Elle la prendra avec joie, reprit Angélique, pourvu que ce soit la dernière fois que vous l’obligiez de la prendre. […] J’y sacrifierai tout, je ne veux point passer pour une fille de joie ; je veux justifier ma conduite dans l’esprit de cette princesse. […] Elle en eut une joie sensible, et ne put s’empêcher de la lui témoigner avec mille petites caresses. […] Quelle joie pour des amants ! […] Elle leur témoigna ensuite la véritable joie qu’elle avait d’avoir contribué à la satisfaction de l’une, et à la fortune de l’autre.
Là-dessus ils se donnèrent la main, et la joie recommença de plus belle. […] Il alla promptement l’ouvrir, et trouvant ses deux bourses dedans, et tout son argent, qu’il compta pièce à pièce, l’esprit acheva de lui en tourner de joie qu’il en eut. […] Quoiqu’il ne fût nullement taché d’avarice, il ne laissa pas d’avoir de la joie de se voir si riche en si peu de temps ; mais il est certain que cette joie fut celle d’un honnête homme, c’est-à-dire qu’elle fut modérée.
Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. […] Le duc qui avait amené beaucoup de gens avec lui, en attendait encore d’autres, qu’il ne doutait pas qu’ils n’arrivassent incessamment, et tous ces hommes étant joints à ceux que le lieutenant avait amenés, et aux autres que Valerio pouvait fournir, on résolut de parcourir la forêt dès le lendemain, et de commencer à la pointe du jour, ce qui mit notre héros dans la plus grande joie qu’il eût eu de sa vie. Le reste de la journée se passa dans le château avec assez de joie, par rapport à la situation où tout le monde était.
Monsieur, répondit-il, en descendant de cheval, quelle joie de vous voir et de vous embrasser ! […] Que j’ai de joie de vous voir et de vous embrasser, mon cher Monsieur Des Ronais, dit-il, en entrant dans ce carrosse ! Et moi, répondit le conseiller, car c’en était un effectivement, je reçois aujourd’hui en vous embrassant, la joie la plus sensible que j’aie eue depuis longtemps.
Elle se dégage avec joie, et je me retire sans regret. […] Votre maîtresse, lui dis-je, me fait connaître qu’il s’en trouve qui se distinguent ; j’en ai de la joie, puisque c’est pour un homme de mérite, et que je regarde comme ami. […] Il ne se peut rien voir de plus tendre que leurs embrassements : elle voulut quelque temps se défendre contre la joie de le revoir. […] Ils avaient tous deux les larmes aux yeux, et la joie les saisissait tellement, qu’ils n’avaient pas la force d’ouvrir la bouche ; en effet quel plaisir de se retrouver fidèles après tant de traverses, et une absence si longue ! […] Nous soupâmes fort bien et avec joie, on chanta ; et comme la compagnie était assez nombreuse, on envoya chercher des violons, on dansa, et il se fit une manière de bal, qui n’a fini que mercredi matin, avant-hier à trois heures.
J’avais une joie incroyable de vous voir prendre à cœur les intérêts de ma Silvie. […] Il nous témoigna avoir beaucoup de joie de savoir comme tout avait été. […] Quoi qu’il en soit, j’eus de cette mort toute la joie dont j’étais capable. […] Elle choisit le couvent sur-le-champ : j’en eus de la joie : je lui en cherchai un. […] Il est pourtant vrai que j’ai été sensible à la joie de les revoir.
J’ai sujet de joie, et vous non, puisque vous perdez dans un même jour une Cloris qui ne vous coûtait rien, et votre argent ; et là-dessus je vous donne le bonsoir, et sortit sans attendre de réponse. […] Nous pleurâmes de joie l’un et l’autre ; je restai presque sans sentiment à ses pieds, et je m’aperçus qu’elle n’était guère mieux que moi. […] Mademoiselle, dit-il en s’adressant à elle, voulez-vous bien que je vous témoigne ma joie du bonheur que Monsieur votre père m’assure en vous donnant à moi ; car je vous crois trop sage pour l’en dédire. […] Elle me dit ce qu’il avait fait, et qu’elle avait craint, lui voyant si promptement tant emprunter et tant vendre, (car elle croyait la vaisselle vendue) qu’il ne lui jouât quelque tour ; mais enfin qu’elle ne se sentait pas de joie, voyant quel dessein il avait eu. […] C’est avec la dernière joie, Mademoiselle, que j’ai reçu votre lettre du 14. et que j’ai appris qu’enfin vous n’êtes plus sous la tyrannie de votre père.
Ils étaient le but de l’amitié et de l’admiration de tous ceux qui les connaissaient ; toutes les femmes enviaient le bonheur de l’épouse, et les hommes celui du mari ; en un mot on ne voyait chez eux régner que l’amour, la joie et la concorde ; lorsque tout d’un coup il prit au mari un chagrin noir et une taciturnité qui ne lui était nullement ordinaire, son esprit ayant toujours paru auparavant jovial et amusant. […] Elle l’avait nourrie et élevée dans une douceur achevée et dans un trop grand respect pour son père pour la croire capable d’en avoir agi de cette sorte par son propre mouvement ; ainsi sur ce sage fondement elle remarqua les acteurs, et aperçut de la contrainte et quelque chose de forcé dans sa fille, et une maligne joie dans les yeux de son gendre, avec un sens froid hors d’œuvre dans une pareille occasion. […] Après avoir employé deux jours tant à cela, qu’à donner quelques ordres jusqu’à son retour, qu’elle jugeait bien ne devoir pas être fort prompt, elle revint chez Sotain, qui la reçut avec une joie qui ne se peut pas comprendre.
Le pauvre vieillard ne put cacher la joie que cette demande lui donnait. […] Je ne vous cache pas que c’est la joie la plus sensible que j’aie ressentie de ma vie ; je mourrai content si je vous vois réunis ; comme au contraire je mourrai de douleur si la réunion n’est pas parfaite.
Cid Ruy Gomez a avoué qu’il lui avait été impossible de peindre le désespoir de Sancho lorsqu’il s’aperçut de sa perte, non plus que les transports de sa joie lorsqu’il aperçut au bord de ce ruisseau la même bourse qu’il regrettait tant. […] Celui-ci lui rendit enfin sa joie en lui disant que la rivière où il avait perdu sa bourse, répondait aussi bien que le ruisseau où il était, à la caverne de Montésinos ; que c’était Freston qui la lui avait volée, et qu’il l’avait portée à Merlin, pour se payer de tout ce que la princesse Dulcinée lui devait ; que ce sage enchanteur n’avait point voulu se satisfaire de l’argent d’autrui, et qu’il avait promis de la rendre lorsque cette princesse serait désenchantée.
Quoi qu’il en soit, le duc, qui le dit tout haut après le départ du courrier, témoigna en être fort content, et toute la compagnie qui eut les mêmes sentiments, en fit des compliments à Sancho qui ne se sentait pas de joie. […] Il dit en particulier qu’il croyait qu’elles étaient devenues folles de joie, si elles ne l’étaient auparavant.
Je lui dis tout ce que je pus lui dire pour lui témoigner qu’elle me comblait de joie par une si tendre déclaration. […] Après cette conversation, je retournai chez mon père, dans le visage de qui je remarquai une maligne joie. […] Je vis cette femme avec une joie qui éclatait jusque dans ses yeux, et qui paraissait sincère. […] Au nom de Dieu prenez part à ma joie : je ne la goûterai pas entière, si vous ne la partagez avec moi. […] Notre repas se fit avec assez de joie ; l’hôtesse, dont le mari était à la ville, nous servit à table.
J’avoue que j’eus une joie sensible de l’entendre s’expliquer si net et si naturellement ; et que je fis faire aux auditeurs des réflexions sur ce qu’il avait dit. […] Colbert, surintendant des bâtiments, qui, toujours porté à travailler au soulagement des gens qui servaient le Roi, lui accorda avec joie ce qu’il demandait. […] Le marquis s’acquitta de sa commission avec une joie qu’il ne pouvait pas exprimer lui-même. […] J’ai dit que La Boulaye aimait la joie, et que son attache aux plaisirs avait causé la perte de la colonie et la sienne propre. […] M.Chamillart en fut averti et se trouva à l’assignation avec une joie à ne se pas posséder.
Cette effroyable voix cessa à ces paroles, et laissa notre chevalier transporté de joie.
Je ne vous les envierais pas, reprit-elle, si elle ne m’en faisait pas l’objet, et je verrais avec joie que ces sortes de bontés ne provinssent que de son fonds, et que vous ne les dussiez qu’à son cœur. […] Ainsi je déchirai ce papier sans scrupule, et même avec joie, et je partis pour aller en Bretagne, sans songer pas plus à Célénie que si je ne l’avais jamais vue. […] J’en eus de la joie, parce qu’elle parla plus français. […] Elle ne paraissait point mortifiée : au contraire, je lui remarquai un air plus porté à la joie qu’à la tristesse. […] La bonne mère entendant parler son fils comme un anachorète, avait les larmes de joie aux yeux.
Ceux qui connaissent le caractère de Sancho peuvent s’imaginer que sa joie fut au-dessus de toute expression.
Tout le monde en dit du bien, et c’est une joie très grande d’avoir à obéir à un homme dont la réputation est si bien établie. […] [juillet] Toujours en joie, point de chagrin. Nous avons dîné chez Monsieur Du Quesne, dont la vue seule est un régal, ne témoignant que de la joie. […] [juillet] Grande joie à bord dès le matin. […] On nous a salué de neuf coups de canon, et Monsieur Du Quesne a rendu coup pour coup Nous avons chanté le Te Deum à l’issue de la messe, Dieu veuille que nous en fassions autant en France avec autant de joie.
. — Il est vrai, répondit Don Quichotte, que j’ai été surpris que tu n’aies point soupé avec nous ; mais, Sancho, tu dois en avoir de la joie, puisque c’est signe qu’on respecte ici la vertu, et qu’on regarde les gens par leurs actions, et non pas par leur qualité.
On eut toute la joie possible de le voir, et après les premiers compliments, avant que de se mettre à table, le duc d’Albuquerque s’acquitta de la promesse qu’il avait faite à la marquise.
Les chevaliers tournèrent la tête du côté qu’ils entendaient le murmure de l’eau, et eurent d’autant plus de joie d’apercevoir une fontaine, qu’ils se sentaient extraordinairement altérés.
Il ne se souvenait plus des mauvais traitements qu’il venait de recevoir ; il mangeait et buvait mieux que jamais. et le trésor qu’il possédait lui mettant le cœur en joie, il en dit des meilleures ; mais Don Quichotte ne lui permit pas de s’étendre.
Et qu’outre cela le récit qu’elle entend faire à Des Frans, lui donne sujet d’en faire un autre, qui sera compris dans la suite de cet ouvrage, si je le continue ; car quoique dans les deux premiers tomes, je donne à cette dame toute l’austérité et tout le sérieux qu’une femme puisse avoir ; il faut observer que ce n’est qu’un caractère contraint, que son second mariage avec Dupuis remit dans son naturel ; qu’il n’était point ennemi de la joie.
Il en eut une joie d’autant plus sensible qu’il n’aimait point le seigneur Albus, parce qu’il le regardait de son véritable point de vue. […] Si M. de Bouchetière s’était donné la patience d’attendre l’arrivée de M Hurtain ou la mienne, on aurait, sans doute, eu pour lui la complaisance d’ouvrir le fond de cale ; et j’aurais été. avec joie, obligé d’avoir recours à une occasion plus favorable pour vous souhaiter un bon et heureux voyage, et une santé parfaite. […] A cette vue, M. du Quesne ne put assez se commander pour ne pas faire éclater sa joie. […] Il est mort, a-t-il poursuivi tout en larmes qui ont été secondées très sincèrement de presque tous les auditeurs ; il n’est plus rien, nous venons de le perdre ; et ce même homme, à qui nous obéissions avec joie, n’exige plus notre obéissance : au contraire, il nous prie de prier Dieu pour lui. […] Hors lui, tout le monde a le cœur en joie, et les soldats et les matelots, à leur dîner, se sont presque égosillés à crier Vive le roi et à boire à la santé du commandeur.
La marquise ayant par là l’esprit en repos, les ducs et les deux épouses n’ayant eu aucun sujet de chagrin que par rapport à leurs amis, le comte Valerio et son épouse étant contents, Sainville et sa veuve étant dans la meilleure intelligence du monde, aussi bien que le comte du Chirou avec la belle Provençale, Valerio et Sainville reprenant peu à peu leurs forces, Don Quichotte se portant bien, et Sancho en parfaite santé, à quelques brûlures près ; en un mot tout le monde ayant l’esprit porté à la joie et au plaisir on se disposa en attendant le départ, qui n’était retardé que par Valerio, Sainville et du Chirou, à prendre de nos aventuriers tout le divertissement qu’on pouvait en prendre sans s’en railler ouvertement, surtout de notre héros, dont le comte du Chirou admirait la valeur, et à qui il devait la vie, aussi bien que la duchesse et Eugénie, qui outre cela lui devait encore celle de son époux, et peut-être son honneur.
. — J’en ai de la joie, lui dit Don Quichotte, cela t’appartient de bonne guerre. — Non pas à moi seul, Monsieur, lui dit le fidèle écuyer, car c’est celui que vous avez tué. — Nous parlerons de cela une autre fois, ami Sancho, lui dit-il, toujours puis-je te dire, que je te sais bon gré de ton bon cœur, et je te donne le tout, à condition que tu ne me diras plus que nous faisons le métier d’archers ou de sergents : , cependant donne-moi à boire un coup, je t’avoue que j’ai soif. — Et moi faim et soif, reprit Sancho ; mettons pied à terre, mon cher maître. — Non, non, dit Don Quichotte, il faut voir la fin de l’aventure.
Après cela Sancho ayant été lâché reprit sa bourse avec tant de joie qu’il ne se sentait plus ni des coups de discipline, ni des poils de sa moustache, non plus que de ses oreilles.
Votre visite m’expose aux risques de la pénitence du couvent, quoiqu’elle ne me cause qu’une joie imparfaite. […] Eh bien, reprit cette dame, parce que vous êtes en colère, on vous dira qu’on n’y veut point prendre de part, et qu’en un autre temps, on en aurait toute la joie possible : mais pour vous dire ce qu’on en pense, il faut attendre que vous soyez défâché.
. — Si cela est, reprit notre héros, je lui apprendrai avec joie que je suis Don Quichotte de la Manche, ci-devant nommé le chevalier de la triste figure, et maintenant le chevalier des Lions, et toujours l’esclave de l’illustre princesse Dulcinée du Toboso que je viens délivrer, ou perdre la vie.
J’étais dans un tel transport de joie, que je craignis qu’on n’en découvrit l’excès, et de peur qu’il ne parût, je n’entrai point dans l’appartement où il y avait du monde ; je me retirai chez moi l’esprit rempli de mille idées agréables ; j’y passai le reste de la journée et toute la nuit entière à rêver à mon bonheur, qui ne fut pas de longue durée.
Dieu veuille que nous en fassions autant en France avec autant de joie à notre retour, & en aussi bonne santé, que nous sommes tous. […] Monicault, homme violent, savant, aimant la joie ; mais, vraiment chrétien, droit, de probité, & ennemi mortel des fourbes : en un mot, un génie gaulois de la vieille roche, actif & laborieux. […] Ils n’avaient pas jugé à propos de lui rien dire en pleine rue ; mais, dans le cabaret où elle les avait suivis, lui ayant demandé le nom de son mari, où il était & ce qu’il faisait, & elle ne leur répondant que les larmes aux yeux, & par là les convainquant qu’ils ne se trompaient pas, elle apprit enfin avec une joie inexprimable la fortune de son mari & ce qu’il était, & la tendresse qu’il lui avait conservée.