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2. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Ils n’eurent rien à me reprocher, et depuis ce temps-là nous avons bien vécu ensemble. […] Il faut, lui dis-je, que nous terminions ensemble sans leur en parler.  […] J’y allai avec lui, et Mademoiselle Récard et moi eûmes bientôt lié connaissance ensemble. […] Votre déclaration que je n’attendais pas, m’a surprise et réjouie tout ensemble. […] Nous y allâmes ensemble.

3. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Je ne vous dirai rien de ma personne ni de mon esprit, l’une est présente à vos yeux, et le long temps qu’il y a que nous sommes ensemble, peut vous faire juger de l’autre. […] Que je ne doutais pas qu’elle ne fît toutes sortes de difficultés avant que de se rendre ; mais qu’elle pourrait se rendre enfin, soit par ambition, soit par intérêt, soit par complaisance pour ses parents, ou par tous ces motifs ensemble. […] Nous fûmes confrontés ensemble devant mes juges, leur présence ne l’empêcha point de se jeter à mon cou les yeux baignés de larmes. […] Ils consultèrent ensemble ce qu’ils en feraient, et jugèrent à propos de s’en servir. […] Du Val vint me voir, nous allâmes ensemble trouver au lit Jussy et son épouse.

4. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Les Rois étant venus nous soupâmes trois fois ensemble. […] Je m’y [trouvai], nous restâmes plus de trois heures ensemble. […] Sitôt que nous fûmes ensemble, je pris la parole. […] Nous nous étions trouvés un jour ensemble, et y avions passé toute une après-midi. […] Monsieur et Madame de Contamine partirent ensemble ; Dupuis conduisit Madame de Londé chez elle.

5. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Elle savait que parmi les gens de sa qualité, ce sont ordinairement le bien et les dignités qui règlent les alliances, sans aucun égard aux inclinations des gens qu’on lie ensemble, qui à proprement parler ne sont que les victimes de l’ambition de leurs parents ; ainsi elle regrettait Verville dans le fond de son cœur ; mais elle laissait à son père le pouvoir de disposer de sa main. […] La première chambre est occupée par un homme de qualité, qui s’est marié en secret, et qui ne vient ici que deux ou trois fois la semaine ; et la femme, qui n’est qu’une simple demoiselle, n’y vient jamais qu’il n’y soit, et ils sont environ une heure ou deux ensemble. […] Après cela, en s’amusant à lire pour soulager son inquiétude, il attendit l’arrivée de sa femme et de son amant jusque vers les cinq heures du soir ; il les vit faire collation seul à seul, et tout ce qu’un homme et une femme peuvent faire ensemble. […] Sitôt qu’ils eurent dîné ils allèrent ensemble dans cette chambre ; où ils ne furent pas longtemps sans entendre ouvrir celle de dessous. […] Promettez-moi cela, Monsieur, et nous irons la requérir ensemble.

6. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Je demandai à Rouvière s’il voulait que nous allassions déjeuner ensemble en attendant. […] Nous reprîmes ensemble le chemin de Paris, et nous nous séparâmes à une lieue d’ici. […] Nous allâmes ensemble à ce couvent où elle était morte. […] Le commerce que nous avons eu ensemble était trop criminel pour pouvoir durer. […] Jussy et sa femme s’en retournèrent ensemble.

7. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Ce ne sont que trois bûches, jointes ensemble avec des cordes. […] Toutes les harengères de la halle jointes ensemble, en s’arrachant le tignon, en feraient assurément moins. […] Aussi en a-t-il lui seul plus que tous les trésors de la chrétienté n’en ont ensemble. […] Pendant le temps de la paix d’Europe, ils étaient toujours ensemble bons amis, & se festinaient très souvent. […] Ils restèrent ensemble seuls près d’une demi-heure : il n’est pas difficile de deviner à quoi ils employèrent leur temps.

8. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Je ne vous entretiendrai point non plus de ma jeunesse, puisque nous avons été élevés ensemble. […] Elle n’avait environ que quinze à seize ans ; vous l’avez vue dans cet âge-là, puisque vous aviez tenu un enfant ensemble fort peu de temps auparavant. […] Nous nous y trouvâmes et nous parlâmes ensemble fort longtemps. […] Depuis ce temps-là son cousin et d’autres ont voulu nous bien remettre ensemble ; mais comme la trahison est trop noire et trop visible, je n’ai point voulu entendre parler d’elle. […] L’homme qui l’a écrite, et la demoiselle pour qui elle était, sont mariés ensemble, et sont tous deux à Paris.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »

Valerio qui était honnête homme fut fâché de l’avoir imprudemment fait connaître sans doute malgré lui ; il l’emmena dans son appartement, où après avoir renouvelé une amitié qu’ils avaient contractée ensemble la dernière campagne, il lui demanda par quelle aventure il était ainsi venu en Espagne en habit d’inconnu. […] Valerio lui dit les termes où Sainville et Silvie en étaient ensemble, et ne lui conseilla pas de s’y obstiner, parce qu’outre le chagrin qu’il en aurait, il ne prendrait que des peines fort inutiles. […] Valerio lui donna une chambre à côté de celle de Sainville, à qui on donna des défaites en paiement ; et comme Silvie venait le voir fort souvent, et que tous les Espagnols et Français mangeaient ensemble, du Chirou eut tout le loisir de voir cette belle veuve ; mais il ne lui parla pas plus de son amour qu’il lui en avait parlé à Paris.

10. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Ils se parlèrent ensemble lui et M. […] Ils avaient tous ensemble dîné chez M. l’intendant. […] Je lui répondis que nous avions été pensionnaires ensemble. […] Nous allâmes ensemble chez M. […] Ils ont tous six été plus de deux heures seuls ensemble.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

On jugea à propos de laisser passer encore un jour ou deux avant que de prévenir Don Quichotte et Sancho sur l’arrivée de leur curé, du neveu, de la nièce et de la gouvernante de Don Quichotte, du bachelier Samson Carasco, et de Thomas Cecial le barbier, parce que tous voulaient se donner le plaisir de voir ensemble ce spectacle, et particulièrement la réception que Sancho ferait à sa femme, qu’on avait envoyé quérir avec sa fille. […] dit Sancho en colère. — Qu’est-ce que c’est donc que vous avez eu à démêler ensemble ? […] Vivez-vous bien ensemble ? […] répondit Thérèse, il est bon comme le pain, il n’a ni os ni arête. — On dit pourtant que vous querellez souvent ensemble, et que vous êtes un peu têtue. — Eh mais, dit Thérèse embarrassée, pardi si on ne querellait quelquefois on n’aurait rien à se dire et le ménage serait trop uni, et puis au fond chacun a sa tête aussi bien comme une épingle en a une. — N’est-il pas un peu ivrogne, demanda la duchesse, et vous, ne buvez-vous pas un peu ?

12. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Nous revînmes ensemble à Paris, je retournai à l’académie, et la campagne suivante j’entrai dans les Mousquetaires. […] Je quittai les Mousquetaires, et pris une compagnie dans le même régiment que lui, et nous fîmes deux campagnes ensemble ; en un mot, nous étions inséparables. […] Nous allâmes ensemble jusqu’à Fribourg. […] Elles avaient été fort longtemps pensionnaires et bonnes amies ensemble. […] Il me demanda si je voulais que nous allassions nous promener quelque part ensemble.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre L. Dissertation sur la différente manière d’aimer des Espagnols et des Français. »

Valerio et Sainville avaient tout à fait recouvré leur santé aussi bien que le comte du Chirou, et le départ de tous ensemble du château de la Ribeyra pour aller à Madrid avait été Fixé au lendemain. […] Avant que de sortir tout à fait du château de Valerio, et finir les aventures de Don Quichotte et de Sancho, qui se terminèrent chez le duc de Médoc, il paraît à Ruy Gomez, qu’après avoir rendu compte des actions et des paroles de deux fous, il doit dire aussi ce que d’honnêtes gens qui avaient de l’esprit, avaient fait lorsque la santé des uns et la douleur des autres leur avait permis de se rejoindre ensemble, et de former une espèce de société.

14. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Je vous dois tout, vous m’êtes plus cher que tout le reste du monde ensemble ; mais vous ne m’êtes point si cher que ma réputation. […] Cette demoiselle monta donc en carrosse avec votre commère, et elles allèrent ensemble chez Angélique, qui n’était pas seule. […] Mademoiselle Dupuis et sa parente s’en retournèrent ensemble : Contamine et les deux sœurs restèrent. […] Je viendrai vous prendre demain dans mon carrosse, nous irons ensemble. […] Elle est toujours avec sa belle-mère, ou avec Madame de Cologny, qui va la prendre presque tous les jours pour aller se promener ensemble, et qui la retient le plus souvent à coucher avec elle, lorsque Contamine n’est point à Paris.

15. (1721) Mémoires

Mais depuis longtemps les Turcs et les Allemands, et d’autres nations en guerre, ont bien fait leurs paix ensemble sans que la France s’en soit mêlée. […] Ils connaissaient les gens cotisés ; ils ne leur demandaient rien du tout pendant un certain temps ; et tout d’un coup lui [sic] tombaient ensemble de concert sur le corps. […] Il logea à Saint-Germain dans la même auberge où mon père logeait ; ils mangèrent à la même table, et eurent bientôt fait connaissance ensemble. […] Jarniqué, il y a longtemps que je ne t’ai vu et que je n’avons bu ensemble ! […] Est-ce que tu ne te souviens plus que j’avons été ensemble valets du bourreau de Pontoise ?

16. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

On vient de prendre un thon, nous saurons demain s’il est bon car nous dînerons ensemble. […] Ils ont jeté de l’eau bénite sur le corps et ensuite sont retournés ensemble. […] Je les ai vus assis sur leurs talons marmottant je ne sais quoi, et de temps en temps parlaient haut tous ensemble. […] La mer est couverte de nègres qui pèchent sur des rats-d’eau, n’étant que trois bûches jointes ensemble avec des cordes de bois. […] En effet l’amour de Dieu est assez fort pour brouiller ensemble Messieurs des Missions Etrangères et les R.

17. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Elle a bien changé, reprit Des Ronais en soupirant, elle a soutenu son caractère de franchise si longtemps, que j’ai pensé en être la dupe ; mais enfin j’en ai été détrompé, dans le temps même que nous devions conclure ensemble, et c’est ce que je vous apprendrai sitôt que nous en aurons le loisir. […] Oui, répondit Des Frans ; nous arrivâmes avant-hier ensemble.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

Tenez, Monsieur, lui dit-il, bien du monde s’en plaint, et moi qui vous parle, je n’ai point de sujet de m’en louer, car une fois que j’avais grondé avec ma mauricaude, un moine se mêla de nous raccommoder ensemble, et puis après cela il venait nous voir tous les jours, afin de voir, disait-il, si nous vivions bien ensemble.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LX. De l’aventure qui arriva au malheureux Sancho peu de temps après qu’il fut hors de chez le duc de Médoc, et de plusieurs autres choses qui ne sont pas de grande importance. »

Quand on vend pour vivre, on ne mange pas de bon cœur, et le rire et la faim ne sont pas bien ensemble.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »

Il n’est pas encore temps de songer à leur départ, Seigneur chevalier, lui dit le duc ; nous ferons tous le voyage ensemble : nous vous prions de ne vous point impatienter jusques à ce temps-là ; vous savez que vous êtes nécessaire ici. —  Comment donc, ajouta Eugénie en riant et en s’adressant à notre héros, vous m’avez promis de ne nous point abandonner que je ne vous donnasse congé, et vous êtes tout prêt à partir !

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIII. De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. Remède pire que le mal. »

Sancho à cause de l’infection des médicaments qu’on lui avait répandus sur le visage, et qui avaient coulé tout le long de son corps, ne fut point mis dans le carrosse, quoiqu’il en eût bien besoin, mais on le mit sur une espèce de brancard, et tous ensemble prirent le chemin du château de Valerio.

22. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »

Nous faisons ici bonne chère et beau feu ; on a autant de considération pour vous que si vous en valiez la peine ; car toutes les chimères de Chevaleries à part vous n’êtes qu’un simple gentilhomme, et vous mangez avec des ducs et des duchesses, vous riez tous ensemble et êtes camarades comme cochons.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. »

On a vu dans le cinquième tome de quelle manière le hardi Don Quichotte avait traité les forgerons, et que ces gens de sac et de corde s’étaient enfuis dans la forêt, où ils s’étaient joints aux scélérats que Don Pedro Carrero, frère de Valerio, commandait ; et tous ensemble, tant pour se venger, que pour vivre, continuaient leurs brigandages.

24. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Don Quichotte les avait laissés aux mains ensemble, et n’étant plus que seul à seul, ils avaient fait voir toute la valeur, ou plutôt toute la fureur dont sont capables des gens possédés par la jalousie, l’amour, le désespoir et la haine.

25. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Ils étaient tous six ensemble, bien résolus de se défendre jusques à la dernière goutte de leur sang.

26. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »

Valerio et Sainville qui commençaient à se mieux porter, et qui étaient en état de prendre l’air, étaient montés dans sa chambre avec le reste de la compagnie, et firent partie en sa présence pour aller le lendemain tous ensemble à l’entrée de la forêt, et se promener au même endroit où Eugénie avait été délivrée.

27. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

La princesse Dulcinée fut conduite dans la chambre qui lui était destinée ; et Balerme, Durandar, Montésinos, Merlin et Parafaragaramus conduisirent nos aventuriers dans celle qu’on leur avait préparée, et qui était d’une magnificence achevée : l’or et l’argent y brillant partout ; les glaces, qui en faisaient la tenture, rendaient la lumière qu’elles recevaient de deux lustres d’argent, chargés de vingt-quatre bougies, dont la réflexion était si vive qu’il était impossible d’y jeter les yeux sans être ébloui ; deux lits de brocard d’or avec leurs housses traînantes jusqu’à terre, garnies d’une grosse frange d’or à campanes, en faisaient l’ornement, et étaient accompagnés de deux fauteuils dorés, garnis comme les lits, et d’une table qui paraissait d’argent massif, qui tout ensemble faisaient à la vue un effet tout agréable.

28. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

Le feu qu’il jetait provenait d’une composition de poudre à canon, de coton, d’eau de vie, de camphre et d’autres artifices qu’on avait mis ensemble dans une boîte de fer blanc sur l’estomac, et dans les extrémités des cornes sur la tête, et le tout était presque traversé d’un petit tuyau de fer, qui répondait par une petite peau de cuir bien mince et bien cousue à un petit soufflet, que l’enchanteur avait sous l’aisselle, et qui portait vent aux trois endroits ; en sorte que le feu qui était renfermé dans la boîte et dans les cornes, étant réveillé par le vent, enflammait les compositions, et faisait l’effet que nous avons vu, et qui était effectivement terrible pour ceux qui n’y étaient pas préparés.

29. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

A ce nom de Don Quichotte Merlin laissa tomber sa massue et rejeta l’épée à Sancho, les lions tombèrent sur le côté et vinrent un moment après en rampant baiser les pieds du brave chevalier de la Manche, le tonnerre se fit entendre avec un si grand bruit qu’il semblait que tout allait bouleverser, les démons qui tenaient Sancho le lâchèrent, ils allèrent se remettre avec les lions aux pieds de Merlin, et tous ensemble fondirent en terre, et la salle où ils étaient parut en un moment toute unie, et s’ouvrant aussitôt, en fit voir une autre fort magnifique.

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