/ 30
2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

A peine l’enchanteur eut achevé, que Dulcinée se jeta aux pieds du franc chevalier, qui la releva malgré les efforts qu’elle fit pour y rester. […] A peine Dulcinée put-elle achever cette triste harangue, et interrompue par tant de sanglots. […] La princesse Dulcinée fut conduite dans la chambre qui lui était destinée ; et Balerme, Durandar, Montésinos, Merlin et Parafaragaramus conduisirent nos aventuriers dans celle qu’on leur avait préparée, et qui était d’une magnificence achevée : l’or et l’argent y brillant partout ; les glaces, qui en faisaient la tenture, rendaient la lumière qu’elles recevaient de deux lustres d’argent, chargés de vingt-quatre bougies, dont la réflexion était si vive qu’il était impossible d’y jeter les yeux sans être ébloui ; deux lits de brocard d’or avec leurs housses traînantes jusqu’à terre, garnies d’une grosse frange d’or à campanes, en faisaient l’ornement, et étaient accompagnés de deux fauteuils dorés, garnis comme les lits, et d’une table qui paraissait d’argent massif, qui tout ensemble faisaient à la vue un effet tout agréable. […] Il alla promptement l’ouvrir, et trouvant ses deux bourses dedans, et tout son argent, qu’il compta pièce à pièce, l’esprit acheva de lui en tourner de joie qu’il en eut.

3. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Voilà une beauté achevée, dit Madame de Contamine. […] J’en dis, répondis-je, que voilà un homme à craindre et un scélérat achevé. […] Après qu’il en eut achevé la lecture, il me les rendit et reprit la parole. […] Oui repris-je, achève. […] J’achevai ma confession, et je demandai l’absolution.

4. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Achevez, lui dis-je, Mademoiselle, expliquez-moi ce mais. […] J’achevai de satisfaire notre hôtesse, elle me promit d’avoir soin de notre ménage. […] À peine eus-je achevé d’écrire, que j’entendis le carrosse arrêter à la porte. […] À peine pus-je achever, tant elle m’interrompit de fois. […] J’ai envie, dit Madame de Jussy, après qu’il eut achevé, de voir une femme si extraordinaire.

5. (1721) Mémoires

Elle acheva pourtant son pèlerinage, mais cela ne la fit pas devenir grosse, à moins qu’on ne veuille imputer à sa dévotion la rencontre que je vais dire. […] Il n’y avait pas même d’eau, ou bien elle était bourbeuse parce que le puits que les habitants avaient commencé n’était point achevé. […] Colbert pourquoi il lui avait envoyé un homme à qui le vin avait troublé la raison, et celui-ci, pour achever de perdre M.  […] Celle-ci voulut généreusement achever ce qu’elle avait généreusement commencé et ne lui en dit point le sujet. […] Ainsi, en ayant encore le goût tout récent, j’en entretins la compagnie, et mon récit acheva de déterminer La Boulaye à y aller.

6. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

lui répliqua-t-il en lui serrant les mains, mais achevez, acceptez-vous les propositions que je viens de vous faire ? […] Il la pria d’achever d’apprendre à chanter, à danser, à jouer des instruments, et d’autres choses propres à la perfectionner. […] Il le fit avec un air si passionné, qu’il acheva de gagner cette princesse. […] Elle le laissa achever sans l’interrompre : l’état où il était lui faisait pitié ; elle le consola elle-même, et l’envoya reposer. […] Elle y alla avec une certaine pudeur sur le visage qui acheva de gagner le cœur de Madame de Contamine.

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »

Les gens qui venaient au secours de la duchesse étaient les siens mêmes, qui après avoir été de loin témoins du combat de nos braves, et voyant que le nombre des assassins diminuait, étaient venus pour achever d’en délivrer leur maîtresse, et se servant de l’exemple que Sancho leur avait montré, ils prirent chacun un palonnier, et eurent bientôt abattu le malheureux qui restait sur ses pieds ; ils allaient achever de l’assommer, lorsque Don Quichotte qui arriva ramenant le cheval de Sancho, et par conséquent la bouteille, les empêcha de tuer ce misérable, et se contenta de le faire lier et garrotter aussi bien que l’autre, que Sancho avait assommé, et celui à qui il avait fait passer son cheval sur le corps, qui tous deux n’étaient qu’étourdis.

8. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Toutes ces visions avaient achevé d’étonner Sancho ; mais la présence du sage Parafaragaramus le rassura peu à peu, et une fiole de rossolis qu’il lui fit avaler, en lui disant que c’était de l’ambroisie, acheva de lui rendre ses esprits ; il en fit prendre aussi au héros de la Manche, qui lui fit bien du bien, parce qu’outre qu’il était à jeun, il puait dans cette caverne d’une terrible force le salpêtre et le soufre qu’on y avait brûlé. […] Courage, dit le désolé écuyer, voilà pour m’achever de peindre ; qu’ai-je à faire du désenchantement de Madame Dulcinée ; que me sert que Guillot soit homme de bien si sa bonté ne me fait rien ; mais c’est, Monsieur, que mal d’autrui n’est que songe, et chou d’autrui n’est que fumier.

9. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Il est certain que cette fille était d’une douceur et d’une honnêteté achevée, comme sa conduite l’a fait voir avec l’homme qu’elle a épousé depuis, et dont elle est veuve, avec qui elle a souffert tout ce qu’une femme peut souffrir d’un homme emporté et jaloux ; en un mot aussi brutal en effet que je me feignais. […] L’amour qu’elle avait pour moi acheva de la persuader. […] Je ne vous interromps point, Monsieur, reprit cette dame en riant, nous aurons du temps pour parler de tout ; achevez l’histoire de Monsieur de Jussy, toute la compagnie vous en prie. […] Il achève une lettre, Madame, dit ce laquais.

10. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Il faut remarquer aussi que les maux infâmes dont les trois quarts au moins sont infectés achèvent de les énerver. […] Ils demandent la paix avec instance & offrent d’achever de raser ou de ruiner ce fort, ou de le lui céder. […] Il y félicitait le roi de ses victoires & de sa grandeur dame & de la modération d’avoir mieux aimé accorder & prescrire la paix à ses ennemis que d’achever de les assujettir (la paix de Nimègue venait d’être faite). […] Il est vrai, me répliqua-t-il ; mais puis-je achever sans crainte ? […] Ils ont laissé ces mandarins à Balassor, dans le dessein de leur rendre service, à eux jésuites en particulier, lorsqu’ils seront arrivés à Siam, & d’achever d’y perdre la réputation du nom français.

11. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Ce présent était très riche, et le peintre et le joaillier qui avaient travaillé au mien, auxquels je le montrai, me dirent que tout y était achevé, et que la boîte et le portrait valaient au moins deux cents louis. […] Cette lettre acheva le portrait de Mademoiselle Dupuis : les dames furent charmées, et malgré moi presque, elles se firent mes confidentes. […] Achevez, lui dis-je, en me rejetant à ses pieds, d’où il m’avait fait relever ; et puisqu’enfin vous consentez à la marier, donnez-la-moi si elle le veut bien. […] Je vous aurai en mon particulier, reprit-elle, celle d’avoir achevé de me déterminer à me jeter dans un convent avant la fin de la semaine. […] Comme ils discouraient ainsi, il arriva une dame d’une magnificence achevée, qui venait voir Mademoiselle Dupuis.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

Il se leva et acheva de noircir ses armes, et s’étant couché il rêva au moyen de les emporter sans être aperçu, et il n’en trouva point de meilleur que de faire semblant d’aller dès le matin se promener et de les mettre sous sa robe de chambre. […] On fit jeter de l’eau gommée dans le fourreau des épées de nos deux aventuriers, et on fit briser leurs lances si proprement, que la fracture ne paraissait pas ; mais si profondément pourtant, qu’elles ne pouvaient pas faire le moindre effort sans achever de se briser tout à fait.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Nous avions quitté le jeu en même temps que les autres, et en sortant je demandai à Silvie un moment d’entretien particulier, afin de prendre ensemble des mesures justes pour faire en sorte que sa mère consentît à me rendre heureux ; et pour cela je la priai de me permettre de venir chez elle avant l’heure du jeu, et de se trouver seule dans son cabinet, où je me rendrais ; elle me le promit, avec une petite rougeur qui acheva de me charmer. […] Mais, mon cher amant, mettez tout en œuvre pour achever d’unir deux cœurs qu’un penchant réciproque a déjà joints ; adressez-vous à Madame… elle peut tout sur l’esprit de ma mère, elle m’aime, et vous estime infiniment. […] A peine avait-il achevé que vous entrâtes, et vous mîtes à votre clavecin.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Il en trouva une de son goût, d’une beauté achevée, parfaitement bien faite, d’un esprit et d’une douceur d’ange, d’une famille égale à la sienne, et qui avait toujours été élevée sous les yeux d’une mère, qui passait dans la province pour un exemple de vertu et de sagesse ; en un mot c’était une femme capable de le rendre heureux lui-même, s’il avait su jouir de son bonheur. […] Elle l’avait nourrie et élevée dans une douceur achevée et dans un trop grand respect pour son père pour la croire capable d’en avoir agi de cette sorte par son propre mouvement ; ainsi sur ce sage fondement elle remarqua les acteurs, et aperçut de la contrainte et quelque chose de forcé dans sa fille, et une maligne joie dans les yeux de son gendre, avec un sens froid hors d’œuvre dans une pareille occasion. […] Cette vue acheva de désespérer Sotain.

15. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Cela acheva d’animer Bouchetière : il leva la canne, et vint à Landais ; mais celui-ci qui mesurait le respect qu’il lui devait sur celui que MM. […] Pour achever le plaisir, un requien, s’est laissé prendre : voici comme les matelots l’ont traité. […] Le Vasseur tient parole : nous avons aujourd’hui achevé un gros baril de bonites. […] Je suis remonté dans ma chambre, où j’ai achevé ce que j’avais commencé. […] Nous étions tous de mauvaise humeur, et il a trouvé le secret de nous achever.

16. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Cid Ruy Gomez dit que la douleur acheva de le faire devenir fou, et que si l’effusion du sang ne lui avait pas fait peur, il se serait passé son épée dans le corps, mais qu’il n’avait différé sa mort que jusqu’à ce qu’il eût trouvé une corde et un arbre pour s’y pendre. […] On le félicita d’avoir eu une si bonne nouvelle, et on lui mit en main une bouteille, qu’il vida d’un seul trait ; cela acheva de le remettre en bonne humeur, et on se remit en chemin.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIV. Ce qui se passa dans le château après cette expédition. »

Le duc de Médoc, qui avait un très grand fond de probité et d’honneur, écouta tout ce qu’on lui dit avec une patience admirable, et sans répondre un seul mot ; mais après qu’on eut achevé de lui dire tout ce qui se pouvait dire sur cette matière, il prit la parole, et après avoir remercié toute la compagnie en général du soin que chacun en particulier avait témoigné pour sa personne, il ajouta que s’agissant de rendre service au comte de Valerio, et de sauver l’honneur d’une des meilleures maisons d’Espagne, il n’aurait pas eu l’esprit en repos si lui-même n’y avait été ; que de plus, chacun se faisait dans le monde un point d’honneur et de probité selon son humeur ; qu’il avouait que la recherche qu’on faisait de gens qu’on destinait au gibet, offrait à l’esprit quelque chose de bas et de rebutant, qu’ainsi il ne blâmait point les Français de ne s’y pas commettre, parce qu’ils croyaient que cela était indigne d’un grand cœur ; mais que pour lui il était d’un autre sentiment et qu’il ne croyait pas qu’il fût plus indigne d’un prince de faire la guerre à des voleurs et à des bandits qui désolaient toute une province et ses propres compatriotes, que de la faire à des étrangers ; qu’il croyait même que c’était plus utilement servir sa conscience et le public dans une guerre de cette nature, que dans une guerre réglée, parce que les ennemis qu’on combat dans celle-ci, ne sont pas des ennemis particuliers ni domestiques, puisqu’on peut s’en défaire par un traité de paix ; mais que les autres sont des ennemis d’autant plus cruels, qu’ils ne sont retenus par aucune digue ; de plus que la guerre avait ses lois inconnues aux scélérats, et que les ennemis qu’on combattait dans une guerre de prince à prince, étaient presque toujours des ennemis contraints par la volonté et par l’ambition de leur souverain, avec qui la vie était sauve, ou du moins ne courait pas tant de risque, qu’avec les autres, qui non seulement n’épargnaient personne, mais de qui même leurs propres amis et les gens de leur connaissance avaient plus à craindre que des étrangers ; qu’enfin dans une guerre ouverte on était en état d’attaquer et de se défendre, et que l’on n’était jamais surpris qu’on ne dût s’attendre à l’être ; mais que les voleurs de grands chemins étaient des gens qui mettaient leur sûreté dans les surprises qu’ils faisaient aux gens qui ne se défiaient nullement d’eux ; et qu’en un mot c’était des ennemis d’autant plus dangereux qu’ils empêchaient le commerce et la sûreté, et qu’il n’y avait avec eux ni paix ni trêve à espérer que par leur mort ; enfin des gens universellement regardés avec exécration ; ce qui était si vrai, qu’en France même, où les gens de distinction tenaient cette chasse si indigne d’eux, les bandits et les voleurs de grand chemin étaient punis du plus long et du plus rude des supplices, et privés même de la sépulture.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LX. De l’aventure qui arriva au malheureux Sancho peu de temps après qu’il fut hors de chez le duc de Médoc, et de plusieurs autres choses qui ne sont pas de grande importance. »

Cependant ce mariage ne tarda guère à s’achever, et peu de temps après, son gendre et Sanchette s’en retournèrent au Toboso.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »

lui demanda notre héros, voyant qu’il n’achevait pas. —  Laissez-moi, Monsieur, lui dit Sancho avec chagrin. —  Dis-moi ce que tu as, mon pauvre Sancho, je t’en prie, lui dit Don Quichotte. —  Eh bien, Monsieur, voyez-vous, lui répondit-il, je suis fâché qu’on ne dira plus de nous que nous sommes saint Antoine et son cochon, puisque nous ne mangeons pas à la même écuelle, et que vous êtes avec des ducs et des comtes pendant que je suis avec des valets.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. »

Il montra ses lettres avant que de les cacheter, qui étaient écrites avec tant de zèle, qu’il n’aurait pas pu se servir de termes plus pressants quand il aurait été question de la vie de son propre fils ; et enfin il acheva de mettre en repos l’esprit de la marquise, qui fit partir deux courriers dans le moment même, pour les porter à leur adresse.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »

On ne se ravissait point l’un à l’autre le fruit de son travail et de son industrie ; les maisons des particuliers étaient propres, mais modestes ; on n’y voyait rien qui choquât les bonnes mœurs ; les palais étaient magnifiques, et d’une architecture achevée ; mais on n’y voyait point de ces sculptures ou de ces peintures infâmes, qui par leur nudité bannissent la pudeur et soulèvent les sens ; leur magnificence n’approchait point de celle des églises et des temples ; Dieu était le mieux logé, contre la mauvaise coutume de notre siècle, où l’on place les hommes dans de vastes enceintes qui ont épuisé la nature et l’art, pendant que Dieu n’est placé que dans un simple petit réduit.

22. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Cependant comme le Français était plus adroit que Don Pedre, celui-ci vit bientôt son sang couler, ce qui ayant achevé de le mettre en fureur il se lança à corps perdu sur le Français, mais si malheureusement pour lui, qu’il s’enferra de lui-même, et tomba roide mort ; le Français le démasqua, et voyant que ce n’était pas Sainville, il crut pour lors que ce n’était qu’un voleur, et le laissa là.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »

Elles étaient si pleines d’honnêtetés pour lui, et d’assu- j rance de service pour le marquis qu’il protégeait, que la marquise, à qui il les communiqua, n’eut plus d’inquiétude de ce qui pouvait arriver à son époux, et ne craignit plus que les mauvais traitements que le vice-roi de Naples pouvait lui faire ; mais elle en fut délivrée par des lettres qu’elle reçut de lui, et d’autres que la duchesse reçut de son frère, qui leur apprit que le marquis était libre sur sa parole, et s’embarquerait à la première occasion commode pour se rendre à Madrid, où les ordres du Conseil l’appelaient, et où il achèverait de se justifier de ce dont on l’accusait.

24. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Ce grand bruit acheva de faire revenir nos chevaliers de l’étourdissement où ils étaient.

25. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

S’il n’en fût pas revenu si promptement les peines de l’enfer auraient été bornées là ; mais ayant tout à fait repris ses sens et sa connaissance par un grand verre de vin qu’on lui fit boire, on acheva la cérémonie.

26. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Je reprends la plume pour vous dire que comme j’achevais d’écrire à soleil couchant on m’est venu dire qu’on voyait la terre. […] Il achève de tuer nos bestiaux de Moaly que l’Anglais avait épargnés et qui ne sont point accoutumés à être bercés. […] En effet à quoi sert à ceux qui lisent des relations de savoir où les navigateurs étaient en mer un tel jour, après que le voyage est achevé ? […] Effectivement j’ai toujours ouï dire à la honte de la nation qu’elle est bonne pour tout entreprendre, mais a trop de volubilité pour rien achever. […] Pour achever de parler des bêtes malfaisantes de ce pays-ci, le pauvre capitaine d’armes de l’Oiseau qui fut abattu à Négrades par un buffle en restera eunuque toute sa vie.

27. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

L’enchanteur eut à peine achevé qu’il disparut, et ne donna pas le temps à notre héros de se jeter à ses pieds, parce qu’il lui défendit de descendre de cheval, de le remercier, et de le suivre.

28. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

Sancho qui l’écoutait attentivement, fut ennuyé d’une description si pompeuse, qui n’était point de son goût, parce qu’il n’y comprenait rien ; mais il acheva de se fâcher tout de bon lorsque son maître vint à peindre les cheveux qui tombaient négligemment sur les épaules de celle dont il faisait l’éloge, et qui pendaient à grosses ondes tout le long de son corps ; c’était à son dire autant de liens où les amours enchaînaient les cœurs, et les petits zéphirs s’y jouaient avec eux, et les faisaient nonchalamment voltiger.

29. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Cette lettre n’avait rien d’essentiel, n’étant pas achevée, ainsi il ne put faire dessus aucun fondement, mais il l’éclaira ensuite de si près, qu’il apprit qu’elle allait dans une maison empruntée où il se trouvait un homme parfaitement bien fait, qu’on ne connaissait pas.

30. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

— Jour de Dieu, Madame, répondit Thérèse, nous sommes deux, et quand il a une fois commencé, je tâche d’achever, et cela dérange un peu notre ménage, car nous cassons tout en nous le jetant à la tête.

/ 30