Notre chevalier qui était à table, mangeait et buvait si vite et si dru, si j’ose me servir de ce terme, qu’un morceau n’attendait pas l’autre. […] Le bon curé lui dit que ce n’était point jeûner que de se remplir comme il faisait ; qu’on ne devait jamais manger et boire que pour vivre ; mais qu’on devait les jours de jeûne se priver d’une partie de sa subsistance ordinaire, et non pas manger et boire dans un seul repas autant qu’on buvait et mangeait dans deux ; qu’en un mot, pour bien jeûner il fallait dérober quelque chose à la nature. […] On avait laissé cette bête pendant deux jours au râtelier avec de l’avoine, et on ne l’avait point menée boire, de sorte qu’elle enrageait de soif. […] Elle s’y jeta si promptement, et s’arrêta si court, que son cavalier sauta dans l’eau la tête la première, et par-dessus celle de sa monture, qui s’était baissée pour boire ; ainsi quoiqu’il n’y eût pas deux pieds d’eau, la peur et la chute l’avaient si bien étourdi, qu’il lui aurait été impossible de se lever, et qu’il se serait assurément noyé si l’on n’avait point été à son secours pour le retirer, après néanmoins l’avoir laissé boire un peu plus que sa soif. […] Le brutal voulait d’abord venir à la conclusion ; mais la belle Altisidore lui dit que ce ne serait qu’après qu’il aurait bu et mangé.
J’en ris, et rencontrant Albus en sortant, il me convia à boire bouteille. […] Hurtain et La Chassée étaient ; et au lieu d’une bouteille nous en bûmes six. […] Je vas boire un coup de vin d’Espagne sur le déjeuner et adieu. […] M.du Quesne n’a bu qu’un coup sur la dunette, et est retourné. […] Dès que nous avons eu bu, j’ai pris la bouteille.
Les filles de Balerme et les deux de Dulcinée, qui étaient venues avec Merlin la rejoindre, et qui étaient toutes six des filles fort jeunes et fort aimables, les servaient au buffet ; deux donnaient largement à boire ; une rinçait les verres ; deux servaient et desservaient en changeant les couverts et les serviettes, et l’autre avait soin d’entretenir du feu, et de brûler des parfums exquis ; en un mot, Don Quichotte n’avait jamais rien lu dans ses romans qu’il ne vît et ne trouvât effectivement dans ce repas enchanté. Durandar et Montésinos qui étaient deux Bohèmes du capitaine Bracamont, et qui buvaient comme des éponges, eurent bientôt gâté le cerveau de Sancho, qui fut rempli d’autres vapeurs que de celle des camouflets, en leur faisant raison. Il ne se souvenait plus des mauvais traitements qu’il venait de recevoir ; il mangeait et buvait mieux que jamais. et le trésor qu’il possédait lui mettant le cœur en joie, il en dit des meilleures ; mais Don Quichotte ne lui permit pas de s’étendre. […] Le laboureur travaillait tranquillement, et nourrissait en même temps les peuples de son pays et les étrangers, en mangeant avec eux le pain qu’il recueillait ; le vigneron buvait une partie du vin dont il avait façonné la vigne, et du reste qu’il communiquait aux autres, en retirait sa subsistance ; le commerce fleurissait et rapportait des pays éloignés de quoi enrichir un peuple, qui ayant dans le sien surabondamment de tout ce qui est nécessaire à la vie, en faisait part à ces mêmes pays en échange de leurs trésors ; l’artisan y avait part en y envoyant les ouvrages qu’il avait travaillés de ses mains, et chacun vivait dans l’opulence, parce que chacun vivait dans l’innocence.
Tout beau, Chevalier, dit-il à son maître, prenons toujours, nous ne savons qui nous prendra ; un bon tien vaut mieux que deux tu l’auras ; ceci mérite bien que nous nous arrêtions un peu, notre bon ami Parafaragaramus est trop civil pour nous laisser partir à jeun, et si cela est aussi bon qu’il a bonne mine, nous ne ferons pas mal de boire un coup à sa santé. […] Sancho l’ayant rejoint lui fit rapport de sa bonne fortune, et il lui dit, qu’il ne savait pas combien il y avait d’argent dans le sac : mais qu’il était bien lourd. — J’en ai de la joie, lui dit Don Quichotte, cela t’appartient de bonne guerre. — Non pas à moi seul, Monsieur, lui dit le fidèle écuyer, car c’est celui que vous avez tué. — Nous parlerons de cela une autre fois, ami Sancho, lui dit-il, toujours puis-je te dire, que je te sais bon gré de ton bon cœur, et je te donne le tout, à condition que tu ne me diras plus que nous faisons le métier d’archers ou de sergents : , cependant donne-moi à boire un coup, je t’avoue que j’ai soif. — Et moi faim et soif, reprit Sancho ; mettons pied à terre, mon cher maître. — Non, non, dit Don Quichotte, il faut voir la fin de l’aventure. Us burent donc seulement un coup à cheval, et Sancho qui avait le cœur gai, ne put s’empêcher de parler selon son naturel glouton. Tenez, Monsieur, dit-il, j’aime mieux cet argent-là que tous les gouvernements du monde, et surtout ceux des îles Barataria ; car avec mon argent je trouverai de quoi vivre, à boire et à manger tout mon saoul, et dans mon gouvernement le docteur Pedro Rezio de Tirtafuera me voulait faire mourir de faiM.
Tenez, Monsieur le curé, prenez-le et ne le lui donnez que quand il en sera temps ; je ne vous en demanderai que pour boire de temps en temps chopinette avec mes amis, car pour chez moi j’aurai du vin en cave ; taillez, rognez, tout ce que vous ferez sera bien fait ; pourvu que Sanchette soit mariée et que je ne manque de rien, je ne me soucie pas du reste. […] Le curé avait emmené Don Quichotte, comme nous avons dit, et l’officier qui avait ordre de bien faire boire Sancho l’avait séparé d’avec eux et l’avait emmené dans son office pour déjeuner, et là il lui avait fait répéter tout ce qui lui était arrivé en enfer ; et sous prétexte du secret que méritait une relation de si grande conséquence, il l’avait fait consentir à sortir du château et à en emporter de quoi déjeuner sur l’herbe à l’entrée de la forêt. […] répondit Thérèse, il est bon comme le pain, il n’a ni os ni arête. — On dit pourtant que vous querellez souvent ensemble, et que vous êtes un peu têtue. — Eh mais, dit Thérèse embarrassée, pardi si on ne querellait quelquefois on n’aurait rien à se dire et le ménage serait trop uni, et puis au fond chacun a sa tête aussi bien comme une épingle en a une. — N’est-il pas un peu ivrogne, demanda la duchesse, et vous, ne buvez-vous pas un peu ? […] Oui, il aime à boire, et moi aussi un peu ; mais j’y suis forcée, car lorsqu’il revient au logis, le ventre bien plein et les dents mêlées, nous ne nous entendrions pas l’un l’autre si j’étais à jeun. — Mais ne vous bat-il pas quelquefois ? […] Cette conversation, qui plaisait infiniment à tous les auditeurs, fut assez longue pour donner le temps à Sancho de boire autant qu’il lui en fallait pour se mettre dans l’état où on le voulait.
Si ce temps-ci continue huit jours, je vous donne rendez-vous à Saint-Iago pour boire du vin d’Espagne. […] J’en ai bu de bon cœur et de très grand appétit, et soit dit en passant votre santé n’a pas été oubliée, et je l’ai fait boire à tel qui ne vous sera jamais connu. […] Nous bûmes bien effectivement et ne mangeâmes guière, la chère qu’on nous faisait nous rassasiant. […] Mon plus grand travail est celui des chanoines de Boileau, boire, manger, et dormir. […] Ils m’ont fait l’honneur, l’un et l’autre, de boire à ma santé et moi j’ai salué la leur.
Parafaragaramus a de bon vin et ne l’épargne pas, et dans l’état où je suis après un rude combat, j’ai besoin de repaître ; trois verres de vin avisent un homme, et quand j’en aurai bu dix j’en raisonnerai bien mieux, car le bon vin aiguise l’esprit. […] Il fut obligé de se mettre sur le ventre, et en mangeant avec son visage tout ridé et roussi, il ne ressemblait pas mal à un chien couvert de la peau d’un singe ; ce qui faisait rire tout le monde, surtout lorsqu’il buvait, comme il lui arrivait fort souvent, malgré la posture contrainte où il était ; parce que les dames qui avaient voulu absolument avoir l’honneur de le servir, n’attendaient pas qu’il en demandât. Il ne buvait jamais qu’il ne s’échauffât, et n’était jamais échauffé qu’il n’en dît de toute sorte.
Je suis l’enchanteur Parafaragaramus, le plus grand et le meilleur de tes amis, à cause du service que tu as rendu à la comtesse Eugénie, à qui je donne bien souvent à boire et à manger ; c’est par mon art que tu t’es trouvé aux occasions de lui être utile. […] Tu vois, ami Sancho, dit Don Quichotte, que les bonnes actions ne sont pas sans récompense. — Eh pardi, reprit Sancho, Parafaragaramus est bon homme, il aime à rire et à boire, et je l’aime à cause de cela.
Je ne buvais point que le commandeur ne bût aussi. […] Le salpêtre échauffe & altère d’une si grande force qu’on voudrait toujours boire. […] Je laisse la dispute pour revenir à son vin d’Espagne, que nous avons bu. […] Nous récompensons le temps perdu, & buvons gouttelette, de temps en temps avec Rikwart, notre médecin. […] Celle-ci, qui est mahométane, mangeait de la viande avec moi, et buvait aussi de mon vin et de mon eau-de-vie.
cria-t-il à Don Quichotte, comment boirons-nous ? […] Ils levèrent en même temps l’armet, Don Quichotte pour aller à la duchesse, et Sancho pour boire.
Comme il se portait bien, il sortit de sa chambre et descendit pour aller se promener dans le parc, ou plutôt pour aller boire à l’office, comme il faisait avant son accident. L’officier le laissa avec des gens capables de lui tenir tête à boire, et lui par un trou qui répondait du grenier à la chambre de nos aventuriers, ou plutôt par une planche du grenier qu’il enleva, il y descendit ; il attacha toutes les armes de Sancho pièce par pièce avec de la ficelle qui répondait au haut du plancher, qu’on pouvait ôter et remettre sans bruit, et afin que les armes n’en fissent point en les enlevant, il mit du coton où il en fallait pour les soutenir.
On nous donna à boire, mais on ne put nous donner à coucher ; il fallut donc revenir à pied. La nuit était noire comme beau diable, et la quantité de vin que nous avions bu nous faisait trouver la rue trop étroite. […] C’était heureusement celui où nous avions bu en sortant du bal. […] Nous le fîmes boire pour lui faire reprendre cœur. […] Je la fis mettre à table malgré elle, et qui plus est, je la fis manger et boire sans faim ni soif.
Non, non, dit Sancho quod gripsi gripsi, quand elle a bien bu je ne laisse pas d’être à jeun ; il ne faut pas réformer un arrêt ; elle en aura sa part ; on m’a donné un chapon, je lui rendrai une poule. […] S’il n’en fût pas revenu si promptement les peines de l’enfer auraient été bornées là ; mais ayant tout à fait repris ses sens et sa connaissance par un grand verre de vin qu’on lui fit boire, on acheva la cérémonie.
En effet cette bonne nouvelle pensa lui faire perdre le peu de raison qui lui restait ; mais la tranquillité et le repos dont il jouissait dans son lit, lui aidèrent à calmer ses transports ; et comme sa mâchoire se raccommoda, et qu’il buvait et mangeait tout son saoul, il se releva avec un embonpoint qui ne cédait en rien à celui où on l’avait vu auparavant ; il ne faut cependant pas le lui envier, car il en aura besoin pour soutenir les rudes assauts que les ducs, le comte, leurs épouses, les Français et les Françaises lui préparent.
Comme les chirurgiens le voyant hors d’affaire lui permirent l’usage du vin pour hâter son rétablissement, il demandait incessamment à boire, et trompant sa garde, qui n’osait en cela acquiescer à ses volontés, crainte d’une rechute plus dangereuse que la maladie, lorsqu’il pouvait s’emparer d’une bouteille de vin, il la suçait jusqu’à la dernière goutte.
— Ma foi, Monsieur, répondit-il, j’étais à boire et à dormir. — Comment, interrompit Don Quichotte, je croyais que tu soutenais l’honneur de la comtesse. — C’était mon dessein, reprit Sancho, mais il est venu un diable d’enchanteur qui m’en a détourné.
Il resta plus de huit jours aveugle, mais peu à peu sa vue lui revint, et sa mâchoire qui se remit lui fit faire une vie de son goût, puisqu’il ne faisait que boire, manger et dormir.
Il aimait à boire, c’était son unique défaut ; du reste l’esprit le plus fin, le plus solide et le mieux sensé qu’on pût voir. […] Après avoir bu, il trouva en retournant dans son poste le sous-lieutenant qui commandait la batterie de la dunette. […] Buvons un coup, poursuivit-il, et confions-nous à Dieu, ce qu’il garde est bien gardé. […] On fit boire un bon coup d’eau de vie à tout l’équipage, et chacun se rangea à son poste. […] Jarniqué, il y a longtemps que je ne t’ai vu et que je n’avons bu ensemble !
Vous être le maître, dit Des Ronais, mais tout au moins, en attendant votre tailleur, vous boirez bien un coup à ma santé ; quatre si vous voulez, reprit Des Frans en riant, mais laissez-moi m’habiller ; car dans l’état où je suis, crotté et vilain, je me fais peur à moi-même.
Pour son maître, comme il était extrêmement sobre, et qu’il ne buvait qu’en honnête homme, Dulcinée y perdit sa peine, et on fut obligé de mêler dans ce qu’il mangeait et dans son verre des compositions assoupissantes.
Il leur dit là qu’il y avait assez longtemps qu’ils n’avaient ni bu ni mangé pour avoir appétit.
Je le fis boire le plus qu’il me fut possible, et je me dispensai d’en faire autant sous prétexte de maladie dont je relevais : il le crut d’autant plus, que j’étais en effet abattu. […] Il en fut joyeux, parce que, dit-il, c’est un bon garçon, sans façon, qui a la bourse bien garnie et qui boit bien. […] Les dames chantèrent des chansons à boire, et s’admirèrent réciproquement ; et enfin rien ne manqua pour faire un véritable repas de joie et de plaisir. […] Il se fit apporter une bouteille de vin, et un verre auprès de lui, afin, dit-il, de ne pas attendre qu’il eût soif pour boire.
Je n’ai jamais vu si bien manger et si peu boire. […] Je défis cet habit, et j’ai su depuis, qu’on en avait revêtu un archer de ma taille et de mon âge, et que ce coquin suivi de mon laquais, et montés tous deux sur mes chevaux, avaient traversé toute la rue au galop, et que mon fripon de laquais, resté derrière à boire dans un cabaret, avait dit à plusieurs gens, que j’allais à la campagne, et que je n’en reviendrais pas sitôt.
Nous fîmes boire les valets à la santé de leurs maîtres.
Il eut assez peu de considération pour ma présence, pour la frapper devant moi, et lui jeter au visage un verre qu’elle lui avait donné pour boire.