L’officier le laissa avec des gens capables de lui tenir tête à boire, et lui par un trou qui répondait du grenier à la chambre de nos aventuriers, ou plutôt par une planche du grenier qu’il enleva, il y descendit ; il attacha toutes les armes de Sancho pièce par pièce avec de la ficelle qui répondait au haut du plancher, qu’on pouvait ôter et remettre sans bruit, et afin que les armes n’en fissent point en les enlevant, il mit du coton où il en fallait pour les soutenir. […] Il alla donc seul d’un pas précipité, sans s’apercevoir ni d’une ficelle qu’on avait mis en travers sur son chemin, ni d’un paquet qu’on lui avait attaché au derrière, pendant que la duchesse et les autres le questionnaient. […] En disant cela, il vint à lui, et en faisant semblant de lui donner la main pour se relever, il mit le feu à la corde d’amorce des fusées qu’on avait attachées sous sa mandille, et se retira deux pas en arrière.
Les gens d’Eglise n’étaient point dissipés ; ils étaient attachés et à leur office et à leurs fonctions. […] Il n’en est pas de même aujourd’hui, où l’on saute de l’un à l’autre uniquement parce que celui que l’on prend est plus riche que celui que l’on quitte ; cela aurait été regardé comme un homme qui aurait répudié une femme légitime à cause de sa pauvreté, pour s’attacher à une riche concubine, et vivre avec elle dans un adultère perpétuel.
Tout étant disposé pour partir, Sancho chargea Rossinante et Flanquine de tout le bagage de son maître et du sien, et se chargeant lui de l’argent qu’il avait pris aux bandits, il attacha les deux chevaux de voiture au derrière d’un fourgon. […] Il l’apporta au duc, qui le lui rendit, avec ordre d’aller les attendre de l’autre côté du même ruisseau, à un détour où il fallait encore passer, de se cacher derrière un arbre, d’attacher la bourse à une petite ficelle, et de la laisser en vue du côté où ils étaient, afin que Sancho la vît, et de la retirer lorsqu’il voudrait la reprendre. […] Quoique la nuit approchât, Sancho ne se rebutait pas, et aurait passé toute sa vie dans cette recherche s’il n’avait pas été retiré de son embarras par la voix du sage Parafaragaramus, qui vint de l’autre côté du ruisseau lui faire une belle remontrance sur le peu d’attache qu’un honnête homme doit avoir pour les biens de ce monde, et surtout un chevalier errant.
Les exemptions attachées à ces charges qui vont contre les lois de Dieu, la charité chrétienne et le sang sont celles qui regardent les orphelins et les mineurs. […] Il s’attacha à cette princesse ; Richelieu voulut le détruire et n’en put venir à bout. […] Il s’attacha à celui qui nous tenait par le derrière, et qui nous tuait le plus de monde, et lui fit bientôt lâcher prise. […] Mais aussi je ne souhaite le plus que pour faire qu’on s’attache au moins. […] J’ai dit que La Boulaye aimait la joie, et que son attache aux plaisirs avait causé la perte de la colonie et la sienne propre.
Don Quichotte et Sancho le suivirent, et pendant ce temps-là on fit sortir leurs chevaux et leurs armes, qu’on alla attacher à des arbres au même endroit où Eugénie avait été sauvée, et des gens montèrent sur des arbres prochains pour les garder, crainte d’accident, jusqu’à l’arrivée de nos braves. […] Lorsque le duc crut avoir assez donné de temps à Parafaragaramus pour exécuter ce qu’il lui avait ordonné, il laissa aller nos chevaliers, qui se rendirent en diligence à l’endroit qui leur avait été marqué, où ils trouvèrent chacun leur affaire attaché en trophée avec des écriteaux chargés des noms de celui à qui chaque armure était destinée.
Je me réformai donc, mais non pas de telle sorte que je ne conservasse toujours mon attache au plaisir ; j’en bannis l’éclat et l’excès. […] Je crains, dit-elle, que votre attache pour moi ne soit un amusement pour vous faire oublier plus facilement la belle Mademoiselle d’Épinai. […] Attachez-vous à elle, elle s’apaisera, et nous redeviendrons bonnes amies. […] Vous épouser, moi, reprit-elle avec colère, j’aimerais mieux me voir attachée à la potence qu’à un homme aussi perfide que vous ! […] Celui-ci qui aurait été un des plus saints prêtres de Paris, s’il n’avait pas été si délicat à la bouche, si fleuri dans ses habits, et si curieux dans ses meubles, et si attaché à l’argent, tous vices attachés à la profession, aurait juré un mois après que nous le fréquentions, que nous étions tous deux des modèles de vertu.
Il s’attachait à cette science avec application. […] On y a attaché un baril vide, d’environ seize à dix-huit pintes, bien bouché et bien lié. […] Il y en a toujours un qui nage devant lui et un autre qui lui est attaché lorsqu’il en a deux. […] Je sais seulement que ces petits animaux ne le quittent point et s’attachent sous son ventre. […] On les attache fortement contre le vaisseau entre deux canons.
Un diable de si bonne mine attira l’attention de nos deux chevaliers, et Pluton lui ayant permis de parler, il commença par remontrer toutes les peines qu’il se donnait pour rendre les femmes belles et attirantes, qu’il inventait tous les jours quelque pommade et quelque essence pour conserver leur teint, ou bien pour en cacher les rides, qu’il avait depuis peu de temps travaillé à cela avec beaucoup de succès, puisqu’il y avait des femmes âgées de plus de soixante ans qui ne laissaient pas par son moyen de paraître avec des cheveux bruns, une peau unie et délicate, et enfin si jeunes qu’il faudrait avoir en main leur extrait baptistaire pour les croire plus vieilles que leurs enfants ; que cela faisait augmenter le nombre de leurs amants, et augmentait en même temps celui des sujets de l’enfer ; mais que malgré tous ses soins il courait risque de perdre son temps s’il y avait encore dans le monde deux hommes de l’humeur du chevalier Sancho, qui à tout moment disait pis que rage des femmes, et tâchait d’en dégoûter tout le monde ; que si cela était souffert, il n’avait qu’à laisser en enfer son panier plein de cornes, parce qu’il ne trouverait plus de femmes qui en pussent faire porter à leurs maris, n’y ayant plus aucun homme qui leur voulût aider à les attacher, qu’il avait employé un temps infini pour en faire qui fussent propres à tout le monde, qu’il y en avait de dorées pour les maris pauvres, et qui se changeaient sur leur tête en cornes d’abondance ; qu’il y en avait d’unies et simples pour ceux dont les femmes faisaient l’amour but à but ; qu’il y en avait de jaunes pour ceux qui épousaient des filles qui avaient déjà eu quelque intrigue ; de blanches pour ceux qui épousaient des veuves ; de noires pour ceux qui épousaient des fausses dévotes ; de diaphanes et transparentes pour ceux dont les femmes savaient cacher leur infidélité ; de vertes pour ceux qui épousaient des filles élevées dans un couvent ou dans une grande retenue ; et de rouges pour ceux dont les femmes payaient leurs amants, à qui d’ordinaire elles ne se contentaient pas de sacrifier la bourse et l’honneur, mais le sang même de leur époux ; que chaque couleur convenait parfaitement à la qualité d’un chacun ; qu’il y avait dans le monde assez de femmes de vertu qui rebutaient les hommes, sans que Sancho voulût mettre les hommes sur le pied de rebuter les femmes ; que c’était de quoi il demandait justice, et protestait en cas de déni de laisser toutes les femmes et les filles en garde à leur propre vertu, sans les tenter dorénavant par lui-même, et sans les faire tenter par d’autres, ni leur fournir les occasions d’être tentées. […] Mais, reprit Rhadamanthe en le regardant d’un visage affreux et le faisant trembler, je trouve que les démons accusateurs ont pris le change, et qu’au lieu de s’attacher à des faits graves, ils n’ont objecté que des minuties.
Il était attaché au milieu de la cour en vie, & ne mangeait que du fruit & des herbes. […] Pendant que nous étions dans le plus grand feu, M. du Quesne a fait signal au brûlot d’aller s’attacher à cet Amiral hollandais. […] Je le regarde comme un véritable théâtre : & bien malheureux, à mon sens, ceux qui s’y attachent autrement que comme à une comédie ! […] Pourquoi ne s’attachent-ils pas à Moali, peuples qui paraissent dociles, &parmi lesquels l’Evangile ferait un très grand progrès, s’il y était cultivé ? […] Sa femme était déjà à la fenêtre, qui donnait à son amant le passe-partout de la maison, attaché au bout d’une corde.
Ne devraient-ils pas se souvenir, qu’outre le précepte divin qui attache la femme au mari, et réciproquement le mari à la femme, la fidélité conjugale est d’aussi ancienne date que le monde, où Dieu ne créa qu’une seule Eve pour Adam, tout de même qu’il n’avait créé qu’un seul Adam pour Eve ? […] Pour l’Ecriture, il est vrai qu’elle ordonne à la femme d’obéir à son mari ; mais elle ordonne aussi au mari de tout quitter pour s’attacher à sa femme, et ne lui permet pas d’en rechercher d’autres ; elle dit que le mari est le chef de la femme, cela est encore vrai ; mais le chef ou la tête n’est pas la plus noble partie du corps, c’est le cœur.
Nous avons tiré de notre seul navire quatre cent quatre-vingts coups de canon et avons été attachés avec l’ennemi seul à seul plus de trois heures et demie, à deux reprises. […] Il était attaché au milieu de la cour en vie. […] Pour souliers une simple semelle qui n’a qu’une courroie qui passe sur le cou du pied et s’attache au derrière, et au devant un bouton qui passe entre le gros doigt du pied et le second. […] Et là-dessus, il a été résolu qu’on irait à eux à l’issue du dîner et que le Lion et le Dragon iraient les premiers pour attacher la partie. […] Qu’une nation attachée à la superstition est contraire à toute religion.
Ses héritiers, gens plus attachés au commerce qu’à toute autre chose, songèrent à recueillir sa succession, et traitèrent les papiers qui regardaient les héritiers de la Manche, avec le plus grand mépris du monde.
Il fit prendre à l’officier de Valerio un entonnoir, qu’il fit attacher à une sarbacane, et par un trou de fenêtre qui répondait sur une jalousie, cet officier criant à pleine tête dans l’entonnoir, avait dit ce qu’on vient de lire.
Qu’il fallait si elle voulait l’avoir après sa mort, qu’elle le gagnât pendant sa vie par son attache ; sinon qu’il savait bien à quoi s’en tenir. […] Ma femme était sage, à ce qu’on disait, je le croyais ainsi, et on attachait mon salut éternel à sa main. […] Et quoiqu’on dise que l’Espagne est le pays de l’amour, les gens de bon goût sur la galanterie, ont toujours plus de satisfaction d’une femme qui fait acheter ses faveurs, ou qui n’en accorde point du tout ; et c’est cette sagesse plus naturelle à nos Françaises qu’à aucune autre nation du monde, qui fait le sujet de l’admiration et de l’attache de leurs amants. […] Rendez grâce à Dieu de vous avoir destinée à un homme comme lui ; ayez pour lui toute la tendresse qu’il mérite, et toute la reconnaissance que vous devez à l’honneur qu’il vous fait ; car naturellement il pouvait mieux prétendre que vous ; et ayez pour lui sans fard, et sans étude, toute la fidélité, la soumission et le respect qu’une honnête femme doit à son époux, c’est à ces conditions que j’attache ma bénédiction.
Son malheur voulut qu’il fût attaché [à] la fortune de Monsieur le maréchal d’Hocquincourt, et qu’il fût tué dans un parti contraire à celui du Roi. […] Acceptez, lui dit-il en riant, et en lui mettant au cou un fil de perles, la chaîne qui vous attache à moi, et cette bague qui vous assure de ma foi. […] Souvenez-vous, lui dit-il, que je ne veux pas que ce soit cela qui nous attache l’un à l’autre, et que je vous prie que ce soit le cœur. […] Au contraire, dit-elle, si je vous aimais moins, je n’aurais pas tant de soin de votre honneur, qui est attaché à celui d’une fille que vous aimez assez pour vouloir épouser, et je cesserais de vous estimer et de vous aimer, si vous étiez assez peu sensible sur ce point-là, pour vouloir faire votre compagne d’une fille perdue de réputation devant le monde, quelque innocente qu’elle soit en effet.
Il y vint et s’attacha à Don Pedre ; notre héros qui vit ce scélérat assez occupé, le laissa dans un combat seul à seul pour courir après les ravisseurs d’Eugénie.
Pour montrer la différence qu’il y a entre ces divers procédés de gens qui ont des épouses infidèles, dit Sainville, et qu’il y en a qui sont plaints par le public, ou dont on ne parle seulement pas, et d’autres moqués et raillés avec juste raison, pour faire voir en même temps que ce point d’honneur qu’on y attache dépend beaucoup plus de la conduite du mari que de celle de la femme, quoique ce soit elle qui fasse le crime, pour montrer que ce ne sont pas ceux qui examinent la conduite de leurs épouses avec le plus de vigilance qui sont le plus à couvert de leur infidélité, et que c’est cette conduite qui les y pousse, je crois qu’il est à propos que chacun de nous raconte quelque aventure qu’il sache certainement être arrivée de notre temps en France même, afin de ne point mêler d’histoires étrangères dans nos entretiens ; et pour cet effet, je vais, poursuivit-il, en conter une qui montrera que les précautions d’un jaloux donnent déjà de lui un sujet de risée, qui est encore augmenté lorsqu’il a affaire à des gens qui ont l’esprit de les rendre inutiles, et de les tourner contre lui-même, et qui prouvera en même temps, que la jalousie est en effet un poison mortel pour ceux qui s’y abandonnent.
Celle de Dupuis fait voir qu’un libertin se retire de son libertinage, lorsqu’il s’attache à une femme de vertu : on y voit tout l’excès d’un amour au désespoir, tant par ce qu’il dit de Gallouin en justifiant Silvie ; et ce qu’il dit de Gallouin montre, que si un homme est capable de tout pour ses plaisirs, lorsqu’il se livre à des réflexions chrétiennes, il n’en fait que de bonnes et de profitables.
Adieu, pressez le temps le plus que vous pourrez, et soyez bien persuadé qu’en avançant votre bonheur, si comme vous me l’avez juré, vous l’attachez à ma personne, vous avancerez aussi celui de Silvie Vous voyez, Madame, reprit Silvie, après que la marquise eut lu, qu’il m’était impossible d’écrire en termes plus forts ; cependant il est vrai que si j’en avais su de plus expressifs, je m’en serais servie sans scrupule. […] Il y a plus de deux ans, poursuivit-elle, que Sainville s’est attaché à moi avec une obstination d’autant plus forte qu’il la cache à tout le monde à cause du mépris que j’ai pour lui ; je sais tous les tours de fourbe qu’il a faits à d’autres femmes, dont lui-même s’est vanté à moi.
Il recommença son sermon ; mais il prit un autre texte, qui fut l’attache que les gens mariés doivent avoir l’un pour l’autre, il réussit mieux : je lui répondis, et saint Paul fut cité là de bonne foi de part et d’autre. […] Je la partage autant que je puis, me répondit-elle ; mais je ne puis m’empêcher de jeter les yeux sur l’avenir, et je vous avoue qu’il m’épouvante ; mais que cela ne vous fasse aucune peine, ajouta-t-elle, ce n’est que pour vous que je crains ; car pour moi je ne prends aucun soin de ce qui me regarde, et pourvu que vous soyez heureux, s’il est vrai, comme vous le dites, que vous attachiez votre bonheur à ma possession, je ne me repentirai jamais de tout ce que j’aurai fait pour vous. Je ne serai jamais heureux, repris-je, que vous ne soyez heureuse aussi, soyez-en certaine, et quoique tout mon bonheur soit en effet attaché à votre personne et à votre possession, je renoncerais volontiers à l’une et à l’autre, si je craignais qu’il vous en coûtât le moindre chagrin dans la suite. […] Je sais à présent ce que c’est, sans que vous me le disiez, reprit Des Ronais ; je l’avais soupçonné, et j’en suis sûr : on vous a parlé de Madame de Mongey ; et Madame de Contamine et Mademoiselle Dupuis ont voulu vous persuader que vous ne pouviez mieux faire que de vous attacher à elle.
On protestait que ce n’était aucune haine contre Silvie, qui obligeait de donner des avis, tant à ma mère, qu’à moi ; mais uniquement la considération d’une famille considérable, et la compassion qu’on avait d’un jeune homme qui se perdait par un aveuglement et une attache, dont il ne voyait pas toute l’indignité et la honte. […] C’était, comme je vous ai dit, un gentilhomme manceau, appelé Rouvière, extrêmement pauvre, parce qu’il avait toujours été attaché à la fortune d’un prince qui avait sacrifié à la sienne, celle de quantité de noblesse, qui avait suivi son parti pendant les troubles. […] Je ne croyais pas que la nature résisterait ; je n’avais aucune attache à la vie. […] Je ne la vis que rarement en public ; au contraire il semblait que j’étais attaché ailleurs. […] J’y ai trahi ce qui m’y devait attacher, et je ne songe plus à vous qu’avec regret et avec horreur.
Je n’ai jamais été attaché au bien, lui dit Don Quichotte, mais puisque cela m’est donné de si bonne part, je le reçois de bon cœur, et vous offre le tout pour reconnaissance de votre protection. — Je t’en rends grâce, lui répondit Parafaragaramus, parce que j’en ai autant et plus qu’il ne m’en faut ; reçois ce qui t’est donné de la main des puissances, infernales.
Le comte du Chirou qui avait imaginé le tour, avait fait faire une fosse comme une manière de cave, dont la terre était soutenue par des poutres appuyées sur des pieux, au-dessus de quoi on avait mis des planches qu’on avait couvertes de gazon, et on y avait laissé une espèce de trappe, qui portait sur quatre cordes, ou plutôt sur deux cordes croisées, qui répondaient à quatre poulies, et on avait attaché aux extrémités de ces quatre cordes qui soutenaient cette trappe des poids d’égale pesanteur, en sorte qu’il n’y avait qu’à lâcher les poids pour faire tout d’un coup monter la trappe au niveau de la terre ; et afin que Don Quichotte et Sancho ne s’aperçussent pas de ce qui se faisait dans le fond de cette cave, en mettant dessous le gazon la table garnie, et l’ôtant lorsqu’on la faisait disparaître, on avait mis par tout le haut de la poudre à canon délayée avec des mixtions pour en faire un feu d’artifice qui parût en même temps un feu vif, et qu’il en restât pourtant une fumée épaisse.
Il était attaché à Paris par une amourette, et moi par sa sœur. […] Vous auriez toujours été heureux si vous ne vous étiez point attaché à moi.
Sa nièce qui n’avait appris qu’avec confusion les présents qu’on lui avait faits, parce qu’ils ne regardaient qu’elle qui était son héritière, ne laissa pas d’en être bien aise, en ce qu’ils lui donnèrent lieu d’espérer que cela lui ferait trouver un bon parti, ou plutôt attacherait plus fortement à elle un homme qui l’aimait et qu’elle ne haïssait pas.
Je n’en ai pourtant pas changé, reprit-elle ; mais puisque vous avez assez d’indifférence et de dureté pour m’abandonner dans l’état où je suis, à tout ce que mon désespoir peut me suggérer, je veux tout d’un coup vous délivrer de vos inquiétudes, et me punir d’avoir aimé un homme qui ne m’a aimée que pour son seul plaisir, sans attache à ma personne.