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2. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Non très assurément, répondit-elle. […] Je n’en sais rien, répondit Des Ronais. […] Répondez juste, viendrez-vous ? […] Vous l’avez deviné, répondit Des Frans. […] Dans un coupe-gorge, répondit celui-ci.

3. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

J’en suis persuadé, Monsieur, me répondit-il. […] Je ne vous épouserai jamais, répondit-elle, y allât-il de ma vie. […] Je m’appuyai sur une fenêtre qui répondait sur un petit jardin. […] Vous me faites là des questions, ma sœur, répondit la mariée, auxquelles je ne puis pas répondre. […] Oui, Madame, répondit Poitiers, il viendra vous quérir lui-même. 

4. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

—  Oui, Madame, répondit Sancho. —  Et je ne vois ici personne de ses gens, dit-elle. […] En attendant son arrivée toute la troupe autour de Sancho se mit à le questionner, et pendant qu’il répondait, un satyre lui ôta son épée enchantée, et lui en remit une autre d’une garde pareille, sans qu’il s’en aperçût. […] Sancho, qui fourrait toujours son nez partout, pria Parafaragaramus de leur tenir compagnie, et l’enchanteur lui répondit qu’il était jeûne pour lui ce jour-là, et qu’il ne mangeait jamais avec les dames. […] Je sais pourtant bien qu’on l’a instruit de mon dessein, parce qu’un certain veilla-que d’enchanteur nommé Parafaragaramus son ami a dû le lui dire, et lui a sans doute dit ; dis-moi si tu sais où je pourrai le trouver. —  Il n’est pas loin, lui répondit l’intrépide Don Quichotte ; mais avant que de te dire où il est, je voudrais bien savoir qui tu es, toi qui fais tant de bravades et de rodomontades. —  Je veux bien te contenter, répondit le spectre, à condition que tu me contenteras à ton tour. […] —  Ne t’en mets point en peine, répondit notre héros, tel que je suis je vais te donner satisfaction.

5. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »

—  Vous avez raison, Madame, lui répondit Don Quichotte, je ne dois point avoir d’autre volonté que la vôtre. […] Pour moi je t’avoue que je suis fort satisfait de la mienne. —  Je le crois, répondit Sancho, on dit que vous valez vous seul plus de cent Amadis, que vous avez mis en fuite l’armée des ennemis, et que vous avez sauvé Madame la comtesse. —  Cela est vrai, répondit Don Quichotte, et s’ils n’avaient pas fui, je n’en aurais pas laissé un en vie. […] —  Ma foi, Monsieur, répondit-il, j’étais à boire et à dormir. —  Comment, interrompit Don Quichotte, je croyais que tu soutenais l’honneur de la comtesse. —  C’était mon dessein, reprit Sancho, mais il est venu un diable d’enchanteur qui m’en a détourné. […] —  Je veux dire, répondit Sancho, que vous prêchez toujours le mieux du monde, mais que vous ressemblez notre curé, en ce que vous ne faites pas ce que vous dites. […] Je suis pourtant chevalier aussi bien que vous, et il me semble qu’on devrait bien faire à tous seigneurs tous honneurs. —  Il est vrai, répondit Don Quichotte, que j’ai été surpris que tu n’aies point soupé avec nous ; mais, Sancho, tu dois en avoir de la joie, puisque c’est signe qu’on respecte ici la vertu, et qu’on regarde les gens par leurs actions, et non pas par leur qualité.

6. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Oui, Monsieur, répondit la mère, et c’est une bien grande obligation que nous vous avons. […] Oui, répondis-je, et j’en réponds. […] Elles ont voulu me le faire croire, répondit Des Frans. […] Il est vrai que je le lui ai dit, répondit Des Frans en soupirant [ !] […] Il répondit qu’elle dormait, et qu’il n’était pas encore jour chez elle.

7. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Oui c’est moi, répondis-je, que voulez-vous ? […] Je n’en ai plus aucun, lui répondis-je. […] Elle répondit. […] Elle n’eut pas la force d’y répondre. […] Elle me fit répondre que j’en étais le maître.

8. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

. — Pardi oui, répondit Sancho, je tomberais bien de fièvre en chaud mal ! […] Altisidore voulut répondre, mais la duchesse lui imposa silence. — Bien ou mal il faut se taire, dit-elle en s’en allant, où la force commande justice n’a point de loi. — Eh oui, ma foi, de la justice ! […] — Jour de Dieu, Madame, répondit Thérèse, nous sommes deux, et quand il a une fois commencé, je tâche d’achever, et cela dérange un peu notre ménage, car nous cassons tout en nous le jetant à la tête. […] Vous m’avez dit qu’il est riche, à la bonne heure ; mais dites-moi donc aussi où il est afin que j’aille l’embrasser. — Vous le verrez bientôt, répondit la duchesse. […] Les hommes suivirent Sancho en lui parlant toujours sans qu’il pût répondre à personne, tant il était outré.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »

qui es-tu toi, lui répondit-il, pour m’arrêter dans mon chemin ? prépare-toi toi-même à la mort, ou à avouer une chose que je fais avouer à tous ceux que je rencontre. —  Chevalier, lui dit Sancho, puisque je suis ici, ce n’est que pour y combattre à outrance, préparez-vous-y, ou avouez que Madame la comtesse Eugénie est plus belle que toutes les dames des chevaliers errants qui sont dans le monde, de quelque pays et de quelque qualité qu’ils soient. —  Nous ne sommes pas prêts à nous accorder, répondit le chevalier aux armes noires, puisque je prétends te faire avouer qu’une dame, que je ne veux pas te nommer, est non seulement plus belle que toutes les dames que tu viens de dire, mais aussi plus belle que la plus belle de toutes les belles dames du monde. —  Chevalier, reprit Sancho, j’ai eu la courtoisie de vous nommer la dame pour qui je suis en champ, nommez-moi aussi la vôtre, s’il vous plaît. —  Tu verras son portrait sur mon cœur, lui répondit le chevalier aux armes noires ; mais pour son nom tu ne mérites pas de le savoir de ma bouche, quoiqu’il ne te soit pas inconnu. —  Discourtois chevalier, lui dit Sancho, vous n’êtes qu’un incivil, et ne savez pas les règles de la Chevalerie. —  Je les sais mieux que toi, veillaque, lui repartit le furieux Don Quichotte. —  C’est ce que nous allons voir, lui répliqua Sancho ; faisons les conditions de notre combat. —  Je n’en veux point avec toi que celle de la mort, répondit-il. […] demanda le chevalier aux armes noires. —  Vous n’avez qu’à avouer ce que je vous ai dit, répondit Sancho, et passer votre chemin. —  J’avouerais plutôt que je suis Turc, répondit Don Quichotte. —  Eh mardi ! […] Sancho suivit sans répondre le satyre Rebarbaran, qui le mena dans un coin du bois où il vit sur une table les apprêts d’un déjeuner, cette fois-là bien frugal, n’y ayant que du pain et de l’eau, sans assiette ni serviette, et personne pour le servir.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Il lui répondit pendant plus de trois mois que ce n’était rien, et enfin persécuté tous les jours par sa femme, il ne se put faire davantage de violence. […] Sa femme lui répondit que sa mère était trop vertueuse pour lui donner de semblables conseils, et trop sage pour avoir la moindre pensée criminelle. […] Celle-ci lui répondit que sa beauté était au-dessus des expressions. […] repartit Sotain. —  Non, Seigneur, répondit-elle, il avait été tué avant que les bandits fussent victorieux. —  Et comment donc, reprit Sotain, a-t-il pu mettre votre honneur à couvert de leur violence ? […] Sa femme, dont la patience était épuisée, lui ayant répondu contre sa coutume avec assez de liberté, il la frappa, et sans Julia il aurait poussé plus loin ses mauvais traitements.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

—  Je vous le dirai, Madame, répondit-il ; mais déjeunons auparavant. […] Tout bien de toi, ami Sancho, lui répondit Don Quichotte, tu as le cœur aussi bon que la main ; mais ta langue va trop vite et bat trop de pays. […] ne le vois-tu pas bien, mon enfant, lui répondit notre héros en se radoucissant, ne sais-tu pas bien que la valeur et la bravoure dans le combat, sont les seuls moyens qu’on doit employer pour remporter la victoire ? […] Pardi, Monsieur, répondit Sancho, vous parlez comme un théologal, et mille fois mieux que l’université de Salamanque. […] demanda Sancho. —  Vraiment oui, lui répondit Don Quichotte. —  Tant pis, reprit Sancho ; car depuis ce temps-là elle s’est fourrée partout, et surtout dans les familles et les ménages ; cependant elle n’a pas si bien oublié le chemin des couvents, qu’elle ne le retrouve bien quand elle veut.

12. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Doucement Monsieur le Marquis, répondit Dupuis, ne vous emportez pas. […] Qu’à cela il n’avait qu’un mot à répondre. […] Je lui dis mot pour mot tout ce que j’avais dit à son père, et ce qu’il m’avait répondu. […] Non, répondais-je. […] Elle n’aime que vous, elle ne compte que sur vous, c’est de quoi je puis vous répondre.

13. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Il répondit que sa fille n’était point pour moi, et que je ne lui plaisais pas. […] Il me répondit du même ton. […] Oui, Monsieur, me répondit-elle. […] Non Monsieur, me répondit-il, je ne le puis pas. […] Il a toujours répondu non.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »

L’officier le laissa avec des gens capables de lui tenir tête à boire, et lui par un trou qui répondait du grenier à la chambre de nos aventuriers, ou plutôt par une planche du grenier qu’il enleva, il y descendit ; il attacha toutes les armes de Sancho pièce par pièce avec de la ficelle qui répondait au haut du plancher, qu’on pouvait ôter et remettre sans bruit, et afin que les armes n’en fissent point en les enlevant, il mit du coton où il en fallait pour les soutenir. […] Il lui répondit en grondant, qu’elle était cause de l’aventure dangereuse qu’il était obligé d’entreprendre, et lui aurait peut-être dit des injures, si chacun ne l’avait questionné. […] Il répondit qu’il lui était défendu d’approcher de quinze pas des armes qu’on voyait. […] —  Nous ne voyons rien, répondirent-ils tous presque en même temps. —  Je les vois bien moi, dit Sancho, mort-non-diable, et il faut que je les aie. […] Nous ne voyons rien. —  Je l’anime, Monseigneur, répondit notre héros, contre un enchanteur qui est au pied de cet arbre, et qui est un géant monstrueux.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

. — Tout beau, Monsieur, répliqua notre chevalier, laissez-moi vous répondre. […] — Pardi, Madame, répondit Sancho, elle est tout comme les autres femmes. — Comment comme les autres femmes ? […] lui demanda le duc. — Ma foi, Monseigneur, lui répondit Sancho, il en parlerait comme moi. — Dites-nous donc ce que vous en pensez, lui dit le comte Valerio. — J’en pense, répliqua Sancho, que… Je ne veux rien dire à cause de ces dames qui m’écoutent. — Au contraire, ami Sancho, lui dit la belle Dorothée, dites tout ce que vous pensez, nous ^ vous en prions toutes, et cela servira à nous faire connaître nos défauts pour nous en corriger. — Vous ne ressemblez donc pas à ma femme qui ne se corrige de rien, leur dit-il. — Mais enfin que pensez-vous de toutes les femmes ? […] Mais quand le oui est dit, et qu’elle voit bien qu’un mari ne peut plus s’en dédire, c’est pour lors qu’elle ne se contraint plus, et qu’elle met le diable à la maison. — Mais, Sancho, lui dit la duchesse, il semble que vous vouliez faire entendre que toutes les femmes fassent désespérer leurs maris. — Non pas toutes, Madame, répondit-il ; il y en a qui sont bien douces ; mais en récompense il y en a aussi qui ne le sont guère, et d’autres qui ne le sont point du tout. Toute la compagnie se faisait un plaisir d’augmenter l’embarras de Sancho, qui les divertissait ; mais enfin ennuyé de répondre à tout le monde, et sans parler à personne en particulier, il dit tout résolument et en colère, qu’il n’avait parlé que de sa Thérèse, et au bout du compte, ajouta-t-il, qui se sent morveux se mouche.

16. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Je lui répondis que nous avions été pensionnaires ensemble. […] Non, m’a-t-il répondu : le vaisseau n’a besoin de rien. […] L’extrémité de cette planche répondait à la mer. […] Non, m’a-t-il répondu. […] Oui, Dieu merci, lui ai-je répondu d’un ton de tartuffe.

17. (1721) Mémoires

ajouta-t-il. — J’aime à voir, répondit-il, que Votre Majesté s’occupe à la lecture. […] Il fit ôter toutes les vitres et les portes qui répondaient à sa salle d’audience. […] Que leur répondrez-vous ? […] — Oui, répondit le marquis. — Eh ! […] Tout l’équipage répondit oui.

18. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Dans l’état où je suis, lui répondis-je, en me jetant à ses pieds, il ne m’est plus permis de feindre. […] Sur tout, Mademoiselle, lui répondis-je. […] Oui, lui répondis-je, Mademoiselle, et vous me feriez tort d’en douter. […] Oui, Monsieur, ce l’est, me répondit-elle. […] Il quitta la table brusquement, et sans répondre.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

. —  Ma foi, répondit Sancho, je m’y suis mis moi-même ; mais c’est ce diable de Parafaragaramus qui m’y a attaché par enchantement, car je n’en ai rien senti. —  Et où est-il ? […] Ah pardi, Madame, lui répondit Sancho, nous voilà bien dedans. […] Lorsqu’ils y arrivèrent ils le trouvèrent éveillé, fort en peine de son épouse qu’il avait envoyé chercher de tous côtés : comme elle s’en était doutée, elle avait concerté sur le chemin avec le duc d’Albuquerque et Dorothée ce qu’ils lui diraient pour ne point le chagriner en lui racontant la mauvaise action de son frère, ce qui aurait encore nui à sa santé, et c’était pour tenir ce petit conseil qu’elle avait empêché le duc d’offrir une place dans son carrosse à la demoiselle française qui lui avait demandé sa protection, comme la civilité semblait le demander ; ainsi étant prêts à répondre, ils lui dirent qu’ils s’étaient amusés à voir le chevalier Sancho en sentinelle, et prêt d’en venir aux coups avec le faux Parafaragaramus. Valerio ne les écouta presque pas, tant il eut de joie de voir chez lui le duc d’Albuquerque et son épouse ; il les combla de civilités, et ils y répondirent en gens de qualité espagnols, c’est-à-dire le mieux du monde. […] Valerio lui répondit qu’il lui avait fait plaisir, et qu’étant une fois prisonnier des Français il en avait reçu un traitement si généreux et si honnête, qu’il ne souhaitait rien plus ardemment que de pouvoir s’en ressentir avec honneur.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

. —  Monseigneur, lui répondit Don Quichotte, je serais au désespoir qu’un autre allât plus avant que moi contre les ennemis, et si vous voulez vous en reposer sur moi seul, je me charge de l’aventure, et de purger la forêt des brigands qui s’y cachent. […] Chevalier Sancho, lui dit le duc, c’est vous que je croyais de mes bons amis, et vous empêchez le seigneur Don Quichotte de me découvrir vos secrets. —  Oui, Monseigneur, répondit Sancho, il y a temps de parler et temps de se taire ; trop parler nuit, et trop gratter cuit. —  Si cela est ainsi, leur dit le duc, je ne m’en informerai pas davantage, mais du moins avant que de sortir venez avec moi pour décider des moyens de l’attaque et des marques que nous prendrons pour nous reconnaître. […] Cette troupe étant à l’ouverture de la caverne fit feu bien vivement, et les voleurs y répondirent en gens désespérés. […] Il répondit, qu’après avoir quitté la comtesse, la peur ne lui avait pas permis de voir quel chemin il prenait, et qu’il était venu justement s’enfourner dans cette même caverne, où les voleurs s’étaient rassemblés peu de temps après. […] Don Quichotte lui promit de lui répondre là-dessus une autre fois, ce que le temps présent ne lui permettait pas de faire ; ensuite ayant assez repu, ils continuèrent leur quête.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Sancho lui répondit en glouton, et comme il était jour de jeûne, et que malgré lui il était à jeun, il n’en mangea ni plus modérément ni avec moins d’avidité. […] Quoique Sancho fût fort attentif à ce qu’on lui disait, la morale ne lui en plaisait nullement, et il ne l’écoutait même qu’avec chagrin, et n’en aurait pas tant laissé dire à l’enchanteur sans lui répondre, s’il ne l’eût accoutumé à un grand respect. Celui-ci lui rendit enfin sa joie en lui disant que la rivière où il avait perdu sa bourse, répondait aussi bien que le ruisseau où il était, à la caverne de Montésinos ; que c’était Freston qui la lui avait volée, et qu’il l’avait portée à Merlin, pour se payer de tout ce que la princesse Dulcinée lui devait ; que ce sage enchanteur n’avait point voulu se satisfaire de l’argent d’autrui, et qu’il avait promis de la rendre lorsque cette princesse serait désenchantée. […] — Madame, répondit Don Quichotte avec un air froid à glacer, et d’un ton tout magistral, si Altisidore avait été bien sage dans son cœur, les enchanteurs qui l’ont maltraitée auraient été ses défenseurs, et non pas ses bourreaux ; elle n’a que ce qu’elle mérite, et elle a tort de me demander vengeance d’eux, puisque j’aurais fait moi-même ce qu’ils ont fait ; Dieu bénit les bonnes intentions et punit toujours les mauvaises ; permettez-moi de ne vous en pas dire davantage ; elle peut s’expliquer elle-même. […] Don Quichotte répondit pour tous deux, que des gens de leur profession devaient toujours être en état de mettre à fin les aventures, et que peut-être l’enchanteur Freston était là autour, qui ne cherchait qu’à leur faire pièce.

22. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LX. De l’aventure qui arriva au malheureux Sancho peu de temps après qu’il fut hors de chez le duc de Médoc, et de plusieurs autres choses qui ne sont pas de grande importance. »

Il demanda ce que c’était, et on lui répondit que c’était une femme qu’on allait enterrer dans le cimetière à cent pas de là, et on lui montra le mari qui accompagnait le corps. […] Sitôt que Thérèse vint à paraître devant ses yeux : Ote-toi de là, lui dit-il, et me laisse en repos. — Eh mon pauvre mari, lui répondit-elle, je vous demande pardon, mourez en paix. — Tu n’as donc qu’à t’en aller, lui repartit Sancho, car une femme et la paix, c’est le feu et l’eau. […] Sanchette qui ne savait que répondre, demeura confuse.

23. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Elle répondit toujours oui, avec beaucoup de résolution. […] Si on dit qu’on n’a jamais entendu parler de choses si étonnantes, je répondrai ce qu’on m’a répondu, qui est que cela ne paraissant pas vraisemblable, personne ne s’est donné la peine de l’écrire, crainte de passer pour imposteur. […] Le Dragon a répondu : de Rouen ; & nous : de Versailles ; ainsi, on a rengainé. […] Pour l’aumônier, m’a-t-il répondu. […] Je lui ai répondu que, de la journée, je ne ferais aucun vers, ni latin ni français.

24. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIX. Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. »

—  Vraiment oui je m’en souviens, répondit Sancho, mais peut-être aussi que ces démons n’avaient pas de pouvoir sur votre vie ; mais ceux-ci sont des hommes de chair et d’os, qui vous accommoderont en chien renfermé, comme les Français, dont il y en a déjà un de mort. […] Mais, ami Sancho, lui dit Don Quichotte, il me semble que tu n’y viennes qu’à contrecœur. —  Ma foi, Monsieur, répondit le sincère chevalier, je n’y vais pas de trop bon cœur ; si c’était des chevaliers, passe ; mais des gens que l’on veut faire pendre, cela me sent l’alguazil, et franchement c’est un vilain métier. —  Tu te trompes, ami Sancho, lui dit Don Quichotte, un chevalier et un sergent, ou un homme de justice, sont en tout différents ; l’un n’y va qu’attiré et poussé par la vue d’un gain sordide ; mais un chevalier errant n’y va qu’en vue de l’honneur, et pour délivrer les bons et les innocents des torts que ces bandits leur font. —  Eh bon, bon, reprit Sancho, dis-moi qui tu hantes, et je te dirai qui tu es. […] Mais, Monsieur, il faut être demain matin de bonne heure sur pied, dormons, ou me laissez dormir, car le diable m’emporte si je réponds ; un bon payeur ne craint point de donner des gages.

25. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »

. — Pardi, Monsieur, lui répondit Sancho, c’est un lapin que je viens de déchirer à belles dents dans les offices ; le maître d’hôtel qui est un bon vivant m’a fait manger tout mon saoul, et je n’ai pas fait un repas de chèvre, non ; car il m’a fait boire des rasades à la santé de toutes les dames qui sont ici et du seigneur Parafaragaramus, que le ciel veuille confondre plutôt que de souffrir qu’il m’arrive aucun des malheurs dont il m’a menacé. Point d’imprécations contre cet enchanteur, répondit Don Quichotte, ne te déferas-tu jamais de la mauvaise habitude où tu es de maudire les personnes dont tu n’as pas sujet de te plaindre ? […] S’ils se persuadèrent follement que l’eau avait changé leurs cœurs, elle ne laissa pas de produire réellement un fort mauvais effet, en leur causant une pleurésie dont ils ne tardèrent guère à sentir les atteintes ; car à peine se furent-ils remis en chemin, que Sancho se plaignit d’un grand mal de côté. — Tu n’en dois pas être surpris, ami Sancho, lui dit Don Quichotte, il est impossible que cette eau merveilleuse change la disposition du cœur sans que le corps s’en ressente ; j’ai comme toi des douleurs au côté, et de plus un très grand mal de tête, qui ne fait qu’augmenter de moment en moment. — Pour moi, répondit Sancho, je crois que l’eau ne me vaut rien, et que si j’avais bu autant de vin, je serais à présent plus gai qu’un pinson.

26. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Qu’il se lève et qu’il parle, répondit Pluton d’une voix effroyable. […] Montre-moi son ennemi et le mien, et tu verras beau jeu. — Il ne tient à aucun de nous, répondit Pluton ; je ne m’oppose point à sa liberté, et tu peux la reprendre partout où tu la trouveras aussi belle qu’elle ait jamais été, sans que je t’en empêche. — Ah, Seigneur ! […] Pluton demanda à Merlin pourquoi la princesse Dulcinée du Toboso n’était point encore désenchantée. — Tu sais, Seigneur, lui répondit Merlin, que les décrets du destin sont inviolables ; il était écrit dans le ciel qu’elle serait transformée en une vile paysanne, et qu’elle serait renfermée dans la caverne de Montésinos, d’où elle serait retirée par le plus fidèle de tous les chevaliers au bout de trois ans, deux mois, quatorze jours et quatre heures. […] Sancho sachant bien que l’accusation était juste, n’eut rien à répondre à ces paroles.

27. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »

Cette spirituelle fille lui répondit qu’avant de la conseiller il fallait savoir en quels termes ils en étaient. […] Du Chirou lui répondit qu’il n’avait point su que ce fût dans son château qu’on eût apporté Deshayes et les autres, et qu’il n’avait pas même entendu prononcer son nom.  […] Elle lui fit connaître ces soupçons fort spirituellement et comme par plaisanterie ; mais il lui répondit fort sérieusement et fort galamment, qu’il ne connaissait et n’avait regardé Silvie que sur le pied d’une femme séparée d’avec son mari, et d’une femme qui avait un amant favorisé ; que sur ce fondement il avouait que les vues qu’il avait eues pour elle n’étaient pas fort à l’avantage de sa vertu, et qu’il n’avait commencé de la regarder sur le pied qu’elle méritait de l’être, que depuis qu’il savait son histoire ; qu’ainsi son amour n’était pas extrêmement violent, mais qu’il n’en était pas de même de celui qu’il avait pour elle, puisqu’il était accompagné de vénération, d’estime et de respect.

28. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XL. Des armes enchantées que les deux chevaliers reçurent de Parafaragaramus, avec des chevaux infatigables. »

Don Quichotte ne sut que répondre, ou ne le voulut pas. […] Il fit prendre à l’officier de Valerio un entonnoir, qu’il fit attacher à une sarbacane, et par un trou de fenêtre qui répondait sur une jalousie, cet officier criant à pleine tête dans l’entonnoir, avait dit ce qu’on vient de lire.

29. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

A quoi tout l’équipage a répondu à haute voix Oui ! […] A quoi nous n’avons répondu que par une grande révérence à l’un et à l’autre. […] Il nous répondit de Londres. […] En effet si nous l’avions attaqué vigoureusement il nous répondit de même. […] Réponds-moi, ai-je pas fait pour toi tout ce que j’ai pu et dû faire ?

30. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Je fis ce qu’elle voulut, et un moment après être sortie, elle revint, et m’ayant dit de revenir le lendemain prendre une lettre qu’elle laisserait pour moi sous la housse du dernier siège de la salle du côté du miroir, elle me fit sortir de son cabinet par l’entresol où couchait sa femme de chambre, qui répondait sur le grand escalier. […] Je ne sais si c’est la seule curiosité qui m’occupe, ou si c’est l’intérêt que je prends dans votre commun malheur, mais il me semble que vous auriez dû vous instruire avec elle des impostures qu’elle dit vous avoir été faites, quand ce ne serait qu’afin de prendre des mesures pour l’avenir : car je suis fort trompée si l’aventure n’est poussée plus avant, et elle ne me paraît pas aux termes d’en demeurer où elle en est. —  Je le crains comme vous, lui répondit tristement Sainville. […] Ne vous effarouchez pas, Madame, continua-t-elle, je n’ai besoin que de protection ; on ne m’a arrêtée que sur des ouï-dire et de faibles conjectures ; j’ai été interrogée, et j’ai répondu juste ; mais si on m’interroge encore, peut-être me couperai-je. […] Silvie lui répondit qu’elle n’avait encore jeté les yeux sur aucun ; et pour lors la marquise lui offrit une retraite auprès d’une de ses sœurs abbesse d’un couvent fort éloigné de Paris.

31. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

. — Je t’en rends grâce, lui répondit Parafaragaramus, parce que j’en ai autant et plus qu’il ne m’en faut ; reçois ce qui t’est donné de la main des puissances, infernales. […] Le chevalier consentit à tout ce qu’elle voulut, et lui dit qu’il était prêt de la conduire partout où elle avait dessein d’aller. — Non, Seigneur, répondit-elle en faisant semblant de pleurer, les sentiments que j’ai pour vous ne cadrent point avec les vœux que je vais faire ; n’entretenons point une blessure que nous devons l’un et l’autre tâcher de fermer, notre séparation en est le seul moyen.

32. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

Qu’as-tu à répondre à cette accusation ? lui demanda Pluton. — Il n’y répliquera rien, dit Parafaragaramus en prenant son parti, et en effet ce n’est qu’une accusation en l’air où il n’y a rien à répondre.

33. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Elle ne lui répondit pas juste ; c’est pourquoi il se fit un plaisir de la faire couper derechef dans ses défaites. […] Elle ne répondit que par ses larmes, et son père qui n’en attendit pas d’autre réponse, la tira de l’embarras où elle était en s’adressant à Justin : C’est une nouvelle femme que vous prenez, lui dit-il, il est juste qu’elle vous apporte une nouvelle dot ; et puisque vous n’avez point voulu accepter le don de tout mon bien pendant ma vie, il sera à vous après ma mort ; cependant en voici des arrhes que je vous donne, vous m’offenseriez de les rebuter, je vous supplie de les accepter comme le gage d’une réconciliation sincère.

34. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIV. Ce qui se passa dans le château après cette expédition. »

Le duc de Médoc, qui avait un très grand fond de probité et d’honneur, écouta tout ce qu’on lui dit avec une patience admirable, et sans répondre un seul mot ; mais après qu’on eut achevé de lui dire tout ce qui se pouvait dire sur cette matière, il prit la parole, et après avoir remercié toute la compagnie en général du soin que chacun en particulier avait témoigné pour sa personne, il ajouta que s’agissant de rendre service au comte de Valerio, et de sauver l’honneur d’une des meilleures maisons d’Espagne, il n’aurait pas eu l’esprit en repos si lui-même n’y avait été ; que de plus, chacun se faisait dans le monde un point d’honneur et de probité selon son humeur ; qu’il avouait que la recherche qu’on faisait de gens qu’on destinait au gibet, offrait à l’esprit quelque chose de bas et de rebutant, qu’ainsi il ne blâmait point les Français de ne s’y pas commettre, parce qu’ils croyaient que cela était indigne d’un grand cœur ; mais que pour lui il était d’un autre sentiment et qu’il ne croyait pas qu’il fût plus indigne d’un prince de faire la guerre à des voleurs et à des bandits qui désolaient toute une province et ses propres compatriotes, que de la faire à des étrangers ; qu’il croyait même que c’était plus utilement servir sa conscience et le public dans une guerre de cette nature, que dans une guerre réglée, parce que les ennemis qu’on combat dans celle-ci, ne sont pas des ennemis particuliers ni domestiques, puisqu’on peut s’en défaire par un traité de paix ; mais que les autres sont des ennemis d’autant plus cruels, qu’ils ne sont retenus par aucune digue ; de plus que la guerre avait ses lois inconnues aux scélérats, et que les ennemis qu’on combattait dans une guerre de prince à prince, étaient presque toujours des ennemis contraints par la volonté et par l’ambition de leur souverain, avec qui la vie était sauve, ou du moins ne courait pas tant de risque, qu’avec les autres, qui non seulement n’épargnaient personne, mais de qui même leurs propres amis et les gens de leur connaissance avaient plus à craindre que des étrangers ; qu’enfin dans une guerre ouverte on était en état d’attaquer et de se défendre, et que l’on n’était jamais surpris qu’on ne dût s’attendre à l’être ; mais que les voleurs de grands chemins étaient des gens qui mettaient leur sûreté dans les surprises qu’ils faisaient aux gens qui ne se défiaient nullement d’eux ; et qu’en un mot c’était des ennemis d’autant plus dangereux qu’ils empêchaient le commerce et la sûreté, et qu’il n’y avait avec eux ni paix ni trêve à espérer que par leur mort ; enfin des gens universellement regardés avec exécration ; ce qui était si vrai, qu’en France même, où les gens de distinction tenaient cette chasse si indigne d’eux, les bandits et les voleurs de grand chemin étaient punis du plus long et du plus rude des supplices, et privés même de la sépulture.

35. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIII. De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. Remède pire que le mal. »

. —  Il ne faut que de l’urine, répondit l’autre, et en laver les plaies, cela emportera à coup sûr le venin et la douleur.

36. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. »

Celle-ci qui croyait la comtesse morte, pleurait, criait et s’arrachait les cheveux sans répondre une parole.

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