En un mot, nous sommes très mal : Dieu veuille nous en tirer. […] On les donne aux matelots : c’est un plaisir de les voir tirer après. […] Cela lui a donné le temps de se tirer de nos mains. […] Il faut être bien subtil & bien patient pour en tuer & les tirer par le derrière, parce que quand on les tire par devant le plomb coule sur la plume sans les blesser. […] Nous tirons avec lui au court bâton.
Deux de ces malheureux, dont les mousquets étaient chargés, l’attendirent de pied ferme, et sitôt qu’il fut à portée ils les tirèrent. […] Sancho, prévenu qu’il n’avait rien à craindre, fut le premier à tirer du sang, et se défit d’un qui tâchait de ne le point ménager. […] Il avait mis pied à terre pour aider à la duchesse à descendre de carrosse, et Sancho n’était point encore remonté sur son cheval, lorsque la duchesse, qui s’informa du duc son époux, ayant appris qu’il était lui-même dans la forêt à la quête des bandits, en eut une vive douleur, craignant qu’il ne s’en trouvât quelqu’un assez déterminé pour aller à lui, comme il en était venu à elle, et cherchant dans sa tête le moyen de le retirer d’un lieu où il courait tant de péril, elle n’en trouva point de meilleur ni de plus facile, que celui de faire tirer plusieurs coups de mousquet, ne doutant pas qu’il ne vînt au feu, comme en effet elle ne se trompa pas. On avait ôté aux six bandits qui l’avaient attaqué[e], leurs armes et leur poudre ; ainsi elle ordonna à ses gens de s’en servir pour tirer coup sur coup.
Je laisse à tout lecteur la liberté de tirer les conséquences d’un raisonnement si bien suivi. […] Ils ne tiraient comme j’ai dit aucun secours de la France européane. […] Fouquet supplièrent Madame la Dauphine d’obtenir du Roi qu’il tirât M. […] Fouquet dans ses Défenses est sincère et tiré d’après l’original. […] Le temps nous dira de quelle manière il se tirera d’intrigue.
Je sortis d’avec lui sans en tirer aucune réponse ni civilité, quoique je l’en accablasse. […] Ce sont eux aussi que La Fontaine a tirés d’original dans son Rat. […] Le sang qu’on lui a tiré ne plaît nullement à notre chirurgien. […] Dieu a bien su ce qu’il faisait lorsqu’il a tiré le monde du néant. […] Ces six coups de canon sont tirés à la mort du capitaine : c’est l’usage de la mer.
Il conta son combat, et l’enchantement de son épée, dont il n’avait pas pu jouir pour fendre le discourtois chevalier aux armes noires ; et comme on fit semblant de ne pas le croire, il montra son épée pour en convaincre ses auditeurs ; mais ce fut un mauvais témoin pour lui, parce qu’elle se tira du fourreau sans aucun effort. […] Le duc tira Sancho en particulier, et voulut lui faire naître du scrupule de cette table infernale, et de ce qui était dessus. […] Notre héros avala doux comme miel les injures qui lui furent dites ; il ne fit que se confirmer dans la croyance des enchanteurs et des enchantements lorsque Sancho lui dit que son épée, qu’il n’avait pas pu tirer de son fourreau, quoiqu’il y eût employé toutes ses forces, était venue d’elle-même après que le discourtois chevalier avait disparu. Don Quichotte en voulut voir l’épreuve, et Sancho la tira encore en sa présence sans difficulté. […] Sancho aurait assurément répondu et accepté le défi si le héros de la Manche lui en eût donné le temps ; mais celui-ci outré des railleries de l’enchanteur était sauté à l’épée de Sancho, et faisait d’inutiles efforts pour la tirer ; parce que comme on l’a dit, c’était l’épée enchantée qu’on lui avait remise.
Elle ne visitait même que fort rarement son père et sa mère, qui plusieurs fois lui en demandèrent la raison, sans en pouvoir tirer d’autre que celles qu’elle donnait à tout le monde. […] La fine Italienne s’offrit à le tirer de peine ; il la prit au mot, et lui confia le cadenas rompu pour servir de modèle, avec tout l’argent qu’elle voulut. […] Songez à vous et tirez-vous de la tyrannie d’un homme indigne de posséder tout ce que l’univers a de plus beau. […] En achevant ces paroles elle entra dans son cabinet et en tira la porte sur elle. […] Tue-moi, lui dit ce furieux mari, tu ne feras que me prévenir ; Julia n’en voulant point à sa vie, fit en sorte de se tirer de ses mains aux dépens d’une jupe qu’il y laissa, de la poche de laquelle la double clef du cadenas tomba.
La duchesse de Médoc qui l’avait souvent été voir, était très fâchée de son indisposition, parce qu’elle n’en pouvait pas tirer tout le plaisir qu’elle en aurait voulu ; mais elle comptait bien de s’en dédommager sitôt qu’il serait en état d’agir et de sortir ; ce qui arriva dès qu’il put ouvrir les yeux ; c’est-à-dire environ huit jours après que son accident lui fut arrivé. […] Tenez, Monsieur, ajouta-t-il, c’est madame la duchesse qui m’attire tout ceci, car si je n’avais pas voulu tirer aussi bien que les autres pour lui faire plaisir, je n’aurais pas mis la main où je n’avais que faire ; oui mardi, c’est elle qui me cause tout ce beau ménage ; au diable les femmes, elles m’ont toujours porté guignon. […] Cid Ruy Gomez assure, que ce fut plutôt le désespoir de Sancho, qui le détermina à se faire assommer, que les exhortations de son maître, et qu’il voulait jouer à quitte ou à double ; et comme le temps s’avançait, il enfonça son chapeau dans sa tête, et sans dire une seule parole, sortit de la chambre dans une fureur que son maître ne lui avait point encore vue, et dont il tira un bon augure. […] Cependant Sancho plus mort que vif, était presque prêt de fuir, et l’aurait peut-être fait, sans la ficelle qu’on avait mise à terre, et que des laquais cachés derrière des arbres tirèrent en même temps ; elle le prit par les jambes qui lui tremblaient déjà, et le fit tomber sur le cul et le dos, les pieds en l’air du côté de l’enchanteur.
Cid Ruy Gomez s’interrompt ici lui-même, et dit qu’il est persuadé qu’il ne doit point donner au lecteur l’explication de tous les prodiges qu’on a lus au désenchantement de Dulcinée et des autres enchantés dans la caverne de Montésinos ; que l’explication qu’il a faite de ceux qui sont entrés dans la Ribeyra doit suffire à un lecteur intelligent, et que les esprits d’un ordre inférieur ne méritent pas qu’on se donne la peine de les tirer de l’obscurité de la matière dont ils sont formés. […] Il les caressa néanmoins tous avec beaucoup de tendresse, et les reconnut parfaitement bien, dont ils tirèrent bon augure. […] Abrenuncio, abrenuncio, vade Satanas, lui dit-il, arrière de moi tison d’enfer, chat échaudé craint l’eau froide ; à quelque chose malheur est bon ; le dé en est jeté, et si vous voulez vivre longtemps, il faut que vous soyez plus saine de corps que vous n’êtes de la conscience ; je tomberais encore de la poêle au feu ; je ne suis pas d’humeur à vous flatter, tirez, tirez pays, et que je ne vous voie jamais. — Quoi traître, lui dit-elle avec colère, après m’avoir presque déshonorée tu me planteras là pour reverdir ? […] Tenez, Monsieur le curé, poursuivit-il, nous sommes riches Monseigneur Don Quichotte et moi, avec cette différence que ses richesses viennent de l’enfer et ne lui ont presque rien coûté, et que les miennes me coûtent bonne… Dieu vous sauve de la main des diables, Monsieur le curé ; je sais ce qu’en vaut l’aune ; mais n’importe, le mal passé réjouit quand on en a tiré du profit.
Cependant ce qui n’est pour lui qu’une galanterie, à ce qu’il croit, passe dans son esprit pour un crime irrémissible dans sa femme, et la vengeance qu’il en tire est tout à fait indigne d’un cœur généreux. […] Dieu tira une côte d’Adam pour former Eve ; donc Eve ne fut point formée de boue, mais d’une matière plus excellente ; Eve fut créée après Adam, et fut le terme des ouvrages de Dieu, donc elle était plus parfaite qu’Adam, puisque Dieu créa tout de plus parfait en plus parfait. Il me semble que toutes les parties de mon argument se suivent, et que la conséquence que j’en tire est juste et naturelle, et par conséquent convaincante. […] En même temps il lui porta la main auprès de l’oreille, et fit semblant d’en tirer quelque chose, qu’il mit entre ses deux pouces, et faisant la même figure que les gens font quand ils écrasent de la vermine.
Ils revinrent tous deux l’un sur l’autre en portant la main sur la garde de leurs épées ; mais tous deux furent également surpris de ne pouvoir pas la tirer du fourreau. […] Chevalier, dit-il à Sancho, un enchanteur qui me persécute m’empêche de tirer mon épée. — Et moi aussi, dit Sancho. — Comment donc terminerons-nous notre combat ? […] Il te hait peut-être encore à cause de ton maître, qu’il veut perdre, et qu’il hait comme le diable, parce qu’il est écrit dans les destinées, que le grand Don Quichotte doit combattre et vaincre un jeune chevalier, qu’il protège, et que tous les démons croient son bâtard ; avertis-l’en, afin qu’il s’en donne de garde, et que vous vous prépariez tous deux à soutenir de rudes combats en peu de temps, et à soutenir les plus glorieuses aventures de votre vie, pour tirer la pauvre princesse Dulcinée du Toboso de l’enchantement où Merlin la retient comme une gredine dans la caverne de Montésinos.
Il n’en pouvait plus, et ne savait comment se tirer de leurs mains ; mais Merlin le tira d’embarras en venant les prier tous de venir se mettre à table. […] Chacun mesurait son ambition à son état, et non pas son état à son ambition ; on ne voyait pas comme on voit aujourd’hui de malheureux publicains, dont l’opulence n’a tiré sa source que de l’usure et de la mauvaise foi, dans la levée des deniers du prince, faire réformer, et rendre plus vastes et plus magnifiques pour leur usage particulier, les mêmes palais dont peu de temps auparavant les princes s’étaient contentés.
Je ne m’en mis pas plus en peine, et la remerciai dans mon cœur de m’avoir du moins tiré d’inquiétude. […] Après cela, elle tira de son sein cette fatale lettre ; et comme elle voulait que mes tantes en fussent instruites, elle la voulut lire tout haut sous prétexte d’en admirer le style : c’est pourquoi la surprise où j’étais ne me permit pas de l’en empêcher. […] L’emprisonnement de cette femme, le secret du motif, la défense de la laisser parler à qui que ce fût, et le prompt départ de Deshayes me causèrent une terrible peine d’esprit, qui fut encore augmentée le lendemain au soir que je reçus de sa part le billet que voici ; elle tira en même temps un billet qu’elle donna à la marquise qui le lut. […] Il suffit que vous lui fassiez savoir l’état où vous êtes pour qu’il vous en tire ; du moins sur ce que vous m’en avez dit je suis certaine qu’il fera tout pour vous sauver. […] Elle se fit si blanche aux yeux de cet homme vertueux, qu’il alla la voir le même jour qu’il entreprit de la tirer d’affaire.
Toute la compagnie riait de la colère et des proverbes de Sancho, et le curé qui ne s’attendait pas à tirer d’un fou une pareille réponse, ne jugea pas à propos de lui répliquer, crainte de lui faire dire encore d’autres sottises, et sitôt qu’on fut sorti de table, il prit congé de la compagnie, qui se disposait à partir. […] Sur ce fondement ils avaient résolu de finir leurs enchantements, afin de faire évanouir les visions que le pauvre gentilhomme avait là-dessus, en ôtant la cause qui les produisait, et en tirant de lui tout le plaisir qu’ils en pourraient tirer, sans le jeter dans aucun danger, ni dans aucune raillerie visible, mais seulement en le traitant suivant ses idées chimériques, après quoi ils comptaient de lui remettre l’esprit peu à peu, en lui procurant la santé par tous les meilleurs aliments qu’on pourrait lui fournir, et de le renvoyer mourir chez lui en repos. En effet, ç’aurait été une chose digne de pitié, qu’un aussi honnête homme que notre héros fût mort dans ses imaginations ; mais avec ces favorables sentiments pour le maître, ils étaient bien résolus de fatiguer son malheureux écuyer de toutes manières, et d’en tirer tout le divertissement qu’un misérable paysan tel que lui, et avec cela fou à lier, peut donner à des gens de qualité. […] Courage, mon Maître, dit-il à Don Quichotte, le diable n’est pas toujours à la porte d’un pauvre homme ; dans quatre jours vous aurez Dulcinée, et moi mon argent ; d’un échelon on vient à deux, et de deux au haut de l’arbre ; attendons seulement, et les alouettes nous tomberont toutes rôties dans la bouche ; nous n’aurons qu’à tirer, la vache est à nous ; le terme ne vaut pas l’argent ; quand j’y serai vous verrez de quel bois je me chauffe ; il ne faut pas jeter le manche après la cognée ; car quand on est mort on ne voit goutte ; n’est pas marchand qui toujours gagne ; mais le bon est qu’il n’y aura rien de perdu.
La bonne bête a plus profité que moi de l’argent, ainsi il serait juste qu’elle en payât la meilleure partie, les cordeliers n’ont pas de manche si large qu’est sa conscience, et de mauvaise dette il faut tirer tout ce qu’on peut quand on devrait être payé en chats et en rats, autrement celle qui a mangé le lard ne le paierait pas, et moi qui n’ai mis qu’un bout du doigt dans la sauce je la paierais toute entière avec le poisson. […] Son inquiétude se remarquait par ses fréquents tournements de tête et son agitation continuelle ; mais le malheureux n’en était pas encore où il pensait : car un démon dameret, c’est-à-dire fort proprement vêtu, et nullement effroyable comme les autres, mais au contraire parfaitement bien mis avec de la broderie d’or et d’argent, de belles bagues et de beaux anneaux aux doigts, de beau linge et de belles dentelles, poudré, frisé, en un mot tiré à quatre épingles et d’un visage fort doux, fort mignon et fort beau, s’approcha du trône de Pluton, et ayant posé sur le premier degré deux petits paniers qu’il portait, l’un rempli de petites cornes de différentes couleurs, et l’autre de petites fioles d’essence, de pots de pommade, de tours de cheveux, de boîtes à mouches, de fard et d’autres ingrédients propres aux femmes, se mit à genoux et d’une voix fort douce et fort agréable se mit à le supplier de lui accorder audience. […] perfide, lui dit-il, tu prêches la vertu aux autres et tu ne l’exerces pas, ne sais-tu pas que le meilleur sermon se tire de l’exemple qu’on donne ?
Je ne prévois pas que ni vous ni moi, devions craindre aucun des accidents que l’absence tire après elle. […] Je lui fis une querelle en l’air, je lui fis tirer l’épée. […] Elle me tirait d’un grand embarras, je ne savais que faire de cette femme. […] Elle se retira en même temps toute baignée de larmes : ce spectacle m’en tira et m’en tire encore tous les jours. […] C’est le seul remords que je vous souhaite, parce qu’il tirera après soi de la dévotion, et une conversion sincère.
Je me découvris à Gallouin qui me tira promptement de peine. […] Je le trouvai auprès de sa belle, mangeant son pain à la fumée, pendant qu’elle, plus fine que lui, tirait à l’essentiel. […] Je connaissais Poitiers pour hardi et capable de se tirer de toutes sortes d’intrigues, et c’était pour cela que je l’aimais. […] Je remarquai son trouble avec plaisir dans ses yeux et dans toute sa personne, et j’en tirai un bon augure. […] Ma mère fut aussi curieuse, par une faiblesse pardonnable à une femme, de faire aussi tirer le mien.
Si vous n’êtes pas touché de son malheur, soyez-le de celui d’une princesse nommée Dulcinée, qui y est arrivée depuis peu, faite et bâtie comme une gueuse dans de certains temps, et quelquefois tirée à quatre épingles comme une poupée et dorée comme un calice. […] Quelques éclairs ayant éclaté, un coup de tonnerre se fit entendre, et ces nuages s’ouvrirent et firent voir le sage enchanteur Parafaragaramus sur un char doré tiré par deux cygnes. […] Don Quichotte voulut aller à ces filles ; mais elles se jetèrent promptement dans un cabinet dont elles tirèrent la porte après elles. — Hélas !
L’on a dit plusieurs fois, qu’excepté les visions sur les chevaliers errants, le héros de la Manche n’avait rien que de raisonnable, ainsi il était appelé dans leurs conversations, ou du moins y était souffert, et sa présence n’y apportait point d’autre circonspection que celle de ne point parler du tout de lui que par les beaux endroits, et jamais sur rien qui fût propre à redoubler ses accès, à moins que cela ne fût nécessaire pour le divertissement que la société avait prémédité d’en tirer. […] Les Français convinrent encore de cela ; mais ils ajoutèrent que ce n’était pas par un motif d’indifférence, que les amants et les hommes mariés abandonnaient en France leurs maîtresses et leurs épouses à la garde de leur seule bonne foi, puisque toutes leurs actions les touchaient autant qu’elles pouvaient toucher les Espagnols ; mais que cela provenait encore du fond inépuisable d’estime qu’ils avaient pour elles, et de leur confiance en leur vertu, qui les empêchait de croire qu’elles pussent faire aucune démarche contre la fidélité qu’elles leur avaient jurée, ni même avoir la moindre pensée dont ils pussent tirer aucun sujet légitime de se plaindre.
Tirez-moi de mon incertitude, tout le bonheur de ma vie dépend de votre réponse. […] Je ne pus pas même en tirer un mot d’écrit. […] Une paire d’heures, des gants, une canne, une tabatière me tirèrent d’affaire avec les autres. […] Il avait raison dans le fond : mais la conséquence qu’il en tirait était toute autre. […] Tirez mon épée, dis-je à ma femme, percez, tuez ce coquin, tel soit-il, sans hésiter.
Je n’en pus tirer autre chose ; mais en me remettant au choix de sa fille, c’était me donner gain de cause. […] Il n’en sera rien autre chose, reprit Dupuis avec colère, et en se tournant de l’autre côté de son lit ; et en effet il nous fut impossible d’en tirer davantage. […] Je lui rendis toutes sortes de grâces, et lui avouai sincèrement, qu’il me tirait d’un très grand embarras. […] Je n’ai pas cherché ce Gauthier avec beaucoup de soin, parce que j’ai cru que la meilleure vengeance que j’en pouvais tirer, était de les mépriser l’un et l’autre. […] Tous les faits sont vrais, reprit Des Frans, on vous les avoue ; mais on nie la conséquence que vous en tirez.
Je lui dis tout ce que je sentais pour elle ; je lui montrai mon désespoir de la voir renfermée ; et lui promis que pourvu qu’elle voulût y consentir, je trouverais les moyens de l’en tirer malgré grilles, serrures, murailles et parents. […] Je sortis pis qu’enragé, je revins l’après-midi, je lui donnai un billet par lequel je l’assurais d’un amour éternel ; et que j’étais préparé à tout événement pour la tirer d’où elle était. Je l’assurais que je viendrais dans trois jours quérir la réponse que je lui demandais, et la priais de m’indiquer les moyens qu’elle jugerait à propos que je prisse, pour la tirer de prison. […] Vous m’aviez promis de me tirer d’ici, vous partez et vous m’y laissez ! […] Mon rival en rougit de fureur et mit l’épée à la main ; et avant que j’eusse tiré la mienne il me pointa au bras.
Elle ne répondit que par ses larmes, et son père qui n’en attendit pas d’autre réponse, la tira de l’embarras où elle était en s’adressant à Justin : C’est une nouvelle femme que vous prenez, lui dit-il, il est juste qu’elle vous apporte une nouvelle dot ; et puisque vous n’avez point voulu accepter le don de tout mon bien pendant ma vie, il sera à vous après ma mort ; cependant en voici des arrhes que je vous donne, vous m’offenseriez de les rebuter, je vous supplie de les accepter comme le gage d’une réconciliation sincère. […] La morale qu’on peut en tirer est qu’un honnête homme qui a le malheur d’avoir une femme infidèle, doit se contenter de la mépriser, et sauver les apparences, supposé que le désordre de cette femme soit secret ; mais s’il est public, il doit la quitter pour toujours.
Elle connaissait qu’il était trop bien pris pour pouvoir se dégager, et qu’avec le temps elle l’amènerait au point de dire les grands mots ; ainsi elle résolut de paraître avec toute la vertu et la fierté qu’une fille peut avoir, sans pourtant le dégoûter par aucune incivilité ; et jamais fille ne s’est mieux tirée d’un pas si difficile. […] Il n’en put jamais tirer d’autre raison, et cette obstination me fait croire qu’elle avait véritablement vécu sage avec lui ; car s’il avait eu quelque pied sur elle, elle n’aurait eu garde de faire une démarche de cette conséquence malgré lui. […] Je voudrais bien savoir moi, de quelle manière Mademoiselle Dupuis se tirera d’affaires. Elle s’en tirera bien, reprit Des Frans, ne vous en embarrassez pas, je vous ai dit que l’heure est prise pour demain, serez-vous d’humeur d’y venir ?
L’un disait, poursuivit-il, que je voulais encore faire tirer au blanc, ou comme sur un âne ; l’autre, que j’ai des yeux au derrière, et que c’était pour voir ceux qui entraient que j’avais mis bas mes chausses ; l’autre, que je voulais me faire donner un clistère pour m’aider à vider ce que j’avais de trop dans le ventre ; un autre, que c’est que je suis propre, et que j’avais peur de salir mes grègues.
Dès ce temps-là la saignée était en usage pour les pleurésies, et maître Nicolas, malgré l’expérience, qui devait lui avoir appris que les fréquentes saignées emportent plus de pleurétiques qu’elles n’en sauvent, ouvrit la veine à Don Quichotte, et lui tira dès la première fois quatre bonnes palettes de sang.
1 Voilà, je crois, une bonne partie de rencontres qui se trouvent ordinairement dans le monde, et la morale qu’on peut en tirer est d’autant plus sensible, qu’elle est fondée sur des faits certains.
Heureusement pour eux les coups étaient tirés de trop près, et outre cela n’avaient pas assez de force pour percer leurs armes, qui étaient à l’épreuve.
Il sortit et alla seul se promener dans les jardins pour rêver aux moyens de tirer ses armes du château, sans que personne s’en aperçût, du moins ce qu’on lui entendit dire fit juger que c’était son intention.
En achevant ces paroles, elle tira d’un petit coffret un paquet de papier plié, dans lequel il y avait d’une poudre jaune que je ne connaissais pas.