Il est vrai, Madame, lui répondis-je, mais je n’aurais pas eu le plaisir de vous voir de près. […] Je ne sais, lui répondis-je, si cela est possible ou non, mais je sais bien qu’il est vrai. […] Il est vrai que je ne faisais pas un sou de dépense inutile, ni au jeu ni ailleurs. […] Il est vrai, dit-elle, que je vous connais, vous êtes Monsieur Dupuis ; et il est vrai encore que je ne veux pas que vous me voyiez, parce que vous me reconnaîtriez. […] Oui il est vrai, ajoutai-je, et aussi vrai qu’il est certain que je vous l’ai dit, et que je vous parle sans vous connaître.
Cela me persuadait qu’on ne m’écrivait rien que de vrai. […] Il est vrai que j’ai été exposée : il est vrai que j’ai été retirée de l’hôpital à l’âge de huit ans ; mais il est vrai aussi que Madame de Cranves qui m’en retira, savait qui j’étais, longtemps avant que de m’avoir vue ; mais Monsieur il faut vous dire comment cela se fit. […] Tout était effectivement vrai, reprit Des Frans. […] Ils sont mariés, n’est-il pas vrai, Monsieur, poursuivit-elle ? […] Il est pourtant vrai que j’ai été sensible à la joie de les revoir.
Qu’il était vrai que ces peuples avaient bâti un château et y entretenaient garnison, et qu’il était encore vrai que le Roi seul doit porter l’épée dans toute sa domination. […] Cependant il est vrai qu’il avait de mauvaises qualités. […] Il est pourtant vrai que M. […] Cela est vrai ; voici le fait. […] Mais le proverbe est vrai, il n’y a aucun coup mortel sur une méchante bête.
On ne verra point ici de brave à toute épreuve ; ni d’incidents surprenants ; et cela parce que tout en étant vrai, ne peut être que naturel. J’ai affecté la simple vérité ; si j’avais voulu, j’aurais embelli le tout par des aventures de commande ; mais je n’ai rien voulu dire qui ne fût vrai, et s’il y a quelque chose qui puisse paraître fabuleux, ce sera l’action de Dupuis qui se perce le corps dans la chambre de Madame de Londé ; cependant je n’ai pas dû la taire, puisqu’elle est vraie. […] J’en ai vu d’autres qui ont trouvé que cet endroit était le plus sensible et le mieux touché de tout l’ouvrage, et qui m’ont avoué même, qu’il rapportait des vrais sentiments de la plus grande partie de leur sexe.
Il est pourtant vrai que le plaisir des sens ne la dominait pas. […] Et s’il est vrai, comme on le dit, que j’aie abandonné ma pauvre Madelon, et que je sois cause de sa mort ? […] Monsieur Des Prez en est une preuve vivante par sa douleur éternelle, si ce que Monsieur Dupuis vient de dire est vrai. […] Cela est vrai, repartit Des Frans, elles m’ont dit tous les biens du monde de cette dame. […] Il est vrai que je le lui ai dit, répondit Des Frans en soupirant [ !]
Il est vrai que leur nourriture ne coûte presque rien. […] Il est bien vrai que ce sont deux navires ; & c’est tout ce que j’en sais. […] Dame, y croyïs qu’oul étoit vrai, parce qu’oul avis vu. […] Il est pourtant très vrai qu’il avait de tout cela. […] Il est vrai, me répliqua-t-il ; mais puis-je achever sans crainte ?
Est-il pas vrai qu’il vous a dit, à vous-même, qu’il prétendait l’avoir pour rien ? […] M.Céberet, pénétré qu’Albus ne lui disait rien que de vrai, écrivit contre moi à la Compagnie. […] Il est effectivement vrai que les mangeurs du crucifix sont ceux qui compatissent le moins aux malheurs d’autrui. […] Je suis persuadé qu’il n’y a rien que de vrai, et que l’expérience ne soutienne. […] Cela est vrai, a repris M. du Quesne en se faisant donner un autre verre ; car je tenais le sien.
C’est un animal amphibie, si on peut appeler de même un poisson ; il est vrai qu’il n’en a que la figure. […] Vous ne le croirez peut-être pas ; il est pourtant vrai, on mange plus ici qu’ailleurs, et les matelots ont toujours faim. […] Je crois que cela est vrai parce que je suis persuadé que cela se peut. […] Je ne me suis point aperçu que cela fût vrai, car il y en a ici en quantité de l’une et de l’autre espèce. […] Il est vrai qu’ils ne seraient point élevés aux dignités temporelles ; mais la pureté de leurs intentions en paraîtrait mieux.
Il est vrai qu’il a trouvé l’argent qu’on lui redemande, il est vrai aussi qu’il ne l’a point rendu, et il avoue même qu’il n’a pas eu l’intention de le rendre ; mais quel droit a Plutus de redemander cet argent ? […] Supposé même qu’il fût vrai qu’il eût voulu détourner les hommes de l’amour des femmes, il n’aurait fait que ce que font tous les jours les confesseurs, les directeurs et les prédicateurs sur qui la puissance de l’enfer ne s’étend pas, ainsi il y a lieu d’appel comme de juge incompétent ; d’ailleurs il ne suffit pas au démon Molieros d’accuser le chevalier Sancho, il faut qu’il le convainque, qu’il montre quelque preuve d’homme ou de femme que ses discours aient convertis ; c’est de quoi je le défie, et c’est ce qu’il ne peut pas faire, parce qu’en effet Sancho n’a fait que perdre sa morale ; et comment ne la perdrait-il pas, puisqu’il n’en a jamais débité qu’en plaisantant, et que les gens d’Eglise la perdent bien, eux qui la prêchent avec le plus grand sérieux qu’ils peuvent, et qui même l’appuient des préceptes et des commandements qui leur viennent d’en haut et d’un pouvoir supérieur à tout ? […] Ai-je menti, dit-il à Sancho en le regardant, ce que je dis n’est-il pas vrai ?
Il est vrai que je me sentais une espèce de confusion de lui dire de bouche ce que je voulais qu’il sût, et étant persuadée que le papier ne rougissait pas, je me fis un vrai plaisir de lui écrire, pour lui découvrir tout mon cœur. […] Adieu, pressez le temps le plus que vous pourrez, et soyez bien persuadé qu’en avançant votre bonheur, si comme vous me l’avez juré, vous l’attachez à ma personne, vous avancerez aussi celui de Silvie Vous voyez, Madame, reprit Silvie, après que la marquise eut lu, qu’il m’était impossible d’écrire en termes plus forts ; cependant il est vrai que si j’en avais su de plus expressifs, je m’en serais servie sans scrupule. […] J’étais, Madame, dans un désordre et dans une confusion épouvantable, mais je n’étais pas au bout : l’état de compassion où j’étais ne fit qu’animer cette perfide, qui poursuivit en me disant qu’elle avait soutenu à Sainville que tout ce qu’il lui avait dit de moi était faux, mais que pour la convaincre qu’il ne lui avait rien dit que de vrai, il lui avait promis de lui apporter la lettre que je devais lui écrire, et qu’en effet il la lui avait apportée la veille. […] Quoique j’aie dit qu’il était à une maison de campagne, il est pourtant vrai que je n’ai jamais su où il était allé. […] La marquise qui est avec elle est une dame d’un vrai mérite, de très grande qualité, et en un mot digne de vos soins.
Je lui dis que c’était là le vrai moyen de me conduire à une fin infâme. […] Je leur fis mettre dans la lettre, que ce garçon les en avait priés avant que de mourir ; ce qui était vrai. […] Il est vrai que pour son honneur elle a dû soutenir son engagement ; mais il est vrai aussi qu’il est très rare que le sexe soit si sensible, surtout étant attaqué par autant de partis qu’il s’en est présenté pour elle. […] Je vous jure, reprit Jussy, que j’en ai eu toute ma vie un vrai remords. […] Vous voulez douter de l’oracle, reprit la belle Dupuis, je connais Madame de Mongey ; et puisqu’elle dit qu’elle leur pardonne, je suis certaine qu’il est vrai.
. — Cela est vrai, reprit Eugénie ; d’où le connaissez-vous, reprit-elle, Seigneur chevalier Sancho ? […] Il pourrait bien être, reprit Sancho, que tout ce que vous avez dit fût vrai, mais à chaque jour suffit son saint, et puis ce qui est différé n’est pas perdu. […] N’est-il pas vrai, Sancho, et ne l’as-tu pas vu toi-même quand nous avons attaqué la caverne des voleurs, ni toi ni moi ne les voyions pas lorsqu’ils nous ont voulu tuer, comme ils auraient fait sans nos armes enchantées ?
Je crains de ne pas compatir avec les embarras du monde, si ce qu’on m’en a dit est vrai ; mais je ne puis me résoudre à la retraite, parce que je ne vous verrais pas. […] Vous m’avez dit, et vous m’avez écrit que vous m’aimiez : je crois que vous dites aussi vrai que moi, quand je dis que je vous aime. […] Il était vrai, on disait que j’étais honnête homme, c’était le moyen de n’être pas de ses amis. […] Il crut alors que ce que Bernay lui avait dit était vrai ; et que je n’avais recours à cette défaite que pour éviter d’en venir aux prises. […] Cela est vrai aussi, reprit l’aimable Dupuis.
. — Cela est vrai, répondit Don Quichotte, et s’ils n’avaient pas fui, je n’en aurais pas laissé un en vie. […] Je suis pourtant chevalier aussi bien que vous, et il me semble qu’on devrait bien faire à tous seigneurs tous honneurs. — Il est vrai, répondit Don Quichotte, que j’ai été surpris que tu n’aies point soupé avec nous ; mais, Sancho, tu dois en avoir de la joie, puisque c’est signe qu’on respecte ici la vertu, et qu’on regarde les gens par leurs actions, et non pas par leur qualité.
La duchesse ayant dit qu’il était vrai, il ne resta plus qu’à faire l’opération. […] Il leur avait à tous refusé cette complaisance en leur faisant comprendre que l’entière exécution du dessein et sa réussite dépendaient uniquement de la diligence ; parce que si on donnait le temps à quelqu’un de ces scélérats de s’échapper ou de s’éloigner, il serait après leur fuite impossible de sauver la réputation de Don Pedre et celle d’Octavio, et par conséquent celle de Valerio ; ce qui était vrai ; ainsi il leur avait si résolument dit qu’il voulait que l’affaire fût terminée dès le lendemain par lui-même, qu’on avait été obligé de le laisser faire comme il voulut, et d’une manière dont il est sorti à son honneur, avec l’aide de nos deux chevaliers.
Pour l’Ecriture, il est vrai qu’elle ordonne à la femme d’obéir à son mari ; mais elle ordonne aussi au mari de tout quitter pour s’attacher à sa femme, et ne lui permet pas d’en rechercher d’autres ; elle dit que le mari est le chef de la femme, cela est encore vrai ; mais le chef ou la tête n’est pas la plus noble partie du corps, c’est le cœur.
Il est vrai, reprit-il, mais ce serait elle que je verrais et non pas vous ; et ce ne serait que vous que je chercherais. […] Il n’est pourtant rien de plus vrai, reprit-il ; c’est vous qui avez tout fait, et sans vous, ni elle ni son parent n’auraient jamais rien obtenu, ni de ma mère ni de moi, et il est aussi certain que je vous aime plus qu’on n’a jamais aimé, qu’il est certain que je suis chrétien. […] J’aurai soin de vous fournir tout ce qu’il vous faudra pour vos meubles et vos vêtements ; et parce qu’il est vrai que je suis mortel, et que si Dieu disposait de moi, vous ne seriez plus en état ni l’une ni l’autre de soutenir une pareille dépense, voilà, poursuivit-il, en tirant de sa poche trois parchemins différents, une rente sur l’Hôtel de Ville que j’ai acquise sous son nom et que je lui donne ; une autre rente sur une communauté ; et une maison proche de la porte de Bussy que je lui donne encore. […] Elle avait, comme je vous ai dit, toutes les manières nobles, et l’air d’une fille de qualité ; il est vrai qu’elle avait été élevée dans des maisons qu’on pouvait appeler des écoles de civilité ; mais il n’en était pas de même de sa mère, qui ne changea pas comme elle : et comme Angélique appréhendait avec raison, que cette femme ne lâchât dans sa colère quelque parole qui n’eût pas été à propos, elle avait pour elle toutes sortes de complaisances, et ne la chagrinait en rien, quoiqu’elle en fût fort chagrinée, surtout lorsqu’elle voulait entrer ou sortir de sa chambre, parce qu’il fallait absolument passer par celle de sa mère, qui se couchait de meilleure heure qu’elle, qui passait dans son jardin une partie de la soirée avec les filles du logis, et d’autres du voisinage. […] Il est vrai, dit-elle en riant, il n’y a que moi qui ai de bons yeux ; mais vous pourriez interrompre Monsieur de Terny, dont il n’y a que son épouse qui vous sépare ; et moi je pourrais prêter l’oreille à quelque chose que vous voulez qui soit secrète.
Il la destina à un des plus honnêtes hommes du monde, parfaitement bien fait et d’un vrai mérite, en un mot à un homme capable de se faire aimer de tout autre que d’un cœur prévenu. […] Il est vrai que quand ce meurtre est prémédité, il est sans excuse.
Je t’ai promis, dit Parafaragaramus à Don Quichotte, de t’ouvrir le chemin au désenchantement de la princesse Dulcinée, et je vais te tenir parole, et t’aider à en tenter l’aventure, si tu te sens assez de force et de courage pour cela ; en ce cas tu n’as qu’à me suivre et ton écuyer aussi, pour retrouver son argent, car l’un et l’autre sont en la puissance du sage Merlin qui doit commencer aujourd’hui à goûter un vrai repos en ne se mêlant plus des affaires du monde, pourvu que tu mettes à fin les aventures qui t’attendent, sinon il gardera les trésors dont il est en possession, jusqu’à ce qu’il se rencontre quelque chevalier plus heureux que toi. […] Après cela parut Balerme suivi[e] de douze filles, qui vinrent deux à deux se prosterner aux pieds de l’invincible chevalier, exaltant sa bravoure et son intrépidité au-dessus de tous les héros vrais et fabuleux, et surtout sa fidélité pour Dulcinée à laquelle était due leur liberté et la fin de leur enchantement.
Ecoute-moi, brave Don Quichotte, vrai miroir de la Chevalerie errante, honneur de la Manche, modèle de tous les chevaliers passés, présents et futurs.
Le duc de Médoc, qui avait un très grand fond de probité et d’honneur, écouta tout ce qu’on lui dit avec une patience admirable, et sans répondre un seul mot ; mais après qu’on eut achevé de lui dire tout ce qui se pouvait dire sur cette matière, il prit la parole, et après avoir remercié toute la compagnie en général du soin que chacun en particulier avait témoigné pour sa personne, il ajouta que s’agissant de rendre service au comte de Valerio, et de sauver l’honneur d’une des meilleures maisons d’Espagne, il n’aurait pas eu l’esprit en repos si lui-même n’y avait été ; que de plus, chacun se faisait dans le monde un point d’honneur et de probité selon son humeur ; qu’il avouait que la recherche qu’on faisait de gens qu’on destinait au gibet, offrait à l’esprit quelque chose de bas et de rebutant, qu’ainsi il ne blâmait point les Français de ne s’y pas commettre, parce qu’ils croyaient que cela était indigne d’un grand cœur ; mais que pour lui il était d’un autre sentiment et qu’il ne croyait pas qu’il fût plus indigne d’un prince de faire la guerre à des voleurs et à des bandits qui désolaient toute une province et ses propres compatriotes, que de la faire à des étrangers ; qu’il croyait même que c’était plus utilement servir sa conscience et le public dans une guerre de cette nature, que dans une guerre réglée, parce que les ennemis qu’on combat dans celle-ci, ne sont pas des ennemis particuliers ni domestiques, puisqu’on peut s’en défaire par un traité de paix ; mais que les autres sont des ennemis d’autant plus cruels, qu’ils ne sont retenus par aucune digue ; de plus que la guerre avait ses lois inconnues aux scélérats, et que les ennemis qu’on combattait dans une guerre de prince à prince, étaient presque toujours des ennemis contraints par la volonté et par l’ambition de leur souverain, avec qui la vie était sauve, ou du moins ne courait pas tant de risque, qu’avec les autres, qui non seulement n’épargnaient personne, mais de qui même leurs propres amis et les gens de leur connaissance avaient plus à craindre que des étrangers ; qu’enfin dans une guerre ouverte on était en état d’attaquer et de se défendre, et que l’on n’était jamais surpris qu’on ne dût s’attendre à l’être ; mais que les voleurs de grands chemins étaient des gens qui mettaient leur sûreté dans les surprises qu’ils faisaient aux gens qui ne se défiaient nullement d’eux ; et qu’en un mot c’était des ennemis d’autant plus dangereux qu’ils empêchaient le commerce et la sûreté, et qu’il n’y avait avec eux ni paix ni trêve à espérer que par leur mort ; enfin des gens universellement regardés avec exécration ; ce qui était si vrai, qu’en France même, où les gens de distinction tenaient cette chasse si indigne d’eux, les bandits et les voleurs de grand chemin étaient punis du plus long et du plus rude des supplices, et privés même de la sépulture.
Ils dirent qu’il était vrai qu’on ne voyait point de Français s’empoisonner, se poignarder, ou se pendre, pour avoir eu le malheur de n’avoir pas épousé une vestale, et que sauf le respect de tous les Espagnols en général, et des Portugais en particulier, ils regardaient comme des fous ceux qui étaient assez sots et assez malheureux pour en venir à ces extrémités ; que la manière de France sur un pareil sujet était sans doute plus raisonnable, puisque c’est être en effet extravagant, que de se punir des péchés d’autrui, et qu’à le bien prendre la mauvaise conduite d’une femme ne devait être imputée au mari qu’autant qu’il la souffrait sans y mettre ordre lorsqu’il le devait et autant qu’il le pouvait ; que du reste un homme n’en devait pas être regardé comme moins honnête, quoiqu’il eût une femme libertine, pourvu qu’il eût fait en homme d’honneur ce qu’il devait pour la ranger à la raison, pour sauver les apparences, et pour éviter l’éclat et le scandale, dont tout ce contrecoup et la honte retombait sur lui, lorsqu’il faisait le moindre faux pas.
La belle veuve lui dit qu’ils ne s’étaient jamais parlé, et que tout ce qu’elle en pouvait savoir elle-même, n’était fondé que sur des conjectures de l’assiduité et de l’attachement qu’il avait eu de la suivre partout où elle allait, et de se trouver partout où ses affaires la conduisaient ; qu’en un mot ç’avait été son ombre pendant tout le dernier mois qu’elle était restée à Paris ; mais que ses chagrins et ses affaires l’éloignant de toutes sortes de compagnies, elle n’avait jamais fait semblant de s’apercevoir de ses assiduités ; qu’il était pourtant vrai qu’elle l’avait remarqué et distingué comme l’homme le mieux fait qu’elle eût jamais vu, et qu’elle n’avait pu s’empêcher de demander qui il était, et qu’ainsi n’ayant jamais vu autre que lui s’obstiner à la suivre, elle ne doutait pas que ce ne fût lui qui eût accompagné Deshayes.
Pardonnez-moi ce vœu, que le désespoir m’a fait faire ; je suis mille fois plus à plaindre que vous ; vous ne perdez dans moi qu’une princesse malheureuse et infortunée, et je perds en vous la fleur de la Chevalerie, le miroir de la vraie valeur, le prototype de la fidélité, et un parfait modèle de toutes les vertus.