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2. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Peut-être ce sont des ennemis. […] Il est seulement bâti pour mettre à couvert des entreprises que les ennemis pourraient faire du côté de terre. […] Ils n’ont point tiré sur les ennemis qu’après avoir été mouillés fort proche d’eux. […] Il est certain que les ennemis furent hier battus. […] Nous avons appris par lui que les ennemis ont perdu beaucoup de monde dont ils ne veulent pas dire le nombre.

3. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Voilà des gens bien capables de faire résistance aux ennemis ! […] Ces deux navires n’ont point tiré sur les ennemis qu’ils n’en aient été fort proche, & mouillés. […] Menacez seulement de votre plume ceux qui vous chagrinent : ils la craindront plus que l’épée des ennemis. […] Signe évident qu’il ne se fait ici aucune prise sur les ennemis, puisqu’ils sont tous également ignorants sur la matière. […] En effet, qu’est-ce qu’une plus grande explication aurait opéré, sinon m’en faire un ennemi ?

4. (1721) Mémoires

Si elle ne l’avait pas été, aurait-elle soutenu les efforts de tant d’ennemis conjurés contre elle ? […] Fouquet, et par conséquent l’ennemi de M.  […] C’est au sujet de M. de Pontchartrain qui, comme j’ai dit, s’était fait de puissants ennemis. […] Il prévit que les ennemis l’accuseraient eux-mêmes de témérité. […] Défendez-vous contre vos ennemis, vous vivrez après en repos.

5. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Cet homme qu’on apportait tendait faiblement les bras à Silvie : Je ne suis plus votre ennemi, Madame, lui dit-il d’une voix mourante, et en même temps tomba en faiblesse. […] Cet officier n’était pas bien monté, et voyant que son cheval ne pouvait pas tenir tête à celui de son ennemi qui était un fort andalour, il avait commencé avant que de s’attacher au maître par porter au cheval deux grands coups d’épée dans les flancs. […] Le Français mit aussitôt pied à terre dans le dessein d’égorger son ennemi ; mais l’Espagnol se releva, et ils continuèrent à pied leur combat, qui fut fort opiniâtre.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

La clarté reparut peu de temps après plus belle et plus vive qu’auparavant, et fit voir à notre héros son ennemi terrassé et rendant le sang de tous côtés, ou plutôt il crut le voir, car Passamont était disparu, et c’était une figure d’homme armé qu’on avait jetée à sa place. On avait mis dans la représentation de ce corps des vessies pleines d’une liqueur rouge comme du sang, et on les avait percées de sorte que le héros de la Manche crut avoir tué le neveu de Freston, et avoir déjà commencé à se venger de son ennemi. […] Montre-moi son ennemi et le mien, et tu verras beau jeu. — Il ne tient à aucun de nous, répondit Pluton ; je ne m’oppose point à sa liberté, et tu peux la reprendre partout où tu la trouveras aussi belle qu’elle ait jamais été, sans que je t’en empêche. — Ah, Seigneur ! […] Merlin convaincu de ta valeur et de ta probité, n’est point ton ennemi ; mais il a fallu accomplir les décrets du destin.

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

qu’il faut pour cela avoir vu son ennemi seul à seul, s’être battu contre lui corps à corps, et avoir partagé le péril avec lui ? c’est par là que plus notre ennemi est couvert de gloire, pour en avoir vaincu plusieurs autres, plus aussi nous acquérons de l’honneur lorsque nous en venons à bout ? C’est là le fait des chevaliers errants qui doivent vivre dans les périls, et qui ne doivent rien devoir qu’à eux-mêmes, et ceux qui se servent de ces maudits bâtons à feu dont on tue son ennemi de loin, et souvent sans être vu, sont indignes d’être loués, et ne doivent passer que pour des lâches.

8. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »

Ils fournirent tous deux leur carrière, parce qu’aucun n’avait arrêté son ennemi. […] Je t’avertis qu’il y a un méchant magicien enchanteur nommé Freston nouvellement sorti des chaînes où Pluton le retenait depuis trois ans, qui t’a juré une guerre éternelle, à cause qu’étant son ennemi, il voit que je te protège ; mais j’empêcherai qu’il ne te fasse aucun mal.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »

On n’y faisait point la guerre par le vide de l’air, les armes étaient simples et naturelles ; le nombre des combattants n’était point si grand, mais ils étaient plus braves ; on ne faisait point consister l’habileté d’un général d’armée dans la surprise qu’il peut faire à son ennemi ; elle consistait à bien ranger ses troupes dans un combat, à secourir à propos les endroits faibles, à rendre ses gens obéissants, et à les faire vivre partout avec discipline et modération, et à ne pas souffrir qu’ils fissent la guerre aux amis aussi bien qu’aux ennemis.

10. (1713) Les illustres Françaises « Préface. »

Presque tous les romans ne tendent qu’à faire voir par des fictions, que la vertu est toujours persécutée, mais qu’enfin elle triomphe de ses ennemis, en supposant néanmoins, comme eux, que la résistance que leurs héros ou leurs héroïnes apportent à la volonté de leurs parents, en faveur de leurs maîtresses ou de leurs amants, soit en effet une action de vertu. […] Et qu’outre cela le récit qu’elle entend faire à Des Frans, lui donne sujet d’en faire un autre, qui sera compris dans la suite de cet ouvrage, si je le continue ; car quoique dans les deux premiers tomes, je donne à cette dame toute l’austérité et tout le sérieux qu’une femme puisse avoir ; il faut observer que ce n’est qu’un caractère contraint, que son second mariage avec Dupuis remit dans son naturel ; qu’il n’était point ennemi de la joie.

11. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Les qualités de son corps ne sont pourtant pas ce qu’elle a de plus aimable : c’est une âme toute belle, un esprit ferme, sincère, ennemi de la contrainte et de la flatterie : elle est généreuse, hardie, désintéressée et entreprenante : mais fidèle dans l’exécution. […] Je me défendis le plus qu’il me fut possible, mais je fus accablé par le nombre de mes ennemis. […] Je montrai toutes ses lettres, je dis la vérité telle qu’elle était ; malgré cela les voix n’étaient point en ma faveur : et vraisemblablement mes ennemis l’auraient emporté sur moi, si elle-même n’avait travaillé à ma justification, comme elle me l’avait promis. […] J’ai pris sous mon véritable nom un certificat de ma sortie de France ; j’en ai pris un autre en rentrant, afin que mes ennemis ne puissent point me chagriner faute d’avoir accompli mon ban, qui a duré hors de France sept ans et huit jours, et plus d’un mois davantage hors de Paris, où je ne rentrerai que lorsque Mademoiselle Fenouil le voudra.

12. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Il est normand : par conséquent ennemi mortel des Anglais ; et malheur à ceux de cette nation qui tomberont sous sa coupe. […] Charmot et Guisain, ennemis mortels de Confucius et des cérémonies chinoises. […] Qu’il savait fort bien qu’elle était sa protectrice ; mais qu’il savait bien aussi que cette dame était ennemie du désordre et des violences. […] En effet, l’homme n’a point de plus grand ennemi que lui-même lorsqu’il se livre aux divagations de son esprit. […] Je le répète : l’homme est à lui-même son plus cruel ennemi dans une solitude.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »

. —  Je le crois, répondit Sancho, on dit que vous valez vous seul plus de cent Amadis, que vous avez mis en fuite l’armée des ennemis, et que vous avez sauvé Madame la comtesse. —  Cela est vrai, répondit Don Quichotte, et s’ils n’avaient pas fui, je n’en aurais pas laissé un en vie.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »

Sancho le voulait encore fouiller, mais il en fut empêché par Don Quichotte, qui lui dit, que ce n’était pas un ennemi, et que par conséquent, ce qu’il avait n’était pas de bonne prise.

15. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Cela le fit enrager, mais bien plus, lorsque j’envoyai devant lui mon valet prier à dîner avec moi deux hommes que je savais être ses ennemis mortels, il me quitta, et pour adieu, Monsieur l’élu à deux heures, lui dis-je en riant. […] Cela le rendit sage, il n’osa plus parler de moi ni de Garreau, qui ne s’en tint pas aux paroles, et qui lui donna des coups de canne en plein hôtel, et par là s’en fit un ennemi irréconciliable. […] En effet dès le jour même que Rouvière eut tiré Querville d’embarras, et à la même heure que je parlais de lui à Silvie, il tua son ennemi d’un seul coup d’épée qu’il lui donna au travers du cœur. […] Quelle gloire de se défaire d’un ennemi endormi, hors d’état de faire partager le péril de sa défaite ? […] Il me fit voir la nécessité de pardonner à ses ennemis.

16. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. »

Cependant tant d’ennemis en seraient bientôt venus à bout, si Deshayes et son valet ne les avaient écartés ; mais leurs forces étant épuisées, tant par leur lassitude, que par le sang qu’ils perdaient, surtout Deshayes, ils auraient assurément succombé tous trois, si les scélérats n’avaient tout d’un coup quitté le combat pour courir avec Don Pedre, leur chef, après deux femmes qui fuyaient de toute leur force.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

. —  Monseigneur, lui répondit Don Quichotte, je serais au désespoir qu’un autre allât plus avant que moi contre les ennemis, et si vous voulez vous en reposer sur moi seul, je me charge de l’aventure, et de purger la forêt des brigands qui s’y cachent.

18. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Pour vous, parce qu’outre le temps que vous perdrez auprès de moi, vous vous ferez des ennemis, des gens de qui vous dépendez. […] J’ai connu par ce qu’il m’a dit, qu’il en appréhende les suites, et je crois, Monsieur, que vous ne trouverez pas mauvais que j’aille au-devant de tout ce qui pourrait m’en faire un ennemi ; ainsi, quoique vos visites me fassent beaucoup d’honneur, et plus que Monsieur votre père ne croit que j’en mérite, je vous supplie de vous les épargner. […] Bien loin de la persuader, je m’en ferais une ennemie : une fille amoureuse ne consulte que son cœur et son amant. […] Que tout le monde la prendrait en horreur, et qu’elle aurait autant d’ennemis, qu’il y aurait de gens d’honneur qui apprendraient son infamie.

19. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Elle me touche, dit Des Frans, je n’étais pas son ennemi jusques au point de lui souhaiter un pareil malheur.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Astres ennemis, s’écria-t-il, fallait-il me montrer cette merveille pour me l’ôter sitôt !

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

Ton écuyer te dira le nom d’un nouvel ennemi qui s’est déclaré contre toi, et que tu auras à combattre ; mais ce n’est qu’à force de sagesse et de patience que tu en viendras à bout, parce qu’il est plus fourbe que vaillant ; mon secours ne t’abandonnera pas au besoin, mais la prudence ne doit pas non plus te quitter.

22. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Et vous, misérable, lui dit-il, comptez qu’après avoir trouvé dans moi un père trop bon et trop facile, vous n’y trouverez qu’un ennemi irréconciliable et un juge sévère, si vous donnez jamais le moindre soupçon ou le moindre sujet de plainte.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Il remua pour cet effet tant de ressorts, et fit agir ses amis avec tant de vivacité, et Sainville lui-même, qui ne savait pas qu’il travaillait pour sa plus mortelle ennemie, que cette malheureuse sortit de prison environ six semaines après y être entrée.

24. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

J’exécuterai vos ordres, je me conformerai à la nécessité où je suis de ne me plus faire d’ennemis.

25. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Je trouve, Monsieur, lui dis-je, qu’elle dépend, non seulement de ne point tromper une femme comme cette demoiselle l’est, mais même de ne point tromper le plus mortel de ses ennemis.

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