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2. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

On nous a salués de neuf coups de canon, & M. du Quesne a rendu coup pour coup. […] Elle a six-vingts pièces de canon, de trente-six & quarante-huit livres de balle ; ce que nous avons connu par la suite. […] On dit qu’avant que le coup de canon éclate, le boulet est rendu où la violence de la poudre le chasse. […] Je crois qu’un boulet de canon de quatre livres n’entamerait pas sa peau. […] J’ai dit qu’il venait avec nous un bot, qui apportait de Balassor du canon à Pondichéry.

3. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Son vaisseau est monté de quatre cent cinquante hommes et de quarante-huit canons. […] Il est monté de trois cent cinquante hommes et de trente-huit canons. […] La santé du roi a été saluée au canon, et aux acclamations de tout l’équipage. […] Ces six coups de canon sont tirés à la mort du capitaine : c’est l’usage de la mer. […] On les attache fortement contre le vaisseau entre deux canons.

4. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIII. De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. Remède pire que le mal. »

Si le canon n’en avait pas été parfaitement bon, il aurait infailliblement crevé entre ses mains, et l’aurait sans doute tué, ou du moins estropié pour toute sa vie ; outre cela il ne referma pas la gibecière où était la poudre à canon, et en mit dans le bassinet une si grande quantité, qu’il en répandit sur lui.

5. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

Le comte du Chirou qui avait imaginé le tour, avait fait faire une fosse comme une manière de cave, dont la terre était soutenue par des poutres appuyées sur des pieux, au-dessus de quoi on avait mis des planches qu’on avait couvertes de gazon, et on y avait laissé une espèce de trappe, qui portait sur quatre cordes, ou plutôt sur deux cordes croisées, qui répondaient à quatre poulies, et on avait attaché aux extrémités de ces quatre cordes qui soutenaient cette trappe des poids d’égale pesanteur, en sorte qu’il n’y avait qu’à lâcher les poids pour faire tout d’un coup monter la trappe au niveau de la terre ; et afin que Don Quichotte et Sancho ne s’aperçussent pas de ce qui se faisait dans le fond de cette cave, en mettant dessous le gazon la table garnie, et l’ôtant lorsqu’on la faisait disparaître, on avait mis par tout le haut de la poudre à canon délayée avec des mixtions pour en faire un feu d’artifice qui parût en même temps un feu vif, et qu’il en restât pourtant une fumée épaisse. […] Le feu qu’il jetait provenait d’une composition de poudre à canon, de coton, d’eau de vie, de camphre et d’autres artifices qu’on avait mis ensemble dans une boîte de fer blanc sur l’estomac, et dans les extrémités des cornes sur la tête, et le tout était presque traversé d’un petit tuyau de fer, qui répondait par une petite peau de cuir bien mince et bien cousue à un petit soufflet, que l’enchanteur avait sous l’aisselle, et qui portait vent aux trois endroits ; en sorte que le feu qui était renfermé dans la boîte et dans les cornes, étant réveillé par le vent, enflammait les compositions, et faisait l’effet que nous avons vu, et qui était effectivement terrible pour ceux qui n’y étaient pas préparés.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »

Ce discours de guerre les fit tomber sur les armes qui étaient alors en usage : Durandar et Montésinos feignirent de ne savoir pas ce que c’était que des canons, des mousquets, de la poudre et d’autres instruments de guerre, et prièrent Don Quichotte de le leur expliquer.

7. (1721) Mémoires

C’est le même fort que j’y ai vu, fort véritablement par son assiette, mais peu par ses fortifications ; aussi n’ont-ils point à craindre le canon du côté de terre. […] Mais à peine fut-il sur l’échelle qui donnait de la dunette sur le premier pont qu’un boulet de canon lui emporta la tête. […] Mais à peine eut-il lâché la dernière parole qu’un autre boulet de canon lui perça le corps et le jeta mort sur la place. […] Cependant la couleur leur revint à la seconde bordée de canon, et le péril dissipa leur première crainte. […] Tout fut conduit à Baston par nos propres vaisseaux, sans oublier les canons du fort que les Anglais rasèrent rez pieds rez terre.

8. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Mes rêveries m’avaient insensiblement conduit jusqu’à une maison qui appartenait au chancelier de Monsieur, à une portée de canon de Paris.

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