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2. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Et pourquoi, lui demanda-t-il ? […] que me demanderez-vous, dit-elle en riant ? […] Quelle certitude m’en donnerez-vous, demanda-t-il ? […] Je ne vous demande aucune faveur qui puisse faire tort à votre vertu. […] Il demanda à cette femme si elle pouvait manger.

3. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

J’entendis quelqu’un auprès de moi, je demandai qui c’était : un homme me demanda si je n’étais pas Monsieur Des Frans. […] Il me demanda tout aussitôt ce que c’était. […] Il ne laissa pas de me demander, ma mère lui ayant dit que je n’y étais pas, lui demanda ce qu’il me voulait. […] Elle me demanda ce que j’allais devenir. […] Je demandai pourquoi on m’avait lié.

4. (1721) Mémoires

Le roi demanda même à M.  […] Colbert auquel il demanda cent mille écus. […] Il n’y eut que le moyen de la demander qui lui fit peine. […] Le Roi, qui l’étudiait, lui demanda le sujet de sa rêverie. […] que diable vas-tu faire de ton bâton, lui demanda M. 

5. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

J’en demandai à Gallouin, il m’en donna. […] Voulez-vous me le vendre, lui demandai-je ? […] Comment t’y es-tu pris, lui demandai-je ? […] Eh quelle est cette peur, lui demandai-je ? […] Vous demandez l’impossible, lui dis-je. 

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Il la demanda en mariage, et l’obtint. […] Il lui demanda si effectivement cette dame était aussi belle qu’on disait. […] Ce prêtre lui demanda s’il voulait venir servir sa messe qu’il allait dire à un château qu’il lui montra, et lui promit qu’au retour il lui donnerait à déjeuner, et quelque chose pour se conduire. […] Il se mit à la porte de la paroisse de Sotain à demander l’aumône en italien le propre jour de Noël, ne doutant pas que Sotain ne vînt à l’office, à cause de la solennité du jour. […] Sotain, à qui cette fausse Italienne demanda l’aumône en italien, lui demanda d’où elle venait.

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

Je demande présentement la restitution de cet argent, puisque tu es en état de me le rendre, ou bien compte que je te vais mettre tout le corps en lanières et en charpie avec mes griffes. Sancho fut bien étonné qu’on lui demandât la restitution d’un argent à quoi il ne songeait plus. […] lui demanda Pluton. — Il n’y répliquera rien, dit Parafaragaramus en prenant son parti, et en effet ce n’est qu’une accusation en l’air où il n’y a rien à répondre. […] Souverains juges, continua-t-il en s’adressant à Pluton et aux autres, je vous en demande justice suivant votre équité et votre prudence ordinaire. […] Six des filles de Balerme lui demandèrent congé, et elle l’accorda à toutes celles qui le voulurent.

8. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Je ne demande qu’à l’épouser ; et pour cela je vous demande de ne nous être pas contraire. […] Je demandai à Bernay s’il n’irait plus voir sa sœur, il me dit que non, mais qu’il devait lui envoyer des livres qu’elle lui avait demandés. […] J’espérais qu’il en mourrait, je demandais tous les jours à Dieu la fin de sa vie. […] Il me demanda si je voulais que nous allassions nous promener quelque part ensemble. […] Elle demanda trois cents louis d’or.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

C’était ce que son gendre demandait, et ne le remit pas plus tard qu’au jour même, de peur d’accident. […] Pour son amant, je lui pardonne de tout mon cœur, et ne lui demande pour toute reconnaissance de la vie que je lui laisse, qu’un secret inviolable sur ce qui s’est passé. […] Il vous a demandé le secret, et moi je vous ordonne de plus de sortir de la province dans vingt-quatre heures, et de n’y jamais remettre le pied ; sinon comptez que vous êtes perdu ; je n’ai rien à vous dire davantage, retirez-vous. […] Le pauvre vieillard ne put cacher la joie que cette demande lui donnait. […] Je suis charmé de la demande que vous m’en faites.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. »

Elle continua par leur dire qu’elle ne savait de quelle manière s’y prendre pour en instruire Valerio, qui ne pouvait pas l’ignorer longtemps, à cause du prodigieux éclat que cela allait faire dans le monde, et elle leur demanda conseil sur ce qu’elle avait à faire. […] Il l’avait demandée avec tant d’instance, qu’elle n’avait pu se dispenser d’y aller ; et afin que ce qu’il allait dire fût public, il pria qu’on fît entrer dans sa chambre tous ceux qui pouvaient rendre témoignage de ses dernières volontés, et surtout les gens de distinction. Il demanda au maître d’hôtel de Valerio, qui parlait bon français, s’il écrivait, et ayant appris que oui, il le pria d’écrire ce qu’il allait lui dicter. […] Il dit qu’il mourrait content s’il pouvait embrasser Sainville, et le demanda avec tant d’empressement, qu’on fut obligé de le faire apporter. […] Ils se mirent à table où ils soupèrent fort bien, et ne furent interrompus que par la prière qu’on vint leur faire de remonter dans la chambre de Deshayes qui demandait à voir Silvie pour la dernière fois.

11. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

ai-je demandé à M. […] m’a demandé M. […] lui ai-je demandé. […] m’a-t-il demandé. […] m’a-t-il demandé.

12. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Elle rougit à cette demande. […] M’aimez-vous autant que vous voulez me le faire croire, me demanda-t-elle en me regardant fixement. […] Il s’est présenté plusieurs partis qui n’ont pas demandé mieux que de l’épouser. […] Celui-ci, à qui je demandais tout, et que vous allez voir venir avec elle, le lui donna en main propre. […] Il lui demanda d’où elle venait, et où elle était restée depuis le matin de la veille ?

13. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Des Ronais lui demanda quand il reviendrait ; il répondit que ce serait le plus tôt qu’il pourrait, et sortit. […] D’où revenez-vous donc depuis si longtemps, lui demanda Des Ronais, en l’embrassant sitôt qu’il le vit ? […] Est-ce ma belle commère demanda Des Frans ? […] Est-il à Paris, demandèrent à la fois Des Ronais et Dupuis ? […] Quelle est cette dame, demanda Des Frans ?

14. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Qu’elle ne pouvait lui demander que celui de sa mère, qui comme elle savait elle-même, ne lui avait jamais apporté de quoi faire chanter un aveugle. […] Je la priai avant mon départ de me donner son portrait ; après quelques petites façons elle me le promit et me demanda le mien. […] Il nous avait fatigués et rebutés, c’en était autant qu’il lui en fallait, il n’en demandait pas plus. […] Les termes où nous en étions, pouvaient me permettre de lui demander à qui elle écrivait. […] Il vit ses oncles qui étaient de retour, et qui le reçurent fort bien, parce qu’il ne leur demanda rien.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

demanda l’officier. —  Il faut, répliqua Sancho, qu’il soit retourné en enfer ; mais patience, rira bien qui rira le dernier : le faux glouton m’en a donné d’une, ajouta-t-il, mais je lui en rendrai d’une autre. —  Ah ! […] Sancho aurait plus longtemps continué ses extravagances, s’il n’eût été interrompu par une demoiselle qui était la même qui avait commencé l’histoire de Sainville, laquelle ayant appris la qualité du duc d’Albuquerque, son crédit et la figure qu’il faisait en Espagne, le vint aborder fort civilement, et lui demanda sa protection pour deux dames françaises, et pour un gentilhomme qui en avaient besoin. […] Cette pensée lui était tout à fait entrée dans l’esprit, et elle était d’autant mieux fondée que ces assassins n’avaient point demandé la bourse, et avaient tout d’un coup attaqué la vie ; il crut même que Don Pedre était Sainville qui s’était déguisé, et cela avait été cause que sans s’amuser à courir après les ravisseurs d’Eugénie, il s’était opiniâtrement attaché à lui. […] Lorsqu’ils y arrivèrent ils le trouvèrent éveillé, fort en peine de son épouse qu’il avait envoyé chercher de tous côtés : comme elle s’en était doutée, elle avait concerté sur le chemin avec le duc d’Albuquerque et Dorothée ce qu’ils lui diraient pour ne point le chagriner en lui racontant la mauvaise action de son frère, ce qui aurait encore nui à sa santé, et c’était pour tenir ce petit conseil qu’elle avait empêché le duc d’offrir une place dans son carrosse à la demoiselle française qui lui avait demandé sa protection, comme la civilité semblait le demander ; ainsi étant prêts à répondre, ils lui dirent qu’ils s’étaient amusés à voir le chevalier Sancho en sentinelle, et prêt d’en venir aux coups avec le faux Parafaragaramus. […] Comme, excepté ses visions sur la Chevalerie errante, il n’y avait guère d’homme au monde de meilleur sens, ni plus discret que lui, Eugénie lui fit confidence de tout ce qui regardait Don Pedre et elle, et le pria de n’en pas plus parler à son époux qu’il avait parlé d’Octavio, parce que cela augmenterait sa maladie par le chagrin qu’il en aurait ; Don Quichotte le promit, et l’heure de souper étant venue, Eugénie fit mettre la table auprès du lit de son époux, et alla quérir les belles Françaises ses hôtesses ; mais Silvie qui fondait en larmes la pria de l’excuser, lui disant que ses malheurs ne lui laissaient que la mort à souhaiter ; la marquise pria Eugénie de souffrir qu’elle tînt compagnie à Sainville, et la tante de Silvie lui fit trouver bon qu’elle tînt compagnie à sa nièce ; de sorte qu’il ne vint avec la comtesse, que la même demoiselle française qui avait demandé au duc d’Albuquerque sa protection.

16. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »

Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. […] Elle demanda conseil à l’aimable Provençale sur ce qu’elle avait à faire en cette occasion. […] Valerio qui était honnête homme fut fâché de l’avoir imprudemment fait connaître sans doute malgré lui ; il l’emmena dans son appartement, où après avoir renouvelé une amitié qu’ils avaient contractée ensemble la dernière campagne, il lui demanda par quelle aventure il était ainsi venu en Espagne en habit d’inconnu. […] Ensuite Valerio lui demanda pourquoi il s’était caché de lui. […] La marquise qui vit bien que sa parente ne demandait pas mieux, y consentit de la meilleure grâce du monde, bien persuadée que la vertu et la sagesse de cette aimable Provençale était un garant certain de sa conduite et du respect de du Chirou.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Des gens du logis arrivèrent dans le moment qui empêchèrent Sancho de la rosser ; les dames parurent aussi et demandèrent d’où venait un si grand bruit. […] lui demanda la duchesse. — Pardi, Madame, ne le voyez-vous pas bien ? […] Tenez, Monsieur le curé, prenez-le et ne le lui donnez que quand il en sera temps ; je ne vous en demanderai que pour boire de temps en temps chopinette avec mes amis, car pour chez moi j’aurai du vin en cave ; taillez, rognez, tout ce que vous ferez sera bien fait ; pourvu que Sanchette soit mariée et que je ne manque de rien, je ne me soucie pas du reste. […] Gardez Thérèse si vous voulez, je vous la donne, puisque le diable n’en veut point, et si je ne vous demande rien de retour. […] Il rencontra Don Quichotte, et le curé, qui lui demandèrent où il allait. — Pardi, leur dit-il, je m’en vais chercher les aventures.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

lui demanda notre héros. —  Il y a, répondit l’écuyer, bien d’autres nouvelles ; un diable qui vous en veut, est tout fraîchement sorti de l’enfer pour vous persécuter ; le sage Parafaragaramus m’a ordonné de vous en avertir, et de vous dire de vous en défier. […] En même temps il voulut monter à cheval, et obliger Sancho à se désarmer ; mais le spectre lui dit qu’il était indigne à un chevalier de se servir des armes d’autrui, et de n’avoir pas toujours les siennes sur le dos ; et laissant là Don Quichotte, il demanda à Sancho s’il voulait en attendant que le chevalier des Lions fût en état de lui donner satisfaction, s’éprouver seul à seul contre lui. […] Il descendit armé, et quoiqu’on se doutât bien de son dessein, on ne laissa pas de le lui demander, comme si on l’eût ignoré, et il l’avoua ; et supplia bien instamment la comtesse de se souvenir de savoir tout de Parafaragaramus. Elle lui répondit qu’elle avait trouvé ce sage enchanteur dans son cabinet, où il l’attendait pour le lui expliquer ; mais qu’elle ne lui avait point demandé par où il était entré, quoique les portes et les fenêtres fussent fermées, et qu’il n’y eût point de cheminée, parce qu’elle savait bien qu’il se rendait invisible quand il voulait, et qu’il passait tout armé et monté sur son grand cheval par le trou d’une aiguille. […] La comtesse lui promit d’en parler à Parafaragaramus, et de faire ses efforts pour qu’il lui accordât sa demande, et lui ordonna de sa part de se désarmer jusqu’à nouvel ordre ; ce qu’il fit tout aussitôt.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Oh pardi, dit Sancho après que son maître eut lu à haute voix, un cœur pur, une conscience nette, rien à autrui et n’avoir jamais menti, il demande l’impossible ; cela était bon pour les gens de l’autre monde. […] Plus amoureux qu’Orphée il te demande son Eurydice ; le sage Merlin lui a cédé la victoire, parce qu’il a connu dans les destinées qu’il la lui aurait vainement disputée. […] L’illustre princesse Dulcinée du Toboso devrait être désenchantée ; cependant nous la venons de voir encore sous son infâme figure de laide et dégoûtante paysanne ; c’est de quoi l’invincible et le fidèle chevalier des Lions, Don Quichotte, l’honneur de la Manche, te demande justice par ma voix, comme il va te la demander lui-même. […] Pluton demanda à Merlin pourquoi la princesse Dulcinée du Toboso n’était point encore désenchantée. — Tu sais, Seigneur, lui répondit Merlin, que les décrets du destin sont inviolables ; il était écrit dans le ciel qu’elle serait transformée en une vile paysanne, et qu’elle serait renfermée dans la caverne de Montésinos, d’où elle serait retirée par le plus fidèle de tous les chevaliers au bout de trois ans, deux mois, quatorze jours et quatre heures. […] Elle prit la parole et accusa Sancho de la laideur qui couvrait sa beauté, et de la métamorphose de ses habits dans les haillons qui la couvraient ; elle en demanda réparation, et parut toute réjouie lorsqu’elle sut qu’on la lui allait faire.

20. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Pour qui, lui ai-je demandé. […] Il m’a demandé si j’avais déjà fait. […] La demande que m’a faite M.  […] Monicault lui demanda ses papiers. […] me demanda-t-il.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Il eut le front de lui demander la permission d’aller la trouver seule dans sa chambre. […] Il le reconnut, le délia, lui ôta le bâillon et lui demanda qui l’avait mis là, et lui avait si bien moucheté le corps et les épaules. […] Ils voulurent passer outre sans en demander la cause ; mais la duchesse les retint malgré eux. […] On leur demanda à quel dessein ils s’étaient armés, puisqu’ils n’allaient faire la guerre qu’à des perdrix et à des lapins. […] On ne leur en demanda pas davantage, et toute la compagnie, c’est-à-dire les ducs et le comte espagnols, et les deux Français prirent le chemin de la plaine ; on chassa tout le matin avec assez de bonheur, et le soleil commençant à être ardent, on prit le chemin d’un petit bois pour se mettre à l’ombre.

22. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LX. De l’aventure qui arriva au malheureux Sancho peu de temps après qu’il fut hors de chez le duc de Médoc, et de plusieurs autres choses qui ne sont pas de grande importance. »

Il demanda ce que c’était, et on lui répondit que c’était une femme qu’on allait enterrer dans le cimetière à cent pas de là, et on lui montra le mari qui accompagnait le corps. […] Dieu vous a ôté la vôtre, c’est une grâce qu’il vous a faite, et qu’il ne fait pas à mille honnêtes gens qui la lui demandent tous les jours ; vous devez l’en remercier, plutôt que de la porter en terre avec tant de chagrin. […] Comme les chirurgiens le voyant hors d’affaire lui permirent l’usage du vin pour hâter son rétablissement, il demandait incessamment à boire, et trompant sa garde, qui n’osait en cela acquiescer à ses volontés, crainte d’une rechute plus dangereuse que la maladie, lorsqu’il pouvait s’emparer d’une bouteille de vin, il la suçait jusqu’à la dernière goutte. […] demanda Thérèse, car quand une femme apporte de quoi dîner, il est juste que le mari apporte de quoi souper.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Ils te font présent de toutes les richesses que tu vois sur ce buffet, et te recommandent seulement d’en garder quelques pièces pour te ressouvenir d’eux, et de troquer le reste contre le premier qui te le demandera, tu ne perdras rien au change ; assure-moi donc que tu les reçois, afin que j’en sois sûr moi-même. […] Eh, non, non, ma mauricaude n’en saura rien ; un secret n’est plus secret quand une femme le sait, et une femme ne sait le secret de son mari que pour le trahir ; ce sont des importunes à demander et des diables à rendre. […] Il en était occupé lorsque le duc de Médoc entra dans sa chambre, qui contrefaisant l’étonné d’y voir toute cette vaisselle étendue, et d’en admirer la fabrique et l’art, demanda à notre héros si c’était à lui, et qui la lui avait apportée. […] Il allait lui dire de quelle manière cela lui avait été donné lorsque le duc lui demanda s’il voulait troquer sa vaisselle contre son pesant d’argent monnayé et le dixième de plus pour la façon. […] Elle n’a point voulu dire qui elle est, mais elle a promis qu’on le saurait en votre présence, et elle vous demande avec beaucoup d’impatience.

24. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

L’estime que Sainville a pour vous, m’est un garant certain du secret que je vous demande pour tout autre que pour lui, et vous ne lui direz que ce [que] vous jugerez à propos qu’il sache de ce que vous allez apprendre. […] Ayez soin de la baronne, et lui rendez tous les services que vous pourrez ; ne vous informez point où je suis, et si on vous le demande, dites que je suis à une de mes terres en province. […] Silvie ne finit son triste récit que les larmes aux yeux, et la marquise ne put refuser les siennes à l’état où elle la voyait ; elle la consola du mieux qu’elle put, et lui voyant l’esprit un peu plus tranquille, elle lui demanda quel couvent elle avait choisi. […] Il demanda pour cet effet une lettre de cachet, et les amis qu’il avait en Cour, qui ignoraient les justes sujets que Silvie avait de s’en séparer, la sollicitèrent si vivement, qu’il l’obtint trois jours après le départ de sa femme, et la veille du nôtre. […] Elle vous les demande, Monsieur, et l’honneur de votre appui à la Cour en faveur de son époux que le vice-roi de Naples retient en prison avec beaucoup de dureté et fort peu de justice.

25. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

On demanda hier à Monsieur le Commandeur la permission de la faire. […] C’était ce que le coquin demandait : il s’y accorda. […] Ce fils du Roi écrivit devant moi à ses gens pour me faire amener ce que je demandais. […] Nous mouillâmes sur sa bouée d’ancre et lui demandâmes d’où était le navire. […] Et mille autres demandes de pareille nature, après quoi elle sortit.

26. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

demanda le duc avec beaucoup de douceur. —  Bouche close, interrompit Sancho, en parlant à son maître, et en se serrant les deux lèvres de ses deux doigts. —  Eh quoi ! […] Celui-ci ne lui reprocha point sa lâcheté, d’avoir abandonné sa maîtresse, et il se contenta de lui demander ce qu’il faisait là. […] Et qu’ils auraient exécuté leur résolution dès la veille, s’ils n’avaient pas appris par ceux qui avaient été aux provisions, que le duc d’Albuquerque y était resté avec son monde, joint à cela qu’ayant su, que vous, Monseigneur, y étiez arrivé dès avant-hier avec un gros cortège, ils n’avaient différé leur dessein que jusques à votre départ de l’un ou de l’autre : qu’au reste ils étaient encore vingt-huit hommes, tous gens de sac et de corde, bien résolus, et tellement fermes dans leur résolution, qu’ils avaient envoyé un des leurs vers le fameux Roque, pour lui demander sa jonction, et lui offrir de partager le butin avec lui et ses gens ; mais qu’heureusement celui qui y était allé, était revenu la nuit même leur dire, que Roque avait été vendu et livré à la sainte Hermandad, et tous ses gens dissipés.

27. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

Il fut obligé de se mettre sur le ventre, et en mangeant avec son visage tout ridé et roussi, il ne ressemblait pas mal à un chien couvert de la peau d’un singe ; ce qui faisait rire tout le monde, surtout lorsqu’il buvait, comme il lui arrivait fort souvent, malgré la posture contrainte où il était ; parce que les dames qui avaient voulu absolument avoir l’honneur de le servir, n’attendaient pas qu’il en demandât. […] Son écuyer n’en fut pas content, et voulut que du moins il le louât seul à seul, puisqu’il se taisait en public ; ainsi lorsqu’ils furent retirés, il lui demanda ce qu’il pensait du combat qu’il avait soutenu le matin contre le démon enchanteur à qui il avait fait quitter le champ de bataille et lui abandonner ses armes. […] demanda Sancho. —  Vraiment oui, lui répondit Don Quichotte. —  Tant pis, reprit Sancho ; car depuis ce temps-là elle s’est fourrée partout, et surtout dans les familles et les ménages ; cependant elle n’a pas si bien oublié le chemin des couvents, qu’elle ne le retrouve bien quand elle veut.

28. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIII. Comment on a découvert ces nouvelles aventures qu’on donne au public. »

Le Français nomma Don Quichotte, et demanda avec une simplicité de badaud, s’il avait véritablement vécu, et si les aventures qu’on en lisait lui étaient effectivement arrivées. […] Cela piqua la curiosité du Français, qui demanda avec empressement à voir la suite.

29. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

. — Votre femme est donc méchante, Chevalier Sancho, lui demanda la duchesse, puisque vous vous en plaignez ? […] lui demanda le duc. — Ma foi, Monseigneur, lui répondit Sancho, il en parlerait comme moi. — Dites-nous donc ce que vous en pensez, lui dit le comte Valerio. — J’en pense, répliqua Sancho, que… Je ne veux rien dire à cause de ces dames qui m’écoutent. — Au contraire, ami Sancho, lui dit la belle Dorothée, dites tout ce que vous pensez, nous ^ vous en prions toutes, et cela servira à nous faire connaître nos défauts pour nous en corriger. — Vous ne ressemblez donc pas à ma femme qui ne se corrige de rien, leur dit-il. — Mais enfin que pensez-vous de toutes les femmes ? […] On lui demanda à quel dessein, et il répondit avec plus d’esprit qu’on ne pensait, qu’il y avait quelque temps que son maître étant en conversation avec le curé de son village et son neveu, ils avaient trouvé à redire aux choses inutiles qu’on mettait dans les livres, et que peut-être le sage enchanteur qui écrivait leur histoire, et qui n’en oubliait pas une circonstance, serait embarrassé d’entendre des choses qu’il n’entendait pas lui-même ; qu’on ne parlait que pour se faire entendre, et que cela étant, on n’avait que faire de se servir de termes obscurs ; par exemple, ajouta-t-il, au lieu de dire que les saphirs… — Il faut zéphirs, lui dit la duchesse en l’interrompant. — Eh bien, reprit-il, au lieu de dire que les zéphirs, puisque zéphirs y a, se jouaient dans les cheveux de la dame dont Monseigneur et Maître parlait, et les faisaient voltiger, je ne sais comme il a dit, ne valait-il pas mieux dire tout d’un coup que le vent les soufflait ; cela aurait été plus court, et je l’aurais mieux entendu.

30. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »

. —  Que veux-tu dire, lui demanda Don Quichotte, avec tes proverbes entassés l’un sur l’autre ? […] lui demanda notre héros, voyant qu’il n’achevait pas. —  Laissez-moi, Monsieur, lui dit Sancho avec chagrin. —  Dis-moi ce que tu as, mon pauvre Sancho, je t’en prie, lui dit Don Quichotte. —  Eh bien, Monsieur, voyez-vous, lui répondit-il, je suis fâché qu’on ne dira plus de nous que nous sommes saint Antoine et son cochon, puisque nous ne mangeons pas à la même écuelle, et que vous êtes avec des ducs et des comtes pendant que je suis avec des valets.

31. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »

Le chevalier de la Manche à ces paroles sortit de la profonde rêverie où il était, pour demander ce que c’était que cette aventure. — Pardi, Monsieur, lui répondit Sancho, c’est un lapin que je viens de déchirer à belles dents dans les offices ; le maître d’hôtel qui est un bon vivant m’a fait manger tout mon saoul, et je n’ai pas fait un repas de chèvre, non ; car il m’a fait boire des rasades à la santé de toutes les dames qui sont ici et du seigneur Parafaragaramus, que le ciel veuille confondre plutôt que de souffrir qu’il m’arrive aucun des malheurs dont il m’a menacé. […] A l’égard de Sancho, son instinct le porta d’abord à demander du vin, et il ne voulut jamais souffrir qu’on le saignât ; il but en arrivant deux ou trois pintes de vin presque tout d’une haleine, il se coucha et s’endormit, il continua le même remède, et se trouva parfaitement guéri au bout de trois jours, au lieu que Don Quichotte en suivant fort religieusement tous les avis du barbier, après huit saignées et grand nombre de bouteilles de tisanes, mourut entre les bras de son curé avec tous les sentiments d’un bon chrétien.

32. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »

Il ouvrit, et vit l’écuyer de la comtesse, qui lui demanda fort froidement, s’il avait déjà pris son cheval à l’écurie, et par où il l’avait fait sortir, puisque la porte avait toujours été fermée, et qu’on ne l’y trouvait point, ni dans aucun endroit du château, quoiqu’on l’eût cherché partout, et qu’il n’en avait pas pu sortir, le pont-levis n’étant pas encore baissé. […] Notre héros était armé, et Sancho désarmé voulait passer sans rien dire ; mais la duchesse l’arrêta et lui demanda où il allait si vite.

33. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIX. Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. »

Don Quichotte qui ne demandait qu’à se signaler, dit qu’il fallait aller dès le lendemain dans la forêt, et qu’il se faisait fort d’en venir à bout lui seul, sa profession étant de purger le monde de brigands.

34. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. »

Cependant le duc d’Albuquerque et son épouse restés auprès d’Eugénie qu’ils ne connaissaient point, tâchèrent de lui donner du secours et demandèrent vainement à Gabrielle de Monsalve qui elle était.

35. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »

demanda le chevalier aux armes noires. —  Vous n’avez qu’à avouer ce que je vous ai dit, répondit Sancho, et passer votre chemin. —  J’avouerais plutôt que je suis Turc, répondit Don Quichotte. —  Eh mardi !

36. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »

Il lui demanda le sujet de sa tristesse, et elle lui dit d’un air languissant qu’il ne le saurait que trop tôt pour l’un et pour l’autre.

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