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2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Deux jours après cette conversation Silvie vint chez la marquise, où était Sainville, et qui en sortit après quelques civilités. […] Elle remercia la marquise des bontés qu’elle avait eues pour elle ; et celle-ci qui avait son dessein, fit insensiblement tomber la conversation sur Sainville, et la pria de se souvenir de la parole qu’elle lui avait donnée. […] Je ne sais, continua-t-elle, s’il vous a dit que dans cette conversation nous nous dîmes tout ce qu’on se peut dire d’engageant l’un l’autre ; mais quoique je me fusse expliquée plus que je ne devais, il ne me parut pas lui en avoir assez dit. […] Comme par votre conversation Deshayes avait appris qu’il ne connaissait point votre écriture, il nous fut aisé de le tromper. […] Nous en fûmes avertis une heure avant notre départ de Saint-Germain, par un commis du Conseil qui dînait avec nous, et qui nous le dit comme une nouvelle indifférente par manière de conversation.

3. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

On n’avait entendu que nos dernières paroles de toute la conversation que nous avions eue elle et moi. […] Voilà, Madame, continua Des Frans en parlant à Madame de Contamine, ce que je disais à Madame de Mongey, lorsque vous avez prétendu deviner notre conversation. […] Mademoiselle Fenouil dit devant eux, par manière de conversation, qu’elle n’était sortie de son couvent que le matin même, pour venir au-devant de lui : et que c’était Monsieur Du Val qui s’était donné la peine de choisir tous leurs domestiques. […] Nous dirons une autre fois quel était le sujet de leur conversation qui fut assez longue. […] Ce fut là que Des Ronais fut pillé et raillé de l’inquiétude qu’il avait eue de la conversation de sa maîtresse, où il n’avait point été appelé.

4. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Notre conversation finit par une prière qu’elle me fit de venir le lendemain manger des petits pâtés avec elle. […] Cette conversation m’ennuyait trop pour la continuer, je les laissai et j’allai trouver la mère. […] Poitiers vint me rapporter cette réponse avec leur conversation. […] C’est le sujet d’une longue conversation, reprit cet homme. […] Elle lui défendit de me rien dire de leur conversation.

5. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

J’ai dit que c’était ordinairement le sujet de leurs conversations, qui pour cette fois fut poussé plus loin qu’il ne l’avait encore été. […] Sa sortie n’interrompit point la conversation, qui fut encore continuée comme elle avait commencé. […] On lui demanda à quel dessein, et il répondit avec plus d’esprit qu’on ne pensait, qu’il y avait quelque temps que son maître étant en conversation avec le curé de son village et son neveu, ils avaient trouvé à redire aux choses inutiles qu’on mettait dans les livres, et que peut-être le sage enchanteur qui écrivait leur histoire, et qui n’en oubliait pas une circonstance, serait embarrassé d’entendre des choses qu’il n’entendait pas lui-même ; qu’on ne parlait que pour se faire entendre, et que cela étant, on n’avait que faire de se servir de termes obscurs ; par exemple, ajouta-t-il, au lieu de dire que les saphirs… — Il faut zéphirs, lui dit la duchesse en l’interrompant. — Eh bien, reprit-il, au lieu de dire que les zéphirs, puisque zéphirs y a, se jouaient dans les cheveux de la dame dont Monseigneur et Maître parlait, et les faisaient voltiger, je ne sais comme il a dit, ne valait-il pas mieux dire tout d’un coup que le vent les soufflait ; cela aurait été plus court, et je l’aurais mieux entendu.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre L. Dissertation sur la différente manière d’aimer des Espagnols et des Français. »

L’on a dit plusieurs fois, qu’excepté les visions sur les chevaliers errants, le héros de la Manche n’avait rien que de raisonnable, ainsi il était appelé dans leurs conversations, ou du moins y était souffert, et sa présence n’y apportait point d’autre circonspection que celle de ne point parler du tout de lui que par les beaux endroits, et jamais sur rien qui fût propre à redoubler ses accès, à moins que cela ne fût nécessaire pour le divertissement que la société avait prémédité d’en tirer. […] Ces conversations qui furent poussées fort loin avec beaucoup d’esprit et de politesse, avaient assurément quelque chose de curieux aussi bien que les histoires qui furent récitées pour et contre ; mais pour tout cela ni les uns ni les autres ne changèrent point d’opinion, et chacun donna toujours la préférence à sa nation.

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »

Elle parut toute rêveuse, et pria notre chevalier de réserver leur conversation jusqu’après le souper, où il promit de lui dire bien des choses en présence de Durandar et de Montésinos. […] Sancho se mêla de la conversation, et maudit mille fois ces armes diaboliques, dont il portait encore des marques.

8. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Je ne vous répéterai point la conversation que nous eûmes ensemble, elle fut trop longue pour m’en souvenir. […] Et d’en faire le sujet de vos impertinentes conversations avec d’autres gens de votre étoffe, tels que des valets de pied ? […] Il lui demanda d’où elle avait pu sitôt apprendre une conversation qui à peine était finie. […] Il nous rapporta mot pour mot cette conversation. […] On ne dit pas un mot de Silvie, tant à cause de lui que de Madame de Londé, devant qui on ne voulait engager aucune conversation qui eût rapport à son frère.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

La malicieuse Provençale, qui avait imaginé de concert avec le comte du Chirou le tour qui devait être joué le lendemain, avait à dessein tourné la conversation sur le défi de Sancho à tous les chevaliers errants, et afin que Don Quichotte en fût scandalisé, elle avait eu la malice de dire à son amant comme en secret, mais pourtant si haut que le héros de la Manche l’avait entendu : Le seigneur Sancho ne s’en dédit pas, et n’excepte pas même l’illustre princesse Dulcinée du Toboso. Don Quichotte avait été frappé de cette réflexion, et avait aperçu tout d’un coup mille choses dont il n’avait pas voulu s’offenser ; il écouta toute la conversation sans rien dire, parce que le respect qu’il avait pour Eugénie l’empêcha de prendre le parti de la beauté de son imaginaire Dulcinée, que son écuyer mettait indifféremment avec les autres dans le mortier, pour faire du fard à cette comtesse.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

Leur conversation fut interrompue par un bruit de clairons qu’on entendit dans la forêt, et qui attira les yeux de tout le monde du côté du bruit. […] Après cette conversation nos aventuriers se retirèrent dans leur chambre occupés de leurs visions, surtout le héros de la Manche, qui aurait voulu être déjà aux mains avec le méchant Freston, et désenchanter son imaginaire Dulcinée.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Il avait pendant plus de dix ans porté les armes, et acquis la réputation d’un fort brave homme ; il était d’une des premières Maisons de la province, bien fait de sa personne, d’une conversation fort aisée et agréable, et n’avait pas plus de trente ans lorsqu’il se retira chez lui et quitta le service. […] C’étaient là leurs entretiens et leurs conversations ordinaires, qui se terminaient par les promesses qu’il lui faisait de ne jamais lui rien témoigner ni par ses paroles ni par ses actions, qui pût alarmer sa vertu ni la choquer. Les conversations et la sagesse de cette femme la lui faisaient regarder avec admiration et vénération ; mais l’amour qu’il avait pour elle était trop violent pour en pouvoir modérer les transports ; et il y retombait tous les jours.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Les fréquentes conversations qu’elle eut avec lui, lui découvrirent tout son mérite ; mais son cœur était trop rempli pour lui accorder autre chose que de l’estime. […] Ce fut là le sujet de leur conversation, qui ne finit que lorsqu’ils arrivèrent à l’hôtellerie.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Cet homme était le neveu du curé qui était venu la consoler du départ de Don Quichotte, et dans les visites duquel elle avait trouvé beaucoup d’agréments, comme aussi lui avait pris beaucoup de plaisir à sa conversation. […] Cette conversation, qui plaisait infiniment à tous les auditeurs, fut assez longue pour donner le temps à Sancho de boire autant qu’il lui en fallait pour se mettre dans l’état où on le voulait.

14. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Après cette conversation, je retournai chez mon père, dans le visage de qui je remarquai une maligne joie. […] Madame de Londé, son amant, et tous les autres se joignirent à la conversation qui fut courte, parce qu’il était extrêmement tard, et qu’elle se faisait debout. […] Elles firent fort spirituellement les éloges de la beauté l’une de l’autre ; et enfin ces civilités réciproques firent place à une conversation plus familière. […] Pendant le repas les mariages furent le sujet des conversations. […] Ma foi, dit Jussy, en poursuivant la conversation, si une femme est un mal, c’est du moins un mal nécessaire.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XL. Des armes enchantées que les deux chevaliers reçurent de Parafaragaramus, avec des chevaux infatigables. »

Il connaissait assez la bravoure et l’intrépidité de notre héros, pour savoir jusques où son courage le porterait dans la forêt ; il prévoyait bien aussi que Sancho ne le quitterait pas d’un pas ; il aurait bien voulu ne les point exposer contre des bandits ; mais dans le fond, outre que Don Quichotte n’aurait pas trouvé bon que l’affaire se fût passée sans lui, le duc voyait bien qu’il lui serait d’un grand secours, et qu’après tout c’était la mort la plus glorieuse qui pût arriver à deux fous, que de perdre la vie en servant le public ; d’un autre côté il voyait bien que l’occasion serait chaude et de fatigue, et que les chevaux de nos aventuriers n’étaient point assez forts pour la supporter, ni leurs armes assez bonnes pour résister au mousquet et au pistolet ; ainsi il avait jugé à propos de les armer par cette voie étant bien persuadé que l’estime qu’ils feraient de leurs armes et de leurs chevaux, qu’ils croiraient tenir de la main d’un enchanteur, leur ami, les animerait davantage, et relèverait le courage, surtout de Sancho, qui lui paraissait abattu par la conversation qu’il avait eue avec Don Quichotte, et que lui et Parafaragaramus avaient écoutée.

16. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

On en fait une infinité de contes de pareille nature, meilleurs dans la conversation que sur le papier. […] Je dirai demain sur quoi roulait notre conversation ; & dirai, pour aujourd’hui, au sujet de M.  […] J’en dirai davantage par la suite, en rapportant la conversation que j’ai eue avec M.  […] Je dirai qui elle est, en rapportant la conversation que j’ai eue avec M.  […] J’écrirai demain là-dessus : cela fait partie de notre conversation.

17. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Celle-ci ne lui parla point de la conversation qu’elle avait eue avec le fils de la maison, elle lui tenait au cœur , et dès ce moment-là, il est certain qu’elle fonda de grandes espérances sur ce qu’il lui avait dit. […] Je n’ai rien à vous dire, Monsieur, et je ne vois pas qu’il puisse y avoir entre vous et moi aucune conversation capable de vous désennuyer. […] Elles se rencontrèrent au Palais, et une petite pluie qui survint leur fit lier conversation. […] Elles eurent encore après le dîner une fort longue conversation, où elle apprit qu’Angélique était née bien demoiselle : elle envoya chez Monsieur Dupuis s’en informer.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »

Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. »

La marquise tout à fait remise par des assurances si obligeantes, reprit sa gaieté ordinaire ; insensiblement la conversation tomba sur Silvie et Deshayes.

20. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Cette conversation fut poussée fort loin, et de telle sorte que je crus n’avoir pas fait ma cour à cette dame, et que j’avais dérangé une bonne partie des résolutions de Clémence. […] Cette histoire donna matière à la compagnie d’une assez longue, et fort bonne conversation, parce qu’elle se faisait entre gens d’esprit ; et comme il commençait à être tard, et que Monsieur et Madame de Terny devaient aller souper à Versailles, ils prirent congé de la compagnie, et partirent. […] Vous m’avez paru avoir jusques ici une si grande indifférence pour notre conversation, et vous avez été tellement occupés, Madame de Mongey et vous, à parler ensemble, que je suis surprise de vous voir parler à nous ; c’est sans doute une distraction que vous faites à quelque soin plus pressant.

21. (1713) Les illustres Françaises « Préface. »

J’ai vu quelques femmes qui se sont déchaînées contre ce que la veuve dit à sa sœur, dont Dupuis rapporte la conversation dans son histoire.

22. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Ils allèrent après le dîner faire un tour dans les jardins du château, où après avoir continué longtemps la même conversation, tout le monde s’éloigna insensiblement de Don Quichotte, qui de sa part ne fut pas fâché d’aller seul entretenir ses rêveries environ une heure, après quoi les deux ducs, le comte Valerio et les deux Français allèrent le trouver avec beaucoup d’empressement en apparence.

23. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Il est inutile de rapporter la conversation, dont le résultat fut que je leur livrerais incessamment soixante milliers de pain biscuit pareil à ce qu’ils en emportaient, au prix de sept livres dix sols le quintal. […] Je me mis proche de lui, et fis tomber la conversation sur M. […] Notre conversation se faisait à table après le dîner. […] La suite de la conversation m’engagea à dire à M. […] Cette conversation a été poussée loin sur les effets de la nature et les prodiges qu’on y remarque.

24. (1721) Mémoires

La stérilité de la Reine et sa répudiation prochaine faisait le sujet de toutes les conversations. […] Le cardinal poussa son avarice partout où elle put s’étendre, et afin que le Roi qui commençait à voir clair ne l’empêchât pas de poursuivre, il l’amusait par des divertissements continuels et conformes à son âge, mais sans une éducation digne d’un prince qui doit régner un jour par lui-même : point d’étude, point de lecture, point de science et point de conversation avec des gens qui auraient pu l’instruire ; tant ce cardinal et la Reine sa mère avaient peur qu’il se mêlât de rien ; étant très certain que si Louis XIV a été un très grand prince comme on ne peut point en douter, il s’est fait lui-même, indépendamment de sa mauvaise éducation. […] Il lisait des mémoires et y faisait des remarques en son particulier, et ensuite envoyait quérir ceux qui les lui avaient donnés, avec lesquels il s’expliquait de tout ce qui lui faisait peine, et ces conversations l’instruisaient si bien qu’on peut dire que tout le monde lui était présent. […] Après une conversation assez longue, il eut ordre de revenir le lendemain à dix heures.

25. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

P.Aumônier et nos Missionnaires sont de fort honnêtes gens qui n’empêchent point de rire, et outre cela, nous ne disons rien qui puisse choquer la vertu même par une équivoque sale et basse, mais seulement de ces railleries innocentes qui sont le sel des conversations. […] La conversation avait été en partie sur mon chapitre, du moins j’en ai vu quelques effets qui me le font croire. […] Elle sait son monde, et deux conversations particulières que j’ai eues avec elle m’ont fait connaître qu’elle a infiniment d’esprit.

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