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2. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Elle y mena Angélique : Contamine la vit et en devint tout d’un coup amoureux. […] J’aime mieux être toute ma vie pauvre, que de devenir riche par un moyen blâmable. […] Décidez de votre fortune et de la mienne ; voyez ce qu’il vous plaît que je devienne. […] Elle devint l’admiration de tous ceux de son voisinage qui la connurent. […] Ne le différez pas, au nom de Dieu, la plaie deviendrait incurable par le retardement.

3. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Bernay devint amoureux d’une très belle femme, cela ne s’opposa point à notre amitié : au contraire il m’en aima davantage, parce que je lui devins nécessaire. […] Que vais-je devenir ? […] J’espérai que Monsieur de Bernay frappé d’un exemple si récent et si funeste, ne contraindrait plus ni Clémence, ni sa sœur, qui étaient devenues deux riches héritières. […] Le procès, à force d’être civil, devint enfin criminel, ils s’accusaient l’un l’autre d’être la cause de la mort de la défunte. […] Bernay a été assez scélérat pour dire que sa fille était devenue ma femme dès ce soir-là, et que nous avions profané le couvent.

4. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Leur mariage était regardé et cité comme le modèle d’une union parfaite sur laquelle le Ciel s’épuisait en bénédictions ; tout y prospérait, et si le mari, par son indiscrétion, n’en eût point troublé la tranquillité, cela aurait toujours continué par la tendresse, la complaisance et le respect de sa femme pour lui ; mais il était écrit que cet homme deviendrait malheureux par sa faute. […] Comme elle l’aimait véritablement, elle fut si vivement pénétrée de ces manières qu’elle en devint effectivement malade. […] Elle en conta de toutes sortes de manières sur le chapitre des extravagances de Sotain ; si bien que cet homme se trouva à la fin perdu de réputation, et devint la fable et la risée de toute la province, où l’on aime assez à gloser sur autrui, surtout dans le canton. […] Elle en avait ri au commencement, mais la suite l’importuna, et quoique Sotain fût enfin revenu chez lui, Julia qui avait promis à Célénie de changer de conduite, n’en devint pas plus sage, au contraire il devenait plus hardi et plus entreprenant de jour en jour, de sorte que cette femme craignant qu’il ne manquât enfin de respect pour elle, et que la trouvant seule, comme il en avait à tout moment le privilège, il ne se portât aux dernières violences, elle voulut le prévenir et lui dit plusieurs fois qu’elle se plaindrait à Sotain de sa conduite. […] Sotain fut assez fou pour s’imaginer que sa femme était devenue amoureuse de quelqu’un, et que c’était l’Italienne seule qui lui rompait en visière : dans cette injuste prévention il la traita avec des termes infâmes et le plus injurieux mépris, et en sortant d’auprès d’elle il emmena la fausse Italienne qu’il questionna sur la conduite de sa femme, sur tout ce qu’elle avait fait pendant son absence, et sur ses occupations ordinaires dans sa chambre ; si elle n’avait point écrit, si elle n’avait point sorti, et enfin il s’en fit rendre un compte exact.

5. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »

Le seigneur Don Quichotte peut t’assister de ses conseils ; il peut même te favoriser de sa présence, mais je lui défends de te secourir, et même d’approcher de quinze pas de ses armes sous peine de perdre les siennes et d’acquérir ma haine pour toujours : vois, indigne Sancho, quel malheur ton imprudence t’attire ; souviens-toi que l’enchanteur qui garde ta dépouille, n’a point de temps à perdre, parce qu’il faut qu’il aille et revienne du Cathay avant le coucher du soleil ; il est levé, ainsi ton épée ne te servira de rien contre lui ; cours donc dès la pointe du jour à la conquête de tes armes, ou ne te présente jamais devant les braves gens, et renonce à la profession et aux espérances de devenir roi ou empereur de la Chine. […] Chères armes, dit-il, unique fondement de ma bravoure, vous, par qui j’espérais me faire roi, vous m’êtes enlevées, je vas donc devenir d’évêque meunier, et toutes mes espérances s’évanouiront en fumée comme du tabac ! […] Ruy Gomez croit, mais il ne l’assure pas, que la peur lui avait ouvert les conduits par où la nature se décharge, du moins il est bien certain, qu’au lieu de son air furibond, il devint tout pâle et tremblant.

6. (1721) Mémoires

Mais non, contre les commandements de Dieu, la charité et les obligations du sang, il leur a été permis de devenir impies et barbares. […] Elle retourna à Saint-Germain, et on eut plus de soin d’elle pendant sa grossesse, qu’elle n’en avait eu elle-même avant que de devenir grosse. […] Ils font leur possible pour que le tout devienne indéfrichable, ou que du moins leurs descendants ne soient pas frappés de la même terreur. […] C’est ainsi qu’il devint partisan ; il l’a lui-même dit à trop de gens pour en pouvoir douter. […] Il faut savoir ce qu’il deviendra.

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIII. Comment on a découvert ces nouvelles aventures qu’on donne au public. »

Quelques Espagnols lui jurèrent l’affirmative, et le maître de celui qui avait la suite de l’histoire, dit au Français, que tout ce qu’on en avait écrit, et qui était devenu public, n’était que des bagatelles en comparaison du reste. […] Comme l’idiome espagnol est devenu à la mode en France, et que tout le monde en veut savoir un peu, un de mes amis, qui l’apprend, m’a fait voir quelques endroits qu’il a traduits de la suite de Don Quichotte ; ce que j’en ai lu m’est resté dans la tête, et ne m’a pas déplu ; et, sans doute aussi fou que le Français qui l’a achetée, j’ai fait en sorte de l’avoir de ses mains, et comme je le lui ai promis, je l’ai traduite.

8. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Il y avait aux cordeliers, entre plusieurs autres saints de bois & de pierre : un saint René de pierre, que les femmes allaient réclamer pour devenir grosses. […] Nous avustons aussi nos manœuvres coupées, nos haubans & nos galhaubans, ne sachant encore ce que nous deviendrons, c’est-à-dire si nous recommencerons demain le branle, ou si nous continuerons notre route. […] Que le lecteur, avant de poursuivre, tâche à deviner qui étaient ces voleurs : je veux devenir as de pique & lui donner un merle blanc s’il en vient à bout. […] Il me vint flairer, & sans savoir ce qu’il était devenu, je l’entendis japper de loin, & tout aussitôt il vint me tirailler par mon capot & japper en s’élançant devant moi. […] On a aussi reçu des nouvelles de Siam par la voie des Portugais, qui disent que Pitrachard, à présent roi, est devenu plus traitable envers les ecclésiastiques.

9. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Cependant je voulais m’expliquer, et savoir ce que je devais devenir. […] Eh bien, Mademoiselle, lui dis-je, saurai-je aujourd’hui ce qu’il vous plaît que je devienne ? […] Et pourra-t-elle empêcher qu’on ne s’aperçoive de tout, si elle devient grosse ? […] L’amour que vous aviez pour moi dans ce temps-là, n’était point si respectueux, mais il l’est devenu. […] Que pour son procès je lui rendrais tous les services qui me seraient possibles, puisque son intérêt devenait le mien.

10. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Cette pensée m’entra si vivement dans l’esprit, que je devins effectivement malade. […] Je vous laisse à penser ce que je devins à cette lecture. […] Si cette affaire-ci ne vous rend pas sage, vous ne le deviendrez jamais. […] Imaginez-vous ce que je devins. […] Elle me demanda ce que j’allais devenir.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »

Ainsi il est juste de dire ce qu’il devint. […] Comme Silvie et elle ne se quittaient point, Sainville et le comte du Chirou qui étaient toujours avec elles, et qui avaient l’un pour l’autre une estime toute particulière, devinrent bientôt parfaitement bons amis.

12. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Elle devint tout d’un coup retirée ; elle s’exila des compagnies, et ceux qui voulurent la voir, furent obligés d’aller chez sa mère. […] Il devint soupçonneux, et contre l’ordinaire, il prétendit voir plus clair que personne dans la conduite de sa femme, et ne véquit pas avec elle dans une union fort grande. […] Qu’elle devenait d’un âge, pour lequel il fallait avoir de la condescendance : qu’il était temps de la marier. […] Elle n’est encore que patiente, le temps l’apprivoise insensiblement, et elle devient enfin agente. […] Que pourrait être devenu ce Gauthier ?

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Je m’y étais bien attendu, ami Sancho, lui dit-il ; mais qu’est devenue l’illustre princesse Dulcinée du Toboso ? […] Ce fut là qu’ils furent questionnés sur ce qu’ils étaient devenus la veille et sur ce qui leur était arrivé.

14. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Celui-ci, qui ne savait point ce qu’était devenu le pain de la Compagnie, et qui croyait que M. […] Nullement : cette grâce lui laisse son libre arbitre et ne le détermine à aucun choix ; mais il en devient plus coupable lorsqu’il se détermine au mal. […] Elle devint efficace pour l’un, parce qu’il s’y soumit et qu’il ne lui put résister, ou ne lui résista pas ; et devint infructueuse à l’autre, qui la méprisa. […] Si le pape, comme homme pécheur, va à tous les diables, que deviendra le pape infaillible ? […] Ces vers meurent dans l’eau, qui devient blanchâtre, à peu près comme du petit-lait.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

Je n’en veux point d’autre exemple que celui d’Angélique ; que devint-elle sitôt que Médor parut à ses yeux ? […] Cette malice de Sancho interrompit et déconcerta notre héros ; qui devint en un moment rouge comme du feu, et ensuite pâlit de colère.

16. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Imaginez-vous, Madame, ce que je devins à cette lecture ! […] Il n’en est pas de même de ceux qui comme Deshayes et moi ont franchi les bornes de l’honneur et de l’innocence ; un crime leur en fait faire un autre, et l’intérêt réciproque qu’ils ont à se ménager fait qu’ils épousent aveuglément leurs passions mutuelles, et que toutes leurs mauvaises actions leur deviennent communes. […] Vous savez sur cela ce qui s’est passé, et comment enfin il est devenu votre époux.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Elle devint une puissante héritière, et son père qui l’aimait autant qu’elle était aimable, songea sérieusement à l’établir sitôt qu’elle eut atteint sa quinzième année. […] Une femme qui accorde les dernières faveurs devient esclave de son amant favorisé.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Il dit en particulier qu’il croyait qu’elles étaient devenues folles de joie, si elles ne l’étaient auparavant. […] O ma foi si j’avais le bonheur de devenir veuf, diable emporte si je ne laissais toutes les femmes pour ce qu’elles sont.

19. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Je viens recevoir vos ordres Mademoiselle, dis-je en entrant, je viens savoir de vous ce qu’il vous plaît que je devienne, et quel est cet autre parti qui m’est offert ? […] Elle devint grosse, cela nous déconcerta ; et bien plus encore, lorsqu’avec sa grossesse qui commençait à paraître, son oncle voulut la marier. […] L’absence de Mademoiselle Fenouil avait mis toute la maison en alarmes ; on ne savait ce qu’elle était devenue.

20. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Je vous abandonne cette relation, à vous, Monsieur, et à vos particuliers amis, mais je vous supplie très humblement qu’elle ne passe pas outre, et ne devienne point publique. […] Nous ne savons point encore ce que nous deviendrons, c’est-à-dire si nous recommencerons demain le branle ou si nous poursuivrons notre route. […] Ce général nommé Sauvagy battit le rebelle, reprit sur lui tout ce qu’il avait pris sur le Mogol, et l’obligea à se tuer lui-même ou à se cacher, car sans savoir ce qu’il est devenu on n’en a point entendu parler depuis. […] On a aussi reçu des nouvelles de Siam par la voie des Portugais, et on a appris que le roi est devenu plus traitable envers les ecclésiastiques, et c’est tout ce que j’en ai appris. […] [février] Il a plu toute cette nuit et ce matin, mais cette après-midi le temps est devenu beau, le vent est toujours bon et bon frais, et nous allons parfaitement bien Dieu merci.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. »

Ces deux femmes étaient Eugénie et Gabrielle de Monsalve, sa bonne amie, qui voyant que Valerio était endormi, avaient eu dessein de se promener, pour voir ce que Don Quichotte était devenu, ou plutôt ce que Sancho avait fait pour soutenir la beauté de la comtesse.

22. (1713) Les illustres Françaises « Préface. »

Ce mauvais usage est venu des provinces, où un simple bourgeois qui n’aura qu’une chaumière, en fera, à l’exemple de la pauvre noblesse, autant de noms différents qu’il aura d’enfants : et ces noms, qui dans leur enfance, ne sont que des sobriquets, par la suite des temps deviennent des noms usités, qui font oublier celui du père.

23. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Mais dites-moi, en attendant, ce qu’elle est devenue, et où elle est.

24. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

Ne sais-tu pas que les trésors égarés et perdus appartiennent aux démons qui en sont les gardiens naturels, et en deviennent enfin les propriétaires ?

25. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Cid Ruy Gomez dit que la douleur acheva de le faire devenir fou, et que si l’effusion du sang ne lui avait pas fait peur, il se serait passé son épée dans le corps, mais qu’il n’avait différé sa mort que jusqu’à ce qu’il eût trouvé une corde et un arbre pour s’y pendre.

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