On avait mis dans la représentation de ce corps des vessies pleines d’une liqueur rouge comme du sang, et on les avait percées de sorte que le héros de la Manche crut avoir tué le neveu de Freston, et avoir déjà commencé à se venger de son ennemi. […] Don Quichotte reconnut Freston, et le malheureux Sancho qui le reconnut aussi en fut si épouvanté qu’il commença à se repentir de son entreprise, et voulut se jeter derrière son maître ; mais il ne put le faire si promptement que ce démon ne l’atteignît d’un coup si rude sur les épaules qu’il le jeta étendu aux pieds du chevalier des Lions. […] Je t’ai promis, dit Parafaragaramus à Don Quichotte, de t’ouvrir le chemin au désenchantement de la princesse Dulcinée, et je vais te tenir parole, et t’aider à en tenter l’aventure, si tu te sens assez de force et de courage pour cela ; en ce cas tu n’as qu’à me suivre et ton écuyer aussi, pour retrouver son argent, car l’un et l’autre sont en la puissance du sage Merlin qui doit commencer aujourd’hui à goûter un vrai repos en ne se mêlant plus des affaires du monde, pourvu que tu mettes à fin les aventures qui t’attendent, sinon il gardera les trésors dont il est en possession, jusqu’à ce qu’il se rencontre quelque chevalier plus heureux que toi. […] Après cela il commanda qu’on commençât l’exécution. […] Il y avait un petit Bohème caché entre Pluton et elle, qui à chaque coup qu’on déchargeait sur Sancho, détachait une des épingles qui soutenaient les guenilles dont elle était couverte, et elle sous prétexte de pudeur baissait de temps en temps la tête, et essuyait les vilaines couleurs dont on lui avait barbouillé le visage ; de sorte que Don Quichotte qui avait toujours les yeux sur elle, s’aperçut de ce changement, et le fit remarquer à Sancho, qui tout aussi bien que lui se serait donné au diable que ce désenchantement était une vérité constante ; il commença à reconnaître effectivement les traits d’Alonza Lorenço vers le douzième coup, et en reprit courage pour souffrir le reste de la flagellation qui fut appliquée avec une grande vivacité et reçue avec une égale patience.
Je vins reprendre mon jeu fort aise que mon intrigue commençât pour un rendez-vous. […] Elle commencera pour moi à huit heures, et ne finira que longtemps après midi. […] Elle me demanda où était sa fille mais d’une manière à me faire connaître qu’elle commençait à s’apaiser. […] Savez-vous bien, lui dit-il, que je commence à être las de vous voir débaucher la mienne ? […] On fit desservir ; on congédia les laquais ; et on pria Des Frans de commencer.
Nous commençons à quitter les climats froids et à entrer dans les pays chauds. […] Il a le goût d’un cochon qui commence à sentir et qui n’a point été salé. […] Cela commence à nous chagriner, car nous allons à l’Ouest plus que nous ne voudrions. […] Nous commençons à sentir le chaud bien fort, ce sont ces calmes-ci qui en sont cause. […] Nous commençons à être faits à la chaleur, nous ne la trouvons plus si forte.
Il commença à chercher la solitude, et à picoter sa femme sur la moindre chose, et le plus souvent sur rien ; il voulait la rendre responsable de mille bagatelles qui arrivaient tous les jours chez lui et qui arrivent d’ordinaire dans une maison de campagne dont elle tenait le détail au-dessous d’elle et dont en effet elle ne s’était jamais mêlée. […] Quoique cette prudente femme eût pris toutes les précautions possibles pour s’accommoder au caprice de son mari, et qu’elle eût beaucoup sur le cœur les soupçons qu’il avait conçus d’elle à l’occasion des laquais, des valets, et du jardinier, elle tint néanmoins bon, et ne découvrit son malheur à personne ; et pour toujours sauver la réputation de son indigne époux, elle prit tout sur elle-même ; mais à la fin il l’obligea de faire une chose si indigne d’elle, que cela lui donna occasion de commencer à le mépriser, et de faire éclater à la honte de son mari la chimère extravagante qu’il s’était formée dans l’esprit. […] Sa femme en souffrait tout avec une constance digne d’admiration ; mais enfin comme il ne se corrigeait pas, elle commença à ne le plus regarder avec des yeux si prévenus en sa faveur, sans changer néanmoins de conduite, et n’en aurait assurément point changé s’il ne l’eût poussée à bout. […] Julia ne lui dit rien que d’avantageux, et l’assura que depuis qu’il était parti elle ne l’avait point quittée de vue, qu’elle avait tous les soirs fermé leur porte en dedans aux verrous et à double tour, qu’elle en avait ôté la clef, qu’elle n’avait ni écrit, ni parlé à qui que ce fût de dehors, et en un mot, qu’elle ne s’était point aperçue qu’elle eût aucun commerce avec personne ; mais qu’elle ne savait point aussi par quel endroit elle avait pu mériter sa haine, d’autant moins qu’elle avait fait son possible pour s’en faire aimer ; que tout ce qu’elle en pouvait croire était que son assiduité commençait à lui déplaire. […] Ensuite elle commença dans ces termes l’histoire qu’elle voulait conter.
La maîtresse de l’hôtellerie, qui avait été charmée du récit que Mademoiselle de la Bastide avait commencé à faire devant elle, était venue pour s’informer de sa santé, et lui offrir ses services ; et comme elle apprit qu’elle était dans la chambre d’un Français qui se mourait, elle y monta, et fut présente au récit que fit Deshayes devant plus de vingt personnes. […] Le duc d’Albuquerque assura la marquise qu’elle n’avait rien à craindre pour la vie de son époux, le Conseil d’Espagne ayant trop de lenteur pour décider rien sur une première lettre, et sans avoir fait des informations exactes, surtout s’agissant d’un homme de qualité, avoué de son roi ; et qu’avant qu’on pût en rien résoudre, il se faisait fort que le duc de Médoc écrirait en sa faveur au marquis de Pécaire, vice-roi de Naples, son beau-frère ; qu’il l’attendait le jour même, et que ce serait par là qu’il l’obligerait de commencer aussitôt qu’il serait arrivé, et que dans le moment on ferait partir un courrier pour Naples.
Pelletier avait commencé de troubler, et qui étaient dans un état si violent qu’elles avaient besoin d’un prompt secours. […] Celle-ci voulut généreusement achever ce qu’elle avait généreusement commencé et ne lui en dit point le sujet. […] Le combat commença à dix heures et un quart et n’était pas fini pour nous à minuit et demie. […] Jacques Le Normant a commencé par être laquais de Montmarqué, aujourd’hui fermier général. […] Toutes choses ont commencé par presque rien ; mais quand on a commencé il faut poursuivre, et l’industrie qui augmente tous les jours conduit le tout peu à peu à sa perfection.
Une nouvelle persécution a commencé avec sa santé ; c’est celle de me marier à son choix. […] Lorsque je vis qu’il avait tout à fait perdu les gonds, je vous supplie très humblement, Monsieur, lui dis-je fort doucement, de vouloir bien me laisser en repos, ou de vous défâcher ; car je commence à me fâcher moi ; et si nous sommes tous deux fâchés en même temps, l’un de nous deux n’en sera pas bien aise. […] On me fit entrer dans la cour, et de là dans la chambre de la tourière avec qui je commençai par un présent fort honnête, et une assurance d’avoir soin d’elle toute sa vie. […] Cette histoire donna matière à la compagnie d’une assez longue, et fort bonne conversation, parce qu’elle se faisait entre gens d’esprit ; et comme il commençait à être tard, et que Monsieur et Madame de Terny devaient aller souper à Versailles, ils prirent congé de la compagnie, et partirent. […] Commencez donc, Monsieur, poursuivit-elle en s’adressant à Des Frans.
Mais au reste je t’avouerai que je commence à m’ennuyer dans ce château. […] Les deux chevaliers, après avoir d’autant plus bu qu’ils s’imaginaient que chaque goutte ajoutait un nouveau degré de haine à leurs sentiments, se reposèrent sur l’herbe, et commencèrent à s’entretenir de la tranquillité qu’ils venaient de se procurer.
A demain la partie ; il est aujourd’hui trop tard pour commencer : je dirai toujours par avance qu’il y a très peu de chose à dire sur un pays inhabité. […] Je commencerai par ce qui nous regarde, & qui regarde aussi tous les navigateurs : c’est le scorbut, maladie très dangereuse. […] Ils l’ont abandonné, il y a cinq ou six ans & il commence à tomber en ruine faute d’être entretenu, à cause de cette guerre. […] C’est par là qu’il faut commencer pour rétablir le commerce intérieur du royaume ; &, à l’égard du commerce extérieur, que le roi fasse ce qu’a fait Philippe le Bon, duc de Bourgogne, & que j’ai rapporté t. […] Il commença son ouvrage, & sentit remuer quelque chose dans le talon du soulier qu’il tenait.
Je vais voir vos oncles à dîner, je commence à être bien lasse de faire tant de démarches pour votre méchante conduite. […] Madame de Cranves vint voir les filles à qui on commençait à montrer à travailler. […] Je remarquai sans inquiétude les soins de Gallouin, qui commença de passer pour le tenant du bureau. […] Je compris toute l’horreur de l’état où elle était, je commençai à en avoir pitié : cette pitié ralluma dans mon cœur toute la tendresse que j’avais eue pour elle. […] Il fit sortir les laquais, et pria qu’on le fît taire quand on serait las de l’entendre ; après quoi il commença son discours en ces termes.
Nous parlerons de cela une autre fois, lui dit le duc en riant ; Parafaragaramus n’en a point parlé, commençons par exécuter ses ordres et ne songeons qu’à nous divertir. […] — Jour de Dieu, Madame, répondit Thérèse, nous sommes deux, et quand il a une fois commencé, je tâche d’achever, et cela dérange un peu notre ménage, car nous cassons tout en nous le jetant à la tête. […] Bien loin de se taire, la mère et la fille commencèrent à lui chanter goguette, et à lui reprocher tous ses péchés, et ramassant des pierres, lui en envoyèrent une grêle.
Sitôt que nous fûmes seules, à ce que je croyais, elle commença par me plaindre du mauvais choix que je faisais des gens que j’honorais de ma confiance et de mon amour. […] A peine ai-je été mariée que les manières de Deshayes, si opposées à la politesse de Sainville, ont commencé à me dégoûter de lui. […] Toute la difficulté était de vous brouiller avec Monsieur de Sainville pour qui nous avons connu le penchant que vous avez toujours eu ; nous en avons longtemps cherché le moyen, et nous commencions à désespérer de le trouver lorsque l’occasion me l’offrit. […] Nous avons vu commencer leur combat, et notre postillon profitant du temps pour nous mettre en sûreté, a poussé ses chevaux à toute bride, et nous a menés proche de votre château où les coupe-jarrets nous ont laissés, n’ayant pas osé passer plus loin.
Sancho aurait plus longtemps continué ses extravagances, s’il n’eût été interrompu par une demoiselle qui était la même qui avait commencé l’histoire de Sainville, laquelle ayant appris la qualité du duc d’Albuquerque, son crédit et la figure qu’il faisait en Espagne, le vint aborder fort civilement, et lui demanda sa protection pour deux dames françaises, et pour un gentilhomme qui en avaient besoin. […] Cet officier n’était pas bien monté, et voyant que son cheval ne pouvait pas tenir tête à celui de son ennemi qui était un fort andalour, il avait commencé avant que de s’attacher au maître par porter au cheval deux grands coups d’épée dans les flancs.
Une veuve a commencé, et Madame de Londé a achevé de me rendre véritablement honnête homme. […] Il mourut trop tôt pour moi, puisque je commençais d’être en état de faire quelque chose, et que je n’ai rien fait faute de secours. […] Je commençai donc à lier des connaissances plus honnêtes et à rechercher celle de mes voisines. […] Je la baisai au visage, et pour commencer à faire connaissance, je lui portai la main au sein et sous sa jupe. […] Elle commença par un grand cri de : ah mon Dieu !
Valerio et Sainville qui commençaient à se mieux porter, et qui étaient en état de prendre l’air, étaient montés dans sa chambre avec le reste de la compagnie, et firent partie en sa présence pour aller le lendemain tous ensemble à l’entrée de la forêt, et se promener au même endroit où Eugénie avait été délivrée. […] Ce devait être là la fin du combat, et l’officier allait céder la victoire, n’ayant pas ordre d’en faire davantage ; mais Sancho ne lui donna pas le temps de parler, et comme il avait le dessus, il commença à travailler sur lui à coups de poing le mieux qu’il put, faute d’autres armes, son bâton lui étant échappé dès sa première chute.
Cela commence à sentir mauvais. […] Ç a été moi qui ai commencé d’entrer en matière comme y étant le plus intéressé. […] Il commence à faire chaud. […] M.Joyeux a commencé à me demander où était ce que j’avais acheté. […] Je suis remonté dans ma chambre, où j’ai achevé ce que j’avais commencé.
. — J’en pense, leur dit-il, qu’Adam fut formé de boue, puisque boue y a ; mais que Dieu se servit de la plus dure de ses côtes pour former Eve, et qu’il commença par la tête, car les têtes des femmes sont dures comme le diable, surtout celle de la mienne. […] Sa sortie n’interrompit point la conversation, qui fut encore continuée comme elle avait commencé.
Cependant comme celui-ci avait de l’esprit, et que sa mésintelligence avec sa femme était connue, il craignit qu’on ne lui fît quelque affaire, d’autant plus qu’il commençait à courir des bruits de poison. […] Sa fille sortait lorsqu’elle voyait qu’il commençait, mais il avait le secret de la faire rester malgré elle, en la faisant mettre à table dans un coin. […] Toujours obéissant aux lois de la nature Lorsqu’elle l’a voulu ma mère m’a conçu, J’ai suivi volontiers ma pénible aventure, Et je rends volontiers le jour que j’ai reçu, Mortels qui commencez aujourd’hui votre vie, Je ne vous porte point d’envie. […] Vous me dites là tant de choses à la fois, répondit Des Ronais, que je ne sais par où je commencerai pour satisfaire. […] Vous saurez cependant, avant que de la commencer, que Monsieur de Jussy est venu pour vous voir.
Sancho ne savait que penser de cet article, c’est pourquoi il ne voulait pas tout à fait s’expliquer, et commençait même à croire qu’elle était effectivement enchantée.
Comme Sancho en confiant son butin à son bon maître de peur qu’on ne lui prît pendant son sommeil, l’avait prié de le compter ; Don Quichotte l’avait déjà fait, et lorsque Sancho commença d’ouvrir les yeux il le lui rendit, et lui dit qu’il y avait dedans plus de huit cents pistoles.
Ces deux paysannes n’avaient jamais été si aises qu’elles l’étaient de se voir bien nourries et bien entretenues ; elles commençaient à se croire des gens de conséquence, et la duchesse ne trouvait pas un plus grand plaisir que celui de les faire jaser.
Le duc qui avait amené beaucoup de gens avec lui, en attendait encore d’autres, qu’il ne doutait pas qu’ils n’arrivassent incessamment, et tous ces hommes étant joints à ceux que le lieutenant avait amenés, et aux autres que Valerio pouvait fournir, on résolut de parcourir la forêt dès le lendemain, et de commencer à la pointe du jour, ce qui mit notre héros dans la plus grande joie qu’il eût eu de sa vie.
A peine le jour commençait à paraître, que Don Quichotte s’éveilla.
Toute la compagnie ayant prié Sainville de commencer son récit, il le fit en ces termes.
Elle lui fit connaître ces soupçons fort spirituellement et comme par plaisanterie ; mais il lui répondit fort sérieusement et fort galamment, qu’il ne connaissait et n’avait regardé Silvie que sur le pied d’une femme séparée d’avec son mari, et d’une femme qui avait un amant favorisé ; que sur ce fondement il avouait que les vues qu’il avait eues pour elle n’étaient pas fort à l’avantage de sa vertu, et qu’il n’avait commencé de la regarder sur le pied qu’elle méritait de l’être, que depuis qu’il savait son histoire ; qu’ainsi son amour n’était pas extrêmement violent, mais qu’il n’en était pas de même de celui qu’il avait pour elle, puisqu’il était accompagné de vénération, d’estime et de respect.
Commencez par me dire comment vous avez passé le temps de mon absence, et apprenez-moi tout ce que vous savez de Gallouin.
Il faut commencer par lui. […] Trouvez un moyen qui me facilite votre vue, ne me réduisez point au terme de ne plus vous voir, et dès aujourd’hui je vous assure que vous ne serez plus obligée de venir ici, puisque cela commence à vous chagriner. […] Vous pouvez commencer, Monsieur, poursuivit-elle, parlant à Monsieur de Terny, tout le monde est prêt à vous donner audience.
Don Quichotte commençait à s’échauffer, et allait assurément faire un défi dans les formes à son écuyer, si celui-ci lui en eût donné le temps. — Mais, Monsieur, poursuivit-il en parlant de Parafaragaramus, d’oû vient qu’il est si fâché quand un chevalier touche un fusil ou une autre de ces maudites armes ?
Je commencerai par ce qui peut te plaire, et la princesse Dulcinée m’aidera dans le reste.
Un diable de si bonne mine attira l’attention de nos deux chevaliers, et Pluton lui ayant permis de parler, il commença par remontrer toutes les peines qu’il se donnait pour rendre les femmes belles et attirantes, qu’il inventait tous les jours quelque pommade et quelque essence pour conserver leur teint, ou bien pour en cacher les rides, qu’il avait depuis peu de temps travaillé à cela avec beaucoup de succès, puisqu’il y avait des femmes âgées de plus de soixante ans qui ne laissaient pas par son moyen de paraître avec des cheveux bruns, une peau unie et délicate, et enfin si jeunes qu’il faudrait avoir en main leur extrait baptistaire pour les croire plus vieilles que leurs enfants ; que cela faisait augmenter le nombre de leurs amants, et augmentait en même temps celui des sujets de l’enfer ; mais que malgré tous ses soins il courait risque de perdre son temps s’il y avait encore dans le monde deux hommes de l’humeur du chevalier Sancho, qui à tout moment disait pis que rage des femmes, et tâchait d’en dégoûter tout le monde ; que si cela était souffert, il n’avait qu’à laisser en enfer son panier plein de cornes, parce qu’il ne trouverait plus de femmes qui en pussent faire porter à leurs maris, n’y ayant plus aucun homme qui leur voulût aider à les attacher, qu’il avait employé un temps infini pour en faire qui fussent propres à tout le monde, qu’il y en avait de dorées pour les maris pauvres, et qui se changeaient sur leur tête en cornes d’abondance ; qu’il y en avait d’unies et simples pour ceux dont les femmes faisaient l’amour but à but ; qu’il y en avait de jaunes pour ceux qui épousaient des filles qui avaient déjà eu quelque intrigue ; de blanches pour ceux qui épousaient des veuves ; de noires pour ceux qui épousaient des fausses dévotes ; de diaphanes et transparentes pour ceux dont les femmes savaient cacher leur infidélité ; de vertes pour ceux qui épousaient des filles élevées dans un couvent ou dans une grande retenue ; et de rouges pour ceux dont les femmes payaient leurs amants, à qui d’ordinaire elles ne se contentaient pas de sacrifier la bourse et l’honneur, mais le sang même de leur époux ; que chaque couleur convenait parfaitement à la qualité d’un chacun ; qu’il y avait dans le monde assez de femmes de vertu qui rebutaient les hommes, sans que Sancho voulût mettre les hommes sur le pied de rebuter les femmes ; que c’était de quoi il demandait justice, et protestait en cas de déni de laisser toutes les femmes et les filles en garde à leur propre vertu, sans les tenter dorénavant par lui-même, et sans les faire tenter par d’autres, ni leur fournir les occasions d’être tentées.
Avec de semblables discours ils reprirent le chemin du château, où nous les laisserons se reposer pour dire quel était ce nouvel enchanteur, et d’où provenait le déjeuner qu’ils avaient fait, et la disparution de la table ; il faut commencer par ce dernier article, puisque c’est le premier en date.
Il ne sortit de cette maison que fort tard et longtemps après eux ; et ayant rêvé longtemps au parti qu’il avait à prendre, il commença, sous prétexte d’incommodité, à faire lit à part ; mais sa plus grande mortification fut les caresses dont sa femme l’accabla.
Ceux-ci le saisirent aux fesses et aux jambes d’une cruelle manière : il commençait à se repentir de son incontinence, et allait crier au secours, si Altisidore, qui était descendue au-devant de lui, et qui était connue de ces chiens, ne leur avait fait lâcher prise, et ne l’eût prié de ne faire aucun bruit crainte d’exposer sa réputation.