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2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

J’en suis resté sur une partie de jeu, qui comme je vous ai dit, Madame, ne nous servait que de prétexte ; cette amie qui jouait avec nous, ne nous était point suspecte, parce qu’outre qu’elle savait les termes où nous en étions Silvie et moi, c’était la même Phénice, dont elle ne se défiait pas. Nous jouions fort tranquillement, en effet, nous ne regardions notre jeu que comme notre rendez-vous, n’y ayant d’autre application que celle de nous parler des yeux, et d’y remarquer toute la tendresse que nous avions l’un pour l’autre. […] Je la vis enfin quelques jours après dans l’appartement de sa mère, où l’on jouait, mais elle ne fit pas semblant de me voir ; je la saluai néanmoins, et tâchai de lui dire un mot en particulier ; mais bien loin de vouloir concerter avec moi, elle me rebuta par des airs de mépris auxquels je n’étais point fait. […] J’obligeais ma mère d’aller nous promener partout où je savais qu’il allait, et d’aller jouer chez les gens où je savais que nous le trouverions ; je l’y voyais avec plaisir, et quoiqu’il ne jouât seulement qu’un fort petit jeu, je prenais part à ses pertes, et le gain qu’il faisait me réjouissait. […] Il s’adressa à votre femme de chambre, et lui dit qu’il avait passé toute la nuit à jouer, qu’il était accablé de sommeil, et qu’en voulant rentrer chez lui il avait vu à sa porte deux carrosses de ses amis qui l’attendaient, et qu’il avait évités, parce que c’était encore pour faire la débauche.

3. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Dupuis fort proprement masqué entra dans la salle, où il était avec belle compagnie, et lui présenta un momon de cinquante louis d’or, le marquis topa et perdit masse et paroli, et ne voulut pas jouer davantage. […] Comme il avait joué beau jeu on le prit pour un homme très riche, du moins ses manières le disaient. […] Sitôt que Dupuis le vit, il se résolut de les jouer aussi bien que sa fille et moi. […] Vous avez joué ici un vilain rôle, ne vous y exposez plus, et pour cela promettez à Mademoiselle de ne la venir jamais voir ; et puisque votre amour a été mal reçu, que du moins votre obéissance à sa volonté vous tienne lieu de mérite. […] Votre commère et moi connaissions bien la fourbe de son père qui nous avait joués.

4. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Nous y jouions très petit jeu, et seulement pour le commerce, et pour avoir prétexte d’y aller tous les soirs. […] Je remarquai qu’elle ne joua pas ce soir-là avec sa gaieté ordinaire. […] Je ne sais point le motif qui vous y a poussé, mais je sais bien que vous avez joué à me ruiner. […] Je lui en écrivis un autre sur le même ton, pour me jouer d’elle comme elle avait voulu se jouer de moi. […] Je vous aime mieux là que dans un couvent, me dit-il, prenez garde seulement à qui vous vous jouez.

5. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Il n’était que dix heures, et il ne fallait pas plus d’un quart d’heure pour lui donner satisfaction ; mais le tour que je lui jouai me vint tout d’un coup dans la tête. […] Elle me parut plus aimable que jamais, elle joua des instruments et en joua parfaitement bien : nous parlâmes de choses indifférentes ; et après une visite de plus de trois heures, il ne me parut pas y avoir resté un moment. […] Je me trompais : nous jouâmes Querville et moi contre eux à la triomphe, et les dépouillâmes si bien que nous fûmes obligés de payer ce qu’ils avaient fait venir. […] Après le tour qu’il vous a joué, il ne viendra pas, lui dis-je. […] Ah coquin, dit-elle en parlant à moi et en me donnant un petit coup sur la joue, tu ne me l’avais pas dit.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »

Cid Ruy Gomez assure, que ce fut plutôt le désespoir de Sancho, qui le détermina à se faire assommer, que les exhortations de son maître, et qu’il voulait jouer à quitte ou à double ; et comme le temps s’avançait, il enfonça son chapeau dans sa tête, et sans dire une seule parole, sortit de la chambre dans une fureur que son maître ne lui avait point encore vue, et dont il tira un bon augure. […] L’enchanteur qui gardait ces armes, était encore le maître d’hôtel même qui avait toujours joué le personnage de Parafaragaramus ; c’était un homme extrêmement grand, fort et robuste ; il était vêtu d’une grande simarre rouge, qui le prenait depuis le sommet de la tête jusques à la plante des pieds, ce qui le faisait paraître encore plus grand qu’il n’était.

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

Les auditeurs, et surtout les Français, en riaient comme des fous, particulièrement Sainville et Silvie, qui étaient les inventeurs du tour qu’on venait de lui jouer. […] La malicieuse Provençale, qui avait imaginé de concert avec le comte du Chirou le tour qui devait être joué le lendemain, avait à dessein tourné la conversation sur le défi de Sancho à tous les chevaliers errants, et afin que Don Quichotte en fût scandalisé, elle avait eu la malice de dire à son amant comme en secret, mais pourtant si haut que le héros de la Manche l’avait entendu : Le seigneur Sancho ne s’en dédit pas, et n’excepte pas même l’illustre princesse Dulcinée du Toboso.

8. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

On le mit sur la sellette où il fut interrogé, pourquoi il avait joué sans avoir de quoi payer comptant. […] Nous nous mîmes tous à rire d’avoir si bien joué, mais nous ne rîmes pas longtemps. […] Non, Madame, reprit Des Frans, il n’y avait aucune fourbe : il jouait à jeu découvert. […] Il n’est pas question, repris-je en hochant la tête, de jouer ici le personnage d’héroïne de théâtre ; il faut parler juste : voulez-vous m’épouser ou non ? […] Non, dit-elle, je sais bien que vous prenez trop garde à qui vous vous jouez : et je voudrais que vous fussiez venu assez tôt pour la trouver.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Celui-ci fut assez fourbe pour prendre contre sa femme le parti de son beau-père ; et cette pauvre créature qui avait ses ordres précis de jouer ce personnage, fut obligée de soutenir ses premières duretés par d’autres plus fortes, jusques à dire à son mari, qu’elle le suppliait de n’avoir plus aucun entretien particulier avec son père, et ajouta en parlant à lui-même, qu’il n’était capable que de mettre le divorce et la discorde dans leur ménage. […] Il n’avait garde de soupçonner, que sa belle-mère voulût lui jouer un tour, elle qui avait toujours refusé de retourner chez lui, quoiqu’il l’en eût plusieurs fois priée et qu’il continuât d’aller la voir à son ordinaire ; au contraire elle lui avait toujours témoigné qu’elle ne voulait jamais voir une fille qui avait traité son père avec tant d’indignité, et qui se ressentait si peu de son éducation, et elle avait si bien dissimulé ses vues, que Sotain qui croyait que tout commerce était absolument ruiné entre son beau-père, sa belle-mère et sa femme, s’applaudissait d’avoir si bien réussi, et d’avoir fait en sorte que sa femme ne vît plus personne et ne parlât plus à d’autre homme qu’à lui. […] Vous jouez à vous perdre, Madame, lui dit l’amoureux cavalier ; au nom de Dieu ayez pitié de vous-même. —  C’est vous qui causez ma perte, reprit-elle en pleurant, sortez d’auprès de moi, je vous le répète encore, si vous n’en prenez la résolution aujourd’hui, comptez que demain mon mari saura que vous êtes un homme, et mourir pour mourir j’aurai du moins la satisfaction d’avoir fait mon devoir ; c’est à quoi je me résous ; tous vos efforts ne me feront pas changer.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Don Quichotte était dans une impatience terrible de jouer des mains pour rompre l’enchantement de son imaginaire Dulcinée, et abîmé dans ses rêveries il ne suivait les autres que parce que son cheval l’y contraignait. […] Elles se levèrent sitôt que la compagnie parut, et sans regarder qui que ce fût, elles se mirent à faire trois sauts, se gonflèrent les joues, et avec leur main droite en cul de poule, elles jouèrent du tambour dessus.

11. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Il n’en lut pas de même de M. de Combes, que nous trouvâmes chez lui, où il avait dîné, et où il jouait. […] Nous y allâmes, fortement résolus de bien boire à ses dépens, et de lui jouer pièce, puisqu’il avait voulu nous perdre, M. […] Nous nous sommes mis à la triomphe en deux parties liées ; et ne pouvant y jouer six, nous avons fait un roi et une reine. […] Ayant gagné, nous nous sommes elle et moi mis dans le coin du feu, et les avons laissés jouer en patience. […] Je ne fume ni ne joue.

12. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

M. de Porrières est, comme j’ai dit, blessé à la joue & à l’épaule, mais légèrement : nous n’avons eu que trois matelots tués. […] C’est tout ce qui y a été trouvé, outre huit petits canons & quatre pierriers, & pas un diable avec : ainsi, rien du tout à jouer de la griffe. […] C’est un plaisir qu’une pareille exécution : s’il y a à bord d’autres gens capables de jouer de la griffe, l’exemple est pathétique & palpable. […] Ces œufs sont parfaitement ronds & comme une bille à jouer au billard & de la même grosseur. […] Ce tour, qu’elle a joué aux Anglais en fournissant des canonniers au Mogol, est le même qu’elle nous a joué depuis à Siam, en fournissant à Pitrachard des canonniers, pour chasser les Français de Bangkok ; mais, pas si secrètement, parce qu’elle a dans les Indes bien moins d’intérêt à nous ménager que toute autre nation d’Europe.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »

Là-dessus il conta à son maître tout ce qui lui était arrivé, avec son ingénuité ordinaire, confessant qu’il avait éloigné le combat avec Parafaragaramus, parce qu’ils avaient fait la paix, mais que ce n’était assurément pas lui, mais que celui qui avait pris son nom lui avait joué ce vilain tour. —  Je n’ai jamais lu, reprit Don Quichotte, que pareille aventure soit arrivée à chevalier errant ; mais mon enfant, il arrive tous les jours des choses nouvelles et surprenantes, aussi ne devais-tu pas entrer dans l’hôtellerie, ni quitter le champ de bataille, non plus que ton cheval, parce qu’un bon chevalier doit toujours être en état. —  Ah pardi je vous tiens, interrompit Sancho, la pelle se moque du fourgon ; médecin guéris-toi toi-même ; t’y voilà, laisse-t’y choir ; à bon entendeur salut. —  Que veux-tu dire, lui demanda Don Quichotte, avec tes proverbes entassés l’un sur l’autre ?

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIX. Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. »

Le duc de Médoc étant instruit de tout rêva quelque temps, après quoi prenant la parole il leur dit qu’on ne voyait pas qu’on dût faire aucun mystère de l’aventure à Valerio ; qu’il convenait que le comte étant honnête homme, l’infâme personnage que ses frères y avaient joué lui ferait beaucoup de peine ; mais aussi qu’il en serait bientôt consolé, surtout lorsqu’on lui ferait comprendre que c’était un bonheur pour lui que tous deux y fussent restés, et qu’ils eussent péri par la main de la justice divine qui laissait le champ libre à mettre leur réputation à couvert devant les hommes, que pour cela il fallait absolument nettoyer la forêt des bandits qui désolaient le pays, et les faire tous périr de quelque manière que ce fût, et que cet article regardant ses devoirs, il s’en chargeait ; ajoutant que si on pouvait en prendre quelqu’un en vie, il fallait les remettre entre les mains du lieutenant, qu’il les enverrait avec Pedraria sécher sur les grands chemins, et qu’il se chargeait encore de faire supprimer des informations tout ce qui chargeait Octavio et Don Pedre pour sauver leur mémoire d’infamie, et de faire substituer à la place de ce qui serait supprimé un aveu des criminels qui les auraient assassinés eux-mêmes sans les connaître, ce qui ne tournerait nullement à la honte de Valerio, qui jouirait tranquillement de leurs biens sans appréhender que le fisc y mît la main.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIII. De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. Remède pire que le mal. »

Le coup avait été si violent, que la contusion lui avait fait enfler la joue comme un ballon, en sorte que c’était en même temps un spectacle affreux et pitoyable.

16. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »

Cet officier s’était préparé à bien jouer son personnage.

17. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Mais voyant qu’après m’avoir côtoyé ils approchaient de moi, j’en couchai un en joue, qui était le plus apparent de la troupe, pour lui faire peur mon fusil n’étant pas chargé, venant de tuer une tourtre. […] Nous avions mis ce matin à la voile, mais faute de vent nous sommes obligés de mouiller à trois lieues ou environ d’où nous sommes partis, crainte que les courants ne nous jouent quelque mauvais tour. […] Monsieur le commandeur de Porrières a été blessé à la joue et à l’épaule, mais légèrement grâce à Dieu ; j’étais auprès de lui lorsqu’il a été frappé, et c’étaient des éclats qui sont toujours plus dangereux que la balle. […] C’est un plaisir pour moi qu’une pareille exécution ; s’il y a à bord d’autres gens capables de jouer de la griffe, l’exemple est pathétique et palpable. […] Ces œufs sont parfaitement ronds et faits comme une bille à jouer au billard.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Parafaragaramus qui n’avait point dormi et avait toujours écouté lorsque la Française fut interrompue, se tourna du côté de Sancho, et voyant sa belle posture, il lui prit envie de lui jouer une pièce.

19. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Il n’y avait rien de plus scélérat que le tour que je lui jouais. […] Non seulement je vous servirai de témoin ; mais encore si vous avez besoin d’appui, je ne vous abandonnerai point, quoique je vous veuille du mal pour le tour que vous avez joué à Mademoiselle Grandet, que j’estime infiniment ; cependant je n’en ai de ressentiment que pour vous bien remettre ensemble si je puis.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Elle avait fort bien joué son personnage, et son mari qui avait fait celui de Merlin s’en était aussi bien acquitté.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

Il en eut la mâchoire gauche ébranlée et la joue toute déchiquetée en dedans, de sorte qu’il crachait du sang en très grande quantité.

22. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Tant d’obstination de tous côtés pour me faire faire des vœux que j’abhorre, m’[a] réveillée de ma léthargie, en me faisant voir un déchaînement général, j’ai résolu de les jouer à mon tour. […] Je passai enfin à Calais, et me rendis à Paris le jour de la Trinité même ; c’est-à-dire la veille que se devait faire la profession de Clémence, ou plutôt que se devait jouer le dernier acte de la comédie.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Messieurs qui m’écoutez, je suis certaine qu’il n’y en a pas un parmi vous qui n’eût joué ici des couteaux, et qui ne fût venu poignarder dans le moment la dame et le monsieur.

24. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Il y avait sur un siège un jeune chat qui jouait sans prendre part à la querelle.

25. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Vous me jouez, dit-il, vous ne me faites ces belles propositions que pour m’obliger à travailler moi-même à m’ôter les moyens de vous voir ; et quand vous aurez ce que vous demandez, vous vous moquerez de moi. […] Il la pria d’achever d’apprendre à chanter, à danser, à jouer des instruments, et d’autres choses propres à la perfectionner.

26. (1721) Mémoires

Cette fille outrée crut que sa nourrice la jouait de concert avec Madame Deschiens, et le crut d’autant plus qu’elle les avait vu plusieurs fois l’une et l’autre se parler seule à seule, et même s’entendre nommer sans en savoir le sujet. […] Lorsque le mois de février de 1686 fut venu, M. de Seignelay voulut m’obliger à retourner, et je refusai absolument de le faire, et lui découvris l’indigne tour que M. de Villefranche m’avait joué, et lui en expliquai les motifs. […] Chamillard, que le Roi ne connaissait que de vue, et l’assura que c’était l’homme de France qui jouait le mieux à ce jeu. […] M.Chamillart leur en offrit dix pour jouer leur tout.

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