Du jeudi 31 dernier août 1690 Nous avons assez bien été toute la journée. […] Du jeudi 28 septembre 1690 Calme tout plat. […] Voilà ce que j’ai vu la nuit dernière du jeudi 23 à aujourd’hui 24 novembre 1690. […] Du jeudi 4 janvier 1691 Même temps : ce calme-ci commence à nous ennuyer. […] M.du Quesne lui en a donné les patentes, & il fut reconnu & salué pour tel au bruit du canon & de la mousqueterie le jeudi 17 août de l’année passée.
Du jeudi 30 mars 1690 Toujours calme. […] Du jeudi 21 avril 1690 Toujours temps couvert, pluie et calme. […] Du jeudi 11 mai 1690 Le vent a continué. […] Il m’a dit en riant que j’étais fort bon comédien, ayant bien joué mon rôle, et qu’il avait ordre de nous mener jeudi, M. de La Chassée et moi, à bord de l’Amiral, où il n’y aurait que nous. […] Les dimanches et les jeudis sont pour eux des jours mortels.
Sans m’écarter de la disette de Paris et de toute la France, à laquelle je reviendrai, je crois devoir dire la cause de notre malheureux combat de La Hogue donné le jeudi 28. mai 1692, qui fut un coup de la cervelle bien mal timbrée de l’illustre M. de Pontchartrain, et qui a si bien mis à bas la marine qu’elle ne s’en relèvera jamais. […] Nous passâmes les Chiens à Perrine à la pointe d’Ouessant le mercredi matin, et le jeudi à la pointe du jour nous découvrîmes les armées des ennemis, que M. de Tour-ville alla attaquer jusque dans le centre avec une hardiesse ou plutôt une témérité qui ne se peut exprimer, et dont les ennemis étaient surpris. […] Comme j’en parlerai encore dans la suite, je me contenterai de dire ici que par arrêt de la Chambre de Justice du jeudi 9e juillet 1716, il fut condamné à faire amende honorable, la corde au cou et la torche ardente en ses mains, avec deux écriteaux devant et derrière portant ces mots : Le Normant, faussaire, voleur et concussionnaire public, devant l’église cathédrale de Paris, la Chambre de Justice et le pilori, et là à genoux dire et déclarer à haute et intelligible voix, que méchamment et comme mal avisé, il a fait et fabriqué des copies d’un prétendu arrêt du Conseil daté du 15 mai 1703 dont il n’y a point eu de minute.
Il y avait le jeudi gras un grand bal au faubourg Saint-Germain. […] Il nous avait priés en partant de différer notre mariage jusqu’à son retour, et nous le lui avions promis avec d’autant plus de facilité, que le temps des noces cadrait à celui de son retour, puisqu’il ne lui fallait au plus que deux jours pour revenir d’où il était à Paris ; ainsi nous comptions d’être épousés le second jeudi d’après Pâques, qui devait être justement le surlendemain de son retour.