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2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Ils te font présent de toutes les richesses que tu vois sur ce buffet, et te recommandent seulement d’en garder quelques pièces pour te ressouvenir d’eux, et de troquer le reste contre le premier qui te le demandera, tu ne perdras rien au change ; assure-moi donc que tu les reçois, afin que j’en sois sûr moi-même. […] Son écuyer l’obligea ensuite de faire la revue du présent qu’on lui avait fait, qu’il trouva d’une magnificence qui le surprit, aussi était-il effectivement très riche et digne des Espagnols et des Français qui le faisaient en commun, et qui s’étaient cotisés pour cela les uns et les autres. […] Le troc fut fait dans le moment, et quelque instance que lui pût faire le duc, il ne voulut jamais être présent aux pesées, et s’en rapporta à la bonne foi de ceux qui voulurent s’en mêler. Il voulut de plus obliger les officiers du duc de recevoir de lui quelques présents ; mais comme ils avaient des ordres contraires ils le remercièrent, et pour l’empêcher de les en presser davantage, le duc fut obligé de lui dire, que le premier qui prendrait de lui la moindre chose ne resterait pas une heure à son service.

3. (1721) Mémoires

Voici le fait ; j’en parle comme présent. […] A quoi un présent de cinquante mille écus fait à la maréchale de La Mothe les fit réussir. […] La maréchale de La Mothe et les autres qui étaient présents au discours de M.  […] Le p[ère] Bêchefer1 supérieur des Jésuites, était présent à cette conférence, où un Français, nommé M.  […] On ajoute que M. de Pontchartrain qui était présent voulut pallier la pauvreté, et mettre les pauvres sur le pied de vagabonds et de fainéants, et donna une espèce de démenti à M. le duc d’Orléans, et que, malgré la présence du Roi, ce prince, frappé vivement de sa hardiesse, lui fit présent d’un soufflet.

4. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Je viens de la part de Pluton te dire qu’il est fort satisfait que tu aies reçu son présent, et que tu en aies déjà fait le troc. […] Sa nièce qui n’avait appris qu’avec confusion les présents qu’on lui avait faits, parce qu’ils ne regardaient qu’elle qui était son héritière, ne laissa pas d’en être bien aise, en ce qu’ils lui donnèrent lieu d’espérer que cela lui ferait trouver un bon parti, ou plutôt attacherait plus fortement à elle un homme qui l’aimait et qu’elle ne haïssait pas. […] Après cela il emmena Don Quichotte promener dans le jardin, tant pour pouvoir l’entretenir en particulier et voir dans quelle situation était son esprit, que parce qu’il ne voulait pas être présent au spectacle qui se préparait, et qu’il n’était pas à propos non plus que Don Quichotte en vît ni entendît rien. […] Eh bien, Madame, me voilà venue, dit-elle à la duchesse ; je vous aurais apporté un présent si le gland avait été mûr, mais la saison n’est pas assez avancée : car à tous seigneurs tous honneurs. — Je vous en rends grâces, répondit la duchesse en riant ; Monsieur le duc vous a envoyé chercher, poursuivit-elle, pour participer à la fortune du seigneur Sancho qui est à présent fort riche.

5. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Il vint le trouver l’après-midi sur les cinq heures, accompagné de trois de ses confrères : j’y étais présent. […] L’Arménien alla remercier le roi d’un jugement si favorable, & Sa Majesté lui fît présent de son portrait. […] Il m’a fait présent de douze gargoulettes : c’est un présent de six liards pièce : on ne les paie pas plus au bazar. […] Elles m’ont pourtant coûté plus cher qu’au marché ; mais j’ai eu un autre présent qui m’a dédommagé, tant du prix de ces gargoulettes que d’un présent que je voulais faire de mon dédommagement : je dirai dans son temps ce que c’est. […] M. de Porrières était présent à notre dispute.

6. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Je lui avais écrit tous les ordinaires, et tous les ordinaires aussi j’avais de ses lettres : je lui envoyais même de petits présents tels que je les trouvais. […] Les belles de province m’ont supplantée ; un objet présent est toujours plus touchant qu’une maîtresse absente. […] Restez chez moi, continua-t-il, on ne viendra pas vous y chercher, et les choses pourront s’accommoder ; mais il est bon de savoir, si, lorsque vous avez fait avec elle votre première sottise, vous avez promis de l’épouser, ou si vous avez fait quelque présent. […] Ils ont marié cette fille à un homme de province, et Dupuis qui lui fit un présent de noce, m’obligea de contribuer à sa dot. […] On vous en instruira demain, j’y serai présent : toujours puis-je vous assurer que le changement que vous avez remarqué dans la beauté de votre maîtresse, ne provient que du chagrin qu’elle a de vos manières.

7. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Hurtain n’y était pas présent, et que je ne voulais rien faire sans son avis, et sans un témoin comme lui. […] Des Clouzeaux, aussi bien que des officiers présents. […] Céberet, auquel la chose touche de près, et est de sa compétence, et nullement du conseil de guerre quant à présent. […] Il m’a prié de lui faire présent de deux tranches de bonite. […] Je lui ai fait présent d’un des deux cabas de figues : il s’y attendait ;et m’a recommandé de n’en point parler.

8. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

Parle, perfide, est-ce ainsi que tu devais reconnaître les générosités du grand Don Quichotte, qui t’avait fait présent de deux ânons à la place de Rossinante que tu t’étais sottement laissé prendre ? As-tu renoncé au présent et au don quand tu eus retrouvé ton cher camarade ?

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

On a dit que le duc de Médoc était un fort honnête homme, aussi bien que le duc d’Albuquerque ; le comte Valerio et le comte du Chirou, et tous, comme on l’a vu, avaient obligation à Don Quichotte, tant par rapport à eux-mêmes, qu’à cause de leurs épouses, surtout le duc et la duchesse de Médoc, le comte de la Ribeyra, Eugénie son épouse et le comte du Chirou, qui tous lui devaient la vie, et les femmes leur honneur ; et comme la reconnaissance est le propre des bons cœurs, ils avaient résolu de faire paraître la leur dans toute son étendue, et de renvoyer notre héros chez lui dans un état à ne lui rien laisser à souhaiter pour la vie ; mais ils avaient résolu de lui faire recevoir leurs présents comme venant de la main d’un enchanteur, parce qu’ils étaient bien persuadés qu’il était trop généreux pour les accepter de main à main. […] Dès le soir même elle lui fit présent en cachette de deux chemises parfumées, de deux fraises et d’un bouquet de plumes pour mettre à son chapeau, et lui dit quelques douceurs.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIII. Comment on a découvert ces nouvelles aventures qu’on donne au public. »

Pour la lui faire trouver meilleure, on lui en fit mille difficultés ; et enfin le Français ardent comme un Français, offrit un si beau présent, que le valet espagnol le prit au mot, et crut assez gagner au change, en lui donnant en même temps les mémoires de Ruy Gomez et ceux d’Henriquez.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XL. Des armes enchantées que les deux chevaliers reçurent de Parafaragaramus, avec des chevaux infatigables. »

Ecoute-moi, brave Don Quichotte, vrai miroir de la Chevalerie errante, honneur de la Manche, modèle de tous les chevaliers passés, présents et futurs.

12. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

J’envoyai chercher à déjeuner, je le fis manger avec moi ; et sous prétexte de lui payer ce qu’il avait déjà écrit, je lui fis un petit présent, qui acheva de me le gagner ; car ma familiarité avait déjà fait beaucoup. […] Écoutez, poursuivis-je avec un air sérieux, si cela est et que vous soyez d’humeur à rendre service à des gens qui en ont besoin, je vous assure d’un présent de cinquante louis d’or sitôt que l’affaire sera faite, et d’une pension de vingt écus par mois pendant fort longtemps ; et si dans ce que je demande, vous n’offenserez ni Dieu ni les hommes ; il n’est question que de secret. […] Je le priai de venir manger un morceau avec nous, il y vint, et ma femme lui fit aussi un présent fort honnête. […] Je n’avais pas perdu le sens présent : j’avais saisi les deux bras de cet homme qui commençait à craindre le succès de son effronterie, en trouvant une résistance à laquelle il ne s’était point attendu : je le retins fortement. […] Il fut également inébranlable à mes prières, à mes présents, à mes offres et à mes menaces.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIII. De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. Remède pire que le mal. »

Il n’avait point été à la quête des bandits, ni par conséquent présent à aucune des actions qui s’y étaient passées, pour plusieurs raisons.

14. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Je ne réponds pas de l’avenir ; mais pour le présent, je vous avoue, que malgré l’envie que j’avais de vous mettre l’esprit en repos, le parent de mon ami a tellement combattu mon dessein, qu’il en a retardé l’effet. […] Qu’[elle] n’avait jamais voulu recevoir aucun présent. […] Je rendis grâce à cette femme de son zèle, et un présent que je l’obligeai de prendre, acheva de me la gagner. […] Elle était tout le jour en vue de son père ou de sa mère, et assez souvent de tous les deux ensemble, parce qu’elle les aidait à leur jardinage et travaillait avec eux dans ce temps-là ; si bien que ce fut en leur présence même que le marché fut conclu, sous l’espérance d’un présent et de devenir une demoiselle. […] Nous en parlerons une autre fois, pour le présent poursuivez votre histoire.

15. (1713) Les illustres Françaises « Préface. »

Je le déclare, afin qu’on m’en ait l’obligation, si le présent le mérite, ou que je ne songe plus à la suite, si le public n’est pas content.

16. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Sotain, qui n’ignorait pas les précautions que les Italiens prennent, se douta de ce que c’était, et crut que le Français en avait voulu prendre de pareilles ; dans ce sentiment il demanda à cette fausse veuve avec un ris forcé, si son mari lui avait fait présent d’une ceinture de chasteté. Elle ne répondit rien à cette demande, et se contenta de baisser les yeux, avec une honte qu’elle affecta si naturellement, que notre homme fut convaincu qu’il avait tiré juste ; et ravi de savoir qu’il y eût un Français capable de porter son extravagance jusqu’à ce point, il se mit en tête de l’imiter, et d’avoir à quelque prix que ce fût cette digne ceinture, que cette prétendue Italienne disait avoir, pour en faire à sa femme un présent digne de lui.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Don Quichotte lui promit de lui répondre là-dessus une autre fois, ce que le temps présent ne lui permettait pas de faire ; ensuite ayant assez repu, ils continuèrent leur quête.

18. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

A présent, Dieu merci : Ces temps-là sont changés, aussi bien que les lieux. […] Ils seront présents à l’inventaire. […] Ne croyez que ce soit une reconnaissance ni un présent gratis pour la bonne chère qu’on lui a faite, ou qu’on a tâché de lui faire. […] Il m’avait promis un présent ; il ne l’a pas fait, bien au contraire il m’a retenu avec lui et m’a fait travailler gratis. […] J’ai à vous dire que Monsieur le Commandeur m’a fait un présent pour me dédommager du profit que je devais faire et que je n’ai pas fait à la flûte prise, non pas tel qu’il aurait voulu mais tel qu’il a pu, et j’estime infiniment plus la manière dont il me l’a donné que le présent même.

19. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Elle me demanda aux directeurs ; elle fit à l’hôpital un présent très magnifique, et m’emmena. […] Je lui laisse encore quelque argent comptant après ma mort, et une petite rente toute sa vie, ne lui disputez rien de mes présents, je vous en conjure tous deux, elle mérite que vous la considériez, et je vous la recommande. […] C’était un éloignement éternel que j’en exigeais, et que j’aurais encore acheté, outre le présent que je lui faisais. […] Il m’en parla comme officier présent, et entre les personnes de distinction qu’il regrettait, il nomma Monsieur le marquis de Buringe, comme un des officiers généraux et de ses intimes amis, un fort brave homme et un fort honnête homme. […] Elle l’aime, c’est son mari, elle ne fait à présent que son devoir ; et véritablement si elle ne l’avait pas bien aimé, elle ne lui aurait pas fait un présent si considérable.

20. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Je vous dirai une autre fois ce que c’est ; pour le présent, poursuivit-il, parlons d’autres affaires.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

C’était la veille du départ de toute la compagnie du château de la Ribeyra ; et comme le curé du village des chevriers où Valerio avait été porté, venait prendre congé de lui et de la comtesse Eugénie, et qu’il était présent à tout ce que Don Quichotte avait dit, il ne put s’empêcher de l’approuver, et convint que le péché devant Dieu était en effet plus grand pour les hommes que pour les femmes, et en donna une raison qui parut très juste, savoir que rarement les femmes font les premières démarches ou avances d’une aventure, et qu’il est bien plus difficile de se défendre que d’attaquer ; au lieu que les hommes, qui attaquent toujours et ne se rebutent point par les refus, marquent un esprit diabolique, non seulement en offensant Dieu dans le cœur par un dessein constant et persévérant de l’offenser, mais aussi en poussant et en obligeant les autres de l’offenser avec eux ; ce qui était un péché prémédité, un péché raisonné, un péché d’action et de volonté, et par conséquent tellement atroce qu’il n’y avait que la miséricorde de Dieu qui pût le pardonner.

22. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Le présent de deux cents louis que Clémence lui fit tout d’un coup, le persuada bien mieux que toutes les paroles. […] On me fit entrer dans la cour, et de là dans la chambre de la tourière avec qui je commençai par un présent fort honnête, et une assurance d’avoir soin d’elle toute sa vie.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Je vous regarde toujours comme mon fils, et n’ayant pour tous enfants que cette misérable indigne d’être ma fille, et que je destine à une prison éternelle, vous pouvez compter sur tout mon bien, dont je vous fais présent dès maintenant, et dès demain je vous en passerai la donation.

24. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Epargnez-moi, Madame, poursuivit Silvie en s’interrompant elle-même, le reste de la narration de la baronne qui regarde mes tantes, elle aurait mauvaise grâce dans ma bouche ; contentez-vous de savoir qu’elle me répéta tout ce qui avait été dit contre elles dans les tribunaux, à quoi elle ajouta mille histoires scandaleuses qui n’ont aucun fondement, mais dont elle faisait Sainville auteur pour le perdre dans l’esprit de mes tantes qui écoutaient ce qu’elle me disait ; cette perfide le savait, mais elle n’en faisait pas semblant : mes tantes ignoraient qu’elle sût qu’elles fussent présentes, et furent extrêmement surprises d’entendre ce qu’elles entendaient, surtout comme venant d’un homme qui n’avait jamais passé pour médisant.

25. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Il ne profita pas de mes avis : il soutenait sa dépense par le moyen de quelque dame qui lui faisait des présents, ce qui n’est pas là fort rare ; enfin, au retour d’un voyage, je sus qu’il avait été assassiné.

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