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2. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Je l’écrivis à ma maîtresse, afin qu’elle ne s’étonnât pas de me voir si longtemps sans songer à ce que je lui avais promis. […] Je lui donnai un mémoire de la vaisselle qu’il nous fallait, afin que rien ne manquât, et elle réussit ; car dès le lendemain, je trouvai la chambre très propre. […] Je redescendis et renvoyai le carrosse, afin que l’envie ne lui prît pas de s’en retourner sitôt. […] Je la priai d’acheter le jour même tout ce qui pouvait lui être nécessaire, afin qu’elle ne fût point obligée à sortir du tout. […] C’est Monsieur votre père qui le veut, me dit-il, afin qu’on croie que vous êtes allé à la campagne.

3. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

On déclarera qu’elle est ma fille ; on engagera l’amant à m’écrire, et à mettre lui-même les lettres à la poste, afin qu’il se doute moins du tour. […] Je lui donne mes menues pierreries, je suis bien aise de vous le dire, afin que vous ne les demandiez pas, et afin qu’on ne les lui dispute pas, je veux devant vous les lui donner en main propre. […] Silvie vint au-devant de moi à huit lieues ; et après avoir concerté ce que nous avions à faire, nous ne voulûmes rentrer à Paris qu’à huit heures du soir au mois d’octobre, c’est-à-dire de nuit, afin que personne ne me vît. […] Que je ne paraîtrais point que je n’eusse eu nouvelle du père carme qui devait me renvoyer la lettre et l’argent de ma mère, afin qu’elle crût que je n’étais parti de Grenoble, qu’après avoir reçu moi-même l’un et l’autre. […] Qu’il lui fasse prendre une maison où il n’y ait qu’elle qui demeure ; afin qu’on ne soit point scandalisé de leur commerce.

4. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »

Cette partie avait été faite et liée exprès devant Sancho, afin qu’il ne crût pas que ce fût un rendez-vous pris à dessein, pour être témoin de l’aventure qu’on lui préparait. […] L’officier le laissa avec des gens capables de lui tenir tête à boire, et lui par un trou qui répondait du grenier à la chambre de nos aventuriers, ou plutôt par une planche du grenier qu’il enleva, il y descendit ; il attacha toutes les armes de Sancho pièce par pièce avec de la ficelle qui répondait au haut du plancher, qu’on pouvait ôter et remettre sans bruit, et afin que les armes n’en fissent point en les enlevant, il mit du coton où il en fallait pour les soutenir.

5. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Ils te font présent de toutes les richesses que tu vois sur ce buffet, et te recommandent seulement d’en garder quelques pièces pour te ressouvenir d’eux, et de troquer le reste contre le premier qui te le demandera, tu ne perdras rien au change ; assure-moi donc que tu les reçois, afin que j’en sois sûr moi-même. […] Quoique tes grandes actions et tes glorieuses entreprises semblent te la devoir acquérir, elle ne peut cependant être à toi, pour les raisons qu’elle pourra t’en dire elle-même, afin que tu y ajoutes plus de foi.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

C’est ce maudit magicien-là, poursuivit-il avec fureur, qui avait enchanté l’épée du chevalier Sancho ; mais je jure de ne me pas faire couper poil de barbe que je ne l’aie trouvé ; et afin qu’il ne puisse plus m’en donner à garder, je porterai aussi bien que lui mon épée nue. —  Désabusez-vous, Seigneur chevalier, lui dit le duc, je ne crois pas que ce soit lui qui ait fait cet enchantement, je crois plutôt que ç’a été Parafaragaramus, qui n’a pu souffrir que vous vous exposassiez avec des armes inégales contre un démon. […] Le comte du Chirou qui avait imaginé le tour, avait fait faire une fosse comme une manière de cave, dont la terre était soutenue par des poutres appuyées sur des pieux, au-dessus de quoi on avait mis des planches qu’on avait couvertes de gazon, et on y avait laissé une espèce de trappe, qui portait sur quatre cordes, ou plutôt sur deux cordes croisées, qui répondaient à quatre poulies, et on avait attaché aux extrémités de ces quatre cordes qui soutenaient cette trappe des poids d’égale pesanteur, en sorte qu’il n’y avait qu’à lâcher les poids pour faire tout d’un coup monter la trappe au niveau de la terre ; et afin que Don Quichotte et Sancho ne s’aperçussent pas de ce qui se faisait dans le fond de cette cave, en mettant dessous le gazon la table garnie, et l’ôtant lorsqu’on la faisait disparaître, on avait mis par tout le haut de la poudre à canon délayée avec des mixtions pour en faire un feu d’artifice qui parût en même temps un feu vif, et qu’il en restât pourtant une fumée épaisse.

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Puisque c’est cette fatale lettre qui a causé tous mes malheurs, il faut, Madame, que vous sachiez ce qu’elle contenait, afin que vous connaissiez parfaitement le désespoir où je devais être lorsque je crus qu’elle avait été sacrifiée. […] Il la pria de souffrir qu’il se jetât une heure ou deux sur son lit, et cette fille qui n’y entendait aucune finesse lui ouvrit librement sa chambre, qui, comme vous savez, n’était séparée de votre cabinet que par une cloison fort mince ; il la pria de fermer la fenêtre et sa porte, mais en emportant la clef ne la point fermer à double tour, afin qu’il pût sortir quand il voudrait. […] Nous avions encore résolu Deshayes et moi, qu’il ne ferait pas semblant de rien savoir de votre lettre ni de votre engagement de parole, afin que vous n’eussiez ni répugnance ni mépris pour un homme qui voulait vous épouser malgré la certitude où il était que vous en aimiez un autre.

8. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Ils partirent en effet le lendemain dans une chaise de poste avec deux domestiques, que Cléon congédia avant son retour, afin que personne ne sût où elle était. […] Il fit partir un homme exprès avec ordre d’aller plus loin, afin qu’il ne se doutât de rien, et ne les rencontrât pas comme il aurait fait s’il était revenu sur ses pas ; après quoi ils partirent.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Il l’apporta au duc, qui le lui rendit, avec ordre d’aller les attendre de l’autre côté du même ruisseau, à un détour où il fallait encore passer, de se cacher derrière un arbre, d’attacher la bourse à une petite ficelle, et de la laisser en vue du côté où ils étaient, afin que Sancho la vît, et de la retirer lorsqu’il voudrait la reprendre. […] Je l’ai prié, continua Parafaragaramus, de me la prêter uniquement pour te la faire voir, afin que tu ne soupçonnes plus qui que ce soit de la compagnie de te l’avoir volée ; mais comme il ne me l’avait confiée qu’à la condition de la lui rendre, je viens de la lui renvoyer.

10. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Afin que sa justice nous mesurât de la même mesure dont nous aurions mesuré autrui, ou qu’elle nous récompensât de ne nous être point écartés des devoirs réciproques que la nature seule nous inspire. […] J’en excepte le même M. de La Chassée et moi, qui pendant le tintamarre avons mis dans notre corps chacun une grosse bouteille de vin, afin qu’en cas que nous fussions tous obligés de boire au même tonneau, nous ne bussions pas tant d’eau salée. […] Celle-ci vient de source, et par conséquent ne tarit jamais ; et afin qu’elle ne se perde pas, les Noirs ont fait des levées qui la font courir dans un lit droit et uni. […] Prions Dieu qu’il nous l’accorde, comme à lui, vive et ardente, et un véritable repentir de nos péchés, et que nous mourrions comme lui dans une parfaite résignation à sa sainte volonté, afin que nous puissions nous rejoindre tous dans la vie éternelle. […] Nous ne nous écarterons pas du Gaillard : au contraire, nous nous en approcherons le plus que nous pourrons ; afin que MM. du Quesne et de Porrières aient moins de peine à nous joindre.

11. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Il y alla donc, et moi je fis semblant de monter chez la Martinière, afin qu’il crût que j’y étais en effet. […] Je voudrais que votre sœur fût aussi belle que vous, afin que son bonheur pût avancer le nôtre ; mais je forme un souhait inutile. […] Je la priai d’attendre quelque temps à se déclarer, pour prendre les mesures justes, lui disais-je ; mais en effet, afin que je pusse avoir le temps de songer à quelque expédient qui me tirât d’intrigue. […] Je lui fis comprendre que sa sœur allant se marier, il fallait que nous différassions ; afin qu’on ne crût point que ce fût la nécessité qui l’obligeât à se marier en même temps qu’elle. […] Elle mit pied à terre à cent pas du logis, afin que le bruit de son carrosse ne fût point entendu.

12. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Afin de vous parler sans témoins, sous prétexte d’attendre Mademoiselle de Vougy, je ne suis venu que lorsque j’ai su qu’elle était sortie ; et un moment avant son retour, vous verrez venir un laquais me demander, afin que sous le même prétexte, je puisse encore vous voir et vous parler ; ainsi ne faites plus de difficulté, et répondez-moi sincèrement et sérieusement. […] Vous voulez que je prenne une garde, je la prendrai pour vous satisfaire ; mais afin qu’elle ne trouve pas à redire sur vos visites de nuit, il est à propos que vous passiez pour mon cousin, neveu de ma mère. […] Il serait honteux, ma charmante cousine, que votre table ne fût pas garnie, faute de vaisselle, et afin que votre garde ne puisse s’apercevoir qu’elle ait été apportée exprès pour le souper, retirez-la de ce coffre, et la mettez dans le vôtre, ou dans votre armoire, il sera temps ce soir de lui faire prendre l’air. […] Elle sortait cependant fort peu, tant pour n’être point vue, qu’afin que Contamine la trouvât toujours chez elle.

13. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

A moitié chemin, on trouve un ruisseau qui peut avoir trois pieds de large sur deux de haut, dont l’eau est très bonne, qui vient de source et par conséquent qui ne tarit jamais, et afin que cette eau ne se perdît pas, les noirs y ont fait des levées qui la font courir dans un lit droit et uni. […] Il y en avait un qui marquait au front les nouveaux baptisés afin que personne n’en fût exempt. […] Je l’ai pris de sa main sans façon et lui ai dit : Mais Monsieur, afin que la réconciliation soit sincère, ne serait-il pas à propos que Monsieur bût aussi à ma santé ? […] Pour ce qui est des femmes et des filles il est impossible d’en parler parce qu’ils ne souffrent point qu’on les voie, et afin que les Français, qui sont assez familiers d’eux-mêmes ne les vissent point, ils ont déserté le village le plus proche de nos cabanes, fort habité lorsque nous y sommes arrivés. […] Afin de n’être point si incommodés au premier combat que nous rendrons que nous l’avons été à Moaly et afin que notre entre-deux-ponts soit plus libre, on a fait jeter à bas les coffres de nos matelots.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. »

Il l’avait demandée avec tant d’instance, qu’elle n’avait pu se dispenser d’y aller ; et afin que ce qu’il allait dire fût public, il pria qu’on fît entrer dans sa chambre tous ceux qui pouvaient rendre témoignage de ses dernières volontés, et surtout les gens de distinction.

15. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Qu’il fallait que ce fût un homme de qualité, puisqu’il était assez hardi pour brusquer son père et lui, et s’exposer à leur ressentiment ; et qu’afin qu’il ne pût pas corrompre le laquais qu’il y envoierait, s’il se servait toujours du même, il lui envoierait toujours des visages nouveaux. […] On m’assure que mon père ne sera pas le maître de me retirer d’ici, et j’y resterai malgré lui ; mais ayez tout à fait pitié d’une malheureuse, ma bourse est épuisée, payez ma pension vous-même, non seulement pour obliger le couvent à me retenir et à me considérer, mais aussi afin que je ne sois point obligée de rien demander à Monsieur de Bernay, que je ne regarde plus comme mon père. […] Je le déclarai tout haut ensuite, afin que qui que ce fût n’en pût douter ; et je le fis, parce que j’appréhendais encore quelque accident.

16. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »

Il te hait peut-être encore à cause de ton maître, qu’il veut perdre, et qu’il hait comme le diable, parce qu’il est écrit dans les destinées, que le grand Don Quichotte doit combattre et vaincre un jeune chevalier, qu’il protège, et que tous les démons croient son bâtard ; avertis-l’en, afin qu’il s’en donne de garde, et que vous vous prépariez tous deux à soutenir de rudes combats en peu de temps, et à soutenir les plus glorieuses aventures de votre vie, pour tirer la pauvre princesse Dulcinée du Toboso de l’enchantement où Merlin la retient comme une gredine dans la caverne de Montésinos.

17. (1713) Les illustres Françaises « Préface. »

Je le déclare, afin qu’on m’en ait l’obligation, si le présent le mérite, ou que je ne songe plus à la suite, si le public n’est pas content.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »

Il le lui promit ; et afin qu’elle n’eût plus aucun soupçon sur Silvie, il la lui sacrifia en présence de tout le monde ; mais il le fit d’une manière que cette belle veuve aurait eu tort de s’en scandaliser, puisqu’en même temps qu’il la sacrifiait, et lui disait qu’il ne l’aimait plus, il lui faisait réparation des sentiments injurieux qu’il avait eu de sa vertu.

19. (1721) Mémoires

Je ne me mets point sur le pied de leur servir de pédagogue, moi qui n’en ai jamais pu souffrir, mais j’espère que mon exemple les portera à suivre un train de vie plus réglé que le mien, à éviter les occasions où je me suis mal à propos trouvé, quoique ce fût involontairement, afin qu’ils ne trouvent pas comme moi les malheurs, les peines et les chagrins dont j’ai été accablé par ma faute. […] Il a possédé de très beaux emplois, et n’a été mis fermier général que pour servir d’espion à ses confrères, et rendre un compte sincère du produit effectif des fermes, afin que sur son rapport le conseil pût tabler juste sur le prix du bail, au premier renouvellement des fermes. […] Afin que l’on ne vît dedans la République Que des enfants comme eux nés dans l’obscurité, Sans arbre généalogique Par qui ne pût être cité Aucun titre d’antiquité, Pas même un contrat authentique. […] Qu’il fallait rapporter le cadavre dans la même salle afin qu’ils le vissent tous et le reconnussent, et les avertir qu’autant leur en pourrait arriver dans les vingt-quatre heures ; et pour lors leur demander cent-et-un millions, sans y comprendre la part qu’en aurait pu porter celui dont le corps était présent, et qui serait le lendemain jeté à la voirie. […] Que depuis cette heure jusques à l’exécution il ne fût permis à qui que ce fût sur peine de la vie de sortir de la Bastille, et qu’il fût aussi défendu à tout le monde d’y entrer, afin que le secret de ce qui se passerait en dedans fût inviolablement gardé, et que le Roi ne pût être importuné par qui que ce fût de faire grâce à personne.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Don Quichotte, qui mourait d’impatience de se signaler, voulait brusquement entrer dans la forêt, mais le duc lui dit qu’il fallait qu’une partie de son monde en fît le tour, afin que qui que ce fût ne pût s’échapper, et qu’on se reconnaîtrait au son du cor que chaque troupe aurait.

21. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Mais, afin que l’armée du Mogol se ruinât d’elle-même dans sa marche, si elle voulait pénétrer jusque dans les terres que Sévagi a fait révolter, il a fait faire à plus de trente lieues de chez lui un dégât général dans les pays restés fidèles au Mogol, depuis la côte de Malabar jusqu’à la côte de Coromandel, à travers toute la péninsule ; & ce dégât est de plus de soixante lieues de large. […] Brûlons ce reste impur, afin qu’il ne soit plus tâché, que tout jouisse dans lui du même bonheur. […] Ce riz est porté à la veuve du défunt, ou à sa plus proche parente, qui le lait cuire, et le renvoie ou l’apporte après soleil couché, avec un autre pot plein d’eau, qui sont mis tous deux proche du bûcher, après que le corps est consommé ; et cela se continue pendant quarante jours, afin que l’âme du défunt y vienne prendre sa réfection. […] & font sur le tout un lit de terre glaise toute mouillée qu’ils unissent avec la main, qu’ils trempent dans l’eau de temps en temps, afin que cette terre obéisse mieux & ne s’attache pas à leurs mains. […] Dieu permet sans doute cette insensibilité pour leurs enfants afin que ces innocents, passant au christianisme, puissent n’être pas la proie du démon après leur mort, ni les tristes victimes de l’impureté pendant leur vie.

22. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Je ne vous ressemble pas je suis jalouse jusqu’à la fureur , ma jalousie va jusqu’à souhaiter que tout le monde vous haïsse, afin que rebuté par tout, vous soyez obligé de revenir à moi. […] Je voudrais que toutes vos maîtresses eussent un vrai mérite, afin que leur sacrifice relevât le mien. […] Il est bon que l’éclaircissement se fasse en leur présence, afin que Monsieur Des Ronais parle à Monsieur de Terny, qui est le Gauthier de cette lettre.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

La malicieuse Provençale, qui avait imaginé de concert avec le comte du Chirou le tour qui devait être joué le lendemain, avait à dessein tourné la conversation sur le défi de Sancho à tous les chevaliers errants, et afin que Don Quichotte en fût scandalisé, elle avait eu la malice de dire à son amant comme en secret, mais pourtant si haut que le héros de la Manche l’avait entendu : Le seigneur Sancho ne s’en dédit pas, et n’excepte pas même l’illustre princesse Dulcinée du Toboso.

24. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Pluton dit qu’il était nécessaire de faire venir Dulcinée, afin qu’elle fût présente elle-même à la satisfaction qu’on allait lui donner.

25. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Vous m’avez dit qu’il est riche, à la bonne heure ; mais dites-moi donc aussi où il est afin que j’aille l’embrasser. — Vous le verrez bientôt, répondit la duchesse.

26. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Elle l’entendit qui s’emportait à des jurements horribles en lui demandant si sa mère l’avait bien instruite à boucher les yeux d’un mari, à quelle heure elle lui avait fait prendre rendez-vous, avec qui, et en quel endroit, afin qu’il ne s’y trouvât pas, crainte de troubler la fête.

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