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2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

C’était ce que son gendre demandait, et ne le remit pas plus tard qu’au jour même, de peur d’accident. […] Le bonheur qu’elle a d’être votre fille lui a sauvé la vie, que je pouvais me sacrifier sans en craindre les suites ; je vous la remets pour en faire tout ce qu’il vous plaira, vous assurant que je n’y prends plus aucune part. […] Il vous a demandé le secret, et moi je vous ordonne de plus de sortir de la province dans vingt-quatre heures, et de n’y jamais remettre le pied ; sinon comptez que vous êtes perdu ; je n’ai rien à vous dire davantage, retirez-vous. Après cela Verville sortit, et dans la crainte où il était que Cléon et Justin ne changeassent de sentiment, il ne passa chez lui que pour prendre de l’argent et monter à cheval ; et depuis ce temps-là il n’a pas remis le pied dans la province, et n’a eu garde de l’y remettre tant qu’il a vécu. […] Enfin il la remit entre les mains de Justin, aux pieds de qui s’étant jetée une seconde fois, il la releva les larmes aux yeux, et l’embrassa.

3. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIII. De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. Remède pire que le mal. »

Il les remit tous entre les mains de son lieutenant et de son greffier, qui firent mettre dans une charrette ceux qui étaient blessés, et hors d’état d’aller à pied, et qui firent marcher de bonne grâce à coups de bâtons ceux qui pouvaient mettre un pied l’un devant l’autre. […] Valerio et Sainville de leur côté l’avaient supplié presque à mains jointes de remettre la partie à une autre fois, et d’attendre quelque temps qu’ils fussent en état de le seconder et de l’accompagner. […] Il resta plus de huit jours aveugle, mais peu à peu sa vue lui revint, et sa mâchoire qui se remit lui fit faire une vie de son goût, puisqu’il ne faisait que boire, manger et dormir. Cela dura dix à douze jours, qui fut le temps que Valerio et Sainville employèrent à se remettre.

4. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Sur ce fondement ils avaient résolu de finir leurs enchantements, afin de faire évanouir les visions que le pauvre gentilhomme avait là-dessus, en ôtant la cause qui les produisait, et en tirant de lui tout le plaisir qu’ils en pourraient tirer, sans le jeter dans aucun danger, ni dans aucune raillerie visible, mais seulement en le traitant suivant ses idées chimériques, après quoi ils comptaient de lui remettre l’esprit peu à peu, en lui procurant la santé par tous les meilleurs aliments qu’on pourrait lui fournir, et de le renvoyer mourir chez lui en repos. […] Il avait pris prétexte de là de louer toutes ses bonnes qualités, et surtout son bon esprit, qui n’avait été gâté que par ses ridicules visions ; il s’était étendu sur sa probité et sur sa droiture, qui le faisait généralement estimer de tout le monde ; il avait poursuivi par le plaindre du ridicule où sa folie exposait un des plus honnêtes hommes d’Espagne, et sans faire semblant de vouloir taxer qui que ce soit, il avait fortement blâmé ceux qui l’entretenaient dans ses imaginations ; il avait fait entendre que c’était une action contraire à la charité de se divertir aux dépens d’un cerveau démonté, qu’on pouvait facilement remettre dans une assiette tranquille, en lui donnant du repos, au lieu d’entretenir et de fomenter ses égarements. […] Sancho tout remis et tout réjoui du gain qu’on lui promettait, ne se le fit pas répéter, et reprit son équipage, puis rejoignit la troupe. […] On le félicita d’avoir eu une si bonne nouvelle, et on lui mit en main une bouteille, qu’il vida d’un seul trait ; cela acheva de le remettre en bonne humeur, et on se remit en chemin. […] Ah, Seigneur chevalier, dit-elle au héros de la Manche, nous avons besoin de vous pour la pauvre Altisidore ; elle a été emportée cette nuit de son lit jusque dans l’étang du château où elle a pensé mourir de frayeur et de froid : les enchanteurs qui l’ont persécutée sans doute à cause qu’elle vous aime, l’ont traitée avec la dernière rigueur, elle est toute déchirée de coups de fouet, et on vient de la remettre dans sa première chambre plus morte que vive.

5. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

On s’est remis en route et nous allons bien. […] Les jambes faute d’exercice s’engourdissent ; quatre ou cinq jours à terre nous remettraient. […] Le vent s’est remis ce matin à son trou ordinaire, c’est-à-dire contraire pour Négrades. […] On l’a remis aux fers. […] Le Mogol pour le remettre dans le devoir y envoya un général avec une fort belle armée.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Il fut en un moment tout couvert de son sang, et le chirurgien qui fut appelé pour le panser eut une très mauvaise opinion de sa blessure ; on le mit au lit toujours gardé à vue, et lui toujours prévenu de la mort de sa femme, fit en sorte en se tourmentant de défaire les ligatures de sa tête, et ne voulut jamais qu’on y remît la main qu’après qu’on lui eut dit que sa femme se portait mieux. […] Une conduite si sage et si retirée aurait remis l’esprit de tout autre que d’un jaloux ; mais la jalousie est la maladie de l’esprit la plus cruelle et la moins curable. […] Je ne remettrai jamais le pied chez vous, mais votre mauvaise humeur ne m’empêchera pas de voir votre mari. […] Il crut avoir trouvé le moment de se servir de sa clef, il l’embrassa et voulut entreprendre le reste ; mais elle le remit dans le respect par l’air de fierté dont elle s’arma, après quoi elle entra dans son cabinet, d’où elle ressortit un moment après avec un visage tranquille et modeste ; et comme elle l’avait laissé sur une chaise dans le dernier abattement et la dernière douleur, elle l’en retira en le prenant par le bras et en l’emmenant se promener dans le jardin. […] Votre patience à souffrir ne servira qu’à le rendre plus intraitable et à l’aigrir ; et ce ne sera pas par cette voie-là que vous le remettrez dans son bon sens ; plaignez-vous une fois en public, faites connaître à toute la terre ses extravagances, et vous en serez délivrée : Madame votre mère vous l’a conseillé, toute la terre vous le conseillera, et toute la terre vous prêtera la main pour cela ; pouvez-vous prévoir à quelles extrémités sa folie le portera ?

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

A ce nom de Don Quichotte Merlin laissa tomber sa massue et rejeta l’épée à Sancho, les lions tombèrent sur le côté et vinrent un moment après en rampant baiser les pieds du brave chevalier de la Manche, le tonnerre se fit entendre avec un si grand bruit qu’il semblait que tout allait bouleverser, les démons qui tenaient Sancho le lâchèrent, ils allèrent se remettre avec les lions aux pieds de Merlin, et tous ensemble fondirent en terre, et la salle où ils étaient parut en un moment toute unie, et s’ouvrant aussitôt, en fit voir une autre fort magnifique. […] Elle tenait son cœur à sa main, et avec un canif elle ouvrit le côté de son amant et lui remit le cœur dans le ventre en présence de notre héros. […] Notre chevalier se rendit à ces raisons, parce qu’en effet la mort remet au même niveau ceux que la naissance ou la fortune avaient distingués. […] La pauvre Dulcinée en a reçu à plusieurs et diverses fois la somme de trois mille six cent trente-six ; en sorte qu’il en reste encore vingt-quatre à donner pour lever la souffrance de l’état final du compte, et je requiers que Sancho les reçoive en ta présence, après quoi Dulcinée sera désenchantée, et tu la verras toi-même dans un état de beauté dont tu seras ébloui, et pour lors le brave et le fidèle chevalier des Lions pourra l’emmener comme sa conquête, à la remise que je lui fais des frais de capture, gîte et geôlage.

8. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Nous avons remis à la voile sur le midi, par un petit vent de Sud, qui est bon. […] Il s’est remis le mieux qu’il a pu, mais non dans son vrai rang ; car il ne l’a point du tout observé. […] Nous nous sommes remis en route. […] Le vent s’est remis ce matin à son trou ordinaire, bien près. […] Ils me remirent donc ces clefs.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Elle lui fit donner un fauteuil, et la laissa remettre de son trouble. […] En voici une copie qui m’a été remise en main, et que je vous supplie de lire. […] La baronne me remit autant qu’elle put en me disant que c’était la coutume de ces lieux-là, et en m’obligeant, pour me raffermir le cœur, à prendre un peu de biscuit et de vin d’Espagne. […] Silvie en pensa mourir de frayeur ; mais on la remit, en lui faisant connaître que nous étions dans un pays à couvert de ses violences, et outre cela en état de nous défendre contre lui. […] Nous fîmes semblant de vouloir passer la nuit dans l’hôtellerie ; en effet nous nous couchâmes, et sitôt que nous crûmes que Deshayes était endormi, nous nous remîmes en chemin.

10. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Elle me fit relever, et je me remis sur un siège, où je restai plus d’une heure sans sentiment et comme hébété. […] Je m’y fis habiller, et fus obligé d’y rester malgré moi, n’étant pas en état de me remettre en chemin. […] Je vous envoie de quoi vous y remettre. […] Je remis à écrire au lendemain aux gens qui devaient me faciliter la dispense des bans et des autres formalités. […] Il m’obligea de rester dans son couvent pendant quelque temps pour achever de me remettre l’esprit.

11. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Pour quoi l’assignation est remise chez lui à demain matin à l’issue du déjeuner, où les parties ont dès à présent ordre de se trouver. […] Nous étions à plus de six lieues de l’avant de l’armée : nous l’avons attendue, nous sommes remis en route. […] Voici donc copie du brouillon que j’en fis ; brouillon, que je vas déchirer après que je l’aurai remis plus en ordre et mieux suivi. […] Il ressemble à nos remises de carrosses, excepté qu’il est élevé de deux marches et garni de bancs de terre ou de rochers bruts. […] On me remit dessus, et enfin j’arrivai à Fontarabie.

12. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

J’eus peine à me remettre du désordre où sa présence m’avait jeté. […] Je me remis du désordre où j’étais. […] Il ne s’y attendait pas, et parut un peu surpris en entrant ; mais il se remit aussitôt. […] Pour moi, poursuivit Des Prez, après s’être un peu remis, j’étais, comme je vous l’ai dit, à Saint-Lazare. […] Et vous, ajouta Madame de Contamine parlant à lui-même, à quand remettez-vous le récit de vos aventures ?

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »

Le héros de la Manche et son écuyer après avoir pris congé des dames, et avoir remercié la duchesse, prirent le chemin du Toboso, et couchèrent le premier jour dans une hôtellerie que Don Quichotte prit alors pour ce qu’elle était, et il ne leur arriva rien de particulier ; mais le lendemain s’étant remis en marche, et se trouvant sur le midi fatigués de la chaleur et du chemin qu’ils avaient fait, ils gagnèrent un bois fort épais qui pouvait être à trois cents pas du grand chemin. […] S’ils se persuadèrent follement que l’eau avait changé leurs cœurs, elle ne laissa pas de produire réellement un fort mauvais effet, en leur causant une pleurésie dont ils ne tardèrent guère à sentir les atteintes ; car à peine se furent-ils remis en chemin, que Sancho se plaignit d’un grand mal de côté. — Tu n’en dois pas être surpris, ami Sancho, lui dit Don Quichotte, il est impossible que cette eau merveilleuse change la disposition du cœur sans que le corps s’en ressente ; j’ai comme toi des douleurs au côté, et de plus un très grand mal de tête, qui ne fait qu’augmenter de moment en moment. — Pour moi, répondit Sancho, je crois que l’eau ne me vaut rien, et que si j’avais bu autant de vin, je serais à présent plus gai qu’un pinson.

14. (1721) Mémoires

J’ai bien d’autres endroits à le remettre sur le théâtre. […] à rien qu’à les faire persécuter, parce que ces écrits étaient remis au confesseur qui n’avait garde de faire entendre au Roi les choses telles qu’elles étaient. […] Bourvalais ne voulut pas s’en souvenir, et, en bon maltôtier il remit Cordier tant de fois que celui-ci connut bien qu’il n’avait pas envie de lui rien donner du tout. […] Il n’y avait pas plus de quinze jours que j’avais eu l’honneur d’en entretenir le Roi et que j’en avais remis les mémoires à M. de Seignelay. […] Il se remit donc ou fit semblant de se remettre, et promit au Roi que leurs adversaires n’en prendraient qu’autant qu’ils voudraient leur en laisser prendre.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »

L’officier le laissa avec des gens capables de lui tenir tête à boire, et lui par un trou qui répondait du grenier à la chambre de nos aventuriers, ou plutôt par une planche du grenier qu’il enleva, il y descendit ; il attacha toutes les armes de Sancho pièce par pièce avec de la ficelle qui répondait au haut du plancher, qu’on pouvait ôter et remettre sans bruit, et afin que les armes n’en fissent point en les enlevant, il mit du coton où il en fallait pour les soutenir. […] Don Quichotte, qui avait honte que l’abattement de son écuyer parût à d’autres, se contenta de dire à cet écuyer, qu’ils savaient bien où il était, et qu’on le ramènerait en peu de temps ; et cet homme étant sorti, il revint à Sancho, et lui remit le cœur au ventre le mieux qu’il put, et le fit résoudre enfin à tenter l’aventure.

16. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Je vous laisse maîtresse de votre sort et du mien, je ne vous demande pour toute grâce que de me remettre entre les mains le reste du poison que vous avez. […] On savait l’âge de Mademoiselle Fenouil ; et entre plusieurs autres choses, il fut prononcé qu’elle serait remise entre les mains de ses parents, ou dans un couvent à leur choix jusques à sa majorité, et moi banni de France pendant sept ans du jour de ma sortie ; et la fin de mon ban cadrait juste à quinze jours près au temps que les lois permettent à une fille de disposer d’elle. […] Non seulement je vous servirai de témoin ; mais encore si vous avez besoin d’appui, je ne vous abandonnerai point, quoique je vous veuille du mal pour le tour que vous avez joué à Mademoiselle Grandet, que j’estime infiniment ; cependant je n’en ai de ressentiment que pour vous bien remettre ensemble si je puis. […] C’était mon dessein de m’y prendre par cette voie, reprit Jussy, et je suis fort aise que tous nos sentiments s’accordent ; car si nous nous remettons dans les procédures, ce ne sera jamais fait.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

Viennent à présent que j’ai mes bonnes armes qui me garantiront de blessures tous les chevaliers errants du monde, viennent Mores, Sarrasins, Espagnols et enchanteurs même ; je les défie encore de nouveau, et pardi je les embrocherai dru comme mouches ; donnez-moi seulement le temps de me bien remettre à cheval, après cela vous verrez beau jeu ; je ne remets la partie qu’après demain matin, et laissez-moi faire.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

— Voilà parler en honnête homme, lui répliqua Parafaragaramus ; eh bien, remets tout entre les mains du curé de ton village, sans en parler à ta femme ; il est homme d’honneur, et aura soin de marier ta fille, et de t’empêcher de jamais tomber en nécessité. — Pardi, reprit Sancho tout réjoui en se frappant de la main droite dans la gauche, tenez, nous aurions fait un pape, car nous sommes tous deux de même avis. […] Ils en admirèrent la beauté, et remettaient à leur réveil à l’examiner de plus près ; mais leur étonnement fut extrême lorsqu’à ce réveil ils se trouvèrent dans la même chambre où ils couchaient ordinairement.

19. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Elle me disait encore que si je n’étudiais pas bien, on croirait que ce serait à cause que je perdrais trop de temps à aller et à venir, qu’on me remettrait en pension, et que je ne la verrais plus. […] Pour revenir à Célénie, je lui fis entendre que pour lui donner le temps de se remettre de ses couches, il était à propos que nous vécussions sagement ensemble. […] Grandpré sortit mieux d’affaire que je ne l’avais espéré ; il se remit peu à peu et but et mangea avec assez d’appétit ; mais la vérité est que je fus seul à faire bonne figure. […] Je fus obligé d’attendre qu’il pût me parler, parce qu’il était occupé avec des gens de Cour et d’affaires pour des remises sur les frontières. […] Vous voilà remise avec votre maîtresse, lui dit-il sitôt qu’il la vit.

20. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

J’y prétends aussi bien que vous, et tout aussi bien fondé pour le moins ; je la remets pourtant à son choix : et vous, Monsieur, qui la croyez trop sage pour dédire celui de Monsieur son père, je vous crois trop sage, trop bien né, et trop honnête homme vous-même, pour vouloir la violenter, et pour ne vous pas soumettre à ce que son inclination en voudra bien ordonner. […] Je sais que vous l’aimez véritablement, je ne saurais la remettre en de meilleures mains que les vôtres. […] Depuis ce temps-là son cousin et d’autres ont voulu nous bien remettre ensemble ; mais comme la trahison est trop noire et trop visible, je n’ai point voulu entendre parler d’elle. […] Je demande pardon à Madame, dit-il, si je ne la remets pas d’abord. […] Je suis tellement changée depuis ce temps-là, reprit cette dame, que je ne m’étonne pas, Monsieur, que vous ne me remettiez point.

21. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Vous avez bien changé depuis que vous êtes sortie de chez moi : quel est votre mari, poursuivit-elle, sans lui donner le temps de se remettre ? […] Elle se remit pourtant en apparence, et sortit de la boutique du miroitier, dont elle prit le miroir à tel prix qu’il voulut, n’ayant pas le temps de marchander. […] Elle voulut suivre sa pointe, au hasard de tout ce qui pourrait en arriver, et ne pas remettre plus loin qu’au lendemain. […] Lui rendre votre estime, reprit votre commère, et la remettre bien dans l’esprit de Madame la princesse de Cologny. […] Et comme cela ne se peut faire qu’en vous disant ce qui s’est passé entre Monsieur de Terny et moi, nous en remettrons le discours après avoir dîné, s’il vous plaît.

22. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Ce bon prêtre s’était seulement contenté de lui représenter que la médiocrité de sa fortune ne lui permettait pas de suivre tout à fait les mouvements de son cœur ; mais voyant l’augmentation qui était arrivée au bien de Don Quichotte, il avait été le premier à lui dire qu’il ne pouvait mieux faire ; de sorte que pour conclure, il ne manquait plus que le consentement de l’oncle qu’il n’était pas difficile d’obtenir, et qu’on remit à lui demander lorsque sa santé serait un peu rétablie. […] Il lui disait que s’il était à sa place, il exécuterait au plus tôt les ordres de Pluton, qu’il remettrait tout l’argent entre les mains du curé, comme il l’avait promis, et qu’au lieu de six coups de bâton à sa mauricaude, il lui en donnerait plus de vingt, afin de n’avoir rien à se reprocher sur cet article, et de peur que les démons ne le fissent encore payer pour elle. — J’y suis bien résolu, disait Sancho, et si je ne me trompe au compte, ce ne sera que sur le plus, car pour le moins, j’y mettrai bon ordre.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XL. Des armes enchantées que les deux chevaliers reçurent de Parafaragaramus, avec des chevaux infatigables. »

Pour Sancho, il fut du temps à se remettre de la peur qu’il avait eue, mais enfin il reprit ses sens.

24. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. »

La marquise tout à fait remise par des assurances si obligeantes, reprit sa gaieté ordinaire ; insensiblement la conversation tomba sur Silvie et Deshayes.

25. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIX. Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. »

Le duc de Médoc étant instruit de tout rêva quelque temps, après quoi prenant la parole il leur dit qu’on ne voyait pas qu’on dût faire aucun mystère de l’aventure à Valerio ; qu’il convenait que le comte étant honnête homme, l’infâme personnage que ses frères y avaient joué lui ferait beaucoup de peine ; mais aussi qu’il en serait bientôt consolé, surtout lorsqu’on lui ferait comprendre que c’était un bonheur pour lui que tous deux y fussent restés, et qu’ils eussent péri par la main de la justice divine qui laissait le champ libre à mettre leur réputation à couvert devant les hommes, que pour cela il fallait absolument nettoyer la forêt des bandits qui désolaient le pays, et les faire tous périr de quelque manière que ce fût, et que cet article regardant ses devoirs, il s’en chargeait ; ajoutant que si on pouvait en prendre quelqu’un en vie, il fallait les remettre entre les mains du lieutenant, qu’il les enverrait avec Pedraria sécher sur les grands chemins, et qu’il se chargeait encore de faire supprimer des informations tout ce qui chargeait Octavio et Don Pedre pour sauver leur mémoire d’infamie, et de faire substituer à la place de ce qui serait supprimé un aveu des criminels qui les auraient assassinés eux-mêmes sans les connaître, ce qui ne tournerait nullement à la honte de Valerio, qui jouirait tranquillement de leurs biens sans appréhender que le fisc y mît la main.

26. (1713) Les illustres Françaises « Préface. »

Et qu’outre cela le récit qu’elle entend faire à Des Frans, lui donne sujet d’en faire un autre, qui sera compris dans la suite de cet ouvrage, si je le continue ; car quoique dans les deux premiers tomes, je donne à cette dame toute l’austérité et tout le sérieux qu’une femme puisse avoir ; il faut observer que ce n’est qu’un caractère contraint, que son second mariage avec Dupuis remit dans son naturel ; qu’il n’était point ennemi de la joie.

27. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Le duc et la duchesse d’Albuquerque, qui savaient pour lors qui elle était, ne l’avaient point quittée, et la joie où elle était elle-même d’être échappée à son beau-frère et de se voir en sûreté, l’ayant tout à fait remise, elle allait monter dans le carrosse de Don Fernand avec Dorothée et Gabrielle pour retourner chez elle, lorsqu’en descendant de la chambre où on l’avait portée, et passant devant celle où était Sancho, elle entendit sa voix.

28. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

La longue traite qu’ils avaient faite pour se sauver, et le sang qu’ils avaient perdu ayant tout à fait épuisé leurs forces, ils furent pris vifs et remis entre les mains des gens du lieutenant, qui, avec du vin leur raffermirent le cœur, et après cela les firent porter dans une charrette, qu’on envoya quérir à la même prison où était Pedraria.

29. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Il habilla Des Frans d’un air de propreté, qui le remit dans sa bonne mine ordinaire.

30. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

La première grille de fer tomba, et en un moment le théâtre sur lequel ils étaient tous, les remit dans la salle dont ils étaient descendus ; la grille de fer tomba, le tout au bruit du tonnerre et dans une obscurité très grande.

31. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Je vis sa fille qui voulant se bien remettre dans son esprit, s’abaissait à des services indignes, non seulement d’une fille de naissance, mais même d’un domestique, à moins qu’il n’ait été pris exprès. […] Je fus reconnu par Bernay, qui vit bien que la cérémonie ne se passerait pas si tranquillement qu’elle avait commencé, puisque j’en étais sans qu’il m’en eût prié ; mais elle était trop avancée pour la rompre : outre cela j’étais en état de faire expliquer sa fille devant toute l’assemblée, et nous avions pris de[s] mesures elle et moi, pour empêcher qu’on ne la remît à un autre jour.

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