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2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

La marquise voulait le rappeler, mais Silvie ne fit voir aucun dessein de le retenir ; la marquise ne s’obstina pas à le faire revenir, voyant d’ailleurs que sa présence donnait de la confusion à Silvie, qui était toute défaite. […] Elle remercia la marquise des bontés qu’elle avait eues pour elle ; et celle-ci qui avait son dessein, fit insensiblement tomber la conversation sur Sainville, et la pria de se souvenir de la parole qu’elle lui avait donnée. Les larmes vinrent aux yeux de Silvie, et quoiqu’elle ne fût venue que dans le dessein de décharger son cœur, elle parut tout à coup dans un état digne de pitié. […] Je ne me suis point empressée de le retenir, parce que sa présence m’aurait gênée dans ce que j’ai dessein de vous dire, et qu’il m’a semblé qu’en n’avouant mes faiblesses qu’à une personne de mon sexe, elle aura plus d’indulgence pour tous mes égarements, et moi plus de liberté et moins de confusion à les expliquer. […] Comme vous êtes jeune et héritière d’un gros bien, nous avons cru ne pouvoir jeter les yeux sur d’autres que sur vous pour l’accomplissement de nos desseins.

3. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Volontiers, Madame, dit-il, mon dessein n’est pas de vous rien cacher. […] Comme il vit que mon dessein n’était pas de l’épargner, il mit aussi l’épée à la main. […] Mon dessein était d’aller dans la chambre où nous nous voyions Célénie et moi, mais je ne le pus pas. […] Résolvez-vous tout à l’heure, mon dessein n’est pas d’attendre plus longtemps à vous faire expliquer. […] Cette action m’étonna, j’entrai chez elle dans le dessein de lui en demander la cause.

4. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Eh bien Monsieur, me dit-elle, sitôt qu’elle me vit, quel est votre dessein ? […] Tout conspirait à mon dessein. […] Je lui dis que c’était mon dessein de le faire. […] Il ne fit pas semblant d’abord d’avoir aucun dessein. […] Dans ce dessein je lui écrivis que je serais bientôt à Paris.

5. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

J’en formerais vainement le dessein. […] Il se trompa, elle n’avait pas dessein de lui faire aucune avance. […] Dans ce dessein elle pria son amant de trouver bon qu’elle se mît dans un convent. […] Il est constant que Contamine avait dessein de l’épouser ; il n’aurait jamais tant enrichi une maîtresse. […] La princesse admira son procédé, et lui dit que son dessein était d’en parler elle-même à Madame de Contamine.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

lui dit-il entre autres choses, toi dont la sagesse et la prudence connues par toute la terre sont cause que je t’ai pris en amitié, tu t’offenses sur une simple parole générale, lâchée sans aucun dessein de t’offenser ? […] Je sais pourtant bien qu’on l’a instruit de mon dessein, parce qu’un certain veilla-que d’enchanteur nommé Parafaragaramus son ami a dû le lui dire, et lui a sans doute dit ; dis-moi si tu sais où je pourrai le trouver. —  Il n’est pas loin, lui répondit l’intrépide Don Quichotte ; mais avant que de te dire où il est, je voudrais bien savoir qui tu es, toi qui fais tant de bravades et de rodomontades. —  Je veux bien te contenter, répondit le spectre, à condition que tu me contenteras à ton tour. […] Ceux qui s’étaient chargés de l’exécution du dessein l’avaient plusieurs fois éprouvée, et enfin avaient si bien réussi que Don Quichotte et Sancho se seraient donnés à Belzébuth, qu’ils avaient été servis, et qu’ils avaient déjeuné par art de nécromancie. […] Il descendit armé, et quoiqu’on se doutât bien de son dessein, on ne laissa pas de le lui demander, comme si on l’eût ignoré, et il l’avoua ; et supplia bien instamment la comtesse de se souvenir de savoir tout de Parafaragaramus.

7. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Par quel dessein êtes-vous venu dans mon couvent ? […] Quoi qu’il en soit, nous fîmes dessein de passer en Angleterre, où j’aurais trouvé de l’appui et de la protection. […] Elle me l’avait promis, lorsque je lui avais mandé plus d’un an auparavant, que mon dessein était d’empêcher une fille d’être religieuse malgré elle. […] Il me parla devant quantité de monde sans dire son dessein ; mais d’un air à faire peur aux petits enfants. […] Je lui contai mon aventure et mon dessein, et le priai de me donner asile.

8. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Cet homme qui ne savait point le dessein de sa femme, et qui ne croyait pas qu’elle en eût d’autre que de faire solliciter leurs intérêts avec plus de vigueur, lui en parla, et il consentit de l’y accompagner. […] Celui-ci, qui se serait donné à Satan que c’était une femme telle qu’il lui fallait pour son dessein, le présenta à la sienne comme une nouvelle domestique, et Célénie à qui il était indifférent par qui elle fût servie, la reçut sans répugnance. […] Cependant Julia, c’est le nom que l’officier avait pris, se gouvernait d’une manière conforme à ses desseins, et acquit par des moyens différents la bonne grâce du maître et de la maîtresse. […] Venez, continua-t-il en la reconduisant dans la chambre de Célénie, voilà Julia que je ramène, Madame, lui dit-il, nous sommes étonnés de votre empressement à la faire sortir ; vous la haïssez, et c’est assez pour qu’elle reste malgré vous, puisque je le veux ; et si par vos airs rebutants vous l’obligez à se retirer, comme elle en a dessein, comptez qu’une chambre bien fermée me vengera de vous comme d’une bête féroce. […] Je sors de chez vous, Madame, continua-t-il, mais j’en sors dans le dessein d’en arracher votre indigne époux d’une manière ou d’une autre.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

C’était la veille du départ de toute la compagnie du château de la Ribeyra ; et comme le curé du village des chevriers où Valerio avait été porté, venait prendre congé de lui et de la comtesse Eugénie, et qu’il était présent à tout ce que Don Quichotte avait dit, il ne put s’empêcher de l’approuver, et convint que le péché devant Dieu était en effet plus grand pour les hommes que pour les femmes, et en donna une raison qui parut très juste, savoir que rarement les femmes font les premières démarches ou avances d’une aventure, et qu’il est bien plus difficile de se défendre que d’attaquer ; au lieu que les hommes, qui attaquent toujours et ne se rebutent point par les refus, marquent un esprit diabolique, non seulement en offensant Dieu dans le cœur par un dessein constant et persévérant de l’offenser, mais aussi en poussant et en obligeant les autres de l’offenser avec eux ; ce qui était un péché prémédité, un péché raisonné, un péché d’action et de volonté, et par conséquent tellement atroce qu’il n’y avait que la miséricorde de Dieu qui pût le pardonner. […] Et pourquoi ne voulez-vous pas qu’il m’ait aussi laissé la mienne dans le même dessein ? […] On lui demanda à quel dessein, et il répondit avec plus d’esprit qu’on ne pensait, qu’il y avait quelque temps que son maître étant en conversation avec le curé de son village et son neveu, ils avaient trouvé à redire aux choses inutiles qu’on mettait dans les livres, et que peut-être le sage enchanteur qui écrivait leur histoire, et qui n’en oubliait pas une circonstance, serait embarrassé d’entendre des choses qu’il n’entendait pas lui-même ; qu’on ne parlait que pour se faire entendre, et que cela étant, on n’avait que faire de se servir de termes obscurs ; par exemple, ajouta-t-il, au lieu de dire que les saphirs… — Il faut zéphirs, lui dit la duchesse en l’interrompant. — Eh bien, reprit-il, au lieu de dire que les zéphirs, puisque zéphirs y a, se jouaient dans les cheveux de la dame dont Monseigneur et Maître parlait, et les faisaient voltiger, je ne sais comme il a dit, ne valait-il pas mieux dire tout d’un coup que le vent les soufflait ; cela aurait été plus court, et je l’aurais mieux entendu.

10. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Je revins, comme je vous ai dit, plus amoureux que je n’étais parti, et dans le dessein de faire tout pour l’épouser. […] Dans ce dessein j’allai dès le lendemain matin voir Dupuis, pendant que sa fille était allée à la messe, je choisis ce temps-là exprès. […] L’infidèle Manon, qui avait son dessein déjà formé, et qui apparemment n’avait été retenue que par la présence de son père qui aurait blâmé son inconstance, en fut, je crois, fort aise. […] Je remontai à cheval dans l’instant même, et me rendis en poste à Grenoble, dans le dessein de voir si ce Monsieur Gauthier serait aussi méchant de près que de loin. […] Dites-moi de bonne foi, ajouta-t-elle, s’il n’est pas étonnant qu’un homme assez fou pour courir en Dauphiné dans le dessein de se battre avec un rival, refuse de faire un pas pour s’expliquer avec une fille qu’il aime ?

11. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Vous me pardonnerez Monsieur, lui dit-elle, j’avais dessein de vous demander en quoi… Et moi aussi, interrompit-il, j’avais envie de vous parler, il y a même du temps. […] Le temps et les occasions y pourvoiront, dit-elle ; mais quel est votre dessein ? […] Je voulais voir si la maison où il logeait était commode pour mon dessein. […] Tant mieux, dit-il, nous irons ensemble à six heures du matin où j’ai dessein d’aller, et où je ne resterai pas longtemps ni vous non plus. […] Je lui demandai à quel dessein me mettre plus propre pour me conduire en prison.

12. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Nous avons donc porté sur ces deux navires ; qui, après s’être parlé l’un à l’autre, se sont séparés, dans le dessein de nous mettre entre deux feux. […] Il prit beaucoup de pierreries, & son dessein étant de venir à la foire de Beaucaire, il débarqua à Marseille, & se rendit à Nîmes. […] Quel est leur dessein à tous ? […] Il était cette fois-là en véritables bottes de fatigue, n’ayant pas dessein de rentrer dans Paris ; comme en effet il n’y rentra pas. […] Je ne sais certainement point le dessein ni des uns ni des autres.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Dans ce dessein il avait suivi Deshayes, à qui il s’était fait présenter comme un valet fidèle, brave et bon postillon : il avait défendu sa vie non pas par amitié pour lui, mais parce qu’il s’était figuré que c’était Sainville qui lui avait fait dresser cette partie, et qui avait voulu le faire assassiner pour posséder ensuite sa veuve sans crainte et sans traverse. […] Le Français mit aussitôt pied à terre dans le dessein d’égorger son ennemi ; mais l’Espagnol se releva, et ils continuèrent à pied leur combat, qui fut fort opiniâtre.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Personne n’a ici dessein de vous contraindre, mais avant que de vous en aller, il me semble que vous auriez dû prendre honnêtement congé. —  Monseigneur, lui répondit Don Quichotte, je serais au désespoir qu’un autre allât plus avant que moi contre les ennemis, et si vous voulez vous en reposer sur moi seul, je me charge de l’aventure, et de purger la forêt des brigands qui s’y cachent. […] Et qu’ils auraient exécuté leur résolution dès la veille, s’ils n’avaient pas appris par ceux qui avaient été aux provisions, que le duc d’Albuquerque y était resté avec son monde, joint à cela qu’ayant su, que vous, Monseigneur, y étiez arrivé dès avant-hier avec un gros cortège, ils n’avaient différé leur dessein que jusques à votre départ de l’un ou de l’autre : qu’au reste ils étaient encore vingt-huit hommes, tous gens de sac et de corde, bien résolus, et tellement fermes dans leur résolution, qu’ils avaient envoyé un des leurs vers le fameux Roque, pour lui demander sa jonction, et lui offrir de partager le butin avec lui et ses gens ; mais qu’heureusement celui qui y était allé, était revenu la nuit même leur dire, que Roque avait été vendu et livré à la sainte Hermandad, et tous ses gens dissipés.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »

Le duc d’Albuquerque avait paru en inspirer le dessein, afin de faire voir à la comtesse par l’inspection des lieux mêmes, les obligations qu’elle avait à Don Quichotte, et la confirmer dans la reconnaissance qu’elle lui devait. […] Cette partie avait été faite et liée exprès devant Sancho, afin qu’il ne crût pas que ce fût un rendez-vous pris à dessein, pour être témoin de l’aventure qu’on lui préparait.

16. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Merlin et Parafaragaramus y prirent part ; et comme on avait dessein de griser tout à fait Sancho pour le faire mieux dormir, et d’endormir aussi Don Quichotte, Merlin leur dit qu’avant que de sortir de son palais, il fallait solemniser les noces des amants. […] Le chevalier consentit à tout ce qu’elle voulut, et lui dit qu’il était prêt de la conduire partout où elle avait dessein d’aller. — Non, Seigneur, répondit-elle en faisant semblant de pleurer, les sentiments que j’ai pour vous ne cadrent point avec les vœux que je vais faire ; n’entretenons point une blessure que nous devons l’un et l’autre tâcher de fermer, notre séparation en est le seul moyen.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

Sancho qui n’avait jamais cru qu’on eût dû lui faire un crime de cinquante bagatelles qu’il avait dites sans dessein, tomba de son haut à ce plaidoyer. […] Il ne faut que savoir l’aventure qui lui est arrivée il n’y a pas si longtemps avec une fille nommée Altisidore. — Je la sais aussi bien que vous, repartit Molieros, c’était moi qui lui en avais inspiré la tentation, et je l’avais conduite jusques au point de réussir quand des esprits d’en haut gardiens de l’honneur de cette fille vinrent mal à propos les séparer tous deux et les châtièrent de leurs mauvais desseins sans leur avoir permis de l’accomplir.

18. (1721) Mémoires

Le mari ne se doutait pas seulement pourquoi ni à quel dessein ce magistrat l’envoyait quérir. […] Monseigneur lui dit lui-même de s’en aller. — Non, Monseigneur, lui dit-il, je ne reste pas sans dessein. […] Ils n’y manquèrent pas, et aucun d’eux ne savait à quel dessein on les avait fait venir. […] Son dessein était de venir tout aussitôt à Paris. […] Telle était le dessein de M. de La Salle, qui a le premier des Français eu cette découverte en vue.

19. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

J’étais convaincu qu’elle avait toutes les qualités qu’une honnête femme peut avoir pour rendre un homme heureux ; cependant ayant dessein de rompre, je n’en laissai pas échapper l’occasion que sa réponse m’offrait. […] Tout ce que je pus lui dire contre ce dessein, ne la fit point changer. […] C’était mon dessein de m’y prendre par cette voie, reprit Jussy, et je suis fort aise que tous nos sentiments s’accordent ; car si nous nous remettons dans les procédures, ce ne sera jamais fait.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIII. Comment on a découvert ces nouvelles aventures qu’on donne au public. »

On dit même que son dessein était de tout jeter au feu, et qu’il n’en fut empêché que par la mort qui le surprit.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »

. —  C’était mon dessein, reprit Sancho, mais il est venu un diable d’enchanteur qui m’en a détourné.

22. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIII. De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. Remède pire que le mal. »

Il leur avait à tous refusé cette complaisance en leur faisant comprendre que l’entière exécution du dessein et sa réussite dépendaient uniquement de la diligence ; parce que si on donnait le temps à quelqu’un de ces scélérats de s’échapper ou de s’éloigner, il serait après leur fuite impossible de sauver la réputation de Don Pedre et celle d’Octavio, et par conséquent celle de Valerio ; ce qui était vrai ; ainsi il leur avait si résolument dit qu’il voulait que l’affaire fût terminée dès le lendemain par lui-même, qu’on avait été obligé de le laisser faire comme il voulut, et d’une manière dont il est sorti à son honneur, avec l’aide de nos deux chevaliers.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »

Elle fut remarquée par un de ces scélérats, qui, poussé de son désespoir vint à elle, et l’aurait tuée si Don Quichotte ne se fût aperçu de son dessein.

24. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Il me fit mille offres de service, qui redoublèrent à la vue d’une lettre de M. de Seignelay, que je fis semblant d’ouvrir sans dessein, et dont il reconnut tout d’un coup l’écriture et la signature. […] Je me suis embarqué ce matin, fort résolu de lui tenir tête, mon dessein n’étant ni de le trahir, ni de le surprendre, je l’en ai averti dès en arrivant. […] Le Vasseur, avocat au Conseil, qui a connu mon dessein, et ma malice. […] Que huit de ces malheureux s’étaient jetés à lui dans le dessein de la lui ôter ; que même il y en avait eu un qui avait levé le sabre pour lui couper la tête, mais qu’il fut arrêté par les autres. […] Il nous a dit qu’il était informé de notre union et de la concorde qui régnait entre nous ; et que son dessein était de la nouer encore plus forte.

25. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. »

Ces deux femmes étaient Eugénie et Gabrielle de Monsalve, sa bonne amie, qui voyant que Valerio était endormi, avaient eu dessein de se promener, pour voir ce que Don Quichotte était devenu, ou plutôt ce que Sancho avait fait pour soutenir la beauté de la comtesse.

26. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »

Le chevalier que tu vois, n’a aucun dessein d’offenser ni toi ni personne à qui tu puisses prendre intérêt, il te servira dans les occasions où tu ne pourras pas te passer de lui ; je ne t’en dirai pas davantage ; éloigne-toi, je te l’ordonne par tout le pouvoir que j’ai sur toi, et va m’attendre un moment à l’entrée du bois du côté que tu m’as vu venir.

27. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Je n’y ai pris au commencement que le seul intérêt de la curiosité, et ensuite un dessein effectif de rendre service à un fort honnête homme, si l’occasion s’en fût présentée.

28. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

La malicieuse Provençale, qui avait imaginé de concert avec le comte du Chirou le tour qui devait être joué le lendemain, avait à dessein tourné la conversation sur le défi de Sancho à tous les chevaliers errants, et afin que Don Quichotte en fût scandalisé, elle avait eu la malice de dire à son amant comme en secret, mais pourtant si haut que le héros de la Manche l’avait entendu : Le seigneur Sancho ne s’en dédit pas, et n’excepte pas même l’illustre princesse Dulcinée du Toboso.

29. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Silvie fit réponse à Verville, et ne fit aucune difficulté de lui accorder l’entretien qu’il lui demandait ; et sans prévoir quelle en serait la réussite, elle le pria elle-même que ce fût dans un endroit qui ne lui fût point suspect ; parce que son dessein n’était pas d’en venir aussi avant qu’elle en vint.

30. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Don Quichotte ne s’opposa point au dessein de la troupe, et Sancho qui mourait d’envie de se faire voir luisant et brillant dans son village, s’offrit à les aller quérir lui-même.

31. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Il m’a fait dire qu’il voulait venir en France avec nous et qu’il me demandait passage ; et m’a dit même que l’heure étant indue pour retourner à sa cabane il me priait de le faire embarquer aussitôt, parce que si il était attrapé, les noirs qui se douteraient de son dessein le tueraient comme déserteur, d’autant plus qu’il leur est défendu de demeurer dehors la nuit et qu’il avait exprès choisi ce temps-là pour me parler sans témoin. […] J’allai une bonne lieue dans le bois sans rencontrer personne, enfin je rencontrai une troupe de Noirs qui me demandèrent où j’allais ; le nègre leur dit que j’allais à la ville, que mon dessein n’était pas de leur faire du mal mais seulement de trouver des bœufs et des poules dont j’avais besoin. […] Cette obstination du vent nous fait changer de dessein, et nous allons à Merguy, qui est le premier rendez-vous. […] Il m’a fait lire devant Monsr. d’Haire le procès-verbal qu’il m’a fait faire de l’état dans lequel le mauvais temps nous a mis, après quoi il lui a dit qu’attendu le mauvais état où nous sommes, toutes nos légumes généralement et beaucoup de pain pourris et jetés à la mer, la disette de vivres dont nous sommes menacés, le peu d’eau que nous avons, en ayant déjà consommé le tiers, et plus que tout cela notre gouvernail étant en très mauvais état, son dessein était de se séparer du reste de l’escadre pour gagner les devants, lui étant impossible de tenir longtemps la mer sans se raccommoder et qu’un navire seul fait beaucoup plus de chemin que lorsqu’il est en corps, parce qu’il suit toujours sa route sans attendre qui que ce soit. […] De dessein ou autrement nous nous sommes séparés du reste de l’escadre.

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