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2. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Nous ne voyons point encore d’autres navires que le Florissant. […] Ils doivent aller dîner dimanche au Florissant. […] La guerre civile est allumée plus que jamais dans le Florissant. […] Enfin, le Florissant a donné dessus ; mais trop tard. […] J’ai soupé au Florissant.

3. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Le Florissant est le troisième vaisseau en ordre. […] Notre vaisseau est monté comme le Florissant de trente-huit canons et de trois cent cinquante hommes. […] J’ai été au Florissant parler à M. […] M.du Quesne m’avait lâché un officier du Florissant, nommé M. […] Le commandeur, les autres capitaines et le général ont dîné au Florissant.

4. (1721) Mémoires

Cela est venu de ce qu’il a toujours préféré les gens de basse extraction à la bonne et ancienne noblesse, qui a toujours le cœur plus élevé et plus désintéressé que ceux qui ne sont nés que dans des familles de marchands ou de financiers qui se ressentent toujours de la crapule de leur origine, étant très vrai ce que dit Boileau : Qu’on élève un faquin à la magistrature, Son âme malgré lui sent toujours la roture. ont emporté avec eux et par les manufactures qui faisaient une partie du commerce du royaume que ces bannis volontaires ont porté chez nos voisins ; lequel commerce si florissant sous le ministère de défunt M[onsieu] Colbert s’est tout à fait anéanti depuis que Pontchartrain lui a eu succédé ; et en effet où cet homme aurait-il pu apprendre le commerce et le conduire, lui qui n’a jamais su que la chicane et n’a été conduit que par son entêtement, sa prévention et son avarice ? […] La bonne foi y régnait encore, le commerce y était abondant et florissant ; l’officier et le soldat étaient bien payés et bien nourris ; et le Roi sans surcharger le peuple avait autant de soldats entretenus qu’il en a eu depuis ; ses frontières étaient bien munies, la marine sur un bon pied ; en un mot le royaume était en état de soutenir la guerre tant par mer que par terre contre tels ennemis qui se seraient présentés. […] Que cependant ces malhureux auraient fait une véritable pénitence corporelle de leurs fautes, par le travail où on aurait pu les engager à défricher les terres, et en leur taxant leur travail ; et que ce travail aurati été avantageux aux colonies et à la France, aux colonies par la culture des terres, et à la France parce que sans qu’il lui en eût rien coûté elle se serait établi et fondé un royaume aussi riche et aussi florissant qu’elle-même, tout le continent étant propre aux grains, et à la vigne, puisqu’on y trouvait des pampres sauvages d’une bonté exquise, et des fruits sauvages qui ne cèdent à ceux d’Europe que parce qu’ils ne sont ni entés ni cultivés. […] Je pose en fait constant que ces terres défrichées, données en propriété à ceux-mêmes qui les auraient défrichées moyennant une très petite redevance par année, comme d’une poule par arpent, un chapon ou un dindon pour deux, tant de blé, d’orge, de pois, de fèves, d’avoine, de foin, etc. , suivant la grandeur de la cession, feraient un profit immense au propriétaire, et que par la suite des temps il s’y formerait une espèce de royaume aussi florissant que la vieille France européenne.

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