J’aurai soin de vous faire dire ce que Monsieur et Madame d’Annemasse m’auront répondu, j’irai demain dîner chez eux. […] Croyez-moi, poursuivit-elle, abandonnons-les à leur destin ; il aura soin de nous venger. […] Je vis bien que c’était le fruit de la parfaite confiance qu’elle avait en lui, et un effet de ses soins. […] Je remarquai sans inquiétude les soins de Gallouin, qui commença de passer pour le tenant du bureau. […] Je la priai d’avoir soin de mes affaires.
On se mit à table sitôt qu’on eut eu soin des blessés, et qu’on se fut assuré des prisonniers, et comme la journée avait été fatigante, on se coucha de bonne heure ; le lendemain on fit enterrer les morts fort honorablement, surtout le gentilhomme qui avait été assassiné dans le carrosse de la duchesse. […] Les Françaises lui dirent la même chose, et ajoutèrent que la quête de ces malheureux était indigne de gens d’honneur et de qualité, que les personnes considérables en France ne s’y commettaient pas, et laissaient ce soin à des gens destinés à cet emploi ; et qu’on regarderait en France avec horreur un officier de qualité distinguée, qui aurait seulement livré un malfaiteur, bien loin de l’avoir poursuivi et arrêté lui-même. Le duc de Médoc, qui avait un très grand fond de probité et d’honneur, écouta tout ce qu’on lui dit avec une patience admirable, et sans répondre un seul mot ; mais après qu’on eut achevé de lui dire tout ce qui se pouvait dire sur cette matière, il prit la parole, et après avoir remercié toute la compagnie en général du soin que chacun en particulier avait témoigné pour sa personne, il ajouta que s’agissant de rendre service au comte de Valerio, et de sauver l’honneur d’une des meilleures maisons d’Espagne, il n’aurait pas eu l’esprit en repos si lui-même n’y avait été ; que de plus, chacun se faisait dans le monde un point d’honneur et de probité selon son humeur ; qu’il avouait que la recherche qu’on faisait de gens qu’on destinait au gibet, offrait à l’esprit quelque chose de bas et de rebutant, qu’ainsi il ne blâmait point les Français de ne s’y pas commettre, parce qu’ils croyaient que cela était indigne d’un grand cœur ; mais que pour lui il était d’un autre sentiment et qu’il ne croyait pas qu’il fût plus indigne d’un prince de faire la guerre à des voleurs et à des bandits qui désolaient toute une province et ses propres compatriotes, que de la faire à des étrangers ; qu’il croyait même que c’était plus utilement servir sa conscience et le public dans une guerre de cette nature, que dans une guerre réglée, parce que les ennemis qu’on combat dans celle-ci, ne sont pas des ennemis particuliers ni domestiques, puisqu’on peut s’en défaire par un traité de paix ; mais que les autres sont des ennemis d’autant plus cruels, qu’ils ne sont retenus par aucune digue ; de plus que la guerre avait ses lois inconnues aux scélérats, et que les ennemis qu’on combattait dans une guerre de prince à prince, étaient presque toujours des ennemis contraints par la volonté et par l’ambition de leur souverain, avec qui la vie était sauve, ou du moins ne courait pas tant de risque, qu’avec les autres, qui non seulement n’épargnaient personne, mais de qui même leurs propres amis et les gens de leur connaissance avaient plus à craindre que des étrangers ; qu’enfin dans une guerre ouverte on était en état d’attaquer et de se défendre, et que l’on n’était jamais surpris qu’on ne dût s’attendre à l’être ; mais que les voleurs de grands chemins étaient des gens qui mettaient leur sûreté dans les surprises qu’ils faisaient aux gens qui ne se défiaient nullement d’eux ; et qu’en un mot c’était des ennemis d’autant plus dangereux qu’ils empêchaient le commerce et la sûreté, et qu’il n’y avait avec eux ni paix ni trêve à espérer que par leur mort ; enfin des gens universellement regardés avec exécration ; ce qui était si vrai, qu’en France même, où les gens de distinction tenaient cette chasse si indigne d’eux, les bandits et les voleurs de grand chemin étaient punis du plus long et du plus rude des supplices, et privés même de la sépulture.
Cela donna à rire à leurs dépens ; car j’avais pris soin de donner au tableau des couleurs de ma façon. […] Elle me promit donc de cacher avec soin l’état où elle était. […] Je priai cette autre femme d’avoir soin de Grandpré. […] Je lui laissai le soin de tout pour la collation et le reste. […] Au nom de Dieu, me dit-elle, ayez soin de votre vie.
Il me ferait beau voir parler d’extases, d’illuminations, de retraites, et d’autres termes de l’art que j’ignore, j’en laisse le soin aux autres, mais pour lui parler du monde, c’est mon fait. […] Je crains, si je refuse vos offres, de ne retrouver jamais les moyens de sortir d’ici ; outre que je voudrais bien ne devoir ma liberté qu’à vos soins. […] Adieu, ayez soin de mon frère, soyez toujours bons amis ; instruisez-moi de tout ce que vous ferez, et revenez le plus tôt qu’il vous sera possible. […] Je crains de n’être pas toujours aimable à vos yeux, c’est le seul soin qui m’occupe. […] On me fit entrer dans la cour, et de là dans la chambre de la tourière avec qui je commençai par un présent fort honnête, et une assurance d’avoir soin d’elle toute sa vie.
Elle avait de lui tout le soin possible, et voyant que sa santé bien loin de se rétablir s’affaiblissait de jour en jour, elle craignit que ce ne fût la faute du chirurgien qui le pansait, ce qui l’obligea de prier celui qui avait soin de Valerio et de Sainville de venir le voir, et de vouloir bien en entreprendre la cure. […] La duchesse de Médoc avait dit au duc son époux par un reproche fort obligeant pour la marquise, qu’il avait été sur ses brisées en écrivant au marquis de Pecaire, son frère à elle, en faveur du marquis, et avait ajouté qu’elle laissait à sa générosité et à son bon cœur le soin de lui procurer de l’appui au Conseil de Madrid ; mais qu’elle se chargeait de lui en procurer à Naples.
Elle parut dans le monde, il y a environ trois ans, et prit le soin d’un bien qui devait lui appartenir un jour. […] Je m’abandonnai à ma passion, mes soins furent bien reçus. […] Mon premier soin fut d’aller d’abord le remercier. […] Cela me fit souvenir du soin qu’elle avait pris de me cacher une adresse à un nom pareil. […] Je n’ai pas cherché ce Gauthier avec beaucoup de soin, parce que j’ai cru que la meilleure vengeance que j’en pouvais tirer, était de les mépriser l’un et l’autre.
Mademoiselle Dupuis qui était charitable, en eut beaucoup de soin. […] Ayez-en soin, poursuivit-il, mais n’incommodez point votre santé, elle m’est trop précieuse pour n’y pas prendre de part. […] Ne vous embarrassez point de ce que nous mangerons ; j’en aurai soin. […] Il eut soin de la fournir de beau linge, de coiffures, de dentelles, et enfin de tout ce qu’un homme peut acheter pour une fille ; et le tout étant très beau, cela lui donna un nouveau lustre. […] J’aime ce soin de votre part, lui dirent Des Frans et Dupuis en même temps, et en riant.
Il eut d’elle tous les soins imaginables, et devant le monde et sa famille il la traitait comme il l’avait toujours traitée, mais dans le particulier il était toujours enseveli dans son humeur sombre ; ce qui fit que bien loin de recouvrer sa santé, elle courut risque de la vie. […] Elle, dont la maladie n’était causée que par la peur d’avoir perdu le cœur de son mari, étant pour lors certaine du contraire, revint la première en santé, et eut de lui tous les soins qu’une honnête femme, et prévenue d’amour, peut avoir d’un mari qu’elle idolâtre. […] Elle lui répondit qu’elle venait de Florence, et allait trouver une dame de qualité qu’elle lui nomma, au service de qui elle était, et qui s’était sauvée des mains des bandits qui couraient les Alpes, où elle qui parlait était demeurée avec le reste du train, parce qu’elle n’était pas si bien montée que sa maîtresse ; elle ajouta qu’elle espérait que cette dame aurait soin d’elle, parce que son mari était mort en la défendant ; ou que du moins les parents de son mari, qui étaient à Paris, ne la laisseraient manquer de rien, dans un pays où elle ne connaissait personne. — Vous êtes donc veuve, lui dit Sotain. — Oui, Seigneur, lui répondit-elle, et veuve d’un Français que j’aimais beaucoup, et dont la mémoire me sera toujours chère, parce que c’est à ses soins que je dois la conservation de mon honneur, que les bandits m’auraient ravi, si lui-même ne l’avait pas mis à couvert de leur violence. — C’est donc en vous défendant qu’il a été tué ? […] Il ne disait jamais un mot de français devant lui, et n’avait pour elle que des airs assez froids et assez indifférents ; mais lorsqu’il était seul avec elle il en avait d’empressés, et faisant semblant d’apprendre peu à peu le français, il lui disait des choses qui la divertissaient, et par de petits soins prévenants il la disposait à lui vouloir du bien.
Je suis fort contente, lui dit-elle ensuite, des meubles que voilà, je vous remercie de vos soins. […] Je l’ai fait, et Dieu aidant, j’aurai toute ma vie soin de sa fortune. […] J’achevai de satisfaire notre hôtesse, elle me promit d’avoir soin de notre ménage. […] Ceux qui étaient avec moi la connaissaient fort bien ; mais comme je ne la voyais point devant le monde, et qu’âme qui vive ne soupçonnait notre intelligence, ils me firent la guerre de mon peu de soin. […] Son premier soin fut de me demander ; on lui dit que je n’y étais pas.
Vous êtes extrêmement jeune, votre famille s’opposera toujours à mes vœux et aux vôtres ; vous pouvez changer et me laisser le plus malheureux de tous les hommes, après avoir conçu des espérances si flatteuses : laissez-moi le soin de l’avenir, répondit-elle, le temps et les occasions vous fourniront des moyens pour ma famille, et pour moi il ne tiendra qu’à vous, ajouta-t-elle en rougissant, de m’engager si avant, que vous soyez à couvert de mon inconstance. […] Je laissai à nos parents le soin d’ajuster les articles de notre mariage, et pendant ce temps-là je cherchai les moyens de le brouiller. […] Reposez-vous du soin de votre vie sur la fidélité que je vous ai jurée : elle dépendra toujours de moi ; et si le malheur veut que nous soyons arrêtés dans notre fuite, je vous justifierai devant toute la terre. […] Mademoiselle Fenouil me mande qu’il en a fort bien usé, et qu’il a eu autant de soin de mon fils, que s’il avait été à lui ; ce sont des obligations dont je m’acquitterai demain.
Le Roi est naturellement leur père, ou il devrait l’être ; leurs parents doivent avoir soin de leur éducation et de leur bien. […] Elle retourna à Saint-Germain, et on eut plus de soin d’elle pendant sa grossesse, qu’elle n’en avait eu elle-même avant que de devenir grosse. […] Belle prévoyance des gens à qui Louis XIV a confié son autorité et le soin de sa gloire ! […] Monsieur et Madame d’Orléans ont eu soin de la veuve de Cordier, et l’ont mariée très avantageusement. […] Le ministre s’en aperçut le premier, et lui ayant dit qu’il aurait soin de son mémoire, il le congédia pour qu’il allât se faire panser.
Ces puits ont de tout temps été en usage par tout l’Orient ; & de tout temps aussi les femmes & les filles ont eu le soin d’y aller puiser, & d’apporter à leurs maisons l’eau qui leur était nécessaire. […] Aussi, lui & ceux qui ont soin d’eux, en sont-ils bénis & aimés. […] Tous ces aveugles sont-ils indignes de leurs soins ? […] Donnez-lui-en même un mémoire, & l’appuyez de vive voix : je m’en repose sur vos soins ; mais, je vous prie, avant que de le présenter, de le communiquer à MM. de Lagny, Soullet, & Gouault. […] Ils mentent pourtant, puisque ces saints sont compris dans le martyrologe imprimé à Rome, & par leurs soins, & pour eux.
Un diable de si bonne mine attira l’attention de nos deux chevaliers, et Pluton lui ayant permis de parler, il commença par remontrer toutes les peines qu’il se donnait pour rendre les femmes belles et attirantes, qu’il inventait tous les jours quelque pommade et quelque essence pour conserver leur teint, ou bien pour en cacher les rides, qu’il avait depuis peu de temps travaillé à cela avec beaucoup de succès, puisqu’il y avait des femmes âgées de plus de soixante ans qui ne laissaient pas par son moyen de paraître avec des cheveux bruns, une peau unie et délicate, et enfin si jeunes qu’il faudrait avoir en main leur extrait baptistaire pour les croire plus vieilles que leurs enfants ; que cela faisait augmenter le nombre de leurs amants, et augmentait en même temps celui des sujets de l’enfer ; mais que malgré tous ses soins il courait risque de perdre son temps s’il y avait encore dans le monde deux hommes de l’humeur du chevalier Sancho, qui à tout moment disait pis que rage des femmes, et tâchait d’en dégoûter tout le monde ; que si cela était souffert, il n’avait qu’à laisser en enfer son panier plein de cornes, parce qu’il ne trouverait plus de femmes qui en pussent faire porter à leurs maris, n’y ayant plus aucun homme qui leur voulût aider à les attacher, qu’il avait employé un temps infini pour en faire qui fussent propres à tout le monde, qu’il y en avait de dorées pour les maris pauvres, et qui se changeaient sur leur tête en cornes d’abondance ; qu’il y en avait d’unies et simples pour ceux dont les femmes faisaient l’amour but à but ; qu’il y en avait de jaunes pour ceux qui épousaient des filles qui avaient déjà eu quelque intrigue ; de blanches pour ceux qui épousaient des veuves ; de noires pour ceux qui épousaient des fausses dévotes ; de diaphanes et transparentes pour ceux dont les femmes savaient cacher leur infidélité ; de vertes pour ceux qui épousaient des filles élevées dans un couvent ou dans une grande retenue ; et de rouges pour ceux dont les femmes payaient leurs amants, à qui d’ordinaire elles ne se contentaient pas de sacrifier la bourse et l’honneur, mais le sang même de leur époux ; que chaque couleur convenait parfaitement à la qualité d’un chacun ; qu’il y avait dans le monde assez de femmes de vertu qui rebutaient les hommes, sans que Sancho voulût mettre les hommes sur le pied de rebuter les femmes ; que c’était de quoi il demandait justice, et protestait en cas de déni de laisser toutes les femmes et les filles en garde à leur propre vertu, sans les tenter dorénavant par lui-même, et sans les faire tenter par d’autres, ni leur fournir les occasions d’être tentées. […] Il en sortit huit avec Parafaragaramus qui se chargea du soin de les conduire.
Les satyres qui avaient soin de la table, la firent disparaître tout d’un coup avec ce qui était dessus ; elle rentra en terre comme elle en était sortie, presque aux pieds de nos braves, qui ne virent à sa place qu’une noire et épaisse fumée. […] Sitôt que notre héros fut rentré dans le château, son premier soin fut d’aller visiter ses armes, qu’il trouva blanches et bien polies, avec une autre lance en bon état, et deux lions peints au naturel sur son écu ; aussi n’était-ce pas le même écu qu’il avait porté dans la forêt, la peinture n’en aurait pas été sèche ; c’en était un autre que le duc avait fait peindre depuis quelque temps, et qu’il fit mettre à la place du premier, pour toujours faire trouver à notre héros du merveilleux dans tout ce qui lui arrivait.
Il se rendit ou plutôt feignit de se rendre à ses raisons ; il eut même la prudence de le prier de ne point parler à Silvie de ce qu’il lui avait dit, et cependant continua d’examiner et de faire examiner ses actions, et le hasard lui en fit connaître plus que ses soins n’auraient découvert. […] Pour vous, malheureuse, poursuivit Cléon en parlant à Silvie, je me réserve votre punition ; j’aurai soin de vous faire faire pénitence.
Il remercia Montésinos de ses soins, et ayant appris qu’il voyait devant lui l’invincible chevalier qui avait rompu leur enchantement, il vint se jeter à ses genoux, le cœur si saisi en apparence qu’il ne put pas ouvrir la bouche. […] Ce n’est rien pour un corps aussi gros, aussi gras et aussi potelé que le tien ; mais c’est toujours assez pour punir le soin que tu prends de ta carcasse.
C’est par mon art de nécromancie que ton épée s’est cassée lorsque tu as délivré la comtesse ; laisse celle que tu portes, et j’aurai soin de te pourvoir d’une autre.
On eut tant de soin de lui, que ses blessures, quoique dangereuses, furent bientôt guéries.
Ensuite il voulut s’étendre sur ses louanges en particulier, et surtout sur la bonne grâce qu’elle avait à raconter quelque chose ; mais Don Quichotte prit la parole, et dit qu’il laissait le soin à Monsieur le duc des affaires de la marquise et de Silvie auprès du roi d’Espagne, mais qu’il se chargeait de les garantir des bandits, et qu’il irait les accompagner jusqu’à Madrid.
Le duc d’Albuquerque lui dit qu’il y avait pourvu ; que l’histoire que la Française leur avait racontée le soir, lui avait donné l’idée de ce qu’il avait à faire ; c’est-à-dire de mander au duc de Médoc qui était son parent, l’état de toutes choses, et le prier de venir lui-même sur les lieux mettre ordre à tout par son autorité ; ce qu’il pouvait facilement, étant gouverneur de la province ; qu’il ne doutait pas qu’il ne lui accordât sa demande, et que quand il y serait, on prendrait avec lui des mesures pour faire en même temps tout savoir à Valerio, et ne rendre public que ce qu’on voudrait bien qui fût su pour mettre l’honneur d’Octavio et de Don Pedre à couvert, et que jusqu’à son arrivée, on ne devait faire autre chose que tâcher de divertir le comte Valerio, et avoir soin des Français qui étaient dans le château.
Vos soins ne feront pas qu’on lui ferme l’oreille.
Les filles de Balerme et les deux de Dulcinée, qui étaient venues avec Merlin la rejoindre, et qui étaient toutes six des filles fort jeunes et fort aimables, les servaient au buffet ; deux donnaient largement à boire ; une rinçait les verres ; deux servaient et desservaient en changeant les couverts et les serviettes, et l’autre avait soin d’entretenir du feu, et de brûler des parfums exquis ; en un mot, Don Quichotte n’avait jamais rien lu dans ses romans qu’il ne vît et ne trouvât effectivement dans ce repas enchanté.
Celle de Des Frans fait connaître, que quelque fonds qu’une femme puisse faire sur sa propre vertu, elle doit être toujours en garde, et cela avec d’autant plus de soin, qu’elle a de beauté et de mérite, parce que c’est ce qui est cause qu’on l’attaque plus opiniâtrement ; et que tôt ou tard, elle peut être la dupe de sa propre confiance : elle fait voir aussi à quelle extrémité un amour outragé peut se porter.
Cette dame y avait pourvu en entrant chez elle : elle avait ordonné à son officier de donner des chambres propres aux dames et aux hommes, et avait envoyé chercher le chirurgien qui avait soin de son époux pour visiter les blessures de Deshayes et de Sainville ; si bien que lorsqu’elle y retourna le chirurgien était à travailler.
J’aurais bien pu le garantir de la brûlure si j’avais voulu ; mais il ne mérite pas mes soins, n’étant pas digne du nom même de chevalier.
Après cette belle opération il les mit dans la cheminée et les cacha avec un morceau de natte et un grand tableau ; c’est pourquoi il fut examiné avec plus de soin que jamais.
— Voilà parler en honnête homme, lui répliqua Parafaragaramus ; eh bien, remets tout entre les mains du curé de ton village, sans en parler à ta femme ; il est homme d’honneur, et aura soin de marier ta fille, et de t’empêcher de jamais tomber en nécessité. — Pardi, reprit Sancho tout réjoui en se frappant de la main droite dans la gauche, tenez, nous aurions fait un pape, car nous sommes tous deux de même avis.
Mais, si cette jonction était dénuée de toute volupté, un homme voudrait-il se charger du soin d’élever des enfants, et une femme essuyer les douleurs de les mettre au jour ? […] Il s’est nourri, a eu soin de mon âne, et m’a suivi comme un barbet. […] On a promptement mis vent devant, et le canot à l’eau : malgré tous nos soins il a été noyé. […] Nous l’avons tous deux remercié de sa confiance et de la justice qu’il nous rendait ; et l’avons assuré que nos soins n’y seraient point épargnés. […] Ma foi, lui ai-je dit, si ces bonites étaient pour vous seul, je ne les regretterais pas ; mais je n’avais pas compté d’employer ma peine et mes soins pour les dents aiguës de votre tablée.
Sancho fut rapporté plus mort que vif ; et après avoir demeuré quelque temps sur le fourgon, il revint à lui, et son premier soin fut de chercher son argent.
J’ai eu pendant près de deux jours un nègre à moi pour demi-quart de patate, qui font sept sols et demi de notre monnaie : il s’est nourri, a eu soin de mon âne et m’a suivi comme un barbet. […] Aussi tant de prudence entraîne trop de soin Il ne faut point prévoir les malheurs de si loin. […] Ce qui est une cruauté horrible particulière à ces peuples, les autres nations si barbares soient-elles ayant un très grand soin de nourrir et d’élever leurs enfants, ce qui particulièrement était observé en Judée, où la femme stérile passait pour impure et maudite, et où la multiplicité des enfants faisait honneur. […] On lui demanda autant de fois si elle voulait effectivement se brûler avec lui : elle répondit toujours oui avec beaucoup de résolution Nous à qui un pareil spectacle faisait horreur, lui dîmes que si c’était la pauvreté qui l’obligeait à se faire mourir, nous lui promettions de l’en mettre à couvert ; nous lui promîmes d’avoir soin d’elle, et de la mettre dans un état à ne rien désirer pour sa vie et à ne rien craindre pour sa réputation, nous fîmes enfin tout ce que nous pûmes pour lui faire changer de résolution, car effectivement, elle nous faisait pitié. […] Cette ville n’est autre chose qu’un assemblage confus de maisonnettes de nègres, bâties de terre glaise déliée avec de la paille hachée et enduite de même terre brune, et comme ils ont soin d’en laver tous les jours les dehors, cela rend ces maisonnettes fort propres à la vue.