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2. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Céberet, je crois devoir dire qu’il est fils de feu M. […] Ayant gagné, nous nous sommes elle et moi mis dans le coin du feu, et les avons laissés jouer en patience. […] A ce mot, les Français redoublèrent leur feu, et voulaient en venir aux mains à l’abordage. […] Quoique ce feu paraisse peu de chose, il est pourtant véhément et fort puisqu’on le voit de si loin. […] Faire tant de fois saigner un homme de son âge sous un climat de feu !

3. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

Il était vêtu d’un rouge très vif depuis les pieds jusqu’à la tête ; ses yeux ne paraissaient point, ou paraissaient si petits, qu’on ne pouvait pas les distinguer ; son casque était couvert de plumes rouges, d’où sortaient les deux plus grandes cornes de boeuf qu’on avait pu trouver, et qui jetaient aussi feu et flammes de temps en temps ; ses armes étaient de la couleur de son habit, et il portait une lance d’une grosseur prodigieuse ; le cimeterre qu’il avait à son côté était large de plus de quatre doigts. […] Le feu qu’il jetait par la poitrine et par les cornes continuait et augmentait à mesure qu’il parlait, et quoique cet objet fût épouvantable, notre héros n’en fut point épouvanté ; il eut même besoin de toute la patience que Parafaragaramus-lui avait recommandée, pour l’écouter jusques au bout. […] Le comte du Chirou qui avait imaginé le tour, avait fait faire une fosse comme une manière de cave, dont la terre était soutenue par des poutres appuyées sur des pieux, au-dessus de quoi on avait mis des planches qu’on avait couvertes de gazon, et on y avait laissé une espèce de trappe, qui portait sur quatre cordes, ou plutôt sur deux cordes croisées, qui répondaient à quatre poulies, et on avait attaché aux extrémités de ces quatre cordes qui soutenaient cette trappe des poids d’égale pesanteur, en sorte qu’il n’y avait qu’à lâcher les poids pour faire tout d’un coup monter la trappe au niveau de la terre ; et afin que Don Quichotte et Sancho ne s’aperçussent pas de ce qui se faisait dans le fond de cette cave, en mettant dessous le gazon la table garnie, et l’ôtant lorsqu’on la faisait disparaître, on avait mis par tout le haut de la poudre à canon délayée avec des mixtions pour en faire un feu d’artifice qui parût en même temps un feu vif, et qu’il en restât pourtant une fumée épaisse. […] Le feu qu’il jetait provenait d’une composition de poudre à canon, de coton, d’eau de vie, de camphre et d’autres artifices qu’on avait mis ensemble dans une boîte de fer blanc sur l’estomac, et dans les extrémités des cornes sur la tête, et le tout était presque traversé d’un petit tuyau de fer, qui répondait par une petite peau de cuir bien mince et bien cousue à un petit soufflet, que l’enchanteur avait sous l’aisselle, et qui portait vent aux trois endroits ; en sorte que le feu qui était renfermé dans la boîte et dans les cornes, étant réveillé par le vent, enflammait les compositions, et faisait l’effet que nous avons vu, et qui était effectivement terrible pour ceux qui n’y étaient pas préparés.

4. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Ce bramène se retire promptement, & promptement aussi les autres bramènes mettent le feu au bûcher de tous côtés. […] Nous avons essuyé tout leur feu, sitôt que l’Ecueil a été à leur portée. […] Ils avaient sept gros vaisseaux, & un autre plus petit, qui faisaient un feu tout extraordinaire ; en sorte qu’un coup n’attendait pas l’autre, particulièrement l’Amiral hollandais, qui semblait en feu, tant son canon était bien servi. […] Il n’y a pourtant pas deux heures que nous sommes hors du feu. […] Martin qui parle) la vérité de ce que j’en ai plusieurs fois écrit à feu M. 

5. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIII. De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. Remède pire que le mal. »

De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. […] La barbe, les sourcils, les yeux, les mains, tout s’en sentit, et le coup partant dans l’instant, le repoussa si bien, qu’il le jeta sur le dos les quatre fers en l’air, et le feu prit en même temps au reste de la poudre qui était dans la gibecière, si bien que le pauvre Sancho parut faire la cabriole au milieu du feu et des flammes, en criant comme un enragé.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Tout ce que Sancho y trouva de mal, c’est qu’elles étaient extrêmement pesantes, comme elles l’étaient en effet, parce que pour les mettre tout à fait à l’épreuve des armes à feu, le duc avait fait couler entre le fer et le cuir qui les doublait des mains de papier bien battues en double ; mais leurs chevaux, qui étaient deux forts allemands faits au feu, et accoutumés aux coups de mousquets et de pistolets, étaient assez forts pour n’en être pas surchargés. […] Cette troupe étant à l’ouverture de la caverne fit feu bien vivement, et les voleurs y répondirent en gens désespérés.

7. (1721) Mémoires

Il lui offrit sa bourse, et lui mit le feu si vivement sous le ventre qu’il résolut la mère et le fils à partir incessamment. […] Les ennemis eux-mêmes admirèrent cette charité et la respectèrent assez pour ne plus faire feu sur lui à son troisième retour. […] Ce ne serait pas comme le voulait feu M.  […] Constance, de la prostitution de sa veuve, et du détrônement du feu roi notre allié, et de l’usurpation de l’opra Pitrachard. […] Cependant le Provincial lui refusa sa permission, avec ordre de jeter son manuscrit au feu ; et le Provincial le brûla lui-même.

8. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Je croyais que mon père allait prendre feu, il ne le fit pas ; au contraire, il se mit à rire aussi. […] Nous l’avions porté proche d’un grand feu et ne lui épargnâmes pas le vin. […] Après son premier feu elle revint aux prières, et moi à mes articles. […] Elle nous mit dans la même chambre ; nous y allumâmes du feu pour nous sécher, et y passer la nuit et le mauvais temps. […] Il se fit faire du feu, se leva en robe de chambre et lut d’un bout à l’autre ; imaginez-vous ce qu’il pensait.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »

Leurs chevaux accoutumés à courir au feu prirent à toutes jambes le chemin du bruit et furent en un moment hors du bois. […] Il avait mis pied à terre pour aider à la duchesse à descendre de carrosse, et Sancho n’était point encore remonté sur son cheval, lorsque la duchesse, qui s’informa du duc son époux, ayant appris qu’il était lui-même dans la forêt à la quête des bandits, en eut une vive douleur, craignant qu’il ne s’en trouvât quelqu’un assez déterminé pour aller à lui, comme il en était venu à elle, et cherchant dans sa tête le moyen de le retirer d’un lieu où il courait tant de péril, elle n’en trouva point de meilleur ni de plus facile, que celui de faire tirer plusieurs coups de mousquet, ne doutant pas qu’il ne vînt au feu, comme en effet elle ne se trompa pas.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »

Nous faisons ici bonne chère et beau feu ; on a autant de considération pour vous que si vous en valiez la peine ; car toutes les chimères de Chevaleries à part vous n’êtes qu’un simple gentilhomme, et vous mangez avec des ducs et des duchesses, vous riez tous ensemble et êtes camarades comme cochons. […] Puisque vous ne pouvez être à moi, adorable Dulcinée, puisqu’il faut me résoudre à me priver pour jamais de la vue de vos charmes, je vais éteindre en moi les feux dont je suis vainement consumé.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

La terre qui s’ouvrit à côté de lui, vomit feu et flammes, et il vit un démon vêtu de rouge et armé qui en jetait aussi de tous côtés, en un mot la même vision qu’il avait eue dans la forêt, mais plus horrible et plus hideuse. […] Ce char descendit peu à peu, et les feux que jetait Freston s’éteignirent, ce qui le rendit tout tremblant et immobile. […] A ces mots la terre s’ouvrit encore de quatre côtés, et il en sortit quatre figures de diables qui se jetèrent sur Freston, et qui fondirent en même temps avec lui parmi les feux et les flammes presque aux pieds de notre héros et à ses yeux.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. »

Leurs pistolets étant vides, Don Pedro et sa suite, qui ne craignirent plus le feu, fondirent sur eux l’épée à la main ; ils les reçurent en braves gens, et s’étant acculés, ils firent face de tous côtés ; cependant étant enveloppés de six hommes, ils auraient infailliblement succombé, si on ne fût venu à leur secours. […] Ces armes-là n’étant pas de la Chevalerie errante, il ne savait quel parti prendre, parce qu’il était à pied ; mais le cliquetis des épées lui faisant connaître qu’il n’y avait pas d’armes à feu à redouter, il se leva, et vit, non sans indignation, un combat si inégal.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre L. Dissertation sur la différente manière d’aimer des Espagnols et des Français. »

Les Français convinrent, que l’amour semblait être né en Espagne, où généralement tout le monde y était porté, qu’il semblait même que les Espagnols aimaient d’une manière plus sérieuse que les Français, puisqu’il paraissait qu’ils faisaient de leur amour une des principales occupations de leur vie ; mais que cependant les Français aimaient d’une manière plus engageante, et que si on ne trouvait pas parmi quelques-uns d’eux autant de constance qu’aux Espagnols, on y trouvait du moins plus de feu et de vivacité. Les Espagnols répliquaient, que par le consentement général de tout le monde, l’amour qui n’était point accompagné de la constance n’était point un véritable amour, et qu’ainsi les Français n’aimant pas avec constance, on pouvait dire que leur amour n’était point un amour, mais seulement un feu de paille.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Justin fut plus sage que vous n’auriez été, et s’il ne s’en mit pas en fait, ce ne fut pas faute de courage ; car ses actions ont témoigné en d’autres occasions, que le fer et le feu ne l’épouvantaient pas ; mais ce fut uniquement par prudence, que sans paraître, ni faire aucun bruit, il vit tout ce qu’un homme trahi peut voir de plus injurieux et de plus accablant ; il les entendit se donner un rendez-vous à deux jours de là pour aller se promener ensemble à une maison de plaisance qui était à deux lieues. […] Ce fut Verville qui entra le premier enveloppé dans un gros manteau gris, sous lequel il y avait un panier rempli de tout ce qu’il fallait pour faire collation ; il couvrit lui-même la table, et tout étant fait, il but un coup et se mit auprès du feu un livre à la main.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Abrenuncio, abrenuncio, vade Satanas, lui dit-il, arrière de moi tison d’enfer, chat échaudé craint l’eau froide ; à quelque chose malheur est bon ; le dé en est jeté, et si vous voulez vivre longtemps, il faut que vous soyez plus saine de corps que vous n’êtes de la conscience ; je tomberais encore de la poêle au feu ; je ne suis pas d’humeur à vous flatter, tirez, tirez pays, et que je ne vous voie jamais. — Quoi traître, lui dit-elle avec colère, après m’avoir presque déshonorée tu me planteras là pour reverdir ? […] D’un autre côté Thérèse se faisait tenir à quatre, et vomissait feu et flammes, et disait entre autres choses, que puisqu’on la traitait si mal, elle voulait s’en retourner dans le moment. — Eh bien, va-t’en, lui dit Sancho, qui était retourné sur ses pas, diable emporte si je cours après toi ; celui-là est un fou qui court après sa femme quand elle veut s’en aller. — Eh mais, ami Sancho, lui dit la duchesse, que tout ce tintamarre divertissait extrêmement, il ne faut pas renvoyer votre femme, car vous savez bien vous-même qu’une femme est un mal nécessaire. — Je ne le sais que trop, reprit-il en colère, et pour mon malheur, cela tient comme glu ; et puis voilà Madame la gouvernante qui vient mêler son museau où elle n’a que faire.

16. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Je n’ai ni feu ni lieu ; et puis, qui est-ce qui irait approfondir un pareil secret ? […] Si cela était vu, on soupçonnerait quelque chose, et voilà ce que j’en ferais, poursuivis-je en le déchirant, et en le jetant dans le feu, c’est-à-dire ce billet que j’avais changé. […] Je mis de l’huile sur le feu, en faisant semblant de l’éteindre. […] Je triomphais de vous voir prendre feu ; et sans le respect sincère que j’ai pour votre personne, afin de mieux convaincre ma mère, je vous aurais assurément mené plus loin. […] Mon valet me l’amena dans la maison où je l’attendais, qui était un reste de la mienne que le feu avait épargné, et que j’avais fait raccommoder pour servir à mon dessein.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIII. Comment on a découvert ces nouvelles aventures qu’on donne au public. »

On dit même que son dessein était de tout jeter au feu, et qu’il n’en fut empêché que par la mort qui le surprit.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LX. De l’aventure qui arriva au malheureux Sancho peu de temps après qu’il fut hors de chez le duc de Médoc, et de plusieurs autres choses qui ne sont pas de grande importance. »

. — Tu n’as donc qu’à t’en aller, lui repartit Sancho, car une femme et la paix, c’est le feu et l’eau.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIX. Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. »

. —  Ah pardi, Monsieur, répliqua Sancho, à qui ces préparatifs ne plaisaient guère, vous me la donnez bonne, et nous ne tombons pas mal de la poêle au feu.

20. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Je connaissais Madame d’Ornex, mais je n’avais point encore entendu parler de ses deux autres sœurs, et voulant connaître toute la famille de mon ami, je me mis volontiers de la partie avec d’autant plus de plaisir qu’il aimait l’aînée de ces deux filles que nous allions voir, parce qu’il en parlait avec feu. […] Je fis ce que je pus pour ôter de l’esprit de cette femme, toutes les impressions qu’elle pouvait avoir de m’avoir entendu parler avec tant de feu ; mais je ne réussis pas. […] J’acceptai les conditions qu’il voulut mettre dans le marché, résolu de pousser ma pointe, et de mettre plutôt le feu au convent que d’y laisser Clémence malgré elle.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »

Les filles de Balerme et les deux de Dulcinée, qui étaient venues avec Merlin la rejoindre, et qui étaient toutes six des filles fort jeunes et fort aimables, les servaient au buffet ; deux donnaient largement à boire ; une rinçait les verres ; deux servaient et desservaient en changeant les couverts et les serviettes, et l’autre avait soin d’entretenir du feu, et de brûler des parfums exquis ; en un mot, Don Quichotte n’avait jamais rien lu dans ses romans qu’il ne vît et ne trouvât effectivement dans ce repas enchanté.

22. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

J’accusai son inconstance ; je me persuadai qu’elle ne m’avait jamais aimé, et que l’amour que j’avais cru qu’elle avait pour moi, n’était qu’un de ces feux passagers si communs aux jeunes gens. […] il ne me resta de force que pour déchirer cette malheureuse lettre qu’elle me rendit ; je me levai toute nue, pour en aller jeter les morceaux dans le feu, et voulus ensuite regagner mon lit ; mais la vue de mes tantes que j’aperçus derrière mon paravent me fit tomber évanouie.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »

En disant cela, il vint à lui, et en faisant semblant de lui donner la main pour se relever, il mit le feu à la corde d’amorce des fusées qu’on avait attachées sous sa mandille, et se retira deux pas en arrière.

24. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

C’est là le fait des chevaliers errants qui doivent vivre dans les périls, et qui ne doivent rien devoir qu’à eux-mêmes, et ceux qui se servent de ces maudits bâtons à feu dont on tue son ennemi de loin, et souvent sans être vu, sont indignes d’être loués, et ne doivent passer que pour des lâches.

25. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

Cette malice de Sancho interrompit et déconcerta notre héros ; qui devint en un moment rouge comme du feu, et ensuite pâlit de colère.

26. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Après l’avoir si bien étrillé, ils le portèrent dans les fossés du château, où après l’avoir assis sur une pierre, ils le lièrent à un pieu et le laissèrent dans l’eau jusques au col ; afin, lui dirent-ils, d’éteindre les feux de la concupiscence.

27. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Je mis alors les fers au feu pour me satisfaire. […] s’écria-t-elle, après l’avoir lu ; se peut-il qu’il ait pris feu sur une simple plaisanterie que je lui faisais ? […] Elle était dans une fureur enragée, et vomissait feu et flamme.

28. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Un jour qu’il la pressait avec la dernière ardeur, il remarqua que son teint était plus vif qu’à l’ordinaire, qu’elle ne parlait qu’avec distraction et que ses yeux pleins de feu, et néanmoins abattus, le regardaient avec langueur.

29. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Le voilà, me dit-elle, en me donnant un autre petit paquet de papier, que je jetai devant elle dans le feu sans l’ouvrir.

30. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Concertons tout, reprit Des Frans, la lettre qu’il ouvrit vous était adressée ; elle cadrait à vos aventures ; elle était d’un amant favorisé ; et je ne vois pas que Monsieur Des Ronais ait beaucoup tort d’avoir pris feu.

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