/ 26
2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Elle lui répondit qu’elle ne le pouvait pas cette nuit-là, parce qu’elle ne couchait pas seule ; mais que s’il voulait venir le lendemain dans une chambre qu’elle lui indiqua au bout du château, où elle irait coucher sans compagne, sous prétexte de maladie, elle le recevrait de son mieux, et qu’il lui ferait plaisir ; elle ajouta qu’elle pourrait y monter sitôt que tout le monde serait retiré ; ce qu’il connaîtrait lorsqu’elle ouvrirait sa jalousie, et lui recommanda surtout le secret, et de ne point faire de bruit. […] Chacun s’étant retiré, Sancho qui avait la puce à l’oreille, laissa coucher son maître, et sortit de la chambre sitôt qu’il le vit endormi. […] Je te conseille seulement de te tenir couché pour toute la journée, sous prétexte d’indisposition, aussi bien ne vois-je pas que tu te portes trop bien.

3. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Sa mère avait une grande chambre et une antichambre proprement meublées ; une autre chambre pour la fille de chambre et la cuisinière, et une cuisine fort grande, fort commode et bien garnie, où couchait le laquais. […] Elle se coucha sitôt que Contamine fut parti, et rêva à ce qu’elle avait à faire. […] Madame de Cologny fit appeler Angélique, à qui elle dit qu’elle se rendait à la prière que Contamine lui avait faite, de la retirer auprès d’elle ; qu’elle mangerait et coucherait dans l’hôtel, où elle lui donnerait une chambre. […] Elle se coucha dans l’incertitude de ce qu’elle avait à faire, mais avant qu’elle s’endormît, elle prit sa résolution. […] Elle est toujours avec sa belle-mère, ou avec Madame de Cologny, qui va la prendre presque tous les jours pour aller se promener ensemble, et qui la retient le plus souvent à coucher avec elle, lorsque Contamine n’est point à Paris.

4. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »

Le héros de la Manche et son écuyer après avoir pris congé des dames, et avoir remercié la duchesse, prirent le chemin du Toboso, et couchèrent le premier jour dans une hôtellerie que Don Quichotte prit alors pour ce qu’elle était, et il ne leur arriva rien de particulier ; mais le lendemain s’étant remis en marche, et se trouvant sur le midi fatigués de la chaleur et du chemin qu’ils avaient fait, ils gagnèrent un bois fort épais qui pouvait être à trois cents pas du grand chemin. […] A l’égard de Sancho, son instinct le porta d’abord à demander du vin, et il ne voulut jamais souffrir qu’on le saignât ; il but en arrivant deux ou trois pintes de vin presque tout d’une haleine, il se coucha et s’endormit, il continua le même remède, et se trouva parfaitement guéri au bout de trois jours, au lieu que Don Quichotte en suivant fort religieusement tous les avis du barbier, après huit saignées et grand nombre de bouteilles de tisanes, mourut entre les bras de son curé avec tous les sentiments d’un bon chrétien.

5. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

On nous donna à boire, mais on ne put nous donner à coucher ; il fallut donc revenir à pied. […] Je me fourrai dedans le mieux que je pus, et me couchai sur la planche qui traversait cette boutique. […] Je le fis coucher et souper avec moi, afin d’être sûr qu’il ne pût rien faire qui pût faire avorter l’entreprise. […] C’était une femme couchée tout de son long sur le dos sur un lit de repos. […] Elle me donna la clef de son jardin, et me promit de faire coucher ses domestiques de si bonne heure que je ne serais vu de personne.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »

Nos chevaliers fermaient toujours la porte de la chambre sur eux, en ôtaient la clef, et après cela se couchaient et dormaient, si les visions de Don Quichotte le leur permettaient. […] Le seigneur Don Quichotte peut t’assister de ses conseils ; il peut même te favoriser de sa présence, mais je lui défends de te secourir, et même d’approcher de quinze pas de ses armes sous peine de perdre les siennes et d’acquérir ma haine pour toujours : vois, indigne Sancho, quel malheur ton imprudence t’attire ; souviens-toi que l’enchanteur qui garde ta dépouille, n’a point de temps à perdre, parce qu’il faut qu’il aille et revienne du Cathay avant le coucher du soleil ; il est levé, ainsi ton épée ne te servira de rien contre lui ; cours donc dès la pointe du jour à la conquête de tes armes, ou ne te présente jamais devant les braves gens, et renonce à la profession et aux espérances de devenir roi ou empereur de la Chine.

7. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Comme il me fallait du temps pour la lire, je me couchai et la lus dans mon lit. […] Il fallut ensuite parler de se coucher. […] Lorsque je me réveillai je ne la trouvai plus ; elle s’était levée et habillée dans la chambre où j’avais couché. […] Quoique le soleil fût couché, il y avait assez de jour encore pour discerner les objets. […] J’allai souper et coucher chez un gentilhomme à trois lieues de là : je n’en revins que le lendemain assez tard.

8. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Le plus chétif cabaret de France aurait eu de quoi donner à souper et à coucher à quatre hommes : ce n’est pas de même ici, on ne trouve que du vin, pour du pain ce n’est pas l’usage du pays. […] Vingt-huit francs en vin, un écu en pain, trente sols en sardines, et autant pour la bonne chère et le coucher ; avions-nous beau jeu ? […] J’en ai acheté une sur laquelle je coucherai désormais tant que je serai dans les chaleurs. […] J’y allai le matin sur les dix heures et vis dans une cabane un corps mort couché de son long sur une natte et couvert de toile de coton belle et bien blanche, le visage découvert. […] Elle a paru fort distinctement ce soir à soleil couché.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIV. Ce qui se passa dans le château après cette expédition. »

On se mit à table sitôt qu’on eut eu soin des blessés, et qu’on se fut assuré des prisonniers, et comme la journée avait été fatigante, on se coucha de bonne heure ; le lendemain on fit enterrer les morts fort honorablement, surtout le gentilhomme qui avait été assassiné dans le carrosse de la duchesse.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIII. De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. Remède pire que le mal. »

Il avait eu la précaution de mettre son butin en sûreté entre son matelas et son lit de plume, et depuis crainte d’accident, il le fit toujours coucher avec lui.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. »

Il fit prendre Eugénie et l’y fit mettre la première, Gabrielle la suivit, et le mouvement du carrosse agitant la comtesse qui était couchée en travers, la fit revenir à elle ; les signes de vie qu’elle donna calmèrent la douleur de Gabrielle, et ce fut dans ce moment qu’ils arrivèrent à l’hôtellerie où ils criaient tous à pleine tête pour avoir une chambre, et par leur bruit interrompirent la narration de la Française.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Je fis ce qu’elle voulut, et un moment après être sortie, elle revint, et m’ayant dit de revenir le lendemain prendre une lettre qu’elle laisserait pour moi sous la housse du dernier siège de la salle du côté du miroir, elle me fit sortir de son cabinet par l’entresol où couchait sa femme de chambre, qui répondait sur le grand escalier. […] Nous fîmes semblant de vouloir passer la nuit dans l’hôtellerie ; en effet nous nous couchâmes, et sitôt que nous crûmes que Deshayes était endormi, nous nous remîmes en chemin.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Il répondit à Célénie avec fureur et un ris moqueur, qu’elle ne savait pas bien déguiser ses vues, et qu’il voulait non seulement que Julia restât auprès d’elle, mais qu’il voulait encore qu’elle couchât dans sa chambre et ne la quittât pas plus que son ombre. […] Le cavalier avait cru que Sotain étant éloigné, sa femme, dans la chambre de qui il devait coucher, se rendrait enfin a ses poursuites, à l’occasion et à la facilité, puisqu’il n’y avait rien à craindre ayant une clef du cadenas, mais il la trouva toujours inébranlable.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Ils y allèrent, et trouvèrent un homme lié et couché sur de la paille.

15. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Je couchai avec elle pour la première fois. […] Madame de Mongey resta à coucher avec son amie, et Des Ronais et Des Frans retournèrent ensemble chez le premier. […] Allons nous coucher, reprit Des Frans, quand vous saurez demain mon histoire, vous verrez si vous me conseillerez encore de me marier ; je n’ai rien à vous dire jusque-là. […] Ils montèrent en carrosse, et allèrent chez Jussy qu’ils trouvèrent encore couché.

16. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Il était comme assis dans une chaise : on lui fit faire trois fois le tour d’un foyer ou amas de bois dressé en lit, élevé environ de deux pieds de terre & d’un pied de profondeur ; on le coucha dessus. […] La blessure du chevalier de Bouchetière ne sera rien, ce n’est qu’une contusion, mais il faut qu’il reste couché : c’est son plus grand mal. […] Le rendez-vous fut pris pour le lendemain matin, au lever du roi à Versailles, où M. de Lédiguières, autant bienfaisant que la France en ait jamais produit, alla coucher, pour disposer en soupant M. de La Feuillade. […] Pour en venir à bout, il perça le mur qui répondait de son cabinet à la chambre où couchait sa Messaline ; & le soir, en soupant, il lui dit qu’il monterait à cheval le lendemain à trois heures du matin. […] Il revint chez lui, se coucha, & se leva à deux heures & demie.

17. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Nous rentrâmes à Paris sur les quatre heures du matin, chacun prit le chemin de chez soi, excepté moi qui couchai chez les mariés, qui comme moi, étaient encore au lit à midi. […] Je me couchai plus las et plus fatigué que si j’avais couru quinze jours la poste.

18. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Le soleil était couché, il n’y avait pas plus de demi-heure ; et le sieur de Bouchetière, qui était venu avec la chaloupe pour faire embarquer les matelots dispersés dans les cabarets, m’est venu brutalement joindre : Allons, monsieur, m’a-t-il dit. il faut s’embarquer. le vent est bon, et je n’attendrai personne. […] Le soleil se coucha plus de trois heures avant que nous arrivassions à la ville : je voyais de temps en temps du feu paraître et s’éteindre en tombant ; il ne paraissait que la longueur de trois pater au plus. […] Nous en avons été quittes pour soixante-douze francs en tout ; savoir, le calcul en est curieux : douze francs pour huit livres de pain, huit pour les sardines, six pour notre coucher, quarante sols au sergent pour sa garde, et quarante-quatre pour le vin. […] Nous avons couché sur des nattes très fines, à la manière des Portugais : cela est frais, et très propre ; et dans la chaleur cela est très commode. […] Du dimanche 23 avril 1690 Nous ne nous sommes point couchés cette nuit : missionnaires, aumônier, trois passagers, M. de La Chassée et moi l’avons passée dans la chambre de M.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

Il se leva et acheva de noircir ses armes, et s’étant couché il rêva au moyen de les emporter sans être aperçu, et il n’en trouva point de meilleur que de faire semblant d’aller dès le matin se promener et de les mettre sous sa robe de chambre.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Ils en admirèrent la beauté, et remettaient à leur réveil à l’examiner de plus près ; mais leur étonnement fut extrême lorsqu’à ce réveil ils se trouvèrent dans la même chambre où ils couchaient ordinairement.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

Il la représentait comme une parfaitement belle personne couchée sur l’herbe, et empruntait pour la peindre tous les lieux communs qu’il avait lus dans les romans ; les roses des joues, les perles dans la bouche, le corail des lèvres, l’albâtre du front, et mille autres semblables impertinences y tinrent leur place ; en un mot, rien n’y fut oublié.

22. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Je suis une des filles d’honneur de l’infortunée Balerme qui songe à pleurer Durandus son amant dont elle porte le cœur à la main, pendant que lui couché comme un veau, dort comme une toupie sans remuer non plus qu’un rocher.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Après que nos aventuriers furent couchés, et lorsque Sancho allait éteindre la bougie, Parafaragaramus qui s’était caché derrière le rideau du lit, se présenta tout d’un coup à ses yeux.

24. (1721) Mémoires

Elles couchent dans la même cabane que leurs pères et mères, et leurs frères et sœurs. […] Lorsque ce vint son tour d’audience et qu’il fut appelé, il s’avança tenant sa femme par la main. — Est ce toi qui se nomme tel, lui demanda M. d’Argenson. — Oui, Monsieur, répondit-il résolument. — Pourquoi n’as-tu pas satisfait aux ordres du Roi en payant le contrôle de tes bans. — C’est, répondit-il, que j’ai mieux aimé en faire la gobine que de me coucher à jeun. — Mais tu n’es pas bien marié, lui dit ce magistrat. — Parsandié, répondit-il effrontément, vous me faites plaisir de me le dire, car depuis quinze jours que je croyais l’être le mariage me put, et je suis dégoûté d’elle. […] Cependant il ne remporta qu’un refus, et se retira dans son appartement le cœur tellement ulcéré qu’il en avait larmes aux yeux, et lui qui ordinairement était grand mangeur se coucha sans souper. […] Etant instruits de tout cela par ceux qu’ils y avaient envoyés sous prétexte de traiter de prix par barque pour la pêche, ils vinrent à Canceau qu’on ne les attendait nullement, prirent les vaisseaux qu’ils y trouvèrent dont trois appartenaient à la Compagnie, arrêtèrent tout le monde, et entrant dans le golfe de Chedabouctou, ils mirent deux cents hommes à terre à trois lieues du fort, et à travers des bois, sans rencontrer qui que ce fût, ils vinrent se coucher le ventre à terre à la porte du fort ; et à la pointe du jour, lorsqu’on ouvrit cette porte, ils y entrèrent l’épée et le pistolet à la main. […] Ils entrèrent dans la chambre du gouverneur qu’ils trouvèrent endormi dans son lit, sans doute de la fatigue qu’il avait prise avec une sauvage qui fut trouvée couchée avec lui.

25. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Madame de Mongey n’a que faire non plus ; elle couchera même avec ma cousine.

26. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Que l’un et l’autre lui appartenaient, et qu’il voulait les conserver jusques à sa mort, n’étant nullement d’humeur à se dépouiller avant que de vouloir se coucher.

/ 26