La tête remua trois fois, fit trois tours, & trois bonds ou sauts ; & le lendemain, il plut avec abondance. […] Que le lecteur y réfléchisse à son tour. […] Je leur dis à mon tour que sans mon chien, j’aurais passé la nuit à l’air ; & leur racontai de quelle manière il m était revenu quérir. […] Après cela, il fit fort posément trois tours autour du corps couché à terre ; à chaque tour, il jeta un peu de riz dessus, & recommença ses prières, étant aux pieds du corps, & tourné vers lui : cela dura environ deux Miserere. […] Le bramène fait encore trois autres tours, en continuant toujours sa prière.
Allez faire un tour et revenez. […] Je crains les suites de cette démarche, et si à mon tour j’en croyais mes pressentiments, je suivrais mon conseil. […] Je remontai ensuite ; je fermai la porte à double tour, et en ôtai la clef, sans qu’elle s’en aperçût. […] Elle voulut sortir, mais comme la porte était fermée à double tour, et que j’avais la clef, il fallut qu’elle restât. […] Comme à mon tour je feignais une véritable colère, elle se défâcha tout à fait.
. — Je veux bien te contenter, répondit le spectre, à condition que tu me contenteras à ton tour. […] Que pourraient-ils dire sur tous ces tours de passe-passe que vous venez tous de voir, et dont vous êtes témoins oculaires ? […] Le comte du Chirou qui avait imaginé le tour, avait fait faire une fosse comme une manière de cave, dont la terre était soutenue par des poutres appuyées sur des pieux, au-dessus de quoi on avait mis des planches qu’on avait couvertes de gazon, et on y avait laissé une espèce de trappe, qui portait sur quatre cordes, ou plutôt sur deux cordes croisées, qui répondaient à quatre poulies, et on avait attaché aux extrémités de ces quatre cordes qui soutenaient cette trappe des poids d’égale pesanteur, en sorte qu’il n’y avait qu’à lâcher les poids pour faire tout d’un coup monter la trappe au niveau de la terre ; et afin que Don Quichotte et Sancho ne s’aperçussent pas de ce qui se faisait dans le fond de cette cave, en mettant dessous le gazon la table garnie, et l’ôtant lorsqu’on la faisait disparaître, on avait mis par tout le haut de la poudre à canon délayée avec des mixtions pour en faire un feu d’artifice qui parût en même temps un feu vif, et qu’il en restât pourtant une fumée épaisse.
Je montai à cheval à mon tour ; la gourmette était détachée, je n’y pris pas garde. […] J’allai le visiter à mon tour ; il me reçut parfaitement bien. […] Je ne l’ai pas oublié moi, repris-je à mon tour d’un air fier. […] Je la pris à mon tour. […] Les larmes lui vinrent aux yeux à son tour ; en un mot, je la touchai vivement.
Je vous sacrifie à mon tour la crainte que j’en ai conçue. […] Après le tour qu’il vous a joué, il ne viendra pas, lui dis-je. […] Si c’est un tour de votre main, comme j’y vois de l’apparence, vous avez fait un crime inutile. […] C’était un tour de garçon qui l’obligeait de retarder de quinze jours son mariage, qui se devait faire dans deux. […] Ma mère vint la voir à son tour ; et j’appris avec bien de la joie qu’elles étaient contentes l’une de l’autre.
Tout ce qu’il y avait d’honnêtes gens distingués dans leur voisinage, étaient ravis d’avoir chez eux le mari et la femme, qui les recevaient à leur tour le plus honnêtement du monde. […] Il n’avait garde de soupçonner, que sa belle-mère voulût lui jouer un tour, elle qui avait toujours refusé de retourner chez lui, quoiqu’il l’en eût plusieurs fois priée et qu’il continuât d’aller la voir à son ordinaire ; au contraire elle lui avait toujours témoigné qu’elle ne voulait jamais voir une fille qui avait traité son père avec tant d’indignité, et qui se ressentait si peu de son éducation, et elle avait si bien dissimulé ses vues, que Sotain qui croyait que tout commerce était absolument ruiné entre son beau-père, sa belle-mère et sa femme, s’applaudissait d’avoir si bien réussi, et d’avoir fait en sorte que sa femme ne vît plus personne et ne parlât plus à d’autre homme qu’à lui. […] Elle perdit toute patience, entra brusquement dans la chambre, et prit à son tour le parti de sa fille. […] Julia ne lui dit rien que d’avantageux, et l’assura que depuis qu’il était parti elle ne l’avait point quittée de vue, qu’elle avait tous les soirs fermé leur porte en dedans aux verrous et à double tour, qu’elle en avait ôté la clef, qu’elle n’avait ni écrit, ni parlé à qui que ce fût de dehors, et en un mot, qu’elle ne s’était point aperçue qu’elle eût aucun commerce avec personne ; mais qu’elle ne savait point aussi par quel endroit elle avait pu mériter sa haine, d’autant moins qu’elle avait fait son possible pour s’en faire aimer ; que tout ce qu’elle en pouvait croire était que son assiduité commençait à lui déplaire.
Le front large et uni, le nez bien fait, la forme du visage ovale, une fossette au menton, la bouche fort petite et vermeille, les dents blanches et bien rangées, le nez serré un peu aquilin, la gorge faite au tour, le sein haut et rempli, les bras comme la gorge, et la plus belle main que femme puisse avoir. […] Je voulais la faire expliquer à son tour. […] Il n’y avait rien de plus scélérat que le tour que je lui jouais. […] Non seulement je vous servirai de témoin ; mais encore si vous avez besoin d’appui, je ne vous abandonnerai point, quoique je vous veuille du mal pour le tour que vous avez joué à Mademoiselle Grandet, que j’estime infiniment ; cependant je n’en ai de ressentiment que pour vous bien remettre ensemble si je puis.
Ils assurent même que cette île change de situation, paraissant quelquefois au Nord, ensuite au Sud, et qu’enfin elle fait le tour des autres. […] Je le répète, Renaucourt guignait l’hôtesse d’un œil de concupiscence qui nous faisait de la peine. et nous obligea de lui en faire à son tour. […] Je lui ai sèchement répondu que je n’avais rien acheté ; et lui ai demandé, à mon tour, depuis quand il me prenait pour son pourvoyeur. […] Il a fait une infinité de sauts et de tours, qui sont assurément divertissants pour qui ne les a jamais vus ; et enfin, au bout d’une bonne demi-heure, il est allé à son tour servir de pâture à d’autres monstres comme lui. […] notre troisième truie a mis bas cette nuit dix petits gorets : ils feront figure à leur tour.
Les auditeurs, et surtout les Français, en riaient comme des fous, particulièrement Sainville et Silvie, qui étaient les inventeurs du tour qu’on venait de lui jouer. […] La malicieuse Provençale, qui avait imaginé de concert avec le comte du Chirou le tour qui devait être joué le lendemain, avait à dessein tourné la conversation sur le défi de Sancho à tous les chevaliers errants, et afin que Don Quichotte en fût scandalisé, elle avait eu la malice de dire à son amant comme en secret, mais pourtant si haut que le héros de la Manche l’avait entendu : Le seigneur Sancho ne s’en dédit pas, et n’excepte pas même l’illustre princesse Dulcinée du Toboso.
Thérèse n’en croquera que d’une dent ; la bonne pièce a fait de l’autre comme des choux de son jardin ; mais patience, à bon chat bon rat ; découvre ton trésor aux voleurs, et dors tranquillement si tu es une bête ; à bon entendeur salut ; chacun est maître à son tour, et qu’elle ne m’échauffe pas les oreilles, car je redoublerais la dose ; vous savez bien ce que je veux dire. […] Ils allèrent après le dîner faire un tour dans les jardins du château, où après avoir continué longtemps la même conversation, tout le monde s’éloigna insensiblement de Don Quichotte, qui de sa part ne fut pas fâché d’aller seul entretenir ses rêveries environ une heure, après quoi les deux ducs, le comte Valerio et les deux Français allèrent le trouver avec beaucoup d’empressement en apparence.
Chamillart dont je parlerai aussi à son tour. […] Je parlerai de M. d’Argenson à son tour. […] Ce qui faisait que ses propres associés craignaient ses tours de souplesse et ses finesses. […] repris-je à mon tour, je vous ferai civilité quand vous me brutaliserez ! […] Tout le monde était ravi de voir ces sangsues sucées à leur tour.
Tout cela était soutenu par une gorge qui semblait faite au tour, potelée et charnue, la main très belle, le bras comme le col, la jambe bien faite, la démarche ferme et fière, et toutes ses actions et ses paroles animées ; mais remplies d’une certaine modestie naturelle qui m’enlevait : en un mot, c’est une beauté achevée. […] Ecoutez, reprit-elle tranquillement, cela me fait soupçonner quelque tour. […] Ils accordèrent à Dupuis tout ce qu’il leur demanda ; et enfin l’affaire fut traitée si sérieusement, que c’eût été une chose conclue, et dont Dupuis n’aurait pas pu se dédire, si sa fille avait voulu y consentir : mais c’était ce qu’il savait bien qu’elle ne ferait pas, et ce n’était qu’en vue de lui jouer un tour comme celui-là, et de l’obliger à s’opposer à ce qu’il paraîtrait vouloir, qu’il avait toujours protesté de ne la point violenter. […] Elle me dit ce qu’il avait fait, et qu’elle avait craint, lui voyant si promptement tant emprunter et tant vendre, (car elle croyait la vaisselle vendue) qu’il ne lui jouât quelque tour ; mais enfin qu’elle ne se sentait pas de joie, voyant quel dessein il avait eu. […] Il faut être moi, pour bien concevoir ma rage et mon désespoir : je ne pouvais soupçonner qu’il y eût aucun tour là-dessous.
Sancho, après avoir écouté en mangeant et buvant la morale du bon curé sans l’interrompre, prit la parole à son tour. — Doucement, Monsieur le curé, dit-il, personne ne court après nous. […] Après tout, Monsieur le curé, ventre affamé n’a point d’oreilles ; il souvient toujours à Robin de ses flûtes ; ne remuez point ce qui est dans mon pot, l’odeur vous en ferait éternuer jusqu’aux larmes ; laissez-moi tel que je suis, et demeurez tel que vous êtes, à mon tour je prêcherais les prédicateurs, et chacun le sien ce n’est pas trop.
Je dirais, répondit-elle, que le motif serait très peu honnête ; et qu’il faut que les gens qui ont envie de voir ici si souvent Mademoiselle de Vougy, ne la considèrent guère, puisqu’ils lui donnent toute la peine de l’aventure, et qu’ils pourraient lui en épargner une partie en venant la voir à leur tour. […] Il faudrait, dit-elle, que je fusse folle pour donner là-dedans ; mais n’importe, il faut que je fasse semblant de le croire, puisque vous me promettez que nous ne serons plus obligées de faire tant de tours. […] Et supposé que je vous aimasse à mon tour, ajouta-t-elle, quel parti prendriez-vous ? […] Son dessein même était d’affecter de l’indifférence pour se faire rechercher à son tour ; mais l’état où il la trouva lui fit oublier la dureté qu’il avait préméditée.
Là-dessus il conta à son maître tout ce qui lui était arrivé, avec son ingénuité ordinaire, confessant qu’il avait éloigné le combat avec Parafaragaramus, parce qu’ils avaient fait la paix, mais que ce n’était assurément pas lui, mais que celui qui avait pris son nom lui avait joué ce vilain tour. — Je n’ai jamais lu, reprit Don Quichotte, que pareille aventure soit arrivée à chevalier errant ; mais mon enfant, il arrive tous les jours des choses nouvelles et surprenantes, aussi ne devais-tu pas entrer dans l’hôtellerie, ni quitter le champ de bataille, non plus que ton cheval, parce qu’un bon chevalier doit toujours être en état. — Ah pardi je vous tiens, interrompit Sancho, la pelle se moque du fourgon ; médecin guéris-toi toi-même ; t’y voilà, laisse-t’y choir ; à bon entendeur salut. — Que veux-tu dire, lui demanda Don Quichotte, avec tes proverbes entassés l’un sur l’autre ?
. — Et plus de horions à gagner, interrompit Sancho à son tour.
Sancho fut dépouillé, visité et pansé à son tour.
J’abandonne tout à mon tour. […] La vue de mon sang me mit en fureur à mon tour ; et quoi qu’on pût faire pour nous séparer, je lui portai deux coups dans le corps dont le dernier le terrassa. […] Tant d’obstination de tous côtés pour me faire faire des vœux que j’abhorre, m’[a] réveillée de ma léthargie, en me faisant voir un déchaînement général, j’ai résolu de les jouer à mon tour.
Chacun pour appuyer ses sentiments par des faits raconta une histoire ; les Espagnols en contèrent d’Espagnols, qui avaient aimé jusques à la mort, et même par-delà ; et les Français, pour leur montrer que tous les Espagnols ne se ressemblaient pas, racontèrent à leur tour des histoires d’Espagnols qui avaient été inconstants.
Notre héros s’enquit de la bataille de Roncevaux, et ils lui répétèrent tout ce qu’il en avait déjà lu dans ses romans, et eux s’enquirent à leur tour de ce qui était arrivé sur terre depuis leur enchantement.
Il y a plus de deux ans, poursuivit-elle, que Sainville s’est attaché à moi avec une obstination d’autant plus forte qu’il la cache à tout le monde à cause du mépris que j’ai pour lui ; je sais tous les tours de fourbe qu’il a faits à d’autres femmes, dont lui-même s’est vanté à moi. […] Il la pria de souffrir qu’il se jetât une heure ou deux sur son lit, et cette fille qui n’y entendait aucune finesse lui ouvrit librement sa chambre, qui, comme vous savez, n’était séparée de votre cabinet que par une cloison fort mince ; il la pria de fermer la fenêtre et sa porte, mais en emportant la clef ne la point fermer à double tour, afin qu’il pût sortir quand il voudrait.
Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent.
Les Espagnols et les Français avaient tenu conseil, où chacun avait inventé quelque tour.
Don Quichotte, qui mourait d’impatience de se signaler, voulait brusquement entrer dans la forêt, mais le duc lui dit qu’il fallait qu’une partie de son monde en fît le tour, afin que qui que ce fût ne pût s’échapper, et qu’on se reconnaîtrait au son du cor que chaque troupe aurait.
L’enchanteur qui ne s’était point attendu à une pareille gourmade, se mit à son tour sur l’offensive, et comme il était bien plus robuste que Sancho, il le mit bientôt dessous, et lui rendit le change avec usure, et surtout avec une des peaux d’anguille qui lui servait de tresse, au bout de laquelle il y avait une balle de plomb, dont il lui accommoda le corps le plus joliment du monde.
Son inquiétude se remarquait par ses fréquents tournements de tête et son agitation continuelle ; mais le malheureux n’en était pas encore où il pensait : car un démon dameret, c’est-à-dire fort proprement vêtu, et nullement effroyable comme les autres, mais au contraire parfaitement bien mis avec de la broderie d’or et d’argent, de belles bagues et de beaux anneaux aux doigts, de beau linge et de belles dentelles, poudré, frisé, en un mot tiré à quatre épingles et d’un visage fort doux, fort mignon et fort beau, s’approcha du trône de Pluton, et ayant posé sur le premier degré deux petits paniers qu’il portait, l’un rempli de petites cornes de différentes couleurs, et l’autre de petites fioles d’essence, de pots de pommade, de tours de cheveux, de boîtes à mouches, de fard et d’autres ingrédients propres aux femmes, se mit à genoux et d’une voix fort douce et fort agréable se mit à le supplier de lui accorder audience.
Il y alla, et les surprit tous deux tête à tête ; mais ne voyant aucun vestige de ce qui se passait entre eux, et cet époux sage et prudent voulant bien lui-même ne pas s’apercevoir du tour, il leur fut facile de justifier leur surprise sur l’étonnement où sa présence les mettait.
Elle m’a une fois refusé, je l’ai refusée à mon tour, et n’est-il pas juste que qui peut et ne veut pas, veuille après et ne puisse pas ?