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2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »

Le comte Valerio était dans sa chambre auprès de lui, et sitôt qu’il eut jeté les yeux sur ce nouveau domestique qu’il reconnut malgré son changement d’habit et de teint : Quoi ! […] Du Chirou, après quelque temps d’incertitude, se mit à la raison, et se résolut à partir pour la France sitôt que ses forces seraient revenues. […] Elle leur avoua qu’il ne lui était point indifférent ; mais elle ne lui fit pas connaître sitôt le progrès qu’il avait fait sur son cœur, parce que sa facilité de changer Silvie à elle, lui ayant fait appréhender un pareil changement d’elle à une autre, elle voulut s’assurer de sa constance avant que de se résoudre à l’aimer tout de bon. […] Que pour le comte du Chirou, ils n’avaient pas toujours été si bons amis qu’ils étaient parce qu’ils avaient aimé la même maîtresse à Gironne, que pourtant malgré sa concurrence, du Chirou n’avait jamais voulu le faire arrêter comme il le pouvait lorsqu’il allait dans cette place dont les Français étaient maîtres, pour voir incognito leur commune maîtresse ; mais qu’enfin tous deux ayant reconnu que non contente de les sacrifier l’un à l’autre, elle les sacrifiait encore tous les deux à un troisième, ils s’étaient joints d’intérêt pour avérer sa perfidie, et la prendre sur le fait ; qu’ils y avaient réussi, et que cette conformité d’aventures les ayant rendus fort bons amis, qu’ils s’étaient promis amitié et secours partout où ils se trouveraient, sauf le service de leur souverain et l’intérêt de leur honneur ; que même sitôt que la paix avait été faite entre la France et l’Espagne, du Chirou l’était venu voir à Barcelone, où il s’était fait porter blessé, et lui avait offert sa bourse, et tout ce qui pouvait dépendre de lui, pour lui rendre tous les services qui auraient pu lui être nécessaires dans l’état où il se trouvait. […] Il le manda à la marquise son épouse, mais elle ne reçut pas sa lettre sitôt que le duc de Médoc reçut des nouvelles de ceux du Conseil de Madrid, auxquels il avait écrit.

3. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Elle devint une puissante héritière, et son père qui l’aimait autant qu’elle était aimable, songea sérieusement à l’établir sitôt qu’elle eut atteint sa quinzième année. […] Sitôt qu’il fut arrivé, il chercha le moyen de voir ce qui se passerait dans la chambre qui était sous la sienne, et n’en trouva point d’autre que de lever un carreau le plus proprement qu’il put. […] Sitôt qu’ils eurent dîné ils allèrent ensemble dans cette chambre ; où ils ne furent pas longtemps sans entendre ouvrir celle de dessous. […] Verville, qui aurait voulu être bien loin, gagna la porte ; mais il ne sortit pas sitôt qu’il l’aurait voulu, parce qu’il fut arrêté par Cléon qui était resté immobile sur un siège les larmes aux yeux, tant l’état où il avait vu sa fille lui avait été sensible. […] Ils n’y furent pas longtemps, que Silvie y arriva aussi dans un carrosse de voiture, comme si elle venait de plus loin, et ce carrosse fut renvoyé sitôt qu’elle eut mis pied à terre.

4. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Ce traître prenait si juste le temps de l’absence du sage Parafaragaramus pour me déchirer, qu’il m’a cent fois traînée parmi les ronces et les épines ; mon faible corps succombait sous ses coups, et n’attendant ma liberté que de Dieu, j’ai fait vœu pour sortir de ma captivité et de l’enchantement qui me retenait, de me faire religieuse sitôt que je serais retournée au monde. […] Tu sais bien ce qu’il t’en a coûté pour tes médisances, tes menteries et ton avarice ; et ce qu’il en doit coûter à ta femme, que tu dois payer sitôt que tu la verras, sous peine d’être étrillé encore en chien renfermé ; souviens-t’en bien ; on a sans doute oublié exprès la gloutonnie, mais prends-y garde, tu t’en sentiras dans peu de temps, si tu ne songes à te réformer. […] Sitôt qu’on le vit bâiller on parla d’aller se reposer. […] Astres ennemis, s’écria-t-il, fallait-il me montrer cette merveille pour me l’ôter sitôt ! […] Sitôt qu’ils parurent, Dulcinée (car c’était en effet elle-même) alla au-devant d’eux, et voulut encore se jeter aux pieds du tendre chevalier, qui l’en empêcha, et qui ne put voir la perte qu’il faisait d’une si belle personne sans répandre des larmes.

5. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Toute la compagnie riait de la colère et des proverbes de Sancho, et le curé qui ne s’attendait pas à tirer d’un fou une pareille réponse, ne jugea pas à propos de lui répliquer, crainte de lui faire dire encore d’autres sottises, et sitôt qu’on fut sorti de table, il prit congé de la compagnie, qui se disposait à partir. […] Sitôt que tout fut résolu, le duc les fit partir pour son château, avec ordre de mettre tout en état de bien recevoir les aventuriers errants. […] Le malheureux qui avait le corps roué des saccades de sa monture, mit pied à terre du mieux qu’il put, transporta son bagage sur son bon cheval, et monta sur Flanquine, qu’on délia sitôt qu’il fut dessus. […] Elle lui répondit qu’elle ne le pouvait pas cette nuit-là, parce qu’elle ne couchait pas seule ; mais que s’il voulait venir le lendemain dans une chambre qu’elle lui indiqua au bout du château, où elle irait coucher sans compagne, sous prétexte de maladie, elle le recevrait de son mieux, et qu’il lui ferait plaisir ; elle ajouta qu’elle pourrait y monter sitôt que tout le monde serait retiré ; ce qu’il connaîtrait lorsqu’elle ouvrirait sa jalousie, et lui recommanda surtout le secret, et de ne point faire de bruit. […] Chacun s’étant retiré, Sancho qui avait la puce à l’oreille, laissa coucher son maître, et sortit de la chambre sitôt qu’il le vit endormi.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Sitôt que la belle-mère vit son mari et son gendre partis, sachant bien qu’ils seraient toute la journée dehors, alla voir sa fille qu’elle trouva dans une mélancolie profonde, et dans un abattement terrible. […] Elle descendit sitôt qu’elle l’entendit et le rencontra sur l’escalier, où il l’aborda avec trop d’embarras pour bien cacher ce qu’il pensait. […] Ces paroles l’ayant mis au désespoir, il se jeta presque à ses pieds ; et l’officier qui s’en donnait la comédie, n’aurait pas sitôt cessé, s’il n’eût craint de le rebuter. […] Après ces paroles brutales il sortit de la chambre de Célénie et y laissa la fausse Italienne qui se jeta à ses pieds sitôt qu’il fut dehors. […] Sa jalousie ne lui permit pas d’écouter assez longtemps pour avoir l’intelligence de tout, et sitôt qu’il les vit entre les bras l’un de l’autre, il se découvrit.

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »

Sitôt qu’il y fut, ils l’entendirent faire son défi de tous les quatre côtés du monde à tous les chevaliers errants, Maures, Arabes, Castillans et autres, et puis après se recommander à la bonne grâce de sa mauricaude et à celle de la comtesse Eugénie, qu’il suppliait de l’aider, puisqu’il ne s’exposait que pour son honneur. […] Sitôt qu’il l’eut joint, il voulut lui porter sa lance à la visière, et il lui en arriva autant qu’à Don Quichotte, c’est-à-dire qu’elle se brisa jusque dans le poignet, avec autant de facilité que si elle eût été de verre. […] Arrêtez-vous, leur cria-t-il sitôt qu’il fut à portée de la voix, indiscrets Chevaliers, tous deux également indignes de mon affection, et des peines que je me donne pour vous.

8. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Sitôt que nous fûmes seules, à ce que je croyais, elle commença par me plaindre du mauvais choix que je faisais des gens que j’honorais de ma confiance et de mon amour. […] Le contrat en fut signé sitôt que je fus en état de recevoir des visites avec bienséance. […] J’avais oublié de vous dire, Madame, que sitôt que ma santé me l’avait pu permettre, je m’étais retirée chez ma mère. […] Cependant Deshayes sut que son épouse était sortie de Paris ; mais suivant les apparences, il n’apprit pas sitôt quelle route elle avait tenue ; cela l’obligea d’avoir recours à l’autorité du Roi pour se la faire rendre, ou pour la reprendre partout où il la trouverait. […] Nous fîmes semblant de vouloir passer la nuit dans l’hôtellerie ; en effet nous nous couchâmes, et sitôt que nous crûmes que Deshayes était endormi, nous nous remîmes en chemin.

9. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Eh bien Monsieur, me dit-elle, sitôt qu’elle me vit, quel est votre dessein ? […] Nos mesures sont justes ; sitôt l’accord fait, et que Silvie aura dansé, je retournerai au pays. […] Je me cachai, poursuivit Des Frans, sitôt que j’entendis monter Valeran. […] Silvie qui en avait de comptant, n’avait point perdu de temps, sitôt que ma lettre lui avait été rendue. […] Il lui demanda d’où elle avait pu sitôt apprendre une conversation qui à peine était finie.

10. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Sitôt que nous roulâmes sur la terre avec moins de bruit, je le priai de me dire ce qu’il m’avait promis. […] Sitôt que je le vis un peu éloigné, je me jetai dans un fiacre en affectant de me cacher. […] Sitôt que nous fûmes ensemble, je pris la parole. […] Je n’en manquerai aucun, sitôt que vous paraîtrez le désirer. […] Je redescendis et renvoyai le carrosse, afin que l’envie ne lui prît pas de s’en retourner sitôt.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

Sitôt que l’enchanteur eut remis Sancho entre les mains du satyre, il était venu rejoindre Don Quichotte, pour le mener plus avant dans le bois, et lui faire une sévère réprimande de son emportement hors de saison. […] Sitôt que notre héros fut rentré dans le château, son premier soin fut d’aller visiter ses armes, qu’il trouva blanches et bien polies, avec une autre lance en bon état, et deux lions peints au naturel sur son écu ; aussi n’était-ce pas le même écu qu’il avait porté dans la forêt, la peinture n’en aurait pas été sèche ; c’en était un autre que le duc avait fait peindre depuis quelque temps, et qu’il fit mettre à la place du premier, pour toujours faire trouver à notre héros du merveilleux dans tout ce qui lui arrivait. […] Cependant il ne pouvait s’imaginer que le magicien Freston fût assez barbare, pour faire ce qu’il disait ; mais il était bien résolu de rompre le charme, sitôt que le sage Parafaragaramus lui en aurait ouvert les chemins, comme il le lui avait promis.

12. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Les raisons de ce fermier paraissaient bonnes, ainsi cette affaire ne put pas se terminer sitôt ; et pour en venir à bout, il était écrit dans le ciel qu’Angélique y prendrait part. […] Sitôt que cette femme fut en état de se lever, il s’adressa à elle pour obliger sa fille d’accepter ce qu’il lui avait destiné. […] Et moi je vous jure d’être votre époux, sitôt que je pourrai l’être sans nous commettre, et que je serai maître de moi. […] Elle se coucha sitôt que Contamine fut parti, et rêva à ce qu’elle avait à faire. […] Ces deux amants s’étaient quittés tout remplis d’espérance de voir enfin une heureuse conclusion à leur aventure ; mais sitôt qu’ils ne se virent plus, ils ne furent plus si tranquilles.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIII. De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. Remède pire que le mal. »

Sitôt que la duchesse fut derrière son carrosse, et qu’elle ne pouvait plus les voir, ils firent les empressés et les officieux pour le soulagement du patient ; et comme il ne pouvait voir leur opération, le plus hardi, ou plutôt le plus effronté d’eux tous, alla se mettre à genoux auprès de lui, et lui lâcha sur le visage le superflu de son humidité ; tous les autres en firent autant après lui, et inondèrent l’infortuné Sancho le plus copieusement qu’ils purent à la décharge de leurs reins. […] Cela le fit rire de toute sa force, et n’aurait pas sitôt cessé si la duchesse ne lui avait pas fait signe.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »

Sitôt que ces scélérats furent proches d’eux, prenant l’écuyer pour le duc dans son carrosse, ils y lâchèrent quatre coups de mousquet qui tuèrent l’écuyer et le cocher. cassèrent une jambe à un valet de pied et firent tomber la duchesse évanouie. […] Deux de ces malheureux, dont les mousquets étaient chargés, l’attendirent de pied ferme, et sitôt qu’il fut à portée ils les tirèrent.

15. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Soit que je ne trouvasse pas ce que j’avais espéré, soit par inconstance, sitôt qu’elle se fut donnée à moi, je cessai de vouloir l’épouser. […] Elle se retira promptement sitôt qu’elle m’eut vu. […] Il me dit que sitôt qu’il l’avait vue, il l’avait aimée jusqu’à la fureur. […] Vous voilà remise avec votre maîtresse, lui dit-il sitôt qu’il la vit. […] Elle m’embrassa encore, et me promit de se donner à moi sitôt que la bienséance le lui permettrait.

16. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Le monde n’est pas prêt de finir, lui dit-il, sitôt qu’il la vit, comme elle me le dit le soir même : vous pensez donc, poursuivit-il, qu’un prêtre vous ferait gagner votre procès comme à votre mère ; non, non, détrompez-vous, on n’a pas tous les jours des crises de dévotion. […] Sitôt que Dupuis le vit, il se résolut de les jouer aussi bien que sa fille et moi. […] Elle se mit en possession de tout de plein droit, et lorsque tout fut net chez elle et en bon ordre, je l’y reconduisis si abattue, que je n’osai lui parler sitôt de notre mariage. […] Tel qu’il soit ce rival, je vous jure sa perte sitôt que je serai arrivé, ou ma mort me délivrera de l’horreur de vous voir entre ses bras. […] Il est vrai, dit-elle, que la lettre m’était adressée, mais il n’est pas vrai qu’elle fût pour moi ; c’est ce que je lui ferai connaître sitôt qu’il voudra.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »

La duchesse de Médoc qui l’avait souvent été voir, était très fâchée de son indisposition, parce qu’elle n’en pouvait pas tirer tout le plaisir qu’elle en aurait voulu ; mais elle comptait bien de s’en dédommager sitôt qu’il serait en état d’agir et de sortir ; ce qui arriva dès qu’il put ouvrir les yeux ; c’est-à-dire environ huit jours après que son accident lui fut arrivé. […] Sitôt que l’officier les crut endormis, il monta au grenier, et sans faire le moindre bruit, enleva les armes du chevalier Sancho.

18. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

J’ai déguisé mon nom, on ne m’y connaît pas, et je l’ai fait afin de pouvoir en sortir sitôt que vous serez de retour ; hâtez-vous de venir m’en retirer. […] Je n’attends que vous, sitôt que vous serez arrivé, je me jetterai entre vos bras ; je suis prête à tout. […] Jusqu’à ce temps-là, je ne vois rien à espérer, et ce bienheureux temps n’arrivera pas sitôt ; ce sont les plus belles années de ma vie que je passe dans les douleurs. […] Sitôt après mon dernier départ, Bernay avait retiré Séraphine cadette de Clémence, du couvent où elle avait toujours été ; et parce qu’on la regardait comme fille unique, et que c’était en effet son dessein qu’elle devînt telle, il lui trouvait un grand parti. […] Sitôt que nous y fûmes je me retirai avec elle dans la chambre qui nous avait été préparée ; et là les habits qu’elle avait sur son corps ne m’empêchèrent point d’en faire ma femme.

19. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

D’où revenez-vous donc depuis si longtemps, lui demanda Des Ronais, en l’embrassant sitôt qu’il le vit ? […] Elle a bien changé, reprit Des Ronais en soupirant, elle a soutenu son caractère de franchise si longtemps, que j’ai pensé en être la dupe ; mais enfin j’en ai été détrompé, dans le temps même que nous devions conclure ensemble, et c’est ce que je vous apprendrai sitôt que nous en aurons le loisir.

20. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

J’irai à terre sitôt que j’aurai déjeuné. […] Jésus-Christ nous enseigne que sitôt cette séparation faite, notre âme prend possession d’une éternité heureuse, ou est précipitée dans les enfers. […] Nous avons essuyé tout leur feu, sitôt que l’Ecueil a été à leur portée. […] Les ennemis nous ont reconduits tant qu’ils ont pu ; &, sitôt que nous avons été hors de la portée de leur canon, ils ont tous mis à la voile. […] Elle l’employa à avertir l’abbé de ne pas manquer de venir sitôt qu’il serait parti.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Elle fut suivie par un homme armé de toutes pièces qui paraissait vouloir la retenir malgré elle, et qui s’arrêtant sur le bord de cette fosse à la vue de nos chevaliers, se rejeta dedans sitôt qu’il les vit aller à lui. […] Elles se levèrent sitôt que la compagnie parut, et sans regarder qui que ce fût, elles se mirent à faire trois sauts, se gonflèrent les joues, et avec leur main droite en cul de poule, elles jouèrent du tambour dessus.

22. (1721) Mémoires

Que ce tribut était parmi eux volontaire, mais qu’il serait autrement regardé sitôt qu’il serait levé par des fermiers au nom du Roi. […] Mais sitôt qu’elles sont mariées, elles sont fidèles à leurs maris. […] Sitôt qu’il se vit seul avec lui, il se jeta à genoux, et avec un véritable zèle il lui dit : Vous êtes changé, Monseigneur, vous n’êtes plus le même que vous étiez à votre dîner. […] Sitôt qu’il eût quitté le dauphin, il monta à cheval et vint à toutes jambes à Paris, et se fit introduire dans la chambre de son père qui dormait à une heure du matin. […] Il a eu la probité de payer exactement et même avec un bon intérêt les gens qui étaient compris dans ses faillites, et il l’a fait de bonne grâce sitôt que la fortune l’a mis en état de s’acquitter.

23. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Sitôt que nous fûmes mouillés en rade à Brest, j’allai trouver le sieur Albus, directeur des vivres pour M. du Pile, entrepreneur général. […] On ne le pêche point, il vient de lui-même se jeter dans les voiles, d’où il tombe, et meurt dans le moment, comme tout autre poisson de la mer, sitôt qu’il en est dehors. […] Sitôt qu’il est sur le pont, on commence par lui couper la queue à coups de hache, parce qu’il en donne de tels coups qu’il fait trembler le tillac. […] Je suis sorti de ma chambre sitôt que je l’ai entendu revenir : vous avez tout visité, monsieur, lui ai-je dit, et quand il vous plaira je vous rendrai compte de tout. […] Ils avaient dès hier au soir demandé au commandeur la permission de le faire aujourd’hui ; cela est d’usage et ne se refuse pas : il la leur avait accordée ; et sitôt qu’on a eu dîné, voici comme ils s’y sont pris.

24. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIV. Ce qui se passa dans le château après cette expédition. »

On se mit à table sitôt qu’on eut eu soin des blessés, et qu’on se fut assuré des prisonniers, et comme la journée avait été fatigante, on se coucha de bonne heure ; le lendemain on fit enterrer les morts fort honorablement, surtout le gentilhomme qui avait été assassiné dans le carrosse de la duchesse.

25. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LX. De l’aventure qui arriva au malheureux Sancho peu de temps après qu’il fut hors de chez le duc de Médoc, et de plusieurs autres choses qui ne sont pas de grande importance. »

Sitôt que Thérèse vint à paraître devant ses yeux : Ote-toi de là, lui dit-il, et me laisse en repos. — Eh mon pauvre mari, lui répondit-elle, je vous demande pardon, mourez en paix. — Tu n’as donc qu’à t’en aller, lui repartit Sancho, car une femme et la paix, c’est le feu et l’eau.

26. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »

Sitôt que nos aventuriers furent retirés : Ami Sancho, dit Don Quichotte, tu me parais triste, mon enfant, dis-moi ce que tu as ; n’es-tu pas content de la journée ?

27. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Que d’abord Don Pedre avait voulu le tuer, mais que peu après il avait changé de sentiment, et lui avait fait promettre, que sitôt qu’il serait guéri des blessures qu’il avait reçues à la cuisse et au bras, il retournerait chez Valerio, et faciliterait l’entrée du château à lui et aux siens pour poignarder le comte, la comtesse et tous leurs gens, et piller toutes les richesses qui étaient chez eux.

28. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

Je n’en veux point d’autre exemple que celui d’Angélique ; que devint-elle sitôt que Médor parut à ses yeux ?

29. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Les ennemis nous ont reconduits tant qu’ils ont pu, et sitôt que nous avons été hors de la portée de leur canon, ils ont mis à la voile. […] Il est certain que nous l’aurions pris si nous avions donné dessus sitôt qu’on l’a vu. […] Sitôt qu’il a été à bord, il n’a point manqué d’occupation. […] Si le temps était bien clair, nous verrions Balassor, qui n’est qu’à dix lieues d’ici, et où ne serons peut-être pas sitôt, car le vent nous est justement contraire et bon frais, et les marées sont ici bien fortes.

30. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Il fut donc résolu que nous reviendrions tous à Paris dans la nouvelle maison de Jussy ; que sitôt que nous y serions, Du Val irait chercher quelque officier de l’Officialité pour tâcher de terminer promptement.

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