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2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »

Notre héros était armé, et Sancho désarmé voulait passer sans rien dire ; mais la duchesse l’arrêta et lui demanda où il allait si vite. […] On marchait toujours cependant, et enfin les ducs qui marchaient les premiers, s’arrêtèrent tout d’un coup en feignant une grande surprise d’être arrêtés sans voir par qui ni comment. Sainville et du Chirou qui les suivaient dirent qu’ils ne voyaient rien, et voulant avancer, ils s’arrêtèrent aussi tout court en s’écriant qu’on les retenait. […] Cet objet terrible avait arrêté Sancho tout court.

3. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »

Il y a dans la vie des héros un terme de bonheur et de gloire où ils doivent s’arrêter, sans vouloir passer outre, de crainte qu’en voulant forcer, pour ainsi dire, les destinées, ils ne tombent dans des malheurs qui leur attirent le mépris des mêmes hommes dont ils auraient acquis toute l’estime. […] Arrête, Sancho, dit-il en retenant son écuyer, qui avait déjà ôté son bonnet pour boire dedans, arrête, mon ami, tu ne connais point la propriété de cette eau.

4. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Tout beau, Chevalier, dit-il à son maître, prenons toujours, nous ne savons qui nous prendra ; un bon tien vaut mieux que deux tu l’auras ; ceci mérite bien que nous nous arrêtions un peu, notre bon ami Parafaragaramus est trop civil pour nous laisser partir à jeun, et si cela est aussi bon qu’il a bonne mine, nous ne ferons pas mal de boire un coup à sa santé. […] Qu’il avait appris là qu’Octavio avait été dévoré par un ours, Valerio tué, Eugénie sauvée, et Pedraria arrêté. […] Cependant les autres troupes étaient toutes rassemblées, après avoir chacune de son côté traversé une partie de la forêt sans rien trouver ; et comme le jour était déjà fort avancé, le duc avait fait résoudre qu’on arrêterait le premier bandit qu’on trouverait sans lui faire aucun mal, et qu’on l’assurerait même de lui sauver la vie, pourvu qu’il découvrît les retraites des autres, et en facilitât la prise.

5. (1721) Mémoires

Bertelot fut arrêté dans le moment. […] J’ai dit ci-dessus que Deschiens craignait d’être arrêté et qu’il l’aurait été sans M. de Caumartin. […] Il ne trouvait aucune difficulté qui pût l’arrêter ; il les surmontait toutes. […] Les domestiques de Bourvalais voulurent l’arrêter et ne le purent. […] Je fis donc ces mémoires que je lui présentai en 1684, qui fut la même année que Bergier arrêta les barques des Anglais.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

L’amour que j’avais pour Sainville voulait prendre son parti dans mon cœur, parce qu’il me semblait que je voyais de la contrariété dans ce qu’il avait fait et dans ce qu’on m’avait dit, et que je n’y reconnaissais point ce caractère de droiture et de sincérité que j’avais toujours entendu louer dans lui ; mais je regardai ces apparences de retour vers lui comme une nouvelle trahison de ma tendresse, le sacrifice me paraissait certain, et c’est à quoi je m’arrêtais. […] La tristesse dans laquelle j’étais abîmée ne me permettait pas de voir d’autre compagnie ; je la regardais comme une parfaitement honnête femme, et sur ce pied-là je fus extrêmement surprise d’apprendre qu’elle venait d’être arrêtée à ma porte et conduite à la Conciergerie, sans qu’on en sût le sujet. […] Ne vous effarouchez pas, Madame, continua-t-elle, je n’ai besoin que de protection ; on ne m’a arrêtée que sur des ouï-dire et de faibles conjectures ; j’ai été interrogée, et j’ai répondu juste ; mais si on m’interroge encore, peut-être me couperai-je. […] J’en informai Deshayes et lui fis comprendre qu’avant toutes choses il était nécessaire de savoir ce que vous résoudriez ensemble, et les termes où vous en étiez ; et après avoir consulté ce qu’il pouvait faire pour vous entendre et vous voir dans votre tête à tête, nous nous arrêtâmes à ce qu’il fit. […] Il entreprit l’autre jour de me faire arrêter, et sans le secours de Sainville, et la retraite que vous eûtes la bonté de me donner, je serais présentement à sa disposition partout où il aurait voulu me mener, et peut-être au hasard de ma vie avec le plus violent de tous les hommes.

7. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Je n’en pus pas encore tirer deux paroles de suite ; mais enfin étant arrivés dans le bois, il fit arrêter et descendit sans me rien dire. […] Cette condition y fut arrêtée avec peine, la mère et les filles s’y opposèrent, mais elle passa. […] À peine eus-je achevé d’écrire, que j’entendis le carrosse arrêter à la porte. […] Il fit arrêter devant ce bureau des coches de Flandres, et me fit monter dans une chambre. […] Arrêtez là votre invective, Monsieur Des Frans, interrompit Dupuis.

8. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Que si nous étions arrêtés, le moins qu’il pouvait lui en arriver, était d’être renfermée toute sa vie dans un couvent, et moi finir la mienne par la main d’un bourreau. […] Reposez-vous du soin de votre vie sur la fidélité que je vous ai jurée : elle dépendra toujours de moi ; et si le malheur veut que nous soyons arrêtés dans notre fuite, je vous justifierai devant toute la terre. […] N’ayant rien de prêt, nous fûmes obligés de prendre la première commodité que nous trouvâmes ; et nous allâmes avec assez de bonheur jusqu’à dix-sept lieues de Paris, où nous fûmes arrêtés le matin du troisième jour de notre départ. […] Comme nous en étions là, nous entendîmes un carrosse qui arrêtait à la porte de l’auberge. […] On s’arrêta à celui de Du Val.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Il s’arrêta dans un espace assez large à plus de huit cents pas de l’entrée de la caverne, et y fit face à notre chevalier qui allait à lui l’épée à la main avec beaucoup de résolution. […] La voûte parut illuminée d’une lumière vive et pure, et représenter un ciel couvert de nuages ; en même temps il entendit distinctement ces paroles proférées d’une voix forte : Arrête, invincible Chevalier des Lions, c’est contre l’enchanteur Freston que tu veux combattre, et tu dois te souvenir que je me suis réservé l’honneur de la victoire. Ces paroles arrêtèrent la fougue de notre héros, qui resta en pied où il était.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. »

La contenance hardie de Deshayes et de son valet, arrêta tout court les bandits ; mais Deshayes voyant que deux s’étaient éloignés, et rechargeaient leurs pistolets pour venir fondre sur lui, n’hésita plus ; il alla à eux, et les choisissant, il les jeta tous deux à terre, et son valet en fit mal à propos autant. […] Le cheval de notre intrépide chevalier, qui n’était qu’une mazette bien fatiguée, n’aurait jamais attrapé les ravisseurs s’ils n’avaient pas été arrêtés par huit cavaliers fort bien montés, que les cris d’Eugénie avaient fait détourner du chemin pour venir à elle.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »

Ce conseil étant le seul à prendre et le meilleur à suivre, Silvie s’y arrêta, mais elle n’eut pas longtemps à garder le secret. […] Que pour le comte du Chirou, ils n’avaient pas toujours été si bons amis qu’ils étaient parce qu’ils avaient aimé la même maîtresse à Gironne, que pourtant malgré sa concurrence, du Chirou n’avait jamais voulu le faire arrêter comme il le pouvait lorsqu’il allait dans cette place dont les Français étaient maîtres, pour voir incognito leur commune maîtresse ; mais qu’enfin tous deux ayant reconnu que non contente de les sacrifier l’un à l’autre, elle les sacrifiait encore tous les deux à un troisième, ils s’étaient joints d’intérêt pour avérer sa perfidie, et la prendre sur le fait ; qu’ils y avaient réussi, et que cette conformité d’aventures les ayant rendus fort bons amis, qu’ils s’étaient promis amitié et secours partout où ils se trouveraient, sauf le service de leur souverain et l’intérêt de leur honneur ; que même sitôt que la paix avait été faite entre la France et l’Espagne, du Chirou l’était venu voir à Barcelone, où il s’était fait porter blessé, et lui avait offert sa bourse, et tout ce qui pouvait dépendre de lui, pour lui rendre tous les services qui auraient pu lui être nécessaires dans l’état où il se trouvait.

12. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Je lui fis part de mon embarras, nous cherchâmes quelque invention pour me satisfaire, et nous nous arrêtâmes à celle de me déguiser si bien, qu’on ne pût pas me reconnaître. […] Je levai ma canne, et assurément je me serais fait des affaires dont je me repentirais encore, si mon valet de chambre plus sage que moi, ne m’eût arrêté. […] Nous prîmes un chemin écarté de celui qu’il fallait tenir pour aller de Paris à ce couvent, afin de n’être point découverts, et nous arrêtâmes à cinq cents pas. […] Je suis d’une maison à vous faire honneur, elle se donne à moi sans s’arrêter à votre choix ; elle me fait plaisir, je ne me soucie pas qu’elle ne vous en fasse point.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Elle s’y jeta si promptement, et s’arrêta si court, que son cavalier sauta dans l’eau la tête la première, et par-dessus celle de sa monture, qui s’était baissée pour boire ; ainsi quoiqu’il n’y eût pas deux pieds d’eau, la peur et la chute l’avaient si bien étourdi, qu’il lui aurait été impossible de se lever, et qu’il se serait assurément noyé si l’on n’avait point été à son secours pour le retirer, après néanmoins l’avoir laissé boire un peu plus que sa soif. […] Tout le domestique vint au-devant de la compagnie avec des flambeaux, et entre autres Altisidore, qui fit semblant de se pâmer à la vue de Don Quichotte, lequel poursuivant son chemin sans faire semblant de la voir, fut arrêté par les deux duchesses ; et comme la comtesse et les Françaises leur demandèrent ce que c’était que cet accident, la duchesse de Médoc leur dit que cette demoiselle mourait d’amour pour l’incomparable chevalier des Lions, dont elle n’avait pu ébranler la fidélité qu’il avait promise à la princesse Dulcinée.

14. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Il est vrai pourtant qu’il n’avait pas voulu me parler devant sa fille, mais elle écoutait tout, lequel vaut le mieux ; ce n’est qu’une bagatelle, reprit-il, mais qui ne laisserait pas de vous faire de la peine si vous étiez arrêté ; et cela ne ferait pas un bon effet pour votre réputation, surtout sur le point d’être reçu à une charge qui veut un homme détaché des plaisirs et de mœurs réglées. […] Voici, dit-il, en me le montrant, emplastrum contra contusionem ; votre belle ne peut plus vous faire arrêter, et vous pouvez la faire arrêter elle. […] Je ne trouverai plus sa lumière importune, Mes malheurs sont égaux au nombre de mes jours, Je ne gémirai plus des coups de la fortune, Ma mort en arrête le cours.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIV. Ce qui se passa dans le château après cette expédition. »

Les Françaises lui dirent la même chose, et ajoutèrent que la quête de ces malheureux était indigne de gens d’honneur et de qualité, que les personnes considérables en France ne s’y commettaient pas, et laissaient ce soin à des gens destinés à cet emploi ; et qu’on regarderait en France avec horreur un officier de qualité distinguée, qui aurait seulement livré un malfaiteur, bien loin de l’avoir poursuivi et arrêté lui-même.

16. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LX. De l’aventure qui arriva au malheureux Sancho peu de temps après qu’il fut hors de chez le duc de Médoc, et de plusieurs autres choses qui ne sont pas de grande importance. »

Ils se firent connaître, et arrêtèrent la grêle de coups qui tombaient dru et menu sur l’infortuné Sancho.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »

Tu vois par là, Sancho, que les hommes ne s’arrêtent qu’à l’apparence qui les frappe ; ainsi il faut, mon pauvre enfant, te résoudre à bien faire, et tu seras bien traité ; mais avoue tout, il y a quelqu’autre chose qui te chagrine, tu n’es pas ordinairement si sensible aux honneurs de la table, et pourvu que ton ventre soit bien garni, je ne me suis pas encore aperçu que tu te misses en peine du reste. —  Mardi, Monsieur, vous l’avez deviné, répondit Sancho, aussi n’ai-je pas sujet de me plaindre du traitement, puisqu’il n’a tenu qu’à moi de manger autant et plus que vous ; mais ce dont je me plains, est de ce qu’on m’a dit en soupant.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIX. Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. »

On arrêta sa fougue, et le duc, après l’avoir assuré qu’on ne ferait rien sans lui, lui fit promettre qu’il ne sortirait point du château ; ce qu’il jura foi de loyal chevalier.

19. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

J’en trouvai ; mais je n’arrêtai point le prix du louage, parce que M. […] J’en fis trois copies ; une, que vous avez fait arrêter au bureau ; une autre pour M. de Seignelay, auquel MM. […] Je les y laisse : cela m’offre une idée trop infâme pour m’y arrêter. […] Je ne m’arrêterai point sur les disputes des écoles au sujet de l’état où cette âme reste comme morte, ou du moins assoupie avec le corps, jusqu’au jugement final. […] Il descendait pour s’en retourner lorsqu’il a été arrêté par un nouveau spectacle.

20. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Elle est bien faite, et à tout prendre vaut bien la peine de s’y arrêter, au moins pour moi qui n’y cherchais pas tant de raffinement. […] Je ne m’arrêtai point à lui prêter audience : voilà Madame, lui dis-je en sortant, le premier fruit de votre égalité de tendresse. […] Jugez de son étonnement, de se voir arrêtée par ma femme, qu’elle connaissait parfaitement bien. Arrêtez ma belle enfant, lui dit-elle, je ne veux vous faire aucun mal, n’ayez point de peur. […] La vie que je menais me parut un supplice ; et je m’arrêtai au dessein de la perdre en sa présence, ou de l’obliger à se livrer à moi pour éviter ma mort.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Comme ils sortaient de l’hôtellerie, on y apportait un homme mourant que Silvie n’eut pas plutôt regardé qu’elle fit un grand cri qui obligea le duc d’Albuquerque à faire arrêter.

22. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Paris n’avait point encore l’obligation à Monsieur Pelletier, depuis ministre d’État, d’avoir fait bâtir ce beau quai, qui va du pont Notre-Dame à la Grève, que sa modestie avait nommé le quai du NordPelletier Quai du Nord…, et que la reconnaissance publique continue à nommer de son nom, pour rendre immortel celui de cet illustre prévôt des marchands ; lorsqu’un cavalier fort bien vêtu, mais dont l’habit, les bottes et le cheval crottés, faisaient voir qu’il venait de loin, se trouva arrêté dans un de ces embarras, qui arrivaient tous les jours au bout de la rue de Gesvres ; et malheureusement pour lui les carrosses venant à la file de tous côtés, il ne pouvait se tourner d’aucun.

23. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Arrêtez, lui dit-il, ma chère Angélique ; vous ne savez qu’une partie de ce que j’avais à vous dire : non, dit-elle, mais je sais tout ce que vous pensez, et je me le tiens pour dit, et le quitta malgré lui. […] Elle n’en fit que rire ; et lui dit agréablement que les mariages étaient arrêtés au ciel avant qu’on se connût sur la terre ; et qu’outre cela, les mouvements de notre cœur ne dépendaient pas de nous. […] Arrêtez vos bontés Madame, lui dit-il, je n’ai point de maladie corporelle, mon esprit seul est inquiété ; mais je vous demande pardon d’avoir pu pour un moment consentir à vous déplaire.

24. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

Comme ils sortaient de la forêt, le même satyre qui avait arrêté Don Quichotte, vint se présenter dans le chemin où il fit deux ou trois gambades et autant de fois la roue.

25. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Il le prit donc, et y lut qu’il était arrêté que cette princesse serait religieuse.

26. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

Après cela il arrêta un moment, et Sancho qui croyait en être quitte prit ce temps-là pour dire à son maître, que les juges d’enfer ne sont pas si diables qu’on le dit, puisqu’ils entendent raison.

27. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Cela est trop connu pour s’y arrêter ; & j’en ai déjà parlé ci-dessus, au sujet de la femme de Moali. […] Cette pensée me paraît si vraisemblable, & même si juste, que je m’y arrête, avec d’autant plus de raison que la quantité de cadavres que le Portugais dit qui ont été trouvés sur la côte ne convient point au peu de monde que nous avons perdu, ayant tous été bien plus endommagés dans nos navires & nos manœuvres que dans les hommes, Dieu merci. […] Ce qu’ils avaient porté à un tel excès que le seul père Tachard, qui est venu de France avec nous, & qui reste à Pondichéry, doit actuellement à la Compagnie plus de cent cinquante mille piastres, qui, à trois livres chacune, monnaie de France, valent quatre cent cinquante mille livres, sans autre assurance de paiement que des comptes arrêtés. […] On eut beau leur représenter le scandale que causait une semblable invasion du bien d’autrui, il est constant que toutes nos raisons n’avançaient rien, & n’auraient peut-être rien du tout opéré si les soldats, qui prenaient le parti du père Félix, ne leur avaient pas fait mille insultes ; ce qui me faisant craindre une espèce de soulèvement, je les envoyai quérir tous quatre, &, en présence des officiers, qui leur faisaient une infinité de reproches, je leur dis affirmativement que je n’empêcherais point les effets du zèle des soldats, & que les officiers ne s’y opposeraient point non plus ; que le père Félix voulait mettre ces soldats en œuvre pour repousser la force par la force ; qu’ils le regardaient tous comme leur pasteur, & que qui que ce soit n’entreprendrait de les arrêter de le suivre & de lui obéir.

28. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Verville, qui aurait voulu être bien loin, gagna la porte ; mais il ne sortit pas sitôt qu’il l’aurait voulu, parce qu’il fut arrêté par Cléon qui était resté immobile sur un siège les larmes aux yeux, tant l’état où il avait vu sa fille lui avait été sensible.

29. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Mille résolutions me passèrent par l’esprit sans m’arrêter à pas une. […] j’essuyai les pleurs que je faisais répandre ; je la priai d’en arrêter le cours ; de donner les duretés que je lui avais dites aux premiers transports d’une colère dont je n’avais pas été le maître, que j’en étais assez puni par le regret que j’en avais, et l’état où il m’avait mis. […] Valeran prétendit qu’il l’avait volée, et sur ce qu’il dit, on arrêta Garreau prisonnier. […] Elle ne put pas être assez prompte, Valeran qui avait lui-même aidé aux archers qui avaient arrêté Garreau, avait eu la cruauté de le faire tellement maltraiter par ces gens aussi peu pitoyables que lui, que ce malheureux, qui avait eu quelque chose crevé dans le corps, mourut le cinquième jour de sa prison, jetant le sang par toutes les extrémités de son corps ; et je n’ai pas encore pu trouver le moyen de ravoir ni la lettre de défunt Monsieur le marquis de Buringe mon père, ni la promesse de mariage que je lui avais faite.

30. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Comme il en est friand, il s’élance hors de l’eau pour le dévorer, et l’hameçon l’arrête. […] Il y avait trois de leurs navires mouillés devant, mais n’ayant rien à démêler avec eux nous ne nous sommes point arrêtés. […] Ils marchent ainsi, le corps ayant le visage tourné vers le chemin, jusques à environ vingt ou trente pas du foyer, où ils s’arrêtent.

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