Leurs chevaux accoutumés à courir au feu prirent à toutes jambes le chemin du bruit et furent en un moment hors du bois. […] Dans la croyance où ils étaient d’avoir tué le duc et la duchesse, ils ne songeaient plus qu’à se sauver, et pour cela dételaient les chevaux du carrosse pour s’en servir. […] Sancho vint à lui et le soutint sur son cheval. […] Son cheval fut blessé d’un coup de pointe au poitrail, et n’étant pas accoutumé d’être piqué dans cet endroit, il se cabra, et jeta le pauvre écuyer sur sa croupe, et de là à terre. […] Tout cela s’était fait à la tête des chevaux du carrosse, et devant les yeux de la duchesse, qui ne savait qui étaient ses vaillants défenseurs.
Il ne balança pas un moment à prendre son parti, et sautant promptement sur un des chevaux qui était sans maître, il vint se fourrer dans la mêlée. […] Son cheval s’abattit de ses blessures, et notre héros, à qui le péril n’était rien, de son sang froid se trouva sur ses pieds. […] Dans ce même moment Deshayes fort blessé se laissa tomber de cheval. Don Quichotte qui était à pied, profitant de l’occasion, sauta sur ce cheval, et courut après Don Pedre à bride abattue. […] Ils l’avaient déjà mise sur un cheval entre les mains d’un d’entre eux, malgré sa résistance ; et Gabrielle de Monsalve cédait à leur violence, mais notre chevalier leur fit bientôt lâcher prise.
Don Quichotte était retourné au château où le nouveau chevalier s’était fixé, et croyant, comme il n’entendait personne, quechacun était endormi, il prit sa lance sur son bon cheval après avoir mis dessus une grande housse rouge pour le déguiser, et sortit sans trouver personne. […] Après cela pour mettre son cheval en haleine, il prit au petit galop le chemin de l’endroit où Sancho était en sentinelle. […] Leur étonnement leur empêcha d’arrêter leurs chevaux, qui se connaissant, et n’étant plus poussés s’arrêtèrent d’eux-mêmes l’un auprès de l’autre. […] Leurs spectateurs ne pouvaient respirer à force de rire à la vue du plus ridicule combat qu’on puisse se figurer, de deux hommes à cheval armés de toutes pièces, et l’épée au côté, qui se battaient comme des crocheteurs, et dont les trois quarts des coups ne frappaient que l’air par le mouvement de leurs chevaux qui étaient toujours dans l’agitation, parce qu’ils suivaient l’inclination de la bride, qui suivait celle de la main, que nos chevaliers ne pouvaient pas tenir ferme, à cause du mouvement de leurs corps. Leurs chevaux, qui n’étaient ni Rossinante ni Flanquine, étaient extrêmement vifs et forts, et avaient la bouche tendre ; et si les coups de poing qui portaient à faux faisaient faire des contorsions et des demi-tours à droit, leurs montures qui en sentaient le contrecoup par le mouvement de leurs corps qui entraînaient leur bride, leur faisaient faire des saccades de la manière du monde la plus plaisante et la plus risible.
On partit le lendemain pour aller au château du duc de Médoc, et avant que de monter en carrosse et à cheval on dîna. […] Tout le monde monta en carrosse, excepté nos aventuriers, qui armés comme des Amadis, montèrent sur leurs bons chevaux. […] On lui fit croire qu’un nécromancien avait enchanté son cheval, et on lui conseilla d’en changer. Le malheureux qui avait le corps roué des saccades de sa monture, mit pied à terre du mieux qu’il put, transporta son bagage sur son bon cheval, et monta sur Flanquine, qu’on délia sitôt qu’il fut dessus. […] Il pestait contre son bon cheval, contre Flanquine, et contre les magiciens qui les avaient enchantés.
Des armes enchantées que les deux chevaliers reçurent de Parafaragaramus, avec des chevaux infatigables. […] Tu trouveras demain à l’entrée de la forêt, au même endroit où tu as retiré la comtesse des mains de ses ravisseurs, un cheval que je te destine, que monta autrefois le fameux Largail, des armes dont se servit Rodomont, et l’épée de Roger ; elles te serviront contre tous les enchantements, et par elles tu seras toujours victorieux dans les plus grandes aventures de ta vie. Le chevalier Sancho trouvera aussi un cheval, des armes et l’épée de Pinabel. […] Il connaissait assez la bravoure et l’intrépidité de notre héros, pour savoir jusques où son courage le porterait dans la forêt ; il prévoyait bien aussi que Sancho ne le quitterait pas d’un pas ; il aurait bien voulu ne les point exposer contre des bandits ; mais dans le fond, outre que Don Quichotte n’aurait pas trouvé bon que l’affaire se fût passée sans lui, le duc voyait bien qu’il lui serait d’un grand secours, et qu’après tout c’était la mort la plus glorieuse qui pût arriver à deux fous, que de perdre la vie en servant le public ; d’un autre côté il voyait bien que l’occasion serait chaude et de fatigue, et que les chevaux de nos aventuriers n’étaient point assez forts pour la supporter, ni leurs armes assez bonnes pour résister au mousquet et au pistolet ; ainsi il avait jugé à propos de les armer par cette voie étant bien persuadé que l’estime qu’ils feraient de leurs armes et de leurs chevaux, qu’ils croiraient tenir de la main d’un enchanteur, leur ami, les animerait davantage, et relèverait le courage, surtout de Sancho, qui lui paraissait abattu par la conversation qu’il avait eue avec Don Quichotte, et que lui et Parafaragaramus avaient écoutée.
Paris n’avait point encore l’obligation à Monsieur Pelletier, depuis ministre d’État, d’avoir fait bâtir ce beau quai, qui va du pont Notre-Dame à la Grève, que sa modestie avait nommé le quai du NordPelletier Quai du Nord…, et que la reconnaissance publique continue à nommer de son nom, pour rendre immortel celui de cet illustre prévôt des marchands ; lorsqu’un cavalier fort bien vêtu, mais dont l’habit, les bottes et le cheval crottés, faisaient voir qu’il venait de loin, se trouva arrêté dans un de ces embarras, qui arrivaient tous les jours au bout de la rue de Gesvres ; et malheureusement pour lui les carrosses venant à la file de tous côtés, il ne pouvait se tourner d’aucun. […] Monsieur, répondit-il, en descendant de cheval, quelle joie de vous voir et de vous embrasser ! Il alla à lui, monta dans son carrosse, et fit monter son valet derrière, aimant mieux risquer ses chevaux, que de laisser ce garçon dans le hasard d’être blessé. […] Les maîtres des carrosses recommandèrent à leurs cochers de prendre garde à ne point offenser ces chevaux. […] Ces civilités respectives eurent leur effet ; et les chevaux, contre toute apparence, sortirent de cet embarras dans le même état qu’ils y étaient entrés.
Les ducs et le reste de la compagnie crièrent tous en même temps, que le charme avait cessé, qu’ils voyaient le cheval et les armes, et crièrent victoire au brave chevalier Sancho, qu’ils joignirent tout épouvanté d’avoir vu l’enfer ouvert, et bien persuadé qu’il s’était battu contre un démon. […] Il revint donc à son écuyer qu’il trouva tout réjoui, non seulement de la fuite de l’enchanteur, qui lui avait laissé l’honneur du combat, mais aussi du recouvrement de son bon cheval et de ses armes. […] On le fit monter à cheval, où il parut comme un nouveau Mars. […] Nos aventuriers descendirent de cheval et en firent autant. […] Viennent à présent que j’ai mes bonnes armes qui me garantiront de blessures tous les chevaliers errants du monde, viennent Mores, Sarrasins, Espagnols et enchanteurs même ; je les défie encore de nouveau, et pardi je les embrocherai dru comme mouches ; donnez-moi seulement le temps de me bien remettre à cheval, après cela vous verrez beau jeu ; je ne remets la partie qu’après demain matin, et laissez-moi faire.
Je ferai reporter tes armes au château d’Eugénie, et j’y ferai conduire ton cheval sans que personne le voie rentrer. […] L’enchanteur eut à peine achevé qu’il disparut, et ne donna pas le temps à notre héros de se jeter à ses pieds, parce qu’il lui défendit de descendre de cheval, de le remercier, et de le suivre. […] Il passait l’ordinaire grandeur des hommes, et montait un puissant cheval ; en un mot sa figure était affreuse, et le comte du Chirou qui avait été l’inventeur de l’artifice, était lui-même étonné de ce qu’elle avait si bien réussi. […] En même temps il voulut monter à cheval, et obliger Sancho à se désarmer ; mais le spectre lui dit qu’il était indigne à un chevalier de se servir des armes d’autrui, et de n’avoir pas toujours les siennes sur le dos ; et laissant là Don Quichotte, il demanda à Sancho s’il voulait en attendant que le chevalier des Lions fût en état de lui donner satisfaction, s’éprouver seul à seul contre lui. […] Elle lui répondit qu’elle avait trouvé ce sage enchanteur dans son cabinet, où il l’attendait pour le lui expliquer ; mais qu’elle ne lui avait point demandé par où il était entré, quoique les portes et les fenêtres fussent fermées, et qu’il n’y eût point de cheminée, parce qu’elle savait bien qu’il se rendait invisible quand il voulait, et qu’il passait tout armé et monté sur son grand cheval par le trou d’une aiguille.
A toi donc, Sancho Pança, qui déshonores l’ordre de Chevalerie, je te déclare que j’emporte tes armes et ton cheval ; je ne te ferai point d’autre mal en faveur de ton bon maître, et je me contenterai de te regarder avec indifférence. […] Il ouvrit, et vit l’écuyer de la comtesse, qui lui demanda fort froidement, s’il avait déjà pris son cheval à l’écurie, et par où il l’avait fait sortir, puisque la porte avait toujours été fermée, et qu’on ne l’y trouvait point, ni dans aucun endroit du château, quoiqu’on l’eût cherché partout, et qu’il n’en avait pas pu sortir, le pont-levis n’étant pas encore baissé. La perte de son cheval renouvela toutes ses doléances et ses cris. […] leur dit Don Quichotte, vous ne voyez pas les armes et le cheval du chevalier Sancho pendus à un arbre, et un enchanteur au pied qui les garde ?
À peine savais-je monter à cheval, et peu d’autres choses convenables au parti que j’embrassais, que je suivis les autres plus âgés que moi. […] Au sortir du couvent je remontai à cheval et j’allai à toutes jambes chez Monsieur le duc de Lutry à cinq grandes lieues de là. […] Cela fait, je revins sur mes pas à Paris, je m’assurai d’un carrosse avec huit bons chevaux, et j’y mis un cocher et un postillon sur qui je me fiais. […] Je fis avancer le carrosse, et les chevaux de mes amis, et ceux d’eux qui étaient dehors montèrent à cheval, se saisirent de la porte et empêchèrent que qui que ce fût n’entrât après moi. […] Nous emmenâmes la tourière avec nous ; nos amis montèrent à cheval, et nous prîmes à toutes jambes le chemin de Lutry.
Je me mis de moi-même à apprendre à faire des armes, et à monter à cheval : c’était mon inclination. […] Allez acheter deux chevaux pour vous et un valet. […] En un mot je gagnai trois fois la valeur de mes chevaux et de la dépense. […] Je pris des chevaux jusqu’à Lyon, et de Lyon à Paris je pris la diligence. […] Cela me fit promptement monter à cheval.
Comme il me parut dans une appréhension terrible, je fis tous mes efforts pour le rassurer ; mais il quitta brusquement la table, et sans dire un seul mot il monta à cheval sur-le-champ, quelques efforts que je fisse pour l’en empêcher. […] Nous résolûmes de prendre la route de Madrid dès le lendemain ; et afin de faire plus de diligence, nous changeâmes les deux petits carrosses contre un grand, où nous pouvions tenir tous, afin de nous épargner le trop grand nombre de chevaux de relais ; cependant comme il nous en fallait tous les jours six, et quatre chevaux de main pour Sainville, son valet de chambre et deux hommes d’escorte, nous perdîmes bien du temps, qui donna à Deshayes celui de nous joindre. […] On nous avait dit que nous n’avions que pour quatre bonnes heures de chemin, et que nos chevaux les feraient bien sans repaître ; mais à deux lieues d’ici, nous avons trouvé des bandits qui ont obligé notre cocher et notre postillon de se détourner et d’entrer dans la forêt. […] Nous avons vu commencer leur combat, et notre postillon profitant du temps pour nous mettre en sûreté, a poussé ses chevaux à toute bride, et nous a menés proche de votre château où les coupe-jarrets nous ont laissés, n’ayant pas osé passer plus loin.
. — Je n’ai jamais lu, reprit Don Quichotte, que pareille aventure soit arrivée à chevalier errant ; mais mon enfant, il arrive tous les jours des choses nouvelles et surprenantes, aussi ne devais-tu pas entrer dans l’hôtellerie, ni quitter le champ de bataille, non plus que ton cheval, parce qu’un bon chevalier doit toujours être en état. — Ah pardi je vous tiens, interrompit Sancho, la pelle se moque du fourgon ; médecin guéris-toi toi-même ; t’y voilà, laisse-t’y choir ; à bon entendeur salut. — Que veux-tu dire, lui demanda Don Quichotte, avec tes proverbes entassés l’un sur l’autre ? […] Par exemple ; mon cher maître, étiez-vous sur votre cheval quand Parafaragaramus vous l’a pris, et vous l’a renvoyé dans la poche d’un nain chez Basile, où vous fûtes obligé de revenir à pied ?
Don Quichotte était dans une impatience terrible de jouer des mains pour rompre l’enchantement de son imaginaire Dulcinée, et abîmé dans ses rêveries il ne suivait les autres que parce que son cheval l’y contraignait. […] Cette femme vint en courant se jeter aux pieds du cheval de Don Quichotte. […] Don Quichotte aurait bien voulu prendre son cheval, mais voyant qu’il lui était impossible de le faire passer, il mit pied à terre et sauta dans cette fosse.
Cet officier n’était pas bien monté, et voyant que son cheval ne pouvait pas tenir tête à celui de son ennemi qui était un fort andalour, il avait commencé avant que de s’attacher au maître par porter au cheval deux grands coups d’épée dans les flancs.
. — Que je suis malheureuse, dit Altisidore en feignant de pleurer, j’ai sauté du maître au valet, j’ai bien changé mon cheval borgne dans un aveugle. […] En disant cela il se retira promptement dans sa chambre, où s’étant armé, il descendit à l’écurie, accommoda lui-même son cheval, et sortit dans la résolution de prendre le premier écuyer qu’il trouverait, et de revenir quérir Flanquine, son bagage et de l’argent.
J’y ai vu de fort beaux chevaux, au nombre de quatre : ils appartiennent à la Compagnie. Ils sont aussi fins que les plus beaux chevaux d’Espagne. […] Malroi me quitta à moitié chemin, & me dit que je n’avais qu’à laisser aller mon cheval. […] Bêtise à moi, qui devais savoir que les chevaux des messagers savent leur chemin. […] Il laissa sa femme sur sa bonne foi tout le temps qu’il fut à aller chercher des chevaux.
Ils le prièrent d’avoir soin de moi pour me faire apprendre à monter à cheval : j’y allai donc, mais cela ne dura pas longtemps. […] L’écuyer lui en voulait : il lui donna un jour à cheval un coup de chambrière qui le fit redresser d’une manière qui me fit rire. […] Je montai à cheval à mon tour ; la gourmette était détachée, je n’y pris pas garde. […] Je n’en témoignai rien dans le moment ; mais je n’ai pas voulu y retourner depuis ; et j’achevai ailleurs d’apprendre à monter à cheval. […] Dès que je la vis entrée chez la Martinière, je remontai à cheval.
Ce lieutenant et son greffier, après avoir été amplement récompensés de leur peine par le comte, eurent encore le butin des bandits qu’ils retournèrent chercher dans la caverne, où ils l’avaient laissé, sans parler de leurs chevaux, sur lesquels ces malheureux n’avaient pas eu le temps de monter.
Il s’en aperçut bien, et voulut recourir à une autre arme, mais Sancho ne lui en donna pas le temps, et poussa son cheval sur l’agresseur, et le lui fit passer sur le corps, après l’avoir blessé et terrassé d’un coup de lance.
Don Quichotte remonta à cheval.
Ils descendirent tous deux de cheval, et entrèrent dans la forêt pour s’y reposer.
J’en vis en effet un fort propre, tout neuf et doré, attelé de quatre fort beaux chevaux pies. […] Du Val et moi montâmes à cheval.
L’autre côté au dos du miroir, représentait un cavalier, dont le cheval paraissait aller à toutes jambes, et un Amour qui volait devant lui, paraissait tenir la bride de son cheval, et l’éloigner d’une ville et de plusieurs femmes peintes dans l’enfoncement. […] Je remontai à cheval dans l’instant même, et me rendis en poste à Grenoble, dans le dessein de voir si ce Monsieur Gauthier serait aussi méchant de près que de loin.
Il la vit partir dans son carrosse traîné par six chevaux, et plus de vingt cavaliers la suivaient.
Cette femme, qui peut-être ne s’était jamais vu si riche, prit la liberté de lui demander qui elle était et pourquoi elle allait à pied ayant avec elle tant de chevaux et de carrosses. […] Sitôt qu’il eût quitté le dauphin, il monta à cheval et vint à toutes jambes à Paris, et se fit introduire dans la chambre de son père qui dormait à une heure du matin. […] Mons[ieu] r de Brissac, n’y entendant aucune finesse, vint à Paris, et n’y ayant pas plus de cent pas de sa maison à celle de Deschiens, il ne voulut pas mettre pied à terre chez lui, et vint à cheval chez Deschiens. […] Il voulut redescendre de son carrosse, et son cocher, qui le croyait dedans, fit partir ses chevaux. On sait que les chevaux de ces gens là sont vifs et forts.
Ils le prirent donc encore, et deux lui tenant la tête comme quand on lui avait arraché la moustache, les deux autres prirent chacun une bande de papier qu’ils roulèrent en flèches, et en ayant allumé un bout, ils le mirent dans leurs bouches, et l’autre dans les narines du patient, et soufflèrent chacun leur camouflet à perte d’haleine, ce qui était capable de faire crever un cheval, et qui fut aussi plus sensible à Sancho que tout ce qu’il avait encore souffert.
Comme j’avais envie de la voir et que je ne pus trouver de chevaux, je fus obligé de me servir d’un âne : ce n’est pas qu’ils n’en aient de très beaux, mais en petite quantité. […] Tachard montait était un cheval d’Espagne qui vaudrait en France soixante pistoles au moins ; il appartenait au gouverneur. […] J’ai vu de fort beaux chevaux qui appartiennent à la Compagnie, petits effectivement mais bien faits et portant le feu à toutes les extrémités, l’étoile nette, la tête haute et petite, et bien courjointés. […] Ces sortes d’attelage sont communs dam cette côte et celle de Malbare, et je crois que cela pare un carrosse beaucoup plus que des chevaux. […] Il a levé environ trente mille chevaux et s’est allé opposer à l’armée victorieuse du Mogol, qui ravageait le royaume de Visapour, que Sombagy son frère avait laissé prendre sans tirer l’épée.
Après cela Verville sortit, et dans la crainte où il était que Cléon et Justin ne changeassent de sentiment, il ne passa chez lui que pour prendre de l’argent et monter à cheval ; et depuis ce temps-là il n’a pas remis le pied dans la province, et n’a eu garde de l’y remettre tant qu’il a vécu.
Étant plusieurs qui avions envie de la voir, et ne trouvant point de chevaux, nous fûmes obligés de nous servir d’ânes : ce n’est pas qu’il n’y en ait de très beaux ; mais en petite quantité. […] Au reste, nous étions obligés de mettre pied à terre de quart d’heure en quart d’heure pour monter ou descendre les rochers, parce qu’il est impossible que ni cheval ni âne en descende chargé : ainsi, nous avons fait à pied plus du tiers du chemin le plus difficile et le plus tuant. […] Mon cheval en fut renversé et je pensai être tué. […] Mon cheval, sur le côté, eut bien de la peine à se relever.
Il n’en avait point du tout parlé à sa femme, et ne lui en parla que dans le moment qu’il allait monter à cheval.
Je défis cet habit, et j’ai su depuis, qu’on en avait revêtu un archer de ma taille et de mon âge, et que ce coquin suivi de mon laquais, et montés tous deux sur mes chevaux, avaient traversé toute la rue au galop, et que mon fripon de laquais, resté derrière à boire dans un cabaret, avait dit à plusieurs gens, que j’allais à la campagne, et que je n’en reviendrais pas sitôt.