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2. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Vous dirai-je de quelle manière je m’y gouvernai, et comment j’en sortis ? […] Je me contentai de lui dire que je l’abandonnais à son mauvais sort, et que tôt ou tard un bourreau me ferait justice de ses perfidies, et je sortis. […] Que ne sortez-vous ? […] Je fis sortir mon laquais et lui demandai de quoi il s’agissait. […] En sort-il d’illustre de l’endroit où elle a été élevée ?

3. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Elle voulut en effet sortir, mais il la retint. […] Il sortit presque aussitôt qu’il fut entré. […] Il sortit aussitôt ; et elle alla ouvrir cette armoire. […] Elle était toute pleine d’or, et d’un billet qui en sortait, qu’elle lut. […] Elle sortir promptement de la Foire, sans chercher Contamine.

4. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Je la priai de s’en retourner, et de ne point sortir de chez elle. […] Mon épouse sortit la première, les autres la suivirent. […] Je sortis, et quand je revins, plus de trois heures après, je ne la trouvai plus. […] Mademoiselle de l’Epine sortit la première. […] Je sortis sans la ramasser.

5. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Mon agent sortit avec cette réponse. […] Je la laissai et je sortis. […] Je sortis ensuite de cela vivement en colère contre Célénie. […] Je fus près d’un mois sans pouvoir sortir. […] Nous sortîmes en effet.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »

Comme il se portait bien, il sortit de sa chambre et descendit pour aller se promener dans le parc, ou plutôt pour aller boire à l’office, comme il faisait avant son accident. […] Il ouvrit, et vit l’écuyer de la comtesse, qui lui demanda fort froidement, s’il avait déjà pris son cheval à l’écurie, et par où il l’avait fait sortir, puisque la porte avait toujours été fermée, et qu’on ne l’y trouvait point, ni dans aucun endroit du château, quoiqu’on l’eût cherché partout, et qu’il n’en avait pas pu sortir, le pont-levis n’étant pas encore baissé. […] Don Quichotte, qui avait honte que l’abattement de son écuyer parût à d’autres, se contenta de dire à cet écuyer, qu’ils savaient bien où il était, et qu’on le ramènerait en peu de temps ; et cet homme étant sorti, il revint à Sancho, et lui remit le cœur au ventre le mieux qu’il put, et le fit résoudre enfin à tenter l’aventure. […] Heureusement Don Quichotte le rappela et le pria de ne point sortir sans lui et d’attendre qu’il fût armé ; sans cela il aurait trouvé toute la compagnie qui écoutait à la porte. […] Il avait sur les yeux des lunettes ou des bésicles, telles qu’on en met aux enfants qui louchent pour leur redresser la vue, et Sancho croyait que c’était ses yeux qui lui sortaient de la tête ; au lieu de cheveux tressés, il s’était mis des peaux d’anguilles pleines de son, que Don Quichotte prit aussi bien que son écuyer pour des couleuvres.

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Pour les autres, ce sont des gens qui sortent dès le matin, et qui ne reviennent que le soir. — Je ferai tout au contraire, reprit Justin, lorsque je serai dans cette ville. […] Monsieur, lui dit-il en le retenant, et en lui montrant Justin, rendez grâces à Monsieur de la vie qu’il vous sauve ; car si vous aviez eu affaire à moi, ou qu’il ne vous eût pas accordé votre pardon, vous ne sortiriez d’ici que par la fenêtre avec cent coups de poignard dans le cœur. Il vous a demandé le secret, et moi je vous ordonne de plus de sortir de la province dans vingt-quatre heures, et de n’y jamais remettre le pied ; sinon comptez que vous êtes perdu ; je n’ai rien à vous dire davantage, retirez-vous. […] Après cela il voulut sortir, et conduire Silvie dans le moment même entre quatre murailles. […] Cléon ne prit que le temps d’écrire à la Supérieure de ce couvent qu’ils partaient, et de quelle manière elle devait la faire sortir pour qu’elle vînt les trouver dans l’hôtellerie qu’il leur indiqua.

8. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Je sortis environ un mois après leur mariage, et par cas fortuit, j’allai me promener à Luxembourg, où elle se trouva aussi. […] Deux jours après cette conversation Silvie vint chez la marquise, où était Sainville, et qui en sortit après quelques civilités. […] Elle me pria d’abord de faire sortir ma femme de chambre, parce qu’elle avait quelque chose de très grande conséquence à me dire en particulier. […] Je sortis toute baignée de pleurs, sans ouvrir davantage la bouche, et je revins chez moi plus agitée que cette malheureuse ne l’était elle-même. […] Quoique j’eusse une fièvre très forte, je sortis avec Phénice, qui ne me quittait point, pour l’aller chercher, et l’ayant trouvé j’allai vers lui.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

A ce mot deux satyres sortirent de derrière des arbres, et vinrent en gambadant lui dire que l’enchanteur lui-même allait venir. […] Chacun fit semblant d’avoir horreur de toucher des viandes qui sortaient de l’enfer, et s’excusa d’en manger. […] lui demanda notre héros. —  Il y a, répondit l’écuyer, bien d’autres nouvelles ; un diable qui vous en veut, est tout fraîchement sorti de l’enfer pour vous persécuter ; le sage Parafaragaramus m’a ordonné de vous en avertir, et de vous dire de vous en défier. […] Il y a quatre jours que je suis sorti de l’enfer et que je le cherche partout pour le rouer de coups : mais il faut qu’il se cache, puisque je ne puis le trouver ni en apprendre des nouvelles. […] Sancho qui avait toujours écouté, continua selon son sens, et ne songeant qu’à la goinfrerie : Oui, Monsieur, je voudrais bien les voir ces esprits incrédules, et savoir ce qu’ils pourraient dire sur la table bien garnie que j’ai vue de mes propres yeux sortir de l’enfer tout d’un coup, et que vous y avez vu rentrer de même.

10. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Je vis sortir une soeur d’un coin qui avait entendu tout ce que j’avais dit, et dont la présence avait empêché la sincérité des réponses. […] Je sors des bornes que ma pudeur me devrait prescrire je le sens bien, mais ma passion m’accable et triomphe de ma raison. […] Je sortis de sa chambre, et j’attendis sa fille à côté. […] Le maître d’hôtel de mon père a eu pitié de l’état où j’étais réduite, il m’a donné les moyens d’en sortir. […] Je la trouvai plus résolue que je ne l’espérais ; et le jour fut pris pour en sortir, et partir le lendemain.

11. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Je sortis après cela fort embarrassé de trouver un prétexte qui pût me dégager, sans qu’il parût y avoir de ma faute. […] Après cela je sortis. […] Je sortis de prison ; je pris des mesures pour lui faire tenir mes lettres, et avoir ses réponses. […] Elle en sortit, et revint chez son oncle sans faire semblant de prendre aucune part à ce qui me regardait. […] Il vit bien que la violence n’était plus de saison, et qu’il n’en sortirait pas le plus fort, ni à son honneur.

12. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Je sortis effectivement, et vins la rejoindre. […] J’allai à mes affaires, dont par son secours je sortis à ma satisfaction. […] Laissez-moi faire, poursuivit-il, nous en sortirons bien, restez ici, et m’y attendez. […] Des Frans voulut sortir, mais il en fut empêché par elle-même. […] Il le promit et sortit.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Don Quichotte qui croyait n’être pas éloigné de l’endroit d’où cette voix sortait, y courut et entendit distinctement une femme qui se plaignait et qui criait au secours. […] Et vous esprits infernaux, continua-t-il, noirs habitants du séjour ténébreux, sortez du fond de vos abîmes, et venez y précipiter ce perfide, qui n’est hardi qu’à maltraiter une jeune princesse sans défense, redoublez ses chaînes dont il ne sorte jamais, et qu’il languisse éternellement sous leur poids. A ces mots la terre s’ouvrit encore de quatre côtés, et il en sortit quatre figures de diables qui se jetèrent sur Freston, et qui fondirent en même temps avec lui parmi les feux et les flammes presque aux pieds de notre héros et à ses yeux. […] En même temps il fit semblant de faire de nouvelles conjurations, et le haut de la voûte s’ouvrit en trois endroits par où la fumée sortit comme par autant de soupiraux. […] Parafaragaramus en sortit le premier, et après s’être mis à genoux devant Pluton, et avoir obligé les autres d’en faire autant, il se releva, et lui adressant la parole : Puissant Dieu des enfers, lui dit-il, tu vois devant toi un héros qui à l’exemple de Thésée, qu’il a pris pour modèle de sa vie, a purgé la terre de monstres et de brigands.

14. (1721) Mémoires

Il comptait de s’y réfugier en cas que la France l’obligeât de sortir de chez elle. […] Et sortez, ne me le faites pas dire deux fois. […] Il faut savoir que ce ministre savait que les Anglais étaient sortis de la Tamise, et qu’un vent de Sud-Ouest qui régnait depuis longtemps n’avait pas permis aux Hollandais de sortir du Texel. […] Il fut mis plusieurs fois en prison et en sortit sinon à son honneur, du moins sans infamie. […] Ils sortirent en le laissant dans l’incertitude des remèdes.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »

Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. […] Pour Don Quichotte, quelques égards que tout le monde eût pour lui dans le château, il ne pouvait sortir de la profonde mélancolie que lui causait la perte de sa princesse. […] Le chevalier de la Manche à ces paroles sortit de la profonde rêverie où il était, pour demander ce que c’était que cette aventure. — Pardi, Monsieur, lui répondit Sancho, c’est un lapin que je viens de déchirer à belles dents dans les offices ; le maître d’hôtel qui est un bon vivant m’a fait manger tout mon saoul, et je n’ai pas fait un repas de chèvre, non ; car il m’a fait boire des rasades à la santé de toutes les dames qui sont ici et du seigneur Parafaragaramus, que le ciel veuille confondre plutôt que de souffrir qu’il m’arrive aucun des malheurs dont il m’a menacé. […] Pour prévenir un si triste sort, je suis résolu plus que jamais à passer le reste de mes jours dans la tranquillité.

16. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Voici comme nous en sommes sortis. […] C’était une horreur de voir les entrailles sortir de ces deux corps. […] M.d’Auberville & moi avons suivi l’odeur, qui sortait de la soute aux poudres. […] Je sors de mon thème : j’y reviens. […] Et une infinité d’autres questions de pareille nature, après quoi elle sortit.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

continuait-il en pleurant, pourquoi faut-il que je dise autant de gagné, autant de perdu ; il est entré par une porte et sorti par l’autre ; il n’était pas venu au son de la flûte, et pourtant il retourne au son du tambour. […] Chacun s’étant retiré, Sancho qui avait la puce à l’oreille, laissa coucher son maître, et sortit de la chambre sitôt qu’il le vit endormi. […] Le malheureux pécheur y demeura jusqu’à ce que son maître réveillé par ses imaginations sortit pour prendre l’air à son ordinaire, et alla par hasard du côté où était son malheureux écuyer tout transi de froid. […] Notre chevalier passa outre après ce discours avec son triste écuyer, qui crut tout de bon qu’Altisidore avait eu le même sort que lui, dans la pensée qu’elle avait eu la même mauvaise intention. […] Le lendemain ils sortirent avec les autres pour aller à la chasse.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Ils s’habillèrent, et voulurent sortir à pied et sans armes, mais il était encore trop matin, et le pont-levis n’étant pas baissé, ni les chevaux prêts, il fallut prendre patience. […] Au reste nous avons des raisons pour sortir comme nous sommes ; mais ce n’est point pour fuir ni pour éviter d’en venir aux mains. —  Eh ! […] Chevalier Sancho, lui dit le duc, c’est vous que je croyais de mes bons amis, et vous empêchez le seigneur Don Quichotte de me découvrir vos secrets. —  Oui, Monseigneur, répondit Sancho, il y a temps de parler et temps de se taire ; trop parler nuit, et trop gratter cuit. —  Si cela est ainsi, leur dit le duc, je ne m’en informerai pas davantage, mais du moins avant que de sortir venez avec moi pour décider des moyens de l’attaque et des marques que nous prendrons pour nous reconnaître. Don Quichotte et Sancho le suivirent, et pendant ce temps-là on fit sortir leurs chevaux et leurs armes, qu’on alla attacher à des arbres au même endroit où Eugénie avait été sauvée, et des gens montèrent sur des arbres prochains pour les garder, crainte d’accident, jusqu’à l’arrivée de nos braves.

19. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Je sortis d’avec lui sans en tirer aucune réponse ni civilité, quoique je l’en accablasse. […] Après quoi il me fil signe de sortir. […] Nous doutons du sujet : nous avons voulu savoir ce que cela signifiait ; il n’a point répondu et est sorti. […] Il a ensuite voulu ouvrir la porte pour sortir : doucement, lui a dit M. de La Chassée en le retenant, on ne sort pas d’ici comme d’une église. […] Hurtain, sa canne, et lui a fait défendre de sortir de sa chambre, à la porte de laquelle le capitaine d’armes a posé une sentinelle, avec ordre de le percer s’il entreprend d’en sortir.

20. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Ces civilités respectives eurent leur effet ; et les chevaux, contre toute apparence, sortirent de cet embarras dans le même état qu’ils y étaient entrés. […] Il se fit prendre la mesure, et lui laissa de l’argent pour lui faire un habit à la mode et riche pour le lendemain, et un autre à son valet, après quoi il sortit en disant au conseiller qu’il était au désespoir de le quitter si tôt ; car, ajouta-t-il, outre le plaisir que j’ai d’être avec vous, ce que vous m’avez dit de Gallouin me donne une envie de m’instruire de tout ce qui le regarde, que vous ne pouvez pas comprendre, parce que vous en ignorez le sujet, que je vous apprendrai moi-même. […] Des Ronais lui demanda quand il reviendrait ; il répondit que ce serait le plus tôt qu’il pourrait, et sortit. […] Après ce compliment il sortit, et Des Frans et Des Ronais étant restés seuls, le premier pria son ami de lui tenir parole, et de lui raconter ce qui s’était passé entre sa maîtresse et lui.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Notre héros allait continuer son chemin et sa morale s’il n’avait pas été interrompu par Parafaragaramus, qui parut sortir du mur à ses yeux et devant lui. […] Ce traître prenait si juste le temps de l’absence du sage Parafaragaramus pour me déchirer, qu’il m’a cent fois traînée parmi les ronces et les épines ; mon faible corps succombait sous ses coups, et n’attendant ma liberté que de Dieu, j’ai fait vœu pour sortir de ma captivité et de l’enchantement qui me retenait, de me faire religieuse sitôt que je serais retournée au monde. […] La robe blanche que tu portes prouve que tu es sorti innocent de l’enfer, pense donc à te corriger, ou bien compte que la seconde punition sera plus rude que la première. […] Merlin et Parafaragaramus y prirent part ; et comme on avait dessein de griser tout à fait Sancho pour le faire mieux dormir, et d’endormir aussi Don Quichotte, Merlin leur dit qu’avant que de sortir de son palais, il fallait solemniser les noces des amants.

22. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

Comme il aurait déjà voulu être bien loin avec son argent, il regardait s’il ne verrait pas une porte ouverte pour sortir au plus vite, mais le pauvre homme n’avait garde d’en voir ayant toutes été fermées avec une grande exactitude. […] Les yeux lui sortirent presque de la tête, et jamais son cerveau ne fut mieux purgé, car il en éternua plus de cent fois avec des branlements de tête extraordinaires. […] Ce n’était que miroirs de tous côtés, lustres éclatants d’or et d’argent, et une musique charmante s’y faisait entendre ; enfin ils croyaient être effectivement dans un palais enchanté, et Sancho n’aurait pas cru sortir de l’enfer si son corps, sa barbe et ses joues n’en avaient porté des marques. […] Il en sortit huit avec Parafaragaramus qui se chargea du soin de les conduire.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »

Il ne craignait que la soif et la faim ; mais il se flatta que Parafaragaramus y pourvoirait, et sur cette croyance il sortit avec un air si délibéré qu’il fit croire à Don Quichotte qu’il y aurait de la peine à le vaincre ; il s’en réjouit néanmoins, parce qu’il se figura que la gloire en serait plus grande. […] Don Quichotte était retourné au château où le nouveau chevalier s’était fixé, et croyant, comme il n’entendait personne, quechacun était endormi, il prit sa lance sur son bon cheval après avoir mis dessus une grande housse rouge pour le déguiser, et sortit sans trouver personne. […] Je t’avertis qu’il y a un méchant magicien enchanteur nommé Freston nouvellement sorti des chaînes où Pluton le retenait depuis trois ans, qui t’a juré une guerre éternelle, à cause qu’étant son ennemi, il voit que je te protège ; mais j’empêcherai qu’il ne te fasse aucun mal.

24. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »

Ils virent à leurs yeux sortir de terre une table parfaitement bien couverte, et un buffet fort riche, dont les nappes traînaient plus bas que le plancher. […] La médiocrité et la pureté des mœurs ne permettait pas pour lors qu’on s’enrichît des dépouilles d’autrui ; les fortunes n’étaient point si subites ni si opulentes ; on ne voyait point tant de faste parmi des gens sortis de la lie du peuple, et aussi n’y voyait-on point tant de malheureux et d’oppressés. […] Les moines ne sortaient point de leur couvent pour courir parmi le monde, et s’y mêler de mille choses qui ne les regardent pas, surtout de mariages et de procès.

25. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Comme ils sortaient de l’hôtellerie, on y apportait un homme mourant que Silvie n’eut pas plutôt regardé qu’elle fit un grand cri qui obligea le duc d’Albuquerque à faire arrêter. […] Il revint au même endroit où il avait laissé Deshayes qu’il trouva nageant dans son sang ; il l’étancha le mieux qu’il put, et à force d’appeler au secours, il fut entendu de l’hôtellerie, et ceux qui y allèrent l’y portèrent, lorsqu’il fut reconnu par Silvie qui en sortait et qui suivait le duc d’Albuquerque pour aller au château du comte Valerio. […] Il ajouta que s’il était en état de sortir de sa chambre il irait les voir et les assurer qu’ils étaient absolument les maîtres chez lui, et en même temps pria la comtesse d’aller donner ses ordres pour que rien ne leur manquât.

26. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

Comme ils sortaient de la forêt, le même satyre qui avait arrêté Don Quichotte, vint se présenter dans le chemin où il fit deux ou trois gambades et autant de fois la roue. […] Il sortit et alla seul se promener dans les jardins pour rêver aux moyens de tirer ses armes du château, sans que personne s’en aperçût, du moins ce qu’on lui entendit dire fit juger que c’était son intention. […] Il voulait par là le taxer sur ce qu’il avait dit de la beauté de la comtesse, sans en excepter Dulcinée ; mais Sancho n’avait pas l’esprit assez fin pour s’imaginer une chose à quoi il ne croyait pas que son maître songeât, c’est pourquoi il lui répondit selon son sens : Ma foi, Monsieur, j’avoue que ma main et ma langue vont trop vite, mais il faut que le renard meure dans sa peau, à moins qu’on ne l’écorche en vie, et puis il ne peut sortir d’un sac que ce qu’on y a mis.

27. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

J’en suis bien sorti, Dieu merci, vous le savez. […] Messieurs du Quesne et Joyeux sont sortis fort affligés de sa maladie. […] P. n’en serait pas bien sorti. […] C’était une horreur de voir les entrailles des deux derniers sortir de leurs corps. […] Et mille autres demandes de pareille nature, après quoi elle sortit.

28. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

Il n’y a qui que ce soit qui ne soit sujet à être tenté, cela est même assez ordinaire ; mais quoiqu’il soit difficile, il n’est pas impossible de résister à la tentation et aux appétits désordonnés que peuvent donner une belle fille ou une belle femme qui vient s’offrir ; il faut appeler à son secours toute sa raison et l’idée de la dame de son cœur, et sans doute on en sortira à son honneur. […] Ajoutez, Monsieur, lui dit-il, qu’un homme qui jette une femme dans le désordre, est cause de la perte du plus parfait ouvrage qui soit sorti des mains de Dieu. — Ah ! […] — Vous faites là une mauvaise application de l’Ecriture Sainte, lui dit encore le curé. — Oh pardi, lui dit le chevalier en se levant, c’est dommage que vous ne soyez pas femme, vous contestez toujours sans pouvoir vous taire ; et en même temps il sortit de la salle avec un air de dépit et de colère, qui fit rire tout le monde autant et plus que ce qu’il avait dit.

29. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIX. Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. »

On arrêta sa fougue, et le duc, après l’avoir assuré qu’on ne ferait rien sans lui, lui fit promettre qu’il ne sortirait point du château ; ce qu’il jura foi de loyal chevalier. […] Pendant qu’ils y travaillaient il entra dans la chambre de Valerio dont il fit sortir tout le monde, et étant resté seul avec lui, après l’avoir préparé à ce qu’il avait à lui dire par un discours fort moral sur les accidents de la vie, que l’Espagnol rapporte, et que je passe sous silence, il lui lut le papier qu’il avait apporté, et lui expliqua tout le reste de vive voix.

30. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

En leur disant cet adieu il ouvrit la porte de leur chambre et sortit en leur défendant de le suivre et de faire aucun bruit. […] Le curé avait emmené Don Quichotte, comme nous avons dit, et l’officier qui avait ordre de bien faire boire Sancho l’avait séparé d’avec eux et l’avait emmené dans son office pour déjeuner, et là il lui avait fait répéter tout ce qui lui était arrivé en enfer ; et sous prétexte du secret que méritait une relation de si grande conséquence, il l’avait fait consentir à sortir du château et à en emporter de quoi déjeuner sur l’herbe à l’entrée de la forêt. […] En disant cela il se retira promptement dans sa chambre, où s’étant armé, il descendit à l’écurie, accommoda lui-même son cheval, et sortit dans la résolution de prendre le premier écuyer qu’il trouverait, et de revenir quérir Flanquine, son bagage et de l’argent.

31. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XL. Des armes enchantées que les deux chevaliers reçurent de Parafaragaramus, avec des chevaux infatigables. »

Sortez tous deux à la pointe du jour, à pied, et sans épée, et donnez-vous de garde de dire votre secret à personne, car tout disparaîtrait.

32. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. »

Celui-ci y vint de bon cœur, et lui pardonna de même ; et enfin Deshayes s’étant réconcilié avec tout le monde, et après avoir fait signer son testament par tous les assistants comme témoins, et l’avoir mis entre les mains de Silvie, qui fondait en larmes, pria tout le monde de sortir, et de le laisser seul avec un confesseur qui ne l’avait point quitté depuis le soir du jour précédent.

33. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIII. De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. Remède pire que le mal. »

Il leur avait à tous refusé cette complaisance en leur faisant comprendre que l’entière exécution du dessein et sa réussite dépendaient uniquement de la diligence ; parce que si on donnait le temps à quelqu’un de ces scélérats de s’échapper ou de s’éloigner, il serait après leur fuite impossible de sauver la réputation de Don Pedre et celle d’Octavio, et par conséquent celle de Valerio ; ce qui était vrai ; ainsi il leur avait si résolument dit qu’il voulait que l’affaire fût terminée dès le lendemain par lui-même, qu’on avait été obligé de le laisser faire comme il voulut, et d’une manière dont il est sorti à son honneur, avec l’aide de nos deux chevaliers.

34. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »

On a dit ci-dessus que comme le duc de Médoc était parti de chez lui sans dire à la duchesse ni où il allait ni pourquoi il sortait, ne le voyant point revenir le soir, elle s’en enquit ; et quelqu’un de ses domestiques lui ayant dit qu’il était allé chez le comte Valerio, où étaient Don Quichotte et Sancho, elle ne s’en mit pas plus en peine ; mais la journée du lendemain étant passée sans le voir revenir, et sachant d’ailleurs qu’il avait encore envoyé chercher du monde, elle crut que c’était quelque nouveau divertissement qu’il se donnait aux dépens de nos aventuriers, et voulut en avoir sa part.

35. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. »

Il mit pied à terre pour soulager la comtesse, et dans ce temps-là le duc d’Albuquerque, qui était sorti de son carrosse, parut, et peu après lui la belle Dorothée, qui lui criait de ne se point mêler dans une affaire où il n’avait aucun intérêt.

36. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre L. Dissertation sur la différente manière d’aimer des Espagnols et des Français. »

Avant que de sortir tout à fait du château de Valerio, et finir les aventures de Don Quichotte et de Sancho, qui se terminèrent chez le duc de Médoc, il paraît à Ruy Gomez, qu’après avoir rendu compte des actions et des paroles de deux fous, il doit dire aussi ce que d’honnêtes gens qui avaient de l’esprit, avaient fait lorsque la santé des uns et la douleur des autres leur avait permis de se rejoindre ensemble, et de former une espèce de société.

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