M.d’Auberville, lieutenant de M. du Quesne, le commandait, & vient de faire une action aussi intrépide qu’on puisse en faire à la mer. […] Ce sont les dernières terres du Pégu, du côté de la bande du Sud. […] J’avais eu la précaution de porter du poivre, & Landais portait du pain & du vin. […] M.du Quesne lui en a donné les patentes, & il fut reconnu & salué pour tel au bruit du canon & de la mousqueterie le jeudi 17 août de l’année passée. […] Ils savent à mon sens la science du monde & du commerce.
Non seulement les chirurgiens mais aussi Messieurs Du Quesne et Joyeux sont venus à bord. […] Messieurs du Quesne et Joyeux sont sortis fort affligés de sa maladie. […] Messieurs Du Quesne et Joyeux sont venus le voir : le premier s’en est retourné aussitôt, l’autre a dîné ici. […] Monsr. du Quesne et Monsieur Blondel commissaire sont venus à bord. […] Du Quesne y aura laissée en cas qu’il y ait passé avant nous.
Laissons l’éternité, et revenons à la vie temporelle, où il y a bien du haut et bien du bas, bien du bon et bien du mauvais. […] Le premier s’est passé du temps du premier gouvernement de Monsieur de Frontenac. […] L’impôt qui fut mis du temps de M. […] Cette raillerie ne fut point du goût ni du nouveau maréchal, ni de la marquise ; et au retour du courrier Mons[ieur] Pannetier fut remercié de ses services. […] Que l’heure pour la réception des lettres qu’on leur écrirait serait fixée du moment de la rentrée du corps du dernier exécuté jusques à sept heures du soir, et pour l’envoi de leur réponse depuis sept heures du matin jusques à neuf que se ferait l’assemblée générale pour l’ouverture du tronc, afin d’en tirer un nouveau pendard.
Le jeune Du Pont chatouillé, ne donna pas le temps à son père de répondre, il parla le premier ; et s’il ne fit pas voir beaucoup d’esprit, du moins fit-il voir beaucoup d’amour. […] On parla des articles du contrat. […] La vue des Du Pont me fit taire d’abord, parce que je ne les connaissais point : mais je ne fus pas longtemps sans les connaître, le compliment du fils m’instruisit. […] Je puis trouver ailleurs quelque plaisir du corps, mais ce n’est qu’avec vous que je puis goûter ceux du cœur. […] Tout cela cache un mystère dont vous devriez déjà être éclairci ; et je suis sûr qu’il y a du malentendu, ou du moins de la précipitation de votre côté, et du hasard du sien, ou bien elle est la plus fourbe, et la plus scélérate fille qui soit au monde, puisque Silvie est morte.
Je ne lui ai point du tout parlé depuis. […] Assurément, dit-elle, et si je sais faire aussi du beurre et du fromage. […] du beurre ? […] Je lui demandai des nouvelles du gibier et du négoce. […] Je n’y perds rien du moins, reprit-elle.
Je vous laisse maîtresse de votre sort et du mien, je ne vous demande pour toute grâce que de me remettre entre les mains le reste du poison que vous avez. […] On s’arrêta à celui de Du Val. […] Du Val et moi montâmes à cheval. […] Ils le firent : on prit un autre carrosse pour eux, Du Val et moi. […] Jussy ne paraissait point, sa femme fit les honneurs du logis.
Elles plaignirent toutes cette pauvre fille, et blâmèrent la cruauté du chevalier. […] Les Français et les autres passèrent cette première journée à visiter le château du duc de Médoc, et à se promener dans son jardin. […] Je laisse à penser au lecteur quels étaient pour lors les sentiments du héros de la Manche et ceux de son écuyer. […] Ne sais-tu pas qu’un chevalier errant doit être chaste du corps et du cœur ? […] En entrant ils entendirent de grandes acclamations, et virent tous les gens du château qui firent les étonnés.
Nous nous servîmes du nom de mon valet de chambre qui est du pays où j’allais, où son nom de famille est connu, et nullement son nom de guerre, qui n’est connu qu’ici. […] Il me répondit du même ton. […] Je me punirai du crime de mon père et du temps qui m’auront enlevé tout ce que vous aimiez. […] La sainteté du lieu n’est-elle pas même profanée par ma présence ? […] S’il lui laisse du bien, tant mieux.
lui dit-il avec la dernière fureur, ce n’est pas par respect que vous le ménagez, j’en sais une cause plus forte et qui devrait vous faire mourir de honte ; et là-dessus il s’emporta à mille extravagances et à mille paroles outrageantes, en ne les menaçant pas moins l’un et l’autre que du poignard et du poison. […] Il la ramena chez lui dans la meilleure intelligence du monde. […] Il lui demanda s’il était impossible de la voir, et elle lui répondit qu’elle ne sortait point du tout de chez elle, parce que son mari faisait même dire une messe dans une chapelle du château, sous prétexte qu’il était fort éloigné de la paroisse, mais en effet pour empêcher sa femme de sortir. […] Il se déguisa en abbé, et alla le dimanche dès la pointe du jour se mettre sur le chemin qui conduit de la paroisse au château de Sotain. […] Il n’en avait point du tout parlé à sa femme, et ne lui en parla que dans le moment qu’il allait monter à cheval.
Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. […] L’officier le laissa avec des gens capables de lui tenir tête à boire, et lui par un trou qui répondait du grenier à la chambre de nos aventuriers, ou plutôt par une planche du grenier qu’il enleva, il y descendit ; il attacha toutes les armes de Sancho pièce par pièce avec de la ficelle qui répondait au haut du plancher, qu’on pouvait ôter et remettre sans bruit, et afin que les armes n’en fissent point en les enlevant, il mit du coton où il en fallait pour les soutenir. […] Sitôt que l’officier les crut endormis, il monta au grenier, et sans faire le moindre bruit, enleva les armes du chevalier Sancho. […] J’aurais bien pu le garantir de la brûlure si j’avais voulu ; mais il ne mérite pas mes soins, n’étant pas digne du nom même de chevalier. […] Il s’était appuyé contre l’arbre où les armes étaient pendues, et n’avait point du tout branlé, que lorsqu’il vit Sancho venir à lui.
Je me tiendrais indigne du nom de votre fils, si je regardais ceci autrement que comme du temps perdu. […] Après avoir dit tout ce qu’il put du côté du monde, il poursuivit du côté de Dieu. […] Il lui fit voir là-dedans du destin. […] En gardant le secret, outre les plaisirs du mariage, nous aurons encore ceux du mystère. […] Nous y vîmes la défaite des Turcs au passage du Raab.
C’est la croyance du public, lui dis-je. […] Je la priais de m’avertir de celle du berger. […] Je restai avec elle jusques à sept heures du soir. […] Je me remis du désordre où j’étais. […] Elle demanda une plume et du papier.
Je fis ce qu’elle voulut, et un moment après être sortie, elle revint, et m’ayant dit de revenir le lendemain prendre une lettre qu’elle laisserait pour moi sous la housse du dernier siège de la salle du côté du miroir, elle me fit sortir de son cabinet par l’entresol où couchait sa femme de chambre, qui répondait sur le grand escalier. […] Je ne m’en mis pas plus en peine, et la remerciai dans mon cœur de m’avoir du moins tiré d’inquiétude. […] Enfin j’appris du bruit commun qu’elle allait épouser Deshayes, et que le contrat de mariage était signé. […] Je n’ai pu me dispenser de lui parler chez vous ; il m’a paru qu’elle se repent du change, du moins elle m’a assuré qu’elle m’a toujours aimé, et qu’elle avait été surprise par des impostures effroyables ; je les ignore, mais mon indignation pour elle est trop bien fondée pour renouer jamais aucun commerce avec elle. […] La marquise la consola du mieux qu’elle put.
Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. […] Il avait, comme j’ai dit, envoyé deux fois par jour savoir de ses nouvelles, et l’assiduité de l’hôtesse avait comme j’ai encore dit, donné du soupçon. […] Du Chirou, après quelque temps d’incertitude, se mit à la raison, et se résolut à partir pour la France sitôt que ses forces seraient revenues. […] L’agréable La Bastide ne leur cacha pas l’amour que du Chirou lui avait témoigné, et tous l’en félicitèrent, parce que le parti lui était très avantageux. […] La marquise qui vit bien que sa parente ne demandait pas mieux, y consentit de la meilleure grâce du monde, bien persuadée que la vertu et la sagesse de cette aimable Provençale était un garant certain de sa conduite et du respect de du Chirou.
Désabuse-toi si tu l’as cru, puisqu’il faut avec cela du bon sens, de la prudence et du discernement. […] Holà ho, Rebarbaran, dit-il à un satyre, faites promptement monter du vin, et du meilleur, qu’on fasse aussi monter quelque chose d’appétissant, et des services. […] Parafaragaramus pria Eugénie de faire les honneurs du modique déjeuner qu’il lui présentait. […] Leur conversation fut interrompue par un bruit de clairons qu’on entendit dans la forêt, et qui attira les yeux de tout le monde du côté du bruit. […] Il prit son épée, et l’ôta du fourreau sans aucune peine, et la laissa nue pour n’être pas pris au dépourvu.
On jugea à propos de laisser passer encore un jour ou deux avant que de prévenir Don Quichotte et Sancho sur l’arrivée de leur curé, du neveu, de la nièce et de la gouvernante de Don Quichotte, du bachelier Samson Carasco, et de Thomas Cecial le barbier, parce que tous voulaient se donner le plaisir de voir ensemble ce spectacle, et particulièrement la réception que Sancho ferait à sa femme, qu’on avait envoyé quérir avec sa fille. […] Après que nos aventuriers furent couchés, et lorsque Sancho allait éteindre la bougie, Parafaragaramus qui s’était caché derrière le rideau du lit, se présenta tout d’un coup à ses yeux. […] Cet homme était le neveu du curé qui était venu la consoler du départ de Don Quichotte, et dans les visites duquel elle avait trouvé beaucoup d’agréments, comme aussi lui avait pris beaucoup de plaisir à sa conversation. […] Des gens du logis arrivèrent dans le moment qui empêchèrent Sancho de la rosser ; les dames parurent aussi et demandèrent d’où venait un si grand bruit. […] reprit aussitôt la fille, me voilà comtesse ; n’allez rien dire du moins qui me fasse tort. — Tais-toi, sotte, encore une fois, lui dit sa mère ; ne sais-je pas bien qu’il ne faut parler de rien ?
Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. […] Il revint donc à son écuyer qu’il trouva tout réjoui, non seulement de la fuite de l’enchanteur, qui lui avait laissé l’honneur du combat, mais aussi du recouvrement de son bon cheval et de ses armes. […] Les auditeurs, et surtout les Français, en riaient comme des fous, particulièrement Sainville et Silvie, qui étaient les inventeurs du tour qu’on venait de lui jouer. […] Il sortit et alla seul se promener dans les jardins pour rêver aux moyens de tirer ses armes du château, sans que personne s’en aperçût, du moins ce qu’on lui entendit dire fit juger que c’était son intention. […] Son écuyer n’en fut pas content, et voulut que du moins il le louât seul à seul, puisqu’il se taisait en public ; ainsi lorsqu’ils furent retirés, il lui demanda ce qu’il pensait du combat qu’il avait soutenu le matin contre le démon enchanteur à qui il avait fait quitter le champ de bataille et lui abandonner ses armes.
Tel est l’ordre du destin que voilà écrit dans mon livre. […] A peine l’enchanteur eut achevé, que Dulcinée se jeta aux pieds du franc chevalier, qui la releva malgré les efforts qu’elle fit pour y rester. […] Plût à Dieu, poursuivit-elle, que je vous eusse parfaitement connu comme je vous connais à présent, je n’aurais jamais fait le vœu que les cruels traitements du méchant Freston m’ont arraché. […] Don Quichotte paraissait tout pensif ; mais Parafaragaramus le retira de ses rêveries en lui montrant son livre, et en le forçant à lire le décret du destin. […] A cette parole la musique recommença à célébrer les louanges du chevalier des Lions, qui s’était vaincu lui-même.
Oui, ajouta-t-il, je vous le répète, vous me paraissez la fille du monde la plus aimable ; et vous êtes aussi la fille du monde que j’aime le plus. […] Celui où elle est m’oblige à la secourir du mien. […] Il était soutenu par du coton fourré à force dans les intervalles. […] Lorsqu’il la trouvait en compagnie avec les gens du logis, il y restait sans aucun entretien particulier, et c’était ce qui empêchait qu’on en dît du mal. […] Il se fit auprès du lit d’Angélique.
Le lecteur doit se souvenir de la fosse où Sancho était tombé à son retour du gouvernement de l’île Barataria, et qu’elle n’était pas éloignée du château du duc de Médoc, puisqu’elle en faisait partie, et qu’elle était en effet un conduit souterrain. […] Cette femme vint en courant se jeter aux pieds du cheval de Don Quichotte. […] Celui-ci était adroit comme un filou, et outre cela il avait mis lui-même ses armes à l’épreuve du coup. […] A ce mot de manger Durandar, Balerme, Montésinos et leur suite, se mirent à faire un bruit de diable, et à crier : Du pain, du pain, à la famine. […] Merlin convaincu de ta valeur et de ta probité, n’est point ton ennemi ; mais il a fallu accomplir les décrets du destin.
Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. […] Le héros de la Manche et son écuyer après avoir pris congé des dames, et avoir remercié la duchesse, prirent le chemin du Toboso, et couchèrent le premier jour dans une hôtellerie que Don Quichotte prit alors pour ce qu’elle était, et il ne leur arriva rien de particulier ; mais le lendemain s’étant remis en marche, et se trouvant sur le midi fatigués de la chaleur et du chemin qu’ils avaient fait, ils gagnèrent un bois fort épais qui pouvait être à trois cents pas du grand chemin. […] Les chevaliers tournèrent la tête du côté qu’ils entendaient le murmure de l’eau, et eurent d’autant plus de joie d’apercevoir une fontaine, qu’ils se sentaient extraordinairement altérés. […] A mesure que la pleurésie se formait, nos héros se sentaient accablés de la violence du mal, et ils arrivèrent au Toboso avec une grande fièvre. […] On fit de superbes funérailles au héros de la Manche, et son écuyer reprit son premier métier, et passa commodément le reste de ses jours avec le bien qu’il avait mis en dépôt entre les mains du curé.
Celle du chevalier a été de retenir cet argent à l’insu du propriétaire, et par conséquent de faire un vol. […] La Cour est assez instruite du fait dont il s’agit. […] Il en eut la mâchoire gauche ébranlée et la joue toute déchiquetée en dedans, de sorte qu’il crachait du sang en très grande quantité. […] Il en sortit huit avec Parafaragaramus qui se chargea du soin de les conduire. Sancho voulait les suivre, mais le sage enchanteur lui ordonna de rester avec les autres, l’assurant qu’il n’avait plus rien du tout à craindre.
Il n’y avait que deux petites lieues de son château à celui du comte ; ainsi elle résolut d’y venir à l’issue de son dîner. […] Leurs chevaux accoutumés à courir au feu prirent à toutes jambes le chemin du bruit et furent en un moment hors du bois. […] Sancho, prévenu qu’il n’avait rien à craindre, fut le premier à tirer du sang, et se défit d’un qui tâchait de ne le point ménager. […] Don Quichotte qui venait de terrasser celui qui avait voulu tuer la duchesse. ne voyant plus qu’un homme en état de défense, et qu’il lui venait encore du secours d’un autre côté, se contenta de recommander de ne le pas tuer, et de le prendre vif, après quoi il se mit aux trousses du fuyard, qu’il eut bientôt atteint, et dont il eut aussi bientôt purgé le monde. […] Qu’il était très fâché du risque qu’elle avait couru, mais aussi qu’il était très réjoui de l’en avoir retirée.
Pénétré du regret de la mort d’une épouse qu’il avait parfaitement aimée, il ne voulut plus se marier et borna son plaisir à élever l’enfant qu’il avait eu d’elle. […] Cependant bien persuadée qu’il était digne d’elle, elle obéit à Cléon, sinon avec plaisir, du moins sans répugnance. […] Je suis prêt à vous la rendre, et j’espère que dans la suite elle vous donnera tous les sujets du monde de vous louer d’elle. […] Elle est une des plus honnêtes et des plus vertueuses femmes qu’il y ait en France ; du moins elle est la plus retirée dans son domestique. […] Vous m’avouerez, s’il vous plaît, Messieurs les Espagnols, que cette modération de Justin est bien plus chrétienne et bien plus à louer que cet usage du poignard et du poison, si familier en Italie et parmi vous.
Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. […] Ils revinrent tous deux l’un sur l’autre en portant la main sur la garde de leurs épées ; mais tous deux furent également surpris de ne pouvoir pas la tirer du fourreau. […] Votre combat m’a retiré du doux repos dont je jouissais. […] Le chevalier que tu vois, n’a aucun dessein d’offenser ni toi ni personne à qui tu puisses prendre intérêt, il te servira dans les occasions où tu ne pourras pas te passer de lui ; je ne t’en dirai pas davantage ; éloigne-toi, je te l’ordonne par tout le pouvoir que j’ai sur toi, et va m’attendre un moment à l’entrée du bois du côté que tu m’as vu venir. […] Sancho suivit sans répondre le satyre Rebarbaran, qui le mena dans un coin du bois où il vit sur une table les apprêts d’un déjeuner, cette fois-là bien frugal, n’y ayant que du pain et de l’eau, sans assiette ni serviette, et personne pour le servir.
Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. […] Il n’en est pas de même du chevalier Sancho Pança. […] Il jeta au plus vite son masque, ses armes et sa mandille, et entra dans la chambre où était sa maîtresse, bien fâché de la voir dans un lieu si indigne d’elle, et du sujet qui l’y avait fait venir. […] La comtesse Eugénie ayant appris que ce blessé était l’époux de cette dame française, lui fit aussi prendre le chemin du château, où nous les laisserons aller pour retourner à Don Pedre que nous avons laissé aux mains avec le valet de Deshayes. […] Valerio ne les écouta presque pas, tant il eut de joie de voir chez lui le duc d’Albuquerque et son épouse ; il les combla de civilités, et ils y répondirent en gens de qualité espagnols, c’est-à-dire le mieux du monde.
Que maudit sois-tu de Dieu et de ses saints, malheureux instrument, dit-il en le cassant sur une roche de toute sa force, arme de l’invention du démon et de ses mauvais anges. […] Don Quichotte fut toujours à la portière du carrosse, et eut lieu d’être content des louanges que le duc et son épouse donnèrent à l’envi l’un de l’autre à sa valeur. Comme je n’ai point parlé du duc d’Albuquerque, il est à propos d’en dire un mot. […] Il fut en même temps surpris et réjoui de voir la duchesse sa parente ; il frémit du péril qu’elle avait couru, et eut beaucoup de douleur de voir Sancho dans l’état affreux où il était. […] Outre sa brûlure il avait encore l’estomac tout noir de la contusion, joint à cela qu’il ne voyait goutte du tout ; mais son mal le plus sensible pour lui, était celui de la mâchoire, parce qu’il ne lui permettait pas d’ouvrir la bouche ni pour mâcher ni pour parler.
A peine le point du jour paraissait que le héros de la Manche se leva, et fit lever Sancho. […] Don Quichotte, qui mourait d’impatience de se signaler, voulait brusquement entrer dans la forêt, mais le duc lui dit qu’il fallait qu’une partie de son monde en fît le tour, afin que qui que ce fût ne pût s’échapper, et qu’on se reconnaîtrait au son du cor que chaque troupe aurait. […] Ils le délièrent, et l’amenèrent à un plus grand jour, où il fut reconnu par des gens du château de Valerio qui étaient de la troupe pour ce même gentilhomme qui s’en était fui, lorsque Don Pedre et Octavio avaient voulu la première fois emmener Eugénie. […] La longue traite qu’ils avaient faite pour se sauver, et le sang qu’ils avaient perdu ayant tout à fait épuisé leurs forces, ils furent pris vifs et remis entre les mains des gens du lieutenant, qui, avec du vin leur raffermirent le cœur, et après cela les firent porter dans une charrette, qu’on envoya quérir à la même prison où était Pedraria. […] Ils avaient reconnu les couleurs et les bandolières du duc de Médoc, sur le corps de ceux qui étaient venus au secours de notre héros qui les avait attaqués le premier dans leur caverne ; et ils ne doutaient pas que ce ne fût lui qui leur avait dressé cette partie ; et comme ils ne croyaient pas qu’il eût osé entrer dans la forêt, ni se commettre avec des gens comme eux, ils avaient résolu de venger leur mort par la sienne ; ainsi au lieu de se cacher dans leurs retraites ordinaires, ils avaient quitté le bois, et s’étaient jetés du côté du chemin du château de Valerio, et en tournant le dos à ceux qui les cherchaient, ils croyaient trouver le duc seul, ou du moins peu accompagné et hors d’état de leur résister ; mais au lieu de lui, ils trouvèrent la duchesse son épouse.
Belle morale du seigneur Don Quichotte. […] Je ne comprends pas comment un homme qui a du bon sens et de la raison, et qui connaît les engagements où il est entré par le mariage, veut exiger de sa femme plus de fidélité qu’il n’en a pour elle. […] Ajoutez, Monsieur, lui dit-il, qu’un homme qui jette une femme dans le désordre, est cause de la perte du plus parfait ouvrage qui soit sorti des mains de Dieu. — Ah ! […] Un valet de pied de Madame la comtesse, poursuivit-il, lisait tout haut l’autre jour auprès de mon lit l’histoire du bonhomme Job, il dit que Dieu avait donné le pouvoir au démon de le persécuter, et de lui ôter tout ce qu’il avait. […] Cette malice de Sancho interrompit et déconcerta notre héros ; qui devint en un moment rouge comme du feu, et ensuite pâlit de colère.
Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. […] Durandar et Montésinos qui étaient deux Bohèmes du capitaine Bracamont, et qui buvaient comme des éponges, eurent bientôt gâté le cerveau de Sancho, qui fut rempli d’autres vapeurs que de celle des camouflets, en leur faisant raison. […] O l’heureux temps, continua Don Quichotte, où les veuves et les enfants n’étaient point pillés, et où chacun leur prêtait du secours ! […] Les gens à qui on confiait son bien sous la bonne foi, le rendaient de même, ou du moins montraient et prouvaient qu’ils avaient en même temps perdu le leur par des coups du ciel dont ils n’avaient pas été les maîtres, et qu’ils n’étaient point cause de sa perte ; à faute de quoi ils étaient punis comme des voleurs. […] Les peuples n’étaient point épuisés pour fournir à la subsistance des gens de guerre, et à la fabrique de mille inventions que les démons ont inventées pour la destruction du genre humain.
De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. Le lendemain matin Eugénie envoya prier le duc et la duchesse d’Albuquerque et Don Quichotte de passer dans le jardin du château où elle les attendait. […] La duchesse et Eugénie emmenèrent la marquise et Silvie dîner avec le reste de la compagnie auprès du lit de Valerio. […] On alla dans la chambre de Sainville, auprès de qui on se mit, et où les civilités qui recommencèrent, ne furent interrompues que par l’arrivée du duc de Médoc. […] Sa tante lui avoua que croyant bien faire, et ignorant les sujets qu’elle avait de fuir Deshayes, c’était elle qui l’avait averti du chemin qu’elle prenait, et qu’elle lui avait écrit pendant qu’elle parlait à l’abbesse du couvent où elle avait voulu entrer, qu’enfin elle lui avait écrit de Toulouse même qu’elles partaient pour Madrid ; mais qu’elle ne s’en repentait point, puisqu’en cela elle n’avait fait que lui procurer le moyen de faire une fin plus belle que celle que ses actions pouvaient lui attirer.
Valerio et Sainville avaient tout à fait recouvré leur santé aussi bien que le comte du Chirou, et le départ de tous ensemble du château de la Ribeyra pour aller à Madrid avait été Fixé au lendemain. […] Il s’y résolut néanmoins, parce qu’il ne pouvait pas faire autrement, en se flattant du moins qu’étant couvert de ses bonnes armes on ne pourrait plus lui faire ni mal ni peur, puisqu’à leur faveur il était à l’abri des enchantements. […] L’on a dit plusieurs fois, qu’excepté les visions sur les chevaliers errants, le héros de la Manche n’avait rien que de raisonnable, ainsi il était appelé dans leurs conversations, ou du moins y était souffert, et sa présence n’y apportait point d’autre circonspection que celle de ne point parler du tout de lui que par les beaux endroits, et jamais sur rien qui fût propre à redoubler ses accès, à moins que cela ne fût nécessaire pour le divertissement que la société avait prémédité d’en tirer. […] Ils convenaient encore qu’il y en avait plusieurs en France qui faisaient un mauvais usage de cette confiance, que même le nombre n’en était pas petit ; mais ils ajoutèrent que généralement parlant il n’était pas plus grand qu’en Espagne, parce que l’infidélité des femmes provenait plutôt du dépit et des chagrins, que des soupçons mal fondés de leurs époux leur donnaient, que d’aucun penchant à l’infidélité. […] Quant à l’occasion, cent pour une ; mais si Des discours du blondin la belle n’a souci, Vous le lui faites naître, et la chance se tourne.
Cid Ruy Gomez, l’ami à qui Zulema, ou Henriquez de la Torre, avait confié ce qu’il avait pu ramasser de l’histoire admirable de Don Quichotte, et qu’il avait prié de la continuer, était un de ces hommes particuliers, qui ne sont bons que pour eux- mêmes, ou tout au plus pour quelques-uns de leurs amis, et qui ne comptent pour rien le reste du monde, surtout le public, qu’ils regardent, sinon avec mépris, du moins avec beaucoup d’indifférence. […] Ses héritiers, gens plus attachés au commerce qu’à toute autre chose, songèrent à recueillir sa succession, et traitèrent les papiers qui regardaient les héritiers de la Manche, avec le plus grand mépris du monde. […] Cela piqua la curiosité du Français, qui demanda avec empressement à voir la suite. […] Quoique l’Espagnol crût avoir pris le Français pour dupe, celui- ci ne se crut point trompé ; et en effet, s’il l’a été, ce n’est pas de beaucoup ; du moins, supposé qu’il ait fait une folie, le public lui en aura obligation, étant très certain que sans lui les mémorables aventures de l’incomparable Don Quichotte, et celles du chevalier Sancho Pança, ci-devant son écuyer, seraient restées dans l’oubli, quoiqu’elles soient dignes de la curiosité des gens qui n’ont rien de meilleur à faire que d’employer leur temps à une lecture fort inutile, sans en excepter la morale du savant Don Quichotte, dont personne ne profite, ou du moins très peu de gens.
Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. […] Ce conseil du duc de Médoc fut trouvé parfaitement bon et généralement approuvé. […] On arrêta sa fougue, et le duc, après l’avoir assuré qu’on ne ferait rien sans lui, lui fit promettre qu’il ne sortirait point du château ; ce qu’il jura foi de loyal chevalier. […] Nous allons justement faire les chiens de chasse du bourreau, en lui allant au péril de nos vies chercher du gibier, et encore contre des gens désespérés, qui se vendront plus qu’ils ne valent. — Tant mieux, interrompit Don Quichotte, il y en aura plus de matière à exercer notre valeur. — Et plus de horions à gagner, interrompit Sancho à son tour. […] Pour moi, Dieu me préserve du baume de Fierabras.
Ils avaient déjà tous deux les yeux fermés lorsqu’ils furent réveillés par une voix de tonnerre, qui par ces paroles les retira tous deux des premières douceurs du sommeil. […] Sortez tous deux à la pointe du jour, à pied, et sans épée, et donnez-vous de garde de dire votre secret à personne, car tout disparaîtrait. […] Pour Sancho, il fut du temps à se remettre de la peur qu’il avait eue, mais enfin il reprit ses sens. […] Dame de mes pensées, s’écria-t-il, illustre Dulcinée du Toboso, votre chevalier aura donc le bonheur de rompre l’enchantement qui vous retient. […] Le lecteur est déjà dans l’impatience de savoir quelle était cette voix, il faut l’en retirer, et lui dire que le duc de Médoc avait questionné l’officier sur tout ce qui était arrivé à Don Quichotte et à Sancho ; celui-ci lui avait dit tout ce qu’il en savait, et là-dessus le duc avait imaginé, et en même temps résolu d’exécuter deux choses ; l’une, au sujet du désenchantement de Dulcinée, que nous verrons dans la suite ; et l’autre, au sujet du combat du lendemain.
Ce carrosse était celui du duc d’Albuquerque, qui allait avec la belle Dorothée, son épouse, chez le duc de Médoc, qui était celui qui avait si bien reçu Don Quichotte, et chez qui Sancho avait été souffleté par des duègnes. […] Courage, poursuivit-il s’adressant à Deshayes, brave Roger, votre bon ami Roland est avec vous ; et en disant cela, il passa son épée au travers du corps d’un des assassins, et d’un revers coupa le bras d’un autre. […] L’officier de Valerio qui faisait le personnage de Parafaragaramus, les avait fait avertir du lieu où ils étaient Sancho et lui, pour leur en donner la comédie. […] Le cheval de notre intrépide chevalier, qui n’était qu’une mazette bien fatiguée, n’aurait jamais attrapé les ravisseurs s’ils n’avaient pas été arrêtés par huit cavaliers fort bien montés, que les cris d’Eugénie avaient fait détourner du chemin pour venir à elle. […] Cependant le duc d’Albuquerque et son épouse restés auprès d’Eugénie qu’ils ne connaissaient point, tâchèrent de lui donner du secours et demandèrent vainement à Gabrielle de Monsalve qui elle était.
Ensuite il voulut s’étendre sur ses louanges en particulier, et surtout sur la bonne grâce qu’elle avait à raconter quelque chose ; mais Don Quichotte prit la parole, et dit qu’il laissait le soin à Monsieur le duc des affaires de la marquise et de Silvie auprès du roi d’Espagne, mais qu’il se chargeait de les garantir des bandits, et qu’il irait les accompagner jusqu’à Madrid. […] Toute la compagnie alla voir la marquise, Silvie et les malades ; ils trouvèrent la première auprès du lit de Sainville, où elle reçut les offres de service qu’on lui fit en femme de qualité, et les charma par son esprit et ses civilités. […] Le chirurgien qui l’avait pansé les pria de lui laisser quelque repos jusques au lendemain, n’étant point du tout en état de parler ni de voir qui que ce fût. […] — Je veux dire, répondit Sancho, que vous prêchez toujours le mieux du monde, mais que vous ressemblez notre curé, en ce que vous ne faites pas ce que vous dites. […] On m’a traité moi avec respect et comme un homme de conséquence, parce que j’en fais les actions, et on t’a traité toi comme un pilier de taverne, parce qu’on t’y a trouvé dans une posture indécente, qui ne mérite que du mépris.
La crainte qu’ils eurent du danger qu’il courait, les obligea de lui offrir place. […] Ce n’était point de ces caresses feintes et étudiées que la corruption du siècle a introduites ; c’était un sincère et véritable épanchement de cœur. […] Voilà, poursuivit Dupuis, l’état où nous en sommes, fort affligés de la mort funeste du pauvre religieux. […] Silvie la lui écrivait de son convent, et lui mandait qu’elle avait pris ce parti, sans l’instruire du lieu. […] J’avoue, poursuivit-il, que ses austérités peuvent avoir usé sa vie ; mais du moins la fin n’en a point été avancée par aucun secours étranger.
Pour ne plus parler d’objets si affreux, justice fut faite d’eux tous, et ils furent envoyés border les grands chemins, excepté celui à qui le duc de Médoc avait promis la vie, et à qui non seulement il donna la liberté, mais encore une somme d’argent suffisante pour le conduire hors d’Espagne, et mener ailleurs un train de vie plus honnête ; on l’avait mis exprès dans un endroit d’où il lui fut facile de se sauver, et on dressa un procès-verbal de son évasion pour la décharge du geôlier et des autres qui pouvaient en être inquiétés. […] Cela donna lieu à la duchesse de Médoc de dire à son époux en présence des autres Espagnols et des Français, qu’il avait eu tort de se tant exposer, et que ces informations, en lui faisant connaître le péril qu’il avait personnellement couru d’être assassiné, devaient lui faire faire une bonne résolution de ne plus se hasarder contre des gens déterminés, si le malheur du pays voulait qu’il fût encore infecté de cette canaille. […] Le duc de Médoc, qui avait un très grand fond de probité et d’honneur, écouta tout ce qu’on lui dit avec une patience admirable, et sans répondre un seul mot ; mais après qu’on eut achevé de lui dire tout ce qui se pouvait dire sur cette matière, il prit la parole, et après avoir remercié toute la compagnie en général du soin que chacun en particulier avait témoigné pour sa personne, il ajouta que s’agissant de rendre service au comte de Valerio, et de sauver l’honneur d’une des meilleures maisons d’Espagne, il n’aurait pas eu l’esprit en repos si lui-même n’y avait été ; que de plus, chacun se faisait dans le monde un point d’honneur et de probité selon son humeur ; qu’il avouait que la recherche qu’on faisait de gens qu’on destinait au gibet, offrait à l’esprit quelque chose de bas et de rebutant, qu’ainsi il ne blâmait point les Français de ne s’y pas commettre, parce qu’ils croyaient que cela était indigne d’un grand cœur ; mais que pour lui il était d’un autre sentiment et qu’il ne croyait pas qu’il fût plus indigne d’un prince de faire la guerre à des voleurs et à des bandits qui désolaient toute une province et ses propres compatriotes, que de la faire à des étrangers ; qu’il croyait même que c’était plus utilement servir sa conscience et le public dans une guerre de cette nature, que dans une guerre réglée, parce que les ennemis qu’on combat dans celle-ci, ne sont pas des ennemis particuliers ni domestiques, puisqu’on peut s’en défaire par un traité de paix ; mais que les autres sont des ennemis d’autant plus cruels, qu’ils ne sont retenus par aucune digue ; de plus que la guerre avait ses lois inconnues aux scélérats, et que les ennemis qu’on combattait dans une guerre de prince à prince, étaient presque toujours des ennemis contraints par la volonté et par l’ambition de leur souverain, avec qui la vie était sauve, ou du moins ne courait pas tant de risque, qu’avec les autres, qui non seulement n’épargnaient personne, mais de qui même leurs propres amis et les gens de leur connaissance avaient plus à craindre que des étrangers ; qu’enfin dans une guerre ouverte on était en état d’attaquer et de se défendre, et que l’on n’était jamais surpris qu’on ne dût s’attendre à l’être ; mais que les voleurs de grands chemins étaient des gens qui mettaient leur sûreté dans les surprises qu’ils faisaient aux gens qui ne se défiaient nullement d’eux ; et qu’en un mot c’était des ennemis d’autant plus dangereux qu’ils empêchaient le commerce et la sûreté, et qu’il n’y avait avec eux ni paix ni trêve à espérer que par leur mort ; enfin des gens universellement regardés avec exécration ; ce qui était si vrai, qu’en France même, où les gens de distinction tenaient cette chasse si indigne d’eux, les bandits et les voleurs de grand chemin étaient punis du plus long et du plus rude des supplices, et privés même de la sépulture.
Mon roman et mes histoires, comme on voudra les appeler, tendent à une morale plus naturelle, et plus chrétienne, puisque par des faits certains, on y voit établie une partie du commerce de la vie. […] Tous les incidents en sont nouveaux, et de source : du moins il ne m’a point paru qu’ils aient été touchés par personne. […] Si ce premier effort de ma plume est bien reçu du public ; j’en pourrai donner un autre, où on verra quelque chose qui ne déplaira peut-être pas. […] La corruption du siècle n’avait point été portée jusques à défigurer tellement les noms, qu’on ne sait à présent quel est le frère d’une fille, lorsqu’on parle d’elle. Ce mauvais usage est venu des provinces, où un simple bourgeois qui n’aura qu’une chaumière, en fera, à l’exemple de la pauvre noblesse, autant de noms différents qu’il aura d’enfants : et ces noms, qui dans leur enfance, ne sont que des sobriquets, par la suite des temps deviennent des noms usités, qui font oublier celui du père.
On lui retrancha l’usage du vin, et on ne lui donnait que de la tisane, breuvage qui n’était point de son goût. […] Comme les chirurgiens le voyant hors d’affaire lui permirent l’usage du vin pour hâter son rétablissement, il demandait incessamment à boire, et trompant sa garde, qui n’osait en cela acquiescer à ses volontés, crainte d’une rechute plus dangereuse que la maladie, lorsqu’il pouvait s’emparer d’une bouteille de vin, il la suçait jusqu’à la dernière goutte.