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2. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Enfin le confesseur sortit, et nous rapporta ce qu’il avait dit au sujet du mariage, sans nous parler de la mère ni de ce qui pouvait nous chagriner par rapport à l’un ou à l’autre. […] J’avais tous les sujets du monde de croire qu’on m’aimait. […] Comme celle-ci vient au sujet, je ne puis me dispenser de vous la lire. […] Je vous ai dit qu’il avait voulu tout rompre sans que sa fille me donnât le moindre sujet de me plaindre d’elle. […] Vous en saurez le sujet, reprit Des Frans.

3. (1721) Mémoires

Il était sujet à des saillies qui étaient admirables. […] Le Roi, qui l’étudiait, lui demanda le sujet de sa rêverie. […] En voici le sujet. […] On verra par quel sujet et ce qui en réussit lorsque je parlerai de moi. […] En voici le sujet.

4. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Justin s’apercevant enfin des dissipations de son épouse, résolut d’en découvrir le sujet, et la surprit un jour qu’elle écrivait une lettre. […] Il ne parla pas même de l’aventure à son beau-père, et depuis ce temps-là il n’eut rien de commun avec Silvie que la table, et peu à peu, sans affectation et sur des sujets qu’il fit naître, il lui changea tout son domestique. […] Non, Monsieur, lui dit Justin en l’arrêtant, nous n’avons jusqu’ici fait aucun éclat, n’en faisons point encore ; si vous la meniez présentement, on chercherait le sujet d’une absence si prompte, et cela donnerait matière à soupçon. […] Je suis prêt à vous la rendre, et j’espère que dans la suite elle vous donnera tous les sujets du monde de vous louer d’elle. […] Ce fut là le sujet de leur conversation, qui ne finit que lorsqu’ils arrivèrent à l’hôtellerie.

5. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre L. Dissertation sur la différente manière d’aimer des Espagnols et des Français. »

Les Français en convinrent, et prétendirent que c’était un amour effectif qui leur inspirait cette pleine confiance, qu’ils se mettaient sur le pied de croire toute sorte de vertus dans leurs femmes et dans leurs maîtresses, et que d’ailleurs ils se flattaient d’avoir assez de mérite pour retenir un cœur qui s’était une fois donné à eux ; que dans cette persuasion, et surtout dans celle d’être parfaitement aimés comme ils aimaient, ils ne concevaient pas ces soupçons injurieux auxquels les Espagnols étaient sujets. […] Les Français convinrent encore de cela ; mais ils ajoutèrent que ce n’était pas par un motif d’indifférence, que les amants et les hommes mariés abandonnaient en France leurs maîtresses et leurs épouses à la garde de leur seule bonne foi, puisque toutes leurs actions les touchaient autant qu’elles pouvaient toucher les Espagnols ; mais que cela provenait encore du fond inépuisable d’estime qu’ils avaient pour elles, et de leur confiance en leur vertu, qui les empêchait de croire qu’elles pussent faire aucune démarche contre la fidélité qu’elles leur avaient jurée, ni même avoir la moindre pensée dont ils pussent tirer aucun sujet légitime de se plaindre. […] Ils dirent qu’il était vrai qu’on ne voyait point de Français s’empoisonner, se poignarder, ou se pendre, pour avoir eu le malheur de n’avoir pas épousé une vestale, et que sauf le respect de tous les Espagnols en général, et des Portugais en particulier, ils regardaient comme des fous ceux qui étaient assez sots et assez malheureux pour en venir à ces extrémités ; que la manière de France sur un pareil sujet était sans doute plus raisonnable, puisque c’est être en effet extravagant, que de se punir des péchés d’autrui, et qu’à le bien prendre la mauvaise conduite d’une femme ne devait être imputée au mari qu’autant qu’il la souffrait sans y mettre ordre lorsqu’il le devait et autant qu’il le pouvait ; que du reste un homme n’en devait pas être regardé comme moins honnête, quoiqu’il eût une femme libertine, pourvu qu’il eût fait en homme d’honneur ce qu’il devait pour la ranger à la raison, pour sauver les apparences, et pour éviter l’éclat et le scandale, dont tout ce contrecoup et la honte retombait sur lui, lorsqu’il faisait le moindre faux pas. Pour montrer la différence qu’il y a entre ces divers procédés de gens qui ont des épouses infidèles, dit Sainville, et qu’il y en a qui sont plaints par le public, ou dont on ne parle seulement pas, et d’autres moqués et raillés avec juste raison, pour faire voir en même temps que ce point d’honneur qu’on y attache dépend beaucoup plus de la conduite du mari que de celle de la femme, quoique ce soit elle qui fasse le crime, pour montrer que ce ne sont pas ceux qui examinent la conduite de leurs épouses avec le plus de vigilance qui sont le plus à couvert de leur infidélité, et que c’est cette conduite qui les y pousse, je crois qu’il est à propos que chacun de nous raconte quelque aventure qu’il sache certainement être arrivée de notre temps en France même, afin de ne point mêler d’histoires étrangères dans nos entretiens ; et pour cet effet, je vais, poursuivit-il, en conter une qui montrera que les précautions d’un jaloux donnent déjà de lui un sujet de risée, qui est encore augmenté lorsqu’il a affaire à des gens qui ont l’esprit de les rendre inutiles, et de les tourner contre lui-même, et qui prouvera en même temps, que la jalousie est en effet un poison mortel pour ceux qui s’y abandonnent.

6. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

J’en savais bien le sujet, mais je n’avais garde de le lui découvrir. […] Il a été d’une société de jeu ; je ne sais point d’autre sujet qui le fasse venir chez moi. […] Pendant le repas les mariages furent le sujet des conversations. Ceux de Des Ronais et de Dupuis y ayant donné sujet. […] Voyez, ajouta Madame de Contamine en riant, le beau sujet de plainte !

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

La tristesse dans laquelle j’étais abîmée ne me permettait pas de voir d’autre compagnie ; je la regardais comme une parfaitement honnête femme, et sur ce pied-là je fus extrêmement surprise d’apprendre qu’elle venait d’être arrêtée à ma porte et conduite à la Conciergerie, sans qu’on en sût le sujet. […] Mon départ a dû vous surprendre, mais quand vous en saurez le sujet vous jugerez bien que j’ai dû vous le taire. […] J’envoyai prier ma mère de venir chez moi, où étant arrivée, elle fut toute étonnée de me trouver si malade ; et elle-même se trouva très mal lorsqu’elle en apprit le sujet. […] Je n’avais point sujet de me plaindre de lui ; sa fuite n’avait rien de méprisant, et il conservait toujours pour moi ces dehors de civilité qui siéent si bien à un honnête homme pour notre sexe ; il n’y avait que Phénice et moi qui reconnussions son indifférence. […] Il demanda pour cet effet une lettre de cachet, et les amis qu’il avait en Cour, qui ignoraient les justes sujets que Silvie avait de s’en séparer, la sollicitèrent si vivement, qu’il l’obtint trois jours après le départ de sa femme, et la veille du nôtre.

8. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

I, page 163 & suivantes, au sujet des Espagnols & des Portugais. […] Ils sont sur ce sujet dans une mésintelligence perpétuelle. […] Que ne dirais-je point sur ce sujet, si j’y abandonnais ma plume ? […] J’ai encore envoyé un mémoire exact & étendu sur ce sujet. […] Vous riez, me dit-il en s’en apercevant : quel en est le sujet ?

9. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

En effet, ces différents personnages et le sujet le voulaient. […] Je poussai ma morale sur un si beau sujet tant qu’elle put s’étendre. […] Je connus qu’elles étaient sœurs et que le sujet des pleurs de la première était le libertinage de son mari et son peu de fidélité pour elle. […] C’est le sujet d’une longue conversation, reprit cet homme. […] Je me formai mille espérances chimériques sur le sujet de Madame de Londé ; j’espérai d’en établir un pareil avec elle.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

Il n’y a qui que ce soit qui ne soit sujet à être tenté, cela est même assez ordinaire ; mais quoiqu’il soit difficile, il n’est pas impossible de résister à la tentation et aux appétits désordonnés que peuvent donner une belle fille ou une belle femme qui vient s’offrir ; il faut appeler à son secours toute sa raison et l’idée de la dame de son cœur, et sans doute on en sortira à son honneur. […] J’ajouterai, poursuivit-il, que la conduite de nos Espagnols sur ce sujet est une chose étonnante. […] J’ai dit que c’était ordinairement le sujet de leurs conversations, qui pour cette fois fut poussé plus loin qu’il ne l’avait encore été. […] L’Ecriture Sainte même élève l’homme au-dessus de la femme, lorsqu’elle dit qu’il en est le chef, et qu’elle ordonne aux femmes d’être sujettes à leurs maris. — Tout beau, Monsieur, répliqua notre chevalier, laissez-moi vous répondre.

11. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Elle en tomba malade, et en cacha le sujet à tout le monde. […] Autre sujet, comme vous voyez, de nouvelles réflexions. […] On ne peut pas être plus mortifié que Valeran le fut à mon sujet et par moi-même. […] Je ne veux plus me souvenir des duretés que vous m’avez dites ; puisque vous voulez bien en oublier le sujet. […] Je m’examinai moi-même sur son sujet.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »

Mademoiselle de la Bastide qui avait la première fait connaissance avec l’hôtesse, était curieuse, comme le sont ordinairement les filles, de savoir quel était le sujet de ces visites si ponctuelles ; c’est pourquoi elle la sonda sur cet article, et n’eut pas beaucoup de peine à lui faire tout avouer. […] Elle ne savait quel parti prendre pour se défaire de lui, et ne point donner sujet de jalousie à Sainville, et elle était encore incertaine de ce qu’elle devait faire lorsqu’elle apprit que ce prétendu valet de chambre était aussi bien qu’elle dans le château de Valerio, où il venait d’être apporté de l’hôtellerie ; elle apprit aussi que sa santé se rétablissait d’heure en heure, et qu’avant deux ou trois jours il serait en état de se rendre à ses devoirs auprès de Sainville. […] La marquise ayant par là l’esprit en repos, les ducs et les deux épouses n’ayant eu aucun sujet de chagrin que par rapport à leurs amis, le comte Valerio et son épouse étant contents, Sainville et sa veuve étant dans la meilleure intelligence du monde, aussi bien que le comte du Chirou avec la belle Provençale, Valerio et Sainville reprenant peu à peu leurs forces, Don Quichotte se portant bien, et Sancho en parfaite santé, à quelques brûlures près ; en un mot tout le monde ayant l’esprit porté à la joie et au plaisir on se disposa en attendant le départ, qui n’était retardé que par Valerio, Sainville et du Chirou, à prendre de nos aventuriers tout le divertissement qu’on pouvait en prendre sans s’en railler ouvertement, surtout de notre héros, dont le comte du Chirou admirait la valeur, et à qui il devait la vie, aussi bien que la duchesse et Eugénie, qui outre cela lui devait encore celle de son époux, et peut-être son honneur.

13. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Des Clouzeaux et de Saint-Sulpice avaient écrit à mon sujet ; et la troisième à M. […] C’en est assez sur ce sujet : il est temps d’aller à la ville. […] C’est le sujet qui avait amené M. de La Chassée. […] Elle donne même des sujets de méditations sur le monde et l’éternité. […] Je ne dis rien qui soit sujet à censure ; puisque tout est imprimé ; c’est de M.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XL. Des armes enchantées que les deux chevaliers reçurent de Parafaragaramus, avec des chevaux infatigables. »

Le lecteur est déjà dans l’impatience de savoir quelle était cette voix, il faut l’en retirer, et lui dire que le duc de Médoc avait questionné l’officier sur tout ce qui était arrivé à Don Quichotte et à Sancho ; celui-ci lui avait dit tout ce qu’il en savait, et là-dessus le duc avait imaginé, et en même temps résolu d’exécuter deux choses ; l’une, au sujet du désenchantement de Dulcinée, que nous verrons dans la suite ; et l’autre, au sujet du combat du lendemain.

15. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Que voulez-vous, dit-elle, que je vous dise de sérieux sur un sujet tout bouffon ? […] Elle ne sait pas, Monsieur, ajouta-t-elle, le sujet qui vous a amené. […] Elle lui répondit que le sujet était léger, et lui dit la rencontre qu’elle avait faite de la princesse de Cologny. […] Je vais parler à la princesse, il n’est pas encore jour pour elle ; mais je crois qu’elle me pardonnera mon indiscrétion dans un pareil sujet. […] Cette dame avait tous les sujets imaginables d’être satisfaite de lui.

16. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIV. Ce qui se passa dans le château après cette expédition. »

On ne voulut pas défendre davantage la négative crainte d’irriter notre chevalier, qu’on ne contredisait en rien, et pour qui on avait toute sorte de complaisance sur les sujets qui avaient quelque rapport à la Chevalerie errante, et pour ne pas en avoir de sujet chacun prît le chemin de sa chambre.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. »

Sa tante lui avoua que croyant bien faire, et ignorant les sujets qu’elle avait de fuir Deshayes, c’était elle qui l’avait averti du chemin qu’elle prenait, et qu’elle lui avait écrit pendant qu’elle parlait à l’abbesse du couvent où elle avait voulu entrer, qu’enfin elle lui avait écrit de Toulouse même qu’elles partaient pour Madrid ; mais qu’elle ne s’en repentait point, puisqu’en cela elle n’avait fait que lui procurer le moyen de faire une fin plus belle que celle que ses actions pouvaient lui attirer. […] Silvie n’ayant plus sujet d’observer ses démarches dont elle ne devait plus rendre compte à personne, écrivit à sa mère tout ce qui lui était arrivé, et surtout la mort de Deshayes et ce qui l’avait précédée, et s’engagea d’accompagner la marquise pendant qu’elle serait en Espagne : ce qu’elle fit non seulement pour lui témoigner le ressentiment qu’elle avait des retraites qu’elle lui avait données, mais encore pour ne plus s’éloigner de Sainville, qu’elle savait bien ne la devoir plus abandonner.

18. (1713) Les illustres Françaises « Préface. »

Et qu’outre cela le récit qu’elle entend faire à Des Frans, lui donne sujet d’en faire un autre, qui sera compris dans la suite de cet ouvrage, si je le continue ; car quoique dans les deux premiers tomes, je donne à cette dame toute l’austérité et tout le sérieux qu’une femme puisse avoir ; il faut observer que ce n’est qu’un caractère contraint, que son second mariage avec Dupuis remit dans son naturel ; qu’il n’était point ennemi de la joie. Il ne me reste qu’un mot à dire, au sujet des noms dérivés de ceux de baptême que j’ai donnés à mes héroïnes, tels que Manon, Babet et d’autres.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Sa femme, bien loin de lui reprocher le peu d’estime qu’il faisait d’elle et de sa vertu, reçut sa déclaration comme une preuve de son amour, le remercia de l’avoir tirée de son inquiétude, et lui demanda le plus honnêtement du monde, si elle avait eu le malheur de lui donner par quelques-unes de ses actions quelque sujet de soupçon, lui protesta qu’elle n’avait jamais aimé que lui, et qu’elle sentait bien qu’elle n’en aimerait jamais d’autre ; mais que pour lui mettre tout à fait l’esprit en repos, elle allait prendre un autre train de vie. […] Elle lui en demanda le sujet, et comme Célénie voulait encore lui donner des défaites en paiement : Non, non, ma fille, lui dit-elle, je vois plus clair que vous ne pensez ; je ne vous fais point de reproches de ce que vous dîtes dernièrement devant moi à votre père, parce que votre personnage était étudié, et qu’assurément vous ne parliez pas de vous-même. Je vis parfaitement bien d’où provenait votre brusquerie, et par l’ordre de qui vous agissiez ; mais je veux absolument savoir ce qui a pu y donner sujet. […] C’en est fait, Madame, lui dit-il, je me suis vaincu, votre vertu triomphe, je n’ai plus pour vous que de l’amour, de l’admiration, de la compassion et de l’obéissance ; vous voulez que je sorte d’auprès de vous, je n’y resterai pas demain ; mais avant que je vous quitte, daignez considérer à quels périls ma sortie va vous laisser exposée, et ce que vous devez craindre des fureurs de votre époux, qui se figurera tout un autre sujet de mon éloignement que le véritable.

20. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Il se fit prendre la mesure, et lui laissa de l’argent pour lui faire un habit à la mode et riche pour le lendemain, et un autre à son valet, après quoi il sortit en disant au conseiller qu’il était au désespoir de le quitter si tôt ; car, ajouta-t-il, outre le plaisir que j’ai d’être avec vous, ce que vous m’avez dit de Gallouin me donne une envie de m’instruire de tout ce qui le regarde, que vous ne pouvez pas comprendre, parce que vous en ignorez le sujet, que je vous apprendrai moi-même. […] Vous n’avez pas tant de sujet de vous plaindre de sa mauvaise foi que vous voulez le faire croire, lui répondit Dupuis.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

Un diable de si bonne mine attira l’attention de nos deux chevaliers, et Pluton lui ayant permis de parler, il commença par remontrer toutes les peines qu’il se donnait pour rendre les femmes belles et attirantes, qu’il inventait tous les jours quelque pommade et quelque essence pour conserver leur teint, ou bien pour en cacher les rides, qu’il avait depuis peu de temps travaillé à cela avec beaucoup de succès, puisqu’il y avait des femmes âgées de plus de soixante ans qui ne laissaient pas par son moyen de paraître avec des cheveux bruns, une peau unie et délicate, et enfin si jeunes qu’il faudrait avoir en main leur extrait baptistaire pour les croire plus vieilles que leurs enfants ; que cela faisait augmenter le nombre de leurs amants, et augmentait en même temps celui des sujets de l’enfer ; mais que malgré tous ses soins il courait risque de perdre son temps s’il y avait encore dans le monde deux hommes de l’humeur du chevalier Sancho, qui à tout moment disait pis que rage des femmes, et tâchait d’en dégoûter tout le monde ; que si cela était souffert, il n’avait qu’à laisser en enfer son panier plein de cornes, parce qu’il ne trouverait plus de femmes qui en pussent faire porter à leurs maris, n’y ayant plus aucun homme qui leur voulût aider à les attacher, qu’il avait employé un temps infini pour en faire qui fussent propres à tout le monde, qu’il y en avait de dorées pour les maris pauvres, et qui se changeaient sur leur tête en cornes d’abondance ; qu’il y en avait d’unies et simples pour ceux dont les femmes faisaient l’amour but à but ; qu’il y en avait de jaunes pour ceux qui épousaient des filles qui avaient déjà eu quelque intrigue ; de blanches pour ceux qui épousaient des veuves ; de noires pour ceux qui épousaient des fausses dévotes ; de diaphanes et transparentes pour ceux dont les femmes savaient cacher leur infidélité ; de vertes pour ceux qui épousaient des filles élevées dans un couvent ou dans une grande retenue ; et de rouges pour ceux dont les femmes payaient leurs amants, à qui d’ordinaire elles ne se contentaient pas de sacrifier la bourse et l’honneur, mais le sang même de leur époux ; que chaque couleur convenait parfaitement à la qualité d’un chacun ; qu’il y avait dans le monde assez de femmes de vertu qui rebutaient les hommes, sans que Sancho voulût mettre les hommes sur le pied de rebuter les femmes ; que c’était de quoi il demandait justice, et protestait en cas de déni de laisser toutes les femmes et les filles en garde à leur propre vertu, sans les tenter dorénavant par lui-même, et sans les faire tenter par d’autres, ni leur fournir les occasions d’être tentées. […] Voilà ce qu’on appelle hypocrisie, qui est sujette à notre justice, et pour laquelle il lui doit être imposé une punition.

22. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

[Des Marets] de Comberville a tiré le sujet de son roman de Polexandre. […] Quoique j’en dise du bien, j’ai pourtant sujet de m’en plaindre. […] Enfin il n’y a personne ici de mélancolique, car personne n’a sujet de mélancolie. […] Il en faut savoir le sujet. […] Il faut en savoir le sujet.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »

. —  Mardi, Monsieur, vous l’avez deviné, répondit Sancho, aussi n’ai-je pas sujet de me plaindre du traitement, puisqu’il n’a tenu qu’à moi de manger autant et plus que vous ; mais ce dont je me plains, est de ce qu’on m’a dit en soupant.

24. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIX. Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. »

Cependant le duc de Médoc était dans une très grande impatience de savoir à fond le sujet pour lequel on l’avait prié de venir.

25. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »

On laisse à penser au lecteur les remerciements qu’elle leur fit, et qu’elle avait en effet sujet de leur faire.

26. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »

Point d’imprécations contre cet enchanteur, répondit Don Quichotte, ne te déferas-tu jamais de la mauvaise habitude où tu es de maudire les personnes dont tu n’as pas sujet de te plaindre ?

27. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »

Don Quichotte ne se le fit pas répéter, et obéit avec une soumission profonde, et passa directement sous les arbres où les ducs et les autres étaient cachés, et sa confusion leur donna un nouveau sujet de rire.

28. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »

Il lui demanda le sujet de sa tristesse, et elle lui dit d’un air languissant qu’il ne le saurait que trop tôt pour l’un et pour l’autre.

29. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Il jeta au plus vite son masque, ses armes et sa mandille, et entra dans la chambre où était sa maîtresse, bien fâché de la voir dans un lieu si indigne d’elle, et du sujet qui l’y avait fait venir.

30. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

Tenez, Monsieur, lui dit-il, bien du monde s’en plaint, et moi qui vous parle, je n’ai point de sujet de m’en louer, car une fois que j’avais grondé avec ma mauricaude, un moine se mêla de nous raccommoder ensemble, et puis après cela il venait nous voir tous les jours, afin de voir, disait-il, si nous vivions bien ensemble.

31. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Le duc qui ne voulait plus donner à notre héros aucun sujet de se fâcher, ne fit pas semblant de prendre garde à ce que Sancho disait, et l’ayant pris par la main, il l’emmena dîner où tout le reste de la compagnie les attendait, et Sancho les suivit.

32. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Thérèse était cependant dans une colère épouvantable, et voulait avoir sa revanche ; mais la duchesse de Médoc la prit, et lui raconta le sujet du traitement que son mari lui avait fait. — Bon, bon, dit-elle, railleries de grands seigneurs, qui ne plaisent qu’à ceux qui les font.

33. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Je ne la pressai pas de me répondre, et Bernay me dit peu de jours après, le sujet de ses pleurs et de sa langueur continuelle.

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