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2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Don Quichotte reconnut Freston, et le malheureux Sancho qui le reconnut aussi en fut si épouvanté qu’il commença à se repentir de son entreprise, et voulut se jeter derrière son maître ; mais il ne put le faire si promptement que ce démon ne l’atteignît d’un coup si rude sur les épaules qu’il le jeta étendu aux pieds du chevalier des Lions. […] Seigneur chevalier, s’écria Montésinos, voilà la princesse Dulcinée qui n’est point encore désenchantée, et qui ne vous reconnaît pas. […] Il y avait un petit Bohème caché entre Pluton et elle, qui à chaque coup qu’on déchargeait sur Sancho, détachait une des épingles qui soutenaient les guenilles dont elle était couverte, et elle sous prétexte de pudeur baissait de temps en temps la tête, et essuyait les vilaines couleurs dont on lui avait barbouillé le visage ; de sorte que Don Quichotte qui avait toujours les yeux sur elle, s’aperçut de ce changement, et le fit remarquer à Sancho, qui tout aussi bien que lui se serait donné au diable que ce désenchantement était une vérité constante ; il commença à reconnaître effectivement les traits d’Alonza Lorenço vers le douzième coup, et en reprit courage pour souffrir le reste de la flagellation qui fut appliquée avec une grande vivacité et reçue avec une égale patience. Au dernier coup l’illustre Dulcinée magnifiquement vêtue, et d’un visage fort agréable, se leva et lui vint tendre la main en le remerciant de la meilleure grâce du monde ; elle remercia aussi Don Quichotte de sa constance et de sa fidélité, et s’adressant à Pluton pendant qu’on déliait Sancho, elle le supplia de lui permettre de reconnaître les travaux que le fidèle écuyer avait soufferts pour elle.

3. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Je lui fis part de mon embarras, nous cherchâmes quelque invention pour me satisfaire, et nous nous arrêtâmes à celle de me déguiser si bien, qu’on ne pût pas me reconnaître. […] J’avais pris un justaucorps d’un de mes gens, il ne me reconnut pas ; mais comme il connaissait tous mes domestiques, il me demanda depuis quand j’étais au service de Monsieur de Terny. […] Je n’ai point reconnu dans vous des traits si vivement gravés dans mon cœur. Votre déguisement me passe ; comment des indifférents vous auraient-ils reconnu, puisque je m’y suis trompée ? […] Je reconnus ma faute, et je revins sur mes pas, sans avoir pu voir Clémence.

4. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Je sortis comme j’étais entré, laissant bonne opinion de ma générosité, comme [je] reconnus lorsque j’y retournai. […] Je repris mon épée des mains de ma femme, et lui dis d’aller chez nous : et toi tu es mort, dis-je à cet homme que je reconnus pour un paysan. […] Il avait raison ; mais j’étais bien sûr qu’il ne la reconnaîtrait pas quand il la verrait. […] C’est cela, poursuivit-il, en me montrant cette fatale lettre, la reconnaissez-vous ? […] Chacun jeta les yeux du côté qu’elle venait, et on reconnut Monsieur de Contamine que sa femme courut embrasser.

5. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »

Cet officier bien persuadé que Sainville ne le connaissait en aucune manière, accepta volontiers le parti qui lui était proposé, ne demandant qu’à s’approcher de Silvie, dont il espérait de se faire reconnaître, et s’expliquer avec elle par les occasions que le hasard pourrait lui fournir. […] Le comte Valerio était dans sa chambre auprès de lui, et sitôt qu’il eut jeté les yeux sur ce nouveau domestique qu’il reconnut malgré son changement d’habit et de teint : Quoi ! […] Que pour le comte du Chirou, ils n’avaient pas toujours été si bons amis qu’ils étaient parce qu’ils avaient aimé la même maîtresse à Gironne, que pourtant malgré sa concurrence, du Chirou n’avait jamais voulu le faire arrêter comme il le pouvait lorsqu’il allait dans cette place dont les Français étaient maîtres, pour voir incognito leur commune maîtresse ; mais qu’enfin tous deux ayant reconnu que non contente de les sacrifier l’un à l’autre, elle les sacrifiait encore tous les deux à un troisième, ils s’étaient joints d’intérêt pour avérer sa perfidie, et la prendre sur le fait ; qu’ils y avaient réussi, et que cette conformité d’aventures les ayant rendus fort bons amis, qu’ils s’étaient promis amitié et secours partout où ils se trouveraient, sauf le service de leur souverain et l’intérêt de leur honneur ; que même sitôt que la paix avait été faite entre la France et l’Espagne, du Chirou l’était venu voir à Barcelone, où il s’était fait porter blessé, et lui avait offert sa bourse, et tout ce qui pouvait dépendre de lui, pour lui rendre tous les services qui auraient pu lui être nécessaires dans l’état où il se trouvait.

6. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Il lui cita le jour, l’heure, l’endroit, et toutes les marques qui pouvaient me faire reconnaître. […] C’est bien mal reconnaître les bontés qu’elle a eues pour vous en m’obligeant à vous reprendre. […] Je m’éloignai ; cette personne arriva ; je la reconnus pour Madame Morin. […] On ne put pas même savoir le nom de celui qui l’avait tué, tant il avait bien pris ses mesures ; et je ne le reconnus qu’à la peinture qu’on m’en fit. […] Je ne reconnus pas en avoir reçu un sol.

7. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Je serais reconnue, que n’en croirait-on pas à mon désavantage ? […] Angélique la reconnut d’abord ; mais n’en fit aucun semblant devant les autres. […] Les miroirs lui frappèrent la vue, elle s’en approcha et les considéra, elle s’informa du prix, Angélique qui la reconnut voulut sortir ; mais elle ne put le faire sans être remarquée de la princesse, qui malgré son changement, et la différence de l’état où elle l’avait vue, à celui où elle la voyait, la reconnut tout d’un coup, malgré un intervalle de quatre ans. […] Elle était au désespoir d’avoir été reconnue, et que cette princesse la prenait pour ce qu’elle n’était pas. […] Il remarqua qu’elle ne tournait point la tête de son côté ; il la regarda et la reconnut pour une de ses anciennes connaissances, à laquelle même il avait autrefois fait semblant d’en vouloir.

8. (1721) Mémoires

Il n’en est pas de même de l’Acadie, de l’île de Terre-Neuve et de la baie d’Hudson dont la reine Anne a bien reconnu l’utilité. […] Et auraient-ils eux-mêmes recherché cette paix si ils n’avaient pas reconnu qu’elle était seule supérieure à eux tous ? […] Mais ce prince, qui reconnut tout d’un coup l’embûche, ne fit pas semblant de la voir, et revint sur ses pas sans tourner la tête. […] Je le reconnus pour lors. — Ah ! […] Il est surprenant comment des scélérats ne reconnaissent pas eux-mêmes l’horreur de leur conduite, et plus étonnant encore, s’ils la reconnaissent, qu’ils osent s’exposer à la vengeance, ou plutôt braver la colère de Dieu.

9. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Ayant reconnu ce que c’était, je me résolus d’y attendre le matin. […] Des garçons qui m’avaient vu la nuit me reconnurent, et la peur cessa partout. […] Je reconnus là l’effet de ma boisson. […] Quoiqu’il fît chaud, elle avait un loup sur le visage, et cela m’empêcha de la reconnaître d’abord. […] En disant cela je voulus lui porter la main au loup pour la reconnaître.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Il était beau et vaste, et ils n’eurent pas plus de temps qu’il ne leur en fallait pour le parcourir jusqu’au souper, pendant lequel on parla d’Alti-sidore, et après l’avoir plainte d’une passion si mal reconnue, la duchesse de Médoc ajouta, que cette pauvre fille s’était séparée de toute compagnie, et l’avait priée de souffrir qu’elle se retirât seule dans une chambre, pour y pleurer en repos son malheur, et qu’elle n’avait pas cru lui devoir refuser cette grâce. […] Il le reconnut, le délia, lui ôta le bâillon et lui demanda qui l’avait mis là, et lui avait si bien moucheté le corps et les épaules. Sancho plus mort que vif le prit quelque temps pour un fantôme, mais l’ayant enfin reconnu il se rassura, et avec des soupirs très vifs, ou plutôt un cliquetis de dents extraordinaire, il lui conta toute son aventure.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Le faux enchanteur trouva en sortant de cette chambre ce qu’il ne cherchait pas ; ce fut Gabrielle de Monsalve qui le reconnut, parce qu’elle savait le déguisement. […] Il revint au même endroit où il avait laissé Deshayes qu’il trouva nageant dans son sang ; il l’étancha le mieux qu’il put, et à force d’appeler au secours, il fut entendu de l’hôtellerie, et ceux qui y allèrent l’y portèrent, lorsqu’il fut reconnu par Silvie qui en sortait et qui suivait le duc d’Albuquerque pour aller au château du comte Valerio.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Les Français cependant qui n’avaient pas été fâchés de trouver une occasion de témoigner leur générosité, et de reconnaître en quelque façon les honnêtetés des Espagnols, y avaient contribué plus abondamment, sous prétexte de reconnaître les services que le héros de la Manche leur avait rendus, surtout le comte du Chirou qui était puissamment riche, et qui avouait qu’il lui devait la vie aussi bien que Valerio, Eugénie et la duchesse de Médoc.

13. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Heureux pourtant d’avoir reconnu avant la mort, qu’il n’était pas né pour amasser beaucoup de bien, et de s’être enfin résolu à ne plus confier rien à la fortune, et à ne la plus tenter, avant qu’elle l’eût mis tout à fait hors d’état de le faire. […] Le marquis qui le reconnut fit un grand cri. […] Je lui demandai seulement qu’il voulût bien me la donner, que je le laissais le maître des articles, et que sans avoir un sou d’elle, et sans même espérer en avoir jamais rien, je m’offrais à l’avantager de tout ce qu’il voudrait, et à reconnaître que j’en avais reçu une dot, telle qu’il la fixerait lui-même. […] Je ne reconnais point d’horreur dans le trépas. […] Vous ne reconnaissez pas Madame, lui dit la belle Dupuis, vous ne la regardez qu’avec indifférence.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Il revenait un jour avec un de ses amis où il avait été dîner, et d’où il sortait avec lui dans son carrosse ; en passant dans une rue détournée, et dans laquelle il ne demeurait que du menu peuple, il vit entrer sa femme déguisée dans une maison de peu d’apparence, il eût eu de la peine à la reconnaître, et aurait cru s’être trompé, s’il n’avait pas vu sa femme de chambre avec elle. […] Une demi-heure ou environ après, Silvie entra enveloppée dans une cape telle qu’on en portait en ce temps-là, une jupe retroussée, et enfin si bien déguisée, que Cléon ne put la reconnaître que lorsqu’elle eut ôté sa cape, et laissé tomber sa jupe.

15. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Il est venu de terre deux chaloupes pour nous reconnaître, nous avons mis pavillon anglais pour les faire venir à bord. […] En effet ne reconnaissons-nous pas pour sanctifiés les martyrs et les autres grands personnages chrétiens dont la vie nous paraît avoir été toute sainte ? […] Il est inutile d’entrer dans le détail des abus qui y ont été reconnus, par lesquels on abusait de la bonne foi des peuples. […] Nous étions tellement acharnés que nous n’avons point pris garde à ce signal et ne l’avons reconnu que lorsque le Gaillard a été sous les voiles. […] A l’impureté près ils vivent sous des lois, policés et civilisés comme les Européens, les criminels y sont punis et la vertu reconnue.

16. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Il les caressa néanmoins tous avec beaucoup de tendresse, et les reconnut parfaitement bien, dont ils tirèrent bon augure. […] La duchesse à qui son frère avait écrit avait trouvé dans son paquet une lettre adressée à la marquise, qu’elle lui donna ; et celle-ci qui la reconnut pour être de son époux la lut avec empressement.

17. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

L’homme ne reconnaîtra-t-il jamais son ridicule orgueil, assez vain pour le pousser à vouloir connaître Dieu lui-même ? […] Colbert que Monicault ne l’accompagnât : c’était celui qui portait la parole ; &, pendant qu’il parlait, l’Arménien reconnut au doigt du ministre un des diamants qui lui avaient été volés. […] M.du Quesne a reconnu le premier le vice de ces écritures ; ce qui n’a point fait ni d’honneur, ni de plaisir au commissaire. […] M.du Quesne lui en a donné les patentes, & il fut reconnu & salué pour tel au bruit du canon & de la mousqueterie le jeudi 17 août de l’année passée. […] Et qu’à l’égard de leurs sujets, j’avais bien pu reconnaître leur génie dans le pillage d’un navire anglais, peu après notre combat de Madras.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »

Valerio qui n’avait d’autre mal que sa faiblesse, les ayant suivis, reconnut Sainville pour ce même officier français dont il avait été autrefois prisonnier, et de qui il avait été si bien traité.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »

Ce fut là que cette dame les ayant reconnus, en fut en même temps surprise et réjouie.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. »

Ils reconnurent notre intrépide chevalier, et s’approchèrent d’Eugénie qui était évanouie et sans mouvement.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »

Il s’approcha au petit pas suivi des quatre satyres, entre lesquels Sancho reconnut Rebarbaran, qui lui fut d’un bon augure.

22. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »

Dulcinée prit la main de Don Quichotte, et les autres venant après eux, ils repassèrent dans la première salle, où Merlin avait paru en géant ; mais elle avait si bien changé de décoration, qu’il était impossible à nos aventuriers de la reconnaître, et ils n’y virent rien que de magnifique.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Je l’y mis en effet, mais elle fut prise par une autre main que la sienne ; et le billet qu’il trouva n’était qu’un billet supposé, qu’il ne put pas reconnaître, parce qu’outre que je ne lui avais jamais écrit, il ne connaissait point mon écriture, n’en ayant jamais vu. […] L’amour que j’avais pour Sainville voulait prendre son parti dans mon cœur, parce qu’il me semblait que je voyais de la contrariété dans ce qu’il avait fait et dans ce qu’on m’avait dit, et que je n’y reconnaissais point ce caractère de droiture et de sincérité que j’avais toujours entendu louer dans lui ; mais je regardai ces apparences de retour vers lui comme une nouvelle trahison de ma tendresse, le sacrifice me paraissait certain, et c’est à quoi je m’arrêtais.

24. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Ce marquis était allé les reconnaître ; mais la nuit et la brume le firent trop avancer, puisqu’à la pointe du jour il se trouva dans leur centre hors d’état de leur échapper. […] Plus j’y fais de réflexion, plus j’y reconnais de rapport. […] Aristote, que l’École reconnaît pour le prince des philosophes, n’est-il pas mort dans ces sentiments ? […] Aristote ne l’était pourtant pas puisqu’il reconnaissait un Être des êtres ; et cet Être des êtres n’est autre chose que Dieu. […] Ces prétendus athées s’y reconnaissent.

25. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Quand sa colère fut passée, il reconnut l’injustice de son procédé, et alla le lendemain chez le beau-père, à qui il demanda pardon ; il fit à sa belle-mère mille satisfactions, jusqu’à se jeter à ses pieds, et autant à sa femme, qui avait passé toute la nuit à pleurer, et qui lui sauta au col sitôt qu’elle le vit. […] Elle lui dit en riant qu’elle savait bien que sa vertu était en sûreté, non seulement par l’innocence et la pureté de ses intentions, mais aussi par la précaution de son époux ; mais que cependant il n’était ni de son honneur ni de son devoir de rester dans un état de tentation continuelle, à laquelle quand bien même elle ne succomberait pas, elle se reprocherait toujours la présence d’un homme déguisé auprès d’elle, qui pouvait être reconnu par mille contretemps que toute la prudence humaine ne pouvait prévoir et laisser une tache à sa réputation.

26. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Il le regarda, et crut le reconnaître.

27. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

Parle, perfide, est-ce ainsi que tu devais reconnaître les générosités du grand Don Quichotte, qui t’avait fait présent de deux ânons à la place de Rossinante que tu t’étais sottement laissé prendre ?

28. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Je vous demande pardon de vous avoir fait attendre, dit-il en riant, d’Ivonne et sa femme qui le reconnurent firent un grand cri.

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