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2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »

Le seigneur Don Quichotte peut t’assister de ses conseils ; il peut même te favoriser de sa présence, mais je lui défends de te secourir, et même d’approcher de quinze pas de ses armes sous peine de perdre les siennes et d’acquérir ma haine pour toujours : vois, indigne Sancho, quel malheur ton imprudence t’attire ; souviens-toi que l’enchanteur qui garde ta dépouille, n’a point de temps à perdre, parce qu’il faut qu’il aille et revienne du Cathay avant le coucher du soleil ; il est levé, ainsi ton épée ne te servira de rien contre lui ; cours donc dès la pointe du jour à la conquête de tes armes, ou ne te présente jamais devant les braves gens, et renonce à la profession et aux espérances de devenir roi ou empereur de la Chine. […] Il se leva, alla à l’endroit où il les avait mises, et ne les trouvant pas, sa douleur monta à son comble. […] Sancho ne cria point, et quoique les coups lui tombassent sur le corps dru comme grêle, il se releva, et courut se saisir de la massue que l’enchanteur avait cachée, et il la levait pour la lui décharger sur la tête, s’il avait pu, mais il n’en eut pas le temps. L’enchanteur revint à lui, et le jeu lui plaisant, il lui donna de sa peau d’anguille un si grand coup au travers les reins, qu’il le rejeta encore une fois à terre, en frappant sur les fesses que Sancho découvrit pour se lever appuyé sur ses mains ; il lui fit plus de contusions sur cette partie, que le chevalier avait fort potelée et charnue, et en même temps plus de douleur que la dragée ne lui en avait jamais fait. […] Sancho moulu de coups ne laissa pas de se lever et de le suivre la massue sur l’épaule ; mais à son grand étonnement il le vit tout d’un coup abîmé dans la terre et disparaître à ses yeux, ne laissant après lui qu’une grande flamme qui s’évanouit dans le moment, et qui fut suivie d’une noire et épaisse fumée qui sentait bien fort le soufre.

3. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Tous se levèrent à l’aspect de ce sage enchanteur, qui était toujours vêtu de blanc, et tenait pour lors à la main un autre livre que celui qu’il avait coutume de porter. […] Il se leva tout en jurant ; mais il aurait bien voulu retenir ses paroles à la surprise agréable qu’il eut de voir aux pieds de son lit ses armes en bon état, ses habits ordinaires, deux autres habits fort propres, sa robe blanche, et par-dessus le tout, un petit coffre d’ébène garni de lames d’argent, et la clef à la serrure. […] lui dit Don Quichotte, qui n’avait encore rien vu, parce que les rideaux du pied de son lit étaient fermés, et cachaient les richesses qu’on lui avait données. — Levez-vous, levez-vous promptement, lui dit Sancho. […] Pendant que Sancho s’épuisait en proverbes, son maître s’était levé, et vit toutes ces richesses sans aucune émotion.

4. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Levez-en la main a repris Monsieur Du Quesne, ce que l’équipage a fait, avec un grand cri de Vive le Roi. […] Il s’est levé sur les trois heures un petit vent de Sud ; s’il continue cette nuit, nos pilotes disent que nous voirons demain Madagascar. […] Quand j’aurai été à terre vous saurez comme celui qui y est fait, car si j’ai quelque temps à moi, j’en lèverai le plan. […] Un quart d’heure après que j’y fus arrivé la femme se leva la première, les parents ensuite et les enfants après. […] Il se lève pourtant ce soir un petit vent qui me donne bonne espérance.

5. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Sitôt que cette femme fut en état de se lever, il s’adressa à elle pour obliger sa fille d’accepter ce qu’il lui avait destiné. […] Elle voulait aller chez elle ; mais elle se trouva si mal, qu’il lui fut impossible de se lever. […] Elle y arriva justement au lever de Mademoiselle de Vougy, qui fut étonnée lorsqu’elle la vit si matin, et plus encore lorsqu’elle en sut le sujet. […] Cette dame fit sortir tout le monde : il se jeta à ses pieds, et y resta malgré tous les efforts qu’elle fit pour le faire lever. […] Cette dame avait fait et faisait encore tout ce qu’elle pouvait pour la faire lever.

6. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Je le ramassai et levai la tête en haut pour voir d’où il venait. […] Je levai le nez pour lui dire de cesser, et il m’en tomba justement sur le visage. […] J’entrai dans sa chambre ; elle était levée, mais non pas encore habillée. […] Nous ne nous levâmes qu’à près de dix heures. […] J’étais toujours à ses genoux : levez-vous, me dit-elle, je suis trop hors de moi pour vous rien dire.

7. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Le soleil n’est pas levé, je sacrifie toute la journée, bien persuadé qu’elle m’est nécessaire pour écrire ce qu’on va lire. […] Après cela, nous nous sommes levés. […] Il s’est levé, et le commissaire a obligé M. […] Le pauvre diable, à ces douces paroles, a perdu contenance ; et, s’étant brusquement levé, s’est allé promener sur le pont. […] Tout l’équipage a levé la main, en criant trois fois Vive le roi.

8. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

A peine le point du jour paraissait que le héros de la Manche se leva, et fit lever Sancho.

9. (1721) Mémoires

Que ce tribut était parmi eux volontaire, mais qu’il serait autrement regardé sitôt qu’il serait levé par des fermiers au nom du Roi. […] Cependant le droit qu’il a levé sur le bétail, et qui s’y lève encore, n’a pas fait honneur ni à lui, ni à [sa] femme, ni à ses enfants, et n’en fait point encore à sa mémoire, quoique ce droit soit passé dans une autre main, aussi bien que la propriété de la maison à laquelle il est attaché. […] Levez-vous, et envoyez un laquais quérir mon notaire ; qu’il vienne, et qu’il apporte avec lui mon testament, j’ai à y changer. […] Crozat lève la dîme à son profit, puisqu’il entretiendra le curé. […] Il a le bras levé, craignez ses justes coups.

10. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Car si j’ai quelque temps à moi, de quoi je ne doute point, j’en lèverai le plan, j’irai voir les pagodes, & j’obéirai à ma curiosité le plus qu’il me sera possible. […] Nous avons fait notre possible pour les suivre ; mais le vent & la marée sont trop forts : il nous a été impossible de lever notre ancre. […] On en voyait passer dans leurs entre-deux-ponts ; grand signe qu’ils se préparaient au combat : & M. de Porrières, qui ne voulait pas que l’action se passât sans que je la visse, a eu la bonté de me faire lever. […] Il revint chez lui, se coucha, & se leva à deux heures & demie. […] Sa veuve était au chevet, ses enfants à ses pieds, & ses parents à ses côtés, sans proférer une seule parole & dans un triste & lugubre silence, qu’ils observaient depuis le lever du soleil.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

Les Français et les Espagnols qui s’étaient levés de meilleure heure qu’à leur ordinaire, ou plutôt qui n’avaient point du tout dormi la nuit, tant hommes que femmes, allèrent se reposer. […] Il se leva et acheva de noircir ses armes, et s’étant couché il rêva au moyen de les emporter sans être aperçu, et il n’en trouva point de meilleur que de faire semblant d’aller dès le matin se promener et de les mettre sous sa robe de chambre.

12. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Que j’avais trop de cœur et d’honneur pour prêter la main aux cruautés qu’on exerçait contre eux sous prétexte de lever les droits du Roi. […] Je me levai et lui dis fort froidement qu’il fallait qu’il prît la peine de revenir à deux heures. […] Je me levai, et j’allai dans la chambre de ma mère. […] Je passai donc cette seconde nuit-ci comme l’autre : mais je dormis moins, et je me levai de meilleure heure. […] Lorsque je me réveillai je ne la trouvai plus ; elle s’était levée et habillée dans la chambre où j’avais couché.

13. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

J’en étais surpris aussi bien que de ses réponses : mais je fus éclairci de tout ; car après m’avoir fait un dernier signe, s’être mordu la lèvre et levé ses yeux au ciel, elle me quitta brusquement, en me disant que je lui ferais plaisir de revenir l’après-midi quérir une lettre qu’elle allait écrire à son frère. […] Je levai ma canne, et assurément je me serais fait des affaires dont je me repentirais encore, si mon valet de chambre plus sage que moi, ne m’eût arrêté. […] Je ne restai qu’un moment à genoux, je me relevai, et sans regarder toute la digne assemblée, je saluai fort bas la prétendue religieuse qui ne branla pas, et ne leva pas même ses yeux. […] Adieu, poursuivit-elle en faisant semblant de se lever, je vais montrer l’exemple à la compagnie de ne pas servir de prétexte au souper que vous donnez à votre maîtresse.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Elle s’y jeta si promptement, et s’arrêta si court, que son cavalier sauta dans l’eau la tête la première, et par-dessus celle de sa monture, qui s’était baissée pour boire ; ainsi quoiqu’il n’y eût pas deux pieds d’eau, la peur et la chute l’avaient si bien étourdi, qu’il lui aurait été impossible de se lever, et qu’il se serait assurément noyé si l’on n’avait point été à son secours pour le retirer, après néanmoins l’avoir laissé boire un peu plus que sa soif. […] Sancho se leva le soir et vint souper avec toute la compagnie qui le questionna sur son absence ; mais il n’eut garde de rien dire, et on ne parla pas plus d’Altisidore que si elle n’avait jamais été au monde.

15. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Il se leva au bruit que je fis en entrant, et mes paroles achevèrent de le retirer d’une rêverie où il était enseveli. […] J’étudiai donc ma conduite tout le reste du carême et les fêtes de Pâques, c’est-à-dire près de deux mois, et je réussis si bien, que tout soupçon fut levé, et qu’on ne me suivit plus. […] Levez-vous, me dit-elle, les yeux humides, je ne veux que votre seule satisfaction ; mais je crains bien qu’elle ne se tourne pour moi en une cruelle catastrophe. […] À ce mot je dis à ma femme de lui porter la pointe à la gorge, et de le percer si il faisait le moindre mouvement pour se lever. […] Il est constant qu’il était mort, s’il avait fait l’un ou l’autre : et quand, par un bon espace de temps, je crus que Madame Des Prez pouvait être assez éloignée pour ne plus craindre d’insulte ni de scandale, je le fis lever.

16. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Ils se levèrent, et on résolut en dînant de faire connaître leur mariage à d’Ivonne, et à leurs parents avec éclat, ce qui se fit mardi dernier au soir : voici comment. […] Il alla au-devant d’elle, toute la compagnie se leva, et lui fit civilité. […] Nous parlerons du jour une autre fois, dit Madame de Londé ; cependant, ajouta-t-elle, Madame Dupuis qui ne peut se lever, m’envoie vous dire à tous, qu’elle vous prie de monter dans sa chambre pour souper auprès de son lit.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »

Ils levèrent en même temps l’armet, Don Quichotte pour aller à la duchesse, et Sancho pour boire.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. »

Ces armes-là n’étant pas de la Chevalerie errante, il ne savait quel parti prendre, parce qu’il était à pied ; mais le cliquetis des épées lui faisant connaître qu’il n’y avait pas d’armes à feu à redouter, il se leva, et vit, non sans indignation, un combat si inégal.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »

Sancho qui se croyait invulnérable, et par conséquent invincible sous les armes que l’enchanteur lui avait données, et qu’il avait gagnées aux dépens des meurtrissures de son dos et des lieux circonvoisins, se leva promptement et s’arma avec beaucoup d’allégresse.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »

Chacun mesurait son ambition à son état, et non pas son état à son ambition ; on ne voyait pas comme on voit aujourd’hui de malheureux publicains, dont l’opulence n’a tiré sa source que de l’usure et de la mauvaise foi, dans la levée des deniers du prince, faire réformer, et rendre plus vastes et plus magnifiques pour leur usage particulier, les mêmes palais dont peu de temps auparavant les princes s’étaient contentés.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

En même temps il se leva et alla avec les autres aux opinions, et Minos prononça l’arrêt en ces termes.

22. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

Je dis encore plus, c’est que certainement le crime est plus grand devant Dieu pour eux que pour elles, et je me fonde en cela sur ce que tout au moins une femme ne fait que peu ou point de scandale par le secret qu’elle tâche de garder dans ses intrigues, et qu’eux y vont tête levée, et qu’ainsi outre le scandale public qu’ils causent, ils donnent à la jeunesse un mauvais exemple.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Sitôt qu’il fut arrivé, il chercha le moyen de voir ce qui se passerait dans la chambre qui était sous la sienne, et n’en trouva point d’autre que de lever un carreau le plus proprement qu’il put.

24. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Je fis apposer le scellé que je fis lever deux jours après. […] Je me contentai de laisser tomber un gant, et en le ramassant je levai la tête que j’avais baissée ; et comme cette adresse était au-dessous, j’y lus le nom de Gauthier sans savoir en quelle ville.

25. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

il ne me resta de force que pour déchirer cette malheureuse lettre qu’elle me rendit ; je me levai toute nue, pour en aller jeter les morceaux dans le feu, et voulus ensuite regagner mon lit ; mais la vue de mes tantes que j’aperçus derrière mon paravent me fit tomber évanouie.

26. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Sa femme ne put s’empêcher de jeter un ris moqueur, et de lever les épaules, et consentit néanmoins à tout ce qu’il voulut, espérant qu’après cette ridicule précaution il ne la chagrinerait plus tant.

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