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2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Pour résoudre ce doute il consulta la bouteille dont le glouglou mit fin à son inquiétude ; il était assis sur une chaise fort haute ; il s’endormit la tête et les bras appuyés sur la table. […] Il perça la table, et avec des cordes qu’il passa dans les trous il attacha les bras et le corps de Sancho ; en un mot il le mit comme dans un travail où il ne pouvait se donner le moindre mouvement ; il lui attacha aussi les pieds ; et ne croyant pas qu’il y eût personne dans l’hôtellerie à qui il dût du respect, ni avec qui il fût obligé de garder des mesures, il retira le siège sur lequel Sancho était assis, et lui mit à l’air le même endroit où il avait reçu les dragées ; et il faut observer que le chevalier tournait directement le dos à la porte de la chambre : il ne s’était point encore éveillé ; mais la posture contrainte où il était, ne portant que sur ses cordes, dissipa bientôt son sommeil. […] Cet homme qu’on apportait tendait faiblement les bras à Silvie : Je ne suis plus votre ennemi, Madame, lui dit-il d’une voix mourante, et en même temps tomba en faiblesse.

3. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Vous ont-elles fait voir aussi, vos religieuses, repris-je, la différence qu’il y a entre la douceur qu’une femme trouve dans les bras d’un honnête homme, et la piqûre de vos disciplines ? […] Je n’attends que vous, sitôt que vous serez arrivé, je me jetterai entre vos bras ; je suis prête à tout. […] Mon rival en rougit de fureur et mit l’épée à la main ; et avant que j’eusse tiré la mienne il me pointa au bras. […] Clémence ne tarda pas à venir ; elle fut une demi-heure entre mes bras sans pouvoir ouvrir la bouche : enfin elle parla, et je vous laisse à penser ce que nous pûmes nous dire. […] J’avais reçu Clémence entre mes bras, je l’avais baisée et embrassée devant tout le monde en pleine église.

4. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Nous avions chacun trois blessures au bras et au corps. […] Est-il temps de me dire que vous m’aimez encore, quand vous me voyez presque entre les bras d’un autre ? […] Elle se déroba de mes bras, et se jeta sur mon épée ; je la lui arrachai des mains. […] Sa tête était tournée sur son épaule gauche du côté de la ruelle, son bras gauche étendu tout du long de son corps. […] Elle fut promptement réveillée, et fut extrêmement surprise de se trouver entre mes bras.

5. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

Sancho se jeta à corps perdu sur le démon ; mais celui-ci lui fichant ses griffes dans le bras lui fit jeter les hauts cris. […] Deux démons l’ayant lié les bras derrière le dos et assis sur la sellette, lui prirent chacun une oreille avec des tenailles pour lui faire tenir la tête ferme, et les deux autres vinrent se mettre à côté de lui, et avec des pincettes à barbier ils lui arrachèrent les poils de la barbe en même temps ; en sorte que l’un tirant à droite et l’autre à gauche, ils lui faisaient faire une grimace de chat fâché toute plaisante et toute risible. […] Il ne fut nullement ménagé, parce que la nièce et la gouvernante, qui étaient au nombre de ces filles, y déployèrent toute la vigueur de leurs bras.

6. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Le front large et uni, le nez bien fait, la forme du visage ovale, une fossette au menton, la bouche fort petite et vermeille, les dents blanches et bien rangées, le nez serré un peu aquilin, la gorge faite au tour, le sein haut et rempli, les bras comme la gorge, et la plus belle main que femme puisse avoir. […] Non, lui dis-je, si mon cœur était tranquille, je ne chercherais pas à l’occuper si cruellement pour moi : ce n’est que le désespoir où je suis de ne pouvoir être jamais à vous, qui me jette entre les bras d’une autre, et me force à recourir à un remède si violent. […] Je ne doutai plus que ce ne fût Mademoiselle Fenouil, et j’en fus assuré lorsque je vis Jussy qui était promptement descendu prendre cet enfant dans ses bras. […] Ils furent plus d’un quart d’heure entre les bras l’un de l’autre sans dire un mot, et bien leur prit qu’elle était sur une chaise, car lorsque Jussy la quitta, elle était évanouie. […] Avez-vous fini, Madame, interrompit Dupuis, les deux bras croisés sur l’estomac ?

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Le dépit et le désespoir m’ont jetée entre les bras de Deshayes ; je crus me venger de Sainville, et je n’ai fait que le venger sur moi-même de ma facilité à croire ce qu’on me disait de lui, malgré mon cœur qui le justifiait. Quoique ce soit le plus grand des malheurs qui puisse arriver à une femme qui a de la vertu que de se voir entre les bras d’un homme, le cœur tout rempli d’un autre, mon infortune ne s’y est pas bornée. […] Je redoublai son chagrin en la lui faisant voir, et il me promit dix mille écus si je pouvais venir à bout de rompre votre commerce, et de vous mettre entre ses bras. […] Mais, Madame, ce n’est pas là ce qui m’épouvante le plus, puisque je suis résolue à mourir mille fois plutôt qu’à me revoir jamais dans ses bras ; mais c’est la mort de ma mère que je crains, parce que cette nouvelle persécution de Deshayes ne manquera pas de la mettre aux abois.

8. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Et les filles que les Européens vont voir n’ont rien du tout sur le corps, & sont in puris naturalibus, excepté quelques bracelets aux bras & aux jambes. […] Je fonde cela sur ce que, vers Surate, côte de Malabar, ils adorent une autre idole, sous le nom de Cita-Maria, qui tient un enfant dans ses bras, qu’ils nomment Christon. […] Son faon mourut le troisième jour entre ses bras, faute de nourriture, le lait de sa mère étant pourri. Tout mort qu’il était, elle l’embrassa & le baisa, & le mit à côté d’elle & non plus sur sa cuisse ou sur son bras, comme elle avait fait pendant qu’il avait été en vie. […] Elle tendit les bras au matelot qui le prenait : elle le prit, le baisa de nouveau & le rendit.

9. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Le monde qui vint à mes cris me retira des bras de ce satyre. […] Si bien donc, reprit Silvie, que vous avez espéré que le dépit me jetterait entre vos bras ? […] Je crus tenir Silvie dans mes bras dans des épanchements de cœur parfaitement unis, et dans des tendresses réciproques. Il me semblait que Gallouin venait me l’arracher, et que ne pouvant me l’ôter, il la poignardait entre mes bras. […] Vous le devez pour la tranquillité de votre vie, vous oublierez dans les bras de Madame de Mongey toutes les idées funestes qui vous restent de Silvie.

10. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Et avec cela ceux-ci se traitent entre eux et nous les traitions nous-mêmes de seignors gros comme le bras. […] Le marié prend la mariée sous le bras comme pour la soutenir, l’emmène chez lui et y régale les parents et amis pendant trois jours. […] Je fonde cela sur ce que vers Surate sur la côte de Malabare ils adorent une autre idole qu’ils appellent Cita Maria, qui tient un enfant dans ses bras, qu’ils nomment Christon. […] Ils lui élongent les deux bras le long du corps et lui accommodent les cuisses et les jambes tout de même que nos cuisiniers accommodent celles d’un lièvre qu’ils mettent en pâte. […] Bras peints sont leurs bourreaux, qui ont effectivement les bras peints de diverses couleurs et de diverses figures.

11. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Une femme amoureuse ne reçoit pas longtemps un homme entre ses bras, sans qu’elle en porte des marques. […] Cet homme avait les bras assez longs pour nous faire de la peine, mais non pas pour nous retenir, quoiqu’il se fût jeté à corps perdu sur moi. […] Je n’avais pas perdu le sens présent : j’avais saisi les deux bras de cet homme qui commençait à craindre le succès de son effronterie, en trouvant une résistance à laquelle il ne s’était point attendu : je le retins fortement. […] Elle allait le faire sans façon, lorsque cet homme qui ne pouvait se dérober de mes mains qui lui tenaient les deux bras saisis, se mit à lui demander pardon et la vie. […] Elle le fit, je lui lâchai les bras, et me relevai.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

Vraiment, Seigneur chevalier, lui dit la belle Provençale, le métier de chevalier errant n’est pas, à ce que je vois, fort dangereux ; nous croyions trouver déjà cinq ou six chevaliers vaincus, et vous dans le chemin de la gloire ; Monsieur le duc avait ordonné qu’on emmenât une charrette pour enlever les trophées et les dépouilles que vous aviez conquises, et il n’y en a pas un de nous qui n’eût juré que vos bras agissaient pour l’honneur de la beauté de la comtesse, et nous voyons avec étonnement qu’il n’y a que vos dents qui soient en mouvement pour le profit de votre ventre. —  Mardi, Mademoiselle, lui répondit Sancho, vous parlez comme on dit que parlent les gens de votre pays, sans savoir ce qu’ils veulent dire ; si vous aviez été ici il y a un quart d’heure, vous auriez vu si je n’ai pas bien gagné le pain et l’eau que Monseigneur Parafaragaramus me fait donner. —  Quoi ! […] Madame, lui dit le triste chevalier les larmes aux yeux, suppliez de ma part le sage enchanteur de me laisser combattre moi-même contre le maudit magicien Freston ; ma princesse l’incomparable du Toboso ne serait pas bien vengée si elle ne l’était par mon bras, et je mourrais de rage si un autre que moi le renvoyait en enfer.

13. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Tout cela était soutenu par une gorge qui semblait faite au tour, potelée et charnue, la main très belle, le bras comme le col, la jambe bien faite, la démarche ferme et fière, et toutes ses actions et ses paroles animées ; mais remplies d’une certaine modestie naturelle qui m’enlevait : en un mot, c’est une beauté achevée. […] Qu’il n’avait retiré sa fille auprès de lui que pour en être soigné et soulagé sur la fin de sa vie, et non pas pour la faire passer entre les bras d’un homme, qui pourrait l’empêcher femme, d’avoir pour lui les égards et l’attachement qu’elle avait fille. […] Je croyais aller avoir une querelle sur les bras, je fus trompé. […] Je le priai de me les dicter, il le fit ; et ce furent presque ses dernières paroles, car en me serrant la main et en demandant des prières, il expira entre mes bras. […] Tel qu’il soit ce rival, je vous jure sa perte sitôt que je serai arrivé, ou ma mort me délivrera de l’horreur de vous voir entre ses bras.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. »

Il alla le voir aussi bien que les autres, et fut aussi témoin des pardons qu’il demanda derechef à Sainville et à son épouse, de l’ordre qu’il leur donna de s’épouser, et du don de son bien qu’il leur réitéra ; après quoi ayant prié sa femme qu’elle l’embrassât pour la dernière fois, il mourut entre ses bras avec toutes les dispositions d’un bon chrétien, et un repentir sincère.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »

Notre héros reprit sa fureur, en même temps qu’il reprit connaissance, et joignit les bandits l’épée à la main, qui surpris de se voir sur les bras un homme qu’ils croyaient mort, se défendirent avec tout le désespoir de gens qui n’attendent que la roue, et Don Quichotte les attaquait avec toute la témérité d’un chevalier errant.

16. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »

A l’égard de Sancho, son instinct le porta d’abord à demander du vin, et il ne voulut jamais souffrir qu’on le saignât ; il but en arrivant deux ou trois pintes de vin presque tout d’une haleine, il se coucha et s’endormit, il continua le même remède, et se trouva parfaitement guéri au bout de trois jours, au lieu que Don Quichotte en suivant fort religieusement tous les avis du barbier, après huit saignées et grand nombre de bouteilles de tisanes, mourut entre les bras de son curé avec tous les sentiments d’un bon chrétien.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. »

Courage, poursuivit-il s’adressant à Deshayes, brave Roger, votre bon ami Roland est avec vous ; et en disant cela, il passa son épée au travers du corps d’un des assassins, et d’un revers coupa le bras d’un autre.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Que d’abord Don Pedre avait voulu le tuer, mais que peu après il avait changé de sentiment, et lui avait fait promettre, que sitôt qu’il serait guéri des blessures qu’il avait reçues à la cuisse et au bras, il retournerait chez Valerio, et faciliterait l’entrée du château à lui et aux siens pour poignarder le comte, la comtesse et tous leurs gens, et piller toutes les richesses qui étaient chez eux.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »

Seigneur chevalier Don Quichotte, au nom de l’illustre Dulcinée, ne nous abandonnez pas, dirent-ils, en feignant une terreur fort grande, et en s’approchant de lui comme pour se mettre à couvert sous son bras invincible ; mais en effet pour l’empêcher d’aller au secours de Sancho, s’il l’eût entrepris, et qu’il eût oublié les ordres de Parafara-garamus.

20. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Il lui rendit ses embrassements et la retint entre ses bras le plus qu’il put. […] Des Ronais rougit, et sourit à ces paroles ; mais sans lui donner le temps de répondre, Madame de Contamine le prit par le bras. […] Venez, continua-t-elle, en le prenant par le bras, mettez-vous là et dînons, après cela on vous parlera.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

que pour vaincre avec honneur il ne faut devoir son triomphe qu’à sa propre valeur, à son bras et à son épée ?

22. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Troussons nos bras jusqu’au coude, la huche est grande, et il y a suffisamment de la pâte pour faire des galettes et des miches ; on ne jouit de l’argent que lorsqu’on l’emploie ; nous n’avons qu’à vivre à gogo ; vie de cochon courte et bonne.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

C’est peu à mon sens pour leur justification, que de dire que la mauvaise conduite d’une femme attire après elle plus de désordres que celle d’un homme, parce que, disent-ils, une femme qui reçoit entre ses bras un autre que son mari, met dans sa famille des héritiers qui ne lui sont de rien, et qu’ainsi outre le crime d’infidélité, elle fait encore un vol.

24. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Le beau-père se mit de la partie, si bien qu’ils restèrent tous trois quelque temps dans les bras l’un de l’autre.

25. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Ils avaient des fouets de corde avec des nœuds au bout qui valaient les plus rudes disciplines, et les faisant tomber d’un bras vigoureux, tous quatre en même temps, on peut s’imaginer quelle douleur en ressentait le patient.

26. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Il réclamait à haute voix le bon et le sage Parafaragaramus, et il criait avec plus de désolation qu’une mère qui aurait vu poignarder son enfant entre ses bras.

27. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Je marchais à la tête, tenant la charmante Foulquier sous le bras. […] Il est toujours tout juste et tout bon ; mais sa grâce Ne descend pas toujours avec même efficace ; Ces moments précieux, que perdent nos longueurs, Amollissent ces traits qui pénètrent nos cœurs, Le bras qui la lançait se lasse, et se courrouce, La force en diminue, et leur pointe s’émousse ; Et ces traits fortunés, qui nous portaient au bien, Tombent sur un rocher, et n’opèrent plus rien. […] J’opposerais les membres aux organes, et leur demanderais si un chirurgien retranche d’un corps une partie de son âme lorsqu’il fait l’amputation d’une jambe ou d’un bras ? […] On m’y raccommoda le bras droit, qui s’était démis par ma chute ; et c’est par cet accident que je me souviendrai toute ma vie que le vingt-deux octobre 1684 était un dimanche.

28. (1721) Mémoires

Après cela, il le regarda entre les yeux, les deux bras croisés sur l’estomac : A qui diable t’es-tu donc conseillé ? […] Il a le bras levé, craignez ses justes coups.

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