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2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »

Si ces scélérats n’avaient pas été aveuglés, et qu’ils eussent conservé un peu de bon sens, il est constant que nos braves étaient morts, parce qu’il n’y avait rien de si facile que de les égorger ; mais les criminels manquent toujours à quelque chose : ils s’amusèrent à recharger leurs mousquets, et à aider leur camarade, ce qui donna le temps à Don Quichotte de revenir à lui, et à la duchesse celui de reprendre assez ses sens, pour s’apercevoir qu’on était venu à son secours. […] Don Quichotte qui venait de terrasser celui qui avait voulu tuer la duchesse. ne voyant plus qu’un homme en état de défense, et qu’il lui venait encore du secours d’un autre côté, se contenta de recommander de ne le pas tuer, et de le prendre vif, après quoi il se mit aux trousses du fuyard, qu’il eut bientôt atteint, et dont il eut aussi bientôt purgé le monde. Les gens qui venaient au secours de la duchesse étaient les siens mêmes, qui après avoir été de loin témoins du combat de nos braves, et voyant que le nombre des assassins diminuait, étaient venus pour achever d’en délivrer leur maîtresse, et se servant de l’exemple que Sancho leur avait montré, ils prirent chacun un palonnier, et eurent bientôt abattu le malheureux qui restait sur ses pieds ; ils allaient achever de l’assommer, lorsque Don Quichotte qui arriva ramenant le cheval de Sancho, et par conséquent la bouteille, les empêcha de tuer ce misérable, et se contenta de le faire lier et garrotter aussi bien que l’autre, que Sancho avait assommé, et celui à qui il avait fait passer son cheval sur le corps, qui tous deux n’étaient qu’étourdis.

3. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Il pleure quand il veut, ce qui lui a été d’un grand secours auprès de sa mère ; car les femmes se laissent toutes prendre par là. […] Et ne serait-ce pas en effet me vendre que de recevoir les secours que vous me feriez ? […] Vous n’êtes point, belle Angélique, dans l’état de refuser les secours qu’on peut offrir à votre mère. […] Sa mère courait risque faute de secours. […] Tout cela l’obligea de se précautionner contre elle-même, et de chercher quelque secours étranger, pour mettre sa sagesse en sûreté.

4. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Don Quichotte qui croyait n’être pas éloigné de l’endroit d’où cette voix sortait, y courut et entendit distinctement une femme qui se plaignait et qui criait au secours. […] Au secours, cria-t-elle derechef à pleine tête ; et en même temps elle se montra sur le bord de la fosse, et parut faire un effort pour la franchir, comme elle fit en effet. […] Le maudit enchanteur Freston vient de la laisser presque morte des coups d’étrivières qu’il lui a donnés en ma présence, en haine d’un certain chevalier nommé Don Quichotte dont elle a toujours le nom à la bouche, et qu’elle appelle sans cesse à son secours, et son neveu ne me poursuit et ne m’a battue, qu’à cause que je n’ai pu souffrir une si grande barbarie sans prendre son parti. — Eh bon, bon, interrompit Sancho, les femmes ont toujours été ce qu’elles sont, elles ont toujours fourré leur nez dans les affaires d’autrui.

5. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Il revint au même endroit où il avait laissé Deshayes qu’il trouva nageant dans son sang ; il l’étancha le mieux qu’il put, et à force d’appeler au secours, il fut entendu de l’hôtellerie, et ceux qui y allèrent l’y portèrent, lorsqu’il fut reconnu par Silvie qui en sortait et qui suivait le duc d’Albuquerque pour aller au château du comte Valerio. […] Il fut visité le premier comme le plus malade, et le chirurgien ayant eu ordre de venir rapporter au comte et à la comtesse l’état de la santé de leurs hôtes, il vint leur dire que Sainville était, comme Valerio, sans aucun danger pour la vie, et uniquement épuisé par la perte du sang ; mais que pour Deshayes il avait plus besoin d’un confesseur que de tout autre secours, et que c’était sûrement un homme mort dans vingt-quatre heures au plus tard ; ce fut aussi le sentiment du vieillard qui avait le premier pansé Valerio chez les chevriers.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Il est pourtant certain qu’ils se seraient très mal trouvés de leur témérité, si une des troupes attirée par le bruit ne fût venue à leur secours. […] Ils avaient reconnu les couleurs et les bandolières du duc de Médoc, sur le corps de ceux qui étaient venus au secours de notre héros qui les avait attaqués le premier dans leur caverne ; et ils ne doutaient pas que ce ne fût lui qui leur avait dressé cette partie ; et comme ils ne croyaient pas qu’il eût osé entrer dans la forêt, ni se commettre avec des gens comme eux, ils avaient résolu de venger leur mort par la sienne ; ainsi au lieu de se cacher dans leurs retraites ordinaires, ils avaient quitté le bois, et s’étaient jetés du côté du chemin du château de Valerio, et en tournant le dos à ceux qui les cherchaient, ils croyaient trouver le duc seul, ou du moins peu accompagné et hors d’état de leur résister ; mais au lieu de lui, ils trouvèrent la duchesse son épouse.

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

Ton écuyer te dira le nom d’un nouvel ennemi qui s’est déclaré contre toi, et que tu auras à combattre ; mais ce n’est qu’à force de sagesse et de patience que tu en viendras à bout, parce qu’il est plus fourbe que vaillant ; mon secours ne t’abandonnera pas au besoin, mais la prudence ne doit pas non plus te quitter. […] Elle poursuivit, en disant qu’elle avait appris de lui que c’était le lâche Freston lui-même qui avait enchanté l’épée du chevalier Sancho, parce qu’il n’était qu’un poltron qui n’aurait jamais osé se moquer de lui ni le braver s’il avait été en état de défense ; que Parafaragaramus lui avait promis de le combattre lui-même en sa présence, et se faisait fort de le renvoyer en enfer aussi vite qu’il en était venu ; cependant qu’il n’avait pas pu se dispenser de lui dire qu’en sortant d’avec lui, ce maudit enchanteur avait été dans la caverne de Montésinos, où il avait eu en effet la barbarie de donner vingt coups d’étrivières bien appliqués à la pauvre princesse Dulcinée, et que sans doute il aurait encore porté sa cruauté plus loin si Parafaragaramus lui-même ne l’en avait empêché, et ne l’avait obligé de prendre la fuite, et d’abandonner cette pauvre dame, après l’avoir traînée longtemps toute nue sur les ronces et les épines ; que cette pauvre désolée avait appelé plus de cent fois son fidèle et bien aimé chevalier Don Quichotte à son secours, et que c’était cela qui avait redoublé la fureur de son bourreau ; mais que Parafaragaramus l’avait un peu remise, en lui promettant qu’avant qu’il fût huit jours il la vengerait, et que l’invincible chevalier des Lions romprait son enchantement ; que c’était ce que Parafaragaramus lui avait donné ordre de lui dire, et qu’il dormît en repos sur cette assurance. —  Ah !

8. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Il entreprit l’autre jour de me faire arrêter, et sans le secours de Sainville, et la retraite que vous eûtes la bonté de me donner, je serais présentement à sa disposition partout où il aurait voulu me mener, et peut-être au hasard de ma vie avec le plus violent de tous les hommes. […] Je vais rester sans appui et sans secours ; ainsi pour ne pas voir dans le monde tant d’objets d’horreur, j’emporte mes pierreries et quelque argent, dans le dessein de me jeter dans un couvent inconnu à Deshayes, où je puisse pleurer à jamais mes malheurs et mes infidélités pour Sainville, qui en sont la seule source. […] Lorsqu’ils se sont vus assez avant, ils ont voulu en venir aux dernières violences, et sans doute nous nous serions vues les victimes de leur avarice et de leur brutalité, si Sainville, qui heureusement avait pris un chemin détourné, ne fût venu à nos cris, et n’eût ramené à notre secours nos deux hommes d’escorte et nos laquais que la peur avait écartés.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Elle s’y jeta si promptement, et s’arrêta si court, que son cavalier sauta dans l’eau la tête la première, et par-dessus celle de sa monture, qui s’était baissée pour boire ; ainsi quoiqu’il n’y eût pas deux pieds d’eau, la peur et la chute l’avaient si bien étourdi, qu’il lui aurait été impossible de se lever, et qu’il se serait assurément noyé si l’on n’avait point été à son secours pour le retirer, après néanmoins l’avoir laissé boire un peu plus que sa soif. […] Ceux-ci le saisirent aux fesses et aux jambes d’une cruelle manière : il commençait à se repentir de son incontinence, et allait crier au secours, si Altisidore, qui était descendue au-devant de lui, et qui était connue de ces chiens, ne leur avait fait lâcher prise, et ne l’eût prié de ne faire aucun bruit crainte d’exposer sa réputation.

10. (1721) Mémoires

Ils ne tiraient comme j’ai dit aucun secours de la France européane. […] Il ajouta que s’il n’y avait point d’argent dans le trésor, il pouvait lui trouver ce secours dans sa bourse, ou du moins dans celle de ses amis. […] Pelletier avait commencé de troubler, et qui étaient dans un état si violent qu’elles avaient besoin d’un prompt secours. […] Les pauvres sans secours mouraient sur le pavé, et tout le monde se contentait d’en avoir pitié sans leur faire aucune charité. […] J’indiquais le peu de fortifications qu’il aurait fallu y faire, étant presque tous fortifiés par la nature sans le secours de l’art.

11. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

C’est ainsi que je conçois la grâce efficace et triomphante par elle-même sans le secours de l’homme ; mais Dieu ne la prodigue pas, et ne la verse pas sur tout le monde. […] Peut-être que ce discours n’a pas paru au lecteur aussi beau qu’il me parut dans la déclamation ; mais il est comme impossible d’arranger, par le seul secours de la mémoire, ce qu’un homme compose avec étude. […] On voit les autres s’intéresser à notre secours ; on en conçoit quelque espérance : cependant, on succombe à son malheur, Dieu seul sait ce qui en réussit. […] La Barque, premier pilote, a ajouté qu’il avait voulu mettre pavillon en berne, pour appeler du secours, et que M. de Bouchetière l’avait empêché. […] Nous sommes persuadés encore que s’il pouvait vivre jusqu’à ce que nous attrapions une zone plus tempérée, ou un climat moins brûlant, la bonté de son tempérament le tirerait d’intrigue sans leur secours.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XL. Des armes enchantées que les deux chevaliers reçurent de Parafaragaramus, avec des chevaux infatigables. »

Il connaissait assez la bravoure et l’intrépidité de notre héros, pour savoir jusques où son courage le porterait dans la forêt ; il prévoyait bien aussi que Sancho ne le quitterait pas d’un pas ; il aurait bien voulu ne les point exposer contre des bandits ; mais dans le fond, outre que Don Quichotte n’aurait pas trouvé bon que l’affaire se fût passée sans lui, le duc voyait bien qu’il lui serait d’un grand secours, et qu’après tout c’était la mort la plus glorieuse qui pût arriver à deux fous, que de perdre la vie en servant le public ; d’un autre côté il voyait bien que l’occasion serait chaude et de fatigue, et que les chevaux de nos aventuriers n’étaient point assez forts pour la supporter, ni leurs armes assez bonnes pour résister au mousquet et au pistolet ; ainsi il avait jugé à propos de les armer par cette voie étant bien persuadé que l’estime qu’ils feraient de leurs armes et de leurs chevaux, qu’ils croiraient tenir de la main d’un enchanteur, leur ami, les animerait davantage, et relèverait le courage, surtout de Sancho, qui lui paraissait abattu par la conversation qu’il avait eue avec Don Quichotte, et que lui et Parafaragaramus avaient écoutée.

13. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Je fus blessé et me fis porter à Calais, tant pour être mieux soigné, que parce que j’avais des parents en Angleterre, dont je recevais des secours plus promptement que de chez moi. […] Si pourtant vous voulez tenter l’aventure, je vous donnerai tous les secours qui dépendront de moi. […] Le désespoir où je suis est tel, que si votre secours me manquait, je terminerais assurément par une mort volontaire et précipitée, tous les malheurs qui m’ont jusqu’ici poursuivie.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »

D’abord on mit Don Quichotte au lit, et le barbier accourut à son secours.

15. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

La tristesse succéda à notre plaisir : nous nous en repentîmes, et lui donnâmes tout le secours dont nous pûmes nous aviser. […] Ses habits l’entraînaient au fond de l’eau ; et si on n’avait été à son secours, c’était un soldat noyé. […] Elle avait, comme vous verrez par la suite, le secret de pourvoir à ses besoins sans le secours de ses amants. […] Je ne vis plus dans elle qu’une furieuse ; elle s’arracha de mes bras, elle appela du monde, et cria au secours à pleine tête. […] Au lieu de me rendre mon épée, elle courut appeler du secours.

16. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre L. Dissertation sur la différente manière d’aimer des Espagnols et des Français. »

Que ces derniers étaient si peu prévenus d’estime pour leurs maîtresses et leurs épouses, qu’ils ne se reposaient de leur fidélité que sur des grilles et des serrures, et que cette manière d’aimer avait quelque chose d’outrageant pour la personne aimée, au lieu que la confiance des Français avait quelque chose de plus noble et de plus généreux, en ce qu’ils s’assuraient entièrement de la fidélité de leurs maîtresses et de leurs épouses sur leur propre vertu et leur sagesse seule, dénuée de tout secours étranger.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »

O l’heureux temps, continua Don Quichotte, où les veuves et les enfants n’étaient point pillés, et où chacun leur prêtait du secours !

18. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Ces animaux sont d’un très grand secours pour un équipage, & surtout pour des malades, quand ce ne serait qu’à cause du bouillon. […] Il lui tira trois grosses dragées : elle en parut soulagée & lui montra elle-même avec un doigt de sa main un endroit au-dessous de sa tétine gauche, & semblait lui demander un nouveau secours. […] Je n’attends pas beaucoup de secours du premier : non qu’il ne soit très honnête homme, & parfaitement bien intentionné ; mais c’est qu’il est intendant du commerce, & qu’étant intéressé dans la Compagnie, s’il parlait avec feu en sa faveur, il pourrait être soupçonné d’agir pour ses intérêts particuliers. […] Il se mit à crier à son secours, comme si le diable l’avait en effet saisi. […] Il est très vrai que qui que ce soit ne s’est ressenti de ces libéralités ; que les officiers & soldats français, réduits à la dernière misère, n’en ont tiré aucun secours, quoique tous en eussent besoin, puisque plus des deux tiers y sont morts, & qu’ils fussent tous à la portée des jésuites qui pouvaient les secourir.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »

Que pour le comte du Chirou, ils n’avaient pas toujours été si bons amis qu’ils étaient parce qu’ils avaient aimé la même maîtresse à Gironne, que pourtant malgré sa concurrence, du Chirou n’avait jamais voulu le faire arrêter comme il le pouvait lorsqu’il allait dans cette place dont les Français étaient maîtres, pour voir incognito leur commune maîtresse ; mais qu’enfin tous deux ayant reconnu que non contente de les sacrifier l’un à l’autre, elle les sacrifiait encore tous les deux à un troisième, ils s’étaient joints d’intérêt pour avérer sa perfidie, et la prendre sur le fait ; qu’ils y avaient réussi, et que cette conformité d’aventures les ayant rendus fort bons amis, qu’ils s’étaient promis amitié et secours partout où ils se trouveraient, sauf le service de leur souverain et l’intérêt de leur honneur ; que même sitôt que la paix avait été faite entre la France et l’Espagne, du Chirou l’était venu voir à Barcelone, où il s’était fait porter blessé, et lui avait offert sa bourse, et tout ce qui pouvait dépendre de lui, pour lui rendre tous les services qui auraient pu lui être nécessaires dans l’état où il se trouvait.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »

Seigneur chevalier Don Quichotte, au nom de l’illustre Dulcinée, ne nous abandonnez pas, dirent-ils, en feignant une terreur fort grande, et en s’approchant de lui comme pour se mettre à couvert sous son bras invincible ; mais en effet pour l’empêcher d’aller au secours de Sancho, s’il l’eût entrepris, et qu’il eût oublié les ordres de Parafara-garamus.

21. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Je lui parlai des intrigues de la ville, des nouvelles de Cour et de guerre ; et enfin pour consumer le temps, j’empruntai le secours de tous les lieux communs dont on peut s’aviser pour faire durer une conversation, en coulant le temps. […] Je me mis à crier au secours ; il me saisit au corps ; il fit ses efforts pour me faire taire, et me fit même des violences dont je portai des marques assez longtemps. […] J’agis, me dit-il, avec vous sans façon ; je n’ai pas l’honneur de vous connaître de longue main, mais je ne connais âme qui vive à Paris ; je vous prends pour mon confident, et vous viens demander du secours. […] J’étais connu dans l’hôtellerie où j’étais, on me donna tous les secours dont on put s’aviser. […] Son secours m’avait abandonnée ; et je me serais précipitée avec un autre aussi facilement qu’avec vous.

22. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

J’avoue, poursuivit-il, que ses austérités peuvent avoir usé sa vie ; mais du moins la fin n’en a point été avancée par aucun secours étranger.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

Il n’y a qui que ce soit qui ne soit sujet à être tenté, cela est même assez ordinaire ; mais quoiqu’il soit difficile, il n’est pas impossible de résister à la tentation et aux appétits désordonnés que peuvent donner une belle fille ou une belle femme qui vient s’offrir ; il faut appeler à son secours toute sa raison et l’idée de la dame de son cœur, et sans doute on en sortira à son honneur.

24. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

J’allai à mes affaires, dont par son secours je sortis à ma satisfaction. […] La sagesse d’une fille n’est rien à moins qu’elle ne vienne de sa propre vertu, sans aucun secours étranger.

25. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Quel désespoir de voir son navire, de voir venir à son secours et, faute d’être aperçu et faute peut-être de deux pater de vie ou de force davantage, mourir par la plus cruelle de toutes les morts, d’autant plus horrible qu’on la combat longtemps avant que d’en être la victime. […] Quoique le Roi ni la Compagnie ne profitent pas de sa perte, et qu’au contraire il nous ait fait beaucoup de mal, c’est toujours un très grand avantage pour nous non seulement de nous être défaits d’un si rude ennemi qui dans les Indes nous aurait pu faire bien du mal s’il avait été secondé, mais aussi de ce que les Anglais ne recevront par cette voie ni secours ni nouvelles. […] Il va bien à la voile, et ces petits bâtiments-ci sont d’un grand secours quand ce ne serait que pour porter et rapporter des nouvelles.

26. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

La mère dont un pareil spectacle devait réveiller la tendresse, la traita dans l’état pitoyable où elle était, avec plus de dureté que la bête la plus féroce ; et bien loin de lui donner aucun des secours qui lui étaient nécessaires, elle refusa de la reconnaître pour sa fille.

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