/ 32
2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »

Le héros de la Manche et son écuyer après avoir pris congé des dames, et avoir remercié la duchesse, prirent le chemin du Toboso, et couchèrent le premier jour dans une hôtellerie que Don Quichotte prit alors pour ce qu’elle était, et il ne leur arriva rien de particulier ; mais le lendemain s’étant remis en marche, et se trouvant sur le midi fatigués de la chaleur et du chemin qu’ils avaient fait, ils gagnèrent un bois fort épais qui pouvait être à trois cents pas du grand chemin. […] S’ils se persuadèrent follement que l’eau avait changé leurs cœurs, elle ne laissa pas de produire réellement un fort mauvais effet, en leur causant une pleurésie dont ils ne tardèrent guère à sentir les atteintes ; car à peine se furent-ils remis en chemin, que Sancho se plaignit d’un grand mal de côté. — Tu n’en dois pas être surpris, ami Sancho, lui dit Don Quichotte, il est impossible que cette eau merveilleuse change la disposition du cœur sans que le corps s’en ressente ; j’ai comme toi des douleurs au côté, et de plus un très grand mal de tête, qui ne fait qu’augmenter de moment en moment. — Pour moi, répondit Sancho, je crois que l’eau ne me vaut rien, et que si j’avais bu autant de vin, je serais à présent plus gai qu’un pinson.

3. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Nous avons été cinq heures en chemin ; ajoutez à cela la chaleur qu’il faisait qui nous mettait tout en eau, et le mauvais chemin, et vous avouerez que nous n’avions pas tout le tort de le trouver long et ennuyeux. Ce ne sont que montagnes et précipices, pas cent pas de chemin uni. […] Je me mis en chemin pour y aller jeudi dernier jour de la Saint-Pierre accompagné de mon nègre et de deux Français. […] Je poursuivis mon chemin, l’un d’eux coupa à travers le bois et un demi-quart d’heure après amena avec lui plus de quarante Noirs armés de longs bâtons pour me boucher le chemin. […] Nous ne sommes qu’à douze heures de chemin de Pondichéry, ainsi nous comptons y être demain.

4. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Avant que de la conduire au château du duc de Médoc, et de la mettre en chemin pour y aller, il est à propos de dire ce qui s’était passé à la Ribeyra, dont nos aventuriers n’avaient aucune connaissance, quoique cela ne regardât qu’eux. […] A peine son écuyer eut la bride en main, qu’elle prit à toutes jambes le chemin d’une petite rivière qui était tout proche, et où on avait coutume de la mener abreuver. […] On le félicita d’avoir eu une si bonne nouvelle, et on lui mit en main une bouteille, qu’il vida d’un seul trait ; cela acheva de le remettre en bonne humeur, et on se remit en chemin. […] Tout le domestique vint au-devant de la compagnie avec des flambeaux, et entre autres Altisidore, qui fit semblant de se pâmer à la vue de Don Quichotte, lequel poursuivant son chemin sans faire semblant de la voir, fut arrêté par les deux duchesses ; et comme la comtesse et les Françaises leur demandèrent ce que c’était que cet accident, la duchesse de Médoc leur dit que cette demoiselle mourait d’amour pour l’incomparable chevalier des Lions, dont elle n’avait pu ébranler la fidélité qu’il avait promise à la princesse Dulcinée. […] On ne leur en demanda pas davantage, et toute la compagnie, c’est-à-dire les ducs et le comte espagnols, et les deux Français prirent le chemin de la plaine ; on chassa tout le matin avec assez de bonheur, et le soleil commençant à être ardent, on prit le chemin d’un petit bois pour se mettre à l’ombre.

5. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Notre intrépide chevalier, sans affecter aucune troupe, se jeta dans le premier chemin qu’il trouva, et ne suivant que ses visions, allait le plus vite qu’il pouvait. […] Ils allèrent longtemps dans la forêt sans trouver personne ; mais enfin étant arrivés dans un fond où ils virent deux ou trois petits chemins frayés, ils en suivirent un qui les conduisit à l’entrée d’une caverne, qui servait de retraite aux bandits qu’ils cherchaient. […] Il répondit, qu’après avoir quitté la comtesse, la peur ne lui avait pas permis de voir quel chemin il prenait, et qu’il était venu justement s’enfourner dans cette même caverne, où les voleurs s’étaient rassemblés peu de temps après. […] Ils avaient reconnu les couleurs et les bandolières du duc de Médoc, sur le corps de ceux qui étaient venus au secours de notre héros qui les avait attaqués le premier dans leur caverne ; et ils ne doutaient pas que ce ne fût lui qui leur avait dressé cette partie ; et comme ils ne croyaient pas qu’il eût osé entrer dans la forêt, ni se commettre avec des gens comme eux, ils avaient résolu de venger leur mort par la sienne ; ainsi au lieu de se cacher dans leurs retraites ordinaires, ils avaient quitté le bois, et s’étaient jetés du côté du chemin du château de Valerio, et en tournant le dos à ceux qui les cherchaient, ils croyaient trouver le duc seul, ou du moins peu accompagné et hors d’état de leur résister ; mais au lieu de lui, ils trouvèrent la duchesse son épouse.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

Comme ils sortaient de la forêt, le même satyre qui avait arrêté Don Quichotte, vint se présenter dans le chemin où il fit deux ou trois gambades et autant de fois la roue. […] Traître, s’écria-t-il, est-ce là la récompense que je devais attendre de toi, après t’avoir armé chevalier, et mis dans le chemin de l’honneur et de la fortune ? […] demanda Sancho. —  Vraiment oui, lui répondit Don Quichotte. —  Tant pis, reprit Sancho ; car depuis ce temps-là elle s’est fourrée partout, et surtout dans les familles et les ménages ; cependant elle n’a pas si bien oublié le chemin des couvents, qu’elle ne le retrouve bien quand elle veut. Sancho était en train de jaser, et n’en serait assurément pas resté en si beau chemin, si Don Quichotte ne lui eût dit le premier, qu’il fallait dormir parce qu’il était tard.

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »

Elle se mit donc en chemin, et croyant le pouvoir faire en toute sûreté, elle n’avait que son train ordinaire, qui consistait en un écuyer, un cocher, un postillon et quatre valets de pied derrière son carrosse, tous désarmés, qui ne se doutant de rien, venaient tranquillement au-devant des six bandits qui allaient à eux. […] Leurs chevaux accoutumés à courir au feu prirent à toutes jambes le chemin du bruit et furent en un moment hors du bois. […] Notre héros coupa chemin à un des fuyards, et ayant appris de lui qu’on venait d’assassiner la duchesse de Médoc, il tomba comme la foudre sur les bandits, qui n’avaient pas encore eu le temps de monter à cheval.

8. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »

Après cela pour mettre son cheval en haleine, il prit au petit galop le chemin de l’endroit où Sancho était en sentinelle. […] qui es-tu toi, lui répondit-il, pour m’arrêter dans mon chemin ? […] demanda le chevalier aux armes noires. —  Vous n’avez qu’à avouer ce que je vous ai dit, répondit Sancho, et passer votre chemin. —  J’avouerais plutôt que je suis Turc, répondit Don Quichotte. —  Eh mardi !

9. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Nous voyons d’ici un navire justement sur le chemin que nous devons tenir. […] Malroi me quitta à moitié chemin, & me dit que je n’avais qu’à laisser aller mon cheval. […] Bêtise à moi, qui devais savoir que les chevaux des messagers savent leur chemin. […] Ils connaissaient sa vivacité & son ardeur, & tâchèrent d’écarter de leur chemin une pierre si dure. […] Quel chemin ont-ils donc pris, & quel chemin prendront aussi leurs imitateurs, leurs apologistes, & leurs apothéotistes ?

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Et ayant appris que ces dames et le gentillhomme dont il était question, avaient été attaqués le matin dans la forêt par des voleurs, Eugénie qui ne douta point que ce ne fût encore un coup de son beau-frère, comme en effet c’en était un, se crut obligée de lui offrir un asile dans son château, tant pour elle que pour sa compagnie ; ce que la Française ayant accepté, alla prendre ses dames, qui étaient la marquise, Silvie, et sa tante, et le blessé qui était Sainville ; et tous quatre s’étant mis dans le carrosse qui les avait amenés, et la damoiselle qui avait parlé, et deux filles de chambre étant montées en croupe derrière des cavaliers, ils suivirent le duc d’Albuquerque qui prenait le chemin du château de Valerio. […] La comtesse Eugénie ayant appris que ce blessé était l’époux de cette dame française, lui fit aussi prendre le chemin du château, où nous les laisserons aller pour retourner à Don Pedre que nous avons laissé aux mains avec le valet de Deshayes. […] Lorsqu’ils y arrivèrent ils le trouvèrent éveillé, fort en peine de son épouse qu’il avait envoyé chercher de tous côtés : comme elle s’en était doutée, elle avait concerté sur le chemin avec le duc d’Albuquerque et Dorothée ce qu’ils lui diraient pour ne point le chagriner en lui racontant la mauvaise action de son frère, ce qui aurait encore nui à sa santé, et c’était pour tenir ce petit conseil qu’elle avait empêché le duc d’offrir une place dans son carrosse à la demoiselle française qui lui avait demandé sa protection, comme la civilité semblait le demander ; ainsi étant prêts à répondre, ils lui dirent qu’ils s’étaient amusés à voir le chevalier Sancho en sentinelle, et prêt d’en venir aux coups avec le faux Parafaragaramus.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Sancho persuadé que c’était la le véritable chemin de retrouver son argent l’imita en criant : Allons, ici mourra Samson et tous ceux qui sont avec lui. […] Je t’ai promis, dit Parafaragaramus à Don Quichotte, de t’ouvrir le chemin au désenchantement de la princesse Dulcinée, et je vais te tenir parole, et t’aider à en tenter l’aventure, si tu te sens assez de force et de courage pour cela ; en ce cas tu n’as qu’à me suivre et ton écuyer aussi, pour retrouver son argent, car l’un et l’autre sont en la puissance du sage Merlin qui doit commencer aujourd’hui à goûter un vrai repos en ne se mêlant plus des affaires du monde, pourvu que tu mettes à fin les aventures qui t’attendent, sinon il gardera les trésors dont il est en possession, jusqu’à ce qu’il se rencontre quelque chevalier plus heureux que toi. Don Quichotte lui ayant dit et assuré qu’ils étaient prêts de le suivre partout où il voudrait les mener, ils marchèrent environ deux cents pas dans un chemin étroit et parmi les ténèbres, et se trouvèrent tout d’un coup dans un petit endroit aussi éclairé de lumières qu’en plein midi. […] Ceux qui étaient commis à sa garde ne m’ont pas fait courir beaucoup de risque, et si tous tes démons ne sont pas plus méchants que ceux que j’ai trouvés dans mon chemin, je les défie, et jure par ma barbe de les défaire tous à coups de fouet.

12. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Ce chemin conduit jusqu’au pied d’une montagne fort escarpée, mais peu haute, n’ayant qu’environ cent pas, sur laquelle sont bâtis l’église et le village dont je parlerai bientôt, après avoir achevé le chemin. […] Ce ne sont que montagnes et précipices, pas cent pas de chemin uni. […] Le chemin qui conduit de cette porte à la ville est brut sans aucun travail, et seulement pratiqué dans le rocher. […] Nous avons vidé le flacon : il a pris un autre chemin avec le vin, et je suis venu seul avec Landais. […] ai-je dit tout haut, trouverai-je toujours ce brutal dans mon chemin ?

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

Vraiment, Seigneur chevalier, lui dit la belle Provençale, le métier de chevalier errant n’est pas, à ce que je vois, fort dangereux ; nous croyions trouver déjà cinq ou six chevaliers vaincus, et vous dans le chemin de la gloire ; Monsieur le duc avait ordonné qu’on emmenât une charrette pour enlever les trophées et les dépouilles que vous aviez conquises, et il n’y en a pas un de nous qui n’eût juré que vos bras agissaient pour l’honneur de la beauté de la comtesse, et nous voyons avec étonnement qu’il n’y a que vos dents qui soient en mouvement pour le profit de votre ventre. —  Mardi, Mademoiselle, lui répondit Sancho, vous parlez comme on dit que parlent les gens de votre pays, sans savoir ce qu’ils veulent dire ; si vous aviez été ici il y a un quart d’heure, vous auriez vu si je n’ai pas bien gagné le pain et l’eau que Monseigneur Parafaragaramus me fait donner. —  Quoi ! […] Avec de semblables discours ils reprirent le chemin du château, où nous les laisserons se reposer pour dire quel était ce nouvel enchanteur, et d’où provenait le déjeuner qu’ils avaient fait, et la disparution de la table ; il faut commencer par ce dernier article, puisque c’est le premier en date. […] Cependant il ne pouvait s’imaginer que le magicien Freston fût assez barbare, pour faire ce qu’il disait ; mais il était bien résolu de rompre le charme, sitôt que le sage Parafaragaramus lui en aurait ouvert les chemins, comme il le lui avait promis.

14. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Nous prîmes tous le chemin de Paris. Je me fis montrer la maison de Jussy en passant, et pris après le chemin de ce quartier-ci. […] On y fit mettre de quoi déjeuner après la messe, et après avoir fort bien soupé, nous prîmes tous de compagnie le chemin de cette paroisse. […] Nous rentrâmes à Paris sur les quatre heures du matin, chacun prit le chemin de chez soi, excepté moi qui couchai chez les mariés, qui comme moi, étaient encore au lit à midi. […] Tout le monde sortit de la salle, et prit le chemin de la chambre de la bonne femme.

15. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

C’est aller bien vite, dit-il en riant ; et c’est en savoir beaucoup à dix-huit ans, sans avoir vu le monde : on appelle cela faire bien du chemin en peu de temps. […] Ne craignant donc plus d’être découvert, je pris le chemin du couvent, et je demandai Clémence de la part de son frère. […] Une bonne demi-heure après qu’il fut parti, je remontai sur un cheval frais, je pris le chemin du couvent, et attendis au lieu marqué la réponse qu’on devait me faire. […] Nous prîmes un chemin écarté de celui qu’il fallait tenir pour aller de Paris à ce couvent, afin de n’être point découverts, et nous arrêtâmes à cinq cents pas. […] Nous emmenâmes la tourière avec nous ; nos amis montèrent à cheval, et nous prîmes à toutes jambes le chemin de Lutry.

16. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Je poursuivis mon chemin bien en peine de ce qu’on m’écrivait par une voie si extraordinaire, et ce que ce pouvait être. […] Nous reprîmes ensemble le chemin de Paris, et nous nous séparâmes à une lieue d’ici. […] Je m’y fis habiller, et fus obligé d’y rester malgré moi, n’étant pas en état de me remettre en chemin. […] Nous nous séparâmes sur les trois heures : Silvie et sa troupe prit le chemin de Paris. […] Je poursuivis mon chemin, j’allai à Rome, où je trouvai Monsieur de Querville qui y était réfugié, il y avait déjà du temps.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. »

Don Pedre qui avait le visage tourné vers leur chemin, ne vit pas plutôt sa belle-sœur, qu’il courut à elle, et tous ses gens le suivirent. […] Le cheval de notre intrépide chevalier, qui n’était qu’une mazette bien fatiguée, n’aurait jamais attrapé les ravisseurs s’ils n’avaient pas été arrêtés par huit cavaliers fort bien montés, que les cris d’Eugénie avaient fait détourner du chemin pour venir à elle.

18. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Elle a réussi, mais son bonheur s’en est mêlé ; car sans lui toute sa vertu et sa beauté l’auraient laissée en chemin. […] Son prétexte était que ce chemin était plus court et plus droit : mais en effet c’était une entreprise de ce fermier, qui voulait chagriner ce gentilhomme, et augmenter d’autant le revenu de sa terre. […] Mademoiselle Dupuis sut de l’autre qu’elle prenait le chemin du faubourg Saint-Germain. […] Elle mit pied à terre dans cette maison, qui était dans son chemin ; elle la vit et l’examina ; cherchant à se souvenir de l’endroit où elle l’avait vue. […] Elle remonta en carrosse, et dans le chemin elle chercha son excuse auprès de ces filles.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Notre héros allait continuer son chemin et sa morale s’il n’avait pas été interrompu par Parafaragaramus, qui parut sortir du mur à ses yeux et devant lui. […] Les chemins sont sûrs, et mon équipage est assez grand pour me garantir de toute mauvaise aventure ; gardez cette bague pour l’amour de moi, je vous la donne.

20. (1721) Mémoires

Quoi qu’il en soit, la Reine était en chemin, et suivait son zèle ; et rencontra proche de Chartres une pauvre femme qui, ne la connaissant point, s’approcha d’elle et lui demanda l’aumône. […] Monseigneur trouva ce projet très juste et l’approuva ; et l’exécution n’en fut sursise que jusques à l’arrivée de la cour à Versailles, et pendant le chemin il parla très mal de M.  […] Mais je vous prie de ne vous pas commettre, ayant à vous avertir que vous trouverez de très grandes difficultés dans votre chemin. […] Nous passâmes entre eux et contre eux, et ils eurent l’honnêteté de ne point interrompre notre chemin que nous continuâmes jusque proche de l’île de Wik [Wight]. […] Ils nous tracent le chemin, que ne le suivons-nous ?

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Nous fîmes semblant de vouloir passer la nuit dans l’hôtellerie ; en effet nous nous couchâmes, et sitôt que nous crûmes que Deshayes était endormi, nous nous remîmes en chemin. […] On nous avait dit que nous n’avions que pour quatre bonnes heures de chemin, et que nos chevaux les feraient bien sans repaître ; mais à deux lieues d’ici, nous avons trouvé des bandits qui ont obligé notre cocher et notre postillon de se détourner et d’entrer dans la forêt. Lorsqu’ils se sont vus assez avant, ils ont voulu en venir aux dernières violences, et sans doute nous nous serions vues les victimes de leur avarice et de leur brutalité, si Sainville, qui heureusement avait pris un chemin détourné, ne fût venu à nos cris, et n’eût ramené à notre secours nos deux hommes d’escorte et nos laquais que la peur avait écartés.

22. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Je n’en voulais pas plus, j’allai à Versailles ; et fort peu de temps après, je pris le chemin de Flandres, en intention d’y faire ma première campagne ; mais je ne la fis pas. […] Il est vrai, dit-elle, que j’y ai songé, et que c’est le plus court chemin ; mais avouez avec moi qu’il est tout rempli de hasards. […] Je n’en voulais pas rester en si beau chemin ; et assurément j’aurais réussi de la manière dont je m’y prenais, si elle-même n’eût craint de n’être pas assez sur ses gardes. […] Nous prîmes le chemin de la maison de la Delorme. […] Il fallait nécessairement qu’ils passassent par une forêt, et qu’ils en traversassent une partie par un chemin très peu fréquenté, étant un chemin de traverse.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XL. Des armes enchantées que les deux chevaliers reçurent de Parafaragaramus, avec des chevaux infatigables. »

Fie-toi sur ma parole, tu délivreras dans peu la princesse Dulcinée du Toboso, et tu la reverras dans sa première beauté, l’aventure t’en est réservée, et je t’en ouvrirai les chemins, mais le moment n’est pas encore venu.

24. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Nous montâmes dans mon carrosse, et prîmes le chemin de Vincennes. Pendant tout le chemin à peine ouvrit-il la bouche, du moins je ne l’entendis que soupirer ; et proférer quelques paroles mal articulées, que le bruit des roues m’empêcha de distinguer. […] Je la menai chez un libraire proche de là, nous nous mîmes dans sa boutique, c’était le chemin de sa mère de passer par-devant. […] J’avais vu trois ou quatre fois dans mon chemin le même visage ; je ne fis pas semblant de le remarquer : mais pour voir si c’était effectivement un petit train d’augmentation, je me défis d’un laquais qui me suivait, sous prétexte d’une commission que je lui donnai : ce fut aux Jésuites. […] Je le prévins en sortant avant jour par le jardin, et fis tant de tours avant que de prendre le chemin de l’église où je voulais aller, qu’il aurait fallu être pis que diable pour ne me pas perdre.

25. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. »

Sa tante lui avoua que croyant bien faire, et ignorant les sujets qu’elle avait de fuir Deshayes, c’était elle qui l’avait averti du chemin qu’elle prenait, et qu’elle lui avait écrit pendant qu’elle parlait à l’abbesse du couvent où elle avait voulu entrer, qu’enfin elle lui avait écrit de Toulouse même qu’elles partaient pour Madrid ; mais qu’elle ne s’en repentait point, puisqu’en cela elle n’avait fait que lui procurer le moyen de faire une fin plus belle que celle que ses actions pouvaient lui attirer.

26. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIX. Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. »

Le duc de Médoc étant instruit de tout rêva quelque temps, après quoi prenant la parole il leur dit qu’on ne voyait pas qu’on dût faire aucun mystère de l’aventure à Valerio ; qu’il convenait que le comte étant honnête homme, l’infâme personnage que ses frères y avaient joué lui ferait beaucoup de peine ; mais aussi qu’il en serait bientôt consolé, surtout lorsqu’on lui ferait comprendre que c’était un bonheur pour lui que tous deux y fussent restés, et qu’ils eussent péri par la main de la justice divine qui laissait le champ libre à mettre leur réputation à couvert devant les hommes, que pour cela il fallait absolument nettoyer la forêt des bandits qui désolaient le pays, et les faire tous périr de quelque manière que ce fût, et que cet article regardant ses devoirs, il s’en chargeait ; ajoutant que si on pouvait en prendre quelqu’un en vie, il fallait les remettre entre les mains du lieutenant, qu’il les enverrait avec Pedraria sécher sur les grands chemins, et qu’il se chargeait encore de faire supprimer des informations tout ce qui chargeait Octavio et Don Pedre pour sauver leur mémoire d’infamie, et de faire substituer à la place de ce qui serait supprimé un aveu des criminels qui les auraient assassinés eux-mêmes sans les connaître, ce qui ne tournerait nullement à la honte de Valerio, qui jouirait tranquillement de leurs biens sans appréhender que le fisc y mît la main.

27. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIII. De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. Remède pire que le mal. »

Sancho à cause de l’infection des médicaments qu’on lui avait répandus sur le visage, et qui avaient coulé tout le long de son corps, ne fut point mis dans le carrosse, quoiqu’il en eût bien besoin, mais on le mit sur une espèce de brancard, et tous ensemble prirent le chemin du château de Valerio.

28. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »

On ne savait ce que c’était que de banqueroute ni banqueroutiers, ou bien on les punissait plus sévèrement que les voleurs de grands chemins, contre qui tout le monde est en garde, par la raison que les voleurs ne violent point la bonne foi, puisqu’on se méfie d’eux, au lieu que les autres font servir ce puissant et premier lien de la société civile pour voler impunément des gens dont ils trahissent la confiance.

29. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »

Il alla donc seul d’un pas précipité, sans s’apercevoir ni d’une ficelle qu’on avait mis en travers sur son chemin, ni d’un paquet qu’on lui avait attaché au derrière, pendant que la duchesse et les autres le questionnaient.

30. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Pendant le chemin, le beau-père félicita son gendre d’avoir eu la prudence de ne point faire éclater ses chagrins domestiques, et blâma ceux qui le faisaient, parce qu’outre qu’ils se rendaient la risée du public, ils se mettaient hors d’état eux-mêmes de suivre des sentiments plus doux lorsque leur cœur était changé.

31. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

C’était Thérèse qui arrivait, à ce qu’on venait d’apprendre par celui qu’on avait mis en sentinelle sur le chemin.

32. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Il se déguisa en abbé, et alla le dimanche dès la pointe du jour se mettre sur le chemin qui conduit de la paroisse au château de Sotain.

/ 32