/ 25
2. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Je m’étais vengé, mais je n’étais pas hors de l’emploi. […] Croyez-moi, poursuivit-elle, abandonnons-les à leur destin ; il aura soin de nous venger. […] Je lui dis aussi la résolution où Rouvière était de nous venger tous. […] Votre malheur m’a vengée de votre dureté. […] Elle fit ses efforts pour me réchauffer ; je ne voulais pas éclater si tôt ; je voulais me venger de son amant avant que de me venger d’elle.

3. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Julia ayant pris ses précautions pour n’être point surprise par qui que ce fût, entra dans ce cabinet, et se jeta aux pieds de sa maîtresse, et avec une ardeur extraordinaire dans une femme, elle lui embrassa les genoux, lui offrit sa vie et tout ce qu’elle possédait pour la venger d’un époux si indigne ; et enfin voyant que Célénie ne l’interrompait pas, elle l’embrassa avec des transports que sa maîtresse n’avait point encore remarqués, et qui la surprirent ; mais elle fut encore bien plus étonnée quand la fausse Italienne parlant bon français se fit connaître à elle pour un amant tendre et passionné. […] Le cavalier n’en demanda pas davantage pour cette fois-là, espérant que le temps ferait le reste ; mais il se trompa, il avait à faire à une femme à qui la mauvaise conduite de son mari ne donnait aucun privilège ; elle pouvait bien être rebutée de ses manières, et ne le regarder qu’avec indifférence, et même avec horreur ; mais elle avait trop de vertu pour se venger de ses soupçons autrement qu’en les méprisant. […] Venez, continua-t-il en la reconduisant dans la chambre de Célénie, voilà Julia que je ramène, Madame, lui dit-il, nous sommes étonnés de votre empressement à la faire sortir ; vous la haïssez, et c’est assez pour qu’elle reste malgré vous, puisque je le veux ; et si par vos airs rebutants vous l’obligez à se retirer, comme elle en a dessein, comptez qu’une chambre bien fermée me vengera de vous comme d’une bête féroce. […] J’ai assez d’amis en Cour pour le rengager malgré lui dans le service ; et si je ne puis en venir à bout, je périrai par sa main ou je vous vengerai par la mienne ; vos souffrances me mettent au désespoir, je ne pourrais pas vivre éloigné de vous et toujours dans la crainte de vous voir périr par la main d’un brutal. —  Plaignez-moi, lui dit-elle les larmes aux yeux, aimez-moi ou du moins laissez-moi le croire, c’est la seule consolation que je vous demande ; mais ne vous avisez pas de rien entreprendre contre lui, je vous le défends, sous peine de ne vous plus jamais voir ; et si vous m’obéissez en cela, il se pourra arriver des changements qui me permettront d’avoir pour vous de la reconnaissance.

4. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

Parafaragaramus est comme vous voyez intime ami de Madame la comtesse ; il n’a pu souffrir que vous ne vous acquittassiez pas d’une promesse dont l’honneur devait lui revenir, et c’est assurément pour la venger et vous punir qu’il vous a abandonné à tous les accidents qui vous sont arrivés. […] Tu n’es qu’un serpent que j’ai réchauffé dans mon sein ; mais ta honte me vengera et t’apprendra à distinguer du commun la maîtresse de mon cœur et de mes pensées.

5. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Elle est encore choquée de son compliment, qu’elle n’oubliera jamais ; mais quand nous aurons terminé sans elle, elle sera la première à nous prêter son entremise pour cacher notre mariage ; crainte que s’il venait à être découvert, votre père ne l’accusât de l’avoir fait faire, et ne se vengeât sur elle du chagrin qu’il en aurait. […] Qu’elle pouvait, comme elle m’en avait menacé, s’aller plaindre à mon père, qui me vengerait assez d’elle et de ses brusqueries sans que je m’en mêlasse. […] Ce fut là que je regrettai ma liberté, parce que je ne pouvais pas me venger par un coup de main, ni périr au gré de mon désespoir. […] Je ne vis plus présentement que dans le dessein de me venger de cette marâtre, que je vais traverser de tout mon possible, malgré les soumissions qu’elle m’a faites, et les pardons qu’elle m’a demandés, et les regrets qu’elle témoigne de la mort de sa fille. Pour me venger encore du coquin d’exempt qui m’a arrêté, et qui m’a si cruellement refusé la triste consolation que je lui demandais, d’écrire un mot à ma pauvre femme, et de le faire porter : pour mon coquin de laquais, quoique le moins criminel, je m’en suis déjà vengé ; et quand j’aurai satisfait à mon ressentiment, je verrai ce que le destin ordonnera du reste de ma vie.

6. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

À peine eus-je fait la première volte que je sentis un coup de chambrière tout à travers des reins qui vengea le page, et le fit rire à son tour à gorge déployée. […] Que tout au moins la civilité voulait qu’il se vengeât de tous les refus qu’elle lui avait faits, puisqu’elle était à sa discrétion. […] N’avez-vous pas mille moyens de vous venger de son inconstance ? […] Si c’est lui, répondis-je, je serai fort trompé ; mais je me vengerai de votre obstination. […] J’ai appris que les infidélités de son époux avaient soin de me venger du mépris qu’elle avait eu pour moi.

7. (1721) Mémoires

On va voir de quelle manière il tâcha d’en venger son bon maître, et en même temps de se venger lui-même de M.  […] Colbert ; Hubert le père ne cacha point celle qu’il avait de venger M.  […] Fouquet, et par conséquent le vengerait sans effusion de sang, et sans même qu’il parût avoir part à ce rappel. […] Cependant je fus vengé, mais tout autrement que je ne l’espérais : Je comptais que ma vengeance ne me coûterait rien, et elle me coûta tout ce que j’avais mis dans cette compagnie. […] Chamillart veut enfin venger notre misère.

8. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

Elle poursuivit, en disant qu’elle avait appris de lui que c’était le lâche Freston lui-même qui avait enchanté l’épée du chevalier Sancho, parce qu’il n’était qu’un poltron qui n’aurait jamais osé se moquer de lui ni le braver s’il avait été en état de défense ; que Parafaragaramus lui avait promis de le combattre lui-même en sa présence, et se faisait fort de le renvoyer en enfer aussi vite qu’il en était venu ; cependant qu’il n’avait pas pu se dispenser de lui dire qu’en sortant d’avec lui, ce maudit enchanteur avait été dans la caverne de Montésinos, où il avait eu en effet la barbarie de donner vingt coups d’étrivières bien appliqués à la pauvre princesse Dulcinée, et que sans doute il aurait encore porté sa cruauté plus loin si Parafaragaramus lui-même ne l’en avait empêché, et ne l’avait obligé de prendre la fuite, et d’abandonner cette pauvre dame, après l’avoir traînée longtemps toute nue sur les ronces et les épines ; que cette pauvre désolée avait appelé plus de cent fois son fidèle et bien aimé chevalier Don Quichotte à son secours, et que c’était cela qui avait redoublé la fureur de son bourreau ; mais que Parafaragaramus l’avait un peu remise, en lui promettant qu’avant qu’il fût huit jours il la vengerait, et que l’invincible chevalier des Lions romprait son enchantement ; que c’était ce que Parafaragaramus lui avait donné ordre de lui dire, et qu’il dormît en repos sur cette assurance. —  Ah ! Madame, lui dit le triste chevalier les larmes aux yeux, suppliez de ma part le sage enchanteur de me laisser combattre moi-même contre le maudit magicien Freston ; ma princesse l’incomparable du Toboso ne serait pas bien vengée si elle ne l’était par mon bras, et je mourrais de rage si un autre que moi le renvoyait en enfer.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Je crus que c’était un assez grand malheur pour elle d’avoir épousé Deshayes, pour me croire encore trop vengé de son infidélité ; ainsi je bornai toute ma vengeance à les laisser vivre ensemble, à les mépriser également tous deux, et surtout à ne lui parler de ma vie. […] Le dépit et le désespoir m’ont jetée entre les bras de Deshayes ; je crus me venger de Sainville, et je n’ai fait que le venger sur moi-même de ma facilité à croire ce qu’on me disait de lui, malgré mon cœur qui le justifiait.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

On avait mis dans la représentation de ce corps des vessies pleines d’une liqueur rouge comme du sang, et on les avait percées de sorte que le héros de la Manche crut avoir tué le neveu de Freston, et avoir déjà commencé à se venger de son ennemi. […] Celui-ci allait bravement venger son écuyer, quand il en fut empêché par une nouvelle vision.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »

Don Quichotte était dans une colère terrible de s’entendre traiter de lâche et de gavache ; et comme il s’était bien résolu de venger Dulcinée et lui-même, et de battre tout de bon son téméraire écuyer, qui se disposait à le bien battre aussi : Prends du champ, dit-il à Sancho, nous allons voir ce qui en sera, et en même temps il tourna bride, et s’éloigna au petit galop.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre L. Dissertation sur la différente manière d’aimer des Espagnols et des Français. »

Les Espagnols ne s’inscrivirent point en faux contre un si bon auteur, mais ils prétendirent encore que l’amour des Français n’était point si violent que celui des Espagnols, parce que, disaient-ils, on ne voyait point de Français se jeter, pour l’infidélité de leurs épouses, dans le dernier désespoir, comme on le voyait souvent en Espagne, surtout en Portugal, où un mari trompé se venge sur lui-même, et attente à sa vie de rage et de dépit.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Ce valet était un officier déguisé qui aimait Silvie depuis longtemps, et qui croyant, comme beaucoup d’autres, que Sainville l’avait enlevée, s’était mis avec Deshayes pour courir après, dans la résolution de venger sur son rival son amour méprisé, et pourtant de sauver la vie de sa maîtresse en la dérobant à la rage de son mari qui était parti dans la résolution de la poignarder partout où il pourrait la trouver.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Ils avaient reconnu les couleurs et les bandolières du duc de Médoc, sur le corps de ceux qui étaient venus au secours de notre héros qui les avait attaqués le premier dans leur caverne ; et ils ne doutaient pas que ce ne fût lui qui leur avait dressé cette partie ; et comme ils ne croyaient pas qu’il eût osé entrer dans la forêt, ni se commettre avec des gens comme eux, ils avaient résolu de venger leur mort par la sienne ; ainsi au lieu de se cacher dans leurs retraites ordinaires, ils avaient quitté le bois, et s’étaient jetés du côté du chemin du château de Valerio, et en tournant le dos à ceux qui les cherchaient, ils croyaient trouver le duc seul, ou du moins peu accompagné et hors d’état de leur résister ; mais au lieu de lui, ils trouvèrent la duchesse son épouse.

15. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

J’en fus au désespoir, mais je n’étais point en état de la venger que par ma douleur. […] Je ne lui dis point mon nom, je me crus seulement obligé, à cause de la patrie, de lui donner quelque avis sur sa conduite, qui était extrêmement libertine, surtout dans un pays où la jalousie règne, et où les maris se croient tout permis pour venger l’honneur qu’ils croient qu’on leur ôte, par le commerce qu’on peut avoir avec leurs femmes, ou avec une autre de leur famille.

16. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

J’en ai pourtant assez pour ne me venger de vous, qu’en vous méprisant comme la plus infâme des créatures. […] Adieu, votre destin me vengera de vous. […] Dites-lui pourtant, que je ne suis pas malfaisante, et qu’au lieu de me venger de lui comme je le pouvais, en animant sa maîtresse contre ses manières désobligeantes, j’ai toujours soutenu que ce n’était au commencement qu’un dépit amoureux que la bonté de Mademoiselle a nourri et qu’une fierté hors d’œuvre de sa part a prolongé.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

La véritable générosité ne consiste qu’à humilier ceux qui résistent, à vaincre ceux qui se défendent, et à pardonner à ceux qui sont à notre discrétion ; elle ne gît pas, dit-il, dans la vengeance, mais à ne pas se servir du pouvoir qu’on a de se venger.

18. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Tout le monde ici le souhaite, tant pour venger les Français qui y ont été maltraités que pour y rétablir l’honneur de la nation, & pour piller leurs temples ou leurs pagodes, & remettre leurs idoles dans leur état naturel. […] Ce sont de rudes frappeurs que les matelots, surtout lorsqu’ils sont piqués au jeu, & qu’ils se vengent. […] Faute de quoi il peut compter aussi bien que la Compagnie, que les Anglais & les Hollandais se vengeront & se payeront, aux dépens des Français, du tort que vous avez fait aux premiers, & de la prise que vous avez faite sur ceux-ci. […] Ne craignent-ils point que, s’ils instruisaient le public de cette découverte, & de l’usage qu’ils font si utilement dans les Indes du contrat mohatra, & surtout à Siam, les jésuites, pour se venger, ne découvrissent le leur, & ne leur rendissent la pareille ? […] Ce que je vous dis est une chose si publiquement connue que tous les chrétiens orthodoxes qui sont aux Indes sont scandalisés & étonnés de l’effronterie de ces pères, & de ce que l’Inquisition de Goa ne venge pas Sa Sainteté & les archevêques & évêques, que ces jésuites n’épargnent pas plus, & dont ils méprisent également la sagesse, les remontrances, le caractère, & l’autorité.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Puisque Madame et ces Messieurs, reprit le duc de Médoc après que la marquise eut cessé de parler, nous ont avoué avec sincérité le génie de leur nation, il est juste de leur rendre le change, et d’avouer qu’il est bien plus chrétien de pardonner que de se venger, et qu’ainsi leurs maximes sont préférables aux nôtres ; cependant nous ne sommes pas les seuls qui nous servions du poignard lorsque nous surprenons nos femmes en flagrant délit, les Français aussi bien que nous s’en servent assez souvent, et quoique cela soit absolument condamnable, il semble qu’il soit permis de le faire, parce qu’on suppose qu’un homme n’a pas pu résister aux mouvements impétueux de la nature, ni à la rage qu’un pareil objet lui a inspiré.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Est-il possible que vous ne vengerez pas une fille qui vous aime tant ?

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Celui-ci lui rendit son change le mieux qu’il put, et elle offensée et piquée au vif, voulut lui donner par la tête d’un pot qu’elle tenait ; mais lui se reculant, tomba à la renverse, et sa femme se servit de ce temps-là pour se venger.

22. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Ils se vengeront sur le vin de la méchante chère qu’on leur fera, tant pis. […] En effet, comme dit Bérénice dans Corneille le Jeune : Aux zélés indiscrets tout paraît légitime Peut-être si les autres avaient été en état de s’en venger le R. […] [juillet] Toujours vent arrière : dans douze ou quinze jours au plus nous serons à Pondichéry lieu de notre destination si ce vent-ci continue à moins que nous ne trouvions sur la route de quoi jouer de la griffe, bien résolus de nous venger à la première occasion du point-n’en-tâte d’Amzuam. […] Ce sont de terribles frappeurs que les matelots, surtout lorsqu’ils sont piqués au jeu et qu’ils se vengent.

23. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Je leur ai l’obligation de m’avoir vengé. […] Les commis qui lui ont apporté ce billet sont bien heureux de ce que je n’étais pas à bord lorsqu’ils y sont venus : quelques coups de canne, pour porter à leur directeur, les auraient payés de leur peine, et l’auraient fait souvenir que ce n’est pas à un laquais revêtu comme lui d’écrire à un homme comme à son valet : et je ne réponds pas encore de ce qui en sera ; quand ce ne serait que pour venger l’insulte qui vient d’être faite à notre écrivain, et la fichue figure que je fais ici. […] Vous voilà vengé, m’a-t-il dit : vous allez faire crever de soif le pauvre diable de Bouchetière. […] M.de La Chassée, obligé de calmer en enrageant, a dit qu’il regardait ce coup comme donné à lui-même, et que si le Conseil ne le vengeait pas, il saurait bien de quelle manière s’y prendre. […] M. de La Chassée est vengé, et nous ne voyons plus ce qu’il faudra faire pour retenir Bouchetière, si ceci ne le rend pas sage.

24. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Comme sa vengeance manquait de ce côté-là, il voulut se venger autrement par le moyen de son prétendu gendre, à quoi il réussit très mal.

25. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Vous, Monsieur Des Ronais, parce qu’il faut que vous soyez attentif à ce que Monsieur de Terny va dire ; et vous, Monsieur Des Frans, pour me venger de vous, qui pendant tout le dîner n’avez pas eu la civilité de me dire deux mots, et n’avez fait que parler bas à Madame de Mongey.

/ 25