercules quadrijumeaux.

Autopsie : Germe au niveau du point d'émergence des 'oeulo-mo-

teurs, dans le petit espace compris entre les' tubercules mamil-

laires, l'extrémité antérieure de la protubérance, les pédoncules

cérébraux. ,j i" ? -ir- ., ? z r ? ·,. P. K. //

'' ) > ? ' · iV > i" )j c

XLII. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE la 'paralysie spinale syphilitique

DE ERB; par KOVALEV56Y. (Nem·olog. Centrcalbl.,» 4893.)' ' ? ? ' * a ? ? ' - I I n - . 1 -

Etude nosographique. Trois observations : tabes dorsal; paralysie

spinale syphilitique; association de tabès et de 'paralysie spinale

syphilitique. ''

Conclusion. 1° La paralysie spinale syphilitique est assez fréquente,

mais elle est plus rare que le tabes; 2° elle survient à l'âge de 30 t

40 ans; 3° elle appartient principalement au sexe masculin; 4° les troubles

vésicaux, parfois aussi les troubfes rectaux, revêtent souvent un carac-

tnCIIIN'ES, t. XXVII. 13

.194 jREVUE DE PATHOLOGIE ? NERVEUSE.

tère spasmodique; 5° les réflexes thermiques des extrémités inférieures

sont à un haut degré exagérés ; 6°, la réaction psychophysique de la sen-

sation tactile^ et de la douleur, reste, intacte, ou n'est que très peu altérée,

' tandis que, dans le tabès,' ces deux sensations sont très fortement

atteintes. ' ',u ? C''J " /"c"' ? ' '^',J>' P. K.

XLIII. GLIOME DELA REGION ROHNDIQUEJ EXTIRPATION ET GUÉRISON ; par r

' lëDALDEItTONI et le Dr BRIG.1TTI. (Riv : sp.··di fren, fasc. I, 1893.

"Li, mu ·i·..i t- J a,I ? ? '" " ? .

Les symptômes1 présentés^par la* malade avant l'intervention

opératoire étaient les suivants : épilepsie jacksonnienne et accès

'épileptiques complets." Des convulsions apparaissent d'abord et pré-

dominent dans le membre dépendant du centre cortical où siégeait

1a9 tumeur ; en s outre paralysie progressive. Il faut ajouter

.des symptômes généraux par augmentation de la pression intra-

cranienne : céplialée, névrite optique bilatérale. La sensibilité

était conservée partout. -L'extirpation -du gliome fit cesser tout à fait

chez la malade les accès épileptiques,' la paralysie, malgré la large

extirpation de' substances cérébrales ne s'acerlit, pas, mais même

s'aniéliora'notablement. dans 'le membre inférieur; il persiste de

l'exagération des réflexes dans le côté opposé au siège de la tumeur.

' Un'point qui mérite d'attirer l'attention est la complète disparition

de la. névrite optique-bilatérale après' l'enlèvement de la tumeur.

Ce fait démontre le lien étroit entre l'existence du néoplasme et les

modifications de la papille,' et prouve que l'intervention chirur-

gicale peut être très utile dans des cas analogues même lorsque l'on

constate de .graves lésions'dans le domaine du nerf optique. Une

autre observation, intéressantes urtout pour la théorie est celle qui

a trait aux altérations de la sensibilité tactile générale, thermique,

dolorifiqueetau sens musculaire. Toutes ces fonctions n'étaient pas

lésées à un- degré appréciable avant l'enlèvement de la tumeur,

mais le devinrent après l'opération. Ce fait mérite d'être pris en

considération car il apporte une preuve indéniable des relations des

centres psycho-moteurs avec les éléments corticaux sensitifs.

u ? U>> >>(-- (<>,. rIT" ) 1 -'1( t, 1, ? ? J. SÉGLas.

11. ,1 ,uun 1 T * t - X ' ' ' et -- ? t,

XHY. SUR l'atrophie musculaire précoce DES hémiplégiques ET sur

1 le pouls lent, permanent ; par le Dr GIUZZETI. (Riv. si). di f1>e7ï. ,

' fasc. I. 1893.) 1, · . ' .-

- VI J» ' -l . l' I

Il y a des cas d'atrophies musculaires précoces chez des hémiplé-

giques dépendant d'ulcérations de la corne grise antérieure du

côté paralysé. Dans le cas recueilli par l'auteur l'atrophie muscu-

laire était de nature dégénérative et suivait une distribution ascen-

dante. Dans le même cas on ne pouvait exclure l'existence d'une

influence trophique corticale, mais cependant celle-ci devait s'exer-

cer sur la corne grise antérieure et non directement sur les muscles

1 t

REVUE DE ' PATHOLOGIE NERVEUSE. '*19 ? '

Il y a d'autres cas d'atrophie musculaire tardive chez les hémiplé-

giques dépendant d'une'lésion de'la corne grise' antérieure, dans

laquelle les altérations 'des' cellules de cette'corne'sont si légères

qu'elles peuvent échapper et laisser croire' une atrophie d'origine

cérébrale.

Dans son observation de pouls lent permanent l'auteur conclut

qu'il dépendait d'une altération bulbaire, 'cette altération pour le

centre cardiaque bulbaire devait être limitée à la portion d'arrêt

et être purement dynamique et probablement primitive... J. S.

XLV. Contribution , L'ÉTUDE du chimisme gastrique chez, LES

pellagreux; par le D'' Agostini (Riv. sp. di fren. fasc., I, 1893 z

' i.iiir». tt'E.t-t, 'j ? (. .<' ' . ?

L'étude du chimisme^ gastrique chez les pellagreux révèle un

degré notable d'hypopepsie, d'hypochlorhydrie, un état catarrhal

de la muqueuse stomacale un affaiblissement de son pouvoir mo-

teur et de son innervation.' Le suc gastrique de ces malades a une

réaction faiblement acide au tournesol, et réagit rarement au papier

du Congo et au liquide de Gunszbourg. L'acidité totale varie de 0,10

à 2,20 ; la moyenne est de 0,82 p.1000. L'acide chlorhydrique oscille

de 0 à 0,71; la moyenne (est de 0,16 p. 1000.- Ili faisait tolalement

défaut dans la mo.tié des observations et toujours dans les états de

diarrhée et de cachexie pellagreuse. La quantité de chlore orga-

nique varie de 0,26 à 1,70; la moyenne est de 58 p. 100. La quan-

tité des chlorures fixes varie de 0,44 à 2,17 ; la moyenne est de

l,17 p. 1000. Le chlore total oscille de 1,59 à 3, la moyenne étant

de 2,36 p. 1000. La valeur, du quotient varie de 0,50 à 3,56; la

moyenne est de <l,60. La digestion stomacale s'accomplit lentement

et insuffisamment comme le démontre l'absence ou la faible propor-

tion de l'acide chlorhydrique libre, la faible quantité des peptones

et du chlore organique indice du travail utile de l'estomac et la

faible acidité; et d'une façon anormale comme l'atteste la présence

du mucus et la production morbide des acides organiques, en parti-

culier de l'acide lactique en grande abondance. La faible propor-

tion de l'acide chlorhydrique libre et organique, qui s'accentue sur-

tout dans la période de diarrhée etde cachexie, contr'indiquerait une

diète riche en substances a ! buminoïdes. Le lavage de l'estomac avec

l'eau salée, l'adminstration après les repas d'acide chlorhydrique

contribuent à améliorer l'état du chimisme gastrique et de là les

fonctions digestives des pellagreux. J. SÉGLAS.

XLVI. Sur les rapports DE la cécité bilatérale avec les ARFECTIONS

des lobes occipitaux; parle Dr SEPPILI R2U. sp. di fi-en., t. XVIII,

fasc. 2, 1892.) .

Voici les conclusions, de ce travail : La cécité bilatérale peut

dépendre d'une affection des deux lobes occipitaux. Lorsque la

cécité apparaît des deux côtés, rapidement, à la suite. d'un ictus

196 REVUE) D'ANATOhIIEI ET,, vE 1 PHYSIOLOGIE PATHOLOGIQUES.

apoplectique, ( comme, symptôme, unique, l'examen ophtalmosco-

pique, restant j négatif i eti le réflexe) pupillaire intact, on devra la

rapporter, à.- une, lésion 3 I)ilatéi,ale de la région occipitale. La

cécité due.'à;une lésion des deux lobes occipitaux tantôt ,se montre

en même; temps, dans tout le. champ «visuel, des deux yeux, tantôt

apparaît en,deux temps, se- manifestant. d'abord sous forme d'hé-

miopie homonyme d'un côté, à laquelle; plus, tard, s'associe l'lié-

miopie homonyme de l'autre côté des champs visuels. J. SEGLAS.

,= IW A^'^ 8âM'E.It'r .a ? tn si lie 'if .4 ? -. i - -

XLVII., Un cas, de .paralysie ISCHËMIQUE CONSECUTIVE UNE EMBOLIE

de l'artère fémorale ; par ,F. CIIVOSTEIi.. (JcziarLÜch. f. Psycavicat.,

\, -3. ) \ ..

' ! f ? f ? tr- ' rr. ,r1(o- nri7. r,. 9n.il.Fin ? ,.» ? ., .

L étude. cliniaue et physiologique enseigne que 1 arrêt ou la "-rêne

de la circulation consécutif a l'obturation du vaisseau a détruit

tuti e eu ? v -m . - ' 5..

tout'd'abord la'conductibilité d ! T'nerf moteur, a lésé' ses organes

tr'niii'au"'x" (pai,al3,sie d'ori-ine'netii,o-èj è) ;l puis, sont survenus

a cidents"n*éc'r>ol)lo'ti"q.ue-s',) 0 inflammatoires,' atrophiques'de la

ÙbsLance'*c-oiitractile, par suite*"d'uâ' trouble 'de la circulation,

d'une modification profonde de la nutritiôïi `1 P : KERAVAL.

t : ' -'Uti-l a-iull. vl ? JlbJV MDjJltbH'H' 1(1» aJjUIMi .' " n . z

XLVIII. UN CAS D'HLfORRH.1GIE DU pont de VAROLE ; par James RoptE.

` '(TlacJoürnal ôf Méiztal Séiënëe;juiliét 4890.) '

fj ? )' ! aI·Ill.,dllrfU71 ? nuirr ;1 W a'wwiiui.'itr ) ' . r *

Observation, accompagnée d'autopsie, et montrant une fois de

plus les difficultés que présente la détermination du siège des

lésions cérébrales soudaines. Sans le brusque^arrêt respiratoire du

début de l'attaque,sans,la"persistance de l'action cardiaque, très

faible à la vérité, mais perceptible, on aurait très bien pu croire à

l'existence d'unee simplesyncope.' L'hénïôrrhagie dans le pont de

Varole;avait été si abondante,' et la'désorganisation des tissus était

te)le;'qu'il''a'été"impossible'do déterminer ! quel' était le vaisseau

qui s'était rompu Doit-n'14 1 £ t, iiliip 1 <· R. M. C. z

A .I . 1 ,rÉ. 1 FI qiq 1, fit , .

n7A ( : f·T : n·.aTV' lI"IU a fi, · .

.slaazr,aI .2 .ts .aaunuLil.q 7jj3(j eil;t)10(jdOliTA 1 ? 1 .

REVUE D'ANATOMIE ET -DE'. PHYSIOLOGIE

ub-û., - / M'j ? pATMooGtOUES eq',

s6 ilsm3a. snu ,1tohi ai lil.9*e s-ijioi, liufi us- l 1o> W

YfLLn"1 'wd ? ib ib iUfl.E ? 7 1T'i ovlo-iJ no ,. i ? 1/DE l'hyperesthésie ^optique' d'origine céréur'alÉ; par' ? fiifl w0O71c.»s<iFreundV (Nenroir Centralbl ! ; 1892.) * i - '

nconsm Keq avunu 9u no inob 2sJIISVruz =00 . . , ,

'Anomalie, du champ.visuel, non encore;signalée dans les mala-

dies nerveuses, suites d'accidents (hystérie traumatique;. Champ

REVUE d'aNATOMIE1 ET 'DE 'PHYSIOLOGIE PATHOLOGIQUES. 197

visuel ' remarquablement, étendu,' plus que normalement,' pour; le

blanc, le bleu, le roupè et même le vert1qui> sontlperçus dans

l'étendue qui d'ordinaire est spéciale au blanc. Puis, à cette expan-

sion des limites du champ, visuel succède un rétrécissement, mais

les couleurs sont encore : perçues'dans'les limiteslexlërieures du

champ en question. 113·a3douc`eu;surfonction; puis/'par suite de

l'épuisement, diminution de fonction. '1" ' rILJ smvnp ? 1(, .qnw5

, 1 .f ''ftffmr'a ;>,fi 9,1 3 aJtJ.G'7 et 4nlnma' w .· . ,-

II. LE sens quantitatif DES COULEURS dans LES MALADIES NERVEUSES

produites par LES accidents; par,`VOLrfBEHG. (lVeulol. Céntrilbl : ,

t 9 ' t l·) .«. ? y 'ë') ' ! % ? oi\'tf )M'T)" ! i a

b < ./

Dans les mêmes conditions que celles qui ont été signalées par

Féeund, la faculté de perception 'de la quantité chromatique'de la

macula était normale; à,l'intérieur du'champ visuel' rétréci' les

limites de perception pour les couleurs étaientrelativèmeht grandes

et contiguës aux limites e .xtériéures'd'a"'cli"a"nip" m v sue . 1* en., question.

.Inversement les limites de la'perception pour les couleurs se rap-

prochaient d'autant plus du point' de', fixation' que la'faculté'de

perception delà quantité chromatique* était diminuée'. Dans tous

les cas d'hyperesthésie optique,de P'reund, `il" y avait,,de concert

avec l'agrandissement, des limites du champ,visuel pour les cou-

leurs, toujours une augmentation de la faculté chromatique de la

macula lutea. p ? ' 'h ^ - t' -> -'srif'oa ><..cp/K.. ( .

1 1 "' . ? TfF jt - iii.^am U1 a.3..lVJillnl 7 -i '

III. Contribution L'IXTERPRÉTATlON7DE : S'APIIASIES sous-corticales ;

' par BLEUL : R. (tYeu°ol : Centnal6l., 989...) 0 1 " r J ? '">»= ?

, . t ' 'W'-i 'i'' , 4<h'.)jN' m, < ? Tl fil r jidirt

f La surdité verbale, dit l'auteur, n'est pas nécessairement le résul-

tat d'une lésion centrale'. L'intelligence des,mots peut être suppri-

mée du fait d'un trouble de l'ouïe sans que la perception'd'autres

qualités du son aient subi d'altération considérable. C'est une vue

toute personnelle à M. Bleuler. P. K.

IV. UN cas DE CHORÉE PROGRESSIVE (héréditaire, d'Huntington) avec

lésions anatomo-patiiologiques ; par P. Kronthal et S. Kalischer.

. (Neurol. Centl·al6l., 189.) -t- Jfll^ >Ti Vj Q 3 i'llfi

Cas complexe. Si on'en élimine les lésions'imputables à un trau-

matisme ayant eu lieu huit jours avant la mort, une anomalie de

structure de la pariétale ascendante droite, et quelques autres ano-

malies de formation, on se trouve en présence de dix-huit lésions

grossières dont il est aisé de faire l'étude critique en les comparant

aux lésions semblables' relevées par les auteurs. On se, trouve alors

en présence des lésions suivantes dont on ne trouve pas mention

ailleurs, c'est-à-dire1 qui n'ont pas été' signalées dans 'la chorée

chronique.' " ' «" ! »' ' '19h1,·Yi i ? tt ry· " i z

198 revue 'd'anatomie et 'de Physiologie pathologiques.

ce sont- : 10 "Ilypj ! àldsi6",tvèr,'dé'énéèse-n ' 1 erp e ce de la commissure

dans la"p'aiLie'mo3,eiine de la moelle dorsale";1 2° la dégénérescence

des colonnes de Clarté ; 3° l'arrêt de développement d'un des

noyaux rouges de la calotte ; 4° des altérations pathologiques très

accusées^de' la'substance .dti'troisième'wéntricule. Sans vouloir

expliquer'par elles la chorée chronique) il convient cependant d'en

faire une pierre d'attente.jn9j,-0 zf,llt,a9., ,9b .. , P. K.

e')JPnq xef aBf ( 1,,U> an 9''aj ? 0 afl tJ9Ynn et ti 5 ...

V.gCONTRIBUTIO\ylIL9 méthode, (Expérimentale EN matière de «

physiologie cérébrale; pàr : ,G,. '. RossO LIMO. (Netir(IlOg. Centralbl.,

1892.),h »q<f[m. l0J ? , F91 ·',1F'· î9 «Ji^iïtnq 0

)...,<. w vW ? t..ti-< ? r'<Q).f -' <

Seize espèces de mutilations chez le chien ? ' ? <. t. ? m n/1 t ? K ? -...... t l'JII· .

Conclusion. ·- 1°1Le· mouvement, de manège peut être chez le chien

considéré comme la conséquence de la^destruction de la plupart des

parties du cerveau'd'un côté; 2» la' direction' en varie suivant le lieu de

la destruction effectuée;; 3° le mouvement'dé manège qui a lieu du côté

de la 'destruction tient principalement à un trouble du sens musculaire

et probablement de la; sensibilité cutanée; il suffit donc que le centre ou

un point quelconque de cet appareil : soit détruit, pour qu'il se produise, '

peu importe à cet égard la région du cerveau ; , 4. le mouvement de ma-

nège,qtii*a, lieu du'côté opposé. la destruction provient de la lésion de

la partie correspondante de l'écoi,ce'et, de. la*'su6stince blanche sous-

jacente qui avoisine.l'appareil moteur et est destiné à l'ouïe et à la vue ;

la motilité et le sens, musculaire'doivent être conservés; 5° les sensations

irrésistibles ressortissant à chacun de ces'organes*sensoriels, quel qu'il

soit,' correspondent aux'organes 'périphériques du côté opéré ; 6° quand

on se borne à'détruire le' bord interne' d'un 'des'' lobes occipitaux et en

même temps `la substance 1 blanche .sous-jacente, ! le corps calleux et le

trigone, il se développe des mouvements irrésistibles en arrière ; 7° les

troubles psychiques produits par,cette combinaison, méthodique peuvent

présenter certaines variétés en rapport avec les localisations cérébrales; '

8° la cocaïne, la , propriété ( d'exciter. l'écorce''et ' les régions motrices,'

sensôrielles,psyhidues de`'cellè-ct;"9° ellë'rénfbrce les mouvements

irrésistibles existants; 10° elle est l'antagoniste de l'atropine; l'atropine,

en effet, excite surtout les sphères sensorielles et psychiques du cerveau,

mais' diminue les mouvements irrésistibles et même les fait rétrocéder;

11° lorsqu'on a sectionné ou extirpé 4Ùelqitesi parties du cerveau, l'in-

troduction dans l'économie du poison cérébral révèle des troubles fonc-

tionnels latents; 12°, par cette méthode, on étudie avec fruit la patho-

génie de quelques troublés fonctionnels du système nerveux. P. KÉrsAVnL.

t 9t) ilrk ? I -"M'loe8 ? mo')8oJJ ? e(o ' ' ' i

VI U DES ALTÉR.1TIONSDU7·BOUT^CENTR : 1L7 DU\J NERC moteur après la.

lésion du bout, périphérique; par L : DARESCIIEWIT3CH. (Neurolog.

Cem ? 892.) ? ? ** 9üplJO(.e' .... "

.i»*< > j/i9.iir./i-i,i31tf. f(79Q91J PliX91(It'2 b ~< r i. i . '

Etudes 'expérimentales chez le cobaye.-Nombreuses figures/ -

Quand on'lèse^n nerf crânien» moteur'-1 ou ''un nerf rachidien

mixte, de sorte que toute'régénérati6n ! >des'-fibres'soit impossible,

REVUE D'ANAT01111E ET DE PHYSIOLOGIE PATHOLOGIQUES. 199 |

il s'ensuit des altérations aussi, bien, dans les fibres du bout, cen-

tral que dans les éléments cellulaires qui donnent naissance aux f

fibres motrices., ,«. ^.levrb -b 14·J^s'i 't. tj6 : j » ! ïP : JV-iiu-> »-)

i vl. i ? > ~ tiiii^tls 'ALr "V --)'t.')f ? J-)h ? ftf)tVttfVf)p

VII. CONTRIBUTION L'ÉTUDE de l l origine ET du, trajet central DU

nerf auditif; par S.JKIRILZE=. (Neûrolog.rCeJZtrnlbl ? 1892.) .

Voici quelques-uns des résultats obtenus ? Jb'b 3'I95Jq 3Pi> 911J

i° Le noyau interne et le noyau de Deiters ne sont pas les postes

terminaux des fi]3res'd-ut-iiel,f ^acoustique, tout au ' moins de- ses '

racines postérieures ;'2° le noyau'antérieur et- le'tubercule acous-

tique sont des centres primaires des racines postérieures de l'au-

ditif ; 3° les olives supérieures constituent aussi un des centres

primaires du nerf auditif;'4 les fibres de l'auditif qui se terminent

dans les clives supérieures vont du tronc de l'auditif dans le corps

trapézoïde 'et sont des fibres radiculaires, c'est-à-dire que; dans leur J

trajet, elles ne sont pas interrompues par'des cellules t nerveuses ! "}

Il ne nous a pas été possible de décider si ces fibres appartiennent^

aux racines antérieures . ou aux. racines-postérieures de,l'a-cou-s-'t,

tique ; 5° les barbes du calamus (stries ^ acoustiques) proviennent

du tubercule acoustique, entourent en haut le corps restiforme, se

dirigent en bas et en avant obliquement,' au delà du raphé ? pour-

gagner l'olive supérieure du'côté opposé,"et seltërmiiient proba-e

blement en partie dans^cette^dernière^; maiselles*vont; 'pourra ?

plupart, en s'associant, au .ruban de Reil inférieur, au segment'

postérieur dutuberculë·qûàdrijnméâù'postérieuë;'onIiépeut`lês'

suivre plus loin. Une fraction insignifiante des striesracoustiques

gagne, à ce qu'il semble, , l'olive,i supérieure du., même,côté ;-et,

plus haut, le tubercule'quâdrijumeauinférieur,·du même côté ? ''

L'entrecroisement des stries 'acoustiques dans'le raphé a' lieu au-'

dessus du corps rapé2oïde ? m'. s ? y" ,f "J9 ? 8* i-*«>*nv> "*«*; ^

Communication provisoire,' les travaux de l'auteur n'étant'pas'

, .. xuiuo- n i : ,t.M ? yU e.Ue)1nJ/î 91' .1'...2u,.

terminés. t ,h 9.1F7rTU,f.,ltsspl ty yf(g 'n1 ,2 : ! (FSi.yh ? iK71'ti.l ? E' "r

, ^,(Jr> : 80 ti 'Hllr·ra ? r'9E ·5r1n2 a91 iilr;3·to'r 4'l' Y).t ? m r

VIII. LES racines POSTÉRIEURESJ,DE la (moelle ET LANATODiIE PATIiO ?

logique du tabès dorsal; par E. IIEDLICH ? (Jahrbiecle f. 1 Psychiat, i

Xi, 1, 2.) r I ? 1 old, 1"; 5 dfç)ai(,q , b simonooi 1 ansh. noi;;>ui>o.

, ., r,t,v t rer ye ? rl''· ,r n·.... -q '-Pl ...ryw.9 .r ?

Vingt observations,de tabes à durée /variable, , dont six examens,

microscopiques; une observation de compression des^ racines de la

queue de cheval par tumeur, (examen, microscopique). L'auteur

insiste sur les points suivants : , ,n ^vm : q ^ .Tr ? n ?

La dégénérescence tabétique des racines postérieures et les cas

de tabes dépourvus de complexité, tiennent exclusivement à'une

lésion des racines postérieures dans' leur, trajet intramédullaire.

Cette dégénérescence indique.que le;trajet des fibres, radiculaire^

postérieures est bienlcelui,qui ;a, été. décrit paroles auteurs. Les

. fibres radiculaires postérieures qui pénètrent dans la zone d'entrée

radiculaire -.postérieure,, de,Westphal, (bandelettes externes de

Pierret avec une partie de la zone radiculaire moyenne de Flechsig)

,sont graduellement repoussées, sur la ligne médiane par celles qui

montent. En somme,.chaque coupe transverse des cordons posté-

rieurs, a f part quelques portions dont l'origine comporte une autre

, explication; se compose des fibres des racines postérieures du seg-

ment de moelle en question qui affectent, dans lazone radiculaire,

fun trajet horizontal, etautmilieu, des fibres, longitudinales des

5 racines. quit entrent] dans la, même zone au-dessous des premières;

sur la ligne médiane également, on trouve des fibres ascendantes

provenant des ! racines sous-jacentes et' se. réunissant, en cet en-

droit,' au faisceau de Goll.ilU . 1 : - ojsi v ? 11 ,r - - ? a

Dans ces conditions, le tabes comprend trois zones de dégéné-

cence : celle des fibres radiculaires émanées des parties inférieures

de la moelle; sur la ligne médiane; celle des racines entrant dans

le segment de moelle 'déterminé ;' survie bord' médian de la' corne

postérieure, entré les'deux autres zones, celle des racines des par-

tiesun'p'(éu plus prafondes7 ? J,<^/ ,i0J ? i ! .ï" < ' ? . ' '

La degétieresceà&'éss"6 sur'une étendue "qui longe la commis-

sure pos erieure, parce, que es fibres de. cette partie, ainsi que le

démontre l'expérimentation7proviehnent de la substance grise. En

même temps "que' lé1 faisceau1 de'Goll ! rdont'elle est l'homologue

dans 1, nïoellé ltimbâité;dégénèréfûnézoné qui occupela périphérie

postérieure 'et l'extrémité postérieure' de lascissùre postérieure. Cette

zone contient des fibres ascendantes. Il a°moius défibres' dégéné-

rées dans la partie antérieure du faisceau de Goll (moelle cervicale),

parce'que'Ià au faisceau de Goll s'ajoutent des' fibres de la corne

postérieure ? 1 '2,"Imf; -JisJa ? 9j i^ ,,

Le tabes n'est'pàs une affection systématique^' il résulte simple-

ment'*de laildé"'éhéësceti .eé" dé fibres' radiculaires postérieures

intram édul 1 aires. La zone marginale'de Lissauer participe à cette

dégénérescence. Dans la substance gélatineuse, les fibres fines

sont plus ou moins dégénérées; 'parmi les' grosses fibres, celles

qui ont un trajet horizontal' sont nettement dégénérées; quant à

l'état des fibres longitudinales, il est inconstant. Les altérations du

,trajet extramédullaire des racines. postérieures marchent parallè-

lement aux ialtérationslide, la moelle. (Pas d'altérations marquées

des ganglions spinaux. D gpb aasr . msmrltlJ ut 1, P. Ils. z

msbrinr e911jslOoibri g&xdh mu31 `rb evrlsa9m il .1 ut

In- 1 RECHERCHES sur la manière d être DE ,l\ sensibilité cutanée

.,lET SUR CELLE DU SENS DE L'ODORAT ET DU,GOUT CHEZ LES PARALYTIQUES

généraux; par S..I10RNFELD et G. BIÜELES : (Tahrôùcle. f. Psychiat.

1 XI "3 1 ' " ? - ? ' ,. M ? « ? ? .i , . , " )

i'i-i -ai' ('>IJO[1,}lïlL,HPri ! 0 "b JlUill 'K , *V<><1 -VtRS'Ii, t y,

Examen de quatre-vingts malades. Rareté, de l'anesthésie et de

l'analgésie, mais fréquence assez notable de 1'liypal Plus mar-

REVUE D'ANATOMIE.ET DE PHYSIOLOGIE 'PATHOLOGIQUES. 201

qués et plus fréquents- sont les troubles'deMa sensibilité, quand ? on

procède à l'examen au moyen- de l'oesthésiomètreen compas, à la

recherche de la-faculté,'de, localisation- des* impressions tactiles^ et

du sens de, la force ! Troubles'eonsidérabies'de l'odorat;- certains

malades ne peuvent' apprécier, certaines 'substances ;; quelques

autres,tout en sentant,'ne'peuvent spécifier l'odeur;lcliez d'autres,

la perception est tout'à'fait'lésée; d'autres,, enfin; ? attribuent, u.-ie

odeur à des substances qui n'en ont pas : ' Quelques faits témoignent

des sensations après coup.1 Sens du ! ;oQt' assezcsouvënti,affaibli;

affaiblissement simple et confusion de substances ustatives : ·P.'K.

' f ' : .i r > ' '8t) 'TIO"»- ' " ,J'T3rn"3|r >§ Wïll )`'03 'lCpt1 .1 ,-13 ' '

X. ilECHEI1CHES' SUR L'çT.\T des ? pupilles ? chez les- paralytiques

généraux ; par S. KoRNFELU et G. BIKELES. (J(thrbfteh"f. Psychicit.,

' XI, 3.') v \ ? "' rj'tq'ï' ' r -' ? - ,j<bfl. -'Ea.t /ai'*

tt.j . ·; °qft'=(fn ? 7 HRftih ? <'); : aj. qjt-n qtnnt

Cinquante-huit malades. Tableaux nombreux. ? 1,1 qb

A Au début, les pupilles sont toujours dilatées. Un cas de perte de

la réaction à l'accommodation avec conservation, de la réaction à

la lumière (interruption des connexions entretlé"centi·é`a.ééàm-

modateur et le centre sphinctérien). Existence de la réaction pupii-

laire sous l'influence, des, excitants jsensitifs malgré l'hypoalgésie :

absence de la réaction pupillaire sous l'influencé des excitants s'en-

sitifs sans hvpoalgésiie ou r-av1ec li.-yp'ëi,al,7ésie.'(Plusieués faits des

diverses catégories.)., La^'réaction ( synergique a d'une 'pupille' par

excitation de l'autre,' peut exister quand il y,a perte' de, réaction à

lalumière,celadesdeusc6tés(quelques,cas) ? h>i ? t,, '

La plupart des observations témoignent dâun,anLaonisme entre

- ,- 1 1 . u p1 u 11 r , ! ·

le sympathique et ? l'oculô-moteur< cômmun ; , : cet ^antagonisme

permet d'expliquer ces états complexes mais d'autres cas ne per-

mettent de formuler, aucune hypothèse à ce sujet. ( n^f»,,) ^V '

Trois observations, décelant un myosis bilatéral 'avec' absence de

rériexe 5h ri .

.. '' ye , .1 ? f4(lfRf .n f)«ff;f.t g/ aftf< <.7 ? o..z.i.·..f' I

XI. La désenérescence expérimentale ascendante, DlsàNEIlI·'3"CaA-

NIENS 11U1'EURS E1'"rSENSITIFa ? pa'r > ? I3aEGll.\\\. ' n (Jcilai·büch. I : f. f.

P 7 ' / YT ' 1 ? . , "«>» '' r`·,Ld< 1 .1 l, 1> 4...|i< un

Psychiat., .i,i : ;)iln31li te ? ft ! tlihu.tl ! tof t è i , -i i., .1 I..p .< ? .

Conclusions. Chez"lé- lapin adultéra la'suite de la section des

nerfs sensitifs, (loii,7ue ( 'p-ortioii' dli'trijumeati) etj'moteurs (facial,

courte portion du trijumeau, nerfs des muscles de il il se pro-

duit une dégénérescence de leurs fibres radiculaires intracéré-

brales. La' partie de la racine qui'avoisine le centre dégénère la pre-

mière, du moins en' ce qui concerne le facial.1 Ce' ne* sont'd'abord

que quelques fibres, mais 'plus l'animal 'survit à' l'opération/ plus

s'étend la dégénérescence; au bout du cinquième jour, la racine du

'facial -arraché,' ^'complètement dégénéré. «La dégnérescence sur-

vient,' quel que soit l'endroit où l'on a pratiqué la section, à'la péri-

202*REVUE D'ANA.TOM1E : ET'DE PHYSIOLOGIE'PATHOLOGIQUES.

phérie du nerf, près de ses attaches au centre, ou au centre même,

mais, dans, cei dernier cas'. la dégénérescence est plus rapide. La ' `

nléthode de : Marchil est f excellente pour permettre de suivre des

trousseaux de fibres intra-cérébrales et donne d'excellents résultats.

Qu'on relise avec soin les détailsldans' le mémoire (huit planches à' 1

l'appui.) P. KERAVAL.

W .ItHTI'f 9Kt.0AÛ -ïT ? JO-> ? ,9TYl,QVl2 2110tTfJ3·r'

XII. DES RACINES r DU TRIJUMEAU DANS, LE, CERVEAU, DE L'HOMME AVEC

QUELQUES REMARQUES D'ANATOMIE COMPARÉE; par A. PONIATONSKY

(Jaltî-bilch. f. Psychiat., XI, 1. 2

'')'t'('<tt{'' .J'itb' «mi h aleC''h.Wta'I 91. '*H]1 ? z

Embryon humain^de, 42 Là, 44 centimètres de long et quelques

animaux (cliât ? OI)aye, cheval, chevêche, carpe, chien nouveau-né).

Conclusions. Les racines sensitives 'du trijumeau se^composent de :

1° la racine ascendante dont les libres prennent naissance dans la

région des cellules ,de, la base de la corne postérieure et très pro-

bablement^ aussi dans, la tête de la, corne postérieure ; 2° les

fibres provenant du, noyau sensitif du même côté ; -3° les fibres du

noyau sensitif.du.côté opposé. Il est- plus que douteux que le locus

coeruleus fouïvissédèsfibres,âu,riôyau.sensitif du trijumeau et au

faisceau cérébelleux ? 9,~, Jr< e' 1· a : ,J^ti''fD'· °w~,- . ..

Les racines motrices se composent de : 11, les fibres du noyau mo-

teur dü mêmè c8té; ` 2° les fibres du noyau moteur du côté opposé;

" 3°'1'uâcinë déscendânté ? P., KERAVAL.

- f)"B&h 9f ifàbioà ne hifi r'oIO^· rs op la -

XIII. DE,L'ÉT.1'rpDES GANGLIONS 'SPINAUX DANS LE TABES DORSAL; par

'il R.9WOLENBERG. (lrclt. f. Psychiat., XXIV, 2.)

- .<' .9 3 il 1 .rtna' r i. raal rr <l<<5l ' ? .·. 1., . ,.

Quatorze observations., Lésions ^des fibres, nerveuses, du tissu

conjonctif interstitiel 'et des cellules elles-mêmes ? Ces lésions sont :

à pigmentation. anormale,- état trouble et dégénérescence graisseuse

du protoplasma,vacuolisation` et destruction de la cellule. Quand -

la dégénérescence peut être suivie (obs : ·4 et 2), on voit que les fibres

nerveuses participent à l'altération et dans une mesure qui croît de

la périphérie au'centrede sorte que" dans l'espèce considérée ici, ·

le tiers de l'organe ganglionnaire qui ea ni était pres-

es a e an 1 na 1 q *sin / ·

que de P 1 .. de be - e u p l e q. dali^ ne tient

pas au ganglion, spinal ..Tous les,éléments du;ganglion sont alté-

rés et la destruction de, ses cellules survient quand il y a eu rétrac-

tion de l'organe en question;') eql ^9YR 17917o9 91) cliiov r',

Genèse : Il'fest probable ! que1 la'cause'nociverdu' tabès, ' quelle

qu'elle soit agit surtout'sur les. cordons' postérieurs de la moelle

et, par- continuité; par l'intermédiaire dés racines postérieures, ils-

qu'aux cellules des ganglions spinaux, où finalement elle produit

q z . , ...y, g., be I P". -....·. , - P LI

ses ravages. ,;Mieux encore, dans le ? voisinage de la lésion.de· la

moelle, se dévetoppe une périnévrite qui, graduellement, détermine,,

la destruction. des éléments nerveux, fibres d'abord, cellules ensuite,

REVUE D'ANATOMIE.ET^DE PHYSIOLOGIE PATHOLOGIQUES.' -203

du ganglion. Témoins, ces, cas (obs. 4. et ) dans , 'lesquels-, on

trouva : multiplication énorme, des noyaux du.) tissu*' conjonctif

interstitiel, stase . sanguine extrême, développement exagéré «des

vaisseaux. Ceci explique cliniquement les'phénomènes d'irritation

du système nerveux sensitif dans le, tabès. ? 91 t. ! P."KERAVAL. h

. î ( Ir"l :

XIV. LES circonvolutions ascendantes comme organe central DES

cordons POSTÉRIEURS' ET DUTR ! JUMEAU;'pai'0. 1SEL (Archiu f.

Psychiat., XXIV, 2.)( iàa*a 'CW « > n <'0 ->-...«^b^n c. - Ih i

( " f ,\t ? ...A\t ^ ,sb dnot

Analyse anatomique de l'encéphale d'une idiote, épileptique

depuis l'âge de'- trois a semaines^ hémiplégique" àdr61te*'avec

atrophie et contrâcture'·du"31râs;' morté'â cinqûanté-deàât'àns.

On (trouve une polioencéphalite*1 ancienne* descendante du' côté

gauche; il existe une perte de substance qui comprend' l'écorce et

la substance blanche delà pariétale jusqu'au lobule1 pàracentral,' la

partie avoisinante'du''iobutepari état'supérieur et' tasuDstanee

blanche de la partie supérieure dé la frontale ascendante ? Il'Vagit

évidemment d'un' foyer qui s'est produit'à7 l'âge de'trois semaines

L'étude complète et méthodique des altérationsrsecondaires pro-

voque les conclusions suivantes de la part de l'autéür9ct ? t - ,

'Tttlt E"1 k ob Jn9 ? ..7nG9 ? o9ci30'Sf ;at°w"r n·

t° Le foyer des circonvolutions ascendantes^ est l'auteur dès dé-éné-

rescences secondaires ' 'minutieusement décrites. = 2° Les'pvramidesse

terminent dans l'écorce ainsi que l'a indiqué Flëchsiâ "ëtJ en' suivant le

trajet qu'il a décrit et qu'a confirmé Turk en étudiant les dégénéres-

cences secondaires. = 3° Les fibres qui viennent' du noyau' d'origine des

cordons postérieurs'et qui'passent ainsi qu'il est : indique'dans le mé-

moire, dans le ruban de Reil, ont aussi pour centre cortical les ascen-

dantes : - 4° La plus grande partie'des fibres de l'entre-croisement'supé-

rieur des pyramides de Meynertno vont pas'dans la couché intermédiaire

des olives ni dans la'couche;du ruban'deReil,"ellesâagneut; én croi-

sant le corps restiformej le cervelet (nouveau). 5° Les ascendantes sont

le centre cortical non seulement des cordons, antérieurs et latéraux [(fais-

ceau pyramidal de, Flechsig) mais encore des cordotis, postérieurs puis-

que les fibres de ceux-ci vont dans, la partie principale, du . ruban de

Reil.- 6° Les ascendantes du'côté gauche doivent, par.le'ruban.de'Reil,

rejoindre le noyau'sensitif'du trijumeau'droit;'cetteconnexion repré-

sente lé trajet 'central "de' certaines" fibres' du'trijuméau ? 7° Lë'noyau

sensitif du trijumeâuêst'ari'ôngâaé'qui correspond '"surtout ! air noyau

interne de Burdach : =-'8° Lès fibres du trijumeau lpren'aiil" léur origine

dans ce noyau, vont, de concert avec les libres'du noyaud'origine'des

cordons postérieurs, danslle ruban de Reil, et, 1 delà, à l'écorce (les, cir-

convolutionsi ascendantes. conséquent,, les circonvolutions

ascendatites''so'ntl'èë'nté-cortiài(ldtrijù'i'ne''au ? 10"Il ? une 'voie

de communication entre'Iesascendantes d'un^ côté et l'hémisphère céré-

belleux de l'autre côté : "=11° Les'ascendantes'ne 'doivent pas être dési- '

gnées sous'le'nom dé zoîièëililsiveirîént motrice ^certainement 'ces

organes doivent, sinon exclusivement,' du moins pour' une'grande part,

présidera des fonctions sensitivesa.aDqv"sa z3usm"sl9 P ! KERAV41 ? IF

204' REVUE. D'.\L\ ? l'OhItE.ET' DEt PHYSIOLOGIE .PATHOLOGIQUES.

0111.G 1,N.E gastropathique des I\EVRO 1SES,EThPSI'CEIOSES : leur ? GENÈSE; par K. ALT/(A ? 'c/m) ? P/c/ttf<<., XXtV, 2.)

genèse; par K. ALT. (Archiv f. Psychiat., XXIV, 2.)

,Il existe des malades'qui, en même' temps que des troubles diges-

tifs,' éprouvent dès accidents nerveux. Les uns'constituent de vraies

gastropathies,'·1es'autres ne sont que des névroses fonctionnelles

irradiées.' Entre ces deux groupes il y a'des formes intermédiaires

ayant pour'symptt5mescummuns : l'angoisse précordiale, certaines

sensations de nature hypochondriaque, de légères anomalies de

l'humeur."3Doùze" observations ? ' La' dyspepsie,' continue l'auteur,

provoque la névrose gastrique (malaises et état mental connus) qui

dégénère'en psychopathie^ Mais le terrain est préparé par l'hérédité

ou par des influences nocives ajant miné l'individu par des atteintes

répétées. Quoi, qu'il en soit, quand' les extrémités nerveuses de

l'estomac ont été làn,,te 1. «t' *' t qu'elles -ont agi sur les

origines bulbaires du pneumogastrique, il se développe de l'angoisse

et le 'cerveau. 'perçoit dés sensations anormales, les centres sont

dans un état d'équilibre instable si bien, qu'au moindre choc, péri-

phérique ou émotif, l'angoisse revêt une forme concrète (halluci-

nations sensorielles). Le moi, en présence de l'anxiété et des hallu-

cinations,' construit un délire qui s'appelle'hypochondriaque.

' fï 1J'lfLt . · ' '.tt'st t ? \d·o i * P. K.

"' ' P ? 1 ? m ? 'tii'i 8.91 <jf"i ' ^" j.'iin i ! '

XVI. Contribution A la casuistique des affections en foyer DE la

protubérance;1 par 111,.11tTIY ]3nj £ scH..(Neiii,ol.,Centralbl.,1892.)

Homme de (' ~ * *-... ,iv i r ni syplrilitique.

Homme de quarante-sept ans, ni heuropathique, ni syphilitique.

En 1888,' parésie du droit interne gauche. ''Le 1 ? novembre 1890,

récidivé; 14 jours après', blépllaroptose;'pàrésié du droit externe

droit, puis, vertige, faiblesse des extrémités du côté droit. Au

début de décembre, parésie bilatérale de l'oculo-moteur externe ;

à droite, paralysie complète de tous les rameaux de l'oculo-moteur

commun ; à gauche, paralysie totale du rameau interne de ce nerf.

A droite, en outre, anesthésie des deux branches supérieures du

trijumeau et'parésie''du facial supérieur et inférieur. Parésie du

bras et deilà jambe gauche ! Nul autre trouble de la sensibilité, ni

des réflexes.'Intégrité des organes des sens et des organes internes.

Plus tard, paralysie des'4uatre'extréiiii tés ave( ? pat, intervalles, blé-

pharoptose, disparition des réII6'xes-àtellaii,s'troubles de la mas-

tication, de la déglutition, de la phonation' de la respiration, dysar-

thrie.'àlort."Azttopi,ë ? Moelle lésioÏÏ dë, cellules des cornes anté-

rieures (moindre'dâns`laFmôelle lombaire ? considérable dans la

moelle' dorsale et'cervicale),' lésiôns alternes dans les cordons pos-

térieurs et latéraux ainsi' que dans les racines ? 1 lésions vasculaires

de moyenne intensité. Bulbe : dégénérescence de presque tous

les noyaux (excepté de l'acoustique) et des pyramides. Dans la moi-

REVUE D'ANATOMIE ET DE- PHYSIOLOGIE. PATHOLOGIQUES : 205

tié droite de la protubérance un foyer englobe le faisceau d'émer-

gence du facial et du trijumeau; il a détruit le noyau de ce dernier

nerf eta a empiété sur le'faisceau pyramidal, tandis qu'il â`épar=nP

le noyau du facial.. Lésions isolées dulnoyati de.l'oculo-moteur

externe, des segments postérieurs-, des .noyaux de l'oculo-moteur

commun, des faisceaux longitudinaux postérieurs, du ruban de Reil

du côté gauche, d'une petite zone du pédoncule cérébral droit ?

, i <)0 .- q ..8«ionuB 1 ''numtar.amqmP- K-, i 1 ! .

' -. -...ni tb rleml-I,corlvoovd einten "b - : HniJf;n,

XVII. Note SUR UN CAS DE dégénérescence TUBERCULEUSE DES capsules

SURRÉNALES SANS, COLORATION BRONZÉE DE LA PEAU, CIIEZ UN, ALIÉNÉ;

par Epie rr,ANCE.,(Tlae, Joznvzal of Mental Science. juillet 189 1.)

C'est surtout parce qu'il s agit d un aliéné, et parce la maladie a

évolué entre' l'âge de', 61* ans et celui de 70 ans ,quéLl'obervatiou

est intéressante, car les cas dëdisiocatio'n1d du syndrome anatomo-

chimique d'Addison oiit'ces'séd'ête très rares,' et' l'on peut encore

observer assez longtemps' lé bronzage de' la' peausans lésion sur-

rénale, ou la lésion surrénale dans bronzage' cutané. '' ' R. 11. C :

.' .1 1 4Jys. J ·'·iin '»>» v - ! II ? <*>< l.i'l. ' m 1 H i) '1

') ' si '·f hd`9j iff r\<>lC *' t wl no ? dllOl ' s

IVIII. UN CS DE,TUMEUR,INTRA-CR ? NIENNE : , par CoNOLLY NORMAN.

(The Joürncil ôfJlèztnl Science, juillet 1890.)

Observation, accompagnée de planches photographiques, d'une

tumeur qui occupait' les extrémités antérieures dé la première, de

la seconde et de la' troisième circonvolution temporale, ainsi' que

la partie externe, de; l'extrémité antérieurejtdur gyrus occipito-

temporal latéral. L'intérêt de ce cas réside' presque tout entier dans

l'autopsie, car l'observation clinique fait4à peu près complètement

défaut. >jL g9jlm ? ii ? '.^. S ! «sIuiKi y;;tJ^..· R; 11 . ", ? ' i y7.,slIJ'In 1 9 ? 911.'ti,i^.tlv ;i(2 : 1'IxiQ Mft'a't -il te, r

XIX. UN cas DE tumeur ENDOTIIÉLIALE DE la dure-mère ; par F : Lisii-

' i MAN. (The Journahof- Mental Science,1 avril'- 1893.) *" n

i.t- r '; x · Ÿ,.t·h ? v - i yfl ? '.1F grwr(1F nCf' «, sî^li. tj , .t't" : ".

Il s'agit d'un homme. de,soixante-cinq ans, buveur et admis à

l'asile pour démence ;, était aphasique,et ne pouvait prononcer

que quelques mots; il était devenu paraplégique à laj suite d'atta-

ques apoplectiques répétées ? il, .succomba, à. une nouvelle attaque.

A l'autopsie, on trouve les membranes épaissies et opaques, mais

non adhérentes : les .vaisseaux delà base sont, 1res athéromateux.

Les circonvolutions, sont àlrophiéesjile tissu cérébral mou etspou-

gieux. Il y a un,,vaste ramollissement du bordjdu lobe,temporo-

sphénoïdal gauche, et d'autres foyers nombreux de ramollissement

dans les deux hémisphères. La;tumeur siège, dans.Ja, fosse céré-

brale moyenne gauche, à sa partie antérieure, à un pouce environ

de la ligne médiane, et elle; adhère au bord postérieur de la face

1206 REVUE D'ANATOMIE ET 'DE 'PHYSIOLOGIE PATHOLOGIQUES.

supérieure de la grande aile'du''sphénoïde/et'prend son origine

dans'la dure-mère; elle a le volume d'une noix ; sa consistance est

ferme,. sa : couleur gris rosé : - L'auteur a,relaté ce cas à cause de

son intérêt anatomo-pathologique et de sa rareté, bien plutôt qu'à

cause de sa valeur^clinique ; car. le .diagnostic, avant l'autopsie,

était impossible. Au microscope, la coupe, delà tumeur présente

l'aspect caractéristique de l'endothéliome. En terminant, et pour

éviter toute confusion, l'auteur entre dans des considérations inté-

ressantes sur, le., diagnostic différentiel histologique de l'endothé-

liome et de, quelques autres, tumeurs (par., exemple, le sarcome'

alvéolaire) dans .la .composition desquelles figure l'élément endo-

thélial.,no, nt. 9*rtp"c y ? 4.y ? f'p ' ,, ljs*T' R. \i. C.

inJrr<j^ It,J,bI um ? m ' ! . , n'7 'i j. 11

XX.,DEUX cas de paciiyméningite uémorruagique interne; par Hubert

. t,;3,C. BpisTowE. 'T/te/OMnta< of Mental Science, octobre 1893.)

' L'auteur examine ces deux cas au point de vue du mécanisme de

production de la pachyméningite hémorrhagique.

' Dans le premier cas, on trouvait une seille poche membraneuse,

contenant \ du sang fluide; sans aucune trace'de caillot organisé;

l'aspect dé'l ? lésion, soit à l'oeil n u ? soit'aéC'rnieroscope, n'avait

rien d'incompatible avec l'hypothèse d'une inflammation ancienne.

Dans'le'second cas,' il ' existait deux poches membraneuses, la

gauche contenant du sang fluide, la'seconde ne renfermant que du

sérum limpide : la poche droite avait des parois plus minces que la

poche gauche, et rien n'indiquait qu'elle eût été en contact avec du

sang épanché : on peut bien à la vérité objecter que la poche inco-

lore s'était décolorée, et qu'elle était d'origine hémorrhagique ; mais

alors pourquoi était-elle plus mince et plus délicate que celle qui

contenait du sang ? Pourquoi même existait-il une poche ? Pour-

quoi ne contenait-elle qu'un sérum limpide ? Et pourquoi n'y avait-il

plus tracé de sang ? ? ,il ' '' ' ' , it,

Au point de' vue clinique, il s'agissait de deux cas de paralysie

générale, sans particularité spéciales à noter. 'L'auteur pense que

dans les deux cas, la cause immédiate de la mort a été une hémor-

rhagie dans l'intérieur delà poche. Il fait remarquer en terminant

que dans ces deux cas, les lésions observées'peuvent aussi être rap-

portées à' une inflammation ancienne qu'à une hémorrhagie, et

que, en outre,'la théorie hémorrhagique ne rend que très difficile-

ment compte des lésions observées dans le deuxième cas.

" ' R. DE MUSGRAVE-CLAY.

NOUVELLE communication relative A l'étude DU trajet du

ruban de' Reil dans l'écorce ET DES fibres centrales DU trijumeau

chez l'homme; par IIoesel. (Archiv. f. Psychiat., XXV. 1.)

Seconde observation de dégénérescence secondaire du ruban

REVUE D'ANATOMIE, ET - DE PHYSIOLOGIE -PATHOLOGIQUES. t 207

de Reil et des fibres, centrales. du trijumeau qu'occupent.ce

. système, à la suite^d'un foyer ayant détruit le segment le plus

postérieur de la couche optique et le'segment le plus antérieur

1 de la calotte ; atteinte simultanée de'plusieurs points des fibres

optiques centrales ! *Dans l'étude analytique'de ces altérations

hauteur voit ce 'qui suit ? f ,9yn;re(a'. nIW , "A si1t22oqmr UM

., .,5ul lâ suit or -i«p .t81'v93JB'1 ja'jq' ,

« La plupart des fibres' provenant des noyaux dès' cordons posté-

- rieurs, qui se réunissent après entre-croisement'dans la partie fon-

damentale du ruban de Reil, se divisent; à la hauteur du noyau rouge

(de Stillinn) en deux, trousseaux : un'trousseauantéro-postérieur et

un trousseau latéral qui convergent vers le centre du corps cupuli-

forme de Flechsig d'où ils repartent. Le trousseau latéral repart le

premier; puis c'est le trousseau antéro-postérieurjen passant sous le

corps genouillé interne; ils se dirigent 'latéralement et verticale-

ment vers la capsule interne. Là, à l'extrémité la plus postérieure

du segment externe, du. noyau lenticulaire, ils s'en vont, avec les

fibres des pyramides, dans la couronne rayonnante, jusqu'aux cir-

convolutions ascendantes. En ce qui concerne let trijumeau, il y a

des fibres de ce nerf,qui,,issues de son noyau sensitif, s'en vont,

après entre-croisement, gagner un territoire de substance blanche

situé entre le pédoncule cérébelleux postérieur et le loeuscoeruleus,

pour de là, s'accoler à la partie fondamentale du ruban de Reil,

et, de concert avec,celle-ci, joindre l'écorce des ascendants. ?

3,1 tft- '))[ crl. i. ipfc< in n ' i. ,HD- . - «i..

Voici maintenant les, rapports du faisceau, pyramidal, de

la portion corticale. du- - ruban =1 de >, Reil , 11 de l'irradiation

optique : -'3) -111 1 1 3n n. .r ;1 t^ ? I *' ' 1"" v mujn. : . , ..

- i , > Ic'v -10 .i i" i "-f. 14 .... -b ' "

Dans la région postérieure de la. capsule interne, tout à fait en

arrière, existe le pinceau des fibres de l'irradiation, optique cen-

trale, qui, parties, du, lobe , .occipital, ^rejoignent- les ganglions

optiques sous-corticaux. En avant d'elles s'infléchit dans la capsule

interne le faisceau cortical du ruban deReil avec le faisceau pyra-

midal ; ces deux trousseaux se sont réunis en, partantes ascen-

dantes. Or les fibres pyramidales rassemblées dans la capsule

interne vont au pédoncule cérébral; le ruban de Reil cortical entre

directement dans la couche optique. L'irradiation optique reste

donc, infra, sur le corps'genouillé interne, abandonne une partie

de ses fibres au pulvinar et au corps genouillé externe, contourne

le noyau rouge de Stilling et plonge en arrière et en bas dans les

noyaux du cordon postérieur du côté opposé. En somme, dans le

tiers postérieur de la capsule interne, mais en avant de l'irradiation

optique, il y a ensemble ruban de Reil cortical et fibres pyramidales,

c'est-à-dire deux systèmes. P. KERAVaL.

308 REVUE D'ANATOMIE ET DE PHYSIOLOGIE PATHOLOGIQUES.

XXII. UN C.1S.D'HÉTÉROTOPIE DE la SUBSTANCE GRISE dans LES HÉMI-

SPHÈRES cérébraux ;' par M. MATELL. (Arch. f. Psychiat., XXV, 1.)

Chez une idiote épileptique de vingt-cinq ans, on trouve un cerveau

petit,- rriais sanslacunes.Or,au beau milieu du centre ovale deVieus-

sens,' .existe une substance grise semblable à l'écorce, avec laquelle

elle est en communication par des faisceaux de substance blanche.

Cette substance grise incluse dans' la substance blanche ordinaire

a la même structure que 'la couche profonde de l'écorce. Confor-

mément aux- travaux de Vignal, l'hétérotopie a dû se produire dans

le sixième mois intra-utérin. Par suite d'un trouble dans le déve-

loppement des fibres blanches, les cellules embryonnaires indiffé-

rentes se^sont transformées en substance'. grise pour remplir la

place que laissait vide la substance blanche manquante, ou, si l'on

préfère, il y a eu dansl'oeuf adultération histogénétiquedes cellules

embryonnaires destinées à former des fibres blanches qui sont, par

-suite, anormalement devenues de la substance grise. P. K.

' . <' .. ? ' . , 11,

..il* ' ' ' < .

11111. LES CONSÉQUENCES mécaniques d'une.tumeur cérébrale;

. par Sommer. (Jahrbùch. f. Psychiat., XII, 1, 2.)

Homme de quarante-deux ans; depuis neuf mois, céphalalgies

fréquentes et violentes; il y a six mois, syncope avec affaiblissement

passager du bras droit. Tout dernièrement, il se montre froid à

l'égard de son entourage, se plaint de céphalalgie. Sensibilité à la

pression seule du pariétale gauche ; légère parésie du facial inférieur

droit. Pas de paralysie. Papille étranglée. Paraphasie en répétant;

peine à trouver les noms .des objets; comprend mal les figures

mathématiques, bien qu'il soit conducteur de travaux d'architecture;

calcul presque impossible; lit mal; ne peut écrire spontanément,

ni sous la aidée, mais copie exactement. Plus tard, le trouble de

la parole augmente. On diagnostique une tumeur de la convexité

de l'extrémité postéro-supérieure du lobe temporal gauche. Et, en

effet, on enlève une masse (endothéliome), grosse comme le poing,

adhérente à la dure-mère. A la suite de l'opération, paralysie des

extrémités droites, impossibilité de parler; mort trois jours après.

Autopsie. Bien qu'on ait enlevé la tumeur, l'hémisphère gauche est

volumineux; au voisinage des endroits lésés, anomalies des sillons.

La tumeur, dontl'opérateur n'avait laissé que des fragments tout à

fait en arrière,- occupait toute la région comprise entre le milieu

des 1 ? et 2° temporales; le lobule pariétal inférieur, les circonvo-

lutions de l'insula. La mort a..dû avoir lieu par décompression

trop brusque d'une masse ayant exercé une compression lente.

La résection fragmentaire vaut mieux. P. K.

REVUE d'anatomie et de 'physiologie pathologiques ? '209

XXIV CONTRIBUTIONIA la connaissance DE la DÉGÉNÉRESCENCE) ASCEN-

D.1NTE · DES nerfs;' crâniens moteurs CHEZ, l'homme ; par.C. MAYER

(Jahi-büch. f. Psychiat., XII, i, 2.) ? ,a. .1,, 1 ? 1au ' 'lr ,ir.elV'9 o i. ` 9nrr ,·, ',

Deux observations : Observation I. Carie du rocher ayant détruit

le facial. Dégénérescence de ce nerf jusqu'à son noyau, sans qu'il y

ait eu de signes,.d'inflammation aigUë ? 013SERVA' iïoN"11 ? oëùlo-

moteur commun gauche englobé dans un néoplasme , d'origine

méningée; atrophie du nerf, mais limitée à son trajet extramédul-

laire ; il n'y a pas eu ici de dégénérescence ascendante, parce qu'il

y a eu compression lente. IEQ nt., ur.Ti,M *j,P. K. > ,

t · l(T(b R91tül -, ' ) ? t If 5l, .. ,.t'r ? W ·

XXV. Des formes atypiques de la GLIOSE spinale; par H. OPPENHEIM.

, (Archiv f.' Psychiat ? XXV, 2.) ? , ,,« , . ? «

1 fi< fU .. èl .1. Zfl 1 · .i - . z

Voici des espèces(de syringomyélie résultant d'une' localisation Il

insolite des lésions'en question dans la moelle,soit in situ, s'oit par

expansion, ou de la combinaison' polymorphe'de' Ja'syringo-

myélie avec des lésions diffuses ou systématisées de la substance

blanche : 1° processus gliomateux limité à la' substance grise' ou à

la moitié de la 'substance1* grise (cas* de Rossolimo,Déjerine et

Soltas) ; 2° gliose atteignant les deux côtés de la moelle cervicale et

la substance grise de la`moelle dorsale d'un"côté sur une1 longue

étendue, ou une seule corne postérieure de la moelle dorsale ; 3° cas

particulièrement difficiles dans lesquels la" lésion,1 en forme' de

tumeur, fuse dans la moelle dorsale inférieure et monte ensuivant

la corne postérieure jusqu'en haut''(observation); 4°' localisation

de l'affection à la'moelle* lombaire d'un ? côté ' (observation) ;

5° pseudotabes gliomateux Friédreicli,'Simôn,l Schuele', Fuerstner

et Zacher, Oppenheim,'EisenIohr;'action 'de la'syphilis" : Eiseulohr,

' Nonne, Jejorow. Les coudes blancs sont lésés de sorte que; pendant

longtemps, on diagnostique un tabès dorsal, puis le malade devient

dément paralytique; l'autopsie révèle * : dégénérescence' des cor-

dons postérieurs, gliose, syringomyélie. S'agit-il là d'un tabes com-

biné à la syringomyélie ou d'une forme spéciale de la syringomyélie

qui, prolongée dans le 'territoire des cordons postérieurs, produit

les symptômes tabétiques ? La question n'est pas encore jugée, mais

l'auteur penche pour la dernière hypothèse, à raison, dit-il, de

l'identité des deui',substratums' anatomopatholo"iques; 0" gliose

bulbaire. Sous cette dénomination, il faut comprendre, non les cas

dans lesquels la lésion syringomyélique en se propageant au bulbe

provoque des symptômes bulbaires/compliquant des lésions anté-

rieures, mais les cas rares dans lesquels la lésion d'amblée se déve-

loppe dans le bulbe et produit, par suite, aussitôt les phénomènes

bulbaires. (Thèse de H. Brunzlow, Demhardt...) L'étude ana-

lytique des symptômes dans leurs rapports avec les localisations

Archives, t. XXVII. 14

210 revue d'anatomie, et, DE physiologie, pathologiques.

anatomiques est fort bien faite dans toute l'étendue du mémoire

de M. Oppenheim. P. K." ·-

(fii 96 99npqrYtrio Jpo li-ifl 96 ils 91g-·riT ' ' ' -1 - *

UXXVf : 'UN CAS DE' LÉSION SECONDAIRE DE LA' COUCHE OPTIQUE ET

IDE la' région 'sous-thalamique ; par' A" McEHANN.' . ([rc/<. f. ? >cPschéat ? XXV; ? )9'q °s 'lutxbiuQ tb u : ' - ' ° "

=< ? thf ! f)'« gLral JlllUVf9 nllfl eb ? suc' ! i>» ", o. ' ! ..

Observation' : On' trouve' chez -un 'enfant 'de trois'ans un

foyer'- dont 'la" sont 'inconnues, foyer qui a

détruit'] lobule "pariétal1 inférieur^1 làrpïëmière°temporale, les

circünvolutioiîs dé l'insnlaet'lâ sùbstanéé blanche sous-jacente

sJ. ·- )";n ? c ? <)'t) Mrt ? «'a.j'tM)t'; amn" a .

de^ces trois régions, 1 avantmur, le putamen, la tête du noyau

caudé, les fibres blanches provenant des deux ascendantes*. Dis-

..pari ion correspondante de la. pyramide. L'enfant,.malgré cela,

marchait sans'.tprésenter9deophénomènes"spasmodiques; il

pouvait encore se servir de'son bras qui') était un peu contrac-

turé;et sasensibilité était intacte ? 1'o Hfy(9" ' r

c-Les 1 dé--é-néreséenèes,l secondaires' trè*s étendues sont exacte-

ment réparties comme chez les animaux auxquels on a enlevé,

Tdès les^prêrniefs jours Jqui0suive'nt< la naissance, de vastes

portions du', cerveau. Ces dégénérescences ',atteignent toute la

capsule interne'moins le~,trousseau postérieur et le trousseau

antérieur, des -trois, quarts -internes du ;pédondule cérébral y

compris le faisceau pyramidal, les fibres qui vont de l'écorce

à à la couche optique et les cellules nerveuses des divers noyaux

de la couche optique et' de la région sous-thalamique en rela-

' tion' avec-ces fibres-là;' des fibres qui paraissent relier le foyer

cortical 1 a'ü'-co r-pe s'l géii'ouillé interne le corps1 de Luys, la subs-

tance noire; le''corps* genouillé interne 'du, côté du foyer (à ? Uf".tnu ? jnmuf ? M ? o 1 "'<.( ! ! 1 '

'. -'hftT.'r ? fr)' , '* 9t.Ti ? ir .[hc ? -' - ..

Parties restées normales. Ce sont : le tubercule antérieur de

la couche ,optique; lèafàisèëau'de,Vicq-d'Âzÿr; les tubercules

mamillaires; le pilier .antérieur du.trigone et ses trousseaux;

les tubercules quadrijumeaux; la bandelette optique; le corps

genouillé externe : les faisceaux irradiant de la couche optique;

le pulvinar. Toutefois, la bandelette optique, le corps genouillé

,, externe, le pulvinar, et les, irradiations de(la couche optique

sont* peut-être un peu moins développés que normalement,

notamment le pulvinar, bien que le microscope ne décèle pas

traces de dégénérescence. Intégrité des noyaux, et des racines

des nerfs** crâniens y compris le trijumeau. Lanalyse anato-

mi' qe comp@ 1 ète ? et l'examen* correspondant^ des observations

- ? · . ,s ·aJ'r.r·rE c,ta LluA1 rloti iltbl)00

REVUE D'ANATOMIEET'DE PHYSIOLOGIE pathologiques. 2H

analogues aboutissant aux conclusions$uivante$de 1 auteur .

--Il -3J ? J JI^'.V tu

1° La partie corticale du ruban de Reil est composée de fibres

- qui, proviennent directement$des, cellules nerveuses-originelles du

cordon postérieur du, côté opposé et·notamment;de,la partie mé-

diane du noyau de Burdach; 2° les cellules4dejija .partie posté-

rieure du noyau rouge de Stilling envoient leurs cylindraxes en

.. bas dans le pédoncule cérébelleux supérieur du côté opposé 40 par

, l'intermédiaire déjà substance grise protubérantielle, un des hémi-

sphères cérébraux commande au pédoncule cérébelleux moyen du

' côté opposé et à l'hémisphère cerébeileux correspondant a celui-ci ;

4° le corps genouilié interne dépend de l'écorce cérébrale ; 5° le

corps de Luys dépénd'âüssi;dû'corvéaù; irlaislèsségmentsânté :

rieurs 'du* corps st['i6(noyau'caùdé) 'etdu 'pùtamën'sont' ceux qui

'sont en étroit rapport âve cëTCÔrps; pa filitéi·médiàiredè l'anse

«'du noyau lenticulaire;^0 le'corps de Luys n'a,rienà voir'avec le

nerf optique (intéâritéde'lacbandelettetoptique); lestprétendues

fibres de la bandelette originaires du corps decluys sont des par-

ties constitutives de l'anse..du; noyau.lenticulaire; 7° la commis-

sure de Meynert n'est pas le lieu.d'entrecroisement,,durubande

Reil; elle n'unit point le noyau lenticulaire avec le.. corps de Luys

du côté opposé; 8° l'intégrité complète'et bilatérale des noyaux

bulbaires et prolubérahtiels 'des 'nerss1 crâniens' prouvent 'que le

- trijumeau n'est point1 en1 relations' directes' avec lés1 ascendantes

du côté opposé; 9°' les divers noyaux de la'couche'optique ne'sont

pas des orgues indépendants;>la'plupart'de leurs cellulesi dépen-

dent pleinement de- l'écorce ? Bien > plus, 1 chaque jsegmentj de la

- couche optique est en .rapport avec, une- région déterminée, cir-

. consente, de l'écorce; la destruction, de chaque'^ région, corticale

entraîne unei destruction de tel ou tel; noyau de la couche optique,

les autres restant normaux; 10°(le corps genouillé interne se con-

duit, par rapport à l'ééôre·é, côlriâie'lé coi·ps ieiiouillé ztèrile et

les noyaux de la couche, optique. Il y a longtemps que de Gudden

a démontré, et' que' cela àu été"cohfir'rrié*dèpuis,'qùe'flaIc6uche

' optique, après destruction d'une' moitié 'du cerveau, se' rétracte,

le corps strié demeurant intact.' LaTrelâtio"n'dè chaque noyau de la

optiquecouche avec telle ou telle région de l'écorce'est) une décou-

verte de Monakow.b tn^.bsm r'sz.rt asl . KER-JLVAL. 1

'( `, ' 41 ? i#ffi tf't·..l b t,Ff , 1 .nrn ? yjflT F i..t'/uq ) 1

XXVII. Contribution LA localisation DU centre DE la, vessie, DU

rectum, ET DE l'érection chez l'homme ;, par A : SARBO. (1TCI1'IU f.

Psychiat. i\iV, 2.) aJ·W d' . '...) ,-T0Mjjq .( tftf ? t.,j...

, . lt, -,fl «pu iii-uot.i', A;Ü9Jl' T'fld""4Î iv ?

11 s'agit d'un homme, ayant %fait une chute de cinq étages ;

d'abord paraplégique, il'put ensuite se- remett'r*e à marcher,

récupérer la sensibilité, mais' non les' fonctions'recto-vésicales

.fi" d3aoirioaoHTAi aiaojoigrHT au ra aijco-- "

212 revue d'anatomie ET DE PHYSIOLOGIE pathologiques.

n.Jr .fa,.a l,r 1.U4 y luJlJt· Ivll,h f : 7ll u7l 111SJ`1 ' ? 1 .. -

(incontinence)'' ni' les'érections.'Quinze-ans plus tard, il se produit

des'élancements dans les jambes qui redeviennent impotentess ; les

fléchisseurs n'agissent que' faiblement ; on constate de l'anesthésie

anale etpérinéale,"1 de l'anesthésie scrotale,*pénienne, uréthrale. Il

meurt d'un* carcinome pulmonaire. L'aictopsie révèle une myélite

chronique traumatique occupant surtout la'région des troisième et

quatrième paires sacrées : en' cet endroit, il n'y a plus de substance

nerveuse, les fibres radiculaires seules sont partiellementconservées.

Cdriiaé'auxtautres'observations du même genre et aux études de

plysiologie expérimentale, ce fait prouve que le centre de la vessie,

dnr rectum;l'de91'érectiônnoccupe dans la' moelle sacrée la- région

originaire 'des quatre premières paires sacrées.-^ <"'« P. K...

.J7L9t79qf2 91X.UtJI r É. hnit; sznqo`2 19 ZtIL.Gm m" 1 z >. , .

XXVIII. CONTRIBUTION A" LA connaissance DES LÉSIONS spinales observées

dans le cours de L'ANÉMIE PERNICIEUSE ; par M. NAME. (Archiv f.

rPsychiàt : XXV. 2.)rTV.tnt,T eaxtu : i zaa 3flTA 3) ? 'y ,v ''v

(&//Z ^oiA'juv'î "WtftwM ..ihki.tS Oti 't w1'mr· *i *>. (t .

Deux observations ayant pour caractères communs l'existence

d'un grandy nombre : : de symplômes S tabétiques ? mais sans que

ceux-cp se *-roùp6nt en ce complexus classiquequipermetdediagnos-

tiquerT[le< : tabesfvrai;fjamais,,par : exemp)p, ! iln'y.a a de troubles

pnpillaires;lenrevanche; quelques symptômes* s'y joignent qui

appartiennent à la' lésion des cordons latéraux : ,L'auiopsie explique

ces ' particularités ? Elle montre en effetides foyers disséminés sans

ordre; rie venant former,un(champ étendu/de dégénérescence que

par confluence; C'est ainsi que,'dès le début des altérations, on voit

les'cordons' antérieurs et latérauxratteints.;En ce qui concerne les

cordons pôstérieurs,ily a intégrité des zones de Lissauen si préma-

turément'dégénérées dansileltahes ; côté ! delcela, de même que

dans le tabès ? les parties les plus.antérieures des zones antérieures

et,l'étroite2lésion,i qi ? caresse' le< bord' interne,( des cornes posté-

rieuresrrestent indemnès;i·indemnes,aussiles cornes grises.-A

l'inversé de equialieuidansi,le tabès,. dégénérescence exception-

nelle'des fibres fines') : des'colonnes de Clarke.j Lésions des parties

moyennes des zones radiculaires ;4 atteinte,s précoce) de la moelle

cervicale'^ plus' âtteintenque'lestpartiesr,iuférieures de la moelle

(processus' plutôt : descendant qu'ascendant) ; intégrité, absolue de

racines postérieures. èJà £ JG'DJ'i L ussviaa at 1%ti <

Du-resle;ihn'y alpas) rétractiondesscordons postérieurs ; les

gainés myéliniques sont tuméfiées, il'hyperplasie névroglique rétro-

cède.'Epaississement' hyaline uniforme jdeSj parois des capillaires ;

les espaces lymphatiques périvasculaires dilatés sontfaits demasses

de myéline ret ideldétritus. Ce processus tend à se généraliser à toute

la'moelle.iq ag 04"è Is7orlmsJ dol I b°rt;%` ioa 1 in«. ? . M'

On's'eipliqùé),leidéfautf.de, concordance entre les lésions et

le tableau clinique, et surtout la conservation ou la faible atteinte

REVUE D'ANATOMIE ET DE PHYSIOLOGIE PATHOLOGIQUES. 213

, . - q .lt, . n1 waq ai - 7 v il"

des fonctions maigre 1 étendue des altérations,'par ce fait que

partout il y a encore intégrité.,d'un nombre, respectable de,tubes

nerveux (conservation de la conductibilité). L'intégrité des cornes

grises, postérieures et des racines -postérieures erend 2 : compte,du

non-ralentissement : de la sensation. douloureuse, de, l'absencehde

douleurs lancinantes/ pénibles. ! En, revanche,, de petits^ foyers

parenchymateux dans les cordons latéraux ou antérieurs expliquent

les quelques convulsions cloniques -.notées dans certains, groupes .

musculairesisolés';ttJrl tf.j ? a ? )9=a') ! (n'i. 'tz4odie31.4au9a ? T

La moelle cervicale est plus fortement atteinte queF la moelle

lombaire,'et cependant les extrémités supérieures, ne présentent

pas toujours des symptômes ! plus; accusés, que les. membres infé-

rieurs ; cela tient à; ce que le-contrôle( de l'oeil agit plus et, mieux

sur les bras et les mains et s'oppose ainsi à l'ataxie supérieure.

, Pathogénie obscure. (Courte durée : , quatre mois uu, an.i P.Ii.

1 ' ' sa 'N-ioû ..)j 21AlT

XXIX. De la manière d'être DES fibres tangentielles DE l'écorce DU

cerveau chez les IDTOTS; par O. hLIN6l ? (Archiv f. Psycitittt. XXV9).

U,l ? 7J : bA : wuq urv ,·cr,ar,. I. xi'9*i

Douze observations : Conclusions : 1° Les'troubles de la nutrition

générale que l'on observe chez les idiots arrêtent le développement

des fibres tangentielles ;[ 2° les 'attaques convulsives t, épileptiques

précoces qui précèdent^ le parachèvement du développement ^de

ces fibres exercent dans l'espèce une action nuisible; 3 ? les progrès

de l'âge déterminent une faible diminution des fibres.en;question,

diminution qui prend-une intensité considérable dans la démence

sénile ; 4° la diminution dësefibres en question dans. la démence

paralytique peut dépasser de beaucoup 'celle que l'on obserbe chez

quelques idiots ; 5° le nombre des fibres, qui n'est pas égal pour cha-

cune desprovinces du cerveau, révèle des chiffres des plus élevés pour <

les ascendantes droites ; le chiffre le plus fort après ceux-ci con-

cerne lelobe occipital droit ; 6° les fibres les plus belles se rencon-

trent généralement' dans les ascendantes, droites ; il en existe aussi

de bien développées en, d'autres parties, du cerveau ; les plus fines

se rencontrent dans les frontales' et le lobe occipital; 7 ? constance

de la raie de Germain.'1' Celle det Bai112rer est fréquemment

double dans les lobes frontaux ; on la rencontre parfois aussi dans le

ascendantes droites ; 801 en»-' quelques cas,- il y a correspondance

entre l'âge auquel le cerveau de l'idiot a été frappé, d'arrêt et. le

faible développement' des fibres'que l'on constate. En d'autres cas,

il semble y avoir eu-continuation°dùr développement, des fibres

quoique alors ce développement soit'resté plus ou moins au-dessus

de la normale; 9° c'est le lobe -frontal qui généralement témoigne-

dela façon la plus frappante du faible développement des. fibres;

après lui, vient à cet égard le lobe temporal ; 100 en prenant ses

points de repère sur des cerveaux normaux; on > voit t qu'entre .les

.. ' mO -u ? n^>iKi3 y ,IAtLIAlB 3a .9t)pii), «usa, ai*

214REVUE d'anatomie ET DE physiologie, pathologiques.

divers- systèmes de fibres, ce sont) généralement les Gbrestaugen-

tielles externes qui présentent le.plus.faible développement. Il en

est de même du reste par la rétrogradation de ces éléments, soit à

a suites d e l'dge; soit dans la démence sénile ; ce sont avant tout

les fibres externes3 qui. sont. atteintes. slsssx3 z ! ? u P. K. ' '

7P'l'JiITI >1 ? dcjt)et 9,ti(12f ? 3SII79CI il'.$ta 9lf>dqèor» . î - $. v. m` *>*

XXX : DExtSTENCEDUIRENrLEtiENT°DUBOURRELETPAL1TIN (E09'2lS·)(LlCL-

111121S) dans les' asiles d'aliénés1 et chez'les'gens sains -d'esprit;

par PPNoedkk ? (Archiv f. Psychiat. ? -X.XV; %.) ? ,'iv ' ' * »-r '<

'^J,^eJzr ânfih : IlO CJ ? 9gfltl ? iff9lf 3ût h·ICR f 8n9V \ -' 3( »' z

Travail plus complet que celui qui a été publié antérieurement

dans la'Neuz'olog. Cen<ro/6L ? En voici les conclusions : <\< 1-k ~*

1° Il existe chez la plupart des personnes vivantes ; on;le constate

surtout pari le i palper ? 2°j Plus j fréquent chez la femme, aussi

bien' aliénée»' que' saine» d'esprit ? 3° Dans les ? deux.- sexes, aussi

bien' chez les gens normaux que chezbles aliénés et les criminels,

lanfréquence s'enaccroit parallèlement* au> nombre croissant des

signes de dégénérescence.1 =, 4° On est donc autorisé à le ranger

parmiicesi derniers. 5 Les leauses r en, sont i obscures ; mais, la

sypliilisadoit être ! éliminée, en tout-,cas,3la syphilis- acquise. En

revancbe,'il est très probablement en. rapport- avec des troubles de

nutrition d'un autre genre ? 6° 111 prédomine, et cela d'une façon

frappante; chez les : gens qui ont un palais,largeet plat, un visage

élargi et mongoloïde. j ? 0 Il ne se développe ni ne disparait avec

l'âge; il test probable, qu'il se;(produit toujours in utéro ou peu

de'.temps aprèsila naissance ! 8° Ses différentes formes (figures)

peuvent être classées en deux, genres; -renflement étroit,t renfle-

ment large. La forme étroite est un peuiplustfréquente, la forme

large se (montre plutôt dans les palais plats. -,9° Nous ne savons

encore'rien de l'hérédité et du développement histogénétique; les

deux'facteurs agissent) probablement. Déjà chez l'enfant on peut

voir nettement le renflementcpalatin., Qu'outfasse maintenant des

recherches précises et méthodiques. 1«g r.1 qb Je ? 4 P. KERAVAL·'nr.-

sr 9^ lçinvtuf Slip alih - ^ Jn ? ? 9-i ilip 0.') Is.o,m « <' ? - ,.

XXXI : ·`LAMAN1ÈREILA9 PLUS ! CONVENABLE' ! D'AUTOPSIER L'ENCÉPHALE;

,il 1 par E.° SIEhtERLING : (Archiv f.'Psychicct. XXV, 2.) ut, ta' k ? Etude.complète des méthodes de Galien, de Varole, de Sylvius.

Coupes horizontales ? longitudinales, ^'perpendiculaires, trans-

verso-perpendiculatres a l'intérieur même du crâné de Le Boë;

Bouhoure;iJMonroë ;11 Santorini ; nVicq-d'Azyr. 3,Coupes , i extracra-

niennes de Virchow, Nauwerk" l41eynert;IGriesinger, Pitres, Noth-

nagel 2,gl3urckhardt,7Byron Biaiwell.,6 ,lg;, 9.lîn,n(è,-o Ili,. ? y

.t(e' ! U9ta 290(79T;irIkDR°l1 niic» i^o au" '9 v ? ) °. at°T1·T; ,'r1t : -j

Archives de Neurologie. Revues analytiques. A. ' ..

=.Voyez, Traité, des NtsMtef ? de.,<'eKcepAa ! <c... Ti@aduictioii Kei,aval.

'.Voyez , Traité, des maladies», den l'encéphale ? Traduction Keraval.

Paris 1885. " ? " ? ...1 ? fr.r.Il '« ? » . av...e..4a /u ? j ? » z

REVUE d'anatomie'et DE PHYSIOLOGIE pathologiques : »; 215

Toute autopsie macroscopique doit être faite de telle sorte qu'on

puisse ultérieurement procéder ! ' à la t'rechercheu microscopique. ' <

Malheureusement' chaque méthode : a'.ses avantages 1 pour chaque

but proposé et ses inconvénients~pour un but différent. Celle ['de

Pitres et Nothnagel est excellente pour, localiser, les lésions internes

des organes de l'encéphale et elle permet ensuite l'étude microsco-

pique des coupes sériaires. Il est bon, en certains cas, de pratiquer'

des coupes, simultanément,passant 1 à , travers (le crâne et l'encé-

phale (Griesinger); si' les lésions siègent dans la. fosse^ postérieure

du crâne, on enlèvera d'abord les hémisphères n'ouvrant qu'après

Iasente'cérébeHeuse ? 1 9=' B iup li;IqD "ul ts/qmo u17 usvruT

En bien des cas'il est-indiqué ' : 71' d'enlevé ? l'encéphale ! à la

manière ordinairejosectionnant'la- dure-mère suivant la circonfé-

rence ou en'croix ad libitum; et en^ sciant le't.crâne,1 puis, d'exa-

miner la base, la convexité, les vaisseaux,' de se : rendre compte de

la' facilité du'décollement''de=)la pie-mère;l 211 on9 pratiquera des

coupes- assez épaisses;etransvei,so-perpendieulaires,qdepuisille-

régions frontales,' mais eh partant de la base pourigagner-la con-

vexité (on'"voit'mieux3amsi9la'hauteùrde chaque 'coupe).- On

prend comme points : de repère 1 les plans' passant par.' la partie

postérieure du genou* du corps caleux ' par,la partie antérieure

du 1 chiasnia e - parr>làfpartielpôstérieurerdu' ! chiasmai par le

milieu des tubercules mamillaires; 3° à partir. desv tubercules qua=

drijumaux on trahche'Ie bourrelet du'corps calleux et.'on) enlève le

tronc des hémisphères; 4° on découpe 'alors séparément la : partie

postérieure- de chaque hémisphère; 5''le<tronc des 'hémisphères,

depuis les tubercules quadrijumeaux et"le pulvinar reste au besoin

réservé à l'examen1 microscopique.* o'krrt} 4mo' el 9stb ! t; j i

Il S'il est nécessaire, oin'substitue aux'coupes.transverso-perpen-

diculaires des coupes horizontales et longitudino-perpendiculaires,

ou bien on se sert des coupes cérébro-crâniennes de Griesinger, en

se rappelant cependant ! 'que']aidélimitation exacte de certaines

parties de l'écorce et de la substance blanche impose les coupes de

Pitres et de Nothnagel. Ce qui revient à dire que, suivant ce que

l'on vent rechercher- de l'encéphale il faut choisir des coupes diffé-

rentes ou associer, s'il se peut, plusieurs méthodes 7\ tsq P. K.

xxxii une observation demphtseme généralise ? de LA" peau;

' ? - par A" HELLNER. (Àrchivf.' Psychiât.^XXT' 2.) 2e(iur >

'< e par td Lm .mnu. -mail (11 t b '9ïvbtl3lwq`tjTg(; pgU9.

Il s'agit d'une'paralytique'générale atteinte'' de phtisie pulmo-

.naire ancienne^qui^tout à coup ? à la-'suite'l de,vociférations répé-

tées, voit se produire cet accident."t[ est' probable qu'une. 'caverne

périphérique a crevé et que, par suite d'adhérences pleurales,

l'air a pénétré du "-p"o"un-ion'. dans- le tiss-u-3cellulairesous--Gutné.

L'emphysème s'est alors rapidement propagé en raison de l'absence

.Coût *ui i i

216 REVUE' D"ANATOMIE : ET DE physiologie pathologiques..

du pannicule adipeux. Il a cependant respecté la face interne des

mains et des pieds, le frontale cuirclievelu,'le nez, le menton, la

région fessière, la surface dorsale, grâce au décubitus et aux adhé-

rences spéciales de la peau "en ces endroits. L'état général de la

malade n'en est pas troublé; indolence absolue. Une L'êne est bien

due à l'accumulation de l'air dans les tissus du cou, mais sans

dyspnée ni hyperthermie, ce ' qui indique que des parois thora-

ciquer etie'médiastin n'ont pas-été envahies.-A côté de cela, il y a

raucité de'la voix, aphonie, respiration . sifflante, troubles de la

déglutition, rétention d'urine : tous accidents mécaniques dus à

rem'ph"ysèmé'dés<hi~iîquéuses ? l'^"8W* af ? m<j ? «., ,

.La résorption de' l'air s'effectuez au=surplus avec une extrême

rapidité et la guérison's'opère ? ' t tnoi tau te F-p. KERA ? AL.F <

1 ,. 'U 1 pi. ,« ,

Iflv ! tJ'91f j- yC,tlt1$3rrTlFr% srtih s,r,r.'l, -j »

XXXIIL' Recherches anatomiques sur les artères cérébrales (Etude

, sur la non-terminalité des artères de la parle Dr Biscorrs.

- (Nouveau Mo ? ztîiellie ? -Wécliéall'n'0'50-,b16 décembre 1893.)' ' ?

incp.-rtn.i.sr. p·) r : ? c')ttat,Jf ! 9m9 ) r ' 4r t

Injectant dans une artère cérébrale de 'l'alcool tenant en sus-

pension 'dé, laHcire" à' cacheter,3 l'auteur'' a'- vu 'le territoire de cette

artère .s'injecter' d'abord et l'injection'' ressortir ensuite* par' une

artere voisin e,1gr,âce"a'u-x'voies de'ebrnmunication qui semblent

exister surtout 'au fond `dêssillons ! t Ces' communications se font

suivant trois type's\ anastomoses directes par- artérioles; réseaux;

système mixte. Ce' système mixte'est représenté'par une artériole

de 0 ? 4 environ qui va'd'un territoire à'un'autre en se rétrécis-

sant un peu au milieu de son parcours, et par, un réseau'situé sur

les côtés de l'artériole. Quant aux bronches nourricières ou pulpeuses,

elles' partent à' angle 'droit,, des artères,de, la pie-mère, mais ne

communiquent@%pas -entre elles. L'existence, constante d'anasto-

moses entre les artères cérébrales dans leur trajet pie-mérien, ne

suffit pas toujours à rétablir la circulation interrompue par un

caillot/grâce'sans'doute à<un'état<anormal des artères, et grâce

peut-être aussi à' des phénomènes d'excitation, réflexe peu connus. ·

us,9q-) M'rijtif(fL-M Mt'ov asl zjsq asloooni 1, Ducimp.

XXXI V.' Sur la spléno-thyroïdectomie chez le chien et le chat; par

"VASSALE et d'1'13RÏÏAf (Riv. spï difren. ; fasc. lI-III, 1893.)

`iIIeI,LyWUt'3,IfiQ. I ! 9llthrg . ,9rTl fr,ti',ry'r ? I Suoi

Ces'recherches'expérimentales comprennent celles de Sauquirie :

- et ? Cailalis et' montrent que le chat.ou le chien, à qui préalable-

ment on5 a" fait la splénectomie succombent constamment à l'abla-

tion totale'de'la'rglande : thyroïde, même lorsqu'il y d un mois de

délai entre les deuaopérations, ce dernier point se trouvant en

contradiction' avec les expériences de Zanda qui sans doute n'avait

pas fait l'extirp'ation totale de t la glandej thyroïde., ,0- j y ·tt, if

revue d'anatomie ET DE physiologie pathologiques..217 i

(, V ? w.le ' i - l'if , . '

XXXV. PERTE dissociée DE la sensibilité musculaire avec INCOORDINA-

TION motrice A la SUITE de maladies infectieuses' chez différents

INDIVIDUS de la même famille; par,le1Dl* VAN-NI (Riv. sp.'di ! fi-en,;

fasc. , 1893). 9B.rw, fii iioha, ]|(,(Wr)W||i| ? 5.K ? ,'

' ' s ? 24f =,Ki. M. le,. r ? (m ? i 1

XXXVI. SUR la présence - de CELLULES ganglionnaires , dans LES

racines spéciales antérieures DU-,CH.T;CPOr IeD ? T'ANZI (Rt ? S ?

di. fren.; fasc. TI-III, 4893)., f » qaoi ·, v."3yy., . "r.. ) qt ? ? ? r. 2,tr h a X, jnwj tr ? 4 · »

Dans les racines spinales antérieures,, spécialement' lombaires

du chat de tout âge, il existe des cellules qui ne semblent pas tout

à fait accidentelles et ont tout l'aspect identique de celles qui'se

rencontrent dans le ganglion intervertébral. Leur nombre est petit;

on en trouve rarement plus d'une dans chaque coupe, et beaucoup

même n'en ont pas. La. fi-éq"tiene 1e de'c*elluléi ganglionnaires ne

décroit pas .sensiblement 'avec, l'âge," au moins-dans l'a'vie éxtra-

utérine. Comparativement à celles du anglin°spirial ? tces cellules

sont de grandeur médiocre. Elles se, trouvent soit à l'abouchement

des racines antérieures avec le nerf spinal, soit sur le rebord de la

moelle; pour la majeure partielle grand axe, est parallèle à l'axe

longitudinal du faisceau* radiculaire il eîi'èst de circulaires ou

ovales. Dans quelques cas où elles existaient au'nombré'de deux ou

trois, elles se trouvaient bien sur. la, .direction' des racines anté-

rieures, mais quand celles-ci avaient,, déjà* rejoint ou presque le

nerf. Le mode le connexion.de ces ^cellules avec les fibres du fais-

ceau radiculaire n'a pu être déterminé. T. {' ·".I ? J : SÉCr.as : j

" : >T1tH>n ibik 101.1 ZHX> .ir.JIiO "' ' W.r'Igf) ,c, ..

XXXVII. Recherches expérimentales sur l'inoculation DE L : 1TUBER-

GU ? E'I)AIN7S les centres nerveux ; par 'FEDESCHI (Riv. sep. di fren. ;

fas. 11-111, 1893) ? 111,-1 *"& - : ^ : -i6hf>t, e«'.éJu a M 3,ji ,a .

.... Ittt `79r.t ? tLc.m.·r gl 7yrlÿ,V,1'1 f »., n,i ? 1 «-

Les. animaux sensibles à, la tuberculose inoculés;, avec^ du virus

tuberculeux dans les centres nerveux^meurent en moins de temps

que lorsqu'ils sont inoculés par les voies ordinaires (peau, péri-

toine). La mort est déterminée non seulement par la gravité des

lésions locales provoquées par'la multiplication.des bacilles, mais

encore par une infection, générale, ,0 caractérisée par la présence

de nodules dans tout l'organisme, l'examen bactériologique

excluant d'ailleurs l'intervention d'autres infections. L'inoculation

dans les centres nerveux détermine une augmentation de

lence de la matière infectante,' car la rate et'le sang des animaux

morts au bout de peu de temps, inoculés dans le péritoine, d'autres

animaux, ont produit la mort par- tuberculose miliaire au. bout de

cinq à sept' jours. 'Ce-fait'-ne peutrpass'interpréterjcomme"III

simple empoisonnement' parce que l'issues fataletS'obserye) .même e

2t8;REVUE D'ANATOMIE ET'DE PHYSIOLOGIE PATHOLOGIQUES : °

après l'inoculation d'une quantités minime de sang. L'exaltation

de la virulence ne se;maintient pas, dans les transports successifs à

d'autres animaux. Les animaux très résistants au virus tuberculeux i

succombent à- l'inoculation j dans les centres, nerveux. Leur mort-l

n'est.pas en rapport avec la,lésion locale.t,mais avec la présence^

des bacilles introduits, surtout avec leur multiplication, la diffusion-, à

rapide ? de. l'infection, générale, ; les, altérations anatomiques de-,

caractère .^tuberculeux des différents viscères. Cela résulte'du fait. z

que les symptômes cliniques de, l'infection commencent à se mani-

festerseu)ement,huit ou. neuf jourslaprès;l'inoculatioil, quand»

les symptômes dus à l'acte opératoire ont déjà disparu. Chez* les.

animaux résistants, le virus inoculé dans les centres nerveux

subit un certain degré d'exaltation. Pour évaluer les effets de l'ino-

culation de la tuberculose dans'les centres nerveux, on ne doit pas

tenir compte seulement, du développement local des bacilles, des

phénomènes' spécifiques^ qui se manifestent'par suite de leur pré- ? o ? 1 ? delâprodûctiolifd'ün'péison`puissant.'qui`mani=I

feste'`son ? âtiô ? su'toûs'les viscères,"1 ef'spécialement sur' les

reins. J'i. S." ? r

zu&i1) S ? pr ? f-ua. ? n ? [ ? V"*^ ? " ,1 ,A^l"o,i-rd.o,>" ? ! > i z

,XXXVIII. L.1 DÉCÉNÉRE-ZCFNCE EXPERIMENTALE ASCENDANTE DES, NERFS

CRANIENS IOTEUi ;1 pâé` E. BREG1.N. (Jatirbùcti. Psychicit., XI, ? )t ? v.} ? noi3*f anus lio / . . -îï'm.'v^

Conclusions. Chez le lapin adutte quandoncoupe la grande por-

tion, du , trijumeau, file facial, la courte portion du trijumeau, les

nerfs des muscles de l'oeil, on voit se produire la dégénérescence

de leurs fibres radiculaires intra-cérébrales. La partie de-*la

partie de la racine avoisinant, le centre dégénère le première, du

moins, quant au facial ."Ce' he"sont''d'ab'6rdque ? quetques' fibres,

mais',1 plus l'animal' survit à l'opération} plus' s'étend la' >

mais, plus l'anima survit à 1 opération, plus's'étend ta dégénères-'

cence. Au b'o'u"t"de"e(i'nq"jouf rsqla)raci 'neq'du9 facial arrache a complè-

tement'dégénérée La dégénérescence' survient quel 'que soit le -

droit où l'on âit'prâtiqûé latséctiônsà' lë péripliériérdu'rierf,'près

dé'son' attâché au centre, ou au centre m6me ? mais,'dans* ce der-

nier cas, la clegenerescence est plüs'î·âpidë : °Lâ''méthodè de Mar-

chi est" excellente les't6usseauxdi fibr'és' intra-crà-'

niens. Huit planches àl'âp*'p'üi' 1 9u alioi5l'illi " p K ?

niens. Huit planches 29 ? )JD'a ? l9fl 239 911 91L12111h 8,1,B ! il" t' ? 1 1)

.,EnaA si

XXXIX. DES racines DU trijumeau dans LE cerveau de l'homme avec

ii. quelques ItE3lAIiQUESD'ANATOMIE,COUPARÉE,IparA.jPONIATONSHY.

st (Tahrbüch. f. Psychiat., Xl, 1, na Ta nua. > ! h*o« n-ir-an

Etude sur des embryons humains de 4 ? à 44 centimètres de

long et quelques animaux (chat, cobaye, cheval;,grande chevêche,

carpe, cliienmouveau-né) : Conclusions.t3E aI, /. ->r *> .'<» ' />

REVUE D'ANATOMIEiET'DE'PIITSIOLOGIE PATHOLOGIQUES : * "219 ?

Les racines sensitives du trijumeau se composent : rliiluaoarl s51qi

)° De la racine asèendantes dont(llésu fibres naissent 'dans' la '-

région des cellules de la base1 de = la corne 'postérieure et^très pro-

bablement "aussi, "'dans/laf tête'de'cette corhe ? ' 2° Des ! fibres

provenant du noyau=sensitif·'dû mêtüe.é8té ? ? 3°IDesfibres'dui

noyausensitifduc6télbpposé ? 缭'll3est`plusquédouteuï que laL

communication 'entre lies * ascendants" ! d'un côté''et' l'hémisphère*

cérébelleux' de l'autrec8té.'=lLeseascetidants`Lnedsônt'"donc *>

point. la zone motrice- par' excellence; £ mais> elles-' président] sinon ! '

exclusivement, au'moins'pour unelgrande part, à des''fonctions^

sensitives. -j ? ' éiôb Irro 9TtuIDTqa aJ ! )L 1 L 2 p. Keraval ? 1 -^'

s ? la-»' '3( iar-b Miioou'i 3uiiv 91 ,t &t3S"t xoBam).

^'XL. DE l'hétérotopie detlaI substance GRISE,DANS la< moelle; lu-

, v ? u par P. KIioNTH : IL.' (Neurolog : Cent·albl.,9189.)tb uol3u ? ·,

v, t. ->' .,<-,» < ,1 1 t1( +...p·ITnt1 ·V9h t·f ♦->'- t ? ? p 9t;Trftt;1 ? tfD7

Statistique de dix-neuf observations à l'étude histologique com-.

plète, eniprântés'àlà'biblio'-r'à'phte*' Quinze témoignent, ! en outre, ,

de cette hétérotopié,'de,lésins ? del àe Il. 1 s sè -1 P rtissent,

comme suit : " "" ' . '- ' ' "" , q..

220 REVUE D'ANATOMIE ET DE PHYSIOLOGIE PATHOLOGIQUES.

.... < .. Jv'irt'-ti'iH t i 14 0oi.i i ? i i tel T'a jmv . - , t -

l'auteur distinguant j udicieusement les altérations primitives (polio-

encéphalite 'des' régions' ascendantes; a l'âgé" de trois semaines),

des altérations secondaires suivantes A

Le foyer qui occupe les ascendants a produit les dégénérescences

secondaires ? Les pyramides'ont les' terminaisons corticales indi-

quées'par Flechsig ; elles ont le trajet de'Flechsig et de Turck.

Les fibres qui-viennent du noyau d'origine des'cordons postérieurs

et qui passent, comme il est dit, dans le ruban de Reil, ont aussi,

pour centre cortical, les ascendants.' ' La' pius grande partie des

fibres de l'entrecroisement supérieur des pyramides deMeynertne

vont pas à ta couche intermédiaire' dés o ives, ni au ruban de Reil;

elles,, vont au cervelet après avoir croisé le corps rectiforme. - Les

ascendants sont un^entre cortical non seulement pour les cordons

antérieurs'jet latéraux' (faisceau pyramidal ' de Flechsi- mais aussi

pour les cordons postérieurs,' puisque' les fibres de ceux-ci vont dans

la partiet principale du'ruban de7Rell. ç-· Il' doit y avoir union

entre les ascendants du, côté gauche^et le noyau sensitif du triju-

mèau-dû c0tédroitrpàr,il'interinédiàire"'du ruban de Reil,

connexion qui représente le trajet titral de certaines fibres de

trijumeau. ,Le noyau sensitif, du trijumeau est un organe qui

correspond surtout au noyau interne de Burdàch. Les fibres du

trijumeau prenant, leur origine dans ce, .noyau vont, de concert

avec les fibres du noyau d'origine des cordons^ postérieurs, dans le

ruban de Reif, et de la, a l'écorce' des circonvolutions ascendantes.

' Par conséquent, les circonvolutions ascendantes sont un centre

cortical du trijumeau. Il existe, une voie de ' locus coeruleus,

formée' aussi des fibres au noyau sënsitifetau faisceau cérébelleux.

Les racines motrices se composent* : 1 1° des fibres du noyau

moteur. du même côté; 2° des fibres du noyau moteur du côté

opposé; 3°, de la racine ascendante. , , i; P. KER.IVAL.

., "

. ...., i" t n ........p.. ,

XLII. Recherches sur l'état, DES ganglions spinaux dans LE tabès

. - dorsal; par R. VOLLEUBEAG. (Archiv ? Fi ? cAM(., XXIV, 2.) ,

Quatorze observations. Tous les éléments des ganglions en ques-'

lion sont altérés : hyperplasie et rétraction du tissu conjonctif;

pigmentation anormale, dégénérescence, graisseuse, état trouble

du protoplasma des cellules. La,genèse la plus probable, c'est

que la'cause nocive du tabès (quelle qu'elle soit), agit principa-

lement sur les cordons postérieurs de la, moelle et, par continuité,

par les racines postérieures jusqu'aux cellules des ganglions

spinaux où elle occasionne ses ravages. Mieux encore : dans le voi-

sinage de la lésion de la moelle se développe une périnévrite qui,

graduellement, détermine la destruction des éléments nerveux

(fibres, puis cellules), des ganglions spinaux. L'atteinte du tissu

conjonctif interstitiel, (obs., I et 11), explique l'irritation sensitive

- ? , Il

nez e i t i'tr.i.2 ? TT ws t2 Ti 'T2·nTa·ae't m.si )

REVUE D ANAT0MIE ET DE PHYSIOLOGIE PATHOLOGIQUES. 221 I

' .. '»rw'r ! i[r., ? r tmar. p : rrmrrhrl3lr : m. ( ? t.'r-t

dans le tabes. Les lésions des fibres nerveuses croissent du centre

à la périphérie, ce qui-' ' médullaire.'1'" uy.P;'If.' - ",

'' ' ' ,tl..rlrr"ïQ`6o.i,TFblli ! 1 ? .1· - 3C11fJJC' j.lp 2br.' ?

XLIII. L'importance DR[QUELQUES NOUVELLES méthodes, de recherches

FOUR ÉCLAIRER NOS CONNAISS : 1NCES SUR LA ;DESTRUCTIONt DU SYSTÈME

nerveux; par OBERSTEINER.,(Jahrhicch ? Psyhiat.,XI"1,2.) ? /

Eloge et étude critique des méthodes de Ehrlich, Ni`sI,,M9cbi e

A ! gen,Go)gi..h ? ,of> ? ... ? ...., ,r . t ^

Le, neurone ou unité nerveuse histologique^de Watdeyer'se

compose ,de 1° ]es/ce)Iu)esavec''des"p['o ! ongements' protoplas-

maques ; 2° la ubre''nerveuse tenant à' là cellulepârsôn éylili=

draxe ; 30 les rameaux nerveux terminus de'là' fibre.1 'Lés cellules

s'unissent entré elles par en'haut-à 'a' 1'2ald-erpde,' leurs 'prolongements

ou plutôt de leurs enchevêtrements, mais pas directement, ou par

le bas à l'aide de leurs, rameaux^ nerveux qui vol,it il au x1'pi-oloii -e-

ments protoplasmiques de deux cellules simultanément. 'Les

rameaux nerveux s'enchevêtrent dans' les' rameaux nerveux d'au-

tres cellules, où. tes rameaux nerveux aboutissent au''nerf même.

tres 'Cellules,'oà lés* ra'iéâ a ? "'lter"m' in'e"n-t' librement à la périphérie

Les rameaux terminaux, se ^terminent' librement à la périphérie

(plaque teéminale d'üiii fibre ? iüùscûlairé' pàr, éâémple),`vônt à la

cellule nerveuse d'un-autre,neurone ou aux' cellules3 de^ plusieurs

aûtres,neurônes,yëüxu'àméâhtéi;üynàùxdiûnoàôtëâou de plu-

sieurs autres neurones. , , z , ", P. K ?

- u ? ui,i3Qz.h cnotJi<to"nooTi ! ' 9at ottupasuoo n,bCl -

-"» z ' ' fov enta jjaiie n ccF9 rmy,t '<h sa ? t3<

XL1V. Recherches d'anatomie comparée SUR LE cône. médullaire ? t

,►,.' par BROEUTiGAM.,(/a/i ? '61« ? f"PsjG)c4ât ? XI, 1, 2.) r\ ? , J

' ' W ·o' r i u·W rr - -1 ,·',>' r1 .u , a ? )'t ! ;fJ

Etude du cône terminal 'chez homme.- D'ordinaire il se termine

progressivement dans le ftluin terminale'1 sans1 avoir- présenté 'de

renflements, ou ces renflements sont si minces qu'ils échappent à

l'eeil nu. Sa longueur est de' 2 centimètres2 dixièmes : Il comprend

les racines' des * trois* derniers'. nerfs< sacrés'îeL9 celles du ''nerf

coccygien. Prédominance de la substance grise : organe très vascu-

Jaire ne renfermant pas dë sGlistaIîçe"gélatinêu'sè''de'fRolando;.la

grosseur du canal centéâl'fait`-resseml)lér'leTôné terminât'à'la

moelle foetale. Les''cellulês9de'la corne 'postérieure y sont peu

développées ; celles4dé lâ°côrnë àutérieuréisont lau contrairé'très

développées.° . ' mV2 alla Lp yt19U1) 89UBJ ub 9Yt00tT SAIJG,, bl 4` - "

Les fibres de la commissure 'grise postérieure comprennent trois'

trousseaux : 1° un' large trousseau va du"'iéticà1umi d'un 'côté à

celui du côté opposé ; '='r 2° un* trousseau plus fin contourné le bord

médian de la corne postérieure et le, - t , bord I... 1 p-ôstéiê-ù de là -6oni-

missure grise; 3° des fibres'fines^isolées'occupent'la partieanté-

rieure du gros ti'ousse.ü' dé la côïninissùré grise.' Lé large trousseau

(pôstérô-moyen' dé'Séliàfièi') pénètre* dans ' les' plus

f 222, 'REVUE D'ANATOMIE1 ET DE PHYSIOLOGIE'PATHOLOGIQUES.

'postérieurs' du' èordorl, : latéral,4 parfois même de la région' de la

-zone i marginale rdeo Lissauer."1 Leiitrousseau^' postéro'-dorsal de

r Schaffer-(ne 2) va'en partie, chez'le'coq; au-' bord médian t. de 'la

( corne postérieure Le trousseau - pbstéro-vehtral (Schaffer)'occu'pe

-le bordidorsal'du- canal'central (trousseau n° 3).'li existe aussi des

fibres radiculaires postérieurs dont'iajportion latérale traversant la

9cornepostérieure;'rva'au'lsegmenttle plus postérieur du' cordon

latéral.' Leur-portionl'moyènnèsse rend'dans la corne 'antérieure.

-Leur portion médiane (interne) va dans lé segment' interne' de la

écorne postérieure : ri sltp sir5 anluq s3E5 Lb 7L 4 ,u"> ? >v !

i '9'La') commissure'antérieure ? après entre-croisement,' se dissocie

graduellementinrrles'c8tésdu°èordon antérieur et se termine

* dans le cordon latéral. M'ns fiq -ti711rtugei,m <-.t>-.p- Keraval : 1»

- l : ? I'61) îëoJJL t^.9'1 ? j" lII9VIItIE ? fltj si J>9 .7t' i. <> ' 1'

- 1LV ? DE'rL'EJIPLOI `DE' LA'COLORATION'AUSPERC11LORURE DE FER ET Aula

« VDINITRORÉS0RCINE'POURlL'ÉTUDE'DEfLA"DÉGÉNÉRESCENCE DES NERFS

périphériques ; par TH. BEER. (Ja/H'6M()Aj ? FM/C/tt<.[ ? XI;11 ? 2.) 1

>- v> »>( r-,n»'.9,n ? i\(t't)n : tb ip'jJ31rmo'na) ? ri .t ,^(t .. ° ''

Vl1Cette étude d'anatomie pathologique expérimentale et comparée

monstre ? par la netteté des résultats (voir les figures) l'avantage de

la méthode. Elle est. des plus simples ? car, il est inutile de s'occuper

de,là dé7la-diiiitroré-sorcinë,,q'ue l'on met en excès;

le de la coloration, importe peu,, pourvu que, l'on admette

uü,mininïnm.j,LaJsurcôlorationestten effet .annihilée, de même

qu'jin trop long, séjour^dans la solution, dû' perchlorure. On place

lesjrpiècesleatemps,.que |l'on[.veut, ( au-delà, de , quelques-jours

dans Liq.·defer (pharmacopée germanique), 2° édit. 1 partie.

Eau distillée ou alcool rectifié 3 à 4 gr.

Laver à l'eau ou à l'alcool et placer dans une solution filtrée, de

'dimtrorésorcine dans l'alcool à 75jplOÔ ? 'J '' ?

On déshydrate ét'l'on induit' dans quelque substance que ce soit

pour, pratiquer,, les, coupes. f Les cylindraxesj sont vert émeraude

foncé, .les manchons de myéline .restent (incolores, les gaines de

, Schvarï,sônt d,ûn béau;vért.;9 9d.,un; -j IaaLS , P. IERAVAL ? r, ? ffrt.)t9fifforjTqoiQ >,6q 3nsJà`u iiieb 2·.· ? w Kd r i '

XLVI.j LÉSION DES ARTICULATIONS ETUDES MUSCLES DANS LES HÉMIPLÉGIES

^cérébrales ; par IL. DARKSCHER'ITSCH.(Archzv. Psychial., XXIV, 2.)

iB Pendant l'année classique'' 1890-91, ai la section des hommes de la

'clinique nerveuse de Moscou'Snt'ràita cinquanteneuf malades,

,. ji. , A , , .* ? n p i,r il ' ri'Tt.rvr irrot > - * .»- *

dont neuf hémiplégiques. Or,"il n'y en eut que deux qui ne présen-

tassent pas la, ou le plus souvent, les complications en question.

G'est une atrophié musculaire marchant du centre à la périphérie,

sans troubles de la sensibilité, accompagnée d'une espèce d'ar-

t)irite`.tL'ezitabilité élècti-iu'dLi muscle'peut demeurer longtemps

normale* (quatre' a*cinq'semaines)Jpu)s il serproduit une diminution

dans la réaction quantitative"auxl deux3 espèces de courants, la

REVUE D'ANalTO\fIEtET DE PHYSIOLOGIE, PATHOLOGIQUES .t 223

réaction quantitative gdemeurant intacte.-Au delà') d'uni certain

jdepré, l'atrophie reste stationnaire ou ne progresse,plus que cleli-

, tement; elle ne choisit pas) certains, muscles ou : certainstgroupes.

, Ce. n'est point une atrophiecdégénérative (obs.l VU avec autopsie). ? Elle rappelle celle qui accompagne les affections articulaires, d'au-

. tant mieux que rarement elle se produit sans que, en même temps,

il y, ait arthropathie. Et d'autre, part, l'amyotrophie, arthopathique

simple peut à ce point simuler. l'atrophietmusculaire ! i des hémiplé-

, giques qu'une erreur.;de diagnostic est possible sans les ananmes-

tiques. Cela ne veut du reste point dire que l'atrophie,' musculaire

, des hémiplégiques soit d'origine arthropatliique. Mais il est évident

que l'affection articulaire des hémiplégiques influe sur le développe-

ment de l'atrophie musculaire. En effet, c'est,I l'articulation; de

l'épaule qui, chez eux, est le plus souvent prise, c'est aussi dans les

muscles de l'épaule i que l'atrophie^ musculaire se développe, chez

eux, le plus tôt, le; plus rapidement, 1 le plus, nettement ;' il y a

parallélisme et concomitance. fa\, u`, M .1.'i ·Inq . : ? u'U .il

Nous proposons la dénomination de : , atrophie musculaire , des

leémiplégiqzLespi·écôëe'(d'ôi·iâinëcéuélièale);tPâi opposition à l'atro-

pliie tardive deshemiplégiqués (d'origine spinale, contractions)'/

' Est-elle due aux modifications physiologiques créées par l'inter-

. ruption des rapports'entrë les ëéllules dë'l'écoï·ëé et lés'cellulès'des

- cornes antérieures ? En'tout'cas'il'y'a trouble de la" circulation dans

les articulations prises (synovite)'et l'extrémité "paralysée.' De plus,

l'atrophie musculaire -'des1 muscles"1 qui entourent l'articulation

affectée et plus''avanée'rque`'celle d'autresltmûscles"dûméme

membré. - <wipiwm 1*1™™ ? ™ p. KERAVAL.

if'' i ...... j'Ut'' .'i ton, .....i m.- i

«., ,' ? r ' `O'r It°1 '* .tf)n ? i " " i>" ,'jj ? 1 ' ? ',

XLVII. Sur les courbes DE la moelle epiniere chez l homme; partie

», , D'fa,rzY. (Riv s ? di, frcli. vfâsc. 11-1111893.) ? ,in''

11.. '- i ? V , n ·L7f '"1 Jt1' · "i..Hf 1^ 4' ·1 11 ?

"' L'homme n'échappe'pas àNla r8gle"qui'ést "peût-êti'e`'géiiérâle 1

pour les mammifères (chiens;'chats)' et'.pour quelques espèces `d'oi-

seaux ; et chez lui aussi la courbe cervicale' est plus accentuée que

la lombaire; toutes deux d'ailleurs n'étant pas proportionnellement

plus grandes que celles qui se rencontrent chez les autres mammi-

fères. Le développement des courbes n'augmenté pas avec l'âge; c'est

plutôt le contraire qui a lieu. Chez une femme de soixante-trois ans

avec cyphose et scoliose très prononcée, s'étendent de la 5* cervicale,

a la 12e dorsale, et formant un arc de presque unejiemi-circonféréhce

If Ji'.n L( , t 1 ., "$4- - l' " 4 . À ... Ja ri

les courbes médullaires, une fois l'organe extrait, étaient complète-

ment normales pour la' formé, la position et 'l'amplitude. J. S.

' x ' ' .1 ail ij>n » lî*t.uj^...i'. mil ^ti.ii -m ? ** l - -

· 1 -.idJ-Oi.l'J » -b .4j ? ar ? fcf tb ? ],11'm" rrt.

, XLV111. Dégénérescence DE la moelle ÉPINIÈRE dans l'empoisonnement

, expérimental par le phosphore,, note préventive du Dr Gurrier-

(Riv. sp. di fren ? fasclI-III, : 1893.) ? t bLI ..<....<" * ...

224 ' REVUE'DE THÉRAPEUTIQUE.

i ? r , t .1 ? ? ...

XLIX. LÉSIONS DE LA C.4LOTTE dans LA PROTUBERANCE avec remarques

SUR LE trajet' DES faisceaux de' la '"sensibilité cutanée; par

MocLÉ et'1VIARINESCOS. (Archiv f.' Psychiat ? XXIV, 3.) ? r ? "i ? ut » .. , r'.S ' ? ? ,'b'I . +rrf . ,, , . .

0bs'erva ion avec autopsie et étude microscopique. Paresthésie

grave à gauche, obtusion uniforme de la sensibilité à la douleur,

mais conservation partielle'' du tact, 'obtusion du sens de la loca-

lisation des·sérïsations thermiques; intégrité 'de la perception de

rétroaction des membres.' Ni paralysie, ni atexie.De temps à autre,

incertitude des7mouvements de la'main gauche. Démarche extré-

mement'incertaine, même' après rétrocession d'une paralysie de

l'oculomoteur-» externe ? vertiges nombreux, mouvements des

maxillaires limités, d'un, côté; puis paralysie croisée de l'oculo-

moteur externe qui tend à disparaître ; de temps à autre affai-

blissement des muscles innernés par le facial, finalement mouve-

ments anormaux' dans les muscles de la face et des masticateurs.

Il existe un foyer sur le'côté droit du^ plancher de la quatrième

ventricule]'én' avan te des b arbesl du 1 cal am'U'S'e (stries acoustiques),

long de 7 millimètres dans le sens du raphé, large de 12 millimètres

(c'est-à-dire allant des,tubercules quadrijumeauxpostérieursà l'ex-

trémité de la protubérance), ayant entraîné des dégénérescences

secondaires. Diminution partielle des fibres du ruban de Reil du

même côté et de la substance blanche profonde des tubercules

quadrijumeaux antérieurs correspondant. Dégénérescence descen-

dante de l'olive. , ,, ,. , ., "; , ,, , P. K.

L. UN perfectionnement apporté aux instruments DE mensuration

du temps de réaction; par BEV : 1N Lexis. (The Journal of Mental

Science, octobre 1893.) . 1 1

Perfectionnement intéressant et ingénieux, mais dans les détails

mécaniques duquel nous ne pouvons entrer utilement ici sans

décrire tout d'abord l'appareil qui en est l'objet. R. M.-C.

REVUE DE THÉRAPEUTIQUE.

I. Observations SUR LES stigmates permanents laissés par

l'ergotisme SUR' LE système nerveux central ; par R. WAL-

KERI. (Archiv f. T/C/M'a XXV, 2.) ' ...

Etat des survivants de l'épidémie de Frankenberg (mémoires

. ·zr, 1

REVUE 'DE, THÉRAPEUTIQUE. 225

de Siemens et Tuczek).1; examen des malades dans leur patrie

le 6 juin 4892. Vingt-neuf observations montrent que certains

signes de lésions cérébro-spinales dues à l'ergotisme paraissent

permanents; ce sont : l'abolition du phénomène du genou;

les douleurs en ceinture ; les paresthésies , des jambes; l'affai-

blissement ou l'arrêt], du développement des 'facultés; les

attaques épileptiformes ; , les contractures ; la lassitude ; les cé-

phalalgies et. les vertiges. Toutefois, -même, après .^plusieurs

années, il peut y avoir-retourna l'état, normal, notamment

quant au signe de Westphal, aux facultés intellectuelles, aux

attaques épileptiformes,' à l'état ,d'épuisementphysique;·et

mental, à la mélancolie : en '.tout cas, ces phénomènes n'ont

point de caractère' progressifs ? < ? "' '" ? '

Voici maintenant 'trois nouvelles' observations d'ergotisme

'avec épilepsie et , psyhopathie. (Obs. ' XXX, XXYi ? XXXII.)

L'observation XXXII offre les particularités, suivantes : ,-

Intoxiqué à neuf ans, l'individu reste'en bonne santé jusqu'à

quatorze ans; à ce moment il est pris d'attaques épileptiques sub-

intrântes; démence progressive ; arrêt de développement physique;

folie épileptique; épilepsie corticale; disparition'du réflexe tendi-

neux patellaire. A : l'autopsie on constate : à toutes les hauteurs de

la moelle il y a lésion de' la zone' radiculaire po'stéro-médiane,

du système latéral de la zone radiculaire moyenne et des faisceaux

de Goll. Intégrité de la zone radiculaire antérieure, du système

médian de la zone' radiculaire. moyenne, de la zone marginale de

Lissauer. Hyperplasie de la' substance ! intermédiaire aux dépens

des fibres nerveuses. La lésion, qui'a terminé'son évolution, remonte

à l'âge de huit ans. .. , , '.«'>» -

L'idiotie dans les villages infectés jadis 'est fréquente. Fré-

quent aussi est le signe de Westphal qui montre la régularité

avec laquelle l'ergotisme- atteint les cordons postérieurs de la

moelle, mais sans caractère progressif. P. K.

IL Notes DE thérapeutique. clinique dans LEStII : ILADIES mentales ;

par AUGRISANI. ( Il blcinicomio, fasc. 1-2, 1893.) .

Recherches thérapeutiques sur le sulfate de duboisine, le cantha-

ridate de potasse, le phosphate de soude dans le traitement de

l'aliénation mentale.' Des expériences de l'auteur, il résulte que le

sulfate de duboisine, administré à la dose de 1/2 à 2 milligrammes

par jour en plusieurs fois est à la fois sédatif et hypnotique, et le

1 Voy. Archives de Neurologie. v'' ' '*<

Archives, t. XXVII. 15

226 6 'RR ŸUEJ DATHRAPEUTIQUE.

meilleur,, anticonvuisivant, que, l'oti connaisse. II tl réussit dans les

formes e 1 ieux éncôre,dârïs lés,aiguës. Il n'y a guère

d'individusjqui lui soient réfractaires ; on .observe l'accoutumance,

mais"pas,l'aceum)ati.a .jso ? f b) sc(flf t ^ 1 19 o9, i

",ÎL câtbaridà ? q'è"p'o"t'asse ne doit être employé qu'autant, qu'on

estJsrlrsdé l'intériLé p'ârfaitéades reins., Il ne, faut pasj pratiquer

plus de six,à sêpt' injectiônsà-jüûrsàltérnants-et s'arrêter pendant

un mois ; si, l'on a pas eu d'accidents on peut en faire une seconde

série, et s'arrêter, tout à9falt. L'auteur, injectait de 2 à 10, milli-

grammes par ur. e canlharidate de potasse est un bon moyen

thérapeutique dans la paralysie générale^de^date récente., rc,t

Le phosphate de soudé, par l'acide phosphorique qu'il renferme, a

une actimi, excitante surt l'élément nerveux, surtout sur. celui des

e e n Cr e's ? t-r'o 'p 4 i -q ü ê's ? d'où la, crande i amélioration, de la nutrition

générale, obtenue dans tous les cas., Il réussit surtout dans la forme

psychopathique reposant sur un fonds d'épuisement nerveux. J. S.,

c96ob : 9l 79offj1b 'Io `t9fl ? y ? ? 1 '" ? r

III. DE l'action hypnotique ET thérapeutique DU CHLORALOSE dans LES

j maladies mentales; p.r le,D Rossi. (Riv. sp. di f2,en ; 11-111, 1093.)

i-siif ? 9qYrr. oj Panviron fq OF, 14" 1 ` t 71m+T

Chez les aliénés, ipour produire un, effet utile, le chloralose doit

êt6'àdiÎiinistèé àla dose de 0,70-0,80 au. moins". Cette dose, admit

iiistree cie jour, provoque tout au, pl'n's* 1"ti**n-'s*o'mmeil'de»4uelque's

heures administrée^ le soir,' elle déterminé 'au bout d'une heure,

n,un sommeil de durée .variable suivant les. individus : ,ce,

nïédi`câménksémbfe`plüsë.tifdè.nslés`fôrmes°dépréssivès. Le som-

ni ''1" « ? "" ' " - ' l ? p'eài profond, sans malaise au,

réveil. Amoinsd'intolérance'ilh'ya pas de modifications du pouls,

ou de la respiration ;la température, reste le plus souvent dans les

limites physiologiques. A dose modérée,. ne provoque pas d'acci-

dent-; parfois-des in' ciiviùu"s'susceptibles ne peuventle tolérer même

.. / r. - 1 o J .JUum ? i.1 Il w. ciijii, ri. u.i. , .

à petite, dose., Il n a pas d influence, sur la marche générale de la

maladie, mentale : .à doses petites, et fractionnées, il semble être

utile contre les troubles hallucinatoirës;blsm u6 1 ·r 1 ,·v tr J. S.

,i;q it : oln ? letfjot .°JjJitJ8t''j xualinvism 890 n, t ? n'

IV : LE TRAITEÙiENT ? DUibIYgD136(E ET DU. CRETINISME', COMPTE RENDU DU

. CAS) publiés ; parCEciL F. BEADLES. (Tlie Journal of Mental Science,

juillet'et octobre 1833.) zJuah pib .. .

."T stàJro "'( Pinlifii-'inn su i ? v v -ln~ -, t .t r

L'auteur se propose dans ce ,travaild étudier le traitement qui a

été mis. récemment eh' usagé dans le mÿâèd8me, et les différentes

mélliodés.quilônt,été emploÿéés; . ? b ? ? 51 , ? < %> ?

Après avoir établi que le myoedème est beaucoup moins rare

qu'on ne le .supposait il y a quelques années, il passe en revue

dans 'un''historique ^intéressant,' les méthodes anciennes, ou pré-

\A, .lOljM.»^V. MJ i." "" W*. l". J^l r

REVUE1DE'-THSRAPEUTIQUE. 227 f

thyroïdiennes ? dé traitement' maladie ? pour

aborder ensuite le traitement^ du'myxoe'dé'me par la greffe' thyroï-

dienne.'11 Il rappelle' lés" premières1 greffes j1 pratiquééslparj Lamie=

longue' et par Walther (de Paris), par Battèricourt'ét'Sérraho'(dè

Lisbonne),11' etc V Si'l'o'n'cbmpareP à l'heure actuelle^ lés'résûltats'de

la' greffe' thyroïdienne) véritable opération chirurgicale' àvec'ceux

que'Jdohné' lépr'océdérpliïs' simple 'dé l'injection s6us-cutanée ? 6n

né manquera4 pas 'de ? ^'^' ! ^^ a^cellé-ci 'la ''préférence ! '-Dans'. uni

nouvel' historique, 3M ? 'B3acllês',êxposè; les modifications récentes

survenues dans le' traitement du"myxoedème*-par'rinjection : sous-

cutanée, et l'ingestion^ d'éxtrait',retc.7'de' glande thyroïdienneîret'il

constate rque, malgré les'perfectionnements de ? détail ? il' subsiste,

dans1 ce0 traitement," un "fait0 passablement3 décourageant^ c'est

l'inévitable 'rechute *du ? malade dès'quë l'on tente 'dé 'suspendre le

traitement, < quelle "que'8 soit' 'd'ailleurs r la modalité1 revêtue -par

celui-ci^1" injection' 'ou3'i'ngesliori ? on peut toutefois ? ràlih6ût'd'uh

certain temps, éloigner ou atténuer considérablement les doses

sans compromettre les résultats : acquis."s miyi. "*"«* ho.tor j aO 1'

". L'auteur- passe ensuite à ta discussion critique des cas., publiés, et

ici, malgré l'intérêt du sujet, nous ne pouvons le suivre d'aussi

près^que nous voudrions puisqu'il se reporte, à chaque paragraphe,

au tableau"* de", cent cas"de myxoedème qui sert d'appendice à' son

mémoire ! Nous notons seulement "au passage lés points principaux :

le traitement thyroïdien' paraît" également5 favorable' dans- les 'deux

sexes," à tous les' âgés,'et indépendamment dé'la'daté'de'débuta de

la'rhaladie ? la* durée "dé1 'ce traitement été' très variable,' dans

, .,r.

lés cas' publiés,' allant' de quelques semaines à plusieurs mois ; mais

dans' tous, 'on a observe les mêmes résulta, favorables ? ' u ny ? ^»- ' 'i tr- ... -.1 . ,-»( ,11301 ^ »... u i tn j[ ? r-t .. ri, n- 4 t <,, *'

a eu aucune uniformité dans le dosage, ce qui tient à ce que 1 on

est''encore ' à1 la période de' tâtonnement j'irrestëT'pour'la^même

raison) à faire un choix entre' lés'divers modes'd'administration ?

mais ce'qui résulte nettement'de l'étude'de tous les cas^qui figurent

dans le' tableau ? c'est1 la' réalité "et 'la'13 sûreté de l'amélioration

physique et morale du malade'/ qui' peut être qualifiée'de transfor-

mation complète; ces merveilleux résultats, toutefois, n'ont pas

toujours été obtenus sans l'apparition de quelques accidents graves

ou fâcheux, probablement ! » dusi' ai un ! excès de hardiesse dansle

dosage'' d'un -médicament A' susceptible der.provoquer' des'i effets

toxiques : le plus souvent, ces accidents ont été bénins, (faiblesses,

nausées, vomissements, vertiges); mais quelquefois ils ont été plus

sérieux (syncopes, convulsions toniques] collapsus ? dyspnée' grave,

affaiblissement du ccéur)'*ètvdans "quatre- cas,1 ils ont1 déterminé la

mort. Ces conséquences graves s'atténueront à mesuré que te ma-

1..1 t- issu Ifco 9r-*aJt-wtn '-i -uf. (ij'i r., '< ,

1 Nous avons la petite, opérée de, M. Lannelongue dans notre service

deBicetre;el)en'arecuaucun bienfait'dë l'ôpérâtioii : (I3 ) ' J'. ' ?

228 REVUE, DE THÉRAPEUTIQUE.

- - ailo e.,n2t,il 'lu lu JN.

niementtrde»`l'agent curatif sera, mieux connu ; quant aux acci-

dentslôéaux,ôutrè,qû'ôn,léspeui,évitérttQi·ëment par l'ingestion

stomacale : ils'sont évidemment justiciables d'une' antisepsie rigou-

' .r ? 1',UI.I»MNI ? I, -1 . I ? ,« .f- , ! J.. J-

reuse.. Mais il, demeure. certain qu un agent d'une aussi grande

activité rdevra1; toujours être' employé1 avec'beaucoup'de prudence ? à 1 ? " 'u 1- 'cA ;làut ,tl : 'I9JIt829'Iq ,ILI53-` 91 . . - <A ,

et,de sa-esse. ? nlnr- 1. , ? ? ,^ . ., .. ' . ' . , ? L'auteur étudie ensuite l'action de ce^même, traitement au'point

de vue spécial dela«foiie'myxoedémateuse»ÏLes cas de folie propre-

ment "dite] au^cours'dù^myxoedèmé"' sont ^relativement' peu'nom-

Jon.an.w im du myxoedèm .u iv..

breux; enrlrevanclie, les troubles mentaux plus ou moins accusés y

sont très 'communs, si bien que les myxoedémateux' aboutissent

presque tous à la démence. A ce point de vue encore, bien que

peut-être, moins nets^- qu'en* ce'qui' touche lassante'physique, les

résultats obtenus'soutien général favorables. '1 ? ? q r ·i ? , i

M. Beadles passe ensuite à l'examen des résultats du traitement

thyroïdien ^dans le .crétinisme (myxoedème congénital ou créti-

nismeLSpôralyq`ue) ? Cés às sônt',rÿlativërüeïit3rares,maisplusieurs

d'entre* eux, récemment, publiés, parâissérit avôir présenté'' sons

l'influénëé"'dé`é ïlv>é'au' t'àitMèAt ellîé , à-- , * * - 1,

j»y 9t.- lud9LjrlUlr : IYtldü 11l'l : 1 36t11,fIU1 JUbil.iltt, t -. '

ÇIanlF.i*,fll lot i «r-»>jn«vl~. -i "if.-i'r ? ( , t 1 t ? t

-i L'auteur rapporte ensuite quatre'observations personnelles chez

des myxoedémateux et constate une fois f"de plus'dans ces cas les

bons résultats du traitement thyroïdien 'A ées cas personnels,

il en ajoute deux autres qui sont parvenus à sa connaissance, puis

sept autres,' tous favorables iltrtermine j paë une° nouvelle compa-

raisôn ëiitrelésdivër"s''modes'd'âdministration du médicament, et

insiste une fois de plus sur les. merveilleux' effets d'un agent-qui

fournit à la médecine, comme,on l'a dit, l'occasion « d'un des plus

beaux triomphes de la thérapentique contemporaine )'. *' z /

. .1 ia..r -r ·..mu Q ? -' C' Ixtb7,·ru TlUts ? T i ? lt R. 7f DE'AIUSGRAVE-CLAY. < ? · z

V. SUR l'emploi POSSIBLE DU SULFONAL POUR décider A manger

f VOLONTAIREfEITLES MALADES QUf-REPfJSENT DE S'ALIMENTER ; par'le

Dr BR6uGn(T/fe'JoMnM< o ? H<(t/ Science; octobre 1893.) ··.- .

(.F,ki 1 , .r' a

L'auteur convient lui-même qu'il serait prématuré de tirer des

conclusions d'une'série,d'observations qui ne portent que sur. cinq

malades;'on ' ne, 1 peu, tàffiràier;leni effet, que il'administralion du

sulfonal ait été,, dans ces cinq cas, la cause réelle du retour à l'ali-

mentation volontaire, d'autant plus que-chez deux de ces malades

le refus'des aliments était ordinairemeiitipassager, et disparaissait

comme il s'était niailifesté ? sans; cause appréciable.' Il; n'en

est' p"â'slmom'sudignecdelremaaqué'quecdansrces cinq cas,17- les

ô J.L Q1.II3nG; j<L94L o· : · bLi YJ-2JlIJ`J rrof..13's r ? v, ;

, £ 1. Trois' de 'nos malades 1 atteints,d'idiotie myxoedémateuse soumis à

ce) traitement depuis plusieurs. mois ne paraissant en retirer aucun résul-

tat sérieux..(B.)qi ? pgaJ,J9 xib-s·aJns J(t..sl'd8Y tYqdrIR3 rr, b ? JV

- w7f nTTtrrtro · .Y^r.rrn nr .. e ? rq n'-t'r.

REVUE DE THERAPEUTIQUE. zou

seuls d'ailleurs où M. Brough ait eu l'occasion de l'expérimenter -

l'administration du su)fonal a été promptement suivie de'la"dispa-

rition du refus d'aliments. ( Aucun' résultat fâcheux n'a été cons-

taté après l'emploi, même prolongé, du sulfonai ; et alors même

que le médicament présenterait,' à' la longue" quelques inconvé-

nients, il est fort probable qu'ils seraient moins graves que ceux

qui résultent soit de l'inanition volontaire, même relative ? "soit

de l'alimentation forcée. Les heureux résultats 'obtenus peuvent en

tout cas constituer un encouragement à l'emploi du sulfonal dans

lescasdesitiophobie ? i ? ' : ' ? ? ' R ? M.rC ? ? a

les cas de sitiopliobie.9 9 , "tj ..31 slip )');fi ; ? ,3rnimui'>-< '.(v,i ' < .- z

t a · ç,j, ift'nft 9') f. 'Mn ? T) r f. rt1-+ m.

VI. LE TRAITEMENT PAR L'ÉLECTRICITÉ . DE CERTAINES FORMES , DETNEU-

ASTHéNIE; par M. F°'R.oBiNsoN''H.-D.<(T7teJoMnia<o ? veruouï

and Alental Disease, janvierr1893.) -$"Nrp.-fe. isfeq , -ifUï"ff 1/

L'auteur surtout dans, les formes cérébrales,de la neurasthénie

préconisé le traitement par l'électricité1] L'électricité statique' doit

d'abord être essayée, mais si le résultat'est nul'ou'si l'application

de ce traitement comme cela arrive quelquefois ne peut-être

supportée par le malade, ^l'électricité galvanique peut rendre les

plus grands services. C'est surtout le long de la colonne vertébrale

qu'il faut appliquer les électrodes.' "" ` ? i'T J'=B.'C ? '' ? ? 7 Tn ! - ir r , ? y,j, .+r. w , .

VII. Accumulation d'écorce DE cacao ; dans, l'estomac Mort par

obstruction intestinale; par. R. f S. STEWART.('r/te.JOMt'H6[0/'

Mental Science, juillet1891.) , <,< » ? ? f >h. = ? -s ? qi. :

' ' '" ' '° r , i t-- - .», ? ., ? ? , . \

C'est un nouveau fait ajouter, à l'histoire des subtances non dé-

gérées ou des corps, étrangers non di ? érable s ? aëcüffi *ulé's dans le

gérées ou des corps, étrangers non digèraMes.1" accumulés dans le

tube digestif des aliénés. 1 ' R.-M. C.

. ,r.. y T · n ns· v , jy i· 't ? '1 ? f fo.'iw-i t >

VIII. Des INJECTIONS sous-cutanées DE sulfate DE DUBOISINE EN médecine

mentale; par J. MASSAUT. (Bull.,de là Société, de illéd : mentale de

Belgique, déc. 1893.) ' " fil,

* ? ) I ? ». : ' *' ! «khii'-i, I 1riH. , ry. y ? 1

Dans le cours de ces t dernières . années, , plusieurs auteurs ont

vanté l'action sédative et hypnotique du sulfate de duboisine chez

les aliénés agités.'M. Massaut a employé, cette substance, chez

vingt-quatre malades (dix-sept hommes et sept femmes), la plu-

part adultes. Les doses qu'il a administrées'ont varié de 0,00025 à

0,0025. Ces dernières ont causé .fréquemment des accidents et n'ont

pas paru avoir une action, sédative beaucoup plus, certaine que

celles de 0,00125; c'est donc celles-ci que l'auteur conseille-fina-

lement d'avoir recours ! Cetteldo'se peut être'répétée deux fois par

jour, matin et soir. Chez la'plupart des aliénés agités, elle procure,-

au bout d'un temps, variant entre dix et trente minutes, une séda-

230 SOCIÉTÉS.; sociétés ? savantes.

tion ! quisdure)de)quetques heures. à : une'jouruée : Les femmes ne

paraissent pas se comporter; autrement ^que les. hommes, ni les

vieillards autrement que, les adultes yis;à-visde·ce médicament.

Ok'IJibOI'i1(D9917 99nmlLiquq 299.9192 P91 ,fI9d179lT' m- .DENY ? /

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...srl ? 4 ? ra sJJ.

nID4 illiij,UIJF iie d1 iJ.llUl, : l1 1 ttilu .Ü1 : 7YUUIJ MtCtUV 4 ! 1.1 la"j

- il lue EfI01S501bC1t a3ClY 887(b Ps3r'f s brusosH "' hh ? a, 41 '0

jl61 9b 3 £ n v ? il 5 ffTf ? r' r ! a h ...t j%9 ! ·'

1 3 SOCIÉTÉ 5lEDICO-YSYCHOLOGIQUE. j n, si

îibslBm si gb aobo'tsq ? /sl JsvfSE aa'uoJMbB'HUf) r'irfiju ? V' ? »r- ? jjjB08n9m ? ae ? 3qpr'

ii. -i-o^™i ? Séanee du ? 9 janviet iBrJr..1 , , ? -

l4FaY ? 7f .'J.6 81)p)ui n) N ...n.·. 1..vru ' i ? t ' <

°'rlI9dES191Ü.1'LPRçSIDE : ICEaDE illif.CnRISTIAN ET.A ? VoiSIN.. tg(;7, ? i

,375"H9(71 W eq 'ai0cfi eh 4-filfïlogl qq1f in.»L'"in 7 xau·

z,VL,CHRISTIANavant de céder. à M. A.(yoisin,ie;fauteuil.de la pré-

sidec ? psse,,en revue Iestravaux,dont11a4Société s'est,occupée

. dans, le' courant ,"dè1893,*et' se ? félicite "d'avb ir 1 été, appelé, à les

.dirigel ? .7'v.â ? rn ? 1 `.J ut r.n.n"uwil ? uau.n. ..., ., ppe,%

.dirigerlrwàmi` ? 3ns7a311b. aeapoqs a-tb s 11 £ MJ '')[t ! B7d ;

M. A. VOISIN, après ,avoir, prononcé -lesrë discours, d'usage,; fait

connaître que l'emplacement choisi à la Salpêtrière par la sous-

«IUIM..I .'1.^. IMi-ni1 ,«l|i M^lt H, «-«M1>,i,> i ^ ? > ? ,.

/ -conniission, pour"I'éectiyndu'buste'de'Bania['ger, a ét.e'agréé

/ -commission, pour 1 érection du buste de`Baillànger, a ete agrée ? '0 te 1 ` ul. , 1 . n Irv ? A- *IL ? ' ? tt' 1'\.,t.

par, le directeur de 1 Assistance publique. , ? >r·9r-î * ,

'.HJ<.e-<uuct«<J ? ium<.'t ! jjj h n')',ttu9H.tJBn t'" f"'n-)t < '

,11 JLFalbet annonce que^l'architecte^va^être, prochainement prêt

à instaler lé poyumeut,inloli3sq-azDSa èJrbà^ri *b llG-L

Réflexes chez les partygMes'net'etua ? ? 141 : ' SOLLIERI donne lec-

ture d'unehote qui'peut ainsi se résumer : iij"V"°=-io t;bf'o9as ' > ? 1° I : esfréflezes sônt`altérés;`chez les paralytiq*ues-généraux,dans

la'proportion- suivante1 : réfle1x6'rotùli(,,n,'312 foisl sur 100; réflexe

pupillaire," 69 fois''sur'100; ? réflexe pharyngien, 54 fois'sur 100;

réflexe massétérinf 92foisur' 100'L'altérationdu réflexe pharyn-

gien ne peutr avoir, aucune valeur.au. point de.vue du diagnostic

r)2 ? Il n'existe aucune corrélation entre l'état de ces divers réflexes,

idonM'umpeut êtret aboli 1 tandis 5 queg l'autre sera exalté,' chez le

même' malade ! î9 inabaaozù awupajoq ,QoiJj391ni'a ? 09 31sb 11'"

" 3 ? Il n'existe non plus-aucun ordre; déterminé, dans 'l'apparition

destroublesrquispeuvent71es1 atteiiidre.1) Leur2 présence ou. leur

absence n'ontdonc,aucunel signification au point 'de vue du pro-

nosLic.41 xID ll4d·leI·Sf ? J»Ci j 9.1T. : 1 ? 1 ll,i ,f l 7`r, m ç, ° ,

SOCIÉTIiS : S : 1VANTES : 231

f4° Il n'y a aucun parallélisme entre lai modification des réflexes

et l'évolution de la' paralysiegénérale : 93zoqcoo 92 2sq Jnaaaiinisq

- M.' Josproy ? Les conclusions' de M'. Sotlier me semblent exactes

sauf celles qui concernent les réflexes pupillaires d'accommodation,

qui me semblent augmenter avec le. temps, à mesure que progresse

la paralysie générale.

M. Voisin demande si l'état des réflexes a été examiné dans les

trois phases de la maladie. * . -

" M. SoLLiEa : .ü'J'avaisàjma disposition" trop, peu de cas pour

faire cette recherche. V .

M. Ballet. M. Voisin trouvera* une réponse à sa question dans

une thèse que M. Renaud a faite, d'après mes indications sur les

réflexes oculaires dans la paralysie générale. Il n'y a pas de règles

fiaes à cet égârl ? n` "' ? r..aurr à t'a a 0 ,

M. CHRISTIAN. Si j'en crois-mon expérience, on doit trouver

des résultats contradictoires suivant les périodes de la maladie

auxquelles les examens sont faits.

M. MAHANDON DE ? l"" L.Î3'ft%- 'Ce qui manque. au travail de

M. Sollier, c'est l'observation suivie de plusieurs paralytiques géné-

raux pendant un certain nombre de mois. Si cela peut intéresser

la Société ! je puis lui apporter quelques observations' prolongées.

' M : dôFFnoY a olisêrvélâpêrtë`êû lâ dinüiiûtiôâ des réfléaês'rêin-

placées;cUez un'môme i'iialade, par de l'exaltation ou inversement,

si l'examen est fait à des époques différentes. L'irrégularité1 la

plus grande règne dans'la marche de'ce syi-àptôme.1810'1 A I',

Ei '' 'V ? *><ylr ? , , I ? .'«ÎOff'i "7^rr';v>r'nrn«"l II ? 07 K ?

Deux observations d'obsédés ne présentant aucune tare neuropa-

thique héréditaires 111. GnéôDiscaÉ râppôrte ·d'abord `1 histoire

d'une femme, fille naturelle, qui accusait' de nombreuses obsessions

et'cepêndant·l'auteur'dffirme'qué'sa'malade9ne'supportait le far-

deau d'aucune hérédité neuro-paLhologiq*ue'Elle'était cependant

venue au monde avec de la «^fragilité nerveuse^.A ;.si; asa.9SA

La seconde observation, est celles d'rin;âarçonl,coilfeur,rpris de

frayeurs non motivéeset d'angoisses à,lalpensée,qù ilralait avoir

la tête d'un client qui peui-6trejneJur.o)airaitp ? Cejpaladea a

guéri, par., la suggestion. ,11 ne3 présentait, aucune `tare neurôpa-

thique. Son père était toutefois mortd'hémorrbagie cérébrale. j9^

M : 3 BRIAND demandeisi 1l : GarodischeVeslbien sûr de-son dire en

ce'qui concerne la (première malade,' quiî était» une eufant* natu-

relte. Pour ce qui est du; second fait, il ne 'semble pas répondre au

titre de la communication, puisqu'un ascendant est mort d hxmor-

rha,"ie cérébrale. Cesn deux3 observationsparaissenti enr,toutcas

assez' peu -heureusement choisies, pour.'combattre lai doctrineaqui

fait des obsessions; la caractéristique : de l'hérédité.nerveuse.usa·1

M. Ballet regrette le ti tre de la communication qui lui enlève

232 ' bibliographie.

une partie de'son intérêt.' Ce-'qui' l'a.frappé et l'a amené à con-

seiller à''M.Gar6dische'de'faire cette.- communication, c'est que

jusqu'à l'époque de leurs obsessions, les deux sujets n'avaient pré-

senté'aucune desimodificationsi duicaractère, qui sont l'apanage

des héréditaires dégénérés..61 -j'u 2[il- L. ? ..

r' M : ARNAUD 'demande'' ce que l'auteur entend dire par « fragilité

nerveuse'» ? Cette* fragilité ne' serait-elle pas une tare héréditaire ?

r'. t·lr L : ' F 'ItIr loi- rt·'v v.

M. Ballet ? Lnemorrhagie cérébrale ne peut guère constituer

une tare héréditaire, puisque l'enfant' était né lorsqu'elle s'est pro-

dûité. C'èstilné süü le maladie des vaisseaux ? ' ' t , · ,

.... o oo. ? u ? tii.1 -v>i ..ijw; ' ·bm tf^i 119 o'ttr'nf - ? \ ' : ,,

v, M. JoFFROY craint que, M. Ballet ne tranche trop brusquement une

question ,encore douteuse. Si- j'ai, ajoute-t-il, quelque répugnance

à considérér,le·ramollissement cérébralamme un accident ner=

veux, je n'ose pas en dire autant de l'hémorrhagie, qui est hérédi-

taire dans certaines familles. · .

'i 111 : VoisiN rappelle l'histoire de Sandon, qui devenait aliéné après

chacune de ses hémorrhagies cérébrales;- i L'hémorrhagie cérébrales

peut bien être considérée comme une tare neuropathique.

' M/.BALLET n8 pense pas qu'on doive s'appuyer suri observation

de de San don ,J car son'àutopsié'à'été' faite1, pâr Liouville à un tout

autre' point de vue.'Il'faudrait en avoir le protocole sous les yeux,

pôûr pôuvotr'lè di'sûteë. '" .iJ'" ",0'1,I m '"«'Marcel Briand/ b

Pour ..pouvoir le t'™' : 1 *tfi 'b `tS9 *' 9 'glz 9119t -. i . A - ,1 '- <

« ufj ,ajnt,iuuKi mu Binmu-i ,o,i91jy ')jrt98q an > p»' v i

mlE3tOx9 ,29tipf,thrlq alOtJSd281W 6ttr Eb 9Jtu tT ? nt ,J,J c,t..

''/fi t1$'1 : °9 $1 : 28fi 0U : u9$31f,t 'aRt'r : v· v1. ° i

'^l't'MjîBÏBmOGRÀPHIE ? 1 i- , « *"- -' ? 3,'t,fiR 8tILl lIUÎ3l ? yey . yvAuw HHK<tB : 1 t .- a

.m,,yJly yAIU ? iJ70 ? 29Ja10t p î4JYU 81 ! 9 ,·r ! . " .lHATI ,,

' jiodo 2317.'4U7Q$91 jflot) 9 ! 1'2u100.'1lF n'on «ti*. v Fn.,lr ?

IILabfanuelod'examena métlrdique,,des'maladies nerveuses, par

' M.^A'.f'A ? KoHNiLov^jmédecinen chef de l'hôpital Bakhrouchine.

4wol : lin=8°rde267 : npabesàvéc, 64-dessins,.ititercalÉS dans le

- texte (en' russe). Moscou, 1893, Imprimerie de l'Université. ,'

M. Kornilov s'occupe dans son Manuel des moyens pratiqués d'ex-

plôrâtiôn'désimâlade"s'attelnts''de : maladies nerveuses., Aussi ce

livré s'âdres`sé-t-lsûrtoûtàréua qut n'ont'pasfaitdelaneuropatlio-

- j , , . f, . . ? , 6n ->

31 : Kornilov, un des Jeunes représentants, les plus distingués de la

ueuropatliologie russe, est l'auteur de plusieurs travaux importants parmi

lesquels, jious. citerons T <.l4r<Aropa ! <A : e des <a&e'< ? ses et ses rapports

avec la syphilis ? ; .«Névroses consécutives aû,x âccidents » « Contribution

à l'étude de l'aphasie : ;1 : 'laude sur' la parole humaine .; etc.' . '"

bibliographie. 23S

Io-ie leur spécialité exclusive ; il n'a pas )a)prétention d'un travail

original et son seul but. est. de ·guider,les débutants dans l'étude

clinique des affections nerveuses.i,^.vz,lt 10 ? 'd Lpjtt : ' f r'ui ?

Le livre abonde eti)Jconseils , pratiques pour la, recherche} des

symptômes relatifs aux troubles delà parole, de la, marche, de la

nutrition et de'la,tonicité musculaire,. des, réflexes et. des diffé-

rentes sensibilités., Un.chapitre très complet et très bien fait traite

du diagnostic électrique et des différents appareils eu usage ? ? à

, En somme,' ce qui différencie ce Manuel''de plusieurs autres ana-

logues, c'est que l'auté'u r,'a't,é'n'ni'to às- li" ràéd és-d'éxpl6a Lion

usités en neuropathologie en les décrivant les' uns après les'autres.

Sous cette'forme, il cônstitûë'uné=.partieprépârâtoire très impor-

tante dont l'étude 'permettra' aux élèves' d'aborder avec plus de fruit

la. lecture de llamlels'dè'diâ%nôslicdés maladies nerveuses : ' . ' ? ? ' '.i«»"'WO*»"Oi- J {,b.BJMB 8'Ttû J ? ROUBINOVITCH. if-

. y. ' v r·' .i v z ' ' il = 9%ll ? a iF .9'74D ? n61

IV. De la paralysie générale chez : les Ara6és;.paryleIDsPASCaLIS.

' "' (Thèse de liontpellier ? 1893-9'r; n°7.) 5aah saum.r

1 * ? n'Iyn'9Tf ! y61L 3l fY`0.' s>C ? W«"*y ..Tf : , Cty 'r

f L'asile d'Aix reçoit,, depuis 1860, des aliénés algériens, mais ce

n'est qu'à partir,, dè,1877 ? (îU'Oiii trouve; 'pour cette, catégorie' de

malades, le diagnostic de paralysie générale, sur les registres de

l'asile. De- 1877 à 1893, la proportion des paralytiques généraux,

établie pour les aliénés arabes, a été de 5,4 p. 100, tandis qu'elle a

été de 9,8 p. 100 parmi les aliénés français. La paralysie générale

chez les Arabes ne présente guère, comme particularité, qu'une

forte prédominance des manifestations maniaques, l'excitation

cérébrale atteignant chez eux un degré extrême. Après avoir

conclu à la rareté et à ^apparition tardive de la paralysie générale

chez les Arabes,'M.' Pascalis ên trôilvé l'explication dans l'absence

de certaines causes'de la paralysie générale, telles que la suracti-

vité intellectuelle, et les excès de toutes sortes; une exception

cependant est faite pour l'alcoolisme dont les progrès chez les

'Arabe -s'coi'nci deàt avec 1 l'ap p 'aritioi, éL l'augmentatioil,.des cas'de

paralysie^générale.' Quant à la syphili ? bien que, fréquente et mal

soignée, elle n'augmente' pas le contingent'des paralytiques géné-

raux arabes.' ;zsY^c'9F'-I 1.1*01)i.01(j .((.a^. Duçamp. jv

1 o u9diprlf ,ll Y.Q9 ? (p sah t9111lF)it'9r`^ Irh 9rTt'rn'1(3t wlUinv

'V. Contribution Là\ l'étudelidts loccaliscctions,de,la,btenno7·hagieisur

les nerfs périphériques par le DrLMarius Cros." (Thèse * dé. Mont-

· c les nerfs périphériques;;par le DilYlariusÇxôs. (Thèse'de Mont-

pellier, 1893-94, n° 4.) "" " ' "" " ' ""

, L'observation qui est'le. point de départ de ce travail est', celle

d'un homme niant 'toute 'habitude' alcoolique'" et qui n'ôffre'dans

son histoire patliologique qu'unë blennorrhagiêrremontant à trois

ans et non encore éteinte; la s3mptômâtolôâie'ès £ éêllé dë la poly-

...., u . t 0 14- <. . à,.

284 . "'asiles' d'aliénés.

névrit.ea ! coo)iqùeavec' ta'démarehe' ! desteppeur. Il'y-a en' plus

une Inévritè"optiqûedouble : L'absencè dù'signed'Ar- 0y 11-Robertson,

l'évolution de 'là'maladie^ la démarche du malade'font éliminera à

l'auteur le1 diagnostic de tabès médullaire" et formuler' celui *de

polynévrite sensitive ou pseudo-tabes. Quant à l'origine de la

maladie; elle est'rapportée,'idans*ceicas,0à"laiblennorrhagie. Em-

pruntant d'autres^ observations) a.TtaIIttérature'mêdicaJe,'M.'Gros

rappelle que la blennorrhagiepeut produire des,névrites périphé-

riques localisées où disséminées,' et des névralgies, principalement

des névràlgies'sciatiqüësèt dés'névràliës-crilralés. DucAUr.

- , J.J ? .Lac. , .* ? lUt L vLUl. ,wa...-ii r .h 1 *-

- 10(-«fr i-; »-»-;nrnn*'n ? i' 9t B `ol^ aR frryi (1 "1,Hlirr7r ? ».

-1. Contribution au , diagnostic des 31yoctonies; par le Dr Cornet.

u .r- (Thèse de Montpellier, 1893-94, n° Io.), ,

WI · é9td6'lilfi.,U,r Jal9l81c c `6SWIt rb G1 , .i'jjUÙK. In 9) ' ! 1'pi

''Ce travailtest consacré à,, l'étude - clinique d'une -observation' que

lai plupart des symptômesifontrconsidérer comme un cas de para-

il s'agit Id'un'honîmè de' trente-cinq ans, tuberculeux

et syphilitique ? épuisé ericoreipariles" émotions'et' les'excès, qui a

commencé à'sentir.uno'douleui" très ;vive- dans la' main' gauche,

remontanti ensuitee le loti 1 du bras,"ipour ^envahir ensuite rapide-

ine«nttles muscles de'la'nuque, du cou'edu<membre supérieur

droite La dou)eur'est''s)nvietdetprès par, des' Contractions muscu-

laires,'1 'brusques/ instantanées,) incoordo'nnées;-1 apparaissant -dans

divers groupes musculaires ou dans des muscles isolésj'aux membres,

au tronc ! eHà la tê).e;t.ces'spasmess'ëxagerent dans' la' position

couchée,. et disparaissent sous, l'influence des. mouvements volon-

tairës'et'de'ta pôsition.wertièale. llials,1'actioïoilicônstante'du

sommeil; j 1 .ais, action i o I*e*s ii

t

mènè1 ? cbnv,ulsifs',distiirgLient1'cette',bliservation 'du'pârâmyoclo'nus

typé ? dë pitis',Ilàpr-'o'dû-etio4n-cde-61,is-drtiéulés' et' les'mouvements

de la tête'.et1 délia face lai rapprochent' de la'maladie des tics ? Ces

diverses particularités font penser z cas'qu'il étudie

sembleioccuper,une p)aeejintermedjaireenLre(iamatadie des tics

et le pMi ,pyg12nus,.mais,qjilâest,plusipi,oche, cependant de,ce

dSïïïieJ;o8 elle'up lus9 11 .luoJ SM lira" 9 ! iMr.PAMp ? »

" sum KM*b 29St't95x9 29S ? S11 SSOS90SSJI Tfir -F : Lt'0 t9 ?

' iJginirnbA'I b 'A"SILî'ES(C ! D',Ar''lFNÉS^"ltl4^ 5a ? v· ni

.tlUüs8tt8'TO ttad amu L atl.... y...uad W2tTQ : -) au

. - 11Z')3U-TKAUQI11J AJ t, 3Ji ! OOtl9 jatT.M30 ! a.'iH< ! l10 ,72ti '' »

`' IL; Des;progrès- réalisés ;DANS'.LE ? TRAITE31ENT. DE- la folie ; , par

`L'I : THLISSEMENT d'écoles pour- le personnel; par. le Dr BuRn : u

1 . ( .E81 iiftoJ ? 951 : 1

C est de 1882 que date l'établissement des premières écoles pour

le personnel éles7Asiles : Cettel ïnesure; 'eIï augmentant la valeur

..ASILES., D'AMENES. 235

du personnel, en rendantplusacorrectesflesinformations fournies

par les infirmiers, Ji3rendur de - . , . 1" de.de,a

nature et même du traitement des. maladies,, mentales. "(Amc·icnn

Journal of insanity, 4893.)sllubsfilJesds,l sbeslJzoa·,BLIN.,LyJIJF

ht -»r. ? 7.;jf ? lnztjç) ,z9d.sJ-Ubu9zrt, uo-sriJzzasz sJi7v'sIVlo

VIII. Sur LE SYSTÈME,'DES. M.1LADESESTERNES(DA.TS7 LESAS1LES;tpar : F.=Saint-JobnBULLEN.(1'Iie.lournalojdienialScience,octobre9893.)

', i- ..f*>.T9 -iw ? ^ ,-i ? ,,TI , ' -" ? ï-^ "^. 7, nf-'^t ? "f , nrm ? <> C""t ?

L auteur ne dissimule m aWui-même m à ,ses lecteurs Jes^obs-

tâclës Irès^s^rieux^et'1 très 'réels1 qûél1rencbntrèrait*>le traitement

externe' des alién'es, ilài5,,ces difficultés ne-soiit ''peut-être 'pas

insurmontables; en tout cas, elles ne le sont ni toujours ni partout,

1 ' n t1 ·'WIQI 11 ! 111.y. ., , ? . 1. 1 . , 'e ",..., 1 e >

puisque des tentalives de ce enre ont'été faites'et'si l'on parve-

r ? . >' r - t '-t"t(T)«fn n ,9.r f ? si ' * . , . ,

naît à les surmonter, les avantages seraient considérables : on

remédierait ainsi à. l'encombrement de presque; tous les. asiles; on

assurerait, tout au)moins ù : certains 1 aliénés, (ar..il faudrait natu-

rellement,les cboisir.avec,soin);rdesCconditions'de milieu intel-

lectuel et moral, bien 1 supérieurescàg celles de l'asi 'le ;Ionîéviterait

auxi familles ? la facheusei impre"ssiomquevproduit;dans le. peuple

plus encore peut-être, que dans, les classes élevées, >. l'internement

d'un de leurs ( membres ! dans un asile;enfin : icettetconsultation

externe deviendrait, une sorte de clinique, très=profitable à l'ensei-

gnement,,etoù} lestétudiants et les jeunes ? , médecins; pourraient

étendre les notions, .d'ordinaire passablement incomplètes au sortir

de l'Ecole, qu'ils possèdent sur la psycbiatrie : ê3$1 jsR.-M.iC1 ''

Le traitement externe des,maladies mentales fonctionne déjà

>-. - . -»« .>t.r.<>. - . loitno i 31.V,, «ic ? iit^v fii ? i^'L.; . r.' in ? ?

depuis un certain nombre'd'années à 1 asile, Clinique, à Bicêtre ? 1" 1 1 Jijzo -' t 1 i. Wn 4, Jeu4·

et, a la Salpêtrière. AcetégardMM;uBonchereau, ot,Magnan,

en particulier, et, des, premiers"ont rendu,deréels- services.

Personnellement, ! soit à') la .Commissionsde : surveiUance,bSoit

comme publiciste, nous''avons insisté sur ses avantages et sur

la nécessité de son eXtensiori : 9Unl : cértailinombre;demalâdes,

en effet ? peuven tl4êtië sôiâné's'chéz e"ux"4resr'ùtilëmënt^ mais

l'ordonnance'médicale n'est pas tout, il faut qu'elle soitcom-

plétée par la délivrance de médicaments, de bains et de douches;

et, en outre, par l'allocation aux aliénés externes d'un secours

en argent. Peut-êtraumjour comprendraton à l'Administra-

tion et au Conseil général, l'utilité d'tine°têllé'organisation. B.

IX. Discours présidentiel prononcé A la cinquante-deuxième

zfRÉUNION A\NUELLEDEIL'tSSOC1ATI0N ? BtÉDICO-PSTC11OLOGIQUE ? Ie

8 juillet4893;cpar.J : AIUReY-LI\osAY : c(T/ee'Joul7znl.'of Mental

Science, octobre 1893.)

- tllibq aoii. - ,7alm9lq cob Jn9rr12eIJdBi,°s`I essb swp,S831 v6 3 ? , : Comme beaucoup, de ceux qu'ont prononcé,ses prédécesseurs,; le

^T.1.LLB ? T -T ? Ty«

236 6 ' asiles d'aliénés.

''9 ! £ >J ? `. Y.l : f ;VUt9 o9j t,y0r ? ,g.ir'IFrP. 'ny .

disceurs de M. Lindsay"échappe à peu près complètement à l'ana-

lyse par, la multiplicité^ des sujets qu'il aborde, et par le caractère

même. de ces sujets,, quiiont, ordinairement trait à,des réformes

administratives d'ordre intérieur,, soit dans les asiles^soit dans le

fonctionnement même, de l'Association., jtnl., R.-M. C. ,

't .,o au -itilua 91 9 ! ) '[ ? Hl)f ! "<0') 10 p °>» - ,

X. La l'OHE EN GRÊCE.1. L'HÔPITAL D'ATHÈNES ; par F. B. Sauborne.

' i,.»./»-». (The jozcrzzal of dTental Sciezzce, juillet 1893.) i

La ',Grèce a deux asiles d'aliénés, celui de Gorfou. le vieux

Plerenokomeion, fondé en 1838, et celui d'Athènes, de fondatiou

relativement" récente, et qui,' cré6"par'Ia'famiJIeDromokaïtes,

porte ajuste titre le nom de Drolnokaiteion. En l'absence d'une

statistique dé quelque valeur,' il résulte des recherches de l'auteur

que la folie* est relativement peu commune en Grèce : cela s'ex-

plique d'ailleurs par ' l'absence dans ce pays des deux principaux x

facteurs de "l'aliénation 'mentale, la'densité'de' la] population' et

l'abus des boissons alcooliques. M. , Sauborne rend hommage

, ? t.L, ? gJLt). .ttUt-<U-")i'' .r -. °

au mente, trop peu° connu hors du. royaume de Grèce -du

Dr. Clilri 0 qui, après avoir dirigé pendant dix ans l'asile de

Corfou, dirige ? depuis environ six ans celui d Athènes, où il a

réussi à obtenir, 'avec de* très faibles 'ressources, des résultats à

tous égards excellents, et'qui paraissent' être'entièrement dus à son

savoir, a son habileté et à son dévouement ! 1" ? I R.-1f. C.

" * "' <m«»' 1 -»' u -» G aI1 uT t· y ? siri )'

...il .i-ilO >i <l n"9 1.4 ...

XI. SUR LES APPLICATIONS. SYSTEMATIQUES DE L ART DE la couturière,

chez les pensionnaires (femmes) des asiles*; par Arthur FiNEGAS.

(Tite joitrnal of Mental-Sciei2ce, avril 1893.) · ..

' L'auteur pense que l'on pourrait 'tirer parti dans les asiles de

la tendance naturelle de la femme à la coquetterie, tendance qui

ne l'abandonne qu'au : dernier degré» de, la déchéance mentale,

pour remplacer les vêtements du magasin d'habillement par des

costumes faits' sur 'mesure pour J chaque malade, costumes qui,

allant mieux, s'useraient moins vite et dureraient plus longtemps.

On" arriverait à ce résultat en exigeant des surveillantes dé quar-

tieriquelq'uès' iio'tins'de' l'art] de la couturière,' et en organisant,

dans chaque quâtier;luii atelier de couturières qui fournirait de

l'occupation aux malades, *et,, éventuellement, * celles qui sortis

raient güééies; ûïî îrioSeïl de ga8nerleü'vie ? ''t R.-M. C.

XII. Quelques OBSERVATIONS'SUR la'1 nouvelle- FERME DE l'asile

d'Omagh ;' par1 George7' Francis1 West.11' (Theb journal of Mental

Science, avri11893.)'9'f ? J' ! i«« WtHwt "iO - - - .

vlwl.à 311DOCj tifit);IBR : .ll,l1$3 mRV t ? t ? fU ' , .

Dans cette-1 courte note, l'auteur expose et, résume les avantages

qui- résultent pour l'asile d'Omagh de la création d'une ferme '

asiles d'aliénés. 237

.331JA\j. e3.n< ' ri

les principaux de ces avantages sont les suivants : il La ferme

fournit aux malades- capables,( de travail une occupation saine' et

utile, ce qui est'précièux' tant'au'point de vue de : leur'santé phy-

sique'qu'au point'de vué'de`leur'santémentalé';2 elle fournit) à

l'asile des.provisions"dè'rriéilleure'q'ualité'et`-à`meilleur compté que

celles qui' lui étaient fournièsi·àsl'âdjûdication ;=z 3°I : Elle serait

encore avantageuse à ne considérer' que le point de vue pécu-

niaire ; puisque l'année dernière» elle'a donné- un' bénéfice. net' de

12,500 francs' bénéfice de début qui saccroîtracertainement lés

années suivantes. ? ion àa : i<c, ' ,. , , R.-lI. C. '

,...., t11' 1U19.^ .E3fl9l|-J b< 29112.r X;1911 t t) ilc, BiJi à

. .sli ? tü 3r1 MdiA'b IIf193 Jo ,fr'tsf I< 3bnrt ,»««»<««{> -~>v" «

XIII. Augmentation du nombre des aliénés; paF BET...

auteur rappelle qu'en 1858, le nombre des alienes- eii Ecosse

était'de 15,748 alors qu'en 1801 il était' de 12,723, soit u n e-auemeii

tation n de 6 975 Iüié'`prôpôrtiô`nz`dël'120 ? p : w100jiâlôrs` que

l'âccroissément` dé ? là` populàtiôiï' péndânt' lâIhérrië° jérriodé'ln'â

été que de 38 p. 400 ? yJal.,ill : a1 y, .Oa1.J119l11 , CIUl3f..l'trltli 1 Jp 2 : I`9.' . .

D'après lesconcli7sion's"de l'auteur : 1° l'augnientation dû nombre

l ,-7'* I.t "K ? 1- »»>'< r'r`II (W\n n/1an ? [ ? - .

des^aliénes parmi la population pauvre dépasse ce quelle' devrait

être par suitetdè,lâûgmëntatioiydé·lai"populâton;T2 ? éle`né peut

être attribuée a' l'accumulation'résultant d,une longuë fésidence

des malades pauvres''dans les asiles ;3"'cen'est'que dans une très

des malades pauyresJdans"lés''âsiles ; : 3°'ce,'n'est'qu'e dans une-très

légère mesure I" d ,t6 peut augmenter

le nombre relatif des malades ;' 4°'il n'y à aucune' raison'de croire

que la population en général ait de tendance à la folie ; 5° cette

augmentation du nombre1 des ,aliénés">iî'est"pasydùe à ? une 'seule

causé, mais' à une folley.dê'9caûses aglssant^àldeSôdëârés d ifférentS

dans les différents pays et sur "les "diverses 'conditions' sociales.

(Ameoicccn jozcnzal,o ? insazzity, 1893.),sq nc'tbub acn5q .ILL ? "

1 9... oy. ,· 1J3NüpOa 81 ii LfUKiS'i .f : .b 911`JlL3bL : 1..lLuUCf; .-

XIV. L'administration des aliénés EV ECOSSE;·p11 le DrCL0UST0u.

c if b h nie ? cte rh 1 am'br ;.· ! t ? yl n., 1

"Avant l'année 1857, l'administration des alienesen Ecosse dépen-

dait des shériffs de. chaque coiitrée,,quilvisitaient.,Ieà asiles placés

sous leur juridiction.ill3.avai.t<.été<;fo.ndé ? sept; asilestavec. chartes

royales, maisrsoumis, enjrien aü, contrôle royal et ne. recevant pas

d'aide^' du. gouveneme"nt. cces 1 asilesl,av .qient,i été, édiri é s ? p« d es

grandes villes,du,royaumeUet étaient gouvernés par des conseils

locaux. Il n'existait pas. d'autorité centrale exerçant, une- surveil-

lance générale. 1 - - ? 1- ? 0 ? »

Après l'acte des aliénés adopté en Angleterre, en 1845, sur, l'ini-

tiative de lord Shaft-e-sl;iLi-r"y,.ûti'ê,"t-ent'at-Lvë ? 1'nf-r-uct'ueuiue &fùt faite

,fn 1 . - */ . ' ? ? %0 < ..Htt ?

en 1848 pour le faire accepter par l'Ecosse. - ro ? i;™,

En. 1855, Miss Dix, qui avait fait beaucoup pour les aliènes en

Amérique," fit "connaître -la1' négligence icruelleidans s laquelle on

'' - -oj^-jio aï ti) jagemOL ;`las`1 tuoq C191S8°7

238 'asiles 'd'aliénés.

laissait les malades dans certains petits asiles d'Ecosse, poussa le

gouvernement à nommer une commission royale chargée de faire

une enquête sur le traitement et la'juridiction des aliénés.

Il en.sortit,un.admirable rapport (1857) ? montrant=,les besoins

urgents d une législation pour remédier aux abus, ériger des asiles

publics et installer une autorité centrale. Il fut organisé un conseil

général pour la surveillance de tout ce qui concernait l'aliénation

dans le royaume. Les asiles étaient pourvus d'un conseil de surveil-

lance* local chargé de veiller, àrt'observation] des statuts mais

n'administrant pas ces ,établissements ? DesLinspecteurs.locaux

étaient chargés du soin d'y envoyer les malades qui avaient 'besoin

de soins. Les directeursides'anciensiasiles royaux et les 'médecins

traitants restèrent pour diriger les établissements sous leur respon-

sabilité.JLe conseil de surveillance2 local J n'avait sur'eux' qu'une

petite autorité. Ainsi est. organisée depuis trente-cinq ans l'admi-

nistration des-aliénés en^Esse'et l'auteur louesans réserves cette

organisation. Les différentes maladies mentales ont été divisées en

trois grandes classes et une quatrième classes se forme actuelle-

ment. 37ela 3M ? 1 ! UH

Les cas de folie aiguë et curables, les malades infirmes sont tous

placés 'dans'un c osp ? l.,Ilo-ck',>ü détaché de l'asile,, ayant* des

employés spéciaux et une organisation spéciale. Les < malades

chroniques et. ceux qui travaillent forment la deuxième classe; ils

sont placés dans l'asile..... (sllij "b) v ' ' »

Le troisième groupe est formé par des malades chroniques tran-

quilles qui sont placés en petit nombre dans de's pavillons constéuits

pour eux, les « Lunatic wâid's` . Lnfiii.léqüatci8me groupe com-

.prend;les malades arriérés^et séniles' qui prennent pension dans

des, familles privées. Ceux'-ci ôrik'bëâucoup de libëi·lé, vivent comme

le peuple et, sont visités une' fois par mois par un docteur.

11 ÿ a-actuellement en Ecosse; 8, 871aliénés 70 p. 100 des malade

sont placés dans les asiles; 7,70 dans les maisons d'indigents et

20 p. 100 dans des familles.

Les commissaires qui font partie du conseil de surveillance ont

un remarquable esprit ? de' corps ? Ils'ont souvent des réunions où

l'on discute les questions médicales concernant l'aliénation. Méde-

cins et administrateurs reconnaissent que leur union est néces-

saire ? Les uns,et/lest autres s'elforcent,des'entendre, puisque

l'intérêt réel des ÏnaladeÎ of irasaztit,

l'intérêt l', -. , ? , i . i-ic ii -jiii-izal of iiisaiiity,

A O(Ig " ' .. - ... -.... , w Il n -

F11TS DI'ERS 12A 239

- . ? Bf'oTb 291t2b 2tt9fj aiiisliab ansb sab&lcfo ""ôl «.ijb'8.-

')j',ff3 nluZUU noiaeimmoa enu lommon w Juani9fn&vo-j| ? 4Fc fe.<b noiSOUSCRIPTION'unJ si me sirpn9 sr

POUR.LE' 111^ONUIIENT T.-DI. CHÂRCOT.

. k h»..... ii- -mu, au*. inmamm lxiou S1VIJLf ? I ? 1 ai<ui) 2.fIS ?

240 faits DIVERS.

Bailleul, est promu à la 11*0 classe, du 1 janvier. Le Dr BRIAND,

médecin en chef à Villejuif, est promu à la classe exceptionnelle,

du 1er janvier Le Dr BOUDRIE, médecin en chef à Vaucluse, est

promu à la 1 ? classe, du 1 ? janvier.

Ministère DE l'intérieur. M. D,,Wos, directeur de l'adminis-

tration pénitentiaire au ministère de l'intérieur, est nommé

membre de la commission de revision de la législation pénale.

FACULTÉ DE médecine de paris. La chaire de clinique des mala-

dies'du système nerveux de la Faculté de médecine de Paris, vient

enfin d'être déclarée vacante. : ''

.. .. 1 ?

Clinique des maladies mentales (Asile clinique). Le personnel

auxiliaire du laboratoire de clinique des maladies mentales de- la

Faculté de médecine de Paris, est constitué ainsi qu'il suit, pour

l'année scolaire 1893-1894 : MM. KLIPPEL, docteur en médecine,

chef; SERYEAUX, docteur en médecine, aide; SAUviNEAU (Arthur-

Simon-Charles), docteur en médecine, en remplacement de M. Le-

FILLIATRE, dont les fonctions sont expirées.

Distinctions honorifiques : (Légion' d'honneur.) Sont nommés

chevaliers : M. le Dr Garnier, médecin en chef de l'infirmerie du

Dépôt; M. le Dr C11RISTIAN médecin en' chef de la maison dé Cha-

renton. Nous ne pouvons qu'applaudir à là distinction si méritée

que l'administration vient enfin d'accorder à nos deux amis qui,

depuis si longtemps, rendent d'innoubliables services. V

Congrès français des médecins Aliénistes. Nous rappelons à

nos lecteurs que le 5e Congrès français des médecins aliénistes et

neurologistes, se tiendra à Clermont-Ferrand, du 6 au 11 août 1894,

et que les questions mises à l'ordre du jour seront les suivantes :

1° Des rapports de l'hystérie et de la folie ; 2° Des névrites pé ? -iphé-

riques ; 3° De l'assistance et de la législation relatives aux alcoo-

liques.

Rapporteurs : in question : M. le Dr Gilbert Ballet (Paris);

2° : M. P. Marie (Paris); 3° : M. Ladame (de Genève). Les rapports

seront distribués en temps utile aux adhérents. S'adresser au

Dr P. Hospital, médecin en chef de l'asile d'aliénés de Sainte-

Marie-l'Assomption, à Clermont-Ferrand. Cotisation : 20 francs.

Georges GUINON et J.-B. CHARCOT.

Le rédacteur-gérant, BOURNEVILLE..

Evreux, Ch. Hémesex, imp. - 394

Vol. XXVII.. ;. Avril 1894.J ? it, r> . N° 86

'1 ? t ..ia' ? E : 1 : · » V

ARCHIYESDEiELR : OLOGIE

41, ' SI V : . "JJ.JJIH9«.l'«i 1

.. 1 le m W .. pn /{ ? ri h 4' . ? .. ..p4 "i yYilJnu3.1 'nn ëW ici

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PATHOLOGIE, NERVEUSE ?

. ,f t .i .1 F ? : ,

. n)n hIW , . n r - .n· v · " <>'9J ? . ' ' ? '

DE LA JtT : THODI ? A\AT01f0-CLINIQ,UI : DAl\S Sf.SAi'PLIt;A-

TIONS A L'ÉTUDE DES LOCALISATIONS;

...- . . - - f - '

Par .T.-1t. CHARCOT et A. PITRES '. "

4 , <; r n , - I ? ", .. o vI·

Deux méthodes différentes' ont été appliquées à l'étude des

Localisations cérébrales : la méthode expérimentale et la mé-

thode anatomo-clinique. Chacune d'elles peut] revendiquer à

son actif des découvertes précieuses; chacune compte des par-

tisans enthousiastes, voire môme exclusifs ? En réalité, elles

ont l'une et l'autre des avantages et des inconvénients; elles

ont surtout, par la'' force -même des choses,'des domaines dis-

tincts dans lesquels leur action est nécessairement circons-

ente. . , . . , . ,

La méthode expérimentale règne en( légitime souveraine

dans les laboratoires de physiologie. Ses avantages sont incon-

, , c - .

1 Quand notre illustre et vénéré maître, le professeur Charcot, est

mort, il préparait, en collaboration avec M. Pitres, un travail d'ensemble

sur la doctrine des Localisations cérébrales. La partie de ce tra-

vail relative aux centres moteurs corticaux était à peu près terminée.

Elle va être prochainement publiée. Nous en extrayons le passage qu'on

va lire dans lequel sont exposés, avec une grande netteté, les principes'

et les causes d'erreurs delà méthode à laquelle sont dus les principaux'

progrès réalisés dans ces dernières années,sur les dillérenciations fonc-,

tionnelles du cerveau humain.

Archives, t. XXVI. 16

ibâ pathologie nerveuse.

testables. Elle permet de vérifier à tout instant, par des vivi-

sections aussi nombreuses et aussi variées que cela est néces-

saire, les faits déjà acquis et de contrôler, aussitôt qu'elles

surgissent, les hypothèses susceptibles de conduire à' des

découvertes nouvelles. Elle constitue donc un admirable ins-

trument de recherches, dont les initiés savent multiplier les

ressources avec une habileté et une ingéniosité consommées.

Mais elle a aussi des inconvénients. Les expériences faites sur

le cerveau nécessitent des mutilations préliminaires ou conco-

mitantes dont les effets compliquent, dans une certaine mesure,

la symptomatologie des réactions encéphaliques. De plus, tout

événement psycho-physiologique, tout phénomène d'activité

cérébrale a un côté subjectif sur lequel les animaux sont inca-

pables de renseigner les expérimentateurs. Enfin, et surtout, les

résultats des recherches de laboratoire, pratiquées sur le lapin,

le chien ou le singe, ne peuvent- s'appliquer à l'homme que

par un raisonnement d'induction dont la'légitimité est presque

toujours contestable, car les centres nerveux des vertébrés,

même des vertébrés supérieurs, ne sont pas identiquement

pareils à ceux de l'homme, et là où il n'y a pas identité de

structure, il n'y a vraisemblablement pas identité de fonctions.

Pour étudier utilement par la méthode expérimentale les

fonctions d'un organe aussi complexe et aussi différencié que le

cerveau de l'homme, c'est sur l'homme qu'il faudrait expéri-

menter. Mais, pour des raisons que tout le monde comprend,

cela est impossible. De loin en loin, quelques chirurgiens,

profitant de cas pathologiques exceptionnels ou de larges tré-

panations faites dans un but thérapeutique, ont bien pu cons-

tater les effets de certaines excitations des circonvolutions céré-

brales de l'homme. Bartolow, Sciammana, Mills, Kean, Lloyd,

Daver, Nancrède, Dana, ontprovoqué des mouvements simples

ou des convulsions épileptiformes par l'électrisation de la région

rolandique. Auburtin avait pu, auparavant, arrêter brusque-

ment la parole par la compression des lobes frontaux d'un

malade dont la paroi antérieure du crâne avait été enlevée par

un traumatisme. Mais ces expériences, forcément timides et

incomplètes, n'ont apporté aucune donnée nouvelle à l'étude

des localisations cérébrales; et comme il est très vraisemblable

qu'on n*en pourra jamais faire de plus détaillées, il y a lieu

de chercher dans une autre voie les movens d'étudier sur

l'homme les fonctions du cerveau humain.

ÉTUDE DES LOCALISATIONS CEREBRALES. 243

La méthode anatomo-clinique répond, aussi complètement

que possible, à ce desideratum. D'une façon générale on

désigne par ce vocable l'ensemble des procédés à l'aide des-

quels les médecins de tous les temps se sont efforcés de décou-

vrir les fonctions normales des organes de l'homme par l'étude

des réactions morbides provoquées dans ces organes en con-

séquence des altérations anatomiques dont ils peuvent être

le siège. C'est cette méthode que pressentait Hippocrate quand

il disait que c nos connaissances les plus précises sur la phy-

siologie nous viennent de la médecine D. C'est elle que préco-

nisait Morgagni quand il formulait l'axiome suivant : A'ulla

est alia pro certo noscendi via, quam plurimas et morborum

et disseclionum historias, tum aliorum, luin proprias, collectas

habere et inter se compàrare.

Appliquée à l'étude des localisations cérébrales, la méthode

anatomo-clinique a pour but la détermination des fonctions

des différentes parties du cerveau et pour moyen la compa-

raison des symptômes observés durant la vie des malades avec

les lésions encéphaliques constatées à leur autopsie.

Ses avantages sautent aux yeux. D'abord, elle n'utilise pour

l'étude des fonctions cérébrales de l'homme que le cerveau

humain. Ensuite, elle élimine l'intervention des complications

opératoires qui troublent nécessairement les résultats de toutes

les vivisections. Un malade, , hémiplégique depuis dix ans,

meurt d'une affection quelconque; à son autopsie on trouve,

en outre des lésions qui ont causé sa mort, une plaque jaune

ancienne sur la surface d'une circonvolution cérébrale. Quelle

expérience de laboratoire démontrerait avec plus de chances

de certitude le rapport de cause à effet entre le symptôme

hémiplégique et sa lésion provocatrice. Et si dix fois, vingt

fois, cent fois, ce même symptôme coïncide avec une lésion

siégeant dans le même point du cerveau, si, par surcroît, les

lésions occupant d'autres points de l'encéphale ne coexistent

«jamais avec le symptôme en question, n'est-il pas légitime de

penser que la lésion localisée commande le symptôme spécia-

lisé et de conclure que le point correspondant du cerveau est

le siège d'une fonction différenciée ?

A côté de ces avantages, la méthode anatomo-clinique a

d'assez graves inconvénients. Elle exige la mise en oeuvre

d'une masse énorme de matériaux lentement et patiemment

accumulés. Elle oblige à attendre, souvent fort longtemps, les

'44 il - pathologie nerveuse.

cas simples, typiques, qui'seuls ont une valeur démonstrative

sérieuse. Enfin, elle pourrait entraîner à des conclusions erro-

nées si on ne suivait très rigoureusement les règles que nous

allons formuler :

'1" La première consiste à n'utiliser que les observations pré-

sentant des garanties sérieuses d'exactitude. On peut le for-'

muler ainsi :

Rejeter sans hésitation, comme étant, par principe, impropres

l'élude des localisations cérébrales, toutes les observations,

anciennes ou récentes, dans lesquelles les symptômes n'ont pas

été régulièrement notés durant la vie des malades et les lésions

minutieusement décrites après leur mort.

Dans la pratique, cette règle conduit, il ne faut pas se le

dissimuler, à l'aire repousser presque la totalité des documents

accumulés par les médecins et les anatomo-pathologistes anté-

rieurement à l'époque actuelle. Les recueils de faits, si pré-

cieux à d'autres points de vue, de Bonnet, Morgagni, Andral,

Lallemand, Gintrac, etc., etc., n'ont, pour la solution des

questions qui nous occupent, aucune valeur. Quelques exem-

ples feront comprendre l'absolue nécessité de cette exclusion

en masse : Cruveilhier rapporte dans son anatomie patholo-

gique un cas d'hémiplégie gauche permanente, dans lequel il

trouva à l'autopsie un foyer de ramollissement ancien siégeant

sur les circonvolutions postérieures de l'hémisphère droit du

cerveau. Or, nous verrons plus lard que les circonvolutions

postérieures sont indépendantes de l'appareil moteur intra-

cérébral et que leurs lésions destructives ne provoquent pas de

paralysie des mouvements. Est-ce à dire que les doctrines

modernes soient en défaut ? Ou bien Cruveilhier, si rigoureuse-

ment précis d'ordinaire dans ses descriptions anatomo-patholo-

giques, aurait-il commis une erreur de topographie ? Eh bien !

nous pouvons affirmer que c'est la seconde hypothèse qui.est

exacte. La description de Cruveilhier est accompagnée d'une

planche faite d'après nature' et sur cette planche nous voyons

que, loin de siéger sur les circonvolutions postérieures, la

lésion est placée au milieu du lobule pariétal inférieur, qu'elle

a même détruit le tiers moyen de la circonvolution pariétale

ascendante, qu'elle atteint par conséquent la zone motrice et

que l'observation, loin de contredire les doctrines modernes,

1 Cniveilliier. Anal. palh. du corps humain, pi. 111, tij. 1- ? .

ÉTUDE DES LOCALISATIONS CÉRÉBRALES. L)5

rentre au contraire dans le groupe des faits confirmatifs de ces'

doctrines'.

D'autres fois la description est incomplète. Une grosse

lésion a attiré l'attention pendant qu'une ou plusieurs lésions

plus petites restaient inaperçues. Auburtin raconte dans un

intéressant mémoire publié en 1863 par la Gazette hebdoma-

daire de médecine et de chirurgie, qu'un malade aphasique

étant venu à succomber dans le service de Trousseau, on trouva

seulement à son autopsie une lésion .corticale siégeant sur

l'hémisphère droit. Broca, dont ce fait semblait devoir ruiner

les opinions, fut invité à voir le cerveau. Il constata qu'il exis-

tait, en effet, une grosse lésion du lobe pariétal droit, mais il

ne borna pas là ses recherches et un examen plus complet lui

permit de reconnaître en outre, une altération profonde et

assez étendue de la troisième circonvolution frontale gauche.

Pour éviter de semblables erreurs, nous ne saurions trop

vivement engager les observateurs à pratiquer les autopsies

qui sont de nature à présenter quelque intérêt au point de vue

des localisations cérébrales, avec un soin méticuleux, et à des-

siner aussitôt les lésions, ou, tout au moins, à en marquer la

topographie sur les schémas qui se trouvent aujourd'hui entre

les mains de tout le monde. Voici comment nous les enga-

geons à procéder :

Le cerveau étant enlevé, et sa surface extérieure bien exa-

minée, les'hémisphères seront séparés de la protubérance

par un trait de couteau sectionnant le bord des pédoncules.

Une section longitudinale du corps calleux séparera ensuite

l'un de l'autre les deux hémisphères et les méninges seront

détachées sous un filet d'eau. · . ·

Après la décortication les circonvolutions seront passées en

revue une à une. S'il y a quelque lésion corticale, elle sera

aussitôt dessinée ou reportée sur un schéma. On s'assurera

ensuite de l'état des parois ventriculaires et des ganglions

' Bull. Soc. Anal., 876, p. 1753 et 777.

De pareilles erreurs de topographie se sont produites plus récemment.

M. Dussaussay présentait à la Société anatomique de Paris, dans la

séance du 22 décembre 1876, la moitié d'un hémisphère cérébral dans

lequel se trouvait un abcès. D'après lui, l'abcès siégeait dans le lobe pos-

térieur. Le l'aU était par conséquent en opposition avec la doctrine alors

toute nouvelle des localisations motrices. Mais en examinant la pièce

avec plus d'attention, M. Gombault montra que la cavité pathologique

s'étendait jusqu'au sillon de Rolando. ·

24() 6 pathologie NERVEUSE.

centraux. S'il existe des taches ocreuses sous-épendymaires

ou des dépressions profondes dans la substance grise du

noyau caudé ou de la couche optique, il y aura avantage à

pratiquer la coupe de Fleclisi, pour noter exactement les

rapports de ces altérations avec la capsule interne et à en

marquer la forme et l'extedsion sur les schémas ad hoc. Si au

contraire les masses centrales paraissaient saines, il serait

préférable de pratiquer une série régulière de coupes paral-

lèles au sillon de Rolando, en examinant au sur et à mesure

les surfaces de section de chacune d'elles et en reportant sur

des schémas la topographie de leur lésion. On n'oubliera pas,

en terminant, d'examiner la protubérance, le bulbe, ia partie

supérieure de la moelle, le cervelet. Enfin si la coloration ou

la consistance de certaines parties du cerveau laissait le moindre

doute sur leur intégrité, on soumettrait sur-le-champ quelques

fragments de ces parties à l'examen microscopique.

2° Toutes les observations bien recueillies ne sont pas égale-

ment favorables à l'étude des localisations cérébrales. Les cas

simples dans lesquels une lésion ancienne bien limitée a donné

lieu à un ou plusieurs symptômes permanents, sont de beau-

coup les meilleurs. Les cas dans lesquels des altérations mul-

tiples ou diffuses ont provoqué une symptomatologie com-

plexe sont beaucoup plus difficiles à interpréter et partant

beaucoup moins démonstratifs.

Les cas de tumeurs cérébrales ne valent guère mieux. La

plupart des tumeurs ne se substituent pas molécule à mo-

lécule aux tissus dans lesquels elles se développent. Elles

s'accroissent plus vite qu'elles ne détruisent, et, pour se loger,

elles refoulent les parties voisines. Si celles-ci sont libres de se

déplacer, elles fuient devant la compression, mais si elles sont

enfermées dans une cavité à parois rigides, comme la boite

crânienne, elles sont nécessairement comprimées. Les effets

de la compression se surajoutent alors à ceux de la destruction

des tissus et compliquent à tel point les réactions fonction-

nelles que toute tumeur cérébrale, quelle que bien limitée

qu'elle paraisse à l'autopsie, équivaut presque sûrement, en

réalité, à une lésion diffuse. De là cette seconde règle de la

méthode anatomo-clinique :

Rejeter comme étant impropres à l'élude des 'localisations

cérébrales tous les cas de lésions mzclliples ou diffuses, de mé-

ningites, d'encéphalites, d'hémorrhagies méningées, de tumeurs,

ÉTUDE DES LOCALISATIONS CÉRÉBRALES. 347 7

etc., dans lesquels des phénomènes d'irritation de voisinage ou de.

compression à distance, s'associant aux effets de la destruction

limitée des centres nerveux, ont provoqué des réactions complexes-

dont le point de départ ne peut pas être uniquement cherché

dans la lésion révélée par l'examen nécroscopique.

Nous ne voulons pas dire qu'il n'y ait aucun profit à tirer

de ces observations. Il faut au contraire les recueillir et les

analyser avec tout le soin possible, car elles présentent souvent

un grand intérêt pour le praticien. Nous prétendons seulement

qu'on s'exposerait à commettre de grossières erreurs si on

cherchait à établir, en se fondant sur elles, la topographie

fonctionnelle du cerveau. L'étude de la géographie cérébrale

doit être faite d'abord avec les cas les plus simples. Quand elle

sera suffisamment avancée; on pourra, sans inconvénients,

appliquer les découvertes sûrement acquises à l'interprétation

des cas complexes. Mais, ce n'est pas en se servant des cas com-

plexes qu'on arrivera à déterminer les lois qui régissent les

réactions fonctionnelles des diverses parties de l'encéphale.

3° Nous venons d'indiquer les éliminations qu'il est nécessaire

de faire dans le choix des observations applicables à l'étude

des localisations cérébrales. Il nous reste à formuler mainte-

nant les règles à suivre i dans, l'utilisation de ces observa-

tions. '... : .

Si le cerveau est formé par la juxtaposition de plusieurs

appareils fonclionnellement distincts, la destruction isolée de

chacun de ces appareils doit abolir isolément la fonction cor-

respondante en laissant les autres intactes. Si, par exemple, il

existe un appareil moteur'intra-céréhral, ses lésions destruc-

tives doivent nécessairement donner lieu à des paralysies

motrices ; mais par contre,' les lésions destructives des autres

appareils intra-cérébraux ne doivent pas provoquer de troubles

de la motilité. 1 .

Si donc, pour fixer les idées par un exemple concret, nous

trouvons à l'autopsie de tous les malades atteints de monoplé-

gic crurale, une lésion du lobule paracentral du côté opposé,

si inversement, à l'autopsie de tous les malades qui n'ont pas

présenté de monoplégie crurale, nous ne trouvons pas de

lésions du lobule paracentral, alors, mais alors seulement,

nous serons en droit de conclure que le lobule paracentral

renferme un centre d'activité nécessaire à l'exécution des mou-

vements volontaires dans le membre inférieur du côté opposé

248 ,PATHOLOGIE NERVEUSE.

Et cette conclusion sera d'autantmieux établie qu'elle reposera

sur la .comparaison d'un plus grand, nombre d'observations

confirmatives.. ? 1, ! ... . « ? ,<., ,

En d'autres termes, toute localisation fonctionnelle doit être

basée, sur une double série ,de faits : ,1 ? |r1,, .

a). La série des faits positifs démontrant la coexistence cons-

tante d'un symptôme déterminé avec les lésions d'un territoire

cérébral également déterminé ; r. "Y}. L. 1 1 1 -

t G). La série des, faits négatifs prouvant l'absence constante

de cet même symptôme avec les, lésions , de toutes, les autres

parties du cerveau. "....u ? ..."f. *r>' >i - · .

Il est de toute,évidence que.ces deux ordres de faits doivent

toujours )se< contrôler, réciproquement,' les. uns comportant la

preuve de l'exactitude desb rapports, révélés par, les autres.

Ces considérations sont exprimées dans la règle suivante : ^

i N'admettre une< localisation fonctionnelle que lorsque la dé-

monstration en est établie sur, un groupe, cohérent de faits de la

série positive,, indirectement contà8lésa ? un autre groupe

cohéi-eilt.de faits1de,'la séî-ie négative. . · ,

'4° Quelque précaution qu'on prenne'pour ne rien avancer

qui' ne soit surabondamment -démontré,vil- faut s'attendre à

se heurter à des observations-' contradictoires : Cela est fatal,

non seulement parce qu'il y. aura toujours des personnes légères

ou inattentives qui commettront desterreurs dans la descrip-

tion des symptômes' ou dans celle de la. distribution topogra-

phique des lésions, maisriparce qu'iljyra'dans l'étude de la

pathologie cérébrale un certain nombre de causes d'erreurs à

peu près inévitables. ? >. ' ! «. <'j*' \~" .

La plus dangereuse provient de'1'intervention très fréquente

et toujours possible de l'hystérie ou de troubles purement fonc-

tionnels denaturenévrosique, dans la. production des symp-

tômes dont on'cherche la localisation. Supposons qu'un malade,

atteint d'uneiparalysie dont la nature hystérique a été mécon-

nue, vienne à-isuccomber. Si son autopsie ne révèle aucune

altération des centres nerveux l'absence» absolue de lésions

sera; par elle-même, une raison suffisante pour rectifier l'erreur

de diagnostic commise du vivant du'maladc. Mais si on ren-

contre une 'lésion quelconque siégeant en dehors de la zone

motrice, on'sera.tout,naturellement porté à la considérer

comme la cause- de. la paralysie et voilà une observation contra-

dictoire à classer dans le dossier des' localisations.. .1 ,

ÉTUDE DES LOCALISATIONS CÉRÉBRALES. 1-1 9

Autre cause d'erreur : * Certaines1, circonstances individuelles

peuvent modifier les aptitudes fonctionnelles desT hémisphères

cérébraux. Les lésions qui causent l'aphasie motrice 'siègent

habituellement dans''le' point'- indiqué' par Broca, c'est-à-dire

dans le pied de la troisièmevcircônvolutiori'frôntâle'ââuche.

Mais quelques sujets ontune sorte' de transposition des organes

cérébraux et deviennént'aphasiques par levait de lésions des-

tructives du pied de la troisième circonvolution frontale droite.

Est-ce à dire que la localisation de Broca'soit erronée ? ' Pas du

tout. Cela prouve tout simplement que de même que- certains

sujets sont gauchers des membres alors que 'la plupart des

hommes sont droitiers, ainsi certaines personnes, parlent avec

leur hémisphère droit' tandis que les autres; plus nombreuses,

parlent avec leur hémisphère gauche' 1 I s,1" ua

Des suppléances d'une''autre"espëce'pourraieht' également,

dans quelques casll'rendr'très 'difricilè'l'iterprétatio'W exacte

des rapports des lésions aux symptômes.1' ,r '^ ` ', " '

- Exemple' : La cécité 'verbale è`st' ôrdinairementliéé.à des

lésions de la région du pli courbe'de l'hémisphère gauche. Mais

les malades atteints-* de 'cécité verbale 'arrivent parfois à rem-

placer les images visuelles qui'leur"manquent par le sens

musculaire qu'ils ont conservé.* Mis en présence d'un mot écrit

dont ils ne comprennent ; pas via signification; ils le regardent t

attentivement, en reproduisent les traits par de petits'mouve-

, ments de la main comme s'ils- ! l'écrivaient dans l'espace et les

sensations provoquées- par ces 'mouvements leur rappellent la

signification,, du mot écrit -qu'ils seraient-incapables dellirc

avec le secours des yeux seuls. Qu'un malades de ce 'genre

ayant fait un* exercice ! suffisant *soit soumis à l'examen d'un

observateur.nori,7prévenu,r celui-ci** méconnaîtra le" trouble

visuel et si, à l'autopsie du malade/il trouve une destruction

grossière delà région- du i pli n courbe gauche,'il'croira être en

présence d'un cas contradictoire à Janotion'aujourd'hui bien

établie d'après laquelle 2]at région du pli courbe gauche est le

siège des images visuelles des j mots. Oii'ipourrait de môme

méconnaître la surditétvcrbale si on se trouvait en face d'un

de ces malades qui ne comprenant pas,.a l'audition', les paroles

prononcées devanlcux,-arriveWcependant à en saisir la signi-

fication après les i avoir. répétési haute voix; tout connue il

serait facile de ne pas diagnostiquer la surdi-mutité en entre-

tenant une conversation, avec un de.ces sourds-muets' qui

250 .' f PATHOLOGIE NERVEUSE, y

répondent,sans hésitation aux, questions qu'ils n'ont pas enten-

dues mais qu'ils ont lues sur les lèvres de leurs interlocuteurs.

La conclusion de tout ceci, c'est qu'il ne faut pas s'attendre à

trouver dans les documents relatifs à l'étude des localisations

cérébrales la rigoureuse et constante uniformité qui ne se ren-

contre- que dans la ,solution des. problèmes mathématiques.

Rien n'est absolu, c'est là le seul précepte absolu, a dit Auguste

Comte. C'est aussi ce. qui justifie cette^quatrième et dernière

règle de l'application de la méthode anatomo-clinique : ?

° , Quand une localisation a été établie par. la constatation d'un

grand, nombre de-, faits concordants, il\ne,faut pas douter de sa

réalité s'il se présente, de loin enJoins quelques cas contradic-

que ? - la genèse de ces cas*exceptionnels : t. -; , -

Telles sont'les règles qui doivent;"ce'nôus semble, diriger

les cliniciens désireux de se livrer' à l'étude des localisations

cérébrales. En les suivant rigoureusement,' on doit arriver à

une détermination tdpographiqilé'dès fonctions du cerveau de

l'homme plus précise et' plus 'certaine' que celle qui pourrait

ressortir des inductions tirées de' l'expérimentation sur les ani-

maux. La physiologie a longtemps eu la prétention de régenter

la clinique. Elle n'y a aucun droit. Ses méthodes ne sont pas

plus que les nôtres à l'abri dès 'causes d'erreurs. Ses recherches

pratiquées sur la'grenouille,'le lapin',oulésine ne compor-

tent que' dés^onclusiohs3 applicables à la grenouille, au lapin

ôu'aii`'singë : >J'hôinmé échappe" à* ses expériences ; il est hors

de' sa' portée ? Et s'il vient à se produire, comme cela est arrivé

maintes fois] un désaccord flagrant 'entre les affirmations des

physiologistes "et'les observations des cliniciens, ces derniers

doivent accorder toute leur confiance aux faits dûment constatés

dont ils'sont'les témoins sans se soucier de-savoir si ces faits

sont'en harmonie 'ou' en contradiction avec les doctrines déri-

vées de l'expérimentation'. ' "' ' ' ? `- - `, '

« Les études pathologiques bien 'dirigées, disions-nous en

1883. ont une valeur scientifique tout aussi grande que les

études expérimentales. Elles n'ont pas besoin d'être tenues

en tutelle. Elles doivent seules intervenir dans la solution de

certains problèmes et, particulièrement dans le cas qui nous

occupe, elles peuvent seules fournir des données précises pour

la détermination de la topographie du cerveau de l'homme. »

Le temps n'a pas modifié nos opinions sur ce point; il les a,

ÉTUDE DES LOCALISATIONS CÉRÉBRALES. 51

au contraire, affermies. Nous croyons toujours que la clinique

doit rester autonome. La physiologie peut lui ctre'utile pour

lui suggérer des hypothèses à vérifier, des voies de recherches

à explorer. 11 serait même injuste dé ne pas proclamer qu'elle

lui a souvent rendu de très réels services. Mais elle ne lui est

pas indispensable. Hippocrate' n'a pas eu besoin de' sacrifier

des animaux pour découvrir que le cerveau' est' l'organe de la

pensée, ni Broca pour fixer le siège des lésions qui déterminent

l'aphasie. ' ' ? ' '' y b. ( 1 : 1. - .. "

Les cliniciens n'ont; d'ailleurs,'jamais'eu à1 se louer d'avoir

aliéné leur indépendance scientifique; Il ^fut un temps'où

l'hypothèse d'un principe' immatériel supérieur et^ extérieur

à 1 organisme, présidant aux fonctions intellectuelles et sensi-

tives, était donnée par les métaphysiciens comme un postula-

tum indiscutable. Les médecins subirent le joug .de la philo-

sophie scolastique; , ils s'attachèrent à, rechercher, le siège de

l'âme et dépensèrent,,en pure perte des efforts considérables à

la poursuite d'inaccessibles chimères. Plus récemment ils ont

reçu tout façonné de la main ds* hysiologistes, l dogme de

l'homogénéité fonctionnelle du cerveau et«pour . ne. pas se

mettre en opposition avec une opinion fondée sur des expé-

riences de laboratoire,, ils sont restés hésitants et perplexes

devant une foule,de faits pathologiques faciles à constater,

n'osant pas tirer de leurs observations les conséquences logiques

qu'elles comportaient. Il faut que ces fautes, du passé servent

à l'enseignement , de, l'avenir.. Restons, désormais, maîtres

dans notre domaine. Défrichons notre-sol avec ,nos" outils.

Evitons, par-dessus tout, d'accepter inconsidérément des.géné-

ralisations hâtives ou de subordonner l'observation , à des

théories. Ne cherchons pas à dominer les autres, mais ne nous

laissons asservir par personne. Observons sans parti pris, sans

idées préconçues, les, innombrables cas pathologiques qui pas-

sent tous les jours sous nos yeux. La mine, est, inépuisable et

si nous savons l'exploiter, avec méthode, nous serons ample-

ment rémunérés de, nos peines ? ' .. , , ., z

.. ? z. fl J ...... , r

,1(,yt'iY ...''...... ! ' ? si ? ..Gi..n +E.rr.w1 . , . 1 - -" 1 '' . o

PSYCHOLOGIE PATHOLOGIQUE-; z

,fi ! j ? QUE FAUT-IL.PENSERDE'LA TÉLÉPATHIE ? '' ' '

41, .`f ! fu ? 1·1W ititt It ? .Jm w 4·.f·^f.m1 tfss3fa" f 1 *

v. , ..Partent J. CHRISTIAN, ,.

., l'Ir le D' J. CHRIS'I*IAN,.Jj , , , ,

'' <h' ? 3 ? t.jt m ' '

.Médecin île la liaison nationale de Ch,Jrcnton. t ,

'i" sti «v 'li j inaup * ' . LL`,J,71·Sn lN·1 ** - " '

. r ' v

Je me suis souvent posé cette question' depuis que j'ai lu,

et 'relu ? 1- le'livre'de"'Gûfnev',1' Mycrs'et Podmorc 1. La

réponse n'est'pas aussi simple" qu on' pourrait le croire. 'S il

ne s'agissait que d'un symptôme pathologique; où d'un phéno-

mène physiologique," auquel' on' aurait découvert quelque signi-

ficationinoùvelle; ori rentrerâit~dâns`lé cadre habituel de nos

étndes;'ladisctission seïait'aiséé ? 1 ? n.t,n ? ! '' "" ' , "' ?

"lia. Télépathie a la prétention' d'apporter une vérité nou-

velle 2 ? · ? «`qui'sera un jour scientifiquement démontrée »

elle 1c)-osé étudier scientifiquement le lendemain de la mort ».

Cela'hous'sort'te ! lément"de ce'que nous sommes habitués à

voir^et^'à^'entendre/qu'il- est' permis d'hésiter avant de s'em-

barque r'dans'u rie 'a7ve nfui ? risquée.' J'ai dû mé' démander si

je me trouve `dânsr'dé·liôriné's-èonditiôns"pôur « une critique

loyale et'sincère » ? Kant prétend que'« la connaissance intui-

tive de 'J'aère- monde -ne peût''être'obtenüéyqu'à la condition

de perdre quelque chose de l'entendement qu'on estime néces

saire pour celui-ci Je n'ose trancher la'- question en' ce qui

melconceriZe : lé'léctêûi : 'pTÔnôiicéia ? 101n'" j- -< ? »»

Quoi qu'il'eh'soit,'il'm'a paru que les hallucinations télépa''

thiques, qui sont surtout'dcs hallucinations' de la vue, ne dit-

fcronhgucrc'de celles'qùe''h'6ùs'cohna.issons. Je vais essayer

JAuov «-1 bf.0* if er34- Il ltj m .' .»&' ? 4' . ' '.

'-Des /MMMCtM< : <<oMs <e7<.'yM</<tf/UM, par 11 M ? Gurney, Myers et Podmore,

traduit et abrogé pur DI. avec préface du 111. le professeur

Chartes Ricliot, Paris, lBJI. m., r, 1 · v ? af ? 1"v...s ?

' Toutes les phrases entre,. guillemets sont tirées, textuellement de la

préface ilé' M.' 1 ç ' pro lu s s e t ; r t 11 i c h ii t .' ? j,...... ? . ,

'' Kant ? Mropo<oyic,'trad.'Ttssot Paris, 1863. "Appendices, p. 390.

.- . 1 , ... 1 %

QUE FAUT-IL PENSER DE LA TÉLÉPATHIE ? z ^i ? >3

dé le démontrer' en rappelant sommairement les principaux

caractères des hallucinations de la vue : nous pourrons exa-

miner alors si vraiment nous sommes à l'aurore d'une. science

nouvelle; â nltrà-térréstre'y 4 " t ll'»-»«i- "> ruz d

I

On sait ce qu'il faut entendre par hallucination1 : * c'est une

sensation actuellement perçue, sans, que nul objet extérieur

propre à exciter cette sensation soit a portée des sens ' ». C'est

la définition donnée par Esquirol, à laquelle je ne vois rien à

changer 2. ,

Dans la sensation normale, il ya trois facteurs; l'objet exté-

rieur, - le nerf d ? t ? (organè ,desrsens), -· centre

rieur, le nerf conducteur, (organe .dès-sens), le centre

récepteur (cerveau). ,Dans, l'hallucination,, le premier.de ces

éléments manque complètement ? et néanmoins, ,1a perception

est aussi nette, aussi précise, que s.'il existait réellement. C'est

là ce qu'il y a de plus remarquable dans le phénomène, et ce

qui explique la conviction profonde,, absolue, des hallucinés;

il s'agit pour eux d'une sensation réelle, et, pas plus qu'ils ne

doutent de la fidélité et de l'existence, de leurs,sensations nor-

maies, .ils ne sauraient se résigner à mettre en doute la réalité

objective de leurs hallucinations. Ils sont tous dans la situation*

de ce Portugais, â,trèsvérsé dans les, sciences », qui disait à

Leuret : «,,Vous dites( que jé,i,mé trompe ? parcelquel,vous ne,

comprenez pas comment ces.voix que j'entends arrivent jus-,

qu'à moi : ..mais. je ne comprends pas plus, que vous comment

cela se fait : ce que, je. saisbién,c'est qu'elles y arrivent,

puisque je les entends;, elles,, sont pour moi aussi distinctes

que votre voix, et,\si)Vous coulez que j'admette la'réalité, de

vos paroles, laissez-moi admettre,.aussi la réalité des. paroles

qui me viennent, je ne sais d'où, car la réalité des unes et.des

autres est également'sensible pour Moi 3 »l t ,. ? ., z

On a beaucoup discuté pour savoir s'il existe une différence z

entre l'hallucination et l'illusion. Peut-être, au fond, le trouble

cérébral est-il le même, dans les deux cas. Cependant, il faut

. , I- toi 11 . H ' " , imi . i 1 , ".

' Esquirol. Maladies mentales, I, p. 80. ' 11 i *" , ' ,l , nl , z

2 J'ai étudié toutes' les questions' relatives ' aux Hallucinations dans

l'article Hallucination que j'ai écrit pour Ae Dictionnaire de Dechambre.

3 Leuret. Fragments psychologiques, p. 203.*

*]§ ! £ > ? ,{ PSYCHOLOGIE ..PATHOLOGIQUE.. <

""^remarquer que, dans, l'illusion, l'objet. extérieur existe; mais

il n'est pas perçu normalement. La sensation qu'il donne est

défigurée par le cerveau chargé de la percevoir; elle est trans-

formée dans le sensimême du délire qui existe déjà. L'illusion

est donc un,phénomène beaucoup plus compliqué que l'hallu-

cination ; celle-ci n'est qu'un, fait simple, une sensation' nette,

isolée; . dans < l'illusion- il y ai toute la -.série -d'interprétations

dont la sensation est devenue le point de départ.

Je ne veux pas disserter à nouveau sur. les théories par les-

quelles on a cherché à expliquer le mécanisme de l'hallucina-

tion. Elles sont plus ou moins savantes, plus ou moins com-

pliquées. Ce qui est certain, ce que nul ne conteste, c'est que

l'hallucination est, un, phénomène purement subjectif, prove-

nant en dernière analyse d'une excitation interne du centre

cérébral..Cette excitation, suivant, les uns, naît sur- place ;

suivant d'autres, -elle a son point de, départ à la périphérie,

dans l'organe sensoriel. Probablement l'une et l'autre origines

peuvent se rencontrer. Toujours, est-il que l'hallucination ne

crée rien, qu'elle n'est jamais que la réviviscence d'une sensa-

tion antérieurement perçue. - > -il :

Hallucinations- de la vùer Tous les'sens peuvent être

hallucinés,'et l'on s'est demandé quel est le'sens le plus fré-

quemment atteint;' on a invoqué la statistique. Ce sont des

recherches vaines,'qui ne`sauraient'aboutir : Car tous les sens

ne sont pas hallucinés dans les mêmes conditions, et l'intérêt

consiste à{ savoir, non pas' quelle est la' fréquence relative des

hallucinations des différents sens, mais bien quelles sont les

conditions pathogéniques auxquelles l'apparition des unes et

des autres demeure subordonnée : Dans' les hallucinations de

la vue, les seules dont je veuille m'occuper, ces conditions

sont très variables. "j1^1 <*" .itn -».x 'it>> > '

» a) .' Folie ? L'hallucination de la vue'në s'observe pas dans

toutes les formes d'aliénation mentale.' Fréquente et habituelle

dans les-folies aiguës,' elle est'rare ou même manque complè-

tement dans' les t folies -'clioniqu'e's'.3 Lasèg'ae prétendait que

l'hallucination de la vue ne se rencontre jamais dans le' délire

dés persécutions C'est une exagération" Elle y est certaine-

ment fort rare; mais elle peut s'y niorïîrer,'et, comme d'autres

observateurs, tels que l2abille; j'en `'ai vu" des exemples bien

caractérisés.

Depuis plus de dix ans, je soigne, un persécuté, ancien fonc-

QUE FAUT-IL PENSER DE LAT TÉLÉPATHIE ? - 5

tionnaire, très intelligent;et d'une instruction très' étendue; il-

présente les troubles - sensoriels les Iplus'variés.et les plus

extraordinaires, mais, parmi eux, des hallucinations de la vue

très nettes. Quand il est couché, dans sa chambre,-il voit, très

distinctement, passer à travers le plafond,' la main, puis le

bras de son persécuteur attitré (un'de ses neveux).

Un autre persécuté : selplaiguait habituellement qtie toutes

les nuits on lui fit passer devant le lit' des r imaginations-) :

il donnait ce nom à des figures obscènes.- Quelquefois on met-

tait le' feu à son matelas, 'et il,sesréveillait;iulmilieû'des

flammes. Je reconnais cependant volontiers que ce sont là des

exceptions, et que sur cent' persécutés, je n'emai guère trouvé

que quatre' ou cinq ayant des hallucinations visuelles-bien

nettes. - * 1 . -. '- * *' * j' à

Où au contraire l'hallucination do la vue-est très fréquente;

je dirai même habituelle, c'est'dans' le délire religieux : Tous

les malades atteints de ce qu'autrefois on eût appelé monomanie

religieuse, m'ont paru 'présenter 'ce symptôme' un'haut

degré. ' 'v , ? 7 t "< .1 "* -"<> <

Un aliéné de cette catégorie voit une étoile- se'détacher du

ciel et tomber à ses pieds,.preuve de, sa mission divine; à un

autre, apparaît la Sainte Vierge qui lui commande d'aller dans

la forêt faire pénitence;, il. obéit, et pendant huit jours il erre

dans la forêt, ne se nourrissant que de racines et de fruits sau-

ya-es A ses yeux se montre alors un vieillard à grande barbe

blanche, qui lui fait signe de le suivre, et il le suit jusqu'à ce

que les gendarmes le ramassent en état de vagabondage, cou-

vert de haillons, épuisé, de fatigues et de privations. Un troi-

sième voit un crucifix enflammé se dessiner sur le mur de sa

chambre. ili n ? . ' , 1 ll,,»,

Un jeune officier atteint de ce délire religieux,. se tire un

coup de revolver dans la bouche. Au., moment de la détona-

tion, la porte s'ouvré, et Dieu lui-même apparaît sous la forme

d'un beau vieillard entouré de lumière; il s'approche du blessé

et «cueille » les, deux^balles., L'officier guérit de sa blessure,

mais resta fou. Il périt misérablement deux ans après ? s'ima-

ginant qu'il était devenu un ange, et/voulant s'envoler vers le

ciel, il s'élança dans l'espace du haut d'un quatrième, étage, et

vint s'abattre mourant sur le sol'. ? ? . ,. '

1 La présence habituelle des hallucinations de la vue dans le délire

religieux, leur extrème-raret6 dans le délire de persécution, peuvent faire

256 6 PSYCHOLOGIE PATHOLOGIQUE.. 4

,,alb).1'(ôa ? aliegénéyale;c= 1e ne,sais. comment on a pu sou-

teni,)",qiie, les, paralvtiqlie, gnéraux,,Rp ? §ont, 1)aq sujets- aux

lialluélnâti'ônsLç'ëst,pôûrr,moi ? uneides affections mentales

où elles, sont au .contraire le plus communes, et en particulier

CelleSedelâtvue ? (j2 ,j'II91110Y`J9 ? IIJh ,9b'Yfifu.uhl' t ! . ? <-

.4 ,.L P ? ciel,,s'entr,2lErir, jet, le Père)Jternel, 'assis sur

un siège en, or,. lui fait sibneldevenir,à;côté de lui.- Un autre

pônsse des ris,`d'admiration ,enqrea dant Lle ciel : que» d'or !

q'e d'or. 1 que dei diamants ! ,71 agb -tahB(f ,'it .' 6. J " - '

qu^d'or^que de-diamaijtsj^l gsb -tahi-q .Si/rk ,'« ? ; " - - ·

Un des cas les plus curieux que j'aie observés est celui

dun,jeune,paralytique,,ilqui,IChaque3nuit, des' qu'il',est

couché, voit,)sa femmcsentrerdâns le, dortoir,s.etse diriger

invariablementjr6yersjlexlit/.d'un de[ ses. voisins ? auquel : elle

s aban onlie ? çt t avec leqttel,,r so-iis les yeux,-de son mari, elle` se

livre aux actes les plusobscènes'.vChaque matin, à la visite, le

malade. me fait sesdoléançes,iei;madonne les' détails les plus

niinutieux ? ILSafemme estune>p...;311-,la' fera enfermer à

Saint-Lazare; s'il avait, un couteau, il lui couperaitlecou; etc. »

Chose singulière, .i ? ssisteitranquillemeiiti à- des'scùlîes qui le

mettent llorstaelui,; l'idée ne lui.vient pas'de se lever et.de se

faJre,justtçe : Il.yja desumois,que,ces,hallucinations persistent,

avëe.lëumême caractère;2cependant,opar.asuite des progrès de

la paralysie, elles -,tendent devenir,,plus confuses." ZD

je.,C,est dans les déli2"es l'oiques,'dont -l'a] coolism peut être

considéré comme £ le, type ? 1 que fj'liallucination de la vue est

absolument caractéristique. ^Remarquables' par leur fréquence,

leur, mobilité,- leur, aspect. terrifiant, les,hallucinations visuelles

sont, sensiblement^les mêmes (Chez tous fies alcooliques. Ou

p 1 LI t t l' "a'. e ié-z' ciiaque alcoolique, deuxtespèces d'halluci-

na41ômslela3vuë 4les,unes professionnelles, différant par con-

sé q uent anse les autres géné;i j2cés, les mêmes chez

^-'i QA' 29q 9.121X9 et si ,8f ? i9Vib 9ntI9'I&qClt ? -< » =">>

Ainsi tous les alcooliques,, se ? voient c entourés de^^légions

d'animaux, de, bêtes, ârimaçantes"qui' sôrtent, des murs, du

plâncliér,lai,plâfônd,;et,vëunent'se,précipiter sur eux, à leur

indicible terreur. lMais4ï à,. çôlét;det ces, .visions il yen a qui

reflétennthëuraôccupatônshabituelleâ ? un marin se voitpréci-

plibeéûilel,flots,prêt ? rJtre·énjloutiapar,de monstrueux,

- . .-rropr^fr-'>- tqfi- "to.-)".1* 29 ? Tir' b ,tfMr..3' . '.

douter ' que 'le délire religieux c,-tractérise 1'uiie,ties. phases du délire

chronique de Magna'n'"au même'titrë'q'ue le délire ambitiew. Il y aurait

peut-être, là un motif de : l'en séparer complètement ? ' ' '

QUE FAUT-IL PENSER DE LA TÉLÉPATHIE ? 9 257

poissons; un cuisinier dresse des plats qui lui échappent des

mains et viennent se briser à ses pieds ; un marchand de vins

roule des tonneaux qu'il ne peut soulever et qui l'écrasent' de

leur poids ; un épicier reçoit des chargements de conserves, des

tonneaux de moutarde, qui s'écroulent sur lui quand il'veut

les déballer. Toutes ces hallucinations provoquent 'chez les

alcooliques une agitation violente et une angoisse profonde.

J'en ai connu, qui, longtemps après leur guérison, ne pou-

vaient, sans frémir, parler des frayeurs qu'ils avaient endu-

rées. 1 ... il .. ' 4' *

Dans l'empoisonnement par le, haschisch, la belladone,' les

hallucinations de la vue dominent également, et : ont à peu près

la même apparence. On les observe aussi chez les morphino-

manes, et je crois qu'on peut dire d'une façon générale, qu'elles

sont caractéristiques des intoxications. Elles sont de règle dans

les névroses, telles que l'épilepsie et l'hystérie. Chez beaucoup

d'épileptiques l'attaque est annoncée par une hallucination de

la vue, très variable suivant les individus, mais toujours' la

même chez le même individu. Celles qui surviennent après

l'attaque ont un caractère beaucoup plus général; ce sont des

flammes, des globes dé feu, des fantômes lumineux, sanglants,

qui entourent le. malade- et-le'terrifient : la couleur rouge

domine dans ces hallucinations post-épileptiques. La couleur

rouge se rencontre aussi'dans les hallucinations visuelles des

hystériques, mais'elles'n'ont pas en' général le caractère

effrayant de celles des épileptiques. e . »..' "

On voit, par ce rapide exposé, que les hallucinations de la

vue sont symptomatiques d'un grand nombre de maladies

mentales et nerveuses. Mais on' peut les observer également

dans d'autres cas, par exemple dans' la' période' fébrile 'des

maladies aiguës. Il est permis de se demander, si, dans toutes

ces conditions en apparence diverses, il n'existe pas une seule

cause prochaine, toujours la même. ' .1 w

Onn'apas manqué d'invoquer la congestion; qu'il est'si com-

mode d'accuser chaque fois qu'on est dans l'embarras. ' " "

Sans rien -exagérer, on peut dire cependant que fréquemment

c'est une cause réelle : Nicolaï ne fut débarrassé de ses visions

qu'après une saignée. Certaines observations de Broussais,

de,Brière de Boismont, d'autres encore, sont également con-

cluantes. En voici une qui me paraît caractéristique :

Un dément d'une soixantaine d'années, était sujet à des atta-

ARCHIVES, t. XXVII. n

258 'SIBTA PSYCHOLOGIE PATHOLOGIQUE.- e

ques congestivestrevénant tous'les deux ou trois mois'Ilperdait

connaissance,*7 tombait-dans le coma,t avec résolution des mem-

brésrAuréveil;il était' complète'ment égarépbredouillait d'une

façon'inintelligible; n'avait aucune conscience de ses actes; les

jambes^ étaient paralysées*. 6 Pourtant ? ces-t symptômes - s'atté-

nuaient*" rapidement,* et;uautboutrdeçtiois ou quatre,jours le

malade, revenu'à lui; mais encore.incapable'de se tenir sur les

jâmbes;'étàit"assis=danssonlit;les : ÿeux fixés sur la cheminée,

et manifestant une gaîté exubérante : ` Il expliquait' que la che-

minée était remplie de pétitsipers'onna-es, hommes et femmes,

' vêtus c de "costumes ^éclatants ? se livrant aux ! culbutes les : , plus

' réjouissantes ! : v il riait 'aux éclats en' 161grega'rda'nt-. Puis; à

"mesure, que^ la1 congestion -'se] dissipait;1* les petits personnages

deyenaieht>moinsrnets ? 'fnoins distincts 1,9 etio au bout de deux

'ou'trois fois' vingt-quatre 'heures^ ils' avaient disparu.'J'ai vu

^-plusieurs}- fois 'ces phénomènes' set répéter/ d'une', façon iden-

tique : 9^rroauTq esq £ 'fi no'jip 9xbn91a3 Ihol "" ici». tir i - ? On -diir-r'ait'-e- neore"attribàe'r'à*-lal con -estin'du cerveau les

hallucinations' p^stép^lep^iqûes^6 peut-être^ même * certaines

'fiallucina'tionsitoxi4ues,' alcooliques.' Mais; ce qui enlève à cette

explication son importance ? c'est que les hallucinations de la vue

se produisant 'dans'1 les" conditions tout opposées d'anémie céré,

brale1."1 A'la suitéedegïan'despertes de^sang/dans l'inanition,

après'" des jeûnes /prolongés ? à 'la période1* de convalescence des

maladies âtguës; leùr,appârition ést detrèâle; et cela est impor-

tant' à' noter.n<,ltl àJà' Jno 8alig , s·xialor -tq -. ? . ? . 1

' Au surplûs, ce qur démontre bien que, ni la congestion, ni

l'anémier ne'sdu-r'aién- t' êtie9 lal*'câusel exclusive' des hallucina-

tions de la vue, c'est qüé'cellês=cirpénvént être observées dans

desv câs où ? évidemment" il 'n'v â,Ini1rûne ni l'autre. J'ai

'-raêôntétiâla4Séciéié"'médicô-psÿélrolôjiqùé l'histoire 'd'un

dement qui mourût* subitement après'avoir 'été ? pendant plu-

"ieurs z7lïééïl tourmenté par ljs*-Iiâllci'n'a tid ns'de" 1- la'vàe* les

plus i ïùlièeS'i',6f les plûsrtènê-cës : · l'ailtopsie°fit''découvrir ? une tumeur'pédiculée'de la glândepituitairé;'tumeur qui com-.

primait" légèrement lé chiasinâ~dés'nêTfs optiques ? ? 7' Y

Evidemment ce n'était là ni de la congestion ni de l'anémie..

irai, p us oin e est, a mon sens, une recherché oiseuse, et

d'avance condamnée" à oir a slyner : .i^'i. ^w - .t. vi. y ttu * ' ? Ann. mcd. psycholo,g ? 1892;i7° série ; t.iXVI,,p.- 10Ç.-λ 9b)h/

QUE FAUT-ILOPENSER DE. LA-) TÉLÉPATHIE ? * ? 59

-aux- hallucinationsuunelésiondétarminée de31'appareilçner-

veux, * car l'hallucination .est ;une , reproduction j si-j.exacte, j si

- ;fidèle, de la sensation normale,) que nous sommes bien obligés

'd'admettre* que- l'appareilasensorielest exactement n dans, le

même état dans un cas comme'dans l'autre : état; moléculaire

sans 'doute, sur'.lequel nous ne savons, et de longtemps ne,sau-

rons rien de positif;, mais qui forcément ne peut être que, pas-

usager;" fugitif, les sensations se1 succédant^et s'effaçant rapide-

dément les unes les autres è3tË aau tzsia&iaËm i- ,.

. Il faut[d'ailleurs reconnaître que;les hallucinations sont fré-

z quentes,· en dehors de 1 tout, ét-ati maladif .^chez 5 les 3 gens . qui

'jouissentdé, la - 3 meilleure santé. -Marc,, en avaitsdéjàs,faitla,

remarque.,« Dans la : veille complète, dit Dechambre, ? , en; plein

/«jour, chez l'homme le plus sain, d'esprit ? Chez 1 celui, surtout

. qui est doué d'une 1 grandes activité 'intellectuelle, combien

t 'd'images passent devant' les-yeux. qu'on n'a pas appelées', "de

- voix qui se font entendre qu'on n'a pas prononcées, ^qui

viennent, malencontreusementptraverserLUnelecture,; une

«" méditation,' une conversation,,un discours, ".inriir.r'ic. Vr-

Les rêves sont presque, exclusivement constituésj parades

hallucinations) et surtout,des hallucinations de. la vue.. Tantôt

'elles sont de nature agréable,, tantôt, au contraire terrifiantes,

comme dans le, cauchemar ? Aux 'hallucinations du rêveuse

;·rattachentwcellésbdites. hypnagogiques , (qui,^se ? produisent

-dans la; période intermédiaire. entre la veillent le^sommeil.

Déjà signalées par Voltaire 3, elles ont été lüen étudiées par

r Maury, Baillarger ? etc.IMauryyétait,très;sujét,et; iljavait

remarqué que le moindre écart, de régime,* le moindre excès de

fatigue,. suffisaient. pour ^provoquer. eqe,, 9n,r j 9f, ? <

' On ne saurait r, attribuer aux hallucinations des rêves, des

.' On nesauraitattnbuer aux hallucinations des revendes

caractères particuliers ? elles(peuvent étrë"én,rappôrtgâveè,les

préoccupations actuelles du rêveur, rappeler, des faits récents,

.ou bienévbquerjdes,evénements, des.idéeSjquipLraissaient

ou bien, évoquer- desPlevenements, des-idees^qui^paraissaient

j . complètement, oubliés.. Il s'y , produit ' les' associations'' les ,'plus

^bizarres. : que chacun^de nous se rappelle comment il raz rêvé,

il y trouvera la cônfirmationLde, çeque je'viens dé dire.,^.

7*rr-" . ' .1 rrylaat0^ "f 41 j., x1 jfnd'lIw97 fi3J'nnt : f';^3

i , Voir pour cette, théorie, Calineil, De la Folie, t.l,p : '112;tJe regrette

] de ne pouvoir, en raison' de leur étendue, reproduire ici textuellement

, les'pages qu'il lui êonsacréee. '1 Sll4lt&L1t09 ? Ui-

' 2 Article Songe du Diction, encyclop. "

Article Apparitions' du Diction, philosophique ? ^ ? ^ ci << rt> p

.,iL- ° HTA9,IT Ad Sa AU2PI' : Ig .I1 TU ? 'a t. i.

260 PSYCHOLOGIE PATHOLOGIQUE..

..iJOIIB 91JJ9fn gn ,<.jitd .ùt1 dtikil) ituiftiiitt 8fJ*Ofl .Fialicoi

"J'imagiât 4ue^r les@ rêves ison t très fréquents ^chez'les* aliénés.

Beaucoup d'entre'eux'taf6rment;avecjlaplusjentière convie-

tion;'qûe; depuisides semaines,"des mois, des années,- ils n'ont

pas 'dormi lune heure'; 'que chaque nuit,.ilslassistentiet même

participent rï aux *,scènes 'les 3 plus[ compliquées, : c'est i l'histoire

des sorciers' au'inioy en âgé.,Or commeïeni réalité cesïmalades

restent'bien tranquilles dans leur lit', ce qui(sûrement n'arri-

verait as's'ils, n ? étaiént, pas 1 endormis, j j'en' conclus avec beau-

coup' de vraisemblance;'qu'ils passent leurs'nuits dans un état

derêve; léquél ? peut seubexpliquerjesphénomènes dont ils se

plaignent" '.malqmig u : zslo9b 'zusitrs amâm 91 a9 ? )ff{

h 51j"ff gasb ,91û[s8 szuJizo'1 9E : : arrJ (jq6 . »

c tt 'aj itlp 90 - gnivib soaIIauq sl zsq sup 'naHp'J ? a . »

iti)n9vjî-'b .;g3fjsM .001paffogib 9.tuoJ Jôls is ,n->iJt>-i'T ? >. aL ? {1

"'L'étude'des hallucinations est'récente ^Lesi.premiersrobser-

vateurs fûrent'des aliéàiste'S ? c'est chez : les : aliériésqu'ilsétu-

dièrent^]e1'phéndmène,t6et,rf'paf unenteridance naturelle.* à

l'esprit huinain,çilslcconclurentrdtibparticulier au"général.

L'hallucinationtjouant'daris la folié-un' rôle^si important;' que

fu'ét' halluciné peu« N7éntr sounven ti pa'sser pour synonymes,' ils

affirmèrent â'que tout individu halluciné ? qui croit à la réalité

* de son hallucination; i sé' trouve J dans le t'même état < qué

l'aliéné -»P aotIIICo',1 .abfuvfb'saaoBaajuq z ? t : ,Rasl 5

^ Telle fut 'la' doctrine' de penseurs^ éminents, parmi desquels

on7peutciterUesnoms'de CaÎmeil; Lélut; Maury;rLeuret : Cette

doctririéTme"nàit ! 1 as cette } conclusion;" devant ! laquelle 1 ilsu ne

reculàient'pas'd'ailleurs;'qüé3certainsipersonnages ? quü ont

' été des hallucinés* célèbres,' et qui ont jouet dans.'l'histoire.un

rôle prépondérant, quelques-uns iayant'7 littéralement/ changé

'la face'dû monde ? n'étaient en-réalité jque ides aliénés;1 ou du

moins ? pour employer l'eùphéinisinede'Calmeil;'a ils faisaient

' preuve 'd'uiiicommencement'dedéraison2L p ? Citons rparmi

euxSoerate, ilah omet "Jeanne, d,Arc;' , I;utli er, Loyola ? sainte

Thérèse, 'Pascal,1 et une=foule'd'àutres : bq sI nafi : >ur,-tn uv

' Il·ést''facile``de·penserquélles9protestàtionsdût 'soulever

unethëôrie-pareille : Entre` l'hallucination de 1 saint j Paul' sur

lé'chémin deDamas ? cellede Constantin avant la bataille qui

devait lluiT'livref l'empire- du* ! monde', `et'1'liallucination' du

' C'est peut-être le-'cas du paralytique général dont'je parle plus haut,

qui assiste toutes les nuits aux 'débordements de sa femme. '

2 Loc. cil., I, p. 6. ' ' '

QUE FAUT-IL' PENSER DE LA TÉLÉPATHIE ? 261.

, , 3r ? <\fO*V, ''t< ? pq .. ? ?

malade que nous enfermons dans nos asiles, ne mettre aucune,

différence ! Il n'yapasbienlongtemps, : onseûtbrûléen;céré-

monie quiconque aurait hasardéunè'telleihérésie : 5 quoau.6,i

n Bien 'embarrassés, furent)ceux(;6 qui ? commeb Brièreiide

Boismont,l avaient laprétentionde concilier-la science) avec, la

foi : 'Ils invoquèrentp d'abords lèi sentiment : ? Quoisde,iplus

upénibleetdétplus douloureu, disait8Brièrejidel,,Bismont

«'que de prétendrelque les idzes : lesplussublimes,i : les,plans

«, .les plus 'admirables, lesi-entrepris, e soles 1, plus',grandes,,Iles

« actions les plus1 belles, . ont été médités : oulaccomplis.par,des

« fous hallucinés l1 ! » sqEtiplusdoin^rrivéïaux'maJlucinations

religieuses', le même auteur déclarait simpleméntl : n`iLes

s'expliquent que par la puissance divine ? » Ce qui est une

belle affirmation, et clôt toute discussion. Mais si, d'aventure,

M : Brière de Boismont; au, lieü d'étre-,uniféne4tttbpli,que,

était né en Turquie, etavait;pratiquél'islamisme, il,en eût dit

tout autant desjwisions de ilahomet ? etr, il,, aurait 9 traité, fort

légèrement celles. qu'il diviniséemqualité de,chTétlen.llI,q, .

- J'ahtoujours pensé qu'il,y,'a quelque puérilité les ? questions scientifiques de cette facon.Y.faire intervenir la, foi,

,c'est s'engager dansàune impasse,i sans lissike.. 1 Dans je3pas

.m'occupe, les. choses [sont assez- simplespour ? qu'il soit inutile

de déranger les puissances divines. L'opinion que toutlhallu-

· ciné;qui croit à la réalité, detces llallucinations,;estun ! yaliéné

- cette opinion; est absolument erronée. jToute) personne qui a

9uné hallucinationacommencejpar;y croire ; elle,yJcroitleomme

i elle croit à toute sensatiomqu'elle,éprouye ; glleine,peut ,pas ne

,pas,y croire : ,VoltaireLleidisat déjà; la Le,fantôlne,existe pour

.celui qui enia la : perception. u2spIsIIp fasTSbIrorlJnq ab'<

5b Alors,seulement sepose,laiquestlon de sayoirjsi lasensation

i. perçue correspond-à.ûneréalitéobjective..Celui.qui-esthabitué

''à raisonner,'qui juge de sang-froid. ce,qu ? il'éprouve, se rend vite

,compte qu'il a, été,victimei d'une Lerreur ? dontlil s;explique,plus

ou moins bien le pou rquoi,'eti.le-co'mment ? yoyez l'aï,èulide

Bonnet,Nicolaï,\"Leuret,|etc.'iMaisiprenez £ çelui..qui,>jIès l'en-

fance 'la été élevé dans l'idée;qué les.appâritionssont,nonseu-

lementxpossibles;, mais, fréquentes 1 : .pourquoi. n*j9tqait-il

''pas(une : foi .absolue àjune«choseoqu'il,a réellement -sentie ?

.. ? Des Hallucinations, 3e édit., Paris,1186. ;Préface,;p.îx,c. ? y

Id.j' ra oh p."5'i9-]r'odMj r=·, p3W rc P91 a,slr;ot s'ziszs z

8 q .1 .14-) zut

262' r., ' ' "^ ? psychologie 'pathologique : 7' ? t' *

C'est' presque une affaire"d'édücation.fi,Ilcse t 1 trompera,i mais 'il

ne*1séràfpas'f6u ? -'f91- airiez *l0'3 q j.89'3 û ? it < -'iî .le.j-u'j

Gela ét'a'nt;`il`deviént déjà Ïhoins péniblé et moins donlôu=

reux », de penser que tant de grands hommes ont été hallu-

cinés ? 0"n' p e û t -m- è me' -a d -m' è t t -re ? sans1 leur" faire tort/qu'ils ont

trouvé dans lèuTS'hallûcmâtiôris de-puissants'mobiles d'action.

Du'moment'qu'Ll fde-mÎiFrê-étâbli,4-u-e'l'o'n-p'eùt'no'n-séule ?

ment être hallücine,.mais en'ôrè'êrôir-c a la'réalité'objective'

de sès*'hallûcinàti6ns,rsàns''têtre* 1 e "'riôi-n'sd'tir,ronde "aliéné 1

il ïriéTpâraft'qûél'ôn peut ? sans àucun'scrupûleetsans crainte

de heurter des convictions respectables, affirmer que toutes les

apparitions dont- l'histoire,.nous.est parvenue, n'ont été que

des, phénomènes hallucinatoires. q qmôjnb«l 4 4·+ at ? ';f<-j >

D'un-autre côté, puisqu'il suffit d'un écart de régime, d'une,

perte de sang, d'unTJeunedequelque durée,kde l'ingestion de,

quelques parcelles d'opium,de,hasçhisçh,de,belladôné,;4oû,

même; seulement [d|une forte^contentipntd'esprit,"1 longtemps

prolôpgée,upourJprovoquer une.hallùcinâtion, je ne ! vois

véritablement ipas.3,pourquoi t les î person l ? ro,s,, Pistoriques qui

ont été des hallucinés^ devraient;» décli oir, dans notre, estime.

Et je crois qu'il, faut,; con elure-avec , pq ! n eil,, qi9 tout ce que

«l'on rapporte des évocations, des apparitions, des obsessions,

« des revenants; des,spectres, des ombres^etc.^., a pris nais-,

« sancé,dans le cerveau'decertains hallucinés,,2, » Pj in. "t

' J'en;dirai,autant deslsonges,et deleur signi6cation,des) près--

sentiments, de la seconde vue, etc. Ce ne sont jamais que .des

phénomènes pathologiqqqs8pU ? ouy ' lexes, -dont

l'hallucination forme le fond- .8 711 ? 9b >lvl .

mofrl Irb A'rrE,1 ? 3mgT sl z9lsda ab hem 1;1 .*r i ? n ., "i./

' JtBt30 ihp ,9rlTSIV ab eÏIÎ °srt31S'1 .3 Jt.t ? tn«- ) l.

itu'n ,Cf`;flT9gIJ911o. * "-s» vu j 1 ( . ? I3'h9Î fh «90h.-itiÎJBO ? r> rr7g 9J199 (th SK>n : >...»

Avec les hallucinations télépathiques, tout est remis en ques-,

tion,,qar,ces hallucinations 1«/ au lieu d être dues au hasard de

« réel, éloigné, ^impossible à connaître, par, le, secours 'dé nos

« t sens -normaux,' ».« De plus,, ces' hallucinations se produisent

' (.t)pTIf,Mt)i)<to ri9jr¥ ->9<nu*0 UAA f - ..r ? ? >;

1 Cette démonstration a été faite depuis longtemps par Bourneville, à

propos du Démon de Socrate, in Journal de Delasiauve, t. IV.

2 Loc. cit., I, p. 6. lr/ f ? U1/I a ? - . ' .. J

' Préface du professeur Richet, p. vu. - ."t " ' - *<* '

· QUE FAUT-IL PENSER DE LA 1TELEPATHIE z 263

de préférence aul;,momenta7de,la,mort, oufi à un moment, qui

en est très voisin. C'est pour cela sans doute, qu'elles per-

mettent a, d'étudieri scientifiquement j »le;, lendemain décria

« mort 1,=J ? iu asmlnudabnrrK eb in £$ .4ul '182.0,90 "f1 « va «

Il yva doné là.uneithéorie nouvelle, absolument .différente

de.tout ice, qui Lnousj;a^éjé)^nsejgné,0deItoutpCe8que nous

sommes habitués à croire. Et comme, cette théorie. se, présente e

sous le patronageid'un sâvnt éminent,du professeur, de phy-

siologie de la Faculté de médecine de Paris,elle ne, saurait être

O · ? " ... à..t. lii e cor.

écartée à priori. Il,convient de l'examiner avec soin : Prenons,

1 -- 1-11 . - 1 i-e fr OAK' X

le cas le (Plus Isim- 2sl,j&y.eqaaz aflnrjajvr-o'* 89b *t9j"*fJ9ri -,

A..., étant' dans1 l'Inde", voit ? le'1 janvier/ àt huit 'heures du

soir, l'ombre, le fantôme de son1frère',B ? f ? lqui1est enAngle-

terre[ et qu'il a tout lieude savoir bien portant^et'ne'courant

ancnn"'danâet : . `OrB rA fest1, précisément L mort d'accidentée

12 janvier,^ quelques' heures- auparavant,"^ qûéA ? ne peut

savoir. Donc l'hallucination* de A ? ? est" véridiquement rapport

avec la mort deB ? tqniJéstsréelle 2 : 'En'd'autrestermésB...,

ad moment'de'-m'ôu-rir-lyê-n ? AnglterÉ6 ? apparait dans'l'Inde à

son frère A ? a6n"de'le prévenir de^sa môrt ? 1>',fin" 2'4L s3' i

Je ferai remarquer d'abord* que 'dans" les' faits ^de'5 ce genre

observés ar nos 'a"ù,teui'an ? Iais'A 11 1 n'y'a, rien) qui soit abso-

lument nouveau.^Déjà'^en l'âm'r00;gsaintAmbroise ? célé-

brant la messe dans l'église de'Milan;*fut averti'de la1 : mort de

saint Martin de Tours ' aü inôlnènt même ou celui-ci;venait de

s'étèiàdré"' ° IITOR en 3J .01 ? 9m ôbncoeé : 1 9b .atnmt·

C'est ainsi quë Lôüis'xXI,r'assistailtà'là'llriessé dans l'église

de Saint-Martin de Tours (à dix grandes journées au' moins de

Nancy), apprit la mort de Charles le Téméraire au moment

bù celui-ci était tué, l'archevêque de Vienne, qui officiait, en

ayant été mystérieusement avisé.

C'est encore de cette façon que Catherine de Médicis, se

mettant'à' tablé leG,déëëtribre1b74 ? püt'ânïitirîcer lâ9mort

du cardinal de Lorraine'1 qu'ellë'vënàit'dëIVOIT apparaitre· de-

vant elle. -10'1 ? -rc01 ? *"»* Jt9J't9ë9°1(1 .noms' '

Je pourrais mûltipliercés faits à l'infini : 'les vies'des Saints

en sont rempliè ? Si"67s"dèvôiii'ièroi're'aux' hallucinations

recueillies par MM. Gurney, Myers et Podmore, pourquoi ne

t. Wtl f.}ta{'jn '.at(flm 9Jiûl 919 B (l017,k'IdullUlllifJ IJ

. o ,c *'a ? * £ «*' ? «'; ? ""«-a* ai ? t3 ab J'.vi;t34 '1)) EU'

- Préface du professeur Richet, p. xut. go,

Préface, p. vu, note. 4 q ^tA)ja r(&gBé.OT<l ... 60..1è,

264 ? 3111 ? CHOLOGAIEûATy01.OGIQUE.Jp, a .

pas ,, croire également, .à Joutes, .celles, qui -.ont été<. rapportées-, .

autrefoisyét4dôntL jéyviénsdëilônner,quelques.exemples ? Larf

télépathie; si elle existe, ne,.saurait.être.,d invention rrécente;u

1 ? j ? ? t ? T ? ? t

elle a du exister de tout temps,létfdepuisqu'i1 y, des hommes/j;

« Mais elle etait(parmi.ces",phenomenes,eclatantsque nous)ne)) ? tfd'ltlJ.yj,«>A«" : l«^«/ 3J*. ^*»« ? «;« ? «.0 ? ~~ ? ^. -^ - - - ->~i

« savons ni observer ni provoquerai*. ^cote desquels nous-pas- »

or2crs ^rt z'uL ,nrltpq§I§3 sbilltl uh amâm sI saï

' Il v,a, ..dans, la .«télépathie, un, point de.départ fondamental, -n

c est iar coïncidence de,deuxphenomenes, survenant auvmêmen

moment^ dans l'Inde, ^hallucination de]A... '* la. mort de Bu

enÀ.ngIetereOnencMicIut,peut-tre,unpeu,vite,'quedesq

deux,phenqm^nest sontjen^rapport etro"t,nque il un dépend *

di1SSt ? îV91'^11 ? fl^« aoon Je .inlaflliTiBm 98 f<9-1 9l gmom

.Soit, admettons, qu'il en.soit ainsi. Il s'agit alors d'expliquer, ! t ? lll-llij, toi «'*J jlUl'UW d/tt ? t --0-- - ri'

dune façon e plus t on I moins,l plausible,1 ] commenta la*} chose *

arrive. 'Je 'ne. vois, ,pour,ma.part, que --deux' explications à-,

donner. ' e ? ^flooni tnos suon b-891 ! aa .51 i&\y

Ou.il existe un fluide, d'une, espèce particulière .appelons-

le, pour la commodité du langage,, fluide lèlepathique, , grâce ,

auquel'Ies pensées, les sentiments d'un.' individu .peuvent, être-.

^.^111. V * 11 t>V . "' 1.11' bii t kl HJX} 1JACI f 'c-' ti ? 'I. L J

transmis, a" distance, unn Jutrei'Indvdu.sans,que l'on,ait4

*«*W>*lii i I t«JI|l.lll, ' ? Mi ? li«>i»«J tlJJ ? ,ti «y,« -I- v. J.^i -1 - t

prononcé une, parole ou ecritiun-imot, ou. fait un signe 3.r rli v

A ? S1 e<K't, ion" li dUM 't ? ui ? 1.. -i*. j «< o . n ' ->

Ou au, contraire, il. faut ? admettre,. gu'à un moment ! donné, i

1 ame d.un. individu, et principalement ,d uni'mourant,' peut se'

séparer du( corps .et^aller se,mpntrer31dansrun. endroitAquel ?

conqueplùs, ôu monu éloijné.; zzu9llls'h islrros-t» -f-to , A

' ,81a1'on, siénltientYâ2la première-explication, *il esti évident

que ce/n'est^paSj'pagJe^ajsonnement ? qûe J^ont prouvera que le''

fluide'télépathique existe ou n'existe,pas.`Ç'est en se manifes-t

- 'I«>^c;' l-cii> «i,u j'ix.w*. t «>«>i* ? i. J r ; . ' 't

tant au dehors par. des,phénomènes,bien,évidents qu'il atteste

son existence.. Or, il, est permis de dire quejusqu'à présent ce

»r ? j ? -i. -jj i

,nuide se);montreMen.x5'aqrdinaire,etdans des conditions

^ ^iS.Kniia 2J92U ? Jf9 îno ,9'lUfYib01 ' , ei9vh' ;

..Je pourrais faire remarquer j d'abord que tandis qu'il meurt

chaque , jour^de^ milliers d'êtres .humains, c'est à > peine siade

loin en loin, égayée quelle peine ! -on;recueille. un exemple de

transmission, télépathique. ? Puis, s comment,; expliquer. que ; ce

fluid^e. £ neb'sejmanifestejguère;qu'à-)rinstant de la mort, alors

>»ft.» aab jrtos ss ,lom nu da .àLrlei31nlqz ub 'ni Imd

"11P'iiûHlJ ? L',aTÜSJsms as ! enp lrm s1 ii*-» « ''1..59 ? C'est la-définition même donnéer.par. ! les auteurs, ai. 1 ? ti-i ^

QUE FAUT-IL1 PENSERADE*LA TELEPATHIE/ ! '()0

que'toutes les fonctions'soritatteiiités, toupies organes affai- ? t - ? j..j , ,t i 1 I.-f o ,mrwrn

blis; que'1,'individujn'a'plus'-corisciêncedë lui-même ? c est a ce

moment- que le mourant* songerait* a expédier un. message ! t

, T n1 t 4·1 9 1/· 1 11 Wi V ?

avouons alors que les conditions les.plus.défavorables à toutes

les manifestations' de l'intelli-eni 0 e sont'au con raire celles 'qui ' `

favorisent leplusdà' télépathie7P^oiq m 78VT92dU m 8'(IO . *

, « in « i" .i . i - ' 11"V ? >' 9"T*;i" s ? <.- e

De la nature même du fluide telepathique, nous ne saurions

rient imaginer : ce-qûr9 dira-t=on;n esttpas unrniotif~pôur en

., . , - ~ ~± ~.~ ~ - p.~ «r , « i, ol, l*\rral.iT| 11.lrn li' ,1HM «

nier 1 existence; nous ne savons 'pas davantage sur la nature^

intime'du fluide électrique ! Âssurément', et-'j en conviens sans ? , , )'\' r t ? 1 ` n.r.rntnnnrn tl t

peine.-Mais 1 analogie est' pas' complète. Car si nous ne con-

.. ,, 0 ? j'\ .j-f,. ? nonomnrl4W n y ! 4w

naissons pas 1 essencecdu' tluide-electrigue ? nous, pouvons du.

moins le forcer à se manifester, et nous savons quelles circons-

tances étant'les mêmes* il se 'manifeste tüüjouisdë lâsméme

façon. 'Rien' de' pareil po'u'*f llè'flu-idé"téléathi4e, qui resté

essentiellement capricieux : s'il ? est`astrernt à dés lois* et à^des'("

règles fixes, celles-ci nous sont inconnues..

tD 'i n'i m..o.. rrri 1, yl.imf tW . t'tYh ff ttn

Que le fluide télépathigue circule avec une rapidité extrême ,

cela n'est pas^ pour1 surprendre : tous les lluides que.nous

connaissons bnt des vitesses extraordinaires." Si',8 comme on le

prétend^ il va'presque'instantanément de Calcutta a'Londres,

cela ne me paraît 'pas'plus 'difficile'que''d'aller,'dans le même

temps infiniment petit, 'de la rue Droüôtâ larue\tontmartre.

En pareil cas; comme'le disait M ? düzChâtèlêt'dü `rriirâclë ? 3e

Saint-Denis,' « il n'y'aque'Ie premier pas qui coûte »r's' ia1<s<î'' -

a ' ., i .. * , ... a o'-ii-'1 ! ? Mi" ? i''1' «"ri ?

A quoi bon discuter d ailleurs ? S il est prouvé que la pensée

se ! transmet télépathiqûement;utous les1 raisonnements' 'con-

traires tomberont. Seulement, nous' demandons dé's preuves, des

preuves 'scientifiques ! et1 j'on-në1 nous dôriiiè qüé`des histôüés,

bonnes pour les'initiés ? pourceux'(fui"on't'Ia''f61 ? mais insut'fi-

santés pour ceux qui'se croient obligés' a quoique scepticisme. : ,Les faits recueillis avec une'admirable patiéncé pai : 11M : Gür-

ney, Myers et Podmore, ont été observés principalement eh

Angleterre] et1 en'Amérique^ôù toutesrles exaâérationsmys-

tiques trouvent un" : terrain favbrable^L'es1 témoins' sont presque

toujours '- des > femmes "out" des membrés'diileler4 -à-dir*é

des personnes facilement accessibles adr -m"ér-èil 1 eux, peiïfiâbi-

tuées à- la rigueur des' recherches' scientifiques ? Quelques-unes

font profession du spiritisme. En un mot, ce sont des ama-

teurs, et Dieu sait le mal que les amateurs,'c'est-à-dire les

gens qui s'occupentd'unescience'sans préparation' suffisante,

166 31UTPSYCHOLOGIR'PATI-IOLOGIQUE.' 's 3 "'J

font à la ! science véritable' ! Combien ! les observations' gagner

raient en.,valëûr'si elles - ài 't'iié recueillies et contrôlées par

des médecins'habitùés'à''l'étude*dës hallucinations ! >' : « ! « ? <". si

On .dira que les témoins sont de bonne foi : eh qui- en'

doute Leur bonnet foim'ïi'd'é'âl'e'qûë'léur'zèle : Car en vérité,

, Leur bonne oi,n'a d a

quand on lit leurs'observations,°on dirait que' ces gens passent'

leur ' yviëpençhésysur un "chronomètre, - à'' l'affût de - leurs

moindres' sénsations;°ét'se dépêchant3dè les inscrire minute

p rmi e7ls"ééô de- par fllsé"Îonde. Et ce n est sûrement pas

une^des' particularités 'les ÎiÏins"ektr'aôrdiiiaires des faits télé-

pâthiqûesqüë(.1'âdmirâble'concôrdamcé de temps qu'ils sup-

posent. Comment ! nous avons toutesiïes'peines'du monde à*

nous rappeler avec quelque-exactitude1 ce'que nous avons fait

hié'Î,'àant"-hiêr,«'a'"unëllieu"rê détèr"mi 'née-1,r et voilà des témoins

qui "parlent', avec1 ûnë+rsûrèté d'ê'mémoire1' infaillible, d'événe-

iments passés depuist aes mois'ëf des* années ! La' bonne foi,' la

parfaite horiorabilitér dés témoms9 nélesrempèchent pas de se

trômper ; j en vais 'donnér un exeinplè topique : " ' ! ' » '

'7 .. a, f (. « Y ! r n n ! ' r4r . i .r r ? ·, + .r ? < 1 . ? . -- '

Il y a quelques années, un jeune homme, récemment marié,

dans les plus heureuses conditions de fortune, de situation,

. eIn W .. C ? r..m., 1 r ? v-<t"9 z t('t ? <t' , -1 1 r t.

d avenir, disparaissait'subitement, salis ? que personne put

trouver, le, moindre motif pour expliquer cette disparition.

' ' 'Il II "1.K VI l-.l m 0"0. 1'. -. } ! >. « to^ ," Tl*-rn .PI t f ? -

Pendant, plusieurs semaines, toutes les recherches faites pour

, »a ? l|- <ij.u<i,i ? nw|i '-)<'<'. Vit "Oiinii ? ' n 5 ?

le^retrouver furent''vames tout a coup, Ion apprend qu'il

a^étét'vu0,dàns-,ùnê villé^dû'cèntrè^de" l'a6 France, où il était

*4 tt... '111u a1[n... ? -,n iart..n . , .o, y. h ... 9

connu. Vu par qui ? par des persônnepabsolument honorables,

, , ? 1*1' # 4*fl ? iiin'iii i|j. ' q,i i ? olr,t ? ... , . ^ ce

incapables de mensonge, des notables de la localité, qui alhr-

maient.que telsoir, a telle, heure, elles avaient rencontre le

eune hoirimé'disârû';ül'étâitllâssé''dàristellerue; était'entre

J ? v 1 ' · "Il1 sp : w pu ri 9r ' rr e dan eeue' 'ta

j' se KT ? n 3ri ? pill son costu * ' ) ? ? - '

dans. telle a on- 9,drl v nieSa- ille'*sa'

dans, telle maison;"on decnvaitson-costume, sa- taille," sa

. 71 lOc.'t. 1. ", )<"<<) ? i - . ^iF.imotr- s fini. nnW - , .t.. ,

démarche. Toute une histoire enfin, qui, racontée avec la plus

... "'U-, '"' i'P .1 11 ? M. 11;lW ? ? ft«ff ? >- . ', ./

entière, bonne loi et 1 insistance de gens convaincus, finit par

t... ..

émouvoir le.parquet. On'allait ouvrir une enquête, quand' le

tm l-, t· f f11 t9A"fIn 01l it i *rmrr ,- .-i êt .t-i"" .' >

cadavre-du uli homme fut retrouvé fà'fordt d' - F '- t- i-

cadavre du jeune homme fut retrouvé dans la forêt de Fontai-

nebleau, à moitié dévoré par les bêtes sauvages/ Les témoins'

r Wl" - ... Il ,i| , IK....H. , *t,71,IJtil>lM.III'MJ.. KOI urla il ? « ? . t.

si affirmatifs dé la ville de X... avaient donc eu tout simplement

'j,1 ? < ..i ? 8->«J ? «>' ) , ·... 4m·e , rt .i . r - tr ,)

une'hallucination ? ce qui s explique. autant mieux que,

ttf'ftt.'th';} . G ;n. a9 <Yt- tmfl Il ( ? .. -.^-f-. y

connaissant le jeune homme, s intéressant lui, ils avaient

1 . 'l ? r ? l"1"' <' : Y.>'I,f-· : 9,W ? Ilrrr e*y»rro -iif" , ? H ,

du être fortement frappés et vivement préoccupes de la catas-

trophe qui avait brise d une façon si tragique : une vie qui com- t'

mençait à peinent s'annonçaitjpleine de,promesses.,

QUE KAUT-ILePENSER41)EjLAjTÉLÉPATHIE ? "267

t Quant» au±nombre 'des témoins, iline saurait avoir aucune, t

signification.rCar ? qu`unehalluçinationsit perçue en .même <

temps par dix, vingt, cent personnes,, cenerajamaisquun

hallucination ? 3 tnoa arltcodnq3-a31 eup -vr'- n0 ....

.Quand. les. Croisés .donnèrent l'assaut aux.murs.de Jérusa-

z .virent, trèSndistlnctementsaiQt&eprges cheval.

agitant - . bouclier, et combattant à, la. tétedej'armee..Ce;

fait, .toute. l'armée 'l'avait, constatée Depuis. les chefs jusqu au.

dernier. valet, ils ,étaientqueqies,.mIliersdmmes pretsa a

en attester la réalité avec.une absolue conviction ; ils 1 auraient,

juré sur le salut de, leur, âme ? >;t; pôûrtant, qu'ÿN vaitr 11 dé

réel dans cette apparition. ? ^ 2lto,u eLT,q ! t £ lemwù : ) .aep;.c

- -WaltertScott racontecune amusante. histoire -un^mauvais"

' laisant; s'arréte déyant -t ? ... ? qûi t ? ? ..) t

plaisant; s arrête,devant, le lion- de bronze,. qui ori,ie, la faç,ade.,

d'un palais de Londres ;il)Ieiixe avec attention,,et murmurer

« De; par le. Ciel, il remue .1,queue,l, Enpeud'instants, if, y*,

eut autour de lui un, attroupement immense,- et dans la.foule, ,

« r ,t « ? j c ? < ou7 .il" iumuii fiji ? i|i

beaucoup s'imaginaient avoir.réellement vu le lion remuer la

r 0. ... ? ..y -J 11·· . ·1a11V G1-Jt 1 t . t .tttf'i 1

queue, d'autres, s'attendaient à voir le. même phénomène,1.

« «' ? «. m. 1 "jt.é àt- -t utlual 111J ,ca'lmi)> 4 1

,-flI->iibM'ii' ""fi *vr ? T'" ? '11 M ti(>p ? » »o jt ~roi.' gr-fn W, n. ; i

, La seconde explication soulevé. des problèmes 'bien autre-

LU. ? "t vtt -rtnv y ? tv· t1r'vy f ws.v.cr if ? r.

ment redoutables; elle suppose admis et démontres, une série

de postulata dont la preuve est ardue. 11 faut d abord admettre

, m · r.-wr.mt-m rr1 y v,; ttm ·Ity : W N6 r· it : . r(1 rsW ,r.c,-t

que.l homme se compose de deux éléments, distincts, le corps

et 1 alrie. ,Ces éléments,, intimement unis pendant, la vie,, se

f.J., . ? ' . , " li ,r at. `Jir r ,r7 li)t 41 y )J,.

séparent a la mort ; 1 âme seule 'survit, et, comme elle est, de'

.sbnessence, indestructible, elle ne peht disparaître.'1 L'on 'peut

même supposer qu'elle ne devient pas indifférente'aux'affaires

des hommes, quelle exerce sur elles .une certaine influence. ? : '. - 1, ? ^, ? ? c*1 ? 1 .*>;"' .* ? q'll' <tjt ' ? - z

Mais.tout cela n est en denmtive qu une hvpothëse, ou, si 1 on ·

" ', p« '* *"**" ' . ll.-UJrlKln vrtr m a w I». ^ ^I1»,>.| ,.^.* ra...d .T"

préfère, une croyance. Non seulement on ne peut en apporter

,... ' -.... ? Mu tln·.tl114nt1 H ti ? tlt ? )..\ ? o' (, 4 ? <-. 1.

ni, preuve, ni démonstration, mais ce qui n est pas niable.

a " ? tiiw ,no-, i,. "`1 v ? ït >' ? »» ? n m It W.·y.

c est que, sitôt la mort arrivée, 1 âme devient impuissante a se

manifester; elle talAe 70. Y.1.1. J't.Alav l'intermédiaire du'corps

manifester elle ne peut rien que par 1 intermédiaire du corps

et du corps vivant" 111 ,.11JL tY1lt..JSJ ! L uA ,7ul.llvu auua Li ! ;IYL ?

et du corp s vivant. 'r'* ? 1 »««-«*« ? 1 .. -h ? 3 ? J"' ''r.1 TI ? ? T- rr'of ?

t Un obiectera quetles.ihallucinationsktelépahhiquesrdonnent,, ? ? f ? ) ? ? -1 q, ? - . à,, kt .1 '')',

précisément la preuve cherchée, et dans ces ombres qui appa-

raissent de-ci de-fa, il faut'reconnaître les âmes'détachées du

corps. Ombres capricieuses, gui se montrent tantôt en toilette

] " ? 1VAJW m '.i rlv 1-i , 144t ? - le-- ; .1 .il , t.t -

de soirée, tantôt en costume de voyage,\voire même en simple- ? -' " «^ij^ngatj iti ut>ji> iiii, u «-criu uifvti iup o..t|.

Histoire de la Sorcellerie, tuâcl ? ·Défâucompret; p218.9q - Sltt1 ·

268 1 PSYCHOLOGIE PATHOLOGIQUE... ,

t- " M-UT 1. 'lu m.uc ? a . u , ·, 'j 17L,

suaire,, et, nom point;comme,Jljfanrirait s'y attendre, dans le

costumelet avec les attributs du moment ou elles quittent leur

corps. Est-ce don ? ainsi.. quel l'on se, figure ,,un, pur, esprit

«,L idée d un,espntimplique.. certainement gu il n aniubs-;

. oj cxiou 'i Jiubi«rii,^lji lii.ijn' », · n ·v.v ? i ? «iii- jsia»> on ».

tance, ni forme,, ni contour,' ni, voix,- ni rien, gui puisse rendre

sa présence. visible, pu sensible aux facultés humaines 1 z

Tq,241s, qq E]L% pparitions 1 tél épathiques jappellentjles

o*w6î;« ? i8deJ'antiquité,i celles qqi errailntsur les bords du Styx

oüque,CatontransportaitLdansssabarque ? Etrsi ces ombres

sont réelles,,nous,ne nous trouvpnspJusen présence d'halluci-

nations ? mais bel et bien, dp, sensations, réelles,, basées sur, des

pÊéjoment,s obiectifs- extérieurs 4 .inabMaj « uh,

n9yoilà* donc j)ù l'on- en arrive si l'oniveut faire de la télépathie

l'histoire scie if4qmeLd41lendemaz*nlde ? lalino ? -l ;,ce ne,sera pas

autre,,chosef,qu'uneibrancbet dusi·itisme.mN'est-il<<pas plus

simple,de',noiis,en tenir, à celque inoussayons de positif et de

certain ? Y a-t-il dans les faits de télépathie autre chose que

dçs 1 hallucination s ? sein bl ablesi,à 1 celles Eque nous observons

tous;les jours 9 L'image.qui apparai ? Lest jamais que celle d'un

absent,connu,9aimé, ayanti,vécusder.la même vie ; jamais ce

, n'eat celleld,'un-inconnur ou d'un^indifférent... Qu'importe qu'au

,,moment : deâl'apparition,la;personne : nyssongeât pas ! il n'en

,va;pâsyautrement dans le rêve ? où apparaissent des images,que

l'on croyait entièrement oubliées, et qui« cependant avaient

; gardé une.placetautfond.de la mémoire ? Il est bien établi aussi,

et tous ceux[qui ont observé des hallucinations sur eux-mêmes,

='ont pUjs ! en<assurer,;que leslhallucinations-sont.toujours invo-

,,lontai2es ? qu'ili n'est passpossible de-les évoquer à.volonté, et

que souvent, elles n'ont.aucuu rapport avec les, préoccupations

actuelles. ab ,z.ai,tbdqoIq ab ïiovb8 bqflnolll ifiloq «vil-* a 1

Reste, il est vrai, l'argument principal ? comment expliquer,

autrement que par une faculté mystérieuse, ce fait que B appa-

rait'jàeA-,unon--pas,ànunr.moment]quelconque, : mais juste au

'moment'oùiil meurt ? P'r5o.at airost Ko if ,jh« ? ? 4 p > c,.

'nï-)" ""<* 1> ? i ? )f>"~ "ii'noï'i^vnivi ? an ^, z ·' · (*.«,

Pour moi, je 1 avoue, je ne saurais voir, la qu'une simple

coïncidence, un pur hasard ; je suis même sûr que fort souvent

la coïncidence,, est, imaginée, ou,inventée,(bien inconsciem-

ment ! ) après coup. Mais, au lieu de discuter, je mé bornerai

à citer un fait, qui est d'observation banale et quotidienne.

' Wulter Scott, loc. cil., p. 211.

QUE FAUT-ÎLPEnSERDE`LA'AZPTÉLLPATIIIE9 269

4t11Tpa a. des'milliers dê'1fàmiires ? qui-lîabitënt lacb"anlieûërdé

Paris chaque matin le'pere (ou le mari', ou le his) prend le

tram pour J aller a' ses occupations , il. rentre le soir a. une

..., ' fF, 4 ^rr.. tr· -rf f, hi ,

heure détêÏniiàéê ? 0 ? cêcl se reprodtiit @r,galièrenient tous'les

jours''de la' sëmainë ? '0r il' arrivëquë ! e'%tourn'pas liêû'à à

l'heure habituelle; on ne's en tourmente pas, on pense- a un

motif de'retard quelconque, -et l'on-'attend sans -inquiétude le

train sûivant;'qui ëheffëtramëhe l'absënt tlDlais quê lâ inèiê

(ou lâ fénine)-sôit"sôûfi'rante;réiier'féé;flé"i : etàTdn qtü gériéralê-

ment,là ]aisseindifrérente,8cevretard,rinquiétera;fsoh1 imagi-

nâtion"se mettra e'n"travaill fee7retàrd'n'ést'paslnaturel',f'iliv a

eu un accident, un déraillemént ! '缭uile blessure^graveTetc ?

cent fois,' mille foie, 'cesinqniétudèssont : vâiries; ilu'ést-rien

arrivé'Mais un jour réellement'ie train dérailleY et le voyageur

est blessé,' 2t1'ons'eRClame ! retsl'onscrie aupresscntimënt !

Sans se demander pourquoi 'le[ pressentiment <ne' s'est : réalisé

qu'une fois sur millets. ! 9b ehsi «rai zar,b Ii-t-s Y ? niLJ3 ?

'in N'est-ce pas-le cas d'dpplique tici 1 ce,'queiMraltèr- S*cotte"dit

des son-es ? l« Si Ton* prends en} considération lest milliers 'de

'rêves'qui doivent,*de .nuit : en : nuit; seprésenter'à'1'imagina-

tion 'des hommes,' le'nombre dés coïncidences.'entre'la'vision ' "

'et l'événement. véritable' est' moins fort ettmoins'remarquable

'qu'un calcul- impartial' des chances ne'devrait nous'porter'à

nous y attendre 2,, ».up 19 ,a3sxlduo JaslxiazqiJns Jiiîvcm n>'l

Mais'ie m'ar'rête ! l Ceux[ qui' croiénttà3latélépathie seront

- médiocrement touchés de mes arguments. et prendront en pitié

mes raisonnements.lJe, ls Frierai 1 seulement ? derm'éditer les

^ paroles suivantes ? (rJe3'suis ! decljavis 'de : feu lM1,Naudé" q'ui ? disait'qu'il y avait quatre choses' ' dontiil 'se fallait' garder ,a6n

de n'être point trompé : savoir de prophéties, de miracles ? de

révélations et d'apparitions ? Di9r;Iürozs'1 .t3TV 385 li toj8oR

-iqqB *J '"up sa aa ,aaueinszvrn àilrfas 9alf T.sq mp trt9lri3Tfrb

es ' 1 Le>pressetitiment; dit Eant,4est'comineiunisens-cachéide ce qui n'est

pas encore présent; il est facile de voir que;tout,pressentimentLest

une chimère : comment, en effet, pouvoir sentir ce qui n'est pas encore ?

^(Kànt; locïcit., p. 111.)' a**™ ? ? Dt ? lu ? i i 1, rttx. tt,vri

,t">î Zoé ct<' P. 213. Mn^m stus oj, ; ;i«B815d itiq rui .oac&bato''

rcn ? y nJ),t 3tlI leU&'cCCLnfà sFon ? fek)"ï<)0 £ '

GuPatine« ? -MII7 1). 480; lettre a Spon. '

1( ? ).J 9flwl 'fb'fi13E1L ab uoti us Z1B1/1 qijou ct'1qR (hnafn

«tMi^-'uuoi»-- ** 9811Bfl fIUIfGOTi'J8(f0'1S las iup t1E fIf( y4(1 t'

, US 1 3e 50. ItO18 19»f : V

1 ri uAnvmaD ua eajuoMTMav sac 'TJM ? v : à~>ass 9

. - - - 1 - -1- 1 1 G7FGAIUl

9c'ft «si : 9»aRCLTEII ? DÉFÂhi S.= ? 961j

.8'lifilnoloviit ' ip an.fi-> 94t th

- lie il),61 .. '

'1SARCO11E=PRI111T1F DES : .VENTRICULES, DU CERVEAU^.,

'"s, -"laiia ? .°i(l r+Un9l.l.u^ ? ftmifi61t 81 $'r6(Ta' .in,- ' "-,«.>, ·

Par MM.iV. PRAUTOIS, chef de clinique médicale à la faculté de Nancy,

Par 1M.IV*l et .. ,.... ,...a ,c ·L,1 .

et et G."ETIENNE ? anciênjintêrne"'des' liôpitaux ? noaa

' .'<lujuj0t<u.<mo9 ? LI) 1> ClOm

i, l9q &iOCn nu u jiref (sern,ice de II. le professeur Sp)tA) . «, » > r(,Q - `

bin 191111 9171.01 1- bt .ijCT-ta-9lli>oio6 ;ài"-imib 3 "fi " u-'oi-'i ? »

x : r9-t pqf a al 4`sy : f9&OTUËfnB) -moi, Lh 9 ? ÏfwLl si >. , . jjt «urini'l ? LésrtuméuTS sarcomateuses primitives' ventriculaires n'oc-

cupent gener a 1 e"' m«ent- qû'u-rî"îeui-ventrieu l' e. Ce qui. fait l'in-

1- - 1.lumï .hi ·'rnnn lf r ? 'll i i - "

térêt de lobservation suivante, c est' extension de la tumeur

-. 1 . u J ,.iwi.ir'i.1 aYCtllIl.ul t ir111f1t11.'Ir1)W ty v·,flp ? i ? f ?

àitous) esjyqntrieules, cérébraux, sans- autre généralisation.

Nous ne connaissons ucun,fait,analojué, f,o,tu,f ? t. ^«

. <n9nBfT''JPt ? t'f "inrMjjTi» e.a»f.f'ii ? xS-<» - ... '

, Observation.. ,.A. lliarie,, treize ans, entre a la clinique' le

'" ? . " ' , '0 * ' >"' 7.n ? si ,7 ,lt rvai .T'"). ' « i

- )5 juillet 1892 fi`.tcr.oa t9 t/t-md iiiici ,4bn«. ,i , ? 11,3 * K-r.*

Début de la maladie actuelle it-y a^dix .mois, , par, une céphalée

frontale persistante,,a des,vértiâes ;. et, deslétourdissements, des

vomissementsintermitÉentset,,de la., constipation., Cet état,, dura

cinq à six jours, et depuis lors, ces symptômes reparurent^ diverses

reprises quand la'malade s'appliquait àil'étude. Elle, eut ainsi suc-

cessivement huit crises ànaloues;la,dernièrelfut beaucoup plus

violente, accompagnée de strabisme per'sis'tat-,de ? omii ssements

alimentaires incoercibles,. d'où, un, amaigrissement très rapide.

Sans antécédents, morbides personnels, l'enfant avait cependant

dëssafiiaissance présente,un ' ' " ? ' bisà" de'l'oeil "'auche.

dès, sa [naissance .présenté, un, léger strabisme de l'oeil gauche. ? » Lj , , ^ . - & "' il .-il t, -lli-#vil t . r : " ê

Sa mère, très impressionnable, aurait eu quelques crises nerveuses.

, . ' 1 .V 1J,7.A/J a ? tt. 1" In.n 11 ? i ?

Son père, ouvrier brasseur, un peu obèse, est alcoolique. Huit

frères et soeurs, dont, quelques-uns ont été atteints d'accidents scro-

'fuleux'; un, mort'de inal'dé'F6L ? uii'autr'é nïort-né ? »(n ? ''f

Etat actuel. (27 juillet). Cinquième enfant dé la familles'la

malade est, de, constitution délicate, lymphatique, sans trace

' b1 ) nA'r1`I rv irll·1^r, -yn n 1tt 1r4 1 .' , ?

actuelle de scrofule : hrune, face colorée, iichen sur les bras. Tem-

1 à--qo ? 4 -t Itl.r. 1 - . - i,. , ) , Il ..7

pérature oscillant'autour de' Pouls régulier;' égal,' petit,' à 100.

L'appétit est nul, les vomissements alimentaires sont" fréquents.

'Le à stmpeint 1de t ,ristèsse, reste indifférent aux choses exté-

tériëùres : La'-céplialé ? viliiité;tris7péiiibldl empêche le'Îôrrilliéil.

SARCOME PRIMITIF DES VENTRICULES DU CERVEAU. 271

Strabisme double interne ; les pupilles sont dilatées, paresseuses ;

pas de ptosis. Sensation continuelle de vertige.. , ,

L'enfant, intelligente, répond bien aux questions, se souvient de

tous les faits, voit, très clair, entend parfaitement, mais semble-

avoir une diminution de l'odorat. Réflexesjcbnservés; les urines

et les selles sont involontaires. ' 1 ,

Diagnostic porté .' méningite"tuberculeuse ( ? ). Traitement

glace sur la tête. ' .

Ces symptômes alarmants durent peu de temps, comme dans les

crises'1 précédentes, "et au) bout; de ;quelques jours^la' céphalée a

cessé, la gaieté reparaît, le strabisme s'atténue. Des crises ana-

logues, mais ? différèiltésvd'ilitensité; sé`réprtidüisentdpendantvles

mois d'août, 'septembre et'octobre ? "" '% ? d ! .1Ta Ai sJ -

15 novembre. -'Amai;rissement notable.' Depuis un mois peu à

peu, l'acuité visuelle a diminué; actuellement, la jeune fille ne dis-

tingue même plus la lumière du jour (amaurose); elle lève les yeux,

semble fixer un objet^au plafond, : puisle globe. oculaire"après,être

resté un instant immobile,, s'abaisse .progressivement ! ' jusqu'à un

nouvel effort le ramenant en haut/Pupilles tÿèjdilâtéés; ilïéns'bles :

à l'examen oplithâlilosçopique,' la papille est blanchâtre, les'vais-

seaux rétiniens atrophiés, 'son t 'réduits l'étât dê`tctüs i·osés : eTrès

notable diminution d'épaisseur dèsfgâiries lymphatiques; sans gra-

nulations tuberculeuses; strabisme interne permanent. ,

La tristesse a fait'place' à une 'gaieté 'exagérée; l'enfant jette un

éclat de rire saccadé, court, bruyant et sourit à chaque mot qu'on

lui adresse; pendant l'examen,<elle porte la'main au côté'gauche

de la tête, en accusant1 unè; violente céphalée.'1-,IJ £ ,e ? isq olninoit

Selles moulées, volontaires. Etat''saburral des voies'digestives,

vomissements persistants^ventre souple.' Respiration normale (type

infantile); pas de tuberculose pulmonaire^ pas d'induration des gan-

'lioiisbronchüjûes : 7RienFdè'particulier à signaler du'côté'de l'ap-

pareil circulatoire ? 618^'1-'0 (1 a l9nItl,no;w 9Jtzsn·,y ,

Ditignostic ", déFe - ule 7, céi-ébi-allrbl;able'dans'une 1 région'indin'é-

rente avec poussées méningitiques' de'voisüiagé'9Peorls ''tint

. - 47 novembré , Nouvelle crise violente,1'accbmpagnéè''dé;Vbmis-

à sements très abondants et d'un'è'ëxa'eerb'ation' ;notable ? dela

\ seinents ' très 'abo'ndânts1 ? eti- d'une' ""exacerba lion" ? notable e e la

' céphalée. ". v.'y ? \- LS'1 ill' 'u,tf4ai " 'LJ uu liq$4 `1< C z

18 novembre. - Cris bydrencéphaliques.Vessie'de `âlace sür la

tête. 'lim.ifi'.i.ii i.j- ? au · w1 Ltl ? ;.1)· jijin .»,,u , ,,tjDMtt

' i ? al ! .h ? 1f >.<.*« ? ? %-, .- ? t,, -<* < .- , » «a "

9je;19 novembre. Les cris ont cesse, la céphalée reste intense,

.(1)f2o novembre. Atténuation des, accidents 1 enfant paraît de

.mauvaise humeur.'un peu, excitation' ans les'réponses'qûi''s6nt

très brèves ' " ' uu ? t"llJ(j * -< ? ? > tumwi uiutiioao aiui&isq

; ." ~'iu r-/9*ni"iripmiiB 8tllEi-fh^' ? %f( : 'r ? 91 ,h<n jgo H'IpinJ °

L'état gênerai est reste sensiblement, le, même. 'Dans

ï .. ? ? »«.,J«WI i.'UiJJUJJ J ' ai|l.'l«llll.>,8»'.),lt.; , '

les, premiers jours du, mois, on remarque, dans le poignet droit de»

27 ' ' RECUEIL DE FAITS.

" 13 j .ivaao. T'Q i-^i' «"JU ? '>' vin ».»* "- .

mouvements* oscillatoires continus, brusques, rythmés (30 par

minute)/constituéspar une flexion' légère du poignet avec un peu

de rotation' en dehors ret très légère flexion' dans les doigts ; signes

qui ont persisté'sahs modification jusqu'à la mort.

Depuis cette époque'et pendant, te mois'suivant,^ l'enfant est en

proieppendant la1 nuit prhicipaléméht^à de l'excitation cérébrale,

chantant a-tue-tête des refrains populaires et appelant d'autres

malades, i ce, qlii'nécessite son"isolement dans un cabinet.. ,

. Au mois de mars, appùéitiori d'e"schârès (régiôn sacrée, trochanter

droit, région iliaque- drôitê^taloh) ? 'Emaciation extrême, affai-

blissement progressif;. pâleur dé lafâcé,'veûg''excavés, nez effilé

air, pleurarl,u.crisl`hÿdrencéphaliÎûese entrecoupés de' plaintes

bruyantes nuit et'jour.Mort le '26' avril. ? ? '' '-us" " ' - "' . ( *

Autopsie. Emaciation extrême, eschare au trochanter droit,

arrondie, comme une pièce de cinq francs eschare sacrée et iliaque

droite de' 8' centimètres de long, eschare au talon gauche.'

A l'ouverture du crâne, il s'écoule environ 300 centimètres cubes

de liquide clair comme de l'eau de roche,' les' méninges de la con-

vexité sont<normales; il en est de même de celles de la base, légère

vascularisation. Pas de trace de tubercules'/affaissement des circon-

volutions/d'aspect tremblotant'cômme'dé la* gelée (oedème). A la

coupe, dans les' régions antérieures du cerveau, à gauche, piqueté

accentué, allant en diminuant dans la profondeur. Le centre de

Vieussens est blanc,' décoloré] Les ventricules sont remplis du même

liquide limpide, clair, dans lequel nagent quelques dépôts flocon-

neuï; séâblables;'à des houppes de coton hydrophile, t Il

En'mettant à découvert les deux ventricules latéraux, on trouve

des produits néoplasiques, mollasses, comparablesà l'empois d'ami-

don,'très légèrement vàsciilarisés, à disposition assez irrégulière.

'-A'gauche,'sur l'extrémité ""externe de la face supérieure de la

couche optique, on voit une de ces tumeurs dus volume d'un haricot ;

ontretrouve aussi ces 'néoformations sur le' plancher de la corne

antérieure,,dont les ? parois sont, extrêmement distendues ;' elles

ont 5 millimètres d'épaisseur'et 4 centimètres de large à leur base.

Ces productions se rencontrent aussi sur la face interne des ventri-

cules latéraux, le long des piliers antérieurs du trigone. En arrière,

dans la corne postérieure, se trouvent deux tumeurs mamillaires,

dont=la` plis'rôssé a le' volume d'une lentille. , - . ..

Du côté droit, il existe aussi, dans la corne antérieure, de ces .néo-

formations réuniésielimasse èt'constituées par de petits nodules

jmtiairesen'formet'de'grappe de'raisin nageant dans le liquide.

Dans la corne gauche, quelques petites granulations et un noyau

'gros comme; un pois.... w| urt nc-ifh ? .

La surface, des -trois, ventricules est recouverte par deux bour-

geons néoplasiques : le plus gros, antérieur, est sphérique,à centre

déprimé, mesurant dans ses, plus grandes dimensions 13 milli-

\ 1 f z

J·1`,1 A ·') SKI ft'yiaH ~A-n

SARCOME PRIMITIF DES VENTRICULES DU CERVEAU. 2/0

, t... . 4 Vfnai 1(1 "lndnf ; 2971(`blll9e0 lrtqfi79vtlCtir

mètres sur 9; 1 autre, du ^volume d une grosse, noisette, y, réunit

lés deux, couches opftiques 4Lequatrlëme,ventriculenest complète-

' ment déformé, distendu, ses pârois ? sônt, tâpissées,;dehourâeons

sarcomateux de mé'mè âspëri : tLér'ëâii'al,dé l'épendyme parait .sain.

Pas de'traces'de tuberculose pulmonaire. Dans, les autres organes,

rieri de articulier. à sianâler. ajâj-r. tUn&JnRd"

rienfde particulière, signaler.^ ? rlii«1Î91 ïsh ajêJ-caJ é. JnB.A&fl ?

'' L'examen /ttS(o<ot9Me ? prattqué,.par 11 : le,professeur : ca"régé

Hausha[ter,'a)6rscliargé du cours d'anatomie pathologique, a établi

qu'il s'agissait de sarcomes à cellules embryonnaires : 0 fioi"à-i t31n : ? L'analyse ciaimique·duliquide,intraventriculaire; incolôre,'à`réâc'-

Lion faiblement alçâliye, a tété> faite, au. Laboratoire.'des cliniques

par M.' le peofesseûr'âgréélGuérin : ,Sa;constitutionnestjrla' ? sui-

vanle ,erzIin ' 1 ut, ezslfo2s ,amnias 9 noi3sigEmi - .ss2qo'fuA

Eau '3'"î y"s`lo'9.2nntïi pnio.sb sôiq sou sm 87 617bnol :

Chlorure tie)sodiuiii)ls19" ' · r'0' `'b.z9°glnt3ny : 5'8g u bIioï»

latières i albuïiiiiioïdes- ^f : o~.2.ti.4pp^'ib3'tu3'd'o`1 A

1P , gj Phosptate;sodirtue : trnr·J.9F' ve3'l r.b.ymr, 9 ic'p,03t°P'1 t

, , Sulfate de sodium ? jc.-i-n-a1-- & : 9.'i ? 3'.< : nnQ.O,H 9,lixv'

^ . 'Carbonate, de sodiuma .I .d.I.s;, ^.r-3 E. q.00 0,022Blua;î.

.109 . Autres substances' indéterminées i ? n-4 -1 ,opa8 £ 442noiJplc ?

*M JS .v-llHJ ! a) -«JU-, lu «JU «ui»..«i-.Jl.lUU J J «/««;«;^j

't<.)in ? r'8dM ? <TMY ? 9 Ir 2911791'IJ,Illô ? no),000,000 .9qu0

>t, ? =,,i .uebaoîouq l ansb Jnnliuitrtib as ànsllb ? su3assst ? L'invasion par, la tumeur, detous lès.venticulës'sur'-lâytiëlle

nous ) avons. au débutiattiré · l'attentiori `enI·tânt°qiI'ëxtensiôyn,

... ' . ' f ' .. ' , L , nl olrrn4v tif

présentait encore ce caractère remarquable d'être composée, de

nodules t- indépendànt ! 5'Cette disposition 'semble ? démontrer

. y .o-act ? a ) ? t,)nua ? K' m·, ..

que la propagation* sarcomateuse s est fatte nonspas4dansl la

continuité, mais 7 âr cëffes`. Il éxistâit`èîI éfFét ën'suspension

dans le, liquide C ? ta, ., , 3 ,s ? · 1". ,.... , . associées,

dans le, liquide ventriculaire des, cellules 0 ees,oula . ssociées,

détachées ^des tumeurs primitives,- en grappe derraisins,'=sans

cohésion, ( qui ont dû se-fixer auxiparois et'y. faire souche d'une

nouvelle production néoplasique. Cette hypothèse expliquerait

aussi, la.rapidité' avecs laquelle'' s'estl, faite" 1'6v-bl'dtinv'd la

tumeur dans la.dernièrepériode s'uq a9b 8D°l gi <ï0B'I : JJB' pat

' l t ...rr j ? c'TCnn --10' AI en[.

. ? Une aussi crandet quantit6"de liquide -accumulée, dans, les

ventricules ne pouvait'exister sans'provoqùer"de désordres :

- 1 -ju ? )' ? i- Ar.101rl1,1 ? ? '' , ? 1.flll Li «>«*«>«. ?

cris, bÿdl`enééph'allqne`s; éphalee ? apl`atissement, desucircon-

. volutions coristaté'e,' à 1'*au'topsie, coii)nie,dans la ,riénincfite; par

coiiipressi.on,liy,.rlque.,Nouis.,pous ? mandons si«l'amaurose

est produite par la même cause, où par une irritation'directe

du sarcome sur les;couches. optiques; à'-la superficie' desquelles

,Ies,noyaux s'étaientdévelôppés : rNous'n'âvon's'troûvé ni'rsur

les circonvolutions ? ni ? sur' la- capsule 'interne''une" lésion ? si

. Ailhives, t. XXVII. fs

- 274 DE^THÉRAl'EUTlQUE.

minimesoit-elle, capab ! ederendrecompte. des mouvemenLs

ryttimesdeajtmamIe; champ,, des, hypothèses est ouvert.,

^Trois fois. nous ayonsJdrecSernotredagnostc; deux^fois

au lit" de la. malade (méningite ; tubercule cérébral dans.une

zone, ndifférente,iolqîqqtal. ? ) ? Ia,dernière àL la.,table.(I'au-

topsie r (sarcome, intraventriculaire)./1Dans, des-, cas analogues,

on, doit, comprendre .l'embarras, durclinicien, alors que, ces

variétés de tumeurs sont si rares, et que leur évolution nest

liée à,aucun s^mpjtômejpathognomonique.^^j ,« ? «. -, qfij ? ...,1P,...,-a,

3stq zszuizsvuo aei sus iaaus rasian3notr'sb s-m^'ibat, Ttb

tB ! iup 29ZIJ'IS11T0 .2f191â'II131f1 «.si iBq sofa» "il 7Yr.f « ? (ii

r-riaob 9-if"u*§ 3nsis=moq sa fa911l9*Hî sab sllsa «--h-«i iHeq

r<vin31emi9l se 39.19 ,a*i-j9Hb*i'b .9up ,U&sv'i90 o» uoxiiihciïjh

nI,i.EVp Et9 UrisIHERAPUTIQ·UElfjÿ ? ' ?

*">qfl"19J 39'1«> bJJp jlbj9 u U 3J'I9uli tmii4viuzi 'i vwul' 9Up

utiJvai2nomsb qou jnoa ««»-\ aei t8 aaiftii 9110a »«q ". ? '> .i 9.J

n<'ÂM'( ? ? i" ? Ttn'f " 1fn ! "( ? )<1'f t ? <ï ? e 9ftQ

"IX. SUR LE traitement de L idiotie microcephalique par

- YI) `i9ÿ 1 nr. ft-a'rn') 11, '(1' --la- n7 "f/7 uI( · '')L<f-'j ?

r,n ÇRANIECTODIIE ; par le De Blanc. (La,1 Loire Médicale,

' lIdécéirîbre'1893 : ·191T1B A II9 aistl J l " " ? " ? vi3ôqi £ ai z f2rUb la y Il .951v-lga 9JOII aoef- ? Utl9 : «*o1vp

-. L'auteur rappelle l'enthousiasmefavéc lequel les chirurgiens

ont'accueilliHat cc·aniectomieienn1890,àprès'lâ publicatïonldu

premier mémoire'de' \I : lLannelonue;enthousiasme'àuquel a

- succède la période dèidénigremenb»7. Il- signale les objections

faites à la craniectomie : LEl]e ! s'àppuyait'sur-l'existence pré-

sumée'd'une : s)aostose prématurée des< os dit" c'iânel or; dans la

' très grande maj oritérdes9 câs; a-t-onTd it; cette' syn ostose n'existe

pàs.,D'autre'àrt-oni'a fait' remarquer ! qu'une' telle opération

,11e/ pouvait' pas avoiri ilnél action(, biènJèfficaca sur les' lésions

* cérébrales qu'occasionnents les diverses9 ! formes ? de l'idiotie.

QoVoilà;;entrésumé;dit-il,IlesLobjectionsque soulèvent3'les

adversaires^ de la crahiectoffiie.,aLe.plus';a7eliarné d'entre eux,

Bourneville, se flatte,dans'ûmlrécent-mémoire,dde`luitavôir

porté le dernier coup ! ... Pour la juger du reste sans parti

s'en ! teiiiè, àfll ? observàtiodi»clini'que ;4ènllpà'î-éi*lle-' -matz**ère;'Ii

e paroleesty âuX faits : `v`IOVIom t9 ai ai eee 9f1151SF9 li il-' il

r. , , , f c .. ? -i^-i-i ? '" l'Tirfah -ll.i : .t 1 ?

Oui la parole est aux faits et, personnellement, nous n avons

euliecoursfà'auclzrië'diséùssionttliéôriqûer : tAa1'Elëadéülie de

-,..... T , .« . al , 0A01 1 <il-,Tl ? oa^[ -1,'cl .'o . f ? "Tr'IIJ.,r,

médecine, en 893,' comme au Congres de Blois en août

1VI : LllI4 1'. J) 1()-<·)II)1)dliw n b 1 »lll»>«i lOj^-^i» ! 1 J. ur.a1 -' tu

- 'r'ëvueide' ! thérapeûtïque. - -'S

"1892; "nous avoris`âppôrtéode9aoriGieêûx fâa'ts3'moitréles

calottes cranienriés' ! dé viil`gt'deu`enfantsidiots,9présentéMes

'- photographies' des cerveaux' qû élles avâiërït t'couvêrtr Cës'difFé-

' rents documents étàierit,f'si dériiônstrâtifs rqûè''les^conclû'sions

' enu découlaient naturellement.' Personne ni à Blois.3rii-'à l'Aca-

démie;1 n'a' protesté ? - Bien au'ceritraifêyiés'àuditeufs'bnt'dbriné

3 raison', non à noùs,1TceDqûT p'6ûrrâitr,cohtrarier ^li-Blanc ? mais

faits1" ' 90P *'6 'àB'1R'1 Ii= jno3 2zrrsmL,i &baoj&n6

Les crânes cramectbmisésrq\é* nou £ mettions sous'les yeux

des auditeurs, démontraient aussi que les ouvertures prati-

quées dans le crâne par les'chirurgiens, ouvertures qui rap-

pellent parfois celle des tirelires, ne pouvaient guère donner

d'expansion au cerveau, que, d'ailleurs, elles se fermaient vite

et qu'en, admettant même-que cette expansion ait- donné quel-

que liberté au cerveau," cette liberté'n'était'que très tempo-

raire.

Ce n'est pas notre faute si les faits sont trop démonstratifs.

Nous avons eu l'occasion de voir des enfants craniectomisés

· ? t ? f'i)'1'1...' 9 p f] ? 1-1 ! «.«. , l lo M ,

depuis.un temps plus ou moins long'et constate.de 1 aveu des ? 11 ? "' ri-' i "' - ' .V"» ? «« j." ? ? i«" ? A" AT ? 1 e ?

familles quil ny avait pas eu d amélioration^ réelle.. Nous en

avons encore dans notre service, il y en a'aussi a la Salpêtrière;

les uns. et les autres n'ont pas .été sensiblement modifiés'Il est

,- probable qu'il en est de 'même pour la majorité'des cas; puisque

les chirurgiens,, même ceux'qui-avaient promis^det compléter

rleursobservations; souventtrès imparfaites,, ont gardé; malgré

notre rappel, le silence le plus absblu.,moloqin £ 15 gl à ae>il ·

.1 s Après avoir déclaré qu'il, nous paraissait difficile'd'accorder ? une valeur curative importante à la craniectomie dans : la plu- ? part des formes de l'idiotie, nous avons dit que l'idiotie d'origine

.[traumatique pourrait être justiciable de cette,, opération n,lème

«, chose dans le cas de troubles intellectuels dus à,un abcès'du cer-

sjveaujà une tumeur; cérébrale; dont;le siège : peuta.ètrélpécisé.

gGesremarquesifaitescnou ? allons3 : donner, intégralement -le

,,texte des observations de 11 : le D'' Blaitc.3lsI3 es ,aUi/91nu

Hm "ui.ee oh z9ttl. si Iuoq ? qj.foo , .19(fllgbgi biioq

a OBSERVATION L v,Jean-I3aptiste L ? IseptiaiZSret demi. Type .très

net de microcéphale, tête trèspetite ;développementiintellectuel

nul; agitation extrême ; 'cris et mouvements continuels; ne peut ni

se tenir debout ni mai-cher seul. .1. - âToiBq si tuO

ne tenir debou lnym Lue i,et 8 Ptigl znr. 910-irq sI ttt

h Opération^ le 19. otôbreyl 1891. raniectomie, linéaire"du,côté

gauche le long de la suture sagittale. A l'aide de quatre. couronnes

de trépan, et en faisant sauter à l'emporte-pièce de Lannetongue

r7S : .,qUeITUqlt JI'4T ? T UG H Y ',%Iff

276) {-'rm 93 .3eàL ? THÉRAPEUTIQUE ? i. .et

2' 61 ii,op ga .asL ? oJ.. a;a, 'l'HERAPEUTIQUEi. ? r'o"1.`a%T J s91

les']5bihts'linlërmédiâires',r"ont obtient une brèche osseuse de 8'ce'n-

timètrés dellonâ suri3, de large.iLessuturesspariéto-frontale et

. pariéto-occipitale sont ossifiées ; îles os'sont durs et épais., 9 (ror

opArtoi.res simples et apyrétifques jLejrésultatimyédiat

est très beau, l'agitation a disparu comme, par enchantement : on

. surprend quelques iueursd intelligence.; le regard surtout est trans-

W I` ! r 1 ? t'r) ft'n.-t.) ? F; In 1 f1 r f .

forme : I enfant pleure comme un être humain ( ? ! ). Puis les symp-

YW.n.1 Illf `· 1 r14·v, ! : ·n4n.rr : f ^r o1n «1.13 oi(v - , o

tomes reparaissent, moins accentués toutefois ; pour diminuer ensuite

pÎus lentément.91suo 8 ™™b ™"epb, a v- > ? n aqo t ....

L'enfant été révü'âLplüsiéûracPprisés.tDè 1 avis 'de tousce, ul

g i--l'entoureiit's l'amélioratiotii est sensible : ) : Il est de moins en

moinslagité; pasidescris ni de pleurs ;,il devient obéissant, coin-,

prend bien mieux,} dit quelques mots ; enfin^dort bien et marche

t-(lllt.l ? ,Ii'"i9 ficvr au ia iioil.6-ijqo'l Snsvb 2yxJali;v· ? u', .3. . ,n°r 11

' Observation II. Pierrette H..., trois ans : Idiotie complète ; ne

reconnaît pas les personnes qui l'entourent, «pas. même,,sa mère ;

crises ficonvqlsivés, fréquentes; contractions .presque. généralisées ;

cri,s^i.ter3ÏPU.&iJ*ToiIàni9JJ90 «in li-trb v ? .- * - , !

r m·uvtm FAUI871)lllf'fI,B 9t.tSi) ,;zrn 1-lt(1 ? m.' ^i - . !

Craniectomie linéai2·e le7 novembre 4891, brèche osseuse de 7 cen-

timètres°de,lon;â ur3;de larneSuites très·simples ;,pas de fièvre.

Lesconiractures"'et'Iescrises*'parais5ent diminuer les premiers

jours, puis elles reparaissent aussi prononcées qu auparavant..

L'enfant est revue le'25 juillet 1893 L'étât`2énéral est meilleur.

r Elle comprend' un-peu 'et 'reconnaît ses-parents. Les crises sont

moins longues "et" moins fréquentes on observe toujours des con-

tractures : E21 somme; résùltntldénitif.2llédiocre : sjr : f , ? '-'K" >t

.âjü 1 amalo eSJnt;#xoqtIII auiq ? na.mf.l , tor ? r

Observation III. Antoine F..., cinq ans. Crâne très dur et très

petit.' Intelligence nulle ? n'a jamais'parlé" ; pousse'seulement quel-

' 'qués cris inarliculés : .Paslde crises,*convulsives>'La tête, les mains,

les-lèvres soutlle siège de<;mouvements'choréiques.. Il ne,peut'-se

tenir, debolit.-nooa ajq 9D 91f gimoiofliftefi ' > <* "-Wq.b

Ler40 juini89 ? lcraniecto2nie(linéaire du-, côté gauche; brèche

.osseuse.de 8 centimètres de. longtsur 3, de large.sGuérison.opéra·

toire, rapide. Deux jours après,-il est plus tranquille, et n'a plus'de

frayeurs. ni, de nïouvénents.cbôréiqùes.,l.e''sixième jour, il 'com ?

in ene àf.àrlictile 1-11 .üiot` ? icürïa21`gtcel'ilifinièn^l2ci a appris : il

s amuse plus .volontiers avec les objets'qu'jn lui donne. Revu depuis,

il prononce de tiouveali.\ mots; commencé à^se-tenir debout et ne

pleure1- plusf comme auparavant' a3la ? Iietdlmie persontiolélra'n-

gère. %Î-f'CII ? 93fB111) b lI 1)Tli.°I'lI -6" 'tel

ajnv"i/"«"o8

Il nous paraît superflu d'insister sur l'insuffisance des

détails cliniques de ces observations. En pareille circonstance,

REVUE DE THÉRAPEUTIQUE. 277 1

les observations ne sauraient être trop7détaillées. Ce qu'il faut

c'est un tableau complet de l'enfant suivant des modèles indi-

qués par F. Voisin=etlE : : Seguin centre autres,gavant l'opéra-

tion et quelque temps' après l'opération.4 Ce qu'il. faut aussi,

c'est une indication de ce que' les parents;'les médecins ourles

instituteurs ont essayé pour `=âirièT ? âu'sûccèsdu`'chirûrgien`.

"ri 1.0 , 111, h ? ftl, ,, t,i>n( ? to1"i v ^iin ? 1 hv n -- -1

Les quelques modifications, obtenues aussitôt après l inter-

vention chirurgicale sont comparables a celles au on obtient

'i ' i.1 ? i- " ., a t,lrrl ? AUl..JJt .L'i ? ·,a, n nlllu t%15 ""· 1 . %

de 1 application de sangsues derrière les orellles.ttiud'un3vésy

catoire sur la tête, qui' diminuent l'impulsivité ? l9 Jçicln i'.1

Rappelons aussi'que/dans le, service) hospitalier, onrs'inté-

resseaux petits opérés'; on s'en'occupe plus qu'on iieile faisait

parfois dans la "famille,'d'où aüssie de petits'* changements

qu'on aurait enregistrés avant l'opération si on avait eu recours

aux mêmes procédés.... ej3,9 ? lgiq - .11 ;o,Trvjlq« ' ,

.. . '' . .r.r..zrir. sioij ..11 ajja'9)' ! .t ! riolm vaaaQtl

- 'Au 'milieu de* son ehtli-61îsl-a's"me"Ill'aiitéü a-qüeques 'lueurs

de sang-froid : « Il ne faut "pas" tropJse1hâtèr' de'crier victoire !

Il est bien rare, dit-il, que cette amélioration' si profonde ( ? )

si continue1" sans1 intèrrùptioh1nLè3plu's souvent;1^ l'agitation

reparaît bientôt et^avec^elle les autres siiitômes"pour'dimi-

nuer erisuite ' " ' "" h - " * e - L d e" les e " fa,Ôabl eeâ" ;'S ui-

nuer ensuite progressivement dans les cas favorables. » bui-

vant lui encore · 1 opérâtion . est, peu dangereuse. Ce n'est,pas

tout à fait exact, car sur 83 cas que\nous,ayons résumés, dans

notre communication., l'Académief,de;médecine,`IL"ÿ ! a. eu

15 décès, mortalité'de beaucoup supérieure, à"celles d'opéra-

tions beaucoup plus importantes comme l'ovariotomie, etc.

bi*1 " ? i" .,i-, -pli T ? r.13...' 9«ioi"i4 Il YnTTAt79QC

' Nous profitons de, l'occasion- pour combattre,un préjugé qui

a,des, conséquences fâcheuses j pour t les' enfantsrjidiots.j Des

médecins et surtout des chirurgiens conseillent aux parents

après ou sans craniectomie de ne pas soumettre-'leurs

enfants' à un' traitement médical et^ pédagogique avant, six ou

sept ans. C'est-là une erreur grave : 3 il faût"s'occuper sézieu-

sement de ces enfants dès que 1 si 1 1 on"a constaté les premiers

signes de l idiotie, des que 1 on s aperçoit que l'enfant'n'est '

·tau , 1 ' l ? IlHi-1 -\ »ll»'\o*l- ..I'. "" , 1*111,111 ? « -T It

pas .<. comme les autres .enfants»..Depuis, plus de cinquante

ans 1 Administration de l'assistance, publique, de Paris admet

à Bicêtre et à la Salpêtrière des enfants dès l'âge de,deiix,2ns.

C'était l'opinion d'l'ard il y a quatre-vingt-dix ans. <- r.-

BOUR\EVILLE.

-il, · ,1r`uri· 7,`l Irrv -[ ? f ? {. u'Hqs illf3'I.(f EGfDtI )t ?

/-m. i -,<>- tl4qJr rS f-rt- r'B'r'1`lé ? "93 4b ? 91·ptllil`J .

2 7 8 REVUE'1' DE 'thérapeutique : >i

il Rl 6rtl;flit 91r'(Rnnv ? 15·nt·r-.r 1 1, ,.» " «

A. L C : 1S DG CRANIECTOÜIE POUR.MICROCEPHALIE, AVEC" QUELQUES

REMARQUES SUR L'OPÉRA1'IOYIDEIi L.4 ÿNELONGUE ; par DAKERMAN.

(Congrès des chirurgiens du Nord tentaGôtembourgi1893;Bûl= ? e,S ? d ? ,1893, P. 389.) ' ""

-^utjKii j^ i ii tair6nq.j«Hii«>uu a.. ^".îii/J'iia «ju,).r £ n.« ? )tfr.'n ? rt.

s'a-it d'un -arçoit dervilit''môis ? né à' terme, à la suite d'un ?

accoücheméiüruorïnal êt élevé au'biberon;' les fontanelles s'étaient'

soudées" peu 'dé- temps après' la' naissancè : 'L'enfant paraissait agité

et inquiet ; la tête'ne mesurait que 0 ? 40de·circonférence; le front

était bas, .l'occiput, déprimé ;,le tronc, était bien conformé. Le petit

, j'0."1 ? ? j de n3stagriiüs et de strabisme r. convergent il .

malade était atteint de nystagmus et de strabisme convergent; il

ne fixait jamais son attention ou ses regards, sur, un objet quel-'

conque et semblait ne rien voir ;- il y avait une atrophie double

du nerf optique. Plusieurs fois par jour, cet enfant était pris de

courtes;attaquesépileptiformes ? il ne^pouvait , ni, marcher, ni

parler.] ,L<\sro*f"I 9ps'ssls usopz>JS; 9'\T) xfr3fl,ti pliez, .0 -f8w.il*. z

Le li août 1892, D... pratiqua la craniectomie sur une longueur

d'environ 10 centimètres du côté gauche et parallèlement à la

suture ^sagittale ! Le àùe étàitréplais.l, La -réunion se fit par pre-

mière'intention9 iciiv irip falom bsfio j9>fu xnfb h "»'»'- tt

Au bout' dé-11(oi ,sl moisson' ! pouvait9 noter' une' amélioration

n6tabie ? Lësattâques épileptiformës`étaientmoins violentes et ne

suîvëiïaiént9qu'à des''interva11es9de7Plusieurssemaines. L'enfant

étâisplüstrânquille;'élans une chambre obscure'/ il pouvait'fixer la'

lumière et lâ'sûi`vce'dësfÿêuâ Lés bras et lés jambes étaient moins

raides, les réflexes normaux.flm8vor' sv 91 81l9lu-fft 1 1 ', ,trlrx r *

Di.x'-r'nio'i's"'a-priè'S'i'Oéti6D,7]a-perté de^substance osseuse était

réparée ;9lé'pourtour du crâne âvait-augnientérdé 2 centimètres;

la région 'pariétale' gauche' 'était3 plus proéminente que la droite.

Lëpétitmalâdépôûvaitrestérdebout,qlielques instants et remuer

les.1 jambes ;°il' cômmënçait`à prononcer3 des syllabes incompré-

hensiblès ét'nenîôntrait plus l'agitatiôn'qu'onprovoquait autrefois

aurtinoiiid'ré'attôüclïërriènt Lèsfattaques'1'"é~pileptiformes étaient

lyp, Il n j 1 a --n" iü's" -"t'fiÏ-otàblé î diminué; enfin ? le

plu' rares; le 'nystagmus 'avâit'-rnbtâbléménr diminué ; enfin ? le

petit malade pouvaitfixer,pp'âr'moment7'dësfobjets brillants : al°

I : ér40;'jicini893; D ? prâtiqilâùrië`seçônde·craniectomie en

forme d'L* a'dr61të'd) ? sihus'longitudinal ;3,le-;péribste fut enlevé

sur, la même étendue; )à a -r'éunio'ri'se, 'fit encore par premiere inten-

tion, maisf'cettê'foisr,'rihtérventionCIne'fut : suivie'1d'awcu ? ze amélio-

natiônlll .ue si 8ÛOJ8Wji> 29' Jiiamo.ab.V9 tes <ijp ,ov4 5 q jo

"D ? eii' ôoïiélûtF : l i ? Larcrairiectomie'' est9 justifiée a quand les

parents' là8 réclâment-ét' quand' lé"sujet;ii'estbpas ti-op,débilité : ,La

mrtalité,opéi,atoii-e s L'dé- 1 00'e iiviion b "m ? ? w., .sE.str,flr i

'2° L'opération'doitêtre assex'parcimonièuse et répétée, aubesoin,

sur le-côté ôppôsédûccànè ! rLa'lpérterde substance 1 du périoste

doit avoir là1 même' éténduèrque'la- perte dé substance' osseuse ; >J>

ItL'VUE`DE·THE(rAPEUTIQUE : g ' 279..

3° Les, résultats sont surtout favorables quand la microcéphatie.

s accompagne d attaques epileptiformes, de soubresauts muscu-

laires," de rigidité ou-'dé;'parésie'locale ? ou'/fI^0a.J"l : ,s e3(.'Mn

,. - ' · ". O ? Ut) ni ! f : tnv'n rv zne ·rm rlrLo ao' B ? nfi1

40 Nos' connaissances, actuelles ne,permettant pas de faire un

,. ,- -,',' tà f.ehi, %%, 1 rltç ... ' ,

diagnostic etiologique certain de la microcéphalie, il est impos-

sible de prévoir les;cas; dans; lesquels, une opération, sera, suivie

d'amélioration, ni quel sera, le degré de, cette amélioration.^On ne,

pourra répondre atces questipjis^ qu'après3 la, description minutieuse.

de,chaque cas ol)séi-vépendâ, Lu 1 temp, -- suffiât -. - -- - j £ J giopni t,

.Le sont la des conseils judicieux qui nous paraissent- de^

Il i«) ? i.i, < ? Ttsp ? ... ? ? 1,. 11 ? nif,;...>.. oh6| ,. 1

nature, a, être sérieusement médites. part les chirurgiens" et

ë cï ! r.9r, Ut, LIUL.I : iJfB mUc a)jmmJ ? Jit,Xt)t'

entre autres de M" le' D. Blanc... ? - ? « ? i ? - ?

entre autres autres i. ..., , . ,'I'tov a9J7 an hBidmss ta ,,t,pp^

.1 .. tf3<'. ? tn-j J9-» f'[jJU'].tlq aiûî ? -ju91 ? ijI'I 9upifqo 'I`J/ ?

Xi. UN CAS DE 11111CROC1 : PHALIE 'avec' opération de -la' CR.1NIECTOSIIE

linéaire; par John BARLOW. (Tlie Glasgow Médical Journal, p : 401,

''jûiâ 1893 : )' ! n sunoJosins'IS t Gupijclq ..0 ,ee,31 àüor. 11 1 8,1

f-i « j'rSiCl9( itli : ^&Q la 91l`LFT' 9JU''J ub (il no'ifvn

Le casque je présen Lei, evan t,yo US,"cc, soir, est une jeune^fille,

M. T ? âgée de deux ans et onze mois, qui vint pourra première

fois au dispensaire de31',Infirmerie royale,,de Glasgow, il y, neuf

mois. Son,père, un homme intelligent, cherchait des conseils, parce

queTenfant ne. pouvait ni marcher, (ni.parler, , et' ne reconnaissait

personne de la famille., Son état futmoté, en trois occasions, a, un

intervalled'un.mois"·et, comme aucun, progrès. ne, fut.trouvé, elle

fut admise à l'infirmerie le 23 novembre. Ban0n 8 .xsft93 2sI ,291' z

Ji Dans lai,vie du pèr-e,,â ? é de vingt-neuf ans, de la mère, âgée. de

vin-L-six)ans,,d'uilejsoeui ? a,7ee se cinq ans, et d'an frère, âgé de

sept;mois, onmeitrouve rien d'intéressant. Iln'vlest ? p4sluestiôn

de,syphilis.;On m'a-raconté-que lai mère n'avait jamatsïçonstaté la

présence : de la fontanelle,antérieure après la, naissance de sa. fille.

La mère pense que quelqLieclio-e,a. tlfaire mal à.1-a tête,du petit

frère. de la,, malade; "(parcej2u'il £ avait la, fontanelle ouverte. On a

remarqué que 1pendant £ Ja|(p.remièi'evannée ? après la naissance,

l'enfant étaitcomme,assoupie,oulendormië ? yF,Io;i 9b ? bty, ? i

a Lorsque^ la jeune, fille., eut, atteint rage de quinze mois, elle,se

brûla lesjdoigts troisfoisdans;lâ même journée, ..en plaçant sa

main sur un- pot dethéJhrl7Ïant, maistellë ·né criâ.pas,liéanoùp; "

f-Rien ne l'intéressait ;Ielle,nei,econnaissaitl 1 l'en-

touraient. Le père, qui est évidemment très'attachera à sa fille,- est

bien sûr, qu'elle, ne erecouuaissait-pas., Les parents font naturel-

lement le, contrasteqde lalsommëdinte,lligénçë manifestée parla

malade avec éelle de .sonypelitJfrèye;l qût ,gt.plûs, jëunédë&deùz

années,'et qui fles J connaîtttes ? btett3et, doubles yeux^suivent un

train 'ouj des, a-nimaux SiinmÉiles,ou' - il' , -

train ' ou des. animaux «immobiles J*ouu en, niouvenien t. jEllej, était

gâteuse, et pendant les trois deéniers,mois,Iil,luiéstârrue, â pjl,u-

280 h. REVUE DE ..THÉRAPEUTIQUE ?

t'& .elylls,2a.u.`ins .... . '7S.

sieurs reprises, de manger^ses^matières..En ? dormant, elle, crie it

quelquefois/et, 0 : tsqu'elle est eveillée,t elle est souvent assise et le..3,-

corpstéslial'ançant5d'arrièré`téo ? âva'ni. Ellen'atjainais,eu un cri;fl

particulier, maisiors,4ù'ellé èsttur ulente, sestparents lui offrent gq

une friandise, -qu'elle accepter toujours^On-n'a. jamais remarqué 1 ? *

chez elle aucune appétence particulière pour lës aliments ? ? j«

En regardant l'enfant, 1 attention est attirée par la petitesse de ? s

la tête,et la largeur relative.de.la, figure. Le corps est générale- !

ment rtéas mais fiasque. La . mensuration,- de^la. tête donne,,les 3b

résultats suivants . ! p -reî

résuKasujvants ,Idti ? u139 {[3 .f : 9ff)nj5 ? 92 ab « -v «< ? ? r T`4

Circonférence, à 1 pouce au-dessus'de'rarca(1esourcitiere"e ! la pro-' ,. t

tubéranceloccipitale en arrière. ^.9.^ .1 ? ? 17 pou e 1

Dia*mètrer(antérb-pôstérieur0. j^^-^^i,- > -blUi ? 31 -oq .6) ! / . ·a'ais

Diamètre' entre, les 1/2

DiamÈtre'du' front, 1'pôucé déir391Ÿi ü-piucè i iteriyes .. , , ? q or

anguleux du front 33/4

-ui/i ni ab xtuioi JtB9 aif9'up ivius9'm s·tér cm "in*. ,' ' 1

Des'mensuralions semblables3'ontrété prisessur la tétë'd'uné'r'

délicate petite i filleil de rtiême>à;e;'qui·`était à l'hôpital,1 et toutes"

étaientplusforLes.,111,y,iavait une i différence"1 de l'pouce'"dans ce

qu'on peut appeler le diamètre bi-frontal.*1 Iln7-u'h i-gv : t u : fny 41. ! nne

L'enfant' nei pouvait pasi,marcher-et ne* pouvait se tenir debout*.

sans,soutien. Toutes- les sensations spécialesrétaient'émoussées; etr39

cet état\était particulièrement marqué pour.'la : vue et l'ouïe : 1'" * > ' 'rif

Les réflexes patellaire,iplantaire etpupillaire'étaient;Hen appa-i 9'

rence normaux. La peau des membres, et particulièrement dés "j0 ' `

jambes, était froide, relativement à celle de Ila tête,et, était-- d'une ' 1

couleur terne... L'enfant ,-fut .surveillée pendant, quatre 'semaines à ? si

l'hôpital, et, pendant ce temps, j'obtins la confirmation de'ce que inti

je viens de^rapporter. ? Bh.0 ^ .oiJs-'à't.J ? a , sz3 ?

Le 21 décembre. L'opération de la craniotomie linéaire fut pratiquée `,3

avecl'aidé'düDtPrmglé.ri.ë cblôrôforroé`âÿantété administré, jazz

pratiquai une" incision courde ae 6 pouces, dans le .sens de la Ion-

gueur le(plus haut point de la, convexité,, se trouvant près de la .,

Jigiiè médiane - traversant le cuir "chevelu sur, le, côté gauche de ?

la tête. Cette incision etat etend eau péiiéranium Deux petites, il

artères ayant été garanties, un disque d os de 1 12. poucefut retiré au

moyen du trépan à un point situé à.. 1, pouce e 1 d e, 1 a j 1 in médiane`.

corres1ôndânt an`centrë `dë' l'pëâü incisée,, entre les bords anté- *

rieurs et postérieurs, du pariétal. Dans le trou ainsi fait j'introduisis

...KHtfiJihlli ? tt ? jjL 1 ? 'Utt. » ? n ? J., , . '

la pince a couper les os, de Këén,et,âve léûr,aide, j'enlevai un L

morceau^ dos, d unrtiers4dérpôûce" en`Ïârgeur-et s'étendant gb

antérieurement , et postérieurement â 2,~oücesfdel'ouverture'dut 31

trépan. La portion enlevée : dû'civne"partait,iln peulen avant de ? qt

la suture corbnale. et allait jusqu'à 1, pouce à gauche de la protu- jo

.. ,a ,1 `Illyt. Iw"t'7 4 e - - ... ,

berance externe, occipitale.. La partie,,du, cuir., chevelu fut, alors

- ? Tt ? tTr-T ? mu , Q ,' *

REVUE 'DE THERAPEUTIQUE. 2ol

mise en' position 'et rretenué `pâr rquelqûes points` de'sûturê en

., . ,- ..3, ,'<». Il, I.1 . n t "a rn ? nl, T ,, ni.-» -, . r- '<+ -,

soie. L'opération prit trente-cinq minutes. La suite de l'opération z

fut très brève.'La.plate fut" découverte1' ]e 27 et se trouva)t'unie

- 1 Première' - . t ? 3 *1 ? n ? ? le 9,1 et Qe rou W rr`· t

par première' intentiôn. la plus - température observéé 1

par'première intention. -La "plus-haute température observée

fut 99°2 f.,I et il n'y eut peü I ou-pas v orr dê, 1 cliëc. q.. I;é 2 i(inviei-- 1 enfan ' ,

était renvoyée chez'éll9 j;à s d9tirô qÿélë`i'è Îbndraijnù ôûtdè

trois semaines. t;l B1 ""» >iïJ"is iaa -ioiL»a"J ., 1 ? utun-" i jn',tb ? t.t)d. ,,

Le seul changement note depuis l'ope-atioii'fit'il au gmeii ion h

de la température des jâmlles; et ? dà`ns une occasion ? le'choix' fait,1 4 '

par la jeune fille, de ses aliments. Elle repoussait ün"êvtâssé'de-

lait,,mais prenait et mangeait un biscuit.U,6 youq le ,93r-9'tàtnooi ?

Le 18 janvier, j'appris que la fille se tenait' bien etfquèl quelque^ ,

amélioration pouvait se remarquer dans soü étât mêntaf"mais;`elle

ne pouvait être renvoyée. l'hôpital, car sa'soeur'avaita'rousëolë'

et elle était en t-raite*m*et"eiié--m,ê-,m"e ? 14U O.J')UU t .<HL))t 'JM .J. : Jttti ?

et elle était en traitement elle-même. , ? ? 9rr.,

Le 6 février, son père m'écrivit qu'elle était mieux de la rou-

geole, mais était très faible etneprenait presque plus detnourri-7

ture.,Il disait : ;< Je suis très contrarié; qu'elle soit venue à-la mais

son, pour redevenir ce, qu'elle. était, car jepense qu'elle était beau-

coup mieux avant d'avoir la rougeole ! »n9mr,ib n , ! f ? qq,v n >

Le, 7, février, * j'allai à Coatbridg-e' ettje trouvairla'tfille dans un

état de langueur commun-après la rougeole,' et' j'appris que,' pen-

dant la nuit précédente^ elleiétait sortie de son lit : et'avait réveillé ' "

le père"eu-allant à,son litceijen lui mettant'ies''bi'as autour- du

corps.- , r, .,ri -.1 t ? i'ii"q ta , ? atdrns· a96 nssq î.J xuzfa-ion 9-1-

Le, 30 mars} j'appris que -la jeune filleétai'terelevée- de sa mala- f

die, et il fut décidé'qu'elle t'al.'iàfin que son état

puisse être énre-istré ? uç), 0 Pi z`fdo'`G ? lmal s^ 3Qerus,.l 4-g .'p.< ? '

,nt r rt 4r, n ?

Etat 4 mois après l'opération. A certains égards, il v a, évi-

demment, amélioration.' Elle1 né peut' march'èr^sa'ns soutiens.'1^ Le

sens- de l'ouïe est plus fih"etrellé apporte plus d attention aux per-

r ,F t nl 1 .%1-' fi'.

sonnes'qui l'entourent ? Ellè""n^peut'parlèr,'mâis'elle'ind

des sons ce' dont ellè" bêsôiri : Elle trouvé moins de difucuité à pré-

venir qu'elle va'soui ! ler lé linge de son lit ! tElle récohîîaUVxrtàines

personnes et veut quelquefois lever sa' main vers moi lorsque je vais

près de'son' lit. Lorsqu'elle' est assise sur son lit'/elle se balance par- ,

fois encore d'avant'en arriere, mais ses mouvements rythmiques ne

sont pas'observés si fréquemment.'Eije est plûs trâaiquillëèt beau- `

coup plus facile à^soignef.- Le" diamètre bi-frontal3èst' maintenant

de pouces 1/8, aû lietiolé 3vpoûëes 3/-11, en augmentation de 3/8 '

de pouee.1,lon intention "n'est pâs'dt ? traiter "ce'soir de là.4ûetion

de la parenté du développement défectueux du cerveau avec l'obli-

tération prématurée des fontanelles et dés sutures. Il y'en ,arquai,

préférant avec Broca,' regardent' l'arrêt'"du"déYel6ppement'et,de

la croissance du f cerveau1 comme'u'iie jésià ? rimitive, . 3j, et, les

Ï.8ÏJ& REVUE- DE- THERAPEUTIQUE^

lésions des os du crâne, , comrne*iSecondaires ;;et .d'autres,. commen

Virchow, et, Russel. Reynolds, sont detcette, opinion qu'il

, «un,,1 ? tu' itjtL ? tt ? ? «sLioiI'lliuil fbu.<la-, i--»j> i.ll"

huer 1 oblitération prématurée des sutures du crâne a une nutrt-

,. -.15 , ? M ! ,«»i» ! ii'ii 9 f wn r°W «»irii,ii,'1/i;ii',ifi "-«vu' "> -,*" ' , mit ,'">."

tion défectueuse, et comme un résultat de celle-ci.'entrave dans la ,

. fTt ) 111. IY.\i t T .7 ' Y Y yC : 1 Yl 01.. w f ..v ..rt * n(

croissance du cerveau. Si'le premier a raison J une opération, telle a'

que celle que j ai décrite serait'bonne 'seulement pour soulager de* a

la pressionletpeut-êtrelesmouvements rythmiques involontaires '-

du-'corp's'ou"d'uné^partie'duicorps."iodoïioo ni e.éJ1111TU anuvj

Avec les derniers, considérant l'historique de la vie des microcé 1j ,

plialiques,,mêmefquand';ils jviyent dansj.des^ conditions) spéciales,

comme, dans les, institutions ? où nouSjavonSjjXleSf sujets.,qu'il,,est ^

nécessairerde nourrir.eLd'habilier, qui. ne, peuvent parler» et.qui

r

sont simplement agites ou turbulents, si leurs appétits ne sont pas

satisfaits^ et, qui mvent linsi sans ehan'ger ? 1 opération de la

crdniôtômie 1 in binre'9 pourrai t*1 être9pratiqiiée ? da.ns"- l'intention de

diminuer ]arpression"rdiïT cerveau /"donnant a'u' ! cerveau* comme' i l'a °

été dit, « une chambre trouée o, et permettre la croissance et le

développénient'.0Jus«fû'à ? prés'ent, T opération ou l'opération dans .

laquelle on enlèvë'î'uiié1ou'plusièiirs portiotisides' os du crâne a

été ? praliquée trenterhuit fois, <avec quatre morts. Dans deux cas,

la mojt.'jmt.j*qpjn-j(de.,trois , heureSr.lapjrèsJS l'opération, probable-,

mentipar, suite.de., choc ; ,et,dans,un cas, .la, mort survint le troi-,

siemqjoui'j.pèSjl'opérationavec %"*srp*/r';a;tc.jJIl1esl encore trop*

tôt. pour» parlrer,( des résultats, dél l'opération, j dansr le s./ cas suivis^

d'amélioration., Par, suite de, l'opération, .il, ,-y,a» diminution dans

l'obstacle.opposé,. au, développement du, cerveau, et l'éducation sy.S7

tématique et continuelle est nécessaire pour amener, lentement le^

aéy.eJ°PPeiH^11«jdes . facut tés, mëntalés. 'izq J2q ftul, ? x^hJ ? J

Dansle,(casajqup je, vous,expose, maintenant, aucune augmenta-,

tion1( sensible, v7exceptén dans |,leffdiain ètre^bUfrontal ? ne . survint

dans les( diamètres, dujCrâne. ne, pourrait,

arrivèrldûidéplaçement d/,unej(partje de l'mï dèsé8tés ? C'est mon

intention,, neanjnpins, et a une date proche,, de déplacer une par-

tie du{çôté droit du crâne, et'de'joindreJeVdeux sillons, en enlevant^

un.morceaujs'éléndan^ à, travers la ligne .médiane de^l'un^et, de

rautrecôte.JL yaraitaalorsiVein.mô3en.d'éipânsiou latéralement,

et d'avant en arrière. Mon intention était de faire cette dernière

opération ? à ila<fin,.de. ianvier«,dernier, .mais, la rougeole a,,été

cause de ce relard. J'ëspyé avoir. l'ôccâsiôn de vôus11résenter

la jeunelïlle.>.à latproeliaine.iûuniop,,Gynui118,J3JLa seconde opéra-

...... «i^ii«v«, t, «> ? «"Jili." '1 ? ^,, i)tj >J^1J I..rj«. 7 ^^.rl

complètement guérie, et l'enfant était envoyée chez elle..« , ? ,

1f ? 1R" '.* tfrtl '^l« ? l ! '^"' ? ? ? ftr'h rrrta.i ? · ·tv ? e

A 1 époque ou nous avons lait notre communication a 1 Aca-

. , .. -*«>. , «.L MO , '^>.- L ! 1n l.lu GCII U11 . C : 111.·>IV ' -. , ii-i , t.f l1/ "171

demie.de medecine0(]uin,loyo),r,nous avions relevé, quatre- ? 'ij ? \ ? J u ? ftt j ? ,< , ? tj. ?

vingt : troisjf,caSj sur^ -lesquelsn onjocômpte7qûinëfdééès. Le,

REVUE1 'ÏIE1 THÉRAPEUTIQUE' ? *1 283 ?

nombre des cas publiés"est' sàhV douté' plus'cbhsidérable, '"car, tf,

maigre des recherches m-' l'n ? utierù ses;, 1 @@en est qui ont du nous

.O · 4 ? i ? "I"" =<. ,(lt(v >H ? i ? n<4l«i ? < ? .«'.MO ' ? ..

échapper. Depuis, nous avons analyse ici même plusieurs cas : ,

PP, v " P, a ? jj"1-'a7"> '«iiie^i ? » ? -t 11'·W 1 ? "

de,wymann (Arcla. de Neu ? lt : XXYI,,p.,144), de Glvton Par-

kyll (lbid."p.,149), éta,dëHadduen'i (Ibid.,I p ? 36) 1-Notre,con-

clusion; reste Ia;mémeetflesnouvei ! es.autopsiesquet,nous'

avons pratiquées la corroborent o(voir 9 p : s 31 lu l,article,( de ,

M.°Eloy) : >îli -h* &1 sb aupholaid 'I Ininèbisnoo , ? i91-ri-B ? il a : w.i

t9M.' Dakermân'et Bârdo«Tpârlent ? ld'après les-parents^de'

la'` sondüre, prématuréé des fontanélles. A cet égard ? il-'

.Y ? w fTrt ? r tl 4 K ZD 1

convient de laire des reserves,, car 1 éi·reur es`t dês plus`fâcilës,

. ! w, f· ·n· ? 1l, yN ! ir i· IUi i ry %y 1 : im,.l ·ri· n; , .

et des médecins s y trompent. Rappelons enfin que la preten-

et'de médec- s y iJ,Hju.uJ-;u ? e.t.t.Jt ? < ? ).] ? J'

due liberté d expansion,. donne, au cerveau, est tout ;a.ta.it.tem-.

i» " ... ,« l]j. vj.«i J-i... j-u ^»,o.' «.i ? uni «»,.n«ij«i, ...

poraire puisque la;brëcheosseuse serép2re râpidément.9DlLB.n ,i

jt 4·mLh22f0'T9 al 9'I,139fTI'l3(1 la ett aànoil 9'Idni819 9( ! IL » Jib a--

XII.DU-SOiNAL ÇHEZ LESpLILNEStETDE.S01EFPICCITÉ D.aNSL : ll,y ? t

. ? LxrÉUyE ; pâr le` D llag.aôv, de ·Ai01rTYEL.3 ,no sl loup.

Dans" un premier ni l'an Leur étudié'l'action'pliÿ'siolo=

gique du'so ni n ai 'ce tte's us tan e 6'a"ùn'»e doubleacHottsur l'organe,

de la pensée' : 'il 'apporte â la 'fois°"lâhgâîté fet' le0 'sommeil : ' Tout

d'abord se'prôduit unè'-ealfâlion3gaie `salis"qué'le`sujet'éprôuve `

d'auLre seasationque'ie bien-être'et t'ëxpansionpui à1 l'exalta-^

tioo' et'à'la4'gâïté succède lés'bmmeil ! , éLi g'é'n'ér'àl'duraiitla"pre ?

mière heure consécutive à'1'admLrtistrattôn du 'reiiiède, quelquefois

au bout d'uw4u-art d'heure ! seulement1. t89 sllemuinoj

Le sommeil produit est profond et continu,1 s'accompagnaut néan-

moins de rêves; mais de r6vesagi'éables'etsurt.dut.'érot.iquës ?

[Le réveil se pro'duit'progressivemënt."c6mmeau lever 'après une

nuit'aerepos natûêél'ét's'accoliipâgrlé, lui 'aussi,' d'Lin`'gcând'biêli=

être ? les sujets restent gais' et contenLsfDu restée en1 même temps

que les' centrés psychiques^lé1 soihnal''éxcitè aussi les ^centrés phy-"

siques de lâ4génératiôil;l'd'ôùjeécitâüônfâéiiésiîlûé;'Jcoiiversatiôns

lubriques" rêves vôlùptuéuz');zpéririîerité dàis5 ! r''cas"d'aliénation I

mentale' 'de diverses' f o i,i-ne s,q 1 e'-s-o-m"n"al- ao'd -o 4n'ii é "de résultats' très

iùtéi·éssântsi'"r sl'ft 3D iih13 aOllfl9jl' noM .atùiiiB n1» Jnsvu'b <

^ Tout d'abord' il paraM'c'ontrenidiquedahs'tous les"états mania ? `

4j'dèlatù'r"e>'sé'sânique ou ,r) il âècr'oitvl'agltation's3°z el ab 9Ej." -

Si z peut ? dans certains cÏs,9'faièO'dormirle p,ra y-

tique générat'ii l'agite touiours aurêvei, ce qui obligé à' cbnda'ninei"5

ce remède dans'laparalysië'gé'nèra'lè ? "9'1 Jt> 91'fàiiâ asmsJslqaL·<

Les résultats obtenus dans la lypémanie ont été, par contre,

excessivement favorables; du'reste^l'action physiologique permet

. ( ,i ... yv., z ? .. il r,, 1 " b ? c · t

jusqu'à un certain point dë'comp'rendrecettemnùence médicâ-

trice. Le'>''somnal"serait,1 e'n'^effetj1 un' excitant bai2 du "cerveau," il

284 REVUE DE THÉRAPEUTIQUE.

suscite.ait dans l'esprit des images joyeuses qui remplaceraient les

idées noires ; dans tous les cas de lypémanie où il a été employé,

à la dose de 3 à 6 grammes, son action a été d'une grande effica-

cité,-tout Jaavanta-

geusement l'état mental.

A signaler une contre-indication- formelle à l'emploi du somnal;

le mauvais état de l'estomac, car alors le remède n'est pas sup-

porté( et entraineHdes troubles, .(An ? 2ales

médico-psycholjgiqu^ Q 91 q ;shj ? - E. B.

· ? ts39 1-YIII°-TBîôNi : ET TÉTItONAL;'pt : le D'' \V.'111.a'BOrr ? "^

"r j,"g ? )q9j(11 iaamir al)plllllu Jldal Lt, e2tlol,BY'Ibéllw 4&lar ai IL ?

. L'auteur publie.une, sériep d'observàtions3'clini4ues 1, sur- l'action

hypnotique du trional et'du : tétronal en< aliénation mentale. Les

conclusions sont les suivantes ? sz(slt6s9(1 nu Jit-e tyre· 1 --OU

Ces'médicaménis'ont tous deux"une action hypnotique marquée,

mais le'trional semble devoiiiiendre'lé-1 plus dé services. ? D'un

autre côtéIetétronal demande des doses moins côrisidérables ? t

'Rco/eodHëra/e'De somme)I produit par ces médicaments est ? u.- " ? f.f.tt.ttf." 1 ? y n4vrw, tf ? ). *. , tr i-n

calme, tranquille' ressemblant 'au sommeil naturel. L effet arrive

peu'de temps après l'ingestion/mais ne, se continue pas longtemps

et n'est'jaiaià'alâ'riâàtPa'd'à'ctio'n"dé'p'r'é«s'si'ï6-s'ài- le coeur/'

` Dans'lâ mâjôrité'dès câs; ûürgiêriüüë `dé triôüàl'donité dans du

lait chaud au moment du coucher donnera un, sommeil de sixa à

- p ? <i'n) m f ? f ? 4· ty ? r ut <ihlil ? ? . si tu , ?

neuf heures de, durée, sommeil qui ne .sera pas accompagne de

rêvës. Lê"têriipsriécëssaüëpüürpïtidûué éé résultat est de quinze

à quârâritë'rpinutësrdâüs les cas favorables,' bien qu'il 'puisse être'

de deux heures.&mBC,fi0-u rml 1Bt- aii'JlloJ f0» ? 1'- . ? ?

de deux' (YO ^5'4·1 4 9f· I ,I yIVIFF r .'' < ? "t I

Un gramme de tetronal est nécessaire pour, obtenir le même

. ? ,v,lf.flf"olc^ftrt ? 1 ,a')r)p ...r ? 041 ? ni. 1, Il

résultat- et comme ce remède est deux fois plus énergique que le

trioîïâl; ou°dôit'lé'préfér : ëi"cënïmë''ièglé,âénéi·âlë. Chez quelques

malades, ces médicaments donnent deux nuits de sommeil après une,

seule,'ingestibn ? Lé'ur,'action"'câlmaritë ! ,é'st1'très 'satisfaite et sauf,

) - - r4h ? H'' e-1 vt·mrf ? '' ' .t' i, - . " ' 't ,t

quelques exceptions ne produit pas un sommeil léthargique. La

dose'du trional `éomméliÿpitrôtrqüe-ësdê 0 ? 66 à 2 'grammes ! 'm.ais

il est préférable de, commencer par, 1 gramme. t , , 1

. f r p 1, ,ir,t . - "Zef

Comme sédatif, on doit donner : .OP',66 1 gramme, mais chez(

quelques' malades' grammes'ne'produisent aucun efiet ? /, , , ?

La^'dose'dû`tétronâl,°4ommê'hÿpiriôf(iquë ? cést de Os ? 33 à

Ir . 1- .1. 'l -1 e ? o, b .4(- "% . - -il, » ? '14

2 grammes, mais dans la'majorité des cas 1 gramme est suffisant.

Comme' sédatif ; Ogr;33 O6 ? 66'd6anes.tous'le ? 'un ou deux jours

produisent ? &éïiér'*ale ? "" 1 at. (Amer Jouz·izal'ôfy ? 1893.) ? s81 n ? 'H''0 ? H "-»« ? " "" E. Bà ?

-" -mniiM . 9nqs aiinc us 0') ? =' Il ir[, <" ' - '

, ; 3jQlTJZHt.aLu; aa 31J\S"I ? :

»-i. u jcacu iup s ? u90[,a9gB'niaob JLT,29t -rcfib 1.13 s ? -«.-».

a- .'}<-, » fU 9.tR ! ll9fi'T /b ffi-t aal ""bvJ 8tl.)b . «. ). 3 ? 6

.,11 if rryr- «-r,, '") ^f9 B l3Ot.('Jb 1102 .290.'Ifilfu"J (t J6 8 fb 820b B. 1 i-

REVUEiDE,,PA-THOLOGlEjc3lENTALE ?

VfiriIT'P ' ' l" ,. r'f».-«T, «nM^l Sftl, O , ff Ol " ' ,' ln .O bw .

XLVII1. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE clinique des rapports DE L IMPALUDISMI*

1 et de L'ALCOOLISME; par le D MARANDON DE 1110YTYEL..

Dans un importntm-moire,M.,Marandon,deMontyeI établit,

par une série d'observations^ un fait clinique'aussi intéressant que

peu connu jusqu'à (présent; àïsavoir.'iqueM'impaludismecrée' une

intolérance cérébrale absolue- aux alcools'. 9 lenoi'iJ hb aup-iJiT* »

Que le sujet soit un héréditaire névropatlïique', 'déjà* peu 'résis-

tant à l'alcool, par sa constitution, un .sujet normal,- un héréditaire

alcoolique, doté par, transmission, -familiale ;d'une résistance .spé-

ciale aug alcools, quenqore un vrai,dipsomane qui; jusqu'alors; au

moment des crises, avait présenté ^une résistance,- exceptionnelle

aux alcools, lé 'miasme^paludéen placé la cellule nerveuse cérébrale

vis^à-vis ' Jdes ^liqueurs' fortes ^dans ''dés" conditions .particulières

d'excessive impressionnabilité ? èt" c'est}d'ëmbtéedes la première

...... ..... i,7f, t,

manifestation ai;uë, dé41'enip oisonnemént;quéloettÿh intolérance

éclate; elle ne tient donc pas a un, affaiblissement constitutionnel

\' ,"t ? ...n ? 1), > ? ? iDitiull, .uu«,mou.i ? i. ï

rendant plus difficile la résistance organique, du .suiet,, ainsi ou il

advient dans nombre d affections chroniques débilitantes, mais

r-, .r. h )& t..)) ? t; ... ? tt ? ? nafn "tmj '

bien a une action spéciale du miasme palustre par laquelle. le cer-

veau devient,' aussitôt- touché par lui, incapable gde.ssupporter

l'impression de l'alcool, sans entrer en délire. nh 9^0»^^ n'i

' Par suite de cette* intolérance ? un sujet normalement .constitué, ? ... ? " ? ? 1 '" ? .acj ...om,"^ ?

s'il il boit même, modérément au cours d une première manifestation

. ? «.. ' 6 '171Y J1 br ,1 .iiIim b1 I· 1 7 Ju JL L V

aiguë d impaludisme, est expose a avoir.rapidement.du«delirium

. «3 . ^.I(, et tHIU .5 H , ^Ulî.l des prémléres CJl.r.- . »J.,i>, .11 i>«' .1 ? ^. de

tremens; et ce qui est, vrai des premières manifestations amues de ? t f : I Ir·t y,l r y yl Al t.n,lAa 1 ' M 61V1 Jd ·, .

1 impaludisme, lest a plus forte raison, des recidives ? a P £ »[mio

C est par 1 intermédiaire d une altération; du sang que.Ieimiasme

palustre paraît produire ,cettef in toléraiice.^e^te^dernière, persiste

même dans les iiitërValleslforls^longs'des^réchutèsjkle'paludéen

fût-il un héréditaire'alcoolique à' crande résistance antérieure,, et il

semblerait qu'il il y ait là. une .preuve de la, présence, du., miasme

i . ' '. ' .. ' -» lnl.ll'.i»'1. M;uuO«i .mfrii.«ii .un .< ?

palustre dans .organisme, la; résistance perdue.ne, se retrouvant

- ,r '' ··t IIafCA. 1 AAvI r : 411 C' UI'W : A 7 ! W 1Î GIbA (i ? -

que lorsque 1 économie,, est complètement debarrassee.du poison..

J P......

,11 est a remarquer que 1 héréditaire nevropalhique non seulement,

succombera plus facilement encore que les autres catégories de

malades, mais qu'il sera en outre exposé à une forme grave

d'alcoolisme cérébral avec démence précoce consécutive. (Annales

médico-psychologiques, déc. 93.). E. BuN.

r286 REVUE DE. PATHOLOGIE ? MENTALE.

a f -1 i ? 9frhm91 c; `hafar.r Bl lin «^hnniq <i't > f »» ,. ,,t /»< i

XLIX., Irocbles trophiques dans la folie ;, par, le FRANK Hoyt.

*' "...J fW -lilt ! . Z)e XI à8 ŸiiSti ? âlEjr,-pa,t'f18 I «».< ,. .nie t.

L'i 'nt611tionl deP l'àütéurë'stt`de râver9dé°la' liste des maladies

inflaiiffiiatoiresrdes, méninges^ cérébrales,9 ùnê' lésion 'qui, "pbur'lùi,

éttdûê-plutôt`a'de's troubles trophiques' qu'à des troubles inflam-

nlatOlreS24`J'5b ,t'j9'J .9TIOJBLIt;1L11Bü un 91q^IP 9·l051nfIJtm

11°âtiêniarqûé'lafréquencé dês âltérâtïtins vâsculaires dans les

cerveaux des 'déments ? chroniques la pachvméningite'intërne,' la

dilatation des vaisseaux'desmeninges, ]'en -,ôr ? èmen' t'dé ? espaces

dilatation des vaisseaux dés'ménihges, rengorgèmeiit des1 espaces

lymphatiques périvasculaires, l'opacité, et l'infiltration de'" la, pie-

mëreToutes"cès iésio'ns signifient pour l'auteur un trouble profond

, z l 4, .. oul 1 ,11 itt : bnsfi riats ? : z o

''du système» vaso-moteur' ? 11- «i-"«»n»"T J ? ™ ? \ : » "

-ai t ? , rl -~ ? ? - *» -- -- ? il, hJr"-rtr n' , ., H . r · - `

Ayant examine au mierose3e la couche interne de la dure-

mère'dans uncasde pach'yméningile^'ih terne1 hémorrhagique ? 11 il

-"s'attendait à 'trouver daôs'cêtté9mêniliéaié des traces" évidentes

d'inflammation ? chronique il fut complètement déçu dans son

attente. D'autre part, la pie-mère 'et'les vaisseaux etai'è'ntlévid'em-

méht1'malâdes'ff1 contrairement'' à 1 l'opy i n i o' -nt de Virchov, 1 Go .wels,

Charcot'qui défendent' l'inflammation' primitive de' la ''dure'-mère,

il trouva' que1 riiémb*rrhagiérêst iâ condition1 première dé la lésion,

'et,que,rpar>conséquerit,/ l'inflammation 'de'1 la1 durè-mèrè" n'est pas

primitive ? ! 1 21 7 2;Y1 tlbb tlJ$ ? r9'OB'tovBlab 51J2·r ? )'1-" Lmf i -

primitive. «xo zst <-u bt> giuc-lovzlsb subouoi-- i ? *► -

L'auteur a montré à l'Association médicale de z

' thébrie"dë : l'éxtravasatibn1 sànguiiie,rest la plus réelle. Les argu-

Il ? 11, -1 dé T origine' - ,+ S- 1 ? 1 L- ., - . -. Il reconnus , par ''ce

inen IEs4en ifaveur n de 'l'origine va o-mo rice son reconnus Pr ce

' fait'qûe'les hématomes d6'la- avec

des preuves évidentes' de1 maladie 'des- vaisseaux. ? . ? fl'7 nul

'fc-' De mêmè1Phématome',dé'Toreille 1 e a été reconnu' comme la con-

séquence z ^primitive düëà9üne'`neili`ü=ângio-

paralysie et non à un traumatisme ou a une périeliondrite. Il y a

Vf *fn- ,....^ ? *} "i-jl-'ll ? ' (Amei-ican Joiti-n 1-7 ?

donc analogie entre 'ces' deux1 lésions. (American Journal of insa-

H'1893' ) etlül .1 im&b J9 alotri u t.t' 41, 31.9v £ ? ex B. uti p

' L slla3 ril lune , ? 9'if.qiaihq eal xado amaup-i'il z .-.«oc ?

L. Folie puerpérale ;-par tWii"i%,i

tfBVB'f ! 9ts'I3nnsncl anol ab 9~"pjs«w~~ 1 ,zso asb ihll « F- i;tn : u

Sur 140 cas de folie,puerpérale. observés, par l'auteur, 30 se sont

. développés-pendante la,igrossesse, ;641 péndantt`le premier, et le

second, mois,de l'accouchement, constituant' les folies de'l'accou-

- chement,,et,46,ont-apparudeug mois après l'accouchement,1 cons-

tituant les folies de`la latation.S911J qbiqB-1 2é·JJ ""(fab

n. 4'auteu-ro a ,renco n tréi des 3 prod'romes i dans : 54.p.A.'100«rdes-'cas :

'Chez les paralytiques) générales, les-syphilitiques 'et-les -chroniques

. avant Ja conception, le début a toujours été isouidairi.1 Lorsque îles

prodromes existent, ils consistent soit en une activité inquiète et

fébrile,,uiie4 excitation -babillarde, soit·1 éit un sentiment indéfinis-

sable.de tristesse) et) d'appréhension : ILes ? symptémcs^s'aâ8ravent

REVUE ? DE' PATHOLOGIE* MENTALE. ( 287 -1

bientôt : c'est à cette période que la malade a tendance, à quitter

son intérieur pour errer à l'aventure et à"se"suicider ? sur'64 cas de

..folie puerpérale,à,formelmélançolique ? hauteurpa ? eneontré 14

tentatives de suicide., Les. cas r de, folie, de. ,1a grossesse ont,trait,

,)[ t ? < . .' V4' v' ? t)j IL 71n 1 J f -ttJL. "0-. . J <t. ' - '

dans la., proporlion dey53.po Lr,T 100,3d une forme^mélancolique,

mélancolie simple, ou hallucinatoire. L'état de dépression conduit

Ja malade à une profonde -suspicion de, tout, ce..qui l'entoure ; elle

n'a aucune connaissance de sa grossesse, ou p r elle

un chien, un éléphant : a la naissance elle refuse.de reconnaître

l'enfant ' * comme sien.' 1 , ".3 -, . ? el P91v), .1l... ? I.-

».l,0en.lant c ? mm.e Slen- <, lqijz),6qo 'p4 p^h ? Jb lq ? i-"

61 cas de folies de 1 accouchement, ,.40, P. ,100ndestmalades

ont été atteintes pendant le premier ,q-1;aecouelieinent et

, r4p. 100 pendant le second mois., Les. cas de mélancolie,, sont les

. plus fréquents et lg"ucideolesttoüjoürà redonter ? les,h'alluci-

nations sont. très fréquentes. Les rechutes sont,,plus nombreuses

dans lafolie déràccouchemèntjque dans la folie, de ^lactation; et

sont caractériséès·pâiléürs,sôudaineté.J s j1B(j 9zt«r'Ct 9lnf»t'.

Dans les.cas,dé'lâfôliefdeJla,làçtâtiôn,tles,sympt8mesisontles

.mêmes que dans la, folié., de l'accouchement, mais pies, types n'ont

.pas la même fréquence : les, cas de manie sont les plus.fréquents. La

, lobe puerpérale, lorsqu'elle,, prend la forme, d excitation maniaque,

est d'un pronostic défavorable, sauf dans les cas de ? folie, de

t .1 accouchement. ,j« 9)'< ? barn nf'jB'03 ? ) é à"ii"ton- kid8^ub.I ? Le pronostic de,la folie puerpérale est,,du,reste. différent suivant

..qu'on a affaire à l'une dés troisïfôrines dë lolie,delagrossessè,,de

, l'accouchement ou. de'la. lactation : ainsi .sur,30,,cas de folie de

la grossesse, il 'éût ,i3 `îiérisôns, soit r3p 400rêt 1" assaâes à

l'état chronique,s ? tt 4p. 100 ? sur, 64, cas folie de I,àci6t,

r t-t *ït -2' ')'.1 ? t i 1JJÏ ' ' I HO 1 ''I' ^>* UJ ' ? i. - .14 .'L , ,-

xhement, 48 guérirent. soitv75 p 1100· ? la düréé dé la, maladie

6 avâit été de cinq moi u &'tîvlilo 13J;m,sv rrrr r't non s srzisran

avait e]e Lï se f. c noa ia g^vlc-^a

' Enfin, sur 20 cas..de,folie de la .lactation, .46 guérirent, .soit, 50 p.

100 : ( la, durée avait été de 5 mois et demi. La folie puerpérale est

beaucoup plus fréquente chez les primipares, sauf la folie de la

lactation, spéciale,auxj'nuitipares.q «mol . 1

Dans ;3 p. 100 des cas, l'attaque de folie puerpérale n'avait été

t précédée d'aucun'e'attaque de' folie antérieure 9b SB9 1)4 t -Ili ?

l .Au point de vue7dérlétiolôie;l'hérédité` a'éiéïem'egistrée'dans

28 p.' 100 des cas : ett dan's46p. 100 l'alcoolisme» parait1 aVoir-'été

-un- : facteur importantgdanstle développement de'ilà,nialadiei La

délivrance est très rapide chez -ce1-rnialadesi., cette rapidité du

travail. est d'autant plus remarquable'que la contraction utérine est

g'faible chez les aliénées;[Pour son enfant la mère est envahie par un

(..indéfinissable sentiment de crainte, et elle 161- Léircigiieso euenu de

1, l'indifférence. jg eau na ftoz lll9Jeerroo zh ,.)naJB[X9 samo-iboiq

Pit) Dans quelques cas qu'elleisoit'considé^ée;|laffoliè, puerpérale est

''toujours le résultat d'une iiitoxication ? céttenotionïpath6,-étiique

J"288 REVUE IDE' PATHOLOG[E3MENTALE.

dirigera1' le trailemeiitbgénérabet leltrailement.lOC3l.,('AInr : 7'i<Ln

journal of insanity ? oct; 1893.)I £ rron a ah jd ? >ri«j ? < I : : ) ? <

, , 2lti.l'to<Ip7 29rf13t(1 ait zttbh ' y- 1'* " «j

1, l' LESrÀLlÉ.N'ÉS ? A<TENDANCES,fH0111ClDES ? J PRESENTENT-ILS* DE51'.1RTI-

thtLrCULARITÉS'l'HYS1QUE5 CARACTÉRISTIQUES ? par le Dr CAStUSCT : I ? ''

jrifp CI fille - 1 >,, ll ? fl , i

. sLe criminel, est : il,' comme, le, veut Lombroso,;une variété;de l'es-

pècel;humaine reconnaissable.à desEstiginates; physiques et des

caractères psychiques sl)-éci-auxy,4.qqestioiint, toujours très dis-

culée et non résolue^. il ajf'.)f't9sL ? è <''t i'o»i- Mur.

L-*auteur s'est propoé"en,,ohservant au point de, vue anthropo-

logique, sans] aucune^ idée/préconçue, quelques ,aliénés dits crimi-

nels,ide,rechereller si,- individuellement oucdans leur, ensemble,

ils confirmentibu infirment cette donnée,de,la,doctrine lombro-

sienne ! .21 * ,ffi81 ,tfV-f< ? >. V. v ? tv ,»- - « ,«

Ces sujets ont présenté tous en général, combinés ensemble, et

des . stigmates, isolés, de, la criminalité^homicide et des signes

physiques de dégénérescence. Si maintenant on observe non plus

des aliénés à tendances homicides^ mais des aliénés iiioffetisils, on

voit qu'eux aussi présentent des signeside dégénérescence et deicri-

minalité combinés ensemble; onirencontre. également parmi eux

des sujets qui; par l'ensemble deileurs, particularités physiques, se

rapprochent, plus ou moins duitype criminel. La plupart donc des

aliénés, qu'ils soient homicides ou inoffensifs, présentent des signes

de criminalité ! et. de dégénérescence. La question est de savoir si .

les premiers, les homicides, envisagés \ dans leur,ensemble,.se rap-

prochent plus que les seconds, les inoffensifs, envisagés également

dans leur ensemble,,du type de,l·homule,criminel. -, ,. ,

Si, -pris individuellement, les aliénés à, tendances .homicides ne

reproduisent pas fréquemment le.typeidu criminel homicide avec

tousses caractères; d'autre part, -pris. dans leur ensemble,, c'est-à-

dire étudiés sur le type commun moyen' tiré des descriptions par-

ticulières de tous-les, sujetsi composantld série, et comparés aux

aliénés ordinaires'eHauxdndivtdus normaux,, ils se rapprochent

beaucoup .plus, que ces (derniers, du. criminel;homicide de l'école

lombrosienne.Eni d^autres1 termes, îles, aliénés à tendances homi-

cides, considérés"- dans. leur, ensemble ? se [.distinguent des aliénés

inoffensifs par,une proportion.plus grande cheveux des stigmates

que l'école; delLombroso Lattribue à la- criiiiinalilé homicide.

(Aizizales méci ico -psycho logiri ii es, 1893.) (Q ? .s,»»w> E. B.,

LIL1LETS.1NG dans, la mélancolie; par IBaI)rLVItILIOI'e STEELE.

'8 ,, L n t ye ? 750 ? Y - S-... ', z

L'auteur a examiné le sang de douze malades mélancoliques et

cette analyse l'a- conduit aux conclusions suivantes : ' .

Io Dans la mélancolie aiguë ou chronique,' y a une diminution

'' U ? ,

REVUE 1 DE 1 PATHOLOGIE MENTALE. i 289

très marquée du nombre. des globules ? dans. très peu de : cas,, le

pourcentage approche de la normale Le pourcentaje' de 1'Ilémo-

globine est réduit dans les mêmes proportions; ·

' 2° Nombre de cas montrent,une dentelure. considérable des glo-

bules, qui deviennent moins crénelés après., un traitement tonique

et l'amélioration qui le suit;

3° Le traitement tonique ? systématique ? est très efficace dans le

traitement de cetteforme''d'aiiénati6n'mentale.' L'administration

du fer'seul ou d'une 'combinaison de'fer, quinine et strychnine

semble avoir une égale efficacité. Il semble prouvé'que, bien' que

la mélancolie puisse ne pas être causée'parun appauvrissement du

sang, un tel appauvrissement' très invariable'- existe et, dans 'la

grande majorité dës'cas'tl'amélioration'des symptômes "coïncide

avec l'amélioration' de la'santé générale et'de la'qualité',du'sang.

(American journal ofinsanily, 1893.) E. B : clrc z

' t 710" t'l"^i ? 2 < ! a pu ? è'Ii'f"1"1" ! ? 0 : ,tFi' '

LUI. Note SUR UN cas DE perversion sanguinaire de l instinct sexuel;

.. ' 1'S drTrP ? le Dr .OUT1GNE'. ^P ? 9' "T"

, ' < i''jt ? irgrlr .s''u ? (" .^,lRhrT4r p 2 : " il', - <

Il s'agit d'un jeune 1 ou`vrier. de dix=septs ans qui, après, avoir

acheté, dans la journée,' un'couteau'de cuisine, 'va trouver, à la

tombée de la nuit/ une fille soumise,' âgée dé vingt et un ans, et

avec laquelle il avait déjà eu cinq fois* : environ'des rapports : rtq`i

L'ayant rencontrée,* il l'accompagna' dans 'sa' chambre, Ia''nt

déshabiller complètement, après lui avoir donné deux francs, quitta

lui-même une partie de ses vêtements, mais en gardant son panta-

lon et sa chemise, et'iui'dit de s'approcher au bord du lit.-Alors,

étant en érection, il s'approcha, d'elle à son tour, et lui porta trois

coups de couteau à la poitrine'et, au ventre. Puis il prit la fuite et

fut aussitôt se constituer prisonnier au poste'de police.sue ?

Les conclusions du rapport' médical' fait "parole DCoutagne

furent les suivantes' : 1°'B ? ·n'est pas un aliéné; 2° la tentative

d'assassinat dont il est inculpe'peut'reconnaître pour cause une

déviation mentale liée à'son évolution physiologique et comporter,

par conséquent, un certain degré d'atténuation de sa responsabilité

pénale. L'accusé fut acquitté sans'que'1'acquittement'fût suivi du

correctif redoutable de sa remise^ l'autorité administrative : on a

donc rendu à la vie publique une individualité qui porte dans son

passé une tare merilalelpeu rassurante- pour 'l'avenir. (Annales

médico-psychologiqttes, iS93.) , ' "VV ? "' 1 ' c);. B : v ,« te

LIV. De la DYN.MOMLZTRIE chez les'aliénés ;. par Ie.D''6ToULOUSE.

(Bitll. de la Soc. deméd. ment, de l3elgique, juin 1893.)

Il e Il a r 9b £ '-- a- HP·v·eCy° F rti- Tt;

Les recherches dynamométriques sur les aliénés sont encore

peu nombreuses : celles de M. Toulouse ont été faites avec le dyna-

Archives, t. XXVII. )9

90;. REVUE. DE' PATHOLOGIE-MENTALE. '

t

momètre de Hegnier et n'ont porté que sur des femmes : Il )eut'tfait"

serrer le dynamomètre'trois fois de suite et prend la moyenne de'1

ces, trois pressions ? Le nombre des'malades examines de cette

façon-.a été del 63; comprenant des idiots, des imbéciles,' des"'

maniaques,- des mélancoliques ? des persGcutéés; des épileptiques;

des paralytiques générales,- des démentes et enfin des malades''1

lucides (dégénzrées,'hysténiques,etc.).E>b`uJ`fz4 < - - Au.

Chez toutes ces malades M. Toulouse a constaté : 1° une diminution

de la contraction musculaire volontaire et 2° une tendance à J'égalité"'

de pression de l'une et l'autre mains. Il estime,' défalcation faite des ''

cas où existait un affaiblissenent physique plus ou moins prononcé. ' `

querla, véritable cause de l'affaiblissement de l'énergie de la con-'1

traction 1 musculaire volontaire est la'paresselde3l'attention; qui ?

se trouve réalisée dans tous les 'états psychopathiques notamment '-

dans 'les états'de faiblesse- congénitale''ou~ acquise du cerveau '

(démence', idiotie, ! imbécillité, paralysie générale), ensuite dans ?

les vésanies à délire* diffus^manies/. mélancolies)- et enfin,' mais à ''

un degré moins prononcé, dans les délires systématisés et les diffé-

tentes variétés de folies lucides;) ? »- - 7 a'3k .

Les ! maladies mentales) formeraient ainsi'trois grands groupes

dontil'élément de classification' serait fourni1 par le 'degré delà -

lucidité et de l'attention qui marchent' d'habitude parallèlement.

Après, cette, cause générale et constante ; on 'peut faire intervenir

comme condition d'affaiblissement, de'l'énergie psycho-motrice,9'

]a..dépressionnpsychique et les1 délires trisles ? el comme condition ''

d'augmentationt'def'cette rmême, faculté, un« "légère, excitation. I'

iiientale,-e le, délire igai-jet exubérant,' le caractère impulsif des

malades, et enfin, mais d'une manière toute relative cependant,

l'automatisme, psychologique, assez fréquemment observé dans des

formes vésaniquesàltype de confusion mentale. G. DE1 ? ,

- ? n'isf n[f'1h, i-.» ? »>

LV. Des troubles dans ? le mécanisme de l'idéation dans la folie .^

systématique; par,TH.ZlEfIEN. (A ? 'e/t ! 'U. ? P6'/C/tMf ? \Xl\', l.>2.) *

ni. ii . in..

.Mémoire très étendu avec-observations'nombreuses.

La folie systématique'tout'd'abord'produit des'troubles de l'in-

telligence et non de la sensibilité morale. Ses symptômes sont de z

trois,ordres - ZD .1 1 - ) - 1 't Il, Iii, 1 . 1 .1 · ,w- ,

trois ordres jp) ft^ .,MiirfTn- i ? t»i-> i-.9n<*ï".i')li' r.- .

1°, Les conceptions délirantes primitives ; r ? 1" . .. * -< ? ? ? l,es.haÏlüciuaüons;n·,t 9f, ',f 'i ii'ii((iii' 119 Ji-i.' , .. >,> !

30 L'incoliérencepriniitive. 1 61 l*t> . ' 1

- Cette dernière, se,moutre trè fréquentehà·,1'état de symptôme ' <

intercurrent. Elle^est, de,même que les. deux premiers symptômes,

un élément.dominantetûurable.,Dans ce,cas,,on, a affaire à la

fi)lie systéiiialiqzic, ii2,coliéi,eiîte,ou t dissociative, , forme, qu'il y a lieu ?

de distinguer,, de, la folie systématique Simple.et de la folie systé- -

REVUE DE. : rATHOLOG)E ! ENTALE.M 291'

)nat)que/t6[MC<n<o< ? '( ? Etqu'onn'aiiie(pas croire qu'il s'agisse

alors d'un symptôme accessoire ; c'est un véritable complexus symp- *

tomatique qui pèse sur- l'Intégralité de la vie mentale;, la déso-

rientation et l'allure toute siécialetqde, ces- malades, voire les

troubles de la sensibilité» morale, doivent, être tenus pour des épi-

phénomènes par rapport àl'incobéreace primitive. -icpn >Ir·rmt -.

Toutefois, nous ne prétendons pas assigner à la folie systématique

dissociative un rang à part, l'élever à) 1a hauteur d'une psychopa-

thie bien délimitée, car, enlre chacune des formes de la folie systé-

matique il y a de nombreuses espèces intermédiaires. Les -trois,

dénominations que nous.- avons, formulées spécifient plutôt., trois

directions principales de la-maladie.- 11 y a duireste- desf formes

mixtes surtout entre la folie systématique hallucinatoire etila folie

systématique incohérente. Mais.il importe de s'habituer à'démêler

la genèse des hallucinations dansl'ineohéreuce etunversement le ' ·

rôle de l'obn ubilation, du senoriurn,dans l'iiicolié-

rence. Cette analyse démontre'préeisàment'que e les formesimixtes

en question sont rares. .91l ? h ;r-J wrrl iaon.iv- s-nio*" . 1-- 1

Voici maintenant deux autres symptômes intéressants. - 41,

La volubilité des idées et. l'arrêt de l'association'des idées., L'un

et l'autre apparaissent soit à l'état intermittent, soit à-l'état domi-

nant dans la folie s stéiiiatique ? tiiii, 131 1 , , ^ttl ?

On y-trouvé aussi , une, variété(ide manie, ide mélancolie, fde

démence aiguë que l'on; peut qualifier-d'lallucinaloire ? Innun

mot, entre la folie systématique d'unes part, i. et, la mélancolie, la

manie, la démence aiguë d'autre part; on rencontre'une série'de

formes, de transitions dont on pourrait constituer le schéma' comme

suit : " 'tat .yn.i 9'V .t.,l.il1 iWl η P(i.rll .lt;jl 'q . 9l o'

292 REVUE3DE -PATHOLOGIE -«MENTALE .

d'uneimanie simple pure -(18r, accès), |d'uneymai}ie-.avec quelques

hallucinations isolées ! (20,accès),, d'un, syndrome^ de, folie, systéma-

tique7hallucinatoire,avec .volubilité [.dans les idées, émotivité pas-

sionnelleinstable, mégalomaniaquc ou non (3 ? .,accès) ; il, aura., à sa

quatrième attaque un ensemble qui devra être caractérisé de folie

systématique incohérente avec ou sans volubilité dans les, idées.

v ail/if.i ? au'" Pvl dtlIJUGL"1 vlUtihlY i 1 WU·I ? tt ? )'' . ' · · .

(.8 ,LX ,.ii ? j.3"t- ? <ï \ *\«)Vi6'«h)\,j 1. KÉR ? L ?

LVI : La'suggestion PENDANTcLE SOMMEIL HYrOT)QUH,CHEZ LES aliénés :

L1ODSEItVATIUN suivie de remarques; par Edwin (i00DALL. (Tite Joii2,ii(tl

'fo ? Me ? ! fSc ? : ce,jt.[iHet l890.)o(.,ulll as i)ldj611j,) i " L-"nf'f

'M'h 1190 nu »3bjflfi,i.flgh «..n-ifii'b^oq enolJ8nmn11l ? "c" ^ ? if 1.

, IL ? s',aâit dunlmalade, inlernéLUnepremiûre"fois.,etremis ell

liberté, après saytiérison. Au, moment de son second internement

il est atteint. e.mé,Ianco ! oe, et,.d'après les renseignements, d idées

de,suicide. Il est vrai, que chez ce, malade, il s'est, produit, eonsecu-

'tivement,à 1 emploi dgjlp,piiotisme, une amélioration marquée ;

maisle,.casrn'estpas,,deYceuôùl'açlioude,l1'liypnotislme soit

incontestable,ni surtout tinique .11 e probable.que l'intervention

hypnotique a été .utile, mais d'autres facteurs sont entrés en ligne,

yp . u .. ,,a Jn .... ...1 .1 s sont entres en i-tio

, et l'un des, faits, qui(lé montrent,je plus.clairement c'est le caractère

lent et progressif de l'aiiiélioral ? il . 5f;rnsn3z4 9 R- ^ ? - , £ ">.

...ii.sb.v3 .tl;Jll non etfiC(rv9xUlslrls zslt 3702 9b«'-i« i.I «-'".<

il LVII. CONTHIBUTIONA;LA3THÉORIE;DES HALLUGI : 1ATIONS; f r. "

par F. Cuvostek. (Jahi,bftclt. f. Psychiat., XI, 3.)

- i ', 5"I ? V- 3-«"0 ? f , nn - ? 'tbj -'. -;ts - .3., ,, ? > **>',

Etude, çhez une. série de malades affectes, d'hallucinations de

]'ou)e,'du courant électrique et' de l'action' de diapasons à vibrations

, donnant des soiis(di fférents. 1 Il est, dit l'auteur,, possible à l'aide de

(ces appareils, de. provoquer, chez ces malades, au lieu des sensations

sonores ordinaires,. des hallucinations de, l'ouïe, complexes, quand

les .malades sonttispontanémenthallucinés ou, quand ils viennent

d'étre, spôntanément liallucinés. fII,Lo qt ? 4 f·b ,1,, - r,) ? 1< ?

l'il Ce n'est d,ailleurs pas le courautélectrlque,qui engendre,l'lial-

lucinalion;.ihfautyour,celâ qû;ilérenconlre des, processus anor-

maux du cerveau,en .vertu desquels. lejjierfiaçqustique est trop faci-

,lement impressioiiné;[, ! i ? e'nsatio'ii déterminée est alors,employée

par l'organe central à conslituerde toutes pièces des hallucinations

seusorielles.Les sensatious,sôilores occasionnées par l'excitation, la

,vibration, du nerf,auditif, provôquentll'illusion sensorielle, suivant

t'étataou'humeuidusujeten expérience, qu'elles, rencontrent et

\,dans ! esens,des,concepti(nls délirantes qui,, prédominent, confor-

mément au,méçaysme,des lialluciuations sensorielles de Meynert.

t Les hallucinations (ne, proviennent point, d'une, action réflexe, de

l'action,dôuoureuseldue ùLllexcitationfdul4teijumeau pàr.leiycou-

rant électrique,; Aarjsij ] ! p,n.)e.xcjte)'oreilexLerne d'une, autre

' REVUE»-DE -PATHOLOGIE ^MENTALE. 5293

façon/ par des piqûres'd'aiguilles, chezles mêmes individus,' on

ne 'provoque point d'hallucinations ' de ''l'ouïe ' £ » Les 'hallucinations

sensorielles suivent aussi' une certaine<loi ? conforme aux formules

de la réaction électrique du nerf acoust.ique.9m 91<th.ianiP ! It;lr ' z

ifioi ? r . ? .T"lo"iii ? yoé ->7vsb mp sfrlmoene nrI supr>J3u ant.Ct. «

'TTTt'n ? ? t.H.fn.7 , »"< ? f,r. iftjr 9j1 ·9fi( ? nf i artr.ir",vr· t ..

LVIII. De LA DEMENCE POST-TTPHIQUE .1SSOCIÉE A LA POLYNEVRITE;

.. ? par H. Hoevel. (Jcalvrbüch. f. Psychiat., XI, 3.)

>-Homme de trenteians;tare'héréditaire;caractère,inéâal : orii- -

inal.; "pas^d'excès-c alcooliques; , à't la' suite' d'une afièvret5-phoide,

affaiblissement notable et illusion delà mémoire; troubles mentaux

divers ; pas d'hallucinations, pas d'idées délirantes, un peu d'irri-

' tabitité sans'aoàÏàli(i7del'hu-me-ûr"Il,e ? t'-juste de mentionner

"qu'avant la fièvre typhoïde cê°ïnàlàdéravait'fait'des dépeiises,exa-

gérées, bu à1 l'excès,^ vagabondé 'la-1nuit ! (Il1nèrs'e'"rappellê''que les

faits de sa première enfalièê et`'encoréln'est=ce`qïl'én,partié ? dimi-

iLiti6n"des'réflëxei-at'e]Iaiies ? ensibilitéà la' pression1 "dés- nerfs

'cruraux et péroniers;' analgésie ? ? ..."1- -1 ( e', infé-

'rieurës ? augmentant à la périphérie joigne ''dé Roniber ? lénère

diminution de 1 , «". ler ? elle;

réaction dégénéràtivépartièllê 'surtout/des musclêssJdes''segmeilts

terminaux- des extrémités; finalement ? ' très tàr'd; `sâlivation' exa-

gérée. Le malade sort très amélioré mais non guéri. Evidemment

il s'agit'de l'intoxication, par 'la- fièvre typlioïde ? rvo) .lIVP. K.

e 11 -'$-l.o\4- £ \ a3srSwtIL aaicio "h'O «>1 luq

LXIX. Remarques SUR l'existence delà TUBERCULOSE dans LES asiles

k) ' ' ? " ... (....m.-i-iii^..... : , »<,' "XI l : - <" : SI-, ' 11,11 A

, d idiots; p " ? r( lllg Zéitslà f'Psÿçlaict ;`XLI; 51.)

Tons-i , < 4 c* ablU au 1 U J»- au Jtt CIIPI jul 111,6'IUOD CI11 .y(. tr

'h Sur2;4f9 individus''du'sëx'e li asëulin;438 ? soit 5,(ï'ph 400; mou- ? rurent l'an dernier 'dont 68; soit 2,8 p. 100 de tuberculose; Soit; d'après

r'le`chifïre des morts ? 49,3 p : 400 de'tubeaculose9`Suri4',720'indivi-

1 ? dus du sexe féminin} 90; soit ! -5|2' sont'môrts;·dont'42,"sôitt2,4 de

tuberculose, soit, d'après le chiffre^des niorts; 46p'.r100de`tuler-

- 1 culose ? Par' lesl,totauxJ' on' voit1 que; sur 4;3381ndividus, 249 sont

'morts; soit 5, p°100),'dont 421'(2;7 p 9100) de ''tuberculose'. Ce qui

'fournit eii tout le chiffre'de40p''1400 pour la' tuberculose : xurrr

En's'omnie par rapport aux asiles 'd'aliénés ? il meurt de tubercu-

8 £ 'Iose'de]c- fois Iplii ? d'idiôts. Pourquoi ? » Ce- n'est pas'que'1'idiotie ? prédispose à la tuberculose,' c'est parce' que' les formes'de ces affec- ? tions mentâles ? 1qui'néce3sitent'un'vtrès long séjour dans : un asile,

sont le' plus exposés à'la'tuberculoset`Puis,'tla plupart-de^ces'ma-

'tadës (80 p : `400);"proviemieut` des classes besoigneuses qui sont le

''plus* fauchêes''par'ta" tuberculoséb(questiond'llygiène).JPrédomi-

''1 na.Iïcé'dans ces asiles de scrofuleux (tuberculose' locale); dès faibles,

"des ai rets dè'développement'ph-siqile. Enfin ? l'encombrement des ? asiles,' malgré'ls"soins'de iout.e'naturei fait montenla tuberculose

294 REVUE'' DE1'ATHOLOGIEqIIfEIW'ALE.

de 21, à 31 p. 100. L'étude de.ces causes contient en soi son traite-

ment prophylactique et âptiséptique ? 91, fto P. K.

a

3.` ? "" " <*f.l-- 1 ,* - ? S J.-K'l ? J* ' -t ? J ? Jt<- !

LA. Contribution, a l immobilité FIXE et réflexe DES pupilles dans

la paralysie' progressive; par E.' REDLICII. (ACM)'0/0'7. CeH'«L,

-t »")>) ? J ,0' ? '" ? v* ' ' '«'

'-t ! 't ! l'9trt '8,runl,B ? t i' FSC(9 ? ttl.ui'· ? rs»T ° . , '' r

, n

M.jRêdlich appelle l'attention' sur l'étude de. la réaction consen-

suelle : c'est-à-dire sur la façon'dont'se, 'comporte une pupille bien

réparée de l'autre oeil (en la plaçant ? dans l'ombre ou en l'éclai-

rant faiblement), quand on 'fait acir'lâ lumière sur l'autre., .Voici

un-cxmpte ? ! , J^W '3. 1 v. · · if < .

un exemple : , , , ,

tr' , 9F ? 9 tel .ip,f YLO(1 u,lJ1't'J1 wi' E9 ? Iiot3<eu . u ttie1

Un homme de quarante-trois ans, atteint de paralysie' générale assez

avancée anta 'pupiile droite plus étroite que la' pupille' gauche; toutes

deux, réagissent la,, -convergence et a, l'accommodation, la première

seule z bien à l'action z directe.. Si j'éclaire l'oeil

gauche (peu sensible) là pupille droite secontracte par sympathie très

nettement;'si 'j'éclaire l'oeil droit. (très sensible) la pupille gauche reste

merle. r· ' .W pW J,.t -·u w 1 J.

En'd'autres termes, luit qui' ne réagit pas' directe de

la lumière' ne' réagit' pas non'plus," quand' on"1 excite la pupille de

l'oeil.très sensible. Inversement, l'oeil, très sensible t l'action directe

de la lumière, réagit très bien quand on exciLe l'oeil peu sensible.

La théorie indique que le, novau.de ,1 oculomoteur, commun du

même côté est excité directement, celui, du, côte opposé. est excite

indirectement, par suite de la connexion"des deux novauxdes deux

oculo-üiolëurs. - t'-t- j' r ' , -

Mais cette réaction consensuelle n'a pas lieu quand il 3` rigidité

'n '' ? i1 ? i ? *, " ? >, 'T, ' il a'èntre-croise-

pupillaire unilatérale. es que probablement il v a enlre-croise-

z pupillaires du nerf optique tel que les fibres

du nerf optique droit vont au noyau droit et gauche de l'oeuloio-

teur c6mtnun"et utoe t'et'6MCet"entre'croi<enjent' doit être péri-

teur commun et vice versa. Cet doit être péri-

phérique 1),t t i,a,I)po i,L lala, lésioii .(lu i, ëaus l'immobilité, fixe et

réflexe'des z dans la com-

.' "" ? eilk et 'Fit ' " '<

intssure postérieure, (voyez schema'de Magnus.) P. k.

p ZD

( '> -"ilt"^ si rn,t.b wp 241HE1 ? .-ci. "J1 no."%RJ . n 't

LXI. Contribution A l'étude DE L E1'fOLOGIE de la" paralysie générale;

..< ! ja pal,le' D ? CBtsTLw. (Itiv. sp.-di j'cn; fasc. ll-IL1, 1893. )"... -I

' -iif'Bofl UCLv'tlbü.orjl ITJIJo.uWIIFnrl1 'NJi ? JIm,9 1 ?

Recherches, statistiques^sur^ l'augmentation ^progressive; de la

paralysie générale, l'iulluence dusoxe, de J'étatcivii,condition et

profession, .du, milieu, dujdéveloppement et, de, la culture; intellec-

toels, de 1'li(,rédité. des à à consulter et

à lire en entier, ? .,oïi, ru < : '> J. S..

REVUE, DE ..PATHOLOGIE-.MENTALE. 595

LŸII. Neurasthénie ET dégénérescence; par leD1' P.Kovalewsky.'

(Bull, de la Soc. de Méd. mentrde Berme, sept : 1893.)

Dans ce travail, l'auteur considère la neurasthénie comme un

état d'irritabilité dés-fonctions |du' système1 iiérveuxl<'Cette' irrita-

bilité" fonctionnelle du` sÿstèiie ilérveux'sérait'1'apâpa.ë dés indi-

vidus dont les parents étaient atteints de maladies ' mentales ou

nerveuses. Tous les cas.de neurasthénie pourraient être répartis en

deux groupes : dans l'un, on rencontre une irritabilité de 'l'esprit,

' dans l'autre, des écarts ? des ·apparitonls,malAâdivesduns,lalsphère

'des sentiments,1 des inclinations* Il y'aurait, en un'moL.une heu-

I > '.i - ' ? ' , ,, ', -I,, 'h lie "I ? 1, 1 ? 1 ? l ? i » ..

' rasthénie purement intellectuelle et une neurasthénie des senti-

ments et des passions; ces deux variétés pouvant du reste se com-

biner entre elles. en l trF·.i°s · ? ) 1 n>i t ? i. It 'fil -f' r '

si .La neurasthénie peut guérir ou dégénérer en-une maladie men-

tale ou nerveuse. Parmi les maladies mentales/c'est le plus souvent

la folie' systématisée primaire ou paranoïaque Ton'observe'comme

" conséquence de la ''neurasthénie.' La dégénérescence serait,' à' son

' tour,' une dés terminaisons de là paranoïa. "' ? ' 'G1. Deny.

/

ILXIII., DFLACONTAGION de la folie; par le Dr. de Ba : CK..(DM. 6

f « « ? i , . Soc. de 111éd. mezt. de Belgique, dée. 1893.) ,\nvi,< ,,

'' Pour élucider la 'question' de' là' contagion" de la folie et des

troubles psychiques' qui s'en râpprbchent, l'auteur passe en revue

;"les cas' où plusieurs' individus ont p'résènté'simuttanément'ou suc-

cessivement les mêmes' symptômes psycho-pathbiogiques. z

7" 'II-, montre d'abord à Se1' la folie ci deux comprend trois ordres'de

laits distincts : IL

" - , . r . ? ['rt'r. r.%i| a.l il,. ? . 1 1 ' ' , - 1191 r ,f K

1° La folie imposée, .dans laquelle^ un aliène impose seshéonçep-

tiôus délirantes à un" être 'moralement1 et 'intellectuellement plus

`fàible ue lui· . St,FFIy "r1 DL < ··anOlrLy my .n tWJm>yn P. ,

faible que lui; ' M , ,. , . ... ? , ? » ?

Il ., * sr, f Ii-t ? .1- 'O'I ' .1 'VJ I ,- . ? ,Olt ? ? .

2e La folie simultanée, , dans laquelle deux individus, héréditaire-

nient prédisposés ? c6ntractenten même temps le même' délire ;

3° La folie communiquée ^dans laquelle un aliéné communique

ses hallucinations"et ses"conceptions délirantes à un autre hérédi-

. i 'Alil`ZF.71. `IU p ions J.SJ-O-1 es a un au ii-ri.

11 n'y a contagion de troubles morbides que dans la folie com-

,111LIlliquée etlafolie.imposée : .Cettecontagion est'du'reste'excep-

tioniielle,, et ne se -'produit'que'. grâce au concours d'un certain

nombre de conditions : prédisposition héréditaire ou acquise, vie

'commune/action incessante de J'alié-né*s-ür"l'iâdi,idà"s'aib,-eÉ.

''· ' La'contagion peut encore jouer un rôle d'a'ns"ë"rtàiiis êàs'de'folie

H : o(ïonHC6,' partagée par deux ou' plusieurs^individus (suicide à

deux ou à trois),`ou'de folie épidémique à caractère" mystique ou reli-

gieux comme on en observe encore des exemples en' Russie.-1- Ces

29() REVUEIPM PATHOLOGIE MENTALE.

cas de folie.exceptionnelle ou,épidémique, exigent également, pour

se. produire, .une, prédisposition héréditaire, ou acquise : il en est de

méme deLCe.qufou â,déigné`sou.I;le9orii,déycontcz`goz,di crime

(assassinats,paraimitation, épidémies de 'y v.,ti,iola,-e). ™2

tillj résulte, do nc0 de. ce ttejétudé^ quej, la^contagion pathologique

n'est,possible,quasurûnterrain,féôncenablëment préparé n par

l'hérédité ou,par , le miliéu.Cétfe, 'formule* étiologique servira, de

suide dans.le.traitement de, la, contagion, lequel sera avant tout 1

- . t «..«... ? «.«^..«,.1 »J «, t to«,u>i,4^.. i 111-lieezIP4.0

préventif- l'T9upibai ,2s es 2lsb ,Jissldms2 JDux G. DENY.

jr p 90 .2flJé XMB ILI,ô1,f10y9g'r'JOO z51.6DI,1'10' s-vi ? r«f, t ? £ ,,

LXIVn PARALYSIrs ·GIaVÉRALE SURYE\ : 1YT 'ERS l'époque de la. puberté

par ? J ? WiGLEswonTH.(T/t6 tfJoM)') ! < ! o/'<MeH<(t. Science ? juillet

't1893.)9dtfJ(1· Li ! 9.r19'IfqvIG 911102(ÎB 9.1tT9)(t ? «-;.. r 9t·ev ? mJi insrsvE 2sviarml29h rlojzdt f 9ur sldedmrt 1. ' ml-m,

"On s'est-j habitué, sous, l'influence de, quelques, travaux récents, a

ne ^plus ? considérer.' l'enfance et. l'adolescence comiiie jouissant,

à l'égard dénia» paralysie, générale, ,d'une.immunité absolue. L'au-

teur a, rassemblé huit, cas, dont.deux.personnels, dans lesquels la z

paralysie générale est survenue vers l'époque de la puberté. Le plus

jeune-de ces 1 malades, avait., douze,,aiis, et ie,pius aee seize : la

maladie .parait avoireu une durée assez (de trois à six ans),

supérieure à la, durée moyenne éhéwtl âdâlte;ipâçmyçésinâlàdes,

il,y avait cinq.filles.let trois- garçons : dans un .seul cas, on a note

des. idées de grandeur, encore étaient-elles peu accusées : dans tous

les autres cas, la démence dominait et débutait d'emblée. Chez

ces très jeunes sujets, la puberté n'apparait pas, ou quand elle a

commencera se manifester, subit un^arrêt ? ];.1 menstruation n'ap-

paraît pas, ou'est''suspendue; d'ailleurs le développement' physique

général est également enrayé. Un fait digne de remarque dans les

deux caslpersonnels.de l'auteur,,c'est"le; degré, excessif d'émacia-

tion'des maldes., On;3 peût noter. aussi. l'extrême atrophie du cer-

veau. Quant à l'étiologie, ,rhéréditéi.était,bien, nette dans quatre

i * - - * " o. ' U .ji-i~ j.,jV J«- ) 1-it.l ijj nette, aii ^

cas,et>probable,dans;fl'unl`désJqüatie,autres. Après 1 hérédité, la

prédomina,nce,étiôl,ogique,reviéndràità,,lasypliilis ? cufin, letrau-

matismei peut jouer un rôle.qui,ne. doit tqutefois<être accepté

qu'avec réserve. ayj7 ir88vlll·t1A ^ `J'11J9(79qU 01 ? · "li'\M,'f,9jfi · ? t 1 1 '.0 fuaMfjsqe'l ,inc91,is oàidqo'thaqfi DBiq j 3 .'itf, * ·

LV'P : RALYSIE1GÉN1 : R : 1LE SYPHILITIQUE;i·parJ.I.TJ\OL : 1U. (The. Joiimul

J ? ub n. ? fijci : ofOtentczlScience, avril.l893 : ) : ,Itrr'f'

li5sl'in ? sb 91li-mon.fi .11LID é pcq J1.6brici- , i- .. .

L'auteur publie deux observations intéressantes; la première est

relative à une paralysie générale ayant fait son apparition à l'âge

de dix-huit ans et due à la syphilis héréditaire : le second a trait

au contraire ? à'nné'pârâlÿsie ? ériér3lèarëlêvànt"d'uné syphilis

acquise, avec gommé du'iobe'frontadroit ? "'

Cette dernière, observation;, surtout,, recueillie avec beaucoup de

REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE ? 297

détails, a suggérera à 1 autëuiv d lntéLVéssanlesj êétlexionstque nous

résumons ici brièvê'mënt ? 1° Si; l'entrée du malade.'1 on n'avait' pas

été renseigne sur ses antécédents,, on1 aurait' certainement 'cru 'à

une paralysie généiâlétrvul;âir;é; sâiîsétioloie'spécifque`L'état

avance de la démence rendait très difficile'l'exploration'dn sens de

avancé de la démence rendait très se de

l'odorat; et, eût-on constaté l'anosmie,' on l'eût attribuée bien' plutôt

à l'extension dés désordres7cérebraux''qu'à une lésion' nettement

circonscrite ; 2° L'apparition'peude temps après 1 anosmie, d hal-

lucinations'du goût semblerait, dans ce cas, indiquer I*éLroitvoi-

sinage des aires corticales correspondant aux sens, ce qui ne

manque pas'd'intérêt, .puisqu'il·.;s'a=it là id'une question^ que les

physiologistesn'ont pas endorei élucidée., L'anosmie, ayant 4.té coin-

plète, malgré l'intégrité absolue apparente du bulbe olfactif

gauche, il est probable que les lésions destructives avaient atteint

le *, ZD - 'l' ale'Pdes'r ' iiie7s'né'rveuses ; 3° L'association 'des

mouvements1 spasmodiqûes'spihaûx avec : la fréquence des crises et

leur mode de1 terminaison'1 indiqué -très prolJableméutfuizevdégé-

nérescence ·dès'trâétûsrpvêâmidâitaldêl lar môellé.`Dans le cas par-

ticulier, on n a Inallieùreûsëment'pâstpü cüu statea le'fait; 4° Avant

l'apparition' de l'hémicraniercaractéristiqùe;9laedouleur, analogue

à celle d'une névralgie", intense; était rapportée par le malade à1 un

point siégeant un peu en avant de l'extrémité de'l'oreille droite, et

dont le malade indiquait assez'iiettemënt; pâr'ses gestes,1 la'situa-

tioii,é,etitrale. , ? ''aq ? lf 9-rrwbay 9·LUSns `zu9bnF t R.-M.'C."

m k< yn=(f ! t- iiBit'd&h ,u Hrr» nor 9 ? mafR)Ëa ? .*mni *

a(ly rlfryJfJC esq jlfi'rRIIfjt r 4j'19(lIJU F· r. 19(IW I D4· . -.

L1VI. ;HYPERTROPHIE dui cuir chevelu chez, ux aLlli\L; pal-- POGGI

-iu (communication , du, DI·\I`çiDôy' Ji)f(Tltûloiÿriiül.> ? h.eztuf ? 1 - ., ,nn;)"\ ? t J,14 lie MU .Mj q Jtti ? <,

Sei.iice, avril aU .'s,f7u9 insalot3 329 ts9» . ! " fut. f 11` 19 Yf Gb . t o ? .- 1., I- 1 ' t

Paysanne de soixante-six ans, atteinte d abord de folie puerpérale,

à laquelle a s'ueeédé''un'e'lypémànie'qùi l'allait maintenir à l'asile.

la partie postérieure et sur une notable étendue de-la partie

supérieure de la tête, le cuir, chevelu, très1 épaissi, 'presen Le de

nombreux 'et profonds*1 sillons' transversaux,' disposés avec une cer-

taine symétrie autour d'un sillon'central/'et présentant une incur-

vation à concavité supérieure. Au niveau des plis' qui séparent

les sillons, la peau hypertrophiée atteint l'épaisseur de 12 mil-

limètres; "l'épaisseur i.de 1 la ? peau''des : sillons- est ) de ) 4r millimè-

tres. Aucune mtidi6cationdes^os,ldes méninges ou du cer-

veau ne correspondait pas à celte anomalie de surface.

8)r ? j v· , 29n,c ? 9Jaz no ! asvns2do xu9b 9Ud.g. Mf*C :

,'î^.\r',A'i0r ? > 91 l'fl(·'flf,95fi -rlltftr J-v nf ? r.'f, fo ? ! ; I, - ,

s HYPERTROPHIE du cuir chevelu ; par GeOfeSfF09' (1/ie Journal

' ? '" of Mental Science, octobre'1893.) ' ? b ? t ? ,,um ni) t'tftt/u aavf r92LüI'

'h C'est le résumé d'u'ne"observation d'hypertrophie du cuir chevelu,

'^98 HEVUE9DE P ? THOLOGIE \IE\'f.LE.

publiée par John Bell, dans son mémoire « sur le développement

illimité des'tumeurs t, et réimprimé par lui, en , 1808/ dans ses

« P2'-inciples of Surgély i,JComine, ce 1 Iivre'est devenu très difficile

à trouver, M. Foy a pensé qu'il y aurait intérêt a'résumer'et à

reproduire celle^ observation, puisque des cas récents, en assez

grand^nombré ? ont attiré l'attention sur'cette anomalie. ·

v"1. i ? 5U<J<110C> ,iU<tO ' · ·/ .· ? ,flrmtl nJ.lvjY1`ulr.1 R. : C. u

. * ,sjnn fw f) ;ujp .ftijh h i. iJ il 'i ? i'«ii' ' , R., lI. C. ,

' 9(J·,, )( -U.O'<M'" ' '' f'.i'f ai t ,Ur ii ., '

LAII1. I)EUS cas de DÎ : VELOPPEfE\T 1\Oftu.lL DU CUIR chevelu; par

John J. Cow.&.N.1 (Joiti,ii(il of Jllentrrh Science, octobre 1893.)

, .m, r ,rv9tl.. ! v. > : 9Lfy·Uv.t . ri 1·, '" if.t 'O

, .Observation détaillée. des. deux faits. dont M. Alac Dowal a parlé

dans, le, travail publié par lui, sur ce, sujet dans le numéro de jan-

viser 1893 du Journal of Mental Science. u , , ^, , ,-f t, R. M. C.

il. ? I 91 ? "ut' ' i't'' ' . O'Ut -ti N- J' ? ji. '' I ' ? ' t

LXIX. Mélancolie aiguë ^tentative DE SUICIDE par introduction

d'une aiguille dans l'abdomen. Mort près DE treize mois PLUS

jard ; par. G ? M. P., Braine-Hartnell. (TAe ) ./btfm(t<,.0/ Mental

1 Scielzce, juillet 1893.), o1`·L, , ,3J ,-ta niiol v.. ' iM..i- .

I.. *

L'intérêt de cette observation réside surtout dans la durée du

.temps pendant lequel un,' corps étranger, te) qu'une aiguille, a pu

séjourner dans la, cavité abdominale sans causer la mort. L'aiguille,

'introduite, selon toute apparence au, nivesiu de la ligne médiane

de l'abdomen, avait fini par se lo,er,daiis,le foie, la pointe en bas.

La mort. est survenue ,par. suite^ d'une allection tuberculeuse qui a

.probablement^débuté^en même,temps, que l'abcès provoqué, par

l'irritation,- causée(par^ l'aiguille ? -a La^malade' était ^atteinte « de

mélancolie aiguë, et il. s'agissait. d'une tentative de suicide. ,

- j ? ' - 1 ° i - -i - -<j , ii iv< . r R. M. C.i

'iv ,lt itip r',ifi8m cl et' Lilg(il 1, Je Içiur l'i iliq - ** '

I.». Quelques remarques nouvelles suit l'expression chez les ? ALIÉNÉ ? ;tpar/f John.3ÏURNER. (The JOMn ! a ? 0/' Mentait- Science,

avril, 1893 : ) yri . " i ? 1 'M ' t au 3m..h iS1 - ' ..

· i.U.rno 'a'il,lf;fe > - v .

,. Ce travail, est le complément d'un mémoirq qui a été publié par

l'auteur il y a un-an environ dans le- Journal of Mental Science.

l.,Turilera,ol)sei,vé depuis cette époque un; assez 'grand nombre de

faits nouveaux, et il ^constate qu'ils viennent-, l'appui des déduc-

tions : formulées,,dansrsôn travail alitériteuu : .il y ajoute toutefois

quelques détails nouveaux, et intéressants, mais comme il se reporte

à chaque, instant à la planche, contenant six'figures, qui accom-

pagne sa nouvelle étude de physionomie, on conçoit qu'il nous est

impossible, de, les analyser [avec fruit"àimoius : de reproduire la

planche elle-niême. , jj.4o,ul , ).. 1 1 ? R.jM.-C] «(-> -

. REVUE IDE PATHOLOGIE MENTALE. ' 2911

1-- f I ' . -^ n ? t,nrlyu : é ll,>h$11 Il ? -r > -r- q . ?

LXXI. Influence DES GT.7S,, INI·L.lllai.lTOIItES·nLOÇ.IUIh SUR,··LIiS ·

,. troubles mentaux;, par, l : dR'lt1 GOOD.1LL. (TL(' JOLI)'7tCLl O% 11e721tL1

.i; Scie7tcc, avril 1893.), ,h.,ui. ! , ? : ,n.iq B 4-.9 -il

Heprenant/pourjamodfier, une des idées, directrices les plus

anciennes de la théràpéiltiqné'ménlâlé, M. Goodall, constatant que

les inflammations localisées du tissu cellulaire, que la cellulite, en

un mot, parait avoir sur la marche des affections mentales une

.influence bien autrement marquée'que celle que déterminent par

exemple les irritations cutanées ou.'les caustiques chimiques,' 1)1-0-

pose d'imiter la nature et de provoquer chez les aliénés, dans un

' but curatif, ce qu'on1 pourrait appeler5dês phlegmons Volontaires,

au moyen de I*iiiioctio' , .1 .. 1 il .... ' des

au moyen de rinjectioh''soùs-cutanée"dé' de liquides1 contenant' des

toxines/ 11 indique, bien enténdiij- les précautions' propi'es'a1 limiter

l'action de ces injections et à se mettre à l'abri des infections géné-

raliSéeS-1 4' ;, d17, ? '.CI 1 j.) : ) ? fJ"t<.M'-C.7"' '

H -1, v ,- ? ja'OT'T')' Vil 1J.1 ? J »/ " 'C ? »># "*V f

LXX11.V RecUERCHES^'sU11JUNÏ3 C1R1.11'lo\'I)Is TYPE DANS 'a LA PARALYSIE

générale; par F. ST-JOIIII 13ULLEN (Tlte Joi21vnl ôt'llentvl Sciénce,

avril 1893.)

.. tt< < -t n .lLrnÎU ? 9lJIYfl t Il lit ,· tAî i i v1t`fy 31 ''i ? i (

@détails-le typeFdel'lalparalyie ' £ ! éiiéraleea ! Ùli des changements

universels; mais il est néaninoins Probable`qûé'dans"duélqués=üues

'de ses'particularifés,1- ou-peut noter 'certaines' modifications très

'généralement répandueset que dans certaines localités,1 elle'pré-

'senle dans l'ensembler'de·sa foriiiédês changements-très'appa-

rents. Les points sur'lesquels'porté plus spécialement' cette vâriabi-

lité sont les suivants : .

1° Type moins pur et moins stliénique de la manie, qui devient

. aussi plus rare; <> ,... , ; ·, - ,Y . - · "sr,' 3 , < .at.yjK'i ? '/ 1(

. 2° Fréquence plus grande des'cas à démence primitive, et début

plus précoce de la démence dans les cas où les maiiife5tations,pri-

mitives.sont de iialure éiiiolive; '

'' ' 3°.Accroissement possible de'la proportionnes symptômes mélan-

coliques par rapport aux symptômes' maniaques ? 1 '" ' t' 1111-J;-J«

- '1 io'.Uodiricatioiis dans 1 l'â--e- dès ilialades"àlteints;'dans'la'durée

de la maladie et dans sa'répartition par sexes; 19 't'- ·'vuotl r

5,Variatioli del la fréquencu relative d'apparition des' crises'con-

» vulsives et apoplectiformés, avec'diminution'dû caractère sUiéniqne

des premières, etdiriliriution`dé la fréquence' et de ia'gravtté'pro-

niostique de ces crises., t '' >>btJi* 't s/1"»»1 & 9'\

*' 6"j Modifications simultanée' possible ! 'des'radhérences'1niéiiiiigo-

encéphaliqucs révélées par l'autopsie..9PH ? L-C.' %1'

: 3UU REVUE DE PÀTHOLOG1E'"MENTALE. ? 'tStSStt't55 )'0 2fS9SfE; St'OdS ? i ! jt ! \; 43S3 SvOS'S''îOrçO'f'ï U1 'e.' t't .t H

LXXIH.SUR les .psychoses) consécutives a^l'influenza; -par Julien

"ulq mALTHAU&(r/t6,JoM ? ' ? ta< of Mental Science,, 'avril .1893.)a<i) rh.,

il mdoo anp laiiusii On g9aohaq ! I ({)0 q a,, <- ^n ^«h ^i"ft n'h

Après avoir résumé avec soin l'historique de la question, l'auteur

examine dans des paragraphes différents les points' principaux, du

,W J1 WJJJJ\ · J Jd,-W\D JJI .W J>1 t JIUJfJ·1` )J` , ` tl 1,

1 ? %L : ioal ni 9b tilq ? ftB<J 9-A ? q t«t'b v<\) 4%%Il . «u\ rran`v

,Q1°,Les psgchoses,sont-elles plus fréquentes après l'influenza qu'après

les azit ? ,espyî-exies ? ,Au premier, abord; les relevés numériques dont

nous,disposons,permettent,de répondre ipâr, l'affirmative : mais on

pourrait presque dire que l'intluenza a été;une maladie pandé-

mique plulbt\qu'épidémique ? le cHifïresde la morbidité. n'a pas pu

être, relevé avec.autant, de soin que pourries maladies simplement

endémiques ou accidentellement épidémiques, et dès lors le chiffre

absolu pourrait ne , pas être le même que le. chiffre relatif. , L'opi-

nion de M Altliau ? telle qu'elle résulte, des documents publies et

consultés, est que les, psychoses,consécutives,à l'influenza ont été

plus nombreuses, que celles qui,succèdent à. d'autres pyrexies, non

seu)ementau p0tntde,jue absolu (eh){ire(jtot.aldes, psychoses)

1.1. , ? .- , de j vûerelâtif (prüpôrtioni du', chiffre, dès

psychoses au, chiffre des cas, d intluenza). , Suivant les données

recueillies, personnellement .par, l'auteur, la fièvre typhoïde serait.

la seule pyrexie, pouvant a cet égard rivaliser, avec l'influenza. · ? 2°, Quella " sexe et de 'p 'Àim e ? ovocati'p"n' de ces

. ! ,2 ? , Quelle estxl 'influence {du sexe et de 1'(Ige,sui- provocation de ces

p6 ? /c/tOMSSur,Ia question de sexé,,les avis,sont partagés; l'auteur

incline, à admettre la, prédominance. du,sexe, masculin, =, Qüènt·ù a

l'âge, la période de vingt à cinquante ans a,paru ,à l'autetir,p,u.1-

favorable au développementdes psychoses que les autres, époques

de·là vie.(o cob t'ijqulq L Î ` 't9aa ? v1\,v 25'flfSp %w u ? M' -<ffti ? t'

9;1.30 Quelle,est , l'in/lueaace, de lu pa'éclispositinn ? , La prédisposition,

représentée, surtout, par^l'hérédité,. a paru) jouer, comme élément

provocateur, «un .rôle, considérable., L'alcoolisme aurait exercésôu

influence dans environ 10 p. 100 des cas observés. z9tgi ? a

;h4 ? QMCee<,Ja pa°t Etiologique qui^revient^respectivement^à la

fièvre et ^à la,gi : ippo-toxiiieda7ts 1(t,p ! ,odtiction de ces, psychoses ? , Le

rôle de la grippo-toxine paraît être ici prédominant; on voit, , eii

effet, \ des psychoses., graves, succéder . à une, attaque,t\d' nfluenza

accompagnée, dune èvi,e.ti,ès legéré;tyèn)serait-il pas alôrside

l'üflûenza.cëmmé leés s3·pbilis a'âllures Bénignes, qui' réservent

à ceux qui en sont porteurs de out, bl e a-c'c'i e 'n'ts tertiaires ? '

5° Quelle est la durée des psychoses consécutives à l'influença ? Dans

la moitié des cas environ, et particulièrement chez les sujets jeunes,

cette;durée alété courte (une semaine à;un.mois); elle ajdépassé

un mois dans l'autre moitié des cas,, où les sujets atteinte étaient

ordinairement plus âgés et où l'affection mentale revêtait la

'forme soit dé·la'mélancolie,`sôitdé la'priTâlj`sié'généiale.9319, !

REVUE DE PATI30LOGIE31EN'ALE 3U1

6° Quelle est la proportion des cas guéris, non guéris ou terminés

par la mort ? La'guérison a été observée dans plus de la'moitié'des

cas (56,6p'400);le`passaâé à l'état' chroniqué7dans un ! peu plus

d'un tiers des cas (35,8 p. 100). Les décès ne figurent que pour le

z 7 ` p. 4 100, .rb àfil)l-I.J-Jfl 1 fll0 J9V,6 9fiW 2' 't 'ü(rY8 é,f1 ' 9 f

Ul ? 1 't r * iiiuir. ? 4 si f, f((H ! i<i ? f ,>qr q 1 n FI %

° Exisle-til une' relation entre la gravite de l accès fébrile et

l'apparition ultérieure d'une psychose ? Dans plus de la moitié'des

cas (55', ? p : ' 100); 1 a- psycbose'â' succédé à uneinfluenzà relativement

bénigiiéf" 'Dans' 7,6'p9'400'dés c"as',lTellé'arété 'consécutive à'une

ihfluenza grave.1' Dans',17 aiii) été

de moyenne intensité ? ? si sn9utlu 1 9up swb onpgstq hsz7rtu ?

'' '8° Quelle'éstilti''driéel'dzit'témpslqicitpéict ? s'écouler'énlre`1'accès

fébrile et' l'apparition de 1(t,folie Il y 3, a" ici une" question d'apprécia-

tion1; assez 'délicate; 'quel 'est 'eh éfietrlél'délâi"durânt'lequel`il'est

légitime' de'rattacher z IâTlpyrexié qui'l'ajprécédée9 9

Mr'Althaus' estime1 qu'on 'doit "rattacher 'étiolo,i4ue' ment à" la

pyrexie : loltoute psychose'' su rvenaiit^âû" côùrs1"de8 la'convales-

'cencé;'2° toute psychose apparaissant dans un' délai de'six'mois, a

'que nulléTautre causede'psyehosë'ne soit intervenue

'durant'ce laps de temps, et que le màtadememesansprësenter

de véritab)es'symptôn)es 'mentaux, n'ait8'' pas1,1 'durant de*'laps ? de

' temps'/ son( plein 'équilibré' ! in tellëctuel ! 0En'lse'Kcbnformant'à'0ces

principes' on'peutdirëque les psychoses caractérisées par de l'agi-

'tation délirante ou dea'manie, suivent presque immédiatement la

pyrexie ; que' les formes dépressives et méiancoHques sont'notabte-

'ment'pius tardives; etque'la9paralysié'énérale'`estla'fornierla

'plus tardive de toutes. ;-11 £ 5JI1.6lipffib à jyniv nh s-ibomq fil .93*

9°'Existe-t-il une' forme de folie provoquée par linfluenza, qucne

s'observe pas après d'autres pyrexies ? La plupart des observateurs

répondent négativement0 à' cette question; ? L'auteurfait seule-

inen« LI ï,e-mai,qtiei-1 que. les f ps,eldse"edn'sécuti'es à l'iniluenza''sont

plus 'va-r ié'S'qLle e celles-1 qui succèdent respectivement" aux (autres

pyrexies. eb93do< : BO aob (),il .q » ! trii3b aanmtjf

" 10° Co7rünènt âgittl'inilzcénh sïta lès'iiz«lades 'déjà* aliénés ? Cette

'action* a été extrêmement' variable,1" quelquefois lïëltement'avan-

' ta^éûse ! *0 Jnrirr2robé·rq Ist s'd& JiB')t.q ymruJ-tyqt ? arl gb ylo ? 9 4'A 'quel traitement lès 'différentes

"formes de psyc/tOSM'pos<-9 ? 'tpp( : M. Ces traitements devaient varier

et'ônt' nécessairement varié' suivant'lés 'cas0 : il n'est* guère'possible

en'pàreilîe1 matière'de* poser des règles™''1™ R^'de'Musgrave'Clay.

L1,O . Wnb,5t1 " " g9S1315JJ2rtu^ 2920d ? yS'.t ni 329 95ly1s11 , -

I : Y : Y1V : ·MANIEAIGUE èO'4SCUTI'E RUPTURE Du RECTUM<CAUSÉE

9' PAR UN LAVEMENT : '= GUÉR1S0\;' par^A . -CV'BuTLER-ShïTHE ? - (TIlC

Iti'q'Jozii-nttl of illeittal Science, juillett1S9 : 1 : )n s'rJusi eàhb pinfn ri,

J,i 4k £ JMÇD rlnrfRtl6l fl li e9^f ;àiifa J09cr;9T<jiiibi

Celte observation est intéressante à un, double, titre ; ills'aÇit, en

- ··

NI-, % REVUE DE. PATHOLOGIE' MENTALE.

effet, d'un accès de manie ayant faitson apparition consécutivement'

à une ovariotomie et d'une rupture du rectum 'suivie de gué- i

rison. Lahruptureintestinaleva.été causéeipar un'lavement/mata- "

droitementi adiiiiiiistré;i quelques .jours* aprèsi l'opération a il est,,

probable) que pendant'que. l'on -énucléait la tumeur d'entre -les-y

couches du liament'tlar·e,rlerrectum a été -mis' nu, et''que la'

canule en verre qui servait' au drainage de Itilcavité abdominale ?

appuyait- directemelaisur l'intestin, qui est devenu friable, et a

cédé "sous là pression d'un lavement trop abondant et trop vigou- "

reusement poussé.

'Les premiers, symptômes mentaux ont fait leur apparition onze .j

jours après l'ovariotomie"et trois jours après la rupture du rectumj

la crise de manie a duré sept semaines.

On peut se, demander sousifinuuence'de quelle causé ? - opéra-

tion ou accident lat manie est survenue : l'auteurincline à'ta-

rattacher aux phénemènesiseptiques qui ont,acconipagné la perfo ?

ration rectale. et la. communication établie entre la cavité intesti- ?

nale, et l'abdomen récemment opéré et encoresdrainé - plut8t''q

qu'a l'intervention gynécologique. Quoi qu'il : en soit, la double -fl

guérison a- été complète,9et-la;-malade jouit «actuellement d'une,

santé parfaite, tant au point) de vue physique qu'au point de vue u -À

mental. , . .'Kit.fJ -il ro "nU ir.t·, s311r.cm Il. M ? C ? t- c"- .

"ru u^q ? s t118 f- \0' -à'' ' (< j, , ` aIl6rtli7' v *' <> ' ,

LXXV ? L' m Malais;' par V- : Gilüi'ore'I : Liis., (T/teyoM)')M/' ' ? ' of illenlal Science, juillet 1Sr33.)` " '' ? ' " ''

j

Le mot « Amok » est un mot malais qui-exprime l'idée d'une

attaque furieuse, ayant presque toujours le caractère homicide.

Le Malais qui devient c Amok » parcourt, une arme à la main, les.

rues d'un village ou d'une ville, et frappe de droite et de gauche,

sans motif et sans choix. L'auteur, donne quelques, renseignements

historiques fort intéressants sur 1 ori"iiie et les manifestations de

ce genre particulier de fureur : .il ne. se. propose pas d'examiner

ces actes au point de vue de la criminalité, ni de rechercher dans

quelle mesure leur punition est utile ou légitime, mais seulement

de déterminenshies auteurs de ces violences isout ou non des

aliénés, incapables de maîtriser leurs impulsions homicides; et, se

basant sur les caractères mêmes des'actes accomplis, sur l'absence

ordinaire du moindre molif'ou du moindre prétexte, puisque les

victimes sont le plus'souvent des inconnus de tout sexe et de tout

âge, il penche pour l'affirmative. Il entre dans quelques détails

intéressants sur la psychologie dès Malais,* et fait remarquer, eu'

passant/que l'aversion de la'race malaise pour l'alcool, sous n'im- t

porte'quelle forme,' exclut ici' toute- explication étiôlo; : ique'rele-' ?

vant de l'intoxication 'éthylique'. ' ? Il' admet'- toutefois' que,' en ?

s'abandonnant, comme il le fait souvent, sans ? aucune résistance ? ^'

SOCIETES SAVANT Ea 19 -r 1 l'i q 301

et même avec une complaisance ! voulue, à des émotions et-à des-

chagrins, qui éveillent'en'iui celte forme spéciale de fureur homi-

cide, le Malais devient, dans une certaine mesure,, responsable des

actes commis sous l'impulsion de cette fureur,' absolument comme

un homme qui, sachantique l'ivresse le'conduitafla'violence et se.

grisant de-propos délibéré, seraitjusqu'à un certaitiipoint respon-

sable des actes qu'il commettrait en. état d'ébriété, tout enrôlant

à peu prèS4 inconscient de ces actes au moment' môme de;leur

accomplissenietit ? i'l 's;. rl iT,O,9vIj. DE>iIUSGRA1'E-CLAI'.a ,i ?

>u 1 1 > . ru9. 7 »

LXXVL NOTE SUR U\ C.1S DE IOLIE .11GUE 1'EC PERVGRSIO\ SEIJI;LLE;

par· W : -C. Sullivan1. (r/te'7oK ? -Ha of DTéntal'Sciézée,'âvril'i393.)

p ar .-C. SULLI ? 4 lîa en , 'avril'1893.)-

L'observation clinique .du malade montre nettement que 'la per-

version sexuelle n'a-été chez -lui qu'un épisode' survenu au, cour»

d'une crise de mélancolie dont il a'd'ailleurs guéri. A l'état -de

santé, il n'avait- jamais eu 'de' désirs contre nature et il estitrès

probable qu'il 'n'avait' pas d'habitudes de' masturbation'. Ces habi-

tudes solitaires se sont développées chez' lui parallèlement à l'affec-

tion mentale, et les'idées de sexualité. pervertie'leur- ont succédé,

ayant probablement avec elles un' rapport'de cause à effet. Si

celte relation de causalité était admise ici, elle tendrait à prouver

que, dans les cas ordinaires de perversion sexuelle, on peut invo-

quer l'influence ' d'une,, évolution . analogue, »sans avoir ^recours

à l'hypothèse d'un état congénital. Ÿ ? "1 ? 1; -r, R- M. Cl. · ? : SOCOETESj;SAATES ?

. , r

- '» ' SOCIÉTÉ^ MÉDIC0-PSYCH0L0f;iQUI'>un«T»,9«

t Séance du 26 féLrier.1894 : -PnLSlnl : vc ? nE 11 : A : Volslv. ..n

'mf T r1 %9ar 'LT WFI ·a'·14 1 - JVLifSITl'1 ? SFt `Ii7 T 9rj «;1 j : .

Des diverses variétés du délire des persécutions. ? ,,M.. Falret.

Beaucoup de membres de la, Société oiil-isaii-z d6utepeiisé,q,ue. tout

ce qu'il y avait à dire sur, les idées de persécution avait, été exprimé

dans la grande discussion, du délire chronique. Le, sujet e.s,t cepen- -

datlt 10111 1111'e éplll3éa p.; ],.qv .()- li.z3 -bi ' ''f"1- , Ip^ur ?

304 SOCIÉTÉS SAVANTES.

Au cours, de la"aiscussion,, on pouvait croire à l'existence' de

deuïe'coles irréconciliables sur ce point de doctrine ; mais, depuis

lors, les deux partis,se sont fait des concessions réciproques : les

uns, . qui, paraissaient .vouloir englober dans, le délire chronique

tous les persécutés, ont limité leurs prétentions; les autres ont fini

par admettre le délire chronique comme entité morbide à évolu-

tion, systématique.'Il reste encore en litige deux points secondaires

relatifs à la démence et ]a persistance des idées de persécution.

Celles-ci s'effacent : elles dés l'apparition'du délire ambitieux ? Celle-

là est-elle complète et fatale ? 9 Pour ,nia part, je crois que l'idée de

'persécution'domine toujours fa, scène, même à la période des

grandeurs. Pour l'école de M. Magnan, chaque période est caracté-

risée par une'note dominante, laquelle est l'idée de persécution

dans la seconde phase et l'idée ambitieuse dans la troisième. En ce

qui concerne la démence, l'accord est sur le point de se faire si,

comme je Iepense ? 1. Magnan attribue à ce,mot la signification

de simple affaiblissement intellectuel. Si,' au contraire, l'école de

l'Admissiôn' lui'donner la signification' dé dissolution totale de

toutes les facultés, je ne saurais accepter une interprétation aussi

radicale.1' ? ' · 9 ? " 6x s .

Les adversaires du déliré chronique reconnaissent maintenant à

leur tour quelles préoccupations mégalomaniaques sont beaucoup

plus fréquentes qu'ils ne le supposaient tout d'abord. Leur hésita-

tion tient sans doute, ainsi que l'a dit M.' Briand, lors de la discus-

sion'sur le délire chronique, à la tendance des persécutés à dissi-

muler leurs idées de grandeur. Notre collègue a inspiré à l'un de

ses internes, M. Lachaud; un* mémoire sur les causes de cette dis-

simulation, que nous avons récompensé. Il reste néanmoins beau-

coup de points du délire de persécution qui n'ont pas été étudiés

à fond. 11, ' 9 c -il

En dehors de la question du classement,. chacun admet que tous

les persécutés ne se ressemblent' pas cliniquement parlant. Sans

parler du délire chronique, aujourd'hui accepté et caractérisé par

une évolution syslématiqueïde longue durée, débutant dès l'en-

fance, se traduisant .plus tard par 'des idées de persécution, des

hallucinations de l'ouïe et, plus tard enfin, ; par , des idées ambi-

tieuses, -pour aboutir à l'affaiblissement, relatif des facultés, il

existe d'autres formes,intéressantes à discuter ici.

Nous, rencontrons, ,en. premier lieu les persécutés persécuteurs.

J'ai établi qu'ils n'avaient pas d'hallucinations de l'ouïe et ressem-

blaient plutôt aux aliénés raisonnants qu'aux persécutés ordinaires.

Ils sont tellement lucides, que certains médecins leur contestent la

qualité, d'aliénés. On en voit condamner beaucoup comme crimi-

nels, car, la justice ne leur accorde pas- volontiers l'irresponsabi-

lité. Ils sont, comme Sandon, sujets à des accès congestifs et

meurent, le plus souvent, par le cerveau. Ainsi que le disait

, SOCIÉTÉS SÂVÂNTES. 305

Morel; ils se appi,oclièiit'd'àutant'plds"'de, imbéciles'et"dës' idiots,

que^leur lucidité est'0 plus fp,ârfaite'rAic6té`'d'èûrp"r"érïnéât'yplace

les peisécutés'"d'origirie'"aIcoblique., Us se distinguent par'la variété

de leurs' hallucinations'de 1 a1 vue "qui* lès poussent à'lafuité' étâux

actes de'violence. · ? rtngs7q ? 'u»ol jao ,-siuai ? aq ast i'uo'

' v * ? n ? t- g ? tï ? " u....n. F -t.<rf&) ta o^n ? 5,, Y..

A ces diverses variétés, faut ajouter les persécutés dont le

délire s'àccusé auniôment dé l.ââeqcritiq°ue, et sûi·tut dèfl ? séni-

lité. Ces gens, qui n avâient jârriais eu jusqu'à lâwieillèsse aucune

... , 4.,1`y ? . '11-3t, Il 1 - ' .- la ? " . t ? t )

idée de persécution, s imaginent, a-un certain' âge, qu on, leur en

fn li f ) 1, 1 MI

veut;qu'on'hercheÿes voler, ètç.·l;éi'taines f emmes sont prises

- ? rrrfs c't . ,.) 'r'r ? t tttHKfi klUkU..3l,tt

des mêmes idées au moment de l'a' ménopause. 41lljilt.r) "™11 ?

. , . - ,, `,iT 9 T1R(I" (1' ilT.F ' I , iW ·,<, I · y1 "9ri Y,t ? ^·

Pour^ entrer dans, la voie des. découvertes, ,il faut, aborder, la

quéstion des mélancoliques anxieux, qur se distirigûént dès Vér-

sécutés par des appréhensions s appliquant a 1 aven i ? Leur délire

s'accompagne .toujours de synipt6yés' physiques', inertie, jémas,

sements, troubles^.digestifs, (lès,, cas mixtes

auxquels Cotard a emprunté les aliénés negaletii,s qui procèdent à

la fois des mélâncôluues ordiJiâü·eset'dés,pèrsécütés ? t,i ? 1 ."x ? t .

Ségias a aussi signale une variété psycho-motrice du; délire

de la persécution. Elle rappelle les possessions du moyen âge. 9 j i

Il est enfin d'autrs"tndiv'idus arrivé4; à l'â-e adulte sans)avoir

jamais présenté rien] d'anormal, chez, lesquels se, développe tout à.

coup, un,délire de. persécution systématisé. ; Appartiennent-ils | à- la.

classe des dégéiiérés,,cominelje diraient,peut-.être,,les élèves, de

M. Magnan, ou bien leur folie surgit-elle réellement chez des indi-;

vidus normaux sans préparation.et,armée4de,pied en cap d'idées

délirantes actives ? i)f.iarnault vous;, eti,apportera,) d.es .exemples,

dans une prochaine réunion ? ,>, ? 18o. 9b w>4r*U Ju .ln,Ut1 eY -

En tout cas, loin de guérir rapidement, cette forme morbide

marche toujours vers la chronicité. ! De'semblables aliénés;méritent

une étude particulière sur, laquelle j'appelle ..votre attention.^. , ' ·

Une discussion. des Variétés du délire» de la' persécution serait

pleine d'intérêt; et j'estime qu'elle amènerait,des communications'

qui ne feraient pas double emploi avec les'opinions émises'dans la-

discussion sur le délire. chronique, an 7 .& -iuo f 9b =nmJjBii'3t

M. Joffroy. Ily à ? en effet," beaucoup de progrès'à'accomplir

dans cette voie. Le délire de persécution'des'héréditaires'dégeriérés

surgit avec soudaineté ? On'se -eroirait`souvent eh ! présence"' d'un

délire' chronique' dont' la ? première1phasé''auraitimanqué.1 Étant

donné l'aspect des=sÿ·'rrlplômës;je''crois qu'il ? s'agit'pour les'der-

niers cas, auxquels 1.1-Falret'alfàit allusion,^' de véritables' délires'

chroniques se développant chez'des dégénérés.'L'a dégénérescence

mentale constitue'-non'pas-un vaccin'4 pour le délire t chronique,

mais un terrain spécial' sur leqnel le) malade évolue'd'une façon'

aiâuë. ' '"' ? 'f^'1 ? '' 1 ? q ,trr3VUU Yufq 9; Ja;,m

Archives, t. XXVII. 20

306 SOCIÉTÉS ? SAVANTES.

M*.1.RN.ULT..= Les malades dontgej vous apporterai l'observation

ne sont. pas des^dégénérés; on. peut.cependant dire que leur, délire

a brûlé les étapes et s'est organisé d'emblée ? ^, ? ( ^it"{l ,

M. Garnier. Les partisans du délire, chronique n'ont jamais

limité^ rigoureusement la clironologief de l'affection. Nous admet-

tons que la périodè^d'in'vasion peut' êtie ecôiiètéé·. En dehors des cas

tons que la périoded'invasion peu j · ecourtée. En dehors de ? cas

à longue incubation .qui constituent la règle, il en existe d'autres

, 0 . uu-'t1 . À um ,ai" -i' . til i ' 1 1, «7f-t<K '.

évoluant rapidement qui forment 1 exception. Je croîs que Lassegue

1 .. 11 1 " I ? ;, 4 t , , - 1 Ptl r 1 q ,- 1,11 - 1 'y ? ... ?

était moins oppose, qu on a voulu le dire, a 1 evolutionde 1 idée de

persécution.' S'il l'a considérée 1 Le'mnp's" êo 'm'me* immuable/dans

., ..s I '.»>.1, , --}' ! ' ? <r ? < cao ? n) ? ?

les derniers temps de sa vie, il commençait a accepter sa transfor-

mation en idée ambitieuse. Je l'ai entendu'appeler l'idée' de gran-

deur îa.'i` sémlite"du ? délifé,V.9',q 139 9lBllttt1 9 "" ? v 1 ni

t, ' Ih ,t`1·W n`J1L rln' ? ''r ? s- : i .t ? <t.i T ? )' - . `

De même qu a côte de la tuherculôse pulmonaire

àmarc niais fatale,' il existe une'tu b" ere ul6zeai;àë- de

même à'çûté'dudéliré'clirôniqué'hâbitilêl;rôripènt rencontrer des

1 1 #li- ^ ^rn. -. ? ?

formes pour ainsi dire'' galopantes' encore insuffisamment étudiées.

Nous en avons toûsr i'ericontué'dës êxémples ? mais il faut prendre

gàrde ? d'énvi"sgeî·;cinmerappârtènaütàlcette`exception, lest cas

beaucoup plus'nombreux de *- dÉlir6épisddique chez'des'dégénérés.

Etude' statistique de la réflectivité 'dans* les* différentes périodes de

la pnafaly'siëïgéhérâleS ^M.'lBmYND^comrnuhique -le résultat-' des

recherches statistiques entreprises avec la collaboration de' MM.

Trénel et'Àntheaume'internes'du service ? Ce : travail, peut se résu-

mer dans les conclusions suivantes qui' forment deux groupes : o ?

A. Les unes relatives aux modifications des réflexes envisagés 'aux

différentes périodes de la paralysie générale; : B : l les autres touchant

l'ensemble de la réflectivité indépendamment des périodes. thtt)r-

,Ai C021elusio71s du et l'irrégula-

rité pupillaires ne sont pas sensiblement plus fréquentes à'une

période qu'à une autre.aob è-ièjl £ ,nsiî5nYiiîifq 9r5''j : ! d

Il., ily, a parallélisme entre l'altération dés rétlexes i oeulaireslet

celle; des. réflexes) tendineux : 1 Cette), altération-^ va., en progression

continue'jusqu'à la, troisième période où elle. est maxima ? , 3 £ ,,

Ili. Il n'y a pas de différence appréciable entre la première, et

la deuxième.période,'au point de.vue5de, l;examen des réflexes.

1V ! tÂLchaqué période'êl'exagérationtesti plus' marquée pour- les

réflexes des membres supérieurs que pour ceux 'des membres linfé-

rieurs'.1L'abolition est plusnfréqueute,pour, cestderniers que, pour

. les premiers.'o o .`rusllgi Mv'. et[ £ ) les ytlslsrl : l;1 B;) s b*&-iV 1

V : En- ce qui"1 concerne d'évolution desi.réfléxes tendineux, l'exa-

gération 'va en"1 s'accen tuant; l'abolition vaem diminuant ? avec, les

progressera maladietlisg Nl.s;zis(s9 aori nu ? 4 -îMiitVï', *.

VI ? Dàns';iesrrémissions;, iliii'a,le' règleTgénérate ''persistance

d'altérations marquées dans l'état des réflexes.10,1,- m>' ' ? *(, ..

SOCIÉTÉS^ SAVANTES. (307 ? Vil.'Moins les réflexes tendineux,"1 les-réflexes cutanés

"et muqdeux "comp'ortentrdes0'dègrés"'d'aItérationl-très' variables et

l'on ne peut y attacher aucune valeur" pronostique1 oui diagnostique

'dans les différentes périodes' : ' fb znszrihsq 89J .Q3))M&3 1,

B. rC01ZCL21S201tS du. deuxième groupeou conclusions générales pro-

' 'prément 'jîites.' " °I. Dans la, .0 paralysie r- -énérale l'altération ? des

'réflexes est la règle, là'non-altérâtion'rexceptibh.bai'"fn 91,^»It', *

'reflues esttarègle ? lano altérationl ex ieptiôïm9, 3 ? .

t, IL; L'inégalité pupillaire, existe dans les 4/5 des cas. En réalité

cette .proportion, .est .encore ..au-dessous de la , vente, car, nous

-- ,- ., r*,r 1..... f..a(l ? , .j'.t ? t. '.t ? );.f. h« p'M'i ,"»', z

n'avons tenu, compte que des inégalités bi ? appllrsen2,er911tahvé;<-

tabe proportion, est, presque, 100 p. p. 1. 100, - i b, i - inigi algiiilqb pt z

'' ? r ? ... ? ila ? ? ' 8bl'; n9

III. L'irrégularité pupillaire est presque aussi fréquente que l'iné-

galité, pupillaire.,Leimÿos7s est .deux fois plus "fréquent ..que la ? * 't"j ' 'Il 'ci) - ? jj j<''t ' t "tt.t' ? . ? tt-</

myâdriasé,toüt erij ne se rencontrant que dans le tiers .des cas.'

a- J .- '- » 'ijiljjj, -'111 ^j«iAf i' t^SJ-'i ? fil j'm| dtt')' 11

9rIV.tLe réflexes, tendineux sont altérés 8lors<p ? litÔ, les'réflexes

occulaires;i3rfoisp : OO,lléçutâne4,plântaie6,foisp ? OO,etjlia-

ryngien 48 fois.p. 100, le palpébral 9,,ois p. 100. ? Lg .

L'altération des réflexestendinepxteonsiste,suetoutlenLexa-

gération; Les réflexes tendineux sont exagérés, 65 fois, p.i00 ? abo-

lis,16 fois p. 100;'c'est-a.-dire 4 fois plussouvent, exagérés qu'abolis.

jp,.# VI. Le réflexe massétérin est presque toujours exagéré, presque

jamais aboli. c.<Eitt)3BtavB 292t'i9`Ilti9 331tptJë sidoiarN'

jue-VII.- Les j altérations des·,réflexes;oculairesnsestraduisent,plus

souvent; par, J'abolition

a simultanée, des deux réffexcs.pupillaires.us 85VIJLI«3,i Pgriti ? s4 fc

'1* L'abolition duréllexesaccommodatif,avec conservation du réflexe

lumineux, n'a.pas été rencontrée ? nl àjivijagflgi ni pb 9'dmeat"

i-LVIII.- Le i réflex e, eu tan 61 plantaire ^est 5 tLpeu.prÈsausssouyent t

9aboli qu'eaagéré.zut inigfiieidialiga esq taoe sa zy71slltquq ? r

IX. Le réflexe pharyngien, altéré dans.la'moitié : des cas ? est

^presque toujours aboli ou diminué ;, presque jamais, exagérés

"i01 a : ' Le réflexe'palpébral est presque toujours conservé, -son alté-

ration n'afljamais-consislé9qu'en"f exagération (blépharospasme

`iéflexe).^'...i 3tln9 yl(ftif037OLjfi oafie'isTiib ab gbq s v'n si tiï

XI : Les réflexes cutané/ plantaire^ pharyngien etjpalpébraliont

. par eux-mêmes une. min ce valeur pronostique et diagnostique.

yt'M. Gl'BALLET'6bjecte''que lai proportion, dui signe d'Argyll-Ro-

' bertson doit être plus fréqupnte'queineff'indique la statistique de

M. Briand. Si sa recherche est faite avec rigueur, on-neitarde pas

- à se convaincre qu'il existe dans; presque-.tous, les cas)de[ para-

- lysie"générale, à un' degré parfois'très , atténué;, mais, néanmoins

appréciable, par un bon éclairage. M. Ballet, ajoute quejce, réflexe

4 étant' d'ordre- cortical ne doit d'ailleurs rpasnêtre"comparé ,aux

réflexes tendineuxwrais,x 9b ini's'i aabb eoquplrfil -i-aurlm9lr

308 SOUSCRIPTION CIIARCOT.

,l'4BRI.&ND répond qu'il ai cherché le signe cl'Ar.3,11-Bol)erLsoii

parle procédé ordinaire; mais qu'il n'a tenu compte que des cas

très nets où il existait d'une façon manifester Il 'n a pas l'inten !

lion' de le comparer aux autresuréllexes et ne( l'a indiqué qu'à

titre purement statistique..ri9Dèaa7q 29jeu1 gab fj6 LI ' 1- B-

SOUSCRU'TfONtCMARCOTr 309

310' VARIAI

fflo4fi 0.6 2PI26 9aL scm z«oiv2 ' "for. "1- n··,ya "r < 1 [c, t , 1

Notre ami,;)Je, D'nCuEROfEwsKY. (de Saint-PéLersbout ? ).- iious

t ? u. ,tj .nulr.W 4(ï f;- W ·v· l : mt[ uja, t'tr) ! )Ibi9

adressela.iistedesouscnptionrecupnhepariLu : -. , 1 ' ,

- - - 1- w o u.uJUJthVUtU £ 10 14 191 11l 2870 .n(Y

VARIA. 311

tant plus surprenant que nous savions que quatre asiles au moins

étaient privés de médecins-adjoints'(Bassons,' Dijon} Fains, Sainte-

Ylie, près Dote), et l'on pouvait craindre1 que lé ministère de l'inté-

rieur, animé de l'Esprit nouveau (lisez ancien et réactionnaire),ine

visât tout simplement à la suppression du Concours ? institution

républicaine. C'est'donc avec plaisir que nous annonçons le futur

concours. Mais si l'on veut qu'il porte tous ses fruits ilestindispen-

sable qu'il ait lieu à des périodes déterminées, commeiles concours

-des hôpitaux de Paris. De la sorte, les candidats sauraient à quoi

s'en tenir et s'entraîneraient à l'exemple des' candidats aux places

de médecins des hôpitaux.- - ^"«"OiUxiA flBCr9Jt9rl-Is7ïf r-

de i des "~ .r'Mrwonnttads ne niasbam si M

* 111 ... 'im'af'^ - 11 1 te

LE traitement lÉDÇO-PÉD.1GOGIQOE DE l'idiotie; par le D'CI1. ELOY.

- .... mdcn'ln2f 1j 4,

' M. Bourrieville publie, de temps en temps, d'n'6'îïbteJs'u-r cette

question que, pai-, s .on énergie et ses beaux travaux, il a'fait sienne.

De ces notes, la plus récente mérite surtout l'atténtionD déspra-

ticiens. On peut en lire le texte dans la revue spéciale'qu'ûn'con-

frère des plus estimés, M. le Dr Comby, consacre depuis un mois

à la médecine infantile 1. *

En fait, M. Bourneville y donne un aperçu des procédés en usage

à l'hospice de Bicêtre pour l'éducation physique et intellectuelle de

la section des enfants arriérés. Avec une discrétion qui s'explique,

mais qu'on ne doit pas imiter, ! notre 'honorable confrère et ami y

consacre seulement quelques lignes aux méthodes, semblables

d'ailleurs, qui sont employées dans un autre établissement : l'In-

stitut médico-pédagogique de Vitry, dont il est aussi le fondateur et

le directeur expérimenté. ? =, i , , A

Cet Institut, consacré au traitement dés enfants idiots, arriérés

ou nerveux, appartenant, aux'.classes aisées^est [une oeuvre.scienti-

fiquelet humanitaire; comme, toutes, celles auxquelles notre sympa-

thique confrère aime à attacher son, non ? . De plus/c'est une oeuvre

originale, je tiens à,, ' . le 1. faire 1 r a le 1) e On, la doit û 1 initiative

privée d'un groupe^ de ^nombreux, médecins^ parisiens, tous égale-

ment dévoués auximêmésidées liüinrirtârieV ? Çetté9 rèonstance

n'est point, on, v uera, ordinaire S1 . S un pays'où,

mênie'en pr ie edic'a'i ? à att ii res tout dë iâ"provi-

même' en pratique médicalé'fbn attend presque tout de^ la provi-

dence officielle.,%, hvrwA v- ? M-i 7·oi ? . ! n vve^'t -,

Enfin, circonstance,, à,,3retenir, cet Institut a, éte crce dans des

conditions exceptionnelles d'üistallation,.dë orifôrt et de salubrité.

Dans un site séduisant, il,ÏilddÎiit"1'-hospitaii's'a'tio"n"'de'Biêtie en

la perfectionnant, et,surtoutlén ,évitâritrdej ôp`eç, inutile' de le

dire, ses tristesses et ses inconvénients. « .,} ? u0(,r, 91- 0h. , '

« C'est donc ? unéÿablijsemeytltde thérapeutiqueymédycle, u`niqûe

« mni'j : .cal 3b qdnge(ig'l (.p4e q IVXX .1) 3to.oiots.oV5 ? za ? ·

. Revue Jnfantilj, anvie;1891, p. 18. c sat uoq ^toif ..

312' VARIAI.'

encorie»tilt-àcc ? 1 Les praticiens avides de's'instruire le visiteront, f

je n'en douté point, avec tout't'intérêt que j'ai.inis à le parcourir.

C'est1 une ''exploration^' instructive' qui'permet- de ! seJ rendre un'' -f

compte 'exact dei, pr6cédés," de's'succès et^de1 l'avenir pratique du q

traitement médico-pédagogique rationnellement' et scientifiquement

app ! i(,Uén-011LP.- J9 lafbf'oJ ^i.ip.i ? ? 7^. n»i .1' j^ : b, z

1 1, il 2ac ? ^e-iàJèqfii f>t.b ? arimn'i$3.4 iL "ji^-i. j

Les procédés ont été empruntés partout et àitous, aux méthodes, f

scolaires les plus'classiques et aux, écoles spéciales, Ed. Séguimet

à d'autres,^ Itard ? Belhomme (184) ? Ferrus ? Falret (1831), Félix,

Vi)isin'1 ete, etc.' Selon'une remarque exacter et isincère, ils sont

légitimés par cette définition que l'idiotie «.consiste dans un arrêt '

« dedéveloppement'congénitattou acquis ? des facultés intellec-

· tuellés; morales- et5afiectives;accompagnétou·non.de.troubles

« moteurs et de perversions 'des instincts »i (Bouiiieville). « ...

Psychologue,·ephysiologiste·tet clinicien tout à-la fois, le théra-

peutisteavisé'.devrarechercliera ce qui) est; ce; qui- subsiste chez-

ces enfants'». n'utilisera ces ressources même ' minimes pour le

développement'de cé'qui est'à l'état latent a afin de gagner le plus

possible'» : Voilà, pour ainsi' parler, l'économie du traitement mé-

dico-pédagogique et la raison de son principe fondamental qui est

d'occuper le malade'à tous' les instants,' depuis le. lever jusqu'au

coucher,' et' de^ varier les exercices. physiques,' hygiéniques, intel-

lectuels;'en prévenant l'oisiveté mais en évitant la' fatigue. r< . ' 3 z

' Questions de tact, de discernement; de bon sens.'clinique ! C'est

vrai : woilâ. des'mérites'qui'ne sont pas ordinaires et que l'on est

en droit de réclamer d'un tliérapeute'dévoué;,à°la cure : de. cette»

affection.

J .fitl8Îft9 ? F : 9J ril3 BLpL;CI : &ll9g 9<J'i«q b ! julq ? 0 . 'u. '

A.'quel'âge commence' le traitement ^.'Précocement, dès 1'tippai,i ?

tion des premiers sicnes'deEl'idiotie : 4Celalva : 'de : soi : 'Itard et Voisin'

l'avaient. bien'compris^celui-ci'Surtout,' quand en 1834 il institua,

fondation éphémère d'ailleurs, sonétablissement orthophrénique :

Un jeune enfant idiot,r - on dit' arriéré 'dans la clientèle par uu

euphémisme'destiné' à'métia-er la'susceptibilité des familles,

ignore plus ou moins la'marche, l'usage doses mains et des or-

ganes'des sens : Il'parle : mal' ourne parlepoint; il' ne sait point

manger;'il'est gâteux : ? .1' D'où'1'indication.'initiale et formelle de

débuter par-l'éducation''des sens ? Voilà pour ainsi'dire la partie

médicale du"traitement. Puis; ou'- simultanément; ou plus tard, il

faut intervenir pour l'éducation 'de 3 l'intelligence. C'est la partie

pédagogique du; traitement; d'où;la dénomination 'justifiée de mé-

dicopédagogique,·ilyaurait nàïvetéàvinsistersur'ce·poiut, que

l'on a donnée à cette médicdtioîi ? zFE.I7lhtJnrp vvI , » '.» h- i

Les procédés dont on''dispose sont' maintenant' variés. - On coin-'

mence'à éprouver dé l'embarras dans'leur choix. Beaucoup échap-

VARIA.' 313.

peut à là description.et : )a{ place ferait défaut pour ? es énumgrer.

Débute-t-on par"l'éducatiozz de la vue et de l'odorat ? *, C'est , tâche

relativement .plus aisée quand on dispose de vastes jardins, peu-

plés de fleurs vivement colorées et.diversement,odorantes,,comme e

à l'hospice- de Bicêtre et surtout' à l'Institut médical de Vitry, où

l'idiot apprend à voir, sentir, toucher et même dénommer,, les

végétaux dans des promenades répétées, sous la conduite d'un

infirmier ou d'un maitre.JnH.aq -èinu'j(,ifl9"ai9 Jho -u^4jo;q :

'Même progression ? cela s'entende dans les procédés d'éducation

de la marche et dûrsesas musculaire (mouvements méthodiques de

flexion'et d'extension : massage, rbalançoire-tremplin en) usage à' ·

l'hospice' de liicêtre;exercicesndestatiomdebout au commande-.)

ment, -'exercice de -l'escalier; pourlesrimpotentsi ? projression,

avecl'aide·d'uneinfirmière,<du;chariot,Ildesbarres parallèles).

Pour l'éducation de la main et de l'opposition du pouce ? les échelles

de, Pieliery, les ressorts,' les bâtonnets, lies boules,, les planchettes,

etc. etc., destinés à augmenter le sens : et la puissance musculaire

en précision. Pour l'éducation* dm loucher* ; épreuves thermiques,

des étoffes, des surfaces raboteuses; puis enseignement de,mouve-

ments' usuels : . boutonner, olacer,i nouer,- exercices 9 de, l'alêne, .de

l'aiguille, etc., etc ? l4`).wl" C,fr ·a nu21d, B) . jr-p' . >^af, C-

De plus, objectif plus général, on réussit ainsi à éveiller l'atten-

tion, à développer 'l'instinct deda conservation : . deux facultés donl

l'absence constitue un caractère, clinique de l'idiotie-(Sollier).a,

'Par ces tentatives persévérantes,; on arrive, ainsi detminimis

curât medicus- à enseigner l'usagejdu couteau,, de la, fourchette,

de la cuillère et les notions de la propreté.'o $ ? jjj ît £ . ^oi-

. rto ? :

J'abrège encore plus la partie pédagogique du traitement. Les

procédés s'inspirent de ceux de l'enseignemenh mutuel et collectif.

On fait encore appel à^l'attention individuelle; on s'adresse aussi à

l'imitation. Cet enseigneiiientine saurait,- pour,. ce;motif, donner

dans la famille un .profit équivalent à celui qu'il.'procure dans le»

Écoles de Bicêtre.et, mieux encore,' dans les classes d'un Institut,

sous l'zeil du médecin et la direction de maîtres expérimentés. ! ( ;'

AVitry, comme à, Biéêtre, on commence pardonner la notion

des lettres (lecture collective ou, individuelle sur des syllabaires en

relief, colorés et variés). t Oi;prodi -Lie, surtout des, leçoi2s de choses

(réconnaissances d'étoffes, *. des' surfaces géométriques ? des.corps

solides, des couleurs).-iOn fait acquérir,la notion du poids ;, celles

de l'espace (plans géographiques en relief),;du temps (chronologie).

On fixe l'attention par. la présentation de.véâélau,f·.t d'animaux

variés,' par des visites dans lesétahles ? lès,écuries,à;des,·volières,

par des promenades quotidiennes dans le potager, le fleuriste., le

fruitier, île t)arc,,Ies,jardinsil)ot.aliiques, etc ? etc. L'enfant arriére

voit et touche;, il jas ? isL,e,.à des.19péiitioi.is. agricoles et horticoles ;

: 11'4 VARIA.'

ces mu ! tiptès'exercices' sont'gt'adués en durée(et en nombre avec

le degré d'attention et d'application au travail dont chaque'enfant*

est capable. "

4-109"J A-1 au ',la Ta suoiui aj u 8...KnJcT P341

CeteH<)'7f/HC ? KeH( intellectuel se 'combine ? bien entendu,' avec l'en-

t vainement physique (gymnastique^'escrime} danse, exercices7mili-

Lair ) ? t,,iiiutile de l'ajouter, avec, l'emploi de médications physio-

loqiquesc en. rapport avecla, formel del'idiotie, l'état, général' la

prédominance de, certaines, manifestations ? (balnéation, uydrothe-

rapie générale ou locale, toniques, séjour au grand air, etc., etc.).

Ces médications sont classiques. 4 i .ut t « <

Pour être complet, je devrais encore signaler l'enseignement pro-

fessiôztnel des enfants idiots. A quoi bon ? Ha' fait assez ses preuves

dans les ateliers de Bicêtre. Ht of l *ft4 ?

A ce point de vue, comme aux autres, la cause du traitement

médico-pédagogique est bien gagnée.'Aussi^après avoir, visité les

installations de l'lnstitutmédico-pédaogique de Vitry,,et constaté

à Bicêtre les,bénéfices d'une"expériencerade-treizeannées, on est k

en droit ? sans faire profession d'un,imprudent enouemént; d'af-;

firmeriavec M. Bourneville et ses.élèves, -«,la, possibilité d'améliorer

« d'unes façon évidente lat,plus grande proportioii des .enfants

(ci idiots et d'en relever, l'état ititellectuel,à,un, degré suffisant pour

«Ilesi,endre aptes à.vivre]en société,F ? àlla conditiôli,.toutefois,

de les traiter de « bonne heure ? ». aD 9tT ! 9nj^up *> ^ b' , ? f t

,Voilà,,) certes; motif d'encouragement etnde satisfaction pour le

praticien qui voudra-, réfléchir, à 'çp'3 résulÈâ(s,, ! iyjourd'ilui réalisés

et qui naguèremassaient pouiq inespérés 1. dilo-fj «Iq 110 141 ti 1 si Y

mhn'l i-'nsjo» vaoh Jus3 Il 3TijBlnoiJ-iB 9m ? .'n&'<f) »' an ef, 90/v

i'0fnir<ï as 41fi. flO .nln4 roi-ta -all.rnn.'i '> ! «m<h r0'ffô6

ï... 7 Maison nationale de CHARENT0.1 .,

f i*ui i .ttt)( : l'a'1)`lllbl Lll yLllllaZiJltG (rViJiii -'4 1 ', 2fjr

Concours de l'internat. -- 11 sera ouvert le 16 avril 1894, à la

. Maison nationale'de Châréntôri`(Sâint=lsàririce; Seiue); un concours

, pour l'Internat dudit.établissement.^On^trouvera chez le concierge

de la Faculté-de médecine et à la Maison nationale des exemplaires

de l'arrêté qui fixe les conditions d'admissibilité et le programme e

du Conçours.,Jnsz,sr,n ab sfarn93 onu timbras*") -<.< ir-w* t,

, : Nous avons,déjàlfait rem,arquerj.qùill,yjaurait tout intérêt, à

joindrelce concours , au 1 co .LicoLiis , J, des. Internés dès Asiles d'aliénés

delà Seine,,eu,ajoutant au Jury,, - l'un - des 9 rédeciis ou les^deux

médecins de\ la Maison nalioiiale,de Chat,entoii. 011 aurait assuré-

ruéilt;unJmeilleurz,reçrutmeilt, mais.nous, ayons, peu de*, chances

, d'étre,entenduçar-onne,parait avoir, au. Ministère de'l'intérieur

aucullej idéej de, ce, que. dott.être un, ..concours;, la preuve. enfest

rfrrtf Jû tiB'I na ? ? jv9li agi xuonlgg zvolb4siJSt l' .11--i Flio

' Extrait du Journal des Przsticiens,,lF,févrierl$9f...,n.rq., yÿ. wrrn

varia. 315

fournie' paitl'ailiioiice,de,4e ;Concours,faieje,«24.iiiai-s. ozt ? ,Zle

16' auril ! ,I1 >lsi·I ob iiBVBiJ rLt3 natirat'zqb`b Jg rtoilniizl3.s.l : ;oL ·

· .91ïi3Clt.;J Jd,

DES troubles DE la parole ET DU développement de la parole,

D'APRÈS l'observation" ! des, enfants dans les jardins, publics ; par

- L.zTREI'I'EL. (a.rchiv. f. Psyçhiat ? NXIV,s.)1 ? u,s·.sl'SSSJSttySll.'

" Examen'de''cent quâlre-vingts enfantsrdejla5classespôpulaire.

Comment expriirient-ilsrcertains sons, quel est leur mode de parler ?

1.'âutéilé'â'éttidié'lë làn; : ââéFdës ënfanls suivants" : ssrsr.rlirrloh9' ,

rd.e ,lv ,13· lSllil'l'g ub-iuoi,6a r89jjpinoJ.,aj £ Dol uo 91y9J(19' Jr'fk

Age Sans. 4ans.. ? 9U : üanS.'J 11(f ·tos.nljg;IltiTotaly,y

,"u (31'ÇUtTS.y ? j ? ttl2 9733n9 21ll't'3tT, ©l ? o. S'li9 zizi

- '9vu ? .......< ? )jKtM)j[ tt'1 in0 1, wf3r 4 IJ 1,6 aab 75

Sujets 30 48 . ï0'ot s3ssilsJn a;,180sst.

]'ff")j Bu "L 9>i.jbo al PB"JIJÉ xcc amntor .911v ab Jfiioq 95 A

'Les premiers sons de : l'enfant sont do purs réllexes : Avlroisimois

il émèt'sdnsclioix'touslles' vcicàbles : l\fais il compréndlbien'avant

d'avoir pu"1 choisir'' ses t phonèmes* pour'exprimer ses impressions,

c'est-à-dire'bien''avant'd'avoir pu' obéira aux conventions phoné-

tiques de son1pays.B-cLorsqu : il'cb'mmence"à' parler;llnalgrét le» haut

degré' de développement intellectuel^ que suppose' cette-i action, il

ne réussit'pas'encore'a énietlrél'correctérnentljdesrvocables'qu'à

trois mois il émettait distinctement sans clloix.eApl : àgèldelquatre

ans, à la fin de la quatrième année ? la parole doit être organisée.

~*1 Les troubles^du tangage'* caraetérisés'ipar'ie balbutiement* ou

le bégaiement tiennent à uii7ai,rêt'de développement i de ']a< parole

articulée, soit par troublé du développement psychique; soit par un

vice dans le mécanisme articulaire. Il faut donc soigner l'arlieu-

lation dans les familles et,les écoles. On suit, dans ce mémoire

pas a pas 1 évolution syllabique du langage parle. P. Keraval.

c 0 t 1]t t 51 t9vao B-198 II -- .\SC'·inc'1 ",1` r..·.s5o : `ttoJ

- ? ( ! `li : CUIiIEUSESI1 : ROT011ANIES pa1j11J IIOSI'ûlv .Brl fl01&'

E ii'j ù 111 ë 4871rïin jêtiilê lioliimé` dê'dix`=liûit''ân's;étrâmgér à la a

1 ocalité où il rie se trouvait' que depuis"1 la'vei ! le7fuf écrasé par une

meule.^0 ? 4j h ÈoJitidit ! iitlui; b zpt3lfTnoo ? 91 qxll tnp 9)§TtB ) 1 -)l

Ayant appris l'accident, une femme de quarante-quatre ans, à

qui lé jeune homme étâit/du resté ? c^omplèlement'inconnu,1 pénètre

dans la'cour ou se tïé-tivait1lt v-ictim"ë ? sê- penche sur'le-cadavre, le

presse 'dans ses ' brW,rle*'serrè' sinisa pbitririepl tandis1 que la' tête

presse'dans ses le- serre sur, sa poitrine, 1 tE ia tête

"sanglante ballottait vers'i'épaute et gouttait sur lés vêtements'; puis

lés'régards obstinément' fixés sur le corps'dans une'altitude' exta-

tique,* elle l'embrassé 'sur lés ; joues et les lèvrés; luipârléà l'oreille.

' C'est après une'tutte violente seuleineilt'qu'on petit3là séparer du

corps : elle se jette alors à genoux, les bras élevés en l'air et mur-

mure des prières'incolTZreutes.·s,9s ? s ? 3h Jasnusot c6 ur.ir.3

316 (j FAITS 'DIVERS.

-5H.even.ue à'^son3" 'état' normal au bout'de quelques jours ? cette

femme ne 'tardé pas à'donner'des signes' d'érotisme et à'faire une

série'de scaiidàles'qui'nécessitèrent son internement.' z' 1 'fl9l'

' 'Depuis cette'époqûé, cette malade a'été presque continuellement

internée, présentant des'alternativés-d'éxcitation ef'de dépression

avec délire érotique et'mystique.'Dans les derniers temps'ehe s'af-

faiblit de'plus'en'plus et'meurt dans'le marasme. '

1«d'ic' <V '1 ioq ? 6') 91Y19fiI-((rlil "lJ'' it- 1 -t' ? " £ * -»'...

.A1'autopsie on trouve les artères athéromateuses puis, au devant

du. sillon de Rolaudo, à, l'origine de la frontale ascendante droite,

un ramollissement assez considérable paraissant remonter,à quel-

quesasemaines et;dont-aucunsymptbmeextérieur n'était venu

révélerla, présence;Cette,lésiou est très, postérieure à la maladie

pentale,dont,clle"nalété.,qu'un; épiphénomène physique- ultime

(A ? : H([m<cOjp.<y ? <o/otMM,t8 ! )4).j';3-ttj.)p')q''}< r , E. B." j ' '

Il , C " f ? z -........ t. l 1,9qt , 1 fi",)

...... 9n7·r,PAITS DI.1'ERSt .»««.. 1

a 'ft7 -tu'hijôfuJttjs' a ix CI .-a 'Pi'^Mi ? .,[ - ? n/i i^*

' ' ' CONGRÈS T)ES ALIliNISTESb : T'NEUItOLÔGISTES·1DE L9NGUEt FRANÇAISE.

Nous'rappeions'a'nos lecteurs 'que'.la' 'quatrième session de; ce

Congrès's'ouvrira le 'lundi 6'aot1tl; à Clermont-lerralid.' Lés adhé-

rions doivent e3tre·âdresséesà'Vi.'le D''eliôspital;·Inédecin euachef

de91'établissemelltt ! d'aliénése dej Sàiule-119arie=de-l'Assomption , sis

à Clérmont-Fei·ralid,'%àvenue2dé'l'Obsérvatoire; 6 et' 10, 'et rue

Sainte-Claire; ïi4 : (Voirrn83;paèAï i.)9 ea2 sslir, ? -i-o -y ''

" >rn' £ iv 9opil<inq9»nrfai ? .EÀ biiu nus vli II Ilnatr , '{''jqtq a<n-

Congrès pénitentiaire international DE paris EN 1895. La com-

mission instituée pour la préparation du Congrès pénitentiaire

international de PariseW 189 ? s'est réunie au ministère de l'inté-

rieur, sous la présidence) de M : Théophile Roussel, sénateur, membre

derl'Institut;etde.l'Acadéaiesde`médecir.e.iAprès l'exposé, pré-

senté parWLDullos,ldirecteur., des l'Administration pénitentiaire,

présidentlde,laCommissionrpéuilentiairelinternationale, des;tra-

vaux- de la; Commission-, internationale ? ilja^été élu, en vue du

Couôrès, de Paris, un comité : cônsûltatif,permanent. * U s

.- » r : ! )j ? f/' t .),i}n9ftî)aMj'icv6jt' ,é[3b ,»< M ">o.t ft' .'t

. 'LES'SOItCIÈRESFAU'glTe siËCLE ? Ment.ionnons,"dit le Petit Pro-

veizeal du 3 mars ? uiie, Iliistoire ide sorcellerie bien' drolatique ? qui

s'est déroulée jeùdirelilsimple°.police : Les deux prévenues ont porté

chacune un furieux coup'de batou'sur la'tî;te `de la femme X...'

i : 1 : TS I DI'ERS. 317

Pourquoi cet acte^de violence ? interroge, le(juge. .La-sor-

cière avait jeté un sort suâmes poules, riposte 11°ÿ Z... Elles ne fai-

saient plus d'oeufs.^Jît^moi, dit.l ? autre : prévenue,,lon,-avait.szc6-

gestionné mon fils... ,En quiuze`jours;,il est. tombé- trois ifojst du

haut des escaliers...'.C'était de la sorcellerie ? ,*(, j)'tj ? a rraeîi z

7 .Et vous êtes sûres quelles maléfices provenaient de ta ? femme

X... ? Oui ! c'est elle la .sorcière...1DemandeZ';Iui où elle passe ses

nuits du samedi... Je l'ai vue moi-même partir pour le Sabbat...

n Ce n'était pas'une'raison, pour l'assommer. '-^- Pardon ! Nous

avons consulté une autre'sorcière.-Elle'nous a- 'dit : ,<' Vous'i)'avez

qu'un moyen de'eonjurer leisorl'qu'on vous ajeté ? A=minuit son-

uant, allez couper unelrosid branche d'arbre dans les environs du

cimetière ? Vous vous' rendrez le'Iendemain'chez votre7eiivbûtéuse,

vous frapperez deux fois sur le mur avec la branche, et'la'troisième

fois vous lui en appliquerez un coup violenl'sur'ia tête ? v'p'C'est' c

que nous avons fait. ,

C'est une concurrente qui vous a donné ce conseil ! gémit la

fausse sorcière... Elle a voulu se débarrasser de moi en me faisant

abîmer.

. Finalement, les deux. prévenues ,sont, coudamnées à 4 fr. 50

d'amende (trois journées de travail) ? * J I/* 1

Assistance des épileptiques. Dans la matinée d'hier, dit le

Petit Prouezçal du 21 mars 189, la demoiselle >Jrnestine B..., âgée de

dix-neuf ans, passait sur, le quai du bassin deradoub..Cette.demoi-

selle est sujette à descrises'd'épUepsie; intenses bien souvent.,Une

de'ces crises la saisit etJellejtombaà..reau ? La1malheureusel.se

serait infailliblement. noyée, si le hasard n'avait amené là'se sieur

Venot Char]es, marin, qui-lal retira, saine.et sauve. Ernestine B... a

été reconduite chez ses parents.tD'oùlainécessitéde-l'assistance

des épileptiques, quand ily aura une Assistance publique vraiment

républicaine., ? V-Ac^t/I dQ.It ? GTAEffIHlft1 1711nt,5)'f%r 7 : 113 wi

-ni» lit,l ? c \ ? C12) vb nOltfi1F<ï'VTa fil W">q 4<ril.lt.rG,' ft"c ? t

' ''A'SISTA1CE°DESC.1LIÉN);S ? Suicide' : Ce matin vers huit heures,

Mmo Reine H ? femmeV ? ââéelde'trente-buit anspa-mis fin à

ses 'jours en se tirant un coup' de revolver dans la bouche;' la'ri)ort

a été instantanée ? i : : V ? qui dormait," a été réveillé par' la chute

d'un corps sur le 'plancher,' et's'est trouvé en 'présence du cadavre

dé sa femme qui' gisait sur le parqueti au milieuod'une mares de

sang. M-0 V... était; depuis 1 ongteiiip ? hantée par/des'idées'-de

suicide; une fois, déjà, elle avait tenté d'en finir avec l'existence en

se jetant sous les roues d'une locomotive, au passage à niveau des

Trois-Croix ; mais elle n'avait réussi qu'à se faire couper les jambes;

et ce n'est qu'après, plusieurs mois de traitement à l'hospice' qu'elle

avait pu,rmunie d'un'f;appareilj` spécial,l,qui lui ,permettait,. de

318 ^iNDÈX^BIBLIOGRAPHIQUE.'

ma/cheF, se rêiîléttlle ? 1, Lêt 'de son ménagé (Le Petit Dauphinois,

iriBrS·4894).1'1·tBq r'I dClB'b il0(fic`R9019h 8vl.lm` 1 ,ii 1,00 jt.

Les'faits de'ce genre0 deviennent^de plus en plus'communs.'Us

viennent plaider en faveur de l'internement des malades aliénés

qui"èÔii'stitû"1'ùrP'dès',meilleiis moyens de traitement et qui per-

met d'éviter} en général} les2 tristes accidents' de^ ce genre/Les

polémiques des journaux politiques contre les asiles d'aliénés vont

directement à, rencontre, de l'intérêt des malades, en faisant

ajourner le placement, par, crainte de critiques injustes, et malveil-

lantes. Ces journaux rendraient ,de .réels services si, au lieu de

parler à" tort et à travers'des asiles, ils's'occupaient des'réformes

qu'il, conviendrait d'apporter dans leur organisation, - I'i

u.q lfi^9l-o;nb9ra <' ! 0t]).)f'j 3r J'f 1'

(f''S* t cf') VI y f ..o/v ,\- ft9 ? f ? i , ,.

REVISION DE'LA LOI SUR'LES'ALIÉNÉS. - Dans la séance du lundi

19 février 1894, M. Ernest Lafont a déposé sur le bureau de la

Châmbredêsdépcités un rapport sur les'propositions de loi' : l°de

DZM : Jôsépli Réinacli'et`Ernest Lafoit sur le régime des aliénés ; 2° de

M. Georges Berry, tendant à autoriser les départements à'placer

dans les familles les déments séniles, les idiots, les gâteux. Ce

rapport. sera'imprimé, et^ distribuent. jiCe projetjde loi est,à, la

Chambre, des -députés depuis\1885.; La s législature actuelle sera-

t-elle plus pressée à aboutir que les précédentes, espérons-le.

J.-B. CHAMOT et Geor.1-es Gutxox.

MOITAOI''nT33H

lOVi- -UOI1 .JS\t00 ? wv ab 29ttSd`J'Ci> '"<i< 01901"" iq.fTof, , 1 rlyhl)

i &INDEX^ BIBLIOGRAPHIQUE ? 9udi .

31'JIIJI-21102 : i0 ? t ab 33 9LSp1C0 9»\3moo SJ' 955 ,m`)iSymJ9· 69;

i f 91û01bbrli supuuto 9D jnj6J< : tESB (ni £ dj3M ""Cl 01 if *) ùb - ; t

01 £ 9^f.q io7') 91u^fl9b èJ9 * mon 9) Inob '1 -mip-iu'.

1. Sur la munie de collectionner dans les diverses formes psychopa-

thiques; par le D'' A)IIG.17.ZI1\I-(I,iU. sp. di fcez., t..TIX, fasc.lr, 1893.)

II. Sur l'action du chlorure de calcium sur l'excitabilité nerveuse;

par le D'' Stéfani (Riv. sp. di fren., t. XIX, fasc. 4, 1893.) ? vu9Ammla wiTaj.ua

III. Une observation d'épilepsie jachsonienne par auto-intoxication

d'origine gastrique; par le D'"Cristiani (Ru;, sp. di fren., t. XIX,

fasc. 4, 1893.)

sos°lsr wtvl ? sc 1 S'r ,tcvst.u13nt1 - f fr 1 'Vt. y

r. <\^ .(T ii '11 ? ? I" e»' «'' r

IV.CoHt6M<MM.rM ? d'MKenoM))ee : oa ? M de ? la sensib'ilitè

cutanée; par le D'' TAÙiB30NI1(Riv`, sp'di fren.^i'.XlX', fasc'.4Ï 1893.)

... ? ..a.)u ? ? <t)M zs3suxtt - ..t..t;

Observations'analogues''a'celtes''dejà'rapportées en France par

BUÇLE1'11 131BL10GR1YHI(2UE. 319

11. Ramadier,qui avaitd,éciit ce trouble sous le, nom, de sensation

de mouillure. Tentative de localisation dans la partie antérieure,

inférieure, interne du lobe tempoyoispliéno'idal ys 51 z

HMia>\ ï9F18jL1.' L9b-,IU91l(T9fI'r91 ! : I'I 9b iimel ne 19br.lq Jtl9rrn9f`·

V. Sur.les effets de, la\ transfusion nerveuse : (méthode de Paol) Iclae lec

,,5 malades d'esprit; parole D ? GRossol(Ïtiv3;sp di frezt.,ét. 11\.

if7,fasc. 4"4893.)=a 91 STinuo aBBpr,lltoq ; : urJJBOta3tr F.süpnTJ9fo'i

j.T' ! r-î =<» ! rrt. o'f'1 j·z9t"ff I 9h aftn.tfT't- P \i,iu,~. , .. ? Celte methods agirait surtout par^ suggestion d après 1 auteur,

qui en aurait retiré seulement un1 résultat 29fois"sur',10'"càs ? 'ét

encore dans'un'ne'fuMIq'u'e transitoire' ^«™«H t s ? ?

i- .....Ui ' t' r·'.y,tiu : 70 dit 28af2ô 2311 2'19V.67 ai f9 J-loj lp 19,liQ

jr'< ? 6tmo 1USI pl,4r jejiefxjr f, liJ5-» ? w.i'> (it. v

VI. Szcr u1t cas de paranoïa matricide; rapport z par

ih,,m , le DBoRRi (R.sp. dt/'t'en., t. XIV, fasc. 4, 4893). ,.

'I·(Il f)[' ? 6 ? c ? ·m .·, y.. c ? /iu' tt a 4-i YrU.r.Vh/

si 9b <" ! 9n : .j['. iux aoq96 b Juolss 12n iri Qkf 'r9nv : J3 f ·

jVII. Folies morale, ? et < simulation ;t rapport i médico-légal ? par, les

`.h D ? BrRrr.nnmletJPTaazznyr,(Riv.i(sp.Jdi, freli.,it : 1lV,,fasca4,

-PO 1893). t 'u91, siiflqsb >il 198hoJu d inui U-9j ,'rneH 29«to-.0 J»1

K'ii.i ? ? ,aoih< c.3t ,291rInz fJnamèb Mt b911JffIF ? st aJtuf

Vlll rSut· la toxicitémlusucmzesculaire : duztsrl'état7de : fatigue ; ;par

F'19t Vassale et Rossi : (Rt'sp ? XIV, fasc-4; 1893.)m. >

il .-CtO'IHt,* 29.(f1917a.'J9'fq 89l aup TlJilOifB 99r'9'Iq j»jj|q 9ll«

vi ki 1»' v'109[Î ,19 Il MAH3 .8- 1

RECTIFICATION

Dans le dernier numéro des Archives de Neurologie, nous avons

publié l'analyse (.d'un travail, très^ intéressant ? intitirlé : Un cas de

lésion secondaire de la couche optique et de la région sotts-thalanzi-

que, dû à M. le Dr Mabain, assistant'dë' clinique médicale à l'Uni-

versité de Liège, dont le nom a été défiguré. (Voir page 210.)

wy.* d9Stt ? ·t 292'S"'So ! 235 2SSJ15) 'c9svscnt·)Ie su ->SStS)M Tub

GR1. ia/,î,/IX J,.K9"t\ Si ? ? *,...'31HA/q *>1 -l £ 2u ? srt

3.lt'J' t tt Yla : uilt59 * 'ttaï .cSvJSI;tSJ,9 9 9'SJS'fOtf'J S'b ffUt3 ? â TM'i ? , ' ? · fil ,/17 t ..sso°r'i 15 .a ? 'fi-H)f ? T n "' ')Bn

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.

'17W \Hi~iiuw> a>q 9fSJi9JfW ? s'JJ)t 952fy.5tCÿ ? JtIS'111;t'( ? 7(S. 5Kj t'I

1.7 , < *t\ C1v uY hW ? (7tJ 'U 8< iisq 975y1S'ft ? T1l' 9ït11 'F(1 Si

f.< : 0 z

Baldwin (L.-M.) - Imilalio7t : a chapler in tlte ltalural hislory o/

conscious alt. - Brochuresin-8 ? çie 3t·tpages ? , Extrait du

,' Revient) o/'PA ! /s : o<ooy and Volume Exti z

4.q."i ;,^;' -< ? ,Wt t» ,i ? i>>v, i ? »"" < <'-»i -rr.ri -.>-*". .

BLocQ (P.). - 6ûdes sur les maladies neigeuses. Volume in-8.

relié de, 390 pages ? Pans,^891..J--oLibrah;ie Rne{Jiet1Gie.i(yl9rf^,

20 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.

BoupNEVII.1,E. Rapports et mémoires sur le sauvage de ? 4t)e//ro ? t ;

l'Idiotie et la 6't.M't-Mtt/e, par 1-rAHD. Appréciation de ces rapports,

par DGLASL1UV ? LLOe d'Itarl, par BOUSQUR1 ? l'réface, par Bourneville.

On beau volume 'in-8° carré, de 200 pages, avec le portrait du sau-

vage de l'Aveyron. Prix : 4 fr. Pour nos abonnés, 2 fr. 75.

Bourneville. Discours prpnoncés les 20, 27 et 29 juillet 1893,' aux

distributions des prix des Lcoles municipales d'infirmières laïques

(seizième année scolaire). - Volume in-8° de 91 pages. Prix : 2 fr.

Pour nos abonnés, 1 fr. 50. -

Grasset (.T.). Les vieux dogmes cliniques devant loi pathologie

microbienne . Brochure in-8° de 44 pages. Montpellier. 1895.

Typographie Ch. Borhm.

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Mysticisme. Volume in-8° de 431 pages. Prix 7 t'r. 50. Librairie

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Le vingtième siècle (traduit de l'allemand, pai Districh). Volume in-8"

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Rechterew (Von M.). Die Leilungs bahnen im gehir uzid Ruchen-

mark. - Volume in-8° de 210 pages avec une planche hors-texte en

couleurs. Prix, 7 fr. 50. Leipzig, 1894. Verlag E. Besold.

ROSEKHERS (L.). Casuistische Beilî-ilge aur Kenntniss der cerebra-

lenz Kinder Ui henung en uzzdder Epilepsie. Brochure in-8° de 20 pages.

Wien, 1893. Drock W. Kolder.

RoussrL (J.). -Le phosphore injectable. Brochure in-8° de 29 pages.

Sceaux, 1894. Imprimerie Charaire et Cie.

Le redaetéur-gérant, BOUR-,ENII.IE.

Esrcux, Ch. Hérisser, imp. 494' *

Vol. XXVII. Mai 1894. N° 87

ARCHIVES DE NEUROLOGIE

CLINIQUE mentale

SUR UN CAS D'HALLUCINATIONS MOTRICES VERBALES'

CHEZ UNE PARALYTIQUE GÉNÉRALE;

Par le D' PAUL SÉRIEUX,

' Médecin-adjoint à l'Asile d'aliénés de Villejuif (Seine).

Nous avons eu l'occasion d'observer pendant près de deux

ans, dans le service de M. Marcel Briand, une femme, atteinte

de paralysie générale, en proie à des hallucinations motrices

verbales. La netteté avec laquelle se manifestèrent ces

troubles au cours d'une période de rémission, l'absence pro

longée de tout autre phénomène hallucinatoire, l'association'

étroite de ces hallucinations motrices verbales avec des

spasmes des muscles masticateurs, leur rôle important dans

l'éclosion d'un délire de persécution, les résultats de l'autopsie

qui montra des lésions de méningo-encéphalite localisées au

niveau du centre moteur du langage et des centres mastica-

teurs, les formes variées des divers accès délirants qui vinrent

se greffer sur la démence paralytique, toutes ces particularités

nous ont paru dignes d'intérêt.

Observation '. Paralysie générale. (Signes somatiques et psychiques.)

Accès mélancolique passager. Accès maniaque avec idées ambi-

tieuses et de persécution. Internement. Persistaizec durant trois

1 Observation communiquée à la Société de médecine mentale de

Belgique, séance d'avril 1894.

Archives, t. XXVII. 21

322 CLINIQUE MENTALE.

mois d'idées de persécution très actives provoquées par des hallu-

cinations de l'ouïe. 1-

Rémission très accentuée. Hallucinations motrices verbales de

nature pénible. Absence d'autres troubles hallucinatoires et en par-

ticulier d'hallucinations auditives. Permanence et activité des hal-

lucinations motrices verbales pendant plus d'ziîz an. Leur association

étroite avec un état d'éréthisme des centres masticateurs : l'halluci-

nation motrice verbale s'accompagne de mouvements involontaires

de mastication ou de grincements de dents.

Rôle de ces troubles dans la genèse d'idées de persécution avec

tendances à la systématisation : interprétations et réactions carac-

téristiques. Bouffées secondaires épisodiques à forme mélancolique :

(auto - accusation ; idées de suicide). Accès d'agitation maniaque

avec idées de grandeur et de persécution. Hallucinations multiples :

.motrices verbales, kineslhétiques, visuelles, auditives, gustatives.

Etat de confusion hallucinatoire. Pneumonie. Mort. '

Autopsie. Encéphalite chronique insterstitielle avec adhérences

méningées localisées, symétriquement dansées deux hémisphères,

ci l'extrémité inférieure des circonvolutions rôlandiqzies, à la troi-

sième frontale et à la frontale interne.. '' '' ' '

Marie Petter..., âgée de trente-neuf ans, concierge, entre le

22 juin 1891, à l'asile de Villejuif.

Antécédents héréditaires. Père : tailleur, habitait un village,

s'enivrait fréquemment et se livrait à des actes de violence sur sa

femme. Mère : migraineuse; pas de fausses couches. Tous deux

sont morts à un âge avancé. Ils ont eu dix enfants : notre malade

est la neuvième; un des enfants, grand buveur,' est mort par acci-

dent. Un neveu est mort à dix-sept mois de méningite. Pas de'ren-

seignements sur les'grands-parents. Il n'y aurait pas de suicidés

dans la famille ( ? ). ' - ' '

Antécédents personnels.- Marie Petter... n'a reçu qu'une instruc-

tion primaire. Avantson mariage, elle se serait surmenée eu travail-

lantàla machine àcoudre. Mariée a vingt-deux ans, elle a"eu"cinq en-

fants,donttroissont mort-nés;deuautre : sontmortsaprèsquelques

jours. Elle souffre depuis son mariage de violentes céphalalgies

accompagnées parfois de vomissements. Pas de fièvre typhoïde,

pas d'alcoolisme, pas de maladies cutanées. Notons seulement

l'existence, il y a plusieurs années, de douleurs à l'anus. Le carac-

tère de Pettér ? a été de tout temps difficile : elle se montrait par-

fois sombre et pleurait au cours d'accès de colère.'

Histoire de la maladie. Le début remonterait à deux ans; on

remarqua des modifications du caractère, de l'irascibilité : P...

gifue un jour sa soeur en publie pour une futilité, etc. Il y a un an,

survinrent .des phénomènes ltystéi-ifornies : elle se plaignait de

douleurs à l'épigastre, disant sentir une boule lui monter à la

SUR UN CAS D'HALLUCINATIONS MOTRICES VERBALES. 323

'gorge; parfois elle étouffait, remuait bras et jambes, se tordait les

bras. La mémoire diminuait : P... racontait des faits contradictoires

à quelques instants d'intervalle, elle'oubliait ce qu'on lui avait dit

la veille, se livrait à des dépenses inutiles et inconsidérées. En

janvier 1891 se produisirent des accidents convulsifs avec perte de

connaissance, mais sans morsure'de la langue ni miction invo-

lontaire : les bras étaient tordus, les dents serrées convulsivement

ne permettant pas l'ouverture de la bouche. L'attaque n'était pas

suivie de troubles moteurs, mais de phénomènes d'excitation psy-

chique : P...'s'habille et court; à 8 heures du soir, chez des amis,

hors de Paris. z ' ' ' , '

'En avril/la malade manifeste des idées mélancoliques et de pensé-

cutio2z : elle'dit s'ennuyer dans sa loge, prétend être dans la misère

se cache pensant qu'on va venir l'arrêter, craint qu'on ne l'empoi-

sonne, parle de mourir, de se jeter à la Seine.'

En mai survient une'période d'excitation.' La malade court de

tous côtés, montrant une activité exagérée; elle fait des prodiga-

lités, se met à boire de l'absinthe, entreprend un voyage. Bientôt

apparaissent des tdëes de grandeur ; elle a fait un héritage, elle a

des millions, elle veut acheter des châteaux. L'agitation ne faisant

) qu'augmenter nécessite l'internement à l'asile clinique (Sainte-

Anne), le 15 mai 1891. Elle y séjourne quelques semaines, en proie à

un accès maniaque assez intense; elle manifeste des idées de gran-

deur et' de persécution', tient des propos incohérents, crie, 'pleure;

les pupilles sont inégales, la parole hésitante. Elle est transférée à

l'asile de Villejuif, dans le service de M. Marcel Briand, qui porte

le diagnostic de paralysie générale. , `

, Etat actuel. On constate à son arrivée l'existence d'idées de

persécution et d'hallucinations de l'ouïe très actives, de nature

pénible. a Vous n'entendez pas, dit-elle à la surveillante, on dit

que je fais des traits à mon mari, que je suis une salope, que je

suis damnée. » Elle répond, à son interlocuteur imaginaire en

parlant dans les bouches des calorifères : a Je suis une honnête

femme ! n'Il existe également des hallucinations visuelles. P... voit

en l'air des bohémiens, le Président de la République, des bateaux

dorés,' des paillettes dorées. L'accès d'agitation provoqué par ces

hallucinations dure environ trois mois et par son intensité néces-

' sita, pendant un laps de temps prolongé, le maintien de la malade

dans une chambre d'isolement. L'insomnie était presque cons-

tante, les tendances agressives très développées. P... frappait sans

cesse malades et infirmières, déchirait, cassait des carreaux; elle

fit plusieurs tentatives d'évasion. ? '

En octobre 1891, les hallucinations pénibles, les idées de persé-

cution s'amendent, puis disparaissent, ainsi que l'agitation.

P... entre en rémission; elle's'occupe régulièrement à l'atelier de

couture; elle est tranquille, réservée et a conscience de la période

; q loi · CLINIQUE MENTALE. f ., ,T>,

délirante qu'elle vient de^. traverser. En décembre, laeluciditéiest

revenue tout entière; la mémoire'et l'intelligence sont cependant

quelque peu affaiblies. P... croit être en 1889 ou 1890; elle n'a

gardé qu'un souvenir très confus de son séjour, de^ plusieurs

semaines à Sainte-Anne. Elle répond assez correctement aux autres

questions 'et donne des renseignements suffisamment précis sur ce

qui s'est passé c avant.qu'elle~fût>folle"».c If y a'unYCertâiâ'opti-

misme, mais | pas del traces d'idées de grandeur ? Pas de rêves. ei

Au,poitit de.vue.somatique, onconstateilaipersistanceide l'hési-

tation de la parole, un tremblement vibratoire. des, extrémités; les

pupilles, inégales, présentent le signe d'Ar 11-Robertsoti ; la com-

missure labiale est .abaissée d'un' côté; la'Iangue'est'siDonnëe de

rhagades : l'écriture, très défectueuse, est caractéristique : 'les lettres

sont irrégulières; certaines d'entre elles sont omises, redoublées ou

transposées. Le pouls est fréquent (120),' le corps thyroïde est légue-

rement plus développé qu'à l'état normal, il n'y. a pas d'exophtal-

mie. Pas de signe de Romberg, pas d'engourdissements ni de douleurs

dans les membres. inférieurs. Les·diverréfleaesrtendineuxsont

exagérés. Il existe, une sensationfde brûlure : au niveau del'esto-

mac. Les sensibilités tactile, thermique et douloureuse sont'conser-

vées. Pas d'achromatbpsie. ni dei rétrécissement du champ visuel.

La malade, qui avait eu des métrorrhagies assez abondantes durant

six mois, .avant son- internement, n'est : .plusrégléedepuisj'son

entrée. jrr. ^> af,4 t.j £ } sn ' a -aav.n np.tii3')...Mm ? ûq l-.fl' ?

, La rémission se maintenait, lorsque; le 2 décembre,"nous trou-

vons P... grinçant, des dents d'une façon' continue ? Interrogée sur

ce*que.cela signifie : On- me pt2-le; làjdedans, »)répoiid-elle ? en

montrant sa bouche.Elleprétend ensuite « enlendre-par l'électri-

cité t les.malades d'un quartier.voisin qui ! lui causent : < : <Nous ne

voulons pas que, vous. disiez quelque'; chose » ? lui' dit-on;» et elle

répète cette phrase en scandant,'comme pour reproduire non une

parole, entendue, t mais -une articulationrnentale : r<Aux questions

qui lui sont posées dans, le^but. de,rechercher l'existence d'halluci-

nations auditives, elle répond : « Je n'entends pas, les paroles, mais

jeles " " d ' ' it'e -.tends daizs l'oreille,·çccrviezzt dans, lcs

je les comprends; je n'entends 4p«s dans <'o ? 'e<e,,cftjieK<aHS)cs

dents ? On^ constate, en effet, qu'au moment1 où tse 'manifeste cette

voix(intérieure, il se, produit oubieiii-un g2-iiiceineizt cle.tieizis, ou

bien des mouvements de mastication. -Un^ pareil, tableau., clinique- ne

permettait guèredc douter, de l'existeucë,d'Icullzeincatiorzs.nzotrices

vei'6alcs : vfl r 4fd)' Aie ^ ? )«> ; .2 : u7 ? t'ti ? y·y ?

, Les examens répétés^auxquels, pendant plus d'un an, nous avons

soumis la malade non seulement nous le démontrèrent de la façon

la plus péremptoire, mais encore nous Greut,constatercle caractère

presque , toujours, pénible,de ces hallucinations, leur .; association

très fréquente avec des spasmes des muscles masticateurs, leur

Ole dans la genèse des accès délirants qui survinrent, ainsi que

SUR UN CAS D'HALLUCINATIONS MOTRICES VERBALES. 325

l'absence'd'hallucinations des autres sens, et en particulier'd'hal-

lucinations de l'ouïe ? ? ' ' - , il, J . ? , . .1 -1 ,,

Iucinatiônsdel'ou : e ? ? ' ' ? . ? ? ? '

- i 9119 - - t. s li - f ' ** "' ? '' '♦« .' 1.,

Pour décrire,. avec exactitude. ces, symptômes intéressants,

"nous' nersaurions mieux faire que de reproduire textuellement

les' interrogatoires, que nous avons fait subir à la malade. Le

15 mars 1892 nous trouvons P ? grinçant des 'dents, la phy-

- sionomie.très absorbée ? comme lorsque 'se' manifestent- ses

hallucinations motrices verbales.' Nous lui demandons' : "0' :

, lr : i.t ; no21SLlbp i ? ^ ? A'r. an;a Hf 1 ? w. '- . -» i , ;' , , '

, D ? 1 ? .iiteiidez-vlousle son de la' voix dans les'oreilles ? ti'-3

R.A Non.r.- C'est toujours, dans ma' bouche i qu'on' parle. Ça me

serre Iles dents.31f..onu ? i f'ftûbasnt.j'm'. : 9ai w .' , .*'--

,- D. , Est-ce une,voix d'homme ou'de femme ? 'G 9.i ' zon >..nj

-lt R ? Je n'entends 'rien' du tout ? ce n'est ni une voix d'homme ni

une;voiz de. femme ? ce sont mes dents qui se serrent. °o.. -

tItLa malade. reste ensuite' silencieuse relie semble très attentive,

exécute, des mouvements de mastication; les lèvres sont agitées de

mouvements analogues à ceux de l'articulation verbale, puis'tout

cesse. Interrogée, P... répond qu'on vient de lui causer : c-Vous ne

savez pas,ce que ça.veut dire, a-t-ondit. » Nous lui demandons

AI pourquoi, ces mouvements de mâchoires : c C'est pas moi,'dit-elle,

c'est pas moi... c'est un mystère... Je ne peux pas m'expliquer ?

.toute la nuit et- toute* la journée voilà ce qu'on me fait; on me

, 6rise; les r dents, c'est l'électricité. Je ne dors pas ? ? c'est affreux.» »

irez * jamais ? vous ne pouvez pas comprendre ce que' c'est 'que

cette maison ? ce que l'on veut vous faire ? vous ne pouvez pas sa-

voir comme on fait- du mal, à votre pauvre mari... il ne va pas sa-

voir ce que cela veut dire » ; et elle ajoute : « ce n'est pas' dans mon

oreille... je e n'entends , pas de bruit... Came serre' les dents.»-

27 mars.' La malade'se plaint de la persistance des convulsions

des muscles masticateurs'et des hallucinations motrices'verbales :

elle dit ne plus pouvoir dormir à partir de minuit, heure à laquelle

- le grincement de dents 'se produit avec une. intensité extrême.

' P ? mord parfois son drap pour empêcher le grincement; ce der-

'nier ne cesse que quelques minutes pour reprendre ensuite.' Ces

' phénomènes ne se sont manifestés que depuis son entrée à l'Asile;

la première fois, P... s'est dit : « c'est un mystère ». On lui avait

'- dit intérieurement que son mari travaillait. D'ordinaire le grince-

ment des dents et les hallucinations motrices sont simultanées. La

'malade répond tout 'haut « aux gens qui lui parlent dans la

"bouche ». Quelquefois on la tutoie ou on la menace : « Mme P... ne

sortira pas,1 etc.' » ' ' ' ' · ' "

29 mars. P ? grince des dents et pleure : elle 'ne peut empè-

326 ' . ,, ., , ? CLINIQUE- MENTALE....[.<-. , 1 , yetx 51 îje

cher ces contractions spasmodiques très douloureuses. Pas d'hallu-

cinations motrices.' Pouls : 96. i, ? ,· , i.t ? tsr7 sa ? 1· '"

8 avril. Le grincement des dents dure toute la journée, avec -

des intervalles de repos. P...s'en plaint beaucoup : c la pression des,. ?

dents est tellement fortetque je ne peux l'empêcher. » Réflexes pu ? 2

pillaires paresseux. Parésie-des deuxcôtésidti corps. -Pouls : 88 ? '

4e'' mai. P... a eu durant- cinq minutes une perte- de connais- s

sance avec phétioinènes'convulsifs (torsion des bras), suivie d'obnu-'

bilation passagère : la malade est déprimée'mati if este des idées de ?

persécution : 'ces phénomènes-semblent" sousla dépendance' des1**

hallucinations verbales : « elle a des chuchottements dans la bouche"

et ça lui répond dans'les oreilles. »; Ê 1-Ir 1 1 "+r 'c ? v il">><

3 mai. P ? est toujours déprimée : '« J'entends crier daiis ma

bouche que je ne sortirai pas ? 7 je n'entends pas dans les oreilles ? 1'

c'est mes'dents qui marchent.' » ', -41 2e , ir4s t i>i

D.' Que disent vos voix ? 8%' ? n`' ' i. -><" sa' 9jF·tdF f r t'rw · te

R. ? Je" n'ai pas de 'voix : »' P...- reste -un1 instant immobile,

attentive, puis : « On me dit : Qu'est-ce que' vous'' êtes venue'faire z

dans cette maison ? » et elle'répond sous vos yeux à sont iuterlocu=I1

teur imaginaire ? a Je ne"savais rien;' on m'y'a amenée : » Sur*1'

notre demande,' elle 'déclare qu'on ne lui'conseille pas' de mourir, >

mais qu'elle-même désire la m6rt ? )g 91 ? FI' >a f' T s^'-3*- M '

Au cours'de l'interrogatoire ? nous voyons se'reproduire de;uou-'r'

veau des hallucinations'motrices'verbales : P ? reste absorbée, J

exécute des mouvements de mastication d'une très faible -ampli-'

tude;- on- voit' nettement, les 'contractions dest masséters; pas^de

grincements de dents, t ivv< -m n <r i , (r.3 4 ^ » ? >,+

D. Qu'ya-t-il ? ! 1 ir" ' ? i T n 1 . r.e`t di ' » «w

R. On me dit : Madame P...;ne dites pas -de malade 'ces

dames ? ryT er 17 ? bJrTr' 1 te 1 18 mi o - i ? i 41 ? f ..><-

Puis` un"dialogue s'engage avec l'interlocuteur 'imaginaire ^lan

malade parlant non pas à voix haute, mais tout en serrant les dents. `

Elle nous dit ensuite avoir demandé : c Je voudrais bien savoir qui z

vous êtes ? » et on lui répond : « C'est affreux ce qu'on dit du mal . z

de vous», tandis que s'exécutent -des mouvements de. mastication :

Elle demande, toujours ,de la même, façon, ce qu'on/, va lui faire,

on, lui répond : «-C'est} affreux , ce0 qu'on <,va, lui., faire... On

va la mettre dans une voiture, son mari est dans un état. ter- v

rible. » Parfois on <. répète, dans sa bouche » les. questions qu'elle.^

pose. Après une nouvelle minute d'attention ellej répète à haute

voix ce qu'on lui a dit : c la maison est trop petite pour^vous... ne,,

prenez pas de bromure... vous n'avez pas le droit de faire un repas

dans la maison ? vous ne. travaillez pas bien ». < Qu'est-ce que

cela veut dire ? interroge P...,touten larmes... c'est,une chose, que,,

je ne comprends pas ? » ... iti , t . -1, . , 1, , A r, . ,,l

SUR UN CAS D'HALLUCINATIONS MOTRICES VERBALES. 327

19 ? juin ? Les ^ réactions ? d'aspect' mélancolique' s'accentuent.

P... pleure « parce qu'on lui dit des choses épouvantables »';~elle

refuse, de s'alimenter' « on'lui défend de manger parce qu'elle tra-

vaille ma).'< : Je voudrais bien-être morte, s'écrie-t-elle... c'est une

souffrance ? 1 : ' on* me serre la-bouche d'une force ! on' me dit : «On , <

va vous mettre au cachot, pourquoi êtes-voùs venue ici ? ... Je ne

reconnais pas la voix ». Nous lui demandons' si elle « entend » les

voix;,elle répond , catégoriquement : « Je n'entends ( pas.de voix.,» »

Puis elle,, sanglote, hallucinée .de .nouveau ? pendant que notre

doigt, appliqué sur les masséters,, en perçoit,très nettement les

contractions successives...' P... nous communique ensuite ce qu'on

lui dit : a Vous faites-du mal à votre mari en venant ici.,» y,. »

2 juillet. Les spasmes des muscles masticateurs sont tellement

intenses qu'il semble que les dents. doivent être brisées. P... s'écrie

en s'adressant à ses interlocuteurs imaginaires : -c Canailles ! qui ,

est-ce qui m'abîme les dents comme ça ? ... je sais bien que je suis

coMp<t6 ? maisce,n'est pas,une raison pour me tourmenter ! ... Je

n'ai pas dormi cette^ nuit parce que j'ai des voix...'ça mé fait souf-

frir... ce sont des personnes que je ne connais pas.^) P ? se frappe

la tête contre les murs, : a,Je veux bien la mort ! .crie-t-elle. » Elle

nous répète ce qu'on lui dit : ,«,Le Président de la République vien-

dra cet après-midi... nous ne sommes pas las de vous faire souf-

frir...,personne,ne saura où, nous sommes, et qui nous sommes B.

P... s'écrie : « Crapules ! ... criminels ! ... Tout ce.qui, passe ici on

l'entend »..4 t ,< jo '* t.. r- mi. -3. ' t lf4 , , - .

20 juillet. Persistance,des idées mélancoliques' et de persécu-

tion. P... pleure, refuse de manger, grince des dents; puis crie :

« Oh ! les assassins, vous n'en finirez donc pas ! », On vient(de lui

« dire dans ses dents *»i qu'on allait' la jeter, dans un cachot. Elle

tourne la tête pour demandersur notreinvitation à ses persécuteurs "

pourquoi ils lui en veulent' : pendant que celte demande est formu-

lée mentalement, les-masséters se contractent d'une façon ryth-

mique c : . P... · obtient cette, réponse : « les médecins le savent

bien.w. J;1 i - ? 1' ' , 1.

25 juillet. P ? s'accuse elle-même et fait chorus avec ses per-

sécuteurs' : i Ne me touchez pas, s'écrie-t-elle, vous seriez sali après

moi ! ... On'me' donne* du poison...' Mettez-moi dans un cachot,-

punissez-moi' : il'ne faut pas que je reste au' monde, j'ai offensé

Dieu, je suis l'auteur de tout ce qui existe de mal ».' - -

Dans le courant du mois d'août, cette bouffée épisodique à forme

mélancolique' se dissipe; les idées'de persécution s'effacent, les

hallucinations motrices verbales disparaissent. Le 21 août, la ma-

lade'est très 'améliorée'; elle sait le quantième du mois; elle n'a

plus" d'hésitation de la parole, t On ne lui dit plus rien... ce sont

des bêtises; je n'entends plus rien du tout »° >

328 d ti : 14 E30ï"i CLINIQUE- MENTALE ? ^ È.A3 U'i £ 118

2 septembre ? Le délire reparaît.vP. : PS'imainé que 'nous vou-

lonsJla;mettreïdansiunJcachot.4 Il''n'y'a toujours pas' de traces

d'hallucinations» de l'ouie,b mais îles^hallucinations^motrices sont

repris toute leur activité : aiellerne sait qui le fait.v»-d'J9y siz.ic.mx ? tl-sep<em6)'e ? P.regarde , ? [ - 1 ? o ? , parle dans

-H'iVseptembreJ ' P.; ? en' 1 air, puis' : c, On me parle ans

les dents; on me téléphone- continuellement dans1 la 6oMcAe ? Oh ! 'que

ça'me-fait'du mal;dans'les'dents (les dents`viennent`d'êlré'sêéré'ês

'convulsivement) ;' c'est 'une chose terrible.1 ? c'est Léotiiie 'qui me

parle- ? hOU' sa;- · c Î'I2dJ P ! 21t4y,6 eucn 8füt9t ? . < Jnaiu"r iup

r ? i r amnt '.r,0f19C 17 ? -ff '[ ·vny..norni.g(1" f t^t71· ·6r T1n Llc *17vâk

^ ^novembre. P...< pleure, fsef frappeuse mord (les, bras, rpour

« qu'on ne lui brise pas les dents D; on'me'dit de vilaines choses,

* t 1 * s i*" * I 1 III» * ? *( » Il * , 11) J I ^ ..11 -, , .1 J

on me fait des reproches'»." Les malades du dortoir dë P ? se"plâi-

gnent de ce grincement de dents continuel, gui les empêche de

g . .... u L 4 ' Il .1 . chez, d-e

dormir. P... se souvientbien des hallucinàtions.visûellës etâudi-

tives qu'elle avait dans les premiers mois^de' 'stl on sejour l'Asile :

« J étais folle, dit-elle. » 1 ™ -,

. ·< 1 . ..i .ryt·i Sn,4 en 3h.i)Rf J ej'Gltr ? 1K ? irT

t 15 janvier 1893. ,« On me parle,toute la nuit, oniiiie brise les

dents... ces personnes-là savent tout, ce quüs'est,liasséici....c'est

'M. F ? qui me" parle... c'est une.pression D.période.dé silence

pendant laquelle, les , lèvres. sont-, agitées ,de; mouvements ? et,, les

masséters. se, contracient,(on,, lui 1 ditr intérieurement, qà'elle n*ira

, plus au parloir, que son mari ne .viendra plus ta.voir) ? Vous êtes

' une crapule ! répond-elle ; qu'est-ce que je,vous ai 1 fait ? . >, Puis un

..dt6[Me,trèSj animé; s'eng-age,des{jnouvements de,, mastication

accompagnant l'hallucination verbale; le dialogué^se. termine. par

, ces, mots qu'ëlle.;përçoit dans la'bouche : « C'est fini, nous ne le

ferons, plus. p; Idéeside suicide. P... raconte à sa soeur qu'on la,mé-

. prise, qu'on-,va la, mettre toute nue,;tafaire;passer en cour d'as-

sises,- la faire mtiurir : laJiai une, persécution dans^les-dents,. dit-

elle, on me raconte des choses dans'-nies'dents. » 88 . *' . ? 20. janvie·. - tt,Un , lui : a dit, dans..la, bouche, qu'on allait lui

^brûler la cervelle. » Elle répond avec. véhémence à(ses hallucina-

,. tiens : ,«. Jetais, allerî,en, prison,i s'écrie - L7ell è ? ave ? indignatioli,

comme répondant'à.une menace.qu'elle vient desentir'artiçuler;

, de», femmes publiques... saletés ! » La mémoire est assez bien con-

, servee. La voix devient nasonnee.. »,... ? <* t

. u ? ..cJv%J4 .. t t ? ? )-'MMtj57tjj, c..i;, v91'itilll· ?

janvier. - Accès désarmes : «,On me parle horriblement. »

P.... désigne par leurs noms,'ses, persécuteurs : a Qu'est-cel que je

vous ai fait, Léontine ? » Elle ira se plaindre à la préfecture quand

elle sera sortie;(il y , a un, grand nombre^de gens qui lui causent.

, Quatre personnes^ l'Asile, lui parlent péndantla nuit ? ·;,i

La recherche des signes, physiques'en rapport'avéc les hallucina-

lions motrices verbales adonné les résultatsj suivants ^il'n'existe

. pas de"trismus,.a,proprement`parler,pas de contracture perma-

nente dés musclés releveurs de la ''mâchoire, 'pas' de craquements

SUR UN CAS D'HALLUpINATIONS. MOTRICES VERBALES. 329

de dents, mais bien. tantôt des, mouvements' rythmiques de musti-

cation d'unef faibleiamplitudej tantôt des mouvements-de diduc-

tion se,traduisantpar des grincements de denls.· Leshallucinatious

motrices verbales sont le;plus,souvent associées aux convulsions

des muscles masticateurs quej'on perçoit par la.vue et par le tou-

cher, pendant que se produisent les, hallucinations. Il ne nous. a pas

'été possible de constater l'existence de, mouvements simultanés de la

langue c.1a,langue, dit la malade, ne remue pasj'cesont les dents

qui appuient. » Parfois nous avons pu observer des mouvements des

lèvres accompagnantrhallucinalion verbale. Pasdeconvulsions dans

le domaine'du facial ni dans les membres d'aucun côté 'du corps. A

>cnrl' »A . Rir , «r <| 0.-7 r « 01 ...... ..r .· Il-,

'deux reprises seulement, et cela passagèrement, P... nous a'dit

âvolr^ressetqûn,jôur un,eoudissement duc8té'drôit; et' une

'autre fois^un engourdissement 'du pouce âdùhe. Pas de;paèâlsie

...r .» i ? M ? Rt ? r ..... ° ..r,- - . " . * ..

des musciesde l'ceil. Les convulsions des muscles, masticateurs sont

·n.a .n : a rl Flff, ? 1

très n es ? douloureuses et absolument involontaires, puisque,

malgré ses efforts, la malade ne peut réfréner lés spasmes : Ce

n'est'pas moi; répète-t-elle,'je n'irais1 pas broyer'mes dents toute

i seule pour8 me faire du mal., «Parfois, ''pour empêcher'te grince-

-ment, elle ? mord 'ses draps,' ses' bras, 'ou sôulève`énergiquemei`t

1 avec son pouce la mâchoire supérieure pendam que la main main-

tient'1'inférieureécartée ? La'langue'né présente pas de tremble-

'-ment fibrillaire, pas de'contracture spasmodique) mais tremble en

'masse (mouvement 'de) trombone) ? Le réflexe massétérin fest exa-

11-éré."Iln'yà a pas de' troubles " de ]W'sen'sibilitélau"'niveau,'de la

'face et'de la langue; le contact,' la piqûre soutpérçus aussi bien à

`la'moitié droite qu'à'la moitié gâuche'de cet'organè : Les sensa-

' tiens amères : sont également perçues ? ' Pas 'd'engourdissement de

"la langue. 'Pas' de névralgie des branches'du trijumeau. La pupille

"'gauche est plus dilatée que la droite.' Dynamomètre = M."D : 31 k.

- 111. G : 32 k. * s'Poft ''st" .n.,b -wïo-m Pab tt.h'o''t". af' im u

2 2 fétiriër.°=·Pf ? jâ'i éprouvé' des fourmillements dans "le-> ! côté

''droit'du corps' : la' jambe' droite serait plusfaiblell La malade nous

aborde avec satisfaction. C'est fini^dit-elle^je n'ai plus'mes voix

. 'dans la-boucher1» Légère excitation avec idées ambitieuses : ' '' ` ? i4 ? ëM ? L'excitation a augmenté et nécessite'le transfert

du quartier des convalescentes au quartier ' ds's agitées.1 P ? frappe

z sans cesse les autres malades, casse des carreaux, -jette ses vête-

if ments,"1- exécute des mouvements désordonnés." Insomnie persis- ? tante'nJn9 : r ai h r' ,fi r ? B"*i si1^ ' * r.' < ? il,'% . , ? 1

5 mars., Agitationéxtrême. Idées rdélirantes'Iprôtéiforrnes

et loquacité incessante : < Je'suis''reine''de France, .. la grande-

* duchesse ? " ? .1 ferais1 de l'or ? ; ! le caiial Saiiit ? fartin"e-st'dé l'or... je

n ai plus que l'anus... le corps, c est de 1 or, des cristaux... on a

voulu me tuer... jé sûis empoisonnéè.. c'est une femme... je suis

.m q.n<>ui»»tJ j ? njt ? )Ht)t ? f. t ! ? "' : >^»ai ? j · .n )6 ! > - < *

330 1 - 1 " ' CLINIQUE MENTALE.'^ j '·- *&' "Typ

intelligente... vous êtes mon fils ? ^ et vous ma tante. ? , nous vivrons ? '

dans un autre mondei ? u4 't 3 : ovo oll*. Mn"n es ? ana 9 .

Puis P... se met successivement à chanter^' à. -prier,1 à'sanglotê'r,*^

à causer avec'son mari qu'elle croit auprès- d'elle pelle' quitte^ses*

vêtements, s'àccroche'aux assistants ? Ei[e a' toujours' des hall

nations' motrices verbales, mais il's'y;ajoute''des hallucinations' ·

de l'ouïe (elle entend le bruit des orgies^que l'on ' 1 fait - à .'côté"

d'elle, etc.),*de la vue (bateaux dorés; etc.) et de la sensibilité générale

(nous sommes-.en chemin de fer... ça marche); Elle parle les dents

serrées (trismus probable), exécute des mouvements automatiques ?

fait tourner. les avant-bras .1 l'un autour de l'autre/pousse des cris ?

analogues à ceux des employés des gares; croit. être «;au château

sur un piano ». La voix est nasonnée. u`7 'jf" feu ! «v ? ^.. n .lJr·9tn-t

6 mars. État de confusion hallucinatoire;' hallucinations des

l'ouïe : «Pourquoi crie-t-on ? ? ? Ce' sont` Iesténfânts ? Allez-vous= a

en , » dit-elle ; en s'adressant à lar* voyoucratie. »telle voit des

étoiles; sent un goût' de"* miel ? mes.dents,'c'est sucré ? je suis 1

riche... mon mari est le, roi... je, n'aipjusjmes voix dans ,la

bouche. » ? ... , P ll nez, f' nu c ow r -. , ,1 il c . v ? `, a

15 mars ? Même état de,vive, excitation, avec, hallucinations

multiples, confusion, désorientation extrême : ,«',Nous revenons,des (

lies..., nous sommes .en. chemin de fer... , entendez-vous ! le,. train

déraille ! (elle chante le ,3 Train, des, âmoicrs). ï né'ést, joli ... , ça

roule, ça coûte. Mac-Mahon est à côté...,il y avait, un petit trou, , ,,

nous avons tout débouché (se, bouche les oreilles en. remuant, les,,

lèvres)... Le général, est ld... Una... li... unâ... la... la... portez ?

armes ! » Physionomie satisfaite, agitation automatique' -p

20 mars. - P... ne garde aucun'.vêtement : t On. ne me parler i

plus dans, les, dents... on a, fait des orgies avec des prêtres..., je

les ai vus..., une. belle perruche .est, descendue du'ciel... nous

renaissons ? Ptosis,léger du côté gauche. it- ? ,j ? . jt\o

P... est toujours préoccupée, de, son idée, de .voyage entretenue,},

sans doute par des .troubles de la sensibilité, générale (hàlluci ? 1

nations kinesthétiques, sensation de déplacémentdu, corps)..ta,Ça,. >

marche, dit-elle.» . - . 1 Il 1 , . \ .< , -> : nr ? ,; ," \<' <.

25 mars. « J'ai ,été dans les îles... j'ai trente-six dents... nous

avons des milliards à toucher... Nous sommes- en chemin de fer... » ç

P ? parle sans presque desserrer les dents. r »]«< ! '. il wr t

3 avril. « C'est, fini le voyage...' nous''sommes d'accord avez

l'Alsace- Lorraine..1.- vous n'avez» pas vu le 'général' Boulanger...

ça tourne cette maison'là ? nous arrivons des îles ? je suis nom-»

mée reine... je n'ai plus dans la bouche l'électricité qui me broyait'

les dents... ça voyage ces propriétés-là... nous venons de Tunisie...

j'ai vu cinq trous au ciel ? vous êtes mes nls/x' P... adopte une

attitude qu'elle va conserver pendant plusieurs jours : elle se bouche

, SUR UN CAS D'HALLUCINATIONS MOTRICES VERBALES. 331

les oreilles croyant entendre t marcher le train et met un, brin de

paille entre ses dents : elle croit ainsi empêcher l'électricité de lui

serrer,, les dents : ,QyC'est joli ? c'est, vert,, c'est doré... il y a des

étoiles 'bieues...,je,suis à l'asile de.-Villejuif... mon,mari est em-

perceur...] nous, allons tenir,, un café... nous : sommes dans, un

autre siècle ? le bateau, marche... nous vivrons éternellement...

nous avons cent milliards., » h.,t, r,s ? i a, ? ^-ij, j. ,- ''

5 avril. P... se bouche les oreilles en' disant un interlocu-

teur imaginaire : « Laissez-moi donc tranquille avec votre train ! »

Elle est convaincue que le train dansilequel elle s'imagine voyager

déraillerait si elle enlevait'sesdoigts. (Le brin de paille* qu'elle

tenait enlre ses dents aurait eu aussi pour but d'empêcher le dérail-

lement). P.. injurie les interlocuteurs dont elle croit entendre les

voix : c Mais qui êtes-vous donc ? qu'il déraille votre sacré chemin

de fer ! taisez-vous ! ...,On me serre les dents D. r ,r.,t, Ï .

11, avril. Même état d'agitation' : « Je suis arrivée à terre, mon ' ·

bateau est arrivé ? je recommande mon régiment ! » tfi 3 -u-

3mai. = Aiort à la suite d'une pneumonie. " " "' ''

Autopsie (faite avec le concours de M. Trénel, interne du service).

'Crâne' : résistant,' paroi1 externe normale.' Cavité crânienne : la

moitié gauche1 du frontal a 1 centimètre'd'épaisseur; elle est le -

siège'd'une exbstose"en 1 nappe,' 1 isse," plus'aecentuée au niveau de .

la bosse frontale. La calotte, très'résistante, pèse 460 grammes. La

dMre-mëre a contracté des adhérences avec les parois'craniennes,

surtôut'àü niveau 'de la région frontale et de la' scissure interné-'

mispliérique : elle est' plissée, dépolie : mais non" congestionnée.

L'arachnoïde, adhérente'çà et'là à la dure-mère n'est pas conges-

tionnée - Léger oedème des méninges. f ib-i . m.- t ;.

Hémisphèrè"gauche ? 617-grammes.' Il existe des'suffLisions'san-'

guines au niveau de' la 'deuxième frontale. Les méninges, minces

au lobe occipital, épaissies à la partie'antérieure, soudées au niveau'

des scissures, se'décortiquent assez facilement sur la plus grande

partie ' de l'hémisphère," il ' n'existe d'adhérences' qu'au niveau

du,'lobe' frontal ? les' points' intéressés1 sont"1 : le pied 'de' la

3° frontale, la 30 frontale, l'extrémité inférieure de la frontale et de la ''

pariétale ascendantes, l'extrémité antérieure de la Ire et de la

2e frontales, la partie'tout à- fait antérieure de la face interne de

la Ire frontale. Il existe quelques adhérences très légères au niveau

de la 1 ? temporale. Les ulcérations déterminées. par. la décortica-

tion des méninges,sont peu accentuées; elles augmentent ,de pro-,

fondeur, au niveau, de. la pointe du lobe frontal et à sa partie

interne. La pie-mère lèche sur le reste de la surface de ce lobe. Le

lobe occipital, le lobe pariétal, le lobe temporal, la plus grande

partie des circonvolutions rolandiques et des deux premières fron-

tales, le lobule orbitaire sont indemnes. (Voir fig. 27.) ,

S32 e*tnj.z ? 3v ^ouCLINI<5UE<MENTALE--a fl &*& wa atra

- Le ventricule latéral] renferme, desj ? '6 ! HM/c[<tOHS}('peH ? Ha ! 'res.

Hémisphère droit. ' 612 yrammes.. Sufiusions.sanguines au

niveau de la région sylvienne. 5fême prédominance- des lésions

(épaississement des méninges et adhérences) aux territoires des

lobes frontaux intéressés du- côté opposé' : ulcérations,~d'ailleurs

SUR UN CAS D'HALLUCINATIONS ^MOTRICES VERBALES. 333

peu accéntuées;rati4 niveau de'la*3° frontale ? 1 de l'extrémité infé-

rienre des frontale et pariétale ascendantes, de l'extrémité anté-

rieure du lohe frontal; ulcérations assez profondes à la partie anté-

rieure de la face interne delà 1° frontale. Il existe encore quelques

adhérences au niveau dès 2° et 3°^temporales et- du pli courbe.

On le voit;'les'lésions .de ménihgo-encéphalite sont-presque abso-

lument symétriques sur les deux hémisphères. Granutations épen-

dymaiires (ventricule latéral et moyen). -Absence de lésions en foyer

danslesdénxrhémisphères(fzÿ.-28) ? ;' a w ? a. V\Vv~\

Mésocéphale.. 190^-grammes. ? Granulations^ du plancher du

4wentricule : * V ' -< ? J ? < ? \

f L'examen histologique du pied' dè 1a3 : frontale gauche a'étépra-

tiqué par'notre"ami le D1' G.'Marinesco'(coloration à'ià-sàfranine

après^durcissement dans l'alcool). En voici les résultats ? La couché

fsuperficielle né.vro,-li4ue'èst'épàissie;, les cellules aaigzécs sont plus

nombreuses et plus volumineuses qu'à l'état normale Les fibres

tangentielles et les nbres'superradiées sont diminuées, presque dis-

parues. Les vaisseaux ^capillaires de l'écorce sont dilatés; leurs

pa7oi ? Iégèrémênt-é-p'ai-sies, sont'te* siège'd une infiltration cellu-

, laire qui est assez abondante dans quelques artérioles de la subs-

tance grise; les veines sont dilatées 'et pleines de sang ; çà et là,

autour d'elles, on remarque de véritables petits nodules inflamma-

toires leucocytaires. ? sur les vaisseaux de la

La lésion vasculaire porte'non-seullem les vaisseaux de la

substance grise, niais aussi sur- ceux delà substance blanche, dont

la gaîne-adve itice contient un grand nombre de leucocytes : cette

altération dénote d'une façon évidente une irritation^vasculaire.

Les vaisseaux qui sont contenus dansles.prolou,emeiLsintra-cor-

ticaux"de là pie-mère. présentent les,. mêmes lésions..A l'intérieur

dé éertains'vais âûx,;et quelquefois 'dans leurs parois, ontronve

/"des corpuscules fortement colorés .par les couleurs d'aniline, homo- ! ' gènes d'aspect,. pouvant" atteindre J6 |-t,irf\ J \ ? \

)' ? Lès- cellules^ étoiléeê "ou. céllulës~n5vrogliques;^i sont légèrement

\ multipliées dans les diverses couches de la"u7staiicd>,-i,ise,< 1\

^Les cellules pyramidales, .présentent en certains endroits (car les

lésions sont discrètes), à leùr" péri phérii . (espace-péri-cellulaire),

ou bien'à l'intérieur deleur protoplasma, 'des noyaux.ronds qui

appartiennent.manifestement à des leucocytes mononucléaires;' il

s'agit là d'une invasion'de la7ééil-ul nerveuse* pàr'des-phagocytes.

Cette lésion intéresse la plupart des couches de Meynert; elle est

très rare dans les grandes cellules pyramidales. -

Moelle. On constate, surtout dans la région lombaire, un

léger degré : de sclérose, des faisceaux''pyramidaux, avec prédomi-

nance au sommet du ! trianle ! pyramidal.'v m ,1" '' ' ?

j "u&rr-m* xir f t ? <itB 1 ? ' '> ' 4.

^Réflexions ? .'Nous; ne, croyons'pas- devoir insister sur le

- -'3d4 ' '- 1 1 ' ! j-r' clinique -mentale. '" "' '" * '7"' ?

diagnostic de paralysie générale. L'histoire clinique de la

malade est .par elle-même- suffisamment ? démonstrative. Les

signes d'affaiblissement psychique (diminution de la mémoire,

de l'intelligence,, modifications, du caractère); la,,nature des

troubles délirants (idées, ambitieuses et si hypocondriaques

absurdes, contradictoires. et mobiles ; accès d'agitation mania-

que automatique) ;, les ^phénomènes somatiques (ictus céré-

braux, hésitation, de la parole, troubles,, pupillaires,- tremble-

, ment des'doigts et , de la ^langue, exagération des réflexes); la

marche de la maladie, avec une période, de rémission xçaracté-

risée, pailla disparition des troubles délirants et la persistance

. des symptômes essentiels de la'démence paralytique, tous ces

faits tne permettaient pâsd'liésiter : à formuler, : un diagnostic

que vinrent confirmer les résultats, de, l'autopsie, tant) au

point', de .vue macrosëôpiquë ? qu'au;point-detvue microsco-

,pique. r ,, ? ,yr · r, -<'-\) ? <. R''j ^.1R lu ). r ? a

..Nous ne rappellerons également que pour mémoire certains

points de détail de notre observation : à savoir l'alcoolisme du

père; la syphilis^probable de la.- malade (trois enfantsc mort-

. nés - deux enfants morts en,très,,bas âge rhagades de la

. langueexostose.crânienne); l'apparition àla ipériode pro-

dromiquer de t phénomènes hystériformes.) (boule ^hystérique,

étouffements, convulsions) ;* l'existence, d'un certain degré de

tachycardie, d'un léger ptosis du côté gauche, du nasonnement

`observé dansées derniers mois de la maladie, m 1 4j) - , T t »

.,Il; est d'autres·particularités : sur, lesquelles' il' nous faut

insister par suite de leur grand intérêt clinique mous voulons

parler de l'apparition,. au. cours d'une ? période de rémission,

, d'hallucinations motrices verbales de leur persistance pen-

dant plus, d'une année ? de leur existence en tant que symp-

tôme psychique isolé et en particulier sans l'adjonction d'autres

troubles hallucinatoires, de leur association étroite avec un

état d'excitation des,,centres"des muscles'masticateurs de

.leur dépendance d'une lésion' corticale localisée ""de-leur rôle

. important/ dans -la genèse d'unsdélire de persécution et de

réactions à forme mélancolique et enfin de la variété d'as-

pect des -accès délirants survenus' ;>au^ cours de la maladie

(accès maniaques, mélancoliques, délire"'de grandeur,1 idées

de persécution avec tendance tala systématisation, idées hypo-

condriaques, ,déliie,lïallucinâtoire,,aigu) ? Ti;xâminonsTméillo-

diquement ces divers points : ZD ? i ?

SUR UN CAS D'HALLUCINATIONS MOTRICES VERBALES. 335

jsf -ib "'u' r , 8. » ? i t »< -u ;m.*»/ .' >> ? ' t.. .

"jj j ? ifTij« ! L. 'Hallucinations motrices verbales ? "*< -

.«il . j- i 'i 'fni^uicnt -i ! ,»'rf <*f. *ot iti{w-81Hi*.ij» b ...

-^ Sous ce nom on désigner on le sait ? des hallucinations ver-

' baies d'une11 nature particulière, bien^décrites par Baillarger

"sous le nom d'' hallucinations psychiques' : Tandis que lès hallu-

cinés'de l'ouïe entendent, 'avec une netteté qui 'entraîne la

' conviction, des voix sonores, retentissant à 'leurs oreilles avec

"tous les caractères ? des'sensations'auditives normales, le

' patient- atteint" d'hallucinâtioiis motrices verbales, parle de

' voix intérieures', 'secrètes , de'"voix sanssôn, qui' parlent eii pen-

sée;'de chuchotements : Lui'' dëmânde-t'-on'où''il' perçoit cette

voix;cil déclaré' ne'pasl'énléndre dans lés'oréilles; mais"la

' sentir formulée* dans la*' bouche, la gorge,' la poitrine : « Ce

'sont, dit-il; des voix intérieures qui parleht''silencieusement,

des voix qui ne sont pas des voix,,qui ne résonnent pas aux

1 oreilles ? il semble qu'une langue) placée'' dans la poitrine,

«articule tout intérieurement : » ? 1+ . ' t" , " `

i-, Baillarger avait bien' vu une des caractéristiques de ces hal-

lucinations,à à savoir, l'absence d'images sensorielles auditives,

et le mot d'hallucinations psychiques'avaitpour but de mettre

en évidence cette distinction, opposé qu'il était au terme d'hal-

lucinalz«ons'psycho'-senso ? ,ielles 1. Mais ? pour" lui,1 ces* fausses

7 perceptions se rapportaient cependant presque exclusivement

au sens de l'ouïe et restaient bornées à l'intelligence' ! Eh réa-

,' lité, ces hallucinations, ainsi que l'a montré M.' Séglas, ne con-

tiennent aucun élément sensoriel auditif; elles ont pu être déû-

nies,par,cet auteur, comme constituées par -la «représentation

des mouvements d'articulation des, mots, et comme intéressant

la fonction du langage articulé dans ses éléments psycho-mo-

teurs/d'où le nom' d'hallucinations verbales psycho-motrices '.

in- A l'état normal'/quand nous' prononçons 'mentalement1 un

t mot, nous percevons, à l'état faible, dans le gosier, la' langue,

qles lèvres; des sensations musculaires,' tactiles," articulaires qui

rsont les '.résidus des images >lcinesthétiquês- provôquéés par

-«i< j, ,jt>v 7 f· .1` ? tir9 J8 -- `rifiil 'a n·J`iW Yj ·ct m»>cj-,i- ? Baillarjer. Physiologie des hallucinations; in Recherches sur les

maladies me2lalCS,1890.,if ? ,.) ? i ? n. -f ? f... ? \'.

J. Sèas. L'Aa : MC : 'Hai< ! 0)t dans ses rapports avec la fonction du lan-

gage. 'Les hallucinations psycho-motrices. Propres" Me'd., 18, .25 août

1888. Des troubles du langage chez les' aliénés. Bibliotli. Clilrcot-

Dcbovc 1892. j'fil - 1 ' " ? l ' " 1' ."

336 T3 s ? a 3 : CLINIQUE, mentale.^ ,tJ T"· 5% 0

l'articulation des mots (écho, musculaire z ').

L'hallucination motrice verbale, ou kinesthétique verbale -n'est

pas autre chose'que la reproduction, avec une intensité patho-

logique, jie, ces images sensitives, .qui, suffisamment fortes,

sont reportées la périphérie, de sorte que ,1e sujet sent ? se

produiredans les organes de la. phonation, des mouvements

d'articulation e ? pêç'qit'ainsi pdesparoles sans l'intervention

d'articulation» et perçoit ainsijdeSjparoles sans l'intervention

d'images auditives.^Les centres dits moteurs^ sont, en réalité

mixtes ou^ sehsitivo-rnoteursn(Tamburini), .pour. ne pas. dire

uniquement, së'nsitifs·(Munk, J. Soury) : le pied delà troisième

frontale, ^centre; des mouvements, d'articulation,; est donc le

sa...J 't ? J' t. t1^4'.a· .` t ? ? \. A ? ... ?

siège des, sensations,. provoquées , par, les (mouvements, des

j °j. w. ^ 1-'J-"1'' ' n 4 LI ? ; , . r par, V *i ? »*>,- >*<. i l ;

organe de. la'plionationL'eréthismedeecentre'prpdui

1 ? la repl;éséntàtlôn, dé,cès4.môûvéménts, ,les,, sensations

motrices .verbales; « 2°un courant nerveux centrifuge qui sui-

motriçes s; « .entri ni

vant le jiegré, d'irritation 1 patholôgiqué ,dü1·centrér·cônsidéré,

déterminera dans les nerfs et dans les^muscles destinés à l'ar-

ti éulation, ou des états faibles d'innervàtiônpériplhériqué qui,

sansqu'il yait d'articulation véritable ? provoqueront une

sensation analogue pour la conscience ? ou

ticulation, perceptibles seulement , .pour'.le malade; oui des

.7uu1· )WJ ..·aa·7t u a.· t·p ·.6/ ? .t. ' ?

mouvements, réels, mais, toujours sans qu'aucune, parole soit

prononcée en réalité..Toutefois,, avec la durée et l'intensité de

.

l'excitation du centre cortical, ,une émission de mots pourra se

produire... f (jrSoury^)^^ ^V.L ? l £ wtiv'-r'.uifi »*L ,

, On ne peut s attendre à trouver chez une paralytique géné- 6

raie. 1'liall'uë'inât'i : 'on motrice verbale analysée, ,dans de. détail ? ? ,, ., ...ja '.J ? " A . t..a... . J ? 't ? , L ? -

cpmme saille; iaireun délirant chronique. ^Cependant, chez

notre malade, l'existence de ce genre d'hallucinations avec leurs

caraciè'res, "essentiels ne .saurait , être ? contestée..j. Rappelons

qu'elles se produisirent, en pléinë remissiôn,"alors,qûë les phé-

nomenes délirants avaient disparu, que^calme^et la lucidité

1 .·· ? ...1. v. -

étaient revénus ? 1'absence;deÀtôuti-autréLSymptômeconcomi-

tant, l'amélioration de l'état rinental permettait, à la, patiente

de donner, avec une exactitude très suffisante la description de

at .. ..t .< vr ot , JI as·nam r Ut ? ttttÊ t n - .w

ses, hallucinations. Pendant plus d'une année il nous fut pos-

4111>D .t 't't ? ttAt' -iv ,u * yg*"W ? i " OllJ il>Oil^Ci - **< * *t*>,t

tr '1 9 iims ? ? ir<Ti f J-mboaq a ? 1 : v 69SlJcl ? 9 ! j ^O-S ? )'

voir sur ce sujet .. . ... ^», ,

tlô-ii "* "^ïi 'TOu rt'° alniir4·1^-W n*}-i -^.riîi,* -irfr;(| t hi -^

Gilbert Ballet. Le langage intérieur et les diverses formes de l'aplia-

sie.'t2* étlit. Ilai@ii 1888; p : 46 : `in ? t ta'tr· « Cr d »

. Jules Soury ? s ? oHC'o ? M ducerveau. 2' édit. Paris; ''1892; , ».' ' ..

.2.J. Soury/ Loc. cil., p.,370. « .x f ;i 1 1 'HO ? '

SUR UN CAS D'HALLUCINATIONS MOTRICES VERBALES. 337

sible de les observer d'une façon quotidienne ? et de constater

l'absence- d'autres troubles* hallucinatoires et en particulier

d'hallucinations de l'ouïe. Nous' ne" pûmes qu'une seule fois

mettre en évidence le retentissement sur 'le centre auditif

verbal de l'éréthi'sme' dû' centre" moteur 'd'articulation' : la

malade nous ayant déclaré que «'les' chuchotements qu'elle

avait dans la bouche lui répondaient dans l'oreille ».1

' Cette app'ârltlo-nr'ét'èétte*pé2,sz*st'a'n'ce à' l'état i>solé des hallu-

cinations motrices verbales n'a pas été un"des traits les moins

curieux de cette observation : La description qu'en donnait là

malade était dès* plus' caractéristiques' : «« On me parle dans la

6ot<cAeJrépétait-eIle ? .\ je n'entends pas ''les' paroles ,' 'mais je'les

comprends ? / on me chuchôtP ? n me téléphone dans la bouche

et dans les dents. "Si," à'de rares' intervalles et à une période

déjà- avancée' il lui'`ést'ârriâé"d'émployerrtènpàrlant de ses

hallucinations, le mot't voix », le plus souvent elle's'exprime

différemment' : t'J'entends crier dans'là bouche, dit-'éllé; on

me parle dans les dents Elle proteste énergiquement/ s'im-

patiente-' ' - qu d - n 1 u i'de m à' n de si ellé'a'des c voix » et insiste

en disant : * Je n ai' pas' de t)0 ? e n'entends rien dans lés

oreilles ? ce n'est ni une' voix d'homme, ni une voix de femme. »

En novembre' '1892;' comierï6às"'I'i'nte-rro-,u>loiïs à' ce'sujet,

P ? noùs fitùne " réponsé`très'significâtivé : 'Q Mme X a des

vÔii7»" dit-elle,' en' nous montrant,, une 'malade en'proie'à

des hallucinations de l'ouïe très actives,' mais moi je n'ai pas

deü-vôix'D ? Je'saisq biéri'cë`qüë'c'est que des voix : 'j'en,ai

eu quand j'étais folle" (dans lés premiers'mois de son' séjour à

l'asile,' laJmalade a; ew'effet, éu°dês' hallûéinàtions''de l'ouïe

très' accùsées.i : ) : - moi : ? ôrï' mê prësse sur les dents, ''on me

parle là dedans ! '» Cette répugnance des iujets' attei'nted'hal-

luciriations' môtrices `verbales' à se servir du mot i voix » a

déjà été signalée par Baillarger, '"qui fait remarquer que cer-

tains de ces' hallucinés" n'emploient,1 disent-ils, 'le mot 'voix,

que faute d'un autre plus convenable.' ' " `` '' ' " " ' '

Les hallucinations motrices verbales sont localisées, comme

toutes les'sensations physiologiques' ou' pathologiques,1 dans

les organes périphériques où se produit l'impression à l'état

normal. Dans l'espèce, cette localisation, doit donc avoir lieu

dans les'région's'd'où partent* les impressions kinesthétiques

qui se.produisent dans le langage articulé (organes de la pho-

nation). C'est habituellement la langue qui semble au sujet

, Archives, t. XXVII. 22

- 338 y , CLINIQUE MENTALE. 0 >- ,a ,Lt SIU2

être le siège des mouvements d'articulation (cette localisation

s'explique t'd'elle=mème) ; souvent c'est1 lan gorgé',EJles -lévres

(sensations' musculaires et '^autres éÎÎiâ'éè-s'd'à larynx, de la

bouche); ce sont aussi la tête, Yépigastre, la poitrine, Y estomac,

''< 7- ? 1 · 1 'fl ? ]'" H 1,r-· r i J

' le <aH/ : ra<7 ? Ke, le t;en< ? 'e, ,le dos. Ces diverses localisations,

singulières au premier abord, du siège, des^ hallucinations

'* motrices verbales,"s'expliquent par ce fait que les' sensations

- tactiles, musculaires des lèvres et de la langue ne sont pas les

seules qui se produisent au^ cours de l'articulation des mots. Il

'faut tenir compte*1 en outré, 'des sensations kinesthétidues

>variées P,rae ! eUsptdu' larynx, des muscles respiratoires et enfin

Variées émanées du larynx, des muscles respiratoires et enfin

fr ? M'.M ? 1./b 1 J.JJI 'Y'W ? W ? ti ? c x·m

des muscles masticateurs.. ? ,-

. nç mnv, « enHm -1 w<<\.<t"< : )"\ v M ? M)S\' 9 ,. 1 .

« Les'deux phénomènes musculaires, (expiration volontaire-

. ment réglée et mouvements phonateurs dû larynx) qui précè-

dent; dit, M. Paul Raugé et préparent 1 articulation intra- : buoçale, sont aussi indispensables 'qu'elle, àlâ,formation, de,la

,parole,et font ''partie, intégrante et nécessaire dé l'acte d'en-

semble... Trois actes aussi, clairement volontaires ;, et^aussi

indéniablement cérébraux doivent, être représentés, dans l'é-

core ? dans, des zones di;stinetes,j maislfonçtionnellement

' réunies et'anatomiquement associées entre elles par 1 un sys-

tème df " fibres anastôm^tiquës : }^, ^7 ? ^ ? t au ? "tt, / ,

Ces points étant admis, oncomprnd, que -l'érétllisme,du

centre cortical du, langage articulé, `reténtisse ? tchez,les hallu-

cines que nous étudions,lsur`,lés-,çentres,,sensitivo-môteurs

corticaux respiratoire et laryngé avec lesquels le centre d'arti-

culation verbale fonctionne synergiquement; de la, aux halluci-

nations kinesthétiques d'articulation, l'adjonction si fréquente

, des hallucinations kinesthétiques associées, des^ muscles, du

larynx et des muscles,respiratoires, (localisation des, voix, dans

la gorgé, la poitrine, l'épigastre,,le diaphragme, etc.). <

t, Dans( notre cas, ^'hallucination motrice, verbale n'était loca-

lisée dans aucun, des organes périphériques -.signalés dans- les

observations antérieures, mais, bien dans les dents;,iles hallu-

cinations ^étaient en effet ? le plus souvent,tâccompagnées de

phénomènesjconvulsifs. desifmusclesrdes mâchoires qui pro-

duisaient tantôt des, mouvementsride mastication, ^tantôt des : grincelnents,dedents..tl u 1,. , ? y ? y',· * 'i6'b '">; :

, . \ \ 6^ n,1; a* ? ï» ? i *tt ? tr ? p y jtGrt

' ' Paul Rangé : 'M ! ' les cenlres'syclco-moteus'dçla-parole"arli-

culée. Bulletin médical, 29 juin 1892. » 1 ? 4

SUR UN CAS D'HALLUCINATIONS MOTRICES VERBALES. '339

111'Lt. `i· t·' a.. 11' 1 ? 1 v V . bt * " ? '

'II. ;jdsociCtûK.es aMCa'o)tsmo'tcese ? '6s'e< des

. , v contractions spasmodiques des muscles masticateurs ? z

j. ,* i t . j ., ...- ? '- , . z

u, ? ? i», i t.«»\3«-c t*' 1· · r» "; \nr-~. *1 ,1 "*«.' 1

- Si 1 existence de spasmes produits par l'érétliisme du centre

cortical'moteu'r du trijumeau (centre masticateur) est un phé-

1 corticalmotéur du trijumeau (centre masticateur) est un plié-

y nomène banal'à la période. avancée, dé la paralysie générale

(mâchonnement, grincement des' dents), la chose est plus rare ? au`débntrde la maladie et au cours des rémissions. Quant à la

persistance de ces spasmes durant seize mois, et àleûr,as`so-

" dation avec' hallucinations motrices verbales' ce*, faits/jusqu'a-

lors non observés, méritent d'attirer l'attention.

Les mouvements de ^mastication pétaient en général d'une

''amplitude faible', et se reproduisaient suivant un rythme assez

'' lent; comparable celui, dé' l'articulation scandée ; parfois

s établissait passagèrement un certain degré de 12,isnlus. L'in-

' tensité''des' mouvements' de' latéralité (ptérygoïdiens internes)

'était souvent très, grand; ils produisaient^une véritable s'ouf-

'' france chez la a 1 ade qui s'écriait : « C'est horrible... On me

brise les1, dents ! Leur reproduction 'incessante n'était^pas

m31nsTiotabIé ? iIs"duraient parfois toute la nuit, empêchant

le sommeil de-P ? et de ses voisins'de lit, qui s'en plaignaient

vivement. Nous n'avons jamais pu constater dé trismus pro-

longé,' ni dè'spasmaé glôssô-labié. ' '-I' /a' ' '-r ? J ?

11 Ajoutons', 'i que, ? ces J contractions des, muscles5 masticateurs

étaient non seulemeht'absolument involontaires,- mais tout à

- fait irrésistibles.1 ! JeJel'irâis pas broyer Tues dents toute seule

-'pour me faire ^du mal;'nous'disait la 'malade'». r"v'ÏK'" -" " ? `Le phénomène le plus intéressant est sans'contredit l'asso-

' ciation étroite des troubles hallucinatoires fdu" centre-3 moteur

d'articùlation'verbale'et desronvulsionsdlies'à l'éréthisme du

oentre masticateur : 'ces'deux symptômes étaient presque tou-

. jours simultanés et lorsque l'hallucination motrice verbale se

produisait,' on pouvaitl percevoir par le toucher les'contrac-

- tion's'rythmiqùes des'masséters et des" temporaux ? Bien-plus,

1 quand'P ? communiquait mentalement' avec'ses persécuteurs,

1 qu'elle les interrogeait, ses'masséters : se 'contractaient7 simul-

' tanément. La malade trâduisaitrcefait dans son langage ima-

giné en disant : a Je n'entends rien dans mes'oreilles... 'c'est

mes dents qui marchent : j'entends dans les dents ? j'ai une

persécution dans les dents. On me serre les dents, on me parle

là dedans. » ^' >\ ' ''--- > > -*v %, - - ?

340 81jms : ) Zt"CLINIQUE lliEN1'ALE. e AUe

,, La solidarité pathologique, des hallucinations kinesthétiques

verbales et des spasmes des, muscles^ masticateurs est.,1 un.fii

qui,' bien. qu'exceptionnel, ! est dd même, ordre- que les localisa;

tions, ,périphériques.,4des hallucinations^ verbales ;dans9'les

organes dont. le, fonctionnement est associe àcélui,del'articu-

lation, verbal (diaphragme, etc.).jtComme]les muscles respira-

toires, comme les muscles du larynx, les muscles : annexés à la

mâchoire inférieurejentrerit,eneffet én; jeudans.`le,langage

articulé '(élévationet, abaissement, cle,la mâchoireinférieure,

tension, du. plancher, buccal), et l'on ne saurait^ s'étonner de'les

voir fonctionner synergiquement à l'état, pathologique,'[;puis-

qu'ils sont en rapports^intimes et necessairesà-l'état.physio-

logique ? .I shct,.cr nc,"t,ani5,.·z·czd«.ts3·IOqqsICrslzmri;) M

,ichez notre3malade,l'hallucinationmotrice..verbale ne parait

pas avoir) été accompagnée, comme la) choses arrivei fréquem-

ment de mouvements d'articulation,de la langue) qui, chez,cer-

tains sujets, « se meut involontairement pendant`;que parlera

voix intérienre ak(CHAftCOT) : -4alS il- faut savoir que ces mouve-

ments-sont,parfois inconscients ;(SsGLAS),net;qu'ilspeuvent

rester ignorés. des sujets.-Il n'est pas invraisemblable, que chez

P ? 1'hallucination s'accompagnanttde spasmes, douloureux

des muscles masticateurs, les.mouvements, de'la langue aient

pu passer inaperçus.- 6lxs, 9 >';>' Iszsq nu't' st7s q slJ.B

;. En revanche, nous, avons observé pendant les hallucinations

motrices- verbales des' mouvements' des lèvres, : 9onr^ e''b b iirt4rt

1, Nous dévions rechercher;'si; avantq le) déutli de('l'affectin,,

Mme P..., aurait dû, comme le fait a été signalé', être rangée

dans^la J catégorie ! des> sùjetst chez ? lesquels''prédominént les

représentations motrices d'articulation' et qui parlent' mentale-

ment' leur 'pensée (type "moteur).' ? laisi. l'état 2 mentalq de'la

malade se- prétait'ditficilem'ent à une'pareille analyse. Notons

seulement que'P ? savaitlire et écrire," qu'elle'n'avait-pas,- au

dire de sa soeur,' l'habitude ! de'1 parler seules En -la' faisant lire

mentalement nous'avons- constaté que là 'lecture 's'accompa-

gnait toujours'de mouvements des lèvres tous les mots'étaient

àrticulésfNJudlno : soupiaup Bnj'- Il 'on .ct ? iV9beT slnxeg

'L'attitude de 11 ? P..., au moment où se produisait l'hallu-

cination motrice verbale; était très caractéristique ; 'la' malade

cesse'alors'de nous rè-arder,'devie'n-t'àoudain'atté'ntive ? pr'éo'e-

cupée, exécute des mouvements de. mâchonnement qui durent

quelques minutes, et pendant lesquels,) si^on^ lui fc adresse. la

SUR UN CAS D'HALLUCINATIONS"MOTRICES VERBALES. 341

parole;'elle fait signe de la-main' qu'on attende," qu'elle ne peut

répondre ; puis elle' nous' répète 'ce qu'on lui'a'dit'pendant que

se produisaient ces mouvements. Souvent la scène est-pénible : v

on entend un grincement' de'^dents d'uile<intensitél"extrâtirdi=

naire ; la physionomie exprime-une vive* souffrance ; enfin' la

malade prend'violemment-à partie^ses- interlocuteurs imagi-

naires .* Parfois,1 rpoû"r empêcher le"rricement dês'dents,1P ?

main tient' avec' 'la m'ainEla3mâcliotreI'inf6rieur('abaissée, ou

mord une serviette ; elle 's'est`même mordu les bràs°) t ? ' B

Stl L'association de spasmes dès muscles inncrvéspar le trijumeau

avec' : des doubles du langage a4déjà été'sijnalée`dansla'rpara-

lysie générale et dans d'autres affections cérébrales.'1'1^ ti u ?

M. Christian rapporte l'observation d'un malade de cinquante

et un ans,-non.paralytique; msis'hâbittielletnent.plongé dans

un certain état de torpeur ! intellectuelle, : '<*^il avait' de lapeine

à parler) et en outre il avait un' grincement^ des dents presque

oztinu qui'finissaitpar l'aaacer,`disait-il,°et auquel il'remé-

diait en plaçant son mouchoir entre les i arcades' dentaires ? )' p

Souvent le grincement de"diits'très accentué est un symptôme

de 1 la- dernièrépériode'de la paralysie* générale' qui se mani-

feste. alors= quer le patient r est, presque incapable ? d'articuler

aucun mot;'il'coïncide encore'avec des accès de-mutisme. -.31'

Bayle parle d'un paralytique général chez'lequel ? en outre

de convulsions épileptiformes limitées au;côté droite on cons-

tatait des grincementsfde'dents trèsiaccusés : en;cmémetemps

qu'une impossibilité de parler, malgré tous les ..efforts quejfai-

sait- Ig. sujet ôtà s tisi et 6111rri.)& .,jb 'J ""r""

M.Koenig,a ! observé,. également -chezp des paralytiques,; des

convulsions^des muscles. masticateurs coïncidant avec des trou-

bles, passagers du; langage 3 : · La première malade , sel plaint

«^d'une crampe. quand elle veut parler,», qui l'empêche de con-

tinuer.à articuler ? elle nercesseepaside remuer jjles .lèvres, et

fait des efforts rpourü'iompher de l'obstacle ,à,'l' articulation ;

elle nesentrien=,à la langue qui, ne peut. exécuter, que des

mouvements lents ; j 115·,ai des troubles respiratoires.. Puis la

parole redevient normale après quelques balbutiements. ! Il

sl't' f t tls2flsl·acT s uô Ja9mom un 'l '" -t IL, 3f'\o'J

4 ;,Cliristian. Epilepsie, folie épileplique. lliasson, 1890, p. 67.IV ?

,' llayle. Traité des maladies du cerveau et; doses membranes, ,1826, ? >'" J, j ·TRit/TsifÎOf2Cfi if ? n.mr.fn- ~ ;-> ! . 41 .>-v.-« "'>'> i

'$'6eenig.-Ueber passagère Sprciclastorungeu bei poogressiuer Para-

lÿsé ? allgemeiné Zéitsclî. f. Psychiatrie; t; XLIX, p.° lf3-159.' Berlin 1892.

342* · * · > ? ? CLINIQUE MENTALE. "\" Il -' iet, ^ -3

s'agit d'épilepsie"corticale, portant sur les centres- moteurs du'

trijumeau, ? de' l'hypoglosse et : °du facial.9,Chez ;une L'autre 4

femme, lés troubles'de la'parole; caractériséstpâr une'impos-

sibilité complète de parler survenant par accès, s'accompa-

gnaient de contractions toniques du bras gauché étfde crampes

des muscles 'masticateurs : ? Ià',bouelie',Ié'ntroÙverte ? rie'pou-'e

vait étre ni fermée ni ouverte complètement ? la langue né pou-

vait ......" (y7frrl : 3'.YtII ? 1m 1 .,ni JN -lry...,n,,t y tly, ;1 I : , ,, t

^.t^jemuee.m^ ui^n ^ tzm ü, - zig' t*r

Ce.qu il y a de particulier, dans notre cas, et ce qui (,st.d'ac3b

cord avec ce que nous savons au point de vue anatomique et,

physiologique sur des rapports les centres corticaux inté-

resses/c'est'd'une part, là'précocité (attaque épileptiforme avec

trismus dès le début dé l'affection), ^intensité et la perntanence r

de,spasiës' des.'muscles masticateurs,, d'autre part. Yifradià-

lion presque constante de 1 état derethisme, dû,rcentre, moteur

du,trijumeau au centre moteur verbal d'articulation et récipro-

quement' 5 . i,,r.w ? 1 a ? tl . , <<f' » v

Les hallucinations motrices verbales n'ont guère été étu-

diées dans la paralysie générale : il n'en est, pas fait mention

dans. les travaux de Baillarger, sur, les hallucinations psychi-

ques, ni dans : le livre de Brièrre de. Boismont sur. les hallucina ?

tions, ni dans les recherches, spéciaÏes de , Claus ,= de i Iung =.-

de Gellhorn 3, d'Obersteinerl sur les hallucinations dans la

paralysie générale, ni enfin dans les travaux cités'précédem-

ment de M., Séglas survies hallucinationspsycho-motrices.

Nous ne,les avons trouvées . notées; d'une, façon -très brève-

d'ailleurs, comme on va en juger,. que par M. Girmas qui dans;

un chapitre intitulé ? Hallucinations , psychiques chez des para-

lytiqyes,gé2îé ? ,aux,à,,Ia) premièrepériodeovr en, rémission, en, ? >". O, .te -' . ? itv- ? «>▼ (T ^< ! (thI- · ? yffhb2 Asû .69 ?

1 Claùs. r- Uebèr das' Vorkônîmën'ro'ôx Ifalhicitaalionen bei der'Derit. `

parai. Ail. Zeitsch. f. Psych. 1878, p. 551. ? f>-JUfvi c : lzrtr" n'tq9nt "'JLJ

lu n Ueber, Sinesli 'iuschuitgen, pa2,al. Frauen'filbid., ,1879,1

p. 40b. ? MJr,;1 ? et.w., a, ft ..1.... « i t s1'ITIyr r.n ^'t-1- .

r* Gellhorn. Die Hallucinationen, beidèr DsM : . pcra.tMHd eiiiehur--el

krilik ders. Iii g. Diss. Dlarhürb 1890 : Aüal. in Allô : Zeüsch : f.'Psych.'

1891. ., c < i ' - ,\ --i* '" ,A ? -<> s wmj*»o "· -,

4 Obersteiner. Ilallucin. im'Vérlaufe der Progrcs : 'Paralse : Inter-

nat. Khn. Rundschau, 1892, n" i.Anal. in Allg. Zeitsch. f., Psycli. 1893.-

(Nous faisons des réserves pour les travaux de Gellhorn et d'Obersteiner,,

n'ayant'eu à notre disposition que les analyses dont ils'ont été, l'objet.)

s Girma. Des hallucinations dans la paralysie générale. Thèse

Pari", 1881. ' ' 4 .1, ' .3 -9· ,,v-r, s . ,, . ",

SUR UN CAS D'HALLUCINATIONS MOTRICES VERBALES. 343

cite trois cas,observés dans le service de,141.Christian. Nous

reproduisons ci-dessous,in extenso ce. qui a trait dans les obser-

vations,de l'auteur,aux hallucinations motrices.verbales : ,r ? i

qrno')jjE8 3')(. tj'q .tTrf<p"v aa wliLq rb 9)<j[po ? tu

^Observation , Xlll.t, Aurmilieu tdiiLcalmcle le plus,complet; (le t

patient^est en,, rémission), les hallucinations ^reparaissent, mais ?

elles ne semblent pas enchaîner au même, point la,. conviction du.

ni ' 1 " "qui le'dise'ute-*et lS'I ? sidè « ' ' ' 1 " f * commendes

malade qui les discute"'et. Ies'"c6hsidè['e"que]quefois comme des

illusions de son esprit; il a conscience qu'elles ne viennent pas dû

dehôrs,'qü'elles se'développent sur place' dans le'c'erveiu"(Halluéi-

nations psychiques).7 *>t> t'.hjq : 'lovjsr . : rif ? alyr 8"- i>t> " ' t->"

fV'ft il ? 1F,1'F ? ii ? >0 r···f lt.-v.Kspf 'h nfg 'l{ ? }f'l"l

, Observation,. XIV. Paralysie générale à la première période :

étât·stationliaire péndânt,plus'd;un, an, lucidité inte)iectue]Ie assez'

conservée;' pendant toute cette- époque hallucinations psychiques;

toujours 'de même nature. Le 'malade entend' là'voix' de Dieu arts-

culée comme'1'estcelie des liommes,tmaisrélle'n'a'ailcun caraco

tère'd'exfériorité' : il, l'cons'cièiièe' qu'elle 'se 'développe' dans son

cerveau Idées de grandeur. t

- rï ,t<s ? \TttCIC'c. ^-' ? iv» -<*-n"rf~ .1 v-'ii ci-- .rrft(. ' ..< )

Observation XV. Aucours d'un accès .a mélancolique chez un

paralytique, « des hallucinations qu'on peut rapporter au sens'de

l'ouïe se manifestent; on lui conseille de ne' plus manger; il'recon='

naît bien que personne n'est là pour lui tenir ce langage, mai; il

n'en doit pas moins" obéir à'cette voix intérieure ? u. -1 10 ; Î

>.' i ? ab tn ? tuULitJ à <$L b "*> ? i^/t^/t ft 1 ? I

Dans la monographie très -complète 'que M°Mendel con-

sacrée à' l'étude' de' la 'paralysie` générale ? nous' ne trouvons

rien de précis au chapitre des hallucinations : l'auteur se borne

à dire, à propos de la-fréquence1 des hallucinations'dans la'

démence paralytique,' qu'il faut distinguer de celles-ci'les liai-'

lucinations psychiques^ les simples conceptions délirantes; les

rêves. En revanche, dans les pages consacrées aux conceptions

délirantes de la paralysie progressive, une courte -notice que

nous reproduisons également dans' ses détails, fait allusion à,

l'existence' chez un sujet atteint de paralysie générale- (dia-

gnostic confirmé par l'autopsie), d'obsessions au cours, d'un'

accè'sréla'ne6liq'ue et'hypocondriaque. Le patient se plaignait ,

d'être obsédé sans cesse par des maximes latines'et de ne pou-

voir .,)qu"à.,grand'peine s'empêcher, demies prononcer ; puis,

c'étaient', des refrains de chansonnettes qui le'poursuivaient ? "'

C'est, 'disait-il ! comme si, ces voix' me venaient à la langue.

t "t;);, -u- <<{ ... comme .yyyl'i"1 voix il.' r,ry <> ? - t. `.

i \* T "'y ,» '31 \îi""i.. t.- i - . , ->> ' .

' MendeLD : ep ? 'oyrMS : ue.Pa ! 'aM<'7 ? 't'ëK.Ber)iti, 1880. <

344 .' « ? 1 CLINIQ u il,MEN' LE.A" '2 LA') Mr nu"

Il n'y a pas tracé;rajoïlte3M : 'Mëndë)'d'ha)lucinationsl.Pour

nous.'il s'agit^' à" n'en' "pas"'ddutèr,rd'ônomatomahié1Fompli ? ;iuéê

d'hallucination ? motrices' verbales'.1''181'90 elle, si ob IrbŸu gr

" ? < ? <.<>(> ne in e9tij,.hn*do*i ? ,not5ltluvrf4Rl est- 'i11912911r 3Ttfi 81

'i'ité.e`1 ts'/>"-oJTti e'ctrioT" ni z I,ialr s : 3Atr "ae"ILOtT'r3 zsf

,ctlt~Srn ab 6"I ? A aomiel pât7ologiq,ue : ub g'Ftr3t ? è3tl

^ti -s;·rr ? Hi, IflftW. , f"Vf.» >;i ? i T .srTWr-frtïO'l at fr `rrl·v4

^'Au point de vue.anâtomo-pathotogique, nousrappenerons

seulement crue le diagnostic de aralvsie ? énérale futconfirliiét

.«. ? i, ",ÇÇ-, " ,,i «v^iren-N J' ? wn-t-,^ a irn ? r ? c I in. « -T

par les résultats de 1 examen`microscopique (tnémnwo-enéé-

· " , - · . ? % Il 'Pl," w4tt .. ' r n : a 4 1

phalite, ulcérations"de la substance corticale, granulaionsde

. 41 ' , .. > ? > ....,...., . 1 t 1....,·1 ? 7 t

l'épendyme ventriculaire)' et par ceux de l'exameiiMiistologique

(lésion des cellules nevrogliques, des vaisseaux de 1 ecorce et ! .ff;r t t. trTJ ^DO·. o , a .trt t·mr· IRtlri n Irs'14t 4.ff : y

de, la substance blanche, envahissement des.cellules pyrami-

i t.... ? <, t ? tt ? . wn r L u< ? i-n - 'titit !

daims par des leucocytes, lésions médullaires)... , - i ti

Li ii point plus intéressant doit nous retenir. : on sait,

Un pont plus intéressant doit nous retenir. : on sait,

f ? ? «)'.Vf ? T ? r".L ? r...., -...-. ? }

M., Magnan 1 a montre, - que certains, symptômes exception-

'I i l i* ? "'->' , .14, ? ff ? -r tu 1. ' .1 ? l.e4 14

nels de la paralysie générale (aphasie, surdité verbale, acci-

" *L ? fb ..1 -W l 1, ? ë ? - .. t^. n.jm 1 [la 14, , , · 7rlf tlrtl . 1 ! n m;

dents spasmodiques^ et paralytiques, etc.) relèvent soit dune

prédominance de l'encéphalite interstitielle, au· niveau de cer-

r . -- .. ? . -i ? ;- ^i if ? ^ ? » ? ...,rr t .*. , if. ;ntt

tains territoires de l'écorce, soit même de lésions circonscrites

surajoutées (foyers d'hém6rrao;ië,dé' ramollissement, etc.)2.

.1 rrrrW , V -.1 '...Il 1.11 w·ay`f'ta" ! i L

Notre malade ayant succombe, non pas aux progrès de la para-

lysie générale, mais bien- à une affection intercurrente' (pneu-,

monie), nous pouvions espérer rencontrer des lésions encore

t' ) ! 4·r . p··· t4 r» . a-t .. v . vit. j .i.i-iï 1 4r1 '\^(IHI'T 11T1 M( 1-1 e-il

peu étendues, et dont la localisation, en rapport avec les symp;

tômes,'viendrait confirmer l'hypothèser de'Crichton=Béôvvne et

J"'t* T1 ? n-" t ? . 1. ? f ? f,r< .) ? n Bf. j

de A. Fovillé : ces auteurs pensaient, on le sait, que le grincé-

.i ? - - i 1"' r(l'IrrVn ')' 7 ' *< 1î ? l*i" " ? j-1,fi ? K ' 0 ,

ment des dentsctenait a une lésion 'des centres moteurs de ? tm.tt ? t""1t f't ? ? ? nt, ) <4t-)m«)< n W l 71..

1 ecorce qui ont sous leur dépendance, les mouvements des

« ? -"^ 3 'ufjt"6t6'Jtt" tlrJlliw..iS9 smt.Uia'if. *-Jli»ii'

macnoires 3. , . , ,- .

" .\ ? -ttl ? ff r l ? t ? pf ot ? < ? g t ft. ·sr.9r n1

L autopsie nous a en effet montré que les adhérences des

3fTf·'ci....aàr ? r (B-«ni«io« G9fruLfl auaucj !

' '·". r ;rj ·'Tt·.' f··r ',BTtqh .t ! ·tI21"If 2.3^ ? i ,611Tiftl ah "

lVlendel : -'Loc. vil., p. 11 r.

g : llal;nan ? rcrDëW `réas - daizs la pa' talysi ? ' i-a ' . (S' -Ir, , ! Magnan." Kena; cas d'aphasie dans la paralysie générale. (Soc. de

Biologie, 8 nov. 1879.) Localisations cérébrales dans la paralysie gé-

nérale. Lésions^ accidentelles (congestions et hémorragie corticales) sura-

joutées à l'encéphalite chronique interstitielle diffuse. (Revue mensuelle

de médecine ? idées 1877);iu. Recherches ! ,surS%les-\\centres nerveux, ·

2° série,'Masson, 1893. \ct'Is «o\)tt<5 ? o ? bu, liA 4 : hnamys-l 9

A roville. - Des relations entre les troubles, de la motilité dans' la

paralysiegénéràleetfles lésions de la couchel.corlicale'descirconuolu-

tions fronto-pariétales.4 Académie de médecine, 5rléc.,l87fi : (Anzal. méd.

psychol., 1877.) tfs ? 1 -v.\v j^a-r-^ lin -.4"ifys.t f

SUR UN CAS D'HALLUCINATIONS TIIRIES VERBALES. 345

méninges^à à l'écorce jetaient .très circscritia; et qu'elles sié-

geaient symétriquement (SUT les deux hémisphères, intéressant,

au niveau de la zone sensitivo-motrice, 0 i&fiontàle,

le quart inférieur des circonvolutions rolan41ques,etren dehors

des territoires dits moteurs, la trontale inte3îë'et l'extrémité

antérieure du lobe1 frontale Cêsf foyers maxima de méningo-

encéphalite comprennent donc précisément cette partie.de

1 ecorce dont les svmptomes observes pendant la vie avaient

traduit 1 excitation,, a savoir : le centre sensitivo-moteur verbal

(pied(ide,laf r), siège, des résidus des images kinesthétiques

correspondant ^aux mouvements d'articulation ? et* le", centre

masticateur du trijumeau (pied de la, frontale ascendante).

Cette dernière localisation, qui nous intéresse tout, particulière-

dllPA j 1111- t : I., particulière-

ment en raison de I.a'co'ntigu'ité "de l'ce centre avec- lè' centre

d'articulation et des connexions physiologiques qui les unissent.

i ... ? ;>', »> n fmr J,;i ? ci-n0 ! ' -i -V- ? om " > '

peut être considérée comme définitivement acquise'. , , z

.1 Fé'rtri'r sur (1-ff' ntes esp s m s

avaient' conduit ce physiologiste à localiser, le centre' mastica-

teur dans le tiers postérieur de la troisième frontale, et dans le

tiers, inférieur des circonvolutions centra es, e plus partieu-,

hérémént'à' lâ jiârtiè' inféiezië le 'de " " '

lièrement pi inférieure de ',\la* frontale ascendante.

« L est, dit Ferrier, de tous les centres èxeito ? m'oteurs ? ei*Ul

qui,est le plus antéro-inférieur. Hitzig le plaçait" au-dessous de

la scissurétde' Sÿlvlûs ; Beevor et Horslev le localisent dans la

"H ? 1 ? -, ," t ? '^l iHva. -n "1., OU.... ,-«> ! , r '''

partie intérieure, de la frontale ascendante, en arrière du centre

du pharynx, situé lui-'m'ê;n'e"'é'n4"'a'r"rlë'r'e dti"'é*'e'ntre' dù' là'X'y'nx'.

Les observations cliniques confirment ces données expérimen-

tales e5'Rappel ons Drievement 1 e"' f ait e (convulr

sions des muscles masticateurs durant dix minutes; mouve-

ments 'alternatifs d élévation et d'abaissement. Autopsie. :

tumeur de la partie inférieure de la, pariétale 'ascendante

gauche comprimant les parties voisines) ; les observations

de Pétrina (1 ? cas : trismus durant un jour; à l'autopsie : ,

tumeur du,,volume ? du,,poin ? entr.lesciron'vluti611à,cen-

·3 ? 9a2vf3J'^O ri ^lrt,l.tt If ... , 1-.1 , -ço'r< 1 1.P1$Î 1 .'rW 4^yr,, >-

- 3z 1 D.1 Feri-ier ? Les fonctions du ccrvcau ? trad.franç : '1818, p. 78,

230,n39; 253.'sA' ? s ? (a5. 1y's : sw-r, , 3 ? " , ? '<'t : q'' e 'q .

. : Grasset. --Des localisations dans les maladies' cérébrales,. 1880 ?

F. Raymond et Artaud. Contribution à l'étude des localisations céré-

brales : (lrcJa. de Neurologie, 188.) ? st AsSUa c ? > .s1 - ' ''"' i

j Ferrier ? 1« « The,Croonianleclures » sur (les localisations cérébrales,

trad. franc. SorR).'(4;'cA; Neurologie ? 1891, n 61.)lsa ? r.·.u 1,' t * ·

2 Lépine.- Du trismus d'origine cérébrale. (Revue de médecine, 1882.)

340 ^ .. < , ...[CLINIQUE MENTALE ? r ? JTt3

- t. - - - .. ? le' r >j.J d5U .1113

trales; 2" cas trismus très accentué. Autopsie ? gliome du ?

volume d'une pomme dans le lobe pariétal gauche, çomprimantjV-

les deux tiers inférieurs de la frontale ascendante ét l'insula) ;

le fait'deSenâtor (trismus' et aphasie causes par, un abcès 1

renfermant, 50 grammes ,, de , pus et a1vant incomplèt'êment

détruit la partie postérieure,de F3 etlapl : ati F', et Rappelons

aussi les cas de Hirt' (mouvements convutsifs, puis,paralysie

aussi les cas de Hirt1 (mouvements corivulsifs, puis, paralysie,

isolée double des. muscles. masticateurs, par lésion unilatérale

du tiers inférieur de la circnvolütiôn,cèntralélântériëüi'é'étdü,

pied de'F2 et FI)' ? de Langer2 (aphasie avec trismus intense, "

1 -1 'K.lMUl 0 , ? I, - . , 0. ;d, 11-1 < t ' s , ". ....Irtl ' MÛ

suivis de paralysie des muscles masticateurs; autopsie : rame)- >

lissemént des T1 et T,2, -d 'é l'insula et de la partie adjacente de

la frontale ascendante) ? * dé Barlovy3' (paralysie 4de tous les ,

mouvements volontaires de la' bouche et de la.langue : ramai ?

lissement jaune bilatéral de l'extrémité inférieure de la frontale z

ascendante et du pied des F' et F2);. , de.Verneuil (enfonce-

ment des os du crâne; spasmes de la langue et des mâchoires",

Contusion occupant la scissure de Sylvius, depuis le lobé's'phé,,

no'idal'jusqu'a la F3) ? de M.,Lépinè (trismus' permanent1'^,

l'état isolé, foÿer'héniôr;ragiqné bilatérali de 'la' grosseur d'un

oeuf de pigeon sous-jacent à la substance grise de l'insula et ,

, . ',) ? TH'\ .. '' -" i.ipl 'ruL,.f4tJ7' J !

du pied de la FA.). , t * , u <

Citons enfin, d'après M. Lépinez,le cas d0u ! mont(para ?

lysie des muscles masticateurs; autopsie foyer ocreux limité

en avant par la coupe pédicul,ô-frontalé,,enyarrtère par la

coupe pariétale, et ayant disséqué l'insula' et le, pied' de F3); ~

celui de;Magnus.(parésie des muscles de,la mâchoire : kyste,

hémorragique ayant- détruit deux.. circonvolutions au bord

externe de l'hémisphère droit, là où le lobe antérieur^et le lobe r

moyen se confondent); ,- celui de M. Féi. (diffiûlté pouru

ouvrir la bouche, mouvements très, limités; autopsie : lésions t

bilatérales, insula et piédde >i'3, partie moyenne, du segment

externe''du noyau lenticulaire; l'observation' de M., Boixq

(trismus isolé, durant quatre jours, , suivi, d'attaques tétanie

' Hirt. Localisation du centre cortical des muscles masticateurs chez

l'homme. Rev. Ilayem, t. XXXII, p., 11 i. z ", . V ... ,w ;0-v

' Langer. Des paralys. des muscles de la mastication et du tris- ,

mus dans les maladies cérébrales en foyer. Wien. med. Wochensch. ,.1886

(cité par Boix). ' . ? - " " lep .. z

' Ferrier. - De la localisation des maladies cérébrales,; p. 136 ? . z

4'Lépine. - euMeme)MMeee'c/t : 'rM ? e, 1877. ll : <j.i

* Lépine. Revue mensuelle de chirurgie, 1877. ? ? J( : t ^..j.j

SUR UN CAS D'FIALLUCINATIONST\IOTR1CES VERBALES. 347

formes ? aùtopsieÏ : ' semis de tubercules'au'niveau'dés circon-' "

volutions"'rolandiqûes et'du pied'des fr : ômtalès 1 : L : . `m' 1.1 `

De ces'faits cliniques et expérimentaux ^on, peut conclure a

l'existence d'un centre cortical des mouvements de'mastication

au iüveàùdé'l'extrémité'inférié'cre`'de'lizYfrôrîlàl2'âsceüdânte ? "

L'observation que nous rapportons' ici tend'à confirmer cette *

localisation ? n·'u'ritt, ^Kho^viio u "' ,t't 0`) : '3 L, tr ? f ? ))"<) n, ,9t>f ion 3>ri.<"il -ir, ftt <n. ..3, , ' r. , ff *- t *

Ajoutons, puisque nous sommes amenés à parler du centre

masticateur, qu'on a cru devoir admettre, sans raison suffisam-

ment^ demontrative'à à notré avis, què ce centre cortical 'était''

- ? P« ' - ;

Mo ins excitable q ue 1 e' u res.'En'ré'alité, le centre moteu> ? 'du' *'

q, ? ? . , ,, ". ,,

trijumeau' parait très sensible aux'divers' excitants. On connaît'

z

dans' le'T ver-tio',e.)épil4é'ptiqiie do"n't"ils constituent' souvent lés'

., ' a ..

seuls troubles moteurs' dans la paralysie générale ! " On a signalé à

i apparition du ttnsmiis comme signe précurseur de l accès '

l'apparition, du,12,zsmiis comme sione précurseur de 1 accès '

"*r - ' >' )il' , 1.1 ïyiptôm, si provoqué, 1

convulsif épiléptique et comme re exe provoqué,

chez"'dè's'hy's'té'ri'q ù"'I es "p"àr"lés lésions dès dets,"d'makillaie,

chez des1 hystériques, par lés lésions des dents, du maxillaire,

des traumatismes; rappelons' aussi la fréquence du grincement

de^ dents, des mouvements de, dégustai ion chez' les idiots, chez

1 e s' pea'r 'sa'ly-ti : qiês"-é-néraux, ZD les hvstériqués ? dai as' l'épilepsie

les paralytiques généraux, lés liysiériqués, ,dans 1 epilepsie ?

absinthique expérimentale, dans les lésions circonscrites' du ' «

"- - ' ' E ? ' ' '1'-% 'à - ? - e ' 'A' est parfois un des

premiers à`` réââir : sous9l'iilflûëncé rdés'tôÂiqûes'; qu'ils soient

appliqués"" 'directement f sur1' l'écorce J- (Làndois)1 ou' ingérés :

absinthe (grincements ''dé1 ! dents) santonine, térébenthine,

oenanthe (trismus)'2 ; urémie (trismus et orincemen'ts''d dents) 1; 1

intoxications d'origine infectieuse (toxine du tétanos,1 toxine de '

la" tuberculose) z cette prétendue 'excitabilité3

faible du centre masticateur';1 n'est pas confirmée, ainsrque le

fait remarquer M.1 Boix ? a quf nous empruntons l'exposé de ce .

poinfde la physiologie detrijuineâù;;pàr ? les'epériénes'de' "

.Luciani et Tamburini'césjauteurs'ont observé que le centre ' `

des mouvements' des lèvres et des mâchoires était le plus exci-

1 Boix ? Conlribul.à'1 l'étude de' la tuberculose' méningée de l'adulte,

forme tétanique. Trismus d'origine cérébrale'. (Révt(è'-de médecine, 1893,'

p.413 ! ) ? A -vMMr ->- i>' ' - s ... « j<- -, > . '

' Legrain ? Élude sur les poisons de' l'intelligence. (Annal médic.

psych., 1891-92.) '" '

Potain. SMuMCMd'Mre'mM.MHa. de méd. scientifiqui iel pra-

tique, 19 juillet 1893.) " - "' -1 * >'< 4 " *

348 ' ' ' 1 CL 1 NIQUE MENTALE. 1 , "' "<rob

table : TarchanoS ? Langl61s'dnt vu ce centre' apparaître' lé pre-

mie liez' les'ranimaüx nouveau-nés. D'autre, part, le^centre

masticateur, dont les fonctions' sont pour A2fIfépirie'âussi peu

cérébrales1 qué"possible", "c'ommandê"eh ""réalité, également' à^dés

mouvements volontaires" qui jouent un rôle important dans la

phonation or, on sait,que l'excitabilité dés'centres'moteurs

paraît 'être' en1 raison'directe dé la fréqûeircèdés mouveménts

volontaires dont ils sont 1 origine 1. ** ^ xI'rr ? it'

t.n ''t7'j' ,t2 : ' ! »> iôf<..>' -T'O'nf. 'v ' b.1«) firto«7,r)^+a.- 1

-,4 ? 1 4Îy,·'1 ? vE·EJ ? 1·t - ! * « - lrf, -u*'t't3&"ab ? à'j)

- ? .' I ? - I : tatsw délirants. , "' < ,, t

" -Oui*" -31'' ' t ? ry rtia«->h =)3 lïOlJy»i3jJiTi"'l/fc ? *i eï, ,tf) ? (t.s

, Au point de vue des accès délirants survenus au cours.de la

démence paralytique et de la période de rémission, nous, avons

à noter certains points, intéressants. On peut considérer quatre

accès délirants : le premier, caractérisé] par un- état, de dépres-

sion mélancolique avec, des, idées de suicide, de, persécution et

de ruine,.du refus .d'aliments, a souligné .pour ainsi dire., la

périôdèide début. Il a duré environ un mois rprrr ? r,R7

() Quelques semaines après survient le-deuxzetiie acces qui pro-

voque l'internement : c'est alors un état d' excitation maniaque

avec idées de grandeur,et derpersécution la.maladefait des

achats inutiles,, commet, des excès ,de boisson;, des hallucina-

tipns,auditives,etj visuelles, se manifestent; et, provoquent le

retour de ..quelques^ idées, mélancoliques., Cet, accèsadura.,trois

mois avec,la même activité délirante,, la, même. intensité ^ des

troubles hallucinatoires. Ceux-ci et surtout les hallucinations

auditives paraissent avoir tenu sous leur dépendance les idées

de persécution ,et les réactions violenies qui ·se,manifestaient.

Puis les hallucinations. diminuèrent, disparurent; l'excitation

tomba, les idées délirantes s'effacèrent : la malade entra franc

chement en 'rémission. 11 ne subsista pendant.longtemps. d'au-

tes svmptômes, qu'une, 16-bre hésitation, de la : , parole.- et, un z

certain .optimisme, -i.- .«.pot * , ,<^ : .U >*\ .cavtnmh -.me*.1 ? C'est au cours de, cette. période de rémission très 1 accentuée

que survint le, troisième accès délirant ..La persistance d'hallu-

cinations motrices verbales de nature pénible; très actives,

provoqua des, idées, de. persécution avec.tendance à laasysté-

matisation. Ce délire de persécution qui dura plusieurs mois,

1 Boix. - Loc. cit., p. 433-434. ' r-8t ? 1()'T,

SUR UN CAS D'HALLUCINATIONS, MOTRICES VERBALES. J 1

sans que la .malade, pareille à une /véritable, délirante SVSLé7

matique, fut empêchée de ,s occuper régulièrement^dans, un

atd lier 'de l'établissement, nous,, parait- avoireté d'une,, façon

évidente sous la dépendance, des, troubles hallucinatoires, eux-

mêmes tout a fait localises au ^centre d'articulation ;. la malade

est'accusée d'actes- odieux, on, la menace de lui brûler la cer-

volle'de la mettre en "prison,, on là tutoie' en lui disant qu'elle

ne sortira pas, etc. VI"'ëP..."së,trôuvait`âlorsen rémission,

l'intelligence était suffisamment' conservée : aussi, après une

période assez longue d'hésitation pendant laquelle la patiente

se demandait * ce. que tout cela voulait dire, » c ne compre-

nait pas, » le délire tendit a s organiser, et avec le temps une

ébauche de systématisation se dessina. Aux mots vagues du

début (on la`calomnie; on l'injûrie ? on lui parle dans'les'dents,

on la fait trelrlbler.dâossôil'lit);'P ! .Psubstitùâ dés termes plus

précis 'elle désigna" ceux quilatourmentaientpar leur nom

(«'c'est Léontine.'c'est. Ni »). Cependant on né put jamais

lui faire' préciser la'cause des'persécutions dont elle se'croyait

victime.'Les interprétations de ? ses 'sensations anormales,' les

réactions provoquées par les' hallucinations,' l'attitude,1 le

langage' même de5 la- mala'de"' furent "ceux 'dès 'délirants chro-~

niques; des persécutés'ordinaires' : «" C'est» d'électricité/disait-

elle, 'c'est* le1 téléphone"1' qui parle dansma'bouche;')''et elle

entamait un`dialogiieanimé avec ses persécuteurs/ silencieuse

et attentive;' tandis que'se' produisait * l'hallucination motrice

rendue visible pour ainsi' dire à l'observateur par les' mouve-

fliéntIsirdultané Ide mastication' oif1-' de 'di du'éti on 1 : 3 "puis' se

répandant' contre ses1 interlocuteurs en invectives 'énergiques,

menaçant'd'aller-porter plainte aux7autôrités si l'on ne mettait

pas fin à''ses tourments", iecs'o'v ° " r r"1 ? à7 ? t ig an.t4c\ C a

' L'existence''chez notre malade'1' au cours^d'une' rémission,

d'idées de; : persécution avec' técidance`s'àTlà`' systématisation'

doit faire'- rapproéherjnotre' observatiôn Ides' faits récemment

étudiés ''par (notre, rmaitre ? M ! Magnan ? Dans- sesvdernièrés

leçons cliniques, M. Magnan a montré, en effet" qu'au '"début

de la' paralysie générale et" pendant' les' rémissions on pouvait

rencontrer des' délires- systématiques.» Il a présenté un' paraly-

tique' en voie de1, rémission1' chez lequel'"un déliré de'persécu-

tion's'était développent se'systématisait d'autant mieux'que

"1U/Ï ! =Ti'fti8Hiq ? 1a71 f(y ., , vy ? 4 ? v"^.·GY 9u 1,p, F"1 ! ..

1 V. Magnan. Des délires systématisés. (Bulletin médical, 29 no-

vembre 1893.) ,}» ..e ? -i % ? > . t - lui ?

3tJ'O CLINIQUE MENTALE..

l'amélioration augmentait; à'deux reprises, un ictus étant

venu aggraver la- paralysie générale, le délire systématique

s'effaça pour reparaître avec l'amélioration des symptômes de

l'encéphalite interstitielle ? Fi n s .... 1

D'autre part, chez notre malade, sous l'influence des idées

de persécution, se produisirent, à un moment donné, des réac-

tions très particulières : nous voulons parler de véritables

bouffées à forme mélancolique, qui venaient se greffer- sur les

idées de persécution et qui coïncidaient avec un redoublement

des troubles hallucinatoires., Ces épisodes passagers, qui, met-

taient en évidence les tendances mélancoliques déjà révélées

par le premier accès, étaient caractérisés par des crises de

larmes, de désespoir, des idées de. culpabilité, reproduisant le

contenu des hallucinations motrices verbales , du refus

d'aliments, des tentatives de suicide : « Je suis l'auteur de

tout ce qui existe de mal, répétait P..., j'ai offensé, Dieu, je

suis coupable.... mettez-moi au cachot. » Ce tableau clinique

n'est pas sans analogie avec les faits observés par M. Ballet et

MM. Séglas et G. Brouardel chez des dégénérés {persécutés

auto-accusateurs 1). , r, , , t .

Pendant quelque temps les hallucinations motrices s'amen-

dèrent, puis disparurent; les idées délirantes. suivirent une

régression parallèle. Cette amélioration ne fut pas de longue

durée : il survint bientôt, un quatrième accès délirant carac-

térisé par un état d'agitation maniaque des plus intenses avec

des idées ambitieuses et hypocondriaques incohérentes et

absurdes (la malade parle de milliards, ses dents repoussent,

etc.). Puis des troubles hallucinatoires se manifestèrent, d'une

activité très grande, dont la multiplicité et la généralisation

contrastaient singulièrement avec la localisation si longtemps

. isolée de l'éréthisme cortical au centre moteur d'articulation.

. Tous les territoires sensoriels et sensitivo-moteurs participent

a à l'excitation : ce sont, se renouvelant sans cesse, des halluci-

nations motrices verbales, kinesthétiques générales, auditives,

visuelles, gustatives (la malade éprouve des sensations, de dé-

placement du corps en son entier, croit voyager en chemin de

fer; elle entend crier des enfants, sent un goût de miel, voit

des étoiles bleues, des choses vertes, dorées, etc.). Cette pro-

duction excessive de troubles sensoriels et sensitifs amène un

1 Congrès des médecins aliénisles. Blois et La Rochelle. (Arlh. de

1'curol. 1892, p. 308 et 1893, p. 262.) 1

SUR UN CAS D'HALLUCINATIONS MOTRICES VERBALES. 351

véritable état de confusion hallucinatoire, ainsi que des réac-

tions maniaques. La malade, complètement désorientée, ne sait

plus où elle est, elle se croit dans un train qu'elle sent à diffé-

rentes reprises dérailler, tantôt sur un piano, tantôt dans un

bateau '« ça marche, » dit-elle avec conviction); elle croit

avoir fait un long voyage en mer ( « nous revenons des iles »),

puis elle prie, chante, sanglote, cause avec des interlocuteurs

imaginaires, se dépouille de ses vêtements, exécute des mou-

vements désordonnés et automatiques, grince des dents. C'est

au cours de cet accès délirant, aigu, qui montre, dans un cas

où l'alcoolisme ne saurait être mis en cause, quelle activité et

quelle complexité peuvent avoir, chez certains paralytiques, les

troubles hallucinatoires, que la malade mourut de pneumonie.

Avant de terminer cette longue observation, rappelons-en

brièvement les traits principaux :

a) Existence des hallucinations motrices verbales dans la

paralysie générale. -

b) Association étroite des hallucinations motrices verbales à

des convulsions des muscles masticateurs.

c) Apparition de ces hallucinations au cours d'une période

de rémission, à l'état de symptôme ' isolé, sans association

d'autres troubles hallucinatoires ; leur durée prolongée (seize

mois); leur reproduction incessante.

y d) Rôle de ces hallucinations motrices verbales de caractère

pénible dans la genèse, au cours d'une rémission, d'idées de

persécution avec tendances à la systématisation. Accès mélan-

coliques secondaires. - ' '

e) A l'autopsie, lésions de méningo-encéphalite, symétriques

dans les deux hémisphères, n'intéressant dans la zone sensi-

tivo-motrice que le pied de la troisième frontale (centre mo-

teur verbal) et l'extrémité inférieure de la frontale ascendante

(qui renferme, entre autres, le centre masticateur).

f) Existence dans la paralysie générale non seulement d'hal-

lucinations isolées des divers sens, mais d'un état de confu-

sion hallucinatoire déterminé par la multiplicité des diverses

hallucinations (auditives, visuelles, hinesthétiques,âustatives).

g) Variété extrême des accès délirants que l'on peut ren-

contrer dans la paralysie générale ' : les uns greffés sur la dé-

1 Voir sur ce sujet : Magnan et Paul Sérieux. La paralysie géné-

7,ale, vol. de l'Encyclopédie scientifique des Aide-mémoire. vlasson,

1894.

3S2 HISTOIRE ET CRITIQUE.

mence paralytique (accès maniaques, mélancoliques, idées de

grandeur et hypocondriaques), les autres provoqués par les

hallucinations motrices verbales (délire de persécution), ou

par l'ensemble confus d'hallucinations de tous les sens (état

de confusion ayant quelque analogie avec le délire hallucina-

toire'aigu des Allemands (lallzscénatozischez Wahnsinn, Para-

noïa acula). ' ' ' `

HISTOIRE. ET, CRITIQUE

- - * BARBE BUVÉE

EN RELIGION, SOEUR DE SAINTE-COLOMBE ET LA PRÉTENDUE

POSSESSION DES URSULINES D'AUXONNE (1638-1663).

(Étude historique et médicale, d'après des manuscrits de la Bibliothèque

nationale et des Archives de l'ancienne province de Bourgogne ) ,

Par le Dr Samuel GARNIER, ,, rr ,y , t .

Médecin en chef, Directeur de l'Asile de Dijon, . ,

AVANT-PROPOS

De toutes les épidémies convulsives et délirantes qui attei-

gnirent au xviie siècle les monastères de femmes, les plus

connues sont, sans contredit, celles qui envahirent les cloîtres

des religieuses Ursulines et les procès iniques de Louis Gau-

fridi et d'Urbain Grandier, victimes innocentes livrées au

bûcher sur les dénonciations de malheureuses hystériques

hallucinées, ont rendues tristement célèbres ceux d'Aix et

de Loudun. ' "

Pour avoir eu un dénouement infiniment moins tragique

et cruel, grâce au parlement de Bourgogne, l'épidémie d'hys-

téro-démonopathie, qui du couvent des Ursulines d'Auxonne

avait fini par s'étendre hors de leur communauté, n'en est

pas moins intéressante à plus d'un titre. Se borner à la con-'

naître par le jugement que porta sur elle, en 1662, une com-

mission royale composée de quatre dignitaires de l'Église,

BARBE BUVÉE. 353

de docteurs de Sorbonne et d'un médecin, serait vouloir

oublier, de parti pris,, le rôle protecteur joué par le parle-

ment de Dijon dans cette affaire, et ignorer. les efforts con-

tinus du clergé local de l'époque pour, essayer, de couvrir

jusqu'au bout, du manteau d'une prétendue possession dia-

bolique, tous les faits imputables en majeure partie à une

maladie dont plus d'un médecin contemporain des événe-

ments avait déjà presque l'intuition nosologique véritable.

L'épidémie d'hystéro-démonopathie d'Auxonne doit être

tout à fait rapprochée de celles d'Aix, de Loudun, de Lou-

viers, au double point'de vue étiologiqùe et clinique ; la seule

différence'appréciable qui puisse la séparer de ces dernières,

c'est que les accusations de magie, de sorcellerie, etc., por-

tées par des religieuses soi-disant maléuciées, visèrent dans

celles d'Auxonne, non plus un prêtre, mais une religieuse de

l'ordre même que l'officialité;, n'eût-été l'intervention 'du par-

lemènt"dê Bourgogne,' aurait reléguée à perpétuité dans ses

cachots. ? £ i. ? ,.$. t.... (. .

Comme', d'autre part, il 'est historiquement établi que

les descriptions des crises des Ursulines de Loudun et des

religieuses de Louviers parvinrent à la* connaissance com-

plète de celles d'Auionne, `on comprendra comment, malgré

l'éloignement, une sorte de contagion morale put s'établir à

un moment donne d'un couvent à un autre, et pourquoi;

toutes choses étant égales d'ailleurs, les mêmes symptômes

convulsifs et délirants ne pouvaient manquer d'éclater, tantôt

à l'ouest, tantôt à l'est. , ; ' ' z .1 ? .... , ,,

-.Toutefois n'omettons pas de signaler, d'ores et déjà, le

rôle provocateur adjuvant dans l'apparition des phénomènes

de la possession d'Auxonne, des premiers exorcistes, et de

flétrir, ici leurs agissements habilement masqués par la pré-

tendue, possession, parce qu'ils furent d'une moralité très

douteuse' Nous verrons en outre comment le clergé d'Auxonne

lutta pied à pied avec le Parlement, et l'habileté dernière avec

laquelle, profitant de l'antagonisme des pouvoirs de l'inten-

dant royal de la province avec ceux du Parlement, il essaya

de les opposer l'un à l'autre en vue d'un profit éventuel pour

la cause de la possession qu'il sentait perdue. Nous relate-

rons les manoeuvres et les démarches faites par les prêtres

dans le, but de faire casser l'arrêt final du Parlement, qui,

renvoyant la soeur Buvée des accusations portées contre el'e

Archives, t. XXVII. y 23

354 111S.T01RE ET CRITIQUE.

pari ses- compagnes, devenait la) condamnation indirecte de

leurs pratiques.- f L·u3-xro e abiq* ,^3L33-i ? fct9rsuL <2ettît

Nous pensons pouvoir établir enfin que : si l'interprétation

par, la possession diabolique 'des phénomènes constatés chez

les .religieuses; du couvenH : d'Auxonne,3 futi alors,, la ,.vérité

canonique officielle ? elle ne put cependant obtenir; l'adhésion

des personnes éclairées et : impartiales (le parlement'.lui ayant

été- absolument hostile); et que, de leur côté, plusieurs méde-

cins surent àipeuiprès dépister t l'hystérie ? malgré les.voiles

nombreux tt dont9 elle était)' sciemment (ou- inconsciemment

entouréearr<<oruk s 9tîs-tbq s 6 s2 3rravrc,a 121n-r5b sa zizi.

t Les- recherches qui nous ont été@ nécessaires,- dans la gesta-

tion deoce t travail; proviennent des manuscritside la,Biblio-

thèque nationale 'et des t'Archives départementales : ,5Tout-, ce

que nous avancerons sera scrupuleusement exact et emprunté

ai ces'sources> historiques;-que nous" avons'pu largement

mettre à contribution; grâce' à notre savant homonyme; M. le

conservateur Joseph . Garnier; près ° duquel nous avons5tou-

jours trouvé une obligeance sans bornes; nous nous plaisons

à lui en rendre un' public hommage'; tus 3t> rrijlua"b 30f-j^ 'i

'.Nous ? devons» aussi -quelque gratitudeîà,MM.-iiL : éopold

Delisle etc Servois, garde -général ides Archives^nationales :

qu'ils veuillent bien nous permettre de leur offrir'l'expression

très sincère* de nos. sentiments reconnaissants : ^ 99vu1 ia. ,

.·fUn-dernier mot avant d'entrer en matière. ! Si quelque lec-

teur susceptible weuait àr s'effaroucher- dw réalismel de cer-

taies descriptions ? que notre 'plume devait ! nécessairement

reproduire, qu'il veuille bien-ne pas criera au' scandale avant

d'avoir réfléchi qu'une» histoiref médicale doit avant tout. être

documentée ? Au'surplus,'le public spécial auquel nous- nous

adressons ' : ne ;peut ? ignorer ? que 'notretoeuvre- n'est-pas-) un

pamphlet, -et. nous le'savons d'ailleurs doué d'une largeur de

vue. qui le met à'.l'abri de tout-accès de faus *sepruderie.1 91T1J

9;·s cu 7sb -15rris3L iJnou^-isNî ? ? iTib 9rpvq`t È

I.~ Ce fut le 28 août'ti625- que les'religieuses;Ursulines du

couvents de'. Chaumonti établirent une communauté» de leur

ordre-àrAuxonne : Elles demeurèrent sur la.place,-puis dans

la rue aux Febvres ', où elles commencèrent la construction

d'un monastère en r6.15 : .na9` - . a : ",D ? ^ ^,0 ? 0, vit ? '

al's^ 31 £ r.*\>i* 31J0L 9Û ? ff&7' iL' ? 1

\ D'après un plan d'Auxonne dressé en 1677 et- deposet à la mairie, la rue

aux Febvres est actuellement la rue Davot, précédemment appelée' Sain*tc-Anne.'

3H.BARBE' BUVÉE : -1'^ ? 355

- A l'époque de la prétendue possession, plus de quatre-vingts

filles y avaient été reçues, après avoir fourni respectivement des

dots dont le montant atteignait une somme de 00,000 livres '.

Peu deitemps après la création- du couvent d'Auxonne, Barbe

Buvée, âgée seulement, de.treize ans,)y.entra;en'qualité de

novice.) Trois; ans plus tard, ! elle fit profession i sous le, nom

deiSainte-Colombe, et apporta,une dot de, 3,000 livres.-in , ?

--lEni ! Ô2, ! des Ursulines du, couventdeLangres'etsoeur

Buvée furent ! désignées \.pour. fonder uneqmaison'de'1'Ordre

àFlavigny, ? .. La soeur Sainte-Colombe demeura'dix-neuf ans

dans ce dernier couvent sans reparaître à Auxonne : elle fut

investie pendant ce ? laps : de 1 temps de la'plupart'des charges

de la communauté. nouvelle; eti notamment de celle de, Supé-

rieure pendant six années. Ces circonstances diverses, jointes

à l'apport d,uner dot,, assez) considérable. pour, cettes époque,

donnent à penser,,même en l'absence; de-renseignements sur

sa famille,-ique Barbe Buvée n'était pas de condition vulgaire

et.- devait posséder une certaine aisance, dqaao) uajs,v 2no

Au/ moisde;,mai; r651" après; avoir, obtenur l'agrément ide

l'évêque d'Autun de qui dépendait le couvent de : Flavigny,-Ia

soeur, Sainte-Colombe revint à celui d'Auxonne.tQuelle fut la

raison 3 de t ce ..tardif retour h On; ne ! peut àcet égard que se

livrera de pures conjectures; Quoiqu'il en soit,' la rentrée de

soeur Buvée au;couvent : d'Auxonne(présenta quelques=diffi-

cultés.vElle avait négligé ? en effet,' de 1 solliciter l'autorisation

préalablede l'Archevêque de.Besançon; sous la juridiction du-

quel- était placé le monastère desi Ursulines; puisque Auxonne

faisait alors partie de son. diocèse, id 911ïiroV li'ap i)jUc'-t< ?

5-1 Le supérieur, et. la-,supérieure : refusèrent, donc@ de-lai rece-

voir ; et l'interdiction; dejfranchirria porte du- couvent ne fut

levée, qu'après, que soeur Buvée,, s'étant excusée sur sonigno-

rance)de : son; manque de respect ? euttracheté cette faute.par

une pénitence^qui lui fut infligée. 1 Le couvent d'Auxonne était

à l'époque dirigé par Marguerite Jeannel, dite soeur Sainte-

Croix,-qui avait remplacé,, comme supérieure,-Jeanne'jurain,

dite soeurdela7lTativité.Cette,dernière; qui;avait succédé à

Marguerite-Jobrot, diteisoeundeSaint-Jeanp n'avaitbpuse

51011Dij'ilatioD sf 7.IS9anecizmo. ailltc uo .' aivd3 Fers au-' ' '

1 La livre tournois était de 20 sous à l'époque,) mais elle me correspondrait

pas à un franc de notre monnaie actuelle.

L12 Flavigny, chef-lieu de. canton de la Côte-d'Or, ne possède plus ni Ursu-

lines ni Bénédictins, mais une maison de l'ordre de Saint-Dominique, 1-e

356 HISTOIRE ET CRITIQUE.

.r.j.,ju * £ ., i .

maintenir quoique possédant toutes les vertus nécessaires

pour la conduite`d'unëLma isôn religiéùse; "son-pàrti dans la

communauté étant le plns faiblé. 'li ' - ° ? )i «T ? ·91 ?

communauté étant le plus faible. ? " ?

'' < ? - -1 y 14 ? s ? j., ? ? f ? tien

En 1655, le sieur Borthon, jeune prêtre, âgé de vingt-sept ans,

et curé d"No'*t'rè'-Ï)a.'m'è' d'Auxonne 'q fut élu supérieur des

Ursulines. La même année, un différend aant-s'ù'r'g'i'«et"re

Ursulines. La, même année, un ayant surgi entre

lui et la soeur Buvée,' celle-ci porta plainte à l'Archevêque de

Besançon, en lui demandant de prescrire* une enquête. Le

sieur Leferreuil, commissaire délègue a cet effet, vint alors a

7.. 1 ? ru , 1, 1, . . 1, If n -p1- 1 -1W 1..l11 W. v

Auxonne; mais soeur, Buvéé ne put prouver ce qu'elle avait

avancé 'c6*n't-re*'I'e ic-uré'B-ortlSn. Elle fut donc, à là suite de

l'enquête, condamnée a faire réparation a son supérieur. La

..j 1- e 1 m , , .-1 . vf. " : · ? , i .'in- m ? 1... ? t,. Il, Il,, z

même sentence lui enjoignit en outre de « jeûner cinq ven-

Lr'rw ufit 'n ? l ! mt-r m <-< ?

dredis avec cinq disciplinés», et ordonna quelle demeurerait

C o nsignée . -u1n mois . q d' an's sa"c ? t" -- ? ? ? '' "d'éc ? t*er.

consignée un mois dans sa chambre avec défense «'d'écouter-

*-\ tn 1 ? ? . ,-1*1 .i, 'l 1 .1 I.F. -1 'V'fe £ -")J-v.i

aux parloirs et de communiquer avec les ouvriers ». ,

1 . f ? ? u) ? J' tu >j*»\l ? i>i\"j : -.1' ? i -'

Ce jugement fut exécute,, mais la,procédure( ecclésiastique,

sur le vu ,de, laquelle,.il <fut rendu, étant toujours restée

. '' ? '. ^ Jl ' ? t< t U- ' 1., i : 1 It

secrète, et aucune' religieuse n'ayant voulu plus tard déposer

sur les faits qui l'auraient motivée, ,1a légitimité ~de la puni-

tion de Barbe Buvée n'apparaît point incontestable.' D'aucuns

même ont soutenu, à l'époque, que la haine seule avait ins- ? -- wJ J 1 1 ? l - iiv >*-> ; J ItAi.i'4 t 1 il

pire ce jugement, car le curé Borthon avait trois soeurs dans

le couvent et plusieurs parentes. iPt , .,F ? t,

Toutes .cèsr circonstances désignaient suffisamment déjà

Barbe Buvée à la suspicion générale et même,à une. quasi -

animadversion ; aussi fut-elle entourée, dès ce moment, d'une

atmosphère de défiance qui rendait sa situation particulière-

' X ' , t l<*r - X ,I,ZJ *l .nIJ *) ' *t.J 1 IJ-J X *r.l WJ

ment délicaty et.difficilejau milieu., de ses, compagnes. Si

- -' - ' J''j. 5 - -1 1 n : i|.I ? iul .tCfC.- 1 E ?

maintenant on veut bien se souvenir que les croyances popu-

laires de l'époque étaient dominées à un haut' degré, par des

idées, de sorcellerie,, de "magie, de possession'démoniaque,

m.. M It - $4t . ..u ' iwm.. , Il' .. '

d'influence*de malins esprits, -a 1 imprégnation, desquelles

.. " ,. '. ' pi ? .' gn .. ? ?

l'esprit des religieuses d'un couvent n'avait pu échapper, on

saisira sans,peine comment. Barbe Buvée pute facilement

devenir plus tard (son attitude en face de ce qui se passa au

couvent avant heurté, comme nous le verrons, l'opinion du

plus grand nombre), le bouc émissaire chargé des iniquités

empruntées aux idées régnantes. , ...... ? q £ J <'

' Sans doute la dernière sorcière brûlée l'avait été à Dôle,

en 1607, après avoir été accusée et convaincue]' d'avoir, «en :

- it....t ? 1, » f> , : .

BARBE BUVÉE. do7

" ? y ? >,* ? i -"f*j- -f> ! ««.<ro- , -u ? i,-> < - .

pissant dans un trou, composé une nuée de grêle qui ravagea

.v - . , .

le territoire de son village ' » ; mais si, la Justice ne se mon-

trait plus aussi crédule en pareille matière, et aussi sauvage

dans sa répfessionPle peuple n'en ajoutait pas moins une foi

inébrânlabléâûxsôrtilèges,`àilà 'puissance' terrestre du dé-

>t·11-o 1 ··1. Im : .l- '7.H. r; - .. )-"

mon; et tout ce^ qui ^arrivait de fâcheux pétait pour lui d'ori-

s. f

gme surnaturelle : C'est ainsi qu'en "1644, le 23^ juin, une grêle

' '/Jlllljl, : ·.Ir, (11 -1 .-1 ? 1 , M"- "- Tl .r ,. ? " -. z

ayant perdu tous les fruits de la terre, on s imagina aussitôt

dans le peuple que c étaient les sorciers qui 1 avaient causée.

Un jeune homme de dix-sept ans, se disant alors prophète et

"lit 1L ? t ? u1r -m, -' ., r ? , 2,v ? · 1 e., /.

capable de reconnaître les sorciers aux yeux, accusa de sor-

tilèges run grand nombre de personnes' qui furent appréhen-

dées parades paysans,, baignées "' et assommées ensuite sur

l'eau. Sur les* mêmes"'déclârations de cé jéune insensé, plu-

1-, lirll-l-, , ? p-,î*-l - 1, . ? ., K -< "- 1 - - - - z

sieurs 'autres furent brûlées avec des pelles' rougies au feu.

î< -- IHI , ,1, si , 1 ,K ,rf -i- ? nn,,iT, x. t il ? c- ,,

Dans les ^remontrances que le procureur général du roi au

parlement de Dijon fit'à'Sa Majesté Wn lit « que les' maris

firent tûer léurs femmés, lés enfants'' empoisonnèrent* leurs

" ; ; (-le, trj v;r -- , r-, 1 · j ·1 ? .ruz,

pères, et d'autres 'furent 'jetés vifs dans les fourneaulx de

Pei-,es. ,. 1 et 1 d autres furent jetés ifs>a"n's" le's"'fourneaulx - de

forges; d autres'enfin jetés vifs dans les précipices; le parle-

ment,sùr'ravis'qui'lui fut donne de ces cruautés, commit les

siéûrs Bèrbis;et LFég6ux,trquif*âvec lé siéürlllillotet, avocat

général,' s'étant acheminés' sur les' parleur

présence la fureur de ces peuples^ informèrent contre les

"auteurs ? Ils 'les firent arrêter 'prisonniers, et la-sévérité des

'peineset dés châtiments qui' en'furent 'faits,' arrêtèrent les

' désordres'et T'établirent la'sûreté.dans la, campagne) ? ' 1 '

Cette peinture" decrétat*"des espritsT si' effrayante * qu'elle

nous paraisse aujourd'hui* est cependant absolument ' qu'elle

nous paraisse aujourd'hui,' est cependant absolument authen-

tique, et il en' résultait que le soupçon seul de magie pou-

vait ^devenir' très' facilement, a cette' époque ? le prologue

d'une exécution' sommaire qui- supprimait' toute juridiction

pour le magicien supposé. Il était d'autant plus'nécessaire

'de faire cette constatation°'dès maintenant ? ' que cet' état gé-

néral des e'spi its' fut' ün` trrâin' favôrable de sa'nature à la

tJS Nd2WI 3fc tay j"> 3fi -i; -llytjt ? 1 -t - · » ' .

11Y` ' 'tlf ? 1 . ,n" '- j' fii ? ^-rr ? tr ii ! . . r- , J.

Marquiset. Vol. I, p. 207. Statistique historique de l'arrondissement de

Do/< ? wz-1, - Ili-, ? l , i , l -< ? - Il -1 z

2 L'épreuve du bain consistait essentiellement dans' le fait de lier l'individu

soupçonné de sorcellerie et de le jeter à. l'eau. Si la victime surnageait, elle

était jugée réellement sorcière. , ? '

3 Manuscrit fonds français, n° 18695, fol. 149. Archives nationales.

358 HISTOIRE -ET CRITIQUE.

croyance'de la réalité dé l'accusation''de magie portée contre

soeurBuvée'et'eut'ainsr une-part indirecte» dans -sa'.genèse;

rlEnr656 ? le`sieureArnônltqui était' confesseuridu'5 couvent

d'Auxonne*' ayant^été"1 désigné i pour ^desservir laatcur'éldé

Seûire'; dut abandonner la-* conduite s'pi rituelle f, dub monas-

tèrel'dont'-iIL7'avait'la"harge.fiLe cûré7Boi-thon·fIt`élire à'sa

place ! Claude Nouvelet;.vicaire alla paroisse- Notre -Dame^et

pour ! confesseur /extraordinaire 'Jean-Baptiste» Pelletier,') tous

deuxâgésde yingt-sèptià vingt-huitans : lCesjeunes ecclé-

siastiques'se'montrèrent aussitôt' fort : assidus'idans les par-

loirs de la communauté où leurs,' conversations-.a,ec lesreli3

gieus-es ? se [multiplièrent .'outre) mesure. Les'; entretiensi'du

prêtre Nouvelet nôtamment;,avecrplusieurs religieuses qu'il

faisait lappeler,"1 devinrent ! sit fréquents et si suspects quelle

curé Borthom.s'en7émutz.r«Lestplus'vertueuses religieuses

etl les"4 plus 5aiiciennes D convinrent- «que lac conduite ! du

sieur Nouvelet-était remplie d'abus dont elles ne se, veuillent

pas expliquer. » Il y eut preuve « que : huit ides .plus jeunes

religieuses -qui, se, confessaient, à, lui,- souffraient de.<grandes

tentations de la^chair pour, le, dit -Nouvelet, quoiqu'il fut'l]un

des plus laids]hommes'qubse voye.».icm lisait allé .2noib

Y Du nombre^ de ces religieuses était la soeur, Marie Borthon' '

dite du Saint-Sacrement ? qui) demeura; plus tard ^d'accord

par sa,déposition- de son attachement pouo Nouvelet, Let que

les plus fortes 1 tentations; de la^chair, se terminaient à sa pers

sonnet». ;Dans' cette, occurrence, t; lei curér-Borton commit

d'abord·- une ireligieuse âg$e,;du nom de9 soeunrJeanne;·Jan =

non,' pour, observer; les faits et gestesjdu sieur. Pelletier,.con;

fesseur extraordinaire, ainsi) que' les, entretienscqu'ilj.aurait

avec trois- ou quatrei religieuses quand) il^les manderait au

parloir ,^puis invitai toutes celles qui. souffraient de.tentations

pour le.prêtre : Nouvelet de le mettre par,, écrit, en,y ajoutant

leurs griesscontrelui.TSrido'1 rub irlp nah fisvs ? n Ii'u.p 3 :

PiToutes ces;'mesures causèrent : un certaincémoij dansllla

communauté;.et;BarbeBuvée,ne=manqua`point,au sujet-des

faits cqublesj avaientprovoquées, '.de satisfaire ! sa £ çuripsité

naturelle en lesr observant,- et;de les;juger,enjetantcontre

t9 . etc an sb lut) no up 3-ro si acrnuyo-iiiib ix/sl aBa rr- i

'Chef-lieu de canton de la Côte-d'Or, arrondissement de Beaune.,i,7t ? HJ

* Manuscrit fonds français, no 18696, folio 127. B. N. ' ) '

' Une des soeurs du curé Borthon.

· Manuscritfondsfrançaisloc. cit ? p ? 6ç ? riz 0% 2"^"î Zuno31mtrml : i '

3uyB.ltBE.BUVGC ? r . 359

eux, sa note) critique personnelle ? Les ordres du çuré .Bor

thon ayant été) exécutés ? ceEdernier,·après.mûrcréflexion,

en-donnacommunication,à3 M. de n4esmay,;vicaireg énéral

de l'Archevêché de : Besançon qui,' ayant examiné le tout.avec

soin,, ordonna 'j'aussitôt par;técritd'éloignerFle, prêtre, N0U7

velet ? en-lui interdisant formellement l'entrée,du çouvent.

♦aLa" religieuse commise à'la surveillance des actes de Pelle-

tier,'que le curé.Borthon n'avait pas voulu éloigner en même

temps que/Nouvelet pouri ne,pas . .luifaire ·injure, d'autant

plus qu'il, était, le) neveu de lai mère 1 Saint-Jean ? ? ayant rap-

portéun.propos : tenu5par.,luirauxsoeursrPiron,Joly,,et de

Salins;;lawmesuredont avait : étécl'objetison;collègue Nou-

velet F lui fut.également ç appliquéeparï décisiomdel M.' de

Mesmay/Un'-nt alors choix. d'um nouveau/confesseur'ordi-

naire,r àl la placerde Nouvelet.J en la,.personne d'un-,jeune

prêtretivertueux mais assezisimple, nommé /Terrestre; 1 En

même'temps le père Gilles,- capucinqfut désigné- comme con-

fesseur extraordinaire.') ! ! ]; 5 ma l m.·1 .i ax5 . - -

' : Peu après le;renvoi : de Nouvelet du : couvent, la soeur Marie

Borthon ? dite du Saint-Sacrement. ! entra'dans'quelques agi-

tations. Elle disait maintenant;asouffrirr,des,penséesr d'im-

piété contre'sa ? vocation' et d'autres choses.1 »fqui,1 ayant été

rapportées au' curé Borthon,'son {frère.' furent@jugées comme

une marque de 'possession^ Le-' curé 1 Borthon) n'était'pas'de

cet'avis;1 et plus tard <'un'religieux capucin a'dit au'commis-

saire du Parlement qu'il suspectait'sa'soeun.d'être'enceinte D.

Néanmoins pour- ne rien'omettre de ce qu'il' devaitià sa soeur,

comme frère 'ou 'comme supérieur dùdit monastère,1 il -alla à

Dôle ou' il.'consultalle père Planchette, jésuites Il vint à Dijon

où il, coi-iféral avec le père- Aysement,- minime,Lavec le père

Jacques de-Chevan'nel,(capucin.1 qui -tous' lui, conseillèrent.de

ramener cette fille dans la piété'par la voie' des "sacrements,

et qu'il n'y avait rien qui dût l'obliger à,l'exorcism-e.,Le père

Chifilet,l jésuite,17'ayant été consulté,' fut derl'avis des^trois

premiers et qu'il, fallait emprisonner le. dit'Nouvelet «.'Pour-

quoi;' hélas,5 l'avis unanime de ces personnes éclairées ne fut-

il pas 'suivi ? -La' suite des événements ne- démontra que trop,

en effet, leur clairvoyance et le tort qu'on eut de ne pas s'en

. .anujatt tl> ? 3SE : t'ur'i, lO'b-MoJ sJ 9b.nt. r.ra st : r.3srlï.

inspirer. .eritir--)tl 8 ,s. .'1(0') dnd6' 9a ,ic,.ns ? zbv1 tit.3a : .·iv'

nof)j''<-3 Mat ? "'Y < iv 5. · .

1 Manuscrit fonds français, loc. cit., no t S696, folio 123. Bibl. iiat. »,

360 HISTOIRE-ET CRITIQUE.

«.Il arriva,néanmoins vers le carême de : l'année=I6y8,°qui

fut celle de l'éloignement dudit Nouvelet ? qqe le-sieur Ter-

restre qui lui fut substitué, fort surpris des pensées que cette

fille 1, lui, communiquait, t et .-particulièrement de-1 ce qu'elle

disait mieux aimer le diable que Dieu, persuada au sieur Bor-,

thon,d'en,venir-à l'exorcisme,lqui,fut exécuté par leditRor : ,

thon,- par. le père- Gilles et par, le, sieur Terrestres Ils : préten-

dirent qu'elle.avait étés délivrée la-,veille'du dimanche,de la-

Passion,; quinze jours avant Pàques.2. »,S-iq £ ^'uo\ y,ctwrS !

, . 'o-i^'-A .- - '(5 ? f ? n j-.f ? 3 jjjpjqwe Lia ru" f )9 S~*

II. Avant 'd'aller- plus'loin, suivons l'abbé Nouvelet- hors

du monastère et' dé ses anciennes fonctions'. Tout d'àbôrd, il

répandit le bruit qu'il était tourmenté,' "pendant'qu'il avait la

conduite spirituelle des Ursulines, par des sorciers qui avaient

mis plusieurs maléfices sous soni confessional et dans sa

maison. Il-raconta complaisamment que ces mêmes 'sorciers

l'avaient fait tomber dans de grandes indispositions' de corps

et d'esprit,- qui le rendaient faible au point de' ne pouvoir ni

tinter une petite clochette dont on a'coutume de sonneries

messes, ni de s'appliquer à l'étude; car-lorsqu'il voulait lire

toutes les lettres du livre lub paraissaient) tantôt' en'" mouve-

ment, tantôt renversées. Il ajouta qu'il avait peine à" se conr

fesser et que, pendant, l'office divin, il parvenait difficilement

soit à consacrer les saintes espèces; soit à entendre' les confes-

sions ou à administrer, les. sacrements. Puis'il''chercha un

prétexte pour attribuer ! définitivement aux démons-,ce-qui

s'était passé,- au, couvent; car il n'ignorait pas l'aveu fait par

la soeur Marie Borthon de l'attachement qu'elle lui', portait,

et, quoique séparé d'elle, les pensées de.- cette 1 religieuse ! lui

avaient été rapportées aussitôt. ,Une jeune fille de Fauverney,

nommée,Claudine Bourgeot, dont il était; le : confesseur, lui

fournit ce prétexte de, la, façon» la plus opportune, ainsi ! que

nous le verrons dans la suite. < l ? rh4 ri pf. b .. *

Nous» avons dit,plus haut que ' Marie Borthon, ayant été

exorcisée par le père Gilles et l'abbé Terrestreiquinze jours

avant Pâques, il, avait- été déclaré par -ces exorcistes qu'elle

avait obtenu sa délivrance. Huit jours après, le curé Borthon

mourut d'une hernie étranglée;'mais comme on le connaissait

' ? i 14 sy ' ! i ri 1<. ! l ? ir -l<j} ;.j IL ! ' o·L ? at ? y1

.' Marie Borthon. p ? >* -j*, ' 8')" ' et,- >l 1- .ctJ9. ?

. * Manuscrit fonds français, n° 18696, folio 129," ho : cit. , Bibl. nat r» 0 >

"JBARBE BUVEErG·H 361

peu partisan; de l'exorcisme, on ne manqua pas de dire que sa

mort était une punition de'ce' qu'il avait contribué à l'éloigne-

ment de Nouvelet.0 Au -surplus,'1 pendant sa courte' maladie,

on' : l'avait) positivement obligé à' une réconciliation -avec ce

prêtre;etcomme`on`lui avait 'suggéré -de plus'que, pour en

prouver. l'entière sincérité, il, devait brûleries plaintes'adres-

sées jadis'contre le même Nouvelet, et dont il' avait gardé le

double. en laissant l'original au' couvent,' il consentit à tout.

Quelques jours après le'décès du curétborthon,lle prêtre

Devenet fut élu supérieur de la communauté. Aussitôt après

son élection ? if écrivit, Algr de Mesmay enclui demandant

quelle conduite il devait tenir. regard;de la soeur Borthon

après sa prctenduedélivrance.fot Jib3 11 ui. i'u7û ? · ! ...

- Le vicaire .général^ lui envoya sans retard un- avis dressé

par. le, père Planchette sur, ce qu'il y avait. à faire. : Le supé-

rieur .devait, en premier. lieu,; faire; ! suivre' à' la' soeur Marie

Borthon, tous les ;exercices- de -la'; communauté, et défendre

qu'on il'entretînt>de ce qui s'était passé,- puis; faire placer en

divers endroitsj du monastère des croix avec ces mots : Sit

nomen Domini benedictum » et enfin tenir éloignes du couvent

les .abbés NoueletT et, Pelletier, ! quelque ..vertueux qu'ils

paraissent ? mt ms ru usez. .tc, 15 >> .53ra toi : ' s`c' 1 1

trQuinze-jôurs. aprés la,fêtede Pâques* de 1 1658, la soeur

Marie Borthon parut retomber en de nouvelles agitations; et

elle communiqua au père Gilles différentes pensées analogues

à celles- qui' la. poursuivaient autrefois. Celui-ci; se persua-

dant : alors que, tous, les démons"qui possédaient'son corps

avant, l'exorcisme^ n'en' étaient, pas, tous' sortis, ou qu'il en

était rentré, quelques--uns'après, conseilla de faire un'nouvel

exorcisme.; Cet avis, ayant été partagé par le supérieur Deve-

net et'le confesseur, ordinaire Terrestre', ils résolurent en-

semble d'y procéder sans prendre conseil- et sans appeler ni

médecins ni parents. ' ? ' ^i ' Jf '

.« Dès le. premier exorcisme qu'ils firent,' cette fille ou les

démons qui l'agitaient dirent qu'il fallait rappeler pour exor-

ciser lesdits- sieurs Pelletier et Nouvelet; éloignés par le feu

sieur Borthon,'supérieur, et que Mgr de Mesmay avait con-

seillé d'éloigner par son avis envoyé audit sieur Devenet.

Néanmoins, sur cet avis donné par la fille ou par le diable,

ces deux ecclésiastiques sont mandés au couvent.' On les fait

venir en présence de cette fille qui leur fait un compliment ou

362 HISTOIRE ET CRITIQUE.

le diable parle , passai bouche^ etales,inwiteà venirl prendre

un - emploi ïpour~ la, gloire, de Dieu dans.,cette, maison reli7

gieuse. Cet emploi est·.1'exorcisme.û·Peÿletier jettNouvelet

o.. zut- ? - -- , -- ? u. , J.UJ, w^v . , t i' ,(w,w.w ?

furent,donc introduits dès ce jour dans le couvent,, au mépris

de, l'ordre formel de Mgr de Mesmay. Ils réussirent, depuis à

s'yy maintenir, en, obtenant-par surprise, de l'official et de

-.y ? -- - ,i , , - ? "- , . ? ,. , J ? L ? L,.1,... , 1

Mgr, de,-Mesrriay, des, commissions^spéciales^ pour-- procéder

aux exorcismes. 91(.j up tib ici5j rio 's-i61-n na savus

. Le 2 juillet, Marie-Borthon.,et. ses .nouveaux exorcistes

. .1 ? b1 ? .7 j Ui- -' ? ; ·· 1·JUtf51 0 o cnQ >C.l 1. 1'

prétendirent .avoir,, obtenu sa, délivrance. Les .marques., de

celle-ci, ainsi qu'elle en témoigna elle-même plus tard devant

t- t ? .... W ry ru..Uni u ·.t 'r , ;o(,lJ ! 1 L : 711'-11` irji Il ! t

le commissaire du, parlement, furent du «'sang qu elle rendit

.11, -1 ? 1.1 -1 ? ? ./On, i " ? d ? -lui, j 1

par le nez et du sang. clair, et en caillots qu elle rendit par les

partyes basses. On,. laisse a juger, si ce signe n a point de ? J-JLtJV' -Hùft.. ti) · ? n ! " ? ," m frtmr' s·y I r-m

rapport au, soupçon qu'avoit le sieur Borthon .que sa soeur

, ? ...i ? t<j. itjU( nw mu) au Lttt'.mttLJ.o u.J

était enceiu 2

était enceinte^»., ,;t0r,j,h : ; Irx/D fiOT^r. ? °9.1[t ·r ,b < ? « ?

Après, leur réintégation.au couvent, les abbés Pelletier et

. r.»'jl JIU.' . hJl.1 °IU1 Ruz J.U*Jf -.*>*, 1 le ·n·W 1)- ·f

Nouvelet reprirent leurs conciliabules, et plusieurs religieuses

- . .-^ ? i-^, . -* ? >A1- ,'il'l.'ll 1 *J .r....t,u... 'in 11} tt 111] ? itU 0,)

commencèrent aussitôt a prendre en aversion leur confesseur,

ordinaire Terrestre,, refusant de se, confesser à lui, ou disant

c..n.w / un ju u r >, .-i ( Lt ? f 'J1l 111k . 1 i-, ? )i'lii.

qu elles n'avaient que des fautes vénielles ne donnant pas

- ? , -, nu J1J 'i.i..y jr 11 n- ' '1111f11 f ifl 'Y11 .-ri` )

matière a confession. Cependant elles communiquaient a Nou-

velet et a Pellétier dés,penséés d'impiétéét°dé ? blâsphème

-ii ? i ic i-i 1 1())11 '1 *'\". Iflv ! 't i f ·1rv -t .1J if1 frr'tfr' 'rfr"- ft,

pour lesquelles ceux-ci jugeaient 1 exorcisme nécessaire. Les

' t' . - ·.r J : Jm. W ... W : 711W n ..·ylm -, 'IKtllli--t 11,1V y

premières qui tombèrent dans cet état moral les unes après

.v i '. 1*5 ' ^ii I-1--1 ~llf .y' rrt.pfh l.frrt f -.n ^ ? rieirt ^*>i -*t ? >1

les autres furent les plus intelligentes et 1 exorcisme fut tri

'' 1 m tiW Wn`' i-·n 9.n,f W ,; i b 1-,ï T^9r); ^ rrrn y9W ,

appliqué aux religieuses Joly, Piron, tannin, Françoise et

V r`JL nlt J1.llb/lJll. 1 ' -rfl l'1 -1 191f{K>i ') ·'1 t (

Humberte Borthon, soeurs de Marie, les trois soeurs de Malo

-.l ? <-iilll| I ? M ? -, 1 · h ? W trfrt- -fil 1 --r- -.1- ,. n ? |

du Bousquet. Bientôt d'autres furent aussi exorcisées, parce

W i iai r.i tn "" 1 ^ '.ii'i- fn JJ il n r`f1 tnc.B,T.r. r...t si i

que les démons qui habitaient les corps des premières, ou les'

possédées elles-mêmes, recommandaient de le faire. On en

arriva a 1 exorcisme chez celles qui se plaignaient de douleurs

de tête ou d'estomac, de coliques ou de tëntations charnellés

joirités`(àrde'sidéêsl'dé rqûittèi`jlârëliiôn;'tô'us9césphéno-

v trrri 1- f *f.c*n. < ? ,' . ' ? ... ? 7. ...'...,,... ? ,.

menés étaient regardés indistinctement comme des'maléfices

cërtâins ou des inarques évidéntes dë pôssëssiôn. Aûssi le

nombre des''réfigiënses -solàls'-an't ' -'e 'd '-1 s'augmenta des'

noms de Marie de Laramisse, Gabrielle Jannin, Pierrette de

Saint-Paul, Anne Mol, Elisâbétli Nic6la ? Lazare Arnier,p6ur

Si ! Sl3 .5\J i

' Manuscrit, fonds; français," n;> 18696, folio.r3o;loc. ci -t., B. -N., xt,5h .3 '

' Loc. ci ? même folio, B. N. t OfIO4 ,F3g '4' 4bnol tsy2ra;M '

aa,BARBB BUVEE P™*1 363

arriver à un total dé quinze personnes ' Il y en'avait bien, parmi

elles, qui'i ? ev6ulaient,p'oint'se recdnnaître''possédéës'ét'qui le

déclarerenta la supérieure ; mais celle-ci leur disait qu«elle

voulait qû'ellés'lé1 crussent,1 que' les 'exorcistes' l'avoient'dict,t

et qu'élles net niâng'éroiéntj'ét ne dormiroientique-par , son

commandement ' » . Quelques-unes ont avoue qu'elles eprou-

vâientvdés tentations' côntre''lârpïïreté' et5 quer«'s'estant rend

versées en arrière' », on leur a dit qu'elles étaient possédées.

Il n est pas sans importance de faire remarquer'ici que

n1 ' - 1",...r. ry , ...,. - Ir9r, ·- t.atr ? E.. ? z

1 attachement qu avaient les premières prétendues possédées

t.,f /<- t>lS- ( ,il-H1l,,i|l, ? f ? . fT-lT r. -=> ! n ? ? > 1 ? ),

pour les prêtres rappelés si fort prôpôs9pàrr'lèsdémôn`sfde

9 - F ? -- ,Ir ,f ..1 -

la soeum l4lare Borthon, etrdont là plupart 'étaient deèéllj4'il

éprouvaient ill - 'i-t -. 1, . 1 , , " lia` câüse dê

éprouvaient des tentations pour, Nouvelet, f fut la cause de

. 1 ? .'1 3|.0|J ? -i ? f ar,. r. 1 3 ? < .air-

leur aversion pour leur confesseur ordinaire" Celle-ci ne'nt

, r aversion pour leur, con-, eur ordinaire. e

qu'augmeritér>dé ôür en jôür quand on ·süt qu'il doutait

maintenant de la possession, qu'il critiquait là IdnuCur'et'Ia'

. ? 1· ,fefr ? t.r ? Il -- c . 11, 1 -- ,

fréquence d'exorcismes répétés' deux fois dans une' journée,

et'qu'enfin il avait déclaré qu'il fallait user de rigueur envers ? uy·..t,n -fW 91 rtnr ? n ? .,il " -1, « --i ? ) ? ,, . , - ~ -, . r~ ? `.

les prétendues possédées, moyen dont il s était'servi avec

111 lo , 111 1 iJ'·1Tf 1 1 : ? rï , 1 t - 1 )yy n Tth ?

succès al égard de quelques-unes d entre elles. J t '" r'

Le ressentiment contre lui fut pousse bientôt a un tel point

in- - 1 J11 L><'SI·Il' 1t' 1 ? I`1 '1 i" ? > i . m J Tfy i i.jiii. i z

que. ces religieuses le battirent et lui mirent en pièces sept

^>' ? O". e . ? tti ? t ? 1M ·W t·"r 1; T

ou huit surplis, de sorte qu il n osait plus se montrer au cou-

7 ? - t.- A 1 1 '7(r Nt W , s i ·1` 4 ? · I n ? ft·o c,1'· ,. ? -irr-,

vent. Pendant ce temps 1 entrée du monastère était libre a

r .< ira ji r.J7 n7., i înlr -< t ) ' t n ? ï ? f ? ? Ti-ntl

toutes les heures de la nuit et du jour pour 'e'ii'e"tle'r»-êt,-N6ù9

', .71W c ? 7·W . ' ., Jlt. : l1· '1 ,1 f ' LW , " ,° "' .. ''

velet, qui avaient fini par.s'adjoindre`lés nommes Bretin,

' : fr rl ! ' .') W f ' ' ' 1'tf .4 f,tIt 1- " ff. v(v f'rrr.\ 1

Denizot Rabier et Rigollier3. Ils exorcisaient dans des cham-

ut>r,s.r, rlu , -LVm , ' 11. yr·m·'·- rrrTt7r,m.m,m=vrmt t-

bres, « dans le lit, tout bas et de si près, que quelques' relit

s>a G` 7J1UI Il ? 0 .t)1u).mt ! t ? rl tr. IJ IJ , ii. ? - '.

sieuses déposent qu il n y avait que le voile de la religieuse

exorcisée, qui separastle visage de 1 exorciste* »; sous pré-

i^- j ,, , ''l' W Lf l a W n 'y" · ,· fYr,>9.1 p ;. *-«./ ..i

texte qu'ils disaient devoir arriver aux délivrances des démons'

j.jii.uL.> ? ij|.ji^ii.. -. m : .1 iUL ooiiO-i .i3u» ·7ltfOtJ rV ? t 7 ua 'i ) i

qui occupaient ces filles. *\ ., , .... ,

·v.ra .,...· c...v.l ? u., 1 ? jrn surrL) 9b ..7 ? f'^ t, b 11 : 91 : -

,1 ? mêrnes,,Pelletier et Nouvelet persuadèrent en, outre ,àl

la supérieure que,, pour, parvenir plus facilement à ce but, de

la délivrancejqu,ils;annonçaient comme, possible,, il fallait

" i ? jui. *.lc^ ? U - - -> J. J ? .u P, 3»' .\ l'ii

leur remettre en mains la conduite de la conscience de toutes ? + ...iwai^wiiu wju^ri-^ 4 7VC syt VJJ1-41U1 WJiW ! ,J 1 ··1 -j

t-b aïle-noi1} ninnsj ü ? rir ? «fjnnEiBj "A. 9f-bM 9b ,mn,

-. ', Manuscrit fondsfrançais, ny8GgG, folio 130. ^j*/) .j^n/ .'U6' ? -JJ) ?

2 Loc. cit., id. ~

3 Ces deux derniers quittèrent peu de temps après l'emploi d'exorcistes. t/

* Manuscrit fonds français, 11' 18696, folio 13 il 9 .01ul 9rrm t 0, *

364 HISTOIRE ET 'CRITIQUE.

- . y bn,9 'lot ·., . 1. ·'19'r ,îl1>-'J. ? 1l^'i' °- 91 ? ·.

les religieuses possédées, puisqu elles détestaient si fort abbé

Terrestre..Ils eurent gain de cause. ? j t5 f i '

.- r1'7t1 "cU<j3r ? 5 'L-j ? i-'Kc... '< H9' ''f ! ? B ? n0f" r ? tu `i

Nous laissons penser ce qui «devait, se .passer dans , ces

exorcismes à huis clos, auxquels se montrait .surtout. assidu

t, . - .- ? ? 'jt.t 'ill ' I` ? 4' ' '.

le jeune abbé Bretin qui, ordonné prêtre depuis dix-huit mois

, ? r ? t1,r ? Jt<'' i y i ? 31ny W ...7 A"1 rJ'«., -» , i» z

seulement, avait recherche en mariage la^soeur^Gabrielle.ae^

Malo dont il se trouvait être alors l'exorciste. On.^ pourra

puiser 'dés "éléments 'clé" jugement à' cet' égard .,n,s'la lecture

du passage suivant ? relatant les' services retirés de la pratique

des exorcismes et les signes invoqués en faveur delà posses-

sion 1. ? «'Par- le - moyen de l'exorcisme, @ elles asseû'rnt"éi les

prestresaussyleur'avoir guéry des hernyes, qu'ils leur ont

fait rentrer" des' boyaux"' qui 'leur*1 sortoiént' par la matrice;

qu'en'un moment ils ont guéry les blessures que les sorciers

leur ' avoiént 'faict" à" laTrriatrice">' qu'ils r leur 'avaient déchirée *

q s leur avoie t ec re

qu'ils'leur ont fait tomber des basions, couverts de ^prépuces

1#14 1 . ,r..... 1, v1r -, 1 1 -. , ? y

de sorciers' qui5 leur H avoiéiit' esté mis dans la matrice, des

bouts de chandelle, des bastons couverts de langes et d'àûl-

tres instrumens d'infamie, comme des boyaux et aultres choses

desquelles les magiciens 'et lés "sorciers' s'étaient servis 'pour

faire | sur elles des actions impures. Ils assëurent*aussy avoir

guéry «les colliquesdés''douleurs'd'estomac ? des'maux'de e

teste, guéry dés dûrèté`z`dë'seiri'pai-°la''coilféssiôn;"ârresté

des pertes de sang par l'eorcisrrie,'=faict``céssér désenffùrès

de ventre causées par les accouplements des démons* et des

sorciers par l'eau ben -611eq-ù'ils'leû'r'fo-nt'a'v*aler.1»-,# ^^ : ,rlJ, `

' « -Trois annoncent sans déguisement avoir souffert l'accou-

plement des dé>·iiônsêt`d'ëstre"déflorées. Cinq disent qu'elles

ont sôuffert°des" actiôns des sorci(is,' de magiciens 'ei' des

démons' que la pudeur leur "défend dédii : é"quine -s6fit âultres

que celles'que lés 'trois"1 premières eiit'dédlà-rél5.Les'dict>s

exorcistes déposent de tout ce 'que dessus; qui sont, si on lés

veult croire, des 'marqués de possession, outre lesquelles ils

assetirent avoir eu toutes celles' dû rituel. » ? 3moeox' ^v ? '' ` ? 1 Ar'.r·,· -rr ir-fT ? ) ? <-. ft .. ''

a Qu'elles leur ont paru avoir des forces de corps extraor-

dinaires, comme'd'être renversées en arrièreestantà genoux,

et d'avoir touché la' terre de la testé ? »'" 71 ? i'· ·r9 t`· i 'r.TL

« Qu'elles ont obéi au commandement mental quircorisiste

en ce que leur ayant commandé,' 'dans le secret de leurs pen-

' Manuscrit fonds français, n° 18696, folio 132. v''r ' .- ? ·

BARBE BUVÉE. 365 ? t.i- : i* i>t ? <p

sées, < de se rendre proche d'eux, elle s'y sont rendues. On

laisse a penser'si la coutume'de leur parlér quand' ils sont

dans le monastère ne les a pas plustot obligées d'aller proche

d'eux que le commandement.1'; ' 30 'u ? n3,î J *" *»'>> ^ '"

« ? * -.+( r-v rro i- 'V-- # - {^ *< ? -.«" ^irtr ! £ *>Rin-»' ,t/Y'

« Qu'elles leur ont prédict le futur, savoir que la~ soeur de

e<rTrivrn,n. ? ruz, .l , - . ? . erf, yc , rrm· J

l'un desrexorcistes ? 'qùi estoirënceintéraccouche'roit'd'ûn fils

avec de grandes douleurs, ce qui arriva. », I..) il-il . ? 1 1 A1'. rtt ? \tt ? '-n rl . J. , . 3 j 1, ? t'* n 1

' « Qu'elles ont dit des choses qui s'estoient passées hors de

- r i ai ït '*' 3 ni' vtt i*-»*i i ^ **i M«* ' ' r ? .

leur. présence, .savoir ce qui s'estoit faict dans le bal à

Auxonne.» , .71, d"j

,. r r ;11 lrf '6 ? )( , ,, J , ,wi ,v , ;.11Pn - ..

« Qu'elles vont révèle les secrets de ce qui se passait dans la

maison, de' ces" prêtres' exorcistes. » Qu'elles orltj endu des

sorts qui consistaient en de petits gâteaux composez de cire,

de graisse et de terre,' des marques de délivrance de quelques

°. 11 /; .' .1 il 11 ".J 11 ? 1 r *, i. V ." ...' ^ T

démons qui consistoient en des papiers sur, lesquels estoient

escriptsen caractère rouge quelques majuscules, des coquilles

dans', lesquelles s'étoient trouvez des billets,, des, cailloux,

des noisettes; quetouttes ces choses les avoient obligé d'en

venir à 1, exorcisme et de les continuer. ., , ,

, il ' -t.' 1 i.' j l-i - ' ' U« ii 'i-' 1111 ! IU1 -1J-' I * i.i.i I tir

. L'histoire entière de cette prétendue possession a été écrite

et : les pttes,, d'Auxonne en. composèrent" un volume qui- se

trouvait^au^ couvent; mais, ni la supérieure, (ni,le supérieur,

ne voulurent le .déposer plus tard, entre, les mains, du com-

missairedu·pârlemént,.qui dressa procès-verbal de ce refus.

Malgré la, disparition de cette relation, assurément fort docu-

mentée, on peut. néanmoins affirmer, que, les religieuses pré-

tendues possédées racontèrent de leur, côté tout ce. qui,pou-

vait convaincre de la réalité de leur possession. ,*> z

i -, . i. ti Yt l « .'J-i ".J. Ji" ^ -j * -. -J » J

Elles, disaient. notamment avoir entendu des, bruits noc-

turnes, avoir'été transportées en^ enfer, où, elles Lavaient vu

tourmenter^ des, âmes, souffert- des. actions,, abominables,

éprouvé des pensées qui font horreur, et assuraient que leurs

tourmêntsiveriaient , .surtout , de deux prêtres , apostats .de

Genève nommés Macaire et. César Auguste qui les , visitaient-

la nuit dès le commencement de 1658.. ,. ,. ,'

1 1 . · -u ? 't-' . ' j ? ' 1 11 ! J-J -lil

Tous ,c es exorcismes auxquels furent soumises les ursu-

Unes demeurèrent secrets, pendant deux années, et, ni les

parents, ni même toutes les religieuses n'en eurent connais-

sance. Cependant les voisins qui voyaient entrer les prêtres

à toutes" les'heures du jour et même de la nuit, avec des lan-

ternes sourdes, commençaientjà s'inquiéter de .ces allées et

366 HISTOIRE jET ^CRITIQUE.

venues assez- suspectes.; D'autre part, le P. Gilles, qui, avait

assisté aux exorcismes pratiqués,surNlarieïBorthon.nfayant

pas voulu^être dudé plus longtemps , avaiï, quitté définitive-

ment. le, couvent, en. confiant .à une religieuse, que s'il avait su

cequ,il,savait,maintenânt,il aurait diable comme

un chien.^ ;j.SCcA ts39 ,9doïar ur 3(1 : 5 inq a9t7oqq&V2o'r-cs ?

Nous,avons,vu comment,Nouvelet avait déjà

ment en circulation le : bruit%,de l'existence;de sortilèges etide

maléfices^dirigés contre lui, pendant, qu'il était au couvent. la

premièrepfois.jOnemployaldénouveaula.même tactique

et, afin qu'on ne pût rien découvrir par^d'autres^voies^on

s'empressadei`publieri,que zles=sorciers .et ries,* magiciens

étaient cause de tout .ce.qui, arrivait ? soit au. couvent, ;soit en

ville, qu'ils étaient, nombreux,. et -qu'il)fallait les surveiller.

Les prêtres donnaient l'exemple- dej cette surveillance en;fai-

sant,,à,des jourslindéterminés, de ^véritables .patrouilles noc-

turnes, ? se, plaçant ensentinellé;en différents, --lieux, afin^ de

voir, disaiCnt71lS ? Si ceux, qu'ils suspectaient; ne. se^rendaient

pas^au sabbat. 33 f5.avF ? ai·. na trlornosq 9.3 .2è5ro'is'b 9zsJ ,j

fLerésultat2de ces,manoeuvres.-ne se fit : .point : attendre;

aussi; bien l'esprit} public était d'une ? crédulité; aveugle* pour

tout ce qui. touchait alla sorcellerie. Ceux même, quit étaient

investis-des : charges, publiques, loin del pouvoir (enrayer les

mouvements irréfléchis de l'opinion, en subissaient l'impérieux

ascendant. On fit donc,- aux fraisa der,la'1 ville-d'Auxonne; le

procès,à deux.paysannes qu'on- disait être magiciennes; mais

les charges : furent si faibles qu'on.ne put lés condamner pour

sortilège : lToutefois, aua lieu lde les'renvoyer, indemnes/ on

prononça leurtbannissemcntfann d'éviter.. quelque ! extrémité

fâcheuse de la part du peuple qui ne se montrait pas satis-

fait.; Cette solution, bâtarde ne fit que confirmer les soupçons,

et les deux·malheureusesétant7rentrées`dans : leur. demeure,

pour, emporter ce : qui leur. appartenait furent appréhendées- 1

par. une populaceifurieusei L'une fut, jetée,.ddi-is, lai Saône'et)

noyée,; l'autre assommée. Dgyb 9ltt`b atisx ? ovB'( ? iba9131

if A peÙ5 près 1 à- la - même époque,3 dès J personnes séculières ?

atteintes ? les-iuriesT de 1"malad-ies frordifiaiies ? ls 2 aut'r'ès ? de'

démence plutôt 'que' de possession'furent'ëxposées'à'1'exbr

cis'me, en la chapelle de'Notre-Dame'de l'a Levëei95'1 t5 ft3T1

, Pendant que le prêtre Parize en exorcisait une, nommée

- ...),... , ? f ? rt ? ? n 1 uü .1 iur cl : .11v ·· .i ! - z

Coudry, il fut assez imprudent pour demander au,.prétendu

J'" BARBE BUVÉE.'T ? 367

diable qui l'agitait s'il n'y avait point dé'sorciérs ni de magi-

ciens pii-ésenssfjëa possédée ayant remarqué'dans l'église une

inconnue^" lat'désignà'immédiàterh'ent ' comme -'sorcière ? ' Il se

inconnue; la ! désigna ni a comme''sorcière ? ' II se

trouva f que' c'était' Vrié^'pauvrè* paysanne1 dê5F6uchér'ans '

appelée Emilande ? Lefils,1rqui,'5 âprè's'râvôir véridü qûelquês

cerises apportées par elle au marché, était entrée par'cnrio=

site dansjl'égli'sé. A^la1 déclaration" ! de ^l'exorcisée^'les' assis-

tants s'excitèrent contre la pauvre innocenté au point que les

magistrats de là ville durent^pour lui-évitér d'être assommée

l'envoyer en"'priso'nLavec 'recommandation'de là" faire' sortir

pendant la messé : della paroiss -'31' tttqM r,)'up nf* £ ,.3

i Cette précaution fut waine,'câr àlpeinelis sergents'l'eurent-

ils tirée de' son cachot- que 'les femmes'et les enfants là pour-

suivirent à c6up's ddpierre,'et, des àens de métier' s'en étant

mêlés,- elle, fut, tuée à'la'bârrière Dulbois'fut-énsuitè coupé

dans lesbuissons,5et à'quelque'distanceld'Auxonne,fle corps

de cette malheureuse fut brûlé sur un bûcher improvisé;'sans

que'l'autorité des'mâgistrats ait pu'empêcher cette suite bar-

bare d'atrocités. Le parlement en fut averti et confia' la pro-

cédure de cesccas au conseiller. Belin; maisle désordre des

espritsln'en futipoint diminué ? C'estticicquecse placentdes

incidentst dont fut l'hérôine cette fille . de Fauverney Rappelée

Claudine Bourgeot ? dont nous avons déjà parlé en disant que

Nouvelet i s'était servis d'elleipour9 révélera l'existence^ der la

possession, des sUrsulines par-1'intermédiaire du diable; qui

était censé parler par sa boucher IDn'est pas douteux, en'effet,

qu'après,. avoir,) préparé- l'opinion dans lesensde : l'existence

de lacpossession ? Nouvelet, qui) confessait Claudine Bour-

geot"ne;luiseûtsuggéré'les déclarations qu'elle-fit ultérieu-

ment. peq 31s-3aom 33 an zip alqiisq ub i-tsq ni .'b ï47rni

..Cette. fille avait. été malade et sa mère;l'avait obligée àvgar-

der. la chambre pendant quatre, mois.- Devant -le commissaire

du- parlement; elle. avait dit plus;tard qu'elle avait].- souffert

d'une enflure : d'estomac; niais tIeichirurgiemPierre'Borthon

prétendit l'avoir traitée d'une dysenterie ? Quoi,, qu'il 'en, soit,

dès,qu'elle futi en état de, se.faire voir,-le bruit qu'elleaétait

possédée se répandit, bien qu'elle n'eût donné aucune marque

de possession,} maiséommis.plutôt, des insolencesi dans -.les

rues et l'église. 3A i;égliseT notamment, .ellejr battit r un> des

3\T-n n <H,7f- -tic ? -iimr«» n >*-iecl .5c 311r> < ? '.TB^rn<7 .

1 Foucheraus, village du canton de Dôle qui faisait partie autrefois du duché

de Bourgogne ? ? OE. : U c ? 1 WLlqa4a 11 1,

j68 - " HISTOIRE ET CRITIQUE. ,

r \...id - '111 wUJli|u

gardes du duc, d'Epernon. Dans la rue, ayant rencontré une

.personne de fort honnête condition qui lui avait refuse 1 au-

.. ? 7 ? n, -l ? ( ? ' '<.nrrr) ? 1 nxt "

mone, elle feignit, que le diable parlait par sa bouche, et lui

dit ces paroles : «.Viens, viens, ma mie, tu es, a moi ». Sur

cette dernière déclaration, l'official invita le père de cette

jeune personne à la confronter publiquement a la fille Bour-

geot ? Malgré la conviction unanime dé tout le monde qu'elle

n'était point possédée,"on tira Claudine Bourgeot "du dqmi-'

eue de sa mère pour 1 isoler dans une maison appartenant au

prêtre Denizbt ? L'abbé Nouvelet ? averti par la mereYde Clau-

dîne, y vint, « avec de jeunes prestres qui fisrent des prières,

- a .. , , -O.R, "C, Jlll. -1(1' J ^'V H ? J .,1 JI11 ? > ? l.(' ·rt ? -» ' '.Il V

y couchèrent pendant quinze jours, y portèrent un, matelas ;

pendant'que 1 un de ces pres tes faioii"d" e s p i- i è r'e>'s ? 1 "a u 1 1 t r'e'

allait dormir, qu'if demeurast quelque nlle ou femme dans la.

chambré'. Tous les pr éstres entroient à touttés les' heures du

jour et de la nuict en', cestè maison ; pendant la nuict on lui

donnbit de l'encens ' », et tout le temps^qu'elle demeura dans

la maison Dêrnisôt,r«rles'prestrès lui fournissoient nourriture

et portoient a la mère et a la fille une pinte et'demie de vin

. I ··T F.i r·7j,r· ? W (,),i'.< ? b , < ffjc ? ? 7.v U"'

pour chaque repas ».' F . , f. ,^ ? 1 ;T'Jel';tkl J-t tJ't .

Bien qu'on n'eût jamais trouvé chez Claudine Bourgeot un

signe, même1 douteux, de possession, cette fille fut nean-

' .. 1. . me outeux, - .r , .1. , 1 toi ? r 1 lez

moins' exposée a 1 exorcisme public dans l'église paroissiale1

d'Auxonne', ce qui, joint à la confrontation ordonnée par l'ol*fi-

'Auxonne, ce qui, joint à la con vl ·. p· ,;1 l't YI z ·p.. ! .1 1.

cial avec* des personnes^qu elle lac -c'u's"à 1 -t td le.'slo'r't-ile; g'-e, -àonne

une idée de l'affolement 'des', esprits ? Dans ses exorcismes,

Claudine Bourgeot'disait aux prêtres « d'aller aux Ursulésr»,r

qu il y avait du" mal; ce qui fut 1 origine réelle du .bruit

répandû dânstha,ûllétqu'il'yJavait,desreig3eur possédées

des'démons.> " ?

'I1 y a'lieu d'affirmer avec une certitude absolue, que Clau-

diriê Bourgeot fut en cette occasion l'instrument docile de

Nouvelet;' et qu'elle répéta ainsi, en public, les "propos qu'il lui

suggérait en particulier/Et en effet, plus tard, lors dé l'arres-

tation de Claudine Bourgeot 'qui fut amenée à la prison de ,

Dijon ouvelet en fit- l'aveu' implicite ën'ecnvant au'sieur

Gaultier, secrétaire de la Sainte-Chapelle, d'aller consoler r

Claudine en prison, de lui fournir jusqu'à cinq écus blancs.

et en ajoutant en marge de ne pas s'étonner du soin qu'il

.. ..( ! - , jf·if 1 E > 1 1 ij '" -l'-M -H>1> ilf ? ,W i " .

1 Manuscrit fonds français, n° 18696, folio 167. B. N. loc. cit.

1 H., loc. cil. e ,t -Ci tr ? jii1 > .

' BARBE BUVÉE ? 369

prend de cette femme, car c'est d'elle que dépendent leurs

affàiresd'Auônné. Nous donnerons du reste le. récit, de sa'

conduite scandaleuse avec cette fille qui, a la suite clés éxor-

n ..) .. *-<' - n ? tt 1

cismes auxquels on la soumit, fut chassée d'Auxonne jusqu'à

trois fois, par ordre des'magistrats de la ville.

t ' i ? x. ? , 1 L i ? j ? .. 1"% - y j3,a'

Des que les. propos tenus en public par Claudine Bourgeot

au sujet des religieuses' Ursulines' furent connus en' ville, on

en avisa officiellement les parents des religieuses et quelques

personnes séculières qui fréquentaient Je couvent., En même

temps qu'on redoublait les prières et les jeûnés, on multiplia·

encore les exorcismes dans lesquels les religieuses exorcisées

ne manquèrent pas de leur côté d'imputer leurs maux à des

sorciers et à des magiciens. Mais ce n'était pas assez d'éta-

blir qu'il y avait des filles possédées dans la maison, il fallait

en découvrir la cause ; les prêtres D ? t, Pelletier et , NOU7

velet, Bretin et Denizqt, . exorcistes, tinrent conseil et réso-

lurent de faire dans le monastère une 'procession solennelle

au^cours de laquelle le saint-sacrement serait^porté dans

toute la maison. La procession décidée, les prétendues possé-

dées annoncèrent que la source de leurs maux* s'y dévoilerait,

et Laz2ti-èArnié'r,"i'une'dé'ntre elles, raconta imprudemment,

plus tard qu'elle savait, trois jours avant que la procession

se fît,,que la soeur Barbe Buvée serait accusée par les.démons

d'être la sorcière et'la magicienne, 'cause de là possession de

ses compagnes et, d'elle-même; Ce fait ne doit plus étonner

quand'on songe à la situation de Barbe Buvée au couvent.

Depuis les premiers exorcismes la défiance qui l'entourait

n'avait fait que s'accroître,' car soeur Buvée ayant observé

fort exactement ce qui s'y passait', avait trouvé à redire aux

familiarités des exorcistes avec les religieuses qui se disaient

vexées '. Elle avait critiqué en outre, avec âpreté, leur

manière d'exorciser'dans le lit, visage contre, visage, et

n'avait guère approuvé que les diables de lasoeur.Gabrielle

delIalo eussent traité l'abbé"1 Bretin de a Cardinali signori

Bretini D. Cette attitude significative de soeur Buvée, en face

de la conduite' équivoque des ecclésiastiques exorciseurs,

leur déplut fort. A leur ressentiment contre elle vint encore

s'ajouter la haine des soeurs du curé Borthon, contre lequel

soeur Buvée avait jadis porté plainte à l'Archevêque de

Synonyme de possédées. i

Archives, t. XXVII. 24.

370 REVUE D'ANATOMIE'ET DE physiologie pathologiques.

Besançon. Comme "on supposait de Î plus", 9'd a4-n'slt'out'l'ê'c-'oû-

vent, qu'elle aspirait, 'malgré tout/aux charges de' la maison

(cé dont elle avait -été : jugée' capable ,à Flavigny), , elle'était

devenue, l'objet^d'une , réprobation ,. générale^ d'autant,, plus s

grande qu'on la savait encore au courant des affaires tempo-

relles du monastère qui avaient 'périclité, puisque -le capital

d'origine n'était plus à ce moment : que de 18,000 (livres,- par

suite' d'acquisitions de places nécessaires, dé : dépenses affec-

tées aux bâtiments, ou même 'd'administration 'défectueuse.

t * r. n,l i»ji . ..... ., 1 ? , ? ? .... It t i . I 4nu, ;rr

REVUE D'ANATOMIE ET ,-DE PHYSIOLOGIE

" ' ? a· . " Zatitau' 9 : ni 89Q'.a

1 . P, PÂTI-IOLO' IQ U E- S, " ? leur 9' -ip a' qzj

.t, i . ., rAirKJLUtjUJUiib ? jh ?

9 j- I - i .11-* ? < ! <*') vli hf ? ft'f ? f'ahj) I n·r ·w

LI. SUR la formation DES membranes siégeant, SOUS,.LAIDURE-11ÈRE

... (P< ! cAytMe'nt ? ? 7t<e/te ? no ? 'rA( ! g : Me); par Géôr=é,111.1tônRisôiv.(The

Journal of Mental Science, avril et juillet 1893.) ^^"^j ? ^, (J ,'

' On sait que deux théories ont été proposées pour11 expliquer la

formation de la pachyméningite 'hémorrhagiqué,3 la' théorie de

l'inflammation et'la théorie'de fhémorrhagie'pri[iiitive/L'auteur

les résume rapidement'pour arriver'à' l'exposition de la troisième- ·

théorie,' qui lui est propre ? ^ - '«* ' 'q - ? o ? a ' -

' Il expose tout d'abord que, pour Iui{'']a cause primitive de cette

lésion anatomique'est un facteur physique, lequel n'est autre qu'un

brusque abaissement de- la pression intra-cranienne; agissant sur

la dure-mère à la' façon d'une ventouse sèche. Il'ne croit pas'd'ail-

leurs que l'intervention de ce facteur physique puisse être attribuée

à l'atrophie : ,celle-ci' en 'effet n'est jamais assez soudaine' pour

déterminer une brusque diminution de tension^ il n'y'a'qu'un seul

agent qui puisse jouer un rôle aussi'rapide,'c'est le sang dès vais-

seaux cérébraux, soit qu'il y ! ait constriction de ces vaisseaux; soit

que la tension artérielle soit abaissée par 'une causé pathologique

quelconque. On remarquera que' les' sujets les'plus exposés'à la

pachyméningite hémorrhagiqué sont les vieillards et les paralytiques

généraux, chez lesquels,' on le sait,'les troubles vaso-moteurs du

cerveau- sont très accentués. - ' j > '

- En présence d'un spasme1 vasculaire brusque,' le- cerveau anémié

quitte par rétraction la paroi crânienne, laissant'entre elle et lui

un vide relatif, temporaire, à la vérité, mais durant- lequel les

REV'UE D'ANATO.lilE ET DE PHYSIOLOGIE pathologiques. 371

vaisseaux superficiels du cerveau et de la dure-mère sont physique-

ment soumis à des conditions qui rappellent l'action de la ven-

touse ? et'quiontprôbablément pour'effet de'provoqner' l'engor-

gêment,' quelquefois1 même la' rupture des vaisseaux superficiels,

''principalement des^grosses veines,' de la pie-mère et' de'l'arach-

noïde.1 Le premier effet de la diminution de la pression in(ra-cra-

.niennesurlescapillairessuperficiels de la dure-mère est la rupture

de l'équilibre normal entre la tension sanguine intra-vasculaire et

l'énergie contractile,, ou tonicité des, vaisseaux; d'où dilatation vas-

culaire. Et, cette, dilatation, cet engorgement, ce n'est pas seule-

ment la théorie qui conduit à les admettre; on les observe com-

munément sur le cadavre. L'aspect de la dure-mère, à cette période

de la formation pachyméningitiqïïe7est d'ailleurs très remarquable,

non seulement à l'oeil nu, mais surtout au microscope sous de

faibles grossissements.

tèpériode' 'la lésion peut disparaître, sans' laisser d'autres

traces que quelques granulations, pigmentaires. Mais si rien ne

vient détruire les causes quiônt diminue la pression intra-cra-

nienne, si les effets de cette diminution ne sont pas neutralisés par

l'abondance compensatrice du liquide céphalo-rachidien, la lésion

passe à la deuxième période : il se fait à travers les vaisseaux

superficiels de la dure-mère une' transsudation des éléments fluides

du sang. Quelquefois même il se fait de petites hémorrhagies, qui

teignent légèrement'de rouge le liquide transsudé; mais cela n'est

pas fatal,, et. l'on peut même dire que, dans les cas types, c'est à

ce point précis que s'arrête(la deuxième période. «.. ,

, Quand l'excès de distension des vaisseaux dépasse la mesure qui

vient d'être signalée, leurs orifices pariétaux deviennent béants et

un sérum plus lourd s'en échappe, avec, des leucocytes en. grand

, nombre.. Ce sérum s'épanche autour des capillaires, dans la trame

lâche du tissu connectif, et passe jusqu'à la surface épithéliale par

les orifices du tissu de la dure-mère. Dans quelques circonstances

assez rares, mais signalées par Cohnheim dans sa description de la

congestion, passive, la fibrine, au sein, du sérum épanché se coagule,

et si l'on ^n'observe pas plus ce coagulum fibrineux, c'est que la

période pendant laquelle il peut apparaître est très courte.

. La troisième et dernière période est la période hémorrliagique

les hémorrhagies primitives sont ordinairement nombreuses, mais

peu abondantes, leur volume varie d'une tête d'épingle à un

pois aussi le sang est-il aisément retenu par la membrane fibri-

neuse ; elle s'y coagule et en augmente l'épaisseur : aussi, dans les

membranes-de formation ancienne trouve-t-on des hémorrhagies

d'âge très différent. Consécutivement, il se produit une légère irri-

tation de la^ dure-mère, avec néo-formations vasculaires, et ces

nouveaux vaisseaux subissent à leur tour les effets déjà décrits de

la diminution de pression. , i. -, y > .

)t'y72 B&imD'ANATOMIE'ET DE PHYSIOLOGIE- PATHOLOGIQUES.

la seconde partie de son travail l'auteur étudie les t,,ondi--

^titJns1 physiques et ,éiiérales de, la è formatio n'des : nie ni b i-aiiis,Ïtl

revient'à l'examen de la diminution'de là pression intra-cranienue

à laquelle il attribue, comme on l'a vu,'le rôle primordial'datis'ia

création de la pachyméningite hémorrhagiqué v 11 .fait remarquer

que"'cètte' diminution^ pouf être"soudaine (spasme vasculaire ou

lente (atrophie du cerveau) et que naturellement son maximum

de puissance se réalise lorsque les deux causes agissent( simultané-

ment : 'or' il se trouve précisément que leur 'combinaison n'est 'pas

rare. ,11 faut noter,. toutefois, que la diminution de pression qui

résulté de l'àtrophié"éérébrale 3pêutj étré cëmpénsée dans une

large mesure par l'afilux* plus' considérable du liquide ? -te

chidien ? Le cerveau est con tenu" dans une cavité inaccessible à l'air

et a parois rigides; n'est donc nécessaire que des dispositions ana-

tomiqûesr'spécialés'présiderit'`â sa 'protection.1 Le rôle' dû liquide

cepnato-Mchidien'dans la régulation de' la pression intra-crânienne

est, 'quoi qu'on en1 ait 'dit' un r8lé·éxtrênîéméntpâssif;=`lé rôle'actif

appartient au san ? et')e liquidé' ééphâlô-rachidienri'intëiviéüt

que si`lë'sàng'në' remplit' pas'J ou "remplit' mal' son office.0 L'auteur

rappor te ici, avec détail,°quelqüêsrcâs' qu'il à observés et1 qui Vien-

nent' à1 l'appui de'`sa'vmanière de' voir ;^ et 'il 's'attache 'ensuite à

démontrer les conditions-dans lesquelles se'produit/à'ta convexité

du cerveau, le vide'qui provoque la diminution' de1 la pression intrâ

crânienne rnôus",ne'pouvons'-malheureusenient le'suivré' dans 'cet

intéressant`eâposé; non'plus que dans l'étude des principales'malai

dies'qui peuventprédisposerà>lapacliyméuingitè; et' nou7fliote'-

rons 1 seule* ment ? d'après Ilui,r que la 'paralysie générale' en éstrdé

beaucoup la' câuse'la plus fréquente ? 0; W-^ InG tim9m si 3fi ·rst,

E" n'ésümé,"1"a-ùte . 'ur 1 'peAn'-se ? qu-é l'explicatiôn'r'de lâ pdchyménin-

gite' hértiorrhgiqüë'ne doit pas être demandée a 13,pereiiiie

inflammatoire active/ mais;*bien dans un engorgement passif, de

nature compensatrice, détermillésparf - un mécanisme analo, il à

celui' de la' ventouse sèche. Un"fait''négatif important 'qui vient à

l'appui de la théorie 'de* c'est 'que, dans ses nombreuses

recherchés d'anatonjie pâthôlô=iqüe;111. l3eva(i-I : éivis'n'a jàiriâisî·éii-'

contré cette lésiorTautour du cervelet.' Or, il est lise 'de déduire lés

raisons anatomiques pour lesquelles les conditions' mécaniques que

li ? Rôbertson'invôqüe comme provocatrices'de' la pachyméningite

tiembr'rhagique'sont irréalisables' pour le cervelet l.a Uli0''

aj-08 9Lrr *,r ? t (Il .jlly'YI(1J ! y, rv y vu- flr '11 rt, av··~ 2rlŸJï09

- '1' ,ist4' t ? wLtsmE Juoa xur.n(qz ta /ciindèiy.o- ,X[t3"')&n -snobioa

j...'1.Voii\danS;^e,|tome;IX,(p.,102\ des OEuvres complètes de Charcpt.

un mémoire très important, où sont -résumées aussi les,-idéés

D`' l3ruiïet surile inênè syj bt;9 I eLrF ; auov·t3n yfl.uril sl a2·,4n 2st 805;(f

4n f' ) 1 ;Ilb, Mi 19 or un É e4À-P 129 Il`< ,Jfl91n ? wn'

` ftEVUED-ANATO\IIE.E'l'tDE·PHYS10LUGIE PATHOLOGIQUES. 3l3

-ilino'i gai ejbu)< i 'dit9,lDF I I'jsvf* no ? tb tj'fq «bnoa9* : 1 «ni ) t

LU. L'AgE,lCR);BRO-SPINAL (CONSIDERE. comme CENTRE TIIEIt3tIQUE , ET

gÇOdI71E·MOTEURiBYDRAULIQUE; par,B ? V.1RICHARDSON. (The Journal,

,of"111eIZtal,Science, janvier 1892.) ao stttcnuo 11 -,Ht,< ne

(r ^'l-)T mu A", ^f t\, \. lï'-iltiP.rtTi-QficrW nliinndàf* -fln-ft pi g- i.nnt,

Ce travail est extrêmement curieux, car il envisage l'appareil

cérébro-spinal a un point de vue nouveau et très original; nous ne

1 1 I 11- itiH-i..1. ,|...r . ,. - ? ' - - -.

pouvons pas malheureusement reproduire, ni même analyser, toutes

les expériences sur lesquelles se base 1 auteur; il faut nous borner

a lui étnptiûnlé ? a,lûl-trriêü e, presque textuellement, le résumé' de^

sâ3théôlié et, des' conséquences qu'il'-Iài 'atti-il»6è'e*n@ pàlh*olozie

nerveuse.. Voici comment 1 auteur expose sa théorie : ,

d ? tr.9' i'iW W;m : r· l.,m^ 1 , ' -,» ? ». «i ? «ris i^-tt

10,1axe, cérébro-spinai.est un. centre thermique statique et un

' " " * " "1" ' l' - " ' ' " d'* '* " "d ' » " s

moteur^ hydraulique; il, est le^ grand ressort.de toutes', les jetions

vitales.- Les nerfs. cérébro-spinaux pi ? oloi'ig 1emètits tabu-

]aires de la s"ub*stà'n*ce',bl'a'n'ch*e'4cëiit'r'aie ? lls,'pydtiisé'nt',uti" liquide,

répondant à ces centres, liquide qui,. pratiquement, est statique et

fluide lorsqu'il est normal,

dë ? i : eevoüy, et'de, transmettre,, des pressions, susceptible aussi, par

changement' d'état, de se condenser rapidement. r5-F ? a ? z

2 2° ! Dans les parties des centres, nerveux ^désignées sous le nomade

substance grise,; ou la surface. se,, trouve^en.) contact avec du, sang

chârgé,,d'oxy=ène ? ils'élahlit, progressivément,^une,`combuslion

1 j;t "à 'rejo " le, rin'cipâl, rôle en "ma*

lente,, dans .1aquelle,,Ie-phospo ue. principal .rôle en main»

tenant jipe, cqinbustionjuniformémentréduite avec formation de

produits salins dialysables.Lasulosta21ce grise, siège de la.combus-

tion, emprunte sa^ couleur au sang, qui, s'étend jusqu'à la profon-,

deur de la membrane sanguine. qui, pénètre de dehors en, dedans

cette substance, que les replis de la membrane divisent en centres

dont, ch'acûn1 possède sa~surfa.ee propre.- d'oxydation 'et, agit à, la

façon d'un organe indépendant^D'autre part la substance blanche

est ]e, grand centre de réception, qui1 fournit ^ux, centres grisée

combustion les matériaux nécessaires à cette combustion, comme

une bougie alimente sa* mèche .'^mais^ celte substance blanche

fonctionne^en même* temps comme l'appareil récepteur des vibra-

tions;qui·sédiribentlvei·s les nërsssôuquï en,proviennent. Dans les

combustions 'qui", s'éconiplissent,4ans les. grands, centrés, il. se

développe suffisamment de chaleur,, pour maintenir, le, volume

total de ces centres au degré^convenable ide,J, tension. ^ Dans les

cordons nerveux le même processus s'accomplit, en soi'té que sous

l'influence ^de" la combustion qui se passe dans les centres, les

cordons nerveux, cérébraux et spinaux sont amenés à l'état de

tension' propre'au' transport' des vibrations' dans le sens' soit des

centres'vers la périphérie ? soit''de'la périphérie vers'les'centres.

Dans les nerfs, le liquide nerveux est à l'état statique ; il se condensé

-facilement, s'il est mis à nu ou en cas de lésion; mais il est très

374 REVUE D'ANATOMIE ET DE PHYSIOLOGIE ' PATHOLOGIQUES.

>'" . ,%. 1 ( -9 , ... .rln rE,i'. Ir)If7 "'9 fil9CJ(J ! · ne*

probable que, à son extrémité, périphérique, sous l'influence de, la

pression venue des centres, le nerf abandonnetune partie de. son

liquide, lequel va stimuler les muscles et les glandes en provoquant

chez les premiers, la contraction, et chez les secondes l'excrétion'.

3° Cette théorie, explique les grands -phénomènes nerveux, de la

vie dans l'activité et dans le repos. La veille et le sommeil dépen-

dent des,variations de la tension. Quand le cerveau, est à l'état de

tension complète, mais non excessive^ quand lé' feu' cérébral brûle

j ? ii ? n - -j. a . , .

avec toute son activité, mais non avec un excès d'activité, toutes

les parties qui correspondent avec les centrés nerveux sont t l'état

de veille et d'action. Si la tension est diminuée, en d'autres termes

quand les. oxyclati6ns ? abaissent, il en résulte un processus * de

,condensation centrale, avec production de° liquider cérébro-spinal

et phénomènes de fatigue et de sommeil : cet état persiste jusqu'au

moment où le feu cérébral se^allume, où la tensionse'rélablit, et

. où les fonctions organiques placées sous la dépendance(des centres

.nerveux,, compris les fonctions musculaires, sont ramenées a ce

qu'on appelle la vie. Le système cérébro-spinal est donc' en'' réalité

une véritable machine hvdràuliqué, ;et`'celâ`ét ? si`vrâi`qûé l'on

pourrait construire d'après les mêmes principes une machine arti-

ficielle capable de produire du mouvement. , ? "J"

4° Cette théorie explique les effets bien connus^ des variations de

- pression et de .température extérieures sur l'organisme nerveux

,,central. La pression atmosphérique agit sur 1, oi,,aiiisiiie,

stermédiairei denses prolongements nerveux, "absolument comme

-elle agit sur, le mercure du baromètre, mais'd'une' manière plus

délicate. Une diminution modérée favorisera' l'expansion des

centres. Une température élevée sans transpiration, réduira la ten-

sion. Une température modérément basse favorisera' l'élévation de

tension; mais un abaissement extrême^ de tension,'sufnsantpour

produire une véritable solidification des surfaces nerveuses cën-

- traies ou périphériques, provoquera une véritable cessation d'aeti-

' vite, fait que l'on peut démontrer soit d'une façon locale, soit d'une

façon générale, par 1 action qu exceree le froid. , ·ii·· la.#1j

. 5°.Cette-)théorie .attribue au liquide cérébro-spinal les fonctions

les plus importantes;. elle admet que ce liquide'est le produit'con-

densé des combustions de l'axe cérébro-spinal u remplit l'office

d'un régulateur de pression, et qu'il'constitue la voie;par laquelle

le sang se débarrasse d'un'grand nombre de poisons. : CUargérde

substances'étràng8res-très diverses, telles. que l'alcool, la- glucose,

l'urée," le1' chloral," la strychnine, il en : élimine;un certain nombre

directement,0 et1 les "autres, celles'qui sont le moins #'facilein en dé-

composâmes, par des poussées éliminatoires successives et accom-

pagnées de' phénomènes paroxysttqtié s. i.- ^ n'

6° L'axe cérébro-spinal n'est pas seulement un centre d'absorp-

REVUE, d'aNATOMIE ET DE PHYSIOLOGIE PATHOLOGIQUES. 375

OUU ? Oliauu » « tir- ,*J i,- , ? - '

tion pour la réception des vibrations venues de l'extérieur, mais il

est9un,'véritable centré 'chimique' et- un' appareil dialyseur : il est

encore un centré "dë'comb'ustion' statique au1, moyen duquel ? sous

linfluence de la pression liquide, réglée par -le liquide spinal, se

trouve' maintenu le degré de tension nerveuse nécessaire à la vi-

bration dans toutes les parties du corps qui correspondent avec lui.

Il'y a là une véritable autonomie physique ? - · ? ? . "t) .. z

' f7ffDânsyéÿttë'tlTéôrie; les ganglions sont des centres supplémen-

taires/atime'ntês'par les sources principales ; ils sont placés, comme

des intermédiaires, entre les grands centres et les muscles invo-

101]tàii.e's"f'i fournissent ces derniers, d'une' façon régulière et

continue, le stimulusnerveux tant qu'ils sont eux-mêmes cqnvena-

'biemehtàlimentés, mais ils excitent'les muscles au delà de la nor-

maie, lorsqu'ils reçoivent eux-mômes un apport excessif. Les plexus

maie, lorsqti ils reçoivent eux-mêmes un apport excessif. Les plexus

.sont des carrefours nerveux, dont la complexité assure le transfert

des1' vibrations alors même que l'une des' oies nerveuses' qui les

`ëonstitnéntvién`deait' à · élre' foiictiôâüellëment anéantie par une

' maladie ou une lésion'directe.La décussation nerveuse est l'artifice

par lequel les centres sont'mis dans l'impossibilité de devenir indé-

pendants les uns des'autres et de perdre'leur équilibre de com-

pensationf"1 ? eyy·r ? i et^3 " ™'ïa " ' - '4 .

pensâtiôn. ar9yr4f,rrr <-fj 1'* 4 ? P,91-E- , 1 3-1l; il f

8° Si cette théorie est exacte, il existe dans l'organisme animal

. deux combustions d'ordre différent : l'une,'1 centrale ou nerveuse,

.» oui -llrtl .. I H - ... I .1 1 ? 4 ., 1

amenant un abaissement de tension et de pression ; c'est une com-

. i . >k4 . -.1 . li If « l ii- -t- b i,n i.. ' / r ' , . ,

^bustion, statique; l'autre; la combustion, plus énereique, des

L u·iU J4f ! l70 ' <' 4 · U 9 h ? ?

* muscles et des autres organes, qui fournit la chaleur animale que

nous connaissons. à l'état de chaleur sensible du corps; cette der-

niere est eii apparence' indépendante' et.plus active; peut-être

p cependant dépend-elle," au' moins au point de vue de sa continuité,

- de la lente combustion centrale,11 qui là inaintient au niveau utile,

et)' qui, règle son activité en réglant' l'apport sanguin et, par là,

l'oxygène, qui'est soii' élément de soutien : : z ' ' ? L'auteur' passeu'ensuiteuaux applications ^de' cette théorie à

quelques' faits de;physiologre.pathologique'usuelle, mais il le fait

rapidement, pour arriver sans retard à ses applications spéciales

aux ''phénomènes' dé*physiologie'et de' pathologie nerveuses : ici

encore nous traduisons' peu près textuellement.' '" tr ' ! ·,m · af 1 *1 " I" ]0- < Il le, .

' ActiOI2 réflexe ? Cette, théorie fournit une explication du méca-

· nisme. de l'action réflexe : l'impression périphérique, qui donne

naissance.au mouvement réflexe après j s'être propagée jusqu'au

centre par vibrations le long d'une, ligne liquide, sépa'nouit dans

ce centre, elle y,excite,ielle y hâte, l'oxydation, et. provoque ainsi

une impulsion qui détermine une sorte.de lésion locale centrale,

avec vibrations en retour le long des nerfs, vibrations qui se ré-

pandent, dans le muscle ou les muscles. que, ces nerfs animent.

376 REVUE ' D'ANATOMIE'' ET " DE' PHYSIOLOGIE PATHOLOGIQUES : '.

Mais pour tout cela- il" faut du-temps;'de là;`le=temps nécessaire "là

l'accomplissement d'une^'acli on1 réflexe ? Si1' rinijaression^ périphé-

rique'est trop forte ou1 trop' générale ? lecréflevé `peutr'mâriquer;

mais 'alors' l'action centripète- se traduit3 par' u`ne lésion centrale;

qui peut être mortelle, ou siiion-ell&est-sÙivie'd'uiie'gerl)edè3vi-

brations`de9réatioü ? qui, partant du centre, aboutissent à de

grands groupes musculaires et donnent lieu à des convulsions

générales ? 91 ir-j .JAY ? iB 3f2Y1P.Af4 l w;, 6*op--i i e-iJ 111.

Epilepsie. -77 D'après cette théorie les crises épileptiques peuvent

être d'origine périphérique ; elles sont déterminees-pai,

taop mtense vers les grands centres, une augmentation passagère

de la vibration dans ces centres mêmes, et une'radiation en retour

vers,les muscles;, lorsque" ceux-ci' sont épuisés'1 par' l'inténsilé' de

l'excitation, l'équilibre se.' rétablit ? En'd'autres termes, s'il n ? râait

'pès`épilépsié;'il y,'âurâit'âpôpléàieetl'iriôit`si-biéri'qué`lés-phériô-

mènes mêmes de' l'attaqué epiteptique nous ont compren d re coni-

mënt so ? a ? àritio ? et I;î'fré>q"uence 1d'é' 's-é's' récidives'sohtcotnpati-

blés'àVéc la prolongation'de la vie. ! |aa»«-.a.»i un 9u'E e »-uu

- ? j.j.j.ii 0 ., .j^oiiig »,i ai*' y < tpiï}f>l» ! »iil ano'tp^niboT' -OQ'

t ' il/amé. Celte même, théorie, explique logiquement la manieàla

façon d'une fièvre, elle yi voit un excès d'activité des grands centres

nerveux ? ayant-) leur «originen dans .ces, centres 1 mêmes, ou bien

payant pour, cause unej activité anormalement rapide, des - ox),da-

tions p en , u point péripbériquë3des, prolongements dû système

nerveux,- comme dans la pneumonie ou Ja pleurésie aiguës. T.

DrOn peut aussi, expliquer, la manie`par des modifications du li-

5 quide. cérébro-spinal..Si 'le liquider cérébro-spinalétait ? brusqüe-

ment,soustrait ? cettersoustrâctiondounerait,lieu à (des, mou ve-

menlSjConvulsifs et-spasmodiques, avec, excitation intense. ahane

* jusqu'aux phénomènes tétaniques. S'il était soustrait lentement en

même temps que , d'autres liquides provenant du sang, te résultat

'.serait , un ..collapsus* accompagné, de, phénomènes, spasmodiques,

comme dans le cliolééa.S'il s'accumulaitenquan;ité,trôpconsi-

- : dérables; aurait coma;par'compression,,avec quelques,mou-

,vements convulsifs. Enfin .s'il'se.chargeait de; substances ^toxiques,

les effets varieraient suivant la nature de,ces substances ? ) Jfl

Altérations' de structurel Celte théorie' s'applique également à

l'application des'- altérations f de1 structure des masses' nerveuses

elles-mêmes. L'excès dés' matières1 grasses- abaisse le taux des oxy-

datio'n's'd'a'ccroissemeht'$de la' proportion' d'eau 'dans le tissu ner-

veuz,`dimitiüeiaus`siles ôydâtton·;`provëquèrtdes'compressio"ns,

amène' tinédimiriùtiôïigéilérale ? detensiôu' et causé la paralysie.

La présence dé l'alcool provoque nécessairement d'une façon rapide

et passagère une expansion et une excitation dues àsa^combùs-

"`tion'süé place et suivies1 d'une condensation- très'accüsée,'de'slu-

'p'eur'et 'd'épuisement ? ' Souvent 'renouvelée; l'action : 'de« l'alcool

REVU E,3 D'ANATOMIE ET (DE-, PHYSIOLOGIE,,PATHOLOGI QUES. 377

provoque; fatalement une paralysie n générilisée,chez, les sujets qui

ne'peuvent pas éliminer rapidement le,poison.

.in7K" L'auteur, termine, par quelques, considérations finales secon-

daires,'surjesquelles l'étendue que nous avons déjà donnée à cette

analyse ne nous, permet pas d'insister. ? 0 yt9Jnl,n 41,1· t ? lL.

111 b in938tJ-to<lB ,e'i9p Llb 1lÿfi.VTJn ,'ffl.R;iDE lLiSG1111· : CAn.;a : fIOt2111VlIO'J 89b é usil i nu an oh Jq d.9'ItLG(JrLtlTT eecmoiy 2t1 fiez

LUI. Les lésions dans la paralysie générale; par le Dr J DAGON>Jx.

JfT ? tI40 2flT ! '1fi''f9trrj9 , a9tw^ Nf 4t^"4 '* -) ? 9t ? t- . 4 -,r.-)<.f.

- . Dans un intéressant article, extrait du chapitre Paraiysiegené-

raie ».du Traité des Maladies mentales (sous presse) du Dr Dagonet,

1 auteur résume les diverses opinions émises sur là nature aiiato-

^mique, et, les, lésions complexes de^, la, paralysie générale. Tout t

d'abord, "il, remarque- qu.'il n'existe' pas .de dénomination anatomo-

pathologique satisfaisante pour celte maladie et qu'il est préférable

de, lui, laisseï- encore son nom clinique. En 1 ce , qui concerne la

lésion primitive de la paiaivsie générale, Calineil- eja disait avoir

. u.r.. , .; > , JJ'.r» ? ? y. w ? .I'.11,JI l'I , .

trouve a laide du microscope, a tous. les degrés de la paralysie,

les modifications histologiques de la phlogose : il existait ainsi

.1 1 4 - ? - yaux>ldans les'gaines adve*tiLielles,'ét les

'fibreV nerveuses1 comprimées ne tardaient pas à s'altérer ? i

`t9 Rohitaüshÿ'attrihua âu tissu' interstitiel' le principal rôle dans les

lésions histologiques de' la paralysie générale. Il se passerait delà

S6't- r e 7' dans le t'cerveaù0quelque'chose''d'anal6guo. à ce que'l'on

observe' dans "ley foie1 pour la`cirrhose;Fla lésion' primitive serait

interstitielle et la lésion secondaire parenchymateuse : le rôle prin-

cipal 'serait joué'par les vaisseaux; puis'le'processus inflammatoire

'gagnerait la' névroglie'et âmènerait·lafdestruction des fibres ner-

veuses étales allérations^des cellules nerveuses. Enfin, depuis que

^ Tuczek1 eut' constaté' dans la paralysie générale^la disparition des

' lïb'res'liérveûës'à'tiiyélüiê"dé l'écoréé'cérébrâle; uneinouvelle'opi-

ii ion "S'é'st fdrrùéè,4'c,6ntèsté6encore'par quelques'auteurs, mais à

^ laquelle "se rattaché MI Dâôtiet;` apr8s ses propres' recherches; à

' savoir-'quë la' lésion primitive," le 'point' de départ, est iadegéué-

rescéiice dés'fibres nerveuses; tandis'que les lésions des vaisseaux,

des cellules-nerveûsessont`secondaires : '·I;es'travaux récents con-

. firment, tous, l'opinion de uTuczek sur l'altération, primitive des : fibres nerveuses : il. s'agit, enf effet, d'après Schiitz, dans la para-

lysie bénéralelproressive ? d'une;disparition générale^des fibres,

s'étendant'a tout le système nerveux' central et ce. sont les fibres les

plus fines, qui sont<atteintes. La, disparition de , toutes, ces fibres,

ajoute M. Schiitz, doit être, considérée comme une lésion de système,

^'comparable à la dégénérescence des,cordons latéraux^et, des : dons postérieurs de la moelle. ^ j-, ? ,,tir<,a,x. ? 8'; -

uJ- Lorsque la paralysie générale a présenté une certaine durée, les

srlésions sont ^devenues, complexes et; multiples , : l'auteur les énu

378 REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE.

mère et discute ''leur valeur.. Les ! unes ! sont-- des, ]éSions,,iiiflam-.

matoires et de.sclérose (multiplication des noyaux^ des vaisseaux,

hypertrophie et prolifération de la névroglie, etc.), les autres sont

des altérations de dégénérescence et d'atrophie. 31ri( ).u ? jt,i. j z

En' résumé, si la compression' des éléments nerveux par. le;tissu

interstitiel agissant comme dans lai-cirrhose du foie, estune.an-

cienneconception qui ne saurait plus être, admise de nos jours,,il

n'en est passmoins vrai «quelles troubles circulatoires et la stase

lymphatique, jouent un -rôle' des plus néfastes danstla paralysie

générale : ils'favorisent, la dégénérescence et l'atrophie démêle-

ments nerveux dont les'* échanges nutritifs se font d'une manière

- défectueuse. { *«,-» '.9'\j ? uaosM.\'

L'expression anatomique de la prédisposition individuelle serait

pour Scliüle, la v-ainérabilité des parois, vasculaires et, pourZacher,

la vulnérabilité des, éléments nerveux, ^ des fibres "d'association".

(Annales médico-psychologiques, décembre 1893.) E. B.

· ·7TA1( ? . 7 y· '(T Ijl)b rI· J ? ! JA .ILI1 : 1 z HJ.· ? (tEVUC7DE5 : PATIIOLOGIE11ENTA'LE ? `

1

... 1" w. . - , , 't'<JL'<.'t.7t'Ji'L- jbt'

' I,LYXII. UTOSIAT1SSIE'AMBULATOIILE;Tpar le DSE5LELAIGNE.t'IHn

t ·t·F 3ret . - ,(.r " . tep2t. t, 1t92ar,I a ? ae ..all .`= t 21== Psi :

' L'automatisme ambulatoire se présente sous des aspects divers.

Tantôt, c'est un épisode fugitif. que perçoivent, peine,les.pet»-

sonnes présentes; : un, arrêt subit .au 'cours j d'une conversation',

quelques pas en avant et tout rentre dans l'ordre.. , - ' ?

Tantôt, c'est une marche rapide, sans, but apparent,,dans une

même 'direction; après), quelques minutes, ,, quelques heures, le

sujet revient à lui. Il est des gens, qui,se ^retrouvent, sans savoir

comment, dans une localité,située à une, grande distance de leur

résidence habituelle. On voit encore des individus circuler et accom-

plir tous les actes de la vie ordinaire; pourtant ils ne sont plus les

mêmes, une nouvelle personnalité s'est développée" en eux, leur

existence se passe en partie double. Dans certains cas, il ya incons-

cience absolue;, dans, d'autres, la' conscience persiste, mais lë'mou-

vement s'impose t, sans résistance, possible, : . la,, volonté^ semble

annihilée.- Des crises épileptiques.ou hystériques s'observent qu -

quefois, soit avant, soit après. Dans cet, état peuvent être accom-

plis des suicides, .des, délits ou des crimes.. j9 .ts , (

Passant en revue îles, différents cas signalés dans. les, auteurs,

avant même que le mot d'automatisme ambulatoire ne fût créé,

REVUE ! DE PATHOLOGIE MENTALE - 379

M.' Seinelaiglle fait ressortir toute l'importance- de l'étude de l'au-

tomatisme ambulatoire;'tant au point de vueclinique'que,médico-

légal.·wfL$51 .( v3 î .91(,.it3'1 - *, y. iit> ? is1 ? j'"i * ? (o v1· ? · ,

L'automatisme ambulatoire, qu'il ne faut pas confondre avec, ce

besoin'de mouvement .que' ressentent certains aliénés,- reconnaît

trois'causes principales : vers lesquelles doivent tendre les recherches

des médecins : 11'alcoolism e,- l'épilepsie; l'hystérie.- njije&oo. <* ... ? S'il est évident qu'une personne qui,, dans un accès d'automa-

tisme ambulatoire, a commis un crime, doive être acquittée, il est

indiqué, en<outre, de ne pas* rendre à la; vie, commune cet être

irresponsablélqui constitue un danger, public etc permanent.- (A ? z

zznles vzédico-psycleologiqzces, 1S94.) . Ë. f3. ?

1 «î r*. 3z. oiJiêoqgiiè'ij - : tsi' ,.q u- - - . i, r.' .

LXXVIIID CONefHIBUTIONA4 L'liCUDE CLINIQUE'-DE ' L.1 KLLe*Pfom),NIE;

-1UT 'Ji> mi .t : ju £ 1 -" ' , "1 t\c n " ~ "' ' LACHAUX. : .1 11 t 11 1 -1.

'lUr ·3r.3V ! -u '4'p"a'r les D1S BOISSIER'8t ... . L'ACIIAU'X. ' .n rz . '1 r Il-'y -.

î ! '' i '' -se ? 1 ri9 ? li ,S ttnz4, N .\ .41 , a ? ., <, ·,

La vraie kleptomanie, d'après la définition qu'en a donnée

M. Magnan, est l'obsession- poussant irrésistiblement au vol, avec

la résistance, la lutte et l'angoisse, et la détente consécutive à

l'acte. Ainsi définie, la kleptomanie ne se rencontre que chez les

dégénérés héréditaires., y

Les 'auteurs'1 nous fournissent J deux 'observations 'absolument

typiques de kleptomanes. L'une et l'autre se ressemblent étrange-

ment. Sur les deux malades, déséquilibrées dès leur enfance, pèse

une lourde tare héréditaire. Les syndromes épisodiques des dégé-

nérés y sont manifestes., .Toutes, deux , sa vent, fort .bien, l'inutilité

des vols qu'elles accomplissent,, puisqu'elles sont dans une situa-

tion'àisée et toutes : deux racontent très'nettement la iluttejint é-

rielire avaiit'le vol, la' résistance même à'l'obsession'depuis la

constriction l'épigastre; l'angoisse, la'sueur froide sur, le front,

enfin, le soulagement, la'délivrance après l'acte accompli, la honte

'et le'repentir lorsque l'accès a disparu. ? * - '

Si En présence dé' pareilles malades, le médecin légiste ne doit pas

nêsiter'a proclamer devant1 les; magistrats leur- irresponsabilité

absolue : (Aziriales médico-psychologiques; 1894.) . - E. BLIN.

*}\ ? 0a~ -*. )t"31)...ZH 'u y ! ' ? ',»' f- I - j, ..1. .

28. 21, rn ip on ? {, ? '-s' . t- - ? LXXIX. Delà peptonurie chez les ALIÉNÉS; par M. CAIL'LER. ·

" ' » - . -JM- i.-l *te '11. I I..... *).' · ,

- `nPLés recherclies de l'auteur ont eu pour but de contrôler les asser-

'tidns ? suivantes'du Dr Marro : ' « L'urine des. paralytiques généraux ? ferrn ? ' tarment des peptones. L'intensité de la peptonurie

e'stprdportidnn'elle à la rapidité de, l'évolution de cette dernière.

Dâns les-asj`dëidiagnostic douteux, l'absence de peptone'dans

l'urine permettrait d'écarter l'idée de paralysie générale. » .

-lA"lâ suite de'ses recherches, M.. Laitier conclut que la présence

'dela'peptone dails.l'urine ne peut être invoquée comme symptôme

380 REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE.

.. tijtd.nf"Ht ? *

delà paralysie "énéi,ale 1() Parce que la pept,iiui,jej se rencontre

dans déwiiridlspositons`passà,èrés;"2parçel,qu'elle-sé,présente

dans un grand nombre de maladies, léspblermasiesenparticulier;

3° parce qu'on la' trouve dans les différentes. formes de l'aliénation

mentale, soit que sa presm nce déendeydé la maladie, mentale elle-

m'êmeftoil qu'ellé dépendë dcs perturbâtionsid'ôrdreFphysique

qu'engendrent souvent les pertui bâtions d'ordre psychique ; 4°. parce

que, si elle est plus fréquente dans.la paralysie âénéiale,que dans

les autres formes de maladies, mentales, elle fait généralement

défaut au'début de l'affection, alors, que le, diagnostic estincerz

tâin.· : yÀh4 ? I nfi nn'tstumno, I mb,) h9'ttl 9DrrdOt;99f19n3.

11 est a remarquer que la recherche des peptones,dans 1 urine ne

constitue pas.une opération, banale; elle est, au contraire, -^difficile

et'compliquée.(41îctlés'Ïédiêo-psyiologz* 1 tnvierLI894.),E ? E

.1 114.1 S'u-ui 1 ? 4 w.if @ ^ - q tes, je *

el 3Î) 7E''Ir191 fl. ijitiiiijob lut 29'IiAT J .sa ! 1" '1M> aux

LXXX. Idiotie symptomatique d'une atrophie DE l'hémisphère gauche;

9.) 9)m.b sL 3B.H par M11ENEREULF· EqT9a11Ctt atnab Itlttc

rr ,, yr, s 11^ ? i ? 9.1jH3''t ? )oiftOM16)JT'Xwb

Enfant de douze ans, atteint d'idiotie congénitale avec rachitisme,

gâtisme'À l'autopsie, l'hémisphère droite este, petit ? mais, semble

normal : "il pesé 362 grammes. L'hémisphère gauche ne pèse que

197 grammes ; aux dépens de sa substance blanche s'est formé un

pseudo-kyste; la perle de substance est considérable, car.la cavité

pseudo-kystique comprend, outre le lobe pariétal en entier (sauf la

pariétale ascendante), tout "le lobe occipital. (Annales médico-

psychologiques, 1893.), jryoïj js £ i.ifé yit ? rti ir'0r qim.hBEjB.iQ

1 -P - 1 q tw' 1 fI"Ta '3 `a1r I' ^, 1 .ItI11C71(ldOÿZq 91fY si 10 1 oq

LXXXIr Obsessions survenues "au COURS'D'UNE ATTEINTE D'INFLUENZA; ? tL...r - ispfJ2jà(t par'le 1 Dr,, PAILIIAS ? 90·' 31'IXyn : lO ? u"v

a .. 9t,.f"a7"r' n 8 ? 3« pa ? ' ! r't- -suc 12q " ·v,It(1 ! · : ,9.ï 9 1. 9ëbq ^.IspR'i`1

,,Homme de, cinquante-deux ans, de nature impressionnable,'sans

tare nerveuse héréditaire, atteint d'influenza. Cinq jours-après

le début de l'influenza, ! s'installe. dans, son-cerveau-à l'état d'obses-

sion constante, certaine préoccupation au sujetrd'un'mince détail

de comptabiliLédomestique. Cet état, dure 'pendant six jours : 'au

bout de ce temps survient, après d'abondantes sueurspuue détente

dans les manifestations mentales. [Annales médico-psychologiques]

décembre 1893.).u.4jtli 1;, it "1 ? 01 .7olJ.htlnub .I2 ^foa E : B : ' ' fp

'<i'dm ? pb ' ? .t') ? rr .7t sioï-'Bq Jr91Bnq nojttnr't rIt)' z

.rtsLXXXII. Contribution A L'ÉTUDE DE la' démence précoce;' par le bi

1 IO 1 Tt »'J ! ^B2.'q ->iW1Dr Vigodroux."1 fy6Ti rualiti/ i 3· ·q9 ((· ?

. '.r'()t ? o ? f ).fr''f.'f ! in 81''< ! ? f ! 0t.v'<a ? dcaspo''p

On sâit de quelle importance est l'apparition de la démence, au

cours d'une vésanie car elle seule permet|de/-porter, le (diagnostic

d'incurabilité.r Tandis que, .dans -certains cas,laldémenceest tar-

dive et ne survient qu'après de -longues années, de, délire .(délire

REVUE'DE PATHOLOGIE MENTALE T 381

chronique) ? d'autres''foisiéllél'pà.raît être indéfiniment reculée,

chez'eei,tains-Ëéréditairês dégénérés ? les foüs ? mïraü ? lès''pêusé-

cutés persécuteurs; par'éeînplë;inais,ldans''èértains cas aussi, on

la voit apparaître précocé;7sucédâlit à une très courté période de

troublés vésaniques et', dans ces derniers cas, la 'pl u'*p'à'rt9es auteurs

accusent aussi l'hérédité : "™'™} <*a 9,» ? f al 11, Jiu >IL 1

9- L'hérédité prédispose donc certains aliénés a la démence', alors

qu'elle permet'a certains autres de leviter. H A ' ? ? ? DLesobs'er'vati'on" très précises de'l'auteur montrent qu'il.,il,y-

dans cette apparente contradiction qu'une''quësti6n'dë degré'de

dégénérescence héréditaire, l'accumulation de l'hérédité parais-

sant'prédisposeràprécoeité dé'lé.°démeücê ? Wr.m : -rr n n4lt 1, - Il ·

9l IU s'ü,git' de'deux malâde'éntréês à'Fasiie d'Evreux, l'une, il y a

quatorze 'ans,' l'autre 'il yà septiaîis;â ? péu près'en même' temps

que leurs filles. Les mères ont continué à délirer de la même

façon, tandis que les filles, après un court délire' de' quelques mois,'

sont depuis longtemps déjàatombées en état de démence. Les

deux mères ont déjà des antécédents' héréditaires : elles délirent

depuis longtemps; lés`filles;`déineàtës'pi'écés,,ont'à'süppôrtéren

plus 'l'hérédité, materrielle (Aniz -rnédic -pÙeli logiques, '1804.)

sun 9aq SGf 9rLaDbl.i '3'F9'fl TIlliN`1 .I .24ri'lpi'I (). t) ? Ll E. 13 ? .) 1-i

'111 .tli'Itl1 J89 2 IlDC.BtLI 99 th1%rtJ' b 81· -rtiq,4b .. , d`art 1 b IÏ , 1 "

jh- - ' .. h, .,·. ,123 ;" ? frjr ' Df IT ? f : l , ; ,-(j1U1 ? rJ

L1ŸZIII. EDG : 1BD POE. -'ETUDE DE psychologie morbide; ?

- 1913119 a`püi ? lé DPâul VoR9o (de Tours) ? ? "' ', '7,^a

,,Par 4t rl)tJ : l> ? yt aU, r , m°u. i : rrf· ,j.t.t`a7bE

Dans' un- article aussi intéressant au point de vue littéraire qu'au

point de vue psychologique, l'auteur recherche l'état psychologique,

véritablement morbide, qui a, inspirér le-plus grand nombre des

oeuvres d'Ëdgard Poë et. montre que,lerfaiitastique qui éclate à

chaque page de ses contes est une conséquence naturelle de ce que

Poë lui-même. a, appelé « sa névrose constitulionnelle"et rhe'i-édi-

taire>n. hoot pn.'3 .ssnIUrb b tu « jb trlh, y-,1 f«u .`t..I : ra

D'un caractère bizarre;1 mal équilibrée d'une humeur batailleuse,'

qui`lui : faisait ! reclierclier les-aventures, Poë fut un vérital)le'dips'o-

mane qui finit par succomber aux'accidents'résuitant' de l'abus des

boissons- alcooliques ? Aussi,' dans' la' plupart de ses contes extraor-

diliaires,, on 1 retro Live la' trace manifeste < de' ce 'délire^alcoolique

qui le. tint, sous sa domination lorsqu'il composait^'les créations

de son imagination prenaient parfois les proportions de véritables

hallucinations, et il traduisait fidèlement les visions qui assiégeaient

son esprit. L'auteur met en, parallèle certains passages de Poë et

quelques observations prises au hasard parmi des observations de

dipsomanes et il en'montre'la'similitude.' Est-ce àPdire1que'P6ë'fût

un fou.dans'l'acception'du'mot ? non''certes ! 'Poë fut fou a la façon

des dipsomanes}* par, intermittence : 7 En proietau'déliré; il'èürüpô-

sait ces hiatoiresterrifantes ? seljetânt'dans'1'horriblë par 'amour

382 REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE.

de l'horrible ; dans ses moments de calme et de lucidité, il écrivait

ces articles si fins, si acérés et si mordants de critique,;un poème

philosophique et des poésies où vit cet amour insatiable du beau

qui,' dit Beaudelaire, est son grand titre à l'affection- et au respect

des poètes. (Annales médico-psychologiques, janvier 1894.) tLd E.13.··z

t ttii ')'t ? (j- *. * ! -» ? hio f> 9'iJô Juseaifii ^q.

LXXXIV.'TROUBLES du langage chez les ALIENES; par OTTO Klinre.

p ^ " "»> .< ! '-i -n ' y 7 ,i < ijijj ja'[.ie)n." *i>aq

L'auteur, appliquant ces distinctions à la clinique, rapporte plu-

sieurs observations détaillées, analysées avec-beaucoup de détails.

3« ' '< » 'fy - * . -> ' ' ' .»-'\j s l 'AaAfAnIE.`sIJq2

t , ; ' " >>< ' ' j" quz; ·nQ -;atias 3 z3Sûxild6

' LXXYV. Mirror vRiïlNd; parIàiâiD·(d'Edimbuig)3%zu`

; i J> 1 li.4 a'iUin» I" '» ? <"»i 1'4 a7v.J : i ? t)-] rwr xfjrfn

Sous ce titre,'l'auteur étudie l'écriture intervertie par la; main

gauche, traçant de droite à gauche. Il rapporte plusieurs observa-

tions personnelles d'idiots gauchers écrivant ainsi en croyant copier

un modèle ordinaire d'écriture. 11 cite'ensuite un certain nombre

d'expériences faites sur-des classes.enfantinesdepetitesfilles : et

'garçons'normaux, dans lesquelles on a obtenu un assez grand

nombre d'écrits en miroir de la main gauche. C'est presque tou-

jours des,enfants gauchers ou -ambidextres qui, manifestent cette

tendance. Elle reparait dans la sénilité à la suite d'accidents hémi-

plégiques, connue dans'le cas historique de Léonard de Vinci; dont

l'écriture intervertie dans les mémoires' du déclin'de sa vie ? doit

être attribuée à un foyer cérébral gauche et non au désir de cacher

les secrets de ses écrits au lecteur non prévellu : t'-31sfial5ù " '' ? ?

On peut se demander si normalement il existe dans la substance

corticale une double modification' concomitante 'dans les deux

hémisphères lors de la vision d'une ligne d'écriture, ou si l'écriture

en miroir n'est que l'épreuve en quelque sorte'négative du même

cliché pour se servir d'expressions empruntées'à la photographie.

Les faits tirés de l'hypnotisme et de l'observation clinique des hémi-

plégiques permettent de penser qu'il y a dualité d'images' visuelles

correspondant à la vision binoculaire et aux localisations bilatérales,

corticales, symétriques, d'où images motrices également symé-

triques. L'auteur signale en passant la .théorie italienne.de l'ata-

visme qui voit chez l'hémiplégique à-écriture intervertie du côté

gauche un retour à l'état de l'enfant naturellement ambidextre, ou'

aux écritures primitives de gauche à droite : (Tlce Alienist and iveit-

i,ologist, XIV, 93, n° 1.) ·. 3 tv > ? A : Marie. J 1»-

LXXXVI.'ALCOOL ET INIIIB1TION ; ' par HAMLD Mener (de Chicago).

(The Alienist and Netti,ologist, XIV, 93, n° 1, p.' 94.) !

· t. - . i,

L'auteur estime que l'adage / ancien, in oi7zo veritas, s'applique

REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE. 383

,aux : cerveaux invalides dont l'alcool peut en quelque sorte être con-

sidéré comme le réactif révélateur des tares latentes. Normalement

inhibées par l'éducation,- les influences sociales et la vie commune,

ces tendances se font jour lorsque l'alcool annule les actions fréna-

trices habituelles. L'homme ivre devient- querelleur,.de doux qu'il

paraissait être d'ordinaire. C'est son vrai fond instinctif qui trans-

paraît. Si ce fond est pathologique, il se révèle,de même et l'on

peutâihsi redire - : que ne devient pas 'alcoolique délirant qui

veut."»J-- JarA ? ? lrpirfl^ di -, ! iiJ @ « , ltl. r` 1,1, ï - m ? z

Comme médecin du\ 7'fM ! pO)'(M'</ détention' hospitah (infirmerie

spéciale du', dépôt de Chicago), l'auteur a vu quantité d'alcooliques

délirants relâchés ensuite, sans être envoyés à l'asile, après une

courte observation. Pour lui, bien peu de ces ivrognes étaient nor-

maux, il a pu les suivre' et les étudier ensuite en liberté; de son

enquête, il -résulte 'que beaucoup conservaient; malgré leur appa-

rent rétablissement,- des. lacunes permanentes; leurs antécédents

héréditaires ou personnels5 : étaientf encore plus convaincants :

c'étaient ? pour la .plupart,) des dégénérés -héréditaires etibou

nombre avaient présenté des accès d'aliénation caractérisée. - '->

hgF ? .. 2$rt-L .r oit(0 3 -, 'uli'fp`·1 WfBh b ..c t1. lIARIE.

- leoi uillzi-141 )59'3 .9tIDrlbC gtliu r ai noiirr- "a < -» h - -i

7°f" LXXIVI 1 ? OBSERVA T16N - somnambulisme ; > par W.- IRELAND ? ? P"4d ? ? 3-}f b 9'it'j ; i fil 'Cf31· ! fi1.d71·' 1,1 '-(p ? - -

3"'L'auteur,rapporte qu'étant médecin militaire de l'armée anglaise

au siège de Dehly, en 1857, il assista à un accès de somnambulisme

d'un officier couché sous la même tente. L'officier dont il parle eut

un rêve hallucinatoire curieux, où il se crut appelé la nuit, se leva,

^et reçut, une; communication. imaginaire d'estafettes, invisibles à

d'autres qu'à lui. Il alla. réveiller ses, hommes et' allait partir du

- camp à, leur tête, lorsqu'il fut terrassé et-réveillé par son compa-

gnon, .non sans, peine, ni danger;du côté;, des soldats indigènes,

spectateurs d'un fait si inattendu.)t9' 4 li 1 11 ? t : 1,Eveillé, le somnambule-tomba, dans un. sommeil lourd, avec

amnésie complète du rêve et de ce qui s'en était suivi. (The Alienist

,aizd Neurologist, XIV, 93, n° 1.) o « - 1 ' ,i ' . A. Marie.. , - '- .

.4F- v 1fi» ' ,1-5, , s ·y·nt· ? . 'jp--i ,r i> l«1. fu ? 1 1

-LXXXVI11. FOLIE PAR'ABUS du chanvre indien; par Thomas IRELAND

if-o -.t>i -i-, ? i'< r*% ? ( ? Gdimbourâ) ? <1'' ' '.

« L'auteur rapporte trois- observations, personnelles d'aliénation

causée par cette intoxication. L'une est un cas de manie homi-

cide, l'autre une mélancolie suicide, la troisième une démence pré-

coce. L'auteur donne d'intéressants détails sur les différents modes

de préparation du toxique, sur les diverses façons de l'absorber

(en fumant, en mangeant, etc.).

Il rapporte des chiffres statistiques tirés des asiles indiens de

384 SOCIÉTÉS SAVANTES.

. Hc, «YI -AV ! - ? fMiriO'.

Dacca, Caire et Berbice, où les coolies internés sont, dans une pro-

portion de plus de 30 p : 100, des victimes de ces funestes habitudes ?

d'autant plus difficiles-à combattre qu'eHes'onLune. sorte de caraci

tère de pratique reliieuse.'(Thctilicnistandlleurologist, XIV; 93

n°i4.) qf ststv rfy'h,yfl9tTf9 ? 2lltte ! =r2ss 9b ,roo ,b.nA : niAnti', : a »91 Jn

-imafnm f.9b . IAihIi.i tuz Jnaainn -Il ''tr5fn st3h inq te ,tt.u.wttt.n.1

.7 ? h.,... ? .....sOGITÉSSÂYANTES : 9 ? n aab in

. 31 ! 'fi...DUqi.,li ... .

-nain CONGRES, ANNUEL' DES ALIN NISTES ALLEIMANDS. itia î)3 s

* ! > s^ciiûiiii'i ? 8ÿ17 JJO 2°hJItVO't'1 -.9 ! ) 39ffa9JL : ft6Jf1 9JJ 8J)G;t'(JJCI ad z

- ll;i. Jd 89b SESSION DE FRANCFORT-SUR-LE-11EIN.,JU'ilf, a3l ')80B)q

- rr uI. 1 1,-3 5 r*flio3bÀra 5h ^m aHtj8<a<Ent 9 sdiubnoj ilncniw

...'" '(Séance' du 25 Jnai-1893. - 1 Présidence' de M;'JoLLY.' Il' liÇ)I)

là 1't <).' 8" iilinit. ? '<<'t(H)7 irti F.;ibH< ? )ejt)SHÏa62ftd

Le président annoncera la,Société,que DL,i,le,ministre,,de, fins ?

traction publique,. des cultes,et deâ atîaires,médieales,fenyoie`une

délégation composée; de 1ll.Jledireçteurldu départemenL mélical ? ^

le Dr de Bartsch, et M. le conseiller médical supérieur, DrSchoenfeld.h

Ces commissaires du gouvernement annoncent qu'ils sont porteur§9

d'un message les invitant à prendre part aux délibérations de l'as-

semblée dont les- décisions exerceront sans nul doute une iniluence

léitime'surlesrésolutionsJdujâouvernement : rrcbm'`1lA 6o .'cohiîÇj

Le.président communique un arrêté' du ministère'de l'intérieur et''

du ministère de l'instruction publique, ! des cultes ét'des affaires ilié-il

dicales d'après : lequel; à,la date)du 18 juillet' 1892, -les' directeurs-'1

médecins d'asiles' de, traitement etd'hospitaIisationd'aHénés'des"

provinces sont1 autorisés à- délivrer un certificat attestant' que' a'`lësl'

cadavres dont)'on ai demandé la- circulation'n'étaient'porteurs"

d'aucune maladie soulevant des préventions; hygiéniques D : 'n lt

1. fijiirni'rii T".i H ? d') 4-att)nBV ? 11J17JJt'·Y, `nT op U10J"if9'I jn^J

Rapport, de MM. SIEMEN- et Zrvw;aiué, sur la question proposée ?

PcAtaiee ? cmeK '"î'i'uu I iM.r.rîinJOi fi.smS.H M <*

Pszeihiatrie et ti,ctiteme21t sezi-ziueiz, .,Jtlim 1 Ji ? vll, ! eljol ! J`1 AtiA;tl lu '14

-En voici les conclusions : 1. 777- La folie est une maladie.du cerveau y

et du système. nerveux, l'aliéné est un malade irresponsable de sest)

actes.FCe n'estpoint, comme le prétendent les pasteurs .von Bodels ?

chwingh; Hafuer, Iinodtet consorts, un pécheur possédé du démon ^l i

responsable d ses fautes. Cettef théorie 1 spirituel] e., est- combattu e'e rt

lirntn

. <t ? J . v; .

2 : IT : h ? t. ? ) 171 : lc v

SOCIÉTÉS SAVANTES. ' 388

O'irt 3hU Ptt1 ? r'L jMC'f ? )tJt' lit t ? . ,rd

par, le droit, la législation, l'idéologie moderne de tous les États civi-

lisés du monde; 211, en rééditant des théories surannées, les pasteurs

ont pour but de créer un contlit'enlré les prêtres des asiles publics

et les directeurs-médecins de ces établissements, d'en vicier le fonc-

tionnement, et par cela même ils nuisent aux intérêts des malheu-

reux malades et de leurs familles. Ils voudraient revenir à l'orga-

nisation pénitentiaire des asiles d'aliénés, aux pratiques de

l'exorcisme, aux procès contre les sorciers des xvie et xviio siècles.

3° les asiles d'aliénés curables ou non, qui ne sont pas conduits

par des médecins ou dont les* médecins" ! ne sont'>'pas responsables,

les établissements d'épileptiques et d'idiots du même genre ne

correspondent point aux exigences de la science, de l'expérience et

de l'humanité; ils ne sauraient donc être tenus pour c des établis-

sements propres à préserver, à soigner, à hospitaliser ces malades i,

au sens de' la,. loi prussienne du ! 11 ]uitletll8917 Les'aliénés' incu-

rables ont, du reste, au même titre que les aliénés curables, be-

soin de l'assistance médicale ; 4° c'est donc un n devoir pour l'Etat

et les bureaux de bienfaisance des provinces ou des communes de

placer les aliénés épileptiques ou'idiots indigents dans des établis-

sements conduits et administrés par des médecins ; c'est là qu'ils

doivent être gardés, traités, hospitalisés ; -,5° il faut que- les éta-

blissements possédés par des sociétés particulières ou religieuses

soient conduits et''administrés'par''des' médecins; il* faut.' qu'ils

soient surveillés' par des fonctionnaires dé l'Etat; ' 6° les rinéde-

cins chargés de 'conduire et'd'administrer sous leur responsabilité -

de' semblables* établissements 'doivent être des psychiatres instruits'

et'rompus à la théorie et à la pratiqué-dë lâ·psychiatrie.T't' r' '

ç 't -t, )(111 1- ti i, '^W . ' 2r '·Q 5 t(IbW.u ^ ! 4· ?

.II. - 4° Les pasteurs attachés aux établissements d'aliénés sont

partout en Allemagne appréciés et-appuyésjpar les directeurs et

les médecins à la condition qu'ils se.soumettent) aux'prescriptions

médicales.- Ils rendent évidemment aux, maladesides; services spi-

rituels quand ils collaborent àil'activité éclairée du médecin. Il est

inexact,que l'on empêche les malades de1 fréquenter.le' temple et-

qu'on les prive des consolations; de la religion; 2° les établisse-,

ments en question doivent recevoir des malades de tous les cultes;

il n'y a pas lieu.de créer d'asiles -spécialement destinés à telle ou

telle religion. On ne saurait davantage choisir pour infirmiers ou

infirmières des éléments pris dans' les sociétés ou les ordres reli-

gieux même en conservant l'unité nécessaire de là direction médi-

cale. Il est inexact d'ailleurs que les aliénistes s'opposent à l'intro-

duction dans fies'' asiles 'du personnel religieux," par ; suite de

considérations privées. Les ' aliénistes se guident simplement sur

le bien-être matériel et moral des aliénés ? Sur la motion de

M. FUERSTNER, les conclusions précédentes sont adoptées- à l'una-

nimité.

Archives, t. XXVII. 25

386 SOCIÉTÉS^, SAVANTES.

Pour corroborer ce vote, on discute la teneur cl.els -t'apportsl qui

ont entraîné la rédaction 'des précédentes formules. A cette discus-

sion prennent part lIILbIcscuseE·" S0111ER,rPELStAN,IV'ILDEItIfUTII,

ScHOEFERret le, pasteur Teichmann ! Les' faits et,les opinions exposes

établissent la parfaite communauté de vues de l'assemblée avec les

r,aPP0.rieurS ? .i, ? .,w,6fnütli 11,'4 .vi-9^ nod 116 fi3u`fi)

.Rapportée MM. ZINN amé'etiPELUAN suir ? lesi efforts i)2-opi-es- Él

modifier la procédure d'admission desc aliéîids. da ? 2s t les asiles-, ainsi

que leur ? iaterdictioa ? Ils concluentnainsi : Il 1° Les' décisions

légales actuellement en vigueur pour l'admission des malades dans

les'asiles,-privés et, publics ainsi L que, pour, leur, sortie, i don tient

toute garantie contre les séquestrations illégales ou' arbitraires. On

n'a même jamais retardé] la sortie d'un aliénée par. malveillance.

Les allégations du. pasteur Stoecker et la -proclamation du journal

la Croix sont inexactes ? 2° loin de, là, onspeut atténuer, les for-

malités des admissions sans, aucun danger.,pour,la liberté : indivi-

duelle ; il faut même simplifier ces formalités dans l'intérêt destma-

lades et pour précipiter leur guérison;-3 si, comme.le.veulent le

pasteur Stoecker et le journal la C'oix (9juillet,989°),,owmultiplie

les formalités en question, si l'on confie les admissions à une com-

mission d'hommes indépendants, loin d'établir des rouages dits de

préservation, on rendra impossible lettraiteineiit,rationiiel, l'assis-

tance, la protection des aliénés; l'on. portera atteinte a l'ordre et

'à la sécurité publics, sans compter, que, les formalités en question

déviendront impraticables; 4° l'admission dans un, asile public

ou privé ne peut et ne saurait dépendre de 1 interdiction préalable ;

c'est ce qu'ont reconnu tous les Etats de l'Allemagne, et en parti-

culier la Prus,'se. ' .- - 1. , . ,. 0 -x.t . i

. - '1,, 3)- ! " Il c'Li ti, ' z lit)

Il. 1° Les prescriptions actuelles relatives à la' surveillance des

asiles d'aliénés publics et privés et'le rôle en cette affaire des fonc-

tionnaires suffisent- amplement ! aux ! plus' rigoureuses exigences et

donnent toutes garanties;- 2° La Société-des aliénistes allemands

ne peut que souhaiter l'application mathématique et-régulière de

tous les dispositifs de la loi actuelle. Déjà, elle a demandé que la

surveillance en question soit confiée à un psychiatre;- 3° Elle ne

voit aucune objection à' ce' qu'on associe à'ce psychiatre un haut

fonctionnaire administratif tel que le Landesdirector,ji'0berproesi-

dent, le Regierungsproesident. Mais elle ne voit pas bien cej que

viendront faire en cette affaire des personnes incapables d'appré-

cier les connaissances spéciales indispensables et ne se déterminant

que d'après l'évidence; - li-0 Il est impossible de' se passer dès asiles

privés; les attaques' dirigés contre eux par le pasteur Stoekor'et le

journal la Croix' sont injustifiées; elles sont en outre regrettables

parce qu'elles éveillent la méfiance^suscitent et entretiennent des

préjugés. - - ' , - ' n , c· r-

SOCIÉTÉS SAVANTES. 387 Î : j III. lo Faut-il interdire ? Faut-il lever une interdiction ? 11 n'y

a qu'un'magistrat qui puisse' conclure en pareille matière, sur

rapport" médico-légal; une commission formée d'hommes indépen-

dants' ayant la confiance de leurs' concitoyens et jugeant non

d'après les éléments spéciaux de la psychiatrie, maisd'après'1'évi-

dence du bon sens, est incapable de faire une besogne rationnelle ;

2° les lois en vigueur actuellement en matière d'interdiction en

Prusse et en Allemagne ordonnent : l'assistance provisoire l'en-

quête les moyens légaux propres à conserver la personne et les

biens la levée de l'interdiction à n'importe quelle phase du pro-

cès, quand elle est reconnue légitime - la revision et l'examen de

.toutes les difficultés légales ou médicales qui peuvent se produire

- ,1'intervention du procureur agissant'pour l'intéressé. Voilà

lune série'de mesures réglées d'avance propres à protéger la liberté

individuelle,' l'autonomie civile, les biens de toutes personnes soup-

çonnées atteintes d'aliénation mentale et par suite menacées d'in-

terdictions : Il n'y a pas mieux; 3° on a soutenu qu'on a interdit

à tort, à raison de lacunes dans la loi. C'est inexact. La législation

-actuelle est parfaitement suffisante. Il est à regretter qu'il n'y ait

pas eu d'enquête officielle sur les faits signalés par le pasteur Stoec-

- ker et le journal la Croix comme démontrant une interdiction et

une séquestration arbitraires. - j ? .

' IV ? = 1- L'Etat a pour devoir d'enseigner a' tous les médecins

la psychiatrie théorique et pratique.' Il faut do ne ' obliger les étu-

diants, avant de' passer leurs examens, à fréquenter pendant six

mois au moins ? une clinique psychiatrique et introduire dans les

examens en question la matière de la médecine mentale ; 2° l'ad-

ministration centrale doit s'adjoindre un médecin aliéniste expéri-

menté. C'est à lui qu'elle devra confier la direction de l'assistance

générale des aliénés, la surveillance supérieure de celte assistance.

Ce médecin doublera le représentant supérieur de l'administra-

tion. Ces conclusions. sont adoptées u l'unanimité. (AU. Zeitscle.

f. Psycltiat. L. 1 et 2.) .. P. Keraval.

'i.ii- / ....

. d - ' ' ,

, . i '. ` Séccazce . dzc 6 mai 1893. - PRÉSIDENCE DE I. JOLLI'.

Rapport de M. SIE31ERLI ? G sur le meilleur moyen d'autopsier l'el2cé-

phase. .

''Après avoir étudié les diverses méthodes d'examen de l'encé-

phale au couteau de Galien à Pitres et à Nothnagel, l'orateur exa-

' mine les méthodes de durcissement et de microtomie de Burckhardt,

de Guddérn, Byron Bramwe ! l. Il en tire une première conclusion.

C'est que l'autopsie macroscopique doit en un cas donné toujours

se faire en vue de l'examen microscopique qui doit suivre et par

conséquent s'adapter à ce dernier. Selon le but que l'on se propose,

388 SOCIÉTÉS SAVANTES.

3 t't.- .. e h 1 7' 1 . t Il - .,n,lTr-Vl -Wv tiii

selon les organes que l'on a besoin de disséquer^en fin de compte,

on se déterminera.à l'adoption.de telle ou telle méthode d'autosie.

Il 7-z'y a donc -pgs 1 e-it,thèse générale, de meilleur moyen d'autopsier le

cerveau. Si, par exemple, les coupes perpendiculaires et transverses

de Pitres,et Notlinael doivént,étre,préférées,quandjôn véut 1 i'*

dier les lésions du centre; ovale ? il est des. cas dans lesquels les

divisions de Meynert sont plus indiquées, notamment pour, l'élude

du tronc du cerveau et pour les pesées des, diverses régions de

l'encéphale. A-t-on-affaire à.une tumeur ou à un,fôyeiyde.ramol-

lissement, oh peut avoir intérêt à combiner les coupes perpendiculo-

transverses aux), coupes horizontales,, et. antéro-postérieures; cela

dépend de la localisation et de l'étendue des altérations ! Souvent

aussi ils est indispensable d'envisager,les rapports u craiieavec

l'encéphale par les coupes totales de Griesiiiger., Qu'une altération

occupe l'étage postérieur, de la, cavité^ crânienne,, on pourra se

trouver bien, également ,de sacricièr, .les hémi;pèi,ps,. ou tout au

moins de les enlever et de conserver les organes^ qui sont si tics 1au

dessous de la fente cérébelleuse...,- ? flo ?

dessous de la fente cérébelleuse.j-v- h 0 af[ ! )0(n ef .,<,« ^n'-i ?

Dans bien des cas, de lésions, profondes, on,a avantage à enlever

l'encéphale tout, entier, du crâne, parjle procédé., accoutumé, et

d'examiner les organes de la base, les organes de ]a convexité/les

vaisseaux, en se rendant compte du degré d'adhérence, de la,pie-

- mère en (ces régions.' Les coupes transverso-perpondicutaires de la

base à la convexité,ont alors l'avantage, d'un examen graduel et

méthodique qui permet aussi de s'orienter; on, procède ainsi, au

niveau de la partie postérieure du genou du corps calleux, en ayant

du^chiasma, immédiatement en arrière, du chiasma, à travers les

tubercules mamillaires, jusqu'aux tubercules qnadrijumeaux. Alors,

on fait passer le couteau à 'travers, le bourrelet, du corps calleux,

on détache le tronc eU'on procédera la section de la partie posté-

rieure, de chaque hémisphère., 011 réservera à l'examen microsco-

pique le tronc, du cerveau depuis les tubercules quadrijumeaux et

te pulviuar.· , , c v) ? -,f i ,<, : n' l0 ." .t- ^ 'T ?

'i On peut combiner suivant les régions corticales ou médullaires

que l'on trouve lésées, les espèces de coupes transverso-perpendi-

culaires, horizonlales",antéro-postérieures, en les. adaptant au

genre et à l'étendue des altérations. L'éclectisme, est ici de mise,

r, Rapport de M. EDINGER sur le même sujet. vif, - ,r ? h .-» fj f

- De concert avec M. Siemerling, l'orateur a pensé. que l'autopsie

macroscopique du cerveau ne suffit pas aux besoins de la science et

que, par suite, il convenait de. traiter de l'examen ultérieur de l'or-

9 cane central séparé du co· p s.; i ? o , 11 y, , ' b' L ? ? ? t "

' .Ce quirevient à dire que l'autopsie proprement dite doit toujours

être pratiquée en vue, d'une recherche plus fine et plus complète

des organes. Il faut éviter avant tout si l'on ne veut.pas léser arti-

ficiellement les manchons de myéline, de toucher les centrés ner;

SOCIÉTÉS SAVANTES. 389

· 3,' /inv't : , .1v·. W ' ? '

veux avec l'éponge humide. Il faut aussi avoir soin de sectionner

1`és'ô âariésrde`façon(à'en ménager la structure, à en établir les

rapports, sans trop les défigurer, afin que 1 on puisse s'y reconnaitre.

On en fixe le dessin ou le schéma,soit à l'aide du'crayon ou de la

chambre'claire de Lucoe qui' permet d'en dessiner les contours à

l'individu"peünfamilier'avecle crayon; soit en les congelant parla

méthode de Pirogoffet^en1 appliqnant sur les régions lé papier à

calquer/sur lequel'on 'décalque les contours, soit enfin au moyen

de la photographie ? ^-«-<-i,<1w too.; f^i.ev-'i- .. jn nJ ;

Il est des cas rares dans lesqùels'on'conserve l'encéphale entier,

pù.r··exémplélqùâcid'ôn vêûtgarder le trajet des 'circonvolutions.'

Les procédés'les meilleurs sont1 ? celui de Giacomini'à la glycé-

rine de Broca,à l'acide' nitrique' l'inclusion5 à la'paraffine de

Schvâlbë ? 1'liixilë de fin de Teichmann ? le vernis de Stieda.

ic Les3 fractions* du J cerveau qui-'doivènt être soumises à l'élude

Finicéséôpique doivèrit"naturellelüenC être préalablement durcies.

Pour en'conserver ]a marque topographique/le mieux, c'est de les

fixeiv,vécûri'fil sur un'carton au coin duquel on inscrit sa'spêciR-

cation. Pourra moelle on a pour"points de repère le numéro du

nerf spinal ''auquel' ! le,morceau1'donnait, naissance 'étales régions

supqieiii,es 1-inférieul,es, et latérales' qui le limitaient. Il est facile

de mettre une étiquette' attachée aux segments en question, quand

ils doivent être plongés dans l'alcool ou inclus dans la celloïdine.

"' L'emploi du liquide durcissant'dépend d'ailleurs de ce que l'on se

propose d'étudier ultérieurement.' Les- chromâtes' sont générale-

ment les plus 'utilisés, mais'ils ont l'inconvénient' de détruire la

substance des cellules ; de'plus^ils forment avec les manchons de

myéline des composés qui,' eux,' sont colorables à l'hématoxyline et

à la fuchsine' acide, et non pas la myéline.' .*9"f' ? 1|"~,|B<«i ; " 90

'"Le 4uil j uâquë - da*ns- " ces'*dernièrès' an nées était utilisé

comme ''agent colorant, a été ' reconnu défectueux.'Eni effet, il

demeure sans action surfît nombre infini de cellules et peut aisé-

ment induire en* erreur ? La période contemporaine fourmille de

procédés et de mélanges les plus bizarres ayant pour base les cou-

leurs' d'aniline. J Comme1 il est impossible de les' énumérer parle

menu, hous"nbusrcontenterons de signaler les conditions que doit

'remplir une coloration donnée' pour qu'elle puisse servir au diagnostic

dé' Idî iôns p atho lobiq il eî, - " 1 ..., i J, 4 ' ' et , t) f, 1 ' t "

1° Il faut que les éléments présentenfune netteté parfaite dans

'tout le' champ dé la préparation.'Il n'en est pas de même pour les

"études'anatomiques; la preuve en est que la'méthode de Golgi qui

a fait faire de si grands progrès à'la structure du système nerveux

ne colore que peu de cellules et peu 'de fibres; elle est par suite

inutilisable* pour lés rëctiercbes anatômo-patliologiques ? 11 faut

pour la 'même raison 'se défier des méthodes qui recommandent

la plus grande prudence'dans le lavage des coupes sous peine de

"' ` ,y tjm ! > ° W ? f ...* .t'<[ ? r.i c- * .' . ` I 1 '.I M

390 . SOCiÉTÉS"SAVANTES : h

voir la matière colorante- quitter les cellules. Ceci- s'applique"1 k'i

bien des couleurs, d'aniline et à l'hématoxyline; 20 l'élection de* t

l'agent colorant doit', être parfaite, sinon on risque ! dé confondre '

plusieurs éléments, entre eux. Il faut autant que 'possible quefle1'

fond de la préparation restant clair, les éléments soient foncés ? 0 n')

peut dire qu'il n'y a pas de procédé colorant les cellules avec leurs;1

prolongements et les ramifications de ces derniers. Mais les fibres.*

nerveuses à myéline ' sont très, heureusement .colorées par -îles1

méthodes de Weigert et-par la méthode de,Veigert modifiée pari i

Pal. Celle d'Exner à l'acide osmiquei est légalement bonne,"1 bon

aussi pour déterminer les produits de destruction de la myéline, le'

procédéosmio-chromiquedeMarchi et Algeri. Ce qui nous manque, !

c'est, un agent électif pour la névro-lie. L'étude de ila structure;

des cellules nerveuses exige un durcissement préalable qui les fixe !

et les durcisse promptement. L'alcool, le sublimé, ! l'acide nitrique ? 1

sont excellents, car seuls ils permettent de colorer ! ultérieurement'

à l'aide des couleurs d'aniline; celles-ci en mettent en évidence la

texture ainsi que les modifications < les < plus fines -de 'celle-ci

(Nissl). Signalons les résultats obtenusparGerlacâ- : (carmiu),

Schmaus (carmin urané), van Gieson-(acide picrique et fuschine-

acide), Wolters (hémiatoxyline), Golgi, les'coupes microscopiques,

macérées et les préparations de Nissl, dont on peut se procurer,des

types parfaits et délicieux chez les fabricants de microscopes.. 2bl,3

L'application de la chaleur au durcissement mérite -également-,

quelques lignes. Mais elle présente les inconvénients d'un surdus-

cissement, que ne' présente pas le froid. L'électrolyse utilisée par

Minor est à son début; il faudrait que ce,savant pût, déterminer, la

force des courants employés, et ses rapports avec les nouvelles

méthodes de durcissement. '- , 4 i - -ni,. ? a4 i » ? -Fi

Un cerveau, étant arrivé, ce point de durcissement que l'on

puisse le couper sans risquer de provoquer des soulèvements sur la

surface de coupe, on fait quelques coupes minces, pour se rendre

compte de l'étendue des coupes que l'on/peut pratiquer. Si le dur-

cisseinciit à point est uniforme, on établit la quantité découpes en

séries que l'on peut produire. Et alors on inclut dans la celloïdiiie,

la paraffine atténuant la capacité colorabic des gaines myéliniques.

Des coupes bien durcies et récentes se trouveront très bien, de

l'inclusion dans la cire et l'huile de de.Gudden.. ,;...' T

On coupe au microtome. Malheureusement,. pour* obtenir, des

coupes larges, il faut avoir des microtomes immenses et très chers,

parce que les substances d'inclusion ne donnent pas à la matière

nerveuse une résistance et en* même temps une sotiple,ss-é, slifui"

santes. Il en faudrait trouver d'autres pour arriver à faire'de larges

coupes à l'aide de petits instruments., '.1 ' , . ? ». .< .

Pendant l'opération on examine attentivement chaque surface

qui se présente. Si l'on éprouve. quelque difficulté à cueillir la

SOCIÉTÉS/SAVANTES. 3DM *

tranche'sur le couteau, on a recours au papier, de soie assez résis- z

tant (papier'hygiénique)' de'\Veigert...Sil'ontveut augmenter la '

consistance de lâttranche on s'adresse au collodionage des surfaces '

dc'Duval, à l'application'du papier mince de Lissauer,'aux bandes »

de papier.de Strasser,-3ce dernier subterfuge'ne peut^s'employer

qu'au microtome de Strasser pour-les coupesrdaus la ' paraffine, t

mais il-assure des- coupes'élenduesMI y a pour les enlever et les -,

examiner sur le porte-objet ? un'petit'tour de main,' on huile le-1

papier, la numérotation en est en tout cas facile. ^ " ll "' ; ""

tlaphoto-raphieides images microscopiques ne rend guère la' !

finesse des préparations; ! elle ne rend'point les tons' colorés des ' `

coupes.- Mais elle peut servir à la copie' même de la' coupe en 3

grandeur naturelle ; il suffit de porter la préparation avec le couvre- '*

objet- sur le papier .sensible et de l'exposer 'à''Ia' lumière 'solaire.'

C'est le système de Trambusti. On fixe ensuite comme si le papier;

sensible venait d'un cliché négatif ? W · " ' ' ? * '" n'-

rLe dessin pour rendre l'image' microscopique n'est lui-même"

applicable qu'âgé faibles grossissements ? Aux chambres claires de*

Oberhoeuser,'Abbéet autres,' avec l'attirail supplémentaire qu'elles

comportent, je préfère une]sorte de lanterne magique que j'ai fait

construire par Leitz de Welzlar qui .projette l'image de la coupe

directement sur le papier;, on suit aisément les contours ainsi pro-

jetés avec la pointe du crayon ! ! On arrive ainsi sans fatigue à des-

siuer'des grossissements de' 2 à 30. ? ? > ? '1 1 '" ' "i ' z

- En résumé, ce sont les progrès de'la technique et de l'instru-

mentation qui ont accru nos connaissances en anatomie patholo-

gique microscopique.' Pour progresser encore il nous faut de meil-

leures méthodes de durcissement,' de nouvelles substances d'inclusion lui

de nouvelles couleurs électives. '' '' ? " ? - Il

u Une petite exposition des' instruments 'et préparations relatifs à

l'ânatomie pathologique et à'l'histologie morbide'du'systeme ner-

veux complète. les' deux mémoires précédents. On pourrait l'appeler

Exposition de technique et de' méthodologie des autopsies de l'cncé-

p/M(<c ? Les membres du congrès la visitent avec curiosité.

Discussion. ' Ml1 Weigert recommande d'associer le procédé

d'autopsie de Virchow à celui de Meynert. Ouvrir les ventricules

pat" en haut; tracer 'une incision circulaire contournant les gros

ganglions et gagnant le prolongement inférieur du ventricule. Faire

des coupes régulières'à'travers les' hémisphères se dirigeant de

dehors en'dedans; ces coupes seront transverso-perpendiculaires

(frontales) jusqu'aux ascendantes, puis horizontales jusqu'au lobe

temporale elles redeviendront alors perpendiculaires aux circonvolu-

tions;'Aux ganglions âeutivâui"on appliquei·â le traitement accou-

tumé. Quand on a affaire à une tumeur on se guide sur l'empiéte-

ment, de ces néoplasmes et leur implantation probable.

M : Eurstneu. Enlever le cervelet et la protubérance, puis pra-

392 SOCIÉTÉS. SAVANTES. ,

tiquer das coupes transverso-perpendiculaires parje.lobe frontal;;»

les ascendantes seront laissées intactes, et autant que, possible sou : 7.3

ioB 0.0 J. ... 1l111a ! tt<"j.m ? 1 J`ULJ J > ·.l.r 1 1 ... , ? ?

misesat5dés.coupeslkiongitudnales;jllédobâ=oéç;pÿtal sujnra jes

epes transverso-perpeiidieul'a'iroes.& zsb z9è7oloo Jnoz lsadqe

e ? - am,4 .1 , , -à tf llrn9,b 881) Â saéwioo Jnos tsatge

r M. MOELi ? Dans bien`des cas il faut se garder préci5émeiitid'unv

système étroit ? La. 'méthode la plus fréquemment ûtilisable,3é'esta

celle des coûpesltransversô-perpendiéulairesqui permet, au moins^

aussi biën quecélleydés,coupésliôizonyales, de^comparer lacapa-i

cité des ventricules, qui n'attaque pas la capsule interne et les;gros..

ganglions, et ne détruit pas. les,points , de(repère,à l'aide desquels,'

orientant, ii, peut s'y, retro uver, 1 s' -tard. Ces,coupes : : Ià convienirl

nent'aussi à la protubérance parce qu'elles nous, permettentr,,de

nous rendre- compte.des longs,, tractus qui- se dirigent .d'avant .en

w .^ *>*]*ti ? \xi gt,w J.'iili,.« i ? ^ J'- ? -- x '- ~- *.u - *-

arrière, ! ! .9)N9'M(6 f&ti')t ? a03 9tYl)fIë eh 2971&IUIi93 29f1170Î -gb

11Z. fTUÇZEx,rappelle, la. coupe de.-lleclisiâlindispensableipoura

déterminer les;rapports des gros ganglions, ;de la capsule ii n terne,,

de,lâ,câpsulë externe.; zyb (.mpQïo aab zs71srlni'o ? 8b anu

1M. NISSL.1 Communications relatives à l'anntomie.deola'cellule ner5

veuse. ^5-, Parjesi méthodes ! d'examenique ? l'orateur aliiitrodiiitest

dans la, science,-ihest arrivé à déterminerlquede terme éllulézîéi'=

vetise est un termeigénérique qui comprend bien des, formes 'de cellules^

nerveuses, <ayant chacune sa morphologie ^caractéristique) mais'q ? 41-s,

distinguent plus. ou moins-nettement les unes des autres : 'nos svsra ! 3 Y,

Parmi ces.formes nombreuses,fil ewestiune : que ? nons : rencôn-1

trons dans des;, ganglions spinaux.- Son- corps cellulair6ousproto-,

plasma possède deux substances. L'une, après un traitement préa-

lableuài l'alcool, seicolore au bleu, defméthylène;j l'autre- n ? est (Pàs,

colorée par cet^agent.- Lasubstaiicelcolorable7se puéseüfessoussla'

forme=de iodulesti plus jeu,- moinsj3.volumineux, tarrondis,liovalesi

ou sphériques ? parfois aussi;anguleuxyetirréguliers;·qui possèdent;

des prolongements [filiformes^extrêmement nns.tCes nodules colo-

rés1 sont contenusedans la substance31ncolore;<en : cotiches-à'peu

près concentriques autour du ? noyaml cell ulaire ; entre v chaque !

nodule.comme entre chaque couche.de'noduiesihy a la substance»

incolore. Le noyau lui-même possède- une; fine; membrane (sous laf

formeid'une, couche,co 1 orée', p épipliéri que; dans cette, membrane^

il .y,,a, une» charpente rétiformer coquette, àun;1 - deùxtoti- troisnu-1

cléolesi et9souvent;-aussi dès i;ueléolesf accessoires,1) la" substance ?

propre dur iioyau 1 sel coin posantid'un isucnueléaie)Fiiicolore)qui

remplit.les mailles du réticule colorera no gloliqa peo ab gJA,) A

a Le; prolongement della cellule prond'somorigine'dans un orba-1

niteide substance incolore placera. la périphérie de la-cellule (à.mi"

p8ledelacellule),îcetlorranite prend->'contact,avec le) uestelda,

protoplasma ouf,corps, cellulaire ! par, un> demi-cercle- ou 'un fer à

cheval ; lelbord.concave,de.laligne limitante vers'-le .- prolonge- z

ment)consiste, ! a. satpartie centrale,; en une sul)sLaiicetiiicolore ? et

SOCIÉTÉS' SAVANTES ? 393

sedisti-uej'âu"'rdstiiiÎë'01'0"rè'dè'l'à : 'sûb-st*â'n*èê"p-r*otoplasmique par

ce faitqu'if'possèdë iidàÙtrëliddie7èd'er'éfr"actio-*n"q"uë celte' dernière ?

zSirdonc, cbmme'1'a'sign'alé Flesch ? lës"cellules"d'un ? ganglion

spinal sont colorées à des degrés "divers7'cèlà',tiéntfnôn< pas à des*

variétés'chimiques "de'* la sûbstànce ! rprotoplâsmique, "mais"-1 à des

variétés dans la répartition ou dans le volumedes'nodulësmôins

abondants ou 'moins 'gros' da'ns''lës'c'ellulés ? par's'uitë'moinsc6lo ?

rables, plus "abondants- ou- piûs'g-ros ? 'dân's'1les-'cellule's ? par9consé-^

quent plu's'coloràbles'"q ? bl ? otsyalia a 'DP ,B9lB3n«»9v isb -Ha

,-En'réalité les'cellules'fortement colorables'de 'même que Ies'cei/

lules;faiblement'colorableslpossèdent'là mêmë9ëonstitûtitiü;la°

même'structure.2Uon a ! ) ? up 9oij;q atis79tiuJn·Iq si é i* £ ub `IN1F

nLài substahcecgrise'du'système1 nerveux 7central'Test habitée par-

des formes cellulaires de même construction apparente. Il est des

régions de cette substance grise dont nous connaissons la-fonction.

Ce sont' par exemple' les -noyaux moteurs des'nerfs et 'quelques-

uns des centres originaires des organes des sens ! ' Si nous'trouvons ,

dans ces noyaux' moteurs' une forme' cellulaire' à structure'précisé,

tandis"que;les centres , originaires, de l'olfactif, ou, d 115 nyau, seii- «'

sitifidutrijumeau se-traduisent,par,une forme de cellules à strue 1

tureségalementvdéterminée ? ilsera'démontré°que les cellules» de f

chaque'espèce sont'en rapport avec la fonction ! constatées Or, on

y trouve, comme,i dans% les- gan -lions' spinaxn des, c'ellules comi-Y

posées de diverses substances; l'une de ces"substances : se colore,

après le traitement à l'alcool, par-le : bleuwdeméthyle; l'autre ne !

se colôre,pas ouinepsecolore queifaiblement : 9Comme"nous'lei

disions tout à,l'heure,l ces degrés de coloration'tiehnehthon pasi

à une tvariété chimique'des'substances'dont se compose la' cellule, z

ni, une variété de structure' dans les cellules,' mais bien à la pro-

portion de substance colorable contenue dans 4 tu

. Le courant faradique augmente le pouvoir colorable; des cellules-

nerveuses.1- Ilc semble, qu'après l'action dé ce; courant ! les cellules

pâles deviennent des ! cellules', fortement colorables ? Peut-être les,

cellules; tout en ayant'là même fonction, présentent-elles des états

physiologiques, distincts se; traduisant par une linodification an'ato-,

mique r.t par états physiologiques distincts,' nous entendons parler

par exemple.de l'activité, de. la"fatigue,ce; qui' revient à dire que'la'

modification 1 de texture j d'unè 3`cellule 3`nerveuse' est' l'expression

anatomique de fonctions distinctes,' ce^qui n'a pas lieu dans l'espèce.1

A côté de ces cellules, on en' trouve qui ont la propriété ,de s'irn-i

prégner à ce point de matières colorantes qu'il est alors impossible

de songer'à la proportion plus ou moins grande qu'elles pourraient

contenir; de substance, colorable. Ce sont'là> des i cellules 'chromo-\

philes par excellence;- Elles; sont, en, très petit' nombre. 'Elles sont'

teliementt colorées qu'elles apparaissent 'complètement homogènes

et qu'assez souvent ellesiressemblentiplutôt à, un grumeau coloré

394 SOCIÉTÉS 'SAVANTES.

-

qu'à une cellule; en vain fait-on agir sur. elles;tousles réactifs pos-3

sibles, elles conservent à un hautjdegré cette propriété de la tingi-t

bilité qûi disparait, qâand, on fait agir;beaucoup,de réactifs sur ies}

autres. , Elles possèdent généralement : un noyau cellulaireptout-à-s

fait différent de celui des cellules précédemmenttdécrites : Elles)

sont, aussi beaucoup phjs pertes que.ceUes-cj.Leursfcontours.sont

l ? . **tl ? l . »» .1 L . ,* décrivent des angles, leurs pro-

- -tf'f 4 .i il, .,11,1-1,' .< "i.l " . il ...l ? m 7 ! ' ., r -

longements. tracent, des arabesques très -variables. Elles tendent à

dessiner des corps étroits et, élancés. Ce sont là lescellùlos sombres,

de Flesch^séniles^de Pfitznèr', ôn.les rencontre'cëpë'ndànt chezdes"

animaux très jeunes. On, en trouve, davantage, aux environs d'un;

- ,Tt.-r ? '«..f..)....mtf...... o ...., ) ? i

foyer pathologique.Onjpourratt penser qu il s agit la. de cellules ne,

fonctionnant plus, en voie de régression pour des motifs inconnus. ? - "r . ' ? /n ? ... . '' f.... ? ,. , ? ? \

M. Roller. Des processus morbides psychiques.et moteurs relative-'

H j... ,i t . *n uu. , i.j...... * *V *, , l ? l,Wv^ - J ? ,*

ment isolés dans la folié simple. 11 y a, chezun, certain, nombre,

de malades contradiction entre l'état mental et la manière d'être

de la mbtililô ? Oif voit des'mélancoliques très déprimés présenter,

au cours d une agitation anxieuse avec anomalies de même nature

du côte de la' sensibilité et micromanie', une exaltation "aie avec,

..... % .. -f... r, ii . ii«. 'il ti ? «. (fui > ' .... ! ° . , ....1

rire intermittent.' Ce rire n a aucun rapport avec le rire du déses ? ...... n ,y v ".· ? .. -.r 1[,IW · 1. ? ) ? f ? l

poir des L'eus normaux, au point de vue psychique. Car chez ces

malades l'expression du visage confirme la gaieté intérieure. Il y a

aussi un paradoxe étrange chez, ces agités qui en vous'menaçant

vous donnent tranquillement la maintenez ces aliénés'qui tout. en.

travaillant' régulièrement ? sont ' hantés1 par ' des idées'déliranlès

très 'actives, l'iusioursjd'enl're' eux ont cônsciencë1,que''1 leur état

d'humeur ne correspond point' tours manifestations extérieures ?

Il y a là une sorte d'automatisme'irrésistible''qui'mérite'le nom"

d'aliénation.' ll'ést'desTcas'dans lesquels ily a' lieu de1'cf'oire''à des

obsessions datant de la première jeunesse et s'étant implantés'd'une

façon'fermer Voici'par' exemple'' un' malade" de'J trente- huit' ans,

mélancolique) qui'ra'côîitir'quc'j a l'àgcTdeldix''ans ? il à' jeté u ? ic'

pierre dans l'eau; soudain s'est présentée à son ^esprit cette* idée^

que < si la pierre s'enfonce lu es perdu ». Voici maintenant une

femme de vingt ans, qui à l'âge de quatorze ans pendant un orage

se sentit contrainte à jurer. Colle impulsion lui a imposé l'idée

qu'elle est damnée. Eu lou^cas la contradiction entre les phéno-

mènes moteurs et les conceptions inexplicables par des considéra-

tions psychologiques, et toute mécanique, au même titre d'ailleurs

que les psychoses en général, mérite d'être signalée et d'être mise

en relief dans les rapports médico-légaux.^ ,. s,a>lj\'\ ^M> s- ? ? , ty

Discussion : M. Siemens. < Les .faits auxquels fait allusion M. Rol-

ler sont hétérogènes. J'ai éprouvé moi-même des symptômes

analogues pendant une courte intoxication : - a'ia ? anoo t 7amJus : J

M. Sommer.' 1\on;'les-psÿchôsës ne" s'ont pas'mécàhiques ? C'est'

seulement par l'analyse1 psychologique;' par1 la^décbmposilioh des

B1BLIOGRAPH1E 1 ? ' 398

états complexes'en leurs' composants et par l'examen critique de

leurs rapports qu'on peut arriver à savoir quelque chose. L'analyse

psychologique ne cédera'la place à la ! mécanique 'que lorsque la

mécanique : cérébrale ne reposera plus'sur des constructions dou-

teuses ou hypothétiques ? ? »'1- a : Fa.'t4' ° -c- re9^'ly ,n=,, trr0 t"

3 bf. JoLr.Ÿ se défie de l'observation des intoxications personnelles.

M ? Sioli. Contributions à la genèse de l'inversion du sens génital-,

La faiblesse du J système' des' fibres"d'association( détermine la

sensibilité consciente prématurée dés sensations organiques \t ainsi

prend naissance l'onanisme.' C'est le même1 système qui produit

l'association des'sensations de plaisir au concept dè'la personnalité

du sexe de l'individu qui pense ou de l'individu du' même. sexe..

Puis' se 'développent les'perversions sexuelles. L'affaiblissement de

l'activité des associations' cogitatives produit les' coneepts' fixes de

la perversion' sexuelle ? 3 ` ° il - A"' "- >"*»'''< ^ '* in =-

Discussion : M. 111E\DEL. - Le jeu des associations, d'idées ne

nous fait faire aucun' progrès dans^l'inlerprélation des phéno-

mènes^ On ratiocine1' par 'périphrases," on'n'explique. point. Les

livres populaires jouent un'certain rôle dans'le développement de,

l'inversion du' sens, génital. Les pédérastes vous le disent bien; ils

ont fait leur instruction sur 'ces pratiques et d'ailleurs,"aioutent-ils,

t ? 11,1 ")H ? « ? t'U ? I,- 'f" » .* 1 ;

vicieux que cela ». Les livres scientifiques vendus a tout venantappor-

tent aussi leur contingent au développement des habitudes vicieuses.

j i- ? ilt ï3J ijii- ? "i'-L" ?

,111. Wildermutii. Je ne vois pas bien le rôle du s3·stème,d'asso-

dation dans l'idiotie et lafoliejmorate, affections connexes, .ni

dans l'idiotie et l'imbécillité également analogues ? u, 1 c '

,' 13 >.°

Dans l'inversion du sens génital, je ne vois d'autre cause, que

Inanisme ? , .... ? ,

1^.uamsnlwji.),.ii -«-mv, .-i iiiKHi c 3 l'1t..1(;r' u. ? ?

M. Hecker. La précocité des sollicitations sexuelles anormales

chez l'enfant est la cause des perversions,sexuelles, (.411. Zeitschr.

f. Psclciccl., L.,1 et,) ? ...r ? , , \ . p ? P. Keraval. ,

.i ' 1 ? JC ' j1T" ·LP r. "' '. -.mu-. .

i ? » ? ? 1f3(;IOGIAI',1111 ? ... ? \u»t' .J... .

VU. Essai sur l'histoire dclccwvgc'auvnt le'- siècle; par Michel

, ,p ? DE TornaLao. (Paris,°Jouve; 1893.) '' "

" rlYs ,,fl , flî>M 1(,It) - '«qîi i- - · ? 4j1'HT " , Iln I ! ,

L'auteur a consacré ce- travail de 200 pages à l'élude des tra-

vaux sur, la rage, à la période preco-romaine, au moyen âge,'et.

xviie siècle. ,11 nous montre la rage, connue déjà au temps d'Homère

396 BIBLIOGRAPHIE.

et d'Hippocrate,- et en compulsant les travaux , des dogmatistes, des'

pneumatismes; il fait apparaître les cinq théories qui on eu cours

sur cette maladie : : la théorie ^nerveuse, faisant siéger, la^ rage, dans'

les méninges, la théorie angineuse dans l'asophage et le cardia*, la

théorie^ diaphragmatique, la, thii6rie ? des, petits "v'ers'bla'ncs"'s'o *ni la

langue, et la : théorie mixLe ? lajtliérapeutique1très^ bizarre et(très

compliquée, en dehors, de la, cautérisation, au fer rouge; d'après

Pline;·un· moyen;pourlgûérir,dé la rage, consistait à. mander du

foie de ; chien - enragé^ce qui involontairement, nous^rappelle, les

repas; actuels aux,[,corpstthyroïdesq, A^ retenir^ une citation ( de

Galien : .Il"arrive done,que la diathè'se ? p'r'e-tiatit son,poinIL'd

départ d'une quantité de salive très petite^et augmentant dans le

corps se manifeste quand elle est arrivée à,un,développement con-

r ? . t ,. . j " IV, 1,11 Ju 1 7GiV ? ai.a

sidérable après siximois.r, -,t,c1 f.| 9 ? t7ovrz t , 9T.-9 ? ? r[AI|.o ct

9- Les auteurside ilaipériodeigréco-romaine qui. ont écrit sur la

' ' t0 ? vW Itj ? JU tiv7lif l .,

rage. sontï : , ÇoelianrAncélianos, Thémiqon, .qui en, avait, guéri,

Aétius,l Paul d'Egine, Démocrite, pour qui la rage était un incendie,

des nerfs, et Columelle qui, comme moyen préventif, .conseillait

de couper.le boutde, lafqueue .des jeunes^chiens au quarantième

jour de leur naissance. 30j aujrnËX f, fri 9 : · 7 -.i,m'1 · 4;,af

]Ln période - dû·moyenâge,, estmoiys riche, de, faits, et fauteur

l'explique par, la ilifflcült lqu'il.3 y a, a, se procure^ et à déchiffrer

les textes inconnus et endormis Les^yzari-

tins,n'ontrrien4écritlde,nouv,eau ? Parmirlës tlrâbês, il faut. citer

t.. » ,> -jr ' armi, * ? ? j t* i..l'un.. ->d

Sérapion, quiindique4la,raucité de 1 Kvoix"Rlizès,qul·conseille

l'ail et l'oignon, Àvicenneq'ui oit,dn^s' la, rage une modification

de l'économie en une mélancolie grave et vénéneuse, et qui admet

la plus grande, fréquence au printemps, et en,automne, tandis que

les Grecsiet les^Romains admettaient l'été, et/qu'enfin) insistant

sur le danger des, viandes corrompues,- inaugure la,théorie* pytho

gène; Albucasis,qui insiste sur les hallucinations 'vi's'ù elles,, ad'm"et

un état de sécheresse,du,cerveau.,et un envahissement e l'econo-

mie par la t,t..t ? si ^tioh lU-mn -l ? ) iinmi

icAu,-xii" siècle;Constantin,,l'Africain fait, pénétrer, l'influence

musulmane dans l'école salernitaine et nous arrivons aux méde- ,

cins, arabisants ? Batacius de Bologne, i Gordon, Jîuy, de Cliauliàc;

peu d'originalité dans les écrits; période dej'igueur dans le traite-

ment de la ragé, : les'.malades sont,liés,et isolés; traitement reli-

gieux : rinfluencede,saint Hubert, ancien^ chasseur, qui guérissait

les chiens de la rage ; nombreuses guérisons à la chapelle dé Saint-

Hubert dansj les Ardennes;,onxn'y,était admis,qu'âvecuncërti

ficat du curé. et de l'état.civil du -lieu, attestant )a morsure reçue

et la' rage^de l'animal;,la pratique, médicale consistait en une

incision frontale avec introduction, sous la peau' d'une, parcelle

exiguë derl'élole.de,raint Hubert. u,n'),ia.<n.. iwi.-isi\,\Zfa™fi ? ? Puis;apparaissent suécessiveme}ut,rracastor, Silius,l)iveésus,Am-

. BIBLIOGRAPHIE. 397,

bi·ôisePàré ? rrâcastor`éniét`l'hypôttièse7d'un contage vivant cons-'

titué par'des ail tmêlcûles trop petits''pour' être visibles 'etnqu'il

nommé' sêminaria : <; Le virus'de la ragé-1 est -quelque chose de

visqueux, épais- qui1 ne peut''s'agg ! ut ! ner aû,'sang;iniràlaisalivé

c'est'ce qûi.fâut.,qu'il'ne péutpénétrer dans l'organisme que par

une effraction de'la peau. » Il rejette la rage spontadée ! J3 taff'=n9 1

'"Siieius'Divèrsus admet' l'origine5 polygeniste' de la rage contré

Gâliën,qùiâdnïétuiïëaction`directedu virus rabique surl'oesophage, ! 1

rejette 'ëistàhcêl dïedélire 1 dans tla rage, nie'J'inQu'encë des

nallucina.ti6us''visuel)es' terriHantesp'ourexp)iquer 'l'horreur; de

l'eau'et' croit à un''antagonisme inné du'virus de' la rage pour les

liquidés. Jil.Jf1;3f13'StiJi *M->1 < ! - 1- tiN ot ? iI.ÎU.;If.t 9111Th i'I qvll

*1'Ambi'oise-Paré'estfmonogénistej' croit que le'grand froid'allume

la chaleur intérieure et favorise la rage, admet l'hydrophobie chez

le chien, et reédite 1, ,i l'antique , ? procédé pour diagnostiquer ! la' rage

consistant'à` présenter de' là"1 viande'' de' l'animal supposé enragé à

dës hr poüles, ^ ji .1 si.' celles-ci en mângent'et'enl meurent,'1 c'est signe

ue a rayé existait^ nna1 m u»0 ? «vp aJiomoloO 19 aîiji» mJu ? Au-XYlis'siècle se'produit'un état stationnaire dans l'étudeide la

rage, et l'auteur ne cite que Zamtus Lucitanus,1 Bonnet et son

Sept(Zc/w'eiwmV' : Atôm6riu's,iMartin,'Lister,lqui pense que 1 la rage

est plus' fréquente'cheZ'le'chien, parce ! que'cet', animal ne sue pas

et';que : les principes toxiques ' de-' la ; voie;' cutanée 'ne ' peuvent : plus'

s'éliminer que''parla`salive;il remarque' 'de'plus la gravitéiplus

grave ^des'morsures' du visage études membres supérieurs, et; pense

qu,e1la1r1âge,pêut éngendrer'liéréditairement` iâ3mélancolie et' la

Miè ? .1^"1 ? ,i,J à'-L,'i'"i ? iV '"> 9Jf.l arloimlèni jiu' ae I(TG>I1GJ'j ! c<

9f'Aû`ivine"siéclé ? aû`'contraire ? les progrès1 scientifiques sur la

rage's'accu'sent nêttemênt'gcâce , à3 ces deux'`grândà moteurs des

tempmoernes : lâ'p>^ésse et les réunions savantes' : l'auteur a fait

dés emprunts'hombréux'aujournal de1 médecine* du^Van ? der

Monde, mais soit' fatigue 'soit' nécessité de limiter l'étendue de son

travail, cette partie nous a semblé relativement écourtée. Hunault,

Aüdiy; ·Enanlt,il Chaussier/ Booerhave, Van Swieten'' et Morgagni

représentent' cette' époque.1'' ' -'i-'iie; ''i> 3ÎC/1 sutii'a't.'m) ? )', ,

- Hunaàlt croit aux' merveilleux effets'de la médication perturbante

etràppéllërcqüé'les'matelots'qûi~ontéoûtulne'dé plonger dans la

kmer les mordus, prédisent"suivant*la'"terreur : plus.ou moins vio-

lente 'qu'ils -leur' remarquent' ceux5' qui guériront ou quiine. gué-

riront pas;' il 'conseille d'attacher le- malade tout, nu 1 à 1 un. poteau

et de jeter sur lui cinquante seaux d'eau^'afin de lui procurer tout

iedésordrëet le renversement d'imagination possible."IS af 3J '·1

« A lire, la 'rage mue; la : rage'tombante; la'1 rage' endormie, la

rage efflanquée et la rage rhumatiquè : fif=1 3vF , ,lrf^"1 ww-tri

Booerhave est vivement critiqué par l'auteur qui insiste : plus sur la

dissertation d'Ehau)t et Chaussiez, sur' la rage, et1 enfin1 résume1 la

398 VARIA. .

septième lettre de Morgagni sur la rage; nous ne voyons pas men-

tionné'dans cette lettre le passage où.Morgagni avoue, et s'étonne

de n'avoir' jamais pratiqué d'autopsie d'individus morts'de la rage.

En résumé, ce travail est riche d'érudition, conçu- avec méthode,

écrit avec le style d'un homme qui a lu et pensé beaucoup.

Charpentier.

uLfv..W w`1 tt ? W 'VARfA."j ? ? ? ... i a.... f- ..·ri n''·t 11f tli.iti1' .h ! tF'rffl iTh

t -e ? riz W.v ? <, r41 " r .')... e - : .rifr i T.'Yl .rlei-i'r1 : 11-

De l'enseignement DE'LA médecine ^mentale en BEr;çAei : ; ,pay le

"'D^X.' FnANCoTTE"(BMMe(tH'de 1(t S ? 'de Belgique,

' mars 1874.)" ' ? ' ? ? ^

mars 187/1..) i' .tt- , » ? n W'"1 ? ^ -1-»' ' ' '' si

' Il ressort de cet exposé que c'est seulement en 1876 qu'a été offi-

ciellement institué^ l'enseignement de la psychiatrie en Belgique.

Actuellement toi's' 'Universités," celles dé Bruxeltes, de Liège et de

Louvain,' possèdent une clinique psychiatrique. L'organisaton de

ces trois cliniques psychiatrique serait des plus défectueuses; elles

sont encombrées de malades déments et incurables; les cas

récents, les seuls propres à l'enseignement sont très' peu nombreux;

l'installation hydrothérapique laisse beaucoup à'désirer quand elle

ne fait pas complètement défaut. A Liège le service ,' des, hommes

ne contient pas une seule cellule d'isolement. Enfin «les seuls

malades dont on puisse faire l'autopsie sont ceux dont les cadavres

ne sont pas réclamés, ce qui est, paraît-il, tout à fait exceptionnel;

du reste il n'existe pas de salle spécialement affectée aux né-

cropsies. z

M. Francotte se plaint en outre que les cliniques psychiatriques

sont délaissées par les étudiants et il attribue cette indifférence à

ce que l'étude des maladies ' mentales ne fait pas partie du pro-

gramme des examens. Il est vrai que le règlement spécial de l'Uni-

versité de* Liège sur la collation des gradés académiques légaux

autorise les jurys à délivrer, après examen, des certificats cons-.

tatant les connaissances dont un élève a fait preuve sur une ou

plusieurs matières rentrant dans le cadre de l'enseignement de la

Faculté. Mais jusqu'à présent deux 'étudiants seulement, usant de

cette autorisation, ont subi un' examen'spécial sur la clinique

psychiatrique et ont obtenu le certificat constatant le1 succès de

l'examen.. ,[ . T -

Pour que la disposition dont il s'agit ait des résultats utiles, il

faudrait, comme le fait remarquer M. Francotte, que le cer-

SOUSCRII'T10N' CiLIRCOT. 399

tincatde clinique.psychiatrique constituât un litre sérieux pour

l'obtention de places de médecin-légiste, do médecin'dc prison, mé-

decin d'asile ! et en général de' to-uLes'les ? dsitibiis "6t f des ? connais- n

sances en médecine mentale sont particulièrement indispensables.

' , .3 '.r.Jft '< 9f3 19 ' M ii" · 3fm·f £ ' " -»WJ- ' g. Deny'.1'

- ? ff j

A part quelques rares pays, l'enseignement des maladies

mentales laisse beaucoup à désirer. Il serait nécessaire, dans

l'intérêt du bien public, aussi bien que des médecins, que l'on

exigeât d'eux, après le dernier examen par exemple, avant la

thèse, l'assiduité duement constatée à la clinique des maladies

mentales, durant au moins un mois. Les jeunes médecins

auraient de la sorte au moins quelques notions élémentaires

sur l'aliénation mentale, et ils seraient plus aptes à faire les

rapports médico-légaux et les 'certificats exigés pour le place-

'ment des aliénés. La plupart des certificats que, nous voyons

font malheureusement peu honneur aux médecins.

Il ? t,7 LW .j CIEI jfff''f 311 ir. n : > i-'C'" ' i.r ? ·

3 1ORAtULtCOiV2fils la UIGIi.AIf.. t'rel7dellllel ? * ""

.zr.ly.,i fR1 . ? ! .ttSat ? ` 9t '-1JU.1 ' ,itet'J4tt. ? ? - "J-l*

400 FAITS DIVERS. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.

. Bien que la souscription soit en bonne voie, nous faisons de

nouveau un pressant appel à nos lecteurs, et en particulier

aux aliénistes et aux neurologistes, pour qu'ils contribuent,

parleur souscription, permettre d'honorer comme il con-

vient, la mémoire d'un savant qui est une des gloires scienti-

fiques de notre pays.

(1-1 FAITS DIVERS.

Faculté DE médecine DE PARIS. - Dans sa réunion du jeudi 15 mars,

la Faculté de médecine a présenté, pour la chaire de clinique des

maladies nerveuses laissée ivacante par la mort de M.' Charcot,

en première ligne, par, 30 voix sur 31, M. le Dr [F. RAymoND; eu

deuxième ligne, M. le Dr Déjerine, et en troisième ligne M. le

Dr Brissaud. Nots,adressons nos plus vives félicitations à notre

ami F. Raymond ? ? v

Asiles publics d'aliénés. Nous rappelons à nos lecteurs que le

concours d'admissibilité' aux emplois de 'médecins adjoints des

asiles aura lieu fin mai ou dans le commencement de juin.

r r ? Il - 'M rr; ijl ,

- 1 1

1 BULLETIN,BIBLIOGRAPHIQUE.

BOUR\EVILLE. Rapports et mémoires sur le sauvage de l'Aveyron ;

l'Idiotie et la Surdi-mutité, par ITARD. Appréciation de ces rapports,

pai'DELAsiAuvE.Étoged'Itard, par BousQUET.Préface, par BOURNEVILLE.

Un beau volume in-8° carré de 200 pages, avec le portrait du sau-

vage de l'Aveyron. Prix : 4 fr. Pour nos abonnés, 2 fr. 75.

Bourneville. Discours prononcés les 20, 27 et 29 juillet 1893, aux

distributions des prix des Ecoles municipales d'infirmières laïques

(seizième année scolaire). Volume in-8° de 91 pages. Prix : 2 fr.

Pour nos abonnés, 1 fr. 50.

Le rédacteur-gérant, ROURNEVILLE.

Evreux, Ch, llassav, imn. - 494

Vol. XXVII. Juin 1894. N° 88

ARCHIVES DE NEUROLOGIE

CLINIQUE NERVEUSE

, SUR UN CAS

DE PARALYSIE GÉNÉRALE A FORME DE TABES AU DÉBUT

CHEZ UN SYPHILITIQUE ;

Par le D' L. CHABBERT (de Toulouse),

Médecin consultant à Bagnères-de-Bigorre.

Il est deux questions tout d'actualité : les relations étiolo-

giques de la syphilis avec la paralysie générale, et les rap-

ports de la paralysie générale et du tabes. En ce qui concerne

la première de ces questions, des travaux les plus récents,

basés sur des statistiques dressées par des auteurs recomman-

dables, il résulte que dans les deux tiers et même dans les quatre

cinquièmes des cas,la paralysie générale reconnaîtrait la syphilis

comme un de ses facteurs étiologiques 1. Sa fréquence par

suite dans les antécédents des paralytiques serait plus considé-

rable que celle de la prédisposition héréditaire. Eu égard aux

rapports du tabès et de la paralysie générale, s'appuyant sur

l'association assez habituelle des symptômes tabétiques aux

symptômes paralytiques, une nouvelle doctrine a vu le jour,

qui tend à considérer les deux maladies comme une seule et

même entité morbide2. Tel est le débat engagé, qui ne recevra

une solution que par l'apport de documents nouveaux. A ce

titre, nous publions l'observation suivante :

1 Fournier. Syphilis et paralysie générale. (Bulletin médical du

26 avril 1893.)

' Fournier. Tabès et paralysie générale. (Bulletin médical du

11 juin 1893.)

Archives, t. XXVII. 26

2. CLINIQUE NERVEUSE. -, , Ir Y. -1.

M. V..., quarante-trois ans. ? L ;..., ? ~

' uj. r').<sm) J,- : a°e : t9'd au ) r e. ly ae ? <. t nntj s ?

Antécédents héréditaires. Père mort à cinquante-deux ans dansât'

un asile d'aliénés. Ancien militaire, il s'était retiré du service aprèsisr

deux congés,'et s'était marié à la campagne, où il vivait très sobre-'<L

ment, quand," sans cause appréciabte ? son caractère.' .-se r modifia 6'à

complètement. D'un naturel ouvert, joyeux ? ) il-i devint- taciturne, is*e

ombrageux, se figurant être i l'iiivenleur des canons rayésret accu-ulq

saut l'Empereur, de lui avoir soustrait sa découverte : 11, serait mort,,Cl

d'une affection intercurrente, quelques mois après sonnnter-&i<f

nement : , ralü 9b E3srtc>83f rF9zrb sqqc e· >b 33Jss é

Il avait unifrère eUune'soeur.' Le frère ? surnommé < Lé,'fat <(lei9J

toqué), était : unloriôinalaccompli,trouvant à redireàtout, etdontj3&

l'existence se( passait accourir, les fermes : des 1 environs.- A-la suite tid

d'une querelle avec un.-de ses voisins;'il aurait quitté le pays; et; ob

depuis, onrn'en a plus entendu parler ? Lac soeur,"6 d'humeur aca-5b

riâtre, méchante, vindicative, est morte à soixante-dix'ans. para- 3b

lysée.z.a »iài<T<9-iq 81J93 .évvszaos Jr.tSyqs'1 is arftofi .`rcsfz,7 s J-rose

La mère a succombé àtun) cancer.de t l'estomac>à soixante-cinq 'il,

ans ; migraineuse, trèsiemportée, selle avait contracté^' depuisideu^

longues; années; des : habitudes d'intempérance; I allant souvent' .n

jusqu'à l'ivrognerie. De son mariage, elle a eu deux enfants ; un o*

fils, militaire;mortdetla'petitemérole, et une fille qui fait l'obje tl

de cette observàtion ? ioiJDt £ al 91) 8,lld £ joil zsb Jnsmzruboq sa t a ? ·p

Sur les grands-parents,^, les renseignements font défaut.10 : . ud aoi.1 ? ij6< .V ? ·4 rt·y^·7q a ? 8a9't8< ? qc

Antécédents personnels et histoire de la maladie. - Enfance, stru-,1*

meuse, caractère timide, peureux ,al excès ; a treize, ans, fi'à v're

typhoïde( grave ;' à la'suite,.étatchlorotique, prononcé à quinze

ans et .demi placé ,e 1d'an"s iin couvent ! ' ellé,,sé montre^réfractaire.à

toute instruction - c'est a peine si elle a appris à. écrire mais ?

e « .·wm 9rr mm. ; e. ·Ill .t. ;.1u..1\.. aa -'rur l-- ! - . 6^v

appliquée aux travaux, d aiguille ;. en,, outre... elle , se complaît et.,»» ,x

s'absorbe dans les pratiques religieuses. Réglée à quinze ans, elle z

est sujette à des évanouissements, survenant à a moin re con r

riété, avec sensation(, de boule et crises 'dé, pleurs;' le jour* de son j

fnariagé,ellé`se`trouve-mal,au,moment·der la, bénédiction "ut ? 4

tialë : Mariéé'àlvirigt ans, elle a eu* trois enfants,' âgés actuellement £ ,

de vingt et un, dix-neuf et dix-sept ans; jamais de fà71se couche

Deux ans après la dernière grossesse,^ bouton a la juive, c entre. p

chair et" peau «/légèrement ulcéré/^mais sans, retentissement dû, ,

côté de l'aine. Elle ésti âmeuéé par'une de ses proches'chez un ?

spécialiste qui, après' examen, conclut'à la syphilis, et' conseille

pommade au calorriel loco dplenti et liqueur de Van Swieten ? L'ni- z

céraLion était'cicatrisée .au bout de quelques jours. Depuis lors, ,

pas lé rnoindae accident syphilitique, santé parfaite,1 caractère' tqu-^. z

jours égal supportant 'avec beaucoup de philosophie" les.~vicissi- ,

- 9 « ' ? ' i ·.v. ! i< ? ? ' , . 1, , .r. t . ,v,.e US

tudesde layie; ( ^ ^ xc ? sane auiq hait u ui·rrnanoa ? #s Jmruob

PARALYSIE GÉNÉRALE A FORME DE * TABES AU DÉBUT. 403 1

En juin 1889, V... se plaint de vertiges et' constate que' sa vue

baisse sensiblement,) surtout de l'oeil droit ; elle. voit comme à tra-

vers un brouillard ; bientôt, elle a de la difficulté, pour enfiler une lit)

aiguille ;» néanmoins, il, est; des jours où ta .vue; est meilleure, que`.j;.

d'autres. Concurremment, ! il existe -desi névralgies qui; occupent las

tempe, le front, du.) côté droit,1 sans caractères bien déterminés,*^")

plus ou moins vives ? presque coiistantes,le'jour ; t-jes3 nuits sontïfj

bonnes." Cet état persiste environ'six; mois,'puis période d'accalmie 11 ?

jusqu'en mars 1890., s'nm sLpcstip ,si( ? s'rua7o.tai aotJSS'f 9' Jh

A cette date apparaissent des crises de vomissements ainsi carac- « q

térisés : '·le matin, ·aulever; nvers les -7,,heures nausées; mal au'

coeur et rejet pendant deux ou trois heures de'mucbsités mêlées den'

bile, mais sans.grands efforts : ni la moindre; douleur ;. sauf un peu ? ' 1

de fatigue, : la* malade peut : ensuite vaqueM<à'ses90ccupations et' b

déjeune commelà son habiLude.'Lesjomissements sefmanifestentft' t-

de la sorteitous les matins, durantcliuit, à- dix jours consécutifs, la'

langue restant bonne et l'appétit conservé. Cette première crise-v'

fut suivie de deux autres.en tous points semblables/chacune'à'une*

quinzaine* de jours d'iutervalle °Les périodes intercalaires ne furent '.

marquées par aucun phénomène dppréciable ? et les menstrues vin- 'ot

rent très régulièrement. i elig nop- 5(l i.s9nl;o7wi'1 F tcent

Deux;mois` s'étaient -écoulés depuisiles derniersvomissements,1<<

quand se produisirent des troubles de la miction i et.deila déféra-six

tion. Du côté de la miction, ! c'étaient des besoins fréquents d'uriner

après les repas. Le premier besoin satisfait, V... était obligée,

toutes les dix ou quinze minutes," de se présenter' sur' le vase pour

émettre simplement quelq Ts`,guttésd'uiiqé ? larcrisè^duëait üne ?

heure, une heure et demie, 'puis, plus rien. Dans ces moments, il1

ezistait un' peü`de"cuissôn' au niveëü dé l.ûrèlhrè, mais la douleur

était loin* d'être vive et analogue à'une'sensation'de brûlure ? Ces 'r

épreintesr`serèprodilisireïitu.Ié'dizàüié'dé jours et* firent place,

sans transition, aux troubles de la défocation. 3° ".k^ ^\^ \E l

. - f. ' ? , . 1 - r... -1 -t f ,Ii4=·,a le

Selon son habitude, le soir, quelques instants avant de se cou ? ,

cher ? V.. allait à la garde-robe, mais, 'bièntdtaprès ? un.nüuveau z

besoin se faisait sentir qui se répétait'cis;q, : six fois'à`quelques mi- ,

nutés'd'inter'allé'èt donnait lieu à' l'expulsion naturelle de que ?

ques gaz et dêqmucôsités ? t · ss. lqse ? r as ? n ''r' ? - ' , ri

Les faux besoins persistaient depuis une huitaine/lorsque appa-

rurent des douleurs excessivement vives, aux genoux et auz cous da sr

pieds, principalement à gauche, que là malade 4u«,ilifie Idé' rapides "

comme la pensée, ou comme une balle pénétrant'dans les tissus '.

Elles survenaient dans les premières heures'de la nuit, la réveil- z

laient toutà coup'0 se' poursuivaient0 à , quatre' ou cinq reprises *

presque consécutives, éclatant tantôt au-dessdus'du genou, tantôt ?

au mollet où au cou de pied. Les décharges effectuées.1 elle se ren-, '

dormait, et le sommeil n'était plus interrompu jusqu'au leude- "

? » ? '" .. ''>}> lî>"' t 1JJW

404 ;5 "· CLINIQUE NERVEUSE.

' ! " a" ' ' ,,l- 'Al, -*', <iu . o'n- , -B J9

main. Les douleurs persistèrent de la'sorte une douzaine de jours,

mais sans se produire d'une* façon journalière,- puis, disparurent

brusquement/et;'avec elles, les troubles de la défécation. >

'De 1891 à fin'1892 ? la malade suit les conseils d'un médecin ucu-

liste ! Durant'cette période, aucun phénomène anormal ne se serait

produit, 'niais' l'affaiblissement 'de1- la fonction visuelle a fait des

progrès.. ? ` c ? r't ? n r>t 3 1,3' P ^;iii 1( ,-[

Exnmen de lâ maladé,(février 1893) : Taille mo3-enne,' embon-

point prononcé; 'le facies3pâle, défait, les traits effacés,' les pau-

pières demi-'cioses donnent à V ? un air de mélancolie, de résigna-

, tion qui attiré 1"att'ntio"n"Si on` l'intcrpélle,"l'expression : du visage

, n'est nullement modifiée',1, mais les'paupières découvrent largement

les globes oculaires,' et le regard alors devient comparable^ celui

d'une pérsonne'atteintè de cataracte, 4f17uo ? au .-j.m. * , =( d"

. La fonction visuelle, en effet,1 est' presque complètement abolie ;

la malade distingue' encore le'-tjour derilànuit I«reconnait vague-

ment un objet'de fortes' dimensions'/ si la ;pièce est-convenable-

ment éclairée"' mais ! ' en ? apprécie .très imparfaitement les con-

tours , : s.in £ q ae ,,nduc 1 -r .` s· ? =cr

Les pupilles^sont1, inégales'*1 ? la 'droite' légèrement dilatée;la

gauche présentantrûne ouverture1 moyenne. -'Examinées. au point

de vue de leur'sensibilité/'on note ? à7droite ? absence de réaction

à la lumière* et dans l'obscurité,1'' parésie a l'accommodation ; à

gauche, m'o'u*vemeiits'd'accommodaLion intacts,' légère parésie sous

la projection' d'un'faisceau'lumineux. Les mouvements) des globes .

oculaires sont synergiques,' s'exécutent sans 'soubresauts' dans les

différents méridiens. flil 'il ? 1 ., 1 - )ln

Parole lentè;'缭`elle l'a : été de'tout temps nullement scandée;

les mots à'lâbiales sont émis sans achoppement ? même- après* con-

.versation d'une certaine'durée; 'la'langue^se meut aisément dans

tous' lel's'sen*s*'èt pe' être retirée7 de la cavité buccale- sans hésita- z

tion ; à sa' surface; comme dans3 toute l'étendue du tégument, en

particulier à la" face ? 1 on n'observe-'passât [ moindre contraction

fibrillaire ? w .1 ? <*" 1JU0(. 'u ""JI >&♦> riz . f3 n

fibrillaire.. . ri z

L'ouïe, le goût, l'odorat sont intacts ;' la sensibilité dans ses di-

vers modes est conservée ; recherchée pour le tact, spécialement à

la plante des pieds]' l'aide du compas de Weber,' les résultats ont

étéiessmvHLnts-" - - ri tr' '· '1rW -*i"" <*, , ..

PARALYSIE GÉNÉRALE A FORME DE TABES AU DÉBUT. ' 405

et se rend compte si ses pieds reposent sur de la brique, du par-

quet, sur un tapis,' une natte, elc- , , , lut

Réflexes conjonctival, cornéen, pituitaire, pharyngien conservés ;

réflexe plantaire très net des deux côtés ; réflexe patellaiée,marqué

à droite,'moins accusé à'gauche ; absence de trépidation' épilep-

tolde et de choc de la mâchoire. Le sens musculaire .est' intact ;

' recherché aux membres inférieurs.; à l'aide de .poids, la malade

distingue des différences de 25, 30 grammes. * - - . ? Les mouvements n'offrent pas trace d'incoordination. Elle croise

ses jambes, les soulève, les porte adroite, à gauche sans hésitation ;

les bras étendus, les extrémités digitales écartées ne présentent pas

la moindre oscillation; elle boutonne ses vêtements sans difficulté;

* une épingle placée entre ses doigts est tenue aisément'^et fixée au

- corsage. Marche naturelle; au commandement" elle' se lève de sa

chaise, s'arrête, se retourne ; de même, eII6 ? èavit,'ét*dês-c''e'n*d les

- 0.1 ? et>,'YF

marches de l'escalier,- en. s'aidant, de la rampe.* Cependant, les

mouvements deviennent quelque peu indécis^ si les.'paupières sont

- maintenues abaissées ou si on applique unyvandeau sur. les yeux.

- Ainsi, dans la. station, debout, les pieds rapprochés, avec les yeux

ouverts, l'équilibre est parfait; avec* les yeux fermés ? au bout de

e quelques secondes, l'équilibre devient instable ; sur un seul pied.

' avec les yeux ouverts, l'équilibre, peut /se maintenir un' moment ;

; les paupières abaissées, .aussitôt perte de-l'équilibre. Force muscu-

laire considérable ; la main,, droite .donne au dynamomètre, 41;

la gauche, 38. Pour, s'opposer au redressement des jambes, il est

; nécessaire de déployer une certaine vigueur. Dû reste, la malade

ne se sent jamais fatiguée ; elle est toute la' journée à'courir dans

son appartement ou au jardin. ` ', ? J ' .

Facultés intellectuelles conservées ; pas de lacune de la mémoire

pour les faits récents ou remontant à un certain nombre d'années;

elle adore sa famille. qui lui prodigue les soins' les plus dévoués ;

- son affection, même pour eux,, paraît s'être augmentée; cependant

depuis quelques , mois, le .caractère s'est notablement modifié ;

tandis qu'auparavant elle était d'un naturel très patient, mainte-

nant, elle s'irrite facilement, pour des riens; en outre, dans ces

moments, le visage s'injecte et il se produit du tremblement des

membres. , , , r .

Appétit. excellent,' meilleur qu'il n'a jamais été; constipation

habituelle; urines normales, nullement modifiées dans leur quan-

tité et leurs éléments; sommeil difficile la nuit ; coeur et poumons

sains, pouls 80; température prise sous la langue 370,06.

Février d juin. L'état s'est aggravé; apparition presque simula

tanée des phénomènes somatiques et psychiques caractéristiques

de l'affection. Dans l'ordre somatique, les premiers en date ont

consisté en un tremblement vibratoire des doigts, chaque doigt

tremblant pour son compte de huit à dix fois par seconde; puis, à

OS I'f·=·1 -> ;~ ' 3 ? AT CLINIQUE) NERVEUSE. : 33 OE18'.IAqAq

-'quelques jours de' distance,' contractions fibrilIireslocalisées;auz

'muscles;' grand et f petit' zygomatiques i du, côtér, droit; la, langue

reste indemne,'mais ! il yiaede l'hésitation., pourrai sortir de-nia

*'bouche : '»Les ! 'troubles : 'pupillaires seisont accusés ? [à) droite, s la

pupille est'moins dilatée et ne réagit : plus'Là la lumière ni à l'ac-

' commodation;'à gauche,'signe' très- neti d'Arylli-Rol)ertson ? Le

trouble^de la'vision aébalement'augmenlé;lamaladedislinâue

"encore le jour de là nuit, .mais ne reconnaît pas, même vaguement,

° les objets. 'Pas de modification de la marche. 3119 .rait-sa) art

Dans l'ordre psychique/les colères sont^devenues beaucoup, plus

* fréquentes et'plus violentes; ces dernières ont paru coïncider avec

' les* époques; en outre; elles=s'accompannent,de7 délire. Un'jour,

"'c'est contre son mari qui vient de luiiverser à boire.qu'elle ! entre eu

- colère ? ' sans' le moindre motif,lle=traited'assassin et l'accable'd'in-

" jurés; un' autre jour,'elle en. ai contrer une de ses. meilleures, amies

venue en visite, qu'elle qualifie d'émissaire des jésuites ^une^autre

' fois, elle accuse(un de ses cousins,d'avoirtué sa fille, et^de l'avoir

i jetée dans un puits. La crise. ' -- é ? - - , ? ? , 1. "' , ,

jetée dans un puits. La crise. passée, lelle est comme anéantie, ayant

' un souvenir confus;des propos qu : elle ientdeAtenir. La mémoire,

cependant, ne parait nullement ! atteinle,.dansa,sesnaûtresmânifes-

tations. lio-ih e 8,1111-L B ! ·m.o('sbnrn,i.s'I r3sQ rrcri3rubt ? r'I

' ' 'Juin a oc<o&r6 ? fLes accidents n'ont;fait.que;s'affirmer. Malgré

des alternatives en bieniet en)mai,'))a cécité est, absolue. ,Ainsi, il

lui arrive'frequemment'de demander, le soir venu, si on n'allume

pas-le gaz,'alors quella,pièce, où elle5se 3ti,«ouve' est parfaitement

éclairée ;'de' même;'ss'il'snelfait pas .encore'jour ? >alors9que« sa

chambre est inondée de.'lumière. L'inégalité- pupillaire3 a presque

disparu; à droite, toute réaction de la pupille fait'défaut.'à gauche,

en' plus de la'paralysie des muscles iriens, il>y,a delà parésie.très

marquée du muscle ciliaire. La parole, maintenant, est nettement

scandée; ! l'émission'des labiales est défectueuse ;.elle; dira Touse

pour Toulouse, inamovité pour inamovibilité, conversité pour con-

versibilité, etc. ; quand elle parle, les contractions fibrillaires des

muscles péri-'buccaux sont plus manifestes" : la'1 langue* peut être

retirée de la bouche, mais avec mouvements alternatifs' de retrait

et de projection (mouvements de trômbone);,sur,lesëûtés, il existe

du tremblement vermiculaire. Le tremblement des mains est égale-

ment plus accentué ; aux avant- bras, la peau dessine les contrac-

tions successives des différents muscles. La marche n'est pas modi-

fiée, les réflexes rotuliens persistent toujours. *.J"n

Le trouble mental, pour le moment, paraît fixé ? «* On veut

l'empoisonner. En outre, il se manifeste, non seulement pendant

les crises, mais aussi lorsqu'elle est calme. C'est sa fillé ? ia bonne,

ses amies qui se font les complices des jésuites,'et'mettent du sel

de nitre, de l'eau de cuivre dans ses alimuents, ses boissons. Con-

cernant sa fille, le délireiest survenu brusquement, un* matin, alors

PARALYSIE GÉNÉRALE .'A FORME DE TABES AU DÉBUT.. t< 407

a'que sonenfant` étaituvenudemander,de sesinouvelles. Elle, entre

s'aussitôt' en colèrepla traite de. mauvais sujet, * toi aussi, tu veux

Bi m'empoisonner,- dit-el]6,1 mais tu mourrasde mes mains-*». C'est au

m'point : que`-la famille, 3 voyant cette .'excitation se renouveler, sans

cesse et de' crainte.'d'un malheur, est obligée d'éloigner la jeune

9 fille de' la1 maison." Quand on-l'interroge à ce sujet et qu'on luirait

s remarquer que'son enfantlui témoignait beaucoup d'affection, ;

non; répond-elle, elle faisait semblant de m'aimer ». Néanmoins,

sans transition, elle change de conversation si on lui parle d'autre

£ chose et alors raisonne juste.,Toutefois; il y a de l'affaiblissement de

c'')a'mémoire. Ainsi;'ellene.sefrappelle;pas;toujôurs,dece,qù'elle

,vient de manger,' ou' bien dès-personnes) qui sont. venues, la. veille,

fila visiter ? Sitonlui'demande à quelle époque son mari est parti en

'voyage,' elle répond'depuis une-quinzaine; le départ remontant à ? ;peu de'jouis. Quant aux événements antérieurs de quelques années,

il il ne paraît pas y,avoir de lacune. silibup slls'upy .9tC(v li9 ·anrs. ? Oc<o6re'A a novem b i-e. r, Les; pupilles 1 tant la'gauche que la droite

ne'réagissent plus'du tout à'la'lumièreetà l'accommodation : leur

"ouverture est' égale*1 et1 moyenne : lesleontractidns fibrillaires, ont

"'gagné1 les 'mêmbres'ihférieurs'^lès'cuisses' notamment ? de même

l'incoordination. Dans l'action de porter la jambe à droite, à gau-

9` che,° leTmou'vementi e'st;hésitant; lal directioïr vicieuse ;)pendant la

lilaiche'Ia'm alade vacille;1 festonne quelque peu ;, l'occlusion des

3 yeux ne détermine pas de chute, mais l'équilibre est plus instable.

1-Force et sens musculaires conservés, réflexe plantaire intact, réflexes

£ rotuliens, légèrement diminués; état)général ? bon ; insomnie noc-

3tùrne habituelle ; aussi,i soit 1 manqueldeTSommeil, ! soili affaisse-

~ment; V..V passe 'la1 plus grande partie de la journée couchée, ne se

9'levant"qu'au'x,l heures desrepas,·io elle, fait. preuve i d'excellent

J appétit.0 Jai .rasn91rsm ,9lo* £ q bJ 91,')PZ,efl oh "tfp'j

9 ? u(L'analyse'des urines faite par M.'Surre, directeur du laboratoire

municipal^ a donné les résultats suivants : r=nwb..r ,of;m)uf)T i ?

408 .'r'r ? ;-3. CLINIQUE NERVEUSE. viîâilàa ^ICYOA^W q

-Le trouble mental ne s'est pas modifié, seulement les..crises.soiit

excessives de. violence ; elles^ apparaissent, le» plus -souvent, dans la,

première partie.de la. nuit et semblent être influencées, ! par les di-

"estions pénibles| qu'expliquent plus que suffisamment.la voracité ?

de : laï malade, etsses goûts pour les crudités. Dèsr,qu'elle. se3 sént·r,

l'estomac embarrassé, elle quitte, le, lit, marche, dans lâ chambre, .a

insensibleaufroid, gesticulelcomme une furie, appelle,, crianïà,

tue-tête : ,allez chercher les 'gendarmes, la police, je, suis einpoison- r.

née, courez chez les. voisins, les assassins^etc, et pour combattre le h

prétendu poison ;elle introduit les,doigts dans la bouche, ingur- . z

gite descquantités de,,Iiquide,i,§a - col 'ère redoublalitsi, on,lielui,

obéit pas, jusqu'à ce que ! es vomissements.arrivent,'alors elle se,,

sent soulagée. La crise a duré,trois,,quatre heures., Leilendemain, g

le visage encore violacé, les,yeuat;injectés,cbrillants"kelle vous ô

raconte sansjtrop 'd'animation las événements desla'nuit,; en, vous

recommandant d'instruire la, police, car si, cela continue, elle quiet

tera la. maison., D'ailleurs, depuis,quelque temps, élleVexige quPJlésri

portes soientrtoujours fermées à élef. t. j"v% si ? i; q.,ql OD 2r ?

En,outre,' la plupart des, conceptions(sont délirantes : si la bonne

va au- marché"4elle,lui, recommande,, d'aclièlerpâr`douzainès ?

gigots, poulets, etc. Elle-même se promet,,un de ces jours,. de faire £

des emplettes en conséquènçe7pour, rénouveler, son vestiaire. Au ?

paravant,.d'une très grande r-,e tenue, elle ? ie nt maintenant.à,son 1

fils des propos peu convenables*; ,'elle,. lui parle de sa jeunesse, de, (

sa beauté, des personnes qui lui faisaient, la eour,,de son,mariage,

des scènes de jalousie, de son "mari, etc. Avant, très, coquette dans,

sa mise, elle se montre actuellement d'une^ négligence extr, m@ e' Iicf

Novembre à décembre. Aggravation de tous les phénomènes.

Dans l'ordre physique,, paralysie des sphincters ; la malade, urine

sous elle', parfois laisse' échapper 'lès matières fécales'; l'ouïe est t

presque abolierà"dioité ? si la tête 'repose du'côte gauche'et qu'on''

vienne'àl'iiitëi'éôgér,'éllé né ! 'répônd "pas ; /le'*g6ût' est'- fortement'1

obnnbilé,'élletrôuve les aliments' fades ; l'odorat parait conservée*

L'incoordination a fait de notables progrès : si' elle porte un verre-'

à ses lèvres;non seulementtle.membre, supérieur présente(due

tremblement,1 mais le maxillaire^, inférieur est-animé. de( légères, ^

secousses ; si. elle se lève et. qu'elle fasselqaelques,pas, ondirail..

que ses jambes, ne'.peuvent.supporter^le tronc,, cependant, ; lors-r,

qu'elle est. agitée, il faut^pour la maintenir, "déployer,, une certaine

force ; elle garde'constamment le lit; lé'plus soùvent dâns laposy

tion assise, le regard fixe, brillant',1 püj'menant dé' teir;ps`àv'autre;

machinalement, le'facies n'exprimant aucune souffrance 'les* !

mains'sur les tempes. ? ilp;.fr 1 1 4-" , 8, ' 1 , , wtv

Au' point de vue mental, le délire qui un moment paraissait vou-J

loir se systématiser, est devenu ! général ; ce n'est.plus que rare-,

ment qu'elle parle des prétendues tentatives d'empoisonnement ?

PARALYSIE GÉNÉRALES FORME ; DE TABES AU DÉBUT. 409

son animosité vis-à-vis de sa fille a disparu ;'les qualités affectives

sont éteintes; la personnalité n'existe plus : elle ne' s'appelle plus

M-.8 y ? 'elle se,, nomme 1,1 Mme" 1) ? ajoutant' aussitôt' qu'elle' a,

épousé le fils du* Président''de ·lâ République." Mais''si'quelques

minutes' après on l'interpelle de son véritable nom; elle répond'

comme si' de rien' n'était. Elle' tient les (discours les'plus insensés ;

elle monte sur un éléphant en diamants,' vole dans lesles airs, l'u-

nivers' lui appartient ; elle est jeune, belle,1 n'a que' dix-huit ans; *

des enfants, elle n'en a jamais 1 eu ? ceùxquill'entouréjit sont à saj

mère-; la-bonne est : -sa soeur, il faut qu'elle mange à ses'côtés

qu'on la serve; qu'on ait à son endroit les'plus grands égards. Sis

elle garde le silence,' souvent elle part de grands' éclats de rire, qui

semblent motivés- par*' l'excitation ' 'corticale-, du'sens génital^, car E

elle'les traduit par des propos obscènes.1*1 ot'oi ? 5'0 ? · `aFnH . -.

,Pendant les crises devenues plus rares mais'de plus longue durée, T

l'agitation est extrême/ on a'grand'peine à la' contenir : Se figurant'

qu'elle va, accôriche ? ellè` veut sé mettré`suc' le èanâpé;' pousse des -

cris comme si elle avait des doùleurs êxpülsivés,' envoie'cherclier;

la sage-femme, puis appelle : pour' recevoir l'enfant qui/dit-elle, s'é-

chappe entre les cuisses.'Mais non; lui fait-on observer : es' Oh bien !

ajoute-t-elle,'1 si' je n'en ai'pas'maintenant* je n'en aurai plus. »

Une autre fois,1' elle croit 's'être ' arrosée'de ' pétrole,* veut ! qu'on*

l'allume 'et se* voit flamber ? Toutes ces' scènes accompagnées de

paroles ordurières et de vociférations. ? t"'uûî5 ,"«' *UW4 t , .

.Tels sont les signes de 'cette ''déchéance' intellectuelle et; morale

qui, associés aux troubles'somatiques,'ne laissent 'pas le moindre

doute sur la' nature et l'issue de l'affectio-n'.1 '&Jflullà ez f>i.a ,

ay, ann;1 lm a. ? W ! ai ·w ? Ic7 ? A yrdba^9aa. SC »'«< - 1

, Pour; le' rrioïnent'résérvârit tes - 't , -. , tde la a

JL ? . éservant à n us'tard exai-ne I

svphilis.co me facteur étiologique, envisâgeons lai sÿmptë-

matologie de l'affection" Deux périodes bien' distinctes la carac-

térisent : l'une, la première(en date, marquéejpars des symp-

tômes somatiques irrégulièrement 3 distribués (troublesjde la

vision, crises viscérales, douleurs fulgurantes); l'autre, au con-

traire, dans laquelle les" phénomènes physiques ? sans être

relégués au second' plan ? sont dominés par les troubles

psychiques. Anse prendre en considération que les symptômes

de la seconde période, leur signification est des plus nettes,

ils précisent la paralysie générale progressive. Pour ceux de la

première période, l'hésitation non plus ne paraît guère per-

mise, car leur simple énumération évoque aussitôt l'idée de

tabes. Par conséquent, tabes au début, paralysie à la fin, telle

serait la rubrique sous laquelle pourrait être classée cette

observation. En d'autres termes, et pour adopter le langage

, 1 A,,1.3;, o ? CLINIQUE,NERVEUSE. "· ,Y ? ? du jour, .il. s'agirait. d'un cas de , tabès. ayant versé dans,la

r.t paralysie générale. Mais, ce^ diagnostic,' pour si1, vraisemblable ? qul, sôit, nôus parait, devoir être infirmé par^ l'analyse des

,. symptômes prétendus, tabétiques., Dans ce but, il convient de

mettre ënregârdvdés, carâctèrés, appartenant, aux symptômes

.précités,} ceux ressortissant üx.phénomènestdemé,me nature

^que, l'on, a, coutume d'observer - à,la période préataxiqùédu

``tabes.lbVÎz tf( -fi ? itonu af'.jM ? 9)no ? tjs "'tTjràifih ? , D'abord ..le plus frappant de tous, les. douleurs fulgurantes.

Chez la malade, les douleurs ont été rapides ? explosives, ce

j dont témoignent les expressions auxquelles elle recours pour

les, qualifier. : «.rapides comme la pensée,. comme une balle

,pénétrant dans les<tissus ». Elles. apparaissaient le soir, dans

les premières heures.de la nuit, siégeaient aux membres mte-

rieurs ? le plus,souvent. gauche .et, se. succédaient à courts

intervailes". à. cin,q , oui six,4reprises,; puis,, le.,sommeil, .un

moment interrompu, 'reprenait son cours., Le lendemain ou le

surlendemain^ nouvelle crise, en tout point semblable,,et-cela

durant,une période qui va de, dix. à. douze, jours. Elles ne se e

sont pas accompagnées -de. troubles de la sensibilité^ et depuis

cette ? poqllÏ - 'e -lies, i ,Dl usrèàr ? Ijne 1 ? es d ' ou 1 eus,e

sont, manifestées, par, décharges, ont été exclusivement noc-

turnes..et.d une : durée, ,. pourrait-on, dire, éphémère. En. est-il

ain.s,i,,dan.s.le,tabes ? 4r ? 81 ? ? fB)U3 j,,^ n(.'l 1- 9- h i,^,Il jft-

En .thèse générale, à la période préataxique, il n y a.pas.de

fulgùratiôns;,t,les ? douleurs,lâë composent, de quelqùesaélancé-

ments pi moins vifs, surviennent* à-des, intervalles assez

éloignés ; ce n'est qu'exceptionnellement quelles se manifestent

sous formél;dë3,déchrgesprésêntantun,âdébût solénnelnD.

Mais,, quel queJjsoitlleur1modeild,.apparitiqn, elles ont .pour

caractère de revenir par. accès pendant des années,, de se pro-

duire tout aussi bien le jour, que.la'nuit, de, coïncider, assez

souvent avec des douleurs semblables dans les'mains et, les

doigts, ou d'une sensation de constriction de la poitrine; enfin,

le plus habituellement," elles, s'accompagnent. d'une hypéres-

thésie.trësvive du tégument. En. ônsé uencé fulguration à a

part, pas la moindre analogie avec les douleurs présentées par

la malade. ( .... (..^ ,

. Pour les crises gastriques, la dissemblance est tellement 't

frappante, que si n'étaient le retour périodique des vomisse-

, ' V , ' .* ' "t o» - - ? riri<| r

1 J.-1T. Cliarcot. Z.epoH ! du mardi, 1887-1888, p. 267. > ^ç-a

PARALYSIE GÉNÉRALE "A* FORME^DE TABES AU DÉBUT. ? 411

*" méhts, l'époquë'à' laquelle ils sont survenus ? on* serait'en droit

3- de leur "refuser 'cette qualification^'- Ainsi, ils~'app'âraissaient'le

matin''auréYeiI ? dùraient'*dè sept'heurës'à dix heures, et* les

9; matières rendues étaient composées uniquement de mucosités

Et*et<aë' bile* L'acte s'acc3mp]issâitEIàhs ? la''moindfë' douleur,

^"après quoif'larmaladë mangeait' avec" son'âppetit' habituel ? L'es

-vomissements se sont.'produits'de'la sorte 'à2trois 'reprises

différentes, sous forme d'accès, d'une durée de huit dix jours,

''entrecoupés par des accalmies de qumzejours a trois semaines

aenvironM''7& 'e9*>iqpt aie- ;fin 1tl.j(f4b gai ,9bstsar *' s^ilL»

TT ï''y''a"' rce tableau sàccëlui1dés'' crisës^gàstriquesMu

3 tàbétique9chezalequëlî'lèsJaccèsprsë1 reproduisent pëhdant'des

arahnéës',f dontlësvomissements incoercibles 'sont '.incessants

'"des huit et quinze jours au point 'de"- rendre1 toutë''atimënta-

' tion naturelle* impossible,5 e.t ? qûi s'accompagnent d'angoisse,

d'irradiations"douloureuses'excessivemëntviolentes,de"dépres-

^sion -Itiérveùsë' considérable'1 poûv*'îat9;illër jusqu'au collapsùs

8t-â la môrtJfn08 Mto ? J''0T l1a .921'IO 9ll9vuon ,an ! ')'f'at)f'<;

9e Ménie'com'pâréesïaux câs'mii Vélôignënt-"du7 type7'les""crises

,Jr· T ? . to o,j 1`i " , h iV 2 r \.. ? t' .

gastriques de, .a malade ne^rentrent^dans' aucune catégorie.

eEllës ne ' sauraient rét're assimilées 'aux 'crises que M ? Fournier

'"^'q util) fie "dé'" ? cihpiîaet où figurer élément doûlëûr,ret^doiit la

'principàlerpXrticularité0cônsiste1enîce%que les' vomissements

' ont lieu à sec, si l'on peut ainsi parler; elles diffèrent également

'3desânômâliës signaléës'ïpar Vulpian ~etiM.1'Pitres3*dont la

"caractéristiqueiest' fournie' par rabsencé'<des,'doûleursj'"et**par

cnc aY7lto.r. n.. 3 ...... t. w î ? I -

contre, par la longue persistance des vomissements'trois

ans;3'ca's 'de ^Pitres ; ? 'comme1 elles'* se I'distingiîenticdu,'càs

observé par M. Blocq"4'où les vomissements ! étàieritrde courte

durée de quatre heures à'dix1 heures' du matin mais se pro-

duisaient ainsi depuis onze ans/presque sans interruption^ et

""s'accompagnaient d'une sensation7 de 'morsûrë'dâhs' la région

épi^àstrioue ''r a"ra as't,twcn9a aia$\j>jh s; t* ? & ,

* En ce"qui concerne les 'crises .'vesicales' et rectales, c'est

encore ce caractère de bénignité'que nous retrouvons. Au lieu

'd'urines rendues involontairement où*- difficilement, de dou-

1' : '3,·8csT.GTeI,WG iî. ;-. oi^c ? î at .

1 A. Fournier. Leçons sur la période préalaxique du tabès,

p~ 207. jl 12 i ui ? ...iaSr ; iitt,i~.o ; , o 3C

' ' Vulpian ? Maladies du système nerveux, p. 322. · -·

Pitres. - Journal de médecine de Bordeaux, 27 janvier 1884.

' Blocq, cité 'par J.-51 : Charcot. - Le,rons du mardi, 1888-1889, p : 3é0.

412 'il;,), 3, CLINIQUE NERVEUSE ? q

leurs vives, brûlantes, se produisant au moment de(l'émission

et siégeant au* niveau., de l'urèthre ou du col de la, vessie; ou

bien de sensations pénibles du rectum « allant depuis la simple

incommodité^de la. pesanteur (sensation d'un corps* étranger)

jusqu'aux souffrances comparables à celles que produirait l'in-

troduction, dans, le gros intestin,' d'un fer rougi au feu' *,

nous, voyons la miction, se faire sans difficulté,.suivie seule-

ment d'un peu de ténesme.qui.oblige la malàdé 1à se présenter

sur le.vase, à plusieurs reprises, pour émettre quelques, gouttes

d'urine ; ; ler ténesme; dure huit, - dix jours, et, fait place à des

épreintes- rectales ou, mieux à; des,faux besoins.. consécutifs à

une. première selle , et caractérisés par le rejet de^ gaz et( de

mucosités. vit^ ™\vp%t »iTOf *t -f*R -y <> <. ) ? ' ? n3 z

Eh bien ! quelles que soient les modalités^que puisse revêtir

la symptomatologie d'une affection, nous nous refusons avoir

dans les phénomènes que nous venons de passer en. revue,. des

manifestations tabétiques. Certainement, par leur localisation,

ils re't'r'èt'dan-s'.Iè"cadre'sympt'offiati4ùe du'tabes,'1 mais par

leur expression ils. en différent complètement. Il convient, il

est 'vrai," de" faire Ta* part dés1 cas"* frustes ? dans lesquels les

symptômes ' sont'' peu' tenaces^ ' peu'`bruyànts ? mais, pour

admettre la légitimité de ces cas, est-il indispensable que cha-

con désignes composant reili'sy'-râptômatiue converge

vers l'affection`supposée;'qûé ceux de moindre valeur ou con-

sidérés comme' atténués soient étayés par d'autres d'importance

de premier ordre, et, surtout que, dans le nombre, 'il ne s'en

trouve pas' de disparates.'Or," si; à là rigueur, il est possible

de considérer les fulgurations',1, les'crises viscérales, comme de

nature tabétique, les phénomènes oculo-pupillaires viennent à

l'encontre de cette hypothèse ? 1 ^

Les troubles de la vision ont consisté en une diminution

progressive de l'acuité' visuelle qui a abouti à l'amaurose.

L'amblyopie a atteint presque simultanément les deux yeux ;

elle a évolué très lentement avec 'alternatives en bien et en

mal, et s'est terminée seulement au bout de cinq ans par la

cécité absolue. 1 1

Dans le tabes, rien de semblable. Ici, la marche vers l'amau-

rose est rapide, un an, deux ans, tel est en moyenne le délai

habituel; s'il y a un temps d'arrêt, il est de très courte durée,

1 Raymond. Dictionnaire des sciences médicales, article Tabes,

p. 310. ,

PARALYSIE GÉNÉRALE'A FORME 'DE TABES AU DÉBUT. 413

et, dans tous les cas,' on n observe pas ces longs atermoiements,

ces réemis'sio'n's ? tr'o'm' p"e>us,,s, qui ont que'souvent'on trouve les

malades' mieux qu'on^ne les avait laissés' la veille.' De plus, il

arrive très fréquemment que la névrite optique ne'débute pas

dans les' deux- yeux à'Ia fois,'aussi,* la'lésion ne marchant pas

pari passu des'deuxjcôtés, la'vision est3aboliepourl'un`des

yeux; âlois2qûé''pôûi'l'aùtre;'elle'est simplement diminuée.

Enfin ? ajoutons que' la névrite' optique^ ''d'après M'/ Gowers,

n'eàt ? U'n'e "manifestation ? initiale'du'tabes, car, dans' tous

les cas où cet'auteur l'a' constatée, toujours elle avait été' pré-

cédée, soit delà perte des réflexes téùdineux'sbit-dest douleurs

fulgurantes '. Or; chez·la'malade,"le'trouble'de la visioniest le

\premier en date, les fulgurations sont venues plus tard; et les

réflëx, e tendineux ne so t-pâ§.'abolis-> 9") P-)119'FP avui z

Ou les troubles pupillaires ? leur évolution' embrasse -trois

periâ ? süôcê'ssives : s ? 0 ? rrofl -41 ! y s,r9r·»3,·.`q e en. '

9-1-ti Illy tj, ·vr·.j-,h.j'1 ? ! iffilt' 1tJ 1 1

.,i. 1 ? pé.iode. f ,} Inégalité des. deux pupilles : * la 4 droite' plus ! dilatée que la gauche; a droite" paralysie 'du sphincter de l'iris

et légère parésie du muscle ciliaire; , gauche, contraction peu

marquée, sous 1 influence de la lumière; mais réaction normale

.a.1 l'accommodation. f; ? . , .. , , . » ,

..-2e période : ,7 ? Ouverture, pupillaire sensiblement égale des

deux cotes;La es muse es mens et e

jdumus,cleciliair e e ? .ol. 0') r Rbert'son' dans

toute sa preté.ï ? ,i ra ` , .9lrj t,s·t^;s » ,01fyf0 «.rn,^ "

I(J 311 période. rPupilles parfaitement égales : à- droite, .toute

{contraction fait défaut; à gauche, en.plus`dé la paralysie dès

muscles iriensjparésiemarquj ! e, du muscle ciliaire (faux signe

d'Argyll Robertson) qui, au bout de quelques, semaines, est, à

. son tour paralysé. 9fIgn(. 11. ? z, si 9;.er-f· a9 ? i

à En somme, la marche,des phénomènes pupillaires démontre

jusqu'à l'évidence la paralysie progressive ^et graduelle de la

f musculature interne des deux yeux,, qui, a abouti/, en fin , de

s, compte, à l'ophtalmoplégie interne,, double et complète.

Considérons, maintenant, les troubles pupillaires du tabès.

Comme pour la névrite optique, il est rare que^l'altération, au

t début, portensur les( deux pupilles.'àlafois;en second lieu

dans le- tabès,, la dilatation pupillaire, lorsqu'elle existe, est

prononcée, habituellement, à un très haut degré; enfin, point ? .-'«' r|>i«'j ., ). ' , ? z

1 P. Marie. Leçons sur les maladies de la moelle, 1892, p. 211.

414 7 ? q b 1 u E ;NERVEUSE.gM&6 SYJ/A ?

capital, dans, le,tabes, le muscle çil aire : est,constammentlres ?

pecté par^la lésion* dâns : lespremières.périodes del l'affection,^ £

ce qui. explique^ pourquoi^ la pupille à sel contracte 1 encore

l'accommodation, i alorsf que,, depuis longtemps, elleb ne réagitxrj

plus sous l'action d'un faisceau lumineux, ou dans. l'obscurité oq

Il importe, encore,de faire, remarquer» que.,dans.le,ltabes,les

tr ? ble-s 6 ? p'-ûpillâir s-, s"a'ccomr)agnent«,4 très,,l fréquemment dev

ir.- ,externes p d el k,oe.1 ? tandis s z qu r chez 1 la 3[j

paralysie des muscles externes 1 tandis quechez]la.'xi

malade on n'a relevé.aucun phénomène. de cette. nature., olah ne

Ce5,caracteres,.d'ailleurs,ont été mis, récemment ? en par ?

faite évidencejpar.MM. Gilbert.BaletetiParinaud. Voici ! leurs,si

condusionsjàjCe sujet, : ),» La caractéristique : des°troubles : ocu-oq

laires de laparalysiegénérale,réside;'enefiet;nonseulerrientt3

dans la,nature`de l;gphtalmoplégie,t mais.; aussi' dans- l'établisi si

sèment k,qtj,(t 1 progressif .de cette ! ophtalmoplegie;sitbien3h

qu'une ôphtalmoplégie,qui reste ? interne et qui'set'développe3&

d'un^façon graduelle, relève presque certainement de la'paras

lysie générale'. » ,2 csdsi '91

a La paralysie del'iris. et,de l'accommodation, constituant ce

qu,p- 1,'oni appelle, l'ophtalmoplégie interne, est,1 selon moipres-~t

questoujoursnen,rapportj avecj la parâlysié générale ? Elle. est t"5

souvent une manifestation précoce;de.la maladie. -Alors mèmelfù

qu'elle, paraît de nature, syphilitique et qu'elle guérit;·.elle.doitoq

toujours,faire,redouter le développement ultérieur.de la périen-.is l

céphaHte,diHuse;jo3 E3a9rnslé sab pgmilli.1 8Gûtxeaco& asl ia

Enfin M. Gilbert Ballet,-^ après avoir démontréil'importanceïaa

de l'ophtalmoplégie interne bilatérale et complète, et sa valeurs. 9

au point, dewuee du diagnostici.der la. paralysie générale,* se id

résume,enices termes : t« ! Encore3une ! foislevraitroubIe des

la paTalyslegénérale,c'est l'oplamoplégie interne 7'aMe//e-e< ?

p7'OM ? u : .)Ua.JttBm8V ? fS91biJfieu ? si> 9YUCfiC(''fiOG ? 1 ? sI

De telle sorte que les- troubles oculaires relevant de'la.para- à

lysie générale, les seuls signesapôuvant plaider en,faveur dû h

tabes se trouvent ramenés aux douleurs fulgurantes et aux

crises viscérales.. Et alors-mous soin mes;, en prés en ce,-s d'une

, <- u k* n ; j j ^,·t , ) - ,p,1 t jl-Jùion» 1110G11 no

' i ? t....t'c;-(ff ? 9-ftf) ;si- ·'It .^'ii^n 4119 mfT .srn.a)

' Gilbert Ballet. `- Les troubles ^oculaires dans la paralysie générale .^

progressive. (Progrès' médical du 10 juin 1893.), ' ? 0 as ? Joa 91W

2 Parinaud. Communication à M. G. BaUct ? M troubles oculaire31eq

dans la paralysie générale progressive.. (Progrès médical . du 10, juin

1893.) , . , 4 ,(^ . , .. .. , , i(i° zut ; f >o\ k. 1 ? P` voof

' Gilbert BaUet. - 2.oc. c ? . ;-49» ? û-t V-V ? <n 1» ? 339 su

PARALYSIE GÉNÉRALE'A'FORME'DE TABES AU DÉBUT. 418

part; de symptômes, fugaces, à peine esquissés,°n'âyârit qu'ùne'' *

analogie' très vague* avec ceux-de même nature que l'on observe*-1*

à la j période J préataxique ? èt;r d'autre 1 pat)ldé"y ! nptômes

précis,'»' parfaitement' définis, ressortissant1 sansccontestation' ' r

possible à.la paralysie générale ? fciMid ? t r`°tJ^ 1 OL)2 M",

Par suite, convient-il' de conclure à''un c'as*'de tabès'ayant '*

versé dans'^la" paralysie générale ? 'Mais; cette' hypothèse est

inadmissible puisque les troubles oculaires ont été les* premiers '^

en date, : et,ont`précédé-les3fulgtirationstetvléstcîises`'mscé= n

raies ;,ou bien, à'un'caside paralysie "générale compliqué'de

tabès : fruste ? mais,"il'-lfaudraitrIêtre5'dë bonne ^composition ?

pour voir;'èn (dehors- de tout' signe de* valeur;1 comme l'aboli-'0

lion ! du- réflexe patellaire; l'absence f, dul'sign eY de' Romberg V *'

le prélude de l'ataxie dan'si des symptômes1 aussi mal'caracté='b

risés que, ceux, qui, ont'été notés. 'Aussi; `dans7l'espèçé, nous98

estimons qu'il s'est'agi simplemeht'd'uncasdeparatysie'géné- i'

raie,' dont certaines de ses manifestations au' débufont"1 simulé "

le tabes 2.. - - a ' sl5n 1; . el

Cette interprétation,'] il est "vrai, -va' l'encontre de'' la doc-

trine.' cérébrale de; la ! paralysie généra ! e'*pbùr laquelle -tout' le ?

processus morbide doit rester. fatalement cantonné·au'cerveau ? s

elle ! choque également* les s partisans, à=a'jsystématisatioils ?

pour i lesquels ? de,- par »une» force inéluctable ? les' lésions du' P

tabès- doivent être confinées 'aux cordons1 postérieurs ? Gomme "'

si les connexions intimes des éléments constitutifs'de'Taxe

cérébro-spinal' ëntre : eux; avec* leur systémë vascûlâiré; leurs

enveloppes; ne justifiaient'pâs-l'extension d'un processus inor-vt

bide, àunaerritoire;voisin'ôulsitriilaire; alors surtout1* que- la

cause .est'd'ordre général : rCertainëment;4dans leüprincipe; z

s'appuyant sur., les premiers cas qui'ont servi de paradygme à z

la description des maladies, la systématisation était' utile, 4

indispensable mêmé; pour faire la* lumière' dans le'ehaos, mais

il fallait" s'attendre à'ce que,' dans la-pratique,' les 'choses ne ' `

ru. '9 3- ''i ? i% ? «»* ? lu ? »l ? &" "ilC -Ta x I` -> J >"» - '

1 A la"' lecture de l'observation ion a pu voir' que l'équilibre était plus'

ou moins instable, suivant que la malade avait les yeux ouverts ou

fermés. De cette particularité, on ne saurait conclure à l'existence du signe

de Romberg, même très atténué, carie phénomène, tel qu'on le conçoit,

exige pour se produire, sinon l'intégrité, du moins le fonctionnement à ?

peu près normal delà vision. ' "-

1 Consulter à ce sujet une'très remarquable leçon de M. le professeur J

Joffroy : Sur les formes spinales de la paralysie générale, in Journal "

de Médecine et de Chirurgie pratique, 10 avril 1894. ' ' ` " >

1G G , CLINIQUE NERVEUSE. * : y ? .

se passeraient pas toujours.de la sorte, et que; l'on rencontre-

rait des cas atypiques, bien propres à démontrer qu'il n'existe

pas de barrière infranchissable entre les parties .constituantes

de la moelle, 'comme, entre la moelle et le cerveau. C'est ce

dont témoignent les cas de scléroses combinées, ceux de scié-

rose latérale avec atrophie -musculaire, de sclérose, multilocu-

laire portant à la fois sur la moelle et le cerveau, de tabes à

l'autopsie( desquels on, à-trouvé des lésions de circonvolutions'

cérébrales ? bien que pendant la maladie on n'eût constaté au-

cun des* : signës°'de ,1a péri-encéphalite , (Jendrassik) '. Et pour-

quoi n'è,séiait 1. i pas.de même pour la, paralysie générale ?

C e p'é n d a' in't 1 1 oane - n'est, plus. à compter les observations ourles

- - , " * " 1 -d e sont. montrées associées à, des, lé-

sions reputees propres au ta ce qui n'implique .pas que

tabès et paralysie générale, soient; une seule ., et . même entité

morbide. L`ëstypes créés par,Duchenne .(de Boulogne), et Char-

cot, "' par B ' ay 1 ' et Bâillârger, conservent toute leur;, valeur; ces

types,, parfaitement définis ? peuvent se montrer isolés ou

coexiste^ sans së confôndreehézlùil même. malade; mais à

côté/il.^en est.d'Hybrides, dans lesquels les symptômes de l'une

ou l'autre affection se trouvent très diversement' répartis et im-

parfaitement caractérisés. Or,,dans ces cas-là, au lieu de con-

clure deux maladies distinctes ? ou d'avancer que le, tabès. et

la paralysie sont l'expression d'un état morbide général, comme

la. syphilis), il nous parait plus naturel d'admettre, un proces-

sus extehsif anormal irritatif", (Rendu), tasculaire ou ménin-

gitiquë (Ballet Minora Déjerine) .-^relevant de l'une ou l'autre

affection, 4'u'il ? a'p'pàrtient" à",Ia ? clinique de.'déterminer, en

faisant la, part es symptômes primordiaux^de ceux qui sont

surajôutés t " «VIT ,'>''7 l 'u- *'< .

Le second point que soulève cette observation est relatif au

rôle de la syphilis comme facteur étiologique.'A cet égard, les

antécédents, de la malade, sans être des plus affirmatifs, auto-

risent cependant accroire qu'elle, a eu la, vérole., Elle aurait

présenté un chancre des parties génitales à l'âge de vingt-

quatre ans. Ce n'est là, évidemment, qu'une présomption, mais

qui se trouve singulièrement fortifiée par, ce fait qu'à l'époque

où elle a été contagionnée, son mari était en pleine éruption

de plaques muqueuses. Donc la syphilis paraît très plausible.

' In Leçons sur les maladies de la moelle, par Marie, 1892, p. 362.

FI ' . 1 ..y ? v n

PARALYSIE GÉNÉRALE A FORME DE TABES AU DÉBUT. 417

' Quanta attribuer à cette cause un rôle prépondérant, majeur

' si'onpeut dire; dans l'éclosion des manifestations paralytiques,

nous ne pouvons y-souscrire'Faire'de la paralysie générale

ou du tabès une étape tertiaire, en quelque sorte obligée de la

vérole' la "démonstration" ne £ nous paraît pas encore acquise;

'c'est là, comme le dit M'rle professeur Grasset} une c exagéra-

tion de doctrine * '. Que l'on porte à son' actif les cas dans

lesquels tous autres antécédents personnels'ou héréditaires se

trouvent ramenés à zéro ou demeurent\insignifiants"rien de

plus juste, car nous ne 'comprenons' pas que -Ton dénie"' la

syphilis toute ' action sur les centres nerveux/ alors que l'on

accorde 'ce pouvoir aux autres maladies infectieuses. Il 'en est

- de même des cas où les antécédents étant relativement chargés,

* les manifestations paralytiques ou tabétiques viennent à

coexister avec des accidents tertiaires; il y'a, dans` cette coïn-

cidence, une raison pour faire pencher la balancé en faveur de

la syphilis. * - '" ? ? ? ,

' Mais la malade ne rentre ' nullement d'ans'l'une'ôu'l'autre

de ces deux catégories ; chez elle,'absence de tout accident sy-

philitique depuis le chancre,' et, pâr"éontre, hérédité très

lourde. Le père est mort dans un asile d'aliénés, la mère était

une alcoolique et un oncle paternel était surnommé le c toqué ».

Elle-même offre des antécédents non équivoques ; enfant, elle

était timide à l'excès, très peureuse ; jeune fille, elle a présenté

des manifestations hystériques avec idées mystiques ; son intel-

ligence de' tout temps s'est montrée réfractaire à une instruc-

tion même élémentaire; toujours, elle a été sans la moindre

énergie, sans la moindre volonté. Ce sont là des prédispositions

plus que suffisantes pour expliquer l'origine de l'affection,

sans qu'il soit nécessaire de faire intervenir la syphilis. Agir

différemment, ne tiendrait à rien moins qu'à déclarer qu'en

dehors de la syphilis, il n'y a point de paralysie. Et, sans vou-

loir tomber dans un excès contraire, il est licite d'avancer que

la syphilis, sans le secours de l'hérédité, est impuissante le

plus souvent à créer la maladie.

Comme preuve à l'appui, et en manière d'épilogue, vient

s'offrir l'observation du mari de la malade, auteur de la conta-

gion. Jusqu'à ce jour, il n'a offert aucun signe ou symptôme

prémonitoire de tabes ou de paralysie, bien que jamais il n'ait

' Grasset, Archives de \,urologie. Du vertige des ataxiques, année

1893, n° 73, p. 3 - '

Archives, t. XXVII. 27

418 HISTOIRE, ET CRITIQUE.

suivi le moindre traitement antisyphilitique. 0 Chez lui, t la; sy-

philis donné Jieu.aux accidents, habituels ; récemment il était

soigné,pour,des lésions tertiaires, parxM . ,1e . D-j j.Cordier, (de

Lyon)., Agé de, quarante-quatre tans,,il.-jouk, d'une : santé par-

faite; cependant, il voyage dix mois de l'année, ce, qui l'en-

traîne, à commettre quelques., excès..Or, ^si l'on, rechercha la

càuse'de cette "immunité, ,'du, moins" dans , le* présent, ! vis-à-vis

causede cetteimmunité. du, moins" dans, le'presentvis-à-vis

des centres nervéûg, ontrouvelquë 1'hérédité,pour 1 es ascen -

dants directs, - lâs, seuls, sur, lesquels il, nous-a, été. possible

d avoir des renseignements précis, est nulle., Le père est mort

à' cinqüârité huit, âns d'une flüxion de^poitrine; la amère de

vieillesse* a.quatre-vingt-;quatre ans, et l'un, et, l'autre parais-

sent avoir été indemnes.de toute tare nerveuse ou mentale.

.bUU.m uC...nr ii r.n ,JU ? n m.. , yv ,- vu am ? w....w ? m ? i'"nf "' ·-'i, F i tifl trtirrVJ.. a .lP j

, ;, ilozi 1 -ii(j é> r, ? 514 fc# - ej 1 1 1-> '< ! h'tfTrc ? >1- jp ,j

, : - ? a HISTOIRE ETs.CRITIQUE.

.... . 1 .. ? < ? t ! <.<UiU1) ? 1 ? ...'-)c =»i u-Jinuiu^tr - i*^-f\ t*

- .. N6. au-5 t) ? BARBE ! - BUVÉE, 11 L a-K/o-iq

.J ? t J`11 '^

EN RELIGION, SOEUR,DE, SAIN'TE-COLOMBE ET. LA PRÉTENDUE

r, POSSESSION , : DESURSULINESjD'AUXONNE (163 8-1663 ).s{,

(Ëtude historique etmédic : t ! e, 'd ? rés-dès' z Bibliothèque' ? ' -<t nationale et des Archives de.l'ancienne'province de Bourgogne.).tfit..

>ij .l e.è.i r ? 1.3 ' '·'L1 .riTJ. he, big biq e >r\s /' ? > CI() 1

r ? iParle D.SAMUELGARNOER, joe«p.jûOi

j*' B<J't.)i ! <Medecin)en.chef,,Directeur,detl'AsilejdefDijon. 4 *». ! (.><> ? j<"v>'tv "itr^njgic "i 3T/3<i*>t ''La *nLt'j no'3<'u''CfiJ

ci ^nb*. .ilf-qnrK ? R Q3h 'f&rrNrnS'i-.Jri'i; ? il -lu3f i>7> >^ (

,IIIV , ,Le, 28 octobre- 1660,1 au jour fixé.pouL, la procession

exceptionnelle qui se trouvait être la fête de;.Saint-Simqn,et

Saint-Jude, le. Saint-Sacrement fut porté dans, une) chapelle

située dans le jardin et consacrée à Notre-Dame^ Là, le supé-

rieur Devenet, tenant en mains le SaintSacrement; pronônça

d'abord l'excommunication ordinaire, contre les^sorciers, les

magiciens et les magiciennes, et.commanda^ensuite aux pré-

tendus démons qui possédaient les religieuses de. maltraiter

publiquement les sorciers et sorcières pouvant , se trouver

BARB ? r 13UVÙE.. * 419

présents'à la procession.* A 1 instant, soeur Gabrielle de Alalo

"du Bousquet',^ élevant1 la'voix* 's'écria a *Y«t Barb 4e-- Bâéél 'dicte

soeur 'de Sainte-Colombe", èsela 3bcièFe et là1 magicienne'»,

et se jetant sur el le,- enri m ême temps la'frappa "et lui' arracha a

son'voile. 'g9'tl'`( 3b for f, . 1 1 U jfipboeq9o ;cjirl

- 6 Immédiatement soeur Marguerite Jannin qui portait un des

ciérgês àevant le Sâint=Sacrémént`ajoûtâ qûe l'excommunica-

tion-étânt tombée sur soeur Buvée ? il fallait éteindre le'ci'erge

et assurant .11 - que 'ce'que 1. venait p de dire Il soeur de, "la7l était bien

la vérité,°lançale°cièrgèà 1 têté dè`BârbëBüvéë et 'la Battit

a son ? tour. De* son côté L'azarè ArhiéVqufn' avait1 pràV assisté

à làp'rocession accourut au'bruifdu'tumulte'et'àpres 1 ? -

à la1 procession 'accourut bruit du tumulte et, après l'avoir

décoiffée, la rôüâdeTCÔÛps.°f1'lâ vue de cette scène scanda-

leuse, le supérieur Devenet, au lieu d'intervenir pour la faire

.cesser, se contenta de commander'aux diables qu'il suppo-

sait posséder ces filles, de jurer sur le Saint-Sacrement que

ce qu'ils avaient dit par la bouche des religieuses possédées,

contre soeur-Biivéë étaitDien la véritéi'Aussitôt celles-ci ou

les diables le jurèrent et prêtèrent serment qu'ils avaient dit

la vérité. Alors seulement le supérieur leur ordonna, comme

preuve de cette '"Cesser ! de,battre soeur Buvée, ce

qui fut fait. -

3 Pendant ce triste incident;* la conduite 'd ? soeur Buvée fut

des plus' dignes. 'Avec ? un/'grand calme ? eHe"protesta*'de son

innocence devant ses, accusatrices, affirmant que les diables

étaient, des .( calomniateurs '^et .'qu'ayant toujours -.vécu dans

l'observance de la règle de sa communauté, elle n'était par

conséquent ni 1 s'o'r'ciere,, ni ma-giiénne. Puis''elle remit son

voile et reprenant ,le rangt- qu'elle 2 occupaitr continua de

chanter avec les autres religieuses.

La procession n'étant pas achevée, le supérieur Devenet

porta ensuite le Saint-Sacrement depuis la chapelle dans un

lieu'' appelé l'avant-choeur ? où 'il' commanda aux' diables de

juîerrdé nouveau' que ce qu'ils- avaient^ dit précédemment

contre soeur Buvée était véridique : cela fut juré ? Soeur Buvée,

se prosternant à terre ? eut beâïfse défendre encore, en'répé-

tant-que'lès'diables'étaient ? des calomniateurs, qu'elle était

tout à' fait innocente' de l'imputation ""dirigée 'contre elle; 'on

passa1 outre." L'abbé J Pelletier, 'la' voyant' ainsi; prosternée

'devant l'autel, déclara même qu'elle faisait des incantations, et

qu'il- fallait réciter l'oraison des maléfices pour les détruire ?

*( ? : lTV(.. . i-1, \g

420 HISTOIRE ET CRITIQUE. 1; i i r

'Le Saint-Sacrement- avant été.déposé ensuite dans le taber-

maclez et ^la^^procession^ terminée,, leésupérieuridevenet

ordonna que soeur. Buvée, serait séparée denses compagnes,'

séquestrée,dans,sa,chambre sans pouvoir, communiquer avec

la communauté, et donna.avis,\dans un; rapport au sieur de

Salin, promoteur,de tout.çe qui s'était passé à;la procession,

notamment de la. dénonciation, faite par les diables, que Barbe,

Buvée était,sorcière, etmagiéienne.b 3lubo°tq sL7nsn.sa

,Le 8 novembre suivant, le promoteur de Salin porta plainte

à l'official en lui exposant que,,par, les prières,- les austérités,

les jeûnes faits< dans,le, monastère des Ursulles d'Auxonne,.

la,.qag,se.de% possessions,,de quinze, jeunes filles ? religieuses .

avoit esté, desçouverte, quela soeur, Barbel Buvée-'avoit i este

convaincue par,lesdémons des crimes de magie et idejsorti ?

lège,(ce.sont. 'les termes dont il.luse);tque des,accouplemens

des,.démons etr dessorcierÿelle, avoit.eu deux enfans qu'elle

ayoitperduz;;qu'e[leavoit-cqmmiz survies religieuses 1 plup

sieurs actions, d'irnpuretez; 1 les avoit-i sollicitées, de se . faire

sorcières ù, -lue 9uz2t ? ox bvuon nu rt9nürrota : i ? irciii

-L'official d'Auxonne prescrivit immédiatement : . une infor--

mation sur, le contenu.de cette plainte.3-Dès le.9 novembre il.

commençajsaj procédure, 3 entendit trente-quatre L témoins ?

savoir. : 1 les,, quatreréxorcistes,letl-lesl,trénte,religieusesdu

monastère qui) toutes accusèrent lasoeurdeSamte ? ÇoIombe,,

avec, cette, différence - ! <,que -les r exorcistes,,et les religieuses

qui ne sont pas possédées,,dans leslcrimes,de magie ? de sort,

tilègcs,'Infanticide et lubricité, ne(disenttriende ! eurtChef/

mais déposent qu'elles,ontl entendu les démons' dans les exor-

cismes,,accuserla dite soeur, de ces cas énormes, au lieu que

celles .que l'on prétendcestre possédées,, et que. l'on suppose

avoir esté d 'ans -Içqr.5ens, rassis j au temps-de leurs déposit

tions, l'accusentfôrmellement;,d'uneinfinitéd'actionsrlubric

ques, quelles expriment.sans,pudeur, de magie,j de,sortilège

et mesme-d'infanticide-;=. ,.9-,xj3b 2tIOVCi9 ! rsl m «uol-ï ' s «

Après la déposition des quatorze premiers témoins, l'offi=1

ciali,qécerna ? lei, 3%p(yembreij6o, prise i de"corps tcontre

Barbe ? Buvée,et, ;sur la réquisition) duqpromoteur,3 comme,

noijEi '3-jc«î>'"4 23l2tzoxa wt ? ab 7libri-trqrnoDDG Isbcf.i') t

* Manuscrit fonds français, n° 18696, folio 13 i. B. N.

2 Manuscrit, , archives, départementales, n* 127. «.La vérité; recogneueau.

faict de la possession ? Signé Legoux, page 5. La copie se trouve aussi au fonds.

français des archives nationales, n° 18696, fol. 39 a 87.

BARBE BUVÉE. 421

, r,Hn r r r-> ' ' -'Vf i

celui-ci faisait observer que dans le péril de la voir tirer de

prison parles démons, -il-- fallait mettre'les fers'aux pieds 'et

aux mains de l'accusée, cette' mesure'fut aus§itôtiodorÎ'né.

Le'sieur Guylieutenant civil ? maire d'Aûxonne,`ainsi·qùé le

promoteur allèrent de compagnie'co'm-mahdee éh'eï un--s-'ér'-rù-

rier'des'fers' qui'furent· appliqués-àBàrbe Buvée pendant

tout le temps 'de sa'détention àFAuxonne'Elléâvâit"été relé-

guée dans un cabinet noir,* situé sous un escalier ? 3 ? s

Pendant la procédure de l'officialité,p'réjùg6ànt'déjà la'co- 1

damnation- de lânnalheureusefon fit construire ? dans, un coin

du jardin du couvent, une prison de briques où on se proposait

de.luiyfairé achever ses joùrssEtlcorizme'l'instrûctiori faite

ne paraissait pas'encore renfermer assez ? de"- "preuves^ contre

l'inculpée; Claude Nonvëlet alla, le ^novembre} trouver l'om-

cialpourluidiredeplusque.pendantl'exorcismedeIasoeurEli

sabeth Nicolas, deux diables appelés Asdé'et Asmodée;'qui la

possédaient,'avaient déclaré, de la part'de'Dieu^qu'ils avaient

quelque chose à, dire 1 à la'1 magicienne pour 'sa conversion.'

L'official Thomas se rendit aussitôt ^auicouvenf1 pour com-'

mencer incontinent un nouvel exorcisme sur la soeur' Elisa-

beth'Nicolas (c'était une'de celles" dont Nouvelet*'dirigeait la

conscience) ? et : la'pressant'de dire ce'qu'elle avait' à-révéler;

celle-ci1' répondit- qu'elle 'neiparleraif'qu'en* présence de la

magicienne ;-et,*)"sur interpellation [de l'official : quelle'était

cette magicienne ? elle ne manqua'pas de'nommer aussitôt

Barbe Buvée.' On amena cette dernière au lieu de l'exorcisme

et les diables : précités qui'étaient censés posséder, soeur Elisa-

beth; invitèrent par* sa"'bouche Barbe' Buvée à se convertir,

en ajoutant qu'ils étaient contraints' par'' Dieu1 lui-même de

l'assurer de toute sa miséricorde ? si elle voulait'confesser

tous- ses' crimes et en demander pardon; puis, en s'adressant

à Barbe Buvée,' ils ajoutèrent ces' mots importants à' retenir

et très significatifs de la'préméditation' de1 toute- cette mise en

scène : « Qu'as-tu faict à ce pauvre confesseur,' il en sera déli-

vré 1. Nous te le debvons déclarer, l'amour qu'il a pour Marie

le délivrera1 » : ' - ? «-, *<a * , -" «« ^° »' '^s

"Après cet exorcisme fait1- sur "'la soeur Elisabeth Nicolas,

plusieurs des autres prétendues énergumènes se présentèrent

à l'official, accompagnées de leurs exorcistes. Ceux-ci racon-

' Manuscrit fonds français, n" 18696, folio 156. Bibliothèque nationale. Lof.

cit. J H* > "««' v. * * ? - - ? i ' '''S ? Pi.

422 HISTOIRE .ET ..CRITIQUE.

tèrent ? leuratouiy que les.diables-qui possédaient les reli-

gieuses i' dont s ilsjl avaient9 lar conduite ? avaient .'également

quelque chose'à dire, dejla.part der Dieu ? à-la magicienne

pour. sa conversion.,Aussitôt, en, présence : de Barbe Buvée,

ilsr : renouvelérentlleursaaccusationsrlcontret,elle, répétant

-; qu'elle; était sorcière et magicienne; et lui promettant,- de la

-part du Seigneur, miséricorde si. elle voulait reconnaître ses

crimes., Soeur. Buvée.protesta de l nouveau de son [innocence,

affirmant que les diables étaient des menteurs auxquels on

-ne devait accorder aucune créance.'» tris- ? '- ,7ry9J'16q 3.1

'1lL'instructioncontinuaT : son i cours pour5 se;, terminer,' le

20 novembre, après cônfroritration des témoins avec l'accusée

^ qui- persista dans- ses dénégations, en) repoussant comme

' calomnies odieuses les crimes imaginaires dont on l'accablait ! 1

Elle' demanda ensuiteiqu'il'luifût permis d'avertir ses parents

'afin-de lèurdemander.conseil; : ellecvoulut signifier f une

cédule d'appel D; on rejetarces'légitims deman-des.-rb &it3^

Mais le bruit de tous ces exorcismes'et de1 leurs consé-

quences, qui' s'était répandu dans le pays,' et même dans toute

là'Fané-i ? ne"poûvaitfmânquer d'arriver à la 'connaissance

""des*" parents de Barbe'-Buvée.' Ces' derniers tinrent immédia-

9 témënt conseil sur ce qu'il'y avait à faire ? Lè'7 décembre 1660,

"Jean" Chirat/sieur de Boussotte, rriari3de' Jaquetteltonin,

nièce'de soeur Buvée', en son' nomret en celui'de'sa femme,

"d'o'n'ià -ré'4tÎêtê-àd Parlement de Bourgogne.1 ? Cette requête,

- après -avoir-'rappelé 'les 'violences 'et les'meurtres'commis,

sous prétexté'de sortilège/par les habitants d'Auxonne ! disait

en substance que lës prêtrés'rde' cette''ville*'avaient- exposé

p .ubli4émntla-ux' exorcismes Il plusieurs'séculièresl et parmi

' 'elles* biën'qu'ëllën'eûtdonné ''aucun' signe' de possession,

' une' nommée"1 Claudine Bourgeolrqui avait* notamment accusé

des personnes' des plus notables'de la ville de sortilège et'de

magie,1 etYqu'à-la'suite de"cesfaussesaccusatl6ns il'en'était

résulté un tel désordre dans les familles que quelques prêtres

avaient'conseille' à des' maris-* d'empoisonner leurs ? femmes.

Elle spécifiait en outre' que* plusieurs'1 religieuses' Ursuliries,

'se'prétendant'occupées par de' malins ""esprits, ** excitées- par

les prêtres' qui continuaient de les exorciser avéc'grand scan-

dale, avaient comploté, pouf "perdre la soeur Bârbè Buvée ? de

l'accuser de sortilège et de magie ; que ces religieuses avaient

servl de'témoüis dàns la procédùré dë 1 officiâlité;.etqu'en

L. RB E 111 U V ÉE.t, Il '43

- suite'de leurs dépositions, l'official avait décrété une prise de

1 corps'exécutée, avec. tant de' rigueur contre'Barbe Buvée que^

-les fers lui avaient été mis aux pieds.et'aux mains; sans pos-

sibilité pour elle d'appeler un avocat-conseilletide voir.ses

parents. Et, attendu que les crimes dont elle étaitt prévenue,

m'étaient point de la compétence de l'official ? la r requête se

'< terminait "par uné demande 'd'être ' reçus,c lui-;Chirat et'sa

,femme «'appelant comme d'abus »*de toute la procédure faite

» contre leur tante.nla 3 : tna ht ? Iprb ? 1 ? p t;<b- T ',le

Le parlement, faisant droite à cette 1 requête,, ordonna que

^l'accusée, Barbe Buvée serait amenée sous bonne garde, ainsi

3 que Claudine Bourgeon,; à , la.prison de Dijon. Cette décision

j ne fut point goûtée du clergé d'Auxonne, aussi refusa-t-il de

' 'livrer/ Barbe Buvée- à l'huissier. chargé, de la;, tirer- de prison,

« sous.prétexte que le peuple se soulèverait : ,Un second huissier

..ayant fini par vaincre cette résistances l'amena à la concier-

gerie du palais.-où elle. ratifia tout ce qui avaitrété faitjpar

son neveu Chirat. <., n ? 1loU ? rl,01 ,0 rirrrj ? ? hlr

3»o La cause oçcupa deux audiences, dans lesquelles l'appe-

9lant ? remonstra,quer,les crimes jde L magie. et de sortilège

,devant estre punisde mort, étoient.,cas 1 psiilégiés, de même

, que l'infanticide que pourtla magie il n'y, en, avoit aucune

.preuve que) par celles qui avoient faict mpjot de la' perdre.

,P ( ? u l'infanticide, qu'encore que la, -pudeur de son < sexe , et

d'une personne religieuse lui donnât, répugnance, à souffrir

. la, visite de sa personne, que pourtant pour, , fà ire,voir l' , a sup-

position calomnieuse qui lui était faicte,,elle était prête à s'y

, exposer.,Il conclut à la cassation, de l'arrêt.. e ? irc ? -1.5

L'intimé au r contraire.voulantl; pro'uver,.rparr l'autorité du

droit canonique. le, sortilège et la magie étaient crir'nes ecclé-

, siastiques, et particulièrement lorsqu'une personne-ecclésias-

Itiques'entrouyoit prévenue; que pour,, l'accusation d'infanti-

cide,t, : que .1a,,qonnaissance,en apparterioit,au jugq séculier,

mais que par erreur, et vice du clerc,1 cette accusation se.trou-

, voit comprise dans le procès-verbal deplainte, et conclut pour

,.le surplus à la confirmation de tout ce qui ay oit testé. faict. »

gr,, Sur, les conclusions, du procureur général Languet, soute-

nues^ l'audience., par,, l'avocat général Nicolas, laCour'pro-

, nonça,le 5. janvier. 1661 un arrêt,, disant qu'il avait, été «.mal,

iri"t'vR ·G 9C191 ? ? 3T ? 1 9'C «' E `^ 9t5 ' t , 3"i.' f ? lp -.h .3^ ? *j; '

' Fonds français, manuscrit 18696. Preuves qui résultent, etc., folio 136,

r Iiy B.`N)J11AW111lr 1 : Jrj 5f1 .j'JI· . j 4 p, ? aL ? ryAaJ -i il) 1 'y,

424 ' HISTOIRE ET CRITIQUE.

nullement et abusivement procédé'par l'officialc-- ordonnantra

cassation et annulation de toute la procédure; et condamnante

le promoteur àTamende de l'abus'et aux dépens ? D-a je

Le même arrêt prescrivait qu'à la diligence et poursuite du)]

procureur général,1 il' serait informé par commissaire nommé , "

spécialement à'cet effet ? 1 des5 crimes< de' magie et -.sortilège <

énôncés'dans le procès-verbal de'plainte du sieur delsalins à

contre Barbe Buvée.' Un second arrêt décida corrélativement i

qu'il serait informé, à la diligence du procureur général, du

complot'fait-par les prêtres'et parles religieuses pour perdre

la même soeur Bùvée ivnsj fis ! ? nujoe 'cq noQ 9h Jtma

Le conseiller au parlement; Legoux,qui-- servait'alors à 1a3

chambre de lato'urnellé ayant été désigné pour remplir lesb b

fonctions' de commissaire enquêteur, > la, procédure : de l'offi- :

cial'lui'fut`rémise`pour·servir`.dè%mémoire à l'instruction ?

nouvelle ? 5"' sab Pq-10) 0b iclsizoY r ! 5 eriumaù r-.e' x.zq ? 3JTh,m

ru 61 no'l un x,311 2.1 sasev zs-iiu 1 ssl 12 : JLGGUr7 .î ? 3.') v*

V ? Commele principal» chef. d'accusation contre soeur.

Buvée était la magie/- et que, par cet art, elle : avait fait entrera

les démons) dans' les corps de quinze religieuse s, tant novices 1

que professes, suivant leurs déclarations,.et.qu'i12 estoit de,

la dernière importance de recognoistrea lat, vérité de ces pos,-^

sessions, puisqu'il n'y avoit que des posséddées.;quit 1 eussent ! t

formé les dittes ! accusations ,'5 messieurs» du parlement; jugé- j

rent à propos d'employer° : en» cette 'recherche,; l'autorité de

l'Eglise à laquelle elle appartient= im F £ 1 '-jp ? > t.)vf ? 2

Le'commissaire Legoux, suivant l'ordre qu'il. en avait reçu,

du parlement;- écrivit donc à l'Archevêque ! de,Besançon, afin,

d'obtenir les -pouvoirs nécessaires.pour. faire procéder aux

exorcismes en sa présence : Il demanda pour y « vacquer.'dom)

Joseph. Séguin,, prieur de. l'abbaye) Saint-Bénigne,- religieux,

d'une vertu' éminente ? aussi- considéré dans, la province pour;

sa science qu'estimé'-de) sa^ congrégation pour. satpiété,;le

R. Simonot, prieur des Jacobins de Dijon et le- P.- Godin-du

même ordre,' "docteur emthéologie.;Le P.Séguimfit.d'abord,

des difficultés pour .accepter, en'raison : de l'obscurité,que

paraissait présenter. une affaire de cette espèce;. mais d'ordre

lui en ayant été renouvelé par. le général de sa congrégation

- . - .- - 1 ***' ? ri"r5c ? " .J - (lg3.i 3-1 «j

' On désignait ainsi la chambre criminelle. .< .j . A ogaJ tB. u

'Manuscrit, archives départementales. (Signé Legoux,' 11*1127,'fOl.- 7.)'Loc-

cit., voir la note delà pae.14"'L"l' .· , r -. rr;· uv fio*r/f> »> ? ' .

BARBE BUVÉE.j -, 425

sur l'instante prière du gouverneur- de^ Bourgogne', il con-

sentit enfin à ce qu'on attendait de lui. ( , ? r ? ; x;, toi - .

La commission .ainsi constituée, son lui adjoignit le sieur

Rapin, médecin ordinaire du gouverneur, praticien éclairé et

instruit, qui devait reconnaître si les actions des, religieuses

soi-disant possédées ne.provenaient pointa de quelque mala-

die-ou dej l'humeur mélancolique ? Des ancien^ exorcistes, .,

l'official Thomas devait seul : être ; présent.) aux ..exorcismes

qu'on se proposait.de répéter ? ? ? i ,; m,3gn, rip-,», , .

Les choses ayant été ainsi disposées, le commissaire Legoux

partit de Dijon pour Auxonne le 24 janvier, 1661; avec le subs-

titut du procureur^ général oj,Tinin. Il ommença,;la fproçé-

dure nouvelle en dressant diversprocès vérbaut-relati ! s,lës,

uns,-à l'état de la clôture. du, monastère ? à la, représentation

des sorts et aux marques de,délivrance qu'on disait,avoir été

rendues par les démons en sortant du corps des religieuses ,

soi-disant possédées; les autres visant les lieux où l'on racon-

tait avoir. trouvé les sorts'eux-mêmes, les toitsr.sur.lesquels

on disait avoir remarqué des pas imprimésasur la neige qui

les recouvrait en hiver/ et qu'on affirmait être- des pas de sor-

ciers, les cellules des religieuses*, auxquelles- ces toits, corres-

pondaient et lawhauteur deces·derniers.tEnsuite il entendit .

les témoins, en les interrogeant principalement sur les points

dont ils'avaientjdéjà'déposédevant l'official, : et 1 chercha àv

s'enquérir de'toutes les'circonstances : qui : pouvaient. amener

à découvrir ce qu'il y avait devrais dans les : accusations cri-

minelles dirigées contre > soeur/ Buvée, *. ou' dans rie complot

formé contre elle : Les.sorts quilavaient paru les-plus impor-

tants ne. furent pas. représentés à-M. ! Legoux, : parce que, en,

en comparant les écritures. on aurait. pu reconnaître la main

qui les avaient traçées7 Le; supérieur et la supérieure, Mar-

guerite Jeannel,.se bornèrent à déposer., une petite coquille

contenant un billet sur lequel se*1 trouvaient, treize lettres

majuscules de l'alphabet, que deux experts reconnurent aisé-

ment comme ayant été-écrites,.non'de la main .du .diable,

mais de celle, de. Denizot, l'un des exorcistes. Ils'représen-

tèrent' ensuite des cailloux comme marques de délivrance, en

assurant que c'était là « des pierres de foudre 1 »; or le com-

missaire Legoux en trouva de semblables dans le sable des,

',Le prince de, Condé.. .( i... ..

* Pierres qu'on supposait accompagner la foudre quand elle tombait.

zizi) ' HISTOJiiB' ET 7C'RIT'IQU E.

alléësdu jardin, et celui de- la Saône en contient une glande

'quantité.'La" supérieure "déclara ensuite que le'dénion à Asdé.

en sortait'du corps `de soeurGabrieIle'de'Maloavàit'laisse

comme marque de sa sortie, au-dessous-1 du sein gauche de

cette soeur, un J. et un B. en caractères rouges ineffaçables,

car-le'diable était sorti le joui- de la Saint-Jean-Baptiste. ? ï ? o -* , * ? ? q-,t Tr ,r1'1r n· Z In" t Il,-

Mais le médecin ayant procédé à ;1 examen de ces caractères

affirma, dans son rapport, qu 'ils avaient été marqués « avec

'Ééù'âctàeÎ'6ù'o'tên'tièll, ou avec 1'eau forte =. La'supériéure

dit encore au commissaire que; pendant l'hiver précédent, on

avait vu. marqués surla neige. qui recouvrait le toit de la

sacristie, des pas d'hommes qu'elle croyait être des pas de

sSciers.'MLëgou ? 'don'na aussitôt acte au substitut Jeànnin r

sorciers.'M. Le-oux donna aussifôt"a"ctè aü's-ub"st-itü't"je'à'n"n'i'n

de ce que le toit en question z la cellule de la

soeur Jamain, dont la fenêtre était garnie de barreaux scellés-

'depuis peu' auplâtre'dans la* briquet et faciles'à''lever* Il

, peu au plâtre,. d. dans la brique, et ? ? ? ? . ,.

donna également acte de ce que la cellule de la soeur Gabnelle

- r" 11f't rn .rtr) ? f.c' c ? rf ? · .rj., 1 Y`1r Tbr ( W 1 . , ,

de Malo, quoique voisine immédiate de'celle de la saur

'Jamain et'correspondant au même toit"n'avait pas z

- reanxrà'sâ fénêtre ? 9J "r 4 ? njsm ? 7f19110's IJ It,'r8 )

Le 3 février,, après l'achèvement de toute cette procédure,

le P ddm\Josepli Séguih, ac'c"om 1pagné-dü-prie .ür Simon -ot1et

of' . an ' v "FI < t rrfLaY. '1 1t yn ? ri erra

du"P. Godin, arriva a son tour a'Auxonne pour procéder aux

l·r.Un

exorcismes en présencedu'commissaire'Legoux' Reçus avec

déférëncë"par rof&cialils'rinvitèrent' à faire connaître'la

'rr ? « ? rr.' -t r^ tr ? ) ? tt

é'rlt-é ? c'e dé'r'n-iêi71*er' 'réeonâ-1-t 'qu-i : i's ? y'èm"pl'o'ièra'-ittdle%'t'co)'ust

son"'pouvoir7Le]Ourmême, ils'allèrent' conférer avec

it- o,· ? %t v t. w ? . f ? · ? nn ? -18 ·ri)cn,

Al. Legoux et-le médecin qui' n avait reconnu en ces reli-

r . - r tn'f-T f'<\t ? ' . eh n wSc "W ,tty r tW ·· 9 yxtm ..

galeuses aucune apparence de maladie, et convinrent ensemble

1 , ? ., - - Nt ,' "Ç

du lieu, de l'heure, de lamanièré et des personnes sur les-

q ~uéllés' ils P nrôcédëcâiérit z l'exorcisme, décidant de'prendre

l n""<'' ? r" ? '" '.< ? )".U' r

seulement celles qui n étaient pas exposées, le plus souvent

et que l'on évitâit'dë faire paraître en public. Plusieurs per-

sonnes de condition s'étalent rendues à Auxonne, désireuses

d'être'témoins detout ce qui allait'se'passer ?

' Ü9 ? ? th 'j-fT 1- )'9 15' 1 'il f' ? 711 T,1 ? ,`ltür ^3

Les préparatifs terminés, le lendemain,,4., février, vers

huit heures, le commissaire avec plusieurs officiers du parle-

'dé J'a' chambre des comptes, sans parlêr d un grand

nombre d'autres personnes vénues de Dijon et d'ailleurs, se

rendirent au couvent où le P. Séguin et les religieux jacobins

avaient célébré la messe. ,, y tM1 r 9b torr ·r

. BA.RBE.BUVEE ? g, rt.2LA 427

Et parce que'depuis si longtemps, que l'on continue les

3D ? ii-ii ? ? tt ? ? .,1·JJtVl4 · J v·a·

mêmes exorcismes sur.ces filles, les anciens, exorcistes , ne

s estants jamais servy d autres termes, ni d'autres cérémonies

'f,f ! )'t I - 'i> , 'tO-it , ..A,. / li^-> ? 1,JLI lit <) ? ( 1

que celles qui sont prescriptes par, le rituel romain, les filles

.i, -Hi. ju" .lct; i.u ijti- --1 -u--1- " 'îv-. u- ,j^ J"u.qiI vl'ui, ·

pouvoient avoir contracte des habitudes pour leurs responce

et pour, leurs gestes, quitiendroient comme'elles,ont tenus

- < ? r.)f ? r ^ · > 1 ..). f ? nj. : .J ? ·m '

longtemps la vérité cachée,, il fut treuvé bon de s'esloigner

rJ - Il , `Ia. JU t -' u J .J " u W ? i/" 1A1·JJ.u : 5aE1 J -

autant qu on pourroit.de leur façon ordinaire, sans quitter le

principal, de l'intention* de l'église et de l'ordre,prescript par ? t.tt ? t ? t , 1 t.it i.tNV `U viv ·...jn1 J·,J ! J 1 lal ' J

le ni me rituel. .'rf I Vu --t-t ïi,o ^ït.^mrrr ? a- 3- -m . i.H

0 - W Jm ? n , al 1 tFy litll 1.0 ? t.T'frft-' '· V 3-' : `. ï·W

zut 9 A cet effet 1 on pria M. Devenet, supérieur de la ditte mai-

f faire le' premie'/exorcisme dans lequel les dictsRR PP.

son défaire le premier exorcisme dans lequel les dicts RR. PP.

remarquèrent tout, ce qu avoit accoustumé de fâireles exor-

cites et les énergumènes, estant véritable que qui voit 1 un

t» ? -t ? JTt'r* r> .r>l ? »r. Il .* uMt'- "'u 1W ,JUI .- - JJJp ? *4 ' ·

voit 1 autre, et que ce n est que répétition. * , ? T

GJL1J hLnl cU-bi." t ? ,tt ? JrfO . 'IâIi3»1 ill'r`C

y Ia, coustûme jesteLt donc de, faire .venir., 1 énergumene

devant l'autel, ou estant a genoux, l'on disait les, litanies et

... ? H ? <t ? r.t.).tU't ? W 1 W n ,) ? )1, J ? n i ? 1 ? »-' ."» W .. ·

1 oraison marquée dans le rituel,, après quoi la hlle demeu-

`f ! ·11..J -)J .j ? 11> -. i*j - : tutti P-.a.r 'uj 't *-»ij- z

rant a genoux, 1 exorcites aprochoit, délie et luy mettant

1 estolle et souvent la main sur la teste, il ommençoit4et

continoit l'exorcisme. Apres quelques paroles duquel elles

entrèrent dans leurs paroxysmes, et se renversant en, arrière

t Il 1JltV L1) t·b' U.t. JJ1, t · , - i t·1 I.j `(j l .

touchoient le carreau, et, quelque, fois Je talon de la teste,

grra q. 1-i-l 1 ? j... ? t , 1 1 : .1 n t ·a

puis d'autrefois S'a, longeant le.corps elles s'étendoient à la

Yr. 'il ? 1 r 1 t W 111y,1 t Un JJ -,I, Il- · . - -yjLitc ?

renverse comme une bierre, ne touchant .la terre .que de la

K , ' ir.M't'. ,.</- , ."j ' ? j . u.j.1 t.. J t. 1 ..v.. , dJ1

pointe des pieds, ou environ. L on en aveu une seule qui faisant

' réparation au Saint Sacrement de quelques blasphêmes, estant

l', ? ti ? j ? >-.. ,< mi ? '» "<-

. ? (JI,,) 1 ' t y @ @d7l ' ? que la teste estoit

a genoux, secoHr6o : < en devant dune manière que la teste estoit

.- ? <->.> , ....... >j · ! - . ? ni.\<. y-i* ' ' ; ? » ? i . ,

comme entièrement cachée OM ? la poictrine, touchant presque la

terre de la nuque du col; se sont ces trois, mouvements qui

paroissent seuls extraordinaires et qui sont. accompagnés de

-. - -M ..I -»p . , .ïj*. ,.... 111 . ... ..J1 »'.J. JIJ . J *^J- J JU

' plusieurs' autres que tout le monde, peut faire. » 7mJl .;

« Les dits RR. PP. ayant communique avec AL le commis-

- T ! '* m-* . Ij ·, j *"iiii.uij j....^1 ? ? -1 ' . ,-

saire pour empescher ces mouvements, 1 indécence qui les

accompagne et les infirmitez 7 m,esmgu*ili"éuvet causera à

ces filles par des ruptures ? et comme aussi pour mieux reco-

gnoitré la force de esprit qui en est le principe, soit Icely de

`lalfillë,rsoit·cèlüy du démon, ful'ent"d'advis; la prière' finie,

l"*j r rr "^ '"' ? /-i," *>r-, ? trrt'. , ,r ? ,. f. > -> ?

de faire* seoir la fille dans une chaise a bras qu'ils souhaita

91, 193'lit D Î3 ;* ? .ir '^i'I.O-v -;311n>ci'-3 ) r ' - i> t oil-'ii

Psi' Loc.'cit.tManuscrit 127,'folio 8 et' suivants,'4 Archivés'dépa'rtementales,- voir

la note de la page 17. ' ? zrF' K' '>'d ? °" 1 3- «'

428 . HISTOIRE ET CRITIQUE.

1 'I5 Jt '<.<- k.

tèrent si haute que la fille ne peut pas toucher la terre des

piedz, d'où elle pouvoit tirer et tira- en effet'de la- force ? niais

ne s'en trouvant point,1 l'on- se sei vit Pd'unë-âààz-1 tas.s avec'

résolution de lier. la fille si Lbesoin't est'oit ? 6uil'arreste à' la

main ? : jib 9lis Dairif, si mleh sàosup-» mw83 J3 ; 11l

"«'Cela'réussit comme'on'1'avoit'préméditée l'on fit asseoir

ces filles pendant rexorcisme'èt on lé-s'r'étiiit âisémênt'durânC

leurs agittations, excepté une* seule quis'ëstoitprise'des piedz

aux pieds-mesme de la*chaise5'La dessence 'et' la'* crainte de

la blesser empeschèrent les religieux d'employer leur' adresse

et leurs forces pour la'destacher et'la retenir en''s'orte'qu'ils s

la laissèenti'aller; à ? terre,lfoùl elle ne'inânqüa'p'as'dé°faiî-é

toutes les postures'cy devant'dittes'exceptera troisiesme.1*»"*11*

« -Après'que le'sieur'Devenet eut nny'le premier exorcisme

sur la' soeur^de'Saint-AlexisMàns-'lëqùel' il ne'se passa en'

de considéàble,l l-R ? P,Sim- o"n'ot,' prieur "des' Jacobins con

mença le second ; en' langue -"latine5 et* différemment du rituel l'

romain' sur là soeur 'Jamain,1 ditte'dê l'Enfâiit'-Jésûs,vlâqüellé

estant f entrée*- dans ses ? agittations r6rdiraiÏe 0 -p'ë'n'dant les-'

quelles néant' moins 'elle^ fut"âysémént'r'éténüé;'lé élit^-RT'P.

luy ayant faict quelques questions' en'langûe'jâtine "de"1 celles'

qu'on a' accoutumé*de"leur faireelle"respondit"aucunëmënf

mais d'une façon' tenàilt't béaücôùp 'dèl'hûînai'n A;=1 â : `qûés`t

tion : quod est nomen tuum ? Ap'rès 'plusieurs instances1 s ouf ?

fertes comme par cérémonie elle respondit : VerrinaAcelles :

Qui sunt'socirtui ? ' Elle respondit *ISûn ' ? Ide-la'riiê-mè-1

manière, : etcomme : élleparaissoit en-train 'de 'parlera le'dit'

R..P.lui demanda ? Cuju*s'eset ordinis'Verrina ? *A'quoi elle'

ne respondit rien'; l'exorciste'Iaf presser luy demande par trois

fois : .Cujus'.hierârchiar ? '·Elle=réspondit : Tuscisnolo res'

pondere, et enfin elle dit : : Throni ? onHui'repart'que sa r,es- ^

ponce est impertinente,'et on lui'demande : Cujus hierarchise-

sunt throni ? Elle respond : suc,' et'pressée de plus'en plus : "

Je n'en sçay rien, va^je' n'en' sais rien]pour te le dire, et,'aittr-es"

choses semblables ; le dit R.' P. dom'\Joseph prenant la', parole'

en grec la pressa de répondre à ce qui luy avoit esté demandée

A quoy il n'eut que des agittations et des non, non,4curiositas ? T

en y meslant du profane,'elle continuâmes mouvements delà-*

mesme sorte, sans aucune différence; et comme elle faisoit'

divers efforts pour se- tirer de la chaise, le dit R.'P."Godin'

dit : il faut que je voye si je seray aussy fort que ce démon'/

... . > , . : >0 t. - gaz t-

;a , , Tt.`W : ? J)T8ïj , .EZ t

BARBE BUVÉE. , 42U

".h ? ? "*>' -..^'^0' i ° ? ilr1 ' y s 31u( . "3 .

Elle répliqua,;si je voulois je te jetterois-bien à terre.rA quoi

le R. P ? dom Joseph repartit et pressa trois fois; : Fac.si potes

sine lesione personx ? ,.Elletrépondit, : =Curiositas et n'en fit

rien; et estant replacée dans la chaise elle dit : hé que l'on

me,faict d'honneur, ,oui suis-je icy,je,,suisp ! uS{fhauteLque

Dieu', , et,, autres semblables , discours , -, d'une . façon ridicule

desquels. faillut, se contenter et ? jloi^·tis2-,c

^« Surh les; deux . heures après 2 midy,' l'on ? retourna dans

l'avant-choeur.dudit monastère, où en présence de M : 'le com-

missaire et des mesme personne Fon.présentelavsoeur Marie

de.Malo sur; laquelle f le R.-P,.5Godin, après-.leslitanies; com-

mença l'exorcisme du rituel romain. Elle s'agitte de la mesme

façon enSsortepourtant,tqu'on,l;arreste,fsanslgrandesldiffi-

cultés, elle respond aux questions de on;nom ? Béelserut,,et

parce que l'exprcie,avoit entendu3Beelsebutqu'il : prononça

tout 411q'ûa*'Ëéèls-é-rut-Asin-oe Beelserut ? lors

l'exorcite poursuivant,,tout, 'haut f- enr,disant3 : Sanctus;felle

inséra .Diabyolns,fasson 5, faie., qion a-,veu,leurr-arriver

souvent et auquel elles, sont,, corne façonnée, ,1'oni ne wit rien

-de plus -remarquable, et, elle, revint. à. soy.comme' les autres

sans ,qq'2U.te, fut,igis. en peine .e ? et Démon, ou le

faire cesser mais come dans un sermon lorsque le prédicateur

cesse,de. n,,jmon 4-n bw* · "

.«jL^qn^ameine ensuiteUa^soeurcHumberte-.desSaint-Fran-

çoisaurlaquelle le;R. P ? prieur,des; Jacobinslcommença par

un sermonde Saint-Léon qui. faict- les 1 leçons,, du, jour de la

chaise, Saint-Pierre durant lequel,.elle commença- de s'agitter

comme àuE3,ériibles exorcismes.rEt.quand,il vint au latin

et au31 questions i, ordinaires, il eut les : sic, ? sic, non; non, non

est voluntastChristi, ttc,mentiris,,et autres discours accoutumés

entre lesquels, ils'en.) est-] trouves qui estoient'assez à propos

et qui,marquoient quelque.intelligence de cette sorte de latin

quoy,tque très, courtes, étrsouvent.,accompàgnées.de barba-

rismes et de solécismes; non volo, non vuit respondire ad te. Le

médecin. pensant, la prendre par le bras : .pour lui taster le

poulx, et n'ayant pris que la manche, la robbe s'ouvrit sur la

poictrine,etlcroyant;descouyerte, ce qui n'estoit pas pourtant,

y ayant plusieursjiabits et linge entre deux,, au plus;fort de

son agittation, elle porta la main pour, se. rattacher, ce qui ne

fut paSjpris pour-action d'une énergumène, non, plus que plu-

sieurs discours qu'elle tint au médecin, qui ne marquoient

430 histoire' ET critique.

autre* esprit que celuy de la fille- Enfin revenue à sôy sans

cérémome oü lui demandé si"elle'ne s'êstôit point 6lëssée"âù '

derrier "de la teste," parce qu'elle âvoit'frappé I-é'c-a'r'Îàü'bi>ea7

fort;'elle répondit* froidement que' non, arc'ê'à'él*lëàvoit-10

des cheveux qui furent en effet recogneu par le médecin,6

d'autant qu'elle7n'et "que novice,* ce' qui descouvrit- un' mis-

tère que plusieurs avoient cru'iurnaturel ."1»IQ'7r -* ^'0H -s u'

« L'uh'des MM.'lès7éx6fcitês ordinaires reprit- sur une troi-

sième'delaquëllë'dh ne* peut obtenir dâvântâgé'qûé vcés rés ?

ponces'" et "ces postures' ordinaires"1 dans1-lesquélles'scomme"'

'dans toutes lës précédentès ? ôri âpérçüttsi fort l'esprit humain

que les'eXÔrcites,°M : le'·coinirlissairé'ét'-toute,l'assëlnbéê's`ë'

retirèrent avec regret d 'ê -n'a"v-oir'p'éu- rd-a-n-s" ce jour- 1" a par tant

d'instances 'tirer aucunes'' marqués dé vraÿes possessions" que'

ces agittations "dont les"médecins sont'les' jugés', au contraire

avoient remarqué bien de l'humain dans les responces et dans

leurs postures- bien des marques de liberté' dans' leurs' actions

bien-de l'accoutumance et' de la routine principalement 'ceux

qui lés avoient veües auparavant ? »51]ii 3.)- 91 ? .an'oir 12,,irtr,

2·`= Les°'ditsrRR ? PP ? s'ëstant i-étirés`dàns leurs logis'confé-

ants'ensembles -de ce ), qui -s ,estoit passé·ce'jour là 1$et .- de1ce

qu'ils"p6urroieht faire lelendenïain pour trouver plus de jour

parmy lés"- ténèbres ! rraprès'" avoir ? communiqué'1 avec M.' le'

cômmis`sâiré°· prirént f ésôlution'*~qué' ledit R/1 P ? *"pneùr~~de

Saint-Bénigne ferait le premier exorcisme en grec, têt qu'il

jugeroit à propos afin'de tirer ces filles' de leur latin ordinaire,

et voir si' le Démon aurait au'moins l'intelligence'de cette

langue' quand' bien1, il-'ne s'en 'devrait ' f pas -servir' dans ses

responces.' » ? " 9"Jl 1`n ? ·5 rie*" rmV, ? >t fut)'' camp

""<*Lematin venu "sur .1 advisqui'fut,"do-,nné,à-m. iè-commis-

saire que'des'quinze" que' on prétend estre.posse ce dans le

ni nastere, on en exposoit jamais'que'cinq''oû six 'des'plus

agittée aux' exorcismes pùblicqües : Il pï-iâles'dits' RR. PP : de

les faire't6utes"vëhirdevant"eux et'*de choisir ? cèllesqu'ilz

jugeroiént plus à'propos, ce'qui fut'ainsi exécuté,1 l'on prit'la

soeur Pierrette Boillaùt dittë dé Saint-Paul laquelle fut mise

dans lâchaisécoinme"celledu joüi préèédént;lëditR' P ! dom

Joseph après les litanies 1 s,appro 1chant : d'elle'commença'gra-

vement par lés paroles qui -font le Live 'chapitré dé Tenchiri-

dion d'Epictète et qu'il prononça d'un ton fermée lent et arti-

culé. La fille commença lors à' hurler; et s'agitter autant que

barbe buvée. * 431

bo. 1 1, .a.W.TÇl$i/I 1

ses, forces luy, pouvoient, permettre, .carelle est assez gros -

sière et n'a pas le corps souple, corq111.Sl autres, ledit R. P.

redpublèencpre avec plus, de gravité sans signés drox; ny,

autres cérémonies en ajoutant le xLVC~cha itre4du`mesme

auteur. p, *41>q wjn^t w* rô*S3 .- u&>ui ? jfU9'/a.n : sàb

,ttjElles'agitteençore davantage, et, le dict R.1p.,pour,s'asz;

surer qu'il y avoit rien du , Démon ce-quela faiblesse.de ses

mouvemenys persuadoit assez, après,ce grec prophane ,vint à

vraye-formeade l'Eglise et lisant sur elle le p ? ipio.tibi q.,i-1

c ? JP4l}3 fSjSSSçhéjdansile, rituel, il, lui fit les adjurations,et

les questions, accoutumées de son nom,de ses compagnons, de

sa sortie etc., toux oursin grec, et dans l'intention et de l'au

sa sortie etc., toujours en grec, et dans l'intention^ et de l'au-

thorité`dë;l'Eglise sans Douvoir obtenir que lesmesmesmou-

vements,. fort faibles. qu'elle, continua.de, la même /sorte*, et

jusques a ce qu'enfin elle revint à ,soy comme .si le démon, z

1.,C.ut laissé libre. brax ^rccri ? nord Mp ? nJ-. jnu

,Q for, il est ? que,dans les exorcis-mes.ordinaires

Q Or, il est à.remarquer que.dansjes.exorcismes.ordinaires

après.], demyerheure outroissquard d'heure, tantost plus et

tantost moins, que ces filles s'estoient agittées avec la violence

cy, dessus descripte, elles, revenoient ordinairement en elles

(se redressoient . elles, mesmes suF ? le3rs,, genoux comme si

rien nesefutvpassé,Vet comme,pour reprendre haleine, et

lors on recommençoit ya les interroger ou les; conjurer et^leur,

démono,recomrriençoit sesagi;ttationsetses premièrespos-

tures ? ,ar n;. 9ff121)' ! 03 : 1314H3- : q 3 Un Jï ^a%mJ8.-im J ?

,« Le.dict.R. P..dom'Joseph.la voyant ainsi revenue à soy lui

dict : hé bien, ma soeur,;este vous libre à présent ? ,ôuy répôn

dit.elle, mon révérend père; n'avez-vous pas bien entendu ce

que je vous ay dict ? Non, mon révérend père. Mais au moins

ne m'avez-vous,pas bien entendu p.rler)Ouy, mon révérend

père ? est-,qR5 ? o ? r £ eilendez pas, l'espagnol ? , Non mon

réé*ren'd ? p'ère hé bien, je m'en -vais. vous. parler» latin afin

de voir si, tout ira mieux, en effet, 1 le - , dict,R. 1 ? Il P. recommença

les; adjurations, ^en latin la^fille recommençaLSes4agittas

tions., Il, mit. la main.* sur- sa, teste et fit, le signe.de croix

sur^son^ front, comme les [autres exorcistes; avaient accou-

tumés,- à quoy^elle^ témoigna, bien^de la.répugnance quoique

d'une- façon,,toute humaine,, lors, venants aux ? interrouats

et., laissant, ceux qu'on leur,,Lfaict, ordinairement, il, ad-

jura le démon, et lej pressa de; toute sarforce, possible et

dans Ala,lvéritable intention. l'>= : glise,derespondre et^de

432 HISTOIRE ET critique.

donner un signe qu'il avoit entendu ce qui luy avoit esté dit

auparavant en langue grecque, et quelques instances que fit

le P. par commandements réitérés et toutes les malédictions

qu'on pouvait donner aux démons il ne luy fut pas possible

d'avoir la moindre responce et tout s'en alla dans les foibles

mouvements dont nous ayons parlé desquelz après quelque

temps la fille revint, sans qu'on eut faict commandement au

démon de se retirer ».

« Le P. la voyant revenue luy demande de rechef si elle ne

l'avoit point entendu, elle dit quel'avoit bien ouy mais qu'elle

n'entendoit pas bien le latin. Il luy présenta le rituel romain

ouvert à l'endroit des rubriques de l'exorcisme, elle le leut

fort bien et quand on lui demanda si elle l'entendoit, elle

respondit qu'elle entendoit quelques mots, ledit R. P. luy

dit alors, hé bien je vais vous parler françois, par ainsi vous

ne sauriez manquer à ce coup de me bien'entendre, en effect

recommença les adjurations en françois, et laissant les autres

questions, il insista pour obliger ce démon de dire s'il l'avoit

-entendu parler les autres langues, jamais il ne peut rien

gagner ni faire parler, mais après quelques agitattions sans

autres cérémonies, la fille revint à soy et l'on fut d'advis de

finir cet exorcisme. »

Après cela lesdits RR. PP. firent venir la soeur Marie de la

Ramisse dite de l'Assomption, laquelle estant dans la ditte

chaize, le dit R. P. prieur des Jacobins commença sur elle par

du latin indifférent de la vie de saint Jérosme durant lequel

elle commença de s'agitter et comme il vint ensuite aux adju-

rations ordinaires, elle s'emporta en des agittations encore

plus violentes, néantmoins faciles à retenir, desquelles étant

revenues peu de temps après. En la manière que nous avons

cy devant ditte elle parut pasle et défaicte, et le médecin de

la commission s'aprochant pour lui taster le poulx, il la treuva a

en sueur, preste à tomber en défaillance, ce qui fut cause

qu'on la renvoyât.

« L'on en présenta une troisième que les dits RR. P. n'a

vaient point demandée, c'estoit la soeur Joly de l'Annonciation

laquelle le médecin voyant venir, dit à l'un d'entre eux, prenez

bien garde à celle-cy, elles vous donnera bien de la peine,

estant des plus forte et des plus rusée, on la met dans la chaise

ou estant elle jetta des larmes sans en dire le subjet, on creut

que cette façon d'exorciser ne lui ploisoit pas. »

.... BARBE BUVÉE. li33

, . « Le R. P. Godin commença l'exorcisme en latin, et entra

.dans des ( agittations violentes qu on avait, peine a, retenir

.parce qu'elle est forte,. et que touchant des piedz à la' terre

avec l'advantage que sa.hauteur luy donnoit, elle en tiroit de

1 - 1 1, 14 - . 1, t, 1, ... 1 - .. ' ? v t. - .' f)t

grandes forces, interrogée elle fit quelques priefves responses

, en latin, .entre autre^luy, ayant 'demandé son n*6m ? elle 'res-

1 1., - .il . u --Il 1 1- .Wlm·p r ? I 1 lorfl rï W- ?

, pondit ? 5«w qui suiiz, ce qu ayant este pris pour ,blasphème

l'exorcite la pressa de se dédire et réparer l'injure faicte à

Dieu. Ce qu'elle fit après quelques résistances, en disant : non ? t ' 1 ! I 1.J W y . 71 V 1 v tl`1y -T trW--t-. r.f V

sum qui sum, dune, façon. qui parait humaine pour les cir-

- ? i.S rlbttx Ttr r. y J,t WfJ Iti=a· n 1-t. H ,5mn t .

constances pnncipallement a ceux qui huict jours auparavant.

avoient entendu le mesme blasphème, et à peu près la mesme

j.,< ' t - . -. -.4>«-.>' vit- ? ' viu t.Ji<tJt ? 1 Mn ftU7t-.f 13 3"* rt î

réparation». ,, ... , .. ,

...p w : : 31 9fit - }.f,meb ? i f''n -et'f)Tc 'f'tt '<'

,« Le R..P. dom Prieur de Saint^Bénigne la voyant en

train de parler et.de7 respondre afin, de tirer une, marque

n ,P, .. S .tly ( Lvl . Gsl7.f JI .IJIJ `11· l,1·.

.assurée s'il estoit possible, prit la parole en grec.et luy con-

tinua la suitte des même interrogats, et. corne t coin-

mené, la fille se,prit, à hurler- plus haut, et tourner la

teste.de 1 austre,Lcoste en,lui.criant ? lace pater Joseph, et

, - ? 'bmm Il , ? ?

corne il continuait, tousjours elle le.menaça.du doigt. disant :

tu t'en souviendra, enfin, comme, il .poursuivoittoujours elle e

s'eschappa dans 1 humain, ouy, oziy, je répondre en son temps,

il ut en a dans la^compagnie qui n énr ernpêc%te, je. respondrez

aussy bien en cette langue que dans les autres, mais je veux main-

tenant l incrédulité, non, ne le croyez pas, croyez que tout ce que

... ? - . -- . ir , - , -...-«r* ^*\ ' rr»M...r ^ i * 2

ie vous dit n'est rien, c est pour vous tromper,' je ne suis pas

."... ? ,... · , 'jt ? t m 1.t t ·.,1 ,- . 1

diable, vous viendre en mon paradis si vos coeurs estoient pre-

pares je respoirdrois toits langage, je ne parle parle point pour

le juge1' auquel il'est permis de'lout'éxaiiiiiiei- Monsieur le coin- ? n .. ->., i-t ► , P k - ., -1 --Iiïl , t

missaire à qui Dieu donnera des lumières, et autres semblables

galimatias^ que le père luy laissa dire sans l'interrompre, en

quoy l'esprit de la' fillè 1 paroissoit out è"ntier, enfin elle revint

à soy toute'seule et l'on'nnit l'exorcisme ce jour là. D·

a soy toute seule et 1 on finit 1 exorcisme ce jour la. » '' '

Le commissaire fut alors d'avis qu'il en avait assez vu, et

les RR. P. ne. jugèrent pas non plus à propos d'aller plus

loin. Toutes les religieuses, en effet, qui restaient à exorciser,

ne donnaient aux dires 'du supérieur et de la .supérieure que

des marques ldè pôssressiori plus faibles que, les premières, et,

d'autre part, les exorcismes^ publics, attirant beaucoup d'é-

trangers , . il parut très fâcheux d'exposer davantage leur

pudeur à* la curiosité fort indiscrète des assistants. Du reste,

Ancunws, t.J\\V11. 28

434 histoire ET CRITIQUE.

les exorcistes avaient parfaitement reconnu que tout ce qui 4

se passait en- ces religieuses ne -pouvait être imputé' au

démon, et qu'en conséquence, il n'y avait pas lieu d'user des

amies de l'église contre un ennemi aussi imaginaire qu'invi-

siblé. Le médecin Rapin, de son côté, concluait à leur sujet *t

en ces termes : « Nihil a demone, pauca a morbo, multaficta. » .,

Le P. Joseph Séguin rentra donc à Dijon avec les autres

religieux de cette ville, et dès son arrivée vit Mr Fyot, prési-.

dent- de la Tournelle, pour lui rendre compte de,ce qui s'était,

passé. Ce magistrat jugea, opportun d'en informer l'Arche-

vêque de Besançon, afin «dé lui permettre , de prendre des

mesures, tant à cause du désordre et du scandale, de toutes

ces'choses que de la conduite spirituelle du couvent. Le P. Sé-

guin fut prié, de faire, le voyage de Besançon comme étant

mieux à même que personne de raconter à Monseigneur

ce qu'il avait vu et fait. Il y consentit. > -i h , . Il

L'Archevêque de Besançon écouta avec faveur le récit du

P. Séguin, mais sans adopter entièrement ses conclusions : z

Il parut douter encore de son côté et commit son grand

vicaire de,Mesnay pour aller. à Auxonne assister lui-même

à des exorcismes* qui se feraient de nouveau en présence du

P. Séguin, du commissaire du parlement, et du substitut du

procureur général, afin de s'assurer à son tour-de la : vérité.

Le grand vicaire ? arriva à Auxonne, le. 13 février, avec le

P. Séguin, et ayant rendu visite à M. Legoux, lui demanda

d'assister le .lendemain à un exorcisme que le P. Séguin

ferait en sa présence. ,. ,

Les résultats négatifs au point de vue d'une possession

véritable, constatés d'une manière officielle par une commis-'

sion dont l'autorité ne pouvait guère être récusée, n'étaient '

pas sans préoccuper très vivement 'le clergé auxonnaiset

notamment les prêtres qui avaient exorcisé dans les condi-

tions que l'on sait. Ils redoutaient tout au moins le ridicule

et la confusion qui allaient en rejaillir sur eux, sinon des

pénalités contre les instigateurs manifestes du complot dirigé

contre soeur Buvée.

En tout état de cause, une lumière sur tous ces faits leur

était particulièrement désagréable; aussi s'employèrent-ils

de toute leur énergie à entraver l'action du parlement. L'abbé

Bretin, un des plus jeunes exorcistes, avait déjà préalable-

ment sollicité» Paris, l'évocation du procès devant le Conseil

- BARBE BUVÉE. 431

du roi, de façon à enlever sa connaissance au parlement de

Dijon, qui en était saisi.' En attendant le résultat de cette

démarche, et' dès qu'il eut appris que M. de Mesnay avait

l'intention de faire procéder à un nouvel exorcisme en sa pré-

sence par le P. Séguin, il chercha à en paralyser l'exécution

et à en'diminuer la portée.^En effet, il vint au logis du com- "

missaire se plaindre du choix du P. Séguin pour cet exorcisme,

attendu que toutes les nuits'un bénédictin apparaissait aux

religieuses pour les tourmenter, et qu'il était injuste, dans ces

conditions, d'y employer un religieux du même 'ordre qui

se trouvait être partie' intéressée. M. Legoux lui objecta, en

premier lieu; que l'exorcisme devant se faire sur Tordre de

M. de Mesnay, il devait s'adresser à' luipoür empêcher qu'il

eut lieu, car il était seul juge s'il fallait prendre une décision

contraire;'ensuite, qu'à son jugement personnel, le choix du

P. Séguin pour l'exorcisme était excellent : qu'enfin les visions

des'religieuses n'étaient pas un sujet de récusation, sans

quoi les prêtres,'1 avec plus de raison, eussent dû s'abstenir

de l'exorcisme et' de l'entrée au couvent, puisque, dans la

procédure. de l'official,' les mêmes religieuses avaient déclaré

avoir été tourmentées par des visions de César Auguste et de

Macaire,°prêtres apostats de Genève., ? '

Il fut donc passé outre, et le 14 février, vers une heure,

M. Legoux accompagné de AL Jeannin, substitut, et de plu-

sieurs personnes de condition, se rendit au couvent avec les

membres de la commission;' excepté le médecin, et rencon-

trèrent là, le vicaire général, l'official et le supérieur du

monastère., 1 1 1 ' ' ' .4 ' .

Il importe de remarquer ici qu'aucune religieuse soi-disant

possédée, ne- voulut se soumettre à l'exorcisme commandé

par l'Archevêque de-Besançon, sans aucun doute à l'instiga-

tion de leurs exorcistes habituels, et que toute'invitation de

la commission à cet égard resta vaine. Cependant on finit par

en examiner une, appelée soeur Françoise de la Trinité, qui

était assez intelligente.

« Mr le vicaire dit les litanies à genoux devant l'autel

durant lesquelles elle se renversa et commença à s'agitter. z

Après les litanies,' M. le vicaire général s'approche d'elle et '

luy parle come à une fille, luy remonstre que ses postures ne

' Manuscrit n° 127 rc l.a vérité recogneue au faict de la possession », folio

18 et suivants, archives départementales.

43G HISTOIRE ET CRITIQUE.

sont séantes à une religieuse, luy ordonnant de se lever et de se

mettre dans là chaize, elle ne faict pas mine de l'entendre, elle

s'efforce de résister, mais on la prend par le bras pour la con-

duire de force, elle se relève enfin et se va elle-même placer

dans la chaize, un des assistants qui l'avait veüc exorciser

huict jours auparavant, et qui avoit escrit les choses, qui s'es-

toient passées, dans cet exorcisme, se souvint qu'elle avoit

commencé ses agittations d'une façon toute pareille, et con-

sultant son premier papier treuva un raport entier des res-

ponce qu'elle donna à celle qu'elle avoit données, autant que

la différence de la langue et des interrogations luy peuvent

permettre. » ? - - . ', < ..

« « Estant placée dans la chaise, le R. P. dom Joseph com-

mença l'exorcisme en grec par de véritables adjurations

durant lesquelles ayant recommencé ses agittations, le père

quitta les véritables prières et prononça le chapitre du même

Épictète en luy mettant la main sur la teste pour remarquer

si les premiers procédoient de ce démon de l'intelligence des *

langues ou s'il en pourrait faire le discernement. Elle s'agitta

lors encore plus fort, en témoigna une grande résistance,

mesme s'advenca de dire son nom que l'on n'avait pas encore

penser de luy demander, le P. lui commande en grec dans

l'intention et de l'authorité de l'Église de déclarer s'il l'avoit

entendu, il le presse, il l'adjure sans pouvoir tirer responce

et dit sur luy le precipio tibi quicumque es, porté par le rituel

.romain, le tournant en grec, il leut l'évangile , de Saint-

Jean, et ne pouvant rien obtenir en cette langue, il lui faict

les mêmes commandements en latin, elle ne respond autres

choses sinon curiosita, non non attendue non est is tei7poi-e,

et choses semblables. Enfin après avoir parlé et pressé plus

d'une heure il convia les trois messieurs sus nommés de se

joindre à luy et de presser ce démon de leur part autant qu'ils

pourroient de respondre à la dernière question faicte en grec;

au moins de'tesmoigner qu'il l'eut entendue. Ils le font de

toute l'estendue de leur force, l'un d'eux aporte le très saint

Sacrement de l'autel. Ils le mettent sur la teste de la fille,

estant encore dans le fort 'de ses agittations pour lesquelles

faire cesser l'un de ces messieurs dit : Recédât diabolus, lors le

démon si rebelle jusques alors obéit, la fille revint à soy et se

levant de la chaise s'en va chercher ses pentoffles, et se

retira. » "' * '

revue d'électrophysiologie ET d'électrothérapie. 437

- J ' ? ,

« L'on remarqua durant l'exorcisme que MI le vicaire géné-

ral appliqua sur la fille un reliquaire soit de vrayes reliques,

soit de simulées, c'est à lui de le déclarer, sans qu'on ait

aperçu en elle aucun changementny aucun.nouvel effect tant

y a qu'il ne parla plus de nouveaux exorcismes et fut con-

traint avec tous les assistans de demeurer d'accord qu'il n'y

avoit 'paru' aucune marque asseurée de véritable possession

de sorte que dez le lendemain, après avoir conféré avec

M. le commissaire de ce qui estoit à faire et laissé ses ordres

au sieur official pour l'exécution, il reprit la route de Dôle et

de Besançon ? ' ' **. - . r

Le P.' Séguiri rentra de son côté à Dijon, où il'rendit

compte à Mr le président Fyot de ce qui s'était passé et

qu'aucune marque de possession n'avait pu être découverte.

M. Legoux acheva l'information en entendant encore de

nouveaux témoins. Disons de suite, pour y revenir plus tard,

qu'il intervint un arrêt du Parlement/du 18 mars 1661, por-

tant, entre autres décisions, qu'il serait plus amplement

informé à l'égard de la soeur Buvée qui pouvait quitter la

prison, à charge de se'présenter à toute' assignation, et que

les prétendues énergumènes seraient amenées à Dijon pour

'être placées séparément chez les personnes auxquelles on

jugerait à propos de les confier' '. . `'

- " (A suivre.) `

REVUE D'ÉLECTROPHYSIOLOGIE

ET D'ÉLECTROTHÉRAPIE. ? Comme l'indiquentleurs titres, ces revues qui seront semestrielles,

- donneront le résumé des principaux travaux d'électrophysiologie

- et d'électrothérapie relatifs au système nerveux et à ses maladies

'en les, groupant non par ordre de dates d'apparition, mais par

ordre de sujets de façon à donner un coup d'oeil d'ensemble de

l'état des questions pendantes et des solutions qui y sont actuel-

lement apportées.

438 REVUE d'électrophysiologie ET d'électrothérapie.

- ' ,... . u 7 If ... i> ,

' ' ' ' 1" ÉLECTROPHYSIOLOGIE ? ? "

I. Influences DES différentes FORMES DE l'électricité d'usage

COURANT EN ÉLECTROTHÉRAPIE SUR LA. NUTRITION DU MUSCLE

. pP ? s " ' > M ' t,

Dans ce travail, fait à la clinique électrothérapique de M. le pro-

fesseur Bergonié, de Bordeaux, M. Xavier Debedat va répondre

victorieusement à' l'opinion exposée par Moëbius et L : Brun au

Congrès d'électrothérapie de Francfort-sur-le-Mein, qui considèrent

comme un'effet de suggestion, les modifications que l'électricité

fait subir tant aux muscles qu'aux autres organes. Ses expériences

portent sur les animaux, qui ne sont pas susceptibles de sug-

gestion. ** ' / , . ' ? '' " ' '- '

Il est divisé en cinq parties la' ' première traite'de la nutrition

musculaire en général et des rapports de la" circulation avec la con-

traction ; la seconde est un parallèle entre l'exercice naturel et

l'exercice artificiel électrique, la troisième établit les avantages de

la gymnastique électrique'et les liens qui unissent l'excitation' et

la contraction. Dans' la quatrième et la cinquième sont exposés la

technique expérimentale et les résultats obtenus. C'est sur ces deux

parties que j'appelle surtout l'attention. ' ' ° am ; ..

Les phénomènes circulatoires qui accompagnent la contraction

musculaire sont identiques dans l'exercice physiologique 'et dans

la contraction artificielle provoquée par lés méthodes d'excitation

employées en électrothérapie. De même que l'exercice physiolo-

gique, la gymnastique électrique a pour conséquences l'entraine-

ment ou le surmenage. Les expériences ont porté sur'une nichée

de six lapins soumis à la même nourriture et' enfermés^ dans des

cages où le minimum d'exercice physiologique leur était pos-

sible. Les muscles sur lesquels ont porté les expériences sont ceux

de la région postérieure de la cuisse : biceps, demi-tendineux,

demi-membraneux. Les moyens de contrôle ont été la pesée et

l'examen histologique. Les formes électriques étudiées ont été les

formes galvanique et faradique rythmée et non rythmée et l'étin-

celle statique : Les séances ont'été. quotidiennes, d'une durée de

quatre minutes. De l'ensemble de ce travail il résulte que : 1° le

mode d'action de l'électricité sur la nutrition musculaire est com-

plexe. Sous la forme de courants continus elle agit autrement que

comme excitant de la contractilité et toutefois manifestement;

2° en tant qu'excitant de la contractilité son action est comparable

à celle de l'exercice ordinaire sur lequel elle possède des avantages

considérables au point de vue thérapeutique; 3° l'exercice provo-

qué par les excitations galvaniques rythmées produit ! avec ses

- secousses brusques une action favorable évidente : Cette action; est

moindre que celle des courants faradiques rythmés,, supérieure à

2 REVUE D'ÉLECTROPHYSIOLOGIE ET D'ÉLECTROTHÉRAPIE. 439

celle des courants continus; 4° la tétanisation prolongée déter-

minée par les courants faradiques produit un surmenage qui a pour

conséquence l'atrophie des niuscles;-50 l'étincelle statique ne pro-

duit pas de modification durable.

" >> ' -, T-fi e ' , , , ' , , j ,

II. Action des, courants DE polarisation MUSCULAIRE comme EXCI- ? ** -'TANTS DE' LA CONTRACTILITÉ ; par ROUSSEAU. -1 z

', Les résultats diffèrent suivant .qu'on se sert d'un interrupteur

ordinaire ou du levier-clef de·Dubois-Réÿmond., Dans le premier

cas là, rupture du, courant n'amène que la décontraction pure et

. simple du muscle tandis que dans le second la secousse de rupture

èst la rèlé.- c.. tjh < . ., < .t.... . i.. r

. est la règle. ... ... ? ... .

Cela tient à ce que, lorsqu'on ferme le levier-clef, on ne met pas

^seulement la pile en court circuit, ce qui soustrait le muscle à l'ac-

tion du courant excitateur, maison réunit en même temps par, un

conducteur les deux extrémités du muscle qui vient d'être excité.

, Cela a une importance, car au moment de la rupture du courant

de pile les forces électromotrices de polarisation n'étant plus neu-

tralisées deviennent 1-ib're's.' Si on se.sert du levier-clef, le muscle se

comporte alors comme .un. accumulateur, dont on joindrait les

pôles encourt circuit, C'ëst-à-dir6 qu'il t débite en peu de temps

une, grande quantité d'électricité et que les effets d'excitation

seront d'autant plus grands que la charge aura été plus longue. Si

on se sert de l'interrupteur ordinaire les, forces électromotrices se

'^combinent peu-a peû en produisant des courants locaux dont l'in-

tensité et/ par conséquent la puissance, excitatrice est beaucoup

moins grande.. w.l-e.v. ,.v- 1 , r.- 5-

- Les expériences faites par J auteur avec un instrument qui pro-

, cède la fois de l'interrupteur et' du levier-clef lui ont montré que

d'accord avec l'opinion de Griessner et de Tigersted, la secousse de

rupture est'dueenpartieau'dévelôppément des courants secon-

daires dé polarisation. On doit avec Boudet de Paris attribuer à la

même cause' le tétanos de Ritter. II n'est pas besoin pour produire

'dès courants de polarisation d'une grande'' intensité du courant

'poIarisateu, ni d'une longue' durée d'application. Cette différence

dans l'action de l'interrupteur simple et du levier-clef semble

' expliquer les divergences de vue des divers auteurs sur les lois des

' secousses. On doit éviter l'emploi du levier-clef parce qu'il accentue

les effets de polarisation. ' ' '' "' '" . `r .

r, ? III. RELATIONS.ENTRE, L'EXCITANT ÉLECTRIQUE ET la réaction ? . T- NERVO-MUSCULAIRE ; par Mares.

L'auteur qui, dans un précédent travail, s'est attaché à démontrer

que c'est la variation brusque du potentiel qui détermine l'excita-

tion, cherche à établir dans celui-ci la loi de relation quantitative

440 REVUE d'ÉLECTROPHYSIOLOGIE'ET D'ELECTROTHERAPIE :

entre l'excitant etl'excitation. De ses nombreuses recherches il con-

clut qu'il n'y a pas de rapport fixe entre la force de l'excitant et

l'intensité de l'excitation nervo-musculaire. Il estproblable ajoute-

t-il qu'il en est de même pour la réaction sensitive et que contrai-

rement à la loi de Weber et de Fechner qui semblent indiquer un

rapport entre l'excitant et la réaction physiologique, on ne distingue

les divers excitants sensoriels que suivant l'expérience et l'exercice

et non suivant un étalon inné.

IV. De l'interférence des excitations dans le nerf; ', 'f

11 - , ' par VEDENSAY ? 1 ' -' ? *-t.'

On sait que cette question a fait l'objet de nombreuses théories.

Mais jusqu'ici aucune d'elles n'a reçu la consécration expérimen-

tale. A l'aidé d'expériences faites. avec lé concours du téléphone ?

du galvanomètre et du muscle, M. Wedensky'démontre queles

ondes d'excitation dans* le nerf agissent'les unes sur les autres et

amènent des excitations secondaires ayant une intensité et des

rythmes nouveaux et particuliers. Il n'y a jamais extinction u corn-

plète d'une série d'ondes sous l'influence d'une'autre série, le mot

interférence ne traduit donc pas exactement les phénomènes qui

se produisent et dans lesquels il entre' deux facteurs' physiologiques

dont il y a lieu de leur( tenir compte : phase réfractaire des ondes

d'excitation les unes sur les autres et action électrotonique. z

V. RÉACTIONS galvaniques DES organes DES sens ; * J

* par parKUSSELB.1CII. .- ? ' ,t

, Les expériences ont porté sur quatre sens : ouïe,vue/odorat,°

goût. Pour le nerf optique, à mesure 'qu'augmente l'excitabilité

électrique, l'excitabilité par les couleurs et notamment par le violet

augmente proportionnellement. A mesure que l'excitabilité élec-

trique diminue, l'excitabilité par les couleurs s'affaiblit également

moins cependant pour le rouge que pour les autres. En faisant agir

le pôle positif sur le nerf de la gustation, on augmente son excita-

tabilité principalement pour les saveurs acides. L'application

directe du pôle négatif affaiblit l'excitabilité du nerf; la' diminu-

tion est moins prononcée pour les substances à saveur amère. , ?

Les résultats obtenus.par le nerf acoustique sont identiques, de

sorte que l'auteur conclut que, lorsqu'on expérimente sur les organes,

des sens, la direction du courant n'a de signification qu'en ce sens

que l'inversion amène une inversion des manifestations pro-

duites. L'augmentation du pouvoir électromoteur produite par

l'application du pâle négatif sur la partie centrale du nerf augmente

l'excitabilité de celui-ci. L'application du pôle positif produit l'effet

inverse. Dans le premier cas toutes les fibres du nerf sont

devenues plus excitables. Dans le second cas, c'est l'inverse.

REVUE ! d'ÉLECTROPHYSIOLOGIE ET D'ÉLECTROTHÉRAPIE. 44l

-. Les phénomènes qu'on observe à la suite des variations d'inten-

sité du' courant ne sont pas une conséquence directe du passage de

celui-ci à travers le nerf, mais le résultat d'une excitation méca-

nique s'exerçant sur les organes terminaux.

a ' - . r . - . ' .

"VI. Étude expérimentale DE l'action DE l'électricité statique, T

' ' ' ' sur LES'COMBUSTIONS INTRAORGANIQUES; par TRUCIIOT. '

Cette étude, déjà entreprise au siècle dernier, puis plus près de

nous par Videt, Vigouroux, Stepanov, Damian, n'avait pas^donné

de résultats bien complets à cause de l'insuffisance des méthodes

alors employées pour l'analyse des urines. Sous ce rapport le tra-

vail de M. Truchot offre une incontestable supériorité. Il a tout '

d'abord étudié sur lui-même les effets de l'électricité statique sur

l'organisme physiologique, portant son attention sur les modifica-

tions apportées par le bain statique à la fréquence du pouls, à la

température interne, à la force dynamométrique des mains et

enfin et surtout à la composition'de la sécrétion urinaire. On peut

regretter seulement' qu'en même temps qu'il consignait la fré-

quence du pouls il n'en ait pas enregistré le tracé et qu'il ait laissé

de côté les tracés de la respiration et de la circulation sous prétexte

que cela a déjà été fait. ° ' ' '

Pendant une première période d'une semaine, deux analyses d'u-

rine ont été faites pour déterminer les conditions actuelles de l'or-

ganisme de l'expérimentateur. Pendant une seconde période de

huit jours, il s'est'soumis une ou deux fois par jour, pendant un

quart d'heure chaque fois, à l'action d'une machine Wimshurst

fonctionnant à un potentiel d'environ 80,000 volts. Avant et après

chaque électrisation il déterminait la vitesse du pouls, la force

dynamométrique de- la main droite et la température buccale.

Tous les deux jours une analyse d'urine était faite. Pendant une

troisième période sans bains statiques, la fréquence du pouls, la

force dynamométrique de la main et la température ont encore

été consignées et plusieurs analyses d'urine ont encore été faites.

La fréquence du pouls a - augmenté après chaque bain statique

soit négatif, soitpositifindistinctement, d'environ 20 p. 100 et s'est

maintenue augmentée à partir du cinquième bain pour ne rede-

venir normale que huit jours après leur cessation. La température,

non sensiblement augmentée pendant le bain, s'est élevée de 36°,6 6

à 37°,4 à la fin des expériences pour revenir lentement après les

dernières expériences à son taux normal. La force dynamométrique

de la main a régulièrement augmenté après chaque bain d'environ

2 kilogrammes.-Mais la force initiale est allée en diminuant pen-

dant le traitement. Elle n'a repris que lentement sa valeur ordi-

naire après. ,

Quant au coefficient d'oxydation urinaire il a été augmenté

? 44ïi REVUE d'ÉLECTROPHYSIOLOGIE ET D'ÉLECTROTHÉRAPIE.

après les premiers bains, diminué après les autres, ce qui tient,

ainsi que le dit l'auteur lui-même à ce qu'il a un peu abusé du bain

statique (deux par jour). Cela montre également, que quand on

veut employer le bain statique comme tonique il ne faut pas recou-

rir à un voltage trop élevé et ne pas prolonger la séance au delà de

dix minutes. · t..i » oa < rgn ,.31'. v ? ' '

Avant d'appliquer le traitement à ce-, qu'on appelle en général

des neurasthéniques, il faudra donc bien fixer-, le diagnostic par

l'examen complet des urines, sans quoi on peut aggraver l'état du

malade au lieu de l'améliorer. Dans le traitement des névralgies, il

y a lieu aussi d'espacer les séances., 9j.,h, ,, .. . :

^ ' ' t . ' ' " ? > t't r ba avï : « *r «J i.

' '' ' ' ÉLECTRO-DIAGNOSTIC ? '^ / h '

I. RÉACTIONS ÉLECTRIQUES DANS LES MALADIES NERVEUSES.

Dans la séance du 6 février delà Société deNeurologiedeNew-York,

le D'' C.Dana a communiqué les résultats de ses recherches sur les

réactions, électriques dans les maladies à lésions,, spinales; polyo-

myélite antérieure, atrophie musculaire progressive, tabes, para-

lysies bulbaireset dans la paralysie faciale. L'électrode indifférente

employée dans ces recherches' avait la forme et les dimensions de

.celle d'Erb.'EDe était fixée sur la' partie soumise à l'expérience

pour éviter les variations de pression. L'électrode active avait une

surface de section de un centimètre carré et se terminait en pointe.

Au moyen de cet ' instrument' l'auteur a pu' obtenir une' forme

particulière de réaction qu'il nomme réaction diffusible.- Cette der-

nière diffère des contractions musculaires lentes et vermiculaires

de la dégénérescence et serait un mode'particulier du mode de

réaction de dégénérescence bien qu'on ne la rencontre pas dans

tous les cas. Elle consiste dans la diffusion de la contraction à la

totalité -du muscle excité ainsi qu'à certains muscles adjacents.

M. Leszinsky conclut de recherches sur 'les réactions électriques

dans les névrites traumatiques que l'emploi du courant faradique

suffit d'habitude dans la pratique courante quand il s'agit seule-

ment d'établir le- diagnostic (Ce fait a été démontré il y a environ

quarante ans par MarshalHalI.)Le courant galvanique ne figure-

rait qu'en qualité d'adjuvant quand la contractilité faradique est

abolie et au point de vue du pronostic. · ' y- 1 e-

D'après ses recherches les fibres nerveuses périphériques pos-

sèdent une faculté de régénération presque illimitée de quelques

semaines à sept ans. Donc, dans les lésions nerveuses graves la cause,

l'étendue et le caractère de la lésion ont'souvent'plus d'impor-

tance au point de vue du pronostic que' la réaction de dégénéres-

cence dont l'existence n'est pas incompatible avec la persistance

de la motilité dans la région. ?

REVUE D'ÉLECTROPHYSIOLOGIE ET D'ÉLECTROTHÉRAPIE. 443

' y Dans certaines paralysies d'origine incontestablement périphé-

'rique,^ l'excitabilité faradique peut être conservée, il faut seule-

= ment pour obtenir des contractions musculaires des intensités plus

fortes que du côté sain. Cette diminution de l'excitabilité faradique

4, se'constate dès les premiers jours de la paralysie.'Dans les paraly-

sies périphériques persistantes, l'excitabilité faradique peut se réta-

·. blir sans qu'il se-produise pour cela une amélioration notable de la

'.motilité.- Lorsque l'excitabilité faradique est abolie pour les excita-

u lions transmises à- travers la peau, sa présence peut encore être

démontrée dans le muscle par l'acupuncture. "" ' '*

M. Jacoby considère la valeur de l'exploration électrique dans

les affections nerveuses comme très limitée, attendu que dans un

certain nombre de paralysies faciales invétérées il n'a pu obtenir

la réaction de dégénérescence.' "' ' ' "' «

r;jr .« ? ? t ? ) ? ? j d4 .ru;' ..T ? » ' V ? la. '1"

- ? 4,' ... 'ÉLECTROTHÉRAPIE " : ." r - ' --- - i. t , j- 1 4 inf . - f xi

-il. LA NEURASTHÉNIE ET SON TRAITEMENT 'PAR L' ÉLECTRICITÉ ; par DOUMER.

ICI .1 w ` ' ' , 1 , 1"- - - .,frtl. 1 .. 1 . 1

,', Dans ces,leçons l'auteur indique comme moyen le plus efficace

la franklinisation suivant la- méthode de,Vigouroux. L'action du

., bain statique, qui est la plus générale, suffit chez les neurasthéniques

-, qui ne présentent pas de symptômes dominants. Les effluvations

.font disparaître complètement le casquée l'asthénopie accommo-

dative,c les douleurs névralgiques,, la- constipation. La friction

électrique , est. indiquée, dans l'amyosthénie, l'impuissance. Les

étincelles tirées des fosses iliaques seront employées contre la cons-

tipation opiniâtre. Il a de plus fait avec succès la faradisation intra-

stomacale.chez.un neurasthénique présentant de, la dilatation de

l'estomac ? chez six autres, qui présentaient de lai spermatorrhée

la galvanisation a donné de bons résultats ; chez une femme dont

l'utérus était, en i antéflexion, la , faradisation intra-utérine a

amené la guérison, mais ce sont là des moyens adjuvants, s'adres-

sant à des symptômes particuliers; la franklinisation reste le seul

traitement vraiment efficace chez les neurasthéniques. ' 1

,,Robinson conseille pour le traitement des phobies neurasthéniques

la franklinisation suivie d'étincelles sur le rachis. En cas d'insuccès

il emploie la galvanisation, les électrodes placées d'abord dans les

. deux mains; puis de chaque côté de la colonne vertébrale et enfin

4<une à la nuque et l'a'utre aux lombes avec un courant de 5 àiOmil-

liampères. Les., séances sont quotidiennes, puis au bout d'un mois

on les suspend pendant deux semaines, pour recommencer ensuite

pendant un mois. Au bout de deux ou trois mois on obtient la

guérison.dans les cas .légers. Dans ceux qui sont rebelles, il faut

plusieurs années. ''

444 REVUE D'ÉLECTROPHYSIOLOGIE ET d'électrothérapie.

- n ? - 4 '} i; t '. îj/jt

II. Traitement électrique du tabès; par Simon-Laboude. ? '

Ce travail commence par une revue des'différents procédés

employés par ceux qui se sont occupés de la question. Remak

avait signalé dès 1856 les bons effets de la galvanisation. Duchenne

(de Boulogne) donna la préférence au courant faradique, mais ses

recherches sur ce sujet sont peu nombreuses. Jules Leroy, Onimus,

Cyon, Benedikt, Spilmann, vantent l'action des courants continus.

Rockwell emploie une méthode mixte. Rumpf, Bardet, Grasset, Nie-

meyer préfèrent le courant induit. L'auteura employé les courants

continus de la façon suivante : ils sont placés sur la colonne, indif-

féremment ascendants ou descendants, les électrodes qui me-

surent 150 centimètres carrés sont placées l'une à la région cervi-

cale, l'autre à la région lombaire. Elles ont été. préalablement hu-

mectées avec de l'eau ordinaire. La séance dure dix minutes avec

une intensité de 20 milliampères. , » . f- ;

D'après ses expériences portant sur 85 cas, M. S. Laborde pense

que l'électricité ne guérit pas le tabes. Elle produit une améliora-

tion sur les douleurs, les troubles oculaires, la faiblesse des mem-

bres. La faradisation lui paraît contre-indiquée. 11 pense que de

nouvelles recherches sont nécessaires avec l'électricité statique, les 's

courants alternatifs sinusoïdaux et les courants, à haute fréquence

et à haute intensité. ' - - . , ; i

Somme toute, à l'heure actuelle, l'électricité donne des résultats

identiques à ceux des autres traitements préconisés dans tous les

cas où il ne s'agit pas du pseudo-tabes syphilitique mais de la ma-

ladie si bien décrite par Aran et Duchenne ? J , , .,

III. Traitement DE la crampe DES écrivains ET DES télégraphistes;

. par MONELL. '

L'électricité est le moyen le plus sûr de combattre cette affection

si fréquente chez les écrivains et les télégraphistes. Tous les auteurs

ont cité de bons résultats ; les échecs tiennent à deux choses : mau-

vais choix et mauvaise application du courant. '

Le courant faradique très employé a souvent échoué et il

était mauvais dans cette circonstance, car il fatigue vite les nerfs

et les muscles déjà fatigués et le mal s'aggrave. Souvent on appli-

que le traitement surtout sur les parties malades ce qui est encore

une erreur. Le courant galvanique est également mauvais parce

qu'il agit trop sur le muscle. Monell attaque le mal à son centre à

travers la constitution générale à l'aide de l'électricité statique

dont il fait lentement varier le potentiel. Sur les parties malades

il provoque également de longues ondulations musculaires allant

jusqu'à l'extension complète du bras. Chaque muscle est également

influencé et on laisse cesser chaque contraction avant d'en provoquer

REVUE d'électrophysiologie ET d'électrothérapie. 445

une autre. Aucune fatigue ne se produit à la suite de cet exercice,

au contraire, la force et la légèreté du membre s'accroissent. Les

applications doivent être quotidiennes tant qu'une amélioration ne

s'est pas produite; on les espace ensuite de deux en deux jours. "

Il faut' éviter au début', de fatiguer les membres par des excita-

tions < trop énergiques.. Les séances au commencement seront-

courtes et les contractions douces.' Au début le muscle réagit plus

lentement qu'à l'état normal et ce n'est que quand la contractilité

a repris ses caractères habituels que.'1'amélioration fait de rapides

progrès. La durée du traitement varie, comme dans les autres

paralysies, suivant le degré du mal et son' extension... '

IV. L'obésité, D'ORIGINE nerveuse ET SON traitement' par l'électri-

4 ? ' cité; par Imbert de la' Touche (de Lyon)f" ? .

t 1 r ? , b', ? - . 1 l "IL -i ? . ' ' , `

Un certain nombre de neurasthéniques présentent de l'obésité

due à un certain ralentissement de la nutrition. On trouve en effet

qu'il y a diminution dans la production de l'urée et de l'acide car-

bonique, défaut' d'oxydation des matières hydrocarbonées et

emmagasinernent, dans les tissus soit des graisses alimentaires,

soit des graisses' de désassimilation. * f' 1 l, .. ·

Rien de plus logique par conséquent que d'employer, comme l'a

fait l'auteur, les bains électrostatiques non seulement comme il le

dit' pour rétablir l'équilibre du système nerveux dont le trouble est

'la cause première de cet ensemble morbide, mais aussi à cause de

la stimulation de la nutrition démontrée par les expériences sus-

énoncées de M. Truchot. Rien' d'étonnant, donc aux conclusions

enthousiastes de M. Imbert de la Touche, que je rapporte ici : .

1 lo L'électricité possède une action incontestable dans la cure de

l'obésité d'origine nerveuse,' si fréquente dans la neurasthénie;

2° Le bain électrostatique est la médication de choix qui fait

.disparaître l'embonpoint exagéré, atténue les accidents nerveux et

ramène les forces et l'appétit à l'état normal; '

3° Cette méthode est infiniment supérieure à tous les traitements

,de l'obésité. Elle s'adresse directement aux troubles nutritifs qui

.en sont la cause. , .. , .

£ ·V.NOTE'SUR la .méthode H1DR0-ÉLRCTRIQUE; par LARAT et GAUTIER.

.. ' .. 1 - m , . .1

, , L'eau, sous forme de bain ou de douche, sert de véhicule au

courant. Celui-ci est fourni par le secteur de la ville, actionné par

des machines alternatives du type Ferranti-Palin. Le courant est

, transformé de 2,400 volts à 110 volts au moyen d'un premier

transformateur placé dans les caves et arrive aux transformateurs

secondaires avec 10,000 alternances par minute. Ces derniers se

composent d'une résistance représentée par une bobine avec fais-

446 REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE. -

ceau central de fer doux, d'un réducteur de potentiel ou d'une ''

bobine à chariot qui permet de graduer le courant.' " -11 -'n

Le patient est plongé dans l'eau à la température ' d'un ' bain

ordinaire. Se basant sur les expériences, de M : 'd'Arsoiival,- les '*

auteurs ont surtout appliqué leur procédé aux maladies générales °

ou à des affections , émanant de troubles de nutrition. En : ce*qui :

concerne les maladies' nerveuses rien d'extraordinaire n'a*1 été

obtenu jusqu'ici : ,i- 'W't *t ? ' P ' 1 ? 1 i''i'" '

REVUE DE pathologie mentale. 447

le commencement de l'anthropologie criminelle et sur lequel ont

le plus insisté et discuté les oppositeurs ou les critiques sévères de

la nouvelle école anthropologique criminelle, surtout les Français.

Notre savant criminaliste, Raphaël Garofalo, pour donner une so-

lution définitive et catégorique, proposait et le 11'* congrès d'anthro-

pologie criminelle tenu à'Paris'en 1889, approuvait 'que cent

délinquants et cent non délinquants (honnêtes), les uns et les

autres bien connus par leurs précédents, fussent examinés par une

commission internationale de sept anthropographes, laquelle fut

composée par les professeurs LACASSAGNE, Benedikt, BERTILLON,

L031BROSO, Manouvrier* Magnan et SEMAL. La susdite commission

ne s'étant jamais réunie et n'ayant fait aucun travail sur un point

aussi intéressant et aussi fondamental, les anthropographes italiens

s'abstinrent d'intervenir au Ill° Congrès Bruxelles au mois d'août

de l'année 1892. " . \fn . "

Cela posé, moi qui me suis depuis quelques années sérieusement

occupé d'un plus vaste recueil de faits soigneusements observés et

rigoureusement évalués,1 je me propose de concourir à la solution

définitive et catégorique voulue par M. Garofalo et par les autres

(sans quoi elle serait pour quelques-uns une grande lacune au dé-

triment des bases de la nouvelle science), en présentant une contri-

bution que je; crois tout à fait nouvelle, sinon parla méthode et

par les rapports recherchés, du moins par le champ sur lequel elle

a été récoltée et par le jugement sur la conduite des examinés que

j'ai soumis à une observation. directe et prolongée pendant nombre

d'années, dans mes rapports avec eux en qualité de professeur.

Je présente pour, le moment les résultats de mon examen, fait

sur une première centaine' d'élèves des écoles'secondairés, prisa à

l'Institut nautique et à l'école technique' assimilée, I. CARACCIOLO de

Naples, dans laquelle j'enseigne depuis seize ans les sciences phy-

siques et naturelles.

J'ai demandé à chaque élève son âge, la condition sociale de son

père, l'âge de celui-ci, la santé, la vie ou la mort du père et de la

mère, le nombre des soeurs, celui des frères vivants ou morts, la

santé des vivants, et j'ai recherché les données suivantes :

1° Taille ; 2° grande ouverture des bras ; 3° diamètre longitudi-

nal du crâne ; 4° diamètre transversal ; 5° index céphalique ;

6° circonférence de la base du crâne ; 7° courbe sagittale ;

8° courbe transversale ; 9° capacité approximative ; 10° plagiocé-

phalie ; 11° disproportion relative du crâne antérieur ou postérieur ;

12° front fuyant, etc. ; 13° sub-microcéphalie frontale; 14° autres

anomalies du crâne dignes d'observations ; 15° cheveux (épais,

hérissés, leur couleur, etc.) ; 16° développement de la face ;

47° plagioprosopie; 18° mâchoire volumineuse. Irrégularités

dentaires; 20° irrégularités auriculaires ; 210 oeil mobile, strabique;

22° albinisme; 23° et 24° barbe naissante ou développée; 25° teint

448 REVUE DE PATHOLOGIE MENTALE.

pâle ; 26° et 27° rachitisme aux articulations ou au tronc; 28° signes

pétéchiaux aux articulations; 29° scrofules ; 30° et 31° doigts surnu-

méraires aux mains et aux pieds ; 32° prononciation défectueuse.

a Discipline. p Profit. Y Intelligence. 8 Élève interne ou

externe. En ce qui concerne les généralités, j'ai marqué les ren-

seignements que j'ai pu avoir des élèves mêmes, sans l'âge que j'ai

tiré de leur certificat de naissance. J'ai traité du rachitisme et des

scrofules, car dans la ville où j'ai étudié, ces deux maladies sont

plutôt fréquentes, et j'ai voulu voir dans quel rapport elles se trou-

vaient avec les. difformités du corps, surtout des articulations. Je,

les ai notées à la suite des. notes somatico-anthropologiques pour

faciliter la disposition des tableaux.. ' .. , -

Le jugement sur la conduite je l'ai. donné d'après la discipline

pendant la classe et selon l'accomplissement des devoirs scolasti-

ques, soit dans mon enseignement^ soit dans celui de mes collè-

gues, et l'intelligence de l'élève et la qualité d'élève interne ou

externe, car le premier ^ est soumis à une discipline régulière,

méthodique, éducative, tandis que le second se trouve plus au con-

tact de l'ambiant domestique et de celui de, la ville avec un frein

éducatif moins rigide ou tout à fait insuffisant ? .

Le pour cent des caractères^ dégénératifs somatiques aperçus dans

cette première centurie d'élèves, est dans l'ensemble, par nombre

et par degré, de beaucoup inférieur à celui .que bien d'autres et

moi 'avons vérifié chez les, délinquants. Il monte^ sensiblement

chez les élèves de mauvaise conduite et il diminue proportionnel-

ment chez les disciplinés et les peu disciplinés. - ., . ,

Le premier résultat confirme encore une fois et largement un

des points de repère de la science anthropologique criminelle,

voire celui de la plus grande fréquence et prépondérance de degrés

des caractères dégénératifs chez les délinquants en comparaison

des non délinquants (honnêtes).

Le second résultat sert à éclaircir encore davantage que les 's

caractères dégénératifs représentent un signe extérieur d'une

constitution, d'un état anormal du système nerveux, par conséquent

les individus n'ont ou peu de rapacité à s'habituer aux ambiants

éducatifs et de s'en assimiler une partie suffisante, pour garantir

l'ordre et la compatibilité de la cohabition. A l'égard du'but pour

prévenir le délit, mon examen prélimaire fait dans les écoles doit, à

mon avis, être très utile, pourvu qu'il soitfait d'après cette méthode.

Les élèves mal notés dans les écoles devraient être inscrits dans

un registre spécial, tenu par les autorités compétentes. Aux pre-

mières manifestations psychopatiques ou aux premiers faits crimi-

nels, même légers, ils devraient être mis à l'écart, tenus en obser-

vasion et soumis à un examen plus minutieux jusqu'à pouvoir

donner un jugement sur le plus ou le moins de probabilités ou

bien un jugement définitif, pour prendre sur une base scientifique

REVUE D'ELECTHOPHYSIOLOGIE ET D'ÉLECTROTHÉRAPIE. 449

des mesures correctionnelles ou de prudence, ou, s'il le faut, de

les isoler n'importe pour combien- de temps, de les déporter

même, etc. ' '

Si un pareil examen préliminaire s'appliquait aux recrues, à l'ad-

mission de nouveaux employés, à la concession des permis d'exer-

cices, etc., on pourrait avoir un plus grand moyen de prévenir les

crimes, même les plus atroces, et un moyen de régénération. Ainsi

que vous le savez, saisir à temps un possible délinquant ou un

délinquant futur, produit' un double bienfait social : 4° on évite

bien des crimes, même les plus noirs; 2° on réduit dans la repro-

duction des races et de l'espèce le nombre des producteurs, trans-

mettant des germes morbides. Et il semble que la' dégénération

soit arrivée à tel point'que nous ne ferions rien ou presque rien,

si nous'ne mettions pas une digue contre la multiplication'des

dégénérés. * t . t.

J Je finis par une déclaration de foi : plus on observe, plus on

étudie dans tous les sens, plus on comprendra que le peu dé capa-

cité à s'adapter' aux règles et aux lois d'une juste compatibilité

sociale n'est que l'expression de défauts, d'anomalies et de mor-

bosité dans l'organisation des individus tandis que les causes, loin-

taines ou prochaines, sont bien compliquées : aussi l'anthropologie

criminelle, comprise et demandée, est-elle destinée à rendre de très

importants services à la bonne administration de la justice, à la

plus salutaire organisation, la conservation ' de l'ordre et à la

régénération sociale. `

Voici quelques-uns des résultats en détail : En ce qui concerne la

plagiocéphalie et la plt7giopiosopie, je suis habitué dans mon ensei-

gnement de psychiatrie et d'anthropologie criminelle, de relever

trois degrés (je ne parle pas d'un degré très léger, qui n'est pas

très estimable, parce qu'on le trouve quasi dans tous les hommes).

1° Léger, digne de considération, lorsqu'il y a d'autres anoma-

lies ; 2° discret; 3° profond ou classique, qui sont, tous les de.ux,

toujours dignes de considération et on les trouve dans les forme»

avec plus de dégénération psychique (épilepsie, phrénasthénie, folie

morale,' délinquant-né, paranoïa). Dans la centurie d'élèves j'ai

trouvé :

a. Plagiocéphalie légère.

450 SOCIÉTÉS SAVANTES.

c. Plagiocéphalie profonde ou classique.

SOCIÉTÉS SAVANTES. 4SI

.j.-i ? ,iw \ '' m'j- jir,4.'<>

t. ! n 1 i -, «c -

Lle CONGRÈS DE LA SOCIÉTÉ PSYCHIATRIQUE

- DE LA PROVINCE DU RHIN

, SESSION DE'BONN ? ? . u. £ ^ J.

Séance du 10 juin 1893. Présidence DE M. PELMaNN.

M. le Président ouvre la séance en annonçant que M. le profes-

seur Leehr et 11. Hertz célèbrent les 2 août et 2 septembre de l'année

courante leur jubilé de cinquantième année de doctorat. Une dépu-

tation de trois membres ( : 111. NoeteI,.OEbehe; Schwartz) leur sera

envoyée avec une adresse ? y· ? 2,1. .a. ,. ? s

M. 'DE6E. Quelques phénomènes appartenant à la paralysie géiié-

rale progressive. - L'auteur étudie d'abord les pupilles chez 100

paralytiques généraux. Sur ces 100 malades, 47 n'avaient pas eu la

syphilis antérieurement. On en a examiné 43. Chez 9 d'entre

ces derniers, il y avait égalité des pupilles; un seul de ceux-ci pré-

sentait la paralysie réflexe bilatérale, chez les 34 autres, on cons-

tatait de l'inégalité tenant soit à un état congénital (une obser-

vation), soit à une immobilité complète ou presque complète d'une

iris (12 observations), soit à une paré si d'un des nerfs moteurs de

l'eeil (14 observations se décomposant en : 6 fois, l'oculo-moteur

commun 8 fois le grand sympathique).

Sur les 53 malades ayant eu préalablement la syphilis, 50 ont été

examinés au point de vue qui nous intéresse, 20 présentaient des

pupilles égales et parmi ceux-là il y avait quatre cas d'immobilité

pupillaire réflexe bilatérale. Les 30 autres étaient atteints d'inéga-

lité pupillaire; on constata chez eux 7 fois la paralysie complète

ou presque complète d'une iris, exclusivement la droite, 18 fois la

parésie d'un nerf moteur de l'oeil (oculo-moteur commun = 7 fois;

nerf grand sympathique 11 fois).

- En résumé, sur, 93 paralytiques il y avait 64 cas d'inégalité

pupillaire dont 51 cas ? de troubles de. la motilité des pupilles

(19 paralysies unilatérales z 32 lésions de nerfs). Il est bon de

rapprocher de ces faits l'état des nerfs crâniens. Chez les 47 ma-

lades indemnes de syphilis, il y avait cas de blépharoptose, et

chez les 53 syphilitiques il y avait 14 cas de blépharoplose. - -

Quant à l'état mental, la mélancolie et la démence paraissent

appartenir aux paralytiques généraux syphilitiques. Les attaques

congestives se montrent plus fréquentes chez les non-syphilitiques

(56 50 p. 100). La maladie parait durer un peu plus longtemps

chez les syphilitiques, sa moyenne est de 3 ans et 2 mois,

4M sociétés savantes.

tandis que chez les ''non-syphilitiques elle' n'est que de 2 ans et

8 mois. -e 4 C 4 e ! t, , , -

Discussion : M.' PETEps ? Tout trouble unilatéral-de la mobilité

de" la1 pupille.' avec-' parésie' de l'accommodation indiquè-pcesqûe

sûrement la syphilis. ' r ? nkr,^, ik, ïj,14 ?

M. PELMAN. Que la paralysie' générale survienne chez des indi-

vidus qui,' pour la plupart, ont'eu antérieurement la' syphilis cela

est certain. Par conséquent il est évident que la'sypliilis'est une

des causes' principales'de' la paralysie générale/'Mais le''terrain

étant' préparé par la syphilis,' une fois' que' la paralysie générale y

a germé, elle devient indépendante à'tous égards, symptômes, évo-

lutioii;c Lerniiiiaison. 1-9f 'I, nj=-r- 'k "y'ulz e ? v yt .. -

bi : Brie. De la chorée héréditaire avec' présentation de' malades'.

Voici deux obs ervation' J bien" i ntéres*saii Les ? To ates 1deux relèvent

d'une même fâniille-dans laquelle depuis'six générations survient

cette maladie/ Déjà en 1885, Peretti lui avait'empranté'deux fails.

(Berlin.lclili : ·Woelcerasefaift;'4885,'n°50.)"e "" i"'ti" ? ' ,

1 Chez* l'un des' maladesj' toute' la1 musculature soumise à l'inner-

vation volontaire est' prise; il y a*en' même temps affaiblissement

progressif "des'1, facultés ;3'excitabilité ? agitation" intermittente,

impulsions' suicide.'Chez l'autre malade il y a également chorée,

quoique moins'intense, des bras, delà face;`des muscles'de l'oeil.

La maladie à débuté'à l'âge de trente-trois et trente-quatre'ans.

11. Sc'iiroeter^ Lésions anatonïo-pathologiques'du plan incliné pos-

térieur à'la,selle <M ? 'etÇM6 c/te; : /M a/t ? f Examen de celte région

osseuse connue sous le nom de clivus de Blum'enbaclï' sur 316 cada-

vres d'aliénés (165 hommes, 151 femmes). L'auteur signale la fré-

quence des ostéophytes encet endroit. Quant aux symptômes de

ces altérations, les tics convulsifs de la face et les accidents cho-

réiformes ou athétosiques, qui pourraient bien en dépendre, n'ont

été relevés que chez trois malades.

Discussion SUR 7LE MMOIRE i)'ERLENMEYER présenté à( la dernière

séance et intitulé : De l'emploi du séton et de la pommade stibiée dans

les maladies cérébrales. ?

M. ScHROETER.En plusieurs cas d'épilepsie le séton m'a réussi.

M. PELMAN. - La méthode^dérivative^ n'est ( guère employée

maintenant. D'abord parce qu'elle est cruelle ; puis parce qu'on

n'en saisit plus les indications, enfin parce que le temps est à l'an-

tisepsie. M. Ideler. La pommade stibiée ne m'a guère réussi

qu'en un cas.-111. Schreiber signale un cas, de rémission chez un

paralytique soumis aux.frictions stibiées ? < ? il .. ,\. y .

M. Noetel signale un cas de guérison par.ces deux' moyens chez

un maniaque chronique; il lui resta cependant de l'affaiblissement'

intellectuel. 1 * '.' .. ' u t >. -

M. OEI BENE. - Il y a lieu de distinguer. M. Erienmeyer emploie

SOCIÉTÉS SAVANTES. 463

ces, procédés chez les malades,affectés de, cérébropalhies récentes

non désespérées. ' * t z

M. Erlenmeyer. Je précise. Il y a indication d'employer le séton

et la pommade stibiée dans les affections corticales qui ne justifie-

raient pas une trépanation. t * t & ! if ;

Discussion sur LE mémoire de M. PELMAN : Les récentes .attaques

dirigées contre , les aliénistes et les asiles d'aliénés. Voici les amé-

liorations, proposées par les accusateurs. ,-w^ ? r, . < , -

Mettre l'interdiction des aliénés entre les mains d'une commission

d'hommes indépendants, jouissant de la confiance de leurs conci-

toyens, jugeant non d'après les données de connaissances spéciales,

à l'abri de toute influence de rapports médicaux, mais se pronon-

çant d'après l'évidence, et concluant à l'irresponsabilité, à la perte

du libre arbitre, au danger de la mise en liberté-d'après des,con-

sidérations pratiques. Surveiller, tout spécialement les asiles privés

par, la même commission, qui aura à décider de la réception de

tout aliéné dans un établissement quelconque en ^'entourant des

-mêmes moyens d'appréciation tout en dehors de la médecine et des

conseils juridiques., Sans doute quand il y,a, urgence, danger, évi-

dent pour les personnes, on pourrait interner, d'office les malades,

mais ils seraient examinés ultérieurement par la même commission.

C'est le monde renversé. La haute fantaisie; à la place de la com-

pétence éclairée..11 n'y, a qu'une réponse à faire. ,Cette réponse est

celle qu'a faite(la société des alienisies allemands. Adopté. La pro-

chaine séance aura lieu le 11 novembre dépannée courante. (Allg.

Zeitschr ? f. Pschicaï ; L. 1 et' .)· ? 5 ? P. KEnnvsi.

L 1' 1 -'LI 1. L. Il- ; . - a

SOCIÉTÉ PSYCHIATRIQUE DE BERLIN. -@

. L T i.r J'; 'fv ? ? * t ? li » -1 .. -4» av '- .

- . " '' ? C'J SOIXANTE-DIX-SEPTIÈME SÉANCE. * , *

f ^-.tbC) ijt| ? J'U)-)' * -> -'i - ·3 · · ra 4(,jt.'> '

Sdaîzêe d ü 1 '5 "m> a' ? ,'s' 118 9 3'R S I'D F NE1 . Loehr (aîné.

; 44 *' ''4 'i* -7 ? U ç *} 1K< ,. '*>-, - ' .

·-111 : NcI ? A6us de la théorie des localisations' en psychiatrie et en

anthropologie. -Il est très probable qu'il n'y pas'de région mo-

tricespéciale (Hitzig); quel'écorceducerveauestpartout sensorielle,

conformément aux idées de Munk et de Meynert. Il est également

peu probable que l'intelligence soit confinée au lobe frontal (Hitzig);

elle s'étend à toute l'écorce, car l'élimination des divers centres ne

454 SOCIÉTÉS' SAVANTES.

produit qu'un affaiblissement intellectuel'et' non une suppression

de l'intelligence ? En France se' fait' sentir l'influence de Gallet de

Comte. Féré et Dubuisson parlent couramment de centres'esthé-

tiques; moraux; artistiques' (qui"occupent la région frontale) et de

centres' génitaux'(qui'occupent la -ré,-ionl'occipi taie). Lacassagne

divise le genre humain,' suivant qu'il s'agit de criminels ou de non

criminels, en frontaux; pariétaux, occipitaux, l'intelligence occupant

les régions antérieures du cerveau,'l'activité, les régions latérales,

les instincts,' les régions ! postérieures. ' `Bordier;` Manouvriery Topi-

nard,' partagent plus i- on £ moins 'les mêmes manières de- voir.

Magnan divise ses dégénérés en spinaux,1' spinaux-cérébraux" anté-

rieurs ; spinaux-cérébraux postérieurs,' cérébraux-antérieurs;`céré-

braux'postérieurs. Il faut. en finir'avec ces idées'phrénobgiques

et avec cette terminologie. , -. ,s `

Discussion : M. Cramer. L'anatomie pathologique, l'anatomie

comparée, l'étude. des microcéphales. démontrent l'importance du

lobe frontal pour l'intelligence. - M. NOECKE. Munka fait ressortir

l'importance du cerveau antérieur. Les conceptions motrices de la

nuque et du'tronc y sont' probablement localisées ; c'est pourquoi,

quand il est, enlevé, l'animal n'a,plus le sens de l'espace. Le volume

du lobe frontal est parallèle à la'dimension de la'' scissure-, de

Sylvius. Mais chez'lés paralysés'" le'lobe frontal n'est pas irrévoca-

blement atteint; de plus, il y a des idiots chez lesquels lé lobe

frontal est bien conserve., ;.·.4a y ....,po ? , ,a <.. ·r. , , vit

- .. ? ? t ' ? tt.< il t ..t., ? - ). h <' yr' -) ? 'i

M. Koenig. Une forme rare de paralysie infantile, d'origine céré-

bi-ale. -,Il s'agit d'une fillette idiote, de onze ans, atteinte depuis

l'âge de dix mois,,d'épilepsie ; à l'â-e -'de'sept ans/un état de mal

laissa après lui une hémiplégie droite qui disparut et'ne, laissa

qu'une parésie des branches buccales du facial. De'puis'celte époque,

à la suite de chaque attaque, il se produit une paralysie passagère

du côté droit; mais la parésie du'facial'a subsisté; elle offre cette

particularité qu'elle n'est évidente que lorsque là malade fait des

jeux de physionomie.,^^ , ` E ? rtis a · "\JZ'' .* <« vu

Discussion : M. NfECKE. Les recherches de Lissauer portant sur

la démence paralytique ont été.mises,en,doute"et n'ontsouuent

pas été confirméespar les faits d'autres observateurs. M., Cramer

n'a pas rencontré les altérations du, troncdu cerveau, signalées par

Lissauer, ni chez les malades qu'il a observés (plus^de 12 paraly-

tiques), ni. chez les malades mêmes que,Lissauer avait examinés.

M. KrNiG ne connaît pas de publication contraire^ l'opinion,de

Lissauer, il serait du reste à souhaiter ? u*e l'on examinât aussi-la

couche optique par la méthode de Marchi. ,i ,« ? ?

M. Noecke. Raretés d'un asile d'aliénés. 1°' Influence de la gros-

sesse et de l'accouchement sur des psychoses antérieures. Voici, trois

femmes atteintes de délire systématique, une paralytique,)' une

SOCIÉTÉS SAVANTES. 455

démente ? qui ont accouché soit à l'établissement, soit au dehors

pendant un congé..Ni la grossesse, ni l'accouchement normal ou

suivi de-longues hémorragies, n'ont exercé d'influence sur la psy-'

chopalhie ; 2° Cas classique de, folie à deux, chez deux, soeurs

présentant du délire des persécutions et en,même temps du délire

des grandeurs. Genèse habituelle. Forme chronique; - 3° Observa-

tion, de catatomie- alte2,ne ;- confusion; mentale, secondaire, avec

alternative de stupidité et ;d'agitation ; 4° Deux observations de

parole -^intérieure] double*, dans la folie systématique ; la yoix. grave

affirme ou rectifie ce que. dit'la voix à tonalité élevée, mais n'in- '

lerroge jamais. -5° Psychose par obsession. Crainte, d'être dissocié

par la vermine, -160 Délire du toucher dans le cours d'une confusion

..mental chronique sans, obsession ? (Allg.,Zeitsch. ? Psychiat,

L. t et 2.) ' un- ? P.,KÉRAVAL ? .

.iii-iuj ? ' i *>'/ o.{*nq ? (* oîbi 4 J - >r,tf...w rr ? i* lj'iQ ? 3,- . -ot-idi' sô-xÂNTÊ-DIX-HUITIÈME'SÉANCE*1 ? * '}",'

. ')C ! ? ? < ? ' * ". if'' ? - " ? i-f ? (ji , 1tf r7'· ·.v t

**( ? -; ' li on I . n,> . *3' » , ? jj; .,V ? 4<- t- 1. " ? C

,-v . ? Séance du 17 juin 1893. Présidence de M. Loehr aîné Y

, Conformément aux statuts, le président rappelle les travaux

'^effectués pendant l'année qui fviént de s'écouler.4 Le Bureau est

.réélu,tel quel. , , 1' ? ? ? " -, ,

Enfin l'Assemblée décide que dorénavant on chargera des rap-

porteurs compétents d'exposer l'état de* la' question sur des sujets

choisis.' On traitera'de cette façon dans la prochaine séance De la

'démence paralytique, Rapporteurs : MM.' Cramer et BoedÊker ? tl

tx 111 : SC-1'1*,ÉFÊ"R. Rapports [entre le molimen' menstruel et' lesrpsychô-

a t h is : 7 ? Le processus menstruel normal est souvent modifié par

lès'affections' cérébrales,* en revanche il' exerce aussi une certaine

influence sur 1 élément psychique..... ,

Peut-on établir une loi entre les allures du molirnen menstruel

°°et lespsychopathies en particulier ? Quatre cent'cinquante1 aliénées

ont été examinées à Iéna (clinique psychopathique)sous ce rapport.

'Voici ce qu'on a trouvé : -1 ) .'Il' ' 1 ,ii ? > ? ' ' ? a*.

'10 La mélancolie) ,rave ou 'de- moyenne gravité ! s'accompagne

presque sans"exceplioncd'aménorrhée;; la menstruation' revient

avec l'amélioration. Dans la'manie de gravité' moyenne, la mens-

truation s'opère régulièrement pendant-' la durée de' la maladie.

'Dans'la dépression' mélancolique 'simple' la' menstruation -est

demeurée tout à fait régulière. Dans la manie grave,* dont les ma-

nifestations ressemblent à celles du délire aigu et'qui fréquemment

a une évolution défavorable, la menstruation cesse. Chez cinq ma-

lades atteintes de folie circulaire, on a constaté, pendant six épi-

sodes de phase dépressive, de l'aménorrhée ; en revanche, pendant six

épitodes d'exaltation, la menstruation s'est effectuée régulièrement;

456 SOCIÉTÉS SAVANTES. '

- . 2° chez 13 malades affectées de stupeur d'emblée ou de stupi-

dite symptomatique^de l'épuisement, ou encore de démence aiguë -11

primitive, curable, la menstruation a disparu au moment où débu-

tait la maladie; chez dix d'entre elles on-a vu reparaître la mens- z

truation au moment de la convalescence; 3° dans les psychoses

intellectuelles aiguës/Ia menstruation semble net-pas revêtir de'

forme qui permette d'établir une loi. Toutefois'dans tous les 'cas*

où il se produit des épisodes passionnels' tels que la dépression' ou'

la stupeur, il y. a aménorrhée; la menstruation revient avec sa.

régularité normale au moment de-la guérison, ou, lorsque la mala-

die devient chronique ou encore lorsque la malade tombe-, en dé-

mence''(démence secondaire). Si, l'épisode .passionnel .revêt la'

forme d'exaltation --légère ou de moyenne intensité, la*. iiienstrua--

tion reste toujours régulière; dans l'exaltation aiguë ou suraiguë

la menstruation cesse; -, Dans les psychoses intellectuelles chro-

niques (congénitales ou' acquises) qui n'intéressent pas la sphère

affective,. la menstruation, régulière ne subit pas le contre-coup de»

l'altération psychique. La menstruation dévie de la'normale quand

il se produit un épisode aigu passager, quelle qu'en soit la cause,

qu'il soit provoqué par ? la. multiplicité des .hallucinations ou 'des

idées délirantes, ou par'l'émotion, la modification de l'humeur en-

gendrée parle texte même des préoccupations phsycho-sensorielles

sus-indiquées : la menstruation disparaît dans les épisodes de dé-

pression ou de stupeur; elle subsiste dans les épisodes d'exaltation ?

- 5° cinq observations de démence paralytique montrent la. ré-1

gularité du flux menstruel pendant le. stadejprodromique et le

stade initial; il cesse à une période plus avancée de la maladie.^ .,

DiscussioN : M : Cramer ? J'ai fait' des recherches sur ce sujet.

Il m'a paru que les mélancoliques qui ne sont plus' réglées à la pé-

riode d'acmé de leur maladie imposent un pronostic défavorable.

M. Zinn aîné.' Rapport sur la séance de la Société des aliénistes alle-

m(t ? ! ds à Francfort-sur-le-Mein ? La Société se rallie aux mêmes

conclusions.(ALIg."Zeitsci. f.'Psychiat. L.' 1 et 2.)' ' P. KERAVAL :

'<'. f ..." . f ...... "- i" . ' ru-j-r», . > ! { ? . ? 1 '-

f. · s

XXVII5 congrès'de'-la'société .DES-ALIÉNISTES

DE BASSE-SAXE ET DE WESTPHAHE... a ? ·· al..·b· .i 9 ? · ff 31 )r ? n ! .7 * ,'l : J i c ? - ? ', .

. ts-iW vt. 1. - ? un .)i 9 ? )< ? < ? ' r ?

' SESSION ' DE HANOVRE . ·

't ' ' f- tt 4 i < ...1 II (l, i 4.3 i-v

. Séance du 1 ? mai t893. Présidence de M : Ger'stenberg.

'' ' '" \t M ? y

Après avoir fait l'éloge de M. Snell, décédé au mois de juin'i892 ,

et l'histoire de la société actuelle fondée le 15 octobre 1868, le

SOCIÉTÉS SAVANTES. 457

président communique l'invitation de l'Americau medico-psycho-

logicat association- pour le congrès de Chicano (du 8 au 12 juin

1893). Puis il -annonce qu'il- a envoyé,la-pétition faite par cette

Assemblée d'au, dernier, au. sujet des asiles d'idiots ; elle a été

écartée par.la diète provinciale de Hanovre. La.direction régionale

lui était cependant favorable. Toutefois,, l'assistance des idiots en

Hanovre sera avec le- temps' entre les mains de la province, car la

diète;a'accordé aine, .somme., de, 200,000 marks (9.50,000 francs),

pour l'achat d'un domaine destiné à agrandir l'établissement. ,

M. Nicol présente un; malade qui, après avoir, reçu ! un;coup de

couteau au niveau du bord antérieur du sterno-cléido-mastoïdien à

la hauteur de l'extrémité inférieure de l'apophyse mastoïde du côté

droit,'est atteint d'une. atrophie, de la langue ; cet organe qui ne

réagit plust au.courant faradique et qui réagit moins au courant

galvanique (contractions lentes), -est encore-assez mobile. Il sort de

la bouche en- décrivant un arc de cercle, à droite, -la ligne médiane

est également arquée et la convexité de l'arc de cercle est dirigée

à gauche ; la moitié saine de l'or- ne ressemble à une demi-lune

qui serait placée sur la' moitié malade, plus petite qu'elle. La sensi-

bilité linguale est conservée de même que-la sensibilité gustative,

en arrière, et en.avant, des deux côtés..Voile du palais paralysé à

droite, inexcitable au courant faradique, il est tiré à gauche pendant

la phonation.' Exagération', de la sensibilité .tactile' et réflexe du

voile du palaiset'dupalais.Diffculté de la. déglutition ; les ali-

ments liquides reviennent par le nez. Le sterno-cléido-mastoïdien du

côté' droit est atrophié;. il ne répond, qu'aux courants faradiques

forts; l'excitabilité galvanique est meilleure. Atrophie très accen-

tuée de la partie snpérieure du trapèze avec les mêmes altérations

de l'excitabilité électrique ; la portion moyenne de ce muscle, peu

atrophiée,\.se.) contracte,. môme a par, l'intermédiaire des fibres

moyennes du bord supérieur du même muscle. Le, malade ne peut

élever le. bras au-dessus, de. l'horizontale, en l'étendant suivant le

plan transverse du corps; mais il l'élève, bien quand il l'étend sui-

vant le plan antéro-postérieur : conservation du grand dentelé. Voix

enrouée, immobilité constante du cartilage arylhénoîde du côté

droit ; impossibilité de voir les cordes vocales, parce que l'épiglotte

est totalement rabattue sur le larynx. Pendant le mouvement delà

déglutition, le larynx' s'élève franchement'à droite ! Pouls un peu

petit mais non' fréquent. Limites du coeur et des poumons normales.

Aussitôt après sa blessure, le malade eut une pneumonie, soit par

obstacle alimentaire, soit par aclion trophique'du nerf vague.

De cet examen, il résulte' qu'il y a eu blessure grave de l'occes-

soire et de l'hypoglosse. Le glosso-pharyngien a-t-il été atteint ? il

est impossible de rien préciser, car la paralysie pharyngée peut

dépendre aussi du nerf accessoire et du pneumogastrique. 11 n'y a

pas d'altération de, la sensibilité tactile ou gustative. On ne peut

458 .. SOCIÉTÉS SAVANTES. ,

affirmer qu'il y ait eu blessure du pneumogastrique. Mais étant

donné la position de ces nerfs.en cet endroit, il, est àpeine suppo-

sable que'l'un ait-pu être atteint sans l'autre; 'le nerf. vague et-le

glosso-pharyngien sont situés un peu en avant de l'accessoire et de

l'hypo-losse. Intégrité des. autres nerfs crâniens, notamment du

facial. Il est rare qu'on ait l'occasion d'observer des faits de cet

acabit. , i ,

DiscussioN : M. Bruns appelle l'attention sur la paralysie du voile

du palais,. sans altération du facial. Il est probable que le. voile du

palais n'a rien à faire avec le facial, il est probablement innervé par

l'accessoire ou l'hypoglosse. Jamais l'orateur n'a vu de* paralysie

faciale pure, accompagnée de, paralysie, du' voile" du palais; mais

il a vu la paralysie du voile du palais'se produire dans un cas de

paralysie périphérique du nerf accessoire et de'l'hypoglosse, où il

y avait aussi atteinte du facial. r ? --m non lut

Il est intéressant de constater la faible participation de la portion

moyenne du trapèze, alors que le tronc dé l'accessoire est lésé;

sans doute, l'omoplate droite s'éloigne de la colonne vertébrale et

s'élève plus haut que du côté gauche, mais elle ne prend pas ta po-

sition dite en escarpolette ? '' ' * ? jU' '' ? "J1'" '" ' ? " "'

M. Richard Snell. La fi-équeiice de*s"'ca'lcül4"btliai ? ês' chez les

aliénés. '- Étudiant les relations riécroscopiques de 500 liômmes'ét

de 500 femmes,' l'orateur, constaté que l'on a trouvé des calculs

biliaires chez '46 hommes et chez 97 femmes*' ce.'qui donne pour les

hommes une proportion de fréquence de 9,2 pour, cent, et de '19 ? r

pour cent chez les femmes ? Proportion moyenne pour lès'deux

sexes : 14,3 p. lOO.'Du irioins; àl'asile d'Hildeshéirri : Comparative-

ment dans'le-s mêmes réions; 141. Hller trouvait la proportion

de 6 pour 100<chez les gens sains d'esprit.^ Ce' qui signifie que les

calculs biliaires sont plus de deux fois plus fréquents chez les alié-

nés que 1eliez'ie's gens sains d'esprit ? On 'les trouve surtout entre

quarante et cinquante ans et entre cinquante et soixante'ans'chez

l'homme; et chez la femme, entre- quarante et cinquante ans et de

soixante à soixante'dix ans. Ils se répartissent ainsi, selon'la' forme

de l'aliénation mentale, ' ' * ? "'"' ? t " 1 1 "1

'Ti) -1 ? SF qtti.fi ,. c

SOCIÉTÉS SAVANTES. 459

4,,Ainsi;,Ia fréquence desj calculs augmente avec<les progrès de

i'age; elle est', chez la 'femme, double de ce 'qu'elle est chez

l'homme.,1 On le sait. depuis longtemps.. Quelles étaient., les alté-

rations pathologiques constatées chez les cadavres examinés ? Nous

les donnerons par.degré de fréquence proportionnelle, par rapport

aux calculs biliaires : - -3 1 «m.. ? ' · a,s 1. m> ? · ; .' «'

460 SOCIÉTÉS SAVANTES.

très bien. Puis graduellement son, état s'aggrave, elle est en outre

atteinte de surdité, verbale et d'hémiplégie droite. Elle succombe à

un glio-sarcôme occupant la substance blanche du lobe occipital

droit allant jusqu'au pulvinar; autres glio-sarcomes siégeant dans

l'écorce de l'extrémité, postérieure ,de la première,; temporale

gauche et de la circonvolution de l'hippocampe du même côté.

Evidemment quandiou'a opéré,'le glio-sarcome de la temporale

n'existait pas; c'est lui qui;a'"dû'provoquer la surdité verbale

ultérieure. obs-èr-va ôii > ? t ? 'i' 1 ^ 9p, a-il f ert ? 211'l

La seconde observation concerne aussi une femme de trente ans.

En avril 1892, elle présente les symptômes nets d'une tumeur, céré-

brale : céphalalgie,' papille étranglée, symptômes. bulbaires pas

de symptômes délocalisation. Nous basant sur l'amélioration cons-

tatée dans la première observation; bien qu'on n'ait pas trouvé de

tumeur à l'opération, nous pratiquons une petite trépanation au

niveau du lobe pariétal gauclie : Eu effet ; la même'amélioration se

produit,* mais la papille étranglée subsiste,'la rétine présente de la

dégénérescence graisseuse qui entraîne une cécité presque complète.

Le tableau se complique de paraphasie ^prolapsus de*la substance

cérébrale, écoulement de liquide céphalo-rachidien. La' malade

finit par succomber- aux- symptômes-bulbaires. On trouve.un gros

sarcome dans le frontal droit qui, ! s'étant' accru vers'la'base;'a' z

comprimé par action directe le>chiasma, le bulbe, le cervelet. > t,

La troisième observation 'se traduit'par des ? symptômes du

même genre qui permettent de conclure à l'existence d'une tumeur

.dans le,segment postérieur du lobe temporal droit/siégeant* non'

directement dans la première circonvolution; car la surdité verbale

est instable, pas davantage dans lepli courbe, ni dans le lobe occi-

pital, puisqu'il n'y;, pas d'hémianopsie, niais. plus'probablement

dans la seconde temporale. On trépane à- ce niveau et l'on trouve

une tumeur dont le bord supérieur fait saillie à travers cette ouver-

ture artificielle, et dont lebordiinférieur, éloigné de centimètres

de la scissure de Sylvius, gagne en arrière le lobe temporal. C'est du

tubercule et du sarcome caséifié que l'on enlève àlacuretto coupante.

La trépanation a fait descendre la pression intra-cranienne, bien,

qu'il n'y, ait pas eu d'écoulement de liquide céphalo-rachidien, car-

il y a, amélioration comme dans les, observations. précédentes. Puis,

la malade meurt, paralytique et hémianopsique. L'autopsie révèle,

que la tumeur a progressé de plus belle, qu'elle occupe toute la»

hauteur de la scissure de Sylvius, qu'elle prend la plus grande- par-

tie, surtout la partie postérieure de la base des temporales gauches .-

Voyons maintenant les,résulats de notre pratique, personnelle..

Sur2,200 malades atteints de maladies nerveuses ou mentales, nous

avons trente-deux fois établi le diagnostic de tumeur cérébrale,,

c'est-à-dire dans,l et demi p. 100. Seize fois nous avons autopsié

ou opéré. Sur ces seize cas, il y a eu une erreur de, diagnostic»

SOCIÉTÉS SAVANTES. 461

(kyste apoplectique); quatre observations témoignent d'un dia-

gnostic exact sans localisation, parce que les symptômes ne per-

mettaient point la' localisation (trois de celles-ci concernaient des

tumeurs- multiples). Restent donc quinze cas d'autopsie avec dia-

gnostic`localprécis; dans ces quinze cas, la tumeur siégeait

4(yt , ir le 9t7t'SJt"' Jf1 5 Wf i.» ? < <^û 0 1 ij .' ? T 1 ' '

462 BIBLIOGRAPHIE.

malade; on a contusionné la tumeur directement ;'il il en est résulté

une hémorrhagie très forte : (Allg. Zeitsch. f. Psychiat." L ? 1 et 2.)

.. -, -, . -"-"c*. *>- . i ? - ' -' > \u ? : . ? .. *u ? ?

4 à , 1 il Ill 1- - 1 ? .1 . 1 1 - ç' 4'@ 1 ? 1-9

.>««X. -v B 1 B LIO G RA P H 1 E.- " "' " '^ ,I1B ? i k« i ,f 'u,r . "' *- ru 1 - «m ? o il , 1) 9"·3,a; 'r

VIII. Étude sur l'emploi du massage dans les maladies nerveuses; 4

" ' S-F" ''par le Dr Massy.' G. Masson, éditeur. ? ' "* , ,~. Z.

Ce travail'clair'et concis étudie dans une première partie l'action

physiologique, dans une deuxième l'action thérapeutique du mas-

sage dans les maladies du système nerveux. z .jjyvV"- ;

Première partie. Le massage varie ses effets suivant les dispo-

sitions individuelles : calmant chez l'un,, excitant* chez l'autre," il

produit des effets généraux, agréables, calmants, et toniques; il

produit des effets locaux variés, suivant qu'il est général ou local,

suivant aussi le procédé employé. Le massage général accélère le

cours du sang et de la lymphe, favorise-les échanges nutritifs, élève

la température de la peau et produit des courants' électriques dans

les points massés. Le massage local comprend trois variétés : l'ef-

fleurage, le pétrissage et le tapotement ; l'effleurage léger augmente

l'excitabilité des nerfs sensitifs, de la peau, amène la contraction

des vaisseaux, et accélère. le cours du.sang; l'effleurage plus fort

produit les effets opposés. ,» ? ,, * , ». ,. , > . z1m s

Le pétrissage augmente le volume du muscle, affermit la fibre, en

augmente. la, vitalité, rend les ; contractions plus rapides i et. plus

puissantes, augmente la contractilité, électrique musculaire.. »

Le tapotement provoque la contraction puis la dilatation des vais-

seaux qui se dilatent, d'où appel sanguin manifeste ; il exagère

d'abord la sensibilité des nerfs sensitifs pour l'abolir ensuite presque

entièrement; par action réflexe, il provoque des changements mo-

léculaires dans le système nerveux central. M ...,. ?

La deuxième partie traite des effets utiles du massage dans les

maladies suivantes : 1°, névroses (hystérie, neurasthénie, chorée,

paralysie .agitante, crampes professionnelles); 2° les maladies

de la moelle (ataxie locomotrice, paralysie infantile, hémorragie et

commotion, myélite chronique, sclérose en plaques, . paraplégie

spinale spasmodique, sclérose latérale amyotropluque, atrophie

musculaire progressive, paralysies consécutives aux maladies aiguës

ou infectieuses); 3° maladies de l'encéphale (commotion céré-

BIBLIOGRAPHIE. 463

brale,congestiou du cerveau, hypérémie des méninges, épanche-

mentsisaiiguins intra-craniens, paralysie générale); 4° névral-

gies et névrites (migraine aiguë et chronique, névrites périphériques,

sciatiques vraies); - 5° les paralysies motrices d'origine périphé-

rique ; 6° les troubles trophiques (peau lisse, ichtyose, myxoe-

dème, oedèmes localisés, pseudo-lipomes, arthropathies, nerveuses).

A propos de chacune de ces maladies, l'auteur examine le

procédé qu'il faut préférer, les théories physiologiques qui per-

mettent d'en prévoir les heureux résultats} cite les auteurs qui ont

préconisé cette thérapeutique et y joint son appoint personnel. Il

fait aussi la part à l'hydrothérapie- à l'électrothérapie, à la gym-

nastique médicale, gymnastique suédoise et gymnastique dite de

l'opposant. Les noms de Norstrüm, Vigoureux, Berne, Jennings,

Berbes sont ceux* qui sont 'le plus fréquëmment,cités : Ce travail

constitue une étude réellement scientifique du massage, sobrement

exposée en, une,trentaine de.pages.Jl,,r· e, r,, 1. CEIARPENTIER.,

-cnfu 'i)b-"Tr ? j4--Ji44»' ! C'jJ i.ïîj ? ' 't ? ajjfb 't ? i.{- 4. j w .t

IX. Bibliothèque d'éducation spéciale (mémoires," notes et' observations

sur' l'idiotie)aT : ' II· : Rapports et mémoires sur le* Sauvage de

i- rAu ? )'0) : ; r ! Mt ! 'e et la suz·di-mutité;'pàr Mitard' £ ' Appréciation ,

i parM.DELASiAUVE. Pré/toce; par BOUItNEVILLE, 111-H° de 200 pages,

»' avec portrait-du Sauvage'de l'Aveyron. z,r 6 : s : L

s ! otî.iimfc ',4-i ? pî. ? 41S.- .i- ''f'' ? ^"(i,- ? .

, La préj'ar : e, mise, enl tîte de ce volume par. l'éditeur donne une

idée complète.de ce .volume et*, nous paraît en donner une idée

exacte : , t.. ? ? <. iWr°v4 v ,. I ? G · ? 9tt ? 1 · , : - Nous avons entrepris;'il y a'trois ans', sous le' titre de BIBLIO-

thèque d'éducation spéciale, la publication des principaux travaux

français relatifs aux' différentes formes de l'Idiotie. On sait que par

ce mot on désigne un état mental, physique et moral, conséquence,

non- pas d'une seule maladie, mais d'un grand nombre de mala-

dies d'origine héréditaire et` foetale (arrêt de développement avec

ou sans malformations) ou acquises (traumatismes obstétricaux',

asphyxie à la naissance, convulsions, encéphalites, scléroses atro-

phique ou hypertrophique, etc.). Le mot idiotie, on le voit, résume

en, quelque sorte la "plupart des maladies congénitales et chroniques

du système nerveux chez les enfants. ' 1 1

Très rares encore aujourd'hui dans notre pays les services con-

sacrés' à ces malades, aux idiots comme on dit, iront, nous

l'espérons, en augmentant1. Des efforts sérieux ont lieu dans ce

sens.' Les médecins, chargés de ces services et leurs auxiliaires,

internes, instituteurs et institutrices, infirmiers et infirmières,

auront besoin d'avoir en main tous les documents, épars dans les

9' ....- , ·

L'Anleterre, les États-Unis, puis l'Allemagne et l'Autriche possèdent

de nombreux asiles consacrées à cette catégorie de malades.

4C4 BIBLIOGRAPHIE.

Recueils spéciaux, capables de les renseigner, les uns à tous les

points de vue (anatomique, clinique, thérapeutique et pédagogique),

les autre's"plus spécialement au point de vue éducateur ? *» t

C'est afin de' mettre'les*médecins, les* seuls vraiment compé-

tents, pour'diriger'de tels services, à'même d'être personnelle-

ment très au'courant de tout ce qui leur est nécessaire, indispen-

sable/ dans* l'accômplissemehlde1 ces difficiles fonctions que' nous

avons cru utiled'éntreprend^,e*celté, Bibliothèque" spéciale," collec-

tion des travaux*'que nous avons lus avec fruit et qui nous paraissent

de nature à faciliter leur tâche professionnelle et humanitaire ?

' Cette publication qui nous occasionne plus de recherches' et de

peine qu'on ne peut le supposer,"le volume en main'; est en outre

onéreuse. Et nous ne l'aurions certainement pas entreprise si nous

n'avions eu la faculté' de la'faire' composer et tirer à l'atelier d'im-

primerie'des Enfants' de' Bicêtre ? D'aillëurs;1ce ! ' sontBeux et leurs

camarades'qui sont'les premiers à en bénéficier,'puisque les livrés

pleins d'enseignement qui forment cette Bibliothèque sont mis

aussitôt leur apparition entre «les mains de leurs instituteurs, de

leurs institutrices et des personnes qui les soignent. ? ' -

, . , 1 -1.. 1 JL .·,a. 1 t) ? mt ? « ,.1 sdlLT"t't`a ?

Ce second volume'est consacré à<des mémoirestd'Itard,`peu ou

pas du tout connus'de- la- génération-' médicale' actuelletet a part

peut-être'quelques- très rares exceptions,' tout à fait'ignorées du

monde universitaire ? En voyant Séguin vanter en maints endroits

de son livre les travaux médico-pédagogiques d'Itard, nous nous

sommes rappelé la'note de notre vénéré maître Delasiauve sur le

Sauvage de l'Aveyron. Nous l'avons 'relue et cette lecture nous a

donné l'idée de nous reporter aux deux rapports d'Itard. » '-

Une étude attentive de ces rapports/pleins d'aperçus originaux,

d'indications ingénieuses, de procédés pédagogiques spéciaux, nous

a décidé à les faire réimprimer," convaincu que, suivant les expres-

sions de M. Delasiauve, ces rapports constituent « un premier cha-

pitre important de l'éducation des idiots », et que, le faisant, nous

accomplissons « un acte de réparation envers l'auteur et comblons

une lacune de la science ». 1 1 i , - : ' - .

La connaissance des deux rapports d'Itard nous a entraîné à lire

l'Éloge de ce savant prononcé à'l'Académie de médecine le

1er décembre 1839 par Bousquet, l'un-de~ses amis. Nous n'avons

pas perdu notre temps, car nous y avons trouvé la mention de

deux mémoires concernant l'objet même de cette publication et

qui, de même que les Rapports sur le Sauvage de l'Aveyron, sont

pleins d'enseignements utiles. L'un est intitulé : Mémoire sur le

mutisme produit par la lésion des fondions intellectuelles ;, l'autre :

De l'éducation physiologique du sens auditif chez les sourds-muets.

A son arrivée à Paris, le Sauvage de l'Aveyron fut examiné par

Ph. Pinel et par Itard. Il nous a été impossible, malgré des

BIBLIOGRAPHIE. 468

recherches nombreuses dans lesquelles nous avons été. aidé par

M. le Dr Dureau, bibliothécaire,de l'Académie de, médecine et par

. 111,Jules Soury (de- la Bibliothèque nationale), de retrouver la com-

munication qu'aurait faite Pinel à. l'une des sociétés savantes de

l'époque. En tout cas, nous savons que, pour, lui, le Sauvage de

l'Aveyron était atteint d'idiotisme incurable., Tout autre était l'opi-

nion. d'Itard, imbu des idées,de Condillac : il crut à la perfecti-

bilité de l'enfant et cette erreur de diagnostic nous a valu ses deux

beauxrapporls. u ..., ..^ 3<. ? ? <> ) ? t ,

Au. lieu d'en donner nous-même une idée générale, nous avons

pensé qu'il était préférable de reproduire dans ce volume l'appré-

ciation qu'en a faite M. Delasiauve. Outre qu6 le lecteur y gagnera

en raison de la haute compétence de notre regretté Maître, ce sera

une occasion pour, nous deilun rendre, un nouvel hommage. Nous

-,nous, contenterons, par. conséquent de quelques réflexions som-

maires. - - -,c h' ' ' - . - , , - <- - in -

.31 Parmi les idées exprimées par Itard' en ce qui concerne les en-

fants anormaux, les sourds-muets entre autres, nous devons relever

la comparaison appuyée sur les faits, entre les résultats que donne

,1'éducation 'individuelle et l'éducation collective. Les avantages de

, cette dernière sont incontestables. Nous pourrions invoquer notre

.expérience, personnelle, mais nous préférons- rappeler l'opinion

ridentique, formulée car ce qui concerne.les idiots par M. Dela-

siauve, à propos de l'élève d'Itard. « L'isolement n'est pas propice à

, l'émulation. Comme les enfants ordinaires la rivalité même stimule

les idiots. Quand un exercice leur plaît et qu'ils y réussissent, c'est

à qui surpassera ou imitera son camarade. »,- - ,

L'une des causes qui ont fait que les efforts, l'ingéniosité et l'in-

telligence d'Itard n'ont pas été plus fructueux, tient certainement à

l'âge déjà avancé de son élève lorsqu'il lui a été confié. Avec rai-

son il signale comme un obstacle à son éducation, ses anciennes

habitudes de liberté des champs, d'où la nécessité de lutter non

seulement contre les lésions cérébrales qui ont occasionné l'arrêt

de développement des facultés intellectuelles, mais aussi contre les

habitudes contractées dans sa vie de sauvage. Or, en soumettant

de bonne heure, les enfants de ce genre au traitement médico-péda-

gogiqzte, la tâche est moins difficile, car on n'a qu'à remédier à

l'état cérébral et non plus, par surcroît, à des mauvaises habitudes

qu'on n'a pas laissé contracter.

Le premier rapport montre qu'il a fallu neuf ou dix mois à

Itard pour obtenir l'éveil des facultés de son élève et lui faire ac-

quérir un nombre de notions encore bien restreint. Le second rap-

port fait cinq ans après met en relief les nouveaux progrès réalisés ,

par le Sauvage de l'Aveyron. Bien qu'ils soient comparativement

moins considérables que ceux qui avaient été enregistrés durant la

Archives, t. XXVII. - 30

466 BIBLIOGRAPHIE.

première période, ils témoignent encore plus,, si c'est possible, de*»

sa bonté, de la patience et, de, la peine extraordinaires que s'est.}

donnée Itard. ,v( . - ? 10 1 ' s 1 'L > 1 a ^norsvue yi3fom

Si nous insistons sur ces points, c'est pour, exciter; le zèle et le* w

dévouement de ceux. qui se consacrent à l'éducation, et tau traite-

ment des enfants idiots et arriérés. C'est aussi, pour que» les méde- ,.

cins se rendent compte eux-mêmes des difficultés d'une semblable-

tâche et fassent comprendre aux familles que la-première périodes

du traitement -médico-pédagogique est t hérissée < d'innombrables it

difficultés; qu'elles s]illusionneraient ? parti conséquent siri elles"

s'attendaient à une grande et rapide transformation, mais' qu'elle.-^ -*0

doivent faire au médecin. et à, l'instituteur, un .long crédit irq

cette condition seulement, elles peuvent avoir la satisfaction deq

voir des enfants, qui paraissent leur être d'autant plus chers qu'ils

sont plus malheureux, se rapprochera des degrés divers, et souvent t

inattendus des enfants normaux. y '; -, j, ;»-.. ? f se ? 7 ? . t.. 1 t, 9b^· d6

- Si avec Seguin et avec Delasiauve, nous devons^équitablement;.

considérer Itard comme le promoteur.de l'éducation des, -idiots,^

nous devons rappeler qu'après Jacob Rodrigues Pereiret dont la i

méthode d'ailleurs avait été tenu secrète' il . est aussi, nouveau (

titre à la recounaissance des hommes, le créateur de l'è'nseignemei7t,,

de la parole aux sourds-muets. On semble l'avoir oublié dans ces der : ^

niers temps en attribuant à d'autres, le mérite qui lui appartienez

d'avoir réalisé cet immense progrès. Nous en faisons juge, le·lec-

teur. Et après examen, nous avons la conviction qu'avec, nous il.,

pensera qu'Itard, plus que tous les abbés qu'on a glorifiés pour leur'

sollicitude charitable envers les sourds-muets, mérite d'être mis 3

au rang des bienfaiteurs de l'humanité et des hommes dont s'ho-.1

nore le plus notre pays.. 7,. BOUR1EVILLE. : ,. >>

, . 1, 1 1

X. La névrose lraunzatique. Etude médico-légale sur les blessures >

produites par les accidents de chemin de fer et les ti aumatismes ; >

par le Dr V113EItT. (J.-B. Baillière, éditeur, 1893.) «.--. ,

Il s'agit d'un état morbide, représentant une affection presque z

autonome, par la nature, le mode d'évolution, des désordres

cérébraux, car il s'agit de maladies médico-fégaies tant elles sont

la source de procès; la multiplicité des symptômes subjectifs et lu,

rareté des autopsies en rendent l'étude, très difficile. L'auteur

étudie successivement les'blessures quant à leur siège, nature et u

évolution, les troubles de la santé générale, les troubles viscéraux .

attribuables à la commotion et enfin les troubles fonctionnels des <

centres nerveux.

Toutes les variétés de blessures peuvent se produire; celles des .

membres inférieurs sont les plus fréquentes dans les trains de

BIBLIOGRAPHIE.' * 467

voyageurs,* par les projectionsf de la' victime' contre' la- paroi ; un

pointillé'hémorrhagique, très' serré, occupant', la' totalité ou la '

moitié supérieure s'observe très fréquemment, rappelant celui des

asphyxiés et des étranglés. -i *- -^J' ' ? ! : ro ? M<' «.-u. ·

Les troubles de là' santé générale dans les deux' premiers jours

quand ils existent sont'constitués par-de l'insomnie, des cauche-

mars, du tremblement musculaire, des maux de tête, de l'émotivité

exagérée; d'autres restent sombres et taciturnes,'certains sont dans

une sorte d'hébétude, de stupeur ou de demi-conscience; d'autres'

vivent automatiquement ;. l'auteur faisant la part' du traumatisme

et de- l'émotion 'dans' la production de ces -troubles, attribue la

prépondérance' au traumatisme' qui d'ailleurs peut faciliter l'im-

pression piusprofonde'de l'émotion, '-i- <* "1 '* «* "' t-->" *

A propos'de troublés viscéraux', l'auteur rapporte des-cas-d'hé-

moptysie sans contusion`du thorax et de'traumatismes du'poumon

sans choc direct sur les mêmes parois; de1 même' des' troubles

stomacaux, hématémèse, métoena, vomissement, gastralgies

dyspepsies avec ou sans choc direct.' Les troubles cérébraux peu-

veuf survenir après des traumatismes cranietis et même après des

traumatismes 'd'autres régions que la' région crânienne; l'auteur

aurait*- rarement -'constaté les'signes'de la commotion classique,

mais seulement les signés précédemment décrits parmi les troubles

de, la -santé- générale-, 'il' peàt'surve' *nir dès le dixième jour une

période"de-guérison'apparente,;mais-"dans les cas d'une certaine

gravité' ceci n'arrive pas et on finit par constater : 1° des troubles

intellectuels;"^0 des troubles des organes des sens ; 3° des troubles

de la sensibilité et de la motilité; 4° des troubles de la santé géné-

rale. Les' troubles de la mémoire surtout pour' les faits récents, la

fatigue de l'attention' pouvant aller jusqu'à la lypothymie, les

changements du caractère qui devient sombre, morose, l'anxiété

allant jusqu'à l'agoraphobie, l'irascibilité, l'attendrissement à tout

propos,.la céphalalgie- sont les principaux phénomènes intellec-

tuels ; parfois il- se produit du délire et de véritables accès de

manie; du côté de l'ouïe, les bourdonnements,- sifflements, bruits

subjectifs, diminution de l'acuité auditive; du côté de la vue une

espèce de photophobie, la'paresse de l'accommodation; de l'anos-

miej des perversions du'goût et de l'odorat.

Les tremblements intermittents des muscles de la face et de la

langue,* les secousses musculaires, les soubresauts des tendons, de

l'appauvrissement musculaire, rarement de l'anesthésie, tels sont

les'troubles moteurs et sensitifs ; de l'amaigrissement, des accès de

fièvre irréguliers, une excessive faiblesse, la fatigue, de la vieillesse

anticipée, des accès de fièvre irréguliers, des troubles dyspep-

tiques, l'affaiblissement des fonctions génitales, constituent i a ?

leur réunion plus ou moins complète chez un même sujet, un tableau

toujours identique dans ses traits principaux. Le pronostic est sou-

468 NÉCROLOGIE. "

vent graves ! les symptômes sont nombreux et accentués; quant à la

nature de la maladie, à défaut d'autopsie, ^on ne peut arriver à

prouver, les hypothèses de l'auteur. La partie qui a trait à l'exagéra-

tion et à la simulation est la partie faible du travail; la difficulté de

simuler, à moins d'être comédien, la sagacité du médecin expert, la

sincérité des réponses du malade sont des arguments'bien faibles en

présence des questions financières que suscitent de'tell es 1- maladies,

et de la subjectivité des, symptômes, et des exagérations voulues ou

inconscientes. Lejdiagnostie laissë aussi fort à désirer surtout dans

certaines observations, où. j il·ést;cônclü ? à;dë"s trôùblés cérébraux

d'origine traumatique avec ou sans anomalies et qui son tf des' types

caractéristiques de paralysie .générale;, l'auteur .termine par une

étude de la névrose traumatique sous ses formes hystériques com-

munes, ou; avec, prédominance d'unj,symptômê et 'reprend ^avec

observations, nombreuses, à l'appui, 12 o e a u-an de ' vue

observations, nombreuses, Lion .t1è-, I ! étiojogie,au. point il de vue

du traumatisme,- de 1 émotion et de ,la, lprédispositiori;,yl, nous a

semblé que dans cette dernière partie' l'auteur avait laissé-^ un peu

trop dans l'ombre, de ses propres, travaux, ceux.si'importants'de

l'école de la Sal étrière. ; t ' ;Ï ? ? E, ..L«1"J . ? A", ,

1 école de la Salpètrière. ,l r ? ^;h ;f ah .r ?

En résumé, c'est un livre^très intéressant, en.raison de la diffi-

culté du sujet à traiter.,», ... ? < ..J™ ? ™" "CE

culté du sujet à f ? U ? H t''t''l'](ï0fn .11-IRPENTI R.

' ' . -rut4rc101f NÉCROLOGIE9 ? r(tfl7fiYF `>j't'(t/Yt^ ^

, . *>.- I.i *- ·eidfr ! r hr L mi : ·ttrr ? , ? r1(t'19,^.LÎ t 1 i

Blow-sEQUaRU ". ?

La vie de Brown-Séquard fut des, plus agitées. Né en ,1817 à

'Port-Louis,, dans l'ile lidurie,âd'un père, anglais et'd'uiie' mère

française, le jeune savant vint à Paris en 1838 pour y compiéte'i, ses

études médicales. Il fut reçu docteur de .notre Faculté en 1840. II

revint alors à Maurice, pour y exercer, la médécirié lfâis ilii'y fit

qu'un court séjour* Paris l'attirait etc'est là qu'il revint'en somme,

après une fugue aux Etats-Unis. On lui confia à cetté,ép(ûe un

cours à la Faculté. Des propositions venues d'Amérique lui firent

pourtant quitter la France, pour aller occuper la chaire de phy-

siologie et des maladies du système nerveux à, Harvard Uni-

versity. Nous le retrouvons à Paris en 1878, et cette fois 'nous le

voyons, en dépit des difficultés créées par sa nationalité, succéder

NÉCROLOGIE , 469

d'emblée à l'illustre Claude Bernard, comme professeur de méde-

cine expérimentale au Collège de France. En 1883, il était nommé,

à la place de'Vulpian, membre de l'Académie des Sciences, dans

la section dètmédecine et de chirur-ie."r " z'' '' ' *"

( Brown-Séquard;1 de par.'ses publications, a été le titulaire de nom-'

breux'prix'décernés'par tes Sociétés savantes. C'est ainsi que lui

fut attribué le prix'Lacaze (Académie des Sciences) en 1882, et un

peu plus'tàrd; en;4885; lè.'priX"bierînal'dë l'Institut d'une ' valeur

de 20,000 f : En 1888; il rémplaça'Pàul'Bert comme président de

là Société'de* Biologie'. Républicain' convaincu,' Brown-Séquard fut

obligé'de s'exilera Londres au moment du coup'd'Etat,lly devint

le'médecin'en'chef de'l'hôpital des Paralytiques; qui fut tout exprès

fondé -. 1... 1 . lu il il 2`i115u.fr : . =`isba r .,E ? 9 p.s&ri7ra.· · ..

fondé pour lui. * ? ™"'™ ? ~f it. ? 8' ) ? enl'v'" ' '

On' a'conté beaucoup d'anecdotes''sur =Brovvn-Séquard;· on a

parlé de sa méthôde`'dé' tcà.vàil; qùi lui faisait consigner sur des

bouts de' papiers rëüèillis`au` hasard" les1 idées qu'élaborait son

cerveau de papiers e d 1 àbe ? Il enfermait ensuite ces notes dans une

' grande caisse' d'où il' les exhumait plus tard. On a dit encore qu'il

avalait des éponges destinées a'être' ramenées'imprégnées de ii-

quides'eontenus dans't'estomac pour pouvoir étudier sur lui-même

les phénomènes de la digestion, d'où le mérycisme expérimental

dont il était resté atteint ? Tout lé monde sait qu'ila appliqué à lui-

même^ jusqu'au dernier moment, son traitement par injections de

liquides organiques, et qu'il prétendait s'en trouver merveilleuse-

ment. L'élixir de longue vie, auquel il avait donné son nom, ne l'a

pas empêché de mourir subitement d'hémorrhagie cérébrale.

Brown-Séquard fut marié trois fois : une première fois avec

M110 Hélène Hetcher; une seconde fois avec Mlle Maria Carlisle; une

troisième fois avec M"° Emma Dahire. La dernière de ces femmes

est morte avant lui, le laissant veuf pour la troisième fois. Depuis

déjà longtemps, le titulaire 'de la 'chaire de Claude Bernard ne

s'occupait plus de l'enseignement qui lui était attribué. Il était

suppléé avec beaucoup d'éclat par un savant de premier ordre,

M. d'Arsonval. J. DAURIAC.

rJ 13 , 1 ( ? : m .-r : ,

Liste des travaux de M. B ? 'ou)K-i5e<j<M'd. Nous n'essaierons pas

de donner une liste' complété dés travaux de'Brown-Séquard :

plusieurs pages du 'journal 'ne , suffiraient pas à remplir ce pro-

gramme.' Nous nous contenterons d'éiiumérer les'principaux. Voici

d'abord les titres scientifiques : ' '. i t t

; Prix Lacazë (Phÿsiologie,` 1881); ? prix de' physiologie expéri-

mentale;'1857; = professeur'de médecine au Collège de France;

directeur de deux laboratoires l'Ecole des Hautes-Etudes ; mem-

bre correspondant'de l'Académie de Médecine et de la Société de

Chirurgie de'Paris; membre fondateur et ancien président de

la Société de Biologie; LL. L.D. de l'Université de Cambridge;

470 NÉCROLOGIE.

membre de la Société royale de Londres; membre de l'Acadé-

mie nationale des sciences'des Etats-Unis; membre honoraire

de l'Académie i,o3,ale- d'Irlaiide ? ancien professeur de physiolo-

gie et de pathologie du système nerveux à l'Université d'Harvard

(Etats-Unis) : chargé du cours"de pathologie comparée et, expéri-

mentale à la Faculté de Médecine de Paris (de 1869 à 1872) ; mé-

decin de l'Hôpital des paralytiques de Londres pendant les années

1860, 1861, 1862 et 1863. 1.1 11, - - lî,

Nous relèverons comme publications, principales ? Recherches^ et

expériences sur la physiologie de la moelle épinière 1846; "Recher-

ches sur la physiologie de la moelle callongée, 4849 ? De la trans-

mission des impressions sensitives dans la moelle épinière, 71849; -7-

De la transmission croisée, 1850; De l'influence; des. nerfs' vagues

surles boitements dze cceur,.4850; -^ Du rôle de V encéphale et de 'la

protubérance dans la ? 'esp ! ' ? 'a<MK;) ? Ree/terc/tM, sur l'influence, du

système nerveux-su· les-foiïctions de;,laviç; ôrgcïziqûe ? 4852; Le-

çons sur la physiologie et la pathologie des centres nerveux (encan-

glais), 9860;-Leçons sur les paralysies des membres inférieurs, 1865 ;

Leço ? ? sur le diagnostic et le traitement, des' diverses r formes des

affections paralytiques, convulsives' et' mentales (en'angtais) ? 1861;

Recherches sur l'arrêt soudain, de la respiration, 1873; Sur la

localisation des fonctions dans certaines parties- du cerveau, 1874;

Leçonstfaites au Collège Royaldes médecins de Londres, sur la phy-

- siolog te, pathologique du cerveau, 1878 ; - Leçozzs faites au Collège

de Dublizz, sur l'anesthésie, l'amaurose et l'aphasie.

Nous' aurions encore' à citer dé nombreux mémoires 'd6 réclier-

ches sur l'épilepsie; sur la' physiologie' générale1 et là physiologie

des muscles, du cceur, du sang, de la peau et des viscères, sur la cha-

leur animale, sur la physiologie et, la pct(/t0 ? e de ? ost< et de la

vision. ' ' ,1 » -K'

Brown-Séquard a collaboré à de nombreux journaux et notam-

ment au Journal de la physiologie' de' l'homme et des.animaux. Il

avait fondé en 1868, avec ses amis, MM"Charcot"et Vulpian, les

Archives de physiologie normale, et pathologique : Il a eu également

la direction des « Archives o/ scientific azzd Praclical médecine, and

Surgery » paraissant en Amérique. ' "< *»- ? I "

= -"ii'

- 3.h ? . 31a tj· rr ·m r ' 1 .,...., '

-v™od\ ? SOUSCRIPTION . r .

POUR LE MONUMENT J. M. CHARCOT.

- 1 Ir -1 fl ? 1 y ? 3, i Il .1 i ? tu a - 1,, 4 . 1 ? QUInZIELE LISTE,DU FrO)'6SmëdMO< ET DES 1A ? ,chives.

. E ` ? ` ? · 3 r1 9 "'J;f''<..9ft). ? a ? L 'r ? '

, , 1 , , ),- 21%1, 191t : JVA'ÎIA ? ÉrJAi. y) 4l[1t1 : >>>i(' ? G

»J%.. e 1 v fic ? -irin fiiq*tt,Pi4,, ? ? 1. à ? ? f9cnIyitûz)ql ni' J9{ 1 ,.1,c,x (> eijftjr 31,-uF 11,3(1 c . jr,.

Un asile d'aliénés en Orient; par M." Golowine," médecin en chef

9" ;sen de l'asile d'aliénés de Vârna. f ? 3dD'b , ,n.. z

' >»} I £ tf·3 ! t"2 : at' 911B1 ? 2 avj T"v) ! rt' J ? l* ? .m;.K'i ' . .

La Bulgarie est .trop obérée. par les charges,que lui imposent sa

politique et ses devoirs militaires pour,,qu*ellè puisse disposer d'un

budget suffisant , pour développer les.;asilestdaliénés.Il n'yen a

que deux,'l'un à Sophia, l'autre à Varna., Et,encore nejsont-ce que

des quartiers hospitaliers. ? ! lra tns,tn9);"r 1 a9·,g : Z a-, F- -"v. , - z

A Sophia, l'h8pital peut recevoir autant de,malade,s,qu'.il le,'veut.A,

Varna, l'hôpital ne contient que 150 lits répartis entre trois services :

le service de médecine interne; le service de chirurgie; le quartier

d'aliénés. Mais,' en' réalités le nombre des, lits du quartier d'aliénés

pent être augmenté;,il comprend parfois 151 à 152 mlâdes,tandis

que dans les deux'autres services,- ya 50,, 5S, 70'malades.

Pour cette année, -notre budget n'a.pas.cliangé,;bieu.qûé,l'expé-

rience ait depuis longtemps démontré qu'il, est insuffisant. Ainsi, le'

linge est calculé à raison : de trois chemises. par tête. pour deux ans,

autant de caleçons, un manteau.pour deux ans, trois couvertures

. pour quatre ans, etc. En fait, les aliénés ontbesoiu de plus de linge,

d'autant' que, le nombre des ? infirmiers est très limité et que nous

n'avons pas de pièces d'isolement, ni d'ateliers. Il en résulte que le

linge sert d'abord aux deux autres sections, et que. Ton abandonne

aux aliénés les débris de 11r7ge.;al..el,3 ? sl9,e ? h.eJst air '

Le bâtiment; : vieille[construction;. turque en,pierres, qui a, été

élevé il y a- soixante ans, a-toujours servi d'hôpital. C'est elle qui a

reçu les cholériques des armées confédérées pendant la guerre de

Crimée. Après, l'affranchissement de la Bulgarie, cet hôpital a été

placé sous la direction, des, médecins russes qui ont été .graduel-

lement remplacés par des médecins bulgares. 91l ? v' ; . ;.

D'abord onii-eçut exclusivement des malades, de chirurgie et de

médecine; depuis 1880, on admet également des aliénés. En 1880,

il n'y en avait qu'un;. en,1881, il n'y en avait pas; en 1882, on en

comptait 21. C'est en 1884 qu'il y en,euttle plus,(104)a ? en,4887, on

en admit 24. x au jiOL tlt 4j . ! t , % riz 41.4 : ' £ ? , >

Depuis 1889, l'hôpital de, Varna est divisé, en trois sections : ,chai-

rurgicale, médicale,* psychiatrique. Les deux premières sont réser-

vées au district de Varna, mais on est bien obligé de recevoir dans

la section psychiatrique les malades de toute la principauté., La

population de cette dernière s'accroît d'année en année; en 1891,

VARIA. · 473

il en entra 100; 101 en 1892. Les parquets sont défectueux, les

fenêtres ne joignent pas; aussi l'hiver, pendant les grandes tour-

mentes de neige, celle-ci pénètre-t-elle, et le froid est à ce point

sensible, malgré le chauffage, que les accidents des gelures ne sont

pas rares. Les poêles en fer ne chauffent que si on y introduit du

bois toutes les demi-heures. Aussi; la nuit, la température s'abaisse-

t-elle un peu au-dessous de zéro. C'est un inconvénient grave sur-

tout pour les gâteux. La vêture se^compose d'une chemise, d'un

caleçon, d'une veste et* d'un ! manteau de, drap bulgare, de bas et

d'une casquette. L'hiver, les malades s'assoient par terre autour

du pôêlé'et lé`plùs prèsjpô'ssiblé; aussi'se brûlent-ils. yl

La sectionne psychiatrie n'a eu jusqu'ici 7 pour 150 malades, que

9 infirmiers ôûinfirmièèes en tout,'ce qui a l'inconvénient, quand

part un' serviteur,0 dé laisser des malades sans surveillance. Nous

possédons des pièces d'isolement mais non' chauffées;, aussi, les

agités ne peuvent' être'isolés ehhiver,' et l'on est obligé de recourir

à des'médicaments calmants ! 11 Orl h lit- ! t ' 1 ? il . jv,

On ne peut se servir de' l'hydrothérapie à cause-de la basse tem-

pérature d"1 ? t ? ilii'yalé-alement que deux baignoires; il

n'y a pas de chambres' de bains proprement dites. ' -.Tînt- ? u

Le bâtiment se 'compose d'une série de chambres inégales et de

grands corridors,, dans lesquels s'ouvrent toutes les portes y com-

prisflés lieux 'd'aisances ? 1 Ces derniers mal'agencés sentent mau-

vais,' en' dépit^de la"-randef quantité- d'acide phénique dont on

les inondé) C'est dans les corridors que sont placées les .tables à

manger.* La 'nourriture* consiste' en : "une soupe à 6 heures du

matin ? [ ? à1 midi, une "portion de viande avec des légumes, du riz

ou du macaroni ? le 'soir,' une autre' portion de viande. Les ma-

lades mangent avec leurs doigts (il' n'y/a pas de fourchettes); c'est

d'ailleurs un reste de moeurs turques ? ? sb ""d- ? f> ? i * ? -'

" C'est' en vain que" les médecins ont'attiré l'attention des autorités

sur l'inaptitude 'de cette construction* On i n'a encore rien proposé

pour les*malades"dans le budget dei893 ? r ,ro'r.o ?

Quant'au formes'morbides, c'est la mélancolie qui domine ; sur

101 malades el-itrés-en 1892/nous'avons eu'32 mélancoliques. Puis

vient la manie avec le chinre de 19; l'épilepsie,9 ? la folie

systématique' (5'cas) ? = l''cas de syphilis cérébrale; 3 cas

d'alcuolisméchronique; = 5'câsdedébilitémentale; -3 3 cas de

démenc é`pââlytique; ? =`5 cas d'idiotie; enfin, différentes ma-

ladies mentales périddi4àes ? 9, , " 1't k 1 '' ' tu 1

La mortalité en 1893 a été de 19, dont un de cachexie palustre

(autopsié à l'appui).1 Il est mort deux épileptiques pendant un accès,

dont un dans'le marasme,* l'autre à' la suite d'un abcès du cer-

veau.* Chez cerderniér, imbécile épileptique dès l'enfance, il y avait

asymétrie''cranienne, asymétrie et arrêt de développement du

cerveau. Si nous avions eu un microscope, l'étude complète des

474 VARIA.

organes eût été pleine;, d'intérêt. Chez un autre débile,, il y eut

mort, subite occasionnée i par la - rupture 1 del'aorle ascendante

(artério-sclérose). Quoi qu'il en soit, sur 19 décès, il n'y a eu qu'un

.tuberculeux ? , --n , -f > «>>., '.< ? » -, ^.r1 ' .$lut '0 . : $

Les accidents chirurgicaux ont été fréquents à cause du mauvais

état'du parquet, et des ? chaussures. Mais* il n'est pas'survenu

d'affections-intercurrentes,')Si-ce m'est une petite épidémie' de

35COI'1)Ilt : ,(il . ' Iti ' 1 , : . w g1· ! . ' ,r ! ; s. ? 3. " ».- gaz

y On attend, beaucoup d'une réforme f qui doit s'exécuter cette

année. Dans les, hôpitaux pourvus de plusieurs sections,, on nom- ! niera un des médecins en- chef, directeur, dei sorte que l'on n'aura

plus à attendre, comme jadis, les ordres de Sophia. Chaque service

comportait jusqu'ici un médecin en chef et un chef de clinique ; on

y ajoute maintenant un interne (assistant). ji',2*u.\' «."Vlir-j. - .1. 1

t. Le 15 octobre de-l'année dernière, la section des aliénés a été

honorée de la visite du prince Ferdinand et de son illustre mère, la

princesse Clémentine de Saxe-Cobourg-Gotha. La princesse laissa

une somme pour achat d'ustensiles et instruments propres à occuper

les malades. On a donc commencé à installer des ateliers. Malheu-

reusement, la plupart des malades sont des agriculteurs, et nous

n'avons pas de champs/ Les femmes peuvent soit tissera soit tricoter

des bas, soit,'plus rarémënt; côildré : Pùis, pour développer les tria-

vaux des femmes, ilfaudraitun'plus'grand'nombre de gardiennes.

Enfin ! ' l'hiver s'oppose à tout travail.'Je 'caresser par 'suite de''cette

visite princièr'e 'l'esp*oir"q*ùe'Le'à9-Altés'ès't"ppuie'r'o"n't'-I'idéé'de'la

construction* d'un' nouvel'établissémént;êt;qu'ils'âûrô iità coeur

d'exécuter ce' projet ? (Allg. Zits-ch'f« 'Pychiàt "' 1, Î-1 p "et'2.) 1 ' -" il,)" " ri

' *" . ' ' - " '; ftt, ? f. ) w ! P ! " P."Keraval.,w

- ' . , * ? m8 : ` c;. -- 'f : 'ri ' YCMÏt csiiiiiiu «un « ?

- si 19 L'ASSISTANCE PUBLIQUE EN SILÉSIE

Peu après la promulgation, de la loi du'11 juillet 1891, qui

impose aux bureaux 'de bienfaisance des'circonscriptions d'indi-

gents-du territoire l'obligation de préserver,- soigner,' assister les

aliénés , -idiots, épileptiques , - sourds- muets., et aveugles indi-

gents, et au besoin ? de les interner -.dans les asiles spéciaux,, le

comité provincial de la Silésie s'efforça de se rendre compte de la

charge qu'allait avoir à supporter tla circonscription d'assistance

publique de la Silésie.'Dans ce but, il envoya une circulaire à

toutes les villes et à tous les,cercles du pays, moins- le cercle de la

ville de Breslau qui a son bureau de bienfaisance en propre. De ce

questionnaire il résulte que le nombre des assistés au sens de la loi

du le" avril 1891 doit être très considérable. Il est à craindre que

même en faisant un choix rationnel et légitime, on ne se trouve en

présence, en chiffres rond, , de 4,000 idiots, 800 épileptiques, plus

de 650 sourds-muets, plus de 800 aveugles, soit en somme 3,300 in-

dividus à hospitaliser. 4' . riz ! » ? ».<«» ? * »» ! ,\.<vi , t l

VARIA. 478-

Il est 'juste d'atténuer le chiure des dépenses en prévoyant la

-contribution que la loi imposera aux, bureaux d'assistance locaux

et aux cercles.' Le comité provincial s'est donc contenté d'installer

pour tout le bureau de bienfaisance de la circonscription, de la

Silésie trois asiles d'hospitalisation provinciaux ; celui de Fribourg

pour. 300 malades, celui' deLublinitz' pour 160, celui de Kattowitz

pour 92 lits. On peut ainsi assister 552 malades ? On a d'autre part

passé des traités avec les asiles privés d'idiots qui fonctionnent

eactuellement pour assurer, des places à un nombre,, éventuel de

malades de cette catégorie. La-diète de la province a souscrit aux

t propositions du comité. Les conseillers et magistrats des villes de

Silésie qui ne sont pas comprises dans les cercles (moins Breslau)

font agrauprës-de l'administration; provinciale pour qu'on reçût

dans les asiles d'hospitalisation les idiots, les épileptiques, etc., qu'ils

-signalaient; Or, ces désignations restent''bien'au-dessous'des cal-

culs fort prudents-du comité provincial. (Allg.,Zeilsch.'f.-Psych.,

i L. 1 et-- 2.) 1 tu e » vt ? ^-n ? 1 .P .3X' G ..Î dl ? f- p : IERAVAL. '

. i 't ...<.. 12r,lq ? 1-, -01, .>«(' . r 2 RI 1 , '1.v Il ·s(.I a ` 9 ''' 4 '

uA : l·Bhfi ).'ASSISTANCE"PUBLIQUE DANS L'EST DE LAPRUSSE. """ a ` '

cy. < 2,144e,rh" , ,r t n( r9hx,lE ? ? sa 1 ,1 c 1, , 9'' " ·

.Comme suite, à. la loi en .vigueur atla date du 1 ? avril 1893, les

recherchés statistiques ont, démontré, que lé nombre des idiots

indigents a traiter dans un établissement, spécial,. est de 230 ; celui

des épileptiques est de 220; des sourds-muets, 25; ;des aveugles, 200.

Les idiots seront, rë'gù "dans l'asile'1 d'idiots, de^Rastenberg auquel

*on prêté 161,000 marks (201,250 francs)^ sans intérêt 'pour frais

dé constrction.'Ls 'épilpti4uessèi,nt'àme-n'ésà l'asile de.Carlshof

auquel, pour le 'même usage on prête sans intérêt la somme de

154,000 marks (192,500 francs). (Allg. Zeitsch. Psych., L. 1 et 2.). ? ï...- ,' ',W- -j ' .4, f r- P. KERKVAL.

tD tf't 391 ? 3' '* " "' i : aH ? p''ttHf ' - 1 *fi ' r1.'

' . PSYCHIATRIE ET TRAITEMENT SPIRITUEL,

i ".PO ? » ? - / ru ->'. -il ? J Il - u *»- f ,

"* Une'campagne'ayant'été; entreprise par certains pasteurs et

-ecclésiastiques contre l'assistance médicale j des aliénés et des

'idiots réclamée par les «médecins, allemands comme la seule en

rapport avec la nature même* des maladies mentales en question

ainsi qu'on peut le voir en lisant ! e compte rendu des principales

. Sociétés de l'Allemagne de ces trois dernières années, les aliénistes

. allemands dans leur dernier Congrès de Francfort 1893 ont analysé

sérieusement les réclamations formulées parles prêtres et répondu

aux arguments ainsi qu'aux allégations. présentées dans les c Con-

ferenien des Yerbandes fwDeztscher a evangelischer Irrenseelsorger

(voyez Archives de Neurologie, passim). , . '

'L'Elbei-feldei, Zeitung, nO 162, du 13 juin, 1893, contient une expli-

cation du pasteur Hafner dirigée contre les conclusions adoptées par

la Société des aliénistes allemands. icei' "' < v

476 VARIA.

A cette explication voici ce que répliquent MM. Siemens et ZINN.

10 La Société des aliénistes allemands n'a nullement attaqué

1 a conférence' de l'assistance spirituelle des aliénés (4-2-enscelsoi,ge2,-

conferénz), car elle a obtenu un voté auquel se sont associés d'hono-

rables et éminènts ecclésiastiques qui d'ailleurs dans la'conférence

en question s'étaient montrés opposés aux attaques de MM Bodelsch-

winch, Hafner'et autres; ? 2° quoi qu'en dise Ai j Hafnèr, et ainsi

qu'on peut s'en, convaincre4en1lisan.tls.es écrits, son langage a pro-

pos des maladies mentales'mérité parfaitement' lé'nom de Lhéo-

rie »3- du' reste' dans le journal d'Elberfeld il prétend que les

maladies mentales ont poui\siège,'n6nI]cerveau'Rt le système

nerveux, mais l'élément spirituel de )a;vie étroitement uni avec

l'élément matériel de la'vié : Nôûs n'y contredisons point.' Mais ce

que nous'ne pouvons laisser passer c est que'« la' cause immédiate

tle toute anomalie 'mentale doit ( être imputée 'au royaume du démon

ciàns è'egu'il cale plus``étéîzdvc-D`;(2 ? cônférence,rp : 11 'dù'Vapport) :

c La^cause du troublé mental provient,* 3 ÏnL au deux "accidents

anormaux (perturbation* psychique et ? crime), du* monde des

« ténèbres qui nous, entoure et. nous pénétré} du monde de l'esprit

«du mal.,Ce. monde ôssèdéJûn"élément'motéi·iel un élément

« psychique, un élément pneumatique; ces trois^éléments peuvent

. exercer sur nous une 3ction'funesle',Jen;agissant sur les mêmes

« éléments que possède l'être' humain.' L'élément psychique,' c'est

' le démn : L'élément pileumatiqüè, 1st at ? Le'eri ? *iiiela'i,ecu

« le démon'. L'élément pneumatique, c'est Satin; Le' criminel et .reçu

« le souffle morbigène de Suta'n, l'aliéné est devenu malade par l'esprit

du démon. (3° conférence, p. 14`dû rapport.)' °° ' ? ' 5. '.

4° A côté de'cela M. le'pasteur Fliedner; autre membre éminent

de la conférence, aumônier de l'asile de Johannisberg, s'exprime

ainsi (1"'conférence, p ? 95; dü rapport) : ' ' - 'f' 1 ` u ? '' V .. J

dû Christ et de ses apôtres ainsi qu'aux descriptions desévangé-

« listes en n'importe1 quelle, matière', et par suite en ce qui con-

« cerne la possession. ' Les possédés sont ténus pour malades et

« traités comme tels (guérison et expulsion des démons sont syno-

nymes), mais en même temps c)n'les regarde comme des per-

« sonnes dont la vie spirituelle' est pénétrée par les puissances

« démoniaques quisont'aù'servicedéSatân;,de sorte qu'il' a a

'« mélange sans limites, fusion .entre leur personnalité et l'esprit

« qui les domine. Chez' nos 'aliénés maints phénomènes nous

ont imposé l'idée que sur eux agissent0 dés esprits hostiles, à

« proprement, parler, impurs. Tous les °possédés étaient ma-

«lades... Maints malades étaient possédés. » '* ' ' ' '

Aucun des membres de la conférence, pas même le pasteur Haf-

ner, n'a soulevé d'objection contre cette manière devoir.

5° Dans la troisième conférence, page 10 du rapport (Francfort,

1 89f), le pasteur Hafner, sur la folie et le crime, dit que « le cri

? ' ' VARIA. 477

minel aliéné est, responsable de ses actes (p. 13, , ligne 27) » cette

proposition souleva dans la discussion une contradiction. M. Hafner

répondit (même page, ligne 6) : c Nous devons maintenir la liberté

de la volonté chez le criminel aliéné.'»"' ? : a ' "' ' ? ' '- '* z

C'est ce que critique le pasteur Th.,Achtnichiquandil, dit (Christ-

liche Welt, ? 19, p. 449 et 450,, niai, 1893) ? L ;' ' '

« Celui qui rejette . absolument" l'impulsion morbide ou qui ue

veut pas, admettre que 'là .maladie altèrérdânscëçtainës'circons-

tances la qualité morale n arrivera pas aux, mêmes résultats. Ainsi

le pasteur,Hafnër'p'réténd`qûè-â la. personnalité de l'homme avec

« «os qualités morales'subsiste' telle quéllejdahs l'état de maladie

p,ychiqùé ? qüé"3üns les actes de l'aliéné t'esprit'du'mat se fait

« ,ou"r et que ce a ne peu provenir qu défauts et des'défaii-

« maladie de la volonté,, de maladie morale , qu'avec l'aide dé la

« propre voignt6, d e l' dividu..., eL quepar suie il n'y a pas

« d'impulsion' irrésistible^ » ? En conséquence, ( continuelle' pas-

teur Achtnich, celui qui dans un'paroxysme, peut-être provoqué

par des hallucinations, s'attaque à la' personne d'un autre doit être

rendu respôris`able'de`cet'âcte... ilën sera de même pour le para-

lytique général, le^mélancolique et' tous" les autres aliénés. Par

contre toutépersonne'd'ûné'parfaité'éducatiôiï'et-d'ùné parfaite

stabilité morale est responsable' des certificats où tout' autre écrit

public contre dés états morbides de cette sorte ? '

, Tel est le juâement'pôi'té=,par un'confrère'contre lé mémoire

de M. Hafner. ^.a,^., ,. , ? , >" ., ., . , .

6° La Société des aliénistes allemands a du prendre la parole

pour, sauvegarder ses intérêts et ceux des aliénés.' Il était de'son

devoir de parer lés,'ëôups. ,directs ou les.bottés secrètes que leur

portaient \fill.` Bodelsehmagh,"Hafner et'ëôiïsôrls~ Fort heureuse-

ment il n'y a, pas d'inimitié irréconciliable entre l'aliéniste et l'as-

sistance spirituelle. Les. attaques haineuses des conférences sur

l'assistance, spirituelle des aliénés, contre'les directeurs-médecins

des asiles, émanent'd'un petit nombre ; un grand nombre d'autres

ecclésiastiques, se .sont placés 'sur'.] un tout* autre ' terrain. Cette

espèce de.discussion"rend simplement, l'entente difficile, parce

que,par un contre-coup fâcheux, elle essaie de'désavouer ou d'affai-

blir complètement ou partiellement dans^le public les assertions

et théories que' des maîtres autorisés'ont'à juste titre établies.

(44%. Zeisschr. f.' Psychiatï, L : l'et 2'.) ? , , P. KERAVAL.

? F4F'Al1'S'DIVERS ?

Asiles d'Aliénés. Nominations* 'promotions : M. le Dr REY,

médecin eu chef de l'asile Saint-Pierre, à Marseille, est promu à

la lle,classe; le Dr DENIZOT, directeur-médecin'de l'asile de

Maréville, est promu à la 1 ? classe ? M : le'D'' FEi3vRù,médecin p

emchef de'i'asile de Ville-Evi.rd;estpromu-à'la' 4'e classe

M. 1 e - Dr' B OUILL' ABD,' médecin1 adjoint 'dé" l'asile d Villejuif"'est- 1,

promu à la 1li.le',DÿPACTÉT,'médecin ,

adjoint à Sainté=Ânné,ést promu à la l1^-" classe; ^M. le D^Martiîi0

NENQ, médecin-directeur à l'asile dé Dury, est promu à la lrf classe ; . (

M. le Dr P iLLèYRE, directeur-médecin à l'asile, de Prémontré, est

promu à|la première classé (arrêté, du 31 mars) ? M. le^'.BEL-

LETRUD, 1111éde 1cin,,adjoi, 'It-à Il asi1e départemental, du;Mans,'est,

nommé médecin en chef à l'asile du Mans'en, remplacement' de <*

M. FADaE, décédé; M. le Dr Sérieux, médecin adjoint à Villejuif ?

est promu à la classe exceptionnelle ? il ? fc ? '&' .*" ails ? nvr^

. ,, i -/ h, ,I ,Yfif ? 9Mj ? t ? 1 )rrpY^r·.it r ? ·vlfttr3 11 : "t.tpM'"t : i tic,

Asile d'aliénés de SAINT-LIZIER. Utilisation agricole dès eaux'

ménagères et des matières de t vidanges : ! Le Comité d'hygiène

publique de France, dans sa séance du 21 mai,' a donné son appro-"

bation à un projet d'utilisation agricole des eaux ménagères et des'*

matières de vidanges de l'asile de Sai nt-Liziér "d61 i t'la' op âl a tio'i'i

totale est de 500 habitants.' Les terrains sué le'squels sé feà;l'irri= }

gation 'ont une élendue de 20 hectares, dont 10 appartiennent à z

l'asile et IO ? à des particuliers/Il est .vraiment à désirer, que tous,,

les asiles d'aliénés se rendent compte des avantages de ce système z

d'utilisation dés matières de vidanges et l'appliquent à leur tour ? 4

Angelucci (G.) et l'IEKACCtM (A.). Di alcuni lavori arlislici exguiti

da alienati. Brochure z x-83 pages, avec photographies dans

le texte. - lfacerata, 1894. Tipogralia Bianclim. ,, ,, .,

BULLES Report of a case of alci@omegctly ? With brief a.

commeîtis on tins disorder. Brochure in-8° de 7 pages, avec 3 figures.

Phrladelphia, 1892. - Transactions of the Collège of Physicians o/' Phi-

ladelphia.....< '' .- .«-;"' ? i i ,osn. z

ri>.<'h z

Le rédacteur-gérant, Bourneville.

·l' ' 9 t). ?

EXPLICATION ,DES ? PLANCHES.

-.i>l ""i h - tr ? 1'L1\CHE.I ? w . , , -t .r-.

Fig. 1. -1/70. Groupe névriculaire composant'le poplité externe au

niveau de la partie moyenne du segment malade. '. 1. ...

Tous, les névricules sauf deux (les plus petits) sont plus ou moins

fortement atteints et tous les foyers à l'exception d'un seul présentent la

même orientation ! Le côte qu'ils occupent est toürnéwèrs la surface du

membre. Le grand névricute de'gauche ? en voie'de division, se com-

porte relativement la position des foyers^comme' s'il "était formé par'

la juxtaposition de deux' faisceaux complètement individualisés ? ' ,'

Fig. 14 1 IT 1 .1, - . 1, .-l du lioplUé

Fig. 2.' 1/70. Deux coiistittiaiit le tronc du poplité

externe au niveau' du point où' débute la lésion,' c'est-à-dire à la partie

tout à fait 'supérieure' du segment affecté.' Tous' deux-5 offrent déjà en

plusieurs points une couche mésoneuriale (m,i7z,'m)bieii distincte, laquelle

est surtout développée dans le petit faisceau (A) annexé au névricule de

gauche : elle formelàunanneau complet autour delà masse nerveuse. -

On remarque en outre que partout la gaine périneuriale est plus épaissi-

du côté malade que de, l'autre. ! ? . - -,6^ j - , , . '

F, ig. 3. 1/500. l Grand -foyert composite appartenant au type méso-

neuritique et occupant la région moyenne d'un fuseau.- En a un système

alvéolaire.- En b, un groupe, de foyers élémentaires avec des éléments

nucléaires" comme corpuscules centraux. En c, un. nodule à vacuole

cloisonnée centrale." En d, la masse ceutrale est formée par, un corps

vitreux sectionné obliquement; lé foyer lui-même se montre enveloppé

de toutes parts; mais surtout du côté du faisceau nerveux,'par une zone

alvéolaire. Lestroma interfasciculaire est presque untquementconstitué

par un réseau lâche (e) fortement nucléé surtout au voisinage du faisceau

nerveux (9), représentant une des formes diffuses du tissu mésoneurial.

En f, des cellules entourées déjà de couches condensées et formant avec

celles-ci des petits nodules rudimentaires.

La démarcation entre la couche foculaire etl'endonèvre est ici presque

partout nettement accusée. La gaine lamelleuse (1) est intacte.

v, v, v, Vaisseaux. 1 1 1 1 .

hig. 4. - 1/500 : Le reticulum mésoneurial (m) avant la formation du

foyer. Plusieurs mailles du réseau renferment de belles cellules endo-

thé)in)es granuleuses (c). ' . ' ·y · ' . ,

l'ig. 5 ? I/1a0. Un petit foyer mésoneuritique composite, a a, petits

nodules à centre nucléaire; bb, formations périvacuolaires; c, formation

péricellulaire.

Fig. 6 ? 1/200.' Foyers mésoneuritiques à centre nucléaire; a, foyer

simple; b, foyer composé.

480 explication DES planches.

Fig. 7. 1/300. En a, un nodule mésoneuritique dont la masse cen-

trale est formée par un gros noyau entouré d'une zone vitreuse. En b, le

reticulum initial avec ses cellules granuleuses.

Fig. 8. 1/250. Un nodule mésoneuritique « en toile d'araignée avec

bloc vitreux central (a).

' '3 ,.

Fig. 9. 1/250. petit foyer mésoneuritique composé, à centre cellu-

laire (a) et hyalin (b).

Fig. 10. - 1/200. Nodule à structure tourbillonnante avec bloc central

vitreux (a) fortement nucléé. -" ' ? K Iw*-» ' ? "

Fig. 11. 1/200. Un nodule mésoneuritique à noyau claviforme cen-

tral (n) enveloppé d'une couche vitreuse (v). En m, reticulum mésoneu-

rial , , . , , - ? "'* ? »-' <*. .) ?

- ? ... * 'J,,r"> 'O- -X3-J. 3. -r , .t I..1 *| l, .,

EPLICA'lION DES PLANCHES. 481

.. ` ' 1 & ., . I"

, . · ? J' .r ? ? ) ? 1

Fig. 12. 1/450. Conglomérat mésoneuritique composite comprenant

deux grands foyers. L'un (A) se subdivise lui-même, en trois nodules

à centré' demi-vitreux, demi-cellulaire (a, a1) et nucléaire (n'). L'autre (B),

beaucoup plus volumineux et pour ainsi dire irréductible, est unique-

ment constitué par du tissu fibreux condensé ; le corps même du foyer

ne renferme que peu de noyaux, mais la zone périphérique, surtout à

gauche (n), est assez nettement nucléée. La masse nerveuse est partout

séparée du foyer par une ligne de démarcation très nette (d, d), due à la

condensation de l'endonèvre dans la couche superficielle du faisceau.

En b deux cellules indifférentes.

Fig. 13. 1/300. Un beau nodule mésoneuritique cellulo-vitreux déve-

loppé pour ainsi dire à même dans le reticulum primitif.

Fig. 14. 1/300. Un foyer demi-mésoneuritique, demi-périneuritique,

formé autour d'une vacuole centrale(u) à paroi nucléée et à contenu gros-

sièrement granuleux (lymphe coagulée ou détritus cellulaire ? ).

Fig. 15. 1/500. Un petit faisceau nerveux aplati (y) pris entre deux

couches xnésoneuriales. Les fibres renfermées dans ce faisceau ont subi

un certain degré d'atrophie et l'endoneurium s'y montre surchargé de

noyaux.

Fig.l6.- 1/500. Grossissement de la zone B delà figure 2 (pi. I).

Formation mésoneuriale prémonitoire, composée d'un stroma (a) trans-

lucide, compact, à stries réticulaires peu apparentes, creusé par-ci par-là

d'alvéoles (6) entièrement vides et renfermant d'assez nombreux noyaux.

En c, de petits groupes superficiels de fibres nerveuses à demi atrophiées.

v, une artériole dont l'adventice est très épaissie.

d, cloison de partage bordée des deux côtés par une couche mésoneu-

riale dense.

Fig. 17. 1/300. Un petit bloc hyalin légèrement strié renfermant

deux cellules accolées (c) et une vacuole (u).

Fig. 18. 1/400. Un nodule isolé contenant deux cellules (c, c) et

beaucoup de noyaux (at, ! t) plus ou moins aplatis pour la plupart dans

le sens des stries, et dont le centre est formé par une sphérule hyaline

pure à contours très nets (b).

La substance enveloppante présente déjà ici une certaine tendance à

la constitution lamelleuse.

Fig. 19. 1/400. Un foyer intermédiaire comme position et comme

structure entre les produits de la mésoneurite proprement dite et de la

périneurite.

Le foyer, arrondi cependant comme dans les nodules mésoiieuriaux, se

trouve très rapproché du périnèvre mais sans contracter avec lui d'adhé-

ARciiivEs, t. XXVII. 31

4S explication DES planches. '

rences intimes. Les triangles, ou pour mieux dire les prismes circonscrits

latéralement par- la masse nerveuse, le périnèvre et le foyer, sont seuls

occupés par du tissu mésoneurial fondamental (m, m). La grande

masse du nodule se montre composée de lamelles (b) dont l'épaisseur

est inégale et la disposition irrégulièrement concentrique. Pas de vacuoles,

mais seulement des cellules et des1" noyaux." Le centre du nodule est

occupé par un bloc hyalin (c) ; à côté de cette sphérule centrale on dis-

tingue un autre corpuscule (c') de'même nature, mais plus petit et va-

guement délimité. En d, d, d, d, cellules indifférentes.

v. Capillaire ectasié avec tuméfaction de ses cellules pariétales.

Fig. 20. 1/400. Un foyer périneuritique demi-typique. Sa base est

étroitement appliquée contre la face profonde du périnèvre et. sa masse

tout entière se- compose de ! lamelles , compactes nucléées et vacuolisées.

Mais d'autre part' il existe ici'comme'dans les 'productions mésoneuri-

tiques, une tendance manifeste àlanodulisation du foyer et au concentrisme

des couches. En guise de corps 'central, un'groupe'de trois alvéoles

relativement volumineux (a) ? Comme dans'les figures1 21 ? >' 25;, 26,

27,'le faisceau nerveux n'est représenté que par le contour de ses fibres

corticales..1. 1,-q. -' «I ? 1, , 1 ? z

corticates. ? .. - r 4r , .T. ? ;- t4 : ,tlCt'r ab ?

,Fig.i2l. 1/400. Type du foyer jOM' : 7 : eM ? Me. -111. n'existe plus

qu'une délimitation confuses entre le périnèvre- et la'masse adventice.

Le foyer tout entier est formé de lamelles compactes'étalées;' analogues

à celles de la gaine, mais séparées les unes des autres, par de nombreuses

vacuoles (v, v, v). ' Il affecte sur la coupe transversale une configu-

ration fusiforme et non plus noduleuse. Nulle part on ne trouve de reti-

culum mésoneurial autour du tissu, lamelleux. Enfin, les grosses cellules

endothéliales font complètement défaut et les noyaux eux-mêmes 'sont

amincis et rares.- -. 7-· r . - . 1 ' ''*<- `'j°' '*}'

nv - t "< ? . '1 ) ' ? f 1 '

Fig. 22. 1/400. Premiers rudiments d'un nodule mésoneuritique. c,

cellule centrale, logée dans une cavité, n, noyau en croissant appliqué

contre la paroi de cette cavité. ? ? noyau libre. ? "' ' '

Fig. 28. 1/'f00 : Un dépôt hyalin creusé d'alvéoles réguliers, bordé

de noyaux aplatis et constituant presque à lui, seul la totalité du foyer.

I% ig. 2f. - 1/400. Début de la stratification autour d'une cellule centrale.

Fig. 25, 26 et 27. 1/400. Trois coupes transversales résultant de trois

microtomisations successives opérées sur le renflement central d'un grand

fuseau composite. La comparaison des trois images met en évidence la

forme noduleuse des foyers mésoneuritiques élémentaires. *' ;' 7r' x

3rnB ? û,9 -yü J,· ? nu ,4"4 - - -- -

li,- ;rqè'« Jnob '»" .91 ? I *' p9 ? G..n.,n 8" «n- °" La ? iw 1f1 u- . z

.^u^-sh-^ STABLE 'DES' 11'IATIL : RESK ? = ? r,

a- , -r. A4 ? F /.....t^urt -»

., ? -, ....1 .Z.°lh))(U. ? ^ ? "-^M . 9 ? .v . h nx.

I'ACCES5011tE,' blessùre grave de 1'

%` et de l'hypoglosse,' par Nicol; 457.

Akroparesthésie, d'une forne parti-

culière e de paresthésie des extré-

,« mités, par Laquer, 193. Ir "i1 z

Alcool et inhibition, parMeyer, 382,

' Alcoolisme, à New-York, par Dana,

74 ; contribution à l'étude clini-

que de l'impaludisme et de 1' -,

i 1 a^ llarandon de blontyel, 285. 'z'

Alexie, , un cas d'incapacité de lire,

ou , parZemmer, 190., . ",P,4r

'Aliénés, les discours des -, par ? Venturi, 52 ; nouvel hôpital d'

'"due Boston, par Fisher, 69 ;' ré-

* forme dans' le traitement des -; ',

' ' par Hack Tuke, 70 ; internement

1« des dangereux, par Chambard,

71 ; note sur un homicide, par

Camuset, 175 ; augmentation du

nombie dés , par Corbert; 237;

oj administration des en Ecosse,

par Clouston, 237 ; à ten-

dances homicides, par Camuset,

-288. ' ?

Aliénistes, récentes attaques contre

les -, par Pelmau. 453. 11,

Anlox, l' - des \1 tlais, par 1·;llis, 30.

A ? AT0510CLI,'ÇIQUE,- de la méthode

I , dans ses applications, à l'étude

VI, des localisations, par, Charcot et

Pitres, 241. - ..

Anémie pernicieuse, lésions spinales

dans le cours de l ? par Naine,

212.

Angoisse neurasthénique, dans ses

rapports avec les obsessions et la

folie du doute, par Kaan, lil.

Antipyrmomanie, par Cappeletti, 46.

Aphasie, deux cas d' -, par Gossen,

148; contribution à l'interprétation

des sous-corticales, parBleuler,

197.

Aphasiques, un cas de symptômes

avec hémianopsie, par Bleuler,

147.

.- ? 03 <*. ,f ·

- 1 .,·t,··,, '<t.f\ n 1

ARTÈRES cérébrales, recherches ana-

toniques sur les -, par Biscons,

'216.' ' ."

Asiles destinés aguérir l'ivrognerie,

- par Tilkowski,v 71 ; maladies ex-

ternes, dans les -, par Bullen,

. 23b;, art, de- couturière, dans

les , par Finegan, 236 ; nouvelle

ferme de 1' d'omagh, par West,

J- 236 ; public d'aliénés, 310 ; ra-

», retés d'un d'aliénés, par Noecke,

,i 454. i, «. %'>. f"> «..< 1 1 .

Association, médico-psychologique

, américaine, par Andrews, 75.

Astasie-abasie, par Lévy, 187;-hys-

11 térique plaidant en dommages-in-

"" térêts, parBrcemer, 9.

Atmosphérique, de l'action'de l'a-

baissement sur les aliénés, par

Iirypiahiewicz, 141.

Atrophie 'musculaire' combinée,

' ayant une étiologie toute spéciale,

par Homen, 187 ; sur 1' mus-

culaire précoce des hémiplégiques

' ' et sur le pouls lent permanent,

par Giuzzetti, 19f. `Y

Auditif, contribution à l'étude de

l'origine et du trajet du nerf

par 61rilizew, 199. ' `

Automatisme ambulatoire, par Seme-

lai-iie 378...-

Autopsier, la manière la plus con-

venable d' - l'encéphale, par

Stemerling, 214, 387.

Barbe Buvée, histoire et critique,

par Samuel Garnier, 352, 418.

Baseuow, contribution à l'étude de

la maladie de -, par Angio-

lella, 146; troubles mentaux dans

la maladie de -, par Hirschl,

149.

BLEN\oRItHAGIE, contribution à l'é-

tude des localisations de la -

sur les nerfs pétipliériques, par

M. Cros, 233.

484 TABLE DES MATIÈRES.

Capsules surrénales, dégénéres-

cence tuberculeuse (les -, sans

coloration bronzée- de' la peau,

par Erie Fraitee, 205.

Calculs biliaires, la fréquence des

- chez les aliénés, par Snell, 458.

Cécité psychique, par F. illuller, 1541

sur les rapports de la bilate-

rale avec les affections des lobes

occipitaux, par Soeppili, 195.,

Cellule nerveuse, anatomie de la

- , par \issl, 391.

Centhe thermique, axe cérébro-spinal

considéré comme -, par Richard-

son, 373. ,r, m > mi 1 %,- ,

Chanvre. indien, folie -par.,abus du

- , pae lreland, 383. ? t . , , -

CHARENTOV, maison nationale de ,

- 314. i - , . t 4 ? l 10

CHLORALOSE, le dans les maladies

mentales,par Hossi,226.f ?

CHRISTINE, de-Suède, par Sarbo, 51

Chorée, un cas de -2 progressive

avec lésions anatomo-patholoôl;

ques, par .Kronthal et;Kalischer,

197; - hérédltaire,tpar Brie, 452.

Circonvolutions ascendantes comme

origine centrale des cordons pos-

térieui@s et du trijumeau, par Hoe-

sel, 203, 219. /)' -, z 1 -.t j

Coeur, lésions organiques du non

soupçonnées durant, la.,vie chez

un aliéné, par Christian, 63.

Compte rendu du service des enfants

de Bicêtre, 1893, par Bourneville,

avec la collaboration 'de Dauriac,

Ferrier et Noir, 67.

Congrès annuel des médecins aliénis-

tes et neurologistes de France, 77,

Couche optique, un cas de lésions se-

condaires de la-, par Ncehanu,210.

Couches, symptomatologie et pro-

nostic de troubles psychiques qui

se produisent pendant les suites

de -, par Il. Iloppe, 136. 1 ,

Couleurs, le sens quantitatif des

dans les maladies nerveuses, par

Wolfberô, 197... ? ,. , .

Crampe, traitement . de la des

écrivains , et des télégraphiste ?

par Monell, 444... , ... 1

CRA-,IECTO.NIIE, sur le traitement de

l'idiotie microcéphalique par la

- , par Blanc, 274 ; un cas pour

microcéphalie, par Dakermann,

278; un cas de microcéphalie avec

opération de la linéaire, par

Barlow, 279.

(.RÉTI\IS\IR, traitement thyroïdien

du myxoedeme"et du ? par

Beadles, 226. V" " ,'lu", : ' -

Crime, relations ' entre le' et la

,, folie chez la femme, par Neeclie,

56; = il deux, 60 : "` ?

Criminel, points de repère pour établir

,, l'identité des-, etc ? par Busclian,

'56; l'étude du =,par H. Ellis, 58.

Criminologie, l'éthique' appliquée à

- la - , par Macdonald, 56. ,

Cuir , chevelu, hypertrophie du ,

K, par Mac Dowall 297 ; , par

. G. Foy"297; dém·lôppementanor-

. "mal du ? parCowan, 298. ~

Dégénératives, fréquence des don-

nées - , en rapport avec la, con-

duite, par Zuccarelli, 4f6. ° '

Dégénéré, un type d'héréditniie ,

.. par", V. Bourdîn, 161 . * '

Dégénérescence, neurasthénie et-,

par Kovalewslcy, 295. '' '

Délire, contribution à l'étude du- ? d'origine sympatliique, par Piqué

et Febvre, 140. "

Démence aiguë post-typhique asso-

ciée iL la. polynévrite, par fleevel,

5 143, 293; contribution à l'étude de

..la-précoce; par. Vigoureux, 380.

Diphtérie, sur deux cas d'hémiplé-

gie cérébrale consécutifs à la -,

., par.5eifert, 192. , r ' .

Uuboisine, injections sous-cutanées

de sulfate de en médecine men-

tale, par Massant, 229.

Dure-mère ? sur la formation des

met-nbraiies siégeant sous la -,

*par Robertson, 370 ?

U1'vAAIG\IÉTRIE chez les aliénés, par

Toulouse 289. ' v. ''

D1'3TROPIIIES musculaires progres-

, sives avec réaction dégénérative,

par, Iloppe, 187.

ÉCOLES de gardiens en Saxe ; éta-

rgissement d' pour le personnel

.des asiles, pauBurr, 234.

Ecriture, physiologie et pathologie e

, de 1 ? cursive, par Goldscheider,

, 144 ? ; ;, ? < -

Electricité, influence des différentes ? formes de 1' sur la nutrition du

muscle, par, Debedat, 438.

ELECt'RODtAGNOSTIC,4t2.

Electrique, relation entre l'excitant

et la réaction nervo-musculaire,

par Mares, r39 ; réactions - dans

les maladies nerveuses,' par Dana,

449.

TABLE DES matières. 485'

Ei.CTRoPHYSIOLOGIE, revue d' et

d'électrothérapie, 437.

Electrothérapie, revue d'électrophy-

siologie et d'a-, 437. "

EL0\GATIO des nerfs, note sur l'

dans l'hémiplégie spasmodique

infantile avec épilepsie; par Féré

et Sclimidt 40. ? ". ? ''

Emphysème généralisé de la peau,

par Kellner, 215. ;' ? -

Encéphalite aiguë primitive, hémor-

rhagique, par Bucklers, 152. ? -

EnGOTtroubles neuro-patho-

logiques, par 1 ? ' chronique,' par

Bechterew,' 188 ; stigmates perma-

nents laissés ' par I' ? sur le

système nerveux central, par

' \Vall : er; 224. t ? ? ' ? < ''

Erotiques, le stylé des paranoïaques

- , par Ferrari, 53. 4 '- t'

EnoTlsoE morbide,' par Iiùôhes; 50.

Erotomanies, curieuses par Hos-

pital, 315. ,; ? ? 3.. » i,-

. Epileptiques, hospitalisation des-,

par Marandon de Montre),' 73 ; le

lempérament ' ,' par del'Greco,

147... 1 ' ? L(,

Epilepsie, recherches cliniques'et

thérapeutiques suri'. 1'. ? l'hystérie

' et l'idiotie,parBournevitte, avec

la collaboration de Dauriac, Fer-

rier et Voir, 67.-t ? '»-- lit4

Excitations, de l'influence, des -, ? dans le nerf périphérique ? par

Wedensky, 440. t @ 41 'u' "'

Exhibitionniste," probablement épi-

leptique, par Garnier, 69. ° '

Expérimentale, contribution à la

méthode en physiologie céré-

brale, par Rossolimo, 198.

Expression chez les aliénés, parTur-

. ner, 298. ,çtu ? n ? - ,

Folie," ]a 'clan*s 'ses rapports

avec la loi, par Norton Manning,

41 ; un cas de pots-cholérique, ? par Séglas, 41"; la *àv deux, par

Arnaud, 43; cas de ' à cinq, 7

par R. Semelaigne, 44 ; étiologie

'(.et pathogénie de, la en com-

mun, par Van Deventer, 45 ; con-

tribution à l'étude de la puer-

pérale; par Idanof, 47; statistique

' de la dans,le N. S. Walles,

par Ross, 48 ; influence des mala-

dies accidentelles sur 'la marche

de la ? par Gauger, 51 ; alléga- ? tion de dans les affaires cri-

minelles, par Springthorpe et

llullen, 54; relations entre le

crime et la -, par Noecke, 56 ; la

- invoquée devant les tribunaux,

"par Savage, 58 ; guérisons- heu-

reuses de la =, par Vise; contri-

bution à la connaissance de la

' systématique ' périodique, par

'l ? iusch,4144 ? Ien Grèce, par

* Sauborne, 236; troubles trophiques

dans la -, par Hoyt,236;-

' puerpérale, parMenzies, 287 ; con-

t.igion -de ,1a- ,'f par de Boeck.

' 295." «'«S" - ""

Galvaniques réactions des organes

''des sens, par Kusselbach, 440.

Ganglionnaires, sur la présence de

cellules'- dans les racines spé-

ciales antérieures', du chat, par

- Tanzi,217 ? m ' '- '- 'A

Gastropatiiies, les considérées

comme génératrices des névroses

et des psychoses, par Alt, 144, 204.

Génital," inversion ' du sens -, par

' Siuli, 395 : v' - ' ` · .

Gliomé de la région rolandique, par

' 'Alhertoni et Brigatti, 194.

GnosE/des' formes atypiques de la

spinale,' par Oppenheim, 209.

,,q ? ? ... y r . ,. ' . .. ,ET

Hallucinations, influence psychique

des -, par Mercktin, 4à ; ver-

' bâtes,'psychomotrices, par Pie-.

*" raccini, 51 ; contribution à la théo-

rie des , par Chvosteck, 143,

' 292; sur- un' cas' d ? motrices

111 verbales, eliez ? une paralytique

''générale, par Sérieux, 321.

Helminthiase, ' un cas d' et de

constipation;, en rapport avec un

accès maniaque,' par Fronda, 52.

HËMATOMYÉLiE* centrale, par Minor,

152. · , ;o - 1 'l ? - -;

IIÉaucxorsÉr; troubles de la sensibi-

lité- générale, - dans un' cas d'

post-hémiptégique, par Targowla,

145 ? ,j "' " ' i

Hémiplégie, deux cas d'-cérébrale

' consécutive à la diphtérie, par

, Seifert, 192 ; lésions des artères et

des muscles dans les cérébrales,

par Dai-h-sclie-witsch, 222.

IHÉ1'ÉROTOI'IB de la substance grise,

dans les hémisphères cérébraux,

par Matett, 208 ; de la substance

' grise'de)a moelle; par Kronthal,

'219." " - '

Homicide," sur un cas d' suicide,

par Amadeï,60. '

486 TABLE DES MATIÈRES.

Hospitalisation des épileptiques, par

Marandon-de illontyei, 73. `

HYDRO-ÉLECTRIQUE, note sur la mé-

thode -; par Larat'et Gautiiier;

- t4&. - v ? ? '

HYPÉRESTIIÉSIE 1 optique;t d'origine

cérébrale, par Freund, 196 ? ' ?

H1'POGLOSSE, blessure grave de l'ac-

cessoire et de ? par'Nicol, 457. .'

Hystérie, théorie psychologique de

l' -. par Grasset, 145. ,a rr,

Idéation des troubles du mécanisme

de l ? dans la folie systématisée

parZiehen, 290 ? til <; ?

Idiots, de la manière0 d'être* des

fibres tangentielles de'l'écorce du

cerveau chez' les par Klinke,

213. " <"". !

Idiotie, ' recherches -cliniques11'1 et

thérapeutiques '' sur 1'épilepsie,

l'hystérie et l'idiotie,' par Bourne-

ville, avec la-collaboration de

Dauriac, Ferrier et Noir; 67 ; de

l' - et de l'imbécilité,, au point

de vue mosographique'5 par Sol-

lier, 33; ' symptomatiqué* d'une

atrophie de l'hémisphère 'gauche,

par lllenereul,' 380. a ·- ?

IMPALUDISME, contribution'a' l'étude

clinique de' 1'4 *- et"de l'alcoo-

llsme, par Marandon de Montvel,

285. M ? . "" " '"

Inflammatoires, influence des états

locaux ' sur ' les troubles men-

taux, par Goodal, 292. Il - z

Influenza, psychoses consécutives à

l' - par Althaus, 137, 300 ; obses-

sions survenues au cours de l ? ,'

par Pailhas, 380. «" ' A-' "9, ? ' -t

Irresponsabilité des aliénés, d'après

la loi française, par V. Parant,

59. j ' * - *»J; , *

Ivrognerie, asiles destinés à guérir

l'- en'Suisse, par Vilkowski, 71.

Jalousie, délire de chez l'homme,

par Weber, 141 f" n ? "

,.t e 4 e .»,. w· . - Mi. '"

Kleptomanie, contribution à l'étude

clinique de la ? par, Boissier et

Lachaux, 379HFs. T°° ' - an`

\ -nf'j.'î i 4,1 sn'

Langage, troubles du ' chez 'lés

aliénés, par Klinke, 382 : - r r

Libro DEL coMANDO, la cause du ?

par Cionini, 57; étude' sur les

prévenus de la cause du'=, par

Tamburini, 57. - t 'r '

Localisation, abus de, la .théorie

des en psychiatrie et en an-

thropologie, par, Neecke ? 53; ?

du centre de la.vessie, du rectum

^ 'et de, l'érection, par Sarbo, c 211 ;;

la méthode anatomo-clinique flaiis '1,

les applications à l'étude,des -, ? -T

par, Charcot et Pitres, 241. ufilne

Lypémanie avec délire de ruine,, par,

Tamburini,' 6O.jr.,ar,>Ea . ! rT..t' "3 s ? K",v 4yi ? i il, ,-» ? '"q» ? fi'.

Maladies mentales , classification-,^

des'^', par lirnbius, 39; note sur,.

6 la téràpeutiqtie clinique 'dans les

- , par Augrisani,, 225 ? , ? yrr,t·

Maladies NERNEUSES, manuel d'ea-,h4f

"'rrien méthodique des par Korn-;

ilov '232'- - " -4| o ? · , .. rj rif

Manie. transitoire, par Pace et Mira- j.

lia,,50 ? aiuë;consécutive à

- une rupture du rectum, par But-,

lér Smythe, 301. >.i4.v,f.

Masochisme, remarque sur- la su.je-)'

tion des sexes et le -, par Krafft--

- · Ebing, 39., 9w,m4v.~m>f -' . 1

Massage, étude, sur. l'emploi', du ? 0 ? dans les maladies nerveuses, par 1 -

Massy,.462 ? r",....A ? rTO

Médecine mentale en Belgique, par ?

' · Francotte, 398. , lu^rr' 11} z

MÉDICO-LÈG,%L E, étude ~ sur J.-M. ,tA

Smith," par Mann, 50 ? rF , - at

MÉDICO-PÉDAGOGIQUE, traitement

,de l'idiotie, par Ch. Eloy, 311.

Médullaire, recherches , d'anatomie.^.

comparée sur le cône-, par Brcen- "

. tigam, 221 ? · ,( ? -. ? J

Mélancolie anxieuse avec délire des 0

qnégations, par Séglas et Sourdille, -\

46 ; le sang dans la , par Steele, .'

288; aiguë avec,tentative de sui- a.·

cide,' par Brame-Hartnell, 298...., , i

Mesoneuhite noduleuse, par Vanlair, -

81. · '41 J- , niv,,r. hv - ? » 1

Menstruation,, l'importance de la z

- ' dans la responsabilité, par' e

Krafft-Ebing, 57. ? a ? =ro g e

Menstruel, rapports entre le moli- h

men ,et les psychopathies, par t

Schire ? ' 1455., 1. i'i.,rtl I ., ort

Mensuration, un -perfectionnement h ? apporté dansées instruments de xj,

du temps de. réaction ? par .

Lewis, 224. , »fir , ? ? '.v v-ys

Microcéphalie, sur le traitement de '

' l'idiotie par la craniectomie, ,r,.

. par Blanc, 274 ; un cas de cra-m

niectoinie pour ? ,, par, Daker-,

mann, 278; un cas - de =- avec- '.

TABLE DES 'MATIÈRES. 487

opération-delà cranieetomieli-

néairP; par Barlow; 279r

M;GRAiNE ophtalmique et états psy-

cho-transitoires par Mingazzini,

52; formules contre la , 399.

MiRROv-WRiTUNG/ par'Ireland, 382.

Moelle, des, courbes de la '- chez

1'liomme, ". par T;inzi', 223; dégéiié-

rescence j de "la' dans l'empoi-

sonnement expérimental par le

phosphore, par Guider, 223.

lO-iUhIE,NT" J.-Al. - Charcot; comité

pour l'érection, 155; souscription^

77, 158,t239. 308, 399, 471., ''

Morphinopiiagie,* par Pichon, 53.

-Moteur,' de quelques états de fai-

blesse 'irritative'du'système,

par Fuerstner, 186 ? ,Y,'

Motrice, perte dissociée de la sen-

sibilité musculaire avec incoor-

dination à la suite de maladies

infectieuses, par Vanni, 217 ? "

Mutisme vésanique, par Pieraccini,

46 ? ? r~ ' ''' ? z

Myélites , symptômes sensoriels '

dans trois cas de Jsvphilitiques,

par Forey, 150. '-9 1- - ?

\Ivo'rows, remarques sur la con-

génitale ou' maladie de Thomsen,

par Thomsen. 189.. ? ? " 1 ? .

Myxoedème j' traitement, thyroïdien

du-et du crétinisme,parBeadles,

226. t. ? i , J "" ' r·

f.c .fO<s 't3 ««> / ? j. 4

Nécrologie, Br6\,vii- Séq a d par r

Dauriac,' 468.- *»--- , 1,

Nerf moteur, des altérations du bout

central du - après' la- lésion du

bout périphérique, par Darksche-

witsch, 198. "" 7"AF'' uG

Nerfs crâniens ? Là dégénérescence

expérimentale -ascendante, des

, par L3ermann; 201;218;°dégé-

nérescences ascendantes .des

moteurs chez' 1'liomme, par C.

Mayer, 209. -' '" . ' 'T

NERFS périphériques. 'De ! l'emploi

de la coloration au perchlorure

de fer et é. la dinitrorésorcine

pour l'étude des dégénérescences

des -, par Beer; 222 : ' ? ''

Nerveuses, pathologie des maladies

, parDana,"184 : ' 0 ? t'- '-

NÉvnosF traumatique, par Vibert,

466. ' <'*''>' 1 .' '

Neurasthénie, la" et -"son traite-

ment par l'électricité, par Dou-

iner;443; considérations sur trois

cas rares de =, par Ventra, 146;

traitement par l'électricité de cer-

taines formes de , par Robinson,

229; et dégénérescence, par

Kovalewsky, 295.

Neurasthénique, . angoisse dans

ses rapports avec les obsessions,

par Kaan, i+1.... ? 1 ..

Nystagmus horizontal artificiel, par

" Bach, 187., , .,

Obésité, l'- d'origine nerveuse et

son traitement.. par l'électricité,

par Imbert de la Touche, 445.

Obsédés, deux observations d' ,,

par Gorodische, 231. 1. 1. 1

Obsessions, angoisse neurasthénique

dans ses rapports avec les -, par

Kaan; 141.

Obstruction intestinale chez un

aliéné, par Stewart, 229.

OEIL, trouble unilatéral de la mobi-

, lité du globe de l'- en haut, par

' Koenig, 193 ? 1- 4, -.

. ' · * 11, rf·a· ' )r

Pachyméningite hémorragique in-

terne, par Bristowe, 206. )=« !

Palatin, existence du renflement du

, bourrelet , par Noecke, 214.

Paralysie isolée du grand dentelé,

» par Bruns, 186; un cas de is-

chémique consécutive^ une em ?

. bolie" de l'artère fémorale, par

' Chvosteck, 196.,ri , .

Paralysie AGITANTE, nutrition dans

' un cas de fruste, par Schaefer,

' 10J.. t .- -\ .. - n'

paralysie cérébrale spasmodique

*de Erb; par.Carmona, 151.

Paralysie infantile, une forme rare

de . d'origine cérébrale, par

Kcenig,,454.

Paralysie générale progressive ,

contribution à l'étiologie de la -,

par Kaes, 44; chez les Arabes,

'233; immobilité et réflexes des

( pupilles dans la , par Redlieli,

294; étiologie de la-, par Chris-

tiani, 29; - survenant vers l'épo-

(lue de la puberté, par Wigles-

, worth, 296; syphilitique, par

s Nolan, 296; variations des types

dans la -, par Bullen, 299; ré-

. flectivitédans lesdiversespériodes

- de la , par Briand, 306; par

- Dericq, 308; rétrécissement du

chan'ip visuel dans la -, par Bi-

keles et Kornfeld, 138; les causes

de la , par Nicoulan, 139; à

firme de tabes au début chez un

488 TABLE DES MATIÈRES.

syphilitique, par Chabbert, 401 ;

quelques phénomènes appartenant

à la , par OEbeke, 451 : pseudo-

et saturnisme, par Vallon, 65 ;

sur un cas d'hallucinations mo-

trices verbales dans la-- -, par

Sérieux, 321; lésions dans la -,

par Dagonet, 377. ` ' w - " ("I

Paralysie spinale atrophique chro-

nique, par Oppenheim,'153 ?

syphilitique de Erb,' par Kowa-

lewsky, 193. - - i" y. 1

Paralytiques GÉNÉNA ux, réflexes chez

les -, par Sollier, 230; manière

d'être de la' sensibilité, etc., chez

les - par IsornfelV'' et Bikeles;

z2, 200; état des 'pupilles' chez

les , par hornfeld ' et' Bikeles,

142, 201. "' ,i5 nH '·'i .

Parole, troubles de la passagers

dans la paralysie 'progressive, par

Koenig, 40; troubles de la -, par

Treitel, 315. - <* ? -&< 1

PELLAGREUx, contribution à l'étude

du chimisme gastrique chez les

- , par Agoslmi l'J5. ' · j· z

Peptonurie chez les aliénés;' par

Laitier, 279. ' u ? -

Persécutions, variétés du'détire des

- , par Falret, 303. titi '

POE )~.DC.1RD, étude de psychologie

morbide, par Moreau ? de Tours,

381. -' Iij 1, «

Polarisation, action des courants

de - musculaire comme excitants

de la contractilité, par Rousseau,

439. - ? : a . v ,

Polynévrite, démence aiguë post-

typhique associée à la , par

Hoevei, 143, 292; contribution à

l'étude de la , par Gèse et Pa-

genstecher, 149. '

Polïurie chez une aliénée, par

Wiedmeister, 45.

Pont de VAROLE, un cas d'hémorra-

gie du -, par Rorie, 196.

Pouls, sur l'atrophie précoce des

hémiplégiques et sur le lent

permanent, par Giuzzetti, 194. -

Processus morbides psychiques et

moteurs dans la folie simple, par

' Roller, 394

Protubérance, contribution à la ca-

suistique des affections en foyer

de la -, etc., par Moclé et Mari-

nesco, 224.

PSYCHOP.ITIIIE sexuelle, par Stefa-

nowsky, 49; parKrafftEbin-, 139.

Psychoses consécutives à l'influenza,

par Althaus, 137 ; puerpérales,

par Hoche, 141 ; - et traitement

spirituel par Siemens et Zinn, 384,

475. i .n ? ». 1111 ? A i

.. - ? 1`huit . ? >* .11 .

Rage, essai sur l'histoire de la -

.«avant le xix, siècle, par de. Toi -

néry, 395."I ? "

RAILW.lY-SPINE, pronostic, par Der-

cum, 151. ? ," ..·

Respiration, altérations de la

chez les aliénés, par Rossi, 52.

11UB %*" DE' IIEII., trajet' du - dans

' l'écorce chez l'homme par Haesel,

206. ? u-. 1

. (à & : fmlunir ? v·f ,.<t , .

Sarcome primitif des ventrieuips du

cerveau, par Prantois et- Etienne,

" 270 ? ' ( vmJQ3 lak eqvlpt). 'h-c

Sauvage DE l'Aveyron, rapports et

' mémoires sur le -; l'idiotie et la

surdi-mutité; par Itard; apprécia-

' tiens par Delasiauve ; préface, par

Boui-ne%ille, 463. ? » .<<-3 le

Selle turcique, lésions anatomo-pa-

'' tttotogiques de la-chez les alié-

-nés,' par Schroeter, 452., ijG 1

Sensibilité, troubles de -la - géné-

ratedans'uncas'fd'hemichorée

post-hémiplégique, par.7·argowla,

t 9 45 : ,c· tr. ·· s, ? ·. ? -,r

SENSiTiF.s,sur les troubles- dans les

maladies viscérales, par H. Head,

4O. w 1^ ? 1. rf·rnglf..A ' 1-- "

Sexuel, psychopathies -, par Kr.ifft

t, Ebing, 139; perversion jsangui-

1 naire del'instinct-, par Coutagne,

r289; sur un cas de folie avee per-

'"version -, par Sullivan, 303.

SÉTON,' de l'emploi du -.rdans les

'l' maladies." cérébrales, par Erlen-

mayer, 452. ,

Société médico-psycliolo,-iqtie,.61,

230, 303, 450; psychiatrique de

la province du Rhin, par Keraval,

451 ; psychiatrique de Berlin,

par Keraval, 453; des aliénis-

tes de Basse-Saxe et de West-

phalie, par Keraval, 456 ; congrès

de la de médecine mentale de

Belgique, 75; des aliénistes

allemands, par Keraval, 384.

Souxac, du chez les aliénés, par

Marendon de Montyel, 283.

Somnambulisme , observation de

par Ireland, 383.

Sommation , seize observations de

demi , par C. Mayer, 142, 184.

SI'LENO-TIIYROIDECTO.)Ilr chez le chien

TABLE DES MATIÈRES. 489

et le ` chat, par Vassale et di

Brazza, 216. ,. ->, .-

Statique , action de l'électricité

sur les combustions intra-orga-

. niques, par Truchot, 441. ··,

Suggestion pendant le* sommeil

hypnotique, par Goodall, 292.'

SULFONAL, sur l'emploi possible du

pour décider à mander, par

Brotigli, 228. ' * -

Sympathique, ' contribution à l'étude

du délire d'origineparPiquéet

Febvre; 140." ' ? 1, ,)

Syphilis, contribution à l'étude de

la du, système nerveux, par

.. Raymond, 1, 112... , , .

SYxmcovvELiE, contribution àl'étude

de la -, par,Bernhardt, 189; des

manifestations cliniques de la -, ? par Schlesinger, 191 ;, - ou dys-

trophie, musculairei et hystérie ,

parErb,192..ac ,y· ? · ? ?

Système nerveux , . les découvertes

' '' récentes * sur ' le ? par Baker,

150; un- cas de- lésion du ? à

1 diagnostic douteux, par Westphal,

153; nouvelles méthodes de re-

- cherches pour éclairer nos, con-

naissances sur la destruction du

- , par Obersteiner, .221. · · P

r ? " -ri. , '» #Aj, s yr a

Tabès. Traitement électriquedu , ? parSimonLaborde, 444; uncasde

dorsal typique avec -liose cen-

' trale chez-un syphilitique, par

''Nonne,' 185.' Les racines ' posté-

rieures de la moelle et l'anatomie

'< pathologique du dorsal, par

rs Redlich, 199;' état des, ganglions

Iz . . 1 "2 ..i

. spinaux dans le par Wollen-

berg. 202,220.

Télépathie, que faut-il penser de la

- , par Christian, 252.

TÉTROKAL, trional et , par Mabon,

28r.... ,m 1

Thrombose, deux observations de

, autochtones des sinus cérébraux,

par Bucklers, 148.

THYROIDECTO.IISÉ, la toxicité du suc

musculaire des animaux -, par

.4' Vassale et Rossi, 147.

Trijumeau, des racines du dans

9-le cerveau de l'homme, par Ponia-

ttowhky, 202, z18; trajet du ruban ? de Beil dans l'écorce et des libres ? centrales du chez l'homme,

par Hoesel, 206. '

TRIONAL et tétronal, par Mabon, 284.

Tuberculose, inoculation de la

.dans les centres nerveux, par Te-

deschi, 217; dans les asiles

(..d'idiots, pat Wulff, 293.

Tumeurs, les cérébrales et la

question du traitement opératoire,

r. par B**uns, 459; un cas de

mtra-cranienne, par Conolly Nor-

,t man, 205; un cas de endothé-

liale de la dure-mère, par Lish-

y man, 205; les conséquences mé-

- caniques d'une cérébrale, par

Sommer, 208.

Visuel, rétrécissement du champ-

, dans la paralysie générale progres-

sive, par Bikeles et Kornfeld,138.

, » , * J -Ml,

Yeux, deux causes de paralysie con-

génitale des muscles des , par

Bacli, z0 ? t,

. TABLE DES -AUTEURS ET» DES COLLABORATEURS

'' : ? T ?

Oî *io-.imoc.i

ILfl1701 ?

")» ? Ib'lIfOS j

r.t..f]a ? )

^, S , on 1 -

' . : ,. ofib'S ? .Qjy

Albertoni, 194 ? .). -

Alt, 144, 204. Iff

Altliaus, 137, 300ufrBi

AufadeY, 60. ' ,1$cIF

Andrews, 75. si

Anaiolella, 16;f,aP ÿ .t

Av na 11 43 ? rj3m011J

Ascher, 69. ? roll'i

An ris 225 J.,çlntn. -j

Bach, 40, 181. ,r ™§

Backer, 150." ? 0"

Barlow, 279.

Beadles, 226. itoi Fy

BecLleterew,188 ? ·fl,.t=

Béer, 222...t, r

Beriiliardt, 189.

Bikeles, 138, 142, 200. 1

Biscons, 216.

Blanc, 274. v f.' r,4,>.

Bleulcr, li6,*l97* y

Boeck,295. "" '

Boissier ' 379. si

Bourdin, 161 ?

Bourneville, 67.' 463. , , t

ttraine-Ht'tnel), 298. ;

Brash,204. ? (j~u.j

Brazza, 216.. z

Bregmann, 200, 218 ? r

Bremer, 59. p, "6.

HrentiKam.22t..., ,

Briand, 306. 15 r.,

Brie, 452. ".p ,. -

Brigatti, 194.

Bristowe, 206. 1. ,

Brounh, 228.. -

Bruns, 186, 459. ,

Buclclers, 148, 152..

Bullen, 235, 299.

lîurr, 234.

Buschen, 56.

Butler-Smithe, 301.

Camuset, 175, 288.

Carmina, 151.

,. t

.<"<>< r-iuîr... j

à -3o..««--i-noJiOi'4,l

Cappelletti, 4G ? z ? aDf

Chabbert, 401. ? i.,^ ? ^ ,

Chambard, 7t-j-sQnO

CUarcot 241". -

Christian, 63, ` ? 52. ? t

Christiani, 294. -<t

Chvostek,143,'t96,292.

Cionini, 57." ? = ? f^-iiq

Ctouston,237 ? j ?

Corbert,23 ? ).

Comagne,289 ? j<;

Cowan, 298. üfmas^^r9

Cros, 234. ? piq

Danonet, 377 ? ?

Daermau, 278 ? "' 3ral

'Dana.,74,182, 184; 4421

Darkschewitsdi, 198,

"198,

2 i ? i-0 ? ÏU>4.

Dauriac; 117; 68 '' «J

Debedat, 438>'41,Mlla ! »

Delasiauve, 463 ? * i°"iH

Dercum,151 ? <''

Dericq, 308. · ? nmr3t

Dor,443 ?

l : llis, 58, 302. Rl ,w.t f

lirb, 192. t. *t ' -aï

K['tt : nLneyer,M2 ? M ? M

Bueune, 270. u*«t- ->'»

1

Falret, 303.. lie ..H-.ei

Febvre, 140.-

Féré, 40. f;f ? *j-

1·'errari, 53. q .rf9./»c»

Ferrier, 67. ,, 'v,ir (<-,f

Finegan, 236. n

Ftster, 69.

Foy, 297. , t,

France, 205. ? xi

Francotte, 398.

Freund, 196.

Frey, 150.

Fronda, 52.

Fuerstner, 186;

Garnier, 61.

.t3 ?

i .3tT 3,I9dn..

-8 '.<.«*' '* C7,

Cimier (S.), 352, 418.

Gauger, 51." riz

Gauthier, 4'F5.r'.9·r,a ?

Giése, 149.

Giuzzetti, 19'f : o "ivi,bJ

Goldscheider, )44.tia,J

Golowine, 472." 5s111s.I

Goodal, 292, 299 ? Vj-.J

Gorodisclie, 231 : Ys,1

GosSen, 118. s;" .e ? 9,i

Grasset, 145.,ugmniai1

Greco, 147.

Gurrier, 223. ? .n,u ? f

. ? ç,,b^..1

Hack-Tuke, 70. jC at'1

Head, 40. lia 'i(i»,k

Hwschl, 149. o·,pnr^'.

IloChé, 1f1. : 35 £ °

Hoese),203,206,2)9..t<,.

Haevel, 143; 293.çn«g"

Homen, 147." ansrcs : E

Hoppe, 130,187. zge ? M

Hoyt, 286. 1 .lstsuld

lluôhes, 50. ',a, ,4vs2fi

t .)3 : '

Idanof, 47 ? - -<M

'Imbert de la Touche,'

41-0. ï' ? 'VT- fer

Ireland, 382, 383. ? eV

Itard, 463..

Kaan, 141. ,. -.1 rf- tuf

Kps,44. ' * j.i 1-jr>*f

KaliscUer, 191 ? M'-iif

Kausch, 144. .10

Kelluer, 15. i r .4«ffi

Kéraval, 39, 't0, rl;t5,

I 46,56, 57, 70, 71, 136,1

, 147, 148, 1lf9, ;1J` ? :

153, 154, 155, 184,

185, 186, 187, 188,

189, 190, 191, 192.

193, 196, 197, 198.

199, 200, 201, 203,

'204, 205, 207, 208,

209, 210, 211, 212,

TABLE DES AUTEURS ET DES COLLABORATEURS. 4ti 1

213, 214, 215, 216,

218, 219, 220, 221,

222, 223, 224, 225,

290, 292, 293, 384,

451, 456, 472, 47r,

475.t r·r - l(lt ! tji

Kirilizew, 199.

Klinke, 213, 382.

Klippel, 450.

Koemg, 40, 193, 454.

Kornfeld, 138, 142, 200.

Kornilow, 232.

Kowalewski,193, 295.

Krafft-Kbinn,39,57,139.

Kronthal,197, 119 ?

Krypiakiewicq, 141. `

Kusselbacli, 440.'f ! %"' fez

It'i 9241r`

Larat, 445 : `1 '" *, **

Lachaud, 379 : y«·' '

Lai))er,379. *" m

Laquer,- 193. i ' ? >'

' Levy, 187. ? ·'

Lewis, 224.-< ?

Lischmann, 205. ",f ?

non

Mabon, 284. "2 > >m ! O

Macdonald, 56.

Mac Dowal, 297' '>" «

lllann, 50. · ? *'

Marandon de"llontyel,

73, 283, 285. ?

Mares, 439. 1-v-

hiarinesco, 2 ? 4. lo mal

Massant, z ? c'

Massy, 462. '" ' 1'u 'A

Mattel, 208. m* -'Y> '

Mayer (C.), 11+2," 184,

209.

MeII5,ies, 286. î'-f ? 1 `'

llLeuereul, 380 ? 9 "*

Mercklin, 45. U, '-

lyer (11.), 382. *

Minor, 152. ' .

Miraglia, 50.

llloebius, 39. "r ·

llirehann 210. 'si "' ',

Mode, 224 ? ?

Monnel, 444. -j a»0*-

Moreau de Tours, ' 60

--381 ? -I" «. - ? -T^

Mut)en,'5t ? ? ". w

Huiler, 154. ',( er

t5. -Gi ?

*«. * ? .f

Mungazzini, 52.

Murray, 235.

Name, 212.

Nicol, 457.

Nicoulaur 139.- M.'irS'

Nissl, 392.

Noecke, 56,214, 453, 454.

Noir,- 67. -

Nolan, 290.

Nonne, 185.

Norman, 205.

Norton-Mannin ? Il.

Obersiein er, 22l ! 'j r,

OEbecke, 451. ! ,

Oppenheim, 153, 209.

Pace, 50. € ' ! t.U8 ?

'ace,50.\n ? <.

Paenstecliér,`N f9 ? ;

Pachas, 380., , ln ;.m·

Parant, 59. ? n J-,

Pascalis, 233.; ',10^

Pelinari, 386,'453.

Pichon, 53 ? jf ? un`

Pieraccini, f6, 51n ? T

Piqué, 140. "* ?

Pitres, 241.) jatiui ! û

Prantois, 270. ' T- -. 0

Poniatowski 201,e218.

">i ' jf -1 '<.>, 4-. G

Raymond; 1, 112. ^t

R dl y 1'29 4

Rictardson, 373 : ;b.,a30

Ritti, f50.11 t-

Robertson, 3î0. n ? ' t

ilobiiison, 229. pw m.

Roller, 39f.,g .,Sr,n· ,'

Rori, 196.

Ross, 48. `a1 8 .· :

Rossi, 52, 1+7, 22G. (' '

Rossolimo, 198 ? n.jt<l,i''

Rousseau, 439. s 1" 1'

Sarbo, 51, 211. OE

Sauborne, 23G.( i'u

Savage, 58. 58. v

Schlesiii,ei', 1,9t.

Schmidt, 40. '" "'rr"*>

Schrceter, 452.

Schoefer, 155, 455. " '

Seglas, 41, 4G. ' ? '

Se(fert, 192. : `( : n·, ,

1 /i- * S' CM . ..

j <*<01 ,Li. i'

Semelaigne, 44, 378.

Seppih, 194.

Sérieux, 321.

Siemens, 384.

Siemerling, 211, 387.

Simon-Laorde ? f41.

Sioli, 395.

Snell, 458.

Sollier, 33, 230.

Sommer, 208.

Sourdille, 46.

Spritigttiorpe, 51.

Steele, 288.

5tefanowsl : i 49. z ,

Stewart, 229. ? .i ?

Sullivan, 303.

Tamburini, 57, 60.

Tanzi, 21 i, 22a ? t

Tau 145. jj

Tedeschi, 217. l ! ? , P

Thomsen, 189., ,

'l'ill : owski, î 1 : ` '"

Toutou';e,-289. '

Toruery, 395. ( ,

Truchot,44).

Turner, 298 ? v '* ?

,w

Vallon, 65. '\ ?

Vandeventet ? 4j.' ? ",

Vanlair, 8l. ?

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