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2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Lorsqu’ils y arrivèrent ils le trouvèrent éveillé, fort en peine de son épouse qu’il avait envoyé chercher de tous côtés : comme elle s’en était doutée, elle avait concerté sur le chemin avec le duc d’Albuquerque et Dorothée ce qu’ils lui diraient pour ne point le chagriner en lui racontant la mauvaise action de son frère, ce qui aurait encore nui à sa santé, et c’était pour tenir ce petit conseil qu’elle avait empêché le duc d’offrir une place dans son carrosse à la demoiselle française qui lui avait demandé sa protection, comme la civilité semblait le demander ; ainsi étant prêts à répondre, ils lui dirent qu’ils s’étaient amusés à voir le chevalier Sancho en sentinelle, et prêt d’en venir aux coups avec le faux Parafaragaramus. […] Il fut visité le premier comme le plus malade, et le chirurgien ayant eu ordre de venir rapporter au comte et à la comtesse l’état de la santé de leurs hôtes, il vint leur dire que Sainville était, comme Valerio, sans aucun danger pour la vie, et uniquement épuisé par la perte du sang ; mais que pour Deshayes il avait plus besoin d’un confesseur que de tout autre secours, et que c’était sûrement un homme mort dans vingt-quatre heures au plus tard ; ce fut aussi le sentiment du vieillard qui avait le premier pansé Valerio chez les chevriers. Ce rapport donna occasion de parler des bandits, et Valerio qui ignorait la vie que ses frères avaient menée, regrettait sa santé qui ne lui permettait pas de nettoyer son voisinage de tant de brigands qui y faisaient de si grands désordres.

3. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Combien de gens seraient en bonne santé s’ils n’avaient eu recours à leur art ! […] Après son départ, nous avons été boire à sa santé dans ma chambre ; mais M. […] La santé du roi a été saluée au canon, et aux acclamations de tout l’équipage. […] Il l’a vu, l’a trouvé très changé, et d’une santé fort faible. […] Après cela, le commandeur a ordonné trois coups de canon, pour saluer la santé du roi.

4. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Monsieur l’intendant commit à mon emploi, jusqu’à ma santé. […] Que n’ayant pas voulu la quitter sans saluer sa santé, je m’étais servi du premier expédient qui m’était venu dans l’esprit. […] Je vous ferai rendre compte de votre santé ; et pour peu qu’elle soit altérée à mon retour, je l’imputerai à votre peu de soin de me plaire. […] Le maître de la poste vous donnera une somme de… Revenez ici le plus promptement que vous pourrez : mais pourtant conservez votre santé. […] Elle n’abusa point de cette permission, et j’apprenais avec joie que sa santé et son embonpoint se rétablissaient de jour en jour.

5. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre L. Dissertation sur la différente manière d’aimer des Espagnols et des Français. »

Valerio et Sainville avaient tout à fait recouvré leur santé aussi bien que le comte du Chirou, et le départ de tous ensemble du château de la Ribeyra pour aller à Madrid avait été Fixé au lendemain. […] Avant que de sortir tout à fait du château de Valerio, et finir les aventures de Don Quichotte et de Sancho, qui se terminèrent chez le duc de Médoc, il paraît à Ruy Gomez, qu’après avoir rendu compte des actions et des paroles de deux fous, il doit dire aussi ce que d’honnêtes gens qui avaient de l’esprit, avaient fait lorsque la santé des uns et la douleur des autres leur avait permis de se rejoindre ensemble, et de former une espèce de société.

6. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Nous avons soupé en bons amis, c’est à dire que nous avons bu tant de santés que la mienne en était encore fort incommodée ce matin. […] J’en ai bu de bon cœur et de très grand appétit, et soit dit en passant votre santé n’a pas été oubliée, et je l’ai fait boire à tel qui ne vous sera jamais connu. […] Je l’ai pris de sa main sans façon et lui ai dit : Mais Monsieur, afin que la réconciliation soit sincère, ne serait-il pas à propos que Monsieur bût aussi à ma santé ? […] Ils m’ont fait l’honneur, l’un et l’autre, de boire à ma santé et moi j’ai salué la leur. […] Je souhaite que tout le monde s’y porte aussi bien que moi ; et marque que je suis en bonne santé c’est que je vais déjeuner et boire à la vôtre.

7. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Je ne vous questionnerai point, ajouta-t-il, sur votre santé, je m’aperçois qu’elle est bonne ; mais vous voulez bien que je vous demande des nouvelles de ma famille. […] Vous être le maître, dit Des Ronais, mais tout au moins, en attendant votre tailleur, vous boirez bien un coup à ma santé ; quatre si vous voulez, reprit Des Frans en riant, mais laissez-moi m’habiller ; car dans l’état où je suis, crotté et vilain, je me fais peur à moi-même.

8. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Ayez-en soin, poursuivit-il, mais n’incommodez point votre santé, elle m’est trop précieuse pour n’y pas prendre de part. […] Tâchez de changer la décoration de votre chambre, vous pouvez le faire sans bruit ; et je connaîtrai si vous avez quelque considération pour moi, par celle que vous aurez pour votre propre mère, tant pour la propreté de votre chambre, que pour le nécessaire à la vie et à sa santé. […] Elle savait ses présents et sa charité pour elle, ce qui n’avait pas peu contribué au rétablissement de sa santé qui devint meilleure de jour en jour. […] Elles furent réjouies de trouver Angélique en bonne santé. […] Elle lui demanda s’il était incommodé ; et elle prit tant de part à sa santé, qu’elle le détermina à se vaincre.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Il eut d’elle tous les soins imaginables, et devant le monde et sa famille il la traitait comme il l’avait toujours traitée, mais dans le particulier il était toujours enseveli dans son humeur sombre ; ce qui fit que bien loin de recouvrer sa santé, elle courut risque de la vie. […] Elle, dont la maladie n’était causée que par la peur d’avoir perdu le cœur de son mari, étant pour lors certaine du contraire, revint la première en santé, et eut de lui tous les soins qu’une honnête femme, et prévenue d’amour, peut avoir d’un mari qu’elle idolâtre. […] Peu après que sa santé fut rétablie, sa première humeur sombre le reprit, et elle croyant que leur union réciproque lui donnait le privilège d’entrer dans ses secrets, le supplia mille et mille fois de lui dire d’où pouvaient lui provenir ces distractions d’esprit et cet assoupissement dans lequel il paraissait toujours plongé.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Ce bon prêtre s’était seulement contenté de lui représenter que la médiocrité de sa fortune ne lui permettait pas de suivre tout à fait les mouvements de son cœur ; mais voyant l’augmentation qui était arrivée au bien de Don Quichotte, il avait été le premier à lui dire qu’il ne pouvait mieux faire ; de sorte que pour conclure, il ne manquait plus que le consentement de l’oncle qu’il n’était pas difficile d’obtenir, et qu’on remit à lui demander lorsque sa santé serait un peu rétablie. […] Ils cherchaient les moyens de le faire partir de son bon gré, afin d’ôter de devant les yeux du pauvre gentilhomme tout ce qui pouvait entretenir ou réveiller ses visions sur le fait de la Chevalerie errante ; ils étaient même résolus d’emmener avec eux son écuyer à Madrid, tant pour s’en divertir que pour ne pas le laisser auprès de son maître, à la santé de qui chacun tâchait de contribuer ; mais le destin en ordonna autrement ; comme on le verra bientôt.

11. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Dieu veuille que nous en fassions autant en France avec autant de joie à notre retour, & en aussi bonne santé, que nous sommes tous. […] Ils devraient y vivre chrétiennement, & surtout chastement, du moins pour leur santé. […] Je me trouve à présent en très bonne santé. […] Ils y seront mieux soignés & y recouvreront leur santé bien plus promptement qu’à bord. […] Je voudrais que tous se portassent aussi bien que moi : personne n’y manquerait de bon appétit : et, marque que je suis en parfaite santé, c’est que je vas déjeuner, et envoyer in petto à Paris bien des santés à des gens que je souhaite qui jouissent d’une parfaite.

12. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Que se mariant plus tard, elle n’aurait pas tant d’enfants, mais qu’ils seraient d’une santé plus vigoureuse, et qu’elle qui se serait tout à fait formé l’esprit, conduirait mieux son ménage, et serait revenue des dissipations de la jeunesse. […] Quand on est dans cet état-là, les choses paraissent dans un autre point de vue qu’en santé. […] Est-il rien de plus offensant pour moi, que cette liberté d’esprit que je remarque dans vos lettres, et que cette santé parfaite dont vous jouissez et dont vous prenez tant de soin de m’instruire ? […] Le moyen cependant de ne pas regarder votre indolence, votre sang-froid dans vos lettres, la longueur de votre absence, et votre parfaite santé, et le moyen sur tant de présomptions contre vous, que je puisse m’aveugler moi-même, jusqu’au point de me croire toujours aimée ?

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. »

La maîtresse de l’hôtellerie, qui avait été charmée du récit que Mademoiselle de la Bastide avait commencé à faire devant elle, était venue pour s’informer de sa santé, et lui offrir ses services ; et comme elle apprit qu’elle était dans la chambre d’un Français qui se mourait, elle y monta, et fut présente au récit que fit Deshayes devant plus de vingt personnes.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIX. Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. »

La maîtresse de l’hôtellerie vint encore s’informer de la santé des Françaises, et surtout de celle de la nouvelle veuve.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »

. — Pardi, Monsieur, lui répondit Sancho, c’est un lapin que je viens de déchirer à belles dents dans les offices ; le maître d’hôtel qui est un bon vivant m’a fait manger tout mon saoul, et je n’ai pas fait un repas de chèvre, non ; car il m’a fait boire des rasades à la santé de toutes les dames qui sont ici et du seigneur Parafaragaramus, que le ciel veuille confondre plutôt que de souffrir qu’il m’arrive aucun des malheurs dont il m’a menacé.

16. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Cette résolution rétablit ma santé. […] J’avais oublié de vous dire, Madame, que sitôt que ma santé me l’avait pu permettre, je m’étais retirée chez ma mère.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Tout beau, Chevalier, dit-il à son maître, prenons toujours, nous ne savons qui nous prendra ; un bon tien vaut mieux que deux tu l’auras ; ceci mérite bien que nous nous arrêtions un peu, notre bon ami Parafaragaramus est trop civil pour nous laisser partir à jeun, et si cela est aussi bon qu’il a bonne mine, nous ne ferons pas mal de boire un coup à sa santé.

18. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Quelle surprise lorsqu’ils vont me voir en bonne santé ? […] Nous fîmes boire les valets à la santé de leurs maîtres.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

Sancho passa encore toute la journée dans son lit où il but et mangea à son ordinaire, c’est-à-dire qu’il pensa se crever, en faisant raison le verre à la main à tous les gens du duc et du comte qui étaient venus le voir pendant la journée, si bien qu’il avait terriblement les dents mêlées le soir que toute la société vint le voir pour apprendre des nouvelles de sa santé.

20. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Elle ne porte point de santé, et la pauvre femme n’a nul crédit ; au contraire père et mari la font désespérer, et la rendent garante de la résistance de ses cadettes à faire leurs vœux. […] Une nouvelle persécution a commencé avec sa santé ; c’est celle de me marier à son choix.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Elle lui envoya dire qu’elle prenait part à sa santé, et qu’elle le priait de faire ses efforts pour la rétablir.

22. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Sur ce fondement ils avaient résolu de finir leurs enchantements, afin de faire évanouir les visions que le pauvre gentilhomme avait là-dessus, en ôtant la cause qui les produisait, et en tirant de lui tout le plaisir qu’ils en pourraient tirer, sans le jeter dans aucun danger, ni dans aucune raillerie visible, mais seulement en le traitant suivant ses idées chimériques, après quoi ils comptaient de lui remettre l’esprit peu à peu, en lui procurant la santé par tous les meilleurs aliments qu’on pourrait lui fournir, et de le renvoyer mourir chez lui en repos.

23. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

N’appréhendez rien de ma maladie, je suis en bonne santé, et fort aise de vous en assurer ; car apparemment vous avez craint que je ne vous communiquasse mon mal. […] Hélas, la plus forte santé dont j’ai joui, a toujours été altérée, lorsque j’en ai passé un seul sans vous embrasser !

24. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Je lui ai dit que j’allais en voler chez la Martinière, et j’y vais effectivement ; allez lui dire que vous m’y avez vu entrer ; je suis sûr qu’elle m’y viendra trouver crainte que je ne fasse quelque sottise ; vous me ferez plaisir, et je vous donnerai de quoi boire à ma santé. […] Enfin ma jeunesse me sauva la vie, comme vous savez ; mais je ne recouvrai la santé qu’avec un redoublement d’amour pour cette femme, qui me conduisit à un désespoir effectif. […] Je la voyais tous les jours, parce qu’elle était au chevet de mon lit tout le temps qu’elle y pouvait être ; et une telle action l’ayant parfaitement convaincue de l’ardeur et de la force de mon amour, elle me fit toutes les caresses qu’elle pouvait me faire ; et s’humanisa enfin jusqu’à me faire croire que je serais heureux, sitôt que ma santé pourrait me permettre de l’être.

25. (1721) Mémoires

Et ce qu’il y eut d’admirable, c’est qu’ils retournèrent chez eux et emmenèrent ces enfants, et que lorsqu’ils les rendirent par un traité de paix, ils étaient gros et gras à lard, en meilleur état de santé qu’ils n’auraient été chez père et mère, et qu’il n’en était mort aucun. […] Il était encore en bonne santé à Compiègne au mois d’août 1713. […] Mais je lui offre pour témoin Madame Deschiens, veuve de celui dont je viens de parler ; elle est encore en vie, et en bonne santé.

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