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2. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Prenez la peine d’entrer dans mon cabinet, je vous dirai ce que j’ai à vous dire. […] Nous entrâmes lui et moi dans une chambre vuide à côté, dont cette femme avait la clef. […] Il nous fit une petite exhortation fort juste pour l’engagement où nous allions entrer. […] Je la priai d’entrer dans ces seigles, elle en fit mille difficultés ; mais lui ayant dit que je le voulais absolument, elle y entra. […] Nous y entrâmes donc, croyant bien n’avoir point été aperçus.

3. (1721) Mémoires

J’acceptai le parti, et entrai sans façon avec lui au cabaret. […] Monsieur de Brissac, poursuivit-il en s’adressant au major des gardes, faites-les entrer ; et lui-même entra dans sa chambre, car tout cela s’était passé dans le salon des peintures. […] A peine le Roi fut assis que M. de Brissac fit entrer la mère et le fils. […] Il entra dans l’emploi en 1689. […] C’est à vous de les exécuter et d’entrer dans la Manche.

4. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

J’entrai dans cette digne maison : je n’eus que faire d’entrer dans la chambre, je distinguai la voix de mon frère, et je le reconnus par le trou de la serrure. […] Nous entrâmes dans un cabaret où nous vîmes de la lumière. […] J’entrai dans le temps de cette altération entre les deux sœurs. […] J’entrai au signal dont nous étions convenus. […] Peu après que je fus revenu de ma faiblesse ma mère entra dans ma chambre.

5. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Le bonheur voulut qu’un charretier de son fermier, ayant laissé sous cette fenêtre une charrette pleine de gerbes qu’il conduisait à la grange, et étant entré dans la cour du château, Sotain tomba sur ces gerbes, qui sans cela se serait brisé sur le pavé. […] Elle perdit toute patience, entra brusquement dans la chambre, et prit à son tour le parti de sa fille. […] En achevant ces paroles elle entra dans son cabinet et en tira la porte sur elle. […] Il entra dans son cabinet et se jeta à ses genoux. […] Le mari furieux et troublé avait conté aux premiers qui étaient entrés dans sa chambre les choses telles qu’il se les était figurées, et avait produit la clef pour témoin irréprochable.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Ce déguisement lui étant suspect, il retourna dès le lendemain matin dans cette rue déguisé lui-même, et s’informa des gens qui demeuraient dans la maison où il avait vu entrer Silvie, et en apprit des choses qui redoublèrent ses soupçons. […] Ce fut Verville qui entra le premier enveloppé dans un gros manteau gris, sous lequel il y avait un panier rempli de tout ce qu’il fallait pour faire collation ; il couvrit lui-même la table, et tout étant fait, il but un coup et se mit auprès du feu un livre à la main. Une demi-heure ou environ après, Silvie entra enveloppée dans une cape telle qu’on en portait en ce temps-là, une jupe retroussée, et enfin si bien déguisée, que Cléon ne put la reconnaître que lorsqu’elle eut ôté sa cape, et laissé tomber sa jupe. […] Cléon vit les caresses qu’ils se firent en s’abordant, et enfin voyant qu’ils se joignaient de fort près, il descendit promptement en tirant son gendre après lui ; ils entrèrent tous deux dans la chambre en même temps, et surprirent les deux amants. […] Ils descendirent, et allèrent au-devant d’elle, pour toujours sauver les apparences, et défendirent à leurs gens de remonter qu’on ne les appelât ; de sorte qu’ils n’entrèrent qu’eux trois dans la chambre.

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

En même temps il fut le premier à pousser la porte et à entrer l’épée à la main. […] Notre héros y entra et y entendit une musique douce et agréable qui retentissait de ses louanges et le comblait de bénédictions. […] Ensuite de cela Balerme le prit par la main, et le fit entrer dans une salle telle qu’il avait lui-même dépeint celle où il avait vu Durandar. […] Nous allons savoir de lui pourquoi elle n’est point désenchantée, puisque le terme en est venu. — Qu’on fasse entrer Merlin, reprit Pluton. […] Il entra aussitôt une infâme paysanne, dont les juges d’enfer parurent avoir horreur.

8. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Cid Ruy Gomez s’interrompt ici lui-même, et dit qu’il est persuadé qu’il ne doit point donner au lecteur l’explication de tous les prodiges qu’on a lus au désenchantement de Dulcinée et des autres enchantés dans la caverne de Montésinos ; que l’explication qu’il a faite de ceux qui sont entrés dans la Ribeyra doit suffire à un lecteur intelligent, et que les esprits d’un ordre inférieur ne méritent pas qu’on se donne la peine de les tirer de l’obscurité de la matière dont ils sont formés. […] Adieu, je vais aussi prendre congé d’Eugénie dans la chambre de qui je veux entrer par la porte crainte d’épouvanter Valerio qui n’est point accoutumé à mes apparitions. […] Il était entré chez nous sans que nous le sussions, et dans le fond, bonne conscience se moque de la médisance, s’il n’y a de la rime il y a de la raison. — Je le crois, dit la duchesse, vous me paraissez trop sage pour faire entrer votre amant dans votre chambre, mais vous ne sauriez empêcher le monde de parler. — Tenez, Madame, lui dit Sanchia, Nicolas est un animal qui y va tout à la bonne foi comme un âne qui pète ; il est maigre comme un pic et court comme un daiM.  […] Tout en parlant ils étaient entrés au château, et pour faire leur paix, on les fit entrer dans la salle, où le couvert était mis.

9. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

On crut que la pauvre fille m’avait dit quelque parole mal à propos ; on voulut entrer en éclaircissement, on voulut me retenir, et je ne voulus pas rester. […] Il l’apporta dans la chambre où il me le donna, et retourna vers la porte où la mère entrait. […] À peine y fus-je arrivé, que Du Val entra avec un notaire apostolique. […] Cela redoubla l’étonnement de d’Ivonne et de sa femme, qui fut à son comble lorsque Jussy entra, précédé d’un laquais qui portait un flambeau. […] Le fils seul qui n’entrait point tant dans le ressentiment, resta à souper : on l’instruisit de tout.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Dès le lendemain que Sainville avait dû recevoir cette lettre, la baronne entra dans ma chambre, où je feignais d’être malade, pour m’épargner la honte de paraître si tôt devant lui, après lui en avoir tant écrit. […] Il eut le privilège d’entrer malgré ma fièvre, et ce fut assez d’être autorisé de ma mère, pour s’en faire ouvrir la porte. […] Je volai à sa prison, j’entrai où elle était, et nous fûmes enfermées à la clef. […] Lorsque cette fille fut sortie, il entra dans votre cabinet par la porte de communication, fit joindre votre tapisserie à la cloison, et y fit un trou par où il pouvait de la chambre de cette fille voir tout ce que vous feriez et entendre tout ce que vous diriez. […] Silvie reçut cette nouvelle le jour même qu’elle arriva à ce couvent, et au lieu d’y entrer, elle reprit sur la main droite, et se rendit à Toulouse, où nous arrivâmes le lendemain.

11. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Cette pensée m’entra si vivement dans l’esprit, que je devins effectivement malade. […] Qu’elles vivaient fort retirées, et que j’étais le seul homme qu’on y eût vu entrer depuis. […] J’entrai en robe de chambre dans l’appartement de Silvie. […] Cela m’était commode, pouvant entrer à toute heure de nuit sans être obligé de frapper. […] Elle a réussi, il y est entré, et c’est elle qui en est la cause.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Don Quichotte, qui mourait d’impatience de se signaler, voulait brusquement entrer dans la forêt, mais le duc lui dit qu’il fallait qu’une partie de son monde en fît le tour, afin que qui que ce fût ne pût s’échapper, et qu’on se reconnaîtrait au son du cor que chaque troupe aurait. […] Patience, nous les reconnaîtrons ; laissez-nous seulement aller, et vous verrez beau jeu. —  Allez à la bonne heure, dit le duc qui avait divisé sa troupe en quatre, afin d’entrer de quatre côtés. […] Don Quichotte et son écuyer voulurent entrer l’épée à la main dans cette caverne, mais ils furent aussitôt salués d’une décharge de coups de mousquets et de pistolets. […] Ils avaient reconnu les couleurs et les bandolières du duc de Médoc, sur le corps de ceux qui étaient venus au secours de notre héros qui les avait attaqués le premier dans leur caverne ; et ils ne doutaient pas que ce ne fût lui qui leur avait dressé cette partie ; et comme ils ne croyaient pas qu’il eût osé entrer dans la forêt, ni se commettre avec des gens comme eux, ils avaient résolu de venger leur mort par la sienne ; ainsi au lieu de se cacher dans leurs retraites ordinaires, ils avaient quitté le bois, et s’étaient jetés du côté du chemin du château de Valerio, et en tournant le dos à ceux qui les cherchaient, ils croyaient trouver le duc seul, ou du moins peu accompagné et hors d’état de leur résister ; mais au lieu de lui, ils trouvèrent la duchesse son épouse.

13. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Ces civilités respectives eurent leur effet ; et les chevaux, contre toute apparence, sortirent de cet embarras dans le même état qu’ils y étaient entrés. […] Comment, reprit encore Des Frans avec précipitation, Gallouin est mort capucin… Il voulait poursuivre lorsque le tailleur entra. […] Dupuis entra un moment après. […] Des Ronais fit les honneurs de chez lui, ils se mirent à table, et s’entretinrent de leurs anciennes connaissances, et se rendirent compte en gros de tout ce qui leur était arrivé depuis leur séparation, attendant qu’un plus long loisir leur permît d’entrer dans un plus ample détail.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIX. Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. »

Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. […] Pendant qu’ils y travaillaient il entra dans la chambre de Valerio dont il fit sortir tout le monde, et étant resté seul avec lui, après l’avoir préparé à ce qu’il avait à lui dire par un discours fort moral sur les accidents de la vie, que l’Espagnol rapporte, et que je passe sous silence, il lui lut le papier qu’il avait apporté, et lui expliqua tout le reste de vive voix. […] Il l’obligea à regarder cet accident comme lui étant très favorable, et le fit même consentir qu’on allât enlever le corps de Don Pedre qui avait été tué par le valet de Deshayes, et qu’on le fît enterrer honorablement comme celui de son frère tué par des voleurs, ce qui fut fait le matin même, et Dorothée, Eugénie, le duc d’Albuquerque et Don Quichotte étant entrés dans la chambre en ce moment, n’eurent pas beaucoup de peine à le consoler, et ressortirent pour aller faire conduire les corps de Deshayes et de Don Pedre à leur dernière demeure.

15. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Céberet, avec ordre d’entrer dans le détail des faits. […] Hurtain entra en matière, et présenta à M. […] Hurtain qui nous cherchait est entré un moment après. […] Mon sentiment n’est nullement d’entrer dans les disputes de M. […] Il entra et ne vit rien qui lui donnât du soupçon.

16. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Demain, Dieu aidant, nous y entrerons. […] Il fera tout comme il voudra : pour nous, nous entrerons. […] Le bâtiment des Anglais est fortifié d’un fossé à fond de cuve, & on y entrait par quatre ponts-levis. […] Je le répète encore, la religion n’y entrait en rien. […] Elle sortit peu après : il la suivit ; & n’ayant point entendu la messe, il entra dans le même couvent où il l’avait vu[e] entrer.

17. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Comme j’y étais, Mademoiselle Dupuis y entra avec sa mère. […] Il vint aussitôt, et le hasard fit, que dans le même moment son fils venait voir Mademoiselle Dupuis, et qu’ils entrèrent tous deux en même temps. […] Il emprunta de l’argent de tous côtés, mit même une partie de sa vaisselle d’argent en gage ; et enfin lorsque je m’y attendais le moins, je la vis entrer chez moi. […] Alors, à beau jeu, beau retour, le cavalier s’épuise, la belle qui ne fait qu’entrer en goût, court au change, et en fait tant, qu’à la fin le diable emporte la voiture et les cavaliers. […] Je fis dire que je n’y étais pas, et défendis qu’on la laissât jamais entrer si elle revenait.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »

. —  Je n’ai jamais lu, reprit Don Quichotte, que pareille aventure soit arrivée à chevalier errant ; mais mon enfant, il arrive tous les jours des choses nouvelles et surprenantes, aussi ne devais-tu pas entrer dans l’hôtellerie, ni quitter le champ de bataille, non plus que ton cheval, parce qu’un bon chevalier doit toujours être en état. —  Ah pardi je vous tiens, interrompit Sancho, la pelle se moque du fourgon ; médecin guéris-toi toi-même ; t’y voilà, laisse-t’y choir ; à bon entendeur salut. —  Que veux-tu dire, lui demanda Don Quichotte, avec tes proverbes entassés l’un sur l’autre ? […] L’un disait, poursuivit-il, que je voulais encore faire tirer au blanc, ou comme sur un âne ; l’autre, que j’ai des yeux au derrière, et que c’était pour voir ceux qui entraient que j’avais mis bas mes chausses ; l’autre, que je voulais me faire donner un clistère pour m’aider à vider ce que j’avais de trop dans le ventre ; un autre, que c’est que je suis propre, et que j’avais peur de salir mes grègues.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. »

Il l’avait demandée avec tant d’instance, qu’elle n’avait pu se dispenser d’y aller ; et afin que ce qu’il allait dire fût public, il pria qu’on fît entrer dans sa chambre tous ceux qui pouvaient rendre témoignage de ses dernières volontés, et surtout les gens de distinction. […] Sa tante lui avoua que croyant bien faire, et ignorant les sujets qu’elle avait de fuir Deshayes, c’était elle qui l’avait averti du chemin qu’elle prenait, et qu’elle lui avait écrit pendant qu’elle parlait à l’abbesse du couvent où elle avait voulu entrer, qu’enfin elle lui avait écrit de Toulouse même qu’elles partaient pour Madrid ; mais qu’elle ne s’en repentait point, puisqu’en cela elle n’avait fait que lui procurer le moyen de faire une fin plus belle que celle que ses actions pouvaient lui attirer.

20. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Nous commençons à quitter les climats froids et à entrer dans les pays chauds. […] Quoique je n’y aie point entré, je ne laisserai pas de vous dire ce qui en est le tenant de bonne main. […] Il est inutile d’entrer dans le détail des abus qui y ont été reconnus, par lesquels on abusait de la bonne foi des peuples. […] Pour dessert ils font entrer des courtisanes tantôt plus tantôt moins, toutes blanches. […] Nous sommes mouillés à la vue de Négrades, où nous n’avons pas pu entrer à cause des courants qui sont extrêmement forts ici.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

Outre cela s’il m’était permis d’entrer dans les vues de Dieu, je dirais que cet assemblage d’un seul homme et d’une seule femme dans le paradis terrestre, prouve sensiblement que Dieu voulut faire voir dès le commencement du monde que l’homme devait se borner à la possession d’une seule femme, comme une femme doit se borner à la possession d’un seul homme, et que ceux qui en usent autrement vont directement contre les décrets de sa providence et de sa sagesse divine. Je ne comprends pas comment un homme qui a du bon sens et de la raison, et qui connaît les engagements où il est entré par le mariage, veut exiger de sa femme plus de fidélité qu’il n’en a pour elle.

22. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Nous revînmes ensemble à Paris, je retournai à l’académie, et la campagne suivante j’entrai dans les Mousquetaires. […] Mon père voulait les marier toutes deux en même temps, son aînée se rendit, mais elle qui a une tête de diable, bien loin d’imiter sa sœur et d’obéir à mon père, le traita comme un tyran de ses enfants, et conclut par dire qu’elle voyait bien qu’elle était destinée à être malheureuse dans ce monde, soit en épousant un homme qui lui déplaisait, soit en restant dans le couvent malgré elle, et damnée par conséquent dans l’autre monde, n’ayant pas pu faire son salut dans celui-ci ; mais que du moins elle aurait la satisfaction de n’entrer pas toute vive dans les bras du démon. […] On me fit entrer dans la cour, et de là dans la chambre de la tourière avec qui je commençai par un présent fort honnête, et une assurance d’avoir soin d’elle toute sa vie. […] Je fis avancer le carrosse, et les chevaux de mes amis, et ceux d’eux qui étaient dehors montèrent à cheval, se saisirent de la porte et empêchèrent que qui que ce fût n’entrât après moi.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Tenez, poursuivit-il, je ne suis pas plus savant qu’un novice augustin ; mais ne réveillons point le chat qui dort ; les gens maigres comme des clous à crochet, n’entrent pas plus tôt dans le paradis que les autres, et je le sais de certitude ; car tous les chanoines que je connais, gens remplis de doctrine et de sagesse, sont pourtant tous gras à lard, les moines tout de même ; témoin le proverbe, il est gras comme un moine ; et ils ont raison puisque le paradis est un lieu de plaisir, où l’on ne doit voir que des visages contents, riants et fleuris, et non pas des faces décharnées et maigres, qui par leurs figures hideuses inspireraient de la tristesse aux autres. […] continuait-il en pleurant, pourquoi faut-il que je dise autant de gagné, autant de perdu ; il est entré par une porte et sorti par l’autre ; il n’était pas venu au son de la flûte, et pourtant il retourne au son du tambour.

24. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIII. De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. Remède pire que le mal. »

Tout le monde entra dans le château, et chacun alla se désarmer.

25. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »

Ils descendirent tous deux de cheval, et entrèrent dans la forêt pour s’y reposer.

26. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. »

Aussitôt qu’il fut parti, notre héros avait été se promener, et du parc de Valerio était entré dans la forêt, dans l’intention d’observer si le nouveau chevalier exécuterait bien toutes les cérémonies de l’Ordre : il l’avait cherché fort longtemps, et n’avait garde de trouver en faction un homme qui était au cabaret.

27. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Il jeta au plus vite son masque, ses armes et sa mandille, et entra dans la chambre où était sa maîtresse, bien fâché de la voir dans un lieu si indigne d’elle, et du sujet qui l’y avait fait venir.

28. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »

Il entra en même temps dans la lice, que tout le monde, maîtres et domestiques, entouraient environ à quinze pas en rond.

29. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Il en était occupé lorsque le duc de Médoc entra dans sa chambre, qui contrefaisant l’étonné d’y voir toute cette vaisselle étendue, et d’en admirer la fabrique et l’art, demanda à notre héros si c’était à lui, et qui la lui avait apportée.

30. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

N’as-tu pas entendu qu’il n’y doit entrer que des gens d’un cœur pur, qui ne possèdent rien du bien d’autrui, et qui n’ont jamais fait aucun mensonge ?

31. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

Elle lui répondit qu’elle avait trouvé ce sage enchanteur dans son cabinet, où il l’attendait pour le lui expliquer ; mais qu’elle ne lui avait point demandé par où il était entré, quoique les portes et les fenêtres fussent fermées, et qu’il n’y eût point de cheminée, parce qu’elle savait bien qu’il se rendait invisible quand il voulait, et qu’il passait tout armé et monté sur son grand cheval par le trou d’une aiguille.

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