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2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Je commencerai par ce qui peut te plaire, et la princesse Dulcinée m’aidera dans le reste. […] Voilà ce que j’ai à te dire qui peut te plaire ; le reste, qui ne sera pas de ton goût, doit t’être expliqué par la princesse du Toboso. […] Plût à Dieu, poursuivit-elle, que je vous eusse parfaitement connu comme je vous connais à présent, je n’aurais jamais fait le vœu que les cruels traitements du méchant Freston m’ont arraché. […] Pendant qu’on avait fait le troc, Don Quichotte avait été habillé par les officiers du duc qui leur en avait donné ordre, sans que notre héros s’y opposât, parce qu’espérant que Dulcinée viendrait lui rendre visite, et qu’il était naturel de vouloir plaire à ce qu’on aime, il s’était laissé accommoder plus magnifiquement qu’il n’avait jamais été.

3. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Il n’importe, dit-elle, venez à telle heure qu’il vous plaira, je vous tiendrai parole. […] Son négligé me plut plus que tous les ajustements que les femmes croient qui relèvent leur beauté. […] À Dieu ne plaise, reprit la veuve, que je veuille vous inspirer de pareils sentiments. […] Plût à Dieu qu’il le fût moins, repris-je les larmes aux yeux ! […] C’est à vous à voir de quelle manière il vous plaît que je vive désormais avec vous.

4. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

J’en partis chargé de lettres et de compliments pour mon ami, et voici celle que Clémence m’écrivait ; lisez-la s’il vous plaît. […] C’est son humeur, il ne peut voir sans chagrin l’union de personne, et pour lui plaire, il faut être dans un perpétuel désordre. […] Il répondit que sa fille n’était point pour moi, et que je ne lui plaisais pas. […] Les biens de Bernay l’auraient fort accommodé pour rétablir sa maison ruinée ; outre cela Clémence avait trouvé sans le chercher, le secret de lui plaire. […] Ma cousine vous a donné à dîner à l’occasion de Monsieur Des Ronais, et je vous donnerai à souper, s’il vous plaît.

5. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Pour le bien il m’appartient, et m’étant permis d’en faire, quand je serai en âge, tout ce qu’il me plaira, je vous jure de vous en faire le maître. […] Que je n’étais pas d’humeur à souffrir tant de dépense en habit, et qu’une femme qui ne veut plaire qu’à son mari, ne doit point le porter si haut. […] Non, repris-je, en l’embrassant, vous n’en viendrez point à cette funeste extrémité, je suis résolu à tout ce qu’il vous plaira que je fasse. […] Je vous emmènerai où et quand il vous plaira. […] Et pour moi, poursuivit Des Ronais, lorsqu’il plaira à ma belle maîtresse.

6. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Elle l’est aussi, répondit-il, et plût à Dieu qu’elle ne la fût pas, je ne serais pas ici, mais elle ne serait pas tout à fait perdue pour moi ! […] Eh bien, Mademoiselle, lui dis-je, saurai-je aujourd’hui ce qu’il vous plaît que je devienne ? […] Sa physionomie me plaisait, et j’espérai qu’il me rendrait service. […] Je lui proposai un expédient, et plût à Dieu qu’elle l’eût suivi, elle serait encore à moi. […] Eh bien, dis-je, dites-moi quand il vous plaira que cela soit.

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Un homme de qualité entreprit de lui plaire, et y réussit ; mais comme il était d’une Maison que Cléon n’aimait pas, ou plutôt parce qu’il n’avait pas un bien égal à celui de Silvie, on ne lui conseilla pas d’en faire la demande de crainte d’être refusé, comme le fut un autre de sa famille et de son nom, quoiqu’il fût plus riche et plus établi qu’il n’était. […] Le bonheur qu’elle a d’être votre fille lui a sauvé la vie, que je pouvais me sacrifier sans en craindre les suites ; je vous la remets pour en faire tout ce qu’il vous plaira, vous assurant que je n’y prends plus aucune part. […] Prétextons son éloignement, et reculons-le du moins jusqu’à demain ; vous pourrez d’un esprit rassis me demander en présence de mes domestiques la permission pour elle d’aller passer quelque temps à la campagne ; j’y consentirai, et vous la mènerez où il vous plaira. […] Vous m’avouerez, s’il vous plaît, Messieurs les Espagnols, que cette modération de Justin est bien plus chrétienne et bien plus à louer que cet usage du poignard et du poison, si familier en Italie et parmi vous.

8. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Voilà ce qu’il s’attira par ses sottises en voulant pénétrer un commerce qui ne lui plaisait pas. […] Et tout le mépris que je serais d’un autre, je ne laisserais pas de vous plaire ? […] Quoiqu’elle me plût infiniment, il fallut l’abandonner. […] Plût à Dieu qu’elle ne les eût pas renouvelés ! […] Son air et sa beauté lui plaisaient ; ce qu’elle en entendait dire augmentait sa curiosité.

9. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

S’il plaît à Dieu la chaleur ne continuera pas et je vous écrirai plus au long. […] Nous arriverons s’il plaît à Dieu à Amzuam à la fin de nos rafraîchissements. […] Nous avons eu beaucoup de blessés mais s’il plaît à Dieu ce ne sera rien. […] Il ne plut point hier, mais le ciel vient de nous payer pour hier et pour aujourd’hui. […] S’il plaît à Dieu il redeviendra bon.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIX. Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. »

. —  Ah pardi, Monsieur, répliqua Sancho, à qui ces préparatifs ne plaisaient guère, vous me la donnez bonne, et nous ne tombons pas mal de la poêle au feu. […] Tenez, Monsieur, ajouta-t-il, faites-en telle différence qu’il vous plaira, dans le fond c’est toujours le même métier, et les mêmes membres de justice qui y gagnent autant d’honneur que les chevaliers, ont encore du profit que les autres n’ont pas.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »

Il était dans cette disposition lorsqu’un matin Sancho à la sortie de l’office où le maître d’hôtel l’avait bien régalé, vint le trouver dans sa chambre avec sa gaie humeur, et lui dit en entrant : Bonjour, Seigneur Don Quichotte, je viens de mettre à fin une aventure qui m’a bien fait du plaisir, et ce qui m’en plaît davantage, c’est que je n’ai pas besoin de charpie. […] Sancho, qui se plaisait fort dans le château, fut très fâché d’entendre parler ainsi son maître.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre L. Dissertation sur la différente manière d’aimer des Espagnols et des Français. »

Il n’en était pas de même de Sancho, qui ne quittait ce gîte qu’avec peine, parce qu’il y trouvait de quoi se rassasier et de quoi contenter son humeur gloutonne, et qu’outre cela c’était pour aller chez le duc, où il lui était arrivé des aventures qui ne lui plaisaient pas. […] Les Espagnols prétendirent que l’indifférence des Français se remarquait jusque dans leur conduite générale, par l’abandon qu’ils faisaient de leurs maîtresses et de leurs femmes mêmes, à qui ils permettaient d’aller partout où bon leur semblait, et avec qui il leur plaisait, sans en témoigner le moindre chagrin.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Comme les différents sentiments ne permettaient pas que les esprits fussent portés à la joie, on ne fit point prier Sancho de venir souper, et il resta avec l’officier dont les civilités bachiques lui plaisaient plus que la meilleure compagnie, outre que n’ayant pas tout à fait tenu parole à la comtesse, et se souvenant bien de l’état où elle l’avait vu dans l’hôtellerie, il ne cherchait pas à se présenter à ses yeux. […] Elle ignorait la part que le frère du comte avait dans ce qui était arrivé : c’est ce qui fit qu’elle s’emporta un peu contre la mauvaise police d’Espagne pour la sûreté publique ; à cela près elle plut à tout le monde ; on parla des gens avec qui elle était ; on la pria de dire par quelle aventure tant de Français se trouvaient en Espagne en même temps.

14. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Vous le saurez quand il vous plaira, répondit le conseiller. […] Je vous dirai ce qui en est, reprit Des Frans, lorsqu’il vous plaira de m’entendre.

15. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Comme son proche voisin, j’y allai souvent, et la douceur de sa conversation me plut tellement, que sans être son amant, je lui rendis beaucoup de soins, et devins un de ses intimes amis. […] J’ai encore toutes celles qu’elle m’a écrites, je vous le montrerai quand il vous plaira, et c’est tout ce qui me reste d’elle ; car pour me dispenser de les lui rendre à notre rupture, je lui ai écrit que je les avais brûlées. […] Vous n’avez de moi qu’un portrait qui n’est qu’une idée et de simples couleurs ; je suis au désespoir de vous l’avoir donné, vous le comparez avec vos belles, elles vous plaisent, et il ne vous plaît plus. […] Je suis prête à lui déclarer mes sentiments quand il vous plaira, quoiqu’il ne les ignore pas, pour les lui avoir dits plus d’une fois : mais je les lui déclarerai encore devant vous et devant toute la terre s’il est besoin ; et dès aujourd’hui même, si vous voulez. […] Vous savez bien que je lui en ai quelqu’une, mais les dernières que vous ignorez, et que vous apprendrez quand il vous plaira, sont celles à qui je dois tout ce que je suis.

16. (1721) Mémoires

Ils ne seront assurément pas du goût de ces pères, mais je n’écris pas pour leur plaire ni mentir, j’écris pour dire la vérité. […] Il vint dans le moment à l’appartement de Monseigneur pour réparer sa faute, et lui offrir non seulement cent mille écus mais tout ce qu’il lui plairait de demander. […] Quoi qu’il en soit, cette diversité me plaît, et je n’ai fait aucun contrat qui m’oblige à suivre le goût d’autrui plutôt que le mien. […] Cependant, je le répète encore, cette cérémonie, toute sainte qu’elle est, ne me plairait point sur le point d’un combat. […] J’en veux à Monsieur Bourvalais. — C’est moi, Monsieur, reprit il, que vous plaît-il ?

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Cette conversation, qui plaisait infiniment à tous les auditeurs, fut assez longue pour donner le temps à Sancho de boire autant qu’il lui en fallait pour se mettre dans l’état où on le voulait. […] Thérèse était cependant dans une colère épouvantable, et voulait avoir sa revanche ; mais la duchesse de Médoc la prit, et lui raconta le sujet du traitement que son mari lui avait fait. — Bon, bon, dit-elle, railleries de grands seigneurs, qui ne plaisent qu’à ceux qui les font.

18. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

La tête remua trois fois, fit trois tours, & trois bonds ou sauts ; & le lendemain, il plut avec abondance. […] Plaise à sa bonté que nous rejoignions bientôt le Gaillard & l’Oiseau. […] Il ne plut point hier : le ciel vient de doubler les intérêts depuis sept heures du matin jusqu’à sept du soir ; ç’a été une pluie continuelle & très forte. […] Ai-je pas fait pour te plaire tout ce qui m a été possible ? […] Un maraud de Lascaris qu’il avait amené venait le prendre, & un mol de gavadcho qu’il lâcha ne me plut pas.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LX. De l’aventure qui arriva au malheureux Sancho peu de temps après qu’il fut hors de chez le duc de Médoc, et de plusieurs autres choses qui ne sont pas de grande importance. »

Sancho, qui était encore animé de colère contre Thérèse, ne fut pas maître de lui : Il est bienheureux celui-là, s’écria-t-il, plût à Dieu que je fusse à sa place.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »

Sancho ne voyant plus à combattre, et se ressouvenant que la dépouille était à lui, fouilla les vivants et les morts, sur qui il trouva encore un butin qui lui plut beaucoup, quoiqu’il ne fût pas si considérable que le premier ; il leur laissa néanmoins leurs habits, parce qu’ils ne valaient pas la peine d’être emportés.

21. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Croyez-moi ; que M. de Ferville ait demain satisfaction, autrement je prendrai des mesures qui ne vous plairont pas. […] À Dieu ne plaise qu’une pensée si impie me touche, je révère les Livres sacrés, et je suis convaincu que le Sauveur en a rempli et accompli les prophéties. […] Le sang qu’on lui a tiré ne plaît nullement à notre chirurgien. […] Oh, cela va être promptement fait, ai-je dit ; mais, messieurs, un peu de réflexion, s’il vous plaît, ai-je continué. […] Effectivement cela ne me plaisait pas.

22. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »

. —  Chevalier, reprit Sancho, j’ai eu la courtoisie de vous nommer la dame pour qui je suis en champ, nommez-moi aussi la vôtre, s’il vous plaît. —  Tu verras son portrait sur mon cœur, lui répondit le chevalier aux armes noires ; mais pour son nom tu ne mérites pas de le savoir de ma bouche, quoiqu’il ne te soit pas inconnu. —  Discourtois chevalier, lui dit Sancho, vous n’êtes qu’un incivil, et ne savez pas les règles de la Chevalerie. —  Je les sais mieux que toi, veillaque, lui repartit le furieux Don Quichotte. —  C’est ce que nous allons voir, lui répliqua Sancho ; faisons les conditions de notre combat. —  Je n’en veux point avec toi que celle de la mort, répondit-il.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Ils auraient plus longtemps parlé et mangé, car la station plaisait fort à Sancho, si le duc ne fût arrivé suivi de toute sa troupe au nombre de plus de cent hommes.

24. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Quoique Sancho fût fort attentif à ce qu’on lui disait, la morale ne lui en plaisait nullement, et il ne l’écoutait même qu’avec chagrin, et n’en aurait pas tant laissé dire à l’enchanteur sans lui répondre, s’il ne l’eût accoutumé à un grand respect.

25. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Après cela elle l’embrassa et le supplia de vouloir bien lui prescrire les compagnies qu’il voulait bien qu’elle vît, l’assurant que toutes lui étaient également indifférentes, et qu’elle n’avait d’amitié ni de liaison de société avec personne qu’autant qu’il en avait lui-même ; que tous les vœux de son cœur se terminaient à l’aimer, à lui plaire et à n’avoir point d’autre volonté que la sienne.

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