Mais un valet, qui avait lu une partie de l’histoire, les ramassa ; et de celui-ci ils sont passés à un autre, qui vint avec son maître au-devant de Philippe V ci-devant duc d’Anjou, et à présent roi d’Espagne. […] Le Français nomma Don Quichotte, et demanda avec une simplicité de badaud, s’il avait véritablement vécu, et si les aventures qu’on en lisait lui étaient effectivement arrivées. […] Comme l’idiome espagnol est devenu à la mode en France, et que tout le monde en veut savoir un peu, un de mes amis, qui l’apprend, m’a fait voir quelques endroits qu’il a traduits de la suite de Don Quichotte ; ce que j’en ai lu m’est resté dans la tête, et ne m’a pas déplu ; et, sans doute aussi fou que le Français qui l’a achetée, j’ai fait en sorte de l’avoir de ses mains, et comme je le lui ai promis, je l’ai traduite.
Tenez, Monsieur, poursuivit-il, en la présentant à Des Ronais, lisez-la. Il la prit, et lut ce qui suit. […] J’en partis chargé de lettres et de compliments pour mon ami, et voici celle que Clémence m’écrivait ; lisez-la s’il vous plaît. Des Ronais la prit et lut ce qui suit. […] Il me donna la lettre que voici ; mais avant que de la lire, il faut savoir ce qui s’était passé.
Don Quichotte paraissait tout pensif ; mais Parafaragaramus le retira de ses rêveries en lui montrant son livre, et en le forçant à lire le décret du destin. Il le prit donc, et y lut qu’il était arrêté que cette princesse serait religieuse. […] Il continua pendant une demi-heure toutes les imprécations qu’il avait lues dans ses romans ; et Cid Ruy Gomez dit qu’il les faisait de bon cœur, parce qu’il croyait avoir senti pour Alonza Lorenço une douceur de cœur et des émotions qui jusque-là lui avaient été inconnues. Il est constant que cette femme était fort aimable, et l’art joint à la magnificence des habits ajoutant du lustre à la nature, il ne faut pas s’étonner si notre chevalier, qui n’avait jamais rien aimé, s’était trouvé sensible, surtout ayant le cœur préparé à l’amour par les sottises qu’il avait lues dans ses romans, et dont il avait encore la mémoire et la tête remplies.
J’allai le lire dans une chambre à côté. […] Je le lus, et me mis en devoir d’aller la trouver. […] Lisez-le, dit-il, en me le donnant. Je le pris de ses mains, et avec mille peines je lus ces paroles. […] J’ai été chez elle ; elle me l’a donné, c’est celui que vous venez de lire.
Prenez la peine de lire ; ou souffrez, monsieur, que je vous lise le procès-verbal que voilà. […] Je lus le procès-verbal tout haut. […] Est-ce à un homme de son caractère de lire ces sortes de livres ? […] Il n’y a qu’à lire Mézeray, le plus exact des historiens. […] Je leur ai lu à chacun l’article qui le regardait.
Comme celle-ci vient au sujet, je ne puis me dispenser de vous la lire. En achevant ces mots, il prit un petit coffre où il y avait plusieurs lettres, il en ouvrit une, et lut ces paroles. […] Je lui ai écrit coup sur coup ; il m’a renvoyé toutes mes lettres sans les lire. […] Elle lui mit une lettre entre les mains, il l’ouvrit et lut. […] Vous voyez bien, poursuivit-elle, après qu’il eut lu, que votre ami a pris tout de bon la chèvre.
Je décachetai l’enveloppe dans le moment, comme si j’avais pu lire dans un lieu où je ne pouvais discerner les rues. […] Comme il me fallait du temps pour la lire, je me couchai et la lus dans mon lit. […] Je lus et relus cette lettre : j’en souhaitai l’auteur au diable ; je lui voulais mal de m’avoir éclairci. […] Il les prit, et les lut d’un bout à l’autre. […] Il lui lut la lettre de Monsieur de Buringe, qui vérifiait le principal article, et assura le reste comme témoin oculaire.
Mais avec-vous tout lu Calcondille ? […] Colbert lisait. […] Lisez cela, Monsieur de Mesmes, lui dit-il en le lui donnant ; voilà des vers à votre louange. […] Lisez, lui dit Louis en l’interrompant, après cela je vous parlerai. Il lut donc, et le Roi ayant repris le placet : Ce que ce papier contient est-il vrai, lui demanda-t-il ?
Les filles de Balerme et les deux de Dulcinée, qui étaient venues avec Merlin la rejoindre, et qui étaient toutes six des filles fort jeunes et fort aimables, les servaient au buffet ; deux donnaient largement à boire ; une rinçait les verres ; deux servaient et desservaient en changeant les couverts et les serviettes, et l’autre avait soin d’entretenir du feu, et de brûler des parfums exquis ; en un mot, Don Quichotte n’avait jamais rien lu dans ses romans qu’il ne vît et ne trouvât effectivement dans ce repas enchanté. […] Notre héros s’enquit de la bataille de Roncevaux, et ils lui répétèrent tout ce qu’il en avait déjà lu dans ses romans, et eux s’enquirent à leur tour de ce qui était arrivé sur terre depuis leur enchantement.
Il a rejoint son rat & est revenu sans que sa pipe lût éteinte. […] Préparez-vous à lire quelque chose qui va vous étonner, par l’horreur & l’indignation qu’elle inspirera au lecteur. […] Le roi le lut : il n’était pas long ; en voici la substance. […] Je leur rends la justice qui leur est due en affirmant que je n’y ai jamais rien lu qui ne soit conforme à la vérité. […] Que le lecteur se ressouvienne de ce qu’il vient de lire dans les pages 172 et suivantes.
Ainsi, Monsieur, vous pourrez avec assurance croire tout ce que vous lirez dans la suite, et être bien certain que le proverbe est faux à mon égard qui dit qu’il fait bon mentir à qui vient de loin. […] Je crois avoir lu toutes les relations qui ont été imprimées, tant sur les terres que sur la religion, mais je ne me souviens point d’en avoir jamais lu de Messieurs des Missions Etrangères, mais oui bien des R. […] Je ne sais s’il nous craignait plus qu’aucun ou si c’était à cause que nous avions eu affaire avec lui le premier qu’il nous en voulait, mais il lira sur nous autant qu’il put, et nous sur lui. […] En effet à quoi sert à ceux qui lisent des relations de savoir où les navigateurs étaient en mer un tel jour, après que le voyage est achevé ? […] J’ai été surpris de ce que dans aucune relation de celles que j’ai lues, on ne parlait point de la princesse de Siam.
Un valet de pied de Madame la comtesse, poursuivit-il, lisait tout haut l’autre jour auprès de mon lit l’histoire du bonhomme Job, il dit que Dieu avait donné le pouvoir au démon de le persécuter, et de lui ôter tout ce qu’il avait. […] Il la représentait comme une parfaitement belle personne couchée sur l’herbe, et empruntait pour la peindre tous les lieux communs qu’il avait lus dans les romans ; les roses des joues, les perles dans la bouche, le corail des lèvres, l’albâtre du front, et mille autres semblables impertinences y tinrent leur place ; en un mot, rien n’y fut oublié.
Oh pardi, dit Sancho après que son maître eut lu à haute voix, un cœur pur, une conscience nette, rien à autrui et n’avoir jamais menti, il demande l’impossible ; cela était bon pour les gens de l’autre monde. […] Don Quichotte qui n’avait jamais rien lu de pareil dans ses romans, ne savait où il en était ; mais enfin la vue de la table, qui parut tout d’un coup dressée, et leur avidité à se jeter sur ce qui était dessus leur ayant imposé silence, il les regarda avec plus de tranquillité.
Cid Ruy Gomez s’interrompt ici lui-même, et dit qu’il est persuadé qu’il ne doit point donner au lecteur l’explication de tous les prodiges qu’on a lus au désenchantement de Dulcinée et des autres enchantés dans la caverne de Montésinos ; que l’explication qu’il a faite de ceux qui sont entrés dans la Ribeyra doit suffire à un lecteur intelligent, et que les esprits d’un ordre inférieur ne méritent pas qu’on se donne la peine de les tirer de l’obscurité de la matière dont ils sont formés. […] La duchesse à qui son frère avait écrit avait trouvé dans son paquet une lettre adressée à la marquise, qu’elle lui donna ; et celle-ci qui la reconnut pour être de son époux la lut avec empressement.
Il fit prendre à l’officier de Valerio un entonnoir, qu’il fit attacher à une sarbacane, et par un trou de fenêtre qui répondait sur une jalousie, cet officier criant à pleine tête dans l’entonnoir, avait dit ce qu’on vient de lire.
Elle lui fit apprendre à lire et à écrire, pour en être soulagée dans le détail de son ménage, son mari n’étant pas d’humeur d’entrer dans quantité de menues dépenses, dont pourtant il voulait quelquefois, pour la chagriner, qu’elle lui rendît compte ; quoiqu’il n’ait jamais rien exigé de pareil de sa fille. […] Elle la prit en tremblant, comme si elle avait fait une mauvaise action, et étant seule, elle la lut et y trouva ces paroles. […] Elle était toute pleine d’or, et d’un billet qui en sortait, qu’elle lut. […] Elle fut surprise de ce présent, et ayant aperçu un billet qui était au haut de ce coffre, elle l’ouvrit et lut.
. — Je n’ai jamais lu, reprit Don Quichotte, que pareille aventure soit arrivée à chevalier errant ; mais mon enfant, il arrive tous les jours des choses nouvelles et surprenantes, aussi ne devais-tu pas entrer dans l’hôtellerie, ni quitter le champ de bataille, non plus que ton cheval, parce qu’un bon chevalier doit toujours être en état. — Ah pardi je vous tiens, interrompit Sancho, la pelle se moque du fourgon ; médecin guéris-toi toi-même ; t’y voilà, laisse-t’y choir ; à bon entendeur salut. — Que veux-tu dire, lui demanda Don Quichotte, avec tes proverbes entassés l’un sur l’autre ?
Pendant qu’ils y travaillaient il entra dans la chambre de Valerio dont il fit sortir tout le monde, et étant resté seul avec lui, après l’avoir préparé à ce qu’il avait à lui dire par un discours fort moral sur les accidents de la vie, que l’Espagnol rapporte, et que je passe sous silence, il lui lut le papier qu’il avait apporté, et lui expliqua tout le reste de vive voix.
Il avait sur sa tête un turban tout blanc, avec une plume en aigrette au-dessus ; il s’était blanchi le visage, aussi bien que la barbe, qu’il portait longue d’un bon pied ; il avait en ses mains des gants aussi blancs que le reste, et portait un livre où il paraissait lire quelque chose.
Quelques lecteurs de ceux qui ne lisent que pour chicaner un auteur sur un mot mal à propos mis, ou qui ne sera pas de leur goût, en trouveront sans doute ici qui leur feront condamner tout l’ouvrage ; mais la naïveté de l’histoire a voulu cela pour la plus grande partie, aussi bien que quelques phrases qui paraîtront embarrassées.
. — Il n’y pouvait pas mettre autre chose, ami Sancho, reprit Don Quichotte, je voudrais que tu eusses lu le divin Arioste, tu verrais que l’archange Gabriel ayant besoin de la discorde pour aller répandre son venin dans l’armée du roi Agraman qui assiégeait Paris, il ne la put jamais trouver pour lui faire exécuter l’ordre de Dieu, que dans un chapitre de moines où elle présidait. — Eh !
Le pauvre diable croyait bien encore cette fois-là être quitte de toutes ces persécutions, mais un autre démon l’entreprit en lui disant : N’as-tu pas entendu lire par ton maître ce qui est écrit au-dessus de la porte du palais de Merlin, et qui conduit à celui de Pluton où tu es ?
Je dis à mon laquais tout ce qui s’était passé entre elle et moi ; je lui lus les copies de ce que j’avais écrit et dicté. […] Il se fit faire du feu, se leva en robe de chambre et lut d’un bout à l’autre ; imaginez-vous ce qu’il pensait. […] Elle a brûlé toutes mes lettres devant ceux qui les lui ont portées, excepté la première qu’elle lut. […] Apparemment que Madame de Londé lut ma lettre ; car il me fut impossible de trouver, pendant plus de deux mois, l’occasion de lui dire une seule parole, qu’en présence de son époux. […] Je lis mon arrêt dans vos yeux.
Après cela, en s’amusant à lire pour soulager son inquiétude, il attendit l’arrivée de sa femme et de son amant jusque vers les cinq heures du soir ; il les vit faire collation seul à seul, et tout ce qu’un homme et une femme peuvent faire ensemble.
Sa vue redoubla la colère de Sotain, qui voulut la mettre dehors par les épaules, mais elle se défendit de manière que le bruit qui se faisait dans cette chambre s’étant fait entendre en bas y fit monter toutes les femmes qui y étaient, c’est-à-dire celles qui avaient le privilège d’entrer dans l’appartement ; car outre qu’il n’y entrait jamais ni homme ni garçon, toutes les femmes mêmes n’y étaient pas bienvenues ; elles entendirent une partie des sottises que le gendre dit à sa belle-mère, et des reproches que la belle-mère faisait à son gendre ; et comme ils étaient trop animés pour examiner leurs paroles, le secret ne lut plus caché, puisqu’il fut su de tant de femmes.
Ce que je vous dis, poursuivit-il, n’est point par flatterie pour elle : voilà des lettres de Mademoiselle Fenouil, vous pouvez les lire.