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2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Justin s’apercevant enfin des dissipations de son épouse, résolut d’en découvrir le sujet, et la surprit un jour qu’elle écrivait une lettre. […] Il y alla, et les surprit tous deux tête à tête ; mais ne voyant aucun vestige de ce qui se passait entre eux, et cet époux sage et prudent voulant bien lui-même ne pas s’apercevoir du tour, il leur fut facile de justifier leur surprise sur l’étonnement où sa présence les mettait. […] Cléon vit les caresses qu’ils se firent en s’abordant, et enfin voyant qu’ils se joignaient de fort près, il descendit promptement en tirant son gendre après lui ; ils entrèrent tous deux dans la chambre en même temps, et surprirent les deux amants. […] Puisque Madame et ces Messieurs, reprit le duc de Médoc après que la marquise eut cessé de parler, nous ont avoué avec sincérité le génie de leur nation, il est juste de leur rendre le change, et d’avouer qu’il est bien plus chrétien de pardonner que de se venger, et qu’ainsi leurs maximes sont préférables aux nôtres ; cependant nous ne sommes pas les seuls qui nous servions du poignard lorsque nous surprenons nos femmes en flagrant délit, les Français aussi bien que nous s’en servent assez souvent, et quoique cela soit absolument condamnable, il semble qu’il soit permis de le faire, parce qu’on suppose qu’un homme n’a pas pu résister aux mouvements impétueux de la nature, ni à la rage qu’un pareil objet lui a inspiré.

3. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Les certificats que j’ai pris du jour de mon retour en France, ne vous surprendront plus, lorsque vous en saurez la raison, et vous feront connaître en même temps que toute l’espérance du bonheur de ma vie, n’est fondée que sur la fidélité d’une fille, ou plutôt d’une femme. […] On la chercha partout ; et enfin comme on vit qu’elle n’était point à Paris, sans vous dire comment notre route fut découverte, on la sut, on nous suivit, et on nous surprit que nous étions encore au lit. […] Madame de Jussy monta en carrosse au sortir de table ; elle alla chez son oncle qui fut extrêmement surpris de la voir si magnifique, elle qui l’avait toujours porté chez lui comme une dévote. […] Jamais homme ne fut plus surpris d’une pareille réponse. […] Il n’avait point de chapeau, et était comme peut être chez lui le maître de la maison ; mais vêtu d’un air qui me surprit moi-même.

4. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

Vous n’avez fait que me prévenir, Monsieur, lui dit-il, car j’allais parler à Madame avec la même sincérité que vous avez fait, et j’aurais ajouté que ce qui me surprend le plus, c’est que les maris espagnols veulent que toute la raison soit de leur côté, et tout le tort de celui des femmes ; cependant s’ils s’examinaient bien, ils verraient que ce n’est que leur amour propre qui les joue en leur persuadant une chose si fausse : je m’explique. […] Plusieurs hommes préparés devraient-ils se jeter sur un seul qui ne se doute de rien, qui étant surpris le plus souvent désarmé, n’a le temps ni le moyen de se défendre ? […] Les assassinats ne seraient point si fréquents, les crimes feraient plus d’horreur, et l’enfer n’engloutirait pas les âmes de ceux qui étant surpris de la mort, sans s’y être préparés, ne peuvent mériter leur salut par une sincère pénitence dans une plus longue vie.

5. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Je n’en fus point surpris pour ce qui était de ses tantes, mais il n’en fut pas de même d’elle, dont le procédé me déconcerta. […] Le coup est là, Madame, lui dit Silvie, en mettant la main à l’endroit du cœur, mais du moins avant que de mourir, aurai-je la triste satisfaction d’inspirer à Sainville autant de pitié que de haine. —  Il ne vous hait point, Madame, lui dit la marquise. —  Quand il me haïrait, Madame, reprit tristement Silvie, sa haine m’est trop due pour m’en plaindre ; mais je puis dire qu’il y a dans mon procédé pour lui plus de faiblesse que d’inconstance et de malice ; on a surpris ma jeunesse ; on m’a inspiré une fierté hors de saison ; et de la plus heureuse de toutes les femmes que je serais à présent, si j’avais suivi les mouvements de mon cœur, on m’en a rendu la plus infortunée. […] Mon départ a dû vous surprendre, mais quand vous en saurez le sujet vous jugerez bien que j’ai dû vous le taire. […] Mes tantes qui ne savent point les raisons de l’obstination de ma mère ni de la mienne, s’en étonnent, et si je puis le dire, le public en est surpris.

6. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Je vous dirai seulement ce qui s’est passé depuis votre départ, qui surprit tout le monde qui vous connaissait. […] C’était son portrait ; et ce qui me surprend, c’est que plus elle a grandi, plus elle a embelli, et plus elle lui a ressemblé ; c’était pourtant un des hommes du monde le plus laid, n’ayant rien de beau que le front, les yeux et la taille. […] Quoique cette déclaration si peu attendue, fût épineuse pour une fille, et qu’elle ne pût pas dire plus, il est certain que sa manière fut accompagnée de tant de pudeur, que j’en restai en même temps surpris et charmé. […] L’ardeur dont je lui avais parlé le matin, et l’amour qui éclatait dans mes paroles, avaient surpris un de ces instants de pitié, auxquels les plus diables sont sujets quelquefois malgré eux. […] Vous seriez le seul, reprit Des Ronais, qu’un tel changement ne surprendrait pas.

7. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Il fut surpris de me voir : la pauvreté de ses meubles me témoigna son indigence. […] Pour la chambre, c’est une bagatelle, ce serait à vous à prendre vos précautions pour n’être point surpris. […] Ce malheureux, surpris au dernier point, fit ce que je voulus. […] Il ne s’y attendait pas, et parut un peu surpris en entrant ; mais il se remit aussitôt. […] Cela est beau de surprendre les gens, lui dit l’aimable Dupuis.

8. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Je ne suis point surpris, me dit-il, en m’embrassant, de la déclaration que vous me faites ; je m’y suis attendu dès que nous sommes sortis du couvent de ma sœur. […] J’en étais surpris aussi bien que de ses réponses : mais je fus éclairci de tout ; car après m’avoir fait un dernier signe, s’être mordu la lèvre et levé ses yeux au ciel, elle me quitta brusquement, en me disant que je lui ferais plaisir de revenir l’après-midi quérir une lettre qu’elle allait écrire à son frère. […] Il en écrivit une autre, par laquelle il lui mandait qu’il était surpris des plaintes que son couvent faisait d’elle, qu’elle souffrait un homme avec scandale ; que cela n’était pas bien, qu’il ne savait qui était cet homme, et qu’il ne voulait point l’apprendre, parce qu’il en arriverait trop de malheur. […] Nous nous étions attendus à cette réponse qui ne nous surprit pas, et nous prîmes tout de bon le parti de l’enlèvement, et d’aller nous épouser hors de France, ce que nous ne pouvions pas faire à Paris incognito pour plusieurs raisons très considérables, dont la religion n’était pas la moindre ; car en ce temps-là j’étais encore du troupeau égaré, comme vous l’appelez, et que nous appelions nous le troupeau réformé. […] Les religieuses en furent terriblement scandalisées, et tout le clergé surpris.

9. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Vous me surprenez, dit Des Frans, de l’accuser d’infidélité, elle dont on vantait tant autrefois la sincérité et la candeur. […] Silvie a écrit à Gallouin, reprit Des Frans tout surpris !

10. (1721) Mémoires

Le, curé surpris de, ce procédé lui demanda pourquoi il ne chantait pas. […] Colbert furent surpris de le voir si bien instruit de tout ce qui se passait dans le Canada. […] Il fut sans doute surpris de ma réponse et de ma sortie, toutes deux également brusques : mais le lendemain il se tranquillisa. […] Tout Paris fut surpris d’un pareil arrêt, parce que tout Paris espérait que Miotte serait pendu. […] Il avait surpris sur le fait un filou qui avait voulu lui voler son mouchoir.

11. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

J’écoutai donc tout avec une tranquillité et un sang-froid qui me surprenait moi-même. […] Je pris Silvie par la main, la manière libre dont j’agis, et dont elle agit elle-même, surprit un peu ceux qui l’examinèrent ; mais cela ne nous embarrassait pas. […] Je la trouvai toute pâle, et tellement changée que j’en fus surpris ; elle était dans un abattement égal au mien. […] Il fut surpris de ce qui avait été fait contre Garreau, contre les ordres précis qu’il avait donnés en partant. […] Vous me surprenez, Madame, reprit le commandeur, quand vous me parlez de Silvie comme d’une fille qui se gouverne mal !

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Le hasard voulut que Ginès de Passamont, autrement Ginesille de Parapilla, ce fameux filou que Don Quichotte avait délivré des galères, avait été surpris en vol dans le château de Médoc, où on l’avait retenu, et on en avait averti le duc, qui avait envoyé ordre de le retenir jusqu’à son retour, étant bien persuadé qu’il lui serait utile dans ses desseins. […] Celui-ci n’en avait point été surpris, parce qu’il le connaissait pour un homme intrépide et tout à fait infatué de ses Chevaleries.

13. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Colbert n’avait été si surpris qu’il le fut à la lecture de ce placet. […] Il prenait son temps que le Mogol n’était point en état de le secourir. soit pour être trop éloigné, soit pour avoir été battu ; & prenait si bien son moment & ses mesures qu’il n’a jamais été surpris & a toujours surpris les autres en arrivant lorsqu’il était le moins attendu. […] On y voit du moins briller la vérité ; ils ne s’étudient point à surprendre la bonne foi ni la religion du public. […] Je suis encore surpris de deux choses. […] Je ne sais, dit-il, par quel charme ils ont surprissurprennent encore tant de monde, sous le faux prétexte d’une dévotion & d’un zèle dont ils ne sont nullement animés, 61 qui ne leur sert que de manteau, & non pas d’objet.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIII. Comment on a découvert ces nouvelles aventures qu’on donne au public. »

On dit même que son dessein était de tout jeter au feu, et qu’il n’en fut empêché que par la mort qui le surprit.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIV. Ce qui se passa dans le château après cette expédition. »

Le duc de Médoc, qui avait un très grand fond de probité et d’honneur, écouta tout ce qu’on lui dit avec une patience admirable, et sans répondre un seul mot ; mais après qu’on eut achevé de lui dire tout ce qui se pouvait dire sur cette matière, il prit la parole, et après avoir remercié toute la compagnie en général du soin que chacun en particulier avait témoigné pour sa personne, il ajouta que s’agissant de rendre service au comte de Valerio, et de sauver l’honneur d’une des meilleures maisons d’Espagne, il n’aurait pas eu l’esprit en repos si lui-même n’y avait été ; que de plus, chacun se faisait dans le monde un point d’honneur et de probité selon son humeur ; qu’il avouait que la recherche qu’on faisait de gens qu’on destinait au gibet, offrait à l’esprit quelque chose de bas et de rebutant, qu’ainsi il ne blâmait point les Français de ne s’y pas commettre, parce qu’ils croyaient que cela était indigne d’un grand cœur ; mais que pour lui il était d’un autre sentiment et qu’il ne croyait pas qu’il fût plus indigne d’un prince de faire la guerre à des voleurs et à des bandits qui désolaient toute une province et ses propres compatriotes, que de la faire à des étrangers ; qu’il croyait même que c’était plus utilement servir sa conscience et le public dans une guerre de cette nature, que dans une guerre réglée, parce que les ennemis qu’on combat dans celle-ci, ne sont pas des ennemis particuliers ni domestiques, puisqu’on peut s’en défaire par un traité de paix ; mais que les autres sont des ennemis d’autant plus cruels, qu’ils ne sont retenus par aucune digue ; de plus que la guerre avait ses lois inconnues aux scélérats, et que les ennemis qu’on combattait dans une guerre de prince à prince, étaient presque toujours des ennemis contraints par la volonté et par l’ambition de leur souverain, avec qui la vie était sauve, ou du moins ne courait pas tant de risque, qu’avec les autres, qui non seulement n’épargnaient personne, mais de qui même leurs propres amis et les gens de leur connaissance avaient plus à craindre que des étrangers ; qu’enfin dans une guerre ouverte on était en état d’attaquer et de se défendre, et que l’on n’était jamais surpris qu’on ne dût s’attendre à l’être ; mais que les voleurs de grands chemins étaient des gens qui mettaient leur sûreté dans les surprises qu’ils faisaient aux gens qui ne se défiaient nullement d’eux ; et qu’en un mot c’était des ennemis d’autant plus dangereux qu’ils empêchaient le commerce et la sûreté, et qu’il n’y avait avec eux ni paix ni trêve à espérer que par leur mort ; enfin des gens universellement regardés avec exécration ; ce qui était si vrai, qu’en France même, où les gens de distinction tenaient cette chasse si indigne d’eux, les bandits et les voleurs de grand chemin étaient punis du plus long et du plus rude des supplices, et privés même de la sépulture.

16. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »

. —  Il est vrai, répondit Don Quichotte, que j’ai été surpris que tu n’aies point soupé avec nous ; mais, Sancho, tu dois en avoir de la joie, puisque c’est signe qu’on respecte ici la vertu, et qu’on regarde les gens par leurs actions, et non pas par leur qualité.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIII. De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. Remède pire que le mal. »

Il fut en même temps surpris et réjoui de voir la duchesse sa parente ; il frémit du péril qu’elle avait couru, et eut beaucoup de douleur de voir Sancho dans l’état affreux où il était.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »

Notre héros reprit sa fureur, en même temps qu’il reprit connaissance, et joignit les bandits l’épée à la main, qui surpris de se voir sur les bras un homme qu’ils croyaient mort, se défendirent avec tout le désespoir de gens qui n’attendent que la roue, et Don Quichotte les attaquait avec toute la témérité d’un chevalier errant.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »

. — Tu n’en dois pas être surpris, ami Sancho, lui dit Don Quichotte, il est impossible que cette eau merveilleuse change la disposition du cœur sans que le corps s’en ressente ; j’ai comme toi des douleurs au côté, et de plus un très grand mal de tête, qui ne fait qu’augmenter de moment en moment. — Pour moi, répondit Sancho, je crois que l’eau ne me vaut rien, et que si j’avais bu autant de vin, je serais à présent plus gai qu’un pinson.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. »

Celui-ci surpris de cette attaque brusque et imprévue, n’eut que le temps de mettre la main à ses pistolets ; ce que fit aussi son valet ; pour le postillon il retourna généreusement sur ses pas aussi vite qu’il était venu.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »

Ils revinrent tous deux l’un sur l’autre en portant la main sur la garde de leurs épées ; mais tous deux furent également surpris de ne pouvoir pas la tirer du fourreau.

22. (1713) Les illustres Françaises « Préface. »

Ce n’est pourtant pas là ce qui surprend, parce que la vanité et l’ambition ridicule ont toujours été propres aux femmes ; mais ce qui étonne, c’est la sotte complaisance de leurs maris de le souffrir, et de payer souvent cet excès bien cher.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Quand le jour fut grand, le duc sous prétexte de visiter tout son monde, descendit dans la cour, où il fit semblant d’être surpris de voir nos deux chevaliers à pied et désarmés.

24. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Je me suis embarqué ce matin, fort résolu de lui tenir tête, mon dessein n’étant ni de le trahir, ni de le surprendre, je l’en ai averti dès en arrivant. […] Il le porta à la procession avec un respect dont je fus fort édifié, mais pourtant surpris, après son action indécente, malgré l’édification qu’il devait à un étranger. […] Ce changement pourtant n’a pas dû le surprendre, puisqu’il y devait être préparé, puisque dès Saint-Yago, M. de Quistillic lui en avait fait compliment, et que M. […] Blondel, ne nous a point surpris : nous sommes faits à ses travers. […] Je suis même surpris de la question, n’y ayant que huit jours que je vous ai rendu compte : il y en avait trois barils, dont il y en avait un à moitié.

25. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Son écuyer l’obligea ensuite de faire la revue du présent qu’on lui avait fait, qu’il trouva d’une magnificence qui le surprit, aussi était-il effectivement très riche et digne des Espagnols et des Français qui le faisaient en commun, et qui s’étaient cotisés pour cela les uns et les autres.

26. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Une chose m’a surpris, on l’a vu sur l’eau, on l’a rattrapé, il était mort, et n’allait point à fond. […] Il a quatre rangées de dents en haut et autant en bas ; elles sont plates et pointues et coupent comme un couteau, de sorte qu’après l’avoir examiné, je ne suis plus surpris de ce que Mr. […] Il ne sait pas un mot de latin, cela me surprend, car les Hollandais sont naturellement studieux et surtout ceux qui sont destinés à la prédication de l’évangile de Calvin. […] Voilà tout ce que j’ai pu apprendre de ces peuples-ci, et j’ai vu quelque chose qui va vous surprendre, et que je ne sais de quelle manière je pourrai exprimer en termes honnêtes*. […] J’ai été surpris de ce que dans aucune relation de celles que j’ai lues, on ne parlait point de la princesse de Siam. 

27. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Merci de ma vie je les ai une fois surpris tous deux.

28. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

En vérité, répondit-elle, ce que vous venez de me dire me surprend si fort que ma gaieté s’est évanouie, et a fait place au plus grand sérieux que j’aie jamais eu et je vais vous répondre ainsi que vous le demandez. […] Ensuite elle lui conta toute son histoire qui la surprit étrangement, comme vous pouvez croire.

29. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Julia ayant pris ses précautions pour n’être point surprise par qui que ce fût, entra dans ce cabinet, et se jeta aux pieds de sa maîtresse, et avec une ardeur extraordinaire dans une femme, elle lui embrassa les genoux, lui offrit sa vie et tout ce qu’elle possédait pour la venger d’un époux si indigne ; et enfin voyant que Célénie ne l’interrompait pas, elle l’embrassa avec des transports que sa maîtresse n’avait point encore remarqués, et qui la surprirent ; mais elle fut encore bien plus étonnée quand la fausse Italienne parlant bon français se fit connaître à elle pour un amant tendre et passionné.

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