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2. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Je voudrais bien savoir à mon tour pourquoi il se conserve toujours de la neige sur une montagne beaucoup plus haute que les nues. Je dis là-dessus : La neige n’est aussi bien que la pluie qu’une simple exhalaison de la terre ou de la mer, qui ne s’élève pas plus haut que la moyenne région de l’air, comment donc a-t-elle pu monter deux fois plus haut que ne sont les nues ? […] C’est peut-être plutôt qu’il n’y a point de fond, ou qu’il est si haut qu’on ne peut y mouiller. […] Je les ai vus assis sur leurs talons marmottant je ne sais quoi, et de temps en temps parlaient haut tous ensemble. […] Elle est bâtie sur le haut d’une montagne et une forteresse au milieu, et ne peut être prise que l’épée à la main ou faute de munitions.

3. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

Sancho se jeta à corps perdu sur le démon ; mais celui-ci lui fichant ses griffes dans le bras lui fit jeter les hauts cris. […] Il cria plus haut qu’il n’avait jamais fait ; mais cela ne servit de rien, non plus que la douleur qu’il ressentit aux oreilles qui pensèrent aussi d’être arrachées. […] Sancho qui n’avait jamais cru qu’on eût dû lui faire un crime de cinquante bagatelles qu’il avait dites sans dessein, tomba de son haut à ce plaidoyer.

4. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Ce conseil réussit tout à propos ; parce que, comme on en eut aperçu deux montés au haut d’un arbre, on alla à eux ; mais la peur dont ils furent saisis en fit tomber un de si haut, qu’il se brisa tout le corps et resta mort sur la place.

5. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Le front large et uni, le nez bien fait, la forme du visage ovale, une fossette au menton, la bouche fort petite et vermeille, les dents blanches et bien rangées, le nez serré un peu aquilin, la gorge faite au tour, le sein haut et rempli, les bras comme la gorge, et la plus belle main que femme puisse avoir. […] Que je n’étais pas d’humeur à souffrir tant de dépense en habit, et qu’une femme qui ne veut plaire qu’à son mari, ne doit point le porter si haut. […] Vous ne m’épouserez qu’avec répugnance, repris-je tout haut, je ne suis pas d’humeur à vous avoir malgré vous ; je vous en offre autant de ma part. […] Elle a été obligée, pour n’être plus importunée de ce côté-là, de déclarer tout haut, qu’elle ne se marierait jamais, et vivrait à son particulier.

6. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Je lus le procès-verbal tout haut. […] Cependant, ces montagnes ne m’ont point paru si hautes que le pic des Canaries. […] ai-je dit tout haut, trouverai-je toujours ce brutal dans mon chemin ? […] Vous le prenez bien haut, m’a-t-il dit. […] Le temps a toujours été fort couvert, et la mer fort haute.

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

En disant cela elle alla à lui, et lui, en gambadant et sautant vint à elle, et la pria tout haut de la part du sage enchanteur, de vouloir bien déjeuner dans la forêt, elle et ceux qui l’accompagnaient. […] La malicieuse Provençale, qui avait imaginé de concert avec le comte du Chirou le tour qui devait être joué le lendemain, avait à dessein tourné la conversation sur le défi de Sancho à tous les chevaliers errants, et afin que Don Quichotte en fût scandalisé, elle avait eu la malice de dire à son amant comme en secret, mais pourtant si haut que le héros de la Manche l’avait entendu : Le seigneur Sancho ne s’en dédit pas, et n’excepte pas même l’illustre princesse Dulcinée du Toboso.

8. (1721) Mémoires

Laissons l’éternité, et revenons à la vie temporelle, où il y a bien du haut et bien du bas, bien du bon et bien du mauvais. […] Chapelle lui répondit à voix bien intelligible et bien haute qu’il ne pouvait pas prier Dieu pour un homme qui le faisait mourir de faim ; et effectivement ne chanta pas. […] Mais si le haut clergé avait eu la fermeté de s’expliquer, on n’aurait pas tant anticipé sur ses droits. Il est vrai qu’il doit être indifférent aux évêques, archevêques et autres qui composent le haut clergé que le Roi leur demande de l’argent ou qu’il ne leur en demande pas. […] Il faut ici remonter plus haut, et faire voir que la fourberie, l’imposture et la mauvaise foi se sont aussi établies par degrés.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

Remontons plus haut et vous verrez mon argument. […] Un valet de pied de Madame la comtesse, poursuivit-il, lisait tout haut l’autre jour auprès de mon lit l’histoire du bonhomme Job, il dit que Dieu avait donné le pouvoir au démon de le persécuter, et de lui ôter tout ce qu’il avait.

10. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Je tombai de mon haut, lorsque je vis le changement de scène. […] Le murmure continuant toujours, l’impatience me prit ; je m’adressai à Bernay d’une voix assez haute pour être entendu de tout le monde. […] Parlez haut, lui dis-je, que personne n’en doute. […] Je le déclarai tout haut ensuite, afin que qui que ce fût n’en pût douter ; et je le fis, parce que j’appréhendais encore quelque accident.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Courage, mon Maître, dit-il à Don Quichotte, le diable n’est pas toujours à la porte d’un pauvre homme ; dans quatre jours vous aurez Dulcinée, et moi mon argent ; d’un échelon on vient à deux, et de deux au haut de l’arbre ; attendons seulement, et les alouettes nous tomberont toutes rôties dans la bouche ; nous n’aurons qu’à tirer, la vache est à nous ; le terme ne vaut pas l’argent ; quand j’y serai vous verrez de quel bois je me chauffe ; il ne faut pas jeter le manche après la cognée ; car quand on est mort on ne voit goutte ; n’est pas marchand qui toujours gagne ; mais le bon est qu’il n’y aura rien de perdu. […] Enfin Altisidore se jeta sur son lit, et Sancho qui croyait de bonne foi y aller prendre sa place se mit en devoir de la suivre ; mais le lit fut tout d’un coup élevé au haut du plancher où il se perdit, et Sancho qui était à moitié dessus lorsqu’on l’avait enlevé avait été poussé à terre, où il avait fait une rude chute dont il fut relevé par quatre figures d’anges vêtus de blanc et de bleu, ayant des ailes de même couleur.

12. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Il est fort élevé, bâti en rond, & finit en pointe par le haut, comme un pain de sucre. […] Le corps de l’idole en a environ quatre de haut. […] Nous n’avons point vu ce que faisait celui qui était dans le baril, les bords en étaient trop hauts ; mais, un moment après, celui qui était au haut a paru tirer quelque chose en se retirant de dedans, où il s’était baissé. […] Appel de cette sentence à la Cour des Aides de Montpellier ; mais les fermiers, ne comptant pas beaucoup sur leur crédit dans le Languedoc, évoquèrent l’affaire à Paris, où ils comptaient de l’emporter de haute lutte. […] Le principal comptoir de la Compagnie est à Ougli, à soixante lieues plus haut sur le Gange ; les Français y ont un très bel établissement.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LX. De l’aventure qui arriva au malheureux Sancho peu de temps après qu’il fut hors de chez le duc de Médoc, et de plusieurs autres choses qui ne sont pas de grande importance. »

Allez, allez, la perte n’est pas grande, je voudrais bien qu’il m’en fût arrivé autant ; ma foi, j’enterrerais la mienne en chantant plus haut que les gens d’Eglise quand ils enterrent un trésorier.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »

A peine étaient-ils assis, qu’ils entendirent à quelques pas d’eux le bruit que faisait une source d’eau qui tombait du haut d’un rocher, et formait au bas un ruisseau qui allait en serpentant arroser une prairie émaillée de mille sortes de fleurs.

15. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

On lui mit la corde au cou, qu’on coupa sans qu’il s’en aperçut, et on le jeta d’un pied de haut sur un monceau de plâtras et de fumier. […] Je le pris par les cheveux, je lui donnai trois ou quatre coups de poing sur le nez, et le jetai du haut du pont dans la rivière, où je me jetai après lui. […] Comme il ne regardait Célénie que du haut de sa fortune ; et qu’en effet ce n’était pas un bon parti pour moi, elle lui paraissait tout à fait au-dessous de lui. […] Il est temps de paraître Monsieur de Grandpré, dis-je tout haut ; voici votre vertueuse accordée douce comme un mouton, et prête à conclure avec vous, si vous voulez, sans curé ni notaire. […] J’en ai été empêché par l’amour que je conçus pour une personne divinement belle, à peu près de votre taille, mais pas si haute ni si remplie.

16. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Pour résoudre ce doute il consulta la bouteille dont le glouglou mit fin à son inquiétude ; il était assis sur une chaise fort haute ; il s’endormit la tête et les bras appuyés sur la table.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »

L’officier le laissa avec des gens capables de lui tenir tête à boire, et lui par un trou qui répondait du grenier à la chambre de nos aventuriers, ou plutôt par une planche du grenier qu’il enleva, il y descendit ; il attacha toutes les armes de Sancho pièce par pièce avec de la ficelle qui répondait au haut du plancher, qu’on pouvait ôter et remettre sans bruit, et afin que les armes n’en fissent point en les enlevant, il mit du coton où il en fallait pour les soutenir.

18. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Il acceptait leurs offres, et ne délibérait plus que du choix d’une des places qui lui étaient offertes, lorsque l’un de ces messieurs, vêtu d’une robe de Palais, l’appela plus haut que les autres.

19. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Elle fut surprise de ce présent, et ayant aperçu un billet qui était au haut de ce coffre, elle l’ouvrit et lut. […] Quand vous m’auriez fait part de votre bonne fortune, comme il me semble que vous le deviez, nous ne l’aurions pas détruite, au contraire Mademoiselle de Vougy, tout l’hôtel et moi en aurions eu la dernière joie ; mais quel est votre mari pour vous le faire prendre si haut ? […] C’en est fait, dit-il tout haut, je n’y veux plus songer.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

Le comte du Chirou qui avait imaginé le tour, avait fait faire une fosse comme une manière de cave, dont la terre était soutenue par des poutres appuyées sur des pieux, au-dessus de quoi on avait mis des planches qu’on avait couvertes de gazon, et on y avait laissé une espèce de trappe, qui portait sur quatre cordes, ou plutôt sur deux cordes croisées, qui répondaient à quatre poulies, et on avait attaché aux extrémités de ces quatre cordes qui soutenaient cette trappe des poids d’égale pesanteur, en sorte qu’il n’y avait qu’à lâcher les poids pour faire tout d’un coup monter la trappe au niveau de la terre ; et afin que Don Quichotte et Sancho ne s’aperçussent pas de ce qui se faisait dans le fond de cette cave, en mettant dessous le gazon la table garnie, et l’ôtant lorsqu’on la faisait disparaître, on avait mis par tout le haut de la poudre à canon délayée avec des mixtions pour en faire un feu d’artifice qui parût en même temps un feu vif, et qu’il en restât pourtant une fumée épaisse.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Quoi qu’il en soit, le duc, qui le dit tout haut après le départ du courrier, témoigna en être fort content, et toute la compagnie qui eut les mêmes sentiments, en fit des compliments à Sancho qui ne se sentait pas de joie.

22. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Il tomba de son haut à ce compliment, et me pria très instamment d’achever, je n’en fis rien. […] Il s’en scandalisa, et voulut quereller, mais ne craignant plus la visite de Monsieur l’intendant, je le pris si haut qu’il vit bien que son véritable chemin était celui de la porte. […] À ce nom de Rouvière et à ma manière outrageante contre mon ordinaire, Silvie et la Morin tombèrent de leur haut. […] Heureusement il connaissait l’écriture de cet homme : il tomba de son haut à cette connaissance.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Après cela, elle tira de son sein cette fatale lettre ; et comme elle voulait que mes tantes en fussent instruites, elle la voulut lire tout haut sous prétexte d’en admirer le style : c’est pourquoi la surprise où j’étais ne me permit pas de l’en empêcher.

24. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Celui-ci qui était un des plus honnêtes hommes du monde tomba de son haut, et en bon père, pour éviter le bruit tourna tout ce qu’elle lui dit en plaisanterie, si bien que cette pauvre femme malgré sa répugnance fut obligée de redoubler ses duretés, et terminer ce qu’elle lui dit de choquant par le supplier de ne plus revenir chez elle.

25. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Nous voulûmes tous faire monter cette amende fort haut, et nous n’en fûmes pas les maîtres. […] Elle m’appela tout haut, je me retournai et la vis : voilà Monsieur, me dit-elle d’un air enjoué, un billet qui vient de tomber de votre basque : votre maîtresse est bien à plaindre, d’avoir un amant si peu soigneux, et me donna ce billet sans s’arrêter.

26. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Je le prenais d’un ton si haut, et j’étais tellement animé, que je ne sais si je ne lui aurais point dit d’injures ; mais elle ne m’en donna pas le temps.

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