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2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »

Ce conseil étant le seul à prendre et le meilleur à suivre, Silvie s’y arrêta, mais elle n’eut pas longtemps à garder le secret. […] La marquise qui vit bien que sa parente ne demandait pas mieux, y consentit de la meilleure grâce du monde, bien persuadée que la vertu et la sagesse de cette aimable Provençale était un garant certain de sa conduite et du respect de du Chirou. […] La marquise ayant par là l’esprit en repos, les ducs et les deux épouses n’ayant eu aucun sujet de chagrin que par rapport à leurs amis, le comte Valerio et son épouse étant contents, Sainville et sa veuve étant dans la meilleure intelligence du monde, aussi bien que le comte du Chirou avec la belle Provençale, Valerio et Sainville reprenant peu à peu leurs forces, Don Quichotte se portant bien, et Sancho en parfaite santé, à quelques brûlures près ; en un mot tout le monde ayant l’esprit porté à la joie et au plaisir on se disposa en attendant le départ, qui n’était retardé que par Valerio, Sainville et du Chirou, à prendre de nos aventuriers tout le divertissement qu’on pouvait en prendre sans s’en railler ouvertement, surtout de notre héros, dont le comte du Chirou admirait la valeur, et à qui il devait la vie, aussi bien que la duchesse et Eugénie, qui outre cela lui devait encore celle de son époux, et peut-être son honneur.

3. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Ce sont celles qui sont de meilleur goût : les autres sont insipides & couriaces. […] J’ai une garniture de boutons de filagrame d’argent de leur façon, que nos meilleurs orfèvres n’imiteraient qu’avec peine. […] Un lascaris est mort ce matin ; & cet après-midi, Henri Couriou, l’un de nos meilleurs matelots, l’a suivi. […] C’est ce que je ne crois point, lui-même m’ayant dit que tout est à meilleur compte à Bengale. […] Ils ont tous les fruits à noyau que nous avons, meilleurs que les nôtres mais point de fruits à pépin.

4. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

Il le fit en rejetant tout sur l’enchanteur et la force des enchantements, et se servit de termes si particuliers, et faisait des postures si plaisantes, que jamais ses auditeurs n’avaient ri de meilleur courage. […] Les Français et les Espagnols qui s’étaient levés de meilleure heure qu’à leur ordinaire, ou plutôt qui n’avaient point du tout dormi la nuit, tant hommes que femmes, allèrent se reposer. […] Il se leva et acheva de noircir ses armes, et s’étant couché il rêva au moyen de les emporter sans être aperçu, et il n’en trouva point de meilleur que de faire semblant d’aller dès le matin se promener et de les mettre sous sa robe de chambre.

5. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIII. Comment on a découvert ces nouvelles aventures qu’on donne au public. »

Pour la lui faire trouver meilleure, on lui en fit mille difficultés ; et enfin le Français ardent comme un Français, offrit un si beau présent, que le valet espagnol le prit au mot, et crut assez gagner au change, en lui donnant en même temps les mémoires de Ruy Gomez et ceux d’Henriquez. Quoique l’Espagnol crût avoir pris le Français pour dupe, celui- ci ne se crut point trompé ; et en effet, s’il l’a été, ce n’est pas de beaucoup ; du moins, supposé qu’il ait fait une folie, le public lui en aura obligation, étant très certain que sans lui les mémorables aventures de l’incomparable Don Quichotte, et celles du chevalier Sancho Pança, ci-devant son écuyer, seraient restées dans l’oubli, quoiqu’elles soient dignes de la curiosité des gens qui n’ont rien de meilleur à faire que d’employer leur temps à une lecture fort inutile, sans en excepter la morale du savant Don Quichotte, dont personne ne profite, ou du moins très peu de gens.

6. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Notre vaisseau étant le meilleur voilier de l’escadre, s’il était seul, nous serions à plus de cinq cents lieues de l’avant. […] Je parlerai de son goût quand j’en aurai mangé ; je ne le crois pas meilleur que celui de Provence, qui ne vaut rien. […] Quoi qu’il en soit, il nous a quittés les larmes aux yeux, en nous faisant voir le meilleur cœur du monde. […] Il ne peut pas être meilleur : s’il affraîchissait, encore mieux. […] Nous n’en avons point bu d’autre à table, et l’avons trouvée meilleure que celle des jarres.

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »

Il ne se souvenait plus des mauvais traitements qu’il venait de recevoir ; il mangeait et buvait mieux que jamais. et le trésor qu’il possédait lui mettant le cœur en joie, il en dit des meilleures ; mais Don Quichotte ne lui permit pas de s’étendre. […] Les arts étaient en vogue et en honneur ; l’ouvrier s’occupait et vivait du travail de ses mains, et on n’était point obligé d’acheter à prix d’argent la liberté de gagner sa vie ; les meilleurs ouvriers travaillaient le plus, parce qu’ils étaient les plus recherchés ; mais les autres n’étaient point obligés de travailler en cachette, ou de mendier leur pain.

8. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Cela me donna encore meilleure opinion d’elle. […] Je remercie l’auteur de ces avis, je le tiens sans le connaître, pour le meilleur ami que j’aie au monde, et qui prend le plus de part à ce qui me touche. […] Pour lors je retournai dans mon ancienne auberge, qui était la meilleure de Grenoble. […] Je passai donc cette seconde nuit-ci comme l’autre : mais je dormis moins, et je me levai de meilleure heure. […] Je lui mandais que si elle venait, comme je n’en doutais pas, elle pouvait vendre ses meubles et sa vaisselle, que nous trouverions de tout à meilleur prix en province.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Comme, excepté ses visions sur la Chevalerie errante, il n’y avait guère d’homme au monde de meilleur sens, ni plus discret que lui, Eugénie lui fit confidence de tout ce qui regardait Don Pedre et elle, et le pria de n’en pas plus parler à son époux qu’il avait parlé d’Octavio, parce que cela augmenterait sa maladie par le chagrin qu’il en aurait ; Don Quichotte le promit, et l’heure de souper étant venue, Eugénie fit mettre la table auprès du lit de son époux, et alla quérir les belles Françaises ses hôtesses ; mais Silvie qui fondait en larmes la pria de l’excuser, lui disant que ses malheurs ne lui laissaient que la mort à souhaiter ; la marquise pria Eugénie de souffrir qu’elle tînt compagnie à Sainville, et la tante de Silvie lui fit trouver bon qu’elle tînt compagnie à sa nièce ; de sorte qu’il ne vint avec la comtesse, que la même demoiselle française qui avait demandé au duc d’Albuquerque sa protection. Comme les différents sentiments ne permettaient pas que les esprits fussent portés à la joie, on ne fit point prier Sancho de venir souper, et il resta avec l’officier dont les civilités bachiques lui plaisaient plus que la meilleure compagnie, outre que n’ayant pas tout à fait tenu parole à la comtesse, et se souvenant bien de l’état où elle l’avait vu dans l’hôtellerie, il ne cherchait pas à se présenter à ses yeux.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

La bonne bête a plus profité que moi de l’argent, ainsi il serait juste qu’elle en payât la meilleure partie, les cordeliers n’ont pas de manche si large qu’est sa conscience, et de mauvaise dette il faut tirer tout ce qu’on peut quand on devrait être payé en chats et en rats, autrement celle qui a mangé le lard ne le paierait pas, et moi qui n’ai mis qu’un bout du doigt dans la sauce je la paierais toute entière avec le poisson. […] perfide, lui dit-il, tu prêches la vertu aux autres et tu ne l’exerces pas, ne sais-tu pas que le meilleur sermon se tire de l’exemple qu’on donne ?

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Minos et Rhadamanthe, qui étaient à ses pieds, n’avaient pas meilleure mine que lui, et leur trône à tous était entouré de plus de trente démons plus épouvantables l’un que l’autre, armés de fouets, d’escourgées, de pincettes, de tenailles, de fourches, de crocs, et de toutes sortes d’autres instruments propres à des supplices. […] Au dernier coup l’illustre Dulcinée magnifiquement vêtue, et d’un visage fort agréable, se leva et lui vint tendre la main en le remerciant de la meilleure grâce du monde ; elle remercia aussi Don Quichotte de sa constance et de sa fidélité, et s’adressant à Pluton pendant qu’on déliait Sancho, elle le supplia de lui permettre de reconnaître les travaux que le fidèle écuyer avait soufferts pour elle.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Sur ce fondement ils avaient résolu de finir leurs enchantements, afin de faire évanouir les visions que le pauvre gentilhomme avait là-dessus, en ôtant la cause qui les produisait, et en tirant de lui tout le plaisir qu’ils en pourraient tirer, sans le jeter dans aucun danger, ni dans aucune raillerie visible, mais seulement en le traitant suivant ses idées chimériques, après quoi ils comptaient de lui remettre l’esprit peu à peu, en lui procurant la santé par tous les meilleurs aliments qu’on pourrait lui fournir, et de le renvoyer mourir chez lui en repos. […] Il invoquait les saints les meilleurs et les plus fréquentés de son pays.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XL. Des armes enchantées que les deux chevaliers reçurent de Parafaragaramus, avec des chevaux infatigables. »

Je suis l’enchanteur Parafaragaramus, le plus grand et le meilleur de tes amis, à cause du service que tu as rendu à la comtesse Eugénie, à qui je donne bien souvent à boire et à manger ; c’est par mon art que tu t’es trouvé aux occasions de lui être utile.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIV. Ce qui se passa dans le château après cette expédition. »

Le duc de Médoc, qui avait un très grand fond de probité et d’honneur, écouta tout ce qu’on lui dit avec une patience admirable, et sans répondre un seul mot ; mais après qu’on eut achevé de lui dire tout ce qui se pouvait dire sur cette matière, il prit la parole, et après avoir remercié toute la compagnie en général du soin que chacun en particulier avait témoigné pour sa personne, il ajouta que s’agissant de rendre service au comte de Valerio, et de sauver l’honneur d’une des meilleures maisons d’Espagne, il n’aurait pas eu l’esprit en repos si lui-même n’y avait été ; que de plus, chacun se faisait dans le monde un point d’honneur et de probité selon son humeur ; qu’il avouait que la recherche qu’on faisait de gens qu’on destinait au gibet, offrait à l’esprit quelque chose de bas et de rebutant, qu’ainsi il ne blâmait point les Français de ne s’y pas commettre, parce qu’ils croyaient que cela était indigne d’un grand cœur ; mais que pour lui il était d’un autre sentiment et qu’il ne croyait pas qu’il fût plus indigne d’un prince de faire la guerre à des voleurs et à des bandits qui désolaient toute une province et ses propres compatriotes, que de la faire à des étrangers ; qu’il croyait même que c’était plus utilement servir sa conscience et le public dans une guerre de cette nature, que dans une guerre réglée, parce que les ennemis qu’on combat dans celle-ci, ne sont pas des ennemis particuliers ni domestiques, puisqu’on peut s’en défaire par un traité de paix ; mais que les autres sont des ennemis d’autant plus cruels, qu’ils ne sont retenus par aucune digue ; de plus que la guerre avait ses lois inconnues aux scélérats, et que les ennemis qu’on combattait dans une guerre de prince à prince, étaient presque toujours des ennemis contraints par la volonté et par l’ambition de leur souverain, avec qui la vie était sauve, ou du moins ne courait pas tant de risque, qu’avec les autres, qui non seulement n’épargnaient personne, mais de qui même leurs propres amis et les gens de leur connaissance avaient plus à craindre que des étrangers ; qu’enfin dans une guerre ouverte on était en état d’attaquer et de se défendre, et que l’on n’était jamais surpris qu’on ne dût s’attendre à l’être ; mais que les voleurs de grands chemins étaient des gens qui mettaient leur sûreté dans les surprises qu’ils faisaient aux gens qui ne se défiaient nullement d’eux ; et qu’en un mot c’était des ennemis d’autant plus dangereux qu’ils empêchaient le commerce et la sûreté, et qu’il n’y avait avec eux ni paix ni trêve à espérer que par leur mort ; enfin des gens universellement regardés avec exécration ; ce qui était si vrai, qu’en France même, où les gens de distinction tenaient cette chasse si indigne d’eux, les bandits et les voleurs de grand chemin étaient punis du plus long et du plus rude des supplices, et privés même de la sépulture.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »

Il avait mis pied à terre pour aider à la duchesse à descendre de carrosse, et Sancho n’était point encore remonté sur son cheval, lorsque la duchesse, qui s’informa du duc son époux, ayant appris qu’il était lui-même dans la forêt à la quête des bandits, en eut une vive douleur, craignant qu’il ne s’en trouvât quelqu’un assez déterminé pour aller à lui, comme il en était venu à elle, et cherchant dans sa tête le moyen de le retirer d’un lieu où il courait tant de péril, elle n’en trouva point de meilleur ni de plus facile, que celui de faire tirer plusieurs coups de mousquet, ne doutant pas qu’il ne vînt au feu, comme en effet elle ne se trompa pas.

16. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »

Parafaragaramus au contraire n’est-il pas le meilleur de nos amis ?

17. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Nous achevâmes de déjeuner, et je les quittai en apparence le meilleur de leurs amis ; ce coup-là se fit vers les Rois. […] Il en faut bien moins que cela pour obliger les meilleurs amis et les frères même, à se couper la gorge ensemble. […] Puis-je vous parler meilleur français ? […] Turelututu rengaine, lui dis-je en riant : les plus courtes folies sont les meilleures. […] Elle en donna les raisons les meilleures qu’elle put qui ne parurent que des vétilles, parce qu’elle ne dit point la véritable.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »

. —  Chevalier, lui repartit le brave Sancho, vous n’êtes assurément qu’un gavache, avec vos injures ; car mon maître qui jase comme un prédicateur, et qui est aussi savant qu’un pape, m’a dit que les injures sont les meilleures raisons des gens qui n’en ont point et des lâches.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre L. Dissertation sur la différente manière d’aimer des Espagnols et des Français. »

Et qu’il y avait très assurément des femmes en Espagne, aussi bien qu’en France, qui seraient toute leur vie restées sages et fidèles, si leurs maris ne leur avaient pas eux-mêmes inspiré l’envie de justifier leurs ombrages et leurs jalousies, et que très assurément le meilleur parti qu’un homme marié pouvait prendre, était de ne témoigner à sa femme aucun soupçon ; et pour soutenir leur paradoxe, ils citèrent les vers de l’Arioste que je ne rapporterai pas, mais bien la traduction ou la paraphrase faite par Monsieur de La Fontaine.

20. (1721) Mémoires

La nature et la marée produisent dans cet endroit là, que la mer inonde de son reflux, les plus belles et les meilleures moules que l’Océan puisse fournir. […] Mais tiens, je lui trouve une bonne place, envoie-le à ta cuisine, il fera bouillir ton pot ; c’est le meilleur usage que tu puisses en faire. […] Après cette entrée, il se fourra ou il fut fourré dans toutes les meilleures affaires qui se faisaient. […] Crozat, gendre de Le Gendre dont je viens de parler, est d’une meilleure famille que son beau-père, et est fils d’un capitoul de Toulouse. […] Il n’est aucun de nous qui pour une pistole Ne trahît son meilleur ami.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Il la ramena chez lui dans la meilleure intelligence du monde. […] Elle lui avoua qu’elle était charmée de sa persévérance et de l’amour qu’il lui témoignait, et qu’ayant en partie banni de son cœur l’amour qu’elle avait eu pour son indigne époux, elle l’aimerait, si elle était capable de se démentir ; mais que sa vertu lui était plus chère que toutes choses ; qu’elle convenait que Sotain ne méritait pas une femme fidèle, mais qu’aussi ce n’était pas pour l’amour de lui, mais uniquement pour l’amour d’elle-même qu’elle rebutait ses empressements ; qu’elle voulait encore essayer de faire rentrer son mari dans son bon sens, pour faire un meilleur ménage qu’ils n’avaient fait jusqu’alors ; et que si elle n’en pouvait venir à bout, elle ferait avec lui un éternel divorce.

22. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Il ne lui en fit ni pire ni meilleur visage, ni à moi non plus qui continuai d’aller chez lui à tous moments. […] Je sais que vous l’aimez véritablement, je ne saurais la remettre en de meilleures mains que les vôtres. […] Je n’ai pas cherché ce Gauthier avec beaucoup de soin, parce que j’ai cru que la meilleure vengeance que j’en pouvais tirer, était de les mépriser l’un et l’autre.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

Holà ho, Rebarbaran, dit-il à un satyre, faites promptement monter du vin, et du meilleur, qu’on fasse aussi monter quelque chose d’appétissant, et des services.

24. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

On en peut inférer encore que les pères et les mères devraient consulter l’inclination de leurs enfants avant que de les engager pour toute leur vie dans un état tel que celui du mariage ; mais la meilleure instruction qu’on en peut retirer, c’est qu’une femme ne doit jamais mettre sa vertu à l’épreuve.

25. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Je vous proteste que je ne laisserai pas d’être toujours le meilleur ami que vous puissiez avoir au monde ; que vous pouvez compter sur moi lorsque je pourrai vous rendre service ; mais je veux que vous me promettiez de ne me point haïr. […] Je crus que la meilleure explication était de parler d’argent. […] Eh bien, je vous le certifie, moi, ajouta Des Ronais ; et si vous suivez le conseil de vos meilleurs amis, vous ne laisserez point échapper une si belle conquête.

26. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Elle savait ses présents et sa charité pour elle, ce qui n’avait pas peu contribué au rétablissement de sa santé qui devint meilleure de jour en jour. […] Elle avait, comme je vous ai dit, toutes les manières nobles, et l’air d’une fille de qualité ; il est vrai qu’elle avait été élevée dans des maisons qu’on pouvait appeler des écoles de civilité ; mais il n’en était pas de même de sa mère, qui ne changea pas comme elle : et comme Angélique appréhendait avec raison, que cette femme ne lâchât dans sa colère quelque parole qui n’eût pas été à propos, elle avait pour elle toutes sortes de complaisances, et ne la chagrinait en rien, quoiqu’elle en fût fort chagrinée, surtout lorsqu’elle voulait entrer ou sortir de sa chambre, parce qu’il fallait absolument passer par celle de sa mère, qui se couchait de meilleure heure qu’elle, qui passait dans son jardin une partie de la soirée avec les filles du logis, et d’autres du voisinage.

27. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

J’allai le trouver, et sans lui dire que Deshayes eût rien de commun avec la baronne, je la lui recommandai comme la meilleure de mes amies, et comme une dame de qualité digne de pitié et accusée à tort, et le suppliai d’employer en sa faveur tout ce qu’il avait d’amis.

28. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Une fortune meilleure vous attend, et je ne dois pas non seulement vous laisser borner vos espérances, mais même déchoir de l’état où vous êtes née.

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