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2. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Il acceptait leurs offres, et ne délibérait plus que du choix d’une des places qui lui étaient offertes, lorsque l’un de ces messieurs, vêtu d’une robe de Palais, l’appela plus haut que les autres. […] Non, répondit Des Frans, je vous supplie de m’en dispenser ; et croyez qu’il faut que des affaires d’honneur et de conséquence m’appellent ailleurs, puisque je romps si promptement visière à la civilité, en ne vous tenant pas compagnie. […] C’est elle qu’on appelait Mademoiselle Nanette, et qui est à présent veuve de Monsieur de Londé, l’un des plus agréables et des plus honnêtes hommes qui aient jamais été au monde.

3. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

On appelle cela assurer son commerce : c’est qu’ils l’entendent, & que la France ne veut pas s’en donner la peine. […] Il s’appelle François, ai-je repris : est-ce aujourd’hui ? […] Leur boisson est une espèce d’eau-de-vie qu’ils appellent raque, liqueur très brûlante & très malsaine. […] Il paraît de huit à neuf cents tonneaux, & on l’appelle le Siam ; & on n’ose l’exposer à la mer, crainte d’accident. […] En passant dans une rue proche de la Halle, ils entendirent appeler « Madame Martin ».

4. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Il a les yeux noirs comme les sourcils, les cheveux et la barbe ; le visage blanc, plein uni et vermeil, le front large, la bouche belle pour un homme, les dents bien blanches et bien rangées, la voix forte, le son agréable et les mains potelées et charnues ; enfin, on peut dire qu’il est ce qu’on appelle un bel homme. […] On appelle cela, reprit-il, promettre tout pour ne rien tenir ; mais ne me promettez pas tant, et me tenez ce que vous me promettez. […] Le marchand qui ne regardait que l’apparence l’appelait Madame. […] Madame de Cologny fit appeler Angélique, à qui elle dit qu’elle se rendait à la prière que Contamine lui avait faite, de la retirer auprès d’elle ; qu’elle mangerait et coucherait dans l’hôtel, où elle lui donnerait une chambre. […] Elle fut surprise de se voir appeler, quoiqu’elle s’y attendît.

5. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Ils s’appellent entre eux señores cavalieros ; et c’est ce qu’ils sont le moins. […] Ce n’est autre chose que ce qu’on appelle à Paris guilées de mars, et giboulées ailleurs. […] C’est là ce qu’on appelle un parfait navigateur. […] Il s’appelait Louis-François Duret de La Boulaye, de bonne famille. […] On appelle cela mettre tout à profit.

6. (1713) Les illustres Françaises « Préface. »

Mon roman et mes histoires, comme on voudra les appeler, tendent à une morale plus naturelle, et plus chrétienne, puisque par des faits certains, on y voit établie une partie du commerce de la vie. […] Les unes et les autres sont ce qu’on appelle des femmes de vertu ; d’où vient donc leur contrariété ?

7. (1721) Mémoires

J’appelle cela une action de fripon et de faussaire. […] Il m’appela et me dit qu’il voulait avoir sa revanche, et en buvant chopine m’apprendre quelque chose qui me ferait plaisir. […] Il le fit appeler, et en lui donnant ces mémoires que M.  […] C’est le maréchal d’Estrées d’aujourd’hui, qu’on appelait indifféremment le marquis de Cœuvres ou le comte d’Estrées. […] Aussi leur donnait-il l’absolution à vue de pays, et par là mettait le diable en droit d’en appeler à travers champs.

8. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Il s’appelait de Bernay, et était fils d’un homme puissamment riche, voilà sa sœur, poursuivit-il, en montrant sa femme. […] Ma sœur est trop raisonnable, reprit Madame d’Ornex fort scandalisée de mes paroles, pour embrasser un état où elle ne serait point appelée. […] C’est aller bien vite, dit-il en riant ; et c’est en savoir beaucoup à dix-huit ans, sans avoir vu le monde : on appelle cela faire bien du chemin en peu de temps. […] Nous nous étions attendus à cette réponse qui ne nous surprit pas, et nous prîmes tout de bon le parti de l’enlèvement, et d’aller nous épouser hors de France, ce que nous ne pouvions pas faire à Paris incognito pour plusieurs raisons très considérables, dont la religion n’était pas la moindre ; car en ce temps-là j’étais encore du troupeau égaré, comme vous l’appelez, et que nous appelions nous le troupeau réformé.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

Cette terrible figure s’approcha d’un air à dévorer tous les assistants, et portant la parole au héros de la Manche : Ne saurais-tu, lui dit-il, m’enseigner où je pourrais trouver un certain chevalier qui se nomme Don Quichotte, et qui se fait appeler le chevalier des Lions ? […] Elle poursuivit, en disant qu’elle avait appris de lui que c’était le lâche Freston lui-même qui avait enchanté l’épée du chevalier Sancho, parce qu’il n’était qu’un poltron qui n’aurait jamais osé se moquer de lui ni le braver s’il avait été en état de défense ; que Parafaragaramus lui avait promis de le combattre lui-même en sa présence, et se faisait fort de le renvoyer en enfer aussi vite qu’il en était venu ; cependant qu’il n’avait pas pu se dispenser de lui dire qu’en sortant d’avec lui, ce maudit enchanteur avait été dans la caverne de Montésinos, où il avait eu en effet la barbarie de donner vingt coups d’étrivières bien appliqués à la pauvre princesse Dulcinée, et que sans doute il aurait encore porté sa cruauté plus loin si Parafaragaramus lui-même ne l’en avait empêché, et ne l’avait obligé de prendre la fuite, et d’abandonner cette pauvre dame, après l’avoir traînée longtemps toute nue sur les ronces et les épines ; que cette pauvre désolée avait appelé plus de cent fois son fidèle et bien aimé chevalier Don Quichotte à son secours, et que c’était cela qui avait redoublé la fureur de son bourreau ; mais que Parafaragaramus l’avait un peu remise, en lui promettant qu’avant qu’il fût huit jours il la vengerait, et que l’invincible chevalier des Lions romprait son enchantement ; que c’était ce que Parafaragaramus lui avait donné ordre de lui dire, et qu’il dormît en repos sur cette assurance. —  Ah !

10. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Je ne le perdis point de vue, car je ne l’avais pas vu : je l’appelai, et il ne répondit pas. […] Sitôt qu’il fut arrivé, elle me fit appeler, et tout le monde étant sorti, elle leur parla ainsi devant moi. […] Un religieux carme passa heureusement par-devant la porte : je l’appelai. […] Elle me fit appeler, et me demanda si je trouverais bon qu’elle offrît sa table à Monsieur de Villeblain. […] Je reconduisis le bon père carme à Grenoble, et le laissai content de ma reconnaissance qu’il appelait excessive.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Elle se disposa donc à partir avec les deux ducs espagnols et Valerio qui y étaient appelés, et avec le comte du Chirou qui ne voulait point quitter la belle Provençale sa parente. […] Courage, courage, repartit Sancho, injures de coureuse sont des bénédictions. — Comment, veillaque, répliqua-t-elle, tu m’appelles coureuse !

12. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Le hasard voulut qu’étant en Espagne, je trouvai à Madrid, entre autres Français, un jeune homme qui s’appelait de Jussy, comme moi, qui était parisien, qui courait le pays comme moi, et qui n’était ni de la suite de Monsieur l’ambassadeur, ni marchand. […] J’appelai mon valet et celui de Jussy, je fis servir. […] Ce fut là que Des Ronais fut pillé et raillé de l’inquiétude qu’il avait eue de la conversation de sa maîtresse, où il n’avait point été appelé.

13. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Est-ce à cause, dit-il, que Cadet, il ne m’appelait point autrement, est ici à dîner, que vous êtes de mauvaise humeur ? […] Je ne vis plus dans elle qu’une furieuse ; elle s’arracha de mes bras, elle appela du monde, et cria au secours à pleine tête. […] J’allai le lendemain voir cette femme de chambre qui s’appelle la Mousson ; c’est encore celle qui la sert à présent. […] Appelez Mousson, dit-il à un laquais, qu’elle entre. […] Au lieu de me rendre mon épée, elle courut appeler du secours.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »

Enfin ils m’en ont tant dit, qu’ils m’ont empêché de souper ; mais, Monsieur, laissez-moi coucher, parce que je veux rêver en dormant si j’appellerai le cuisinier en champ clos, car c’est lui qui m’en a le plus dit, et sans le maître d’hôtel il m’en aurait dit davantage.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre L. Dissertation sur la différente manière d’aimer des Espagnols et des Français. »

L’on a dit plusieurs fois, qu’excepté les visions sur les chevaliers errants, le héros de la Manche n’avait rien que de raisonnable, ainsi il était appelé dans leurs conversations, ou du moins y était souffert, et sa présence n’y apportait point d’autre circonspection que celle de ne point parler du tout de lui que par les beaux endroits, et jamais sur rien qui fût propre à redoubler ses accès, à moins que cela ne fût nécessaire pour le divertissement que la société avait prémédité d’en tirer.

16. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Il revint au même endroit où il avait laissé Deshayes qu’il trouva nageant dans son sang ; il l’étancha le mieux qu’il put, et à force d’appeler au secours, il fut entendu de l’hôtellerie, et ceux qui y allèrent l’y portèrent, lorsqu’il fut reconnu par Silvie qui en sortait et qui suivait le duc d’Albuquerque pour aller au château du comte Valerio.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »

Elles étaient si pleines d’honnêtetés pour lui, et d’assu- j rance de service pour le marquis qu’il protégeait, que la marquise, à qui il les communiqua, n’eut plus d’inquiétude de ce qui pouvait arriver à son époux, et ne craignit plus que les mauvais traitements que le vice-roi de Naples pouvait lui faire ; mais elle en fut délivrée par des lettres qu’elle reçut de lui, et d’autres que la duchesse reçut de son frère, qui leur apprit que le marquis était libre sur sa parole, et s’embarquerait à la première occasion commode pour se rendre à Madrid, où les ordres du Conseil l’appelaient, et où il achèverait de se justifier de ce dont on l’accusait.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Don Quichotte et Sancho après l’avoir parcourue toute malgré l’obscurité qu’il y faisait, étaient prêts de revenir sur leurs pas lorsqu’ils entendirent une voix qui les appelait.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

Pardi bon, dit Sancho, ce satyre-là m’a déjà porté bonheur, et je crois qu’on l’appelle Rebarbaran. —  Cela est vrai, reprit Eugénie ; d’où le connaissez-vous, reprit-elle, Seigneur chevalier Sancho ?

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

Voilà ce qu’on appelle hypocrisie, qui est sujette à notre justice, et pour laquelle il lui doit être imposé une punition.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

Il n’y a qui que ce soit qui ne soit sujet à être tenté, cela est même assez ordinaire ; mais quoiqu’il soit difficile, il n’est pas impossible de résister à la tentation et aux appétits désordonnés que peuvent donner une belle fille ou une belle femme qui vient s’offrir ; il faut appeler à son secours toute sa raison et l’idée de la dame de son cœur, et sans doute on en sortira à son honneur.

22. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Ils descendirent, et allèrent au-devant d’elle, pour toujours sauver les apparences, et défendirent à leurs gens de remonter qu’on ne les appelât ; de sorte qu’ils n’entrèrent qu’eux trois dans la chambre.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Le maudit enchanteur Freston vient de la laisser presque morte des coups d’étrivières qu’il lui a donnés en ma présence, en haine d’un certain chevalier nommé Don Quichotte dont elle a toujours le nom à la bouche, et qu’elle appelle sans cesse à son secours, et son neveu ne me poursuit et ne m’a battue, qu’à cause que je n’ai pu souffrir une si grande barbarie sans prendre son parti. — Eh bon, bon, interrompit Sancho, les femmes ont toujours été ce qu’elles sont, elles ont toujours fourré leur nez dans les affaires d’autrui.

24. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Je l’appelle femme, parce qu’elle était véritablement la mienne, et plus que tout cela, vous connaîtrez le sujet que j’ai de nourrir éternellement dans mon cœur le regret d’avoir été la cause innocente de sa mort. […] Je lui dis que j’avais promis cinquante louis d’or à cette femme ; et en même temps je l’obligeai de prendre une bourse, et lui dis de lui payer sa part : elle l’appela, et lui fit nettoyer ce qui restait du dîner. […] Elle m’appela tout haut, je me retournai et la vis : voilà Monsieur, me dit-elle d’un air enjoué, un billet qui vient de tomber de votre basque : votre maîtresse est bien à plaindre, d’avoir un amant si peu soigneux, et me donna ce billet sans s’arrêter.

25. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Comme on aime à gloser sur les affaires d’autrui, des gens toujours à l’affût pour médire des autres, observèrent que Mademoiselle Dupuis (car il ne l’a jamais fait appeler Madame) accoucha environ six mois après la blessure de son mari ; et prétendirent que la consommation avait précédé la bénédiction de plus de trois mois. […] Après que cet ecclésiastique fut sorti, elle monta dans la chambre de son père, qui la faisait appeler.

26. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

J’étais si faible qu’il me fut impossible de le joindre, et je ne fus pas assez hardie pour l’appeler.

27. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Il fut en un moment tout couvert de son sang, et le chirurgien qui fut appelé pour le panser eut une très mauvaise opinion de sa blessure ; on le mit au lit toujours gardé à vue, et lui toujours prévenu de la mort de sa femme, fit en sorte en se tourmentant de défaire les ligatures de sa tête, et ne voulut jamais qu’on y remît la main qu’après qu’on lui eut dit que sa femme se portait mieux.

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